[i]« Aujourd’hui, les entreprises acceptent les manifestations de convictions religieuses, y compris lorsqu’il s’agit de signes visibles, sauf si des questions de sécurité se posent, comme l’utilisation de certaines machines mouvantes dans des ateliers. En revanche, le prosélytisme, qui consiste à perturber d’autres salariés et à agir de façon systématique, est à proscrire. La question de la prière est plus complexe. Lorsqu’elle est silencieuse et récitée dans son for intérieur, elle ne pose pas de problème. [g]Faut-il également répondre à la demande de lieux de prière? Certaines entreprises ont commencé à en aménager.[/g] Nous ne devons pas oublier qu’il existe l’article L 120-2 du code du travail qui prévoit que l’[g]on ne peut apporter des limitations à la liberté des salariés qui soient contraires au but recherché[/g]. Cette disposition a par exemple été utilisée pour contester des mutations professionnelles mais elle pourrait demain être évoquée pour contester des limitations à la pratique religieuse. L’employeur devrait donc motiver son refus face à telle ou telle demande, ce qui constituerait un renversement de la charge de la preuve. »[/i]
[info parue dans le Nouvel Economiste du 04/03/2010]
On peut le crôa-re sur parole ! Refuser qu’un aumônier vienne accompagner les prières pour un jour meilleur dans un coin de l’usine, ce serait évidemment [g][i]contraire au but recherché[/i][/g] par les capitalistes ! Tandis que tenir un meeting sur la révolution prolétarienne, c’est du prosélytisme…vous saisissez la nuance !');"> J.-C. Sciberras, DRH de Rhodia et vice-président de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines, génial inventeur du congé grand-parental, vient de pondre une nouvelle trouvaille : la prière à l’usine !
« Aujourd’hui, les entreprises acceptent les manifestations de convictions religieuses, y compris lorsqu’il s’agit de signes visibles, sauf si des questions de sécurité se posent, comme l’utilisation de certaines machines mouvantes dans des ateliers. En revanche, le prosélytisme, qui consiste à perturber d’autres salariés et à agir de façon systématique, est à proscrire. La question de la prière est plus complexe. Lorsqu’elle est silencieuse et récitée dans son for intérieur, elle ne pose pas de problème. Faut-il également répondre à la demande de lieux de prière? Certaines entreprises ont commencé à en aménager. Nous ne devons pas oublier qu’il existe l’article L 120-2 du code du travail qui prévoit que l’ on ne peut apporter des limitations à la liberté des salariés qui soient contraires au but recherché . Cette disposition a par exemple été utilisée pour contester des mutations professionnelles mais elle pourrait demain être évoquée pour contester des limitations à la pratique religieuse. L’employeur devrait donc motiver son refus face à telle ou telle demande, ce qui constituerait un renversement de la charge de la preuve. »
[info parue dans le Nouvel Economiste du 04/03/2010]
On peut le crôa-re sur parole ! Refuser qu’un aumônier vienne accompagner les prières pour un jour meilleur dans un coin de l’usine, ce serait évidemment contraire au but recherché par les capitalistes ! Tandis que tenir un meeting sur la révolution prolétarienne, c’est du prosélytisme…vous saisissez la nuance !