Sujet :

L'Ouvrier Communiste sur l'anarcho syndicalisme

Xuan
   Posté le 14-01-2010 à 21:41:14   

L'Ouvrier Communiste publie un article sur l'anarcho syndicalisme :






L’anarcho-syndicalisme : une idéologie petite-bourgeoise

On constate aujourd’hui une montée des conceptions anarcho-syndicalistes ou syndicaliste révolutionnaires. Ces conceptions pourtant balayées politiquement depuis longtemps profitent de la faiblesse numérique et organique des ouvriers communistes pour se refaire une santé et se répandre non seulement dans la petite bourgeoisie (rien d’anormal) mais aussi (et c’est là que se situe le problème) dans la classe ouvrière, il est donc important de les démasquer pour ce qu’elles sont : une idéologie petite bourgeoise.

D’un point de vue philosophique ce courant prétend que la libération de l’individu est la condition de la libération de tous.
Et voilà comment donner une apparence émancipatrice à l’individualisme le plus crasseux. Évidemment le petit bourgeois par nature ne peut se dégager du prisme étroit de son individualité. Se croyant tellement supérieur il ne peut accepter que les nécessités collectives puissent primer sur ses désirs qu’il va caractériser de besoins quand bien même ceux-ci seraient en contradiction avec les intérêts généraux.

Politiquement et idéologiquement maintenant l’anarcho-syndicalisme prétends reconnaître la lutte des classes mais pas jusqu’à reconnaître le rôle historique de la classe ouvrière. Il ne voit que des « travailleurs » qu’il met sur un même pied d’égalité devant la révolution. Plus qu’un petit pas à faire et bientôt nous verrons le mot d’ordre : « Cadres, employés, ouvriers tous ensemble contre le Capital » On voit le ridicule…
Oubliant de façon bien pratique que les classes se définissent par la place occupée dans les rapports de production ils tentent de faire rentrer dans le prolétariat toutes les couchent petites bourgeoises qui forment leur base sociale.
On peut toujours taper sur un cube pour le faire rentrer dans un cylindre ce n’est pas pour ça que c’est sa place ! Dans le même ordre d’idée ils rejettent la dictature du prolétariat au nom d’un anti autoritarisme de façade. Tout d’abord signalons-leur une petite précision, il n’existe rien de plus autoritaire que la révolution !
La révolution consiste à imposer ses vues à ceux qui veulent défendre le système par tout les moyens et notamment les plus violents. Ce rejet de l’autorité et donc du centralisme démocratique qui est une base du marxisme aboutit ainsi dans les faits à l’existence de « leaders naturels » sur lesquels personne n’a le moindre contrôle, les différents groupes anarchistes ou SR fournissent de large exemples récents ou historiques de ce fait. Les conséquences pratiques de ces conceptions sont le scissionnisme, l’individualisme et le chefisme propre aux petits bourgeois qui préfèreront toujours être le leader d’un groupuscule qu’un militant anonyme d’une organisation disciplinée. Quant à la négation de la dictature du prolétariat, elle vient en réalité de leur incompréhension de la nature de classe de l’Etat et de leur incapacité à appréhender la construction du socialisme comme un processus. Ce n’est pas parce qu’on proclame que c’est le socialisme que c’est effectivement le cas.
Ce manque de compréhension s’explique par leur vision subjective de la réalité. Incapables d’analyser une situation telle qu’elle est et non telle qu’ils voudraient qu’elle soit, ils se réfugient dans des slogans tous fait à la phraséologie plus ou moins révolutionnaire et versent d’un point de vue pratique dans l’aventurisme ou l’opportunisme. Ces insuffisances les conduisent à ne jamais analyser les raisons objectives d’un échec et donc à les réitérer. Ils condamnent donc tout mouvement ou ils sont prédominants à l’inefficacité.

Les ouvriers les plus conscients doivent donc mener une lutte acharnée et résolue contre ce courant et toutes ses conceptions qui ne mènent qu’à un désarmement politique et idéologique de la classe.

mardi 12 janvier 2010, par Joseph Larkin


Edité le 15-01-2010 à 20:08:10 par Xuan