Forum Marxiste-Léniniste
Forum Marxiste-Léniniste
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
Xuan
Sous-traitance à la SNCF : le mal est partout


http://ouvalacgt.over-blog.com/2019/09/sous-traitance-a-la-sncf-le-mal-est-partout.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail#ob-comment-ob-comment-97483799

La fédération CGT des Cheminots vient de publier un communiqué contre la sous-traitance de la maintenance sur SNCF-Réseau (voir ci-contre). Faut-il vraiment se féliciter de ce qui peut apparaître comme un premier pas dans le bon sens ?


Tract de la CGT cheminots "Quand la sous-traitance devient hors la loi"
Le mal est partout


La sous-traitance se développe depuis le milieu des années 80, avec une véritable explosion dans les années 90. Ce n’est pas un hasard : à la fin des années 80 le capitalisme mondialisé (ce qu’on appelle l’impérialisme) arrive en butée sur son mode d’accumulation, et il faut trouver de nouveaux ressorts.

Cela va être les développements massifs de la précarité et de la flexibilité (intérim), ainsi que de la sous-traitance dans le cadre de la libéralisation accélérée du marché mondial. Avec en support les nouvelles technologies de l’information et le développement massif des transports internationaux (délocalisations).


La tendance touche progressivement tous les secteurs :

> Dans toutes les grandes entreprises industrielles, c’est la sous-traitance des services. D'abord gardiennage, restauration et nettoyage, puis logistique, informatique, travaux neufs et maintenance (climatisation, installations électriques, tuyauterie…).
> On voit aujourd'hui apparaître cette tendance dans les grands hôpitaux, comme à Strasbourg ou ailleurs. Et maintenant à la SNCF comme l’indique le tract de la CGT Cheminots.
> Dans l’automobile, les grains de productivité et l’accélération des processus de production à flux tendus grâce aux nouvelles technologies, mènent à la constitution de réseaux sophistiqués de sous-traitance en cascade – jusqu'à l'installation d’entreprises sous-traitantes sur le site même de l’usine donneuse d’ordre. On a vu en 2009 la révolte des ouvriers sous-traitants qui n’a malheureusement pas réussi à converger pour revendiquer la ré-internalisation, voir notre article de l’époque « Pour une manifestation nationale pour l’emploi ». En parallèle, l’intérim « jetable » a explosé depuis le milieu des années 80 pour devenir un élément structurel de la production, en particulier sur les postes les plus pénibles que les CDI ne peuvent tenir sur la durée.
> Dans le nucléaire, c’est près de 80% de l’activité dans les centrales qui est désormais réalisée par les sous-traitants dans des conditions très dégradées. On y reviendra avec le mouvement (« D-Day » qui va se dérouler dans ce secteur le 18 septembre et dans l’immédiat, on peut se reporter à notre article « Sous-traitance nucléaire : ré-internalisation ».
> Dans le BTP, la sous-traitance est structurée en cascade jusqu'à l’emploi de camarades sans-papiers, forme ultime de la précarité, ou sur des travailleurs détachés nés en 1996 d’une directive européenne. Et là encore on retrouve le même phénomène dans les services publics comme la grève actuelle des sans-papiers à Chronopost.
Dans l’hôtellerie, les grèves s’enchaînent dans les hôtels parisiens ou marseillais, pour revendiquer à la fois l’égalité des droits des sous-traitants et la ré-internalisation avec reprise de l’ancienneté, comme en ce moment à l’hôtel Ibis Batignolles.


L’enjeu de la sous-traitance est double :


> D'une part, attaquer ce qu’on pourrait appeler le « statut » des travailleurs des entreprises donneuses d’ordre, en utilisant la sous-traitance pour diminuer les salaires, supprimer tous les acquis sociaux, diviser le collectif de travail et briser sa résistance, bref augmenter le taux de profit par baisse directe du coût de la force de travail.
> D'autre part, reconfigurer en profondeur le processus de production avec des gains de productivité importants. Précarité, flexibilité, conditions de travail, pénibilité sont considérablement dégradées, ce qui permet une augmentation de l’exploitation par hausse de productivité
La sous-traitance est donc un enjeu essentiel pour le capitalisme dans la phase actuelle de la mondialisation impérialiste libérale en plein développement, de la concurrence effrénée qu’elle entraîne.

D'où l’enjeu des deux mots d’ordre simples qui doivent guider l’activité syndicale de classe :

Ré-internalisation de la sous-traitance et de tous les sous-traitants, avec reprise de l’ancienneté ; ce qui veut bien entendu dire ouverture de la fonction publique aux étrangers.

Egalité des droits entre travailleurs de l’entreprise donneuse d’ordre et les sous-traitants, que ce soit par le biais d’une convention collective unique ou autre.



Le tract de la CGT Cheminots


Ce tract souligne les conséquences immédiates de la sous-traitance : malfaçons, surcoûts, incidents, en reprenant d’ailleurs les arguments de la presse patronale (voir l’Usine nouvelle). Et d’insister : « le risque majeur est la perte de compétence des cheminots SNCF » , appuyé sur un discours de défense inconditionnelle de l’entreprise et du service public.

Mais pas un mot sur les sous-traitants eux-mêmes, sur le phénomène de la sous-traitance qui s’est développé ces derniers vingt ans sans vraiment d’opposition – y compris de la CGT Cheminots.
Pas un mot sur les femmes et les hommes, les travailleuses et les travailleurs qui ont fait les frais de cet abandon depuis des années.

Quand la CGT Cheminots parle dans son tract de « ré-internalisation » , c’est de « charge de travail » qu’elle parle au sein de la SNCF, pour « permettre avec les cheminots de reprendre la charge de travail qui leur revient » … Quid des travailleurs sous-traitants dans cette hypothèse ? On le devine : Pôle Emploi.



De plus il ressort de ce tract qu’il y a nettement deux types de sous-traitance pour la CGT Cheminots :

> La sous-traitance qualifiée , pour la maintenance et les travaux des voies, ou en ateliers la maintenance des installations industrielles ou de certains systèmes sur les rames. Là, il s'agit d'ouvriers qualifiés ou de techniciens, parfois d'anciens cheminots qui ont négocié leur salaire. Leurs conditions de travail sont correctes, et pour eux la sous-traitance n'est pas un moins-disant. Les cheminots n'ont à leur égard pas la même attitude, ça peut bien se passer (à force de travailler côte à côté pendant des années) mais il y a souvent de l'hostilité à leur égard, car ils "volent le travail". D'où l'opposition entre "eux" et "nous" dans le tract.
> La sous-traitance des ouvriers non qualifiés précaires, mal payés, parfois sans papiers, aux cadences infernales (une rame doit se nettoyer en 20 à 30 minutes par une équipe de 5 ou 6 !). Cette sous-traitance, les cheminots au statut l'ignorent, ce sont des gens invisibles le plus souvent. A Pantin une agente de nettoyage était décédée après un arrêt cardiaque sur une rame de nuit, et bien ça n'a pas ému grand-monde. Si cela avait été un cheminot... Challancin et Onet se partagent les marchés, il y a entente illégale (certaine) voir corruption (probable). Les équipes ne changent pas, juste tous les 2 ou 3 ans elles changent d'uniforme. Au Landy, les militants de la CGT assumaient ouvertement d'être opposés à la réintégration pleine de ces tâches et de leurs salariés à la SNCF, car cela "tirerait vers le bas" les acquis du statut ! Outre le fait qu’il faudrait ouvrir la fonction publique aux étrangers…
Voilà peut-être la raison pour laquelle la CGT Cheminots ne parle pas du nettoyage, ça n'est pas un oubli. Dans le tract, elle parle de « suivi des travaux réalisés par des tiers, à la hauteur des exigences de qualité et de sécurité qui sont les nôtres » . C’est quoi ça, les travaux réalisés par des tiers, ce n’est pas de la sous-traitance ??? On relèvera d’ailleurs qu’il n’y a pas un mot sur la grève du nettoyage à la Gare du Nord en novembre et décembre 2017… c'est bien qu'il y a pour eux la sous-traitance qui pose problème et celle qui est acceptable... Le tract de la CGT ne parle pas de ré-internalisation de "toute" la sous-traitance, seulement de la maintenance sur le réseau ferré, du secteur qualifié.


Soyons honnête : le tract de la CGT Cheminots parle bien au détour d’un paragraphe de dumping social et d’égalité des droits : « Le rattachement obligatoire de toutes les entreprises intervenant sur le réseau ferré à la convention collective de la branche ferroviaire, pour mettre un coup d’arrêt au dumping social » . Nous n’avons pas pris le temps de comparer les termes de cette convention collective (très récente – 2016) avec le statut du cheminot, ce qui devra être fait par des militants plus affûtés. On remarquera simplement qu’elle ne fait aucune référence au statut du cheminot et renvoie bien souvent aux accords d’entreprise… On notera aussi que cette citation ne parle que du "réseau ferré" , quid du nettoyage par exemple ? On peut parier que la CCN du ferroviaire ne s’applique pas à ces métiers. C’est pourtant le statut unique et l’égalité des droits qui doit être au centre des revendications, ainsi que la ré-internalisation des travailleurs, pas la marche de l’entreprise…



Alors, certains camarades ont un peu pris leurs désirs pour la réalité et se sont félicité de cette prise de position de la CGT Cheminots, en s’arrêtant sur un titre ou une formule choc. Quant à la condamnation juridique et aux 500€ d’astreinte quotidiens auxquels la SNCF a été condamnée, on est bien d’accord qu’elle s’en moque comme de son premier intérimaire… L'entreprise va reconfigurer son modèle économique (d'autant qu'il s'avère que cette sous-traitance lui coûte cher !) après cet accroc juridique sans pour autant remettre en cause sa libéralisation accélérée... et sûrement pas en ré-internalisant tous les sous-traitant(e)s...

On le sait, le diable se cache dans les détails. Et force est de constater que le contenu réel de ce tract est plus proche de la défense de l’entreprise capitaliste qu’est la SNCF que la défense de l’intérêt commun de la communauté des travailleurs, cheminots à statut et sous-traitants réunis sous le même drapeau contre l'exploitation…


A la SNCF comme ailleurs, ré-internalisation de toute la sous-traitance !




On lira également avec intérêt un article du site Le Vent se lève : « La SNCF gangrenée par la sous-traitance et la privatisation » tout en regrettant que l’article en reste à l’analyse et ne débouche pas sur des revendications claires et délimitantes.
Xuan
Holiday Inn : la grève contre la sous-traitance continue


oùvalacgt


Depuis le 19 octobre, la grève se poursuit parmi les femmes de ménage de l’Holiday Inn Clichy, salariées par la société de sous-traitance Hemera, malgré, une nouvelle fois, le travail de briseurs de grève du nettoyage Ports et Docks.

Menée par la CNT-SO et la CGT–HPE, les revendications sont simples : une série de revendications salariales (voir le tract diffusé pour Halloween ci-contre)

et s’est rajoutée immédiatement la revendication de ré-internalisation de la sous-traitance, enjeu central des conflits dans le domaine du nettoyage depuis quelques années.


Nous en profitons d’ailleurs pour diffuser ci-contre l’intéressante contribution sur la sous-traitance et la communauté de travail de la CGT-HPE au Congrès de l’UD 92, congrès qui ne s’est d’ailleurs pas très bien passé.


Et avec les ordonnances Macron, s’est rajoutée la demande d’élections de représentants de proximité dans le cadre du futur Comité Social d’Entreprise.

Voir tous les articles de ce blog sur le sujet ICI

En face, un monstre international de l’hôtellerie : Intercontinental Hôtels, avec des centaines d’hôtels sur tous les continents, dont les marques les plus connues sont Holiday Inn et Crowne Plaza. Une multinationale qui ne veut pas (encore) céder, à la différence d’un autre monstre mondial Louvre Hôtels, qui a déjà validé certaines ré-internalisations (voir le site de la CGT-HPE).

La grève dure maintenant depuis 72 jours, et les grévistes sont plus déterminés que jamais pour obtenir satisfaction.

Et ils ne manquent pas d’imagination face un patron qui ne veut rien lâcher. Mobilisations partout devant les hôtels de la chaine, multiples initiatives pour financer la caisse de grève (concert de la Compagnie Jolie Môme, projections du film « On a grévé », collectes partout… Il est d’ailleurs un peu regrettable que la caisse de grève d’Info Com’ traîne des pieds pour soutenir la grève, alors qu’il reste des sommes importantes en stock, et que la CGT-HPE avait été à l’époque un des premiers contributeurs à la caisse…

Les initiatives les plus spectaculaires (ce n’est qu’une sélection !) ont été :


> Un regroupement des « fantômes de la sous-traitance » pour Halloween (30 octobre) qui a beaucoup plus dans les médias, il faut dire que ça changeait des rassemblements plan-plan habituels… Mais on a l’expérience des déguisements de la Fashion Week chez les femmes de ménage !!

> Un déplacement à Barcelone le 1er décembre, devant un hôtel Holiday Inn, avec la mise en chantier d’une manifestation européenne des femmes de chambre de l’hôtellerie pour le 1er Mai prochain.

> La participation à des initiatives communes avec les grévistes d’ONET (nettoyage ferroviaire) et de Velib le 12 décembre

> Un nouveau déplacement, à Londres cette fois, le 16 décembre, à nouveau devant un Intercontinental et un Holiday Inn, avec la consolidation des liens internationaux.

> Une participation nombreuse et dynamique à la manifestation du Commerce le 20 décembre

> Un réveillon de Noël de lutte sur les marches de l’Opéra Garnier, une centaine de personnes avec les grévistes le 24 au soir…

> Une forte mobilisation (60 à 80 personnes) en plein pendant les fêtes au Crowne Plazza République à Paris le 27 décembre, toujours histoire de se faire entendre…

> Demain samedi 30 , une mobilisation similaire devant le Crowne Plaza de Toulouse, place du Capitole, conjointement avec les grévistes de Mac Do de Villefranche de Rouergue. Participons massivement à ce rassemblement !

> En attendant le prochain déplacement à Bruxelles prévu le 10 janvier !



Une mobilisation très dynamique donc, qui sort du cadre étroit de l’entreprise elle-même et cherche à se faire connaître largement, à stimuler le soutien, à dynamiser le combat en convergeant avec d’autres luttes sur le même thème de la précarité et de la sous-traitance.

Et bien sûr, quand ça bouge, quand ça se fait connaître, les soutiens viennent. Guillaume Meurice et Hervé Pauchon en ont fait des chroniques sur France-Inter, la comédienne Audrey Vernon est venue en personne expliquer pourquoi il fallait qu’Intercontinental Hôtels cède…

Objectif de ces actions européennes, faire plier le n°1 mondial de l’hôtellerie, le groupe Intercontinental, et faire converger une grande manifestation le 1er mai 2018 à PARIS contre la sous-traitance dans l’hôtellerie, synonyme d’un dumping social et d’un véritable esclavage moderne.

Maintenant, partout il faut organiser des collectes de soutien, participer aux initiatives des camarades. Il faut augmenter la pression sur International Hôtels pour que le groupe cède rapidement.

Le résultat des collectes et contributions syndicales peut être transmis à

CGT-HPE - 78 rue Henri Barbusse – 92110 CLICHY
Xuan


Une illustration involontaire des TPE PME broyés par le système, entre "MEDEF" et "mon engagement", tout en assurant dur comme fer que les deux vont dans le même sens.


Edité le 25-06-2016 à 14:04:43 par Xuan


Xuan
Je reproduis ici l'article du Figaro relatant la fronde des TPE au sujet de la loi travail, article déjà cité ici
cette loi ne défend pas les intérêts de l’ensemble du patronat, artisans, auto entrepreneurs et professions libérales contre les salariés.
Elle défend les intérêts des grands monopoles capitalistes d’abord contre l’ensemble des salariés, mais aussi contre nombre de catégories intermédiaires, y compris les TPE.

Naturellement la tendance au monopole du capitalisme vampirise le domaine juridique et le code du travail. Les rapports de domination capitaliste entre les grandes entreprises et les TPE sont ici gravés dans le marbre de la loi travail.
Les petits patrons réclament la liberté d'entreprendre, mais cette liberté se retourne contre eux en laissant aux plus gros la part du lion, et ce mouvement est irréversible.


____________


Ci-dessous un article du Figaro du 24 /04/ 2016 :

Les petits patrons se rebiffent contre la loi El Khomri


VIDÉO - Trois organisations patronales - l'UNAPL, l'UPA et l'UDES - lancent une campagne pour demander le retrait de la loi El Khomri. Ils lui reprochent de modifier les règles de la représentativité patronale, en privilégiant les grands groupes au détriment des TPE-PME.

Les petites entreprises ne veulent pas se laisser bâillonner!Artisans, commerçants, professions libérales lancent une grande campagne de protestation contre la loi El Khomri, qu'ils accusent de vouloir les faire taire en donnant la parole aux seuls grands groupes. Avec une affiche choc mettant en scène des indépendants bâillonnés, l'Union Nationale des Professions Libérales (UNAPL), l'Union professionnelle Artisanale (UPA) et l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (UDES) ont voulu appeler à la mobilisation.

L'action des trois organisations se poursuit sur le web et les réseaux sociaux à partir du site www.tpepmeendanger.fr. Les internautes et les utilisateurs de smartphone sont invités à déposer soit un selfie ou la photo de la vitrine d'une petite ou moyenne entreprise à laquelle ils tiennent. Cette photo rejoindra le mur des TPE-PME de France.

«On donne le pouvoir aux gros en tuant les petits. C'est un casus belli inacceptable»
Michel Chassang, président de l'UNAPL

Certes, l'article 19 de la loi du projet de loi El Khomri, modifiant les critères de représentativité patronale, qui a déclenché cette fronde, a été supprimé mercredi en commission des affaires sociales. Mais l'UNAPL, l'UPA et l'UDES craignent qu'il ne ressurgisse lors du débat du texte en séance publique le 3 mai. D'ici là, ils proposent au Medef et à la CGPME de se rencontrer pour trouver un accord, tout en tentant de rallier le maximum de députés à leur cause.

Ce fameux article 19 prévoit que le nombre d'entreprises adhérentes prises en compte pour la mesure de l'audience des organisations patronales - audience cruciale pour le partage du pouvoir et des fonds - soit pondérée par leur nombre d'adhérents (à hauteur de 20%) et par leur nombre de salariés (à hauteur de 80%). Soit l'option défendue par le Medef et la CGPME, qui se sont entendus sur ce sujet. Pour le Medef, une pondération par le nombre de salariés est indispensable afin d'éviter une balkanisation du dialogue social. Et surtout pour tenir compte du poids économique différent entre une multinationale et le garagiste du coin!

L'UPA, l'Udes et l'UNAPL voient les choses différemment. Ils veulent revenir au système, retenu dans la loi Rebsamen de 2015, où seuls comptent les adhérents. «Il y a une tentative pour donner le pouvoir aux gros en tuant les petits! On veut enfoncer les TPE et essayer de les faire disparaître du paysage social!» , résume lapidaire, Michel Chassang, président de l'UNAPL. «Dans la branche construction, ce sera M. Bouygues qui fera la pluie et le beau temps. Pour toutes les épiceries, ce seront les grands de la distribution. Les 20 000 pharmaciens de France n'auront plus que leurs yeux pour pleurer car tout sera dirigé par une vingtaine de gros labos pharmaceutiques. C'est un casus belli inacceptable» , poursuit-il.

Alors que les TPE-PME représentent 98% des entreprises en France, «le gouvernement s'apprête à réduire leur place dans les instances de représentation des entreprises, au profit du grand patronat qui ne rassemble que 2% des entreprises» , protestent les trois organisations dans un communiqué commun.
Craignant d'être écartées des instances du dialogue social, elles redoutent de ne plus pouvoir défendre leurs modes d'entrepreneuriat et leurs besoins spécifiques, différents de ceux des grandes entreprises.
Xuan

Les retards de paiement des grands groupes s'allongent


Source : Reuters 04/02/16 à 16:59
Mis à jour le 04/02/16 à 16:59

Capital

Les retards de paiement des grandes entreprises se sont allongés au second semestre 2015 en France malgré les efforts du gouvernement pour enrayer ces pratiques qui mettent en danger la santé financière des PME et des TPE.

L'indicateur trimestriel du Médiateur des entreprises et de la société Altares publié jeudi fait apparaître que les retards de paiement des 120 plus grands donneurs d'ordres en France, qui étaient revenus à 13,5 jours en moyenne à fin juillet, sont repartis à la hausse pour atteindre 13,7 jours fin décembre.

Et pour 51 d'entre eux, contre 47 à fin juillet, ils dépassent 15 jours.

Fin 2015, le montant des retards des grands groupes atteignait 3,89 milliards d'euros, soit à peine moins que sa moyenne sur douze mois (3,93 milliards).

Cité dans un communiqué, Thierry Millon, responsable des études chez Altares, a déclaré que "quelques groupes ont engagé une vraie démarche de relations fournisseur responsables".

"Mais les mauvaises pratiques de règlement d’autres acteurs fragilisent les PME et, par effet domino, les TPE qui, faute de trésorerie, faute de règlement, ne peuvent honorer un carnet de commandes pourtant en passe de se regarnir", at-il ajouté.

Un classement publié le mois dernier a montré que l'opérateur téléphonique Numericable-SFR restait de loin l'entreprise la plus mal notée par ses fournisseurs en termes de délais de paiement.

En tête de liste des mauvais payeurs figuraient aussi Accor, Casino (CO-40,14 € 0,30 %) et Bouygues (EN-32,01 € 2,28 %) Telecom.

Les retards de paiement sont à leur niveau le plus élevé depuis dix ans en France par rapport à un régime légal de 60 jours à compter de la date d'émission d'une facture ou de 45 jours "fin de mois".

Leur impact sur la trésorerie des PME et TPE fragilise nombre d'entre elles, un quart des faillites d’entreprises étant liées à des retards de paiement.

(Yann Le Guernigou, édité par Sophie Louet)

© 2016 Reuters - Tous droits de reproduction réservés par Reuters.
Xuan
Lundi 25 janvier 2016 sur oùvalacgt
Sous-traitance propreté : conflit ouvert avec les Ports et Docks


Tous les articles à propos de la sous-traitance sur ce blog, ICI

Nous l’avons souvent rappelé, il y a un conflit récurrent avec la Fédération des Ports et Docks sur la syndicalisation du personnel de nettoyage.
Pour des raisons historiques (à une époque où la sous-traitance était très faible), le nettoyage a été rattaché à cette fédération, il y a des décennies. Au fil des ans, avec la décomposition du collectif de travail des grandes entreprises, le développement massif de la sous-traitance, toute la syndicalisation dans les sociétés de propreté s’est retrouvée rattachée à cette fédération, jusqu’au nettoyage nucléaire… Cela n’a évidemment aucun sens, mais c’est ainsi, et la FD des Ports et Docks défend becs et ongles son pré carré, à se demander ce qui se cache derrière cette hargne…

Petit rappel historique

La sous-traitance s’est développée massivement dans les années 90 - en particulier dans le nettoyage, sans que les syndicats y trouvent trop à dire (pareil que pour l’intérim dans les années 80). Tant qu’on ne touchait pas au noyau dur des travailleurs qualifiés organisés et dirigeants des structures syndicales… C’était un peu ça, un corporatisme aristocratique qui se désintéressait des secteurs les moins qualifiés et les moins protégés.

Depuis, la crise est passée par là : tous les secteurs sont désormais touchés par les vagues de restructuration successives et plus personne n’est à l’abri. Et on voit les ravages de la division et de la parcellisation du collectif de travail : sous-traitance de la restauration, du nettoyage, du gardiennage, de l’informatique, de certains secteurs de maintenance, de pans entiers de la production (emballage, logistique) et on voit même apparaître ces sites intégrés où les entreprises de sous-traitance sont sur place pour alimenter l’usine principale (c’était le cas à PSA). Sans parler des grands chantiers où sous-traitance se conjugue avec travail précaire ou détaché. L’objectif est clair : tirer vers le bas en termes d’avantages sociaux, de salaires, de précarité, de flexibilité…
De plus en plus revient donc l’idée que la division est l’arme de l’ennemi et qu’il faut au contraire lutter pour reconstituer le collectif de travail face à l’exploiteur commun, le donneur d’ordre.
D’où le retour en force du combat contre la sous-traitance. Dans le nucléaire (« Sous-traitance nucléaire, que veut la CGT ? »), dans l’hôtellerie (« Sous-traitance : reconstituer la communauté de travail ») l’idée revient qu’il faut remettre au premier plan les mot d’ordre de

Ré-internalisation de la sous-traitance
Egalité face à l’exploiteur commun
Unité des statuts et des droits


Voilà le contexte. Voilà ce qui doit être au cœur de la réflexion du syndicaliste de classe.
C’est ce qui se débat dans le nucléaire avec des hauts et des bas, c’est la position mise en avant par la CGT-HPE à Paris (Hôtels Prestige et Economique). C’est un petit pas dans ce sens qu’a fait la loi de 2008 qui reconnaît la communauté de travail sur un site donné. Et on voit même de petits pas dans les repères revendicatifs de la CGT (voir plus loin)

Un ennemi farouche, les Ports et Docks

La Fédération des Ports et Docks sait toujours se faire remarquer. On avait déjà noté sa présence musclée contre les écologistes à Saint-Nazaire en mars dernier (voir ICI) , on l’a vu ce week-end manifester aux côtés des commerçants, des petits patrons et des syndicats de police contre les migrants de Calais … (voir ICI)

Autres contextes, même histoire ?
Mais depuis des années, se dresse un ennemi interne farouche, la Fédération des Ports et Docks CGT, dont une partie est d’ailleurs totalement gangrenée par la corruption (« Nettoyage CGT : le syndicat HPE sur la sellette à l'UD de Paris à propos de sous-traitance »).
Cette fédération était allée jusqu’à signer le 12/12/2008 « l’avenant de la honte » à la CCN de la propreté qui édictait qu’un salarié d’entreprise de propreté n’est pas mis à la disposition de l’entreprise utilisatrice et n’est donc ni électeur ni éligible aux élections professionnelles des entreprises donneuses d’ordres (voir ICI).
Par jugement en date du 9 février 2010, aujourd’hui définitif, le Tribunal de grande instance de PARIS a fort heureusement annulé cet avenant.

Une brochure à Paris sur les droits des salariés de la propreté



Nouvel épisode. Sur Paris, l’Union Départementale, la CGT Culture et la CGT des Finances Publiques viennent de faire paraître un « Guide des droits des salariés de la propreté » (voir ci-contre). Un document un peu copieux de 124 pages qui n’est en fait que l’explication commentée du Code du Travail et de la Convention Collective pour ce qui concerne le secteur. Travail intéressant, mais pas de quoi fouetter un chat, d’autant que 124 pages, ça ne s’adresse pas au pékin moyen… Pas de prise de position franche pour la ré-internalisation, pas de dénonciation de la sous-traitance, la défense des droits tels qu’ils sont. Bref, pas une position syndicale révolutionnaire, tant s’en faut – du basique.
Mais dans trois pages au milieu (58 à 60) la brochure a le malheur de rappeler l’objectif de reconstituer la communauté de travail affirmé par la loi de 2008, les articles du Code du travail à ce propos, et les deux arrêts de la Cour de Cassation en ce sens qui permettent au personnel sous-traitant de participer aux élections DP (ou DUP) dans la société donneuse d’ordre.
Mon dieu, que n’a-t-on écrit là, crime de lèse Ports et Docks…

Les Ports et Docks et la Convention collective



La Fédération des Ports et Docks s’est du coup fendue d’un courrier (que nous nous faisons un plaisir de diffuser en intégral également ci-dessus) exigeant le retrait immédiat de la diffusion de cette plaquette, dénonçant la remise en cause des règles internes de la CGT et tutti quanti.
Il faut absolument lire ce courrier, voir les arguments ainsi diffusés largement. La notion de communauté du collectif de travail est abandonnée, au profit de la défense de la convention collective.
Et là cela mérite qu’on s’y arrête, car c’est une sorte de tarte à la crème dans la Confédération : « Pas touche aux conventions collectives »… renforcée par tout un courant dont le POI se fait le porte parole.
Si la défense des Conventions a un sens dans les grands secteurs historiques (la Chimie par exemple), si le combat pour la généralisation des Conventions à un sens (Métallurgie), si le combat pour le regroupement des conventions est juste (Verre), il est d’autres secteurs où ce n’est pas pareil du tout.

Une nouvelle convention collective de la propreté a été rédigée en 1994 (la précédente, poussiéreuse, datait de 1981), précisément au moment de l’explosion de la sous-traitance (il n’y a pas de hasard) et a été progressivement développée et remplacée par une nouvelle en 2011.

Qu’on ne s’y trompe pas : le rôle de cette convention collective n’est pas au premier chef d’enregistrer des acquis gagnés pour les travailleurs sous-traitants, mais au contraire de faciliter le processus de sous-traitance en évitant les abus trop flagrants sources de conflits et en cadrant un minimum le cadre social pour faire passer la pilule. On retrouve un rôle similaire aux divers accords signés dans l’intérim à partir de 1983, dont un fameux accord sur le droit syndical en 1984 qui crée les conditions d’une bureaucratie syndicale en charge de la paix sociale…

Dans le cas précis de la propreté, la convention collective a pour rôle de faire avaler la pilule de la division de la classe et de l’éclatement, et d’empêcher la reconstitution du collectif de travail. Ce qui n’empêche évidemment pas de s’appuyer dessus comme garde-fou, mais il ne faut pas s’y tromper.

Et c’est ce jeu de la division que joue la FD des Ports et Docks, en plus pas gênée de défendre des syndicats ouvertement corrompus et briseurs de grève, comme le syndicat de la propreté parisien. Faut-il sur un site donné défendre la multiplication des conventions différentes, ou au contraire l'unité des statuts et la réinternalisation ?
La position des Ports et Docks a le mérite d’être claire. Elle choisit le camp de la division.

Le combat interne dans la CGT, Congrès et repères revendicatifs

Cette FD s’est donc opposée systématiquement aux grèves du nettoyage hôtelier, la voilà qui monte maintenant au front contre trois grosses structures parisiennes qui n’ont pourtant pas développé de positions très radicales.
L’heure est venue de porter le fer dans la CGT, partout où nous sommes confrontés à la sous-traitance. L’heure de revendiquer la ré-internalisation. L’heure de faire participer les sous-traitants aux élections professionnelles. L’heure de revendiquer les mêmes droits dans une entreprise donnée.
Et pour ce qui est de la négociation des conventions collectives, il sera bien possible de trouver le moyen de mandater des négociateurs ad-hoc, sous contrôle confédéral, qui agiront dans le sens de l’unité.

Les nouveaux repères revendicatifs ont un peu avancé sur la question (voir la fiche 10, ci-contre). La question de la ré-internalisation est ainsi abordée, « lorsque le lien de dépendance est important », ce qui est déjà ça. La notion de reconstitution de la communauté de travail est présente via le rappel de la loi de 2008. C’est un petit pas en avant, et il faut porter le fer contre les positions les plus réactionnaires (celles des Ports et Docks) pour faire avancer la reconstitution de l’unité de la classe dans un statut unique et avec le même patron.
On ne peut du coup que regretter l’absence de vrai débat sur ces repères revendicatifs au sein de la CGT, le CCN de novembre étant resté largement confidentiel et les textes seulement discutés par quelques structures fédérales ou départementales un peu motivées. Mais au-delà, qui en a entendu parler ? C’est bien dommage, cela aurait pu faire apparaître cette contradiction d’orientation dans nos rangs !

Voilà un enjeu bien vivant et bien concret pour le 51ème Congrès. Le projet de document d’orientation (voir ICI) aborde certes l’éclatement du salariat, ou la nécessité de redonner du sens à la communauté de travail, mais n’aborde même pas le combat pour l’égalité de traitement et l’égalité des droits avec le personnel des sociétés donneuses d’ordre… Il y a de la place pour des amendements !

Pour l’unité de la communauté de travail contre l’exploiteur commun !
Pour la ré-internalisation de la sous-traitance !
Syndicalisation des sous-traitants dans les entreprises donneuses d’ordre !
Contre les positions de division des Ports et Docks !
Vive l’unité de la classe ouvrière !



Edité le 26-01-2016 à 23:37:33 par Xuan


Xuan
Ici il s'agit d'un aspect particulier de la sous-traitance, dans le cas du nettoyage.
Mais la question de l'unité des salariés et de leur lutte de classe d'une part, de la corruption syndicale et de la division statutaire d'autre part est particulièrement bien illustrée par nos camarades du blog oùvalacgt.
Les liens figurant dans l'article sont précieux. On ne manquera pas de lire les deux commentaires de syndicalistes.


_______________


Mardi 19 janvier 2016
Nettoyage CGT : le syndicat HPE sur la sellette à l'UD de Paris à propos de sous-traitance


Nous publions ci-dessous un compte rendu de la dernière CE de l’UD de Paris, relative à la situation du syndicat Hôtels Prestige et Economiques.
Il faut situer le contexte de ce conflit interne à la CGT, récurrent depuis des années :

La sous-traitance est une question fondamentale, avec pour les syndicalistes de classe l’enjeu de reconstituer le collectif de travail fixes, précaires et sous-traitants réunis dans le même combat. En ce sens, le mot d’ordre de « ré-intégration de la sous-traitance » doit être au cœur de nos revendications dans tous les secteurs, nettoyage comme nucléaire, BTP, services ou autres. Le combat de la Fédération des Ports et Docks pour conserver l’affiliation exclusive du personnel de nettoyage est donc un combat réactionnaire et diviseur .
Voir la section « Sous-traitance, précarité, intérim et dumping social » de ce blog

La corruption existe bel et bien dans nos rangs , malheureusement. « Corruption : le ver est aussi dans le fruit syndical » comme le disaient nos camarades des Mines de Lorraine il y a déjà un certain temps. L’enjeu n’est pas de chercher des compromissions, mais de nettoyer les écuries, et par nous-mêmes, sans devoir quoique ce soit de nos ennemis…
Concernant la corruption du syndicat de la propreté de Paris, nous insérons au fil de cet article deux documents : un extrait de l’émission de Canal+ "Special Investigation" du 1er juin 2015 autour de la couleur de l’argent à la CGT, spécialement sur cette affaire du nettoyage (et preuves à l’appui, c’est grave et édifiant…), et la reproduction d’un témoignage juridique d’une déléguée CGT (voir ci-dessous) qui vient mettre à mal la défense d’une salariée qui attaque son employeur aux prud’hommes… C'est une vieille histoire et on voit dans la vidéo (à lire sur le site) que Martinez est particulièrement mal à l'aise !

Enfin, le rôle de l’UD de Paris dans l’affaire est plus qu’ambigu, puisqu’elle se transforme en meilleure défenseure des Ports et Docks, alors qu’en interne à la CGT chacun connaît le conflit de plus en plus tranché et ouvert autour de la question du nettoyage et de la sous-traitance. L’UD de Paris se présente facilement comme opposante à la ligne confédérale, plus radicale et combattive, et tous les opposants de gauche s’en gargarisent. Et c’est vrai que sur les sans-papiers par exemple, ou dans l’affaire Lepaon, elle a pris des positions intéressantes. D'autres fois, c'est plutôt décevant, comme lors des attentats de novembre ("Attentats de Paris : la déclaration de l'UD75"). Mais là, elle récidive, nous l’avions déjà dénoncé en 2012, elle s’était rangée aux côtés des Ports et Docks (« la CGT Paris soutient les pratiques mafieuses des Ports et Docks »).
Alors camarades parisiens, il va falloir choisir son camp : le combat de classe pour l’unité du collectif de travail et la réinternalisation de la sous-traitance, ou la défense des Ports et Docks, de ses pratiques de division, de corruption et de mafia…


L’UD CGT de PARIS se compromet à nouveau dans le scandale de la Propreté à la CGT des Ports et docks


Ce jeudi 14 janvier 2016 s’est réunie, sur convocation du Bureau de l’UD CGT de PARIS, la Commission exécutive de l’UD.
Parmi l’ordre du jour était inscrit le problème des statuts du syndicat CGT-HPE.
Depuis leur congrès du 7 mars 2015, prenant acte de l’incapacité de la CGT à régler la problématique du syndicat CGT IDF de la propreté, affilié à la fédération CGT des Ports et docks, totalement corrompu par le patronat de la branche, le congrès du syndicat CGT-HPE a décidé d’étendre son périmètre en y intégrant les salariés de la sous-traitance qui travaillent dans l’hôtellerie.

Ces dernières années ce syndicat s’est renforcé de façon significative (de 586 syndiqués en 2011 à 929 en 2015-année non terminée-) de sections syndicales issues de femmes, valets de chambre, gouvernantes, équipiers, de la sous-traitance qui ne veulent plus entendre parler de la CGT IDF de la propreté (voir l’article de ce blog « Nettoyage CGT : le côté lumineux et le côté obscur de la force »).

La matinée a été surréaliste. Tout en louant l’activité syndicale du syndicat CGT-HPE la Commission exécutive a menacé le syndicat CGT-HPE de suspension, qui serait prononcée lors du Comité général de l’UD qui aura lieu le 18 février 2016, si le syndicat ne modifiait pas ses statuts.

Le Bureau a refusé la proposition du représentant du syndicat CGT-HPE de rencontrer les adhérents des sections concernées.

De son côté la fédération CGT du commerce, plus modérée, a décidé lors de sa CEF du 7 janvier 2016, de nommer une commission pour rencontrer les camarades du syndicat CGT-HPE.

Ainsi, la direction de l’UD CGT de PARIS, plutôt que d’œuvrer au règlement définitif des problèmes de corruption avérés au sein du syndicat CGT IDF de la propreté, reconnus par tous , préfère s’attaquer à un syndicat qui lutte, en plein conflit chez OMS sur la sous-traitance chez Paris Habitat, -voir le site de l'UL CGT PARIS 11 en lien sur l'image ci-contre-, sur des problématiques censées être celles défendues par toute la CGT, à savoir la fin de la sous-traitance, du marchandage et du travail dissimulé, avec la reconstitution de la communauté de travail dont le syndicat CGT-HPE, qui combat depuis plusieurs années sur ce terrain, a réalisé un guide salué par tous les militants, qui bizarrement n’a été repris dans aucune publication de la CGT, que ce soit dans la presse confédérale, fédérale ou interprofessionnelle à PARIS, mis à part le présent site bien sûr.

L’avenir nous dira ce que deviendront ces nouvelles menaces regrettables de désaffiliation d’un syndicat CGT offensif, de près de 1000 syndiqués, qui doivent réjouir le patronat de l’hôtellerie.

________________



Deux commentaires à cet article :

FOFANA Hamadou19/01/2016

Georges,

Tu ne connais pas bien le fonctionnement de notre syndicat CGT-HPE. Ni moi en tant que SG ni mon prédécesseur Laurent GIRAUDEAU n'ont jamais eu de double carte CGT/CNT. Il s'agit de claude LEVY, mebre du bureau, qui l'a rendue en 2013 après la médiation dont tu parles.

Nous n'avons jamais eu de problèmes de fond avec l'US CGT commerce PARIS mais cette structure n'a jamais voulu s’occuper sérieusement des salariés de la sous traitance dans l'hôtellerie pour ne pas risquer de conflits avec le autres structures CGT et la conf. C'est pourquoi nous avons franchi le pas. Après, avec un taux de syndicalisation de 1 ou 2% dans les HCR il y a de la place pour tous

ceux qui veulent gagner à la syndicalisation CGT et lutter.

Par contre lors du dernier congrès fédéral l'US Commerce de PARIS, en négociation avec la fédé et la conf pour des aides financières, a eu un rôle trouble en ne nous soutenant pas dans notre intervention visant à s'opposer à l'élection à la CE fédérale du DS CGT d'Eurodisney poursuivi au pénal pou détournement de 300000 € des caisses de son CE.

SI tu crois la rupture inévitable, c’est ton point de vue, pour ce qui me concerne je me battrai jusqu'au bout pour redorer le blason de la CGT dans cette situation pourrieoù nous avons un devoir de désobéissance.


LOUIS Georges19/01/2016

Je trouve l'article juste et je reconnais le role efficace de la CGT HPE dans l'hotellerie /restauration mais le probleme du perimetre n'est pas que lié au nettoyage, c'est aussi la possiblité pour HPE (apres son congres tenu à huis clos sans invité ni l'UD ni l'US ) d'etre un syndicat à part entiere à l'echelle nationale. Ce qui comme meme contraire au statut de la CGT ? Ports et docks est un syndicat pourri mais cela ne doit pas justifié la creation d'une strucure non statutaire.

Il ne faut pas oublié non plus le role de l'US commerce qui a "sauvé" HPE de desafilliation (voulu par la moderée fédé du commerce) en raison d'une double appartenance du SG de HPE à la CGT et à la CNT. Or l'attitude de la CGT HPE envers l'US dans des conflits à Paris est plus que limite dans sa volonté "hegemonique" d'etre LE syndicat de l'hotellerie /restauration.

A present je suis conscient du role nefaste de ports et docks dans le nettoyage mais je pense que le conflit actuel enre HPE et l'UD depasse ce probleme pour englober non seulement la sous traitance mais assui le desir d'HPE d'apparaitre comme une CGT bis specialisée dans son domaine (et je le repete son boulot est efficace). Franchement je crois le rupture inévitable et c'est désastruex pour les travailleurs de ce secteur.


Edité le 19-01-2016 à 16:45:06 par Xuan


Xuan
Sur le blog oùvalacgt, tous les articles concernant la sous-traitance sont regroupés dans ce fil : Sous traitance, précarité et dumping social
Xuan
Je reviens au chapitre Retard de paiement et emprunt bancaire forcé plus haut en reprenant quelques chiffres récents. On remarquera que depuis le 16 mars 2013 le paiement était limité à 30 jours.
A lire également "Les PME, premières victimes des retards de paiement" :


___________________


selon Le Moniteur

Les retards de paiement des 120 plus grands donneurs d’ordre pèsent près de 4 milliards d’euros


En France, deux entreprises sur trois payent leur fournisseurs et sous-traitants en retard.
Côté grandes entreprises et entreprises de taille intermédiaire (ETI), c’est neuf sur dix (contre huit sur dix en Europe et quatre sur dix en Allemagne).
Et si l’on regarde le poids des retards de paiement des 120 grands donneurs d’ordre qui achètent le plus en France (bâtiment, transport, télécommunication, grande distribution, industrie et quelques entreprises publiques), c’est pire : 4 milliards d’euros en avril 2015 !
C’est 635 millions d’euros de plus qu’il y a un an.

La société experte en bases de données Altares et la Médiation inter-entreprises ont présenté ces données le 11 juin à Paris. A partir de 211 millions de factures analysées, Altares a décortiqué celles des 120 géants pour créer un indicateur de leurs pratiques de paiement. Objectif : faire prendre conscience à ces derniers de l’impact financier de leurs seuls retards de paiement.

33 % des entreprises françaises accusent un retard de paiement de 13 jours (contre 28% en Europe) et font de la France le champion des petits retards (inférieurs à 15 jours). Ce délai est plus important dans les grandes entreprises qui avec les ETI sont moins respectueuses des dates de factures que les petites structure (10,5 jours pour les artisans et commerçants). D’une part, selon le directeur des études chez Altares, Thierry Millon, elles privilégient le paiement des fournisseurs stratégiques et sont moins assidues envers les fournisseurs de deuxième rang. D’autre part, « il leur est impossible d’honorer leurs factures dans un délai de 30 jours du fait des processus internes rigides et complexes »
Xuan
Le blog oùvalacgt met en ligne une plaquette de 28 pages du syndicat CGT HPE (Hôtels Prestige et Economiques) de Paris, qui s'inscrit dans le droit fil de ce sujet

Dimanche 24 mai 2015

Sous-traitance : reconstituer la communauté de travail !


Le syndicat CGT HPE (Hôtels Prestige et Economiques) de Paris vient de publier une plaquette de 28 pages (voir ci-dessous à télécharger en cliquant sur l’image), qui est un très bon outil syndical sur le sujet hyper sensible de la sous-traitance.

Le titre même de la plaquette pose le débat : face à l’éclatement de la communauté de travail développée par le capitalisme avec toutes les variantes de la sous-traitance et de la précarité, comment « reconstituer » la communauté de travail, et donc l’unité de classe des travailleurs contre le capital. Sujet brûlant, auquel tous les syndicalistes sont confrontés dans les entreprises un peu importantes, simplement déjà par la restauration, le nettoyage et le gardiennage.

La plaquette montre le travail effectué par ce syndicat depuis plusieurs années, illustré par les grèves, luttes et travail syndical quotidien. Nous avions rapporté la grève au Palace Hyatt Vendôme (voir « Nettoyage CGT : le côté lumineux et le côté obscur de la Force »), et cette plaquette tombe fort bien pour généraliser le combat général contre la sous-traitance (voir la section de ce blog « Sous-traitance, précarité et dumping social »).

C'est un travail syndical de fond

> Qui met au premier plan la lutte contre la sous-traitance, pour la ré-internalisation de l’activité, mais n’abandonne pas pour autant la lutte pour « l’égalité des droits » pour le personnel sous-traitant.

> Qui met au premier plan le combat de classe, la grève, mais n’abandonne pas pour autant le combat juridique pour appuyer la lutte.

> Qui met au premier plan la défense des personnels, mais n’abandonne pas la dénonciation des syndicats réformistes pourris, comme les pratiques mafieuses de la CGT Ports et Docks (même si ce n’est pas dit explicitement dans la plaquette, c’est quand même le syndicat qui était en cause dans toutes les procédures juridiques évoquées jusqu’à la Cour de Cassation).

> Qui permet la formation et l’éducation d’une toute une nouvelle génération de militantes et de militants sur le terrain, et dans un secteur très difficile du prolétariat.

Bref vraiment un bon boulot.

Nous invitons tous les camarades à reprendre et diffuser cette plaquette, à l’adapter à leur secteur d’activité. Le combat contre la sous-traitance est totalement absent des repères revendicatifs remis en débat pour le futur congrès confédéral, espérons qu'on verra apparaître cette lutte pour l'unité de classe ! Mais quand on voit que le travail interfédéral dans le nucléaire a été liquidé par la confédération (« Sous-traitance nucléaire : la CGT fait retraite en rase campagne ») alors qu’il n’en restait déjà qu’à l’égalité des droits, et n’a été repris en charge que par l’Energie, on se fait un peu de souci... Le corporatisme a encore quelques beaux jours devat lui !

Après le film « On a grevé », cette plaquette est au contraire un pas en avant positif, et il faut la faire largement connaître !

 
Retour au forum
 
créer forum