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gorki
gorki a écrit :

Sur ce blog, « tout le monde il est beau tout le monde ils est jolie » la lutte légaliste contre les licenciements c’est bien – la lutte pour les primes de départs conséquentes c’est bien aussi – les expériences autogestionnaires c’est tout bon – être amené un jour a accepter des places de permanent syndical, c’est pas interdit non plus…

Sur qu’a cette allure, à VP, ils vont les gagner leur galons de syndicalistes responsables.


A une époque où tout ce qui bouge n’est pas forcement rouge, ou tout ceux ou celles qui reçoivent un salaire n’appartiennent pas automatiquement au prolétariat, où beaucoup se "remue" pour les « intérêts supérieurs du prolétariat », nous devons apprendre à séparer le bon grain de l’ivraie. J’ai commis un manque impardonnable dans mon précédent post… Donc je rectifie la formule vraie devient :

Sur ce blog, " tout le monde il est beau tout le monde ils est jolie", tout les salariés sont du prolétariat , la lutte légaliste contre les licenciements c’est bien – la lutte pour les primes de départs conséquentes c’est bien aussi – les expériences autogestionnaires c’est tout bon – être amené un jour a accepter des places de permanent syndical, c’est pas interdit non plus…


A+ :hello


Edité le 25-04-2010 à 20:39:28 par gorki


gorki
Bonjour à tous
Salut Xuan.

J’applaudis des deux mains la performance, tu devrais faire de la politique toi…. ! Je sais que les débats d’idées entre ouvriers avertis peuvent parfois prendre des tournures un peu dures c’est pas un souci pour moi, et je suis sur que pour toi non plus. La violence de classe nous ouvrier placer au front de la confrontation de classe la subissons au quotidien, normale quelle aboutisse plus ou moins à façonner nos caractères. Mais jusqu’à présent je ne t’avais jamais vu pratiquer le hors sujet « en espérant » mettre ton interlocuteur en contradiction avec ses propos du moment, seulement cela demande de la pratique pour réussir et je crains qu’en manquant, que tu aies loupé « ton objectif ». Et tu sais quoi!? il est beaucoup de démonstrations dans ton dernier propos que je partage; seulement comme le disait si bien le camarade Lénine : « l’extrême complexité des phénomènes de la vie sociale permet toujours de trouver autant d’exemples et de données isolés qu’on voudra à l’appui de n’importe quel thèse »


Je ne reviendrai pas sur le fond du sujet l’essentiel à été dit. Figure toi que je me disais (avant que tu déposes ce dernier poste) que que ce qui nous séparait dans notre approche de la lutte contre les licenciements tenaient finalement à pas « grand-chose » l’absence de perspectives révolutionnaires que seul apporte le programme communiste. Et si tu veux bien te pencher un moment en faisant un retour sur ce que j’ai écrit (et cette fois-ci sans le sortir de son contexte) je le rappelais dans un de mes postes sur le sujet , grâce auquel tu vas pouvoir t’apercevoir que rien dans mon propos d’hier et d’avant-hier ne vient contredire mes positions du moment sur ce sujet qui fait débat.

Ceci étant dit je ne suis pas à l’abri de commettre des erreurs, et crois moi que lorsque cela m’arrive je n’ai aucune difficulté à le reconnaître, et à me livrer à l’autocritique nécessaire.

Extrait du poste : « Xuan permet moi de te donner mes impressions. Sur cette question l’image que tu renvoies c’est celle de quelqu’un qui joue les équilibristes, tenaillé par la peur du vide, et ce vide il est tout simplement du à l’absence d’un véritable parti ouvrier ayant son programme fixant les buts lointains à atteindre autorisant le compromis provisoires dans les luttes économiques (bien entendu une fois que les travailleurs ont épuisé tout l’arsenal des actions pour vaincre) sans qu’ils ne prennent l’allure de la compromission. »



« Exportation des emplois= exportation des salaires et conditions de travail
L'arrêt de tous les plans sociaux,
L’embauche en CDI de tous les contrats précaires
L’interdiction du recours au travail partiel
L'interdiction de tous les licenciements
Suppression des minima sociaux un SMIC pour tous avec ou sans emploi dés la sortie des écoles à 1800 € nets
Un moratoire sur tous les impayés des travailleurs dans la misère
L’interdiction de toutes saisies
Une véritable retraite à 55 ans sans conditions de cotisation et à 50 ans pour les travaux pénibles.
Voila ce qui devrait être le minimum syndical de la revendication économique de la classe aujourd’hui si l’on voulait unifier l’ensemble des couches de travailleurs actifs ou sans emploi. »

Oui j’ai écrit cela et je le revendique haut et fort pour au moins trois bonnes raisons, qui demeurent d’actualité…

La première tenant au contexte de l’époque obligeant à argumenter sur la nécessité d’unir la classe et les couches des travailleurs les plus pauvres sur des revendications qui leurs seraient propres. je rappels que nous étions au beau milieu des remous les forts de la crise, et que des voix s’élevaient pour réclamer une riposte d’ensemble. (D’ailleurs j’invite ceux qui nous lisent à effectivement reporter leur attention sur ce topic.)

la seconde, que jamais je n'ai dit qu'il ne fallait pas lutter contre les licenciements... j'ai même écrit que dans des circonstances bien particulières l'on pouvait gagner, sauf quant ce domaine ce n'est pas l'exception qui fait la règle, mais surtout qui doit dicter la conduite du militant ouvrier communiste.

La troisième et la plus importante : et c’est ici que si tu avais su te montrer été un tantinet plus observateur, tu te serais aperçus que dans la rédaction de ces revendications j’avais pris un soin particulier à ne justement pas parler d’interdiction des délocalisation mais à placer en tête de ces revendications pour faire taire les voix du chauvinisme la nécessite de l’export des salaires et conditions de travail, etc.

Aussi, toi qui disais ici la difficulté à concrétiser cette lutte contre le social chauvinisme dans la pratique la démonstration est faite que c’est possible...

Plus haut j’ai dit que je ne reviendrai pas sur le sujet, je vais quant même le faire, pour finir, en faisant la démonstration à quel niveau d’opportunisme ce livre certain empresser de courir aux chausses de l’aristocratie ouvrière pour politiquement exister.

Sur le forum d’où va la CGT vous observerez, en suivant ce lien ci-dessous, comment VP flatte un papier d’auto satisfaction des plus réformiste de syndicalistes CGT se présentant comme les champions de la lutte contre les licenciements et tout cela l’air de rien en prenant quelques attitudes de mépris à l’endroit de ceux qui durement ont tentés et parfois réussi à arracher des primes de départ conséquentes.

http://ouvalacgt.over-blog.com/article-goodyear-la-seule-lutte-valable-celle-pour-l-emploi-48836918.html

Sur ce blog, « tout le monde il est beau tout le monde ils est jolie » la lutte légaliste contre les licenciements c’est bien – la lutte pour les primes de départs conséquentes c’est bien aussi – les expériences autogestionnaires c’est tout bon – être amené un jour a accepter des places de permanent syndical, c’est pas interdit non plus…

Sur qu’a cette allure, à VP ils vont les gagner leur galons de syndicalistes responsables.

L’essentiel ayant été débattu, je termine ici avec cette mise au point mes interventions sur le sujet.

A+


Edité le 22-04-2010 à 07:14:58 par gorki


Xuan
Bon, je résume en essayant de répondre à tous les deux.

Le fond de mon intervention c’est le refus de TOUT licenciement, donc Y COMPRIS pour motif de délocalisation.
Pour le blaireau de base qui a le nez plus fin qu’un godelureau de la rue d’Ulm, le motif des licenciements N’ENTRE PAS EN LIGNE DE COMPTE, pour la simple raison qu’il y aura toujours un bon prétexte pour faire davantage de profits sur son dos.
Quant aux mots d’ordre ils doivent refléter ce refus, et ce n’est pas là ni de l’anarcho-syndicalisme à courte vue ni du réformisme mais simplement l’expression du point de vue de classe.
Maintenant, que ça ne coïncide pas avec la recherche du profit maximum, on s’en doute.
Que la lutte n’aboutisse le plus souvent des cas qu’à un compromis économique (prime, mutation, etc.), c’est aussi évident.

Alors qu’on écrive « non aux licenciements » ou « interdiction des licenciements », « non à la délocalisation » ou « interdiction des délocalisations », à ce niveau-là ça ne choque pas.

D’ailleurs, Gorki tu as écrit ici

« Exportation des emplois= exportation des salaires et conditions de travail
L'arrêt de tous les plans sociaux,
L’embauche en CDI de tous les contrats précaires
L’interdiction du recours au travail partiel
L'interdiction de tous les licenciements
Suppression des minima sociaux un SMIC pour tous avec ou sans emploi dés la sortie des écoles à 1800 € nets
Un moratoire sur tous les impayés des travailleurs dans la misère
L’interdiction de toutes saisies
Une véritable retraite à 55 ans sans conditions de cotisation et à 50 ans pour les travaux pénibles.
Voila ce qui devrait être le minimum syndical de la revendication économique de la classe aujourd’hui si l’on voulait unifier l’ensemble des couches de travailleurs actifs ou sans emploi. »

En sachant très bien que de telles revendications sont irréalisables en système capitaliste. Mais ce n’est pas notre problème puisque notre objectif est de renverser ce système.


Deuxièmement, ça ne nous dispense pas de chercher des éclaircissements sur les causes des licenciements, de démonter les prétendues justifications économiques des patrons et d’être particulièrement vigilant contre les dérives chauvines.
Parce que le terrain où les patrons et les syndicalistes réformistes ou révisionnistes veulent entraîner la classe ouvrière devient glissant A CE MOMENT-LA, dès que commencent les discussions en CE, ou lorsque le patron essaie d’endormir les délégations de salariés en se plaignant de la concurrence et en avançant l’argument pourri :
« C’est eux ou c’est nous », « voulez-vous que ce soit le textile italien qui s’en sorte et que nous allions tous pointer à l’ANPE ? », « vous voulez que ce soit le textile chinois qui nous pique le cash flow et qu’on se retrouve au pôle emploi ? » , etc.

Il est clair que le chauvinisme est introduit par la classe bourgeoise et ses valets et qu’il a pour finalité la collaboration de classe.
Là, c’est en effet notre rôle politique de rejeter ce chantage fait en définitive à l’ensemble de notre classe, et refuser toutes les formes de conciliation qui émanent bien souvent des techniciens, des tableautistes, via la maîtrise, du type :
« il ne faut pas casser l’outil de travail », « il faut s’adresser aux responsables politiques », « notre usine a de l’avenir », « l’argent de la finance doit servir aux entreprises », « le Conseil Général doit aider » et toutes les inepties de la même eau que le « produisons français » ou « produisons en France » .
Je m’arrête maintenant.

PS : juste une observation Gorki
Arrête de me traiter d’équilibriste, j’ai toujours refusé les travaux en hauteur.

sti a posté pendant que je rédigeais...excuse-moi sti, j'ai plus le temps


Edité le 21-04-2010 à 00:32:17 par Xuan


sti
Pour vous montrer que vos divergences peuvent être secondaire en comparaison, voici le texte de La Forge sur la situation des grèves ...

Avril 2010-04-19

Grèves pour les salaires et contre les licenciements
Certains patrons ont voulu attendre que les régionales soient passées pour annoncer des licenciements, voire de fermetures d’entreprises. Ils voulaient certainement éviter à la droite d’avoir à répondre à l’inquiétude et à la colère des travailleurs concernés et de leurs familles – tous électeurs potentiels – et ont différé ces annonces.
Qu’aurait dit le candidat de l’UMP en Alsace, si Steelcase avait annoncé la fermeture d’une usine à Marlenheim, ou son « collègue » d’Ile-de-France, si PSA avait annoncé la fermeture du site de pièces détachées de Melun Sénart (77), mettant 380 ouvriers sur le carreau ?
PSA a empoché 3 milliards de prêt de l’Etat, en février 2009, en contre partie d’une promesse de ne fermer aucun site de production en France. La direction avance hypocritement l’argument qu’il s’agit d’un dépôt et non d’une usine ! et prétend pouvoir régler la question des licenciements en proposant des mutations « en interne ». Sauf que « l’interne », c’est un site près de Vesoul, autrement dit, une « proposition » que la majorité des salariés ne pourra pas accepter.
Steelcase, c’est le numéro 1 mondial du mobilier de bureau ! Tout comme PSA, c’est un monopole. C’est pourquoi, nous disons qu’il faut interdire les licenciements dans les groupes et les sous-traitants.

Les ouvriers de l’usine SODIMATEX, du groupe d’équipement automobile Trèves ont suspendu leur menace de faire sauter l’usine, en contrepartie de négociations sérieuses en vue de primes de licenciements plus importantes.
Ceux d’Essex, à Mâcon, ont séquestré le directeur et le drh pendant 60 heures, suite à l’annonce de la fermeture du site qui fabrique du fil de cuivre émaillé. Ils réclament des indemnités de départ allant jusqu’à 120 000 euros.
Interrogé sur les menaces aux bombonnes de gaz et les séquestrations, le ministre des délocalisations et des subventions aux entreprises, Estrosi a déclaré "La menace est une impasse et d'ailleurs en parler c'est faire la promotion d'un comportement qui n'est pas acceptable."Les patrons des grands médias partagent cette vision de la désinformation, en organisant le black out sur la situation sociale, sur les grèves et les mobilisations ouvrières.

La grève à la SNCF
Cette grève particulièrement suivie par les conducteurs et les contrôleurs, dure depuis une dizaine de jours. Les revendications portent sur les salaires, l'arrêt des suppressions de postes et la casse du fret. Les grévistes inscrivent leur mouvement dans celui de la défense des services publics, qui a été une des questions-clé de la campagne des régionales. Ils se battent donc pour eux et pour les usagers.
La direction joue le pourrissement, n’hésitant pas à désorganiser le transport pour essayer de rendre la grève impopulaire. Elle espère en tirer argument pour justifier la privatisation de cette entreprise.
Le ministre des Transports Bussereau, sévèrement battu aux dernières régionales et fortement contesté dans sa région qui a été touchée par la tempête, multiplie les annonces de « reprise » du trafic. Avec Borloo et plusieurs ministres, il lance des appels au « civisme » des cheminots pour assurer le transport de passagers bloqués par la fermeture des aéroports, pour cause de nuage de poussières. Tout est bon pour essayer de casser le mouvement de grève des cheminots.

La méga paralysie du transport aérien mondial
Cette paralysie montre à quel point ce secteur est fragile. La course au profit maximum exacerbée par les politiques néolibérales, a conduit à l’explosion de ce type de transport. Ce vaste marché mondial sur lequel les monopoles se livrent une concurrence aiguisée par la crise, est de venu le symbole du libéralisme, de la circulation des biens et des personnes. L’idéologie néolibérale promotionne les voyages à coups de vastes campagnes de publicité et les présentent comme le signe même de la liberté, alors qu’il s’agit avant tout et principalement de faire « consommer ».
Dépendant totalement du pétrole, l’industrie du transport aérien, qui contribue de façon significative à la pollution, est concentrée entre les mains de quelques grandes compagnies qui font pression sur les gouvernements et les instances de contrôle pour qu’ils lèvent rapidement les limitations de vol et font appel à l’argent public pour compenser le manque à gagner provoqué de cette paralysie.

La bataille autour du système des retraites
Le gouvernement a lancé les « discussions » sur la réforme des retraites, sur fond de dramatisation extrême de la situation, lançant des chiffres astronomiques de déficits pour essayer de nous convaincre de la nécessité de payer plus, pour des retraites amputées.
Ce sera un des thèmes de la manifestation du 1er mai.

Deuxième anniversaire de la « grande grève » des travailleurs sans-papiers pour leur régularisation.
Le rassemblement du 17 avril, devant l’hôtel de ville de Paris, à l’occasion de l’anniversaire du lancement de la « grande grève » des travailleurs sans-papiers, a rassemblé plusieurs centaines de personnes. Les représentants des « onze » organisations qui soutiennent la « deuxième vague », le cinéaste Laurent Cantet et les représentants des partis politiques de gauche dont notre porte-parole, se sont succédé au micro. Pratiquement tous ont apporté un soutien clair à la « démarche commune », à savoir l’accord entre les syndicats et une partie du patronat, notamment celui des secteurs qui « emploient » beaucoup de travailleurs sans-papiers, pour obtenir une circulaire de régularisation avec de critères applicables quelles que soient l'entreprise et la préfecture et pour tous les travailleuses et travailleurs, y compris algériens et tunisiens. Comme l’ont expliqué plusieurs intervenants, ces entreprises ont intérêt à une telle circulaire, parce qu’elles sont exposées, dans les conditions actuelles de la législation Hortefeux-Besson, à des amendes, voire à des mesures de fermeture.
Komintern
Xuan j'ai un peu l'impression que tu ne veux pas comprendre de quoi nous parlons...
A aucun moment nous n'avons affirmé que les ouvriers en butte à un licenciement ne devaient pas lutter contre, il s'agit dans ce cas de la lutte pour les conditions de vie au jour le jour...
Mais nous parlons ici des mots d'ordre
Aussi lancer le mot d'ordre "interdictions des délocalisations" ou "interdictions des licenciements" c'est quasi pareil que "produire en france" et autres conneries chauvines.
C'est du réformisme (comme la plupart ,voire toutes, des revendications économiques certes) mais surtout ils sont porteurs d'illusions et ne mènent politiquement à rien d'autre que des pratique de collaboration de classe.

Lutter pour arracher le maximum c'est maintenir l'unité de classe face à la bourgeoisie, c'est refuser de se diviser entre ceux qui vont partir et ceux qui vont rester et c'est surtout refuser le jeu de la collaboration qui consiste à aller négocier le nombre de ceux qui vont "partir".
Ceci est d'autant plus vrai que dans l'ultra majorité des cas on ne peut pas empêcher ces licenciements...

"Le maintien des postes de travail se fait dans un lieu encore plus précis : dans la boite.
Sinon ça veut dire licenciements pour les uns et travail augmenté pour les autres."
Et ça justifierait le mot d'ordre d'interdictions des délocalisations?
Cette attitude c'est seulement du syndicalisme et rien d'autre.
Et ce n'est pas le rôle de militants communistes ouvriers!
Bien que nous soyons tous dans les syndicats ce n'est en aucun cas pour avoir un "brevet" de "meilleur militant syndical" mais bien pour montrer les limites justement de la seule pratique syndicale c'est-à-dire du trade-unionisme.

En définitive soit tu n'avais pas compris de quoi nous voulions parler soit tu l'avais parfaitement compris et dans ce cas je te le dis sans aucune animosité tes positions sont bien plus proches de l'anarcho-syndicalisme que de la pratique communiste...

PS: Désolé gorki j'ai un peu griller ton post mais je ne doute pas que le camarade Xuan ou d'autres lise les deux.
gorki
Toutes les revendications économiques politiques ont un caractère de classe affirmé Xuan. D’ailleurs toutes ne sont pas l’expression spontanée des volontés prolétariennes et j’ai bien compris que tu ne reprenais textuellement aucune des deux formules, mais que tu appuyais fortement sur l’intérêt à lutter contre les délocalisations qui soit dit au passage ne sont pas exactement la même chose que la lutte contre les licenciements dits maintenant génériques. Appeler à lutter contre les délocalisations sans apporter les éclaircissements idéologiques nécessaires dénonçant toutes les expressions plus ou moins affirmées du chauvinisme, c’est obligatoirement se rendre complice conscient ou inconscient du social chauvinisme

Et il est là le numéro d’équilibriste auquel tu te livres. La lutte contre les contre les délocalisations pour toutes ou parties des productions d’une boite entraîne nécessairement des réactions de nature chauvine, ce qui n’est pas forcement le cas des luttes contre les licenciements n’étant le faits de la délocalisation des productions, même si parfois elles entraînent des réactions de caractère xénophobe.

Oui tous licenciements sont une injustice à vivre, qu’il soit individuel ou collectif, ne serait-ce que parce qu’il marque la toute puissance économique politique de la bourgeoisie. Oui l’on a toujours raison de lutter contre (et il des cas bien spécifique ou l’on peut même gagner comme l’année passé à la SBFM par exemple) seulement cela conduit nécessairement à deux attitudes, et il n’y a pas de troisième voie.

Premièrement, celle qui emprunte à la collaboration de classe faite d’accompagnement bidon qui te conduit avec le sourire jusqu'à la porte du pôle emploi, ou du centre de formation parking à chômeur, les deux te propulsant directe dans la précarité institutionnellement organisée de l’emploi.
La seconde, où sans préalable et sans illusions sur les possibilités d’imposer aux tôliers de meilleurs choix économique les gars, les filles victimes de plan sociaux se mettent en ouvrage « de vendre le plus chèrement possible leur peau ».
Aussi il n’est pas inutile de repréciser ici que dans les deux cas force revient toujours à la logique capitaliste, et que c’est pas les quelques textes législatifs sur par exemple, les dépôts de bilan de faillites frauduleuses ou autres obligations pour les patrons de présenter des plans sociaux qui y change quoi que se soit.

Alors camarade Xuan tu pourras cultiver tant que tu veux les ambiguïtés le remède syndical d’accompagnement ou de lutte plus affirmée (dit de lutte de classe tout court par certain) ne permet pas d’autre dépassement. Aussi ce n’est pas la peine d’aller chercher des exemples chez tes copains pour ne prouver que quel que soit l’importance de la prime que l’on touche elle finit toujours par fondre comme neige au soleil, j’ai personnellement expérimenté la chose.

Par Ailleurs, il n’y a jamais une muraille de chine qui sépare les deux voix de la lutte, souvent elles s’accompagnent et c’est généralement en désespoir de cause que le radicalisme qui se traduit par vouloir vendre chèrement sa peau prend le dessus ; quant c’est l’inverse qui se produit c’est parce que la voie la plus réformiste c’est imposée en démobilisant les travailleurs. Alors oui quant a se donner tôt ou tard rendez-vous devant les portes du pole emploi autant y arriver les poches un peu plus remplies de tune et de dignité, que vaincu et sans « morgue » et totalement désillusionner sur la nécessiter de lutter pour un long moment.

Xuan a écrit :

Le maintien des postes de travail se fait dans un lieu encore plus précis : dans la boite. Sinon ça veut dire licenciements pour les uns et travail augmenté pour les autres.


Jolie façon de botter en touche… seulement je vais te donner raison que l’on soit ouvrier chinois ou français nous n’avons comme seule « patrie » que la boite, la grande pour s’y épuiser et au final la petite pour achever de s’y décomposer.

A+


Edité le 20-04-2010 à 11:23:20 par gorki


Xuan
« les raisons qui te font écrire que revendiquer de produire français c’est différent que de revendiquer de produire en France. »

Ce n’est pas ce que j’ai écrit, j’ai écrit que lutter contre les licenciements et les délocalisations c’est différent de la revendication « produire français » ou « produire en France », que je n’ai repris nulle part.
Les salariés s’opposent au licenciement ou à la délocalisation, ce qui revient au même pour eux et ils ont raison. Il n’y a aucun numéro de funambule là-dedans.
La prime au départ, sauf à trois mois de la retraite, c’est bien un pis aller et je peux te citer plus d’un exemple de collègues tombés de mal en pis en partant avec « la grosse prime », parce qu’au bout de quelques mois elle a vite fondu.

« Mais le maintien des postes de travail ça se fait dans un lieu géographique précis camarade Xuan donc à l’intérieur de frontières nationales précises, elle est ou la différence ? »
Le maintien des postes de travail se fait dans un lieu encore plus précis : dans la boite.
Sinon ça veut dire licenciements pour les uns et travail augmenté pour les autres.
gorki
Bonjour a tous
Bonjour Xuan

Je cherche à comprendre ! Dans ton poste précédent tu soulevais des interrogations légitimes… j’y réponds ! Notamment pour la plus importante à mes yeux, celle concernant comment agir concrètement contre le chauvinisme dans les boites. Cela ne retiens pas ton attention Non tu choisis de cibler là ou l’on sent bien que cela coince pour un militant pris par la pratique du militantisme syndical dans une atmosphère généralisée de collaboration de classe, et qu'il faut bien faire avec…. Et tu me réponds…

Xuan a écrit :

La question n’est pas d’être dupe ou pas. Les ouvriers se battent contre les licenciements et ne peuvent souvent pas les empêcher. La prime au départ est un pis aller. D’ailleurs le problème ne se limite pas à ça puisque si la boite reste en place avec des effectifs diminués, c’est l’exploitation accrue des restants qui doit être combattue.



Et là tu joues sur le fil Xuan, tu peux rebattre un beurre déjà battu même si a un moment tu obtiens une chantilly agréable en saveur celle-ci finit toujours par retomber et devenir rance. Je m’explique.

D’abord ceux qui restent, souvent, sont ceux qui un jour où l’autre seront appelés à partir, ainsi va l’exploitation des travailleurs en système capitaliste. Par ailleurs, c’est faux de laisser sous-entendre (bien que j’ai compris que ce n’étais pas ton propos) qu’ils vont être bien moins loties que ceux qui sont sortis et ce mettre à connaître d’autre galères. Il est même souvent des voix chez les travailleurs pour affirmer, qu’en désespoir de cause mieux vaut subir un mauvais sort dans un boite de merde que de ce retrouver au chômage.

La prime au départ un Pis allé ? Quand ont voit quel niveau de lutte intense les copains en but aux licenciements doivent atteindre pour obtenir un niveau acceptable de ce pis aller, cela me fait penser que tu dois avoir perdu le sens de la formule. Dans tout les cas Xuan, le Pis aller c’est toujours la signature syndicale en bas de l’accord qui survient toujours à la fin d’un conflit social de petite ou grande ampleur, pour faire reprendre le boulot…

Nombre des arguments que tu avances sont justes sur par exemple l'objectif économique des délocalisations etc. et même je suis d’accord pour dire qu’elles sont en partie, mais en partie seulement les moteurs de la croissance économique des pays en voie de développement… capitaliste, etc.

Mais tout cela pour finir là-dessus :

Xuan a écrit :

Par conséquent, le mot d’ordre « Défendre la production nationale » n’est pas la conséquence logique de la lutte contre les licenciements et les délocalisations, mais une position de collaboration de classe.


Et alors ! je serais tenté de dire que tu ne fais que « nous paraphraser », mais tu ne m’a rien prouver sur les raisons qui te font écrire que revendiquer de produire français c’est différent que de revendiquer de produire en France. Je te signal qu’à l’époque Le PCF argumentait comme cela pour prétendument lutter contre le déclin industriel de la France donc contre des licenciement que cela entraînait. En vérité Xuan la différence se fait simplement dans le choix d’une formule plus judicieuse par cette bande de sociaux chauvin du FSC succursale syndicale du PRCF pour ne pas heurter une partie de leur public, tant il est vrai qu’au travers de la formule produisons français l’on pouvait entendre… par les seuls français. Les héritiers de marchais, Krasucki etc. en reformulant nous font simplement la démonstration que mêmes les chauvins savent évoluer… dans la filouterie.

Xuan a écrit :

On ne doit pas défendre la « production nationale » mais le maintien des postes de travail, les conditions de travail et les salaires.


Mais le maintien des postes de travail ça se fait dans un lieu géographique précis camarade Xuan donc à l’intérieur de frontières nationales précises, elle est ou la différence ? Alors Cd Xuan, pour être conséquent si l’on emprunte cette voie, faut aller jusqu’au bout de la démarche et reconnaître que les travailleurs d’autres nations placés sur un même marché ont le droit de revendiquer le maintien dans leur boite des productions, en sommes que les plus chauvins gagnent.

Au passage qu’il soit préciser qu’il y a une grande différence entre maintien des postes et maintien de la production. Avec les progrès technologiques incessants lutter par exemple pour le maintien des postes entraîne nécessairement l’implication de rentabilité pour une plus grande part de marché, et sur le plan syndicale à revendiquer des investissement créateur d’emploi, et autre droit de regard sur la gestion des entreprise etc. comme ont le voit avec cette question de la lutte contre les licenciements une montagne de pièges poussant à la collaboration de classe se dressent devant les militants syndicaux, et là rien de bien nouveaux.

Tu as bien raison de mettre les guillemets autour de la formule tant il est vrai que Le syndicaliste à du mal à échapper à son destin comme je le démontre ci-dessus et qu’à un moment ou un autre il reste confronté à ce terrible dilemme à quel moment, du compromis acceptable on passe à la compromission…

Xuan permet moi de te donner mes impressions. Sur cette question l’image que tu renvoies c’est celle de quelqu’un qui joue les équilibristes, tenaillé par la peur du vide, et ce vide il est tout simplement du à l’absence d’un véritable parti ouvrier ayant son programme fixant les buts lointains à atteindre autorisant le compromis provisoires dans les luttes économiques (bien entendu une fois que les travailleurs ont épuisé tout l’arsenal des actions pour vaincre) sans qu’ils ne prennent l’allure de la compromission.

N’oublie pas une chose camarade Xuan résoudre les contradictions pour les autres suppose qu’on les aient préalablement résolus pour soit même.

Tu m'excuses CD Komintern te t'avoir griller la politesse


Edité le 19-04-2010 à 22:20:18 par gorki


Komintern
Xuan il me semble que tu n'as pas saisi le sens de notre propos sur cette question.
Il ne s'agit pas de dénoncer le fait que les ouvriers luttent contre leurs licenciements, ce qui est légitime lorsqu'on y est confronté, mais de refuser le simple mot d'ordre "interdiction des délocalisations" ou autres interdictions des licenciements qui sont fondamentalement réformistes dans leur portées politiques et semeurs de divisions de la classe ouvrière.
Il faut distinguer la lutte économique quotidienne pour les conditions de vie et les mots d'ordre avancés qui ont eux une "dimension" politique.
Mettre en avant l'"interdiction des licenciements" c'est répandre des illusions réformistes sur le système capitaliste...
Comme s'il était possible de l'obtenir dans ce cadre...
C'est également semer les graines du chauvinisme et de la collaboration de classe.
En effet comme tu l'as dit les ouvriers le plus souvent ne peuvent pas empêcher les licenciements et au final les délégués se retrouvent à aller négocier le nombre de départ et lesquels...
Si ça ce n'est pas de la collaboration de classe...
Se battre pour arracher le maximum comme "prime de départ" ce n'est pas un "pis aller" c'est refuser le jeu de la bourgeoisie et donc de ne pas négocier sur le nombre de départ, dans la première ou deuxième charrette etc
Ces combats révèlent l'augmentation (difficilement quantifiable certes) du sentiment d'unité de la classe ouvrière.
Défendre l'interdiction des délocalisations c'est retarder sur le mouvement spontané des masses ouvrières.
C'est donc être tout sauf une avant-garde...
Xuan
gorki a écrit :

... Aujourd’hui les ouvriers sont de moins en moins dupes de ces fourberies et se battent de plus en plus pour en arracher un maximum avant d’être jetés.


La question n’est pas d’être dupe ou pas. Les ouvriers se battent contre les licenciements et ne peuvent souvent pas les empêcher. La prime au départ est un pis aller.
D’ailleurs le problème ne se limite pas à ça puisque si la boite reste en place avec des effectifs diminués, c’est l’exploitation accrue des restants qui doit être combattue.


« Les délocalisations mettent au chômage des travailleurs exploités pour les remplacer par des travailleurs surexploités, et constituent une aggravation de l’exploitation capitaliste dont le pouvoir se sert en suite pour faire pression pour baisser les salaires et aligner par le bas le pouvoir d'achat et la protection sociale.
Défendre la production nationale ce n’est donc pas du nationalisme : c’est une position de classe contre l’exploitation capitaliste. C'est d'ailleurs la justesse de cette position exprimée dans tant de régions industrielles sacrifiées sur l'autel du profit maximum qui explique l'intensité du rejet populaire d'une Europe organisée de A à Z afin de favoriser les délocalisations et d'aligner sur la Roumanie la condition des travailleurs de France (la voilà, leur Europe sociale !). »
[FSC]

Ben non, ce n’est pas la même chose. Et le tract du FSC ne démontre rien sinon qu’il confond les deux afin de promouvoir les thèses du PRCF.

Les délocalisations ont réellement pour objectif d’augmenter l’exploitation capitaliste de la classe ouvrière dans son ensemble et d’augmenter la concurrence en son sein, en utilisant l’inégalité de développement.
L’autre aspect des délocalisations c’est le développement économique et technologique des pays du Tiers Monde et l’accroissement numérique de leur prolétariat, avec des conséquences dialectiquement positives et négatives sur les pays riches (je ne développe pas ici mais ça mériterait un sujet).
Ensuite ce n’est pas « le pouvoir » qui s’en sert mais la classe des capitalistes, dont « le pouvoir » et ses différentes instances y compris européennes ne sont que les représentants.


« Défendre la production nationale » dans un pays capitaliste, c’est défendre la production capitaliste , qui peut d’ailleurs être réalisée avec plus ou moins d’investissements étrangers (c’est-à-dire de profits reversés à l’étranger), ou bien tout ou partie délocalisée (avec des profits rapatriés)…
Sinon on parle de la production artisanale du fromage de chèvre et on aura quelque chance qu’il soit effectivement fabriqué et vendu dans le Diois. Mais on touche bien là le fond du protectionnisme économique et du chauvinisme, avec un fumet de revenez-y à la Jean Pierre Pernot.
Par conséquent, le mot d’ordre « Défendre la production nationale » n’est pas la conséquence logique de la lutte contre les licenciements et les délocalisations, mais une position de collaboration de classe.


On ne doit pas défendre la « production nationale » mais le maintien des postes de travail, les conditions de travail et les salaires.
Effectivement, les « catégories intermédiaires » sont désormais directement menacées aujourd’hui et cela traduit une situation nouvelle de l’impérialisme occidental, qui poursuit sa recherche du profit maximum et se trouve aussi sur le déclin.
Le rôle stratégique de la classe ouvrière et de son parti est d’unir tout ce qui peut être uni contre le capitalisme monopoliste, y compris ces catégories intermédiaires. Ça n’implique pas qu’il faille répéter comme un perroquet n’importe quel mot d’ordre, en effet.


Enfin en ce qui concerne J. Tourtaux et Annie Lacroix-Riz, nous les avons en effet cités à plusieurs reprises pour leurs prises de position légitimes, contre le colonialisme français, la collaboration de la bourgeoisie française avec le nazisme ou contre l’anticommunisme.
 
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