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Xuan
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   Posté le 28-02-2011 à 18:57:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le numéro de février de Partisan publie en février :

LA REVOLUTION ? ELLE NE FAIT QUE COMMENCER




La révolution fait la une des journaux et des magasines, du réactionnaire Paris Match au Monde de la bourgeoisie de gauche. Les hommes politiques, qui s’étaient accommodés de Ben Ali et Moubarak, parlent de « révolutions » et flattent les peuples qui les ont faites. Hypocrisie à droite comme à gauche de ceux qui passaient leurs vacances en Tunisie ou en Egypte, tous frais payés par les dictateurs.

Oui, nous nous réjouissons de ces renversements. Ils sont un encouragement pour tous les exploités. Mais il y a une différence de taille entre la joie des impérialistes et la nôtre. Pour les premiers, la chute des despotes doit être une fin , pour nous ce n’est qu’un début.

Obama, Sarkozy et les autres veulent que la « révolution » en reste à un ravalement démocratique qui garantira la poursuite des affaires avec les bourgeois locaux, ainsi que le maintien de l’ordre impérialiste et sioniste. Mais la protestation populaire touche la plupart des pays arabes. La peur a changé de camp. Si ce n’est pas encore la révolution, c’est une avancée dans sa direction. Les peuples bousculent l’ordre impérialiste insupportable que nous subissons tous.
Ces soulèvements ne sont pas un coup de tonnerre dans un ciel serein. Avant d’exploser, la révolte a mûri dans des luttes comme celle du bassin minier de Gafsa en Tunisie ou dans les grèves des ouvriers égyptiens. Par des échecs et des succès, elle a cheminé, faisant reculer le fatalisme et la peur. Pourquoi n’en serait-il pas de même en France, malgré l’échec de la lutte contre la réforme des retraites, malgré l’impasse dans laquelle les directions syndicales ont conduit les travailleurs sans-papiers, et tant d’autres protestations ?

Quelque chose s’est mis en marche.

En faisant tomber ces régimes corrompus, soutenus par les impérialistes, les peuples, la jeunesse, les travailleurs disent au monde que les exploités unis peuvent changer le monde. L’impossible d’hier ou d’aujourd’hui devient tout à coup possible, par la révolution !
Cela inquiète la bourgeoisie et ses intellectuels. Des despotes sont tombés, mais qui va leur succéder ? Des intégristes, comme en Iran, en 1979 ? Déjà ces « démocrates » regrettent la « paix » des dictateurs. Ils disent admirer le courage des peuples, mais ils les aiment surtout obéissants et au travail. D’autres prétendent vouloir changer le monde, mais attendent pour engager le combat, comme ironisait Marx, « d’avoir des chances infailliblement favorables » . Où en seraient les Tunisiens et les Egyptiens s’ils avaient raisonné ainsi ?
Les travailleurs arabes, et ceux qui se soulèvent contre l’ordre capitaliste et impérialiste, au Népal, en Inde, aux Philippines ou ailleurs, font l’histoire. Dans leurs luttes, ils prennent conscience de leur force et de leur capacité de bousculer l’ordre social.

Ce sera le pouvoir des exploiteurs ou celui des exploités

Si le courage et la détermination des exploités sont indispensables, ils ne suffisent pas à faire que les combats victorieux et les aspirations qu’ils portent ne soient pas trahis ou dévoyés.
Pour que les travailleurs fassent l’histoire selon leurs intérêts, qui sont de mettre fin à toute oppression et exploitation, ils doivent s’organiser en Parti révolutionnaire communiste. Sans cela ils restent les acteurs de combats dont de nouveaux bourgeois tirent profit. Ils doivent s’organiser, comme l’écrivait encore Marx, parce que « le nombre ne pèse guère dans la balance que s’il est uni par l’association et guidé par le savoir » . Ce savoir, c’est l’expérience accumulée du mouvement ouvrier et communiste, les leçons tirées des échecs passés autant que des succès, la compréhension des contradictions du monde dans lequel nous vivons.

En Tunisie, en Egypte, comme en France, il manque un tel Parti, guidé par ce savoir. Un Parti qui assure l’indépendance des exploités dans leurs luttes. Dans le combat démocratique, ces derniers se retrouvent aux côtés de petits-bourgeois, voire de bourgeois. Cette alliance permet d’abattre des dictateurs. Mais une fois la démocratie acquise, bourgeois et petits-bourgeois se contentent d’un changement qui ne met pas fin à l’exploitation. Pour les uns, il faut « que les affaires reprennent vite ». Pour les autres, la lutte ne fait que commencer contre le chômage, le travail exténuant, la précarité, la nécessité d’émigrer. Pas plus en Tunisie ou en Egypte qu’en France, la démocratie bourgeoise n’est autre chose que la dictature des exploiteurs.

Pour Sarkozy et tous les hommes politiques de droite et de gauche, « ce n’est pas à la rue de faire la loi » , mais aux députés. Les peuples en lutte nous montrent que le pouvoir des exploités naît et se développe dans les usines, dans les quartiers, dans la rue. C’est de là, et pas de la chambre des députés, que nous partirons à l’assaut de l’Etat bourgeois pour le détruire et le remplacer par le nôtre : la dictature des exploités. C’est ce qu’avait entrepris, il y a 140 ans, le 18 mars 1871, le peuple de Paris, pendant la Commune, première expérience de pouvoir ouvrier.

Pour ne pas rester des spectateurs de la révolution des autres, ne pas se contenter d’attendre des chances infaillibles mais illusoires de réussite, pour faire vivre la fraternité internationaliste des peuples et des exploités dans leur lutte pour la libération sociale et le communisme, organisons-nous !

Renforçons Voie Prolétarienne !
Vive la lutte des peuples arabes !
Vive la Commune de Paris !
Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !



Edité le 27-03-2011 à 22:16:01 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 27-03-2011 à 22:21:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous la position de l'OCML-Voie Prolétarienne
http://www.vp-partisan.org/article376.html

A BAS LA GUERRE IMPERIALISTE CONTRE LA LIBYE !
SOUTIEN AU PEUPLE LIBYEN !


Avec les mêmes justifications qu’en Irak, en Afghanistan ou au Kosovo (libération des peuples, « transition démocratique », « défendre les vies des civils »), les forces impérialistes et leurs instances internationales interviennent militairement contre le régime dictatorial libyen. Mais l’histoire ancienne, comme récente, montre que ce type d’intervention ne répond qu’à l’objectif de sauvegarder les intérêts économiques et politiques de l’impérialisme, en contribuant à créer un nouveau régime qui restera soumis à ses intérêts.

Pendant des décennies, les puissances impérialistes qui interviennent aujourd’hui se sont désintéressées du peuple libyen et de ses souffrances. De tous les régimes autocratiques arabes, celui de Kadhafi a été le moins docile. Fort de ses réserves pétrolières, largement inexploitées, il négociait durement l’accès à ses ressources. En 2005, il avait accordé des contrats d’exploitation à trois sociétés américaines. Mais en début 2009, les journaux gouvernementaux exigeaient leur nationalisation afin d’imposer par cette menace un prix de pétrole plus avantageux pour le régime.
Mais, il a accepté contre l’aide des impérialistes européens de se faire le garde frontière de l’Union européenne, et de participer à la traque des migrants voulant rejoindre l’Europe. Europe qui participe au pillage de leur pays.
Aujourd’hui en pointe dans l’engagement militaire, la France a été un des principaux fournisseurs d’armes à la Libye. Elles permettent aujourd’hui à Kadhafi de massacrer les révoltés. De 1973 à 1989, les gouvernements français de droite et de gauche ont livré 153 Mirages Dassault et 60 batteries de missiles Sol-air de Thomson CSF. En 2007, lors de la réception de Kadhafi à Paris, Sarkozy a tenté de lui vendre 14 avions Rafales, 35 hélicoptères Tigres, 60 véhicules blindés Renault Truck, ainsi que des missiles. Contre qui ces armes auraient-elles servi, sinon contre le peuple libyen ? Par ailleurs, un accord préliminaire de coopération nucléaire civile avait été signé. Il y a quelques mois, Patrick Ollier était encore à Tripoli pour faire aboutir des contrats.

La puissance des mouvements populaires arabes a contraint l’impérialisme à changer de tactique pour maintenir son contrôle de la région. Il doit paraître soutenir la volonté des peuples à plus de démocratie et de justice sociale, en appuyant la mise en place de régimes bourgeois à leur solde. L’impérialisme français et son gouvernement Sarkozy s’étaient particulièrement discrédité en soutenant jusqu’au bout Ben Ali. Cela avait profité à son concurrent américain. Alors que la résistance populaire semblait avancer inexorablement vers Tripoli, Sarkozy lui a apporté son soutien, espérant reprendre l’initiative vis à vis des USA. Mais la situation militaire s’est inversée. Le 14 mars, Kadhafi a menacé d’annuler tous les contrats pétroliers des sociétés occidentales, pour les confier à des sociétés chinoises et indiennes. L’intervention militaire devenait donc impérative, non pour sauver le peuple du massacre, mais l’accès des impérialistes occidentaux au pétrole libyen.

Les vies humaines, les droits de l’Homme, ces puissances n’en ont cure. Les colonisateurs d’hier n’ont pas bougé un pouce face au massacre des enfants, femmes, vieux et civiles lors l’intervention militaire d’Israël à Gaza. Ils continuent d’afficher leur amitié avec des régimes dictatoriaux, tel l’Arabie Saoudite et les émirats du golfe qui soutiennent l’intervention militaire. Le régime yéménite, alliée des USA peut donc massacrer des manifestants pacifiques en toute tranquillité.

La révolte en Libye s’inscrit dans le mouvement qui soulève les peuples arabes contre les dictatures et les régimes à la solde de l’impérialisme. Ces révoltes ne menacent pas seulement des dictateurs, mais aussi les intérêts impérialistes car les peuples veulent bien plus qu’un ravalement de façade de leur oppression. Ils veulent la démocratie, mais aussi la justice sociale et la fin de la domination impérialiste. Les peuples arabes sont contre l’intervention militaire et ses objectifs.

Pour rétablir leur contrôle sur toute la région, les impérialistes ont besoin d’endiguer les soulèvements populaires qui pourraient menacer leurs intérêts. Ils ont besoin de se les soumettre en s’affirmant comme « leurs sauveurs ». Ils craignent moins les dictateurs que les peuples qui se libèrent par eux-mêmes. Aussi, jamais ils ne les armeront contre les dictateurs. L’intervention impérialiste en Libye est donc aussi une offensive contre le mouvement de libération qui naît dans les pays arabes. C’est enfin, un avertissement donné aux régimes qu’ils soutiennent à plus de docilité. La révolte en Libye est une révolte qui vient du peuple, de la jeunesse, des masses laborieuses, contre un système d’exploitation et de dictature représenté par le régime de Kadhafi depuis plus de 40 ans. Mais beaucoup de membres du régime passés à l’opposition tentent d’en prendre la tête. C’est sur eux que l’impérialisme s’appuiera pour mettre en place un régime qui lui assure l’accès aux champs de pétrole et aux autres richesses de la Libye.

Les objectifs évidents de l’impérialisme sont emballés dans le discours sur les « Droits de l’Homme ». Le PS soutient la guerre. En France, de la droite à la gauche, triomphe encore l’union nationale autour des intérêts de l’impérialisme français, au nom de la démocratie et du soutien aux peuples.

Nous affirmons :
Notre solidarité avec la révolte juste et courageuse du peuple libyen contre le régime de Kadhafi.
Notre opposition résolue à toute intervention armée qui pourrait conduire la Libye à la même situation désastreuse que l’Irak et l’Afghanistan.
Nous appelons le peuple, les travailleurs, les organisations ouvrières, démocratiques et anti-impérialistes à se mobiliser pour le retrait immédiat du dispositif militaire français dans la région, et à combattre toute union nationale.


Par ailleurs, nous déplorons l’incapacité dans lesquelles nous sommes, et sont les travailleurs et les exploités, d’apporter un soutien matériel à ceux qui au sein des ces mouvements refusent à la fois la dictature bourgeoise et la domination impérialiste. L’absence d’organisations des exploités, d’organisations communistes fortes, ici et dans les pays dominés, permet aux impérialistes de manipuler la légitime indignation populaire face aux massacres et aux répressions. Cette absence ne nous permet pas de concrétiser largement notre soutien en positif aux peuples en lutte. Il faut une organisation communiste et un mouvement de classe puissant, pour que les exploités ne soient plus sommés de choisir entre la peste impérialiste, pour arrêter les massacres, et le choléra des dictatures, au nom du rejet de l’agression impérialiste. C’est à la construction de telles organisations que nous travaillons, afin que les exploités puissent concrétiser une politique internationaliste et prolétarienne dans la lutte commune de tous les peuples contre l’impérialisme et pour le socialisme.

Arrêt de la guerre impérialiste en Libye
Soutien au mouvement de révolte des peuples arabes, pour la démocratie, la Libération sociale, et contre la domination impérialiste.
Droit de séjour et de travail à tous les travailleurs arabes fuyant la répression et la guerre !


OCML VP, Le 22 mars 2011


Edité le 27-03-2011 à 22:22:06 par Xuan




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