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Xuan
Concernant les élections régionales

CE QUE MONTRE LE PREMIER TOUR DES ELECTIONS REGIONALES

La première observation est que le taux d'abstention, des blancs et nuls dépasse les 50 %, ce qui prouve que la moitié de la population en France se désintéresse des élections, qu'elle ne croit plus aux promesses des uns ou des autres qui ne sont jamais tenues, que les élections ne servent à rien. Ce taux d'abstention montre que la population, choquée par les attentats, n'est pas pour autant prête à soutenir la politique du gouvernement de gauche, pas plus que celle de la droite. L'appel à l'unité nationale derrière la bourgeoisie se délite.

La seconde observation montre la montée du FN, sur l'ensemble du territoire, qui devient électoralement le premier parti de France (environ 30 % des suffrages exprimés, 13,5 % des inscrits). Le FN vient en tête dans 6 régions. En Île de France, région la plus peuplée, le FN dépasse les 20 % dans 8 villes ouvrières et frise les 30 % à Tremblay et à Livry-Gargan.

La troisième observation montre le recul du PS qui n'est en tête que dans 3 régions et dans les colonies : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, où les indépendantistes et la gauche sont en tête, le FN quasi inexistant. On note également le recul d'Europe Ecologie-Les Verts et apparentés à 6,81 % alors même que se tient la COP21. Pour le Front de Gauche et apparentés c'est la dégringolade à 4,15 %. La droite qui est en tête dans 4 régions est elle-même en recul.

Le PS a décidé de se retirer au profit de la droite dans trois régions (PACA, NORD/PAS DE CALAIS , ALSACE) . Dans cette dernière région, le chef de file refuse d'obéir aux ordres et se maintient. Quant aux Républicains, le parti refuse tout retrait ou fusion .

Les politiques de droite comme de gauche sont responsables de la montée du FN. Les mesures prises au gouvernement ont creusé le lit du fascisme, au point de reprendre en partie les thèses du FN, sur l'immigration, la violence, le terrorisme. L'appareil policier et militaire de l’État a été renforcé.

Le second tour des élections régionales ne changera rien à la dérive de la droite et de la gauche, leur recul va se poursuivre ainsi que la montée du FN et du racisme.

LES ELECTIONS UNE FAUSSE SOLUTION POUR ETABLIR LA JUSTICE SOCIALE !

La démocratie bourgeoise et le fascisme sont deux formes de gouvernement que se donne la bourgeoisie pour maintenir sa dictature sur le prolétariat, l'extorsion de la plus-value qui produit le capital financier qui domine toute la production à travers les monopoles de plus en plus puissants, monopoles qui exportent leurs capitaux, déplacent leur production dans le pays où le coût du travail est le plus avantageux qui jettent des millions de travailleurs et travailleuses, ruinent des dizaines de milliers de petits patrons qui tombent dans le prolétariat.

La bourgeoisie se dote d'un appareil d’État, une superstructure pour maintenir sa dictature.

Au fur à mesure que s'approfondit la crise, la bourgeoisie ne peut plus gouverner comme avant. La crise affecte principalement la classe ouvrière mais touche également la petite-bourgeoisie. « Les classes moyennes, petits industriels, petits commerçants, artisans, paysans, tous combattent la politique de la bourgeoisie pour sauver leur existence de classes moyennes du déclin qui les menace. Elles ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus elles sont réactionnaires : elles cherchent à faire tourner à l'envers la roue de l'histoire. Si elles sont révolutionnaires, c'est en considération de leurs intérêts futurs et non de leurs intérêts actuels ; elles abandonnent leur propre point de vue pour se placer sur celui du prolétariat. » (Karl Marx, Friedrich Engels – Manifeste du Parti Communiste)

Ces classes menacées et même une partie des prolétaires peuvent suivre les réactionnaires, suivre le parti fasciste.

On ne peut combattre la progression du fascisme, sans combattre les partis bourgeois et leurs mesures réactionnaires qui creusent le lit du fascisme.

Les élections en régime capitaliste sont le moyen de porter au pouvoir l'une ou l'autre des factions de la bourgeoisie. Répandre l'illusion que les élections puissent contraindre la bourgeoisie à renoncer au maintien de son taux de profit. Cela ne fait que maintenir, prolonger le système capitaliste et aggraver les conditions de vie du prolétariat et des masses populaires.

Le FN, de son côté, prend une posture « anti-système », du côté des « oubliés ». En réalité, le programme du parti fasciste n'est pas de combattre le système capitaliste, mais de renforcer la dictature de la bourgeoisie, de renforcer la dictature du capital financier, de diviser le prolétariat en propageant les idées réactionnaires, racistes, sexistes, nationalistes, chauvines, de « civilisation supérieure», de traditions, etc., à travers les médias, dans l'éducation, l'école, etc., en s'appuyant sur les préjugés qui existent au sein même du peuple,.

Mais il ne suffit pas de boycotter les élections. Le boycott comme expression du rejet de la politique réactionnaire de la bourgeoisie est juste. Cela n'empêche pas la poursuite de la politique réactionnaire des différents types des gouvernements de droite ou de gauche et la montée du parti fasciste qui prétend s'opposer à cette politique.

La seule solution, comme on dit : « C'est la Révolution ». La bourgeoisie détient à travers l’État le moyen de maintenir sa dictature, y compris par la force la plus brutale si nécessaire. Il faut donc s'attaquer à cet État, se mobiliser, se battre contre la dictature de la bourgeoisie, contre son appareil d’État, jusqu'à sa destruction par la victoire de la révolution prolétarienne.

A la dictature de la bourgeoisie succédera celle du prolétariat, qui détruira l'appareil d’État bourgeois et édifiera celui du prolétariat, et mènera l'expropriation des moyens de production du capital financier qui domine toute l'économie. A l'exemple de la Commune de Paris, pourront être élus à tous les niveaux les travailleurs et travailleuses.

L’État prolétarien mettra en place de nouvelles lois pour organiser une économie collective, la réorganisation des territoires, la rationalisation de la production, la suppression de secteurs parasitaires, nuisibles, la promotion de la science au service du peuple, la lutte contre la pollution par la promotion accélérée des énergies non polluantes et autres solutions, la prise en compte des propositions progressistes, bloquées et soumises aujourd'hui à la loi d'airain du profit capitaliste. Tout le système d'enseignement, d'éducation, de formation sera mis en adéquation avec ces objectifs afin de briser la séparation entre travail manuel et intellectuel. Les progrès de la science, des techniques pourront résoudre les problèmes beaucoup plus rapidement et accélérer la marche au communisme dans le monde entier.

Mais pour vaincre la bourgeoisie et son appareil d’État, s'opposer à ses mesures réactionnaires et combattre le fascisme qui monte, il nous faut un appareil plus puissant que celui dont dispose la bourgeoisie.

Nous avons le nombre : une grande majorité de la population de notre pays a intérêt à un changement révolutionnaire, à la destruction du système capitaliste. Nous devons nous organiser.

Pour cela, il faut un parti communiste, un parti dont l'objectif est « la destruction de fond en combles de l'appareil d’État bourgeois. » (Karl Marx - La guerre civile en France)

« [...] il suffit de cette prise de contact pour centraliser les nombreuses luttes locales, qui partout revêtent le même caractère, en une lutte nationale, en une lutte de classes. Mais toute lutte de classes est une lutte politique […]. Cette organisation du prolétariat en classe, et donc en parti politique, est sans cesse détruite de nouveau par la concurrence que se font les ouvriers entre eux. Mais elle renaît toujours, et toujours plus forte, plus ferme, plus puissante. » (Le Manifeste du Parti Communiste)

La stratégie de ce Parti c'est mener contre la bourgeoisie une guerre populaire prolongée, car la bourgeoisie ne cédera pas le pouvoir de son plein gré. La guerre populaire prolongée, c'est la guerre du peuple, une guerre sur tous les plans : économique, idéologique, culturel, militaire.

La première phase est défensive : sur le plan économique on mène la lutte de classe pour la défense des conquêtes ou en acquérir de nouvelles ; sur le plan idéologique on lutte contre la propagande de la bourgeoisie, du fascisme, dans la lutte contre le racisme, les discriminations de toutes sortes, contre le défaitisme et les illusions réformistes, ainsi va se consolider le front de classe ; sur le plan culturel, par la promotion et le développement de la culture populaire.

La lutte des femmes contre les discriminations, le patriarcat, le sexisme est d'une importance particulière, car les femmes ont une part prépondérante dans la lutte révolutionnaire. Les femmes subissent toujours une oppression supplémentaire que les hommes ; les femmes prolétaires sont ainsi celles qui ont le plus à gagner de la révolution.

La construction d'un large front anticapitaliste/antifasciste populaire est nécessaire non seulement pour développer l'unité populaire pour la révolution mais également pour nous défendre contre les attaques de la répression et des attaques fascistes et racistes.

La question de la défense est une question essentielle car la bourgeoisie ne cédera jamais le pouvoir de son plein gré. Il faut protéger, nos luttes, nos grèves, nos manifestations dans une première phase, puis au fur à mesure, reprendre l'avantage sur la bourgeoisie, s'opposer à son appareil d’État en vue de la prise du pouvoir, répondre à la violence réactionnaire par la violence révolutionnaire. Ne pas le faire, c'est aller à la défaite politique où à l'écrasement, c'est permettre à la contre-révolution de s'imposer.


Ces trois instruments, le parti, le front, la force combattante se développent par étapes de façon concomitante, sur le terrain de la lutte de classes, dans les usines et entreprises, dans les quartiers, à partir des besoins concrets des travailleurs et travailleuses. Pas à pas, en s'appuyant sur les succès et en tirant des leçons des échecs, la façon de mener la guerre populaire va s'affiner jusqu'à la victoire.

REJETONS LA VOIE DE GARAGE DES ELECTIONS !
UNISSONS-NOUS ET ORGANISONS-NOUS CONTRE L'ETAT CAPITALISTE !
CONTRE LES SOLUTIONS POURRIES DES REFORMISTES, REACTIONNAIRES ET FASCISTES !
A BAS LA CONCILIATION ET LA COLLABORATION DE CLASSE !
VIVE LA LUTTE DU PROLETARIAT ET DES MASSES POPULAIRES !
Xuan
Rojava : la lutte contre Daech passe par la lutte contre l'impérialisme !



Rojava : la lutte contre Daech passe par la lutte contre l'impérialisme !

Le processus révolutionnaire au Rojava (Kurdistan « syrien » ) remporte victoire après victoire contre les forces fascistes de Daech. C'est un exemple historique joue un rôle unificateur dans la lutte internationale des peuples. Nombre d'individus, d'organisations venant de différents pays, arrivent pour combattre et protéger la Révolution au Rojava.

Le MLKP avait lancé depuis plusieurs mois un appel à rejoindre les combattants et combattantes unifiés dans les YPG (Forces de Défense du Peuple). La Brigade Internationale de Libération s'est ainsi formée, avec la participation d’anarchistes, de communistes et de révolutionnaires de Turquie, du Kurdistan, du Caucase, de Grèce, d'Allemagne, d'Espagne, d'Arménie,…

Les Camarades maoïstes de TIKKO (Armée Ouvrière et Paysanne de Libération de Turquie) liée au TKP/ML y participent également.

De nombreux autres combattants et combattantes prennent part aux YPG dont beaucoup de communistes, de France, d'Italie, des USA, d'Argentine,...

Lors de la déclaration de constitution de la BIL, les exemples historiques sont clairs :
« Rojava est aujourd’hui : la Commune de Paris assiégé par l’Allemagne, Madrid en pleine guerre civile en Espagne, Stalingrad durant la deuxième guerre mondiale ».

La Révolution de Rojava démocratique et de libération nationale a changé l'équilibre des forces dans la région.

Cette révolution est aussi la révolution des femmes, contre le monde patriarcal et réactionnaire.

LES IMPERIALISTES SONT LES POURVOYEURS DU TERRORISME

Ce sont les puissances impérialistes qui pour garantir leur taux de profit sèment la guerre, provoquent la misère, l’exploitation et l'oppression dans le monde entier. Ils alimentent des conflits internes pour créer le chaos en utilisant les différences ethniques, religieuses, économiques pour intervenir militairement et pouvoir ainsi s'emparer des matières premières et contrôler des zones stratégiques au niveau géo-politique.

N'oublions pas qu'Al Qaïda a été formé, financé par l'impérialisme américain pour combattre le social-impérialisme soviétique lors de l'invasion de l'Afghanistan. Après le retrait des troupes soviétiques, la guerre entre seigneurs de la guerre allait provoquer l'intervention des talibans, ce qui servira d'excuse à l'impérialisme américain et ses alliés pour intervenir directement, n'ayant pas pu imposer durablement ses chiens de garde. L'impérialisme va alors occuper le pays en alliance avec une coalition d'une vingtaine de pays dont l'impérialisme français et allemand, mettre sur pied un État fantoche, former une armée et une police. Ce qui n'empêchera pas les talibans de se maintenir après leur retrait partiel. Daech tente aujourd'hui de s'implanter en Afghanistan.

L'attaque contre le World Trade Center en 2001 allait permettre à Bush dont la famille et les amis font partie des magnats du pétrole et de la vente d'armes, d'intervenir en Irak, accusé de détenir des armes de destruction massive. Selon les dirigeants américains, l'Irak fait partie de « l'axe du mal », et la guerre est déclarée au nom du « choc des civilisations ». Cette nouvelle intervention n'était qu'un prétexte au nom de la démocratie et de la liberté, éliminer physiquement Saddam Hussein pour mettre sur pied un État fantoche protégé par l'occupation militaire américaine. Le gouvernement irakien va exclure et marginaliser le clan sunnite de l'ex-dictateur au profit des chiites. Ce qui va provoquer des ressentiments et favoriser la montée de l'intégrisme religieux, puis celle de Daech qui est alors officiellement affilié à Al Qaida et qui fusionne avec le Front Al Nosra avant de couper les ponts avec Al Qaida lors de l'extension de Daech en Syrie. Une partie du Front Al Nosra prête alors allégeance à Al Qaida. Le soutien des impérialistes à Al Nosra, qui sert à Daech à se procurer des armes, est à peine voilé. Laurent Fabius, ministre des Affaires Étrangères déclare ainsi le 28 janvier 2013 «sur le terrain, ils [al Nosra] font du bon boulot ».

Du point de vue des impérialistes, la vague de révolte dans les pays arabes des années 2010, leur permettait de rebattre les cartes et de mettre en place de nouveaux chiens de garde. Ainsi, en Libye, l'occasion était trop bonne pour les impérialistes de chasser Khadafi. Ce fut l'impérialisme français qui fut chargé du travail et bombarda les positions de Khadafi. 40 tonnes d'armes ont été livrées par l'impérialisme français aux rebelles, dont les groupes alors proches ou directement affiliés à Al Qaida se sont emparés. Ironiquement, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, défendait cette intervention et ces livraisons d'armes comme lutte contre le djihadisme ! Après la liquidation de Khadafi, comme en Afghanistan, les cliques des seigneurs de guerre se dressèrent les unes contre les autres, provoquant un chaos généralisé, ce qui permit à de nombreux groupes affiliés ou non à Al Qaida de s'armer à bon compte sur les stocks disloqués de l'ancien régime avec l'aide des trafiquants internationaux en lien avec l'industrie de l'armement. Certains de ces groupes, comme Boko Haram, ont par la suite rejoint Daech.

L’impérialisme français est par la suite intervenu contre Bachar Al Assad en Syrie, qui réprimait avec une violence extrême la révolte populaire. La révolte a très vite été récupérée par les différents seigneurs locaux armés par les impérialistes, espérant en faire leurs nouveaux chiens de garde. L'Armée Syrienne Libre (qui a rassemblé au début des franges de l'opposition laïque mais qui s'est rapidement alliée avec les groupes islamistes) et le Front Al Nosra notamment, augmentant l'arsenal local des « rebelles » soutenus par les impérialistes, arsenal qui alimentera d'autant plus Daech.

D'autre part, l'impérialisme français soutient et s'appuie sur de nombreux pays qui eux mêmes soutiennent Daech par différents biais, et notamment logistiquement et économiquement, la Turquie d'Erdogan en premier lieu. Aucun Etat ne reconnaît le faire officiellement mais les moyens détournés sont très nombreux.

Dominique De Villepin, ancien premier ministre, a déclaré en septembre 2014 sur France 2 : « Ayons conscience que cet État islamique, Daech, nous l'avons nous-même en grande partie enfanté, de guerre en guerre. »

LA MONTEE DE DAECH

La stratégie de Daech est très différente de celle d'Al Qaïda, qui pratique une sorte de guerre de focos, sous formes d'actions armées dans divers pays ou régions. Daech a un projet politique : la création d'un khalifat par dessus les frontières existantes dans le monde musulman, écrasant les minorités nationales et les autres religions, y compris l'islam chiite.

A la faveur du chaos et apparaissant comme radicaux et déterminés, Daech a rallié des anciens officiers et soldats de Saddam Hussein, des spécialistes sunnites opposés au régime syrien et a récupéré les armes des armées en débandade et livrés par les puissances impérialistes en Irak. Daech a pu se constituer une force blindée et conquérir des territoires en Syrie et dans le nord de l'Irak. Dans les territoires, il ne s'agit pas simplement d'occuper militairement le terrain conquis ou d'éliminer l'ennemi chiite, chrétien et autres minorités, mais d'organiser le territoire conquis, de mettre en place un Etat.

Par ce biais, les installations pétrolières, la vente des œuvres d'arts, des trésors archéologiques, etc., permettent à Daech d'accumuler un trésor de guerre pour faire tourner son Etat, payer ses soldats, ses fonctionnaires et prélever des impôts. Daech confie la gestion des affaires courante aux élites ou aux classes dirigeantes, en leur confiant des postes non régaliens. Chaque aspect de la vie courante est régi par l’État mis en place par Daech, les opposants et opposantes sont sauvagement réprimés.

Les frappes des impérialistes fussent-elles celles de la coalition ne pourront venir à bout de Daech, car en frappant des populations civiles, elles amèneront de nouvelles forces à Daech. La coalition des puissances impérialistes, celles engagées sur le terrain, celles de la France, des États-Unis, de la Russie et des autres comme la Turquie plus préoccupée à lutter contre les Kurdes que contre Daech, sont elles aussi des bourreaux des peuples et vont finir par donner un faux blason anti-impérialiste à Daech. La mise en place d'un commandement commun n'y changera rien. L'impérialisme cherche une issue à la situation qu'il a lui même engendré pour y instaurer un nouveau valet à son service. Tandis que les impérialistes russes et chinois voient leurs intérêts représentés par Bachar al-Assad, les impérialistes américains et français eux voudraient un gouvernement fantoche sorti de l'Armée Syrienne Libre. Les tensions inter-impérialistes prennent une ampleur inédite et alimentent le risque d'un conflit inter-impérialiste généralisé. Nous maoïstes, nous n'oublions pas qu'une étincelle peut mettre le feu à la plaine.

LA MONTEE DU FASCISME RELIGIEUX RENFORCE LA MONTEE DU FASCISME DANS LES PAYS IMPERIALISTES

La tactique de Daech est non seulement de déstabiliser les pays du Moyen-Orient, d'Afrique mais aussi de déstabiliser les pays impérialistes, en organisant des attentats terroristes, en s'appuyant sur les contradictions au sein du peuple.

Le vide idéologique créé par la restauration du capitalisme, la transformation des partis communistes en partis réformistes sans perspective révolutionnaire a laissé le champ libre aux idéologies nationalistes et la pénétration de Daech dans une toute petite minorité de la jeunesse qui rejette ce système mais se retrouve perdue, sans perspective politique. Cette jeunesse est utilisée par Daech comme chair à canon pour le règne de nouveaux exploiteurs et oppresseurs qui dissimulent leur véritable nature de classe.

Les attentats qui frappent les populations civiles des pays impérialistes renforcent l’État policier et la militarisation de la société avec la mise en place d'un Etat d'urgence, le racisme en particulier anti-réfugiés et islamophobe, l'acceptation de l'Union Nationale derrière la bourgeoisie, la division de la classe ouvrière et des masses populaires de France,... Cela permet aussi à l’État de poursuivre ses plans de « réformes » en toute tranquillité, c'est à dire les plans de liquidation des conquêtes sociales. En bref, la bourgeoisie peut poursuivre encore plus facilement son offensive contre le prolétariat et les masses populaires.

Le gouvernement PS applique des points du programme du Front National qui répond « On vous l'avait bien dit ! On avait la solution dès le début ! ».

L'État pratique la même politique de division de la classe ouvrière et dans le même temps appelle à l'Unité Nationale contre le terrorisme, c'est à dire à de nouvelles agressions militaires. Tout en brandissant la menace terroriste dont il est la source, il désigne un bouc émissaire, les réfugiés qui fuient leur pays sous le poids de la misère, de la guerre.

Les gouvernements de droite et de gauche sont les créateurs du chômage, qui leur permet de baisser au maximum le salaire des ouvriers et ouvrières.

Les partis censés représenter les travailleurs et travailleuses sont des partis réformistes et n'ont ni programme, ni stratégie révolutionnaire. Ils se rallient au projet d'Unité Nationale qui a pour objectif de mettre tout le monde, comme s'il n'y avait plus de classes sociales, derrière les drapeaux pour préparer la guerre. On se croirait quelques mois avant la première guerre mondiale.

Tous ensemble ils ont voté pour la restriction des libertés, le renforcement de la police, la militarisation de la société. L’État d'Urgence de 3 mois est à peine voté que déjà ils parlent de le prolonger. Un couvre-feu a été imposé à Sens ! Déjà les perquisitions débordent et touchent des gens qui soit n'ont rien à se reprocher, soit sont des militants et militantes anarchistes ou révolutionnaires. Les peines de prison à domicile tombent pour « empêcher » les militants et militantes « d'atteindre à la sûreté de l'Etat » !

Les attaques et attentats contre les musulmans, les juifs et les immigrés perpétrés par des groupuscules nazis et fascistes se multiplient. Au nom de perquisitions les flics se permettent aussi de saccager des lieux de culte comme ils l'ont fait à Aubervilliers.

Tout cela apporte de l'eau au moulin du fascisme et le gouvernement Hollande est responsable, avec d'autres, de sa continuelle montée. Si le parti fasciste arrivait au gouvernement, il n'aurait aucune nouvelle loi à voter pour museler la contestation : l'arsenal juridique, les chiens de garde et le climat sont déjà préparés.

LE ROLE DES MAOISTES DANS CETTE SITUATION

D'une certaine façon, l'appel des Brigades Internationales de Libération du Rojava que nous devons soutenir et faire connaître, doit être une source d'inspiration pour nous, dans la lutte contre l'impérialisme, contre l’État bourgeois et les partis qui dirigent cet État et contre les fascistes.

La Brigade Internationale de Libération est formée de combattants et combattantes de plusieurs pays et d'organisations communistes et révolutionnaires qui luttent contre le régime fasciste d'Erdogan qui mène plus la guerre contre le PKK et les révolutionnaires de Turquie et du Kurdistan que contre Daech.

La lutte de la BIL et plus largement des YPG nous montre la voie de la lutte contre Daech. C'est la lutte anti-impérialiste, la lutte révolutionnaire, dans l'objectif de construire une société nouvelle. C'est cette alternative là que nous devons mettre en avant pour contrer la propagande impérialiste de rejoindre l'Armée Française pour lutter contre le terrorisme. Leur guerre est une guerre injuste car elle est menée pour prendre contrôle des matières premières, de la main d’œuvre et de zones stratégiques pour garantir un taux de profit à leurs monopoles. La lutte des BIL et des YPG est une guerre juste car elle a pour objectif de libérer le peuple et de construire une société nouvelle. Même une fois Daech chassée, la lutte continuera sur la voie de la révolution. Sinon, ça ne sera qu'au profit des impérialistes et leurs chiens de garde.

Le rôle des maoïstes est de regrouper en premier lieu et quelles que soient leur origine, les ouvriers et ouvrières de toutes nationalités, les immigrés avec ou sans papiers, les jeunes et les femmes qui ont un rôle primordial dans la lutte révolutionnaire contre le patriarcat, l'obscurantisme et le fascisme.

Nous devons rejeter l'Unité Nationale imposée par l’État bourgeois. Les communistes maoïstes doivent s'inspirer de la Brigade Internationale de Libération du Rojava qui est un premier pas dans la construction d'un front révolutionnaire anti-impérialiste et antifasciste.

La classe ouvrière et ses enfants ne doivent pas remettre leur destin, leur vie entre les mains de l’État policier et militarisé, ni suivre les fascistes, ni servir de faire valoir ou de chair à canons aux uns ou aux autres.

C’est dans ce sens que dans les usines, les entreprises, les lycées pros, les CFA, les quartiers populaires nous devons unir nos forces contre le racisme, le fascisme et tous les réactionnaires. Ce sont nos bases d'appui.

Nous n'avons pas peur de nous battre, mais nous ne nous battrons pas pour une cause qui n'est pas celle du prolétariat et des masses populaires. Nous nous battrons dans une guerre juste, celle du peuple contre ses exploiteurs et oppresseurs : la guerre populaire.

Cette guerre populaire, c'est celle qui doit être menée dans tous les pays pour en finir avec l'impérialisme et le fascisme.

Pour mener la guerre populaire, trois instruments sont indispensables : le Parti, le Front Uni et la Force Combattante.

Nous nous plaçons donc dans la lignée des Camarades d'Inde, des Philippines, du Pérou, de Turquie et d'autres pays qui mènent ou préparent la guerre populaire.

Nous nous plaçons également en soutien à la Brigade Internationale de Libération qui lutte contre l'impérialisme et Daech les armes à la main, en comptant principalement sur leur propres forces.

L'heure est à la construction des trois instruments de la révolution !

Seuls les prolétaires, les masses populaires organisées pour la révolution prolétarienne peuvent y parvenir !

ON A RAISON DE REVOLTER !
VIVE LA GUERRE POPULAIRE !
A BAS L'IMPERIALISME , SES CHIENS DE GARDE ET LE FASCISME !
PROLETAIRES ET PEUPLES OPPRIMES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ-VOUS !
Xuan
Voir maintenant le fil : Parti Communiste Maoïste


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Description : Le Drapeau Rouge est le journal et le blog du PC maoïste de France. Communiste,révolutionnaire et internationaliste, le PCmF lutte pour une révolution radicale en direction du communisme !


Edité le 18-01-2016 à 17:55:28 par Xuan


 
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