| | | | | | | | Xuan | | Grand classique (ou très bavard) | | 18377 messages postés |
|  Posté le 06-08-2009 à 23:38:54   
| Histoire du mouvement marxiste-léniniste en France
En 1967 de nombreuses luttes ouvrières et paysannes se déclenchent dans tout le pays, signes avant-coureurs de la tempête révolutionnaire de mai 68.
De façon concertée, le patronat avec l'aval de l'Etat bourgeois utilise le lock-out contre les grévistes :
à Villerupt, les patrons ripostent à la grève de 18 travailleurs en imposant l'arrêt du travail de 2800 ouvriers.
Sur le port de Marseille, face au refus des dockers de faire des heures supplémentaires, les acconiers bloquent le port.
Suite à des débrayages partiels Dassault paralyse l'entreprise.
Le 23 mars 1967, l’éditorial de l’Humanité Nouvelle (n° 46) signé par Jacques Jurquet s’intitule :
« Contre les violences patronales et les lock-out : occupez les usines. » :
« L’odieuse agression de la classe au pouvoir contre la classe ouvrière se développe dans toute la France. Après Dassault à Bordeaux, voici la lutte engagée à Besançon, à Vénissieux, à Saint-Nazaire, à Marignane, dans le Nord, autant dire aux quatre coins du pays.
Et partout c’est la même tactique de violence anti-ouvrière, importée des Etats-Unis : le lock-out (on n’a même pas trouvé un mot français pour désigner ces licenciements massifs qui réduisent à la misère des dizaines de milliers de foyers de travailleurs).
Les grévistes de Rhodiaceta ont montré la juste voie : ils ont occupé leurs usines. A la violence de la classe des patrons ils ont opposé celle du prolétariat. Même si demain, trahis par quelques bonzes révisionnistes, attaqués par toutes les forces de l’Etat bourgeois au service du patronat, ces travailleurs essuient un échec, cela n’aura nullement la signification que leur attitude était erronée. Le chemin de la lutte de classe est long, tortueux, difficile, il comporte des succès, mais aussi des défaites, dans une succession ininterrompue qui conduira finalement à la victoire. Mais il faut savoir qu’il n’y a pas d’autre voie que celle de cette lutte courageuse et consciente, de contenu prolétarien, conforme aux traditions révolutionnaires du peuple français comme du mouvement ouvrier international.
Aux lock-out du patronat, une seule riposte possible : l’action unie à la base de tous les travailleurs, l’occupation des usines, le combat « classe contre classe ». Nous sommes au début de très grandes luttes. »
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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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