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Xuan
Merci pour ces précisions Zorba, mais je ne suis pas vraiment convaincu.

Les relations entre les pays impérialistes sont à la fois fondées sur l’unité et sur l’opposition, y compris en ce qui concerne l’Allemagne et les USA, parce qu’elles reposent essentiellement sur la concurrence et la recherche du profit maximum, et la domination n'a qu'un temps.

Dépendance économique à relativiser

Les sociétés que tu cites ne résument pas l’activité industrielle allemande et n’en sont pas les principaux monopoles, avec un CA rarement supérieur à 30 milliards d’€.
Opel a failli couler avec GM, qui l’a finalement conservée dans des conditions assez chaotiques, et guère appréciées par les capitalistes allemands (qui avaient prévu un plan de rachat avec une société russe).

Intérêts monétaires contradictoires

La dépréciation continue du dollar plombe sérieusement les exportations allemandes et la couverture US – qui ne s’impose plus depuis la chute du mur - commence à être sérieusement mitée.

Récemment l’Allemagne a critiqué la guerre financière déclenchée par la FED et les hedges funds spéculateurs en Europe, à travers le marché des dérivés CDS.

Ce n’est pas la première fois :
"What other central banks have been doing must be reversed. I am very sceptical about the extent of the Fed's actions and the way the Bank of England has carved its own little line in Europe," Ms Merkel told a conference in Berlin. [juin 2009]

Au G20 de novembre 2010 à Séoul, Merkel a critiqué la deuxième dépréciation du dollar « QE2 ».
« Le Secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, avait suggéré que les membres du groupe gardent leur balance des comptes courants à moins de 4 pour cent de leur PIB. Mme Merkel a réfuté cette suggestion comme inacceptable. Elle a répliqué que le taux de change de chaque pays doit refléter sa propre force économique, et que l'Allemagne n’acceptera pas de limites sur sa monnaie.
Merkel affirme que la politique QE2 est égocentrique en abaissant la valeur du dollar américain. Cela améliore la compétitivité de l'économie américaine alors que le dollar baisse et stimulera les exportations américaines. »

Une vidéo ici, malheureusement en anglais.
Ce n’est pas la position d’un Etat complètement inféodé aux USA.

L’Allemagne s’est rapprochée des BRICS et de certains Etats infréquentables précisément pour se laisser une porte de sortie lorsque le dollar ne pourra plus constituer une monnaie de réserve internationale, pour maintenir ses approvisionnements en gaz et en pétrole, et pour diversifier ses échanges commerciaux.

Y a-t-il de choses à gagner en Libye ?

Les entreprises allemandes ont développé des intérêts en Libye depuis 2004 lorsque Gerhard Schröder avait rendu visite à Kadhafi.
Wintershall, filiale de BASF , est devenue le plus gros producteur étranger de pétrole en Libye sur huit champs pétroliers avec un volume d’investissement de 2 milliards de dollars.
RWE Dea , filiale pétrole et gaz du groupe allemand RWE.
Siemens (fiche technique ici)
Toutes les trois font partie des 15 premiers monopoles Allemands.

Ceci ne retire rien à la participation effective de l’Allemagne à la plupart des campagnes impérialistes menées par les occidentaux.
L’Allemagne est toujours partie prenante de l’OTAN évidemment, seulement il faut relativiser sa dépendance vis-à-vis des USA.
Et plus la chute de l’impérialisme US se précisera, plus ses alliés prendront la tangente.



Quand à la Chine et à la Russie, elles agissent systématiquement en contradiction avec les USA, pour développer le multilatéralisme.
Sauf dans le cas de la Libye où la Ligue Arabe avait souhaité l’intervention, la Chine et la Russie s’opposent systématiquement aux ingérences de l’impérialisme occidental, qui le leur ont assez reproché.
La Chine se tient systématiquement sur une position de non intervention et de non ingérence, elle appelle à des règlements politiques et pacifiques des conflits et de préférence dans le cadre des organismes régionaux comme l’Union Africaine ou la Ligue Arabe.


Edité le 31-07-2011 à 15:25:50 par Xuan


zorba
Salut,
je maintiens "impérialisme germano américain" pour souligner que l'Allemagne , ses entreprises, ses capitaux, ses armées, sont aux ordres américains, tant les croisements capitalistiques sont importants. En regardant le fonctionnement des multinationales, genres GM-Opel, SAP pour le logiciel, Caterpillar - MAK - Zeppelin, Mannesman Demag, toutes ces firmes germaniques sont complètement intégrées au système financier et militaro industriel américain. Et donc aux ordres des grands patrons américains, nombre d'entre eux étant d'ailleurs des émigrés allemands du début du 20e siècle ou des complices du 3e Reich habilement recyclés. L'histoire des 2 après guerre et le rôle des américains pour protéger le vaincu allemand et lui éviter le paiement des réparations pour la France en 1918 et pour l'URSS en 1945 traduit, s'il le faut, la dépendance de l'Allemagne, toujours protégée par les Etats Unis, contre l'URSS, contre la France et à un degré moindre contre ces pauvres anglais.
Le cas de l'impérialisme anglais, je n'ose plus associer le français, a été réglé plus tôt sur le fond. Les dépouilles impériales ont été nettoyées avant même l'effondrement de l'empire soviétique. Dans ces deux pays, l'industrie a été laminée, remplacée par une société de consommation et de services, importatrices de la presque totalité de ses biens de consommation (y compris les moteurs pour ses Airbus), ce qui n'est pas encore le cas en Allemagne où l'industrie règne puissante et autoritaire. Avec des capacité militaires intactes, en aviation et chars et missiles.
Maintenant, dans certains cas, la tactique diplomatique de l'Allemagne, déplace des pions guerriers de façon différente de la diplomatie américaine. D'accord dans le cas de la Lybie, mais y-a-t-il un gros enjeu pour l'industrie germanique là-bas? Je n'en sais rien, mais je ne le sens pas. Dans ce cas, autant laisser les petits roquets Sarkozy et Cameron aboyer, se ridiculiser, en montrant leurs faiblesses et terminant épuisés et diminués probablement sur une défaite. L'essentiel de l'opération permettant aux américains de reprendre le chemin du business, et d'y ramener au besoin, avec l'argument pacifique (mon oeil), les firmes germaniques qui apprécieront le bon pétrole pas cher habillé des vertus humanitaires.
Tous les impérialismes doivent être combattus, les plus puissants d'abord.
Ce combat est masqué actuellement par les manoeuvres de la Chine et la faiblesse de la Russie, sans trop comprendre les intérêts à terme pour les peuples qu'ils ont à servir. L'émancipation révolutionnaire ne semblant plus un objectif.
Xuan
Ce qui compte d'abord c’est que nous soyons d’accord sur l’essentiel.

Mais je ne comprends pas pourquoi tu fais un sort à l’impérialisme allemand.
Pourquoi parler d’impérialisme germano-américain et pas d’impérialisme américano-britannique , ou italo-américain , ou encore franco-américain ?
Sinon il faut expliquer pourquoi le « 53e Etat » comme tu dis s’est abstenu avec la Chine et la Russie au Conseil de Sécurité ?

Si l’Allemagne était le bras armé des USA, elle enverrait ses avions bombarder Tripoli.
Mais c’est la France qui bombarde et qui tue des innocents, tandis que l'Allemagne n'a pas levé le petit doigt dans cette opération.
D'ailleurs l'armée française est beaucoup plus nombreuse que l'armée allemande et c'est la plus dotée avec la Grande Bretagne.
zorba
100% d'accord avec ta conclusion :
L’impérialisme US est l’ennemi n° 1 des peuples du monde.
Le capitalisme français est notre ennemi n° 1.
Quand j'écris "impérialisme germano américain", c'est bien sur en considérant que l'impérialisme allemand est sous tutelle américaine, fallait quand même bien que les allemands paient pour la protection apportée par les troupes américaines en 1944 et 1945, face aux soviétiques, le pauvre Hitler ayant perdu face à l'horrible dictateur rouge Staline.
L'Allemagne n'est dans ma pensée que le 53e état des Etats-Unis d'Amérique, bras armé anti social de l'impérialisme US. Comme A. Lacroix Riz le montre dans ses analyses de l'entre deux guerres, les bisbilles franco allemandes ne sont que des ruses des capitalistes français pour maintenir leur empire colonial et la mainmise financière avec la même ligne de mire :
baisse des salaires, exploitation des peuples, pillage des territoires.
Xuan
zorba a écrit :

Le premier ennemi dans cette guerre permanente reste l'Union européenne et tous ceux qui l'ont soutenue et la mettent en place pour défendre l'impérialisme germano américain.


Nous ne sommes pas d’accord sur ce point, quoique j’aie voté NON lors du référendum, bien évidemment.

Que signifie « Europe supranationale » ?

Du Front National à la FNSEA, en passant par les radis roses de Marianne, et jusqu’au PRCF et d’autres opposants du parti révisionniste, on la présente avec des arguments différents comme une sorte de démiurge dominant les pays d’Europe et la France.
Certains dénoncent les « technocrates bruxellois » , d’autres « la finance mondialisée » , ou l’impérialisme US ou encore allemand, qui dicteraient leur loi à notre pays opprimé.

On ne peut pas se contenter de ces images d’Epinal parce que ça ne correspond pas aux faits.

J’ai déjà abordé le sujet dans l’Europe maillon faible de l’impérialisme.
Et régulièrement l’actualité confirme ceci :

Premièrement (et contrairement à l’impérialisme US) l’Europe est divisée en pays dominants et pays dominés.

Deuxièmement les pays dominants sont la France et l’Allemagne.

Troisièmement ces deux pays sont en concurrence pour le leadership de l’Europe.


Non seulement la France n’est pas dominée par l’Europe, mais elle fait partie des dominants.
Ou plus exactement, ses banques et ses monopoles font partie des banques et des monopoles dominants en Europe.
L’« Europe supranationale » ce sont les banques et les monopoles franco-allemands.


Les technocrates de Bruxelles

Lorsque la FNSEA appelait les paysans à barrer les routes contre les « technocrates de Bruxelles », c’était pour obtenir des primes conséquentes dans la poche des plus gros propriétaires terriens. Il s’avère que ce sont eux et les magnats de l’industrie agroalimentaire qui sont les champions du lobbying à Bruxelles.

Exemple :
Le groupe Lactalis, propriété de la famille Besnier (15e fortune de France en 2009 avec 2200 M€ ), est le premier groupe laitier mondial et le deuxième groupe agroalimentaire français derrière le groupe français lui-aussi Danone.
Lors de la « guerre du lait » les petits producteurs ne s’y sont pas trompés, et ils ont désigné les véritables responsables de leur ruine : la grande distribution et l’industrie de collecte et de transformation du lait.


La finance mondialisée

Un mot sur la finance à présent, qui pour être effectivement mondialisée , n’en conserve pas moins des attaches nationales :

Les banques américaines sont américaines.
Les banques françaises sont françaises
Les banques allemandes sont allemandes
Les banques chinoises sont chinoises
Les banques belges sont belges (sauf quand elles se font bouffer par la BNP).

Parlons de la BNP justement : Avec 2240 milliards d’euros au 4 novembre 2010 (en hausse de 34 % sur trois ans), la banque est désormais la première au monde en termes d’actifs et la première banque de la zone euro.
En quelques années elle s’est emparée de Commercial Federal Corporation en 2001, de la Banca Nazionale del Lavoro en 2006, et de Fortis Banque en 2009, à la faveur de la crise des subprimes.

La finance française – qui ne se limite pas à la BNP loin s’en faut - n’est donc absolument pas dominée en Europe, bien au contraire.
Ceci n’exclut nullement des interventions financières étrangères en France, mais nous devons être conscients que la réciproque existe et que nos banquiers sont les premiers usuriers de l'Europe.

Lénine écrivait : “ On se moque volontiers, en Allemagne, de la tendance qu'ont les Français à se faire rentiers. Mais on oublie qu'en ce qui concerne la bourgeoisie, la situation en Allemagne devient de plus en plus analogue à celle de la France.” [L’impérialisme stade suprême]

L’impérialisme US et l’impérialisme allemand

Dernière superpuissance en lice, l’impérialisme US a dominé le monde sans partage depuis 20 ans.
Sa domination militaire ainsi que L’OTAN sont les derniers vestiges de son empire. Mais l’impérialisme US est sur le déclin, précipité par la crise économique et l’émergence d’anciennes colonies.

L’impérialisme français s’est parfois opposé à lui et parfois placé sous son aile. Non pas par lâcheté mais toujours par intérêt.
Aujourd’hui la bourgeoisie française s’appuie sur lui pour s’opposer à l’émergence de la Chine et de l’Afrique.

Mais si demain le dollar est dévalué les industriels et les financiers français n’auront pas d’autre recours que l’aide des BRICS pour surnager.
Il est d’ailleurs très certain que la fin du dollar comme monnaie de réserve et son remplacement par l’euro et d’autres monnaies internationales font déjà partie des réflexions de nos financiers.

Annie Lacroix-Riz a écrit d’excellentes pages et animé de nombreuses conférences sur le thème « le choix de la défaite » . Les contradictions entre la France et l’Allemagne ont toujours conservé leur double aspect d’unité et d’opposition mais la situation n’est pas identique d’une époque à l’autre.

Lorsque le capitalisme a été restauré en URSS, l’Allemagne et les USA se sont unis pour abattre le social-impérialisme russe.
Mais aujourd'hui leurs positions envers les pays émergents sont très différentes.
L’Allemagne a refusé d’approuver l’intervention sur la Libye, tout comme elle s’était opposée à la seconde guerre en Irak.
Sur la question iranienne l’Allemagne est très embarrassée car c’est
« le premier partenaire commercial européen de l’Iran et le deuxième mondial derrière les Émirats arabes unis ».

Et si on considère ses rapports avec la Russie, depuis le
1er mai 2006
en particulier, il faut reconnaître que l’impérialisme allemand trouve davantage d’intérêt à se rapprocher des pays émergents que l’impérialisme français.

Au contraire, les faits nous montrent que c’est l’impérialisme français – pour des raisons qui lui sont propres et liées à l’histoire du colonialisme - qui trouve davantage d’intérêt à se rapprocher de l’impérialisme US contre les puissances émergentes.
On le voit clairement en Afrique et au Maghreb actuellement.

Nous ne devons pas nous contenter d'idées toutes faites mais analyser la situation à l'aide du matérialisme dialectique, étudier les rapports entre les classes et ceux entre les capitalistes, si nous voulons avoir une possibilité de transformer la société.

On ne peut donc absolument pas dire que les USA et l’Allemagne constituent un bloc, ni qu’il existe un « impérialisme germano-américain » , et encore moins que cet impérialisme dominerait l’impérialisme français.

L’impérialisme US est l’ennemi n° 1 des peuples du monde.
Le capitalisme français est notre ennemi n° 1.
zorba
Le premier ennemi dans cette guerre permanente reste l'Union européenne et tous ceux qui l'ont soutenue et la mettent en place pour défendre l'impérialisme germano américain.
Le patronat, digne héritier des 200 familles et du Comité des Forges, l'église vaticane et son ordre divin, et surtout la sociale démocratie, infestée par la doctrine (dite) sociale de l'église catholique sont les promoteurs de cette nouvelle dictature pour appliquer la baisse des salaires, l'exploitation universelle et le pilage des richesses dans la tiers monde.
De Bolloré à Dassault, sans oublier Pinault, seillères et Arnaut, avec Benoit 16 l'ancien nazi, et les Aubry, Hollande, Royal plus Mélenchon les pro UE à combattre sont nombreux. Tous des valets et supports des guerres impérialistes et sionistes.
Xuan
Illustration de l'approfondissement de la crise :

Le Monde publie aujourd’hui quelques chiffres sur « Le chômage de longue durée »

Extraits :

Du point de vue social, les chômeurs de longue durée risquent d'atteindre la limite de leurs droits à l'assurance-chômage et de basculer vers les minima sociaux, c'est-à-dire une indemnisation moyenne de 1 120 euros à une allocation de moins de 470 euros pour une personne seule. S'agissant des travailleurs âgés, c'est le "pari" de la réforme des retraites, sur leur maintien en emploi et leur capacité àchoisir leur âge de départ qui est gravement compromis. S'y ajoutent des effets délétères en termes d'augmentation de la pauvreté, de cohésion sociale et de reproduction intergénérationnelle des inégalités.

le principe un jour cotisé-un jour indemnisé, décidé en 2009, peut réduire la durée d'indemnisation de certains chômeurs, avec en perspective une réduction du taux de couverture du régime. S'agissant des régimes publics, l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ne bénéficie qu'aux chômeurs en fin de droits qui justifient de cinq ans d'activité salariée dans les dix ans (environ 16 %). Et l'allocation équivalent retraite (AER), qui majorait l'ASS ou le revenu de solidarité active (RSA) pour ceux qui avaient de longues durées de cotisation vieillesse, a été supprimée en 2011. Le RSA socle (ex-RMI) a connu une progression de plus de 10 % en 2009 et d'environ 5 % en 2010, compromettant la situation financière des départements et leur capacité à poursuivre une action sociale, notamment d'insertion.

La dégradation de la situation des chômeurs apparaît clairement, en particulier les 45-50 ans.
La réforme des retraites destinée à "maintenir les seniors en activité" aboutit à occuper des postes que des jeunes pourraient prendre, ou à plonger les vieux chômeurs dans la misère.



Le premier ennemi de notre peuple c’est le capitalisme français.

Ces conséquences dramatiques que subit notre peuple sont le fruit pourri de la crise du capitalisme, dont les USA sont le premier représentant.
Mais la classe ouvrière et le peuple de notre pays sont toujours sous la botte du capitalisme français et d'aucun autre.

Personne n'est venu dicter à l'Etat la réforme des retraites, sinon le Medef et les ténors du CAC 40.
Obama n’a pas été chercher Sarkozy pour bombarder la Libye. Au contraire, c’est la France qui a pris l’initiative de larguer des armes et qui s’en est mordu les doigts.
Quant à Merkel, elle s’était abstenue au Conseil de Sécurité.
On observe donc que l’UMP et le PS sont à présent les pires va-t-en guerre. Croient-ils prendre la place des USA après leur chute ?



La « gauche » c’est aussi la bourgeoisie.

Le PS a déjà annoncé la couleur, Hollande préconisait à propos de la crise Grecque :
« Elle appelle une stratégie européenne sur les marchés. Les Eurobonds, c’est-à-dire les emprunts européens, seraient un moyen efficace de lever de l’argent à moindre coût et de l’utiliser pour racheter la dette grecque décotée et de prendre les spéculateurs à leur propre jeux. La Banque Centrale Européenne pourrait de son coté acquérir des obligations non échues pour permettre une restructuration en douceur des dettes souveraines les plus attaquées »

La solution des eurobonds préconisée aussi par l’institut Montaigne, accroît l'intégration fiscale et sociale et mutualise la dette des États défaillants avec les celle des États solvables.
Outre le fait qu’elle est déjà partiellement appliquée (puisqu’on a gagné une ardoise de 15 milliards), c’est ainsi que les banques US ont vendu leurs créances pourries au monde entier.

Mais puisqu’il s’agissait de prendre quelqu’un « à son propre jeu » , le clan Sarkozy appelle maintenant le PS à l’Union Sacrée pour défendre l’austérité, et ce dernier joue les vertus outragées et braille contre l’austérité comme s’il n’y avait jamais touché.



Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

Il est hors de question d’associer la classe ouvrière à quelque Union Sacrée pour sauver le capitalisme sur notre dos, ni contre les peuples du Tiers Monde ni contre les peuples européens.
En particulier il est de notre devoir de dénoncer la propagande nationaliste et chauvine, qui blanchit nos oppresseurs en montrant du doigt les pays émergents, les USA ou l’Allemagne.
De même il ne faut pas se laisser abuser par la propagande des rouge-bruns qui appellent au rassemblement national contre l’empire US.

Nous devons combattre classe contre classe notre propre impérialisme, au coude à coude avec les peuples d’Europe.
Druze
La guerre est devenue une necessité pour les puissances impérialistes, au point que des termes d'une stupidité sans nom ont été inventé pour la justifier ("guerre humanitaire", faire la guerre à un peuple pour son bien, quelle blague !). Quant à tous ces plans mis en place par nos gouvernements, il arrivera bien un moment où ils ne suffiront plus pour maintenir le système capitaliste à la surface ("Rien ne sert de repeindre les murs de ta maison si les fondations sont pourries").
zorba
L'Union européenne, c'est la crise permanente.
Toutes les rustines appliquées depuis l'intervention US en Europe en 1917, la "crise" de 1929, Hitler de 1933 à 1945 et le gigantesque bazar de l'Europe depuis 1945 consécutif au débarquement US de 1944, toutes ces opérations ne servent qu'à renforcer le capitalisme americano germanique, d'abord contre les pays de la sphère soviétique puis contre les peuples depuis l'effondrement de l'URSS.
La crise du capitalisme étant sa nature d'être, aucune de ces rustines ne peut durer et la force du système c'est de renouveler sans cesse ses promesses en les accompagnant des guerres qui vont bien avec.
Guerres humanitaires depuis une vingtaine d'années comme ils disent, en regardant les quelques images ce sont quand même des guerres impérialistes menées par des criminels, seraient-ils américains, israéliens ou européens.
Nous sommes en plein dans "Le Mythe de la bonne guerre", état d'équilibre de l'impérialisme américain et de ses alliés européens.
Xuan
Des conditions pour une nouvelle crise s'accumulent


François Baroin, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie voit s’améliorer le marché de l'emploi derrière ses petites lunettes roses.
Comme la Fanchon du conte de Perrault, chaque fois qu’il ouvre son clapet il en sort des vipères et des serpents.

Augmentation du chômage
En fait, selon l’INSEE, le chômage est passé de 8 à 10 points.
Les chiffres publiés mercredi montrent un bond de 1,3% en juin du nombre de personnes inscrites sur les listes de Pôle emploi et sans aucun emploi : catégorie A.
33.600 personnes de plus se sont rangées dans cette catégorie le mois dernier, ce qui porte leur nombre à 2,720 400 millions (+1,5% en glissement annuel), selon le ministère du Travail et de Pôle emploi.
Le total des demandeurs d'emploi, y compris ceux exerçant une activité réduite, a également augmenté par rapport à mai, de 0,6% (+4% en glissement annuel), soit 25.200 personnes de plus en un mois, pour atteindre 4,103.700 millions. La hausse est de 4,0% en rythme annuel.

Avec les départements d'Outremer, 4.368.200 personnes étaient inscrites à Pôle emploi fin juin, tenues de rechercher un emploi.
Le nombre d’inscrits de moins de 25 ans sans aucune activité a augmenté de 1,4% en juin à 435.500.
Le nombre de demandeurs d'emploi seniors sans aucun emploi s'est gonflé de 13% en glissement annuel. Pour le seul mois de juin, la hausse est de 2% par rapport à mai.
Les demandeurs d'emploi, avec ou sans activité réduite, ayant un an ou plus d'ancienneté sur les listes de Pôle emploi, sont désormais au nombre de 1,56 million, soit +1% en juin et +10% sur l'année.

Stagnation économique
Parallèlement le nombre de créations d’entreprises a diminué en juin de 10,8% dans tous les domaines, en priorité dans la sous-traitance.
Cette baisse confirme la tendance générale du premier trimestre de (baisse de 10,6%).
La moitié de ces créations d’entreprises sont des « auto-entreprises », la nouvelle coqueluche pour maquiller l’absence de reclassement et d’embauche.
La fin de la prime à la casse commence à plomber les ventes automobiles.

Alourdissement des charges sur le peuple
Dans le même temps la bourgeoisie juge inutile d’augmenter le SMIC alors que les prix de l’énergie et du carburant ont encore beaucoup augmenté, et jusqu’à 20 % pour certains produits de l’alimentaire.
Et la dette augmentée de 15 milliards avec celle de la Grèce devra s’ajouter à la charge déjà supportée par les masses populaires.

Au passage, le second plan de « sauvetage » est déjà remis en cause aujourd’hui puisque Standard & Poor's considère que le reclassement de la dette du 21 juillet équivaut à un « défaut sélectif de paiement », et a de nouveau baissé la note de CCC à CC, ce qui classe la Grèce en catégorie spéculative.

Enfin la guerre injuste et sans avenir en Libye sera elle aussi facturée au peuple.

La bourgeoisie est donc en train d’accumuler les conditions d’une grave crise économique.

Dans le même temps les principales puissances impérialistes européennes sont endettées et appliquent de sévères plans d’austérité, qui sont rejetés par les masses populaires.
Les USA se trouvent face à la nécessité de relever le plafond de leur dette au-dessus de 14 300 milliards, avec des conséquences extérieures et intérieures très graves, telles que l’impossibilité de payer les prestations sociales.

Une nouvelle crise économique mondiale plus grave que celle de 2008 peut donc se produire.
La France serait alors beaucoup plus touchée, notamment le chômage et la paupérisation des masses seraient gravement accélérés.
 
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