| | | | | | | | Xuan | | Grand classique (ou très bavard) | | 18372 messages postés |
|  Posté le 25-04-2020 à 14:34:55   
| | "Ce qui se cache derrière l'attaque de Trump contre la Chine " - Article de Nicos Ioannou, membre du Bureau politique du C.C. de l'AKEL
23 avr. 2020
Il est incontestable que les effets qu'aura le coronavirus seront débattus dans les années à venir. Les conséquences qu'il aura sur l'économie seront sans précédent, car nous parlons de conséquences qui équivalent à une guerre mondiale. Le Fonds monétaire international, bien que de manière prématurée et périlleuse, fait déjà des prévisions sur la réduction du PIB qu'elles auront sur l'économie des pays. L'Organisation mondiale du commerce va dans le même sens. La pandémie n'a pas encore atteint son pic dans plusieurs pays et les experts n'excluent pas qu'une nouvelle vague se déclare très prochainement. Dans le même temps, l'incertitude règne quant à la situation qui se développera dans les pays les plus pauvres, dépourvus de systèmes de santé, comme ceux d'Afrique et d'Asie. Les dernières nouvelles qui émanent de ces pays sont extrêmement préoccupantes et pas du tout encourageantes.
Cela ne signifie pas que les économies vont s'effondrer, mais ce qui est certain, c'est que ce sont à nouveau les couches les plus pauvres et les travailleurs qui en subiront les conséquences, étant donné que les mesures qui suivront confirmeront la règle.
Le coronavirus semble déjà créer une rupture dans les relations entre les pays, notamment entre la République populaire de Chine et les États-Unis. Les cercles dirigeants en Europe s'orientent vers un alignement sur Trump, car les peuples européens remettent de plus en plus en question la solidarité, mais aussi le système social lui-même. L'hégémonie politique du néolibéralisme, qui cherche à obtenir une moindre intervention de l'État (dans la santé publique, l'éducation, etc.) a entraîné le démantèlement des systèmes de santé publique.
La pandémie va créer un nouvel équilibre des forces au niveau international. La Chine semble faire la clarté sur la manière dont elle a mené la lutte contre la pandémie, puisqu'elle sort actuellement de cette bataille avec des bleus, contrairement aux États-Unis et à l'Europe, qui comptent d'énormes pertes humaines, ainsi que des conséquences douloureuses pour son économie. Conscient de la remise en cause imminente du néolibéralisme, ainsi que de la justification du modèle chinois dans lequel l'économie planifiée joue un rôle dominant, Trump a lancé une offensive quotidienne contre la Chine. Il est évident qu'il est possédé par la nervosité, fabriquant des raisons qui ne satisfont que les Américains crédules. Défenseur sans vergogne de l'idéologie néolibérale, Trump met en pratique sans hésitation le slogan "le profit avant les gens". Cette position américaine contre la Chine n'est pas seulement le résultat de la pandémie de coronavirus. Depuis 2018, le président américain, voyant la domination technologique de la Chine, a entamé une guerre commerciale contre la Chine, en imposant unilatéralement des droits de douane punitifs sur les produits chinois.
Le président de la Chine et secrétaire général du parti communiste chinois Xi Jiping a, à de nombreuses reprises, tendu la main de la coopération vers l'Occident pour faire face aux problèmes globaux auxquels la planète est confrontée, tels que le changement climatique, la famine, l'environnement, et maintenant la lutte contre le coronavirus. Pour sa part, la Chine a fait preuve d'une volonté de coopération. La même chose s'est produite lors du dernier sommet du G20. D'une part la suspicion et d'autre part la faiblesse démontrée par les Etats-Unis, mais aussi dans une moindre mesure par les Européens, ne leur permet pas de coopérer avec la Chine.
Bien entendu, la Chine a des avantages économiques à pénétrer les marchés d'Asie, d'Afrique, d'Europe et des États-Unis. La mondialisation est en cours, et la Chine, après Deng Xiaoping en 1997, a ouvert ses portes et pris cette voie. Toutefois, celui qui a fait progresser le développement et la croissance est l'actuel président (2012), qui a su tirer le meilleur parti de la révolution technologique qui a radicalement changé la Chine.
La Chine entretient des liens économiques étroits avec de nombreux pays européens, puisqu'il y a quelques mois à peine, elle a signé des accords de plusieurs milliards avec des pays comme la France, l'Italie, l'Allemagne et d'autres dans le cadre de la politique chinoise de la "ceinture unique".
Toutefois, ce qui ne caractérise pas la Chine par rapport aux autres superpuissances est le fait qu'elle ne mène pas une politique expansionniste et qu'elle s'immisce dans les affaires intérieures des pays. La Chine démontre en pratique son engagement en faveur de la paix dans le monde.
Par conséquent, si quelque chose change après la période du coronavirus, c'est que la Chine affirme méticuleusement son rôle de leader mondial. D'autre part, au sein des pays qui mettent en œuvre le modèle néolibéral, le lendemain apportera le scepticisme, des changements dans les obsessions, les pratiques et les structures politiques.
La voix de la gauche se distingue comme un discours politique alternatif. Le défi consiste pour la gauche à gagner la position d'un discours politique alternatif. La chanson Avanti Popolo que l'on entend sur les balcons en Italie, mais aussi dans d'autres pays, n'est pas chantée parce qu'elle est à la mode. Elle est chantée parce qu'elle devient une nécessité.
source : https://www.akel.org.cy/en/2020/04/23/what-lies-behind-trumps-attack-on-china-article-by-nicos-ioannou-member-of-the-political-bureau-of-the-c-c-of-akel/?fbclid=IwAR0H3eonMxLq_T4b99ct0GBF67cRjlzpf9Xep45ufuPV5eCjdnxgguSKJN4#.XqLAxsgzZPa
L'AKELrend hommage à Lénine
Edité le 25-04-2020 à 14:37:07 par Xuan
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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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