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Xuan
Changement d'attitude envers les sociétés étrangères :

Après avoir attiré les investissements étrangers chez elle, au prix de certains sacrifices comme le pillage de la plus-value, la Chine commence à les écarter en faisant valoir des pratiques monopolistiques ou d'autres infractions à la loi.
Ce changement montre que la Chine avait conservé la maîtrise de cette présence temporaire et qu'elle commence à pouvoir se passer des monopoles étrangers.


Sur les Echos

Les firmes étrangères sont dans le collimateur de Pékin. Les Chinois investissent de plus en plus à l’étranger.




Le volume des investissements directs étrangers (IDE) à destination de la Chine a atteint son plus bas niveau depuis deux ans, sur fond d’un regain de tensions entre les autorités locales et les multinationales étrangères.
Le mois dernier, le montant des IDE a chuté de 17% par rapport à juillet 2013, à 7,81 milliards de dollars, selon les données diffusées hier par le ministère chinois du Commerce. Les principaux partenaires de la Chine ont tous réduit la voilure.

Sur les sept premiers mois de l’année, les IDE en provenance de l’Union européenne ont diminué de 17,5 % par rapport à la même période de 2013, à 3,83 milliards de dollars.
Ceux venant des Etats-Unis (-17,4%, à 1,81 milliard de dollars) et du Japon (-45,4%, à 2,83 milliards de dollars) ont aussi ralenti dans des proportions encore jamais constatées. Seules les firmes du Royaume-Uni (+61.2%, à 730 millions de dollars) et de la Corée du Sud (+34,6%, à 2,9 milliards de dollars) ont accéléré leur implantation dans la première moitié de 2014.

Cette baisse intervient alors que le climat des affaires se détériore pour les investisseurs étrangers en Chine.
Depuis plus d’un mois, Pékin multiplie les enquêtes à l’encontre de groupes étrangers, soupçonnés de pratiques frauduleuses ou de manquements au respect de la loi anti monopole, votée en 2008.
Hier, Mercedes-Benz, filiale du constructeur allemand Daimler, a été accusé par les autorités locales de manipuler le prix de vente de ses pièces détachées.
Les régulateurs chinois les trouvent exagérés.
Les autorités centrales ont le secteur automobile dans le collimateur, mais aussi, entre autres, Microsoft, Tetra Pak, GlaxoSmithKline, Accenture et Audi. Le constructeur allemand semble avoir cédé, annonçant la semaine dernière qu’il va accepter une sanction pour "pratiques monopolistiques" .

Stratégie agressive

" Les entreprises étrangères avaient l’habitude de profiter de nombreux avantages en s’implantant en Chine. Cette période semble révolue" , a déclaré, jeudi, Kelly Liu, consultante dans un cabinet d’avocats à Pékin.
Un point de vue que conteste la Chambre de commerce de l’UE en Chine, qui a dénoncé la semaine dernière, des "méthodes administratives d’intimidation" , qui empêchent les entreprises soupçonnées de contester les accusations.

La stratégie agressive de Pékin répond à différents objectifs : obtenir une réduction des prix sur les produits vendus par des firmes étrangères (Volkswagen ou encore Toyota ont annoncé des rabais en juillet) ; faciliter le jeu des groupes chinois ; enfin, faire la démonstration de l’autorité du Parti.
Hier, Pékin a vivement nié le lien entre les enquêtes actuelles et la chute du volume des IDE. "Ce sont des spéculations sans fondement" , a déclaré Shen Danyang, le porte-parole du ministère du Commerce.
Le gouvernement se veut rassurant. "C’est normal d’avoir un peu de volatilité, alors que le pays intensifie ses efforts pour rééquilibrer sa croissance" , a-t-il poursuivi.
La hausse des IDE dans le secteur des services (+11,4% pour les sept premiers mois de 2014 par rapport à la même période 2013), qui contraste avec la forte contraction vue dans l’industrie (-14,3%), témoigne en effet du léger virage structurel de l’économie chinoise.

Autre chiffre dont Pékin s’est réjoui : les investissements chinois à l’étranger ont progressé de 84,9% sur un an en juillet, à 9,2 milliards de dollars.
De janvier à juillet, les Chinois ont investi 52,5 milliards de dollars (+4%), à comparer à un volume d’IDE de 71,1 milliards. Pour Shen Danyang, "ce sera désormais dans l’ordre des choses que les investissements chinois à l’étranger surpassent les investissements étrangers en Chine" .

Alexis Hontang.


Edité le 18-08-2014 à 22:45:50 par Xuan


Xuan
le Monde s'aperçoit que la Chine corrige effectivement sa politique en matière d'écologie.
Ce sont des orientations que le gouvernement chinois a définies depuis plusieurs années et qui entrent progressivement en pratique, ce qui n'exclut pas des contradictions, des conflits d'intérêt et des difficultés.

Fidèle à sa ligne éditorial anti chinoise, le Monde en conclut que la Chine agit ainsi parce qu'elle est acculée . Cependant, et au prétexte de la crise, d'autres pays "acculés" au désastre écologique n'ont pas le même comportement que la Chine.


________________



Acculée, la Chine fait de la lutte contre la crise écologique son chantier prioritaire


LE MONDE | 31.08.2013 à 10h04 • Mis à jour le 31.08.2013 à 10h52 |Par Brice Pedroletti (Pékin, correspondant )

La sanction a été annoncée jeudi 29 août par le ministère de la protection de l'environnement : l'Etat a refusé de donner son approbation à tout projet de nouvelle raffinerie des géants pétroliers du pays, CNPC et Sinopec. Plusieurs de leurs installations ne respectent pas les objectifs de réduction des émissions polluantes. Traditionnellement, le ministère de l'environnement pèse peu face aux puissantes sociétés d'Etat chinoises du secteur de l'énergie. Mais la Chine a décidé de frapper fort.

La lutte contre la crise écologique est désormais l'un des chantiers les plus ambitieux de la nouvelle équipe dirigeante chinoise. La pollution de l'eau des rivières et des côtes, des sols et de l'air a franchi dans bien des régions une ligne rouge. Le coût économique mais aussi politique d'une telle dégradation généralisée de l'environnement est devenu tel qu'il ne peut plus être ignoré : les citoyens chinois ont fini par développer une conscience verte "épidermique" qui les pousse de plus en plus souvent à descendre dans la rue de façon massive. Ce fut encore le cas à Kunming, la capitale du Yunnan, en mai, contre un projet pétrochimique. Dans les campagnes, les révoltes des paysans contre la contamination des sols et des usines polluantes se multiplient.
Les riverains rejettent de plus en plus systématiquement raffineries, centrales nucléaires et incinérateurs. Le syndrome Nimby ( "Not in my backyard" ou "pas dans mon jardin" ) s'est généralisé.

CHANGEMENT DE MENTALITÉS

Deux plans d'action sur la pollution de l'air et les industries du renouvelable, ainsi qu'un aggiornamento de la législation environnementale, partiellement dévoilés ces dernières semaines, sont en cours de finalisation, et surtout, de négociations : il s'agit pour le gouvernement du premier ministre, Li Keqiang, de s'assurer de la coopération des provinces, notamment celles de la ceinture du charbon autour de Pékin, mais aussi de filières énergétiques aux mains des puissants groupes d'Etat.
Au bureau de Greenpeace à Pékin, Zhou Rong, la chargée de mission du dossier climat et énergie, reconnaît qu'il y a en Chine un changement d'attitude. "Tout au long de la décennie précédente, l'impératif de croissance primait dans les esprits des gestionnaires locaux. La Chine a mis en place des normes strictes pour le contrôle de la pollution, mais elles restent peu appliquées, étant synonymes de coûts supplémentaires. On a ainsi constaté que la protection de l'environnement était inversement proportionnelle aux chances de promotion d'un cadre local" , analyse-t-elle.

Le changement de paradigme s'explique par les coûts de dépollution qui ont grimpé de manière exponentielle. En incitant les investissements dans les industries propres, les autorités espèrent continuer à satisfaire l'impératif de croissance. Les mentalités ont changé dans la population : "Les gens en Chine ont longtemps été très matérialist es. Aujourd'hui qu'ils sont plus riches, ils veulent un environnement propre", note Mlle Zhou.

PLAN EN DIX MESURES

Les crises de ces derniers mois, comme "l'airpocalypse" qui, à l'hiver 2012 à Pékin, a provoqué une pollution aux particules fines à des niveaux jamais atteints auparavant, exercent une pression salutaire sur les pouvoirs publics chinois. L'hiver 2013 sera d'ailleurs un test : une aggravation de la pollution attiserait la colère des Pékinois, très remontés contre l'incapacité de leur gouvernement à agir.
La pollution de l'air fait l'objet d'un plan en dix mesures, dont les grandes lignes ont été dévoilées en juin. Il s'agit notamment de raisonner en grandes régions, en particulier les trois zones-clés du delta du Yangzi (Shanghaï -Suzhou), du delta de la rivière des Perles (Canton-Shenzhen), et de Pékin-Tianjin.

D'ici à 2017, les provinces qui entourent Pékin devront réduire de 25 % la concentration dans l'atmosphère des particules PM 2,5, les plus nocives pour la santé. Soit trois fois mieux que les objectifs initiaux du plan quinquennal, qui court jusqu'à 2015. "La qualité de l'air est devenue une priorité, et le coupable désigné est le charbon. Pékin est condamné à connaître une pollution critique s'il n'y a pas une approche régionale du problème" , explique Zhou Rong. Avec l'hyper-croissance et les besoins en électricité, la consommation de charbon a explosé, et approche les 400 mégatonnes par an rien que dans le Hebei, la province autour de Pékin. L'objectif est de réduire la consommation de 100 mégatonnes en cinq ans dans cette province.

HYPOCRISIE DE LA PROVINCE DU GUANGDONG

Les garde-fous seront-ils suffisants ? Greenpeace et d'autres ONG continuent de dénoncer l'hypocrisie de la province du Guangdong, qui avait annoncé en 2009 un moratoire sur la construction de centrale thermique au charbon. En réalité, onze nouvelles centrales sont en construction et onze autres à l'état de projet.
Pour réussir la rupture avec le mode de croissance passé, l'une des dix mesures envisagées dans le plan prévoit de s'attaquer aux surcapacités dans l'industrie sidérurgique, le ciment, l'aluminium. En échange, les industries propres et le renouvelable sont désormais désignés comme une industrie "pilier" , susceptible d'être favorisée par toutes sortes de politiques incitatives. Le gouvernement chinois a d'ores et déjà chiffré cette expansion présentée comme grande ouverte aux sociétés étrangères : la nouvelle industrie devra croître de 15 % par an et représenter, en 2015, 4,5 trillions de yuans (550 milliards d'euros).

Les besoins en matière d'incinération des ordures vont par exemple conduire àdoubler le nombre d'incinérateurs dans le pays. Ce grand bond en avant n'est pas sans danger : la frénésie des barrages, par exemple, ou le développement de certaines industries supposées "propres", bouleversent déjà les équilibres géologiques ou hydrologiques très fragiles de la Chine.
Xuan
Un économiste anglais contredit la thèse du « crash chinois »

source


Stephen S. Roach, former Chairman of Morgan Stanley Asia and the firm's chief economist, is a senior fellow at Yale University’s Jackson Institute of Global Affairs and a senior lecturer at Yale’s …
Jul. 29, 2013

Une interprétation erronée du rééquilibrage chinois


NEW HAVEN – Le quatrième pouvoir a une fois encore succombé au syndrome du « crash chinois » – un mal qui semble affliger les experts économiques et politiques de manière intermittente. Peu importe les fausses alertes répétées des vingt dernières années. Cette fois-ci, c’est différent, prétend le chœur des sceptiques de la Chine.

Oui, l’économie chinoise est ralentie. Enlisé dans la crise, l’Occident rêverait bien sûr d’avoir une croissance annuelle du PIB de 7,5%, chiffre confirmé par le Bureau national des statistiques chinois pour le second trimestre 2013, même s’il constitue certainement un ralentissement appréciable par rapport à la croissance de 10% enregistrée de 1980 à 2010.

Mais l’émoi des sceptiques ne s’est pas uniquement focalisé sur la question du ralentissement. Il existe aussi des inquiétudes sur la dette excessive et des craintes associées à la fragilité du système bancaire; des préoccupations sur l’effondrement de la bulle de l’immobilier, toujours présente ; et plus important, le manque présumé de progrès significatifs en matière de rééquilibrage économique – le tant attendu basculement d’une croissance bancale portée par les exportations et les investissements vers un modèle fondé sur la consommation intérieure privée.

En ce qui concerne ce dernier point, les récentes évolutions dans la composition du PIB chinois semblent à première vue déconcertantes. La consommation (privée aussi bien que publique) n’a contribué que 3,4 pour cent à la croissance économique dans la première moitié de cette année, avec une estimation de 2,5 pour cent pour la période courant d’avril à juin – un décélération sur une base trimestrielle séquentielle qui souligne une faiblesse cyclique, ou temporaire, de la consommation intérieure chinoise.

Dans le même temps, la contribution des investissements a bondi de 2,3 pour cent du PIB au cours du premier trimestre 2013 à 5,9 pour cent au second. En d’autres termes, plutôt que de basculer vers un modèle de croissance portée par la demande intérieure, la Chine semble poursuivre la voie d’une croissance portée par les investissements.

Pour une économie déséquilibrée qui a majoritairement sous-consommé et sur-investi trente années durant, c’est troublant. Après tout, les dirigeants chinois parlent depuis des années d’un rééquilibrage – surtout depuis la mise en place du 12ème Plan quinquennal en faveur de la consommation en mars 2011. Que ce rééquilibrage n’ait pas été opéré alors que l’économie était en croissance rapide est une chose ; mais pour les sceptiques, c’est un tout autre sujet lorsque le rééquilibrage est contrarié par un climat de « croissance lente. »

Voilà une réflexion au mieux superficielle. Le rééquilibrage de n’importe quelle économie – une transformation structurelle majeure des tenants de l’activité économique – peut difficilement se réaliser du jour au lendemain. Cela demande de la stratégie, du temps, et de la détermination – trois éléments dont la Chine ne manque certainement pas.

La composition du PIB est probablement le pire outil de mesure pour évaluer les premiers progrès du rééquilibrage économique. A terme, bien sûr, la composition du PIB permettra d’évaluer le succès de la Chine. Mais le mot clé est bien « à terme. » Il est beaucoup trop tôt pour s’attendre à de quelconques évolutions significatives dans les principales sources de demande globale. Pour l’instant, il est beaucoup plus important d’examiner la tendance des déterminants potentiels de la consommation chinoise.

De ce point de vue, il y a de bonnes raisons d’être optimiste, surtout compte tenu de la croissance accélérée du secteur des services – l’une des pierres angulaires du rééquilibrage porté par la consommation. Au cours du premier semestre de 2013, le secteur tertiaire a augmenté de 8,3% par rapport à l’année précédente – sensiblement plus rapidement que la croissance combinée des secteurs manufacturier et de la construction (secteur secondaire,) qui se situe à 7,6%.

En outre, l’écart entre la croissance du secteur tertiaire et la croissance du secteur secondaire s’est élargi au cours du premier semestre 2013, après une augmentation annuelle de 8,1% dans ces deux secteurs en 2012. Ces développements – d’abord la convergence, et maintenant une croissance plus rapide du secteur tertiaire – contrastent profondément avec les tendances précédentes.

En effet, de 1980 à 2011, la croissance du tertiaire a été de 8,9% par an en moyenne, soit 2,7 % de moins que la croissance de 11,6% du secteur secondaire au cours de la même période. La récente inversion de cette relation suggère que la structure de la croissance chinoise est en cours de basculement vers les services.

Pourquoi les services sont si importants pour le rééquilibrage de la Chine ? Tout d’abord, les services sont beaucoup plus exigeants en main-d’œuvre que les secteurs traditionnels de croissance du pays. En 2011, le secteur tertiaire chinois a généré 30% d’emplois par unité de production de plus que le secteur secondaire. Cela signifie que l’économie chinoise peut atteindre ses impératifs d’absorption de main-d’œuvre – emploi, urbanisation, et réduction de la pauvreté – avec une croissance du PIB beaucoup plus lente que par le passé. En d’autres termes, une trajectoire de croissance de 7-8% dans une économie portée de plus en plus par les services peut atteindre les mêmes objectifs d’absorption de main-d’œuvre qui exigeaient 10% de croissance sous le précédent modèle de la Chine.

C’est une bonne nouvelle pour trois raisons. D’abord, la croissance du secteur tertiaire commence à puiser dans une nouvelle source de génération de revenu, le pilier de la consommation. Deuxièmement, un plus grande dépendance sur les services permet à la Chine de s’installer dans une trajectoire de croissance plus faible et plus durable, tempérant les activités excessivement exigeantes en ressources et polluantes, conséquentes à l’hyper-croissance du secteur secondaire. Et troisièmement, la croissance dans le secteur embryonnaire des services, qui représente 43% du PIB du pays, élargit la base économique de la Chine, créant une opportunité significative pour réduire les inégalités de revenus.

Loin de s’effondrer, l’économie chinoise se trouve à un tournant décisif. Le train du rééquilibrage est en mouvement. Même si cela n’est pas visible dans la composition de la demande finale (du moins pas encore), le basculement du secteur secondaire vers les services constitue un indicateur bien plus significatif à ce stade de la transformation.
Il se trouve aussi des signes d’une nouvelle discipline politique – une banque centrale qui semble déterminée à dissuader la Chine de développer un excès de crédit et des autorités en charge du budget qui ont résisté à la vieille tentation d’un autre cycle massif de dépenses pour éviter le ralentissement. Les démarches préliminaires vers une libéralisation des taux d’intérêt, et les indices d’une réforme du désuet systèmehukou (permis résidentiel,) sont aussi encourageants.

Doucement mais sûrement, la Chine de demain entre dans la lumière. Les sceptiques qui, en Occident, doutent de la Chine ont mal interprété les signes vitaux de l’économie chinoise – une fois encore.

Traduit de l’anglais par Frédérique Destribats

Read more at http://www.project-syndicate.org/commentary/the-mismeasure-of-china-s-rebalancing-by-stephen-s--roach/french#PhPUyzXPMVKiJg6w.99


Edité le 03-08-2013 à 23:03:22 par Xuan


Komintern
Xuan a écrit :

" Les relations entre les partis communistes doivent être fondées sur l’égalité et le respect mutuel."
C’est un principe de base qui doit être appliqué intégralement et non « jusqu’à un certain point seulement » .

Je dis jusqu'à un certain point parce que que se passe t'il quand un PC devient révisionniste?
Il me semble que dans ce cas il n'est plus question de respect...
Pour le reste du débat qui nous occupe je pense avoir été suffisament clair.
Quand au PCC mon camarade Sti a tout dit il n'y a rien de plus à ajouter.
Xuan
En ce qui concerne la Chine, je suis intéressé à savoir sa position par rapport à l’impérialisme et comment y évolue la lutte des classes, notamment parce que c’est un pays émergent, que la classe ouvrière chinoise est la plus nombreuse, et que la Chine joue maintenant un rôle politique et économique essentiel.
D’autre part les infos en provenance des pays impérialistes reflètent les contradictions entre eux et les pays émergents et sont imprégnées de chauvinisme et de relents colonialistes.

Comme je l’ai dit dès le début, je ne commente pas les informations que je publie et qui reflètent essentiellement la ligne officielle.
Je me réserve le droit d’avoir une opinion différente ou pas et ça n’a aucun intérêt.
Après chacun d’entre nous est assez grand garçon pour apprécier ces infos en tenant compte de leur origine, voire les contredire en citant d’autres sources.

Je ne te vise pas personnellement en ce qui concerne la servilité, je critique la notion du « parti père » en rappelant que " Les relations entre les partis communistes doivent être fondées sur l’égalité et le respect mutuel."
C’est un principe de base qui doit être appliqué intégralement et non « jusqu’à un certain point seulement » .
C’est aussi je le rappelle un des acquis de la lutte contre le révisionnisme moderne, à l’époque où le PCC a joué un rôle exemplaire.
sti
En même temps nous ne reconnaissons pas le PCC comme un parti communiste, ses statuts, les patrons qui y adhérent, la nature de l'état chinois et tout le reste ont fini le débat.
Y-a t-il a des communistes en chine ? soyons-en convaincu, il en reste aussi en Russie ...
La théorie des 3M ne peut plus être une base d'argument politique. Sans camp socialiste, pas de stratégie globale.


Edité le 14-06-2010 à 22:27:55 par sti


Komintern
Mais aux questions que tu poses j'y ai répondu!
Et je vais rajouter une précision. Les guillemets à "père" ne sont pas là pour faire joli.
Je n'ai jamais affirmé que les section de l'IC devaient avoir l'obéissance des enfants pour leus parents vis-à-vis du PCUS.
J'ai même indiqué clairement que le vrai parti c'est l'Internationale.

Je crois qu'il faut resituer le débat.
Il est parti du fait que tu refusais toute critique du PCC parce qu'il ne serait pas correct de critiquer un PC étranger.
J'ais alors fait un parallèle avec la nécessaire critique du PCUS.
Là tu m'as affirmé que le PCC a refusé d'être le parti "père" à la différence du PCUS donc que ce n'était pas comparable.
A ceci je te réponds que le PCC a eu une importance immense dans la lutte contre le révisionnisme moderne ce qui a concerné les communistes de tous les pays!
Et là tu me fais un laius disant qu'il ne faut pas imiter bêtement les expériences de DDP.
Sur ce point je suis d'accord et tu le sais mais quel est le rapport avec l'importance internationale de la lutte contre le révisionnisme moderne et donc du poids qu'à eu le PCC dans cette lutte?
Aucun!
Tu affirmes également qu'il ne faut pas avoir une attitude servile à l'egard des PC engagés dans la construction du socialisme.
Là aussi je suis d'accord.
Maintenant ne vois tu pas une contradiction au moins pratique entre affirmer qu'il ne faut pas avoir une attitude servile à l'égard d'un PC (le PCC pour ce qui nous concerne ici) et le refus de critiquer ce même PC?

Pour répondre plus directement à ton post.
Je ne vais pas revenir longtemps sur la notion de parti "père" mais sur ta phrase:
" Les relations entre les partis communistes doivent être fondées sur l’égalité et le respect mutuel."
Ok à la base Xuan mais jusqu'à un certain point seulement.
Comme tu as soigneusement éludé la question je vais la remettre sur le tapis, puisque tu dis qu'il ne faut pas critiquer un PC lorsque cela touche le PCC alors c'était une erreur de critiquer le PCY et le révisionnisme yougoslave?
De la même façon je ne sais pas de quoi tu veux m'accuser en faisant un long développement sur le fait d'importer de façon mécaniste les méthodes et actions d'autres.
Jamais je n'ai soutenu ceci et la critique du PCC va justement à l'inverse de cette attitude!

Ensuite je n'ai jamais affirmé que l'urgence était de dénoncer la ligne révisionniste du PCC mais ton insistance a mettre en ligne tous ce que produit ce parti appelle au moins un débat. Débat que tu refuse au nom d'un "principe" qui n'a jamais été communiste.
Une seule classe ouvrière partout dans le monde, à ce titre la critique des positions d'un parti se réclamant de notre combat commun est légitime.
Je rajouterais que les communistes et Lénine en tête ont toujours affirmé qu'il ne faut pas craindre la critique publique bien au contraire.

Xuan a écrit :

Par contre, et contrairement à ton opinion sur ce sujet, il reste urgent de combattre la ligne révisionniste du P « C » F ici et maintenant.
Par exemple en soulignant son soutien au congrès de la CFDT.

Là tu passes les bornes!!
Premièrement ta façon de présenter le débat en lien est manipulatoire, il n'est pas question de ne pas dénoncer le p"c"f mais de la caractérisation actuelle de ce parti à savoir révisionniste ou social-démocrate.
Et l'opinion qu'il est social-démocrate n'est pas juste la mienne mais celle du Groupe des Ouvriers Communistes/AG
Et ta façon de parler de la cfdt juste après voudraient sous entendre que j'aurais une empathie à son égard?!!
Extrèmement malhonnête comme procédé Xuan!
Quand à ton "urgence à combattre la ligne révisionniste du p"c"f" cela va faire 50 ans que c'est l'urgence des ml de france et ou en est le parti? Toujours au point mort!
Alors une pratique sans aucun résultat depuis 50 ans il serait peut être temps d'en faire une autocritique non?
Et après ça tu vas parler de méthode mécanique...


Edité le 14-06-2010 à 12:52:08 par Komintern


Xuan
« Laisse-moi te poser une question. »

J’aimerais que tu commences par répondre à celles que je t’ai posées, avant de partir en guerre contre des moulins à vent, m’attribuer des opinions que je ne défends pas et conclure que je me contredis.

Personne ne remet en cause les 21 conditions d’adhésion à l’Internationale. Le rôle dirigeant du PCUS s’imposait alors à l’évidence.

Mais la notion de « parti père » qui en a résulté constitue une dérive du marxisme que nous devons rejeter pour la raison suivante :
Lorsque le révisionnisme a triomphé dans le PCUS, sa position dominante dans le mouvement communiste international a favorisé le triomphe du révisionnisme dans la majorité des partis communistes.

C’est aussi une leçon de l’histoire que nous devons retenir pour guider notre action :
Les relations entre les partis communistes doivent être fondées sur l’égalité et le respect mutuel.
Samir Amin a écrit un article très intéressant sur ce sujet, sous le titre « vers la 5e internationale ».

La notion de « parti père » a eu pour conséquence notamment le soutien obstiné de Georges Marchais au social-impérialisme. C’est un exemple d’ « attitude servile ».
Mais on ne peut pas dire que les révisionnistes aient été les seuls à pratiquer ce genre de suivisme. D’autres ont prétendu appliquer en France la « guerre du peuple », la révolution culturelle, etc.

Même lorsqu’un parti communiste agit conformément au marxisme-léninisme, c’est une erreur d’importer son action et ses méthodes de manière irréfléchie dans des conditions différentes.
Est-ce que le pacte germano-soviétique devait lier le PCF dans la lutte contre le nazisme ?

Egalement, quand un parti communiste élabore une thèse révolutionnaire qui concerne les contradictions à l’échelle mondiale, il ne faut pas l’appliquer aveuglément mais tenir compte des conditions qui nous sont propres.
Lorsque la théorie des trois mondes a été élaborée par le PCC, le PCMLF l’a appliquée de façon mécanique, sans considérer la contradiction fondamentale entre la bourgeoisie et le prolétariat.

A présent, en ce qui concerne le PCC aujourd’hui, tu peux considérer que la première des urgences consiste à dénoncer sa « ligne révisionniste ».
Mon opinion est que ce n’est pas la première urgence et que cela ne ferait pas progresser la lutte contre le révisionnisme d’un cheveu.

Par contre, et contrairement à ton opinion sur ce sujet, il reste urgent de combattre la ligne révisionniste du P « C » F ici et maintenant.
Par exemple en soulignant son soutien au congrès de la CFDT.
Komintern
Xuan a écrit :

« le PCUS était le parti "père" depuis Octobre 17 parce que le mouvement révolutionnaire y était plus avancé que partout ailleurs »
C’est justement une question qui se pose sérieusement : crois-tu vraiment que c’est une justification ?
Peut-on reconstituer une Internationale comme à l'époque de Lénine, comme si rien ne s'était passé depuis ? Absolument pas, si une Internationale se reconstitue elle sera forcément très différente.


Laisse moi te poser une question.
Comment se serait construit l'IC si les bolcheviks n'avaient pas pris cette responsabilité?
Moi j'ai une réponse, elle n'aurait pas existée.
Dans les conditions de l'époque c'était une absolue nécessité.
Cela il n'est pas possible de le nier.
Sur la question d'une nouvelle internationale pour moi l'essentiel n'est pas si mais quand et comment!
Le vrai parti communiste c'est l'Internationale pas les sections!
Et je n'ai pas de réponse toute faite sur la manière dont elle se constituera.

Xuan a écrit :

Nous traînons depuis très longtemps une fâcheuse tendance à imiter comme des petits singes tout ce qui s’est pratiqué dans les pays socialistes, simplement parce qu’ils avaient renversé le capitalisme ou l’impérialisme, et obtenu quelques succès dans la révolution socialiste.
Et nous avons envers l’expérience de la dictature du prolétariat dans d’autres pays une attitude servile, qui n’a rien à voir avec l’application des principes du marxisme-léninisme.


Et cette attitude servile c'est critiquer les positions et pratiques du PCC!!?
Tu te moques de moi là!
Le refus de toute critique des positions d'un PC au nom de je ne sais quoi ça c'est une attitude servile!
Tu te contredis toi même en essayant de te justifier.

Xuan a écrit :

Je maintiens que « le PCC n'a jamais conseillé une voie à suivre, en précisant que le chemin qu'il suivait était spécifique à la Chine ».
C'est une réalité historique.
On peut s’inspirer de la lutte contre le féodalisme et le colonialisme dans les pays qui se trouvent dans la même situation. Dans ce cas l’expérience de la Chine a un caractère général, mais encore faut-il qu’un parti communiste s’appuie sur les réalités de son pays pour définir une ligne tactique et stratégique.
On peut aussi s’inspirer de la pensée maotsétoung lorsqu’elle possède un caractère général qui s’applique à notre situation. Par exemple sur la question du « parti père » . Mais je vois qu’il y a encore du boulot, mon camarade


Je constate que tu éludes soigneusement la question de la lutte contre le révisionnisme qui eu une importance pour tous les communistes du monde ce que tu as toi même reconnu et défendu en d'autre "lieu".
La question n'était donc pas sur le caractère universel de la construction du socialisme en Chine ce que je n'ai jamais défendu mais bien sur l'importance objective d'un PC dans le MCI!

Maintenant j'aimerais que tu me précise sur quels points le PCF-SFIC a imité le PCUS et qui a posé problème?
Les règles de fonctionnement? Le centralisme démocratique?
La bolchevisation?
La lutte contre le social-chauvinisme et l'opportunisme en général?
Ou plus simplement le léninisme?
Sauf à renier toute l'histoire de l'IC et donc à rejeter le léninisme tu ne peux pas justifier ce que tu avance.
Ca devrait peut être remettre en question certains de tes arguments...

Aucune de tes justifications pour ne pas critiquer le PCC ne tient la route et tu en est même venu à t'autocontredire.

Pour finir, sur la question du parti "père" je te conseille la lecture de l'article "Le PCUS et l'IC" de Bela Kun paru dans la revue "L'Internationale Communiste" n°6 du 15 mars 1929.


Edité le 13-06-2010 à 16:45:43 par Komintern


Xuan
« le PCUS était le parti "père" depuis Octobre 17 parce que le mouvement révolutionnaire y était plus avancé que partout ailleurs »
C’est justement une question qui se pose sérieusement : crois-tu vraiment que c’est une justification ?
Peut-on reconstituer une Internationale comme à l'époque de Lénine, comme si rien ne s'était passé depuis ? Absolument pas, si une Internationale se reconstitue elle sera forcément très différente.

Je maintiens que « le PCC n'a jamais conseillé une voie à suivre, en précisant que le chemin qu'il suivait était spécifique à la Chine ».
C'est une réalité historique.
On peut s’inspirer de la lutte contre le féodalisme et le colonialisme dans les pays qui se trouvent dans la même situation. Dans ce cas l’expérience de la Chine a un caractère général, mais encore faut-il qu’un parti communiste s’appuie sur les réalités de son pays pour définir une ligne tactique et stratégique.
On peut aussi s’inspirer de la pensée maotsétoung lorsqu’elle possède un caractère général qui s’applique à notre situation. Par exemple sur la question du « parti père » . Mais je vois qu’il y a encore du boulot, mon camarade…

Nous traînons depuis très longtemps une fâcheuse tendance à imiter comme des petits singes tout ce qui s’est pratiqué dans les pays socialistes, simplement parce qu’ils avaient renversé le capitalisme ou l’impérialisme, et obtenu quelques succès dans la révolution socialiste.
Et nous avons envers l’expérience de la dictature du prolétariat dans d’autres pays une attitude servile, qui n’a rien à voir avec l’application des principes du marxisme-léninisme.

Ceci s’est manifesté dans le Parti Communiste Français, à l’époque de Lénine et de Staline, mais aussi dans les rangs des marxistes-léninistes, à l’époque de la Révolution Culturelle.
On ne fait pas la part des choses.

Mais le pire de tout c’est notre manie de vouloir « importer » les expériences des autres pays, comme si notre salut en dépendait. C’est exactement le contraire du matérialisme dialectique.
Non seulement les échecs du communisme en France ne justifient pas un tel suivisme, mais c’est très probablement une des causes de ces échecs. Alors que le marxisme-léninisme et la pensée maotsétoung préconisent de partir des conditions concrètes de chaque pays.

Sur la question du « spécifique » et du « général », permets-moi de t’inviter à relire « de la contradiction ».


Edité le 13-06-2010 à 15:38:17 par Xuan


 
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