| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 13-02-2010 à 23:59:56
| Le Quotidien du Peuple publie un article de fond sur la question du "modèle chinois". Ce "modèle" est un sujet d'inquiétude pour les pays impérialistes. Eux-mêmes se sont posés comme "modèles" pour l'humanité et craignent désormais d'être détrônes. La crise économique mondiale a conduit à un affaiblissement de l'impérialisme occidental et à de terribles niveaux d'endettement, tandis que les pays émergents poursuivent leur progression "insolente", Chine en tête. Cela ne fait que conforter les pays occidentaux dans leurs craintes. Mais la Chine ne songe pas à exporter son modèle et encore moins à l'imposer, et les conditions internationales ne permettent pas l'émergence d'un nouvel hégémonisme. La portée du « modèle chinois » trop large Le développement de la Chine au cours des trois dernières décennies fût un thème dont parlait toute la communauté internationale. Joshua Cooper Ramo, un expert de la Chine contemporaine, a été le premier à résumer les raisons de la réussite économique de ce pays. Il estimait que la Chine avait une voie de développement qui convient aux conditions du pays et aux besoins de la société, et était à la recherche de l'équilibre et de la croissance de qualité. Son explication de «consensus de Beijing» cite un travail acharné, l'innovation active, l'expérimentation courageuse, des progrès constants, le travail des talents, et la défense résolue de la souveraineté nationale, ainsi que les intérêts comme les clés du succès. «L'engagement à l'innovation et l'expérimentation continue » fût le principal élément de sa théorie du consensus de Beijing qui préconise le traitement des problèmes d'une manière souple et au cas par cas. De nombreux commentaires ont depuis lors étendu le «consensus de Beijing » à un « modèle chinois », et de nombreux ouvrages sur ce thème ont paru. Leurs auteurs donnent différents comptes-rendus du soi-disant modèle chinois depuis des perspectives différentes. Beaucoup d'entre eux sont assez objectifs, mais il y a aussi des voix malveillantes d'idéologues qui prêchent la platitude de la « menace chinoise » et mettent en garde contre l'exportation du modèle chinois. En fait, ni le «consensus de Beijing» ni le «modèle chinois» n'ont été crées par la Chine. Le mot «modèle» implique le concept de style, d'exemple, et signifie que la Chine pourrait l'enseigner aux autres pays. Mais la Chine n'a pas cette intention. Par conséquent, nous devons être très prudents en utilisant l'expression du «modèle chinois». Je préfère dire « le cas de la Chine» et d'y inclure les idées, les politiques, les pratiques, les réalisations et les problèmes du processus de développement de la Chine depuis la fondation de la République populaire, mais en particulier au cours de ces trois dernières décennies. Cela combine un système socialiste et une économie de marché. Il s'agit d'un processus plutôt que d'un statut, car il le pays est toujours en développement. Certains Occidentaux affirment que le XIXème siècle fut le siècle britannique, car la Grande-Bretagne était le maître des océans à cette époque là. Le XXe siècle fut le siècle américain, en raison de la présence militaire et économique de ce pays dans le monde. Mais le XXIe siècle sera le siècle de la Chine, ou du moins, celui de l'Asie. Si le siècle chinois ou le siècle asiatique signifie que la Chine et l'Asie vont connaître un essor économique et culturel, et ceci est un scénario probable. Si cela implique que la Chine va dominer le monde comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis l'ont fait, ce serait faux. Compte tenu de la tradition culturelle de la Chine, et de la politique étrangère contemporaine, le pouvoir national et la volonté du peuple, l'hégémonie chinoise au XXIème siècle est simplement un fantasme et elle ne va jamais devenir une réalité. L'environnement international ne permettra pas la création d'une autre nation hégémonique. L'année dernière, Martin Jacques, un chroniqueur britannique, qui est aussi chercheur, a publié un livre qui s'appelle « Quand la Chine dirige le monde» (« When China Rules the World » ) dans lequel il prévoit que la Chine va devenir la plus grande économie mondiale d'ici 2050. Goldman Sachs a fait une prévision encore plus hardie, affirmant que le PIB de la Chine sera deux fois plus grand que le PIB des Etats-Unis d'ici 2050. Ces prévisions sont cependant beaucoup trop optimistes. Et même si elles se réalisent, la production par habitant en Chine sera restera moins importante par rapport aux Etats-Unis. Mais malgré le titre choquant de son livre, la conclusion finale de Jacques est que la Chine ne sera pas le maître du monde. Il considère que la montée de la Chine se résumera surtout à la renaissance de la culture chinoise et la Chine pourra reprendre sa position d'une des plus grandes civilisations du monde. La Chine n'a pas de motif pour exporter le soi-disant « modèle chinois ». Comme tout pays en développement, dans sa stratégie de développement, elle doit rendre compte de ses propres conditions nationales. Le soi-disant « modèle chinois » n'est pas universellement applicable, pas plus que le modèle de développement de tout autre pays industrialisé. L'exhaustivité n'est véritable que lorsqu'elle est soumise à la diversité culturelle. Par exemple, la fraternité, la liberté, la paix et la démocratie sont des valeurs universelles. Mais pour les nations et les cultures différentes dans des différents stades historiques, des formes spécifiques de ces valeurs peuvent être très différents. Francis Fukuyama, l'auteur de « La fin de l'histoire et le dernier homme» (« The End of History and the Last Man » ), estimait que le système contemporain politique et économique occidental, c'est le comble, et la finalité de l'histoire humaine, et par conséquent, l'histoire a pris fin. Il n'a pas pris en considération les innovations récentes dans le système occidental, et a rejeté les valeurs des systèmes actuels et futurs des autres pays. En utilisant la démocratie occidentale et le marché libre comme seule référence, il a ignoré les contextes historiques et culturels variés de l'humanité, et a rejeté le fait que la diversité du monde existe. Par conséquent, sa théorie n'a pas résiste à l'épreuve du temps. La théorie du cas de la Chine est un processus qui se poursuit et il va continuer à se développer. Bien que la Chine ait déjà beaucoup avancé dans son développement, des difficultés se sont montées aussi. La croissance économique a mis l'environnement en Chine dans un état catastrophique. Le développement économique et social n'est pas équilibré entre les zones urbaines et rurales, et entre des différentes régions du pays. L'économie est excessivement orientée sur l'exportation. Le développement stable de l'agriculture et la croissance durable des revenus des habitants en zone rurale sont devenus encore plus difficiles à effectuer. De nombreux problèmes liés à l'emploi, le système de sécurité sociale, la répartition des revenus, l'éducation, la santé, la justice judiciaire, l'ordre public et autres domaines, doivent encore être résolus. La corruption est encore très importante dans le pays. Faisant face à de nombreux problèmes épineux d'ordre national, la Chine continuera à accorder la priorité à ses affaires internes. La Chine n'admire pas et n'espère pas obtenir le statut d'une superpuissance. Pendant de nombreuses années, le pays s'était surtout concentré sur le développement national et a tenté de résoudre ses propres problèmes. Avec la puissance nationale ascendante, la Chine est disposée à assumer la responsabilité internationale qui correspond à ses capacités. Par exemple, dans le passé, la Chine n'avait pas participé aux missions de maintien de la paix des Nations Unies. Maintenant, le pays a envoyé plus de soldats de maintien de la paix pour l'ONU que n'importe quel autre membre permanent du Conseil de Sécurité. La Chine a renforcé son engagement de relever les défis mondiaux comme le changement climatique, la pollution de l'environnement, les catastrophes naturelles, le terrorisme, la criminalité transfrontalière, la contrebande de la drogue et les épidémies. Peut-être que d'ici le milieu de ce siècle, lorsque la Chine sera devenue un pays développé, elle pourra offrir une compréhension plus approfondie du «cas chinois » et d'apporter une plus grande contribution à la communauté internationale. L'auteur de cet article Zhao Qizheng est le directeur de la commission des Affaires étrangères du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois. L'article a été publié pour la première fois dans le dernier numéro de China Reform. Source: le Quotidien du Peuple en ligne le 08.02.2010
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
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| Posté le 24-02-2011 à 22:35:36
| En fin de compte, qui menace vraiment qui ? Le 8 février 2011, l'amiral Michael Mullen, chef d'état-major des armées des Etats-Unis a signé officiellement la nouvelle version du « rapport des stratégies militaires de l'Etat » , dans laquelle la tentative de contrer le redressement militaire de la Chine est évidente. Des phrases comme « les tâches stratégiques et l'intérêt des Etats-Unis sont de plus en plus situées dans la région Asie Pacifique », « il faut continuer de suivre de près le développement militaire de la Chine », « il faut aider les forces japonaises d'Auto-Défense à améliorer leur capacité de réaction face aux menaces étrangères », « Elargir l'influence des forces américaines en Asie du sud-est et en Asie du sud » , visent à l'évidence toutes la Chine, de manière claire ou allusive. Depuis longtemps, la modernisation militaire de la Chine est considérée comme une chose négative et les Etats-Unis s'efforcent de diaboliser le développement militaire de la Chine. « Pas de jugement sans comparaisons ». Regardons donc les forces militaires des Etats-Unis, source principale de la « menace militaire de la Chine » . Leurs forces stratégiques composées de forces stratégiques d'attaque dotées d'armes nucléaires, un système de défense anti-missiles et des installations militaires de base qui s'améliorent sans cesse, ont eu une prépondérance absolue et inébranlable. La navette spatiale militaire X-37B, qui vient de réussir ses essais, peut assurer des tâches militaires inimaginables, alors que les recherches et la fabrication de son successeur X-47B, plus moderne, ont été accélérées. Les forces navales, terrestres et aériennes possèdent une capacité de déploiement et de combat dans le monde entier, sans compter un réseau mondial de bases obtenues grâce à des alliances militaires. Les forces américaines sont complètement informatisées et se dirigent vers l'internetisation et l'automatisation du combat, en élargissant leur prépondérance à une vitesse rapide et incomparable par raport aux autres pays. Regardons maintenant le Japon, qui a renforcé ses armements sous prétexte de « menace militaire de la Chine » . Depuis les années 1980, 90% des armes des forces japonaises d'Auto-Défense sont fabriquées au Japon, et un grand nombre d'entre elles sont d'un niveau supérieur à l'échelle mondiale. A l'heure actuelle, les industries aérospatiale et de missile du Japon possèdent déjà un système de recherches et de fabrication complet. Les fusées porteuses H2-A et M5, les satellites d'observation de la terre et les stations spatiales internationales sont tous d'un niveau des plus avancés, le sous-marin « Oyashio » conçu et fabriqué par le Japon est très moderne, tandis que le destroyer « Aegis » et le navire d'assaut « Osumi » possèdent tous des caractéristiques et un niveau supérieur. Le Japon possède le combustible nucléaire suffisant pour construire 1 000 bombes atomiques du niveau « Hiroshima ». En cas de nécessité, le Japon peut construire des bombes atomiques, des bombes à hydrogène en 3-6 mois, ainsi que 1 000-2 000 missiles à moyenne et longue portée en un an. Quant aux forces aériennes, le nombre d'avions F-15 que possède le Japon est le plus grand en dehors des Etats-Unis, et la capacité de combat aérien du Japon est une des meilleures de la région Asie-Pacifique. Quant à la construction des forces navales, le maintien des routes commerciales maritimes et des routes de l'énergie demande les forces navales, y compris des porte-avions. Cependant, la Chine est le seul Etat membre permanent du conseil de l'ONU à ne pas posséder ses propres porte-avions. Le Brésil, l'Espagne, même la Thaïlande ont déjà leurs propres porte-avions et tout le monde trouve que c'est normal. L'Inde a acheté une grande quantité d'armes pendant ces dernières années et aura trois porte-avions d'ici 5 ans. Le niveau de modernisation militaire des pays occidentaux est largement supérieur à celui de la Chine, alors pourquoi cette discrimination et ces exigence envers la Chine ? L'avion de combat furtif américain de 5e génération F-22 est déjà opérationnel et a été déployé dans la région Asie-Pacifique, alors qu'à peine le vol inaugural de l'avion de combat furtif Jian-20 a t-il eu lieu, la Chine a été accusée d'avoir menacé la sécurité des Etats-Unis et de ses pays proches. Les flottes de porte-avions des Etats-Unis se déplacent partout dans le monde et même aux portes de la Chine, alors que la Chine a été calomniée d'avoir empêché la liberté de navigation du seul fait du développement de ses dépenses en ce domaine. N'est-ce pas une une logique plutôt despotique ? Source: le Quotidien du Peuple en ligne le 23 février 2011
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 22-10-2011 à 20:33:09
| Le Réseau Voltaire signalait le 21 août 2010 le livre : Le mythe de l'ambition coloniale chinoise Une étude, publiée par l’Institut d’études stratégiques du Collège de guerre de l’US Army, conteste l’idée dominante à Washington selon laquelle la Chine se doterait d’une puissante marine pour satisfaire des ambitions coloniales. Intitulée « Sécurité énergétique de la Chine : le mythe de la marine chinoise en première ligne », l’étude de Ryan Clarke établit que Pékin a renforcé considérablement sa marine pour se prémunir d’un éventuel blocus naval qui couperait son approvisionnement en pétrole. Cependant, l’évolution de cet approvisionnement –désormais plus terrestre que maritime– modifie la donne. En réalité Pékin ne prévoit pas de projeter de forces à l’autre bout du monde, comme le font les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France. L’objectif principal assigné à sa marine est de se préparer à une confrontation possible lors de la « réintégration de Taiwan dans la mère patrie » . Il s’ensuit que Pékin ne développe pas d’infanterie de marine. === Chinese Energy Security : The Myth of the PLAN’s Frontline Status, par Ryan Clarke, Letort Papers, Strategic Studies Institute (U.S. Army War College, août 2010). 510 Ko (ISBN 1-58487-456-2).
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 13-03-2013 à 10:58:56
| Robert Bibeau publiait il y a un an (16 février 2012) dans Le Grand Soir : La Chine puissance impérialiste triomphante On y lit notamment : "Pour le moment, les méthodes d’expansion chinoise sont différentes des méthodes utilisées par les États-uniens qui eux amorcèrent leur épopée par le génocide des peuples amérindiens et par des guerres militaires contre leurs voisins (Mexique, Canada, Haïti, Cuba), et qui depuis leur apogée ne cessent de mener des agressions partout dans le monde." On constate en effet que la méthode est différente.
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| Posté le 22-01-2014 à 22:33:11
| Qiushi publie : Le rôle de la Chine en Afrique Jian Junbo De: Beijing ReviewMise à jour: 07/01/2014 14:46 Lors d'un voyage au Nigeria Février dernier, alors ministre des Affaires étrangères, Jack Straw, de la Grande-Bretagne a fait remarquer que ce que la Chine a fait en Afrique aujourd'hui est sensiblement la même que la Grande-Bretagne avait fait 150 ans avant. Une nuée d'universitaires et de politiciens occidentaux soutiennent que la Chine est une nouvelle puissance colonisatrice, qui exploite les ressources naturelles de l'Afrique et nuit à sa quête de la démocratie et de droits humains. Inversement, le 18 Juin, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a déclaré en Egypte, où il a commencé une visite en Afrique, que le casque du néo-colonialisme ne pourrait jamais orner la tête de la Chine. Il est clair qu'il ya deux opinions contradictoires sur l'image de la Chine et de ses actions en Afrique: puissance colonialiste ou bienfaiteur capitaliste ? Le colonialisme classique commençant à partir du 15ème siècle était communément composée d'étrangers qui occupaient des terres lointaines, en contrôlant leurs économies et leur politique et en exploitant leurs ressources matérielles grâce à des pratiques commerciales déloyales ou unilatérales ou simplement par la force. Par cette définition les Etats européens ont agi comme des puissances colonisatrices en Afrique et en Asie, mais ils sont allés bien au-delà du colonialisme par le commerce des esclaves, les guerres par procuration et les normes culturelles imposées. Après la Seconde Guerre mondiale, les mouvements de décolonisation ont fleuri en Afrique et en Asie, qui ont finalement renversé et enterré le système colonial. Malheureusement, un nouveau paradigme de colonialisme est apparu par la suite et a rapidement grandi dans les années 1960 : certains pays occidentaux sont devenus de nouvelles puissances colonisatrices par des investissements en capital et la production de haute technologie. Ce néo-colonialisme englobe tous les aspects du colonialisme classique sauf pour occuper des terres étrangères, puisque tous les Etats de l'Afrique restent techniquement indépendants. Dans ce néocolonialisme, la puissance exploiteuse contrôle les ressources économiques des Etats les plus faibles et leurs systèmes politiques et exploite leur richesse sous le nom de capitalisme libéral. Alors où se situe la Chine ? Est-ce une puissance colonisatrice ou pas quand elle s’engage en Afrique, et que de plus en plus de Chinois ont commencé à arriver sur ce continent au début du 21e siècle? De toute évidence, la Chine n'a pas occupé un pays africain. Et avec la profonde mémoire historique de sa colonisation par les puissances occidentales, la Chine ne veut pas contrôler les systèmes économiques et politiques de l'Afrique. Le gouvernement chinois ne nomme pas de consultants militaires aux gouvernements africains ni ne construit des bases militaires sur ce continent. En outre, la Chine n'a pas utilisé des moyens trompeurs pour voler et exploiter les ressources africaines. Les relations entre la Chine et les pays africains sont fondées sur des avantages réciproques, ce qui n'est pas seulement un slogan, mais une réalité. L'aide financière et d'autres investissements de la Chine sans conditions politiques sont très utiles pour les économies africaines. Par exemple, en 2005, le taux de la contribution de la Chine à la croissance économique totale de l'Afrique était d'au moins 5 pour cent. En même temps, la Chine achète des ressources africaines à un prix équitable pour alimenter sa croissance économique rapide. Bien que la Chine ne soit pas colonialiste, c'est un capitaliste qui réussit en Afrique. Le chemin qu'elle a pris sur ce continent est conforme à la logique du capitalisme de marché libéral, commerce basé sur des contrats équitables. Bien sûr, nous ne pouvons pas être aveugles sur la possibilité que la Chine devienne une puissance colonisatrice un jour. Le jour pourrait venir où les systèmes économiques nationaux africains sont devenus tellement dépendants des investissements chinois et produits d'exportation que leurs politiques intérieures et étrangères pourraient en effet être décidées par Pékin. Avec ses investissements croissants en Afrique, il y a la possibilité que les gens d'affaires chinois écartent les industries nationales africaines et les systèmes économiques nationaux en faillite. En attendant, de plus en plus d'entreprises de la Chine entrent Afrique, mais elles se concentrent simplement sur les bénéfices indépendamment de leurs influences néfastes sur la société africaine, comme la pollution de l'environnement, le développement excessif et l'exploitation de la main-d'œuvre locale. Toutefois, cette inquiétude ne doit pas être prise trop au sérieux. Le développement économique de l'Afrique dépend fortement des investissements chinois ou de l'exportation, mais il ne faut pas oublier que la Chine dépend aussi des ressources de l'Afrique et de la croissance économique. Cette interdépendance signifie que les deux peuvent encore bénéficier de l'autre, ce qui n'est pas la même chose que ce que les anciens et les nouveaux colonisateurs ont fait en Afrique, où les bénéfices sont allés de façon disproportionnée aux puissances colonisatrices. Il se peut que les Etats individuels viennent à compter sur la Chine plus que la Chine s'appuie ne sur eux, mais si Pékin maintient le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures, les systèmes politiques des différents Etats dont l'économie dépend fortement de la Chine ne finira pas par être contrôlée par Pékin. La Chine ne peut pas être reconnue comme une puissance colonisatrice, mais seulement comme une puissance dominante si elle peut influer sur les affaires intérieures des pays africains sans ingérence indue. Dans la pratique, la Chine non seulement achète des ressources naturelles de l'Afrique, mais contribue également à la construction d'infrastructures sur le continent telles que les écoles et les hôpitaux, et lui fournit la technologie. Et, plus important, la Chine ne peut pas échapper à la réglementation du commerce en tant que membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Bien que le capitalisme implique l’exploitation pour beaucoup, les capitalistes chinois doivent limiter leur exploitation dans le cadre de l'OMC et respecter les lois locales. Si les gens d'affaires chinois ont l'intention de détruire les systèmes nationaux et locaux, économiques (par exemple, l'industrie textile locale), les gouvernements africains ont le pouvoir de les arrêter, parce que tous ces États sont souverains. Dans une certaine mesure, les influences chinoises des gens d'affaires sur la société africaine peuvent inclure la pollution de l'environnement, le développement excessif des ressources et de collusion entre eux et les responsables locaux. Mais ces phénomènes peuvent être éliminés par la primauté du droit. Quoi qu'il en soit, un mauvais exemple ne fait pas une puissance colonialiste. Ainsi, on peut voir que la Chine n'est pas et ne pourra probablement pas devenir une puissance colonisatrice. La Chine peut démontrer qu’elle s’en tient strictement à la promesse écrite dans la Déclaration de Beijing de 2006, qui déclare que les relations sino-africaines sont fondées sur l'égalité politique et la coopération économique, ce qui la gardera de toute influence sociale et politique néfaste tout en engageant l'Afrique, la dernière terre vierge du capitalisme. Droits d'auteur asiatique Times Online. [traduction Google légèrement améliorée - on se fiera à l'original en cas de doute - Xuan
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