Sujet :

Manoeuvres de subversion au sud de la Méditerranée

Xuan
   Posté le 17-09-2011 à 20:26:16   

Dans un entretien avec un journaliste de la presse iranienne, Julien Teil raconte ce qu’il a pu observer de la prise de Tripoli et dresse un historique des manœuvres menées par les organisations de Droit de L’Homme financées par la CIA et basées généralement à Londres.
Il rapporte avec précision les manœuvres identiques pratiquées en Syrie en lien avec le sionisme, celles qui se déroulent aussi en Algérie avec la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme, cherchant à faire pression sur le gouvernement pour soutenir le CNT Libyen et visant à réaliser un coup d’Etat avec l’armée.
Ecouter la bande son Mondialisation.ca ou sur Info-Palestine.

Un appel a ainsi été lancé aujourd’hui pour faire tomber le pouvoir par tweeter. Mais il n’a pas rencontré l’écho escompté et les rues ont davantage été encombrées par les 5000 agents de police que par les manifestants.
Xuan
   Posté le 25-09-2011 à 20:23:17   

Algérie - La secrétaire générale du Parti des travailleurs(PT), Louisa Hanoune, a appelé les Algériens «à rester vigilants et à se préparer à d’éventuelles menaces qui viendraient de l’étranger» en ces moments de troubles régionaux, lors d’une conférence de presse qu’elle a animée hier, à la bibliothèque communale d’El Harrach à l’est d’Alger.


LOUISA HANOUNE APPELLE À LA VIGILANCE
«Préparez-vous aux menaces extérieures»


Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE - Dimanche 25 Septembre 2011 - L'Expression d'Algérie


Elle a indiqué que son parti est en train de mobiliser et de sensibiliser ses militants pour ces éventuelles menaces.
La secrétaire générale du Parti des travailleurs(PT), Louisa Hanoune, a appelé les Algériens «à rester vigilants et à se préparer à d'éventuelles menaces qui viendraient de l'étranger» en ces moments de troubles régionaux, lors d'une conférence de presse qu'elle a animée hier, à la bibliothèque communale d'El Harrach à l'est d'Alger.
Face à cette situation, elle a indiqué que son parti est en train de mobiliser et de sensibiliser ses militants et sympathisants pour d'éventuelles menaces. Cependant, la première dame du PT a estimé que le phénomène de la contagion des révoltes arabes n'est pas possible en Algérie.
«Le peuple algérien s'inscrit dans un processus de changement révolutionnaire tranquille et ordonné» a-t-elle déclaré lors de la même conférence.
Abordant les retombées de la crise libyenne pour la région, la SG du PT a souligné que cette dernière a ouvert une brèche dans la région pour les forces du mal. «Ce sont les souverainetés des pays voisins qui sont directement menacées» a-t-elle estimé.
Décortiquant ce qui se passe à présent au plan régional et mondial, Mme Hanoune a annoncé un printemps européen qui se profile à l'horizon. «L'échec de l'impérialisme arrogant et sauvage devient une réalité évidente ressentie même par les forces qui l'incarnent» , a déclaré la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. «Aujourd'hui, la machine impérialiste grince dans tous ses rouages» , a-t-elle soutenu, avant de souligner que «les peuples européens se sont, enfin, rendu compte du danger de l'impérialisme ravageur dévastateur, qui les a ruinés et assujettis» .
Mme Hanoune avance alors des exemple concrets pour appuyer ses propos: «En Espagne, en Grèce, en Grande-Bretagne et en France, les manifestations dans les rues se multiplient. Le mécontentement des populations s'exprime et celles-ci dénoncent leurs conditions de vie, jugées des plus défavorables. Le chômage croissant touche toutes les catégories sociales» .
Catégorique, la première dame du PT fait savoir que «les peuples européens s'en prennent à leurs gouvernements et aux politiques mises en oeuvre aussi bien par la Banque mondiale, l'Union européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) accordant plus de crédits aux multinationales et au patronat, qui s'enrichissent sur le dos des citoyens et au détriment de la sécurité des peuples européens» .
Aujourd'hui, a-t-elle fulminé, la crise mondiale est provoquée par les multinationales et les stratégies mises en place par les gouvernements européens ayant accordé des crédits faramineux et sans intérêts à ces dernières, constituant les mamelles nourricières de l'impérialisme occidental.
«Toutes les firmes industrielles se nourrissent des largesses des gouvernements et des institutions financières mondiales» , a relevé Louisa Hanoune, avant de noter que le capitalisme qui porte en lui-même, les germes de sa décadence a montré ses limites aussi bien dans la gestion économique mondiale que de la sécurité des peuples.
La secrétaire générale du PT en veut pour preuve la crise financière mondiale et les guerres déclenchées, par-ci par-là, par les puissances impérialistes, venant, d'ailleurs, de relancer l'industrie de l'armement, tout en réduisant le nombre des ouvriers.
Abordant la crise libyenne, Louisa Hanoune n'est pas allée avec le dos de la cuillère pour qualifier ce conflit «d'un coup d'Etat impérialiste» , s'inscrivant dans le cadre du projet américain pour le Grand Moyen-Orient (GMO) arrêté par l'administration de George Bush, en 2002.
C'est un projet, a-t-elle poursuivi, qui englobe, outre le Moyen-Orient, les pays du Maghreb et les pays de la bande sahélienne, par le biais de «l'Africom» , un Commandement militaire américain pour l'Afrique.
Pour la secrétaire du Parti des travailleurs: «Le monde entier assiste à la lumière de l'évolution de la crise libyenne à la mise en oeuvre d'un processus de la somalisation de la Libye.» Et de renchérir: «Même le pseudo-Conseil national de transition (CNT) est constitué essentiellement de croupions, de supplétifs, de terroristes et d'agents au service des Anglais et des Américains, survivant sous le protectorat de l'Otan et des puissances impérialistes.»



Edité le 25-09-2011 à 22:34:41 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-09-2011 à 20:37:23   

Tunisie - " Le CNT représente l’Otan et non le peuple libyen "


Dans une interview accordée à l’Expression Algérie, Farid Alibi commente la situation en Tunisie et le risque de la mouvance islamiste. Il ajoute ceci sur le CNT et la Libye :

Quelle lecture faites-vous de l'ascension du Conseil national de transition (CNT) en Libye ?
Je dirais que la crise libyenne n'a fait que commencer. Car, crier victoire de la démocratie sous le drapeau de l'Otan, qui a détruit toutes les infrastructures de base de la Libye, cela renseigne sur un dessein programmé et arrêté au préalable par les forces impérialistes en complicité avec des mains libyennes.
En Libye, nous assistons, de mon point de vue, à la mise en oeuvre d'un processus d'irakisation de la Libye et non de la démocratisation de la Libye comme le prétendent les puissances impérialistes qui sont attirées rien que par les richesses libyennes.
Et cela est possible surtout par la position du CNT représentant plus l'Otan que le peuple libyen .


Donc, pour vous le CNT oeuvre pour les intérêts de l'Otan et des puissances impérialistes!

En effet, il n'y a pas de doute là-dessus. Le CNT est composé de supplétifs de l'Otan, et de la France, qui sont en train de redessiner la nouvelle carte géographique de la région.

Comment qualifiez-vous la position algérienne à l'égard du CNT ?

La position algérienne est salutaire. Voire, elle est claire et précise. L'Algérie sait bien et pèse parfaitement les retombées de la crise libyenne, pilotée par l'Otan et Sarkozy. C'est une position qui est, à mon sens, la plus logique et intelligente.
Aujourd'hui, tout le monde, la France comprise, manifeste ses craintes des dangers, qui peuvent découler de cette crise ouvrant les voies à la circulation de toute sorte d'armes, menaçant la sécurité de la région.


Farid Alibi, professeur de philosophie politique à l’Université de Kairouan (Tunisie).
Xuan
   Posté le 28-09-2011 à 18:27:47   

Pour faire diversion des échecs successifs à Syrte et Bani Walid et de la division du CNT, l’impérialisme français menace d’étendre le conflit à l’Iran .


Gérard Araud : “une frappe préventive sur l’Iran est possible”[…]« certains pays n’accepteront jamais la perspective d’une République Islamique d’obtenir l’armement nucléaire » .

« Ce serait une opération très compliquée. Elle aurait des conséquences désastreuses dans la région. Mais tous les pays arabes sont extrêmement inquiets de ce qui se passe ».

C’est l’impérialisme français qui est extrêmement inquiet : la guerre éclair contre la Libye ne se déroule pas comme prévu. Par-dessus le marché, le temps perdu et les difficultés rencontrées ont laissé tout le temps aux peuples arabes et africains de réfléchir sur les véritables intentions colonisatrices de la France et sur les limites de sa puissance militaire.
zorba
   Posté le 28-09-2011 à 20:50:59   

L'affaire lybienne ressemble au scénario de la guerre éclair d'Hitler en Russie, perdue à compter du 7 décembre 1941. Les armées de l'OTAN pensaient régler le problème en quelques semaines, voilà plusieurs mois et les fidèles à Kadhafi résistent et se battent. La défaite de l'OTAN approche.
Curieusement, les beaux défenseurs des droits de l'homme se font discrets, BHL est aux abonnés absents.
Xuan
   Posté le 29-09-2011 à 17:45:09   

Les "beaux défenseurs des droits de l'homme" CENSURENT :

LA CHAINE LIBANAISE ALMANAR SOLIDAIRE AVEC LA CHAINE SYRIENNE ADDOUNIA


Commentant la décision de l’Union européenne de suspendre la diffusion de la chaine de télévision syrienne adDounia sur les satellites européens, la direction de la chaine AlManar a publié un communiqué condamnant cette mesure européenne.

« Cette décision s’oppose au principe de la liberté de la presse comme stipulé par les conventions et les lois internationales, un principe que l’UE se vante d’appliquer » , indique la direction d’AlManar dans son communiqué.
« Mais une fois de plus, il s’avère que les principes de la liberté et de la démocratie ne sont que des slogans utilisés par ces pays tant qu’ils servent leurs intérêts et leurs politiques, alors qu’en réalité ils consacrent le principe de deux poids deux mesures » , ajoute le texte.

Tout en condamnant cette décision « injuste », la direction de la chaine AlManar a appelé les médias arabes et les institutions arabes et internationales concernées par la liberté de la presse « à assumer leurs responsabilités historiques en toute honnêteté pour préserver leurs choix professionnels et protéger leur rôle de toute ingérence étrangère » .

source Al Manar



Union des journalistes arabes rejette les sanctions imposées par l’UE à la chaine Addounia

28 Sept 2011
Beyrouth / L’Union des journalistes arabes a annoncé son rejet des mesures de rétorsions, imposées par l’UE, à l’encontre de la chaine satellitaire syrienne Addounia, surtout la suspension de son
émission du bouquet satellitaire, sous prétexte de défendre la version gouvernementale des faits.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’Union rejette catégoriquement la décision de l’UE à partir de son souci de défendre avant tout la liberté d’opinion et le droit à la liberté d’expression pour toutes les forces que ce soient celles pro-gouvernementales ou de l’opposition, surtout que la chaine Addounia est une simple tribune d’opinions.
« Il est du devoir de tous les organes de presse opérant en Syrie de suivre de près les faits qui se déroulent à l’intérieur de la Syrie pour retransmettre des rapports reflétant la réalité sans exagération ou amplification » , a encore précisé le communiqué.
D’autre part, un groupe de sympathisants arabes ont fondé bénévolement un site électronique pour soutenir la Syrie * au nom de : Arab.Syria.com
L’un des fondateurs jordaniens de ce site a indiqué que l’objectif du site est de se solidariser avec la Syrie et de contribuer à la défendre des complots tramés contre elle, tout en démasquant via ce site leurs actes et leurs agissements sournois.
T. Slimani


* [site actuellement en construction : http://arab.syria.com/]


Edité le 29-09-2011 à 22:36:50 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-10-2011 à 14:30:23   

L'impérialisme US a les dents qui rayent le parquet


En visite à Tripoli avec une délégation de parlementaires républicains, Mac Cain a déclaré lors de la conférence de presse :

« Les Libyens ont inspiré le monde (…) Nous croyons fermement que le peuple de la Libye d’aujourd’hui inspire les gens à Téhéran, à Damas et même à Pékin et Moscou"

La résistance libyenne est en train de lui casser quelques ratiches.


Edité le 01-10-2011 à 14:34:32 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-10-2011 à 20:27:21   

Cette vidéo date du 21 mars, mais elle contient quelques indications sur les projets de l'impérialisme occidental, les causes de son acharnement et de sa défaite.
marquetalia
   Posté le 03-10-2011 à 21:18:04   

que de guerres en perspectives.effectivement,la chine dispose d une base navale au pakistan a gwadar,dans le baloutchistan.quelqu un d entre vous maitrise t il la langue chinoise?histoire de refaire le monde et boutter les usa hors d asie!


Edité le 03-10-2011 à 21:21:03 par marquetalia


Xuan
   Posté le 04-10-2011 à 00:19:40   

Non, je ne parle pas le chinois, j'imagine que les peuples d'Asie ne se laisseront pas faire et qu'ils n'ont pas besoin de nous.

Par contre c'est notre devoir de combattre la guerre menée en ce moment par notre impérialisme, de la combattre en France en reliant l'arrêt des bombardements aux revendications immédiates tout aussi légitimes de la classe ouvrière et du peuple français, face à la crise du capitalisme.
marquetalia
   Posté le 04-10-2011 à 07:24:35   

seul le japon restera ancré aux cotés des usa a long terme.
zorba
   Posté le 04-10-2011 à 09:57:18   

Je serai plus prudent en maintenant les états sous culture américaine
- Australie,
- Nle - Zélande
- Royaume uni
- Pays Bas et tous les pays scandinaves, résultat du protestantisme
et quelques perles de l'Amérique centrale et du Sud
- Mexique
et ... aussi surprenant que cela paraisse
le Brésil.
Tous ces pays sont sous l'influence américaine et leurs élites dirigeantes, formées au capitalisme américain, ne vont pas lâcher les commandes pour donner à leurs peuples les moyens de s'affranchir de ce capitalisme libéralisé et mondialisé. Dans tous ces pays sévissent la discrimination raciale, le mépris des minorités autochtones, la gangrène des religions monothéistes et l'anti communisme élevé comme institution indépassable.
Même si à très long terme tous les empires s'effondrent, les composants de l'empire américain ne sont pas encore, loin s'en faut, en ruine.
Xuan
   Posté le 05-10-2011 à 13:38:50   

La Chine et la Russie opposent leur veto à la résolution occidentale contre la Syrie


NEW YORK (Nations unies) – La Chine et la Russie, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ont opposé mardi leur veto à un projet de résolution des pays occidentaux menaçant le régime syrien de mesures ciblées pour la répression sanglante des manifestations.

Neuf pays ont voté pour la résolution, la Russie et la Chine votant contre.
La résolution n’est donc pas adoptée du fait de leur droit de veto. L’Afrique du Sud, l’Inde, le Brésil et le Liban se sont abstenus.
L’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud, a souligné que tous les efforts avaient été déployés pour trouver un compromis, en vain. De nombreuses concessions avaient été faites à la Russie, à la Chine et aux pays qui se sont abstenus, a-t-il ajouté.

L’ambassadeur de Russie, Vitali Tchourkine, a estimé que deux philosophies s’étaient affrontées lors des discussions au Conseil de sécurité, dont celle de la confrontation voulue selon lui par les pays occidentaux.
La menace de sanctions était inacceptable, a-t-il dit après le vote.

Il s’agit du premier veto russo-chinois depuis celui qui avait bloqué des sanctions de l’ONU contre le président du Zimbabwe Robert Mugabe en juillet 2008.

Source : Romandie

Les puissances impérialistes sont dans une rage indescriptible :
http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/syrie-veto-russe-et-chinois-colere-occidentale-6743470.html

Sans surprise, les Occidentaux ont vivement réagi. Et pour une fois, ils n'ont pas usé de l'habituelle langue de bois diplomatique. Les Etats-Unis se disent "furieux" , l'Allemagne juge "l'échec très regrettable" , la France, par la voix d'Alain Juppé, son ministre des Affaires étrangères, parle d'un "triste jour pour le peuple syrien et le Conseil de sécurité" .
La Russie affirme pour sa part que "la menace de sanctions était inacceptable" tandis que la Chine estime que la résolution "n'aurait pas amélioré la situation en Syrie" ."


Il ne fait aucun doute que nous aurons encore droit aux larmes de crocodile sur le "sort du peuple libyen" dont tous les buveurs de sang occidentaux n'ont rien à cirer.
La comédie a assez duré, il est clair que les impérialistes pratiquent la subversion à la faveur des mouvements populaires, et mettent les pays à feu et à sang dans le but d'installer des gouvernements fantoches à leur botte.
Xuan
   Posté le 05-10-2011 à 23:10:06   

Hugo Chavez soutient Bachar El Assad dans cette vidéo
Xuan
   Posté le 06-10-2011 à 00:00:53   

Ici en vidéo, l'intervention du représentant de la Syrie - Bashar Ja’afari - au Conseil de Sécurité à l'ONU le 4 octobre, pour répondre à la résolution présentée par la France, la GB, l’Allemagne et le Portugal.

L'intervention est principalement en anglais mais on comprend qu'il ne mâche pas ses mots contre les colonialismes français et britanniques, dès le début.
Il dénonce notamment l'agenda des impérialistes pour détruire la Syrie.

Le représentant de la France n'a pas attendu la fin du discours pour se barrer, comme Susan Rice.
Xuan
   Posté le 06-10-2011 à 00:09:15   

Sur French.News
La Russie et la Chine opposent leur veto au projet de résolution de l'ONU sur la Syrie

Publié le 2011-10-05 11:50:24


NEW YORK (Nations Unies), 4 octobre (Xinhua) -- La Russie et la Chine, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont opposé mardi leur veto au projet de résolution proposé par quatre pays européens sur la Syrie, qui visait à condamner fermement "la poursuite des violations graves et systématiques des droits humains par les autorités syriennes" et menaçait de prendre des sanctions contre le pays du Moyen-Orient.

Le projet de résolution, présenté par l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et le Portugal, a recueilli neuf voix pour, deux contre et quatre abstentions.

La Russie et la Chine ont usé du droit de veto dont elles disposent au Conseil de sécurité de l'ONU en tant que membres permanents.
L'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil et le Liban, quatre membres non-permanents du Conseil de sécurité, lequel est composé de 15 membres en tout, se sont abstenus.

La Syrie a été secouée par six mois de troubles, qui, selon les autorités du pays, ont été provoqués par un complot étranger et des voyous armés. Selon une récente déclaration de l'ONU, le nombre de civils tués au cours des six derniers mois a atteint 2 600.

"Le projet qui a été refusé aujourd'hui était basé sur une philosophie très différente, la philosophie de la confrontation" , a déclaré Vitaly Churkin, le représentant permanent de la Russie aux Nations Unies, au Conseil de sécurité suite au vote.
"Nous ne pouvons pas approuver cet angle de vue unilatéral et accusatoire contre Damas" , a-t-il indiqué, "Nous trouvons inacceptable la menace d'un ultimatum de sanctions contre les autorités syriennes" .
"Cette approche est contraire au principe d'un règlement pacifique de la crise sur la base d'un dialogue national en Syrie" , a-t-il estimé.
Xuan
   Posté le 06-10-2011 à 00:17:28   

La Chine appelle à la retenue en Syrie et à la non-ingérence dans les affaires intérieures du pays



NEW YORK (Nations Unies), 4 octobre (Xinhua) -- La Chine a appelé mardi les différentes parties syriennes à faire preuve de retenue pour éviter toute violence, et elle a exhorté par ailleurs la communauté internationale à se conformer à la Charte des Nations Unies et à ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures du pays.

Li Boadong, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, a lancé cet appel après que la Chine et la Russie eurent mis leur veto à une résolution condamnant les autorités syriennes.
Le projet de résolution, présenté par la France, l'Allemagne, le Portugal et la Grande-Bretagne, a été rejeté car la Chine et la Russie ont eu recours au droit de veto dont ces deux pays disposent en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.

"La Chine est vivement préoccupée par l'évolution de la situation en Syrie" , a déclaré M. Li.
"Nous appelons toutes les parties concernées en Syrie à faire preuve de retenue pour éviter toute forme de violence et de nouveaux affrontements meurtriers" , a-t-il poursuivi.
"Nous espérons que le gouvernement syrien mettra en oeuvre les réformes qu'il s'est engagé à mener, et nous espérons également voir s'amorcer rapidement le processus politique national ouvert, afin d'apaiser les tensions au plus vite" , a-t-il dit.
"La communauté internationale se doit d'apporter une assistance constructive pour faciliter la réalisation de ces objectifs" , a-t-il ajouté, mais elle "doit respecter pleinement la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de le Syrie" .

"Une éventuelle action du Conseil de sécurité concernant la question syrienne devrait être conditionnée au fait de faciliter l'apaisement des tensions dans le pays, au fait de désarmorcer les différends par le biais du dialogue politique, et de contribuer à maintenir la paix et la sécurité au Moyen-Orient" , a déclaré Li Baodong.
"Avant tout, elle [une éventuelle action] devrait être conditionnée au respect de la Charte de l'ONU et au principe de non-ingérence" , a-t-il renchéri.

La Chine a pris part aux consultations sur les projets de résolutions sur la Syrie au Conseil de sécurité "d'une manière active et constructive" , a-t-il indiqué.

"Actuellement, le Conseil de sécurité a deux projets de résolution, l'un préconise de respecter la souveraineté de la Syrie et de résoudre la crise politique par le biais du dialogue politique, ce que la Chine soutient" , a déclaré M. Li, se référant au projet de résolution proposé par la Russie.

Cependant, en ce qui concerne le projet de résolution qui vient d'être soumis au vote, "la Chine, tout comme de nombreux autres membres du Conseil de sécurité, est d'avis que des sanctions ou des menaces de sanctions ne pourront pas aider à résoudre le problème syrien étant donné la situation actuelle du pays" , a-t-il poursuivi, "au contraire, cela pourrait encore compliquer davantage la situation" .
"Mais à notre grand regret, nous avons été déçus de voir que nos préoccupations raisonnables n'ont pas reçu l'attention ni la réponse qu'elles auraient méritées de la part des pays qui ont présenté le projet de résolution" , a-t-il fait remarquer.
"Le projet de résolution actuel vise seulement à exercer une pression sur la Syrie, voire même à menacer de recourir à des sanctions contre elle, ce qui n'est pas bon pour apaiser les tensions dans le pays" , a-t-il ajouté, "Par conséquent, la Chine a voté contre le projet de résolution" .

Le projet de résolution, soumis au vote du Conseil de sécurité, lequel est composé de 15 membres en tout, a recueilli neuf voix pour, deux contre et quatre abstentions. L'Afrique du Sud, le Brésil, l'Inde et le Liban, quatre membres non permanents du Conseil, se sont abstenus.

"La Syrie est un pays important au Moyen-Orient, et le maintien de la paix et de la stabilité en Syrie sert l'intérêt commun du peuple syrien ainsi que de la communauté internationale" , a affirmé M. Li, "La Chine, de concert avec la communauté internationale, continuera à jouer un rôle actif et constructif dans la résolution du problème syrien et nous allons continuer à soutenir les efforts de médiation des pays et des organisations dans la région" .

La Syrie a été secouée par six mois de troubles, qui, selon les autorités du pays, ont été provoqués par des complots de l'étranger et des gangs armés. Selon une récente déclaration de l'ONU, le nombre de civils tués au cours des six derniers mois a atteint 2 700.
"Le projet qui a été refusé aujourd'hui était basé sur une philosophie très différente, la philosophie de la confrontation" , a déclaré Vitali Tchourkine, le représentant permanent de la Russie aux Nations Unies, au Conseil de sécurité suite au vote, indiquant que cette approche était "contraire au principe d'un règlement pacifique de la crise" en Syrie.


source French.News
zorba
   Posté le 06-10-2011 à 04:33:04   

Normal de bloquer par le véto l'intervention impérialiste en Syrie. A chaque fois qu'un pays s'oppose aux manoeuvres de l'impérialisme américain il faut s'en féliciter.
A la Russie et à la Chine d'aller plus loin en soutenant les troupes régulières de Kadhafi en Lybie pour dégager par les armes les voyous du CN Trahison et les mercenaires de l'OTAN.
Qui osera demander des Brigades Internationales en Lybie face au CNT faciste soutenu par les mêmes pays qui soutenaient, directement ou en sous main, Franco en Espagne pour installer l'ordre fasciste et catholique pendant 45 ans. Avec la bénédiction romaine et américaine.
Xuan
   Posté le 06-10-2011 à 11:03:54   

Un article détaillé de la situation en Syrie a été publié sur le site internationalnews.

Sous le titre SYRIE: Qui est derrière le mouvement de protestation ? , l'article dénonce l'intervention de bandes armées manipulées par des groupes islamiques, le M16 britannique et la CIA.

___________________


Fin d'un mythe : la jeune fille Zeinab Hosni a ressuscité, après que le régime syrien ait été accusé de l'avoir tuée, déchiqueté, et après avoir filmé sa famille et ses funérailles. Elle apparaît a la télévision syrienne et déclare qu’elle a volontairement fuit sa famille à force d’être maltraitée…
vidéo


Edité le 06-10-2011 à 11:09:26 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-10-2011 à 00:06:13   

Mugabe, président du Zimbabwe, dénonce les ingérences de l’OTAN et les sanctions imposées à son pays :

"Nous devons toujours être dans un état de préparation; l'OTAN est devenue une organisation terroriste et ce qu'ils font à la Libye ils peuvent le faire à n'importe quel autre pays africain."

Il a ajouté que le Zimbabwe accueillait les investissements des pays qui se sont tenus aux côtés du Zimbabwe, comme la Chine, la Russie, l’Inde et Cuba.
Source : Mathaba


Edité le 14-10-2011 à 00:06:27 par Xuan


zorba
   Posté le 14-10-2011 à 04:33:05   

"l a ajouté que le Zimbabwe accueillait les investissements des pays qui se sont tenus aux côtés du Zimbabwe, comme la Chine, la Russie, l’Inde et Cuba. "
Raison plus que suffisante pour être considéré comme un dictateur par les pro UE, pro OTAN qui défendent l'impérialisme américain partout dans le monde, comme le fait aussi le Vatican avec son pape allemand.
Xuan
   Posté le 15-10-2011 à 20:39:04   

Algérie : annonce d'une conférence internationale à Alger contre les guerres et les ingérences étrangères



14-10-2011
Une conférence internationale contre les guerres et les ingérences étrangères se tiendra à Alger avant fin de l’année, a annoncé vendredi à Boumerdes, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune.
« La préparation de cette rencontre a été entamée, en collaboration avec l’Union générale des travailleurs algériens » (UGTA), a indiqué Mme Hanoune lors d’un meeting à Boudouaou dans la wilaya de Boumerdes.
Plusieurs personnalités participeront à cette rencontre ainsi que des représentants d’organisations syndicales des pays maghrébins et africains, notamment ceux concernés par la situation au Sahel africain, a-t-elle dit, précisant « la rencontre est ouverte à tous les partis et associations nationales désireux d’y apporter leur contribution » .
Par ailleurs, la secrétaire du PT a salué « les mesures gouvernementales visant à encourager l’investissement public et à protéger la production nationale » , appelant à la prise d’autres mesures à même d’épargner au pays les incidences de la crise économique mondiale.

S’exprimant sur les résultats de la dernière tripartite, Mme Hanoune a estimé que « de grandes concessions ont été faites aux privés » et « sans contrepartie » à travers « L’effacement d’une partie leurs dettes et leur exonération d’impôts » .

Elle a appelé également « à dresser un bilan de la politique de privatisation et de partenariat » .
http://www.latribune-online.com/l_info_en_continu/58721.html

Le Parti Ouvrier indépendant et des militants et responsables syndicaux de toute l’Europe et des autres continents participerons aussi à cette conférence
zorba
   Posté le 16-10-2011 à 04:27:26   

Le PT français, qui contrôle d'une main de fer la Fédération nationale de la libre pensée, est-il associé et partie prenante à cette conférence. Il me semble étrangement muet sur la guerre en Lybie et sur toutes les guerres menées par les armées américaines. Au delàa des discours teintés d'un anticommunisme viscéral, ce parti semble est un bon réservoir de cadres pour la CGT FO et le PS, tous deux bien en phase avec les "syndicats" américains contre la lutte des classes et l'intervention de l'état.
Xuan
   Posté le 20-10-2011 à 00:57:28   

Syrie :des centaines de milliers de syriens à Alep pour soutenir le président Bachar el-Assad et les réformes 9/10/2011


http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=uVg20CIJjlA
Xuan
   Posté le 23-10-2011 à 00:22:39   

Wang Jinglie défend la position de la Chine sur la Syrie. Je souligne en gras certains passages :

La Syrie n'est pas une autre Libye


Les médias occidentaux ont fait leurs choux gras de la position de la Chine sur la Syrie, l'un d'entre eux ayant même écrit : « La Chine a demandé que le président syrien Bachar al-Assad avance vers des réformes politiques plus rapides, ce qui est un vrai changement de politique et un écart par rapport à son refus habituel d'intervenir dans les affaires d'alliés stratégiques » .

C'est une analyse erronée, car les actions de la Chine ont pour but d'aider à restaurer la normalité de la vie du peuple syrien aussitôt que possible et de ramener la paix et la stabilité au Moyen-Orient.

Après les changements de gouvernements en Egypte et en Libye, la Syrie s'est à son tour retrouvée dans l'oeil du cyclone qui a balayé le Moyen-Orient. Du fait de l'intervention des puissances occidentales, et en particulier des Etats-Unis, les conflits violents entre les différents groupes en Syrie se sont intensifiés, faisant augmenter gravement les risques de guerre civile dans le pays.

Avec une population de 22,25 millions d'habitants et un territoire de 185 000 km carrés, la Syrie est un pays de taille moyenne au Moyen-Orient, mais elle joue un grand rôle dans la région du fait de son importance géographique. Et parce qu'elle partage des frontières avec des pays comme la Turquie, l'Irak, la Jordanie, le Liban et Israel, elle a dû supporter tout le poids des conflits israelo-arabes, et a même perdu une partie de son terrioire, le Plateau du Golan, en faveur d'Israel.

Quand on prend en compte ces facteurs, on comprend qu'il est impossible de restaurer la paix dans la région sans la participation active de la Syrie. De plus, sa coopération avec l'Iran, son influence sur le Parti Hezbollah du Liban et la présence de 2 millions de Kurdes sur son territoire font que sa stabilité est de la plus grande importance.

Rien d'étonnant donc à ce que la Syrie soit devenue une cible de la politique d'intervention ciblée de l'Occident dans la vague de « démocratisation » qui a déferlé sur le monde arabe . Dès que les protestations anti-gouvernementales ont débuté en Syrie en mars de cette année, les pays occidentaux ont commencé à apporter leur soutien aux forces d'opposition par tous les moyens possibles, en imposant des sanctions économiques, en limitant les voyages des responsables à l'étranger, et même en demandant directement à Bachar el-Assad de démissionner.

L'Occident a essayé de traiter la Syrie de la même façon qu'il a traité la Libye. Il a essayé de pousser le Conseil de Sécurité des Nations Unies à imposer de nouvelles sanctions et même à lancer une attaque sur la Syrie.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux rêvent de faire de la Mer Méditerranée un « lac intérieur de l'OTAN » . Si les puissances occidentales parvenaient à chasser Bachar el-Assad, cela leur permettrait d'isoler plus encore l'Iran et de faire avancer leur plan pour créer un « Grand Moyen-Orient » .

En intervenant sélectivement au Moyen-Orient, les pays occidentaux, en fait, agissent dans leur propre intérêt au lieu de faire avancer les valeurs universelles qu'ils mettent en avant. Ils ciblent un pays où ils veulent intervenir non parce qu'il n'est pas démocratique, mais parce qu'il menace ou est susceptible de menacer leurs intérêts. Et les médias occidentaux n'hésitent jamais à encourager les protestations de masse dans les pays qui entravent ou sont susceptibles d'entraver les intérêts occidentaux.

La Syrie et la Libye (sous le règne de Kadhafi) ont toutes deux été des épines dans le pied des Etats-Unis , dans leur opposition à leur plan de « démocratie » élargie au Moyen-Orient et dans celui de l'OTAN dans son ambition de faire tomber toute la Méditerranée dans son orbite. Et maintenant que Kadhafi a été chassé du pouvoir en Libye, l'alliance occidentale se tourne à présent vers la Syrie.

Mais la Syrie n'est pas la Libye. Bien que des affrontements armés aient eu lieu entre différents groupes dans le pays, Qadri Jamil, leader du Front Populaire pour le Changement, a déclaré publiquement que lui et son parti rejetaient toute forme d'intervention étrangère et que seul le peuple syrien devait décider de l'avenir de son pays. Et le 12 octobre, des milliers de personnes ont défilé en soutien à Bachar el-Assad en Syrie et exprimé leur opposition à toute intervention étrangère.

En tant que pays responsable qui croit à la non-intervention dans les affaires intérieures d'un pays, la Chine a, le 5 octobre dernier, opposé son veto à une intervention du Conseil de sécurité des Nations-Unies en Syrie. Depuis longtemps, la Chine s'est faite l'avocat du dialogue politique entre les différents groupes pour maintenir la paix et la stabilité au Moyen-Orient. Elle espère du Gouvernement syrien qu'il tienne ses promesses de réforme et entame un processus de politique inclusive, et elle soutient les efforts de négocation de toutes les parties.

Les actes de la Chine illustrent le mieux son principe de diplomatie pacifique et sa poursuite d'un monde harmonieux.

La Chine a bien des intérêts dans la région, mais ils ont en accord avec ceux mêmes des pays du Moyen-Orient. La paix et la stabilité, cela veut dire moins de risques et moins de menaces sur la vie des gens au Moyen-Orient.

La Chine et les pays du Moyen-Orient doivent continuer à encourager la coopération économique et le commerce du pétrole, ce qui non seulement assurera la sécurité des approvisionnements en pétrole de la Chine, mais aussi aidera les pays producteurs de pétrole à stabiliser les prix du pétrole. Qui plus est, la paix et la stabilité contribueront à éliminer le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme, ce qui est le but commun de la plupart des pays.

Si les Nations-Unies avaient adopté la proposition d'intervention en Syrie, non seulement la Syrie, mais aussi le Moyen-Orient tout entier, aurait bientôt été plongée dans le chaos, et les peuples de la région auraient été sujets à des souffrances encore plus grandes.

L'auteur, Wang Jinglie, est chercheur en Etudes Moyen-orientales à l'Académie Chinoise des Sciences Sociales.


Source: le Quotidien du Peuple en ligne le 21.10.2011
Xuan
   Posté le 23-10-2011 à 16:23:12   

Sur cette vidéo, les syriens manifestent devant l’ambassade du Qatar à Paris, et soutiennent Bachar Al Assad.

Source : independenza-webtv


Edité le 23-10-2011 à 16:23:55 par Xuan


Xuan
   Posté le 26-10-2011 à 23:29:05   

Communiqué :

La Communauté arabe syrienne de France, en collaboration avec l'Union nationale des étudiants syriens, organise une marche de soutien au peuple syrien, à l'armée syrienne et au président Bachar al-Assad, contre l'ingérence extérieure dans les affaires syriennes et contre le mensonges médiatiques.

Cette manifestation aura lieu le 30 octobre à 13 heures (rdv place du Panthéon), parcours : place du Panthéon/place Saint Michel.

Une présence massive interpellera l'opinion publique et contribuera à rétablir la vérité sur ce qui se passe réellement en Syrie.
Xuan
   Posté le 27-10-2011 à 17:44:28   

Publié le 27/10/2011 à 11:49 sur ALGERIA ISP /

Selon Zengtena, d'une source fiable d'une Banque de Jamahiriya. Il y a eu ouverture d'un compte courant bancaire pour 20 officiers Qatariens (mercenaires) pour faciliter le paiement de leurs salaires. Ils seront officiers de postes de police à Tripoli.
Xuan
   Posté le 28-10-2011 à 23:22:31   

French News publie un article sur Africom et la stratégie de conquête de l'Afrique par les USA.
Il n'est pas fréquent que la Chine s'exprime aussi clairement, en replaçant la guerre en Libye dans ce contexte :

Africom : la nouvelle stratégie militaire américaine de conquête de l'Afrique


Publié le 2011-10-28 11:00:15 | French. News. Cn

DAKAR, 28 octobre (Xinhua) -- Depuis 2008 et sous l'administration Bush, les Etats-Unis tentent un déploiement militaire sur le continent africain à travers le Commandement américain pour l'Afrique (Africom), une démarche très originale mais surtout audacieuse.

Son objectif officiel est de lutter contre le terrorisme et contre tout acte criminel comme la piraterie, le trafic de drogues, la circulation des armes, etc. dans le continent africain.

L'Africom, dont le commandement est aujourd'hui basé à Stuttgart en Allemagne sous la direction du Général William Ward, a d'abord tenté d'asseoir une base territoriale en Afrique, initiative qui a échoué du fait de la réticence des Etats africains à accepter ce qui apparaît pour beaucoup comme une invasion militaire du continent.

Néanmoins, les Américains, malgré les critiques acerbes d' hommes politiques, surtout de l'Afrique australe et d' intellectuels du continent, ont tenu à mettre à exécution leur idée et de différentes manières.

Ils ont certes abandonné l'idée d'implanter une base d'Africom en Afrique. Mais, ils ont réussi à faire adhérer nombre d'Etats européens à leur démarche.

C'est pourquoi, dans le cadre de la Station maritime du partenariat africain (African Partnership Station - APS), des navires de guerre ont été positionnés dans le Golfe de Guinée, surtout entre novembre 2007 et avril 2008, avec l'implication des marines de pays européens comme la France, l'Allemagne, la Grande Bretagne, l'Espagne, etc.

C'est dire qu'Africom a réussi à convaincre les pays européens de son utilité et de la nécessité de participer à son opérationnalité.

Cependant, une initiative aussi importante a été préparée sans l'aval des Nations Unies, les Américains et leurs allés ayant tenu à écarter un certain nombre de pays y compris les Etats africains, les premiers concernés, font remarquer des observateurs.

C'est seulement lorsque le Fort Mac Henry, principale plateforme, avec les sous-marin Annapolis et Swift, est arrivé dans le Golfe de Guinée pour "y assurer la sécurité" que les marines des pays africains ont été associées avec un objectif principal de formation.

Or, une telle entreprise qui snobe les Nations Unies ne pouvait pas ne pas être dangereuse, à court, moyen ou long terme, estiment certains analystes, pour qui, la guerre en Libye a été le premier terrain d'expérimentation militaire d'Africom.

Les enjeux actuels sont liés aux ressources naturelles, indiquent les analystes, affirmant que ce n'est pas un hasard si le Golfe de Guinée et la Libye sont devenus des zones d'attraction d'Africom.
Xuan
   Posté le 05-11-2011 à 23:53:37   

SYRIE : DAMAS DENONCE LES INGERENCES US APPELANT A NE PAS RENDRE LES ARMES



La Syrie a dénoncé, samedi dans un communiqué, "les ingérences" des Etats-Unis dans les affaires intérieures syriennes au lendemain de conseils prodigués par Washington aux Syriens de ne pas se rendre à la police.
"Le gouvernement syrien dénonce les déclarations irresponsables de la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, qui visent à ranimer les dissensions et à soutenir les assassinats et le terrorisme pratiqué par les groupes armés à l'égard des citoyens syriens" , a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères.

"L'administration américaine a dévoilé une nouvelle fois son intervention flagrante dans les affaires intérieures syriennes, et sa politique appuyant les assassinats et finançant les groupes armés en Syrie" , a ajouté le ministère syrien.

"Le gouvernement syrien appelle la communauté internationale à s'élever contre cette politique (américaine) qui est contraire à la loi internationale et aux résolutions du Conseil de sécurité ayant trait à la lutte contre le terrorisme" , poursuit le texte.

Rappelons que les autorités syriennes ont promis une amnistie aux détenteurs d'armes qui se rendraient à la police dans les huit prochains jours, "si elles n'ont pas commis d'assassinats" , ont affirmé vendredi des médias officiels.

Mais les Etats-Unis ont invité les Syriens de ne pas le faire. "Je ne conseillerais à personne de se rendre aux autorités du régime en ce moment" , a indiqué la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland à des journalistes.


Source
Xuan
   Posté le 09-11-2011 à 23:53:03   

Après les déclarations de l'AIEA les menaces de sanctions occidentales ne se sont pas faites attendre :

[i]"Les éléments du rapport de l'AIEA sur les activités de militarisation, conjugués avec l'accumulation d'uranium enrichi et la poursuite intensive d'essais balistiques, forment un tableau d'ensemble qui laisse peu de place au doute sur les intentions iraniennes"
[...] "l'Iran a cherché, et continue très vraisemblablement à chercher à se doter de l'arme atomique, sous couvert d'un programme prétendument civil et pacifique" .
[...] "Si l'Iran refuse de se conformer aux demandes de la communauté internationale et refuse toute coopération sérieuse, nous nous tenons prêts à adopter, avec tous les pays qui suivront, des sanctions d'une ampleur sans précédent " [A. Juppé]


Déclaration de l'Iran :

Téhéran ne fera aucun compromis sur ses droits nucléaires

(représentant iranien auprès de l'AIEA)

Publié le 2011-11-09 21:05:47 | French. News. Cn


TEHERAN, 9 novembre (Xinhua) -- Le représentant permanent de l'Iran auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Ali-Asghar Soltanieh, a déclaré que la République islamique ne fera aucun compromis sur ses droits nucléaires, a rapporté mercredi l'agence de presse officielle IRNA.

En réponse au dernier rapport de l'AIEA sur le projet nucléaire iranien, M. Soltanieh a déclaré que son pays ne fera aucun compromis sur ses droits et agira selon ses engagements auprès du Traité de non prolifération.

Dans un rapport publié mardi, l'agence onusienne a énuméré une série de preuves "crédibles" qui montrent que l'Iran a mené des projets et des expériences en lien avec la conception d'ogives nucléaires, au moins jusqu'en 2003. Certaines de ces activités seraient encore en cours, selon le média.

M. Soltanieh a rejeté ces accusations, indiquant que le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, est entièrement responsable de son erreur historique et en verra les conséquences, a rapporté IRNA.

Pour lui, l'AIEA a mis à mal l'atmosphère de coopération au sein de l'agence et a ouvert la voie à des confrontations entre les membres et le président de l'agence.

Il a qualifié le rapport de l'AIEA de "déséquilibré, non professionnel et motivé politiquement". Selon ce rapport, "les informations montrent que l'Iran mène des activés liées au développement d'un dispositif explosif nucléaire".

M. Soltanieh a déclaré à IRNA que le rapport de l'AIEA ne contenait rien de nouveau, et qu'au cours des dernières années, l'Iran avait rejeté ces accusations dans un document de 117 pages.

Mercredi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a également déclaré que la République islamique "ne pliera pas et ne changera pas d'un iota le chemin (du développement nucléaire) qu'il a pris".

M. Ahmadinejad a par ailleurs affirmé que les Etats-Unis étaient derrière le rapport de l'AIEA et qu'avec ce document, l'agence s'est déshonorée.

Les tensions récentes entre l'Iran et lOccident sur le programme nucléaire sensible de Téhéran laissent craindre que les Etats-Unis et Israël puissent considérer une frappe militaire possible sur les sites nucléaires iraniens.



Edité le 10-11-2011 à 00:04:22 par Xuan


Xuan
   Posté le 10-11-2011 à 00:13:18   

Selon Russia today et infoPalestine :

Iran : le rapport de l’IAEA a pour objectif de justifier la guerre



mercredi 9 novembre 2011 - 12h:31

Dans son rapport le plus critique émis jusqu’ici sur l’Iran, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) affirme que ce pays pourrait être en train travailler au développement d’armes nucléaires.

Centrale iranienne de Bouchehr

Ses conclusions étaient largement attendues et viennent quelques jours après qu’Israël ait carrément déclaré qu’une action militaire contre l’Iran se rapprochait, faisant craindre que le rapport puisse être un prétexte pour une attaque.

En réponse au rapport de l’AIEA, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mercredi que son pays « ne bougera pas d’un iota » de sa voie dans le domaine nucléaire.

Il est apparu que la France entendait organiser une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter du rapport de l’AIEA sur le programme nucléaire iranien.

La Chine, l’un des membres du Conseil de sécurité disposant d’un droit de veto, dit qu’elle est en train d’étudier le rapport, et elle s’est abstenue de formuler des commentaires sur les allégations contre Téhéran.

En fait, le chien de garde nucléaire des Nations Unies (l’IAEA) n’a pas trouvé de preuve, mais il a réussi néanmoins a provoquer des craintes que l’Iran ne poursuive ses recherches sur les armes nucléaires.

Selon l’agence américaine Fox New : « [le rapport] ne dit pas que l’Iran est en train de construire une arme [nucléaire], mais il dit que [l’Iran] collecte toutes les informations dont il aurait besoin pour ce faire. Il dispose de beaucoup de technologie. »

L’AIEA affirme disposer de modèles informatiques d’ogives nucléaires iraniennes, ce qu’il interprète comme une indication possible que l’Iran envisage de construire une bombe atomique.

Parmi d’autres indications il y a une image satellite d’un conteneur en acier qui pourrait être utilisé pour tester secrètement les explosifs nécessaires permettant de déclencher une arme nucléaire.

Mais certains, comme l’ancien officier de la CIA Philip Giraldi, ont de sérieux doutes sur la valeur du rapport de l’AIEA.

« Je suis très sceptique sur ce rapport qui sort de l’Agence internationale d’énergie atomique, parce que l’AIEA n’a pas vraiment toute les capacités de renseignement par elle-même. C’est en s’appuyant sur des rapports qui viennent d’ailleurs. Je soupçonne plutôt que ces indications proviennent des États-Unis et d’Israël » , a dit Giraldi.

Le précédent des services de renseignement américains présentant de fausses preuves pour monter un dossier pour la guerre en Irak, tire la sonnette d’alarme quant à l’exactitude du dernier rapport sur l’Iran produit par l’agence atomique.

« Vous avez peut être un élément de preuve d’une certaine sorte, mais cet élément de preuve dépend de votre interprétation », dit Giraldi. « Quand ils ont vu les photographies aériennes en Irak montrant certaines choses, ils ont interprété ces photos dans un sens qui n’était pas correct. »

En 2003, les Etats-Unis avaient été catégoriques sur les soit-disant preuves sur les armes irakiennes de destruction massive et les capacités terroristes [de l’Irak].

Les images satellites d’une base où Saddam Hussein était censé former des terroristes d’Al Qaïda, les vues de laboratoires mobiles d’armes biologiques, des tubes en aluminium présentés comme des éléments de centrifugeuses pour enrichir l’uranium - tout cet ensemble s’est avéré être un canular.

Et pourtant, ce fut suffisant pour démarrer une guerre qui durera huit ans et plus et tuera plus de 100 000 civils - en faisant juste référence aux chiffres plutôt modérés publiés par les Etats-Unis.

« Israël envisage une action militaire pour détruire des installations nucléaires de l’Iran de façon préventive » , a annoncé Fox News dans une récente émission.

La question que beaucoup de monde se pose à présent est : le rapport de l’IAEA doit-il servir de justification pour lancer une guerre contre l’Iran ?

Les experts en sécurité disent que les conséquences d’une telle action seraient catastrophiques.

La journaliste Barbara Slavin, une ancienne journaliste diplomatique de USA Today, déclare : « Nous aurons très probablement de nouveaux types d’attaques, probablement sur Israël par le Hezbollah ou d’autres groupes, et nous verrons des attaques contre les troupes américaines, peut-être en Irak et en Afghanistan, à un niveau encore plus élevé que ce que nous avons vu jusqu’ici. »

« L’Iran pourrait riposter avec des moyens conventionnels. Il pourrait attaquer les champs pétrolifères d’Arabie saoudite, si vous voulez vraiment voir une crise dans l’économie internationale. »

Malgré la rhétorique agressive d’Israël et des Etats-Unis, beaucoup s’accordent à dire que Washington et Tel-Aviv sont plus susceptibles de vouloir exploiter le rapport comme un levier politique pour essayer d’isoler l’Iran et, éventuellement, de stopper le développement des relations économiques [de ce pays] avec la Chine.

Personne dans la communauté internationale, dont la Russie et la Chine, ne veut que l’Iran dispose de l’arme nucléaire. Mais ce qui est craint, c’est une action violente unilatérale par Israël avec le soutien des Etats-Unis qui pourrait mettre le feu à la région à un moment où celle-ci est très instable.

Des millions de vies pourraient être en danger si ceux qui sont au pouvoir à Washington ou à Tel-Aviv décident de lancer une guerre pour des motifs qui sont loin d’être transparents.

9 novembre 2011 - Russia Today - Vous pouvez consulter cet article à :
http://rt.com/news/iran-nuclear-iaea-us-871/

Traduction : Info-Palestine.net
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11419
Xuan
   Posté le 19-11-2011 à 20:45:26   

Ci-dessous une présentation très détaillée des discussions au sein de la Ligue Arabe jusqu'à sa dernière décision d'isoler la Syrie.


Syrie : La vérité sur les visées inquiétantes du Qatar et des puissances occidentales




Auteur : Sami Kleib * - Source : Ecrits Politiques - Silvia Cattori

Ce qui se passe en Syrie n’a rien à voir, ni avec la défense des droits de l’homme, ni avec ce qu’en rapportent les médias traditionnels depuis huit mois. Comme le montre très bien l’article de ce journaliste arabe fort bien informé, ce qui se passe en Syrie s’inscrit dans le cadre d’une déstabilisation régionale préméditée et fait partie d’un plan visant à démanteler les États – Syrie, Liban, Iran – qui ont tenu tête aux diktats d’Israël et de ses alliés dans la région ; et – last but not least – à couper de tout soutien les forces politiques qui ont tenu tête à Tel Aviv, malgré la persistance de ses menaces et de ses sanglantes aggressions militaires, ce qui permettra à Israël de faire ce qu’il voudra de ce qui reste de la Palestine. (Silvia Cattori)

19 novembre 2011

Un diplomate arabe au Caire a rapporté que lors de la réception de la délégation de la Ligue Arabe à Damas le 26 Octobre dernier, le Président Syrien Bachar el-Assad aurait accusé le Premier Ministre du Qatar, le Sheikh Hamad bin Jaber Al Thani, d’être l’exécuteur de « diktats américains » et lui aurait dit : « Moi, je protège mon peuple avec l’aide de mon armée, mais toi tu protèges le tien par les bases américaines implantées sur ton sol… Si vous venez ici en tant que délégation de la Ligue Arabe, vous êtes les bienvenus. En revanche, si vous êtes les délégués des Américains, il vaudrait mieux que nous cessions toute discussion ».

Dans cette ambiance tendue, le responsable Qatari aurait répondu :
« Si j’étais un Américain, je garderais le silence » . Ce à quoi Bachar el-Assad aurait rétorqué : « Tu es un Qatari, mais tu exécutes les diktats américains » . Le Sheikh Hamad n’aurait rien trouvé à dire. Par la suite, l’ambiance s’est apaisée, et la rencontre s’est soldée par le « Plan Arabe » de règlement de la crise syrienne.

En réalité, la Syrie avait pressenti dès le début que le Qatar jouait un rôle « suspect » , selon l’expression d’un responsable syrien. La Syrie a cherché à le contourner en acceptant l’ « Initiative Arabe » malgré le fait que certains articles de cette Initiative constituent une « violation de la souveraineté syrienne » . En effet, il est à remarquer que malgré le refus exprimé publiquement contre cette Initiative par Youssef Ahmad, ambassadeur syrien au Caire, Damas a ouvert ses portes à la délégation de la Ligue Arabe et a même accepté que le Sheikh Hamad en soit le chef.

Au cours de cette même réception, le ministre syrien des Affaires Etrangères Walid Mouallem aurait « lutté » pour amender certains articles de ce texte, mais le responsable Qatari persistait à faire croire à ses hôtes qu’il ne pouvait accepter aucun amendement concernant le retrait total de l’armée, qu’il refusait toute utilisation du terme « terrorisme » , et a même failli récuser l’évocation de bandes armées dans les villes.

Et ce diplomate cairote de poursuivre que la première rencontre entre la délégation de la Ligue Arabe et El-Assad a été ponctuée de scènes hilarantes qui ont fait rire aux éclats le Président et ses invités, comme celle du secrétaire général adjoint de la Ligue Ahmed Bin Houli lisant son texte devant son auditoire, qui se fait rabrouer par le Sheikh Hamad criant : « Ce n’est pas cette Initiative que nous voulons entendre, c’est l’autre ! » . Bin Houli a eu beau chercher le deuxième texte dans ses poches, il ne l’a jamais trouvé !

C’est ainsi que plusieurs textes ont dû être discutés pour finalement adopter celui d’une Initiative appelant au retrait de « toutes les troupes armées des villes » ; ce qui signifie que les membres de la délégation ont fini par reconnaître l’existence de troupes armées autres que celles de l’armée régulière . Dès lors, il a été décidé, par accord tacite, que la première séance de dialogue entre des représentants des autorités syriennes et de l’opposition se tiendrait au siège de la Ligue Arabe au Caire.

Les Syriens ont reconnu que malgré le « piège qui leur était tendu » , ils se devaient de prendre en considération leur relation solide avec Moscou. C’est la raison pour laquelle ils ont accepté des exigences que Damas n’aurait jamais approuvées en d’autres circonstances. Les dirigeants syriens, se devaient d’envoyer un message clair à Moscou lui signifiant qu’ils étaient ouverts au dialogue et à toutes les initiatives venant des États arabes, garantie suffisante pour renforcer la position russe devant le Conseil de Sécurité, pour que la Russie puisse continuer à se démarquer des positions intransigeantes américaines, françaises et européennes, et de leurs tentatives en faveur d’une intervention étrangère internationale.

Ceci dit, l’article concernant le « retrait de l’Armée syrienne » était considéré comme le plus dangereux par les autorités syriennes. En effet, comment pouvait-on envisager de retirer l’armée de régions désormais devenues le théâtre d’une guerre civile comme à Homs ? Pour le Sheikh Hamad : « Il est impératif de retirer l’armée et de cesser de tuer les manifestants ! » . Ce à quoi El-Assad a répondu : « L’armée ne tue pas des manifestants, elle poursuit plutôt des terroristes armés. Si jamais tu avais une solution pour en finir avec ces derniers, elle serait bienvenue ! » .

Depuis cette rencontre, les Syriens ont eu la confirmation que le Qatar poursuivait ses attaques contre la Syrie. Elles avaient commencé sur la chaîne qatarie Al-Jazeera, puis elles se sont poursuivies par des manipulations de la part d’opposants et de Frères Musulmans, pour finir par une étroite collaboration avec les dirigeants des capitales occidentales. Ceci est devenu très clair lorsque, par exemple, le ministre soudanais, sous pression du ministre qatari, en est arrivé à déclarer en présence du Président syrien : « Négocier avec les Occidentaux est le moyen le plus sûr pour sortir de cette crise » , ce qui a fait dire à l’un des participants : « Vos négociations avec les Occidentaux ont abouti à la partition du Soudan, et à un Sud-Soudan où flottent désormais les drapeaux israéliens ! » .

Toujours selon ce même diplomate cairote, Damas s’est rendu compte que le Secrétaire Général de la Ligue était lui-même soumis aux pressions qataries. Ainsi, lorsque Nabil Arabi s’est adressé au Président syrien pour préciser « Arrêt des violences de toutes les parties » , le regard de mise en garde et d’avertissement du Sheikh Hamad a bien failli le faire reculer. Il a fallu que Walid Mouallem l’interpelle par un « Est-ce possible que tu recules si vite !? » , pour qu’il se ravise et confirme sa propre proposition.

Suite à cet accord et durant les dix jours qui ont suivi la publication du « Plan Arabe » [le 2 novembre 2011] Walid Mouallem n’a cessé d’adresser des missives à la Ligue Arabe pour l’informer de la mise en application effective de ses différentes directives :
retrait de l’Armée de plusieurs régions et son remplacement par des policiers et des agents de la Sécurité Interne,
visas d’entrée pour des journalistes arabes et occidentaux,
libération d’un groupe de détenus,
annonce d’une amnistie générale pour ceux qui rendent les armes et qui n’ont pas commis d’assassinats
.

Ce faisant, la direction syrienne a cru pouvoir calmer le jeu mais est restée très vigilante face aux manœuvres des Qataris. Pendant ce temps, certains partis de l’opposition, et particulièrement son Organe de Coordination, ont bien reçu ces signaux et ont transmis en retour des suggestions positives en faveur du dialogue et d’une participation future au pouvoir. Moscou, informée de la situation, s’est révélée favorable à la démarche syrienne et a tenu à encourager l’Initiative Arabe. En effet, il a été rapporté que Moscou avait adressé un courrier à la Ligue Arabe lui conseillant de ne pas se hâter à prendre des dispositions intempestives contre la direction syrienne, mais plutôt à encourager le Président syrien dans sa volonté de réformer et d’aller de l’avant.

PRESSIONS AMÉRICAINES ET POSITION ARABE


Quelque chose s’est passé au cours de ces 10 jours. Personne ne s’attendait à ce que la Ligue Arabe prenne aussi précipitamment une telle mesure de suspension de la Syrie de toutes ses instances [le 12 Novembre]. Les opposants appartenant à l’Organe de Coordination n’ont rien vu venir lorsqu’ils sont allés à la rencontre de Nabil Arabi au Caire [3 Novembre]. En revanche, la direction syrienne s’attendait à « quelque chose de négatif » depuis que le ministre saoudien des Affaires Etrangères, Séoud el-Fayçal, avait rejoint la réunion du Comité ministériel de la Ligue Arabe. Des sources syriennes bien informées ont déclaré que, dans les dernières minutes avant la prise de cette mesure, les États Unis avaient exercé d’énormes pressions pour que la Ligue Arabe hausse le ton contre la Syrie, précédé en cela par le ministre des Affaires Étrangères français, Alain Juppé, qui a déclaré « L’Initiative Arabe est morte ! » , sans oublier qu’entretemps Washington déconseillait aux personnes armées de se rendre aux autorités.

Pour les Syriens, cette sanction, quoique inattendue, n’avait rien de surprenant en elle-même. En revanche, ils admettent avoir été surpris qu’elle survienne avant même que n’expire le délai de 15 jours accordé à la direction syrienne pour mettre en œuvre le Plan Arabe, et tout aussi surpris par l’invitation incongrue de l’opposant Burhan Ghalioun à la table des Ministres des Affaires Étrangères de la Ligue Arabe dans les salons de l’hôtel Four Seasons.

La conspiration n’était désormais plus un secret pour quiconque ! De là, leur certitude d’une ingérence américaine de la dernière heure. Ce qui se traduit dans les déclarations d’un responsable qui connaît parfaitement les arcanes de cette Ligue : « Nous savons comment sont conçues les décisions de la Ligue Arabe et comment certains de nos frères se plient malheureusement devant les diktats américains, comme nous savons que le Qatar joue le rôle le plus malfaisant en ce domaine » .

COMMENT LA SYRIE A-T-ELLE ÉTÉ SUSPENDUE DES INSTANCES DE LA LIGUE ARABE ?


Le Sheikh Al Hamad a convoqué une réunion du Comité des Ministres de la Ligue Arabe dont le ministre saoudien Séoud el-Fayçal, dans les salons de l’hôtel cairote cité plus haut. Il avait préparé un projet de résolution en 6 articles :

1. Suspendre la Syrie de toutes les instances.

2. Demander à l’Armée syrienne de ne pas intervenir dans des opérations d’assassinats.

3. Inviter l’opposition à une réunion au siège de la Ligue Arabe dans les 3 jours.

4. Inviter les organisations internationales à se rendre en Syrie.

5. Rappeler tous les Ambassadeurs des pays de la Ligue Arabe basés en Syrie.

6. Inviter le Conseil des Ministres des Affaires Étrangères à se réunir avec l’opposition unifiée.


L’Égypte et l’Algérie ont exprimé leur opposition, le Sultanat d’Oman a exprimé son mécontentement, le Liban a déclaré un refus catégorique. Il faut dire que le délégué algérien a essayé de faire capoter le projet. Une altercation a eu lieu entre lui et le Sheikh Hamad. Le premier aurait déclaré : « Le Qatar est le fer de lance de tous les problèmes que rencontre la nation arabe » ; le second lui aurait répondu : « Votre tour viendra ! » .

RÉCIT DE L’AFFRONTEMENT SYRO-QATARI AU CAIRE


Suite à cette réunion, s’est tenue une séance fermée inaugurée par le Secrétaire Général de la Ligue Arabe qui a présenté son projet et a exprimé toutes sortes de récriminations à l’encontre de la Syrie depuis le 13 juillet 2011 jusqu’à la rencontre à Damas avec El- Assad le 26 Octobre 2011. Il s’est plaint de ne pas avoir pu joindre Walid Mouallem malgré plusieurs courriers et messages adressés à son secrétariat et a même déclaré : « Nous n’avons malheureusement pas réussi à former une délégation qui serait arrivée au bon moment pour enquêter sur ce qui se passe réellement sur le terrain. Elle aurait pu être composée de personnalités appartenant à des organisations internationales, comme le Conseil des Droits de l’Homme ou autre… » .

S’adressant au Sheikh Hamad, le délégué syrien a immédiatement répondu : « C’est dans cette même salle que tu t’étais élevé contre l’idée selon laquelle il existait une intention manifeste de conduire la Syrie vers le chaos. Tu avais même ajouté que c’était pure imagination. J’avais souhaité qu’il en soit ainsi. Mais aujourd’hui, après lecture de ce papier…il est très clair que vous avez non seulement saboté votre plan mais vous avez fait en sorte qu’il soit mort-né. Vous êtes tellement pressés d’arriver à vos fins que vous n’avez même pas pris le temps de constituer une délégation pour enquêter… ceci parce que vous ne voulez pas connaître ce qui se passe en vérité » .

Après avoir précisé que la décision de suspendre la Syrie était illégale et pourquoi elle l’était, le ministre syrien a ajouté : « Faites attention à ne pas laisser attiser le feu, car ce ne serait profitable à personne. Faites attention à ne pas accorder votre indéfectible soutien à des complots scandaleux contre la Syrie, à des provocations tendancieuses, à des campagnes médiatiques féroces et sans limites, à des interventions étrangères appelant ostensiblement à la chute du régime… Dès notre première réunion, nous avions senti que vous cherchiez à suspendre notre adhésion à la Ligue Arabe. Nous espérions nous tromper. Vous venez de nous donner la preuve irréfutable que nous avions vu juste. Le 2ème article de ce projet constitue un dangereux préalable à une intervention étrangère dans les affaires internes d’un État membre de la Ligue… ce qui sape les fondements de la paix et de la stabilité dans la région » .

A son tour le délégué irakien a exprimé ses réserves quant au 2ème article disant : « Je pense que pour certains, il pourrait constituer prétexte à intervention étrangère, ce qui compliquerait la donne, non seulement pour la Syrie mais aussi pour des pays voisins tel que l’Irak. De plus, selon la charte de la Ligue la suspension ou le gel d’un État membre sont censés être prononcés à l’unanimité. Enfin, puisque nous disposons d’une Initiative Arabe sur laquelle nous nous sommes tous mis d’accord, y compris la Syrie, pourquoi ne pas la soumettre pour adoption à des organismes internationaux tels que le Conseil de Sécurité ou le Conseil des Droits de l’Homme ? »

[…. À ce moment, il y a eu un très court débat sur la légitimité ou non de la suspension de la Syrie entre un Nabil Arabi, indécis, et les délégués algérien et syrien (non retranscrit ici)].

Le Sheikh Hamad a brusquement mis fin à la séance sans permettre à la délégation algérienne d’exprimer son point de vue en se contentant de déclarer que les délégations libanaise et yéménite s’étaient prononcées contre le projet, mais que la délégation irakienne s’était abstenue. Ceci a provoqué l’indignation du délégué syrien qui lui a répondu en ces termes : « Tout ceci est le résultat de tes multiples conspirations qui ignorent les lois et les chartes. Tu es l’instigateur en chef de toutes ces trahisons et de toutes ces opérations destructrices, non seulement en Syrie mais dans tous les États Arabes. Avec le Secrétaire Général vous commettez un crime envers la Syrie et envers toutes les nations arabes. Vous êtes des agents exécuteurs d’agendas occidentaux. Un jour, les peuples du monde arabe vous demanderont des comptes et vous devrez répondre de vos crimes » .

OÙ VA LA SYRIE ? VERS UNE INTERVENTION INTERNATIONALE ?


La grande majorité des Syriens craint que cette manœuvre de la Ligue Arabe ne soit le préambule du pire. D’une part, Damas a bien compris que certains pays arabes, et le Qatar en particulier, œuvrent pour une internationalisation de la crise pour arriver à légitimer une intervention étrangère ; d’autre part, elle est persuadée qu’une intervention militaire est impossible. Par la voix de son Ministre des Affaires Etrangères elle a officiellement refusé la décision de sa suspension par la Ligue… Elle soupçonne que la Turquie cherche à agiter les eaux dormantes, que le Qatar va continuer à travailler à l’escalade des violences et aussi, que les États Unis et la France vont continuer à acculer la Syrie et tenter d’exploiter à nouveau la carte onusienne et son Conseil de Sécurité en exerçant toutes les pressions possibles sur la Russie et la Chine.

Malgré tout cela, Damas persiste à user d’un langage diplomatique serein. Dans les prochains jours elle pourrait adopter des positions qui démontreraient qu’elle ne se considère pas en état de faiblesse… Les Syriens savent qu’ils ne manquent pas d’atouts. Les mesures de sécurité se sont révélées efficaces. Homs est sauvée avec le minimum de pertes possibles et les bandes armées, qui y sévissaient, sont en passe d’être neutralisées… « Nous resterons calmes et sereins, et prochainement nous adresserons les signaux qui témoigneront de la force du peuple syrien et de sa solidarité militaire et politique » . La Russie n’a pas cédé, des millions de Syriens continuent à manifester dans toutes les régions du pays adressant au monde entier le message très clair de leur assentiment à leur président et de leur refus catégorique de toute intervention étrangère, et les opposants patriotes ont opté pour le dialogue.

Malheureusement, les manigances perdurent et la désinformation partisane des médias arabes et internationaux prêche toujours. En ce moment même, ces États, et particulièrement le Qatar, tentent de fabriquer « une opposition unifiée » pour arriver à la faire reconnaître, et réussir, par ce subterfuge, à déclarer l’illégitimité du Président syrien comme un fait établi.

Certains pensent que la crise syrienne ira vers encore plus de complications ; d’autres avancent qu’elle touche à sa fin. Quoiqu’il en soit, cette année américaine pré-électorale promet de nombreuses surprises, d’autant plus que le prochain retrait des forces américaines de l’Irak est susceptible d’ajouter d’énormes pressions sur l’Iran, la Syrie, et le Hezbollah. Le Qatar et d’autres États arabes ont, jusqu’ici, réussi à priver la Syrie du soutien des pays frères. Il n’empêche que des liens solides demeurent intacts entre Bachar el-Assad et certains leaders, y compris le nouveau leader saoudien, le Prince Naëf Ibn Abdel Aziz…

Est-ce là un autre message destiné à Sheikh Hamad considéré par les Syriens comme « le plus remarquable des instigateurs et comploteurs » , lequel continue à affirmer que « El-Assad est proche de sa fin » ?

Sami Kleib
14 /11/2011

Sami Kleib, journaliste libanais de nationalité française, est diplômé en Communication, Philosophie du Langage et du Discours Politique. Il est Directeur du Bureau du journal AS-Safir libanais, à Paris, et Rédacteur en chef du Journal de RMC-Moyen Orient. Responsable de l’émission « Visite spéciale » sur Al-Jazeera, il a démissionné en protestation contre la nouvelle orientation politique de cette chaîne.


Traduit de l’arabe par Mme Mouna Alno-Nakhal, le 18 novembre 2011

Source : Sami Kleib
http://www.assafir.com/Article.aspx?EditionID=2002&ChannelID=47411&ArticleID=1261

Source : Ecrits Politiques - Silvia Cattori
http://www.hemisphere-gauche.net/art-13721-syrie-la-verite-sur-les-visees-inquietantes-du-qatar-et-des-puissances-occ.html

________________________


* à moins d’une homonymie, Sami Kleb est un journaliste vedette et producteur arabe, qui vient de quitter AlJazira pour protester contre sa couverture biaisée des événements en Syrie.
Avec d’autres journaliste démissionnaires, il a rejoint la nouvelle chaîne AlMayadine, dont la directeur Ghassan Ben Jeddo déclare : « La chaine est hostile à l’hégémonie étrangère et soutient le droit des peuples à résister contre l’occupation israélienne de la Palestine et des territoires arabes » .
Xuan
   Posté le 19-11-2011 à 21:02:12   

Pour info la position du Parti Communiste Syrien :

Le Parti Communiste syrien soutient tout effort Arabe en vue de mettre fin au bain de sang en Syrie mais maintient sa ferme opposition à toute intervention extérieure
Le Parti Communiste syrien soutient tout effort Arabe en vue de mettre fin au bain de sang en Syrie mais maintient sa ferme opposition à toute intervention extérieure


Communiqué du Parti communiste syrien (unifié )

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Le gouvernement Syrien et le comité de l'initiative Arabe, formé par la Ligue arabe, ont signé un accord sur la crise Syrienne le 2 novembre dernier après modification de la proposition qui avait déjà présentée au gouvernement Syrien.

Le nouvel accord stipule les éléments suivants :
• Mettre fin à tous les actes de violence de toutes les parties afin de protéger les citoyens Syriens ;
• Libérer toutes les personnes arrêtées durant les incidents ;
• Libérer toutes les villes et les quartiers résidentielle de toute présence armée ;
• Donner la possibilité aux organisations de la Ligue arabe chargées de la question, et aux médias Arabes et internationaux de se déplacer librement en Syrie, et de collecter des informations sur l'état réel de la situation, et de pouvoir observer les événements qui se produisent ;

Les deux camps sont aussi tombés d'accord sur le fait que le comité ministériel Arabe contactera le gouvernement Syrien et tous les camps de l'opposition Syrienne afin de se préparer à l'organisation d'une conférence de dialogue national d'ici deux semaines.
Cette initiative sera sujette à diverses tentatives d'explication et d'interprétation, car elle ne contient pas de procédures pratiques visant à mettre en œuvre certaines de ces dispositions. Elle ne définit pas non plus un lieu pour l'organisation de la conférence de dialogue national, et elle ne contient aucun appel à mettre fin aux campagnes de désinformation. Même si cette initiative a répandu un climat d'optimisme au sein du peuple Syrien et des forces patriotiques, pour les raisons suivantes :

1 – Elle se donne une chance d'arrêter les violences et le bain de sang en Syrie, laisse la situation politique l'emporter sur la question sécuritaire, et contribue à retrouver la stabilité et le calme dans les rues des villes Syriennes, en particulier si elle s'accompagne de la libération des prisonniers politiques ;
2 – Elle bloque la voie aux interventions étrangères, que les forces de l'Occident impérialiste menacent de lancer contre la Syrie ;
3 – Elle confirme le principe du dialogue national comme unique moyen de gérer la crise en lieu et place du langage des armes, ce qui accélérera le processus de réformes démocratiques et sociales en Syrie ;

Il n'y a aucun doute que la mise en place de cet accord sera confrontée à des obstacles importants. Ces obstacles sont :

• La position des troupes armées, qui refusent fondamentalement le principe du dialogue ;
• L'opposition à l'étranger qui a commencé à avancer l'idée d'un appel aux forces étrangères sous différentes formes, alors que le camp de l'opposition patriotique Syrienne se félicite de cet accord ;
La position adoptée par les États-Unis, provocatrice et éhontée, est tout sauf une surprise. Elle incite les troupes armées à continuer à lutter contre l’État, et refuse leur désarmement comme contre-partie aux engagements du gouvernement Syrien, tandis qu'elle pousse les pays Arabes à boycotter la Syrie politiquement, diplomatiquement et économiquement.

Cette position est une nouvelle affirmation de l'implication de l'administration Américaine dans l'exploitation des incidents qui se déroulent actuellement en Syrie, pour mener à bien le projet Américano-sioniste, qui vise à fragmenter notre région, et à la dominer.
Le Parti communiste syrien (unifié ) et le peuple Syrien, y compris toutes les forces patriotiques, soutiennent tout effort Arabe pour mettre un terme au bain de sang Syrien, pour réaffirmer le principe du dialogue national, et ils ne souhaitent pas faire obstacle à cette initiative, afin de priver un appel à une intervention étrangère de tout prétexte, ce à quoi le peuple Syrien s'opposera par tous les moyens à sa disposition.

Samedi19novembre2011
zorba
   Posté le 20-11-2011 à 04:44:06   

Tant que chinois et russes ne laisseront pas tomber le régime syrien, celui-ci se maintiendra.
Qui peut savoir ce que feront les oligarques moscovites et les hommes d'affaires chinois, à part protéger les comptes en banques de leurs nouveaux milliardaires.
Xuan
   Posté le 23-11-2011 à 20:28:47   

Ci-dessous quelques prises de position sur la question syrienne :



L’agence de presse syrienne SANA rapporte la position de la Chine concernant les pressions internationales sur la Syrie :

La Chine : Les pressions internationales sur un pays quelconque ne règlent pas les discordes

23 Nov 2011

Pékin / La Chine a appelé la communauté internationale à jouer un rôle constructif dans la création des circonstances adéquates en vue d'atténuer la tension en Syrie, affirmant que l'imposition des pressions internationales sur un pays quelconque ne règle pas les discordes.
Après le vote hier par la 3ème commission de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le projet de résolution sur les droits de l'homme en Syrie, le vice-représentant permanent de la Chine à l'ONU, Wang Min, a fait noter que le dialogue constructif et la coopération sont la seule voie pour protéger les droits de l'homme.
M. Min a affirmé que son pays accorde un grand intérêt à la conjoncture actuelle en Syrie, appelant toutes les parties à mettre fin à la violence et à débuter un processus politique global et équilibré pour rétablir la stabilité nationale.

A. Chatta / L.A.


Le Parti Communiste syrien soutient tout effort Arabe en vue de mettre fin au bain de sang en Syrie mais maintient sa ferme opposition à toute intervention extérieure

Communiqué du Parti communiste syrien (unifié ) :

Traduction JC pour solidarite-internationale-pcf

Le gouvernement Syrien et le comité de l'initiative Arabe, formé par la Ligue arabe, ont signé un accord sur la crise Syrienne le 2 novembre dernier après modification de la proposition qui avait déjà présentée au gouvernement Syrien.

Le nouvel accord stipule les éléments suivants :
• Mettre fin à tous les actes de violence de toutes les parties afin de protéger les citoyens Syriens ;
• Libérer toutes les personnes arrêtées durant les incidents ;
• Libérer toutes les villes et les quartiers résidentielle de toute présence armée ;
• Donner la possibilité aux organisations de la Ligue arabe chargées de la question, et aux médias Arabes et internationaux de se déplacer librement en Syrie, et de collecter des informations sur l'état réel de la situation, et de pouvoir observer les événements qui se produisent ;

Les deux camps sont aussi tombés d'accord sur le fait que le comité ministériel Arabe contactera le gouvernement Syrien et tous les camps de l'opposition Syrienne afin de se préparer à l'organisation d'une conférence de dialogue national d'ici deux semaines.

Cette initiative sera sujette à diverses tentatives d'explication et d'interprétation, car elle ne contient pas de procédures pratiques visant à mettre en œuvre certaines de ces dispositions. Elle ne définit pas non plus un lieu pour l'organisation de la conférence de dialogue national, et elle ne contient aucun appel à mettre fin aux campagnes de désinformation. Même si cette initiative a répandu un climat d'optimisme au sein du peuple Syrien et des forces patriotiques, pour les raisons suivantes :

1 – Elle se donne une chance d'arrêter les violences et le bain de sang en Syrie, laisse la situation politique l'emporter sur la question sécuritaire, et contribue à retrouver la stabilité et le calme dans les rues des villes Syriennes, en particulier si elle s'accompagne de la libération des prisonniers politiques ;
2 – Elle bloque la voie aux interventions étrangères, que les forces de l'Occident impérialiste menacent de lancer contre la Syrie ;
3 – Elle confirme le principe du dialogue national comme unique moyen de gérer la crise en lieu et place du langage des armes, ce qui accélérera le processus de réformes démocratiques et sociales en Syrie ;

Il n'y a aucun doute que la mise en place de cet accord sera confrontée à des obstacles importants. Ces obstacles sont :
• La position des troupes armées, qui refusent fondamentalement le principe du dialogue ;
• L'opposition à l'étranger qui a commencé à avancer l'idée d'un appel aux forces étrangères sous différentes formes, alors que le camp de l'opposition patriotique Syrienne se félicite de cet accord ;


La position adoptée par les États-Unis, provocatrice et éhontée, est tout sauf une surprise. Elle incite les troupes armées à continuer à lutter contre l’État, et refuse leur désarmement comme contre-partie aux engagements du gouvernement Syrien, tandis qu'elle pousse les pays Arabes à boycotter la Syrie politiquement, diplomatiquement et économiquement.
Cette position est une nouvelle affirmation de l'implication de l'administration Américaine dans l'exploitation des incidents qui se déroulent actuellement en Syrie, pour mener à bien le projet Américano-sioniste, qui vise à fragmenter notre région, et à la dominer.
Le Parti communiste syrien (unifié ) et le peuple Syrien, y compris toutes les forces patriotiques, soutiennent tout effort Arabe pour mettre un terme au bain de sang Syrien, pour réaffirmer le principe du dialogue national, et ils ne souhaitent pas faire obstacle à cette initiative, afin de priver un appel à une intervention étrangère de tout prétexte, ce à quoi le peuple Syrien s'opposera par tous les moyens à sa disposition.
Samedi 19 novembre 2011



Le PC de Grèce (KKE) dénonce l'escalade dans l'intervention impérialiste en Syrie et exprime sa solidarité avec le peuple Syrien, seul maître légitime de l'avenir de son pays

Traduction MA pour solidarite-internationale-pcf

Le KKE dénonce l'escalade dans l'intervention impérialiste en Syrie, qui comme en Libye, est menée sous prétexte de défendre la « démocratie » et la « liberté ». Dans le cadre de cette intervention impérialiste, nous pouvons constater qu'ils ont dépassé toutes les limites de l'hypocrisie et du cynisme, ceux qui invoquent la « démocratie » et la « liberté » : les monarchies anti-populaires du Golfe, la Turquie, qui occupe par son armée la moitié de Chypre, l'Union européenne, où un certain nombre d'Etats-membres ont interdit les Partis communistes, les Etats-unis, qui est à l'origine ou soutient depuis un certain temps des juntes aux quatre coins du monde.

La Turquie, l'Arabie saoudite et la Jordanie, en collaboration avec les États-Unis et l'Union européenne, jouent un rôle particulièrement réactionnaire. Il n'est pas à exclure qu'une intervention militaire contre la Syrie se produise via ces pays.

Les objectifs que poursuivent ces puissances ne sont pas la défense en Syrie des droits démocratiques et populaires, comme ils le prétendent. Leur objectif est le contrôle des matières premières de la région, des routes énergétiques et de transport de marchandises, les parts de marché, l’affaiblissement de l'influence politique et économique qu'ont d'autres puissances rivales dans la région, comme la Russie et la Chine.

Par conséquent, une intervention militaire impérialiste en Syrie engendrera des destructions matérielles et humaines importantes dans ce pays, et en outre, privera le peuple Palestinien d'un allié fiable dans la région, un allié des mouvements anti-impérialistes dans la région, et ouvrira même la voie à une offensive impérialiste en Iran, prenant comme prétexte son programme nucléaire.

Le gouvernement grec (PASOK-ND-LAOS) porte de lourdes responsabilités, ainsi que les gouvernements des autres pays de l'OTAN et de l'UE qui, d'une manière ou d'autre, sont impliqués dans les plans impérialistes contre la Syrie et l'Iran.

Les forces opportunistes portent également de lourdes responsabilités, celles qui au nom de la « gauche » soit soutiennent directement l'intervention impérialiste en Syrie, sous le prétexte des droits démocratiques, soit se maintiennent dans ce moment crucial dans une position d' « équidistance » et font comme si elles ne voyaient pas l'intervention impérialiste et les plans anti-populaires qu'elle porte.

Le KKE exprime sa solidarité avec le peuple et les communistes de Syrie et reconnaît que seul le peuple de Syrie a le droit de décider de l'avenir de leur pays, sans suggestions ni interventions étrangères.

Il appelle le gouvernement Grec ici et maintenant à mettre un terme à toute coopération militaire avec Israël. A ne pas mettre le terrain, les ports et l'espace aérien de la Grèce à la disposition de l'offensive impérialiste contre la Syrie et l'Iran, qui embarquera le peuple de Grèce et d'autres peuples de notre région dans de dangereuses aventures.
Mercredi 23 novembre 2011
Xuan
   Posté le 23-11-2011 à 23:52:18   

Cet article apporte des éléments de compréhension sur la crise en Syrie, sur les ingérences manifestes de l'impérialisme US, sur les visées turques et sur le risque de guerre dans cette région.

Source : Info-Palestine

La Turquie a des visées sur la Syrie : une nouvelle guerre se prépare


mardi 22 novembre 2011

Pour la première fois sans doute dans l’histoire de la république turque, un gouvernement turc a adopté une politique de confrontation ouverte avec un autre pays qui ne l’avait en rien provoqué.


Véhicules blindés de l’armée turque

Les citoyens de ce pays, la Syrie, sont sidérés. La Turquie a passé des années a réparer ses relations avec ses voisins en se prévalant d’une force douce mais profonde avec un objectif de "zéro problème". A tous les niveaux cette politique a été un succès.

Il y a quelques mois, cependant, sous l’impact du soi disant "printemps arabe", cette politique a été virtuellement abandonnée en l’espace d’une nuit. Elle a fait place à des menaces, une agressivité belliqueuse et le soutien d’un groupe armé qui cherche à renverser un gouvernement avec qui la Turquie avait des relations amicales jusqu’à il y a encore très peu de temps.

Le premier ministre turc et son ministre des affaires étrangères ont appelé le gouvernement syrien à "cesser la violence", mais ils n’ont pas parlé de la violence dont le gouvernement syrien n’est pas responsable. Des gangs armés — dont certains sont apparemment salafistes et d’autres qui créent le chaos pour de l’argent— attaquent des soldats, des policiers et des civils depuis le début des manifestations.

Le gouvernement peut retirer tous ses tanks de la rue, cela n’arrêtera pas la violence de ces gangs (auxquels s’ajoutent maintenant les "transfuges de l’armée" ) et cela peut même être considéré au contraire comme un signe de faiblesse et encourager la violence.

Sur les 3500 Syriens qui auraient été tués au cours de sept derniers mois, un grand nombre, dont de nombreux civils et plus de 1100 soldats, ont été tués par ces gangs. La violence a complètement sapé le mouvement réformiste pacifique et, ajouté à la récente attaque contre la Libye, cela a fait prendre conscience aux Syriens de ce qui leur arriverait si les Etats-Unis et leurs alliés mettaient un pied dans la porte.

Bashar al Assad est indéniablement populaire après d’une grande partie du peuple et depuis les décisions hostiles prises par la Ligue Arabe sous l’influence du Qatar, les Syriens resserrent encore plus les rangs derrière leur président. Ils sont confrontés au spectre d’une intervention armée dans leur pays et d’une dévastation qui éclipserait ce que la Libye vient de subir au nom de la "responsabilité de protéger" .

Les Syriens sont très conscients de la brutalité du Mukhabarat (services de renseignement) et de la corruption qui règne dans les hautes sphères du gouvernement. On peut dire sans craindre de se tromper que la plupart d’entre eux souhaitent des réformes.

La question est comment les obtenir et à quel prix. Il y a beaucoup de monde qui manifeste mais rien ne prouve que la majorité des gens (et cela inclut la plus grande partie de l’opposition intérieure) désire autre chose que des réformes politiques. Ils sont fortement opposés à une intervention étrangère et ils n’apprécient pas l’ingérence agressive de la Turquie dans leurs affaires intérieures.

Autrefois la Syrie a donné asile à Abdullah Ocalan. La Turquie a menacé d’attaquer le pays s’il ne se débarrassait pas de lui. Cela fait des décennies que la Turquie doit supporter des attaques du PKK contre ses soldats en provenance de l’autre côté de la frontière, et pourtant son gouvernement soutient maintenant un homme, Riad al Assad, dont "l’armée syrienne libre" fait exactement la même chose. de plus, en s’attaquant à la Syrie, la Turquie s’est mis en porte à faux avec l’allié de la Syrie, l’Iran, dont il a besoin pour l’aider contre le PKK. Cela serait certainement mal avisé de faire confiance aux Etats-Unis qui jouent avec la question kurde depuis des lustres.

La violence dirigée contre les soldats et les civils n’est pas "nouvelle", au contraire, cela fait des mois qu’elle dure. Les stocks d’armes trouvés dans une mosquée de Dar’a, où les manifestations ont commencé quand des enfants ont été arrêtés pour avoir dessiné des graffitis anti-gouvernementaux sur un mur, laissent penser que des groupes syriens étaient prêts et attendaient. De grandes quantités d’armes — fusils à pompe, mitraillettes israéliennes et lance-roquettes— sont amenées en contrebande en Syrie ainsi que de l’argent en différentes devises et des systèmes de communication sophistiqués.
Il est prouvé que des hommes ont mis des uniformes de l’armée pour que l’armée soit accusée de tuer les manifestants. Des hommes arrêtés ont avoué avoir tiré sur les manifestants pour la même raison.

Il y a bien sûr deux versions des faits qui s’opposent ici —la version d’Al Jazeera pour qui la violence était le fait d’un seul camp jusqu’à ce que des "transfuges" de l’armée se mettent à répondre aux tirs et la version du gouvernement syrien qui affirme que les gangs armés engendraient le chaos dans le pays bien avant que les "transfuges" ne se joignent à eux.
Comme pour toutes les versions, aucune n’est sans doute tout à fait vraie ou fausse, mais il y a beaucoup de preuves, même si elles sont passées sous silence, qui semblent corroborer ce qu’affirme le gouvernement syrien.

Une grande partie des accusations formulées contre le gouvernement syrien viennent de groupes exilés comme l’Observatoire syrien des droits humains. Et Al Jazeera les reprend souvent sans les vérifier. Ghassan bin Jiddu, le responsable du bureau de Beyrouth, a trouvé le parti pris de la chaîne dans sa couverture de la Libye et de la Syrie si scandaleux qu’il a démissionné.

Ce qui arrive en Syrie porte la marque d’un plan concerté orchestré par les Etats-Unis et leurs alliés du golfe. Les réformes ne sont pas l’objectif parce qu’elles risqueraient de maintenir la parti Ba’ath au pouvoir. L’objectif est de renverser le gouvernement pour supprimer un obstacle de longue date aux politiques étasuniennes et israéliennes. Par ailleurs les Saoudiens aimeraient voir le pouvoir des Alawites —Shiites hétérodoxes— brisé à tout jamais.

Si l’on en juge par son passé, les Etats-Unis ne devraient pas manquer une occasion pareille. Ils se sont ingérés dans la politique syrienne depuis que la CIA a contribué à porter au pouvoir Husni al Zaim lors du premier des trois coups d’état de 1949. Le Département d’Etat a mis la Syrie sur la liste des états qui "sponsorisent le terrorisme" en 1979. Dans les années 1980, les Etats-Unis et Israël ont cherché des crosses à la Syrie au Liban mais Hafiz al Assad s’est montré plus malin qu’eux. En 2005 les Etats-Unis et les Libanais qui travaillaient pour eux ont accusé la Syrie d’avoir assassiné Rafiq Hariri. Ils se sont servi de l’assassinat pour forcer la Syrie à sortir ses troupes du Liban mais leurs accusations se sont révélées sans fondement quand l’année suivante les quatre généraux arrêtés ont été relâchés par manque de preuve.
La lutte contre la Syrie englobait aussi le Hizbollah. En 2000 le Hizbollah avait réussi a forcer Israël à mettre fin à sa longue occupation du sud du Liban. Israël attendait sa revanche et en 2006 — avec le soutien des Etats-Unis— il a lancé une attaque dévastatrice contre le Liban dans l’intention de détruire le Hizbollah. Il a subi un revers très humiliant. Même avec la couverture de l’armée de l’air ses soldats n’ont pas réussi à garder le contrôle des villages situés à quelques kilomètres de la ligne d’armistice. La chute du gouvernement de Saad Hariri en janvier a souligné la puissance du Hizbollah et sa capacité à déjouer les manoeuvres de ses ennemis. Peu après, le soulèvement au Barhein semble avoir convaincu les Saoudiens qu’il faillait faire quelque chose contre le Shiisme renaissant. L’objectif final demeure évidemment l’Iran.

Dans cette lutte contre le régime syrien, les Etats-Unis ont utilisé toutes les armes dont ils disposaient. En 2003, le Congrès étasunien a passé le Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Act—SALSA- (l’acte de la responsabilité de la Syrie et de la souveraineté du Liban) en 2003, qui interdisait aux compagnies américaines de faire du commerce avec la Syrie et en Syrie. Le lobby israélien portait largement la responsabilité du vote de cet acte au Congrès.
Par l’intermédiaire du State Department’s Middle East Partnership Initiative -MEPI- (Initiative de partenariat du Département d’Etat avec le Moyen Orient) les Etats-Unis avaient financé les exilés et les mouvements syriens et avaient aussi fait entrer de l’argent en Syrie grâce à des organisations à eux.
On ne peut pas s’attendre à trouver des empreintes et encore moins un "fusil fumant" mais selon des sources dignes de confiance, l’ancien ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, le prince Bandar bin Sultan, et l’ancien ambassadeur étasunien au Liban actuellement secrétaire-adjoint d’Etat aux affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, avaient commencé à travailler sur un projet de déstabilisation de la Syrie déjà en 2008. Le complot avait plusieurs niveaux, impliquait beaucoup de monde et disposait d’un budget de 2 milliards de dollars.

Pris par surprise par la vague de révolutions populaires qui a submergé la région, les Etats-Unis et leurs alliés ont vite repris pied et ont fait de leur mieux pour tourner le "printemps arabe" à leur avantage. Il a fallu abandonner Ben Ali et Moubarak, mais dès que le soulèvement a commencé à Benghazi, ils sont intervenus rapidement.

Sur la base des mensonges dont on avait abreuvé le Conseil des droits humains de l’ONU, le Conseil de sécurité a voté "une zone d’exclusion aérienne" qui est vite devenue le prétexte d’un assaut aérien généralisé contre la Libye pour renverser Kadhafi.

Le Qatar a joué son rôle, au même titre que les Etats-Unis, l’Angleterre et la France, en fournissant des centaines de soldats et le soutien de la propagande de sa chaîne satellite.
Il n’y a pas eu de révolution populaire en Libye. Seule un infime minorité de Libyens souhaitaient une intervention étrangère. Kadhafi bénéficiait d’un large soutien populaire, n’en déplaise au reste du monde, mais, sept mois plus tard, les Etats-Unis et leurs alliés avaient ce qu’ils voulaient. Le centre de Syrte est en ruines, et des dizaines de milliers de Libyens ont été tués sous prétexte de les protéger. Le pays le plus développé d’Afrique a été réduit à néant non pas par son propre peuple mais par l’intervention de puissances étrangères. Elles ont maintenant les mains libres pour s’occuper de la Syrie.

En plus de leur soutien financier et autre aux exilés syriens, et en plus du soutien et de la couverture qu’ils assurent à l’opposition à l’intérieur de la Syrie, les Etats-Unis se sont employés ouvertement à aggraver la situation en Syrie par tous les moyens possibles.
Leur ambassadeur est allé à Hama avant les prières du vendredi en prévenant à l’avance qu’il serait là.
Quand le gouvernement syrien a proposé d’amnistier ceux qui rendaient les armes, s’ils n’avaient pas commis de grave délit, les Etats-Unis ont conseillé aux Syriens de ne pas rendre leurs armes.

Derrière l’écran du "printemps arabe" les Etats-Unis semblent s’être embarqués dans un grand nettoyage de printemps. L’Irak a été mise hors de combat en 2003 et maintenant s’en est fait de la Libye, mais il reste trois obstacles sur la route —le Hizbollah, la Syrie et l’Iran— dont il faut se débarrasser.
Pour régler la question, en plus de la guerre économique, de la subversion et d’une éventuelle attaque militaire, il y a la stratégie du "dialogue" avec les Musulmans sunnites hostiles à la fois à l’Iran et à l’Islam shiite.
Au sommet de la liste se trouvent les Frères Musulmans qui sont sur le point de prendre le pouvoir en Egypte.
L’idéologie du Parti pour la Justice et le développement en Turquie est une version libérale des positions politiques des Frères Musulmans sous la forme qu’elles prendront nécessairement en Egypte.

Le lien qui relie les deux est l’Arabie Saoudite qui investit énormément en Turquie et qui sera le principal pilier financier des Frères si (et plus exactement quand) ils arrivent au gouvernement en Egypte.
Selon l’Agence France Presse, une source sûre, l’été dernier, le premier ministre turc aurait dit à Bashar al Assad que s’il laissait entrer les Frères Musulmans au gouvernement il l’aiderait à contrôler l’opposition. Comme les Frères Musulmans sont interdits en Syrie, cela revient, à peu de choses près, à dire au premier ministre turc qui s’il intégrait le PKK dans son gouvernement, on l’aiderait à contrôler les Kurdes. Evidemment Bashar aurait répondu non.
La manière dont le premier ministre turc attaque maintenant le président syrien —en disant qu’il se nourrit du sang de son propre peuple et des choses de ce genre— laisse penser qu’il a vécu ce refus comme une offense personnelle.


Certaines voix parmi les plus extrémistes du monde musulman appellent maintenant au renversement du gouvernement séculaire "hérétique" de Damas. Une d’entre elles est celle du véhément Yusuf Qaradawi qui vit au Qatar. Al Jazeera, qui appartient au gouvernement du Qatar joue son rôle en répandant de la propagande dans le monde comme il l’a fait pendant l’attaque contre la Libye (un critique arabe l’a qualifié de "voix de l’OTAN").

Maintenant la Ligue Arabe, un organisme inutile entre tous, lance des ultimatums auxquels le gouvernement syrien est dans l’incapacité de se plier. Il ne peut pas mettre fin à la violence parce qu’elle n’est pas entièrement de son fait mais le script a été écrit et il faut le lire. La Ligue Arabe met simplement un visage arabe sur des plans occidentaux. L’ingérence de cette organisation arabe qui n’a jamais rien fait pour la Palestine ni aucune autre cause arabe a mis le peuple syrien en colère. Petit à petit la crise est délibérément aggravée dans l’intention d’acculer la Syrie et de préparer la scène pour une intervention armée.
Si les Etats-Unis ne parviennent pas à obtenir du Conseil de Sécurité de l’ONU les résolutions qu’ils veulent, à cause du veto russe et chinois, la Turquie sera amenée à jouer le rôle central dans ce processus.

Comme tous les petits pays, la Libye n’avait pas les moyens de se défendre contre les attaques aériennes conjuguées de l’Angleterre, la France et les Etats-Unis. Mais la Syrie n’est pas la Libye. Elle a une bien plus grande armée et elle ripostera à une attaque militaire. Elle a dû se battre pour sa survie contre les Français, les Américains et les Israéliens, et il ne faut donc pas se faire d’illusions sur la manière dont elle réagira à toute tentative de traverser ses frontières et d’instaurer une "zone tampon".
Aucun pays n’a le droit d’empiéter sur le territoire d’une autre pays et une telle entreprise provoquerait probablement une guerre. On ne sait pas où ni quand, ni comment une telle guerre se déroulerait ni qui y participerait en fin de compte.
L’Iran a un traité de défense avec la Syrie et donc il faut s’attendre à ce qu’elle s’y implique. Le Hizbollah a déjà menacé de riposter en attaquant Israël.
Un conflit entre la Turquie et la Syrie ouvrirait la porte à une intervention de l’OTAN.
Pour empêcher l’encerclement du Moyen Orient et l’invasion de l’Asie Centrale et du Caucase par l’armée étasunienne, la Russie et la Chine pourraient décider de tirer un trait dans le sable. Il faut prendre au sérieux l’avertissement de Bashar comme quoi ce serait une grave erreur attaquer la Syrie.
Les Etats-Unis et leurs alliés ont semé la destruction dans deux pays arabes dans les huit dernières années et maintenant ils en ont un troisième en ligne de mire. Il ne s’agit pas seulement ici du Moyen Orient ou de la région mais de l’équilibre du pouvoir dans le monde. On doit se demander si les dirigeants de la Turquie se rendent vraiment compte de ce qui est en jeu.

Dans une courte liste des acteurs qui croient pouvoir tirer profit d’une guerre figurent les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et ses alliés du Golfe, Israël (bien que les avis y divergent), les frères Musulmans et des groupes Salafistes du Moyen Orient dont le but est d’instaurer des états islamiques. A Washington le même groupe de gens discrédités —les néo-conservateurs— qui ont fait campagne en faveur de la guerre en Irak et qui veulent maintenant faire la guerre à l’Iran sont enchantés de ce qui se passe à la frontière turco-syrienne. Ils ne voient sans doute pas beaucoup plus loin que le bout de leurs nez, mais leurs projets de guerre contre la Syrie et l’Iran remontent à loin.

La destruction du gouvernement syrien et des alliances stratégiques entre l’Iran, la Syrie et le Hizbollah serait une victoire stratégique d’une valeur incomparable pour les Etats-Unis et leurs alliés arabes. La plupart de ces gouvernements n’accordent pas à leurs ressortissants les libertés qu’ils revendiquent pour le peuple syrien. En Arabie Saoudite les femmes n’ont pas le droit de conduire. Au Qatar elles le peuvent mais le Qatar n’a pas de constitution, pas de parlement, pas de syndicats et a un système de travail "sponsorisé" (le qafil, qui est le nom qu’on donnait au joug de bois que l’on mettait aux cous des Africains pour les emmener en esclavage) qui permet aux employeurs d’empêcher les travailleurs d’entrer et de sortir du pays.

En tant que négociateur et facilitateur entre le gouvernement syrien et l’opposition internationale, la Turquie a un rôle à jouer mais provoquer la Syrie à la frontière, faire la leçon à Bashar al Assad comme s’il était un gouverneur de province réfractaire de l’époque ottomane et soutenir ceux qui tuent des citoyens syriens n’est pas la bonne méthode.

* Jeremy Salt enseigne l’histoire du Moyen Orient moderne dans le département de science politique de Bilkent University, Ankara. Auparavant il a enseigné à Bogazici (Bosporus) University à Istambul et à l’Université de Melbourne. Il a publié divers ouvrages dont The Unmaking of the Middle East : A History of Western Disorder in Arab Lands (University of California Press, 2008).


Edité le 23-11-2011 à 23:52:48 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-11-2011 à 00:06:35   

Le sioniste BHL et Juppé s’activent pour déclencher une agression armée en Syrie.


Dès à présent BHL apparaît sur les chaînes publiques (comme ce soir sur C à vous ), afin de faire passer son poison avec la complicité des médias, pour promouvoir un « corridor humanitaire ».
Juppé a aussi réclamé des « corridors humanitaires » en Syrie afin - comme en Libye – d’utiliser les convois humanitaires pour ravitailler les extrémistes du CNS et consorts en armes.


L'opposition syrienne sait parfaitement à quoi s'en tenir concernant BHL, et son soutien est plutôt mal venu (cf son opération promo du mois de juillet).

Selon un article d’ Ibrahim Jbeily du quotidien libanais Ad Diyar proche de la nouvelle majorité publié le 18 novembre 2011 :

« Comment expliquer l’enthousiasme sans précédent de la France vis-à-vis du printemps arabe. La réponse est claire, la France ayant laissé ses empreintes partout et s’empressant de transférer son matériel d’un pays à l’autre dès la fin du mouvement de contestation dans le premier pays. Après la Tunisie, l’Egypte et la Libye, c’est aujourd’hui Damas qui est dans le collimateur français. L’apparition d’un homme mystérieux : Bernard-Henri Lévy, qui s’active aujourd’hui sur le front de l’opposition au régime en Syrie. Dans le dossier syrien, il se serait mis à la tâche dès que l’Odéon à Paris a ouvert ses portes à l’opposition syrienne. On peut voir les empreintes de Bernard-Henri Lévy dans les dernières déclarations anti-régime faites à la presse par l’ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam.

Pour l’intellectuel français, la frontière syro-turque constitue aujourd’hui le point de départ idéal. Il a réussi à convaincre Paris et les autres grandes puissances d’introduire clandestinement en Syrie, via la frontière turque, des missiles Stinger destinés aux insurgés. Et c’est la compagnie aérienne française Corse Air qui transporte ces armes vers la région de Cilicie afin qu’elles soient passées en contrebande à bord de petites voitures à destination des insurgés.

Bernard-Henri Lévy attend impatiemment d’avoir mené jusqu’au bout ses noirs desseins en Syrie pour passer au Soudan. L’Algérie a elle aussi sa place sur son agenda. »
Xuan
   Posté le 27-11-2011 à 00:25:48   

Le BRICS soutient la transition politique indépendante des pays du Moyen-Orient (porte-parole chinois)


Publié le 2011-11-26 09:44:06 | French. News. Cn


BEIJING, 25 novembre (Xinhua) -- Les membres du groupe BRICS doivent conjuguer leurs efforts pour aider à apaiser les tensions au Moyen-Orient et soutenir la transition politique et la reconstruction sociale indépendantes des pays de la région, a déclaré vendredi à Beijing le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Liu Weimin.

Il a fait cette remarque lors d'une conférence de presse, suite à la participation du vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhai Jun à une conférence des vice-ministres des Affaires étrangères du BRICS tenue jeudi à Moscou, la capitale russe.

Les pays membres du groupe BRICS ont renforcé leur communication et coordination, maintenu conjointement les principes fondamentaux du droit international et se sont opposés à l'ingérence militaire étrangère dans la région, ce qui est conforme aux intérêts communs des pays du Moyen-Orient et de la communauté internationale, a-t-il indiqué.

"La Chine va déployer des efforts concertés avec la communauté internationale, dont les autres membres du groupe BRICS, afin d'apporter une contribution constructive à la paix, à la stabilité et au développement du Moyen-Orient", a noté le porte-parole chinois.

Les pays membres du groupe BRICS s'opposent à l'ingérence des forces étrangères dans les affaires internes des pays du Moyen-Orient, préconisent un rôle positif du Conseil de sécurité des Nations unies et appellent toutes les parties à observer l'autorisation du Conseil de sécurité, selon le porte-parole chinois.

Le BRICS regroupe le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud.
zorba
   Posté le 27-11-2011 à 06:09:01   

Si le vice ministre chinois prend cette position, faut-il pour autant être rassuré?
Que fera le ministre en chef ou le président lors de la prochaine discussion entre acteurs décidés à en découdre?

Les lybiens se souviendront longtemps de l'abstention à l'ONU qui a permis les bombardements de l'OTAN et fait plus de trente mille morts, au nom des droits de l'homme.
Xuan
   Posté le 27-11-2011 à 23:10:10   

C'est l'OTAN et ses fantoches qui sont responsables des dizaines de milliers de morts.
Xuan
   Posté le 27-11-2011 à 23:56:48   

Publié le 26/11/2011
Source : ALGERIA ISP

ALGERIA ISP / Selon Libya Now (Pro CNT), Abdel Hakim Belhadj est présent en Turquie

... avec le nom Salem El Alwani et il est actuellement à la frontière syro-turque. Il conduit un bataillon composé de 700 personnes, opérant sous le commandement de dissidents de l'armée syrienne. Il participera à l'opération de la "libération" de la Syrie et dirige les milices de "Libye libre". La Turquie lui fournira le soutien militaire.

Des membres de l'OTAN prêts à épauler les déserteurs de l’armée syrienne

Jeudi, 24 Novembre 2011 16:31 Julie Rafondriaka

Une intervention militaire indirecte en Syrie est en phase de préparation. Trois membres influents de l’Otan seraient en train d’étudier avec l’opposition syrienne au régime de Bachar El Assad, l’éventualité de former et d’épauler quelques 8000 soldats et officiers ayant déserté les rangs de l’armée syrienne.
La France, l'Angleterre et la Turquie qui seraient derrière cette opération, parlent néanmoins non d’une véritable offensive comme sur le front libyen, mais d’une intervention "limitée".
Selon des indiscrétions véhiculées par l'hebdomadaire français "le Canard enchaîné" dans sa livraison de mercredi, Ankara serait d’accord pour que son territoire, où se trouvent déjà les 8000 soldats déserteurs, serve de base arrière à la rébellion civile et militaire pour mener ses opérations contre les forces du régime de Bachar El Assad.
La publication satirique qui cite des diplomates et des sources militaires françaises, précise que les trois membres de l’Organisation nord-atlantique prévoient l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne et une zone tampon à l'intérieur de la Syrie.
Il s'agirait d’aider la rébellion de mener sa guerre contre le régime de Bachar et ses forces loyales et non "de recommencer ce qui s'est passé en Libye », a confié au « Canard enchaîné », un officier de haut rang à la Direction du renseignement militaire français (DGSE).

Des unités des services secrets français de la DGSE et anglais du M16, ajoute la même source, sont déjà en place en Turquie et au nord du Liban qui abrite aussi de nombreux fugitifs syriens. Leur mission est de mettre sur pied les premiers contingents de l'Armée syrienne libre et former ces déserteurs à la guérilla urbaine.

Autre opération discrète, selon le Canard enchaîné, les trafics d'armes aux frontières de la Syrie sont tolérés, voire favorisés par les Français et les Turcs. Par ailleurs, la France a plaidé jeudi, par la voix de chef de la diplomatie, Alain Juppé, en faveur de la mise en place de "corridors humanitaires" en Syrie.
Cette proposition, qui exigerait au préalable l’aval du régime de Bachar Al-Assad, a été avancée par le Conseil national syrien (CNS, opposition) qui s’inquiète du grave manque des produits de première nécessité (aliments et médicaments), dont souffre la population civile en Syrie. Le ministre français a expliqué qu’à défaut d’une autorisation d’un tel projet par les autorités syriennes, il n’est pas exclu de « protéger (militairement) des convois humanitaires" .
http://www.lalettremed.com/analyses/530-des-membres-de-lotan-prets-a-epauler-les-deserteurs-de-larmee-syrienne
Xuan
   Posté le 28-11-2011 à 22:41:28   

Le Quotidien du Peuple reprend aujourd'hui l'information du Canard Enchaîné et ajoute que la France veut prendre la tête de l'ingérence en Syrie :


La France désire être le « sonnailler » quant à l'ingérence dans la situation en Syrie


Lorsque les pays occidentaux ont intervenu, sur le plan politique et militaire, dans la situation en Libye, la France s'était permise de se lancer à l'assaut et de se tenir au front de bataille, ce qui lui a valu de tenir le rôle de la vedette dans toute l'affaire. A l'heure actuelle où ces mêmes pays pensent à s'ingérer dans la situation en Syrie, la France se pose une fois de plus comme « sonnailler » du troupeau et souhaite être toujours à la tête des Occidentaux.

Le 23 novembre, le Ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a fait deux déclarations importantes, ce qui indique clairement que la France est décidée à accentuer son degré d'intervention dans la situation en Syrie. Sa première déclaration concerne le « Conseil national » syrien qui représente l'opposition syrienne en le qualifiant comme un « interlocuteur légitime » pour la France, tandis que sa deuxième déclaration vise l'Union européenne en l'appelant à créer en Syrie des couloirs humanitaires et des zones sécurisées pour protéger les populations civiles.

Ce qui est lourd de sens et ce qui donne à réfléchir c'est que le même jour où Alain Juppé faisait connaître ses deux idées-là, l'hebdomadaire satirique français « Le Canard Enchaîné », connu pour sa publication d'informations exclusives et de renseignements qui dévoilent les dessous de la politiques et des événements, a révélé le 23 novembre que des agents français actuellement au Liban et en Turquie « ont pour mission de constituer les premiers contingents de l'Armée syrienne libre » et que des officiers du Renseignement français ont été envoyés au Nord du Liban et en Turquie avec pour mission de constituer les premiers contingents de l'Armée syrienne libre grâce aux déserteurs ayant fui la Syrie. Il y est affirmé que « plusieurs membres du Service action de la DGSE et le Commandement des opérations spéciales (COS) sont déjà prêts en Turquie, s'ils en reçoivent l'ordre, à former ces déserteurs à la guérilla urbaine ».

Le même jour de cette révélation, c'est-à-dire le 23 novembre, à l'issue de sa rencontre avec le Président du « Conseil national » syrien (CNS) Burhan Ghalioun, Alain Juppé a déclaré, lors du briefing qui a eu lieu juste après, que le CNS est un « interlocuteur légitime » pour la France qui continuera par la suite à coopérer avec lui. Puis, il a ajouté que le gouvernement français est prêt à reconnaître officiellement le CNS.

Lors d'une interview accordée à un correspondant du site internet de la revue française le « Nouvel Observateur », un membre supérieur du CNS a indiqué de son côté que ladite prise de position du Ministre français des Affaires étrangères est de fait une « grande et importante victoire » pour le CNS et qu'elle « encouragera » d'autres pays à « prendre exemple » sur la France en reconnaissant officiellement la légitimité de celui-ci.

Des spécialistes ont analysé la portée de la prise de position française et ont indiqué qu'après que la France a été la première à reconnaître le 10 mars dernier le « Conseil national de transition » de la Libye », elle a été suivi par d'autres pays occidentaux qui ont reconnu successivement ce dernier. Maintenant que celle-ci se déclare prête à reconnaître officiellement le CNS syrien, il est tout à fait possible que cela provoquera la même réaction en chaîne.

Quant à la deuxième déclaration d'Alain Juppé qui propose à l'Union européenne d'étudier la possibilité d'établir en Syrie des couloirs humanitaires, il y est précisé que la France souhaite que la question puisse être citée à l'ordre du jour de la prochaine réunion des ministres du Conseil européen.

Selon des médias français, lors d'un entretien téléphonique entre Alain Juppé et la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, les deux parties française et américaine ont parvenu à une parfaite identité de vue en ce qui concerne la possibilité de l'établissement en Syrie de couloirs humanitaires susceptibles de protéger les populations civiles.

Pour ce qui est de la supposition au sujet de l'intervention militaire des pays occidentaux dans la situation syrienne, Alain Juppé a déclaré que la France n'a pas envisagé jusqu'ici cette option.

Toutefois, selon le Canard Enchainé de cette semaine, des officiers du renseignement français ont été envoyés au Nord du Liban et en Turquie pour former les premiers contingents d'une armée syrienne libre. Une intervention de l'OTAN en Syrie se rapprocherait-elle ? L'hebdomadaire précise que trois membres de l'Organisation nord atlantique prévoient l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne et une zone tampon à l'intérieur de la Syrie. Il s'agirait d'aider la rébellion de mener sa guerre contre le régime de Bachar et ses forces loyales et non "de recommencer ce qui s'est passé en Libye », tandis que des unités des services secrets français de la DGSE et anglais du MI 6 sont déjà en place en Turquie et au nord du Liban qui abrite aussi de nombreux fugitifs syriens. Leur mission est de mettre sur pied les premiers contingents de l'Armée syrienne libre et de former ces déserteurs à la guérilla urbaine. Quant à la France, selon le Canard Enchaîné, elle joue le rôle d'« intermédiaire » dans la guerre qui sera livrée à l'actuel gouvernement syrien.


___________________


Contrairement à ce que croyait Kadhafi, Sarkozy n'est nullement "devenu fou" , et le rôle de chef de file que veut se donner l'impérialisme français doit être à mon avis replacé dans le cadre de l'intégration européenne.

Cette intégration qui progresse à marches forcées, aiguillonnée par la crise économique capitaliste, a déjà placé l'Europe sous la domination des banques et des monopoles franco-allemands. Mais cette situation ne peut pas durer indéfiniment.

Un des deux chefs de file doit l'emporter, et le bellicisme affiché par la bourgeoisie française ne sert pas seulement des intérêts nationaux, il doit assurer à l'impérialisme français le leadership européen.
Xuan
   Posté le 29-11-2011 à 23:59:39   

La subversion pratiquée par l'impérialisme occidental en Syrie n'a pas seulement pour but de soutenir l'expansionnisme sioniste, mais aussi de faire pièce à la Russie.
Le 25 novembre on apprenait que le porte-avion George H.W. Bush s’est déplacé en côte syrienne*.

Cet article publié le 26 novembre sur rusnavyintelligence montre que la possibilité d'une nouvelle guerre n'est pas exclue.

Syrie : la présence russe s'accentue


Tandis que la crise qui frappe la Syrie depuis de longues semaines se poursuit, la Russie se prépare à envoyer en décembre un groupe de navires de guerre en Méditerranée, tout en poursuivant le déploiement de matériels sur place.

Nombre d'agences de presse ont relayé le 21 novembre dernier des informations émises par des médias syriens selon lesquelles trois navires russes auraient pénétré dans les eaux territoriales syriennes et jeté l'ancre à proximité du port de Tartous où la Marine russe dispose d'un point d'appui logistique. La chaîne Al-Arabya, qui relayait ces informations, s'appuyait notamment sur une source proche du pouvoir syrien. Il s'agirait pour Moscou, à travers l'envoi de ce détachement, de manifester son opposition à toute intervention militaire occidentale en Syrie.

Quels navires la Marine russe a-t'elle envoyé dans la région ? D'après la chaîne d'information russe Perviï Kanal qui diffusait un reportage sur les installations russes à Tartous le 22 novembre dernier (voir ci-dessous), le croiseur lance-missiles Moskva, navire amiral de la Flotte de la mer Noire (Projet 1164 Atlant, classe Slava), aurait déjà quitté son port d'attache de Sébastopol (Crimée) pour gagner la zone. Hier, une source au sein de la Marine russe indiquait par ailleurs que le grand navire de lutte ASM Smetliviy (Projet 61, classe Kashin, rattaché à la Flotte de la mer Noire) avait bien fait une escale à Tartous, mais qu'il en était à ce jour déjà reparti. La même source a également confirmé que l'unique porte-avions russe, l'Amiral Kouznetsov (Projet 11435) ainsi que le grand navire de lutte ASM Amiral Chabanenko (Projet 1155.1 Fregat-M) feraient bien route vers la Méditerranée. Ce groupe aéronaval devrait bien se rendre à Tartous au cours du mois de décembre.
Selon le quotidien arabe Al Quds Al Arabi qui est publié à Londres, des experts russes qui se seraient notamment trouvés à bord du Smeltivy, auraient aidé les Syriens à déployer et rendre opérationnelles des batteries de missiles sol-air S-300.

La Russie a par ailleurs indiqué qu'elle poursuivait la livraison d'armements à la Syrie dont la valeur des contrats s'élève pour le début de l'année 2011 à $3,5 milliards. Parmi les plus importants matériels en cours de livraison se trouve la livraison de 36 systèmes de missiles sol-air Pantsir-1S, la modernisation de tout le parc de chars T-72 et la modernisation des MiG-29. Selon RIA Novosti, la Russie entend honorer un contrat portant sur la livraison de MiG-29/M2, contrat qui consttitue un sujet de tensions avec Israël, et de huit batteries de missiles sol-air Buk-M2E.

Enfin, la batterie de défense côtière "Bastion" serait toujours en cours de livraison et d'installation.



On lira sur le même site l'article du 8 avril :
La présence navale russe en Syrie

*[article de mondialisation.ca que je publie à la suite]


Edité le 30-11-2011 à 00:07:08 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-11-2011 à 00:06:41   

Syrie -Un navire de guerre américain se déplace vers la côte syrienne, alors que les tensions montent.


Mondialisation.ca, Le 25 novembre 2011
Infowars.com

Le porte-avion George H.W. Bush s’est déplacé en côte syrienne et des bruits courent qu’une zone d’interdiction aérienne est sur le point d’être imposée sur le pays, puisque l’Ambassade américaine à Damas demande à ses citoyens de partir « immédiatement », tandis que la France a proposé une intervention militaire formelle de L’OTAN (1).

« La preuve la plus accablante que le « monde occidental » est sur le point de faire l’impensable, d’envahir la Syrie et dans le processus de forcer l’Iran à riposter, est probablement la mise à jour hebdomadaire navale de Stratfor, qui a toujours une vue géopolitique très intéressante et toujours si controversée, où nous constatons que pour la première fois depuis de nombreux mois, le CVN 77 George HW Bush (2) a laissé son théâtre traditionnel d’opérations au large du détroit d’Ormuz, un point critique d’étranglement, où il accompagne traditionnellement le Stennis (3), et s’est stationné … juste à côté de la Syrie » , rapporte Zéro Hedge.

Publiquement, les responsables affirment que le transporteur HW George Groupe de Bush de groupe de frappe est «sur le chemin du retour » après avoir été situé dans le Moyen-Orient pour les cinq derniers mois, mais une date précise pour le retour du navire n’a pas été donnée.

Selon un rapport dans le Virginian-Pilot, le porte-avions va «mener une vaste gamme d’opérations et aider à maintenir la sécurité maritime», avant qu’elle rentre chez elle.

Comme nous l’indiquions hier, des sources européennes citées dans le quotidien du Koweït Al Rai suggèrent que les Etats arabes se sont mis à imposer une zone d’exclusion aérienne dans le pays avec l’aide d’avions de combat turcs et américains de soutien logistique. En discours moderne, le terme «no fly zone» est un euphémisme pour une campagne de bombardements, comme nous l’avons vu avec la Libye.

Bien que la France ait exprimé son opposition à une zone d’exclusion aérienne, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé (ndlr : et son homologue, vous vous doutez de qui on parle…) a rencontré le chef de file du Conseil national syrien Burhan Ghalioun à Paris hier pour lui assurer que les pouvoirs de l’OTAN cherchent à utiliser les «forces internationales» afin de «créer une zone de sécurité pour les civils » par le biais de « couloirs humanitaires, ou des zones humanitaires » .

Des tensions ont également dégénérées, hier après que l’ambassade américaine à Damas ait exhorté ses citoyens à quitter la Syrie « immédiatement » , tandis que ministère des Affaires étrangères de la Turquie a dit à ses citoyens d’éviter de voyager à travers le pays à leur retour d’Arabie Saoudite.

«L’ambassade des Etats-Unis continue d’exhorter les citoyens américains en Syrie à partir immédiatement tandis que le transport commercial est disponible» , indique un communiqué publié à la communauté américaine en Syrie mercredi et publié sur le site de l’Ambassade. « Le nombre de compagnies aériennes desservant la Syrie a considérablement diminué depuis l’été, alors que beaucoup de ces compagnies restantes ont réduit leur nombre de vols. »

L’administration Obama a tranquillement retiré l’ambassadeur Robert Ford du pays le mois dernier et a indiqué qu’il ne reviendra pas.

L’attaque de la Syrie pourrait représenter une fin dirigée autour de la création d’une justification pour un assaut militaire sur l’Iran pour Israël et les États-Unis parce que l’Iran a juré de défendre son allié. Cependant, la Chine et la Russie se sont agressivement opposées à n’importe quelle action, avec la Russie la semaine dernière déplaçant ses navires de guerre dans des eaux territoriales syriennes – une tactique conçue pour décourager n’importe quelle attaque MENÉE PAR L’OTAN.

Les sondages ont montré qu’une majorité d’Américains s’oppose à l’intervention militaire en Syrie, avec juste 12 pour cent favorisant n’importe quelle sorte de conflit.

1 : SYRIE. L’Armée libre favorable à une intervention militaire étrangère :
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111124.OBS5265/syrie-l-armee-libre-favorable-a-une-intervention-militaire-etrangere.html

La France cherche le soutien arabe pour une intervention en Syrie :
http://www.francaisenouvelles.com/france-cherche-le-soutien-arabe-pour-une-intervention-en-syrie/
Il semble que ces deux parties vont bien s’entendre, qui s’en étonnera…….

2 : http://fr.wikipedia.org/wiki/USS_George_H._W._Bush_%28CVN-77%29
le CVN 77 George HW Bush est un porte-avions polyvalent américain à propulsion nucléaire, faisant partie de la classe Nimitz. Il est le deuxième porte-avions de la sous-classe Ronald Reagan, et fait partie des 11 porte-avions géants de l’US Navy.

3 : http://fr.wikipedia.org/wiki/USS_John_C._Stennis_%28CVN-74%29
L’USS John C. Stennis (CVN-74) est un porte-avions polyvalent américain à propulsion nucléaire, faisant partie de la classe Nimitz. Il est le quatrième porte-avions de la sous-classe Theodore Roosevelt, et fait partie des 11 porte-avions géants de l’US Navy.


Article original en anglais : http://www.infowars.com/us-warship-moves-to-syrian-coast-as-tensions-mount/

Version française : http://www.lepost.fr/



Edité le 30-11-2011 à 00:07:38 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-11-2011 à 23:19:38   

La position diplomatique de la Chine dans le Quotidien du Peuple :

Les organisations internationales doivent jouer un rôle constructif en Syrie (porte-parole)


Les organisations internationales dont le Conseil des droits de l'Homme (CDH) des Nations unies doivent jouer un rôle constructif dans l'apaisement de l'agitation actuelle en Syrie, a déclaré mardi Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Une commission autorisée par le CDH a accusé lundi le gouvernement syrien d'avoir violé les droits de l'Homme, alors que la Syrie défend sa gestion de la situation, en annonçant que des groupes armés étaient responsables de la violence dans le pays.

La Chine a remarqué le rapport publié par la Commission d'enquête internationale indépendante sur la Syrie, a indiqué Hong Lei lors d'une conférence de presse régulière.

La Chine appelle toutes les parties intéressées à faire cesser les violences et à lancer un processus politique inclusif et équilibré le plus tôt possible, et à rétablir la stabilité et l'ordre du pays, a-t-il fait savoir, ajoutant que la Chine allait accorder une attention particulière aux développements en Syrie.

Que l'ONU et son conseil de sécurité prennent davantage d'actions ou non en Syrie doit être déterminé par le fait de savoir si ces actions pourraient aider à résoudre les problèmes, à faire progresser le dialogue politique et à promouvoir la paix et la stabilité au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Source: xinhua le 30/11/11
zorba
   Posté le 01-12-2011 à 05:10:37   

Pourquoi ne pas demander l'arrêt des interventions étrangères, humanitaires et militaires?
Juppé accepterait-il que l'Iran ou l'Algérie soutiennent les jeunes dans les bagarres en banlieue? Au nom des droits de lh'omme, celui du travail et de la non discrimination.
Xuan
   Posté le 03-12-2011 à 21:30:54   

La preuve de l'implication de mercenaires occidentaux, dans les dramatiques événements de Syrie :


vidéo d'un peloton de sniper US capturé en Syrie



[traduction automatique]

ozyism 03/dec/11

J'ai posté un article hier appelé "Escadron de la mort américains régime utilisé pour diviser et conquérir"Qui a posé le contexte historique de l'implication américaine dans les escadrons de la mort, sert à diviser les nations en faveur de l'exploitation, le changement de régime, ou d'occupation.

Plusieurs membres de ces escadrons de la mort ont été capturés par le Gouvernement syrien et beaucoup ont avoué en détail de leurs opérations, où ils ont reçu leur soutien, armes, etc Beaucoup ont été surpris avec des États-Unis produit M40A3 snipers et des États-Unis admet ouvertement terroristes, ils ont soutenu à l'intérieur et l'extérieur de la Syrie avec 50 millions de dollars (USD).
Cette vidéo montre enfin des preuves visuelles de ces escadrons de la mort américains (voir la vidéo entière s'il vous plaît)

source


Edité le 03-12-2011 à 21:32:45 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-12-2011 à 22:18:43   

PLusieurs blogs dont celui de J. Tourtaux et de Gilles Munier, publient une

réfutation de l’émission d’Arte


Samedi 3 décembre 2011
Propagande anti-syrienne sur Arte

Par Karbalaqsa (revue de presse : Blog de Silvia Cattori - 30/11/11)*

Des médias occidentaux et arabes (notamment Al-Jazeera et Al-Arabia téléguidées respectivement par le Qatar et l’Arabie Saoudite) nous ont décrit sans discontinuer l’enfer d’une sanglante répression en Syrie : manifestants pacifiques froidement assassinés, enlèvements, tortures, mutilations de cadavres… dont les autorités syriennes, selon eux, se seraient rendu coupables. Désormais, il est clair que le but de ces accusations mensongères est d’incriminer le président Bashar el-Assad et de préparer l’opinion publique à une intervention étrangère, selon un scénario désormais bien rôdé lors de l’offensive criminelle de l’OTAN et de ses alliés sur la malheureuse Libye.
Alors que j’ai pu en Syrie voir de mes propres yeux un des immenses rassemblements de soutien à Bachar el-Assad, j’ai été extrêmement surpris de la manière tendancieuse avec laquelle les médias français, dans leur grande majorité, rapportaient les faits.

Contre-enquête


Un reportage m’a particulièrement frappé, car il reprenait et synthétisait toutes les accusations attribuées au gouvernement syrien depuis des mois. Il s’agit du reportage réalisé par la journaliste Sofia Amara, diffusé par la chaîne télévisée ARTE le 11 octobre 2011.

Estimant que le travail de Sofia Amara était totalement subjectif, j’ai décidé de faire une contre enquête. D’où les huit vidéos que je présente ici. Je tiens à préciser que ma démarche critique ne concerne pas uniquement cette journaliste, mais doit être interprétée comme une opposition globale à un système médiatique néfaste, parce qu’orienté et trompeur. Le reportage de Sofia Amara en est une merveilleuse illustration.

Depuis Mars 2011, l’écrasante majorité des manifestations contre Bachar el-Assad ne réunissent que quelques centaines ou quelques milliers de personnes, alors que le peuple syrien descend régulièrement dans la rue par centaines de milliers, voire par millions, pour exprimer son soutien au Président de la République et dénoncer ce qu’il perçoit comme étant un « complot extérieur » .

Malgré leur supériorité numérique, ces rassemblements ont été à peine relayés dans les médias occidentaux, laissant ainsi le citoyen lambda croire que le gouvernement syrien ne bénéficiait que d’un très faible appui populaire.

Aujourd’hui, alors que la crise syrienne rentre dans son neuvième mois, nous savons de manière certaine que beaucoup d’exactions dénoncées par les journalistes et certaines ONG sont totalement fausses et infondées. Il y a eu de nombreux cas qui ont été montés de toute pièce, comme celui d’Amina Abdallah Araf el-Omari, une blogueuse soi-disant kidnappée ou encore celui de Zaynab Al-Hosni, retrouvée décapitée, démembrée et la peau arrachée selon Amnesty International . Après contre enquête, tous ces cas se sont avérés être de pures inventions.

Sources invérifiables


France 24 est allée jusqu’à diffuser un entretien téléphonique durant lequel une personne présentée comme étant Lamia Chakkour, ambassadrice de Syrie à Paris, annonçait sa démission en signe de protestation contre les violences dans son pays. L’ambassadrice a immédiatement démenti et France 24 s’est trouvée contrainte de porter plainte contre X pour usurpation d’identité !

Toutes ces accusations portées contre le gouvernement syrien ne sont que très rarement prouvées par les médias. Elles proviennent de sources invérifiables, pour la plupart. Cependant le climat qu’elles installent demeure, même quand les accusations s’effondrent. Ce qui est grave, c’est que la fiabilité de ces journalistes qui volontairement ou non trompent l’opinion publique n’en est pas pour autant remise en question. . Il devient de plus en plus évident que l’appareil médiatique dominant a eu et a toujours pour objectif caché de préparer les peuples à accepter des interventions militaires extérieures, comme cela s’est passé pour l’Irak et la Libye.
Après les mensonges au sujet des « armes de destructions massives » , l’intervention militaire américaine en Irak a laissé place à huit années de chaos et détruit un pays entier. Et en Libye, la presse si prompte à dénoncer la « barbarie » des forces gouvernementales a clairement révélé son parti pris lors du lynchage sauvage de Kadhafi. Pour ceux qui n’auraient pas encore compris, il existe une barbarie « logique », « compréhensible » et « non condamnable » aux yeux de la presse et des milieux politiques lorsque cette barbarie est commise par des milices alliées de l’OTAN.

Jeter de l’huile sur le feu


Le rôle des médias dans la déstabilisation de ces pays tient une place essentielle car ce sont eux qui légitiment les interventions militaires auprès de l’opinion publique. Les journalistes qui remplissent cette tâche, consciemment ou non, portent donc une lourde responsabilité, malheureusement très rarement reconnue. En effet, s’il arrive assez souvent que les institutions militaires soient critiquées et prises à partie après coup, très rares sont les journalistes visés pour de fausses informations qu’ils auraient relayées ou inventées.

Conscients du fait que ce genre de documentaire jette de l’huile sur le feu et génère des conséquences désastreuses pour les peuples qui en sont victimes, il convient désormais que nous puissions désigner chaque journaliste qui relaie des informations mensongères, chaque rédaction qui diffuse des nouvelles ou des vidéos sans en vérifier l’authenticité, a fortiori lorsqu’il s’agit de vidéos manifestement manipulées.

L’erreur est humaine, mais ces comportements sont des fautes. Chacun doit assumer ses fautes face au public. C’est pourquoi nous demandons à ceux des journalistes qui se sont trompés de reconnaître leurs manquements et de cesser de vouloir décider au nom des autres de ce que doit être leur avenir.

*http://www.silviacattori.net/article2441.html
Titre et intertitres / AFI-Flash

Contre-enquête - Première partie:
http://rutube.ru/tracks/5045548.html?v=b09a188ffa65319ca51ab692e2dc8c0a

2ème partie :
http://rutube.ru/tracks/5045707.html?v=5380019e4cb7724fde1cbc21032e9ded

3ème partie :
http://rutube.ru/tracks/5045917.html?v=13bd5b0e55c4f80f5501f6cd83798916

4ème partie :
http://rutube.ru/tracks/5046312.html?v=268c129fa6dd77b7622b0e76c3bb893a

5ème partie :
http://rutube.ru/tracks/5046532.html?v=700079dac50de6b6b5b28d4a0cad1bf9

6ème partie :
http://rutube.ru/tracks/5046205.html?v=fb5bef6b8799c44e980ee27652e43e6f

7ème partie :
http://rutube.ru/tracks/5046252.html?v=e6b7af504877b6bc716f1ce5d55ce889

8ème partie :
http://rutube.ru/tracks/5047874.html?v=e2c1a21288656c5350e8ac6e1838cbf3

Sur le même sujet, lire aussi :

La Syrie, objet de toutes les attaques, par Alain Corvez
http://www.france-irak-actualite.com/article-la-syrie-objet-de-toutes-les-attaques-74534686.html
Affaire Hariri : propagande anti-syrienne sur LCP, par Gilles Munier
http://www.france-irak-actualite.com/article-affaire-hariri-propagande-anti-syrienne-sur-lcp-56420341.html
Xuan
   Posté le 04-12-2011 à 23:50:17   

le blog de J. Tourtaux publie un Communiqué du Front populaire de Turquie (Halk Cephesi) à propos de la Syrie et du rôle criminel joué par le gouvernement AKP.

A NOTRE PEUPLE!
A TOUS LES PEUPLES DU MONDE!


L’impérialisme recourt au mensonge et à l’intimidation pour envahir la Syrie!
Les sanctions votées par les serviteurs des États-Unis n’ont aucune légitimité!
L’agression visant la Syrie est une attaque contre l’ensemble du Moyen-Orient et des peuples du monde !

Le 27 novembre, 19 des 21 États membres asservis à l’impérialisme de la Ligue arabe ont décidé d’adopter des sanctions économiques contre la Syrie. Le ministre (turc NDT) des affaires étrangères et porte-parole de ses serviteurs américains Ahmet Davutoglu a déclaré soutenir cette décision de la Ligue arabe en affirmant qu’il fallait que « nous travaillons (sic) de toutes nos forces pour mettre un terme à l’oppression du régime syrien contre son peuple » .

La décision prise conjointement par les États serviles du Moyen-Orient et le pouvoir AKP n’est pas celle des peuples de Turquie. Elle résulte de décisions prises par l’impérialisme américain et européen et dictées à leurs serviteurs.

Ces sanctions qui consistent à priver le peuple syrien de produits de première nécessité tels que les ressources énergétiques, les médicaments et la nourriture visent à condamner le peuple à la famine, aux épidémies et à la mort.

Des mesures semblables avaient été imposées au peuple irakien, entraînant la mort de 500.000 enfants.

Officiellement, les impérialistes souhaitent une « démocratisation » et des « réformes » dans une Syrie gouvernée par le « dictateur » El-Assad. En réalité, ils souhaitent que le gouvernement syrien se plie à l’ordre mondial américain et que la Syrie devienne un État néocolonial.

Les impérialistes et leurs collaborateurs, assassins des peuples du monde, y compris de leurs propres peuples, n’ont aucune leçon à donner à la Syrie. Leurs exigences concernant la Syrie n’a donc aucune légitimité.

La demande faite à la Syrie par des régimes réactionnaires et fascistes qui dans leurs propres pays n’appliquent pas même le « D » de la démocratie n’est qu’imposture et ineptie.

Il est intéressant de constater que les pressions anti-syriennes viennent surtout du gouvernement collabo d’Erdogan qui a fait de notre pays le centre de commandes des agressions et des conspirations contre les peuples.

Hier encore, l’administration Erdogan parrainait des conférences avec de prétendus « opposants » et « rebelles » libyens qui n’étaient en réalité que leurs agents et dont l’objectif était de planifier des attaques et des massacres. Aujourd’hui, ils font de même avec de prétendus « opposants » et « rebelles » syriens.

Les impérialistes sèment aujourd’hui le chaos en Syrie en assassinant des centaines de personnes par l’intermédiaire de leurs agents et de leurs mercenaires. Comme en Libye, ils arment des collabos qui sont chargés de semer la terreur. Ensuite, ils se plaignent de manière démagogique du « sang versé ».

L’impérialisme et ses nervis sont ainsi les seuls responsables pour chaque goutte de sang versée en Syrie. Nous voyons aujourd’hui que les prétendus « opposants » qui ne sont que de vulgaires collabos sont armés, structurés et formés par les impérialistes et leurs États satellitaires. Ceux que l’on nomme « l’Armée syrienne libre » ne sont rien d’autre qu’une organisation de mercenaires et d’agents à la solde des États-Unis, de la France et de l’Angleterre.

Sous prétexte du « sang versé » et de « crimes contre l’humanité, ils veulent soumettre la Syrie.

Les plaignants sont les impérialistes qui ont fait de notre planète une marée de sang, ces messieurs dont l’avidité est une caractéristique de leur nature colonialiste et qui convoient honteusement les richesses des pays souverains. Là où ils fourrent leur nez, ils sèment la mort, la faim, la misère et la décadence.

Ces ennemis des peuples sont les seuls responsables de la situation en Syrie.

Peuples de Turquie, peuples du monde


Au moment où il accuse El-Assad d’opprimer son peuple, le pouvoir fasciste de l’AKP mène une répression jamais égalée contre nos peuples. Dans notre pays, la faim et la répression sont galopantes. Nous sommes le pays qui compte le plus de prisonniers politiques au monde. Ses 30 dernières années, 40.000 personnes ont été tuées par la répression d’Etat. La moindre revendication sociale est reçue avec des gaz lacrymogènes. Les guérilleros sont assassinés à l’arme chimique. Notre patrie est devenue le QG des impérialistes. Les directives du FMI et de la Banque mondiale imposées par le gouvernement à nos ouvriers et nos employés constituent la plus grande agression sociale de notre histoire. Les droits acquis sont confisqués un à un.
Voilà ce que veulent faire les impérialistes avec la Syrie : une nouvelle Turquie. Quant au gouvernement AKP, il veut imposer à la Syrie un pouvoir collabo à son image. Ce pouvoir servile leur permettra de pomper allègrement le sang du peuple.

Le président El-Assad affirme qu’il résistera à toute intervention impérialiste et que s’il le faut, il mourra. A cette attitude anti-impérialiste honorable et patriotique, Tayyip Erdogan a utilisé des propos hautains et arrogants. Ce qu’Erdogan pense ridiculiser, c’est le patriotisme, l’anti-impérialisme. Cette attitude d’un valet de l’hyperpuissance étasunienne comme Erdogan est plutôt attendue. Les serviteurs des intérêts US comme lui étant incapables d’aimer leur patrie et leur peuple, ils n’oseraient jamais risquer leur vie pour ceux-ci.

Peuples de Turquie et du monde !


Pour pousser le gouvernement d’El-Assad à la capitulation, ils disent à présent : « Les jours d’El-Assad sont comptés », « C’est la fin pour le gouvernement El-Assad » ou encore « il faut arrêter l’effusion de sang ».

Lancées depuis des décennies voire des siècles par les empereurs et leurs vassaux, les sommations telles que « Cessez de résistez » ou « capitulez » sont les plus vénéneux des messages.

Pour autant, les impérialistes ont beau assassiner les peuples et renverser les pouvoirs qui leur opposent une résistance, leurs menaces n’empêchent pas les patriotes de résister, de défendre leur honneur, leur peuple et leur patrie au péril de leur vie.
Quelle que soit sa force, l’impérialisme ne pourra vaincre les peuples dont le combat est juste et légitime.

Aujourd’hui, résister à l’impérialisme est la plus noble, la plus juste et la plus légitime mission du monde.

Cette mission est désormais sur les épaules des peuples de Syrie et du gouvernement d’El-Assad.

Peuples du monde, peuples de Turquie !


L’agression qui vise la Syrie est une agression contre tous les peuples du monde. Face au bellicisme impérialiste, notre camp et nos rangs sont ceux du peuple syrien et du gouvernement d’El-Assad.

Unissons-nous et luttons pour la victoire!


Impérialistes et collabos sanguinaires, bas les pattes de la Syrie!

Le Moyen-Orient appartient aux peuples du Moyen-Orient!

A bas l'impérialisme et ses valets!


FRONT POPULAIRE DE TURQUIE (HALK CEPHESI)
Le 30 novembre 2011

L’original du communiqué sur le site de Halkin Sesi (Voix du peuple) est accessible via le lien suivant :
http://www.halkinsesi.tv/index.php/acklamalar/4678-emperyalst-yalanlarla-saldirganlikla-surye-gal-edlmek-stenyor-.h
Xuan
   Posté le 06-12-2011 à 21:02:31   

solidarité internationale PCF publie l'appel du Parti Communiste Syrien :


Face à la résolution de la Ligue arabe justifiant l'intervention étrangère, le PC Syrien appelle à rassembler des forces pour défendre la patrie et mettre en œuvre les réformes nécessaires


La résolution de la Ligue Arabe justifie l'intervention étrangère

Continuons d'appliquer les articles de l'Initiative arabe et rassemblons toutes les forces sincères dans la défense de notre patrie!

Communiqué du Parti communiste syrien (unifié )
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.overPM-blog.net/

Chers compatriotes,

Notre pays travers une période-charnière décisive, la plus dangereuse que notre pays ait eu à traverser durant les huit derniers mois, depuis le début du problème Syrien dont les pertes s'élèvent environ à 3 000 martyrs civils et militaires. Bien que les revendications soulevées par les manifestants pacifiques se concentrent sur la nécessité de transformer le régime dans le sens de la démocratie, de revenir sur les orientations économiques du pays qui ont mené à la multiplication des problèmes dans la vie des couches pauvres et moyennes, et en dépit du fait que des lois réformatrices aient été adoptées en vue de répondre à ces revendications et doivent désormais s'engager à élaborer une nouvelle constitution pluraliste, les forces de la haine et de l'impérialisme menés par la seule super-puissance, les États-Unis, ses partenaires européens et certains pays Arabes dans l'orbite Américaine, n'ont eu de cesse d'user de provocations et d'inciter les manifestations pacifiques à se transformer en rébellion militaire. A cette fin, ils ont joué de tous les médias et de toutes les ressources à leur disposition afin de diviser le peuple Syrien, et de réduire à néant le rôle national joué par la Syrie, principal obstacle actuellement aux plans Américains.

Après que leurs tentatives pour internationaliser la question Syrienne ont échoué, grâce aux positions adoptées par la Russie et la Chine au Conseil de sécurité de l'ONU, ils ont eu recours à la Ligue arabe pour faire pression sur la Syrie et pour rendre légal le transfert du dossier à des organismes internationaux dans une tentative de reproduire à l'identique le scénario Libyen, tout particulièrement maintenant que la Ligue Arabe est devenue le terrain de jeu de pays pétroliers arrogants essayant de jouer le rôle de grandes puissances.

La Syrie avait accepté l'initiative Arabe après reformulation de certains de ses articles. Elle a également commencé à appliquer ces articles, en dépit de l'intensification de l'escalade militaire de la part des groupes armés, des partisans du séparatisme et de ceux qui appellent à une intervention étrangère. Outre la libération de certains détenus, conformément aux dispositions de l'initiative, des unités militaires ont été retirées des secteurs où des tensions ont été constatées, il a été redonné aux forces de police la charge de s'occuper de la sécurité dans les villes.

Quoi qu'il en soit, ces puissances visant à internationaliser le problème Syrien et à légitimer l'intervention militaire n'étaient pas contentes du tout, après avoir été surprises par la position Syrienne positive vis-à-vis de l'initiative Arabe, elles se sont donc empressé de convoquer une réunion exceptionnelle de la Ligue arabe au niveau ministériel afin d'adopter une résolution condamnant la Syrie. Il est désormais manifeste que la mission de la Ligue arabe consiste à compliquer le problème Syrien plutôt qu'à le résoudre. Cela est devenue on ne peut plus clair avec la résolution suspendant la participation de la Syrie dans les institutions de la Ligue arabe. Cette résolution est dans les intérêts des forces colonialistes et ne fait qu'approfondir le problème Syrien.

Les objectifs des forces qui se trouvent derrière cette résolution adoptée à la va-vite deviennent très clair. Les faits démontrent que la résolution était déjà prête avant même que la réunion ne se tienne. La menace du recours à l'intervention étrangère est désormais plus importante qu'auparavant. La résolution marque l'aboutissement indispensable à l'internationalisation de la crise, et contribue à ouvrir la voie à l'intervention étrangère de plusieurs façons.

En conséquence, la Syrie doit prendre cela très au sérieux, traiter le fond du problème avec des moyens politiques, cela prouverait l'adhésion de la Syrie à l'initiative du 2 novembre 2011, qui a été pour partie mise en application. Toutes les mesures nécessaires à la mise en œuvre intégrale de tous ses articles doivent être adoptées. Ainsi, nous estimons essentiel la libération de tous les détenus politiques et les prisonniers coupables d'avoir manifester leur colère, à condition qu'ils n'aient pas mené des attaques armées contre l’État ou des individus ; les médias étrangers devraient pouvoir entrer en Syrie, et être en mesure de se confronter avec les faits et la situation réelle dans le pays. Cela contribuerait à affaiblir le rôle joué par les médias qui propagent de fausses informations et jouent le rôle d'agents provocateurs. Le résultat des enquêtes sur ceux qui ont fait un mauvais usage de la force contre le mouvement populaire pacifique.

L'accélération des réformes visant à transformer la société en une société démocratique, et la préparation d'une nouvelle constitution pour le pays basée sur le pluralisme doivent être considérées comme des étapes essentielles pour faire barrage à l'intervention étrangère, et retrouver la confiance des citoyens. Dans le même temps, la sécurité de la patrie ainsi que des citoyens doivent être garanties. Cela va tout à fait de pair avec les réformes. Les réformes et la garantie de la sécurité des citoyens sont deux éléments qui vont ensemble.

La situation évolue rapidement. Les menaces contre notre patrie se multiplient. Unissons toutes les forces honnêtes pour protéger notre terre de l'intervention des forces colonialistes étrangères, assurer une transition calme et pacifique vers une société démocratique et civilisée, et répondre aux revendications des masses populaires et des travailleurs.
Xuan
   Posté le 09-12-2011 à 19:23:32   

Syrie : Paris pousse au bain de sang


jeudi 8 décembre 2011 - 11h:02
D’après Russia Today


[Souhaitant rééditer l’opération libyenne] Paris parle d’intervention humanitaire en Syrie, alors que ce pays fait face à de nouvelles sanctions de la part des pays de la Ligue arabe. Mais il semble que même les opposants armés du régime de Bachar al-Assad s’opposent fermement à toute ingérence extérieure.


Manifestation pro-Assad à Damas

Alors que la Ligue arabe est en train de discuter de sanctions contre la Syrie, la France est devenue le premier pays occidental à proposer une intervention sur une base [prétendument] humanitaire.

Paris a parlé de la possibilité de créer des couloirs humanitaires ou des zones d’exclusion, qui ressembleraient étrangement à la zone d’interdiction aérienne appliquée sur la Libye avant les bombardements de l’OTAN.

Pourtant, alors que la manoeuvre apparait similaire, la situation est différente car tandis que la zone d’exclusion aérienne sur la Libye avait été avalisée par le conseil de sécurité des Nations Unies, la Russie et la Chine sont aujourd’hui formellement opposées à ce type d’initiatives contre la Syrie.

« Parmi les opposants au régime Assad, beaucoup en Syrie ne veulent effectivement pas d’une intervention des forces occidentales » , même si elle se produisait sous la couverture de soldats musulmans dans l’armée turque, avertit Pierre Guerlain, professeur de sciences politiques à Université Paris Ouest. « Quelle que soit l’opposition anti-Assad en Syrie, elle ne veut pas de troupes étrangères dans le pays. »

Vraisemblablement, il y aura une coopération entre la Ligue arabe et l’Union européenne sur la question syrienne.

L’Allemagne a refusé de participer à l’opération en Libye, ce qui laisse supposer un débat sur la Syrie dans l’UE. Les Etats arabes ne seront certainement pas unanimement en faveur de l’intervention en Syrie, mais un détournement de l’attention du public au niveau mondial par rapport aux événements en cours à Bahreïn, en Egypte, au Yémen et en d’autres lieux serait bien accueillie par certains régimes.

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a déclaré que le Conseil national syrien, qui ressemble beaucoup au CNT [Conseil National de Transition, ou supplétifs de l’OTAN - N.d.T] de la Libye, est aujourd’hui l’organe légitime pour l’organisation d’un dialogue. Mais il semble que dans le cas de la Syrie, le Conseil de sécurité n’est pas susceptible de fournir à l’OTAN la feuille de vigne d’une résolution comme excuse pour une intervention.
« Quand vous avez un dictateur, il ne peut pas diriger le pays par lui-même. Il doit être appuyé par des forces importantes, généralement l’armée. Et dans le cas de la Syrie - [le régime] est soutenu par l’armée, et aussi par tout un segment de la population sunnite » , explique le professeur Guerlain.
« S’il n’est plus soutenu par l’armée, [Assad] bien sûr disparaîtra, car un dirigeant ne peut pas se maintenir en place par lui-même. »
Guerlain conclut que le régime en Syrie pourrait s’effondrer de l’intérieur à cause des désertions dans l’armée, mais que toute tentative d’intervenir de l’extérieur sera « confrontée à de nombreuses forces. »

Les conséquences de l’intervention en Syrie seraient catastrophiques, car elle impliquerait des alliés de la Syrie - à savoir l’Iran et le Hezbollah - dit Lawrence Davidson, professeur d’histoire à l’Université de West Chester aux États-Unis et un expert sur le Moyen-Orient.

« Je ne sais pas si eux, les dirigeants politiques, réfléchissent réellement aux conséquences de ce genre d’action, » a-t-il dit, expliquant que les politiciens n’ont pas du tout calculé ce qui éventuellement remplacerait le régime du président Bachar al-Assad.
« C’est juste totalement irresponsable » , a-t-il affirmé, ajoutant que le régime actuel en Syrie contrôle la situation beaucoup mieux que l’Occident ne le suppose.

« Ceci est une répétition de ce qui s’est joué en Libye, et la Turquie est impliquée dans les deux cas » , explique le professeur Paul Sheldon Foote de la California State University, qui a vécu et travaillé dans plusieurs pays arabes.
Il estime que l’Occident pense avoir déjà la Turquie à sa botte, offrant toute la sécurité souhaitée, derrière ses frontières, à la Free army de Syrie qui prévoit de mener des attaques et de tuer des militaires syriens.
« Sarkozy a certainement besoin d’une diversion par rapport à la catastrophe économique à laquelle il est confronté » , affirme le professeur, notant les difficultés économiques actuelles en France.

En attendant, la Ligue arabe a à nouveau été incapable de protéger les citoyens arabes - exactement comme cela a été le cas pour la Palestine et pour la Libye. Depuis sa création après la Seconde Guerre mondiale, cette organisation n’a servi qu’à protéger les intérêts américains au Moyen-Orient, estime le professeur Sheldon Foote.



25 novembre - Russia Today - Vous pouvez consulter cet article à :
http://rt.com/news/paris-syria-intervention-warning-185/
Traduction : Info-Palestine.net
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11524
Xuan
   Posté le 29-12-2011 à 21:30:30   

Ci-dessous un article à propos de la mission de la Ligue Arabe en Syrie :

Mission d'observation de la Ligue arabe en Syrie : un défaut de catastrophisme qui agace - déjà - Juppé et l'opposition syrienne.

Par Louis Denghien, le 29 décembre 2011

La situation à Homs est « rassurante« . C’est l’impression générale qu’a retirée la « pré-mission » de la Ligue arabe dirigée par le général soudanais Moustafa al-Dabi à l’issue de sa première journée d’enquête à Homs, mardi 27 décembre. Dans une déclaration faite mercredi 28 à l’agence Reuters, le général al-Dabi s’est montré d’un optimisme un peu déconcertant, eu égard à ce qu’on sait du climat prévalant depuis des semaines dans certains quartiers de la grande cité, notamment à Bab Amr, bastion de groupes radicaux-terroristes.

Qualifiant la visite de la délégation arabe, notamment dans ce quartier sensible, de « très bonne« , le général a assuré que « toutes les partie se sont montrées coopératives » et que, d’une manière générale, « il n’y avait rien d’effrayant (dans Homs) au moins lorsque nous étions là« . Le chef de la délégation d’observateurs – actuellement une cinquantaine sont présents en Syrie - a précisé que la mission se poursuivrait mercredi et jeudi à Homs, et au-delà, avec une vingtaine de personnes qui « resteront longtemps sur place« : une manière de répondre à certains opposants qui ont critiqué à l’avance la brièveté de cette mission, et donc sa fiabilité.

« Tout va très bien, Madame la marquise » ?

Evidemment, quand Moustafa al-Dabi évoque « toutes les parties« , on doute qu’il ait eu affaire aux snipers de l’ASL ou des groupes islamistes sévissant à Bab Amr et ailleurs. De fait, al-Dabi et ses collaborateurs nient avoir assisté à des violences et en tout cas à des actions répressives de l’armée syrienne, disant avoir aperçu tout au plus deux ou trois blindés légers au cours de leur pérégrination.
Et certes, on se doute bien que les troupes du régime n’allaient pas déclencher une grande offensive sous les yeux de la mission arabe ! Mais les observateurs n’ont pas été confrontés non plus à des actes de guérilla urbaine.
Certes, reconnait le général al-Dabi, « il y avait quelques endroits où la situation n’était pas très bonne« , mais ajoute-t-il aussitôt, « tout était calme et il n’y a pas eu d’affrontements« . Et les gens de la Ligue arabe ont pu rencontrer des Homsis, même si, là encore, l’OSDH et ses séides montent au créneau, citant les plaintes d’habitants prétendant que la délégation arabe s’était pratiquement bouchée les oreilles pour n’avoir pas à recueillir leurs doléances.

Ce qui est certain, c’est que l’opposition radicale – CNS, OSDH, CLC – n’a vraiment pas l’air à l’aise avec cette mission arabe dont elle réclamait naguère à cors et à cris la venue immédiate, notamment à Homs. Et c’est vrai que de son point de vue, les premières déclarations du général al-Dabi sont, comment dire, « décevantes » : Homs n’est donc pas à feu et à sang, n’est pas le Stalingrad – ou la Commune de Paris massacrée par les « Versaillais » bacharistes - que décrivaient à longueur de communiqués et de dépêches l’OSDH et les agences de presse occidentales.

On nous objectera que la mission al-Dabi n’a encore rien dit non plus du climat d’insécurité et de terreur instauré par les activistes anti-régime dans plusieurs quartiers de Homs. Mais avec ce qu’on savait des « donneurs d’ordre » du général soudanais, à savoir les monarchies du Golfe – Qatar en tête – qui mettaient le gouvernement syrien en situation d’accusé permanent et systématique, on est un peu surpris de cette « première impression » : la Ligue arabe cherchait-elle simpement, par l’envoi de cette mission, à sauver sa face ? Il semble en tout cas qu’elle ne veuille pas, ou plus, donner du grain à moudre aux extrémistes de l’opposition.

L’effroyable déception de l’administration Juppé

D’autres qui sont très déçus du premier rapport de Moustafa al-Dabi, et qui ne cherchent pas à le cacher, ce sont les « activistes » du Quai d’Orsay : mercredi 28, son porte-parole critiquait, à l’unisson du CNS et de la cyber-opposition, la « brièveté » du séjour à Homs de la délégation arabe, et incitait celle-ci à « retourner sans délai dans cette ville martyre » (justement, cher monsieur, c’est prévu), toujours frappée selon lui par une impitoyable répression. Et le Quai d’Orsay, à la manière cette fois du Département d’Etat américain, de prévenir que la « communauté internationale » sera « vigilante face à toute tentative de dissimulation ou de manipulation« . Là aussi, le dépit est visible : Juppé et ses collègues attendaient de la mission arabe à Homs un témoignage à charge contre le régime de Damas, ils ont à la place un avis de dédramatisation, sans doute un peu trop optimiste, c’est vrai, mais s’inscrivant en faux contre les mise en scène manichéennes et catastrophistes du Quai d’Orsay-Juppé.

Pas étonnant qu’on ait vu fleurir, dès avant les déclarations à Reuters du général al-Dabi , des articles fielleux sur la personnalité de ce dernier, soupçonné d’avoir lui-même réprimé tout son saoûl au Darfour. Nous ne savons pas grand chose des états de service du général soudanais mais nous constatons, sans nous en étonner plus que ça, que le Soudan a longtemps été – comme c’est étrange – une « tête de Turc » (pardon, Erdogan) des Etats-Unis qui ont imposé sa partition en deux suite à de puissantes campagnes « humanitaires » dans lesquelles, comme souvent, les people d’Hollywood ont servi les intérêts géostratégiques de la Maison Blanche.

Mais passons, et revenons – brièvement, comme dirait le Quai d’Orsay – à l’attitude de ce dernier : à l’instar du CNS et des radicaux syriens, Juppé and co ne cherchent ni la vérité ni l’apaisement à Homs et en Syrie, mais des arguments de propagande pour le renversement du régime : on comprend leur déception, et leur mauvaise humeur !

source : info Syrie
Xuan
   Posté le 06-01-2012 à 15:09:52   

Les médias bourgeois se déchaînent à nouveau sur les massacres perpétrés quasiment sous les yeux des observateurs de la Ligue Arabe, et la machine à bourrer les crânes fonctionne sans discontinuer. Le Petit Blanquiste publie ce témoignage sur la Syrie

Retour de Syrie



De retour de Syrie où il a pu « circuler dans tout le pays, sans aucun contrôle, seul, et sans devoir justifier d’un itinéraire », Pierre Piccinin a accordé une interview au journal algérien La Nouvelle République . [1]

Pour lever toute ambiguïté, il tient à préciser qu 'il n'est pas un admirateur du régime baasiste . Pour lui, c'est « une dictature et qui n’a pas hésité, à plusieurs moments de son histoire, à réprimer l’opposition sans faire de détails. Arrestations, tortures, enlèvements et disparitions... »

Ceci dit, au contraire de la plupart des médias occidentaux, Pierre Piccinin déclare ne pas avoir constaté de « sanglante répression » durant son séjour en Syrie.

Il a pu voir les forces de l’ordre disperser des manifestants en ouvrant le feu et l’armée intervenir dans certaines régions - à la frontière turque notamment, autour de Jisr-al-Shogur - mais c'était pour mâter des soulèvements violents et non des manifestations « pacifiques ».
A Homs, il a vu des manifestants armés tirer sur les policiers.
Pour lui, il est clair que la thèse diffusée et entretenue par les médias - celle d'un peuple manifestant pacifiquement contre une féroce dictature - est complètement fallacieuse.

« Le pays n’est pas à feu et à sang »
, précise-t-il.

Les manifestations, qui rassemblent quelques centaines de personnes, ont lieu, le plus souvent, dans les banlieues, dans des quartiers socialement plus défavorisés, où les islamistes - notamment les Frères musulmans - sont très présents et mobilisent les gens à la sortie de la mosquée.
A Damas et dans les principales grandes villes, comme à Alep par exemple, la situation a toujours été tout à fait calme, exception faite de certains quartiers de Homs, et de Hama, le fief des Frères musulmans.
En juillet dernier, Pierre Piccinin s'était rendu à Hama, un vendredi, jour de la grande prière où il avait suivi une manifestation rassemblant entre trois et dix mille personnes. Les médias occidentaux - quant à eux - annonçaient la présence de 500.000 manifestants !


Hama, 15 juillet 2011 : L'AFP a vu 500.000 manifestants

« Les manifestations qui rassemblent des centaines de milliers de personnes, ce sont plutôt celles qui ont lieu en soutien de Bashar al-Assad », ajoute-t-il. Et les gens qu'il y a rencontré n'étaient pas des « figurants ».

Pour Pierre Piccinin, dans l'ensemble, le gouvernement syrien garde le contrôle de la situation et n’est pas prêt de devoir céder quoi que ce soit à l’opposition. Sauf si certains groupes qui participent à cette opposition - en particulier les islamistes - reçoivent un soutien financier et militaire de l’étranger, ce qui semble de plus en plus être le cas » .

Mais alors - conclut-il - « il faudra parler en termes d’ingérence, de rébellion armée et d’internationalisation [...] et non plus de « révolte » ou de « révolution »...



Quels enseignements tirer du témoignage de Pierre Piccinin ?

1 - Les grands médias occidentaux mentent. Comme pour la Libye, ils dénaturent les faits et colportent des nombres invérifiables de victimes, afin de justifier l'ingérence diplomatique et militaire des États-Unis et de leurs alliés - dont la France - dans les affaires d'un pays souverain.

2 - La nature du régime ou ses méfaits n'ont rien à voir avec cette ingérence. Ben Ali en Tunisie comme Moubarak en Égypte ont été soutenus durant des décennies par les mêmes puissances alors que leurs régimes étaient parmi les plus répressifs d'Afrique du Nord. Il faudrait aussi citer Israël dont les crimes sont systématiquement absous par l'Occident.

3 - Ceux qui, dans la gauche française, relaient sans nuance les campagnes d'intoxication en cours contre la Syrie prennent la lourde responsabilité de faciliter les plans terroristes de l'impérialisme occidental.
D’autant que ce suivisme idéologique s’accompagne d’une absence de mobilisation pour tenter de s’opposer aux préparatifs de guerre et à la guerre elle-même comme on l'a vu pour la Libye.
A la différence de ce qui s’était passé en 2003 avec la guerre contre l’Irak, aucune manifestation n’a été organisée pour tenter d'empêcher les bombardements de la population libyenne.



Syrte (Libye) : Un couple et ses quatre enfants devant leur logement détruit par l'OTAN [2]



[1] Pierre Piccinin est professeur d'histoire et de sciences poltiques (Ecole européenne de Bruxelles I) et Maître de stages (Sciences politiques - Université catholique de Louvain) -http://www.pierrepiccinin.eu/article-syrie-libye-entretien-avec-pierre-piccinin-une-intervention-en-syrie-pourrait-declencher-un-e-92457372.html

[2] Photographie de Pierre Piccinin qui écrit : Un petit couple a insisté pour que je le prenne en photographie avec ses quatre enfants. Dignement, ils m’ont demandé de les montrer, sans voyeurisme, devant les ruines de l’appartement qu’ils habitaient à Syrte, pour que « les gens, en Europe, puissent bien se rendre compte de ce qu’ils ont laissé faire ici ». (octobre-novembre 2011)

Jean-Pierre Dubois - [url]blanqui.29@orange.fr[/url]
marquetalia
   Posté le 06-01-2012 à 18:01:22   

les tensions entre ankara et paris vont empecher le renversement du pouvoir en place a damas.
Xuan
   Posté le 11-01-2012 à 20:14:27   

Ci-dessous un article publié dans mondialisation ca sur l'émergence militaire de l'Iran.
Si ces informations se confirmaient, cela signifierait que la domination occidentale est à terme compromise dans cette région du monde et que le rapport des forces est en train de basculer.

PIERRE KHALAF : L'ASCENSION DE LA FORCE IRANIENNE ET LES NOUVEAUX EQUILIBRES REGIONAUX




par Pierre Khalaf


Mondialisation.ca, Le 11 janvier 2012
Tendances de l’Orient No 65 - 2011-01-09


L’Iran a étalé ses capacités militaires lors des dernières manœuvres qu’il a organisées dans le détroit d’Ormuz. Ces exercices ont mis en évidence la solidité des forces armées terrestres, navales et aériennes stratégiques de la République islamique, notamment dans le domaine des missiles balistiques modernes.

Les tactiques présentées lors des manœuvres prouvent que l’Iran se classe désormais parmi les puissances militaires de niveau mondial, selon les experts américains, européens et israéliens, bien que certains aient tenté de minimiser l’efficacité et la précision de l’armement utilisé lors des exercices.

Le succès le plus important enregistré lors des manœuvres apparaît dans les grandes compétences des systèmes de commandement et de contrôle. En dépit des énormes capacités dont dispose l’OTAN dans la guerre électronique, y compris des satellites équipés des dernières technologies, et du déploiement des bâtiments de la 5e flotte américaine dans les eaux du Golfe, l’Occident n’a pas réussi à entraver le tir d’un seul des missiles iraniens déployés dans le cadre de ces manœuvres, dont le taux de réussite a frôlé les 100 pour 100, ce qui est rare dans ce genre d’exercice.

Ce succès confirme l’avancée technologique de l’Iran, qui est apparue au grand jour avec le contrôle électronique du drone de la CIA, en décembre dernier. Pour leur part, les Occidentaux n’ont pas réussi à neutraliser ou détourner un seul des armements ou équipements utilisés lors des manœuvres « Wilaya 90 », qui ont duré dix jours. Ces développements prouvent qu’un nouvel équilibre s’est instauré dans la région, même dans la guerre électronique, considérée comme le domaine de prédilection de l’Occident.

Les implications stratégiques de ces nouvelles réalités sont considérables et se feront sentir davantage dans la période à venir. Les résultats immédiats sont l’abandon de toute velléité de frappes militaires contre des installations iraniennes par Israël et les États-Unis.

Les conséquences politiques de l’étalage de la force iranienne se sont très vite illustrées par l’envoi par les États-Unis à toute vitesse à Téhéran de leur homme en Turquie, le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, pour discuter d’une éventuelle reprise des négociations entre la République islamique et les puissances 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne).

La réponse de l’Iran traduit les nouveaux rapports de forces. Intransigeants, les Iraniens ont insisté pour que toutes les questions litigieuses soient examinées et non seulement le dossier nucléaire, comme le souhaitent les puissances occidentales. Selon les fuites médiatiques, les Iraniens ont également fait preuve d’une grande fermeté avec la Turquie en raison de son rôle jugé négatif et non constructif aux yeux de Téhéran dans la crise syrienne.

Bien que certains milieux occidentaux battent les tambours de la guerre, et que les Américains ont décidé d’organiser des manœuvres conjointes avec les Israéliens en riposte aux manœuvres de l’Iran, les experts crédibles et sérieux assurent que l’étalage de la force iranienne a écarté pour longtemps la possibilité d’une guerre régionale totale qui renverserait les équilibres, comme le souhaite l’État hébreu.

New Orient News (Liban)
Rédacteur en chef : Pierre Khalaf
Tendances de l’Orient No 65, 9 janvier 2012.

Pierre Khalaf : Chercheur au Centre d’Etudes Stratégiques Arabes et Internationales de Beyrouth


Articles de Pierre Khalaf publiés par Mondialisation.ca


Edité le 11-01-2012 à 20:16:39 par Xuan


zorba
   Posté le 12-01-2012 à 04:23:42   

Les américains, comme les anglais et surtout les allemands, ne comprennent que la force. Quand ils sont les plus forts, ce sont leurs explications qui s'appliquent à leur profit, y compris sous un tapis de bombes supposées démocratiques et humaines.
Seuls ceux qui leur résistent ont un avenir, l'Iran, comme Cuba ont un avenir glorieux ouvert devant eux.
Quelque soit la relation avec l'obscurantisme religieux, dominant aux Etats Unis d'Amérique, la position de l'Iran est la seule issue pouvant servir les luttes anti impérialistes, à condition de rester vivant au terme du conflit qui semble inévitable un jour ou l'autre.
marquetalia
   Posté le 12-01-2012 à 11:10:58   

les allemands?je le repète,la sphère d influence allemande se limite aux balkans,surtout l ex yougoslavie et l albanie,l impérialisme allemand n a aucune prétention au moyen orient!de plus,l opinion allemande a tant mauvaise conscience des atrocités perpetrées par la wehrmacht,les waffen ss,les einsatzgruppen,les massacres de lidice ou d oradour sur glane qu elle est plus que réticente a une politique néocoloniale;en 1999,le plan "potkova",qui se revela etre faux-joscha fischer accusait belgrade d avoir crée des camps pour y faire périr les albanais du kosovo-permis l intervention atlantiste pour démembrer ce qui restait de la fédération yougoslave.mais ces temps sont révolus,une réforme drastique,qui sera effectuée entre 2015 et 2017,va réduire en allemagne le nombre de personnels militaires de 250.000 a 185.000 hommmes,et le personnel civil a 55.000 contre 76.000 actuellement,et 31 bases et casernes seront fermées a travers 10 etats fédéraux sur les 16 que compte le pays.6 de ses bases comportent chacune de ses effectifs superieurs au millier vde personnels.et quelque 90 autres vont voir leurs effectifs fondre,une trentaine ne conservant qu une quinzaine de personnels.


Edité le 12-01-2012 à 11:27:51 par marquetalia


zorba
   Posté le 12-01-2012 à 13:40:48   

Les forces armées ne sont qu'un des moyens qu'utilisent les gouvernements impérialistes pour asseoir et faire durer leur domination. Avec les moyens modernes à disposition des chefs militaires, intégrés à l'OTAN comme l'est l'Allemagne, ce ne sont pas les régiments de fantassins qui sont déterminants, mais la capacité de production, de moyens de conquête, avions, tanks, hélicoptères ordinateurs, gaz (les allemands sont leaders), armes en tous genre et dans ce secteur la capacité de l'impérialisme allemand est encore renforcée.
Sans compter, l'intégration des pays voisins au régime germano vatican que représente l'UE.
Ratzinger, le pape boche, n'étant pas arrivé là où il est par hasard, succédant au pape polonais, anticommuniste s'il en fut. Itou pour Kurt Waldheim, l'autrichien nazi à la tête de l'l'ONU, pas hasard peut-être.
L'impérialisme allemand, c'est aussi l'impérialisme chrétien d'occident.

De la à faire le poids face à la Chine, l'Inde et les pays en croissance démographique, l'avenir des allemands, bien malin qui pourrait le décrire sans risquer de se tromper.
En attendant, l'Allemagne a fait exploser les états voisins, Tchécoslovaque, Yougoslavie, URSS, annexé le seul état moderne où une expérience socialiste avait été tentée et pillent les peuples en 'immigrant' leurs élites formées pour compenser son déclin démographique. Et sans jamais donner le pouvoir aux immigrés.
C'est aussi une politique impérialiste, héritière cohérente de la politique menée par les nazis.
marquetalia
   Posté le 12-01-2012 à 15:15:00   

le vatican n a plus rien a voir avec l impérialisme puisque dans deux mois le pape sera a cuba.il ne faut pas analyser la religion comme au xvème siècle,quand le traité de tordesillas partagea le monde entre la couronne d espagne et le portugal,ou alors il ne faut pas faire dans le "deux poids deux mesures"-regarde ce que font les islamistes en tunisie a sejenane,où les salafistes s en prennent aux consommateurs d alcool-et probablement aux prostituées,aux homosexuels-mais pas aux trafiquants de stupéfiants..


Edité le 12-01-2012 à 15:16:33 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 12-01-2012 à 15:33:18   

l implosion de la fédération yougoslave a ete favorisée par les chancelleries allemandes,hongroises,autrichiennes et le vatican,car la croatie et la slovénie-dont ils s empresserent de reconnaitre l indépendance- faisaient partie de l empire austrohongrois,mais en quoi l allemagne a joué un role dans le demembrement de la tchecoslovaquie et l urss?au début des années 1990,eltsine voulut octroyer une république autonome aux allemands de la volga,ce que les populations russes de la région refuserent.
zorba
   Posté le 12-01-2012 à 19:28:03   

Je me demande quel peut être intérêt pour les cubains de recevoir la pape boche, le plus réactionnaire au service de l'impérialisme germano américain.
C'est une visite impérialiste, que des vrais communistes doivent combattre, pour un monde sans curés, sans pasteurs, sans immams oeuvrant dans l'intérêt de tous, vraiment opposé à la tolérance et charité hypocrite du pape allemand. Lui qui n'a jamais condammé les crimes allemands en Europe.
marquetalia
   Posté le 12-01-2012 à 19:57:32   

- le terme "boche" relève de la xénophobie -il n y a pas "d impérialisme germanoaméricain"en amérique latine,mais américain tout court,excepté en bosnie et au kosovo,l allemagne n a pas d importantes bases,et dans ces deux pays,la rfa combat les serbes-donc des chrétiens-.au passage,l extreme droite est beaucoup plus influente en pologne et en italie qu en allemagne-karl marx et friedrich engels étaient allemands a ce que je sache.
Xuan
   Posté le 14-01-2012 à 20:46:54   

Le Qatar propose une nouvelle fois ses services à l’Occident



DAMAS (AFP) […]Interrogé par la chaîne américaine CBS sur la nécessité d'envoyer des troupes arabes en Syrie, l'émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, a répondu: "afin de mettre fin à la tuerie (...) un certain nombre de soldats devraient se rendre sur place" , selon un extrait de l'entretien devant être diffusé dimanche.
CBS souligne que l'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se prononcer publiquement en faveur de l'envoi de troupes en Syrie[…]
zorba
   Posté le 15-01-2012 à 04:41:34   

Sans rire, le PSG et ses milliardaires, pourraient aussi faire une tournée de promotion des valeurs démocratiques et calmer les masses populaires.
marquetalia
   Posté le 15-01-2012 à 06:08:50   

les médias nient le fait qu une partie de la syrie-le plateau du golan-est occupée par israel depuis 1967 et annexée depuis 1981.
Xuan
   Posté le 17-01-2012 à 20:39:22   

Source : Le Petit Blanquiste

La France livre une guerre secrète en Syrie


Le 20 décembre dernier, François Loncle , député de l'Eure (PS) et membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, a interrogé le gouvernement sur la situation en Syrie.

Il note que ce dernier a « adopté une position en pointe, en recourant à une rhétorique résolument interventionniste » et que la France est « le seul pays à avoir reconnu comme « interlocuteur légitime» le Conseil national syrien (CNS) » .

Puis François Loncle interroge :

1 - Est-ce que « la France étudie la préparation d'une opération militaire , dans la mesure où la sécurisation de zones ou de convois nécessite une protection armée et, en conséquence, l'emploi éventuel des armes » ?

2 - Quel est « le rôle exact joué par les agents du service action de la DGSE et les officiers du commandement des opérations spéciales (COS), dépêchés en Turquie et au Liban, auprès des militaires syriens ayant fait défection » ?

3 - Est-ce que « le soutien opérationnel et logistique fourni par la France à l'Armée syrienne libre (ASL), composée des déserteurs, implique des livraison d'armes » ?

Avec ces deux dernières questions, François Loncle valide l'information diffusée par Le Canard enchaîné du 23 novembre selon laquelle des agents des services secrets français interfèrent dans les évènements de Syrie afin de déstabiliser le régime de Bachar Al Assad.

Les officiers des services spéciaux français seraient chargés de former à la guérilla urbaine les « déserteurs » recrutés par l' « Armée syrienne libre » (ASL).

A terme, le scénario envisagé serait un peu semblable à celui utilisé en Libye : aide à la « rébellion civile et militaire » , présentation d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU, zone d'exclusion aérienne imposée par les forces aériennes de l’OTAN...

Ceci dit, les obstacles sont plus nombreux qu'en Libye.

Après que le porte-avions américian George H.W. Bush ait longé les côtes de Syrie, c'est la Russie qui a dépêché son porte-avions Amiral Kuznetsov accompagné de cinq autres bateaux et de nombreux sous-marins dans le port syrien de Tartous.


Le ministre de la Défense syrien, le général Daoud Najha (au centre, en kaki), reçu à bord du porte-avions russe


Le Brésil, la Chine, l'Inde et l'Afrique du Sud font bloc derrière la Russie sur ce dossier.

Ces obstacles pourraient conduire les puissances occidentales et leurs alliés à préférer une ingérence indirecte par l'armement et le soutien de groupes armés sur le territoire syrien. Ingérence que la France met déjà en œuvre.

Le nombre et la qualité des recrues qui constituent l’ « Armée syrienne libre » restent assez flous (certains parlent de 8.000 hommes). Ce qui est sûr c’est que son encadrement et son entraînement dépendent entièrement de la Turquie, du Qatar et de pays occidentaux dont particulièrement la France et la Grande-Bretagne.

Quant à son armement, il proviendrait de livraisons américaines, turques et israéliennes (Tony Cartalucci - site canadien GlobalResearch ).

De son côté, l'émirat du Qatar organise la récupération d'une partie des armes qu'il a fournies à la « rébellion » libyenne pour qu'elles soient transférées à l'ASL ( Slate Afrique ).


Armes du Qatar livrées en Libye et recyclées en Syrie


Pour Georges Malbrunot, journaliste au Figaro , Riad el-Assad, le chef de l'ASL, est une créature du gouvernement turc et des Frères musulmans syriens. C'est le service de renseignements turcs (Milli Istibarat Teskilati) qui contrôle ses mouvements tandis qu’un agent du ministère des Affaires étrangères répond à sa place aux demandes d’entretien des journalistes.
On sait aussi qu'environ 600 mercenaires libyens sont entrés en Syrie via le territoire turc afin de lutter aux côtés de l' « Armée syrienne libre » (site Al-Rai al-Arabi ).


Des islamistes libyens vont en Syrie « aider » la révolution (Journal espagnol ABC )




Sur les évènements en Syrie, Georges Malburot note que l’opposition intérieure syrienne connait une « dérive » violente et commet « des actes de vengeance particulièrement sanglants » ; que la contestation du régime de Bachar al-Assad se mue dans certaines régions en « affrontements confessionnels » ; et, qu’au sein de l’opposition institutionnelle exilée, les modérés sont en train d’être subjugués par les radicaux islamistes, politiques et militaires.

En participant à l'entraînement et à l'armement de l'ASL dont certains éléments opèrent des attentats terroristes sur le sol syrien, la France se trouve être un des pays parmi les plus responsables de l'escalade de la violence dans ce pays.




Jean-Pierre Dubois - blanqui.29@orange.fr
zorba
   Posté le 18-01-2012 à 04:46:28   

François Loncle a-t-il posé les mêmes questions à François Hollande? Hurler après Sarkosy - Juppé et ensuite soutenir sa politique en votant comme la droite ou en s'abstenant pour lui laisser les coudées franches au nom de l'unité nationale (et européenne), les socialistes savent aussi faire.

La seule parade à se soutien aux terroristes anti Assad, c'est la Russie et Chine qui peuvent la donner, en envoyant eux aussi des troupes déguisées en humanitaires et en livrant des armes efficaces, pas des scuds des années 50 comme ils l'avaient fait du temps de Saddam Hussein.

Les occidentaux ne connaissent que la violence et tien d'autre.
marquetalia
   Posté le 18-01-2012 à 18:24:59   

en meme temps,les u.s.a continuent leur politique d encerclement de la russie http://fr.rian.ru/world/20120118/193071484.html
marquetalia
   Posté le 18-01-2012 à 18:56:23   

et la,les allemands n ont aucun rapport avec les manoeuvres impérialistes!
marquetalia
   Posté le 18-01-2012 à 20:23:10   

donc arretons de stigmatiser l allemagne!l impérialisme allemand a ete brisé par les usa quand clinton a forcé les croates d herceg bosna a s allier a izetbegovic pour créer la "fédération croatomusulmane" en bosnie herzegovine.je peux vous assurer que merkel n a rien a voir avec les préparatifs bellicistes américains conte la russie au caucase-reconquete de l abkhazie et de l ossétie du sud,balkanisation du nord caucase,où les russes sont égorgés par les terroristes tchetchènes.


Edité le 18-01-2012 à 20:23:41 par marquetalia


Xuan
   Posté le 19-01-2012 à 00:41:49   

L'Allemagne a des intérêts économiques en jeu avec la Russie.
Cela ne l'empêche pas de jouer en sourdine dans le camp impérialiste occidental, bien entendu.
marquetalia
   Posté le 19-01-2012 à 01:49:29   

le gazoduc north stream est le principal interet commun avec la russie.
Xuan
   Posté le 20-01-2012 à 17:30:56   

Publié le 19 janvier sur le site de Michel Collon, l'interview de Pierre Piccini Syrie : « Nous sommes la Révolution ! » :

"Présent en Syrie, en décembre et janvier, pour un second séjour d'observation, Pierre Piccinin y a rencontré des partisans du président Bashar al-Assad et des responsables de l'opposition, à Homs et à Hama. Il nous livre son analyse dans cet entretien accordé à Hürriyet : la désinformation médiatique, la désorganisation d'une contestation plurielle, les soutiens au régime, le rôle du Qatar et de la France..."
Xuan
   Posté le 21-01-2012 à 23:27:30   

Samedi 21 janvier 2012
Grossière manipulation sarkoziste éventée : Gilles Jacquier a été tué par l’opposition armée syrienne


Par Gilles Munier

Un article de Georges Malbrunot, paru dans Le Figaro du 20 janvier*, à mis un terme à l’instrumentalisation nauséabonde de la mort de Gilles Jacquier, grand reporter de France 2, tué à Homs par un obus de mortier.


Dès l’annonce de son décès, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et quelques journalistes aux ordres ont accusé - sans preuves à l’appui - le « régime de Bachar al-Assad » d’être le commanditaire de cet « acte odieux » : «les responsables syriens étaient seuls à savoir qu'un groupe de journalistes occidentaux visitait Homs ce jour-là, et dans quel quartier il se trouvait» , disait-t-on à l'Élysée qui sommait les autorités syriennes de faire « toute la lumière sur la mort d'un homme qui ne faisait que son métier : informer » .


Aujourd’hui, l’acte est toujours aussi odieux, mais il s’avère que le journaliste a été tué par l’Armée syrienne libre qui voulait « donner une leçon aux miliciens pro-Assad » . L’information était connue dès le lendemain de l’attaque. Le responsable de l'organisation des droits de l'Homme à Homs, à l’origine de la nouvelle, est prêt à témoigner devant une commission d'enquête.


Fermer le bureau de l’ASL à Paris


Le représentant de l’Armée syrienne libre (ASL) à Paris a déclaré que son organisation ne dispose pas de mortiers. Il ment effrontément.

On sait maintenant qui a manipulé l’opinion publique, et ce n’est pas Bachar al-Assad… Y aura-t-il un candidat à l’élection présidentielle ou un parlementaire pour interpeller Nicolas Sarkozy sur la présence d’un bureau de l’ASL sur le sol français, exiger sa fermeture et l’ouverture d’une enquête sur ses activités ?
Les officiers de la DGSE qui - selon Le Canard Enchaîné du 23 novembre dernier - forment en Turquie et au nord du Liban des déserteurs syriens à la guérilla urbaine, seront-ils rappelés ? Il faut absolument mettre un terme aux tentatives de déstabilisation de la Syrie par la France.

*
"Jacquier aurait été victime d'une bavure des insurgés", par Georges Malbrunot

Source : france-irak-actualité.
marquetalia
   Posté le 22-01-2012 à 07:59:23   

le régime antiimpérialiste syrien ne vacillera pas.
Xuan
   Posté le 26-01-2012 à 16:35:33   

l'agence xinhua publie :
La Russie va bloquer toute résolution de l'ONU autorisant une intervention étrangère contre la Syrie

Publié le 2012-01-26

"Nous ne pouvons pas soutenir des propositions selon lesquelles des sanctions unilatérales contre la Syrie seraient imposées sans aucune consultation avec la Russie, la Chine et d'autres pays des BRIC" , a déclaré M. Lavrov.

MOSCOU, 25 janvier (Xinhua) -- Moscou est prêt à discuter d'une résolution de l'ONU sur la Syrie, mais est déterminé à bloquer toute sanction unilatérale ou l'intervention militaire contre la Syrie, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Nous ne pouvons pas soutenir des propositions selon lesquelles des sanctions unilatérales contre la Syrie seraient imposées sans aucune consultation avec la Russie, la Chine et d'autres pays des BRIC" , a déclaré M. Lavrov aux journalistes après une réunion avec le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu.

Dénonçant ces résolutions comme "injustes et contre-productives" , il a déclaré que la Russie était aussi prête à un dialogue avec ses partenaires du Conseil de sécurité de l'ONU.
"Cette résolution reste sur la table et les consultations se poursuivent. Nous sommes ouverts à des propositions constructives visant à arrêter la violence" , a souligné M. Lavrov.

Il a également réitéré la proposition de Moscou que les parties rivales de la Syrie tiennent des pourparlers, en Russie ou en tout autre endroit approprié pour toutes les parties syriennes.
"Si l'opposition ne veut pas se rendre à Damas, elle pourrait choisir le Caire, la Turquie ou la Russie" , a souligné M. Lavrov.
"Il est important que nous tous encouragions les Syriens pour le dialogue et rompre avec les groupes armés" , a-t-il ajouté.

Source Xinhua
Xuan
   Posté le 26-01-2012 à 16:37:00   

Les sanctions contre l'Iran ne sont pas constructive (porte-parole chinois)


Publié le 2012-01-26 16:29:34 | French. News. Cn

BEIJING, 26 janvier (Xinhua) -- "Imposer aveuglement des sanctions et pressions sur l'Iran va à l'encontre d'une approche constructive" , a déclaré jeudi à l'agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle) un porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans une déclaration écrite.

La Chine préconise toujours la résolution des disputes internationales à travers le dialogue et les consultations, a rappelé le porte-parole.

Elle espère que toutes les parties concernées vont adopter une approche plus propice à la paix et à la stabilité régionale, indique la déclaration.

L'Union européenne a adopté mardi une résolution d'embargo sur les exportations de pétrole iranien, et décidé d'introduire de nombreuses autres sanctions financières.
marquetalia
   Posté le 26-01-2012 à 17:44:03   

la guerre contre l iran aura lieu dans une dizaine d années,quand les usa auront fini d installer le bouclier antimissiles en europe de l est.
marquetalia
   Posté le 26-01-2012 à 17:48:48   

http://fr.rian.ru/world/20120126/193158309.html
marquetalia
   Posté le 26-01-2012 à 18:14:15   

et, a cette fin,l otan veut encercler l iran des ayatollahs,d où l extension a l est,en particulier dans le caucase-la géorgie de saakachvili est l alliée d israel-
Xuan
   Posté le 31-01-2012 à 23:52:33   

La Ligue Arabe prépare le terrain pour l'intervention extérieure en Syrie



Mondialisation.ca, Le 31 janvier 2012
Voix de la Russie

La Ligue Arabe suspend le travail de la mission des observateurs en Syrie. Moscou a exprimé son étonnement à ce sujet. Le ministre des affaires étrangères de Russie Sergei Lavrov a déclaré dimanche que la question se posait: pourquoi renoncer à un instrument aussi utile que la mission de monitoring de la situation en Syrie?

Dans le quartier général de la Ligue Arabe, on l’explique par la montée de la violence en Syrie - personne ne peut garantir la sécurité des observateurs. Mais, les représentants de la Ligue se trouvent justement dans le pays pour faire un tableau objectif des événements, et, en principe, ils savaient où ils allaient. Les pouvoirs de Syrie ont accueilli avec surprise la décision de suspendre le monitoring. Damas a considéré ces actions comme une tentative d'influencer la discussion dans le Conseil de Sécurité de l'ONU, où ces derniers jours il y a un débat actif autour de la question syrienne. Mardi, le secrétaire général de la Ligue Arabe Nabil el-Arabi a l'intention de présenter au CS de l'ONU les nouvelles initiatives sur le règlement de la crise syrienne.

À en juger par les faits, elles seront fondées sur le projet de résolution que la délégation du Maroc a présenté au Conseil de Sécurité. La Russie a rejeté cette variante qui prend en compte les initiatives de la Ligue Arabe puisqu’elle contient le point sur la transmission du pouvoir du président Bachar al-Assad au vice-président et sur l'introduction des sanctions économiques contre la Syrie.
Moscou se prononce catégoriquement contre l'ingérence dans les affaires intérieures de Syrie et insiste qu’il ne faut absolument pas créer des prétextes artificiels pour l'intervention.

D'autant plus que dans le Conseil de Sécurité, depuis longtemps déjà, se trouve le projet de résolution élaboré par la Russie avec le soutien de la Chine et des pays du BRICS.
Il y est dit, en particulier, qu’il faut cesser toute violence, il contient un appel au dialogue intra-national, excluant toute pression extérieure .

Voici comme le chef du Ministère des Affaires étrangères de Russie Sergei Lavrov a exposé l’attitude de l'Ouest envers le projet russe.

«Pour nos partenaires occidentaux, il est inacceptable. Ils ont dit ouvertement qu'il semblait attribuer la responsabilité à deux parties du conflit. Et eux, ils veulent responsabiliser, avant tout, le gouvernement. Soi-disant, dès que le gouvernement cessera de tirer, tout reviendra en ordre et le dialogue commencera.
Mais on n’a pas besoin d’expliquer que c'est une approche trop simplifiée, c’est évident. Même en observant les images des événements en Syrie qui sont montrées à la télé, on peut voir que là, des forces sérieuses soutiennent l'opposition contre les troupes gouvernementales et contre la police.
C'est pourquoi dans le projet russe, on a mis pour base la conception qui est valable dans une grande mesure, et peut-être même devient plus actuelle encore. C’est que les groupes armés deviennent de plus en plus nombreux, ils sont de mieux en mieux armés. Le trafic des armes a lieu. Il faut donc le prendre en compte».


Voilà pourquoi le chef du département russe de politique extérieure a exprimé cette opinion:
il faut tirer au clair la situation avec la mission des observateurs de la Ligue Arabe à la veille du rapport du chef de l’organisation au Conseil de sécurité de l'ONU. Au lieu d'affermir le monitoring et d’augmenter la quantité d'observateurs, leur activité est suspendue. Le but principal de Moscou est de ne pas admettre la répétition du scénario libyen. Ne serait-ce que parce que l'intervention de l'Occident n'a pas amené à la consolidation. La Libye sombre de plus en plus dans le gouffre de la guerre civile et du désaccord intertribal. À Moscou, on espère qu'en Syrie, il reste encore une possibilité d'éviter un développement aussi tragique des événements.
zorba
   Posté le 01-02-2012 à 10:00:51   

L'ONU est une machine pro américaine, au sein de laquelle les russes n'ont pas grand pouvoir. Le jour où les américains voudront intervenir, pour faire valoir leurs intérêts, ils essaieront d'avoir l'appui de l'ONU, c'est plus beau, on pourrait dire "béachéllien", en cas de résistance russe, ils passeront outre prétextant l'urgence humanitaire, avec les conséquences que l'on sait avant, le soutien des européistes, pro OTAN à la Kouchner - Mélenchon et des forces patronales qui lorgnent pour faire de bonnes affaires.
La Russie, comme la Chine devraient sortir de l'ONU et de tous les organismes internationaux, Vatican iclus, à la solde des USA, de l'OTAN et de l'UE.
Ce serait plus honnête pour les peuples que l'on souhaite défendre, Syrie, Cuba, Corée du Nord que de continuer dans cet organisme d'hypocrites à la botte du système militaro industriel américain.
Xuan
   Posté le 01-02-2012 à 22:33:41   

...pour l'instant le droit de veto au Conseil de Sécurité constitue une épine dans le pieds des impérialistes occidentaux.
Or il ne s'agit plus seulement d'une position de principe, car l'expérience de la Libye a laissé des traces indélébiles. Cela signifie aussi que les contradictions sont en train de s'aiguiser.
Voilà une pierre dans le jardin du va-t-en guerre Juppé :

La Chine hausse le ton


communiqué de l'agence Xinhua :


NEW YORK (Nations Unies), 31 janvier (Xinhua) --
La Chine a exprimé mardi sa ferme opposition à l'usage de la force pour résoudre la question syrienne, à la mise sous pression destinée à obtenir un "changement de régime" et à toute action contraire aux objectifs et principes de la Charte des Nations unies et aux règles fondamentales régissant les relations internationales.

Le représentant permanent de Chine auprès des Nations unies, Li Baodong, a fait cette déclaration lorsqu'il a pris la parole au cours d'une réunion publique du Conseil de sécurité de l'Onu sur la situation en Syrie.
"Nous nous opposons fermement à l'usage de la force pour résoudre la question syrienne et nous nous opposons fermement aux pressions vigoureuses exercées pour obtenir un 'changement de régime', démarches qui vont à l'encontre des objectifs et principes de la Charte des Nations unies et enfreignent les lois fondamentales régissant les relations internationales" , a entre autre déclaré M. Li.

"Depuis le début, la Chine a adopté une approche prudente concernant les sanctions" , a dit M. Li. "Les sanctions, au lieu d'aider à résoudre le problème, compliquent souvent la situation."

La Chine soutient un projet de résolution proposé par la Russie sur la question syrienne, a indiqué M. Li, ajoutant qu'il avait aussi pris note d'un nouveau projet de résolution distribué vendredi par le Maroc au Conseil de sécurité.
"La Chine est prête à agir en conformité avec la position de principe précédemment mentionnée, à s'engager d'une manière active et constructive dans les consultations et à travailler avec toutes les parties concernées pour favoriser le règlement adéquat de la question syrienne à travers le dialogue politique" , a souligné M. Li.

Les pays arabes et occidentaux font pression pour obtenir l'adoption de leur projet de résolution conjoint au Conseil de sécurité, pour demander "une transition politique" en Syrie. Parallèlement, un projet de résolution élaboré par la Russie appelle toutes les parties en Syrie à mettre un terme aux violences.


Edité le 01-02-2012 à 22:53:57 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-02-2012 à 20:44:23   

Le site de Michel Collon vient de publier deux articles sur les manœuvres impérialistes dans cette région du monde et sur les pressions exercées par les USA dans le cadre du Conseil de Sécurité :

Manipulation du Conseil de sécurité de l'ONU au profit des
USA (1/2) : le cas irakien
Manipulation du Conseil de sécurité de l'ONU au profit des
USA (2/2) : Libye et Syrie

L'auteur, Carla Stea est une journaliste accréditée auprès du Département d'Etat américain et des Nations Unies.

Faute de place je ne reproduis pas ces articles. Je vous invite à utiliser le lien ci-dessus pour les lire sur le site Investig'Action, et je vous y encourage d'autant plus que ce site "s'est fait hacker et saboter à plusieurs reprises ces jours-ci. Liens d'articles bloqués, site de vente des livres inutilisable" ...
marquetalia
   Posté le 03-02-2012 à 21:03:31   

et la prochaine manipulation du conseil de sécurité de l onu au profit des usa,ce sera pour envahir quels pays?l iran,le soudan,l erythrée,cuba,la corée du nord,le zimbabwe,le venezuela,l équateur,le nicaragua?


Edité le 03-02-2012 à 21:04:32 par marquetalia


zorba
   Posté le 04-02-2012 à 04:22:46   

Avant d'envahir un des pays cités, les USA enverront leur ambassadeur nazi, le pape allemand Ratzinger, élevé sous "Gott mit Uns" pour propager "In God we trust" comme le font les blancs en Amérique du Nord depuis 1492 et dans le monde depuis 1800.
marquetalia
   Posté le 04-02-2012 à 09:27:17   

zorba a écrit :

Avant d'envahir un des pays cités, les USA enverront leur ambassadeur nazi, le pape allemand Ratzinger, élevé sous "Gott mit Uns" pour propager "In God we trust" comme le font les blancs en Amérique du Nord depuis 1492 et dans le monde depuis 1800.


ce sera vrai pour les pays d amérique latine cités+le zimbabwe
Xuan
   Posté le 04-02-2012 à 20:35:43   

Bon, pour le moment les grandes manœuvres se succèdent avec force propagande dans nos pays.
Dernier épisode le projet de résolution de ce matin, élaboré par les Etats arabes, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, et déposé par le Maroc, comprenant des tas de « concessions » à la Russie.
En même temps on annonçait le pilonnage de la province de Homs avec les photos de blessés qui vont bien avec.
Comme chacun sait le gouvernent Syrien pilonne systématiquement Homs quand le Conseil de Sécurité statue à son sujet…

Mais la ficelle est un peu grosse, le Conseil de Sécurité est toujours bloqué et nos va-t-en guerre enragent.
Obama condamne «des attaques abominables» et déclare qu'Assad n'a "pas le droit" de diriger la Syrie.
La guerre va devoir se faire sans la couverture de l'ONU et le temps presse, les élections approchent.



Source : ria Novotsi - 04/02/2012

Syrie: Moscou et Pékin bloquent une résolution à l'Onu



La Russie et la Chine, pays détenteurs du droit de véto au Conseil de sécurité de l'Onu, ont bloqué ce samedi l'adoption de la résolution sur la Syrie.
Des 15 pays membres du Conseil de sécurité 13 ont voté en sa faveur*.
Le projet de la résolution dont le texte a été approuvé le 2 février appelait, selon ses auteurs, à mettre fin à l'effusion du sang en Syrie.

En octobre 2011, l'Occident avait déjà tenté d'adopter un projet de résolution sur la Syrie prévoyant des sanctions contre les autorités syriennes. Moscou et Pékin ont alors également usé de leur droit de véto pour bloquer l'adoption du document.

Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon l'Onu, les troubles ont déjà fait plus de 5.000 morts. Damas dément ce chiffre et affirme que le pays est en proie à des bandes armées financées depuis l'étranger.


* Pour rappel, le Conseil de sécurité se compose de 15 membres, dont 5 membres permanents - Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni et 10 membres élus par l'Assemblée générale pour un mandat de deux ans : Afrique du Sud , Allemagne , Azerbaïdjan, Colombie , Guatemala, Inde, Maroc, Pakistan, Portugal, Togo.
marquetalia
   Posté le 04-02-2012 à 22:22:29   

le maroc viole les droits des sahraouis,personne ne s en soucie,un génocide se trame au sahara occidental!cette monarchie pourrie jusqu a la moelle n a pas de lecons a donner a la syrie!
Xuan
   Posté le 04-02-2012 à 22:46:11   

Sur cette bande-son une très intéressante interview de Thierry Meyssan sur la mission de la Ligue Arabe et les manœuvres bellicistes du Qatar en son sein, au profit de l’impérialisme et à fin de mettre au pouvoir en Syrie un gouvernement sunnite, à travers une véritable guerre de religion.

Lire sur le site Investig'Action : exemples de manipulations récentes


La führer des impérialistes est à son comble. Nous devons nous attendre à une entreprise d'enfumage inégalée :

Le secrétaire général Ban Ki-moon : ce vote "amoindrit le rôle de l'ONU" .

L'ambassadrice américaine Susan Rice s'est dite "dégoûtée" par l'attitude de la Russie et de la Chine et a prévenu que "toute nouvelle effusion de sang sera de leur responsabilité" .
Barack Obama a accusé Damas d'avoir "assassiné" des civils, avec des "attaques abominables" et exigé le départ de Bachar Al-Assad.

L'ambassadeur britannique Mark Lyall est "consterné" et la Grande Bretagne fustige "le cynisme sans pitié du président Assad" .

La France a accusé Damas d'avoir "franchi un pas supplémentaire dans la sauvagerie" .
Alain Juppé : "le massacre de Homs est un crime contre l'humanité" et "ses auteurs devront en répondre" .


Edité le 04-02-2012 à 23:45:01 par Xuan


zorba
   Posté le 05-02-2012 à 06:05:12   

Les chinois et les russes pourront aussi rappeler à Juppé le crime de l'état français en février 1962 au métro Charonne Paris.
Pour faire bref!
marquetalia
   Posté le 05-02-2012 à 09:09:16   

d autant plus que la france est mal placée pour faire la morale a la syrie,c est un réflexe néocolonial,puisque ce pays LAIC est son ancien mandat-ou protectorat-
zorba
   Posté le 05-02-2012 à 10:53:49   

La Syrie a été une tête de pont de l'impérialisme français, et britannique, face aux visées expansionnistes de l'URSS, d'où la présence du fasciste Weygand là-bas avant 1939, prêt à attaquer l'URSS avant Hitler.
Aujourd'hui, ce rôle est joué par Israël, mais l'étendue de la Syrie et sa place au Moyen-Orient en font un territoire que les impérialistes doivent absolument contrôler.
Juppé aura quand même du fil à retordre, face aux peuples que les russes et les chinois vont appuyer pour résister.
marquetalia
   Posté le 05-02-2012 à 11:14:40   

[citation=zorba]La Syrie a été une tête de pont de l'impérialisme français, et britannique, face aux visées expansionnistes de l'URSS, d'où la présence du fasciste Weygand là-bas avant 1939, prêt à attaquer l'URSS avant Hitler.
Aujourd'hui, ce rôle est joué par Israël, mais l'étendue de la Syrie et sa place au Moyen-Orient en font un territoire que les impérialistes doivent absolument contrôler.
Juppé aura quand même du fil à retordre, face aux peuples que les russes et les chinois vont appuyer pour résister.[ crois tu vraiment que le prochain président russe continuera a appuyer la syrie,alors que sa priorité sera de garder ce qu il reste a sauver en europe de l est,a savoir la base de sebastopol en crimée et la biélorussie?idem pour la chine,qui se sent encore plus encerclée depuis le rapprochement du myanmar avec l occident,et est confrontée de plus a de graves troubles séparatistes au tibet,fomentés depuis dharamsala en inde.la russie et la chine lacheront la syrie baathiste.


Edité le 05-02-2012 à 11:17:40 par marquetalia


zorba
   Posté le 05-02-2012 à 14:35:44   

Bloquer le Conseil de sécurité des Nations unies est déjà un acte de résistance à l'Empire US.

Saluons cette position et soutenons les peuples qui résistent aux impérialistes américains et à leurs valets pour remettre Juppé à sa vraie place.

Nous verrons bien de quoi demain sera fait.

En juillet 1941, Le reich nazi prévoyait en terminer en quelques semaines avec l'URSS où les combats tournaient à l'avantage des armées allemandes et alliées. En décembre 1941, les carottes étaient cuites pour les nazis, même le Vatican complice a fini par le reconnaitre.

L'histoire n'est jamais écrite d'avance.
marquetalia
   Posté le 05-02-2012 à 17:07:46   

le fait est qu il y a parmi les soutiens au régime syrien,justement,la minorité chrétienne,donc vos diatribes christianophobes sur le role présumé du vatican avec l impérialisme criminel américain ne tiennent pas debout!
zorba
   Posté le 05-02-2012 à 17:52:36   

La position de l'église quand elle se trouve en minorité est sensiblement plus nuancée que lorsqu'elle se trouve majoritaire.
Pareil pour toutes les religions, dans les pays où le protestantisme est religion d'état, les protestants sont aussi réactionnaires que les catholiques espagnols ou italiens.
Maintenant au Moyen-Orient le rôle des catholiques n'est pas non plus un modèle, quand on voit les guerres civiles menées au Liban.

On peut mettre toutes les religions dans le même sac et tout le sac à la poubelle. Les incinérateurs ou les vers ne feront pas différence.
marquetalia
   Posté le 05-02-2012 à 18:35:58   

zorba a écrit :

La position de l'église quand elle se trouve en minorité est sensiblement plus nuancée que lorsqu'elle se trouve majoritaire.
Pareil pour toutes les religions, dans les pays où le protestantisme est religion d'état, les protestants sont aussi réactionnaires que les catholiques espagnols ou italiens.
Maintenant au Moyen-Orient le rôle des catholiques n'est pas non plus un modèle, quand on voit les guerres civiles menées au Liban.

On peut mettre toutes les religions dans le même sac et tout le sac à la poubelle. Les incinérateurs ou les vers ne feront pas différence.
un seul vrai dogme:la science.et la, colloques plutot que conciles.


Edité le 05-02-2012 à 18:36:43 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 05-02-2012 à 21:07:45   

et,pour imposer la science face a l obscurantisme,il faut soutenir le régime baathiste syrien panarabe socialiste laic contre l opposition,composée essentiellement d intégristes islamistes.
Xuan
   Posté le 05-02-2012 à 23:20:47   

commentaires de l'agence Xinhua sur le veto au Conseil de Sécurité :


source

Le veto au projet de résolution de l'ONU vise à trouver une solution pacifique à la crise syrienne

Publié le 2012-02-05 13:22:50


BEIJING, 5 février (Xinhua) -- Le veto de la Russie et de la Chine à un projet de résolution arabo-européen sur la Syrie, samedi au Conseil de sécurité de l'ONU, a pour but de trouver un règlement pacifique de la crise syrienne et d'éviter une éventuelle solution radicale et risquée à ce problème.

C'est la deuxième fois depuis octobre dernier que la Russie et la Chine apposent leurs vétos à un projet de résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie, estimant que ce projet n'était pas le meilleur choix pour promouvoir la paix dans ce pays du Moyen-Orient.

Selon ce projet de résolution rejeté, le Conseil de sécurité de l'ONU doit "soutenir en bloc" le plan du 22 janvier de la Ligue arabe qui demande au président syrien Bachar al-Assad d'abandonner ses pouvoirs, ce qui constitue l'une des principales pierres d'achoppement lors des consultations avant le vote au Conseil de sécurité.

Avec ce veto, la Russie et la Chine ont estimé que plus de temps et de patience sont nécessaires pour trouver une solution politique à la crise syrienne, solution qui doit éviter davantage de souffrances et de morts au peuple syrien.

Quelques heures avant le vote au Conseil de sécurité sur le projet de résolution, la Russie a fait circuler une version amendée de la résolution qui, selon elle, "vise à résoudre deux problèmes de base" .
Le premier était d'imposer des conditions pour le dialogue, le second, des mesures qui doivent être prises pour influencer non seulement le gouvernement, mais aussi les groupes antigouvernementaux armés.

"Le projet de résolution soumis au vote ne reflète pas l'état réel des choses en Syrie et envoie un signal déséquilibré aux parties syriennes" , a affirmé l'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine à l'issue du vote.

Pour sa part, l'ambassadeur chinois à l'ONU, Li Baodong, a dit samedi regretter que les changements raisonnables proposés par la Russie à ce projet de résolution sur la Syrie n'aient pas été pris en compte.
"La Chine soutient les changements proposés par la Russie et a pris note que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra la semaine prochaine en Syrie" , a dit M. Li, affirmant que la demande de certains membres du Conseil de poursuivre les consultations est raisonnable.
"Il est regrettable que ces préoccupations raisonnables ne soient pas prises en compte. Soumettre le texte au vote alors que les parties étaient encore divisées sur cette question n'aide pas à maintenir l'unité et l'autorité du Conseil de sécurité, ni à résoudre la question" , a-t-il indiqué.

Selon les Nations unies, le bilan de morts en Syrie, au cours des mois de troubles, a dépassé le seuil des 5 400, alors que selon le gouvernement syrien, plus de 2 000 membres de l'armée et des forces de sécurité ont été tués.
En vue d'éviter une nouvelle effusion de sang et davantage d'actes de violence, il est absolument nécessaire de démarrer immédiatement un processus politique inclusif en Syrie, et c'est au peuple syrien, et non aux forces extérieures, de décider de leur destin.
Xuan
   Posté le 06-02-2012 à 00:36:16   

Sur ce lien :

le texte du rapport de la mission d’observation arabe

J'en profite pour signaler ce site : Info Syrie


Edité le 06-02-2012 à 00:40:51 par Xuan


zorba
   Posté le 06-02-2012 à 05:04:41   

La raison scientifique reste le meilleur terrain pour exprimer sa totale liberté de conscience. Sans aucun dogme.
Ni dieu, ni maître!
marquetalia
   Posté le 06-02-2012 à 13:55:20   

on s éloigne du fil conducteur du sujet,a savoir le néocolonialisme au moyen orient.reste que la religion mène aux excès,comme ces bonzes tibétains du sichuan qui s immolent ...


Edité le 06-02-2012 à 13:57:18 par marquetalia


Xuan
   Posté le 06-02-2012 à 18:23:12   

Le département d'Etat a annoncé lundi 6 février la fermeture de l'ambassade des Etats-Unis à Damas et l'évacuation des derniers fonctionnaires américains présents en Syrie.
Prétextée par « la poursuite de la violence et de la détérioration des conditions de sécurité" cette décision rappelle les mesures qui ont précédé l’intervention armée en Libye.

De son côté l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Damas a quant à lui été rappelé à Londres « pour consultations » ;
Il semble que le veto sino-russe ait mis un terme à la phase des pressions diplomatiques destinées à intervenir avec l’aval de l’ONU.

A présent il reste l’option de l’intervention sans l’aval de l’ONU, parce que l’objectif des puissances impérialistes n’est pas la sureté des populations mais la mainmise sur cette région.

Il est vraisemblable que la machine à bourrer le mou va tourner à plein régime, alimentée par la multiplication des provocations et des attentats sanglants.
La guerre larvée a déjà commencé. Elle peut prendre toutes sortes de formes avant de devenir ouverte, mais cette issue ne doit plus être écartée.

J’espère me tromper mais la paix me paraît compromise, et pas seulement en Syrie.
marquetalia
   Posté le 06-02-2012 à 21:35:10   

il va y avoir une intervention des puissances de l otan,qui va verser le sang d innocents,pour imposer le diktat atlantistosioniste.
marquetalia
   Posté le 06-02-2012 à 22:32:45   

les memes qui appellaient hier a lutter contre le "judéobolchevisme" en glorifiant la lvf combattant l urss soutiennent désormais la lutte pour le sionisme en voulant renverser le régime syrien,les "juifs" ayant ete transformés en "néocroisés" en lutte apocalyptique contre l islam.l iran sera pour sa part bombardée en avril par la luftwaffe israélienne,puis envahie d ici la fin de cette décennie,quand le bouclier antimissiles aura été concrétisé tout autour du régime des ayatollahs.


Edité le 08-02-2012 à 22:58:13 par marquetalia


Xuan
   Posté le 08-02-2012 à 21:58:26   

La Chine condamne les déclarations britanniques pour avoir usé de son veto au CS


08 Fév 2012

Pékin / Le ministère chinois des AE a condamné aujourd'hui les déclarations du ministre britannique des AE, William Hague sur le recours de Pékin à son veto au CS contre le projet de résolution arabo-occidental relatif à la Syrie.

Le porte-parole du ministère à indiqué lors d'un point de presse à Pékin que Pékin rejetterait ces accusation irresponsables à des fins et des motivations occultes, expliquant que l'amitié entre la Chine et la Syrie ne date pas d'hier et que la Chine est l'amie de tout le peuple syrien.

"La Chine s'intéresse tout le temps au principe de la préservation des intérêts fondamentaux du peuple syrien, à la sauvegarde de la paix et de la stabilité en Syrie et dans la région" , a-t-il ajouté.

Il a en outre mis l'accent sur le vote de la Chine au CS, qui se base sur les idéaux et les principes de la charte des NU et sur les constances traditionnelles de la politique extérieure de la Chine tendant à protéger les intérêts des pays en voie de développement.

"La Chine a entrepris un long et pénible travail avec ses partenaires pour atténuer l'ampleur de la tension en Syrie" , a-t-il ajouté.

Pour lui, la Chine a tout le temps défendu les causes et les questions justes des pays arabes, l'amitié profonde avec les pays arabes, ce qui a abouti à des intérêts communs très vastes, précisant que les tentatives de vouloir attiser la discorde entre la Chine et les pays arabes sont vaines, affirmant que la Chine va continuer à déployer des efforts pour réaliser la paix et trouver une issue adéquate à la crise syrienne.

T. Slimani


Source : SANA - l'Agence de Presse Arabe Syrienne
marquetalia
   Posté le 08-02-2012 à 23:40:24   

des troupes russes et la flotte de l ex armée rouge sont présents en syrie;donc,pas d agression u.s possible.
Xuan
   Posté le 09-02-2012 à 10:26:33   

Les pays de l’ALBA dénoncent à leur tour l’ingérence des « Contras » en Syrie


RÉSEAU VOLTAIRE | 6 FÉVRIER 2012


Dans un communiqué publié en marge du XIème sommet de l’organisation, les 9 États membres de l’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) ont rejeté ce dimanche la « politique systématique d’ingérence et de déstabilisation » qui cherche à « imposer par la force un changement de régime au peuple syrien » .

La résolution des membre de l’ALBA condamne « les actes de violence armée que des groupes paramilitaires appuyés par des puissances étrangères on lancés contre le peuple syrien » .

Les chefs des États membres de l’organisation d’intégration latino-américaine ont manifesté leur soutien à la « politique de réforme nationale initiée par le Gouvernement du président Bashar al-Assad, qui cherche à trouver une solution politique à la crise actuelle », « dans le respect de la souveraineté du peuple syrien et de l’intégrité territoriale de la Syrie » .

Les États atlantistes et du Golfe, ainsi que leurs relais de communication, accusent le gouvernement syrien de réprimer dans le sang une contestation pacifique. Au contraire, le gouvernement syrien affirme que ces mêmes pays occidentaux soutiennent des groupes armés qui mènent des opérations de sabotage dans le pays, ayant entrainé la mort de plusieurs milliers de citoyens, civils et militaires. Les observateurs de la Ligue arabe ont invalidé les accusations de leurs propres gouvernements et ont partiellement validé le point de vue syrien.

Bien que le cynisme qu’implique la mise en œuvre d’une stratégie de déstabilisation puisse laisser les Européens incrédules, il n’en est pas de même pour les Latino-Américains. Là-bas l’épisode des « Contras » est encore dans toutes les mémoires, et le parallèle avec la situation syrienne est immédiat.

Ces groupes armés (en espagnol : « Contre-Révolutionnaires » ) avaient été soutenus et entrainés d’abord par la dictature argentine, en tant que sous-traitants, puis directement par les administrations Carter et Reagan pour renverser le gouvernement socialiste du Nicaragua durant les années 80. Ils opéraient des raids contre l’économie et la population du Nicaragua à partir de bases arrières situées au Honduras.

Le bilan de cette fausse guerre civile organisée par les États-Unis contre un État et un peuple souverains est estimé à 57 000 victimes, dont 29 000 morts.

Les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN et du CCG, eux, multiplient les déclarations à l’encontre de la Syrie, à leurs yeux « plus isolée que jamais » .
Xuan
   Posté le 09-02-2012 à 10:30:46   

Après le départ des observateurs, l’industrie du mensonge tourne à plein régime


RÉSEAU VOLTAIRE | 4 FÉVRIER 2012




Ce 4 février 2012, les organes de communication du parti de la guerre annoncent unanimement plus de 200 morts à Homs, une ville « saignée » , la torture d’enfants et des bombardement « incessants » . Nous serions face au « plus terrifiant massacre » depuis le début de la « révolte » . Spontanément, des attaques ont été déclenchées dans la nuit contre des ambassades syriennes à Washington, au Caire, au Koweït et à Londres.

En fait, afin d’accentuer la pression sur le Conseil de sécurité des Nations Unies et sur l’opinion publique, le dispositif de communication impérial reprend du service après une brève période d’accalmie.

Les partisans d’une intervention en Syrie ont fait une erreur en envoyant une mission d’observation. Les 160 observateurs des 22 pays de la Ligue arabe ont pu établir le décalage entre la version des faits défendue par les Occidentaux et la réalité du terrain. Pour cette raison, leur rapport a été étouffé par la présidence de la Ligue arabe, et n’a pas été présenté au Conseil de sécurité, alors qu’il était sensé être la base même des nouvelles discussion concernant la Syrie.

Le problème c’est que le rapport permet d’établir plusieurs points à contre-courant de la version atlantiste, alors que les lois de la propagande de guerre imposent de faire taire toutes les voix dissidentes quand on cherche à imposer son point de vue.

Puisqu’ils refusent d’accréditer le storytelling de l’OTAN, les observateurs deviennent des témoins gênants. Alors que le maintien de leur mission avait été voté à 4 voix contre 1 (celle du Qatar) par le Comité ministériel ad hoc de la Ligue Arabe, ceux ci doivent quitter la Syrie pour raison de « sécurité » depuis que les observateurs du Golfe ont été rappelés et que l’Arabie saoudite a diffusé un appel du sheik Al-Aroor à les assassiner.

Alors qu’on le présente comme un musulman radical, sheikh Adnan Al Aroor est un ancien officier syrien arrêté et condamné dans les années 70 pour avoir violé plusieurs des conscrits dont il avait le commandement.
Réfugié en Arabie saoudite, il a créé sa propre secte et est devenu l’un des principaux prêcheurs takfiristes, guru des insurgés.

Maintenant que la Syrie est de nouveau seule à pouvoir donner une autre version des événements, l’industrie du mensonge mise en place pour cette opération reprend du service.

Une nouvelle fois la source unique admise en Occident et dans le Golfe est l’autoproclamé Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, basé à Londres et dirigé par les Frères Musulmans.
Aucune preuve n’est fournie, mais quelques images floutées, la juxtaposition d’images de manifestations et d’explosions, ainsi que quelques témoignages non identifiés suffiront : « l’information » est immédiatement reprise sans vérifications par des centaines de médias à travers le monde.

Alors qu’on les présente comme les défenseurs d’intérêts cyniques, les Russes et les Chinois sont en fait les derniers au Conseil de sécurité à faire prévaloir les faits sur la communication, et le droit international sur le mensonge.
Xuan
   Posté le 09-02-2012 à 13:23:35   

Sur french news (Chine)

La Syrie doit décider elle-même de son destin (Poutine)


Publié le 2012-02-09

MOSCOU, 8 février (Xinhua) -- La Syrie devrait décider elle-même de son destin sans intervention étrangère, a déclaré mercredi le Premier ministre russe, Vladimir Poutine.

Lors d'une réunion des représentants religieux, M. Poutine a déclaré que la Russie condamne les violences en Syrie, peu importe qui a commencé.
"On ne peut pas se comporter comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Laissons les gens décider de leur avenir eux-mêmes" , a rapporté l'agence de presse Interfax, citant M. Poutine.

Il est revenu sur la situation en Libye, notamment dans les villes qui ont soutenu feu le leader Mouammar Kadhafi.
Des crimes terribles ont été commis dans ces villes "mais personne n'en parle, comme s'ils les avaient oubliés" , a rappelé M. Poutine.
"Parce que (ces crimes) sont le résultat terrible de l'intervention étrangère" , a-t-il déclaré, ajoutant qu'ont devrait empêcher les forces extérieures d'agir directement.

La Russie et la Chine ont opposé la semaine dernière leur véto à un projet de résolution arabo-européen qui soutient un plan de la Ligue arabe visant à promouvoir "un changement de régime" en Syrie.

La Russie a déclaré que le document imposait des conditions au dialogue et que des mesures devaient être prises pour influencer non seulement le gouvernement mais également les groupes armés.
marquetalia
   Posté le 09-02-2012 à 18:18:46   

Xuan a écrit :

Les pays de l’ALBA dénoncent à leur tour l’ingérence des « Contras » en Syrie


RÉSEAU VOLTAIRE | 6 FÉVRIER 2012


Dans un communiqué publié en marge du XIème sommet de l’organisation, les 9 États membres de l’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) ont rejeté ce dimanche la « politique systématique d’ingérence et de déstabilisation » qui cherche à « imposer par la force un changement de régime au peuple syrien » .

La résolution des membre de l’ALBA condamne « les actes de violence armée que des groupes paramilitaires appuyés par des puissances étrangères on lancés contre le peuple syrien » .

Les chefs des États membres de l’organisation d’intégration latino-américaine ont manifesté leur soutien à la « politique de réforme nationale initiée par le Gouvernement du président Bashar al-Assad, qui cherche à trouver une solution politique à la crise actuelle », « dans le respect de la souveraineté du peuple syrien et de l’intégrité territoriale de la Syrie » .

Les États atlantistes et du Golfe, ainsi que leurs relais de communication, accusent le gouvernement syrien de réprimer dans le sang une contestation pacifique. Au contraire, le gouvernement syrien affirme que ces mêmes pays occidentaux soutiennent des groupes armés qui mènent des opérations de sabotage dans le pays, ayant entrainé la mort de plusieurs milliers de citoyens, civils et militaires. Les observateurs de la Ligue arabe ont invalidé les accusations de leurs propres gouvernements et ont partiellement validé le point de vue syrien.

Bien que le cynisme qu’implique la mise en œuvre d’une stratégie de déstabilisation puisse laisser les Européens incrédules, il n’en est pas de même pour les Latino-Américains. Là-bas l’épisode des « Contras » est encore dans toutes les mémoires, et le parallèle avec la situation syrienne est immédiat.

Ces groupes armés (en espagnol : « Contre-Révolutionnaires » ) avaient été soutenus et entrainés d’abord par la dictature argentine, en tant que sous-traitants, puis directement par les administrations Carter et Reagan pour renverser le gouvernement socialiste du Nicaragua durant les années 80. Ils opéraient des raids contre l’économie et la population du Nicaragua à partir de bases arrières situées au Honduras.

Le bilan de cette fausse guerre civile organisée par les États-Unis contre un État et un peuple souverains est estimé à 57 000 victimes, dont 29 000 morts.

Les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN et du CCG, eux, multiplient les déclarations à l’encontre de la Syrie, à leurs yeux « plus isolée que jamais » .

evidemment,le pkk est considéré par l u.e comme une "organisation terroriste",alors que les djihadistes syriens armés par la turquie sont décrits comme des "résistants"....no comment
marquetalia
   Posté le 09-02-2012 à 18:22:11   

surtout quand on sait qu ankara veut retrouver sa place dans tout l ancien empire ottoman,meme au détriment d alliés de l occident comme israel ou l algérie,en instrumentalisant le "printemps arabe" et porter au pouvoir des islamistes sunnites du maroc a la syrie,ainsi qu en appuyant la grande albanie et la fyrom contre la grèce.
marquetalia
   Posté le 09-02-2012 à 21:08:06   

le journal "le monde" soutient les terroristes syriens http://www.lemonde.fr/international/infographe/2012/02/09/a-homs-avec-les-forces-de-l-armee-libre-syrienne_1641253_3210.html
marquetalia
   Posté le 09-02-2012 à 22:44:38   

et le camp impérialiste envoie des troupes http://fr.rian.ru/world/20120209/193318933.html
Xuan
   Posté le 09-02-2012 à 23:17:45   

On peut reproduire l'article en entier :
MOSCOU, 9 février - RIA Novosti
Forces spéciales étrangères en Syrie: Moscou préoccupé


Moscou juge préoccupantes les récentes affirmations des médias israéliens selon lesquelles le Royaume-Uni et le Qatar auraient déployé en Syrie des unités de leurs forces spéciales, a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch.
"Je n'ai pas vu de tels messages et nous vérifierons l'authenticité de ces informations, mais c'est une nouvelle très inquiétante" , a fait remarquer le responsable.

Le site israélien Debkafile a rapporté jeudi que les combattants qui luttent contre l'armée syrienne aux alentours de la ville de Homs sont assistés par des instructeurs appartenant à des forces spéciales du Royaume-Uni et du Qatar.

Selon Debkafile, les militaires étrangers ne participent pas directement aux hostilités, mais agissent comme conseillers militaires, assurent la communication et fournissent aux combattants armes et munitions.

En outre, ces spécialistes étrangers assurent le transport des combattants dans la zone du conflit, ainsi que la livraison de cargaisons militaires en provenance de différents fournisseurs, dont la Turquie.

Depuis dix mois, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Selon les Nations unies, la confrontation entre forces gouvernementales et protestataires a déjà fait plus de 5.000 morts.

Damas dément ce chiffre et affirme que le pays est en proie à des bandes armées financées depuis l'étranger qui ont tué plus de 2.000 militaires et membres des forces de l'ordre.
marquetalia
   Posté le 10-02-2012 à 10:20:33   

l algérie,qui n a plus rien de socialiste,garde bizaremment l appellation de "république algérienne démocratique et populaire" http://www.aniref.dz/index.php/fr/investir-en-algerie/algerie-population-demographie.html


Edité le 10-02-2012 à 10:22:01 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 10-02-2012 à 10:23:47   

http://www.aniref.dz/index.php/fr/investir-en-algerie/algerie-population-demographie.html
marquetalia
   Posté le 10-02-2012 à 10:28:40   

dans les faits,l algérie est toujours une néocolonie francaise,pour preuve,la langue francaise y est utilisée au détriment de l arabe.
marquetalia
   Posté le 10-02-2012 à 10:38:07   

les législatives du 10 mai vont tout changer www.challenges.fr/monde/20120210.FAP0502/algerie-les-elections-legislatives-auront-lieu-le-10-mai-prochain.html
zorba
   Posté le 10-02-2012 à 10:45:33   

L'arabe est aussi une langue de la colonisation des terres d'Algérie.
Les berbères qui ne parlaient pas latin au temps des romains (des barbares pour les romains) ont été arabisés quand l'Afrique du nord a été envahie et colonisée par les peuples venus d'orient, les arabes.
Toute langue est un moyen de domination que ses locuteurs cherchent à étendre.
marquetalia
   Posté le 10-02-2012 à 10:49:36   

oui,mais l usage du francais a ete imposé par le colonisateur hexagonal dès 1830.une victoire des islamistes le 10 mai changera t elle la donne et réarabisera t elle l algérie?surtout que ces élections se tiendront au lendemain des commemorations du massacre de setif,et sur fond de bombardements de l aviation sioniste sur l iran-ce qui profitera très certainement aux islamistes.quand au séparatisme berbère,il n est qu un instrument au service du néocolonialisme francais,qui veut"dividi ut regni",de concert avec israel.


Edité le 10-02-2012 à 13:31:36 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 10-02-2012 à 11:26:22   

il faut tenir compte de cette puissance régionale,qui compte 37.1 millions d habitants,45 millions d ici 2025,50 millions en 2050,et soutient la juste cause du peuple sahraoui,et,evidemment,du peuple palestinien.


Edité le 10-02-2012 à 13:34:30 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 10-02-2012 à 11:33:15   

http://lanationdz.com/2012/02/09/algerie-prochaine-revolution-arabe/
Xuan
   Posté le 11-02-2012 à 10:19:33   

L’ASL se mélange les pinceaux après les attentats d'Alep

Au moins 25 personnes ont été tuées et 175 autres blessées lors de la double attaque contre une antenne des services de renseignement militaires et une base des forces de sécurité à Alep.
Le gouvernement syrien dénonce les actes terroristes menés par des gangs accusés de semer la terreur depuis le début de la révolte populaire en mars 2011 : « Un terroriste s’est fait exploser avec sa voiture à 100 mètres du portail du siège des forces de l’ordre » .
La TV syrienne diffuse des images de corps jonchant le sol et de secouristes ramassant des membres humains.

Ryad al-Assad, chef de « l'Armée syrienne libre » a démenti toute implication dans les attaques terroristes d'Alep, contre deux bâtiments officiels et nié avoir mené des assauts susceptibles de toucher la population.
« Notre stratégie n’est pas de mener des attaques dans des villes, mais plutôt de cibler des objectifs militaires précis » .
Puis : « Il y a bien eu des accrochages entre nos soldats et les forces de sécurité du régime, aujourd’hui à Alep, autour de ces bâtiments de sécurité. Mais nous avons effectué un retrait de nos troupes avant les explosions. »
Avant d’ajouter : « Le régime est derrière toutes ces violences, il cherche sûrement à couvrir ses massacres à Homs, à détourner l’attention » .

Un autre gradé de l'ASL, le colonel Aref Hamoud, les avait revendiquées auparavant : « Ce ne sont pas de simples explosions qu’il y a eu ce matin, mais bien une attaque que nous avons organisée, nous, l’Armée syrienne libre […]Il ne s’agissait pas de voiture piégée mais de nos bombes qui ont détruit ces bâtiments. Nous avons voulu envoyer un message fort au régime : nous pouvons frapper n’importe où. »

Ryad al-Assad a dû souquer ferme pour donner la version définitive : « Ce colonel a commis des erreurs dans ses explications […] Aref Hamoud n’a pas été très précis, mais il parlait sûrement des accrochages qu’il y a eu avant les explosions. »

[source France 24 : " L’ASL peine à s’accorder sur son implication dans les attentats d'Alep "]
marquetalia
   Posté le 11-02-2012 à 10:24:05   

donc,pour l impérialisme,il y a les "bons islamistes"-en syrie-et les "mauvais"-aqmi!
Xuan
   Posté le 12-02-2012 à 17:20:56   

La Ligue Arabe aux ordres de l'impérialisme occidental :



En refusant de renouveler la mission d'observation, en accumulant les sanctions et en soutenant militairement l'opposition , la Ligue Arabe applique les directives du Qatar et des pays impérialistes.

Avant même le début des réunions, Damas a accusé les pays arabes d'être à la solde des puissances occidentales : "Il n'y aura probablement pas de surprise car les ordres ont déjà été transmis. Ils ne décident rien du tout, ils ne peuvent qu'exécuter. Ils l'ont déjà fait dans le passé, ils le font aujourd'hui" , écrivait dimanche le quotidien gouvernemental As-Saoura.

Article du Monde ici

Selon la presse syrienne, "certains portant les nationalités libanaise, libyenne et afghane" et "liés à Al-Qaïda" participent aux activités terroristes.
Les attentats d'Alep seraient l'oeuvre d'Al Qaïda selon des responsables US.
"Pourquoi voulez-vous brûler votre pays ? (...) Vous ne nous avez pas dit ce que vous voulez, à part la chute du régime" , a déclaré le grand mutfi de Syrie, cheikh Ahmad Badreddine Hassoune, pendant la cérémonie, en s'adressant aux auteurs des attentats, aux combattants dissidents et à l'opposition en exil.
marquetalia
   Posté le 12-02-2012 à 17:38:29   

le déploiment d une "force internationale" est le début de l ingérence directe de l occident en syrie,et certains parlent d armer les insurgés-alors que des djihadistes affluent depuis l irak et qu al qaeda apporte son soutien a l opposition syrienne!.le but inavoué est de chasser la russie,qui y a une base-et après demain l otan obtiendra le retrait russe de crimée,transnistrie,abkhazie,ossetie du sud,arménie,biélorussie...pour faire de la russie une puissance refoulée puis une néocolonie de l alliance atlantique.


Edité le 12-02-2012 à 17:40:19 par marquetalia


Xuan
   Posté le 12-02-2012 à 18:22:51   

L’Armée syrienne libre, représentant légitime du peuple syrien?

Source :Mondialisation.ca
par Julie Lévesque



Mondialisation.ca, Le 11 février 2012

« Veni, vidi, vici. » (Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu.) Jules César
« We came, we saw, he died! Ha! Ha! Ha! » (Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort.) Hillary Clinton commentant la mort de Kadhafi


Alliant la désinformation à l’absurde dans la saga syrienne, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) s’apprêterait aujourd’hui, selon la Saudi Gazette, à reconnaître l’Armée syrienne libre comme le seul et unique représentant du peuple syrien. Un groupe paramilitaire non élu à l’origine d’une insurrection armée serait ainsi désigné par un ensemble de monarchies étrangères comme représentant légitime d’un peuple pro-démocratie. Bienvenue au théâtre de l’absurde.

Le CCG est constitué de six pétromonarchies, loin des idéaux démocratiques qu’elles exigent pourtant de la République syrienne, une monarchie étant, par définition, antidémocratique. L'Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar sont des régimes répressifs mal placés pour donner des leçons de bienséance au dirigeant syrien. Mais comme ces régimes autocratiques sont les alliés de Washington et Cie, leur nature est ignorée et leurs réprimandes envers Bachar Al-Assad, un représentant élu, sont les bienvenues.

La Syrie, tout comme la Libye l’an dernier, est aux prises avec une insurrection armée financée et organisée par l’étranger, drapée dans des idéaux de révolte pacifique et démocratique afin de galvaniser en Occident un appui populaire à une intervention militaire de l’OTAN. Même si cette pratique courante de révolte fabriquée et de désinformation médiatique a été dénoncée et prouvée à maintes reprises dans les médias indépendants, elle fonctionne toujours grâce aux médias mainstream qui persistent à présenter des groupes armés jusqu’aux dents comme des « militants pro-démocratie qui ont besoin d’aide ».

Le but de ce genre d’opération est de créer un problème qui amènera une « solution » voulue. L’Occident, surtout Washington, veut se débarrasser de l’actuel dirigeant syrien. Pour qu’une intervention militaire en Syrie se transforme en « intervention humanitaire » investie de légitimité, elle doit être réclamée par la « communauté internationale ». Pour ce faire, il faut que les Syriens aient « besoin d’aide », comme les Libyens avant eux, et que les « pays civilisés et démocratiques » se fasse un devoir de les « protéger », avec les conséquences désastreuses que l’on connaît : de nombreuses victimes civiles, des infrastructures anéanties, des dirigeants fantoches à la solde de Washington et des dettes pour la reconstruction du pays.

Fabrication de l’appui populaire à l'insurrection et à l'OTAN

Les médias jouent un rôle clé dans la fabrication du consensus populaire. Cet article intitulé «Syrie: intervenir ou pas? », paru dans le quotidien canadien La Presse le 2 février dernier, est un exemple classique de désinformation et de fabrication de l’opinion publique :

Après 10 mois d'horreur à huis clos, la Syrie dérive à la vitesse grand V vers la guerre civile. Au début du conflit, on y comptait de 5 à 10 morts par jour. Aujourd'hui, c'est de 50 à 100! Plus de 5000 personnes ont déjà été tuées depuis le début du soulèvement. C'est, de loin, le chapitre le plus sanglant de tout le Printemps arabe. (Agnès Gruda, Syrie: intervenir ou pas?, La Presse, 2 février 2012.)

D’abord, on nous balance 5000 morts à la figure comme s’il s’agissait d’un fait. Rien n’est moins sûr. Ces données proviennent de l’ONU qui a affirmé à maintes reprises qu’elles étaient approximatives, qu’il était impossible de les vérifier indépendamment et qu’elles provenaient de groupes d’opposants.

Par ailleurs, l’auteure donne l’impression que toutes ces morts sont imputables au régime, ignorant totalement les exactions commises par l’insurrection armée, rapportées par les médias indépendants.

Pour nous convaincre que cet article offre différents points de vue sur la question, on cite « les arguments des uns et des autres », qui incidemment, sont tous affiliés à des groupes étasuniens dont le but est de promouvoir les intérêts étasuniens et qui sont reconnus pour leur propagande.

«Nous avons la responsabilité morale de protéger la Syrie» écrit Shadi Hamid, directeur de recherche au centre de recherche américain Brookings .

En fournissant une aide militaire aux opposants syriens, Washington accélérerait la chute du régime Assad et gagnerait une influence auprès des prochains leaders de ce pays stratégique, plaide Jeffrey White, du Washington Institute for Near East Policy . Il s'agit d'un groupe de réflexion influent où siègent les anciens secrétaires d'État Henry Kissinger et George Shultz .


Il convient de rappeler qu'Henry Kissinger est accusé de complicité dans le coup d'État chilien, ayant porté Augusto Pinochet au pouvoir, et de crimes de guerre pour son rôle dans la guerre du Vietnam.

Parmi les « anti-interventionnistes », on cite des représentants du Council on Foreign Relations , de Foreign Policy et de l’ International Crisis Group , où l’on trouve entre autres l’un des stratèges à l’origine d’Al-Qaïda, Zbigniew Brzezinski. De surcroît, dire qu’ils s’opposent à l’intervention est faux. Il serait plus juste de dire qu’ils ne croient pas qu’une telle intervention aurait le résultat escompté :

Ed Hasain met aussi en garde ceux qui s'imaginent qu'un nouveau régime à Damas serait automatiquement plus «gentil» envers les États-Unis et Israël, et plus hostile à l'égard de l'Iran. Penser cela, «c'est une folie» […]

Autre argument massue des «anti»: on ne voit pas très bien quelle forme une telle intervention pourrait prendre.

Les appels à une intervention militaire étrangère sont «mal définis», renchérit Peter Harling, de l'International Crisis Group. Il souligne que c'est l'intransigeance destructrice du régime Assad qui pousse ses opposants à appeler à l'aide. Mais une intervention étrangère risquerait selon lui de provoquer «une régionalisation du conflit qui pourrait être plus coûteuse» que les affrontements actuels.


Aucune mention de l’illégalité d’une telle intervention. Cette « opposition » n’en est pas une. L’article ne cite aucun militant antiguerre, réellement « anti », avec une position et des arguments réellement « massues ». Par comparaison, on pourrait prendre l’exemple d’un opposant au commerce de la fourrure dont l’argument massue serait : « la fourrure, c’est trop cher ». Mais surtout, on nous présente, malgré les apparences de neutralité, un seul côté de la médaille, une seule vision du monde où l'on doit chasser le gouvernement syrien du pouvoir et y installer les opposants.

L’Armée syrienne libre : l’éléphant dans la pièce

Pendant la mission de la Ligue arabe, les médias ont martelé que 400 Syriens étaient morts depuis leur arrivée.

Le Monde (France) : 400 morts en Syrie depuis le début de la mission de la Ligue arabe
Businessweek (États-Unis) : 400 Syriens tués depuis l’arrivée de la mission de la Ligue selon un officiel de l’ONU
La Presse (Canada) : 400 civils tués depuis l’arrivée des observateurs en Syrie


La représentante des États-Unis à l’ONU, Susan Rice a dû expliquer ces données en point de presse peu après les attentats de décembre et janvier dernier.

Reporter : Vous avez parlé de 400 décès depuis l’arrivé des observateurs de la Ligue arabe en Syrie. Un grand nombre d’entre eux peuvent être attribués aux attaques terroristes et durant la même période nous avons également vu l’ascension de l’Armée syrienne libre, plus active. Croyez-vous qu’il est juste de blâmer uniquement le gouvernement Assad pour l’escalade de violence?
Susan Rice : [J]e faisais référence aux données que le Vice-secrétaire général adjoint [de l’ONU B. Lynn] Pascoe [des États-Unis] a cité dans ses séances d’information. J’ai cru comprendre qu’il ne parlait pas des pertes de vies occasionnées par les attaques terroristes, mais des données que l’ONU , comme vous savez, a citées de manière progressive et qui dépassent maintenant 5000 personnes […] (Susan E. Rice, U.S. Permanent Representative to the United Nations, U.S. Mission to the United Nations, Security Council Stakeout and Press Availability, New York City, 10 janvier 2012.)


Mme Rice ignore remarquablement la question touchant à la responsabilité de l’Armée syrienne libre dans l’escalade de la violence. Cette question, tout à fait pertinente, n’a pas été soulevée ailleurs dans les médias.

Dans le cas de la l’Armée syrienne libre, on assiste à un remake tout aussi sanglant de l’histoire des Contras du Nicaragua, des moudjahidines d’Afghanistan, de l’Armée de libération du Kosovo, des rebelles haïtiens sous Aristide, des rebelles Libyens, etc : des groupes armés s’en prenant à des régimes socialistes, souvent peu ou non endettés (Libye, Syrie, Yougoslavie), insoumis aux diktats occidentaux. Les médias occidentaux, eux, sont invariablement favorables à l’insurrection armée, diabolisent les autorités visées et ne remettent jamais en question l’intervention de l’OTAN.



Les rebelles libyens avec Hillary Clinton, secrétaire d'État des États-Unis, venue voir et conquérir la Libye
[/#]

La mission de la Ligue arabe a été présentée comme un échec dès le départ. Son rapport a été entièrement ignoré par les médias. La raison est simple. En envoyant cette mission, Washington et Cie ont voulu donner l'impression qu'ils allaient vérifier la situation en Syrie. Cependant, le constat était fait avant même l'arrivée des observateurs et une seule conclusion était permise, celle avancée depuis le début, soit que le régime Assad tue des civils pacifiques manifestant pour la démocratie. Le rapport de la mission de Ligue arabe n'a pas fait ce constat. Il a au contraire démontré l'implication de la CIA, du MI6 et du Mossad derrière les violences et blamé l'Armée syrienne libre et les groupes armés pour de nombreux meurtres.

À voir la carte des « manifestations », il est évident qu'il s'agit d'une invasion, la plupart des heurts ayant lieu aux frontières du pays.



Source: http://uk.reuters.com/places/syria

L'amnésie des médias


L’opération clandestine en 2011 en Libye a fait l’objet d’un reportage dans le Newsweek… en 1981 et a été citée dans un article paru en septembre 2011 sur Mondialisation.ca :

[#800080]Très peu de temps après être entré en fonction, [Ronald] Reagan a annoncé la création d’un groupe spécial pour étudier « le problème libyen » […] Un plan a rapidement été rédigé par la CIA, lequel a été révélé par Newsweek en août 1981 : « un stratagème coûteux, de grande envergure et en plusieurs étapes pour renverser le régime libyen » et obtenir ce que la CIA appelait la déposition « absolue » de Kadhafi. Le plan réclamait un programme de « désinformation » destiné à embarrasser Kadhafi et son gouvernement; la création d’un « contre-gouvernement » pour contester sa prétention au leadership national; ainsi qu’une campagne paramilitaire progressive constituée d’opérations de guérilla à petite échelle. (William Blum, Killing Hope, Common Courage Press, 2004, p.283., cité dans Julie Lévesque, La guerre de Libye, une «cause juste»? 29 septembre 2011.)


L’opération actuelle en Syrie est prévue depuis longtemps. En 2003, le Guardian révélait des documents du renseignement révélant des plans de changement de régime à Damas en 1957. Il s’agissait de la même tactique.

Qu’à cela ne tienne, les « chiens de garde de la démocratie » ne lâchent pas le morceau et continuent de nourrir la propagande néocoloniale avec de titres du genre : Un dissident syrien: «Nous avons besoin d'aide».


Pour en savoir plus et lire des témoignages contredisant la propagande antisyrienne : le dossier Syrie de Mondialisation.ca


Julie Lévesque est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de Julie Lévesque publiés par Mondialisation.ca
marquetalia
   Posté le 12-02-2012 à 18:34:06   

la bataille est perdue d avance,puisque meme la "gauche",la cgt est dans le camp anti assad,la manifestation de hier l a prouvé...
Xuan
   Posté le 12-02-2012 à 19:20:02   

La "gauche" française est un grain de sable dans le monde.
marquetalia
   Posté le 12-02-2012 à 20:05:08   

je voulais dire pour la bataille en france;d évidence,moscou et pékin ne lacheront pas damas.
Xuan
   Posté le 12-02-2012 à 20:16:03   

Sur le site d'Investig'Action cette analyse de M. K. BHADRAKUMAR.
Elle doit être réactualisée puisque la mission d'observation de la Ligue Arabe a été rejetée dans des circonstances encore inconnues, quoique certainement dues à quelque manœuvre du Qatar car le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, chef de la précédente mission, avait annoncé quelques heures auparavant sa démission.


Course à la guerre par procuration en Syrie

M. K. BHADRAKUMAR

Si une date doit marquer la fin de « l'ère post-soviétique » dans la politique mondiale, ça pourrait être le 4 février 2012. Le double veto de la Russie et de la Chine à la résolution de la Ligue arabe sur la Syrie au sein du Conseil de sécurité des Nations unies constitue un événement décisif.


Curieusement, le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a choisi ce même jour pour lancer un camouflet à la Russie, déclarant que, quelles que soient les objections de Moscou, l'Alliance aurait les premiers éléments du système US de défense antimissile (ABM) en cours d'exécution en Europe d'ici le prochain sommet de l'OTAN qui se tiendra en mai à Chicago,.

En octobre dernier, Russes et Chinois avaient apposé leur premier double veto sur la question syrienne au Conseil de sécurité des Nations Unies. C’était un mouvement coordonné qui cherchait à saborder une résolution qui aurait pu servir de prétexte à l’Alliance occidentale pour monter une opération militaire en Syrie. Mais cette répétition du double veto contre une motion pressant le président syrien Bachar el-Assad d'abandonner le pouvoir a une signification beaucoup plus grande.

Préparatifs de la guerre par procuration

La situation syrienne a évolué depuis octobre. Elle a surgi depuis comme une lutte géopolitique qui concerne à la fois l'avenir du régime iranien, le contrôle du pétrole du Moyen-Orient et la perpétuation de l'influence prépondérante de l'Occident dans cette région. La Russie et la Chine sentent qu'ils pourraient être expulsés du Moyen-Orient.

Avec le double veto, la seule option disponible pour les USA et leurs alliés est de bafouer à la fois le droit international et la Charte des Nations Unies, et de renverser le régime de Damas. En effet, il n’est pas exclu d'en revenir à la méthode de l'intervention secrète, mais c'est une possibilité éloignée. Selon ce que dit l'ancien agent de la CIA Philippe Giraldi dans le dernier numéro du magazine The American Conservative :

Des avions banalisés de l'OTAN sont en train d'arriver sur des bases militaires turques à proximité de Iskenderum, à la frontière syrienne, livrant des armes prises des arsenaux de feu Mouammar Kadhafi. Arrivent également des volontaires du Conseil national de transition libyen qui ont l'expérience d'entraîner les volontaires locaux contre des soldats formés, une compétence qu'ils ont acquis face à l'armée de Kadhafi. Iskenderum est également le siège de l'"armée syrienne libre", l'aile armée du Conseil national syrien. Des formateurs des forces spéciales françaises et britanniques se trouvent sur le terrain, assistant les rebelles syriens tandis que la CIA [Central Intelligence Agency] et les "Spec Ops", les unités spéciales US, fournissent des équipements de communication et d'espionnage pour aider la cause des rebelles, permettant aux combattants d'éviter les concentrations de soldats syriens .

Giraldi ajoute que les analystes de la CIA sont eux-mêmes "sceptiques quant à l'approche de la guerre", car ils savent que le décompte des civils tués des Nations unies, fréquemment cité, est largement basé sur des sources rebelles et non corroborées. La CIA a "refusé de soutenir" les affirmations de défections massives de l'armée syrienne. De même, les rapports de batailles rangées entre des déserteurs et des soldats fidèles "semblent être une fabrication : seules quelques défections sont confirmées de façon indépendante" .

Si Washington connaît les réalités du terrain en Syrie, Moscou et Pékin les connaissent également. Ainsi, une forme de test de volonté est en train de se développer sur la Syrie. Les USA, ses alliés et la Turquie peuvent augmenter l'intensité des opérations déclarées. Mais la Russie peut également faire augmenter le "coût" politique et militaire de la guerre secrète. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré ce week-end que Moscou "fera tout son possible pour éviter une interférence lourde en Syrie" , même si elle "ne peut pas empêcher une intervention militaire dans les affaires syriennes si cette décision est prise par un pays quelconque."

D'autre part, l'Occident n'accepte pas la Russie comme arbitre en Syrie et se cabre contre les tentatives répétées et frustrantes de Moscou pour amener les factions syriennes et le gouvernement au dialogue politique. Moscou sent que la position politique du président Bachar el-Assad est en train de s'affaiblir, tandis que l'Occident calcule que la position russe devient de plus en plus intenable.

L'Occident a choisi d'ignorer la position de la Chine. De toute évidence, l'Occident est dédaigneux sur les prétentions du dragon chinois dans le Moyen-Orient, alors qu'il prend l'ours russe au sérieux, compte tenu de sa vaste expérience historique dans les affaires de cette région. Donc, le barrage de propagande occidental retient la Russie comme un obstacle aux réformes démocratiques et au changement au Moyen-Orient. L'ambassadeur US à l'ONU, Susan Rice, a choisi ses mots avec soin lorsqu’elle a déclaré haut et fort qu'elle se sentait « dégoûtée » par le veto russe.

La Russie est déterminée à ne pas se laisser entraîner dans des guerres par procuration qui ponctionnent les ressources. En revanche, l'Occident est à l'aise puisque le richissime émir du Qatar est prêt à financer les opérations. Encore une fois, abandonner un allié traditionnel au beau milieu de la nuit pourrait sérieusement ternir l'image de la Russie dans le Moyen-Orient. D’autant plus que nous sommes à un moment historique : une nouvelle lutte géopolitique commence, elle pourrait avoir à long terme un impact mondial. Tout au long des dernières décennies, l’Occident a toujours eu pour priorité d’empêcher la Russie, riche en ressources énergétiques, de développer des relations particulièrement amicales avec les riches oligarchies pétrolières du Golfe.

Lavrov et le chef du renseignement russe Mikhaïl Fradkov doivent se rendre à Damas ce mardi (07 février, ndlr). Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué publié dimanche que "la Russie, en consultation avec d'autres pays, est fermement engagée à rechercher la stabilisation la plus rapide de la situation en Syrie, avec une mise en application rapide de transformations démocratiques"

La déclaration s'est félicitée de la prorogation par la Ligue arabe de la mission des observateurs en Syrie, "qui a prouvé son efficacité en tant que facteur d’abaissement de la violence." Le sentiment d'urgence est palpable, mais l'Occident est certain de bloquer la mission de Lavrov.

Cependant, l'Occident ne sait pas trop jusqu’où il peut pousser le bouchon puisque son mandataire, Burhan Ghalioun du soi-disant "Conseil National syrien" (un exilé syrien et universitaire à la Sorbonne) est toujours aussi peu accepté en Syrie même. Même son retour à Damas serait problématique. Et tout cela alors que la guerre civile se propage à l'intérieur de la Syrie. Ainsi, la situation est rapidement en train de prendre l'allure d'une guerre par procuration typique de l'époque de la guerre froide.

La toile de fond est également lourde de parallèles troublants. La Chine a été mise sous pression par les USA depuis leur déclaration de "virage stratégique" vers l'Asie

"Les inquiétudes de la Russie et de la Chine"

Suite à la mise en place d'une base militaire américaine en Australie, Washington est actuellement en pourparlers avec Manille pour accroître la présence militaire étatsunienne en Asie du Sud. Manille est de nouveau disposée à accueillir des navires et des avions de surveillance étatsuniens, a tenir des exercices militaires conjoints et à demander le soutient US, deux décennies après que les forces étasuniennes aient été expulsées de la baie de Subic, autrefois leur plus grande base dans le Pacifique.

Lors de la conférence annuelle sur la sécurité à Munich ce week-end, Pékin a notifié son mécontentement. Le vice-ministre des Affaires étrangères Zhang Zhijun a mis en garde "les pays hors d'Asie" de renoncer à des tentatives de "mettre délibérément en avant un agenda sécuritaire et militaire, de créer des tensions ou de renforcer leur présence ou leur alliances militaires" dans la région, ou "d'imposer leur volonté en Asie" . Il a affirmé que "la voie asiatique doit être respectée" et a mis en garde contre "toute tentative de tordre le droit international. " Zhang a souligné que la montée de l'Asie "signale une évolution vers un meilleur équilibre dans la structure du pouvoir international."

De manière significative, le Global Times de Pékin a également souligné récemment que la projection par les USA de moyens militaires belligérants ne laisse d'autre choix à Pékin et à Moscou que de réagir. Il a déclaré :

"Jusqu'à présent, Moscou et Pékin se sont relativement retenus, alors que l'OTAN cherche à étendre sa présence stratégique en Europe orientale et que les États-Unis renforcent leurs alliances militaires en Asie. Mais ils ne pourront pas reculer indéfiniment. Pour Pékin aussi bien que pour Moscou, les liens avec les Etats-Unis ont été tendus. Ni l'un ni l'autre ne veut semer des doutes dans leurs relations échaudées. Mais dans les deux pays, un nombre croissant de personnes plaident à présent pour une alliance entre Moscou et Pékin. Les deux pays ont des contre-mesures à l’égard des États-Unis, et ils sont capables de dissuader les alliés des USA. S’ils sont vraiment déterminés à joindre leurs mains, l'équilibre des pouvoirs sur beaucoup d'enjeux mondiaux commencera à évoluer."

De même, les liens de Moscou avec l'Occident se sont détériorés. Les pourparlers américano-russes sur le bouclier anti-missiles sont dans l'impasse. Washington rejette le plaidoyer de Moscou pour une garantie juridiquement contraignante que le déploiement du bouclier US en Europe n'aura pas d'impact sur la dissuasion stratégique de la Russie.

Dmitri Rogozine, le vice-Premier ministre russe, a déclaré à Moscou récemment que les États-Unis et ses alliés de l'OTAN ont à l'heure actuelle 1.000 missiles capables d'intercepter les missiles balistiques intercontinentaux russes, couvrant toute la Russie européenne, jusqu'aux montagnes de l'Oural. Il a déclaré :

"Il n'existe aucune garantie qu'après que les première, deuxième et troisième phases [du projet US de bouclier anti-missiles] soient terminées, il n’y aura pas de quatrième, cinquième et sixième phases. Pensez-vous vraiment qu'ils vont mettre fin à toutes leurs technologies après 2020 ? C'est absurde ! Ils iront de l'avant avec le développement et le renforcement de paramètres techniques de leurs missiles intercepteurs et des capacités de leurs systèmes d'avertissement [de défense antimissile].

Le fait que le système de défense antimissile peut frapper les missiles stratégiques, et le fait que ces bases et ces flottes soient déployées dans les mers du Nord démontre l'évidente nature anti-russe de la défense antimissile US."


Clairement, le double veto russe et chinois sur la résolution syrienne représente une action coordonnée pour défier les USA dans leur marche triomphaliste de la Libye vers la Syrie et l'Iran. Lavrov a parlé à son homologue chinois Yang Jiechen juste avant le vote au Conseil de sécurité. Alors qu'il posait son veto, l'ambassadeur chinois à l'ONU Li Baodong a déclaré que "la Chine soutient les propositions révisées soulevées par la Russie."

L'agence de nouvelles Xinhua a commenté que le double veto "visait à poursuivre la recherche d'un règlement pacifique" en Syrie et à "prévenir d'éventuelles solutions radicales et risquées" . L'article expliquait de façon insistance les "préoccupation de la Russie et de la Chine " sur la Syrie. Les commentaires chinois soulignent que "la mondialisation a consacré une nouvelle logique dans les relations internationales" et que la Syrie est un point-clé de l'agenda occidental pour faire du Moyen-Orient leur sphère d'influence.


Source originale : asiatimes
Traduit de l'anglais par Alerte-Otan et Investig'Action

Source : michelcollon.info
Xuan
   Posté le 12-02-2012 à 20:21:16   

marquetalia a écrit :

la bataille est perdue d avance,puisque meme la "gauche",la cgt est dans le camp anti assad,la manifestation de hier l a prouvé...

Ce n'est pas "la cgt" qui est dans le camp impérialiste mais la direction confédérale. D'ailleurs je serais curieux de savoir combien il y avait de manifestants.


Edité le 12-02-2012 à 20:29:04 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-02-2012 à 20:46:32   

Pour préciser le post précédent "La Ligue Arabe aux ordres de l'impérialisme occidental"

La Ligue Arabe va «ouvrir des canaux de communication avec l’opposition syrienne et lui fournir toutes les formes de soutien politique et matériel» .
Evidemment il s'agit du CNS, soutenu par le Qatar, Al Qaïda et divers islamistes dont les Frères musulmans. Il s'agit ici d'armer ouvertement les bandes terroristes au moment où l'armée syrienne investit Homs.
Le prétexte des massacres sert à amplifier la guerre civile.

La Ligue Arabe «met fin à la mission des observateurs de la Ligue arabe» en Syrie. Cette mission avait mis en évidence la nature terroriste de certains groupes armés et ses conclusion avaient été mises sous le boisseau très rapidement. Le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, chef de la précédente mission, mis en cause précisément à cause de ces révélations, a annoncé sa démission quelques heures avant la décision de la Ligue Arabe.

La Ligue Arabe a décidé de «demander au Conseil de sécurité d’adopter une résolution pour la formation d’une force de maintien de la paix arabo-onusienne conjointe pour superviser l’application du cessez-le-feu» et à ses pays membres de rompre «toutes les formes de coopération diplomatique avec les représentants du régime syrien dans les Etats, les instances et les conférences internationales» .
C'est une ingérence claire dans un pays indépendant dont le président est élu, afin de lui substituer un gouvernement choisi à l'étranger et nullement représentatif.

La Ligue Arabe maintient ses sanctions économiques contre la Syrie et réaffirme «l’arrêt des relations commerciales avec le régime syrien à l’exception de celles qui touchent directement les citoyens syriens» .

A l'évidence le Qatar, dont l'objectif premier est l'instauration d'un pouvoir sunnite en Syrie, a imposé ses vues et celles de ses alliés occidentaux.
marquetalia
   Posté le 16-02-2012 à 21:00:30   

on peut sincerement se demander pourquoi les médias occidentaux n évoquent pas le risque d une attaque nucléaire israélienne sur l iran ou l égypte-qui veut remettre en cause les accords avec tel aviv sous le pression des islamistes-.il y a un parti pris,c est certain!
Xuan
   Posté le 22-02-2012 à 22:28:12   

A lire sur le site de vive la révolution :

Petit traîté de stratégie moyen-orientale

mercredi 22 février 2012, par do
Lettre à un ami
au sujet des événements actuels en Syrie
(Syrie, Libye, Iran, Irak, Palestine, Hezbollah, Israël, USA et Afghanistan)



Les États-Unis sont en train de détruire la syrie pour préparer la guerre contre l’Iran. Et ils veulent faire la guerre à l’Iran parce qu’ils ont perdu en Afghanistan.

La suite ici...


Edité le 22-02-2012 à 22:32:30 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-02-2012 à 13:15:19   

Source solidarité internationale-pcf

Les communistes iraniens (Tudeh) appellent à lutter contre les menaces d'intervention impérialiste en Iran et dans l'ensemble du Moyen-Orient


Lutter de toutes nos forces contre la guerre et les aventures militaires dans la région du Golfe persique et au Moyen-orient !


Article du Tudeh, parti communiste iranien, publié dans l'organe central du Tudeh « Nameh Mardom »

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Les événements de ces dernières semaines, telles les nouvelles portant sur les troubles en Syrie et le programme « nucléaire » de la République islamique Iranienne sont des signes de tensions sans précédent dans la région et d'un risque de déclenchement d'une guerre désastreuse et meurtrière qui pourrait facilement s'étendre et prendre des dimensions mondiales.

Les menaces explicites des décideurs américains, britanniques et français sur la nécessité de renforcer les actions contre l'Iran et la Syrie sont à l'origine d'une situation dangereuse dans la région et particulièrement pour ce qui est de notre pays, qui ne peut être ignorée. L’extension des sanctions contre la République islamique iranienne a sans aucun doute causé des troubles économiques sérieux en Iran. Une hausse inédite du prix des monnaies étrangères, en d'autres termes la dévaluation de la monnaie Iranienne, et par conséquent la hausse des prix des biens de consommation, au moment où le chômage atteint des records historiques et où les usines ferment les unes après les autres, a mis en péril les conditions de vie de vastes couches de la société et plonge de plus en plus la grande majorité de la population dans la pauvreté et la misère. Et ce n'est que le début d'une guerre économique totale imposée à notre peuple, identique à celle subie par le peuple Irakien avant l'invasion militaire meurtrière des forces de l'OTAN contre ce pays . Ne pas être en mesure de vendre du pétrole ni d'importer les biens stratégiques indispensables seraient un désastre économique colossal pour un pays où le capitalisme mercantiliste d'une part, et la mise en œuvre des politiques de la Banque mondiale d'autre part, ont considérablement amoindri nos capacités de production nationales et ont transformé notre économie en une simple économie d'exportation de pétrole et d'importation de tous les biens de consommation nécessaires. Ceux qui organisent à l'échelle mondiale ces sanctions, en particulier les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ont prévu ces sanctions en ayant en tête ces problèmes.

Ces plans inhumains ont des objectifs plutôt clairs :

- Forcer la République islamique à réagir violemment pour s'en sortir, et créer donc un scénario qui poserait une base sur laquelle il serait possible de convaincre les autres puissances mondiales qu'une guerre totale est nécessaire ;

- Essouffler le mouvement pacifiste pour le forcer à capituler devant n'importe quel scénario qui proposerait une issue à cette situation très difficile ;

- Exciter et mobiliser des fractions de droite du mouvement ainsi que certaines forces de gauche qui ont retourné leurs veste, et les pousser à soutenir la soi-disant intervention « humanitaire » comme ultime option pour faire évoluer la situation ;

- Les objectifs à long-terme de cette aventure militaire et probablement d'une guerre régionale sont clairs : contre-carrer la crise économique mondiale ; reconfigurer les politiques économiques à l'échelle mondiale sur la base de la concentration de capitaux astronomiques ; constituer le Grand Moyen-Orient afin d'étendre leur cercle d'influence politique et économique ainsi que leur domination sur une région stratégique du point de vue énergétique ; détourner les capacités de protestation massive des peuples de la Tunisie et l’Égypte, en Afrique du nord, à la Syrie et l'Iran et d'autres pays du Golfe persique et mettre un terme aux mouvements progressistes dans la région et mettre en place des « îlots de stabilité politique » qui puissent garantir les intérêts de l'impérialisme, à court et long-terme, dans la région. Hélas, les derniers événements donnent des signes de l'état d'avancement de ce scénario pré-établi par les complexes militaro-industriels mondiaux.


Les leaders du régime répressif et obscurantiste de la République islamique estiment qu'il n'y a pas de place pour le recul, et au lieu de penser à des façons de faire baisser la tension, ils développent les programmes nucléaires et brandissent des menaces militaires face aux sanctions économiques. Ali Khamenei, leader de la République islamique, a déclaré le 3 février, affirmant que l'Iran ne reculerait pas, que le pays était prêt à la guerre et a mis en avant l'expérience de la « guerre de 33 jours du Liban » face à l'ennemi. En réponse aux menaces Israéliennes, il a évoqué des menaces qui trouveront une « réponse appropriée en temps voulu » . L'ambassadeur Iranien en Russie a également parlé de frapper les intérêts américains et occidentaux dans le monde entier. Et après ces commentaires, ce fut au tour de Mahmoud Ahmadinedjad, lors d'un discours pour le défilé de l'Anniversaire de la révolution, à Téhéran, de promettre que « le monde allait bientôt prendre connaissance de nouvelles prouesses Iraniennes en terme de technologie nucléaire. » Ces commentaires ont été faits au moment où les manœuvres militaires pour fermer le détroit d'Ormuz ainsi que des avertissements officiels et clairs pour le départ des porte-avions Américains et Britanniques du Golfe persique, ont déjà montré leurs conséquences inquiétantes et ont fait grossir les rangs de ceux prêts à rejoindre l'invasion militaire de l'OTAN en République islamique. Les menaces Iraniennes « justifient » clairement la concentration de flottes sous commandement de l'OTAN dans le Golfe persique et en mer d'Oman, et les quantités énormes d'armes vendues aux pays de la région, comme aux émirats, et la création d'une « hystérie » mondiale autour d'un péril nommé « République islamique » .

Les dernières nouvelles indiquent que les bases sont jetées pour une catastrophe qui devient de plus en plus imminente :

- Le Pentagone a commandé auprès de l'industrie militaire américaine une nouvelle génération de bombes anti-bunker de très gros calibre ;

- Le journal Al-Arabia, citant le Washington Post, affirme que la discussion au sein des cercles dirigeants des Etats-unis et des autres pays de l'OTAN n'est pas de savoir si, mais bien quand et comment infliger à l'Iran des frappes préventives ;

- De larges campagnes médiatiques sont menées contre l'Iran et la Syrie , et des comptes-rendus rapportant l'implication du Corps révolutionnaire iranien dans les violences contre les habitants de Homs, en Syrie, y compris le reportage de Russia Today concernant une éventuelle préparation de 15 000 soldats du Corps révolutionnaire prêt à se déployer sur le front de la guerre Syrienne ;

- Radio Israël a indiqué des dizaines de milliers de soldats Américains sont en train de monter à la hâte des systèmes Israéliens anti-missiles ;


Dans cette atmosphère et à l'invitation des organisations de paix, la première vague de manifestations contre la guerre a commencé dans les rues Canadiennes, Américaines et Anglaises. Même si ces manifestations ont été organisées dans la précipitation, elles ont été relayées par les médias, et ont reçu un certain soutien populaire. D'autre part, la République Islamique qui a méthodiquement réprimé toutes les organisations de paix nationales et n'a permis aucune manifestation contre la guerre a tenté de dénaturer les objectifs de ces actions et s'en est servi de façon malhonnête pour les dépeindre comme des mouvements favorables à la politique que mène la République islamique. Les véritables organisations de paix progressistes s'opposent à toute intervention des impérialistes dans les affaires de quelque pays que ce soit même sous le masque de l'intervention « humanitaire », et s'oppose clairement et résolument à de telles interventions, et contrairement à certains conciliabules, qui se tiennent à huis clos, ne se taisent pas devant de telles interventions. La voie proposée par la République islamique, cependant, est claire. Interpréter cette opposition sans la moindre ambiguïté à toute ingérence extérieure comme un soutien des forces éprises de paix du monde entier à la cruauté et au crime, et à l'oppression du peuple que défendent des régimes comme celui théocratique de la République islamique, c'est avoir un toupet qui est le propre des dirigeants de la République islamique. La réalité est que la plupart des organisateurs de ces mouvements de protestation ont inlassablement manifesté leur opposition aux politiques et aux actions du régime théocratique dans notre pays, et leur opposition aux aventures militaires de l'impérialisme dans la région s'inscrit en solidarité avec la lutte des travailleurs dans notre pays.

Dans son communiqué du 7 février, le Conseil mondial de la paix a analysé les plans impérialistes visant à constituer un Grand Moyen-orient et examiné les situations actuelles en Syrie et en Iran, le déploiement massif de forces militaires américaines dans le Golfe persique, l'alignement des Cheikhs du Golfe persique sur l'Occident et les provocations constantes d’Israël contre l'Iran, et a affirmé la position de cette organisation progressiste sur les droits démocratiques du peuple et sur les interventions étrangères :

« Nous exprimons notre soutien à la lutte complexe du peuple Iranien pour la paix, la démocratie et la justice sociale et le rejet de toute ingérence dans les affaires internes Iraniennes sous aucun prétexte. Nous réaffirmons une fois de plus le droit inaliénable de toute nation à développer l'énergie nucléaire à des fins pacifiques (…) Nous soutenons les véritables exigences pacifiques, sociales, politiques et économiques du peuple Syrien et affirmons une nouvelle fois qu'aucune puissance n'a le droit de décider pour un autre peuple ou une autre nation. L'humanité ne peut tolérer d'ingérence étrangère dans les affaires internes d'un peuple. La souveraineté d'un pays est de la seule responsabilité de son peuple. » Le communiqué poursuit : « Les forces démocratiques, anti-impérialistes, éprises de paix du monde entier doivent briser le silence et dénoncer les campagnes perfides de l'impérialisme qui ouvre la voie à cette nouvelle agression (…) Nous nous engageons à poursuivre la lutte et à mobiliser des forces dans le monde entier afin de créer les fondations permettant de passer à une nouvelle étape dans la lutte anti-impérialiste, pour défendre la paix, la solidarité et l'auto-détermination des peuples. Nous sommes convaincus que la lutte des peuples pour la paix l'emportera ! »

L'expérience des manifestations mentionnées démontre que l'articulation de slogans pour la paix et le mouvement contre la guerre avec la lutte progressiste de notre peuple pour la démocratie est une nécessité et devrait être mise en avant par les organisations pacifistes de notre pays. Nous nous trouvons devant des jours et des semaines capitales. La région du Golfe persique et le Moyen-Orient sont au bord d'une guerre destructrice qui pourrait s'étendre et prendre des dimensions mondiales. Nous devons réagir face à de telles aventures dangereuses avant qu'il ne soit trop tard. Aujourd'hui, nous ne devons laisser passer aucune occasion de nous opposer à la guerre et aux fauteurs de guerre, et empêcher la catastrophe avant qu'elle n'éclate.
marquetalia
   Posté le 25-02-2012 à 14:02:05   

malheureusement,le "nouvel ordre mondial" va s imposer partout;ainsi,l impérialisme,une fois l iran et la syrie sa botte,dominera tout le moyen orient,et reprend pied en somalie et bientot au zimbabwe-les occidentaux attendent la mort de robert mugabe-,il ne restera en afrique que le soudan et l erythrée a résister au néocolonialisme.restent la corée du nord et cuba,a l avenir incertain....
zorba
   Posté le 25-02-2012 à 14:12:19   

Les potentiels de résistance aux impérialismes dominants surgiront en permanence, de façon imprévisible et brutale, et les hommes détruiront les empires comme furent détruits tous les empires dans l'histoire des hommes.
Aussi bien celui d'Alexandre, que le romain ou l'empire autrichien, ce dernier n'ayant d'ailleurs qu'usurpé son titre.
C'est la nature, de la même façon que les mauvaises herbes relèvent toujours la tête dans les plaines où les paysans sèment OGM et déversent des tonnes de désherbants.
Xuan
   Posté le 25-02-2012 à 20:46:07   

Echec des manœuvres hégémoniques occidentales à la réunion des « amis de la Syrie »

L'agence Chine nouvelle a accusé samedi l'Europe et les Etat-Unis d'avoir des "ambitions hégémoniques cachées" , au lendemain de la conférence des amis du peuple syrien qui a réuni à Tunis plus d'une soixantaine de pays sauf la Chine et la Russie.
Chine nouvelle s'est félicitée que cette réunion ait "rejeté une intervention étrangère" en Syrie.

"La majorité des pays arabes ont commencé à comprendre que les Etats-Unis et l'Europe dissimulent un poignard derrière un sourire, en d'autres mots tandis qu'ils semblent agir pour des motifs humanitaires, en réalité ils ont des ambitions hégémoniques cachées" .

La conférence des amis du peuple syrien, réunie sans la Chine et la Russie, a appelé à l'arrêt immédiat des violences et à de nouvelles sanctions pour faire plier le régime de Damas, mais a temporisé sur le déploiement d'une force conjointe arabe/ONU de maintien de la paix.

Au cours de cette conférence, des voix, parmi lesquelles la Tunisie et le Qatar, ont poussé à l'envoi d'une force arabe pour mettre un terme aux tueries, mais la déclaration finale a seulement préconisé une "solution politique" à la crise.

"Même si les représentants de l'Arabie Saoudite et de l'Union européenne ont marqué leur mécontentement en quittant la réunion avant qu'elle soit achevée, la plupart des pays arabes sont restés car ils voulaient s'assurer qu'une tragédie similaire à celle en Libye ne se déroulerait pas en Syrie".
"Il est intéressant de noter que des représentants des partis politiques tunisiens ainsi que des associations sont descendus dans la rue pour protester contre l'immixtion de certains pays occidentaux et arabes dans les affaires intérieures de la Syrie"
déclarait Chine nouvelle.
marquetalia
   Posté le 26-02-2012 à 23:37:12   

on comprend mieux les raisons de la stratégie us visant a porter la semaine prochaine au pouvoir en russie l opposition prooccidentale,pour encercler entièrement l iran;mais les américains oublient qu ils ne sont que 300 millions...alors qu il y a deux milliards de musulmans dans le monde,qui seront du coté de teheran.
zorba
   Posté le 27-02-2012 à 05:20:27   

2 milliards de musulmans du côté de Téhéran, c'est une plaisanterie.
Les peuples musulmans sont très divisés et ceux qui soutiennent Téhéran pas forcément très nombreux, tant la dictature intégriste repousse les les personnes qui désirent améliorer leur situation immédiate, sans aucune conscience politique, ni religieuse autre que celle de l'oppression cléricale de leurs états.
L'unité entre musulmans n'est qu'apparente, comme celle d'ailleurs entre les pays où le catholicisme domine. La majorité des pays musulmans sont sous la coupe de l'impérialisme américain qui les exploite en soutenant le développement des intégristes pour faire face aux idées de progrès, souvent d'origine marxistes et révolutionnaires, le vrai ennemi pour les impérialistes américains.
Que les USA veillent au grain en Russie, un pays qui fabrique fusées, avions, sous marins et bombes nucléaires, est aussi une affaire de bon sens. Même si les russes ne l'ont jamais utilisée, la bombe atomique entre leurs mains est aussi dangereuse qu'entre les mains américaines, et les américains le savent bien.
marquetalia
   Posté le 27-02-2012 à 07:27:06   

un autre pays qui risque de voir son régime renversé par l occident est l algérie,avec laquelle la russie envisagerait de s allier;il suffirait aux puissances atlantistes de placer au pouvoir le f.i.s,comme la communauté de sant'egidio voulait le faire le 13 janvier 1995-la "plateforme commune de rome"-avant que le massacre des moines trappistes de tibherine par le gia dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 ne refroidisse les relations entre l église catholique et les islamistes algériens- suivirent des assassinats de "pères blancs" et la fin du soutien du vatican au fis-


Edité le 27-02-2012 à 07:39:33 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 27-02-2012 à 07:31:51   

www.algeria-watch.org/farticle/docu/platform.htm
Xuan
   Posté le 28-02-2012 à 00:22:29   

La Chine "ne peut accepter" les critiques de Clinton sur la Syrie


Pékin a jugé lundi inacceptables les propos de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui a appelé la communauté internationale à pousser la Chine et la Russie à "changer de position" sur la Syrie où ces deux pays "se mettent en travers des aspirations du peuple" .

"Nous ne pouvons pas accepter cela (...) le monde extérieur ne devrait pas imposer son supposé plan de solution de la crise au peuple syrien" , a déclaré le porte-parole du ministère des Affaire étrangères, Hong Lei, lors d'un point de presse régulier.

"Nous pensons que la communauté internationale devrait pleinement respecter la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de la Syrie" , a ajouté Hong Lei. Le porte-parole chinois a rappelé lundi que "la Chine a appelé le gouvernement syrien et toutes les parties en Syrie à arrêter immédiatement, et pleinement, tous les actes de violence et à lancer un processus de dialogue
sans conditions"
.

"Nous soutenons la position des pays arabes (...) contre toute intervention militaire étrangère" , a-t-il insisté.

Lundi le Quotidien du Peuple a aussi fustigé Clinton pour ses propos, estimant que "les Etats-Unis n'ont aucun droit de s'exprimer au nom du peuple arabe" .

Samedi, au lendemain de la conférence de Tunis, l'agence officielle Chine nouvelle avait accusé l'Europe et les Etat-Unis de faire semblant d'agir par souci humanitaire mais d'avoir en réalité des "ambitions hégémoniques cachées" en Syrie.


Vendredi, Hillary Clinton a appelé à Tunis la communauté internationale à pousser la Chine et la Russie, qui ont bloqué début février une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la Syrie, à "changer de position" .


"Il est plutôt désolant de voir deux membres (permanents) du Conseil de sécurité user de leur veto quand des gens sont assassinés" , a-t-elle ajouté, tout en ignorant les vetos américains bloquant la condamnation des massacres israéliens en Palestine et au Liban.


Source: Agences 27-02-2012 - 11:35 Dernière mise à jour 27-02-2012 - 11:35

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=52079&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1
Xuan
   Posté le 28-02-2012 à 00:23:25   

Al-Jazira/Syrie : une autre présentatrice jette l'éponge!


IRIB- Rola Ebrahim, présentatrice vedette d'Al-Jazira a présenté sa démission, en guise de protestation contre la campagne de dénigrement et d'intoxication lancée par la chaine qatarie contre son pays d'origine, la Syrie.
Elle a affirmé être harcelée par l'un des employeurs de la chaîne proche du "CNS" syrien. "La manipulation, la falsification des documents et des images font partie du travail de routine d'Al-Jazira et je ne veux pas y participer" , a affirmé Ebrahim, qui a peur que sa famille soit persécutée par les élements du "CNS", en Syrie.

http://french.irib.ir/africa/info/politique/item/79283-al-jazira/syrie-une-autre-présentatrice-jette-léponge
Xuan
   Posté le 01-03-2012 à 23:38:07   

Le Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme dénonce les ingérences grossières de l’impérialisme américain dans la vie politique algérienne


mercredi 29 février 2012


Madame Hillary Clinton a fait escale à Alger samedi dernier pour dicter ses instructions à un régime algérien incapable de lui indiquer les limites à ne pas franchir.

Avant même de rencontrer le chef de l’Etat, elle a tenu une réunion de travail à "huis clos" dans les locaux de l’ambassade des USA avec un groupe de citoyens algériens composés d’universitaires et d’avocats formés aux USA, de jeunes entraînés pour animer sur internet des "réseaux sociaux" ainsi que des exécutants en titre des officines subversives, en particulier du MEPI. Sans respect pour le peuple algérien et sa souveraineté elle a qualifié ces individus de "chefs de file de la société civile algérienne". Ce concept confusionniste de "société civile" est utilisé par les idéologues de la bourgeoisie pour désigner les propagandistes du capitalisme et de l’acceptation du diktat de l’impérialisme sous couvert d’adaptation aux réalités de la mondialisation, c’est-à-dire à la domination impérialiste.

Il importe peu de savoir si ces éléments sont conscients qu’ils sont des pantins que l’impérialisme a chargés de faire admettre par l’opinion populaire la fatalité de l’intégration complète dans le système impérialiste américain de pillage et d’exploitation du travail et des richesses du pays. Il est évident que les individus publiquement exhibés par Madame Clinton ne sont que la partie officielle visible des chevaux de Troie qui peuplent les institutions et de nombreuses organisations aux ordres de leurs bailleurs de fonds.

Madame Clinton n’a pas caché la volonté des USA d’intervenir directement dans la vie politique interne en qualité de partie prenante des rapports entre le gouvernement, le secteur privé et cette "société civile". Aucun dirigeant n’a osé la rappeler à l’ordre. Il est vrai que nos gouvernants sont mal placés pour défendre la souveraineté du peuple sur ses affaires internes, eux qui la bafouent systématiquement.

Il est clair que l’objet véritable de la visite de Madame Clinton s’inscrit dans les pressions continues des USA pour obtenir l’installation de bases militaires au Sahara, le libre déploiement de leurs troupes au Sahel, la dénationalisation des hydrocarbures, l’appui total aux ingérences impérialistes en Syrie, la réouverture de la frontière avec le Maroc de manière à accentuer les pressions sur l’Algérie, le soutien officiel aux fantoches installés par l’OTAN à la tête de la Libye mais rejetés par la majorité de la population de ce pays. Leur but est de transformer l’Algérie en poste militaire avancé veillant à faire respecter l’ordre impérialiste par les peuples africains.

Le PADS dénonce la passivité du pouvoir devant ces ingérences, la complicité de la grande majorité de la presse dont aucun représentant n’a osé interpeller Madame Clinton lors de sa conférence de presse sur ses objectifs et son mépris pour la souveraineté du pays. Le PADS exige que le chef de l’Etat informe le peuple de la teneur de ses discussions avec Madame Clinton, réaffirme la volonté de l’écrasante majorité du peuple de ne pas tolérer les injonctions des puissances impérialistes et de leurs représentants en Algérie.

Les pressions impérialistes sur l’Algérie n’ont jamais diminué d’intensité. Mais c’est un pas nouveau que les dirigeants des USA viennent de franchir en étalant sans retenue les liens que leurs services de subversion ont tissés avec des citoyens algériens disposés à comploter contre les intérêts du peuple algérien.

Le PADS appelle les travailleurs, les classes laborieuses et toutes les forces patriotiques véritables à se mobiliser pour mettre en échec les plans impérialistes en Algérie et dans la région, à isoler et combattre sans merci les mercenaires algériens de l’impérialisme où qu’ils soient .

26 février 2012


Source : http://www.lien-pads.fr/

http://www.alger-republicain.com/spip.php?article708
Xuan
   Posté le 02-03-2012 à 23:57:04   

A PROPOS DES AGENTS FRANÇAIS EN SYRIE


Les médias font le buzz autour de l'exfiltration des journalistes.
Mais il semble que tout le monde n'ait pas pu partir aussi vite.

Voltaire.net fait le point sur la présence militaire française en Syrie :


Le 13 février 2012, Thierry Meyssan révélait sur la première chaîne de télévision russe que la Syrie avait fait prisonniers une douzaine de militaires français. Le Réseau Voltaire est en mesure de confirmer qu’au 26 février, le nombre de prisonniers français s’élève à 18 (dix-huit).
Si Paris admet qu’ils ont agi en mission, ils bénéficieront du statut des prisonniers de guerre et seront protégés par la Convention de Genève, mais si Paris dénie les avoir envoyés, ils seront considérés comme des civils étrangers, ils seront jugés en Syrie pour leurs crimes et encourent la peine de mort.
La France a ouvert trois canaux de négociation via la Fédération de Russie, les Émirats arabes unis et le Sultanat d’Oman.
L’ambassadeur de France, Éric Chevallier, est reparti le 23 février d’urgence à Damas.
Kofi Annan a été appelé comme médiateur par l’ONU et la Ligue arabe.
Conscient de l’usage qu’il peut faire de ces prises en période électorale française, Damas a demandé aux médias publics syriens de ne pas aborder cette affaire pour le moment. Il se réserve ainsi la possibilité de la traiter en secret si cette option est plus avantageuse. Tout en admettant le caractère exceptionnel de cette situation, les journalistes syriens, qui se sont rapidement habitués à la liberté d’expression garantie par la nouvelle loi sur la presse, déplorent que des limites soient à nouveau posées pour des motifs de sécurité nationale.
Si les négociations restent secrètes, la France devra payer en sous-main des indemnités de guerre particulièrement lourdes, soit en numéraire, soit sous forme de privilèges économiques. Si elles deviennent publiques, la France peut espérer des indemnités moins onéreuses, mais Nicolas Sarkozy et Alain Juppé devront s’expliquer devant leurs concitoyens. Leur camp hypothéquerait alors ses chances de gagner l’élection présidentielle, le président risquant même d’être traduit devant la Haute Cour (articles 35 et 68 de la Constitution).
Dans l’affaire du Rainbow Warrior (1985), où il y avait eu un bateau coulé et une personne tuée, la France avait présenté des excuses officielles, puis avait payé des indemnités de 7 millions de dollars à la Nouvelle-Zélande et de 8,16 millions de dollars à Greenpeace. Surtout, Paris avait dû autoriser l’importation d’ovins néo-zélandais détruisant en partie sa propre filière ovine. En échange, les deux agents français prisonniers avaient été libérés. Ironie de l’Histoire, Laurent Fabius, le Premier ministre dont le gouvernement avait ordonné l’attaque du Rainbow Warrior est pressenti comme ministre des Affaires étrangères de François Hollande, en cas d’élection du candidat socialiste à la présidence de la République. Ce dernier est l’ex-beau-frère du lieutenant-colonel Gérard Royal, le commandant de cette opération.
Dans la guerre secrète contre la Syrie, la France et ses alliés sont responsables d’un conflit ayant entraîné la mort d’au moins 3 000 soldats syriens et 1 500 civils, auxquelles s’ajoutent des pertes économiques et des sabotages d’infrastructures estimés à au moins 3 milliards de dollars.



Le Réseau Voltaire a appris de source sure qu’un agent français a été fait prisonnier par l’Armée nationale syrienne, lundi 27 février 2012, à Azouz (district d’Idlib, à proximité de la frontière turque).
Cette arrestation porte à 19 (dix-neuf) le nombre de prisonniers français détenus par Damas.
Des négociations pour leur restitution sont en cours via la Fédération de Russie, les Emirats arabes unis et le Sultanat d’Oman.
Durant cette période, les Émirats arabes unis ont pris leur distance avec la position commune du Conseil de Coopération du Golfe, et ont décidé d’adopter une attitude de stricte neutralité. Ils ont donc interdit toute manifestation pro ou anti-syrienne sur leur territoire.
Xuan
   Posté le 03-03-2012 à 23:55:46   

La Chine s'oppose à toute ingérence "humanitaire"


DAMAS (AFP) - La Chine a appelé samedi toutes les parties en Syrie à cesser "inconditionnellement" les violences et a refusé toute ingérence humanitaire alors que la Croix-Rouge tentait toujours d'entrer dans un quartier de Homs (centre) repris jeudi par le régime après des semaines de pilonnage.
Un haut responsable du ministère chinois des Affaires étrangères "presse le gouvernement syrien et les parties concernées de cesser immédiatement, complètement et inconditionnellement tous les actes de violences, particulièrement les violences contre des civils innocents" , a rapporté l'agence de presse officielle chinoise.
La Chine, pays ayant bloqué avec la Russie toutes les tentatives de faire adopter à l'ONU des résolutions condamnant la répression de la révolte en Syrie, a en outre répété qu'elle refusait toute ingérence sous prétextes "humanitaires" , alors que les forces du régime bloquent l'aide humanitaire pour le quartier de Baba Amr, à Homs.
[…]
"La Chine désapprouve toute intervention armée ou toute pression pour un changement de régime en Syrie" , a rapporté l'agence de presse officielle chinoise, citant un responsable du ministère des Affaires étrangères.
"Nous nous opposons à ce que quiconque intervienne dans les affaires intérieures de la Syrie sous le prétexte de questions humanitaires " , selon cette source.

______________


On est en droit de s'interroger sur la nature réelle des interventions à caractère humanitaire , compte tenu de ce qui s'est déjà passé en Libye et compte tenu de la présence militaire occidentale en Syrie.
zorba
   Posté le 04-03-2012 à 04:51:59   

Les interventions "humanitaires" des pays occidentaux sont toujours suivies des interventions armées, les guerres des 20 dernières années l'ont suffisamment démontré.
La Croix Rouge et toutes les ONG américaines ne sont que des moyens déguisés d'infiltration d'espions en tous genres, de trafic d'armes ou d'organes comme au Kosovo cher à Buschner (GW Bush+ B Kouchner) pour désorienter ceux qui luttent sur le terrain et finalement assurer l'implantation des forces de l'impérialisme étasunien.
Les syriens peuvent à juste titre et, par précaution, les considérer comme des ennemis et leur réserver le traitement qu'elles méritent. SI la Chine et la Russie restent sur ces positions, l'affaire syrienne risque de durer un bon moment, c'est aussi le risque car dans la durée les alliés occidentaux l'ont toujours emporté.
Sauf au Vietnam, mais l'URSS et la Chine, bien que se faisant la guerre idéologique, n'avaient jamais concédé quoique ce soit à la coexistence pacifique.
C'est malheureusement arrivé plus tard.
marquetalia
   Posté le 04-03-2012 à 19:41:00   

les etats unis obtiendront la syrie et l iran en échange de la fin de leurs prétentions sur la tchetchenie,le tibet et le xinjiang.
Xuan
   Posté le 04-03-2012 à 20:00:13   

marquetalia a écrit :

les etats unis obtiendront la syrie et l iran en échange de la fin de leurs prétentions sur la tchetchenie,le tibet et le xinjiang.

tu en sais plus que le Pentagone non ?

Méfie-toi, tu vas te faire appeler Paco Rabanne


Edité le 04-03-2012 à 20:01:47 par Xuan


marquetalia
   Posté le 04-03-2012 à 20:01:57   

c est une supposition...
zorba
   Posté le 04-03-2012 à 20:04:08   

La réélection de Poutine changera-t-elle la position de la Russie dans l'affaire syrienne?
Attendons quelques jours pour observer les décisions du nouveau maître de l'état russe, ou de ce qu'il en reste.
marquetalia
   Posté le 04-03-2012 à 20:18:42   

poutine est un dur,il a tenu des propos critiquant "le casque colonial de l occident".
zorba
   Posté le 05-03-2012 à 05:01:55   

C'est peut-être un dur, mais il est obligé d'acheter ses navires de guerre à Sarkozy.
Autant dire payer en or des matériels dépassés sans avoir les capacités industrielles de faire face aux ennemis armés jusqu'aux dents. Staline va se retourner dans sa tombe.
marquetalia
   Posté le 05-03-2012 à 08:20:24   

ce qui est certain: -la moldavie va etre annexée par la roumanie -les azéris vont chasser les arméniens du nagorny karabakh,saakachvili ceux de djavaketie.
zorba
   Posté le 05-03-2012 à 10:36:09   

Quels faits permettent d'avancer cette annexion? D'ailleurs, les russes veulent-ils vraiment conserver une influence sur ce secteur très pauvre et sans réel intérêt militaire?
Xuan
   Posté le 05-03-2012 à 23:40:36   

Ci-dessous un article du site libanais Al Manar :



Homs libérée: les dessous de la bataille .

L’équipe du site

Baba Amr, quartier de Homs et bastion des insurgés syriens est bel et bien tombée. La nouvelle avait été diffusée dès mercredi par des sources arabes proches de Damas et certains medias. Ce vendredi, les agences internationales le confirment. "L'armée syrienne contrôle la totalité de Baba Amr, les dernières poches de résistance sont toutes tombées" , rapporte l’AFP, citant une source au sein des services de sécurité à Damas, qui a ajouté que les opérations allaient se poursuivre dans les quartiers de Hamadiyé et Khaldiyé.

Dans les détails des dernières heures de la bataille qui se poursit depuis le début du mois de février, et à la foi de sources de l’insurrection syrienne, citées par le journal libanais AsSafir, l’armée régulière syrienne a mené l’assaut final sur quatre fronts et a traqué les hommes armés dans les vergers avoisinants.
Mercredi 1er mars, l'ONG Avaaz, financée par la CIA et des caisses israéliennes en Europe s’alarmait : elle a décrit la situation des insurgés armés à Homs et Baba Amr de « terne », signalant que l’armée syrienne a coupé tous les liens entre Homs et l’extérieur. L’organisation signalait déjà l’armée syrienne s’était emparée de 98% de Baba Amr et qu’il ne lui reste plus que quelques poches.

Des armes du Liban à la Syrie via un tunnel




Selon le site en ligne Al-Hakika (la vérité), (site d’opposition mais qui se démarque du Conseil nationale syrien) l’armée régulière est parvenue à vaincre ces forces parce qu’elle parvenue à couper les voies d’approvisionnements d’armements des insurgés, en l’occurrence ceux acheminés du Liban. Un tunnel souterrain de 2,5 Km, reliant la ville syrienne à des régions libanaises limitrophes aurait été découvert et aurait été utilisé pour l’acheminement clandestin d’hommes, de la région de Wadi Khaled au Liban.

Selon une source libanaise, c’est le chef du département des renseignements libanais, proche du courant du futur, le général Wissam el-Hassan qui supervise ces opérations, avec la collaboration des services de renseignements français et de la membre du parti du peuple démocratique Louma Abdel Hamid Atassi qui se présente comme étant la porte-parole de l’ASL. (Mme Atassi est une opposante syrienne qui vit en France et qui a participé le mois de juillet dernier à la rencontre sur la crise syrienne organisée par l’intellectuel français sioniste Bernard Henri Lévy).

L’information de la découverte du tunnel a été mentionnée par le quotidien britannique The Telegraph, sur la foi d’un activiste, mais avec des caractéristiques différents : de 1,5 Km de longueur, et qui aurait servi à abriter les civils.

Des combattants al-Qaida de Falloudja ?


Toujours selon le site al-Hakika, une source sécuritaire lui a révélé que les deux brigades Farouk et Khaled Ibn el-Walid qui constituent les deux milices principales des insurgés sont dirigées par al-Qaïda, et surtout des combattants venus de la ville irakienne de Falloudja. Il cite entre autre comme commandant un certain Khaled Zgheib, qui est le fils du président de la section du parti Baas (au pouvoir) à Homs.

500 tués et blessés, des centaines capturés, 600 rendus


Les insurgés auraient aussi essuyé des pertes estimées humaines à 500 hommes armés tués et blessés durant ces trois derniers jours. Citant des activistes locaux, The Telegraph révèle que l’ASL a dû perdre pas moins de 60 hommes alors qu’ils tentaient de faire fuir les journalistes étrangers.

De plus, une vaste campagne d’arrestations et de perquisitions est menée, rapporte l’OSDH. Al-Hakika parle de plusieurs centaines qui ont été capturés dont de nombreux étrangers. Alors qu’un politicien libanais proche de Damas, Kassem Kanso, avance pour le site en ligne libanais Ennashra le chiffre de 18 officiers français, auxquels s’ajoutent 100 parachutistes français aussi et 70 Libanais. Citant des sources sures, AsSafir affirme que se sont rendus 600 hommes armés syriens et 118 de différentes nationalités arabes.

L'OSDH parle d’au moins 39 tués jeudi dans les violences : dont 17 civils à Homs, durant les combats aux abords de Baba Amr, de quatre autres par des tireurs embusqués dans d'autres quartiers. Il dit aussi que huit soldats et sept déserteurs ont été tués dans des combats près du Golan.

Les dernières informations venues de Syrie, via le correspondant du site d’AlManar à Damas font état de dizaines de cachettes ayant été perquisitionnées dans la province de Homs (Rif Homs) où des armements ont été confisqués. Les images diffusées sur une chaine syrienne privée ad-Dunya montrent Baba Amr comme un quartier dévastée.

Une témoin russe : Les "révolutionnaires" terrorisaient la ville





Interrogée par une télévision moscovite, TR, une femme russe vivant a Homs et se prénommant Galina a accusé les insurgés armés d’avoir commis des actes criminels et des atrocités : « ils empêchent les gens de sortir de leur maison, et leurs snipers prennent pour cible aussi bien les enfants que les vieux » , a-t-elle dit, ajoutant que « ceux qui se qualifient d'être des révolutionnaires effectuent des assassinats et des kidnappings et bombardent les générateurs d’électricité et les pompes à eux » .
La femme russe assure que les employés du secteur publics ne peuvent se rendre sur le lieu de leur travail parce qu’ils sont menacés de mort par les insurgés.
« Ce sont des criminels et non des révolutionnaires,..., parfois ils portent des tenues militaires, arrêtent des voitures et tuent les passagers. Les hommes armés sont entrés dans le quartier de Hamidiyyé et ont tué beaucoup de gens, surtout des Chrétiens, c’est pour cela que de nombreux d’entre eux ont quitté ces régions » , a-t-elle ajoute.
L’an dernier, une sœur libanaise, Agnès Marie-la Croix , a fait état de pas moins de 400 chrétiens tués en Syrie depuis le début des contestations.

Les insurgés refusent la défaite



Pour leur part, les milices insurgées peinent de reconnaitre d’avoir subi une défaite. Pour l’Armée syrienne libre (ASL), il s’agit d’un «retrait tactique » . Son chef le colonel Riad Assaad, a pris le soin d’évoquer comme raison "le souci pour les vies des civils restants" .

Selon l’AFP, des brigades rebelles locales ont quant à elles promis de bien se préparer pour frapper à nouveau « ce régime occupant afin de le faire disparaître » .
Une autre milice insurgée, du nom de « l’Association des officiers libres syriens » a affirmé pour le quotidien égyptien Al-Ahram que « les forces de la révolution à Homs attendent l’arrivée de fournitures d’armements pour nettoyer Homs des forces régulières et l’isoler des autres régions syriennes». Selon le commandant de cette milice, le général Soussam EdDine Awwak, « Baba Amr est une région stratégique car elle sert de passage de l’armée régulière pour acheminer des fournitures vers le nord » . Selon lui, sa milice ainsi que l’ASL sont parvenues à détruire les forces régulières qui tentaient d’avancer et les ont contraintes à se replier vers les barrages érigées aux alentours du quartier.

Quant au Conseil national syrien (CNS), il a appelé la communauté internationale à "intervenir immédiatement pour prévenir un éventuel massacre" après la prise de Baba Amr. Jeudi, le CNS avait annoncé qu'il allait organiser des livraisons d'armes à la rébellion à travers un nouveau bureau militaire.
"On va déterminer nos demandes, nos besoins en armes, et on verra dans quel pays les chercher. Il s'agit de défendre les civils et pas de lancer la guerre" , a déclaré à Paris le président du CNS, Burhan Ghalioun.

Et des divergences..entre CNS et ASL cette fois-ci




Mais quelques heures à peine après les déclarations de Ghalioune selon lequel les différentes factions de l’opposition syrienne se sont mises d’accord pour former un conseil militaire chargé de superviser l’opposition armée à l’intérieur du pays, un démenti de l’ASL a été rendu public.

Asaad a affirmé qu’il ne participe pas dans cet organisme dont il ignore les objectifs. Et de révéler qu’il a parlé avec Ghalioune dans la nuit de mercredi et ne s’est pas mis d’accord avec lui.

L’assistant de Ghalioune, Oussam al-Mounajjed a quant à lui expliqué que des armements sont acheminés que le CNS le veuille ou non. Comme s’il répondait aux factions qui refusent la militarisation de la contestation. « Le rôle du conseil est d’organiser cette opération et de garantir que cet armement tombera entre de bonnes mains en Syrie »

Plusieurs medias avaient véhiculé ces derniers jours les appréhensions américaines que l’opposition syrienne armée ne soit infiltrée par Al-Qaïda et avait exigé pour soutenir son armement qu’elle s’en débarrasse.

Conseil de sécurité : les conditions des Russes et Chinois respectées


Et puis et pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations unies a pris en considération les conditions russes et chinoises dans la déclaration de principe qu’il a émis.
Après avoir demandé aux autorités syriennes "d'autoriser un accès libre, total et immédiat du personnel humanitaire à toutes les populations qui ont besoin de secours" puis déploré la rapide aggravation de la situation humanitaire " , notamment à Homs, Hama, Deraa et Idleb, il sollicite "toutes les parties prenantes" --pouvoir et opposition-- de faire preuve de bonne volonté pour évacuer les blessés.

Les autorités ont assuré que les soldats avaient commencé à distribuer de la nourriture et à évacuer les blessés à Baba Amr.
Xuan
   Posté le 16-03-2012 à 11:46:01   

Ci-dessous la dernière déclaration du PC syrien :


source
Les communistes syriens dénoncent une « déclaration de guerre contre la Syrie » et appellent le peuple Syrien à la vigilance en vue d'une éventuelle résistance nationale



Une déclaration de guerre contre la Syrie


Communiqué du Parti communiste syrien (unifié )

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Les appels enflammés à une intervention étrangère contre la Syrie, certes pas nouveaux, ont quelque peu changé, au vu du stade atteint par la lutte contre les groupes armés et les puissances impérialistes qui les soutiennent pour faire s'écrouler l’État Syrien, considéré comme le seul obstacle restant en mesure de faire échec aux plans visant à imposer leur hégémonie sur le Moyen-Orient, enjeu tant par sa position stratégique que par ses ressources.

Puisque les efforts pour condamner la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU ont échoué, grâce aux amis Chinois et Russes entre autres, ils en ont entamé d'autres pour préparer le lancement d'une offensive militaire de l'OTAN contre la Syrie, semblables à celles qui ont ravagé la Yougoslavie, l'Irak ou la Libye. Les plans prévus ont été suspendus non pour des raisons morales ou humanitaires, mais parce que les agresseurs ont reçu des signaux très clairs qu'ils ne seraient pas en mesure de supporter le coût d'une offensive contre la Syrie, offensive menée par l'Occident en général, et par la Turquie, les émirats du Golfe et Israël en particulier.

Ces efforts durent depuis plus d'une année, ils ont été constants, acharnés et inlassables, accompagnés d'un élargissement du spectre des actions criminelles, fournissant en secret à des groupes criminels et terroristes des sommes colossales, ainsi que de l'équipement et des mercenaires en Syrie même et à l'étranger.

Toutes leurs tentatives ont échoué. Leurs instigateurs n'ont jusqu'à présent pas atteint leurs objectifs. Ils ne sont parvenus qu'à toucher les citoyens Syriens, à s'en prendre à leurs médicaments, à leur nourriture et à leurs réserves d'essence, tout en semant le chaos aux quatre coins du pays. Il leur était donc nécessaire d'avoir recours à une nouvelle méthode qui épargnerait à ces puissances le risque d'un intervention militaire directe, ce en comptant sur des appareils locaux qui, pensaient-ils, seraient capable d'accomplir exactement la même mission.

La soi-disant « Conférence des amis de la Syrie » tenue en Syrie, le 17 février 2012, est un nouveau point de départ des machinations visant la Syrie. Des voix ont appelé haut et fort à armer l'armée libre, dans les coulisses, les appareils militaires des pays de la coalition se sont réunis pour formuler les plans d'action nécessaires, et ont mis leur nouvelle méthode en pratique, particulièrement après que les États du Golfe ont décidé d'aligner l'argent nécessaire à la disposition de cette « armée » qui n'est en fait ni une armée ni libre, en particulier après que les fractures à la base ne cessent de s'agrandir après l'annonce d'un nouveau plan visant à répartir les fonds alloués, bien que cette pseudo-armée et ces groupes terroristes armés n'aient jamais cessé de recevoir une aide financière, matérielle et humaine des États participant à cette coalition infernale.

Quelle légitimité internationale justifierait la provocation contre la sécurité et l'intégrité territoriales d'autres États, se targuant de fournir à l'opposition dans ces États des armes et du matériel, les poussant à tuer des gens, à piller les propriétés privés comme publiques, à tuer, assassiner, kidnapper, piller, bloquer les autoroutes, et à se rebeller contre l’État et ses lois ?

Ses majestés, les princes du Golfe trouvent que c'est une « excellente idée » !

Cessez de soutenir vos agents maléfiques contre la Syrie. Vous ne pouvez plus vous en servir. Ces méthodes sont connues depuis longtemps, il y a plus de 50 ans de cela, lorsque la Syrie a mobilisé ses forces le long de la frontière Syrienne et lorsque les États-Unis ont fomenté des machinations contre la Syrie. Tout au long de cette année, ils ont mis ces plans en pratique, en vain, alors cessez de faire couler le sang Syrien et de violer la souveraineté de la Syrie.

Vous, combattant d'une supposée armée, vous devez garder en tête que vous n'êtes rien d'autre que l'essence et le bois utilisés pour mettre un feu qui sert une fin qui vous dépasse. Ceux qui ont des doléances devraient tenter de les résoudre par l'action politique. Vous devez comprendre que ceux qui vous attisent, qu'ils soient Arabes ou étrangers, ne roulent pas pour la liberté et la démocratie du peuple Syrien.

Ils veulent en réalité plonger la Syrie dans un état de guerre civile et ethnique, et la diviser pour servir les besoins et les exigences avant tout d’Israël et des États impérialistes qui le soutiennent.

Nous, en Syrie, croyons tous qu'il est nécessaire de mettre en œuvre des réformes politiques, économiques et sociales et de ne pas laisser impunis les excès commis par les forces de l'ordre. Nous croyons également profondément à l'ouverture d'une nouvelle page dans l'histoire de la Syrie, une page de réconciliation nationale, afin de parvenir à une paix civile réunissant tous les courants du spectre politique, de refuser l'esprit de vengeance, la voie pour y parvenir reste celle du dialogue avec tous les groupes et toutes les forces, qu'ils soient dans l'opposition ou non.

Notre démarche vise à parvenir à une solution à la crise qui touche notre pays. Pourtant, tout en nous battant pour la réforme et le renouveau, nous sommes aussi prêts à nous opposer à toute agression contre notre pays et pour la liberté de notre peuple.

La nouvelle constitution a ouvert une nouvelle fenêtre d'opportunités, pleine d'espoir, pour tous les Syriens afin de défendre leurs libertés démocratiques, de participer main dans la main à cette cause. La Syrie est en train de devenir une société démocratique pluraliste, capable d'intégrer quiconque, sans armes et sans la moindre intervention étrangère.

Nous devons, tous ensemble, profiter de cette occasion rare et historique et unir nos efforts pour appliquer les articles de la construction dans la lettre et dans l'esprit. Tous les citoyens Syriens ont un intérêt à participer à cette démarche.
Xuan
   Posté le 27-03-2012 à 20:26:51   

Sur le RÉSEAU VOLTAIRE

20 mars 2012

Alain Juppé accusé par sa propre administration d’avoir falsifié les rapports sur la Syrie


Un haut fonctionnaire français a invité , le 19 mars 2012, des journalistes arabes basés à Paris pour leur révéler la bataille qui se livre actuellement au sein du gouvernement français en général et du Quai d’Orsay en particulier à propos de la Syrie.

Selon cette personnalité, l’ambassadeur de France à Damas, Éric Chevallier, dont l’ambassade vient d’être fermée et qui est rentré à Paris, a pris à partie son ministre devant ses collègues. Il a accusé Alain Juppé de ne pas avoir tenu compte de ses rapports et d’avoir falsifié les synthèses pour provoquer une guerre contre la Syrie.

Au début des événements, en mars 2011, le Quai avait dépêché des enquêteurs à Deraa pour savoir ce qui s’y passait. Leur rapport, transmis à Paris, indiquait qu’après quelques manifestations, la tension était retombée, en contradiction avec les reportages d’Al-Jazeera et deFrance24 qui indiquaient à l’inverse que la ville était à feu et à sang. L’ambassadeur demanda la prolongation de la mission pour suivre l’évolution des événements.

Furieux de ce premier rapport, le ministre des Affaires étrangères lui téléphona pour exiger qu’il le modifie et fasse état d’une répression sanglante. L’ambassadeur plaça alors le chef de mission à Deraa en conférence téléphonique avec le ministre pour lui redire qu’il n’y avait pas de répression sanglante. Le ministre menaça l’ambassadeur et la conversation se termina de manière glaciale.

Immédiatement après, le cabinet d’Alain Juppé fit pression sur l’AFP pour qu’elle publie des dépêches mensongères confortant la vision du ministre.
Durant les mois qui suivirent, les incidents opposant Éric Chevallier et Alain Juppé ne cessèrent de se multiplier, jusqu’à l’affaire des otages iraniens et la mort du « journaliste » Gilles Jacquier. À cette occasion, l’ambassadeur reçu l’ordre d’exfiltrer les agents de la DGSE travaillant sous couverture de presse. Il réalisa l’importance de l’action secrète entreprise par Alain Juppé [1].
Ancien ministre de la Défense, Alain Juppé a semble t-il conservé de solides amitiés au sein des services militaires dont certains agents lui restent dévoués.

La même source assure que des rapports de l’ambassadeur auraient été négligés ou falsifiés et que celui-ci, pour étayer ses dires, aurait fait parvenir au Quai des rapports d’homologues européens attestant tous que la Syrie n’est pas confrontée à un cycle de manifestations/répression, mais à une déstabilisation par des groupes armés venus de l’étranger. À son arrivée à Paris, Éric Chevallier aurait demandé une enquête administrative interne pour confondre son propre ministre.

Ces révélations en appelant d’autres, un autre haut fonctionnaire a révélé qu’Alain Juppé n’est pas seulement en conflit avec son administration, mais aussi avec ses collègues de l’Intérieur et de la Défense. Claude Guéant et Gérard Longuet auraient non seulement négocié avec le général Assef Chawkat l’exfiltration des agents français présents dans l’Émirat islamique de Baba Amr, comme leRéseau Voltaire l’a relaté [2], mais aussi la libération de trois commandos français détenus par la Syrie [3].

Dimanche 18 mars, le quotidien pro-syrien Ad-Diyar, édité à Beyrouth, a confirmé que trois prisonniers français ont été remis au chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Édouard Guillaud, lors d’un déplacement au Liban, prétendument effectué à l’occasion de la réorganisation du contingent français de la FINUL. Selon une source syrienne de haut niveau, l’amiral aurait en échange personnellement veillé au complet démantèlement de la base arrière que les services militaires français avaient installée au Liban.

Le conflit entre l’ambassadeur Chevallier et le ministre Juppé est connu depuis longtemps. Le 4 avril 2011, le journal électronique Rue89 avait publié un article attribué à un auteur franco-syrien anonyme [4]. On pouvait y lire que l’ambassadeur « se serait fait le porte-parole du régime, prétendant que les révoltes de Daraa et Lattaquié sont manipulées depuis l’étranger et que les médias mentent sur la réalité ». Dix jours plus tard, c’était au tour de Georges Malbrunot d’affirmer sur son blog du Figaroque l’ambassadeur « est complètement basharisé » [5]. Enfin, le 5 mai, France24, la chaîne placée sous la tutelle d’Alain Juppé, avait accusé l’ambassadeur de « minimiser la révolte » [6]

Le conflit entre le chef d’état-major des armées et Alain Juppé est également connu depuis longtemps. L’amiral Edouard Guillaud n’avait pas apprécié qu’Alain Juppé, alors ministre de la Défense, planifie à l’avance le renversement de Mouammar el-Kadhafi. Avec le discret soutien de son nouveau ministre de tutelle Gérard Longuet, il avait fait savoir publiquement son désaccord lorsqu’il avait reçu instruction de mobiliser les forces françaises contre la Libye.

Quant aux relations Guéant-Juppé, elles sont notoirement exécrables. On se souvient qu’avec l’arrogance qu’on lui connaît Alain Juppé avait posé comme condition pour son entrée au gouvernement Fillon que Claude Guéant quitte le secrétariat général de l’Élysée parce qu’il ne voulait pas avoir à lui parler.

Après l’accord survenu entre Washington, Londres et Moscou pour calmer le jeu en Syrie, Alain Juppé peut toujours compter sur l’appui d’Ankara, de Riyad et de Doha, ainsi que sur les principaux médias, mais se trouve isolé en France et privé des moyens nécessaires à sa politique … à moins, bien sûr, que le président Sarkozy ne pousse à la guerre pour faire remonter dans les sondages le candidat Sarkozy.


[1] « Le fiasco des barbouzes français à Homs » , par Boris V., Komsomolskaïa Pravda, 18 janvier 2012, version française de New Orient News disponible sur le site du Réseau Voltaire.
[2] « Les journalistes-combattants de Baba Amr » , par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 3 mars 2012.
[3] « La France rétablit la censure militaire » , Réseau Voltaire, 4 mars 2012.
[4] « À Damas, le régime de Bachar el-Assad prépare un bain de sang » , par Sadik H., Rue89, 4 avril 2011.
[5] « Syrie : quand l’ambassadeur de France déjeunait avec la bête noire des frondeurs » , par Georges Malbrunot, L’Orient indiscret/Le Figaro, le 14 avril 2011.
[6] « L’ambassadeur de France en Syrie a clairement minimisé la révolte » , par Julien Pain et Peggy Bruguière, France24, 5 mai 2011.

Voltaire, édition internationale
Xuan
   Posté le 29-03-2012 à 23:35:45   

La Syrie envoie un message aux BRICS :

Message du président Al-Assad au sommet des leaders du groupe BRICS… Renforcement du principe du respect de la souveraineté et de l'indépendance des pays


29 Mars 2012
Damas/ Le président Bachar al-Assad a adressé aujourd'hui un message aux leaders des pays de BRICS qui se tient dans la capitale indienne dans lequel il a exprimé l'appréciation de la Syrie à leur position qui renforce le principe du respect de la souveraineté et de l'indépendance des Etats et qui ancre l'action internationale multilatérale au lieu des politiques de l'hégémonie et de l'intervention dans les affaires intérieures des pays.(1)

Le président al-Assad a passé en revue les facteurs de la crise à laquelle fait face la Syrie et les pas pris par l'Etat pour la traiter et rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays et réaliser les aspirations du peuple syrien par la publication d'une série de lois couronnées par une nouvelle constitution réalisant la liberté de l'action politique, le pluralisme politique et les principes de l'action démocratique. "Mais en dépit de ce qui précède, la situation en Syrie est envenimée par des campagnes de désinformation tendancieuses, la poursuite des assassinats et du terrorisme soutenus par des forces qui soutiennent matériellement les extrémistes et aux tribunes internationales pour la prise de décisions qui ne s'harmonisent pas avec la Charte des Nations Unies en imputant à la Syrie la responsabilité de tout ce qui se déroule dans le pays .

Le président al-Assad a souligné dans son message que la Syrie, dans le cadre de sa stratégie pour mettre un terme à la crise, a répondu favorablement à la mission de Kofi Annan, en tant que représentant spécial des Nations Unies en Syrie, et qu'elle n'épargnera aucun effort pour assurer le succès de sa mission qui contribuerait à la réinstauration de la sécurité et de la stabilité en Syrie.

Le président al-Assad qui a exprimé l'espoir de bien traiter la crise et d'une façon globale, surtout les côtés international et régional, par Annan, a appelé ce dernier à s'occuper de sécher les sources du soutien du terrorisme dirigées contre la Syrie, en particulier par les pays qui avaient annoncé qu'ils procèdent à financer et à armer les groupes terroristes en Syrie.

Le message a indiqué qu'en contrepartie de l'engagement officiel par la Syrie à assurer le succès de la mission d'Annan, il est nécessaire d'obtenir des engagements par les autres parties à arrêter tous les actes terroristes, à désarmer les groupes armés et à mettre fin aux actes terroristes, à l'enlèvement, à l'assassinat des innocents et à la destruction des infrastructures des deux secteurs public et privé.

Le président al-Assad a souligné qu'il est nécessaire de vaincre les pays qui soutiennent les groupes terroristes par les fonds et les armes, à cesser immédiatement leur soutien, y compris les pays voisins qui hébergent ces groupes et facilitent leurs opérations terroristes contre la Syrie.

Le président al-Assad a précisé que la Syrie est disposée à entamer dans un délai très court un dialogue national auquel participeront toutes les catégories qu oeuvrent en faveur de la sécurité et de la stabilité du pays, exprimant l'espoir que les pays de BRICS contribuent par tout effort possible pour la réalisation de cet objectif, ajoutant que la Syrie accueille favorablement tout effort à engager par certains pays de ce groupe à cette fin.

Le président al-Assad a précisé que la Syrie avait informé Annan de son accord sur le plan avec certaines remarques, appelant à mener des consultations globales sur les détails relatifs à l'application de ses éléments suivant une compréhension commune pour que les groupes armés n'exploitent le climat de l'exécution par le gouvernement de ses engagements, comme c'était le cas lors de l'engagement total de la Syrie à l'application du plan de la Ligue arabe qui était mis en échec par la Ligue arabe après la publication du rapport de la mission des observateurs arabes qui a prouvé l'existence de groupes terroristes armés responsables de la violence et de la tuerie en Syrie.
Raghda Bittar

Source : SANA l’Agence de Presse Arabe Syrienne

Publié également sur le blog de J. Tourtaux

[Passage en gras souligné par moi]

________


(1)Voir le post les BRICS prennent le contre-pied de l’impérialisme occidental dans l’article le BRIC s’élargit à l’Afrique du Sud.

Voir aussi la vidéo de Thierry Meyssan "5 questions à Thierry Meyssan:
Les conséquences du double véto à l’ONU ?
Quelles options pour l’Empire en Syrie ?
Le sens de la rencontre Lavrov-Assad ?
Un deuxième front au Nord Liban ?
Que s’est-il passé lors de la bataille de Homs ?"


Et sur le même site l'article d'Imad Fawzi Shueibi : Moscou et la formation du Nouveau Système Mondial

________


Les événements qui se déroulent en Syrie - ou plutôt ceux qui ne s'y déroulent pas, comme en Libye - marquent probablement un tournant historique.
L'impérialisme US et ses alliés ont dû renoncer à intervenir militairement à cause du veto sino-russe dans un premier temps.
A présent c'est l'ensemble des pays émergents qui se prononcent contre une telle intervention.

Ceci ne signifie pas que l'impérialisme US changera de nature ou qu'il n'interviendra plus jamais militairement, mais ces faits manifestent un changement dans le rapport des forces au niveau mondial et il s'agit peut-être de la fin de son hégémonie.


Edité le 30-03-2012 à 00:05:33 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-05-2012 à 16:04:31   

Une journée parmi d'autres en Syrie :


Syrie : le chef des observateurs dénonce l'attaque contre son convoi
Le chef de la mission des observateurs de l'Onu en Syrie, le général Robert Mood, a dénoncé l'attentat à l'explosif qui a visé mercredi matin son convoi à l'entrée de la ville de Deraa, dans le sud de la Syrie. "C'est un exemple concret de violence dont les Syriens n'ont pas besoin. Il est impératif que la violence sous toutes ses formes cesse" , a-til lancé. Cette attaque a blessé six soldats syriens qui accompagnaient le convoi.

Les observateurs ont repris la route de Damas sans avoir pu effectuer leur tournée prévue à cause de l'incident.

Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a accusé le régime de Bachar al-Assad d'être derrière l'attaque. "A travers ces attaques, la politique du régime vise à éloigner les observateurs du terrain alors que le peuple syrien demande qu'on augmente leur nombre ", affirme le CNS.
Xuan
   Posté le 10-05-2012 à 15:17:38   

Compléments d'information :

Cinquante-cinq personnes ont été tuées et 372 autres blessées dans les attentats suicide à la voiture piégée perpétrés jeudi matin à Damas, a indiqué la télévision d'Etat citant le ministère syrien de l'Intérieur. "Les deux attentats qui ont eu lieu à une minute d'intervalle sont des attaques suicide à la voiture piégée, et ont fait 55 morts et 372 blessés, des civils et des militaires" , a indiqué le ministère, précisant que la charge explosive utilisée pesait "plus de 1.000 kilogrammes" . En outre, plus de 15 sacs ont été remplis de restes humains, selon la télévision.

Le ministère de l'Intérieur s'est dit déterminé à "poursuivre ces criminels assassins et ceux qui les accueillent et les soutiennent" , et à "extirper ces terroristes, qui ébranlent la sécurité de la société syrienne, et les punir" . Selon le communiqué, les attentats ont occasionné "des dégâts matériels importants dans les biens publics et privés" .

Plus de 200 voitures ont été démolies, dont plus de 100 carbonisés ou totalement détruites, selon le texte.
Xuan
   Posté le 10-05-2012 à 22:09:11   

TRES VIOLENT ATTENTAT CE MATIN A DAMAS


Le site SANA l'Agence de Presse Arabe Syrienne, publie un compte rendu de cet attentat.

Le ministère de l'intérieur indique : 55 martyrs et 372 blessés parmi les citoyens et les militaires, bilan des deux explosions terroristes aujourd'hui à Damas à 7h:56 (heure locale) près d'al-Qazza sur l'autoroute sud de Damas dans une région densement peuplée près d'un centre des forces du maintien de l'ordre.

"Les deux attentats-suicide ont survenues par voitures piégées chargées de grandes quantités d'explosives estimées à plus de 1000 kg, ce qui a fait deux trous le premier de 5 mètres de longueur, 3,30 de largeur et 1 mètre de profondeur, l'autre d'un diamètre de 8,5 mètres et de 2,5 mètres de profondeur" , a affirmé le ministère dans un communiqué.

"55 martyrs et 372 blessés parmi les citoyens et les militaires sont le bilan préliminaire de ces actes terroristes, alors que 15 lambeaux de chairs ont été trouvés dans l'endroit de l'explosion. 21 voitures ont été totalement incendiées et 105 autres ont été fracassées. Des dégâts matériels ont eu lieu dans les biens publics et privés" , a souligné le ministère qui a affirmé que les services concernés du ministère de l'intérieur s'orientaient aussitôt à l'endroit et prenaient des échantillons des lambeaux de chair et de la matière explosive pour les envoyer aux laboratoires concernés afin d'identifier l'identité des terroristes et des lambeaux de chair inconnus et de connaître les auteurs de cet acte qui a terrorisé les citoyens innocents.


Le site publie de nombreuses photos des victimes de l'attentat (au visage flouté ) et des lambeaux de chair dispersés.
Âmes sensibles s'abstenir.

Xinhua [extrait] :

...Des sources ont révélé à Xinhua que deux kamikazes à bord de véhicules piégés se sont fait exploser devant la branche palestinienne d'un lotissement appartenant aux renseignements publics dans la capitale Damas .

Sur le site du Point [extrait]:

Au beau milieu de cette scène de désolation, un homme, faisant allusion à la contestation populaire, s'écrie : "C'est ça la liberté que vous voulez ? Des élèves allant à leurs écoles et des employés à leur travail ont péri. Ce sont les cadeaux de (Recep Tayyip) Erdogan et de Hamad (Ben Khalifa al-Thani)" , le Premier ministre turc, et l'émir du Qatar. "Ils assassinent les enfants, les vieillards et les religieux" , hurle un homme, photographié par l'AFP.

La dépêche de l'AFP [extrait] :

D'après la télévision syrienne, la double attaque eu lieu "au moment où les gens se rendaient à leur travail et les élèves à l'école".
La plupart des victimes sont "des agents de sécurité", a affirmé de son côté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
[…]
Washington a condamné "avec la plus grande fermeté" le double attentat, appelant à la mise en oeuvre du plan de l'émissaire international Kofi Annan, tandis que Paris imputait au régime "toute la responsabilité" des violences .


Il est extrêmement grave que la France fasse une telle déclaration. Dans n'importe quel autre pays elle aurait stigmatisé les terroristes. Mais dans le cas de la Syrie elle accrédite systématiquement la propagande terroriste.


Edité le 10-05-2012 à 22:21:53 par Xuan


marquetalia
   Posté le 10-05-2012 à 22:21:25   

les terroristes intégristes sont instrumentalisés par l impérialisme,comme le gia en 1995,quand il tenta d imposer la "plate forme de rome" au régime algerien,en laissant la grande bretagne comme base arrière pour faire plier le régime "militaire".
Xuan
   Posté le 12-05-2012 à 15:34:53   

NOUVELLES DE SYRIE : L’INSURRECTION SE TEINTE IRREVOCABLEMENT DE NON-DROIT



Un village chrétien est vidé sans aucune raison stratégique de ses habitants et l’église, ultime ligne rouge, est transformée en quartier général des milices improvisées.
URGENT : DES HOMMES ARMES CHASSENT TOUS LES HABITANTS CHRETIENS DU VILLAGE DE ALQASTAL ALBORJ DE LA PROVINCE SYRIENNE DE HAMA
Damas, Syrie, le 19 mai (United Press International)

Des hommes armés ont entrepris le jeudi 10 mai d’expulser toutes les familles chrétiennes du village de Al Qastal Al Borj dans la province syrienne de Hama.
Une source locale parmi les habitants a dit à United Press International que « des hommes armés takfiristes de la région ont pénétré dans le village et ils nous ont sommé en nous menaçant de dégager nos maisons et d’abandonner le village en ne prenant que ce nos bras pouvaient emporter. »

La source a ajouté qui a préféré ne pas révéler son nom que les hommes armés « ont maitrisé toutes les maisons du village comme ils ont investi l’église et l’ont transformée en quartier général pour eus » .
Le village de Al Qastal Al Borj est situé dans la province de Hama et est rattaché à la circonscription de Al Ziyara dans la partie Nord de la plaine de Al Ghab (42 kms de Saqalbiyeh) qui relève du département de Saqalbiyeh (48 km au Nord Ouest de Hama), elle rassemble près de 10 familles chrétiennes.

Reçu de Marie-Abge PATRIZIO

source
marquetalia
   Posté le 13-05-2012 à 20:09:54   

effectivement ,meme stratégie de terreur que le g.i.a en algérie dans les années 90,avec comme point d orgue le massacre de tibherine.
Xuan
   Posté le 24-05-2012 à 00:03:12   

Un responsable de l'ONU reconnaît la présence de terroristes en Syrie


Le chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies Hervé Ladsous a mis en garde lundi à Damas contre la présence de groupes terroristes en Syrie, qui tentent de protifer l'agitation pour réaliser certains objectifs.

« Nous savons qu'il ya ...des groupes terroristes, qui cherchent à obtenir des avantages pour eux-mêmes ... mais nous devons voir cela comme une question à l'intérieur de la Syrie, entre les Syriens» , a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Damas.

« Nous savons qu'il y avait eu des attaques terroristes et des attentats et c'est quelque chose à prendre très au sérieux» , a- t-il ajouté. « Toute poursuite de la militarisation de la crise ne doit pas être acceptée ... c'est une crise entre les Syriens et il n'y a aucune justification pour alimenter le feu » .

M. Ladsous a déclaré que l'objectif principal de sa visite en Syrie est d'examiner le déploiement de la Mission d'observation des Nations Unies en Syrie, ajoutant qu'il a été « très heureux de la rapidité avec laquelle ils ont été déployés » .

M. Ladsous a dit qu'il ya encore quelques questions en suspens, soulignant toutefois que le gouvernement syrien a confirmé son engagement au plan de paix de M Annan.

Source: xinhua
Xuan
   Posté le 28-05-2012 à 19:01:44   

Hollande et Cameron "unis contre al-Assad"


Au cas où on aurait eu des doutes, Hollande s'est empressé de se mettre au diapason des autres puissances occidentales, après le massacre de Houla.
"Le massacre de Houla et les événements de ces derniers jours en Syrie et au Liban illustrent, une fois de plus, le danger des agissements du régime de Bachar al-Assad pour le peuple syrien" , écrit l'Elysée dans un communiqué.

Or personne ne relève cette incohérence : après les bombardements effectués par le régime, on a retrouvé des enfants égorgés...
marquetalia
   Posté le 28-05-2012 à 20:24:01   

les troupes mexicaines ont bien perpetré en décembre 1997 le massacre d Actéal au chiapas,les chancelleries des puissances néocoloniales n avaient alors émis aucune critique...ou ,en 2006,lorsque les sionistes ont tués des gosses a gaza,aucune réprobation...
marquetalia
   Posté le 30-05-2012 à 19:43:11   

des manoeuvres militaires u.s ont lieu en jordanie pour envahir la syrie http://www.kavkazcenter.com/eng/content/2012/05/26/16252.shtml
marquetalia
   Posté le 30-05-2012 à 19:46:42   

en lisant l article,on se rend compte que le "grand satan"u.s arrive a "diviser pour régner" en dressant les musulmans sunnites contre leurs frères alaouites.
Xuan
   Posté le 30-05-2012 à 20:04:56   

Le bruit répandu par les médias n'a pas convaincu :

> L'Iran, qui est soupçonné par l'Occident de vouloir se doter de l'arme nucléaire, et qui a soutenu mardi son allié syrien.
"Le Majlis (le Parlement iranien) condamne l'intervention opportuniste de certains pays en Syrie, les mesures terroristes américaines et la propagande belliciste" , a déclaré le président du Parlement Ali Larijani sur le site internet de Press TV.

> La Russie a critiqué l'expulsion des diplomates syriens de plusieurs grandes capitales.
"Nous considérons l'expulsion des ambassadeurs de Syrie de plusieurs capitales occidentales comme une mesure contre-productive" , a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch.
"Ils (les Occidentaux) ne veulent pas écouter Damas, et ceci, selon nous, ne fait rien pour améliorer la situation actuelle" , a-t-il dit, précisant que la Russie continuait de maintenir "des contacts intensifs" tant avec le gouvernement qu'avec l'opposition en Syrie.

> A Pékin, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin, a rappelé que "la Chine s'oppos(ait) à toute intervention militaire" et qu'elle était contre "un changement forcé de régime" à Damas.

Pour rappel, Hollande vient précisément d'annoncer l'intervention militaire possible de la France et sa volonté de chasse Bachar el Assad
marquetalia
   Posté le 31-05-2012 à 08:39:10   

renverser assad permettrait de refouler l influence russe hors de laa région,moscou esperait installer une base militaire en syrie.
Xuan
   Posté le 03-06-2012 à 13:20:34   

Source :
Al Manar
le blog de J. Tourtaux

L’ASL tue 12 ouvriers d’une usine d’engrais


L’équipe du site



Le site en ligne Syria Truth (opposition syrienne hostile aussi bien au régime qu’aux insurgés) a accusé une brigade de la milice de l’Armée syrienne libre (ASL) d’avoir commis un deuxième massacre en huit jours dans la région de Homs, après celui de Houla.

« 12 ouvriers travaillant dans l’usine des engrais azotiques de Homs ont été abattus dans une embuscade tendue contre leur bus de la part de la brigade d’Al-Farouk» qui œuvre dans la région de Homs, précise le site. Et d’ajouter : « des dizaines de miliciens armés les ont attaqués en ouvrant le feu contre eux, dans le village d’Al-Bouwayda, qui constitue un passage incontournable des bus et des véhicules » de cette société qui appartient au secteur public.

Citant les noms des ouvriers tués, le site affirme qu’un seul d’entre eux a pu échapper au massacre.
Cette attaque est la troisième contre les ouvriers et les employés de cette usine : le 17 octobre 2011, 11 d’entre eux ont été tués et blessés dans une attaque aux mitrailleuses. Auparavant, un des gardes de l’usine avait été enlevé puis exécuté par balle.

Selon le rescapé de la récente attaque, cet acharnement de la brigade d’Al-Farouk contre ces ouvriers est du à leur refus de collaborer avec elle, et à lui livrer à sa demande des quantités d’engrais utilisables pour en confectionner des explosifs.

Dans un assaut perpétré l’été dernier, des hommes armés avaient essayé de s’emparer des dépôts de cette usine, mais leur tentative se solda par un échec.

Pour leur part, les sites en lignes qui soutiennent l’insurrection syrienne, en l’occurrence celui « la révolution syrienne contre Bachar el-Assad » ont accusé les forces gouvernementales d’avoir perpétré ce nouveau massacre.
Par ailleurs, le site en ligne « Syrian documents » qui répertorie les évènements et les violences en Syrie a fait état d’une explosion qui a eu lieu dans la ville d’Idleb et qui a causé des dizaines de victimes.

Dans la région de Hassaké ont eu lieu les obsèques de 6 enseignants scolaires tués par les insurgés après avoir été enlevés ainsi que 9 autres.

Dans un village d’Idleb, un élément des forces de l’ordre a été tué dans l’explosion d’un engin, et un milicien armé autre a été capturé dans le quartier As-Sawra (la révolution) dans la ville d’Idleb.

A Homs, deux insurgés ont été abattus par les forces gouvernementales dans le quartier de Bab Tadmor, selon le site « Syrien documents » .

Pour sa part, l’observatoire syrien des droits de l’homme a fait état selon l’AFP de 27 morts dans des violences. Il y est également question de perquisitions menées par les forces gouvernementales à la recherche de miliciens insurges.
L’OSDH fait état de 6 soldats tués dans des combats avec des rebelles, selon l'OSDH à Deraa, et d’au moins huit soldats tués à l'aube lors de combats avec des insurges de la milice de l’ASL, dans la zone d'Al-Ghouta al-Charqiya, à Damas.

Sana a quant à elle signalé que les obsèques de 25 militaires et éléments des forces de l'ordre ont eu lieu à Damas, Alep et Lattaquié
marquetalia
   Posté le 03-06-2012 à 13:37:39   

mais,evidemment,pour le terrorisme intellectuel du politiquement correct,de la pensée unique de la "nouvelle inquisition",les terroristes se sont "les farc",et les rebelles syriens seraient des "résistants"!
Xuan
   Posté le 03-06-2012 à 13:51:50   

Le site Al Manar fait un compte rendu de la déclaration télévisée d'Assad.

Assad: la Syrie fait face à une guerre menée de l’étranger


L’équipe du site

Le président syrien Bachar al-Assad, a affirmé dimanche que son pays faisait face à un plan de destruction et à une guerre menée de l'étranger, soulignant sa détermination à en finir avec la révolte.

Dans une allocution prononcée ce Dimanche à l'ouverture de la 1ère session législative de la nouvelle Assemblée du peuple, le président al-Assad a tenu en premier lieu a rendre hommage à tous les martyrs innocents, civils ou militaires, leur affirmant que leur sang ne va pas couler en vain, qualifiant de "barbares" les auteurs du massacre de Houla.

Il a souligné que ceux ayant commis le carnage de Houla (centre), dans lequel 108 personnes dont 49 enfants ont été massacrés le 25 mai, étaient des "monstres".
Il a dit que son régime avait "essayé tous les moyens politiques" mais ajouté que ces efforts étaient vains "car nous faisons face à une véritable guerre menée de l'étranger et les moyens de l'affronter sont différents" .
M. Assad a aussi écarté tout dialogue avec les opposants liés à l'étranger, en allusion notamment au Conseil national syrien, la principale composition de l'opposition, basé à l'étranger.

M. Assad a souligné que les responsables selon lui du "terrorisme ne sont pas intéressés par le dialogue ou les réformes. Ils sont chargés d'une mission et ne s'arrêteront que s'ils accomplissent cette mission ou si nous arrivons à
les arrêter"
.

"La Syrie est ouverte à tous les Syriens quelles que soient leurs opinions mais le terrorisme ne peut faire partie du processus politique et nous devons lutter contre le terrorisme pour guérir la nation. Nous allons continuer à faire face avec vigueur au terrorisme" , a-t-il ajouté.

"Il n'y aura pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme et ceux qui le soutiennent" , a dit le président syrien, qui ne reconnaît pas le mouvement de contestation, assimilé au "terrorisme". "La sécurité de la nation est une une ligne rouge" , a-t-il poursuivi.

"Nous allons continuer à faire front au terrorisme tout en ouvrant la porte à ceux qui n'ont pas porté les armes" , a poursuivi le président syrien.

Le président Bachar al-Assada affirmé que les circonstances délicates que traverse le pays exigent davantage d'hardiesse, de fermeté et de sens de responsabilité.
Le président al-Assad a insisté qu' "avec les réformes nous affrontons une grande partie de l'offensive contre la Syrie et nous construisons un barrage face aux convoitises régionales et internationales" .

Passant à l'assemblée du peuple, le président al-Assad a souligné que "la concentration sur le rôle de contrôle de l'Assemblée du peuple ne doit pas laisser tomber son rôle de partage avec l'autorité exécutive" .
Et d'ajouter: "Mener les élections de l'Assemblée du peuple à leur date fixe, a porté un coup à ceux qui avaient voulu que la Syrie se ferme et retourne des décennies en arrière ".
Xuan
   Posté le 03-06-2012 à 14:04:22   

Massacre de Houla : Xinhua relate le 1er juin les résultats du comité d'enquête mandaté par le gouvernement syrien pour faire la lumière sur le carnage :


Le massacre de Houla aurait été perpétré par quelque 800 hommes lourdement armés qui se battent contre les forces du gouvernement, a annoncé jeudi le comité d'enquête mandaté par le gouvernement syrien pour faire la lumière sur le carnage.

Lors d'une conférence de presse donnée pour annoncer les premiers résultats de l'enquête, le brigadier général Qasem Jamal Sulaiman, chef du comité d'enquête, a déclaré que les groupes armés avaient attaqué plusieurs postes des troupes du gouvernement et que les troupes gouvernementales n'avaient pas quitté leurs bases.
Les familles visées étaient sans problème et n'ont ni participé à des activités antigouvernementales, ni pris les armes contre le gouvernement, a-t-il indiqué.
M. Sulaiman a souligné que c'étaient les "premiers résultats" qui sont basés sur "les récits de témoins oculaires" .
Il a affirmé que la plupart des cadavres montrés à la télévision étaient ceux des hommes armés, tués dans les affrontements avec les troupes gouvernementales.

Pour sa part, le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdissi, a déclaré que le gouvernement avait demandé au chef de la mission de supervision de l'ONU en Syrie d'examiner le site du massacre.
M. Makdissi a ajouté que le rapport final serait soumis à la communauté internationale une fois disponible.

Les récentes attaques contre Houla, groupe de villages situé à 25 kilomètres au nord-ouest de Homs, ont fait environ 108 morts, dont au moins 49 enfants âgés de moins de dix ans et 32 femmes.
Le gouvernement syrien et l'opposition s'accusent mutuellement d'être les auteurs de cette boucherie.
Damas nie catégoriquement toute implication de ses troupes dans le carnage et a accusé les groupes armés d'avoir perpétré ces meurtres, tandis que l'opposition accuse les forces du gouvernement d'avoir bombardé le village, ajoutant que les milices progouvernementales avaient fait le gros du massacre après le bombardement présumé de l'armée syrienne.

Source: xinhua


Edité le 03-06-2012 à 14:05:08 par Xuan


Xuan
   Posté le 05-06-2012 à 22:53:25   

French News publie deux articles sur l'actualité en Syrie :

La Syrie renforce ses postes militaires à la frontière avec le Liban

RACHAYA (Liban), 4 juin (Xinhua) -- L'armée syrienne a renforcé ses postes le long de ses frontières orientales avec le Liban aux cours des dernières 48 heures, anticipant ainsi toute infiltration ou contrebande d'armes, ont déclaré lundi à Xinhua des sources de la sécurité libanaise.
Des sources libanaises ont révélé à Xinhua que du côté syrien, d'imposants véhicules militaires creusaient des tranchées le long des frontières avec le Liban, tout en renforçant les postes grâce à des chars T52 et des mortiers.
Les sources ont ajouté que l'armée syrienne intensifiait les embuscades contre les groupes armés sur le territoire syrien et qu'on pouvait entendre le son des mitraillettes du côté syrien dimanche soir pendant plus d'une heure, sans en connaitre pour autant les raisons.
Enfin, des médias locaux ont rapporté que quatre blessés syriens et un blessé libanais avaient été transportés des points de Sergaya/Rankoun et Toufayl aux hôpitaux de la ville de Chtaura à Bekaa.


La Syrie déclare des diplomates étrangers "persona non grata"

DAMAS, 5 juin (Xinhua) -- Le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré mardi des diplomates de certains pays "persona non grata", en représailles des actions similaires lancées par certains pays européens vis-à-vis des émissaires de la Syrie.
Les pays visés comprennent les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France et l'Italie.
Par ailleurs, plus de 13 pays ont récemment expulsé une mission diplomatique syrienne pour protester contre le massacre qui a fait une centaine de morts, principalement des enfants et des femmes, la semaine dernière à Houla.
La communauté internationale a accusé le gouvernement syrien et les milices pro-gouvernementales pour ce carnage. Mais la Syrien a nié toute implication dans ce massacre et accuse les combattants de l'opposition et les groupes extrémistes.
Le gouvernement syrien a affirmé que le massacre avait été commis par l'opposition pour ternir l'image du gouvernement syrien avant la visite de l'envoyé spécial Kofi Annan et la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la crise.
De plus, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que la Syrie continuait de croire en l'importance du dialogue basé sur l'égalité et a souligné que la diplomatie était un outil nécessaire pour établir la communication entre les pays afin de résoudre tous les problèmes et ramener les relations à la normalité.


A l'occasion de la visite de Poutine en Chine, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Liu Weimin a notamment déclaré :

«La position des deux parties est claire pour tous : il devrait y avoir un arrêt immédiat des violences et le processus de dialogue politique devrait être lancé dès que possible».
«la Chine et la Russie partagent la même position sur ces points» et «sont opposées à toute intervention extérieure (...) en Syrie et à un changement de régime par la force»
.
Xuan
   Posté le 05-06-2012 à 22:58:16   

Retour de bâton pour les puissances impérialistes : le renvoi des ambassadeurs.

Une source du ministère des A.E. : Les ambassadeurs américain, britannique, français, italien, espagnol, suisse et turc, persona non grata en Syrie


05 Juin 2012

Damas / Une source responsable du ministère des affaires étrangères et des émigres a affirmé aujourd'hui qu'en application du principe de la réciprocité, la république arabe syrienne considère "persona non grata" les ambassadeurs US Robert Ford , de Royaume Uni Simon Collis (tous les deux rappelés par leurs pays respectifs pour consultation), de Suisse, Martin Aeshabacher , de Turquie Omar Onhon , de France Eric Chevallier , d' Italie Achille Amirio et d' Espagne, Julio Albi .

La source ajoute que cette mesure s'applique aussi sur les membres de l'ambassade turque en Syrie, diplomates et administration, le diplomate britannique Steven Hickey, le 2ème secrétaire de l'Ambassade de France, Aymeric Amyot D'Inville, le diplomate espagnole Jorge de Lucas Cadenas , les chargés d'affaires belge, Arnt Kennis, et bulgare Dimitar Michaylov, le 3ème secrétaire de l'ambassade bulgare, Stoyl Zlatarsky, l'attaché militaire de l'ambassade allemand, Uwe Bretschneuder, et son adjoint Karsten Harwege, et les deux diplomates allemandes Maik Mietho et Jorge Michael Grobmann, le chargé d'affaires de l'ambassade canadien et tous les membres de l'ambassade, diplomates et administration.

La source a tenu à souligner que la République arabe syrienne, ayant foi en le dialogue établi sur le principe de l'égalité et du respect mutuel entre les Etats, et confiante que la diplomatie est un moyen nécessaire de communication entre les Etats pour le règlement des problèmes et des contentieux en suspens, espère que les pays qui avaient pris la démarche contre les chefs et les membres des missions diplomatiques syriennes se rendraient aux mêmes principes pour permettre aux relations entre les deux parties de reprendre leur cours normal.

Hindi / Gh.H.

Source : SANA
Xuan
   Posté le 08-06-2012 à 14:47:00   

L'ORGANISATION DE COOPERATION DE SHANGAI CONTRE TOUT USAGE DE LA FORCE AU MOYEN-ORIENT ET... CONTRE L'IRAN


L’équipe du site

L'organisation de Coopération de Shanghai (OCS), dans laquelle Chine et Russie jouent un rôle prédominant, s'est déclarée jeudi "contre toute intervention militaire au Moyen-Orient" , et a demandé la fin des violences, d'où qu'elles viennent, en Syrie, à l'issue de son sommet à Pékin.

"Les Etats-membres sont opposés à toute intervention militaire, à l'imposition d'un changement de régime ou de sanctions unilatérales" , a déclaré dans un communiqué final l'organisation qui regroupe la Chine, la Russie et quatre pays d'Asie centrale, avant de faire explicitement référence à la Syrie, où un nouveau massacre aurait fait 100 morts mercredi.

Les dirigeants de la Chine, la Russie, le Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan ont ainsi entériné les déclarations allant dans le même sens la veille de Moscou et Pékin, à l'ouverture du Sommet.

Spécifiquement sur la Syrie, l'OCS a souligné la "nécessité de cesser toute sorte de violence, quelque en soit l'orgine" .

L'organisation régionale assure qu'une "solution pacifique du problème syrien par le dialogue politique" est dans l'intérêt à la fois du peuple syrien et de la communauté internationale.

Concernant l'Iran, la Russie, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à affirmé son opposition à l'usage de la force contre l'Iran.

"Toute tentative de résoudre la question iranienne par la force serait inacceptable et entraînerait des conséquences imprévisibles, menaçant la stabilité et la sécurité dans la région et dans le monde entier" , ont assuré dans un communiqué les six pays réunis en sommet.

M. Ahmadinejad a depuis Pékin accusé les Occidentaux de vouloir perdre du temps dans les négociations nucléaires en refusant des rencontres préparatoires avant celle de Moscou les 18 et 19 juin.

"De nouvelles sanctions visant Téhéran seraient "totalement contre-productives" , avait déjà affirmé mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Soutien traditionnel de l'Iran, la Chine répète souvent qu'elle est opposée à l'usage de la force ou aux menaces d'usage de la force contre Téhéran.

L'OCS regroupe la Russie, la Chine et quatre ex-républiques soviétiques, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. L'Iran fait partie des cinq pays ayant le rang d'observateurs à l'OCS (avec également l'Afghanistan, qui vient d'y être admis) et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad se trouvait jeudi à Pékin.

D'ailleurs, la présence du président afghan au sommet a suscité la suspicion des Etats-unis, au point que le secrétaire d'Etat américain à la Défense Leon Panetta, s'est rendu ce jeudi à Kaboul pour une visite surprise.

Le chef du Pentagone doit rencontrer durant son séjour afghan le général John Allen, commandant de l'Isaf, la force de l'Otan en Afghanistan, l'ambassadeur américain à Kaboul Ryan Crocker, le ministre afghan de la Défense Abdul Rahim Wardak ainsi que des soldats américains.

Sa visite intervient alors que des pays asiatiques demandent aux Etats-Unis de repositionner la majorité de leurs forces navales dans le Pacifique, où elles pourraient surveiller le trafic maritime et contrer une Chine de plus en plus confiante.

" Washington continuera à faire pression sur Islamabad pour que le Pakistan combatte les combattants d'Haqqani ", a affirmé le secrétaire d'Etat à la Défense.

Sources :
al Manar
J. Tourtaux
Xuan
   Posté le 09-06-2012 à 21:38:09   

L'article de T. Meyssan dit tout haut ce que chacun se demande tout bas depuis quelques temps.
Bien entendu nous ne partageons pas son appréciation sur le régime de Bachar-el-Assad, mais nous ne sommes absolument pas dupes de la propagande belliciste des médias occidentaux et français en particulier.

IRIB- La crise syrienne a changé de nature.


Syrie : vers une guerre mondiale?


par Thierry Meyssan samedi, 09 juin 2012




Le processus de déstabilisation qui devait ouvrir la voie à une intervention militaire légale de l'Alliance atlantique a échoué. Ôtant leur masque, les États-Unis ont publiquement évoqué la possibilité d'attaquer la Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité, comme ils le firent au Kosovo.

C'était feindre d'ignorer que la Russie de Vladimir Poutine n'est pas celle de Boris Eltsine. Après s'être assuré du soutien chinois, Moscou a tiré deux coups de semonce en direction de Washington. La continuation des violations du droit international par l'OTAN et le CCGP risque désormais d'ouvrir un conflit mondial.
Lors de la célébration de la victoire contre le nazisme, le 9 juin dernier, le Président Vladimir Poutine a insisté sur la nécessité pour la Russie de se tenir prête à un nouveau sacrifice. Le Président Vladimir Poutine a placé son troisième mandat sous le signe de l'affirmation de la souveraineté de son pays face aux menaces directement lancées contre la Fédération de Russie par les États-Unis et l'OTAN.
Moscou a maintes fois dénoncé l'élargissement de l'OTAN, l'installation de bases militaires à ses frontières et le déploiement du bouclier antimissile, la destruction de la Libye et la déstabilisation de la Syrie.
Les jours suivant son intronisation, M. Poutine a passé en revue l'industrie militaire russe, ses forces armées, et son dispositif d'alliance.
Il a poursuivi cette mobilisation en choisissant de faire de la Syrie la ligne rouge à ne pas franchir. Pour lui, l'invasion de la Libye par l'OTAN est comparable à celle de la Tchécoslovaquie par le IIIe Reich, et celle de la Syrie —si elle devait avoir lieu— serait comparable à celle de la Pologne qui déclencha la Deuxième Guerre mondiale.

Toute interprétation de ce qui se passe actuellement au Levant en termes intérieurs syriens de révolution/répression est non seulement faux, mais dérisoire au regard des vrais enjeux et relève de la simple communication politique. La crise syrienne est avant tout une étape du «remodelage du Moyen-Orient élargi» , une nouvelle tentative de détruire «l'Axe de la Résistance» , et la première guerre de «la géopolitique du gaz» .

Ce qui se joue actuellement en Syrie, ce n'est pas de savoir si Bachar el-Assad parviendra à démocratiser les institutions qu'il a reçu en héritage ou si les monarchies wahhabites du Golfe persique parviendront à détruire le dernier régime laïque de la région et à imposer leur sectarisme, mais quelles frontières séparent les nouveaux blocs, OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique-Nord) et OCS (Organisation de coopération de Shanghai) .

Certains de nos lecteurs ont probablement sursauté à la lecture de la phrase précédente. En effet, depuis des mois, les médias occidentaux et du Golfe leur martèlent à longueur de journées que le Président al-Assad incarne une dictature sectaire au profit de la minorité alaouite, tandis que son opposition armée incarne la démocratie pluraliste.

Un simple regard sur les événements suffit à discréditer cette présentation mensongère .
Bachar el-Assad a convoqué successivement des élections municipales, un référendum et des élections législatives. Tous les observateurs se sont accordés à dire que les scrutins se sont déroulés de manière sincère.
La participation populaire a atteint plus de 60 % alors même que les Occidentaux les ont qualifiés de «farces» et que l'opposition armée qu'ils soutiennent a empêché les citoyens de se rendre aux urnes dans les quatre districts qu'ils contrôlent.

Dans le même temps, l'opposition armée a multiplié les actions non seulement contre les forces de sécurité, mais contre les civils et tous les symboles de la culture et du multi-confessionnalisme.
Ils ont assassiné les sunnites progressistes, puis tué au hasard alaouites et chrétiens pour contraindre leurs familles à fuir.
Ils ont brulé plus de mille cinq cents écoles et églises. Ils ont proclamé un éphémère Emirat islamique indépendant à Baba Amr où ils ont institué un Tribunal révolutionnaire qui a condamné à mort plus de 150 mécréants, égorgés un à un en public par leur bourreau.
Et ce n'est pas le pitoyable spectacle de quelques politiciens dévoyés, réunis au sein d'un Conseil national syrien en exil, affichant un projet démocratique de façade sans rapport avec la réalité de terrain des crimes de l'Armée «syrienne» libre, qui masquera plus longtemps la vérité.
Au demeurant, qui peut croire que le régime laïque syrien, dont l'exemplarité était célébrée il y a peu, serait devenu une dictature confessionnelle, tandis que l'Armée «syrienne» libre, soutenue par les dictatures wahhabites du Golfe et obéissant aux injonctions de prédicateurs takfiristes serait un parangon du pluralisme démocratique ?

L'évocation par des dirigeants US d'une possible intervention internationale hors mandat de l'ONU, à la manière dont l'OTAN avait démembré la Yougoslavie, a suscité inquiétude et colère à Moscou.
La Fédération de Russie, qui jusqu'ici se tenait en position défensive, a décidé de prendre l'initiative.

Ce changement stratégique est dû à l'urgence de la situation du point de vue russe, et à l'évolution favorable sur le terrain en Syrie.
Moscou a proposé de créer un Groupe de contact sur la Syrie qui réunirait l'ensemble des États concernés, c'est-à-dire à la fois les Etats voisins, les puissances régionales et internationales.
Il s'agit de substituer un forum de dialogue à l'actuel dispositif belliqueux mis en place par les Occidentaux sous le vocable orwellien de «Conférence des Amis de la Syrie» .
La Russie continue à soutenir le Plan Annan —qui est en fait la reprise à peine modifiée du plan présenté par Sergey Lavrov à la Ligue arabe—.
Elle déplore que ce plan ne soit pas appliqué, mais rejette la culpabilité sur la faction de l'opposition qui a pris les armes.

Selon A.K. Lukashevich, un des porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l'Armée «syrienne» libre est une organisation illégale au regard du droit international. Bien qu'elle assassine chaque jour 20 à 30 soldats syriens, elle est publiquement soutenue par les États de l'OTAN et du CCGP en violation du Plan Annan.
Se posant en faiseur de paix face à une OTAN faiseur de guerre, Vladimir Poutine a demandé à l'OTSC de se préparer à déployer des «chapkas bleues» en Syrie, à la fois pour séparer les belligérants syriens et pour combattre les forces étrangères.
Nicolai Bordyuzha, secrétaire général de l'OTSC, a confirmé qu'il dispose de 20 000 hommes formés pour ce type de mission et immédiatement disponibles.
Ce serait la première fois que l'OTSC déploierait une force de paix hors de l'ancien espace soviétique.

Piqué au vif, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a tenté de saboter cette initiative en proposant soudainement d'organiser lui aussi un Groupe de contact.
Réunissant à Washington le groupe de travail sur les sanctions de la Conférence des Amis de la Syrie, la secrétaire d'Etat US Hillary Clinton a fait fi de la proposition russe et a surenchéri en faveur d'un changement de régime.

En Turquie, des parlementaires d'opposition ont visité les camps de réfugiés syriens. Ils ont constaté l'absence de plus d'un millier de réfugiés enregistrés par les Nations Unies dans le principal camp et, au contraire, la présence d'un arsenal dans le camp. Ils ont alors interrogé à l'Assemblée le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan exigeant qu'il révèle le montant de l'aide humanitaire accordée aux réfugiés fantômes. Les députés considèrent que le camp de réfugiés est une couverture pour une opération militaire secrète. Il abrite en réalité des combattants, principalement libyens, qui l'utilisent comme base arrière. Les députés ont émis l'hypothèse que ces combattants sont ceux qui se sont introduit dans le district de Houla lorsque le massacre a été perpétré.

Ces informations confirment les accusations de l'ambassadeur russe au Conseil de sécurité, Vitaly Churkin, selon lesquelles, le représentant spécial de Ban Ki-moon en Libye, Ian Martin, a utilisé des moyens de l'ONU destinés aux réfugiés pour acheminer en Turquie des combattants d'Al Qaeda.

En Arabie saoudite, la fracture entre le roi Abdallah et le clan des Sudeiris s'est à nouveau manifestée.
À l'invitation d'Abdallah Ier, le Conseil des oulémas a publié une fatwa stipulant que la Syrie n'est pas une terre de jihad.
Mais, dans le même temps, le prince Fayçal, ministre des Affaires étrangères appelait à armer l'opposition contre «l'usurpateur alaouite» .
La journée du jeudi 7 juin a été riche en événements.

Alors que Ban Ki-moon et Navi Pillay, respectivement secrétaire général et Haut-commissaire aux Droits de l'homme, dressaient leur réquisitoire contre la Syrie devant l'Assemblée générale de l'ONU, Moscou a procédé à deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux.

Le missile Boulava tire son nom d'une antique masse d'arme slave faisant office de bâton de maréchal des armées cosaques.
Le colonel Vadim Koval, porte-parole du RSVN, a admis le test d'un Topol —lancé depuis un silo près de la Caspienne—, mais n'a pas confirmé celui d'un Boulava depuis un sous-marin en Méditerranée.
Cependant, le tir a été observé dans tout le Proche-Orient, d'Israël à l'Arménie, et il n'existe aucune autre arme connue qui puisse laisser de telles traces dans le ciel. Le message est clair : Moscou est prêt à la guerre mondiale, si l'OTAN et le CCG ne se plient pas aux obligations internationales telles que définies par le Plan Annan, et persistent à alimenter le terrorisme.

Selon nos informations, ce coup de semonce avait été coordonné avec les autorités syriennes.
De Même que Moscou avait encouragé Damas à liquider l'Émirat islamique de Baba Amr sitôt l'autorité du président el-Assad confirmée par le référendum constitutionnel, de même il a encouragé le président à liquider les groupes de mercenaires présents dans le pays sitôt le nouveau Parlement et le nouveau Premier ministre installés.

L'ordre a été donné de passer d'une stratégie défensive à une action offensive pour protéger la population du terrorisme.
L'armée nationale est donc passée à l'attaque des bastions de l'Armée « syrienne » libre.
Les combats des prochains jours s'annoncent difficiles, d'autant que les mercenaires disposent de mortiers, de missiles anti-chars et désormais de missiles sol-air.

Pour faire baisser la tension, la France a immédiatement accepté la proposition russe de participation à un Groupe de contact ad hoc. Washington a dépêché en urgence Frederic C. Hof à Moscou. Contredisant les propos tenus la veille par la secrétaire d'État, Hillary Clinton, M. Hof a à son tour accepté l'invitation russe. Il n'est plus temps de se lamenter sur l'extension des combats au Liban, ni de pérorer sur une possible régionalisation du conflit. Depuis 16 mois qu'ils déstabilisent la Syrie, l'OTAN et le CCGP ont créé une situation sans issue qui peut désormais dégénérer en guerre mondiale.


Sources :
IRIB
J. Tourtaux

[j'ai souligné certaines parties pour plus de lisibilité - Xuan]


Edité le 09-06-2012 à 23:12:40 par Xuan


marquetalia
   Posté le 09-06-2012 à 23:18:43   

bhl préconise une intervention en syrie,puis en iran,et jacques attali au mali http://www.blog.mondediplo.net/2012-06-05-Attali-et-BHL-s-en-vont-en-guerre
Xuan
   Posté le 09-06-2012 à 23:35:16   

On y lit :
L’habituel chantre de la manière forte a défendu son « plan B » :
l’Union européenne et la ligue arabe appelleraient à « une intervention humanitaire musclée » , l’OTAN prêtant ses centres de commandement (comme au Kosovo ou en Libye).


Intervention humanitaire musclée

Mais pour l'heure l'Allemagne est hostile à une intervention militaire en Syrie.


Edité le 09-06-2012 à 23:40:46 par Xuan


Xuan
   Posté le 11-06-2012 à 14:43:55   

Thierry Meyssan annonce une opération d'intoxication organisée par l'OTAN et devant se dérouler cette semaine, peut-être le 15 juin.
Il s'agirait de fomenter un coup d'Etat en Syrie en censurant la TV syrienne et en diffusant à la place des programmes préparés à l'avance.
marquetalia
   Posté le 11-06-2012 à 16:12:04   

l hostilité allemande a une intervention atlantiste en syrie s explique par les liens économiques tissés avec la russie,moscou étant l allié de damas-il suffit de se rappeller le refus allemand de voir la géorgie et l ukraine rejoindre l otan pour ne pas froisser ses relations avec son ancien ennemi.quant à une agression impérialiste contre la syrie,elle conduira a une guerre contre l iran,et tendra les relations avec l organisation de la conférenc de shangai.
marquetalia
   Posté le 11-06-2012 à 16:16:32   

ca qui prouve que les nazbols racontent n importe quoi,puisque medvedev,le premier ministre russe,est d origine juive,et soutient pourtant un pays dont une partie du territoire-en l occurence,le plateau du golan-est annexé par israel,donc il n y a pas de "zog"-zionist occupied government comme dans la chanson du groupe de rock "bagadou stourm".
marquetalia
   Posté le 11-06-2012 à 17:25:51   

il faut s attendre a un refroidissement des relations entre angela merkel et francois hollande en cas de participation guerrière de la france contre la syrie-prélude a une guerre contre l iran,la 13ème dble-légion etrangère-,déployée jusqu a l an dernier a djibouti-est maintenant redéployée aux emirats arabes unis,en face de l ancienne perse.ce qui contribuera a diviser les classes ouvrières allemande et francaise.....
marquetalia
   Posté le 11-06-2012 à 18:24:26   

on me documentant,je me suis rendu compte que la diplomatie germanorusse pour dissuader l otan d intervenir en syrie a comme point d achoppement la biélorussie-où moscou a une base militaire,tout comme en syrie-car le dirigeant ce pays,imbriqué pratiquement dans la fédération de russie,a,fin 2010,conseillé au ministre allemand des affaires étrangères,guido westerwelle,de mener "une vie normale"-en raison de son orientation sexuelle-.quoi qu il en soit,je souhaite que l impérialisme allemand s oppose a son rival francais en europe pour discréditer une participation de paris a une agression en syrie-le fait le plus bizarre est que l otan va porter des djihadistes sunnites au pouvoir a damas et en déloger d autres a tombouctou...-
Xuan
   Posté le 11-06-2012 à 20:47:58   

marquetalia a écrit :

il faut s attendre a un refroidissement des relations entre angela merkel et francois hollande en cas de participation guerrière de la france contre la syrie-prélude a une guerre contre l iran,la 13ème dble-légion etrangère-,déployée jusqu a l an dernier a djibouti-est maintenant redéployée aux emirats arabes unis,en face de l ancienne perse.ce qui contribuera a diviser les classes ouvrières allemande et francaise.....


Calme-toi avec tes scénarios improbables...tout ce qu'on peut dire pour l'instant c'est que l'Allemagne est hostile à une intervention militaire.
La participation de l’Allemagne à la guerre en Libye avait été laborieuse et indirecte. C'étaient les verts allemands qui étaient les plus acharnés pour intervenir.

Sur Info Syrie, Louis Denghien titre « l’Allemagne s’écarte décidément du bellicisme français. »

Cet article indique en particulier qu’au cours d’une rencontre à Doha le 4 juin 2012 avec l’émir du Qatar, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle a déclaré que le plan de paix de Kofi Annan est la meilleure option pour la solution de la crise syrienne.
« Nous nous devons d’éviter une guerre qui pourrait mettre le feu à toute la région. Vu la situation extrêmement complexe et dangereuse existant en Syrie, il ne faut pas créer de fausses perspectives et croire que nous pourrions parvenir à une solution rapide au moyen d’une intervention militaire ». […]
« En Syrie, différentes religions et différents groupes ethniques jouent un rôle. Le risque de voir la Syrie s’embraser est fort ». […]
« François Hollande n’a pas entièrement exclu l’option militaire, à condition qu’elle se fasse sous mandat des Nations-Unies. Nous devons partir actuellement de l’hypothèse qu’il n’y aura pas de tel mandat. C’est également la raison pour laquelle le gouvernement fédéral ne participe pas aux réflexions concernant une intervention militaire en Syrie mais continue de tabler sur une solution politique ».


Edité le 11-06-2012 à 21:18:08 par Xuan


marquetalia
   Posté le 11-06-2012 à 22:24:32   

peut etre que les verts allemands pousseront vers une intervention a nouveau,mais tu oublies l influence de "die linke",en plus des liens étroits unissant l allemagne et la russie.en syrie,il y a une présence militaire russe,en libye elle n était qu en projet,ce qui,de fait, permettrait aux etats unis d évincer la flotte de l ex armée rouge de méditteranée.quoi qu il en soit,berlin reviendra probablement sur sa politique,mais pas moscou,ni pékin,membres permanents du conseil de sécurité de l onu et détentrices de l arme nucléaire.la tchetchenie est reconnue internationalement comme partie intégrante de la fédération de russie,ce qui n empeche pas les bobos,les bien pensants,de critiquer la présence russe à moscou............tout en justifiant celle des etats unis et de ses alliés,en l occurence la france,en jordanie-et donc bientot en syrie.
marquetalia
   Posté le 12-06-2012 à 09:12:34   

comme un air de déja vu-la libye l an dernier-.....- http://www.romandie.com/news/n/_Syrie_la-France_affirme_son_plein_soutien_au_nouveau_chef_du_CNS85110620121918.asp
marquetalia
   Posté le 12-06-2012 à 09:18:16   

silence de marbre au p"c"f quant aux préparatifs bellicistes de l otan contre la syrie...
Xuan
   Posté le 15-06-2012 à 13:59:54   

La Chine dénonce ouvertement les menées impérialistes occidentales en Syrie :


La Syrie, un nouveau coup de menton de l'Occident



La situation en Syrie, instable, se trouve de nouveau sur le devant de la scène internationale après que plus de 100 personnes, dont de nombreux enfants, aient été tués dans la ville de Houla, le 25 mai, et qu'un nombre inconnu de civils aient été tués à Qubair le 6 Juin.
Après ces deux massacres, les États-Unis et certains pays occidentaux en ont immédiatement fait porter la responsabilité au gouvernement syrien avant même que des enquêtes aient pu déterminer qui était le vrai responsable.

Pourquoi les États-Unis et leurs alliés occidentaux sont-ils ainsi déterminés à jeter le blâme sur les forces gouvernementales syriennes ?

Parce que, en faisant ainsi, ils pensent pouvoir faire pression sur le président Bachar al-Assad pour le pousser à démissionner.

En fait, c'est le soutien de l'Occident, en termes de diplomatie, d'opinion publique internationale et d'armes à l'opposition syrienne qui a conduit au prolongement de cette situation violente en Syrie.

Les principaux pays occidentaux sont en proie à diverses crises. Afin de détourner l'attention de leur opinion de ces crises et de réorienter son ressentiment, les États-Unis et d'autres pays occidentaux continuent à fomenter des troubles dans d'autres pays et régions et sont même prêts à y lancer des guerres.

Les anciens gouvernements irakien et libyen, qui avaient toujours fait montre de désobéissance à l'Occident, ont été renversés, ce qui fait qu'aujourd'hui qu'au Moyen-Orient seuls les gouvernements syrien et iranien sont libres du contrôle des pays occidentaux conduits par les États-Unis.

Renverser un gouvernement syrien rétif est une étape nécessaire aux États-Unis pour renverser le gouvernement actuel à Téhéran, et aussi une partie de leur stratégie globale pour contrôler le pétrole mondial et maintenir le statut de monnaie mondiale du Dollar américain.

Ainsi que l'ancien secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger l'a dit un jour : tenez le pétrole et vous tiendrez les nations, tenez la nourriture et vous tiendrez les peuples ; tenez la monnaie et vous tiendrez l'économie mondiale.

Le contrôle de l'approvisionnement du monde en pétrole joue un rôle important dans l'hégémonie mondiale des États-Unis. De toute évidence, les États-Unis et ses alliés ne veulent pas voir que la Chine et la Russie unissent leurs efforts dans le traitement de la crise syrienne, car cela ruine de leur rêve de contrôler le pétrole du Moyen-Orient. Ils essaient de semer la zizanie entre la Chine et la Russie.

La Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est allée jusqu'à prétendre que la position de la Russie et de la Chine sape les efforts de la communauté internationale pour faire pression sur le gouvernement Assad.

Cependant, la Chine et la Russie se sont engagées à respecter la Charte des Nations Unies et le maintien de la paix au Moyen-Orient.

La réalité sanglante qui a suivi la Guerre froide montre que les interventions humanitaires de l'Occident se traduisent souvent par encore plus de crises humanitaires.

La Chine et la Russie ne cherchent pas à maintenir le gouvernement Assad contre la volonté du peuple syrien. Ils sont pour le respect du choix de la majorité de la population de la Syrie. Mais l'Occident doit également respecter le choix du peuple syrien. L'objectif de la Chine et de la Russie est d'éviter une intervention armée extérieure, qui pourrait entraîner une catastrophe humanitaire encore plus grande.

Si les États-Unis et leurs alliés occidentaux persistent à vouloir utiliser la force sans mandat de l'ONU, les conséquences pourraient en être désastreuses, même pour les États-Unis.

M. Kissinger a publié un article dans le Washington Post, intitulé « Une intervention en Syrie risque de bouleverser l'ordre mondial », critiquant la pression des États-Unis pour intervenir militairement en Syrie.

M. Kissinger a fait remarquer qu'une intervention militaire, qu'elle soit humanitaire ou stratégique, suppose deux conditions préalables. Tout d'abord, un consensus sur la gouvernance après le renversement du statu quo est essentiel. Si l'objectif se limite à déposer un régime particulier, une nouvelle guerre civile est susceptible de suivre dans le vide qui en résulte, des groupes armés vont se disputer le pouvoir, et des pays extérieurs vont soutenir des parties différentes. Deuxièmement, l'objectif politique doit être explicite et atteignable dans un laps de temps supportable intérieurement. Il pense que les États-Unis ne peuvent pas se permettre d'être entraînés dans un engagement militaire indéfini dans un conflit prenant un caractère de plus en plus sectaire. En l'absence d'un concept stratégique clairement défini, un ordre mondial qui effacerait les frontières et fusionnerait les guerres internationales et civiles aurait les pires difficultés à reprendre son souffle.

Bien sûr, ses paroles ont été rejetées par les conservateurs américains.
Pour la Chine, les défis résultant de la crise syrienne sont un test de sa maturité diplomatique. En tant que puissance responsable, la Chine, en plus de la médiation diplomatique, devrait élaborer des stratégies plus concrètes pour répondre aux agissements des puissances occidentales. Car après tout, ce sont les intérêts mêmes de l'Occident qui sont à l'origine de la crise en Syrie.

L'auteur, Li Qingsi, est professeur à l'École des hautes études internationales de l'Université Renmin de Chine.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
Xuan
   Posté le 03-07-2012 à 22:12:57   

Avec quelques jours de retard, il s'avère que l'avion turc abattu était bien dans l'espace aérien syrien.
Le Point reprend ce sujet sous le titre Avion turc : l'Otan a-t-elle menti ?
marquetalia
   Posté le 06-07-2012 à 08:48:04   

nos très chers médias bourgeois oublient dans la foulée que la turquie continue d écraser les kurdes du p.k.k.
Xuan
   Posté le 07-07-2012 à 14:40:44   

Ils oublient surtout de dire que la Turquie approvisionne les "rebelles" en armes et que la frontière est poreuse.

Le site Voltaire reprend les conclusions d'un article du Wall Street Journal concernant l'avion turc abattu :

Le Pentagone établit que l’avion turc a été abattu dans l’espace aérien syrien


Le Pentagone a confirmé au Wall Street Journal que l’avion turc abattu par la Syrie, le 22 juin 2012, a bien été descendu par une batterie anti-aérienne et non par un missile sol-air.
Le département US de la Défense invalide ainsi la version turque et crédite la version syrienne de l’incident.

Le Pentagone a précisé au quotidien que le rayon d’action limité d’une batterie anti-aérienne laisse supposer que l’avion a bel et bien été abattu dans l’espace aérien syrien. La version du F-4 Phantom détruit est généralement utilisée pour des missions de renseignement. En outre, a-t-il poursuivi, la décision d’actionner cette batterie ressort d’un commandant local, tandis que celle de tirer un missile relève du commandement militaire national.

Sur la foi de la version turque, le Conseil atlantique a vivement condamné l’action syrienne, stigmatisant le « mépris des autorités syriennes pour les normes internationales, la paix et la sécurité, et la vie humaine » . Les révélations du Pentagone interviennent postérieurement à cette condamnation. Aucune réunion du Conseil atlantique n’est prévue pour réviser la position de l’OTAN sur la base de ces nouvelles informations. Bien que démenti officiellement, le mensonge est donc appelé à durer.

Source : “U.S. Contradicts Turkey’s Jet Story”, par Julian E. Barnes, Adam Entous et Joe Parkinson, The Wall Street Journal, 2 juillet 2012 .

_______________


L'article du Wall Street Journal publie également cette photo de l'agence Reuters :

Un camion militaire turc transporte un lanceur
de missiles mobiles dans la province de Hatay
à proximité de la frontière turco-syrienne le 28 Juin.



Edité le 07-07-2012 à 14:49:54 par Xuan


marquetalia
   Posté le 09-07-2012 à 18:14:24   

le fait est que les relations ankara-tel aviv sont au point mort depuis l attaque de la flotille de gaza,ce qui exclut toute agression turque contre la syrie-l entité sioniste occupe,a annexé et colonise le plateau du golan depuis 1967,et tirerait profit d un renversement d assad.
marquetalia
   Posté le 09-07-2012 à 19:22:27   

selon l islamologue thomas pierret,citant son article paru dans le mardi 3 juillet 2012,"syrie,possible succès des rebelles",al-qaeda est marginale,alors que les frères musulmans sont par contre majoritaires de la dite"armée syrienne libre".la victoire de leurs homologues en egypte sera donc -paradoxalement-bénéfique pour le camp impérialiste.
marquetalia
   Posté le 09-07-2012 à 19:24:31   

il fallait lire "paru dans le monde du 3 juillet".
marquetalia
   Posté le 09-07-2012 à 20:18:01   

la victoire de morsi en égypte va t elle servir de pretexte a l entité sioniste pour s approprier le sinai et le canal de suez-pour réaliser la prétendue prophétie du talmud-?
marquetalia
   Posté le 09-07-2012 à 20:22:26   

les vieux fous qui ont participé a la campagne de suez aux cotés des rosbeefs et des sionistes jubileront,cette fois l u.r.s.s n explique plus,contrairement a l époque de 1956,et depuis les usa,qui appuyaient a l époque les saoudiens et surtout le shah d iran,sont a 100 % du coté d israel,leur principal allié.
marquetalia
   Posté le 09-07-2012 à 20:28:15   

une annexion du sinai et de suez par l entité sioniste,un génocide a gaza-cf.ghetto de varsovie-seront ils absouts par francois hollande?
marquetalia
   Posté le 09-07-2012 à 20:34:23   

et dire que le "communiste" pierre laurent parlait d "espoir" lors de l élection de francois hollande complice du "eretz israel".
marquetalia
   Posté le 09-07-2012 à 20:40:46   

"nos" intellectuels bidons BHL et consort agitent constamment l épouvantail d une prétendue "destruction d israel" par l iran,omettant l inverse;et si l entité sioniste lancerait des missiles nucléaires sur le caire,beyrouth,teheran?les généraux israéliens s en sortiront,le tribunal pénal international de la haye s en lavera les mains,comme ponce pilate lors de la crucifixion du christ-dont des disciples peuvent etre victimes par israel,surtout en egypte et au liban.
Xuan
   Posté le 13-07-2012 à 00:28:04   

SYRIE : L'INCROYABLE AVEU DU SOCIALISTE LAURENT FABIUS, MINISTRE FRANCAIS DES AFFAIRES ETRANGERES QUI N'A RIEN A ENVIER A SON PREDECESSEUR UMP ALAIN JUPPE


Selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, les grandes puissances préparent déjà l'après El Assad. Elles ont même réfléchi à trouver un successeur au président syrien, au mépris de la souveraineté du peuple. Pierre Levy «se frotte les yeux».


Syrie : L’incroyable aveu de Laurent Fabius


Auteur Pierre Lévy

Chaussures, bagages et valises de luxe. Voilà quelques-uns des articles que les Vingt-sept ont placés sous embargo à travers la énième vague de sanctions contre Damas. On aurait presque envie d’en rire (on avait en effet cru comprendre que les dirigeants européens souhaitaient la fuite du président syrien) si la situation n’était si tragique. Cette énumération surréaliste (figurent également cigares, caviar, eau de vie et bijoux…) illustre l’insondable suffisance qui domine à Bruxelles, où l’on semble considérer Bachar el-Assad comme une marionnette s’accrochant au pouvoir pour le plaisir de «massacrer son propre peuple» entre deux orgies.

En tout cas, on peut être rassuré sur un point : la propagande de guerre n’a rien perdu de son allant. Ainsi la BBC (modèle de rigueur journalistique, dit-on) a-t-elle mis à la une de son site la photo d’un massacre syrien… prise quelques années plus tôt en Irak. Quant à la tuerie d’Houla – des familles entières achevées à l’arme blanche – qui a été présentée comme un «tournant dans l’horreur» , ses auteurs ne semblent pas être les affidés du président, mais bien ses adversaires armés ; c’est en tout cas ce qu’indiquent les indices et témoignages recueillis par un reporter chevronné, et publiés dans le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung , qui ne passe pas pour être un suppôt du président Assad.

Le régime de ce dernier serait-il alors blanc comme neige ? Certes non. Mais cela est l’affaire du peuple syrien, qui semble loin d’être majoritairement acquis à l’opposition. En réalité, les souffrances de celui-ci sont bien la dernière des préoccupations des chancelleries : celles-ci tentent de déstabiliser la Syrie afin d’affaiblir l’Iran, contre qui l’étranglement économique vient de monter d’un cran. Pour l’heure, une intervention armée directe n’est pas à l’ordre du jour : Moscou et Pékin semblent cette fois décidés à garantir le principe de non-ingérence, seul fondement d’un ordre international qui ne soit pas la loi du plus fort. Et quand bien même ce verrou sauterait, il n’est pas certain qu’une invasion soit envisagée avec enthousiasme par les alliés atlantiques, tant le terrain est miné. Ce qui n’empêche nullement les livraisons d’armes occidentales, ainsi que la présence de forces spéciales (notamment sous couvert qatari et saoudien) aidant les rebelles armés, qui multiplient les attentats.

«UN POUVOIR DOIT AVOIR UN SUCCESSEUR»

Le ministre français des Affaires étrangères assume un soutien officiel à la rébellion, confirmant en la matière la parfaite continuité entre les deux locataires successifs de l’Elysée. Mais Laurent Fabius ne s’en tient pas là. Appelant à ce que «le tyran (soit) dégagé au plus tôt» , il a précisé au micro de France Inter : «un pouvoir doit avoir un successeur ; donc il y a des discussions très précises et très difficiles» . On se frotte les yeux : pour la première fois ouvertement, un responsable avoue que les grandes puissances entendent non seulement abattre un régime, mais choisir qui le remplacera. Le plus extraordinaire est qu’une telle déclaration soit passée quasiment inaperçue, comme s’il s’agissait d’une chose finalement très naturelle.

Après tout, n’étaient-ce pas déjà Bruxelles, Berlin et Paris qui avaient organisé la mise à pied de l’Italien Berlusconi et du Grec Papandréou, puis nommément introduit leurs successeurs ? Plus discrètement, un double règlement européen (baptisé «pack de deux» ) est actuellement en discussion entre le Conseil et le parlement européens, qui permettrait de placer directement sous tutelle (et sans son aval) un pays qui se montrerait incapable d’ «assainir» suffisamment ses finances publiques. La banalisation, en quelque sorte, de l’expropriation politique que subissent Grecs, Portugais et Irlandais.

La raison d’être des empires a toujours été d’imposer leurs choix. En cette ère postmoderne, les armes, selon les circonstances, sont celles des services spéciaux ou de l’Otan ; ou bien de la BCE, de la Commission et du FMI.

On n’en a décidément pas fini avec les derniers des Troïkans


Sources :
Marianne2.fr - article intégral
Al Manar
J. Tourtaux
Xuan
   Posté le 19-07-2012 à 13:57:39   

Le Quotidien du Peuple publie l'article de Ren Yaqiu :
Le « modèle libyen » va t-il se reproduire en Syrie ?


Alors que la crise syrienne s'aggrave jour après jour, le Président russe Vladimir Poutine a, lors de la réunion des ambassadeurs russes qui s'est tenue le 9 juillet, prononcé un discours d'une grande fermeté, disant qu'il était hors de question de voir le « modèle libyen » se répéter en Syrie. Les paroles prononcées par l'homme fort de Moscou sonnent fort et clair. Remarquons également au passage l'envoi en Méditerranée d'une petite escadre de six navires de guerre, venant des flottes du Nord, de la Baltique et de la Mer Noire, pour une « mission d'entraînement ». Quand on sait que deux navires de guerre de l'US Navy croisent aussi en Méditerranée pour des « exercices » et que la destination des navires russes est la base navale syrienne de Tartous, on comprendra aisément qu'il n'y a là aucune matière à plaisanterie. Il est clair que ces exercices, menés en coopération avec la Syrie et qui ont commencé le 7 juillet, sont une façon pour la Russie de montrer ses muscles.

Chacun sait qu'il n'y a pas si longtemps une très médiatique Assemblée Générale des Amis de la Syrie s'est tenue à Paris, à laquelle une centaine de pays et d'organisations régionales ont participé. Lors de la réunion, la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton n'a pas manqué de resservir à nouveau le refrain éculé de « Bachar el Assad doit partir », et menacé sans vergogne la Russie et la Chine, disant que « ceux qui se tiendront aux côtés du régime syrien devront en payer le prix ». On ne saurait être plus clair pour manifester son désir d'hégémonie...

Mais, un peu partout dans le monde, nombreux sont ceux qui se refusent à manger de ce pain-là. Le porte-parole du Ministère chinois des Affaires Etrangères a ainsi marqué son opposition aux propos de Mme Clinton, et de son côté Vladimir Poutine s'est montré extrêmement critique envers la manière de l'Occident, conduit par les Etats-Unis, d'« exporter la démocratie » à coups de bombes et de missiles. Et, en réponse aux propos de la Secrétaire d'Etat américaine, la Russie a envoyé des navires de guerre en Méditerranée, avertissant les pays occidentaux et leurs agents de ne pas agir de façon trop inconsidérée.

Aujourd'hui, certains pays occidentaux, dans l'espoir secret de façonner la communauté internationale à leur image, clament haut et fort dans le monde entier que la seule solutiion à la crise syrienne est le départ de Bachar el-Assad et la mise au pouvoir de l'opposition. Et que celui qui ne serait pas d'accord ou s'y opposerait se rendrait coupable d'un crime de lèse-majesté. Comme si le simple fait que Bachar el-Assad s'en aille devait suffire à résoudre tous les problèmes. Il est manifeste que l'on cherche à reproduire le « modèle libyen » en Syrie. Mais les choses sont-elles aussi simples que cela ? Qu'on veuille bien ouvrir les yeux et regarder d'un peu plus près la situation actuelle en Libye, où les fumées de la guerre viennent tout juste de se disperser. La Nation libyenne est toujours plongée dans une situation inquiétante, marquée par des rivalités tribales, des luttes de factions et des conflits en tout genre, qui menacent l'ordre public. Le chaos est tel que même le célèbre groupe pétrolier Shell Petroleum a annoncé son retrait du pays à la fin du mois de mai. Quelle serait la situation en Syrie si Bachar el-Assad était finalement contraint de partir sous la pression des bombes et des missiles ? Tout ce qu'on peut dire est que les conséquences en seraient désastreuses.

La Syrie est située dans la partie occidentale de l'Asie, avec à sa frontière Nord la Turquie, à sa frontière Est l'Irak, à sa frontière Sud la Jordanie, sans oublier le Liban et la Palestine au Sud-Ouest, et à l'Ouest, la mer Méditerranée et l'île de Chypre. C'est dire si sa localisation est stratégique. Et sur le plan intérieur, la Syrie est également un pays ethniquement et religieusement très fragmenté. C'est dire si la situation est autrement plus compliquée qu'en Libye. En d'autres termes, si ce pays plongeait dans le chaos, ce serait comme allumer la mèche d'un gigantesque baril de poudre dont l'explosion provoquerait des effets désastreux dans les pays voisins et la région, et peut-être même des troubles. La longue période de guerre civile que connaît la Syrie a déjà coûté la vie à 17 000 personnes, en a fait fuir 100 000 vers les pays voisins et laissé 1,5 million d'autres en attente d'une aide humanitaire. Si Bachar el-Assad quittait le pouvoir par des voies non légitimes, il s'ensuivrait un vide du pouvoir, et finalement les troubles s'aggraveraient plus encore. Et le désastre humanitaire deviendrait encore plus profond. Non, décidément, le « modèle libyen » ne doit pas être reproduit.

Un autre problème se pose toutefois : et si le « modèle libyen » se répétait réellement en Syrie ? Je pense que cela n'arrivera pas. La première raison est que le peuple syrien ne le veut pas. Jamais il ne permettra à un autre pays de lui imposer un pouvoir politique. C'est le peuple syrien, et lui seul, qui a le pouvoir de choisir celui qui le gouvernera. De plus, l'armée régulière syrienne n'a rien à voir avec celle de Kadhafi. Elle possède des équipements beaucoup plus modernes, comme des missiles guidés précis et des avions modernes. Et on peut également affirmer sans crainte que l'armée syrienne est une armée aguerrie et disposant d'une grande efficacité au combat. N'oublions pas qu'elle a affronté par deux fois l'armée israélienne sur le Plateau du Golan en 1967 et 1973, et qu'elle y a à chaque fois fait bonne figure. Elle constitua aussi une grande partie de la Force arabe de dissuasion au Liban à la même époque. Et tout récemment encore, en vue de se préparer contre des ingérences étrangères, l'armée syrienne a commencé des exercices militaires sur une grande échelle, témoignant d'un moral particulièrement solide.

La deuxième raison est que la Russie non plus ne le veut pas. Au nom de quoi ses intérêts et la seule base militaire extérieure qui lui reste devraient être menacés ? De plus, les liens diplomatiques, militaires et économiques qui unissent la Russie et la Syrie depuis de nombreuses années font qu'elle ne saurait abandonner un vieil ami en période de crise.

De plus, il y a également une autre grande puissance de la région qui ne serait pas d'accord, l'Iran. Les deux pays ont de solides relations d'amitié et de coopération. L'Iran est dirigé par un pouvoir Chiite, et le Président Bachar el-Assad est quant à lui Alaouite, une branche du Chiisme. Ces liens religieux font que l'Iran ne saurait rester insensible face à des frères dans la peine. Une autre chose à laquelle il faut s'intéresser plus profondément est « l'interdépendance ». Si l'Iran perd cet allié fiable qu'est pour lui Bachar el-Assad ou qu'un régime pro-américain s'installe dans la région en Syrie, il sera isolé, ce qui faciliterait grandement la tâche des pays occidentaux dans la région. Aussi ne cessera t-il jamais d'apporter son soutien au régime syrien actuel. N'oublions pas non plus qu'en Irak aussi, le pouvoir est aujourd'hui entre les mains des Chiites. Grande puissance régionale, il ne fait guère de doute que l'Irak aussi encouragera une solution politique au problème.

Et finalement, ce sont les peuples et les pays épris de justice qui ne le veulent pas. La Chine, la Russie et d'autres pays soutiennent que la résolution du problème syrien passe par une solution politique basée sur la « p roposition de cessez le feu en six points » de l'envoyé spécial conjoint des Nations-Unies et de la Ligue Arabe, Koffi Annan. La Russie et d'autres pays soutiennent cette solution dans le but de maintenir la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et il y a des raisons encore plus profondes. Nous savons tous aujourd'hui que sous le beau nom de l'humanitarisme occidental dirigé par les Etats-Unis se cache en fait une nouvelle forme d'interventionnisme actif. Leur logique est simple, celui qui s'oppose à eux risque de se voir chasser par la force. Et cela même, éventuellement, sans recourir aux procédures d'approbation des Nations-Unies. Et quant aux conséquences d'une intervention, eh bien peu importe. La Chine et la Russie ont toujours été opposées à ce genre de pratiques, car ce comportement irresponsable ne pourra donner naissance qu'à un ordre international très perturbé et menacer gravement la paix dans le monde. C'est pour cela que ces pays ont toujours refusé de céder aux pressions occidentales.

En fait, du point de vue de l'opinion publique arabe, le départ de Bashar el-Assad n'est pas une option unique. C'est l'Occident qui essaie de donner cette impression, avec derrière l'objectif de pêcher en eaux troubles. La meilleure preuve est ce que l'on a pu voir lors d'un récent débat à la télévision jordanienne où les deux invités avaient des points de vue différents : les noms d'oiseaux ont volé, et la discussion a fini en pugilat. De cela, nous pouvons voir que de nombreux Arabes soutiennent le régime légitime syrien. Et ils sont aussi nombreux à soutenir un règlement politique du problème syrien.

C'est dire si je conseille à ceux qui voudraient répéter le « modèle lybien » de renoncer à cette idée tant qu'il en est encore temps, tant cette façon de faire serait mal accueillie. Que l'on ne se méprenne pas, en disant cela, je ne veux absolument pas dire que j'exprime un quelconque soutien au Gouvernement syrien. J'estime seulement que seuls les Syriens doivent avoir leur mot à dire sur ce qui concerne la Syrie. Ceux qui sont extérieurs à ce pays n'ont aucun droit d'y intervenir. Si certains pays occidentaux le faisaient malgré tout, ils perdraient la face aux yeux des peuples du monde entier. Et finalement, ce sont eux qui finiraient par en payer le prix, et pas les autres pays.

Auteur : Ren Yaqiu
Source: le Quotidien du Peuple en ligne le 18.07.2012

NB : Ren Yaqiu est correspondant en chef de l'Agence Chine Nouvelle (XINHUA), résidant à Libreville au Gabon.
marquetalia
   Posté le 20-07-2012 à 10:16:50   

l impérialisme cristallise les communautarismes en vue de libaniser/balkaniser le proche orient http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20120719.OBS7775/l-alaouistan-ou-la-strategie-du-repli-de-bachar-el-assad.html
Xuan
   Posté le 21-07-2012 à 19:49:21   

Un commentaire de Habib Abba-Sidick - blog Colère et Espoir - Oise :

UNE FICTION DANGEREUSE



Jeudi 19 juillet 2012


Les déstabilisations au Moyen-Orient baptisées outrageusement révolution, ont mis en exergue un conflit supporté par des médias, dont l'intégration à la panoplie militaire offensive, déployée par les USA et leurs alliés européens, saoudiens et qataris demeurera un inédit initié en Libye et perpétué en Syrie. Twitter, Facebook ( Égypte, Tunisie, Libye et Syrie) dont les servants furent formés par le NED (National Endowment for Democracy, une annexe de la CIA ), complétant l'arsenal médiatique mise à la disposition d' insurgés syriens dont certains ont été préalablement recrutés en Libye, au Liban, en Irak, en Afghanistan, largement rétribués par les royaumes wahabbite et Qatari et dont le caractère démocratique n'est plus à démontrer, mais qu'importe leurs ressources financières, ont permis l'acquisition de matériel militaire auprès des fabricants désignés comme les USA et certaines nations européennes, avec la complicité de la Turquie abritant sur son territoire des bases d'entrainement et de ravitaillement, sous couvert du HCR, destinées à l'acheminement de combattants infiltrés en Syrie depuis 2011.
Un appareil médiatique organisé en réseau, autour d'Al Djazeera, la TV Qatari, laquelle s'était déjà illustrée pendant la conquête de la Libye, dont le chaos n'émeut personne, mais permet aux compagnies d'extraction américaines et européennes, dont Total de s'accaparer du potentiel d'hydrocarbures de ce territoire, au nom d'une révolution, au service du complexe militaro-industriel des USA, ayant délibérément opter en faveur d'une issue, à leur situation économique, par la belligérance militaire.


Le terrorisme et la terreur une stratégie planifiée


À l'instar de la Libye, où Benghazi servit de ville symbole aux insurgés libyens, dans les rangs desquels se trouvaient d'autres nationalités appartenant au monde arabe, encadrés par les forces spéciales américaines, françaises, britanniques, qataris et saoudiennes, la Syrie est confrontée au même type de stratégie, lorsque Homs fut utilisée comme ville de fixation, focalisant l'attention des opinions publiques occidentales sur les « massacres » perpétrés par « le boucher de Damas ».
L'infiltration par le Liban l'Irak et la Turquie d'escouades de commandos, dont la mission a été à travers certains assassinats ciblés , l'usage du rapt, notamment de civils syriens et étrangers et le dynamitage systématique d'immeubles en milieu citadin, d'entretenir la terreur et l'insécurité sur fond de déstabilisation du régime syrien.
Ces actions ont été relayées par les médias du moyen-orient et occidentaux, dont l'objectif est de veiller à maintenir, cette fiction révolutionnaire défiant le tyran damascène, massacrant quotidiennement son peuple, à l'endroit des opinions publiques européennes et américaines, justifiant à posteriori une intervention militaire occidentale.


Depuis lors, les médias étrangers ont été expulsés de Syrie, l'information dispensée à propos de la situation prévalant sur ce territoire, transite par une source unique dénommée OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l'Homme), situé en Grande-Bretagne à Londres.
Son représentant unique, prétend être en relation avec des observateurs militants syriens, répartis sur l'ensemble du territoire syrien, rapportant images, photos et témoignages des exactions accomplies par les troupes régulières syriennes.
L'ensemble de cette information est ensuite colportée par l'AFP, Reuters, CNN, Al Jazeera sans être vérifiée.


Depuis 2011, la Syrie est à la une de l'actualité quotidienne, aux origines était le peuple bravant l'autocratie meurtrière, puis par un glissement sémantique s'expliquant par certaines distorsions liées à la présence de commandos provenant de l'extérieur et de victimes déplorés au cours de combat ou d'embuscades et non pas de manifestations, se sont substitués les déserteurs militaires, lesquels disposant d'un arsenal domestique inépuisable, les autorisant à renouveler leur matériel, s'affrontaient avec les militaires réguliers syriens.
Comment une troupe, peut elle sans ravitaillement externe, en matériel et en munitions, entreprendre des opérations de harcèlement ?
Comment s'est elle procurée les matériels anti-blindés provenant d'arsenaux européens ou américains, car le pourvoiement des troupes syriennes est dévolu à la Russie, laquelle produit des équipements militaires distinctes de ceux de l'OTAN et aisément identifiables ? Aucunes interrogations n'émanent des médias, devenus des auxiliaires de l'appareil militaro-industriel de l'ordre américain.


Les USA, à défaut de rassembler une coalition mêlant les forces occidentales aux forces du moyen-orient et du golfe arabique, comme précédemment, en Libye ou auparavant en Irak, où des troupes égyptiennes, syriennes ont participé à l'invasion initiale de ce territoire, ont préféré envahir la Syrie avec des troupes hétéroclites de djihadistes anonymes.
L'ironie de l'histoire, veut qu'à leur tour l'Égypte et la Syrie, symbole politique (Gamal Abdel Nasser) et laïque (le parti Baas) du monde arabe, sont l'objet de la convoitise et du courroux des USA et de leurs séides de l'OTAN.

L'intervention de la Russie et de la Chine

En s'opposant à toute intervention militaire en Syrie, la Russie et la Chine, expriment clairement les limites qu'elles imposent à leurs futurs adversaires.
Le conflit en gestation avec la Russie pourrait revêtir à terme, une belligérance directe, la confrontant avec l'un des protagonistes inavoués de la situation syrienne, les USA accompagnés par l'OTAN, à laquelle le précédent gouvernement néo-libéral et atlantiste hexagonal s'est arrimé.
Si le pacte de Varsovie a été dissous, son pendant occidental l'OTAN est demeuré et les USA ne se privent de son usage.
Lorsqu'en 1966 le président de l'époque, Charles De Gaulle, décida de rompre avec cette institution, il s'aliéna les USA, mais permit à l'hexagone doté de l'outil atomique depuis 1960, de demeurer entre les USA et l'URSS à l'époque du conflit Est Ouest.
Position difficile, mais accordant la possibilité de délivrer un discours situé en dehors des options américaines et soviétiques.


Le problème syrien, dénote de la part des occidentaux rassemblés dans l'OTAN, de désigner leurs futurs périmètres de prédations, la Russie et la Chine, dont les potentiels financiers et économiques sapent la suprématie américaine et occidentale.
Les USA, Après avoir tenté de retarder l'essor économique des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), argumentaire fallacieux lors de la conférence de Copenhague en 2009, tendant à prouver que les nations en développement était responsables du désordre climatique, pendant que le protocole de Kyoto en 1995 leur octroyait la faculté d'acquérir des droits à polluer et qu'auparavant avait été crée le controversé GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat).


Mais l'effronterie des BRICS à persister dans leurs options légitimes, d'accroitre leur expansion économique, était une posture inacceptable car elle mettait en péril l'hégémonie américaine, à propos de l'énergie et du dollar d'autant que depuis quelques années l'intensification des flux économiques entre ces puissances s'est réalisé dans leur monnaie respective sans recourir au dollar.
Dans ces conditions, les dérives de l'économie strictement financière, à l'instigation des USA, entrainant dans son sillage les institutions financières européennes, trouvèrent en 2008 leurs résolutions dans le déclenchement de la stratégie du chaos.
La tournure agressive, de la politique extérieure des USA, amplifiée par la présidence actuelle est concomitante de l'offensive financière détruisant les économies du continent européen, en rivalité avec le dollar depuis la création de l'euro, devenant l'une des devises adoptée dans les transactions internationales sur les matières énergétiques.


La Syrie est consécutivement de par sa situation géographique et politique, l'accès méditerranéen naturel de la Russie et par ses gigantesques réserves de méthane, la cause de la rapacité américaine et de ses séides européens et syriens.
Dans ce contexte levantin, où l'hexagone a exercé son autorité, sur le Liban et la Syrie de 1920 à 1944, conférée par la SDN et les accords sykes-Picot de 1916, on s'interroge, sur les objectifs d'une diplomatie apparaissant inféodée aux USA, lesquels organisent le démantèlement économique, politique et financier du continent européen, que l'on pouvait admettre du précédent gouvernement, atlantiste affiché, mais d'une autorité socialiste soutenue par des formations progressistes, républicaines et communistes de surcroît, même si certain s'était prononcé en faveur de l'intervention en Libye, tout en appelant à « la révolution citoyenne » ou à « l'insurrection civique », lorsqu'il était juché sur les tréteaux de la république, ne nous interroge pas seulement, mais inquiète, car il s'agirait d'un renoncement à la définition, d'une politique internationale indépendante de la nation française.


Cette posture du gouvernement actuel, n'est pas antinomique avec la mise en œuvre du TSCG, en lui préférant une souveraineté par procuration, que les USA exerceront à travers la commission européenne, déjà rallié à une politique extérieure « atlantiste », amorcée sous François Mitterrand, et que le président et son ministre des relations extérieures actuels se sont empressés d'adouber.

Sources :
Colère et Espoir -Oise
J. Tourtaux

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Une réserve sur la conclusion de ce texte :

L'impérialisme français et l'impérialisme US sont à la fois unis contre les BRICS et opposés entre eux sur le plan économique et financier. Il y a alliance et contradiction entre l'Europe et les USA.

Un nouvel empire européen sous le diktat des monopoles et des financiers franco-allemands (à propos duquel Parisot fait remarquer qu'il pèserait autant que les USA), ne peut pas voir le jour sous l'hégémonie US mais en mettant fin à cette hégémonie.
Xuan
   Posté le 22-07-2012 à 09:40:37   

La bataille de Damas a commencé


par Thierry Meyssan

Les puissances occidentales et du Golfe ont lancé la plus importante opération de guerre secrète depuis celle des Contras au Nicaragua. La bataille de Damas ne vise pas à renverser le président Bachar el-Assad, mais à fracturer l’Armée syrienne pour mieux assurer la domination d’Israël et des États-Unis au Proche-Orient. Alors que la ville s’apprête à un nouvel assaut des mercenaires étrangers, Thierry Meyssan dresse le point de la situation.

Source : RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 19 JUILLET 2012



Venant de l’étranger, les "Contras" ont débuté leur invasion de la Syrie en prenant des postes frontière.


Voici cinq jours que Washington et Paris ont lancé l’opération « Volcan de Damas et séisme de la Syrie ». Il ne s’agit pas d’une nouvelle campagne de bombardements aériens, mais d’une opération de guerre secrète, comparable à celle conduite à l’époque Reagan en Amérique centrale.
40 à 60 000 Contras, principalement libyens, sont entrés en quelques jours dans le pays, le plus souvent par la frontière jordanienne. La majorité d’entre eux sont rattachés à l’Armée « syrienne » libre, structure paravent des opérations secrète de l’OTAN, placée sous commandement turc. Certains sont affiliés à des groupes de fanatiques, dont Al-Qaida, placés sous commandement du Qatar ou d’une faction de la famille royale saoudienne, les Sudeiris. Au passage, ils ont pris quelques postes frontières, puis ont rejoint la capitale où ils ont semé la confusion en attaquant au hasard les cibles qu’ils trouvaient : groupes de policiers ou de militaires isolés.


Les généraux Hassan Turkmani, Daud Rajha et Assef Chawkat, tombés au champ d’honneur, le 18 juillet 2012.


Mercredi matin, une explosion a détruit le siège de la Sécurité nationale où se réunissaient quelques membres du Conseil de sécurité nationale. Elle aurait coûté la vie au général Daoud Rajha (ministre de la Défense), au général Assef Chawkat (ministre adjoint) et au général Hassan Turkmani (adjoint du vice-président de la République). Les modalités de l’opération restent incertaines : il pourrait s’agir aussi bien d’un attentat suicide que d’un tir de drone furtif.
Washington espérait que la décapitation partielle de l’appareil militaire conduirait quelques officiers supérieurs à faire défection avec leurs unités, voire à se retourner contre le gouvernement civil. Il n’en a rien été. Le président Bachar el-Assad a immédiatement signé les décrets nommant leurs successeurs et la continuité de l’État a été assurée sans faille.
À Paris, Berlin et Washington, les commanditaires de l’opération se sont livrés au jeu indigne consistant à condamner l’action terroriste tout en réaffirmant leur soutien politique et logistique militaire aux terroristes. Sans honte, ils ont conclu que la responsabilité de ces assassinats ne revenait pas aux coupables, mais aux victimes en ce qu’elles avaient refusé de démissionner sous leur pression et de livrer leur patrie aux appétits occidentaux.
Caracas et Téhéran ont adressé leur condoléances à la Syrie, soulignant que l’attaque a été commanditée et financée et par les puissances occidentales et du Golfe. Moscou a également adressé ses condoléances et affirmé que les sanctions requises au Conseil de sécurité contre la Syrie équivalaient à un soutien politique aux terroristes qui l’attaquent.


Le ministre de l’Information, Omran al-Zou’bi, s’exprime à la télévision nationale après l’attentat qui a partiellement décapité l’Armée syrienne


Les chaînes de télévision nationales se sont mises à diffuser des clips militaires et des chants patriotiques. Interrompant les programmes, le ministre de l’Information Omran al-Zou’bi a appelé à la mobilisation de tous : le moment n’est plus aux querelles politiques entre gouvernement et opposition, c’est la Nation qui est attaquée. Rappelant l’article de Komsomolskaïa Pravdadans lequel je décrivais l’opération médiatique de démoralisation préparée par les chaînes occidentales et du Golfe [1], il a alerté ses concitoyens sur son déclenchement imminent. Puis, il a démenti l’intox des chaînes du Golfe selon lesquelles une mutinerie aurait éclaté au sein de la 4ème division et des explosions auraient dévasté sa principale caserne.
Les chaînes nationales ont diffusé plusieurs fois par heure des bandes-annonces indiquant comment capter leurs programmes sur Atlantic Bird en cas d’interruption des satellites ArabSat et NileSat.
Au Liban, sayyed Hassan Nasrallah a rappelé la fraternité d’armes qui unit le Hezbollah à la Syrie face à l’expansionnisme sioniste, et a assuré l’Armée syrienne de son soutien.

L’attentat a été le signal de la seconde partie de l’opération. Les commandos infiltrés dans la capitale ont alors attaqué diverses cibles, plus ou moins choisies. Ainsi, un groupe d’une centaine de Contras a attaqué la maison qui jouxte mon appartement au cri d’Allah Akbar !. Un haut responsable militaire y réside. Dix heures de combat ininterrompu ont suivies.

Alors qu’au début de la nuit, l’Armée ripostait avec mesure, l’ordre parvenait un peu plus tard de faire usage de la force sans retenue. Il ne s’agissait plus de lutter contre des terroristes venus déstabiliser la Syrie, mais de faire face à une invasion étrangère qui ne dit pas son nom et de sauver la patrie en danger.
L’aviation est entrée en action pour anéantir les colonnes de mercenaires se dirigeant vers la capitale.
En fin de matinée, le calme revenait progressivement dans l’agglomération. Les Contras et leurs collaborateurs étaient partout obligés de se retirer. La circulation était rétablie sur les grands axes routiers, et des barrages filtrants étaient installés dans le centre ville. La vie reprenait. Cependant, on entend encore des tirs épars ici ou là. La plupart des commerces sont fermés, et il y a de longues files d’attente devant les boulangeries.
Chacun s’attend à ce que l’assaut final soit lancé dans la nuit de jeudi à vendredi et la journée de vendredi. Il ne fait guère de doute que l’Armée syrienne en sortira à nouveau victorieuse car le rapport de force est tout à son avantage, et que cette armée de conscription est soutenue par la population, y compris par l’opposition politique intérieure.

Comme prévu, ArabSat et NileSat ont déconnecté le signal de la télévision Ad-Dounia en milieu d’après-midi. Le compte Twitter d’Ad-Dounia a été piraté par la CIA pour diffuser de faux messages annonçant une retraite de l’Armée syrienne.
Les chaînes du Golfe ont annoncé un effondrement de la monnaie préludant la chute de l’État. Le gouverneur de la Banque centrale, Adib Mayaleh, est intervenu sur la télévision nationale pour démentir cette nouvelle intox et confirmer le taux de change de 68,30 livres syriennes pour un dollar US.


Conférence de presse du général Robert Mood sur la bataille de Damas qu’il observe depuis sa chambre d’hôtel .


Des renforts ont été déployés aux alentours de la place des Omeyyades pour protéger les studios de la télévision publique qui sont considérés comme une cible prioritaire par tous les ennemis de la liberté. Des studios de remplacement ont été installés dans l’hôtel Rose de Damas où se prélassent les observateurs des Nations Unies. La présence de ceux-ci, qui ont laissé perpétrer l’attaque de la capitale sans interrompre leur farniente, sert de facto de protection pour les journalistes syriens qui tentent d’informer leurs concitoyens au péril de leur vie.
Au Conseil de sécurité, la Fédération de Russie et la Chine ont opposé pour la troisième fois leur veto à une proposition de résolution occidentale et du Golfe visant à rendre possible une intervention militaire internationale. Leurs représentants ont inlassablement dénoncé la propagande visant à faire passer l’attaque extérieure contre la Syrie comme une révolte réprimée dans le sang.
La bataille de Damas devrait reprendre cette nuit.

Thierry Meyssan

[1] par Thierry Meyssan,Komsomolskaïa Pravda, version française : « L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication », Réseau Voltaire, 10 juin 2012.

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Washington a rédigé une nouvelle constitution pour la Syrie


Source : RÉSEAU VOLTAIRE | 21 JUILLET 2012

Depuis janvier, un groupe d’une quarantaine d’exilés syriens se réunit secrètement place de l’église Saint-Louis à Berlin, dans les locaux de la Stiftung Wissenschaft und Politk. Si cette fondation est financée par le patronat allemand, les réunions le sont par les départements US d’État et de la Défense. Elles sont présidées par Steven Heydemann, un double national US-Israélien, qui a longtemps travaillé pour la CIA [1], avant de devenir chercheur à l’US Institute of Peace. Cet organisme, qui fournit le cadre officiel des réunions est —contrairement à ce que pourrait laisser supposé son intitulé— un paravent du Pentagone [2]. Non sans surprise, le ministère suisse des Affaires étrangères est associé à ce projet.

Le programme est intitulé « Le jour d’après. Soutenir une transition démocratique en Syrie » [3]. Dans le vocabulaire orwellien de Washington, « transition démocratique » signifie le passage du président élu et plébicité par le peuple syrien Bachar el-Assad à un président choisi par les puissances occidentales ; et l’expression « jour d’après » désigne la période suivant le renversement du régime syrien par ces mêmes puissances occidentales.

Alors que les Syriens approuvaient par référendum une nouvelle constitution [4], le groupe de travail en rédigeait une autre. Il définissait aussi ce que serait la politique du futur gouvernement syrien. Le document final a été présenté par la secrétaire d’État US, Hillary Clinton, au président du Conseil national syrien, Abdel Bayset Sayda, lors de la 3e conférence des Amis de la Syrie à Paris, le 6 juillet. M. Sayda a accepté de mettre en œuvre cette « feuille de route » .


[1] Selon un schéma classique, cette activité était couverte par la Fondation Ford, par l’US Information Agency et par la Freedom House.

[2] L’US Institute of Peace a été créé en même temps que la National Endowment for Democracy, dont il est le pendant. Sur les documents du Congrès, son budget figure dans celui du Pentagone, tandis que celui de la NED est rattaché au département d’État.

[3] “The day after : Supporting a democratic transition in Syria”

[4] « La Constitution de la République arabe syrienne 2012 », Réseau Voltaire, 26 février 2012.


Edité le 22-07-2012 à 09:50:30 par Xuan


marquetalia
   Posté le 22-07-2012 à 11:47:58   

en meme temps,l impérialisme prépare un autre front:le soudan http://fr.rian.ru/world/20120722/195435784.html
Xuan
   Posté le 22-07-2012 à 22:31:31   

Fake imminent ?…

Après l’échec partiel de l’attentat visant à décapiter et démembrer l’armée syrienne, et après l’échec complet de l’opération "bataille pour la libération" de Damas, Thierry Meyssan alerte de nouveau l’opinion publique sur le risque imminent d’une opération d’intoxication médiatique, depuis une base australienne.

Simultanément, selon Le Monde Proche-Orient :
Les autorités syriennes ont également accusé des services de renseignement occidentaux de chercher , avec l'aide de"parties arabes", à pirater ses chaînes de télévision pour diffuser de fausses nouvelles comme un coup d'Etat ou la chute .

On peut s'interroger, alors que l’armée syrienne déclenche une contre-offensive, sur la précipitation de Laurent Fabius qui vient de prendre contact samedi avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi ainsi qu'avec le Premier ministre du Qatar, Hamad Bin Jassim al-Thani, déclarant à cette occasion :
"Nous sommes tous d'accord pour considérer que l'heure est venue pour l'opposition de se mettre en ordre de marche afin de prendre les commandes du pays" "Nous souhaitons la formation rapide d'un gouvernement provisoire" ... [Le Point]

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Thierry Meyssan : « L’armée syrienne a mis en échec les combattants étrangers à Damas » (vidéo)


le 21 juil 2012, Mecanopolis

Dans ce nouvel entretien, réalisé la nuit dernière, Thierry Meyssan revient sur la « bataille de Damas » durant laquelle les forces de l’armée syrienne ont mis en échec les combattants étrangers, principalement afghans et somaliens, financés par les puissances occidentales, et certains pays du Golfe.



Thierry Meyssan nous prévient également d’une opération imminente de « guerre psychologique » , qui consisterait pour les forces de l’OTAN à lancer de « fausses chaines de télévision » afin de diffuser de fausses informations sur la capacité de l’armée syrienne à conserver le contrôle du pays. Cette opération serait le prélude à une nouvelle attaque militaire de combattants étrangers, pour tenter de faire tomber Damas.

La bande-son de l’interview.


sources :
mecanopolis
J. Tourtaux
Xuan
   Posté le 22-07-2012 à 23:10:35   

L'Afrique du Sud qualifie le projet de résolution de l'ONU sur la Syrie de "partial"

Publié le 2012-07-21 13:02:24 | French. News. Cn


JOHANNESBURG, 20 juillet (Xinhua) -- Le gouvernement sud- africain n'a pas voté au Conseil de sécurité de l'ONU sur le projet de résolution sur la Syrie, car le document était "partial" , a déclaré vendredi un officiel du gouvernement.

"Nous pensons qu'une résolution partiale ne fera qu'empirer la situation sur le terrain, poussant le gouvernement à mettre encore plus la pression sur l'option militaire et encourageant l'opposition à continuer de rejeter les négociations" , a déclaré le vice-ministre des Relations internationales et de la Coopération, Ebrahim Ebrahim, à Pretoria.

Le texte était déséquilibré et menaçait de sanctions le gouvernement sans vraiment pouvoir mener une action contre l'opposition, qui aurait été autorisée à défier le plan de paix sans aucune conséquence, a poursuivi M. Ebrahim.

Jeudi, le Conseil de sécurité n'a pas réussi à adopter la résolution qui prévoyait d'autres sanctions contre la Syrie.

Onze des quinze nations du conseil ont voté en faveur de la résolution, la Russie et la Chine ont votre contre, et l'Afrique du Sud et le Pakistan se sont abstenus.
Xuan
   Posté le 22-07-2012 à 23:44:14   

Syrie : À ceux qui jouent des tambours de la guerre !


L'intervention partielle du représentant syrien Dr Bachar al-Jaafari au Conseil de Sécurité.

Cette déclaration dénonce sans les nommer les puissances impérialistes, dont notre pays.
Il y signale notamment « la synchronisation suspecte entre ces séances du Conseil et les opérations terroristes cruelles qui ont touché un grand nombre de personnes innocentes parmi le peuple syrien ainsi que bon nombre de ses institutions, de ses cadres, de ses biens publics et privés » , ainsi que l’absence de condamnation des attentats par le Conseil de Sécurité, dénonce les ingérences étrangères et les sanctions, et rappelle à ce propos les accords secrets de Sykes- Picot, signés le 16 mai 1916, entre la France et la Grande-Bretagne (avec l'aval des Russes et des Italiens), prévoyant le partage du Moyen-Orient à la fin de la guerre.

Source Le Grand Soir

Document d'origine : la vidéo du 17 juillet

NB : pour trouver des infos officielles voir :Actualité InfoSyrie
L'agence de presse syrienne SANA a été plusieurs fois déconnectée et l'est encore.


Edité le 23-07-2012 à 00:01:37 par Xuan


Xuan
   Posté le 23-07-2012 à 00:55:02   

un intéressant débat à la radio suisse romande
Xuan
   Posté le 25-07-2012 à 14:21:59   

Des navires de guerre russes en route vers la Syrie entrent en Méditerranée


24 Juillet 2012

Un groupe de navires de guerre russes présumés être en route vers le port syrien de Tartous est entré dans la mer Méditerranée après avoir passé le détroit de Gibraltar, a annoncé mardi le ministère russe de la Défense.

Partis début juillet de Severomosk, près de Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, "les bateaux russes ont passé aujourd'hui le détroit de Gibraltar et sont entrés dans la Méditerranée à 12H00 GMT" , a déclaré un responsable du ministère, cité par l'agence Itar-Tass.
Ces navires de la Flotte du Nord et de la Flotte de la Baltique vont poursuivre leur mission et effectuer des "manoeuvres militaires prévues" , selon la même source.
Ils doivent rejoindre un autre groupe de navires de guerre de la Flotte de la mer Noire, parmi lesquels le patrouilleur Smetlivy, qui poursuit sa mission dans le sud-est de la Méditerranée, ajoute Itar-Tass.
Une source militaro-diplomatique russe avait indiqué plus tôt dans le mois que ces navires devaient se rendre dans le port syrien de Tartous, seule base navale russe en Méditerranée, pour faire des réserves de carburant, d'eau et de vivres.


AFP

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Trois navires de débarquement russes entrent en Méditerranée



Cezar Kounikov (Archives)


© Photo Sergei Anachkevitch


MOSCOU, 24 juillet - RIA Novosti

Plusieurs bâtiments de guerre des flottes russes de la Baltique et du Nord, entre autres trois grands navires de débarquement, ont passé le détroit de Gibraltar avant d'entrer en Méditerranée où ils participeront à des exercices navals russes, a annoncé mardi un porte-parole du ministère russe de la Défense.

"Un groupe de navires de la flotte du Nord (les navires de débarquement Alexandre Otrakovski, Georgui Pobedonossets et Kondopoga), ainsi que plusieurs navires de la flotte de la Baltique (les patrouilleurs Yaroslav Moudry, Neoustrachimy, le remorqueur de sauvetage SB-921 et le pétrolier Lena) ont passé le détroit de Gibraltar à 12h00 UTC et sont entrés en Méditerranée" , a indiqué le porte-parole.
"Les navires seront ravitaillés dans un point indiqué de la mer d'Alboran (la partie occidentale de la Méditerranée) et procéderont à la réalisation de leur mission tout en poursuivant leur exercices" , a ajouté le porte-parole.

Plusieurs navires de la flotte russe de la mer du Nord - le patrouilleur Smetlivy, les navires de débarquement Cezar Kounikov et Nikolaï Filtchenkov, ainsi que deux navires de soutien accomplissent toujours leur mission dans la partie sud-est de la Méditerranée.
"Le destroyer Vice-admiral Koulakov, qui avait jusqu'ici participé à l'opération anti-piraterie dans le golfe d'Aden, a aussi rejoint les navires des trois flottes russes en Méditerranée" , a conclu le porte-parole.

Source : RIA Novosti
marquetalia
   Posté le 26-07-2012 à 00:46:23   

renverser assad est une stratégie délibérée, une opportunité de la maison blanche d évincer la flotte russe de la méditerranée,alors que dans six ans-ca passe vite-les communistes peuvent revenir aux commandes a moscou.
marquetalia
   Posté le 26-07-2012 à 01:18:45   

Tu ne tiens pas compte de mes propositions avec lesquelles tu étais d'accord.


Edité le 26-07-2012 à 01:47:42 par Xuan


Xuan
   Posté le 26-07-2012 à 01:50:01   

Sur Voltaire.net, l'article Qui se bat en Syrie ? analyse la nature réactionnaire de l’Armée Syrienne Libre.

On regardera en particulier cette vidéo :

« En attendant le direct, le correspondant d’Al-Jazeera Khaled Abou Saleh téléphone à sa rédaction. Il prétend que Baba Amr est bombardé et organise les bruitages. M. Abou Saleh était invité d’honneur de François Hollande à la 3e Conférence des Amis de la Syrie. »
marquetalia
   Posté le 26-07-2012 à 01:51:53   

désolé,mais je ne reviendrai plus sur votre forum,vous faites allusion a une revue trotskyste qui nie les plus de douze millions de communistes qui ont voté pour ziouganov!
marquetalia
   Posté le 26-07-2012 à 01:55:46   

vp-partisan=orga trotskyste
Xuan
   Posté le 26-07-2012 à 02:03:41   

marquetalia a écrit :

désolé,mais je ne reviendrai plus sur votre forum...


Tu es en plein délire maintenant. Je te demande de faire ce que tu dis pour une fois. Si tu ne le fais pas de toi-même je ne te laisserai plus intervenir.
Xuan
   Posté le 28-07-2012 à 01:57:00   

L'Egypte s'oppose à l'ingérence en Syrie


En Egypte, le président Morsi, pourtant issu des Frères musulmans, a déclaré, selon son porte-parole, que s’il soutenait l’ »aspiration du peuple syrien à la liberté« , il rejetait en revanche « toute possibilité d’ingérence dans les affaires de la Syrie« . Car, selon le premier président de l’ère post-Moubarak, si l’Égypte nouvelle peut apporter une aide au peuple syrien, cette aide « consiste à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie«
Source infosyrie
Xuan
   Posté le 28-07-2012 à 02:13:36   

La contradiction entre la Turquie et la Syrie a pour conséquence que « des miliciens kurdes affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont pris possession de plusieurs villes du nord de la Syrie depuis jeudi 19 juillet. Sans qu'un coup de feu soit tiré, le drapeau kurde et les emblèmes de la guérilla marxiste-léniniste fondée par Abdullah Ocalan ont été hissés sur les bâtiments officiels à Ayn Al-Arab, ville frontalière de la province d'Alep, qui a repris son nom kurde de Kobani après le retrait de l'armée restée loyale au président syrien. »

« Un embryon d'Etat kurde est-il en train de naître de la guerre civile syrienne ? »
Source : Le Monde 23 juillet
Xuan
   Posté le 28-07-2012 à 21:44:13   

« Volcan à Damas et tremblement de terre dans toute la Syrie »


L’attentat contre des dirigeants syriens n’a pas réussi à démanteler l’Etat et l’armée n’a pas bronché.
Seize mois après le début de la subversion la prise de Damas a échoué jusque dans les vergers de Mezzeh.
Le « volcan de Damas » a ainsi englouti plusieurs milliers de « rebelles », morts pour les ambitions des impérialistes et de leurs alliés au Moyen Orient.

Pour la troisième fois le veto russe et chinois au Conseil de sécurité a repoussé l’intervention militaire des puissances occidentales qui ont dû céder.
Tandis que « les amis de la Syrie » déclaraient vouloir intervenir directement, la Russie a haussé le ton et déplacé des navires de guerre, signifiant par là que le conflit dépasserait dans ce cas le niveau régional.
En ce qui concerne Alep, les medias titraient sur « l’imminence d’un massacre » .
Jusqu’à l’offensive de l’armée régulière le massacre en cours dans Alep c’est l’épuration des policiers, des miliciens et des sympathisants du régime.

Le Figaro titrait hier « Pour les insurgés d'Alep, le régime est à bout» , ajoutant « Au-delà de l'affrontement militaire, les rebelles d'Alep ont pris confiance et veulent gagner la bataille de l'opinion. »
Ceci signifie que les impérialistes occidentaux s’attendent à une défaite militaire de leurs mercenaires.

C’est dans contexte qu’Hollande crie au secours : « Le rôle des pays membres du conseil de sécurité de l'ONU, c'est d'intervenir le plus rapidement possible » […] « Je m'adresse une fois encore à la Russie et à la Chine pour qu'ils prennent en considération que ce sera le chaos et la guerre civile si Bachar el-Assad n'est pas à un moment empêché » .

Propos parfaitement hypocrite, s’agissant d’un chaos et d’une guerre civile orchestrés par les impérialismes occidentaux eux-mêmes, mais qui reflètent fidèlement leur inquiétude et leur dépit.

On notera un petit changement de ton concernant Assad qu'il faudrait "empêcher" alors que Fabius l'appelait à démissionner il y a quelques jours.
On peut faire un rapprochement avec les déclarations de l'ambassadeur américain à Moscou Michael McFaul "En réalité, nous ne soutenons aucun groupe impliqué dans le conflit syrien. Nous ne sommes pas hostiles aux Syriens qui soutiennent el-Assad. Ce n'est pas notre combat. Nous plaidons pour les négociations" …discours tout aussi hypocrite mais tout aussi embarrassé.


Edité le 28-07-2012 à 22:03:39 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-07-2012 à 00:17:27   

Des infos émanant de plusieurs sources sur alManar
Xuan
   Posté le 29-07-2012 à 22:19:59   

Une interview de Th. Meyssan datée du 10 juillet, où il développe la thèse d’une nouvelle stratégie US en Syrie inspirée des contras au Nicaragua.
Autres sujets abordés :
> Les Frères Musulmans, le nationalisme arabe et l’impérialisme.
> Les printemps arabes.
Xuan
   Posté le 30-07-2012 à 01:44:34   

Info Syrie : « Alep, au soir et au lendemain de l’offensive de l’armée » et « la dure voie du djihad »

Pendant ce temps les impérialistes se démènent. Sarkozy fait valoir que "lui au moins a agi" !

Dans une conférence de presse tenue conjointement à Téhéran avec son homologue iranien Ali Akbar Salihi, le chef de la diplomatie syrienne M. al-Mouallem a indiqué que le peuple syrien est ferme face à ce grand nombre de pays conspirateurs contre son pays.[...]
M. al-Mouallem a enfin qualifié de très fructueux ses entretiens avec son homologue iranien qui ont confirmé de nouveau l'identité des points de vue des deux pays frère à l'égard des questions régionales et de ce qui se déroule en Syrie d'une conspiration universelle dont les outils dans la région servent les intérêts d'Israël.

Source SANA le 29 juillet

Ce point illustre le resserrement des liens entre la Syrie et l'Iran.
Xuan
   Posté le 30-07-2012 à 01:49:31   

l’Iran se paie la tronche de la Turquie


Le jour viendra où Erdogan priera le Ciel pour que Assad reste au pouvoir !


IRIB- Il n'est guère loin ce jour où Erdogan regrettera son choix de faire office de chien de garde des intérêts des Etats-Unis, dans la région!
La situation, en Syrie, va de pire en pire, de nature à décevoir les attentes d'un Ankara qui croyait la reddition d'Assad acquise.
Les voix discordantes se multiplient, en Turquie, pour dénoncer les erreurs multiples de la diplomatie d'Erdogan, erreurs qui pourraient s'avérer "fatale à l'unité de la nation turque" .
Pour commencer, évoquons le péril kurde, désormais, bien présent, aux portes de la Turquie.
Depuis que les membres du PKK ont envahi le Nord kurdophone de la Syrie- une décision volontaire prise par l'état-major syrien, pour bien embarasser Ankara- la Turquie devra surveiller 1.200 kilomètres de frontières communes, au lieu de 800 kilomètres, auparavant!
Les centres publics sécuritaires ne sont plus à l'abri des kamikazes pkkiste qui ont des décennies de rancoeurs et de haine à règler avec la Turquie et que dire de la création d'un Etat indépendant kurde, au Nord de la Syrie, Etat qui, s'il venait à voir le jour, menacerait, directement, la souvraineté et l'intégrité de la Turquie.
Et puis, à quelques dizaines de kilomètres des frontières turques, il y a Barezani et son Kurdistan "irakien" et cette annonce citée et reprise de lui : " Si le Kurdisan syrien devient indépendant, les kurdes d'Irak et de Syrie et de Turquie créeront le grand Kurdistan" !!!
Des peshmargas de M Barezani sont, d'ailleurs, depuis quelques jours, bien présents, au Nord de la Syrie, d'où l'affolement de M.Erdogan et de son équipe et de son armée, qui envoie ses soldats battre ces véritables terroristes de l'ombre.

Alors M Erdogan, comment vivez-vous votre suivisme aveugle, à l'égard des Etats Unis? Quoi? Comme l'arroseur arrosé? Normal, le jour viendra où vous regretterez le calme assadiste et prierez pour que Bachar reste au pouvoir!


Source : IRIB dimanche, 29 juillet 2012

NB : Le Quotidien du peuple signalait l'irritation de la Turquie "Nous ne laisserons pas les organisations terroristes en Syrie représenter une menace pour la Turquie. Il nous est impossible de tolérer la coopération du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avec le Parti de l'union démocratique (PUD)" [Erdogan]

L'attitude du régime syrien envers les kurdes a toujours été louvoyante, entre la tolérance et la répression.


Edité le 30-07-2012 à 02:03:08 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-07-2012 à 14:36:01   

La radio iranienne IRIB reprend une information provenant du site égyptien Al Bachaer al Vafd.
Plusieurs sites, notamment israëliens, ont repris cette information.
Des manœuvres navales conjointes auraient été programmées le mois dernier.

Trois navires de guerre chinois se dirigent vers la Syrie


IRIB- Trois bâtiments de guerre chinois viennent de traverser le canal de Suez pour appareiller vers la Syrie.
Selon le site d'information égyptien Al Bachaer al Vafd citant des sources égyptiennes basées à Suez, deux destroyers et un navire sont ainsi entrés en Méditerannée et devront bientôt accoster en Syrie.

Des destroyers quingb 133 et noauio 83 transportent une charge de 4 tonnes et le navire waishqnhu avec un son bord 11000 tonnes de charges ont traversé le canal alors qu'ils étaient escortés.
Xuan
   Posté le 31-07-2012 à 01:31:03   

Al Manar relate les combats en Syrie :


Syrie: L’armée nettoie Salaheddine et poursuit sa chasse aux rebelles


L’équipe du site


L'armée syrienne a pris la majorité du contrôle du faubourg de Salaheddine, un des fiefs des insurgés à Alep, au nord, c’est ce qu’a affirmé ce lundi une source de sécurité à Damas.
Et d’ajouter, "l'armée poursuit son offensive contre les rebelles et a détenu un nombre d’insurgés dont plusieurs de nationalités arabes et étrangères" .
La chaine de télévision AlMayadeen, a montré des images de leur correspondante à Alep en train d’effectuer une tournée en compagnie de l’armée syrienne dans les rues de Salaheddine.



Interviewés par AlMayadeen, un des officiers de l’armée syrienne a fait état des snipers (rebelles) installés sur les toits de quelques bâtiments, mais il a assuré que le nettoyage totale de la ville débutera cette nuit.
L'agence officielle Sana a pour sa part annoncé dimanche soir que les soldats "nettoyaient la zone de Salaheddine (sud-ouest) des terroristes" .
Il en est de même pour le site alépin Taht-l-mijhar, qui a assuré « le nettoyage par l’armée du faubourg de Salaheddine des groupes terroristes » .
Citant des sources officielles, le site a rapporté que « l’armée régulière a infligé de lourdes pertes aux terroristes syriens et étrangers, et poursuit sa traque contre les insurgés en fuite » .
Le site a même dévoilé quelques noms des chefs insurgés tués à Alep: Ahmad Janoudi, Mohammad Abdel Salam Saloum, Ali alHussein Abou Hussein, et Mohammad alSaiid.
Toujours à Alep, mais cette fois-ci, dans le quartier Sakhour (Est), 9 insurgés ont été tués ou blessés par les forces syriennes, a également rapporté le site aleppin Taht-l-Mijhar.
Quant aux insurgés, ils ont annoncé un retrait tactique de Salaheddine, selon la chaine AlAlam qui a fait état d’affrontements sporadiques dans les quartiers de Hadid, Hamadaniya et Sakhour à Alep.
L’armée a en outre repris le contrôle du poste frontalier avec la Turquie, Bab al-Hawa, après des affrontements avec les rebelles, a ajouté la chaine AlAlam.

Version de l’AFP


Côté rebelles, le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du soi-disant conseil militaire rebelle d'Alep, a démenti dans une interview avec l’AFP la prise du contrôle de Salaheddine par l’armée. Selon lui, les troupes gouvernementales n'avaient "pas avancé d'un seul mètre" .
"Nous avons repoussé un nouvel assaut contre Salaheddine dans la nuit, et nous avons détruit quatre chars" , a-t-il dit.
L’AFP a pour sa part rapporté que les rebelles syriens ont pris lundi, après dix heures de combat, le poste de contrôle d'Anadan, au nord-ouest d'Alep qui « leur permet désormais de relier cette grande ville du nord à la frontière turque » .
Cependant l'OSDH (ONG soutenue par les occidentaux) a affirmé que "les soldats syriens avaient encerclé plusieurs zones tenues par les rebelles" pour les isoler et les empêcher de recevoir des renforts.
Ailleurs en Syrie



Ailleurs en Syrie


Ailleurs en Syrie, l’armée syrienne a nettoyé la région de Sbena à Damas, a indiqué le site Taht-l-mejhar.

A Deraa, les forces syriennes ont pris d’assaut un des fiefs rebelles dans la localité de Cheik Maskine, où un grand nombre d’entre eux ont remis leurs armes aux autorités concernés. Ces derniers ont libéré un nombre de syriens qui étaient kidnappés par ces insurgés, et ont tué, Moussa Ahmad Masalma, un des chefs rebelles à Deraa, a rapporté le site Taht-l-mejhar.

Toujours selon la même source, les forces syriennes ont tendu une embuscade à un groupe de terroristes dans la province de Homs, tuant et blessant des dizaines d’entre eux.
La télévision syrienne a également fait état du nettoyage total de la localité de Karnaz à Hama des insurgés.

S’agissant des infiltrations via les frontières, la télévision syrienne AdDouniya a rapporté que l’armée a avorté ce lundi une tentative d’infiltrations d’insurgés via la région libanaise de Talkalakh.

Les gardes frontières syriens se sont également affrontés avec des insurgés près de la région d’Ein alBayda, frontalière avec la Turquie. Un nombre indéterminé de terroristes a été tué, selon une source officielle.


Edité le 31-07-2012 à 01:31:39 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-07-2012 à 08:38:09   

L’Iran ripostera "durement" en cas d’attaque turque en Syrie



L'Iran a mis en garde récemment la Turquie contre toute attaque en territoire syrien, affirmant que Téhéran ripostera "durement" pour venir au secours de son allié, c’est ce qu’a indiqué lundi al-Watan, quotidien proche du pouvoir à Damas.
"La Turquie a reçu au cours des dernières heures des mises en garde très fermes et le message suivant: 'gare à vous si vous changez les règles du jeu'" , a indiqué le quotidien, citant un diplomate arabe non identifié.

"Ankara se préparait, aux côtés des Etats-Unis, à intervenir militairement dans le dossier syrien en utilisant le dossier kurde comme un prétexte, mais l'Iran a mis fin aux rêves turcs" , écrit al-Watan.
La République islamique a informé Ankara qu'elle "ripostera très durement contre toute agression à l'intérieur du territoire syrien et que l'Iran réactiverait (le cas échéant) l'accord de défense commune signée avec la Syrie" , écrit al-Watan.
Il s'agit d'une "réponse claire aux dernières menaces du Premier ministre turc" , selon le diplomate.

Le diplomate arabe a précisé que "la Turquie s'est mise d'accord avec les Etats-Unis sur une intervention frontalière limitée dans le nord de la Syrie et notamment dans la province d'Alep en vue de créer une zone tampon" .

Recep Tayyip Erdogan a accusé le 26 juillet Damas d'avoir "confié" plusieurs zones du nord de la Syrie au PKK et prévenu qu'Ankara pourrait intervenir en Syrie contre ces rebelles kurdes de Turquie.

Les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), dont le quartier général est en Turquie, tentent de gagner la bataille dans la ville d'Alep en vue de créer une "zone sécurisée" dans le nord syrien.

Le diplomate arabe cité par al-Watan est présenté comme issu d'un pays où le gouvernement est partisan du régime du président Bachar al-Assad.


[url=Source : http://www3.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=73281&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1]Al Manar[/url] 31/07/12
Xuan
   Posté le 31-07-2012 à 17:25:39   

Alep: La mère des Batailles continue


L’équipe du site

Des dizaines de miliciens ont été tués ces 24 dernières heures, auxquels s'ajoutent une quarantaine de soldats qui ont succombé dans une double attaque.

Dans les détails, 17 miliciens du régiment Tawhid de las milice de l’Armée syrienne libre ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans deux attaques simultanées perpétrées contre deux bâtiments gouvernementaux dans le quartier Jamiliyyé : 11 dans l'assaut contre le siège du tribunal militaire et 6 dans celui commis contre le siège du parti Baath . Selon le site Arab Press, un gardien a succombé à ses blessures dus aux éclats d’un obus et plusieurs miliciens dont des étrangers ont été capturés.

De plus, selon le site aleppin Taht-el-Mijhar, 13 membres de l’ASL ont été abattus dans des accrochages qui ont éclaté entre cette milice et le clan des Berri dans le quartier Harablé, et au cours desquels l’ASL a investi une centaine de véhicules.

Dans la région Tel Rifaat situé aux périphéries d’Alep, un conflit a éclaté entre deux groupes de miliciens des dizaines d’entre eux ont succombé. Selon Syrian Documents, l’ASL a reconnu la mort de l’un de ses commandant Khaled Damouk dans ces combats. Dans le quartier de Marjé, un autre chef des miliciens a également été tué.

Les pertes de l’armée régulière

Les forces gouvernementales ont-elles aussi subi de lourdes pertes. Dans le quartier Salehine, ce sont quarante de soldats de l’armée régulière ont été tués dans une attaque de l’ASL contre deux commissariats. Un colonel, Mohsen Sawwaf semble faire partie des victimes. Alors qu’un autre officier a été kidnappé. Trois véhicules et une voiture militaire ont été détruits.

Alors que dans le quartier Zahraa, 13 cadavres qui n’ont pas encore été identifiés ont été retrouvés lundi matin, a proximité du bureau des renseignements aériens où des combats acharnés avaient eu lieu durant la nuit.


Selon Syrian Documents, des tirs de lourdes mitrailleuses ont été entendus dans les accrochages entre les miliciens et l’armée régulière dans les quartiers Sakhour Chaar, Soukkari et Seif ed-Dawlé, proches de Salaheddine. Les sources proches de l’insurrection affirment quant à elles que l’armée utilise des hélicoptères dans les combats.
Par contre, des sources journalistiques ont révélé que le quartier Hamadaniyé à Alep a été totalement nettoyé des miliciens.

Dans la province nord d’Alep, Arabs Press assure que les forces régulières ont détruit 9 véhicules équipés de mitrailleuses Dochka et tué les miliciens qui se trouvaient à leur bord, dans la région Azza.

Ailleurs

A Deir Ezzor , ont été abattus 6 insurgés armés dans des accrochages à Dawwar Hammoud , 3 dans une traque près du lac «Afrat», 3 autres dans des accrochages dans le quartier Joura, et un nombre indéterminé dans la région de Jbaylé . Par ailleurs, une voiture qui a explosé dans un parc de Deir Ezzor s’est soldée par la mort de 14 miliciens.

A Homs , l’armée a pris d’assaut une tentative d’infiltration de miliciens via la fleuve Assi et tu une cinquantaine de miliciens. elle a également tué trois membres de l’ASL .

Dans la province de Damas , 133 miliciens se sont rendus aux forces de l’ordre selon Arab Press,

Version AFP-OSDH

(((Au moins 40 policiers syriens ont été tués mardi dans des combats et la prise par les rebelles de deux commissariats dans le sud d'Alep (nord), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Des centaines de rebelles ont attaqué deux commissariats de police à Salhine et Bab Nairab (sud) et au moins 40 policiers ont été tués durant les combats qui ont duré des heures" , a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahamne, président de l'OSDH, qui se base sur un réseau de militants.
Parmi les morts figure le chef du poste de police de Salhine, où trois véhicules ont été détruits.
Outre ces commissariats, les rebelles avaient attaqué à l'aube au lance-roquettes RPG le siège du tribunal militaire et une branche du parti Baas au pouvoir dans la ville, selon l'OSDH.
Des combats ont également éclaté près du siège des puissants renseignements aériens, dans le quartier d'al-Zahra dans l'ouest, ainsi qu'à la périphérie du quartier Salaheddine (sud-ouest), principal bastion rebelle assiégé par les troupes régulières.
Une source de sécurité à Damas a affirmé à l'AFP que l'armée avait repris lundi une partie de Salaheddine mais qu'elle faisait face "à une très forte résistance". Les rebelles ont en revanche nié que l'armée ait "avancé d'un seul mètre".
Alors que l'armée syrienne pilonnait la ville chaque jour depuis l'ouverture du front d'Alep le 20 juillet, aucun bombardement n'a été entendu depuis mardi matin, selon un journaliste de l'AFP.
A Bab Nairab, des accrochages ont opposé les insurgés à des hommes armés du clan Berri, farouches partisans du régime dominé par les alaouites, une émanation du chiisme.
Selon M. Abdel Rahmane, le fait que le régime permette à ces clans sunnites de participer aux combats au côté de l'armée "signifie qu'il veut entraîner le pays dans une guerre civile".
"C'est la première fois que ces clans sont chargés officiellement de combattre (...) à la différence des chabbihas (miliciens pro-régime), ils ne perçoivent pas de salaires du pouvoir", explique M. Abdel Rahmane.
La loyauté de ces clans au régime remonte aux années 80, lorsqu'ils ont soutenu la répression du soulèvement des Frères musulmans à Alep et ont été récompensés dans des postes dans l'administration et des avantages financiers.
La télévision officielle a fait état pour sa part de combats à Daret Azza et Qabtane al-Jabal dans la province d'Alep, où les soldats ont détruit neuf véhicules équipés de mitraillettes Doshka.


Lundi, les insurgés ont marqué un point en prenant un poste de contrôle clé à Anadane entre la Turquie et Alep, leur permettant d'acheminer renforts et munitions vers la métropole du Nord et poumon économique du pays où la bataille est devenue un enjeu majeur du conflit.

Les combats ont par ailleurs repris à Damas --tombée de nouveau sous le contrôle de l'armée après une semaine d'affrontements à la mi-juillet--, notamment à Kafar Soussé après une attaque rebelle aux lance-roquettes RPG contre un barrage de l'armée, ainsi qu'à Tadamoun, Qazzaz, et le camp de Yarmouk.
De violents combats ont aussi eu lieu dans la ville de Deir Ezzor (est) où un civil et un insurgé ont été tués.
Lundi, les violences à travers le pays avaient fait 93 morts, dont 41 civils.)))


les médias occidentaux se résignent à la réalité: les Djihadistes sont au coeur de l'insurrection

Les médias occidentaux se penchent de plus en plus sur la présence d’éléments islamistes au parmi les miliciens syriens. Surtout depuis les révélations des deux journalistes britanniques et néerlandais kidnappés le 19 juillet dernier au nord de la Syrie, puis libérés la semaine passée, et selon lesquels ils se trouvaient entre les mains d’un groupe islamiste qui sont de surcroit étrangers et dont certains se sont avérés être des musulmans britanniques d’origine pakistanaise et bengalie.

Selon le journal français Le Figaro, « l'enlèvement des deux journalistes vient confirmer les nombreuses informations selon lesquelles la Syrie serait devenue le nouveau terrain de prédilection du djihad international » . Et d’ajouter : « Ces militants islamistes internationaux sont manifestement plus intéressés par l'instauration d'un État islamique dans la Syrie de l'après-Bachar que par une quelconque participation aux combats contre l'armée syrienne » .


Alors que le journal français insiste qu’ils ne font pas partie de l’ASL, statuant que « leur présence a été signalée dans diverses parties de la Syrie, mais presque jamais dans les opérations de l'Armée syrienne libre » , le quotidien britannique The Guardian adopte une évaluation différente est quant à lui persuadé que les miliciens d’Al-Qaida participent aux combats auprès de l’ASL. Le correspondant de ce journal cite entre autre la brigade « Ghouraba » (Etrangers) déployés à l’est de la Syrie.

Même évaluation pour le journal américain New York Times qui constate dans un article paru lundi que « l’insurrection contre le président syrien Bachar al-Assad se radicalise de plus en plus, et ce sont actuellement les djihadistes islamistes locaux et des combattants de l’organisation d’Al-Qaida qui jouent un rôle primordial dans le conflit et qui exigent désormais d’avoir leur mot à dire » , dans le conflit.

Selon le journal, même les groupes qui affichaient au début des tendances « moins fanatiques » se mettent à adopter plus franchement des orientations islamique parce qu’elles attirent le financement. The Guardian en conclut que la situation sur le terrain donne raison aux allégations du gouvernement syrien qui a toujours affirmé que ceux qui dirigent l’opposition sont « des djihadistes financés par des parties extérieures ». « Ce sont particulièrement les groupes islamistes salafistes extrémistes qui reçoivent le financement étranger » , écrit-il.

source Al Manar


Edité le 31-07-2012 à 23:07:53 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-07-2012 à 23:06:45   

Cet article publié sur le blog solidarité internationale-pcf indique que le conflit en Syrie n'est pas d'abord une guerre civile mais avant tout une guerre de la Syrie contre l'impérialisme occidental.

La Syrie est en guerre


Article d'Albano Nunes, membre du secrétariat du Parti communiste portugais pour Avante !


Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


La Syrie vit des moments dramatiques pour son peuple. Les combats touchent désormais les principales villes du pays, Damas tout d'abord puis Alep, la capitale économique de la Syrie. Par la frontière avec la Jordanie, entrent des dizaines de milliers de mercenaires(40 à 60 000 ces derniers jours, selon certaines sources) recrutés dans des pays comme la Libye et l'Afghanistan, nombre d'entre eux appartenant à des groupes terroristes.


Se poursuit et s'intensifie l'entrée d'armes dans le pays, notamment d'armes lourdes comme des dispositifs anti-chars et des lance-roquettes fournis par l'OTAN, via la Turquie et les monarchies dictatoriales du Conseil de Coopération du Golfe.Les groupes armés et financés à partir de l'étranger par une coalition de la terreur menée par les États-Unis, la France et l'Allemagne, opérant à partir de la Turquie et financés par le Qatar et l'Arabie saoudite, tentent de prendre des positions à la frontière pour faciliter l'entrée de nouveaux armements et de nouveaux hommes. Il est de plus en plus difficile de cacher la présence d'agents étrangers britanniques et français sur le terrain, et que les agents de la CIA entraînent et choisissent les hommes qui, à partir des camps d'entraînement en Turquie, sont infiltrés dans le pays. L'armée israélienne renforce ses positions et son action sur le plateau du Golan et fait peser une menace sur le gouvernement syrien. L'armée turque concentre d'énormes moyens militaires à la frontière avec la Syrie. Les « rebelles » exigent du Conseil de sécurité de l'ONU qu'il donne le feu vert aux bombardements sur un peuple qu'ils prétendent défendre. La Russie et la Chine, dans une résistance notable aux pressions et se défendant de ce qu'ils savent être un projet qui touche à leur propre sécurité et à leurs propres intérêts, bloquent sur le terrain diplomatique la légitimation de la guerre d'agression directe.


L'attentat terroriste de la semaine dernière contre le siège de la sécurité nationale syrienne, qui a tué trois haut-responsables du gouvernement syrien, dont le ministre de la Défense, Daud Rajha, nous indique bien jusqu'où est prêt à aller la prétendue Armée libre syrienne et les puissances impérialistes impliquées dans le projet de soumission de la Syrie. La version officielle des événements parie sur un attentat suicide, mais des récits circulent sur la possibilité d'une attaque aérienne de drones, les avions sans pilote nord-américains qui tuent des centaines de civils au Yémen et au Pakistan. Si cette version venait à se confirmer, nous serions face à une preuve éclairante du degré d'implication des États-Unis, ce qui est confirmé d'ailleurs par les actions de ces derniers jours, comme le blocage du signal satellite de la chaîne Al-Dounia syrienne ou le piratage du compte Twitter de cette même chaîne par la CIA.


La Syrie est en guerre, voilà la vérité. Une guerre montée sur le terrain pendant plus d'un an, programmée dans les couloirs du Pentagone des temps de l'administration Bush, financée depuis des années par une chaîne criminelle de financement et l'injection de millions de dollars qui a alimenté des mercenaires politiques, pantins de Washington et de l'OTAN, qui intègrent aujourd'hui le Conseil national syrien . Des gens qui défilent dans les réunions du Club Bilderberg, vivent confortablement à Paris (comme Kodami, une des figures de proue du CNS) ou à Coventry (comme Rami Abdel Rahman), le visage du sinistre Observatoire syrien des droits de l'Homme). Le pays qui pendant des décennies n'a pas connu de conflits ethniques ou communautaires ; le pays où chiites, sunnites, alaouites, druzes, kurdes et chrétiens coexistaient pacifiquement ; le pays où les religions musulmanes et chrétiennes coexistaient pacifiquement dans un des seuls États arabes laïcs du monde, ce pays, un des seuls éléments de stabilité dans la région troublée du Moyen-Orient, est entraîné par l'impérialisme dans une guerre dont les fondements reposent sur l'incitation à la violence communautaire, qui peut condamner le peuple syrien à des années, si ce n'est des décennies, de guerre et qui peut dégénérer en guerre régionale qui, au vu de l'internationalisation à laquelle elle est sujette, peut conduire à un conflit aux dimensions imprévues.


Mais rien n'est jamais totalement écrit. L'opération Volcan de Damas s'est conclue par une énorme défaite militaire des « rebelles » et l'armée syrienne reprend le contrôle de diverses régions du pays. C'est une lutte pour la souveraineté du peuple syrien, et aussi incroyable que cela puisse paraître, au vu de la violence des combats, pour la paix au Moyen-Orient et dans le monde.
Xuan
   Posté le 31-07-2012 à 23:17:08   

Le plus important journal autrichien joue avec Photoshop


@rrêt sur images et Al Manar dénoncent la photo bidonnée du journal à grand tirage Kronen Zeitung

Xuan
   Posté le 02-08-2012 à 00:31:56   

A Alep, les miliciens exhibent leurs horreurs


L’équipe du site


le clan Berri

Plus que jamais, les miliciens du régiment Tawhid de la milice de l’Armée syrienne libre (ASL) exaltent leur sadisme. Aux cris d'Allahou-Akbar, vive l'ASL, mitraillette dans une main, caméra numérique dans l'autre, ils se plaisent à tuer et à exhiber leurs massacres.

Mardi, une tuerie a été perpétrée d’une façon horrible, contre des membres de la tribu des Berri dans le quartier de Bab Nayrab à l’Est d’Alep. Amenant les autres tribus à se solidariser avec les Berri et les dirigeants de l’insurrection syrienne à s’en démarquer, au moins verbalement. Les Berri qui se réclame de l’Islam Chafiite est l’une des plus grandes tribus de Syrie et soutient le pouvoir. Selon Arab Press, il compte près de 50 millents hommes armés.


exécution dans le clan Berri

Vantant leur tuerie sur la toile, les miliciens ont diffusé sur You Tube plusieurs vidéos montrant comment les miliciens ont sorti un membre du clan Berri de son lit, prénommé Zéno, ainsi que trois eux autres membres de sa famille, (Hassan, Hussein et Hammoud), tous ensanglantés. Ils les ont rassemblés dans une école et ont ouvert le feu contre eux d’une façon hystérique en criant des Allahou-Akbar et le slogan « l’ASL jusqu’à l’éternité » . Selon Arab Press, ce sont 13 membres de cette famille qui ont été tués. Alors que Syrian Documents parle de 15 tués.

Selon la Selon la télévision libanaise AL-Mayadine, les tribus d’Alep ont convoqué une réunion, se sont solidarisées avec le clan des Berri et ont déclaré la mobilisation générale parmi leurs rangs.


Tribunal d’école



Zeno

L'exitence de ce tribunal école a également été confirmée par le site de l’opposition Syria Truth, qui affirme que « la milice du régiment Tawhid, soutenu par des centaines de miliciens de Jabhat-Nusrat (Al-Qaida) et des Libyens du « Régiment de la Nation » dirigé par Mahdi Harati ont formé un tribunal dans l’une des écoles d’Alep pour y juger les dizaines de syriens kidnappés et ordonner leur exécution, sous prétexte qu’ils sont les chabbihas (voyous) du régime » .

Dénis et Faux semblants de l'OSDH et de l'ASL


Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) qui distribue les informations recueillies arbitrairement aux agence internationales a affiché sa condamnation de ce massacre, et affirmé que « ni le Droit international ni Islamique ne permet d’exécuter les gens faits prisonniers »
Dans sa déclaration citée sur Syria Politic, Abdel Rahmane a toutefois tenté indirectement de justifier cet acte, en signalant a plusieurs reprises que les Berri soutiennent le régime et aident les autorités pour réprimer ce qu’il considère être la révolution à Alep.
Pour sa part et comme d’habitude, l’ASL a nié avoir perpétré ce massacre, véhiculant la même rhétorique en imputant la responsabilité au régime. « ce sont les victimes qui avaient subi des supplices aux mains des voyous (chabbihas) comme les Berri qui l’ont commis » , a dit le membre du commandement militaire commun Adnane Ahmad . Et d’ajouter que ce genre de crime sera répertorié pour être par la suite punis. des propos similaires ont été lancés par les "révolutionnaires libyens lorsque Kadhafi a subi un sort similaire.
Un communiqué d'Al-Qaida assure l’implication de l’ASL
Al-Qaida a pour sa part une opinion très différente. Sa milice oeuvrant en Syrie, « Brigades des Libres du Levant » (branche de Jabhat-Nusrta ) assure sur un site qui diffuse ses communiqués ( Hanine) avoir fait part à l’exécution de Zenon et de ses trois fils, avec la collaboration du régiment Tawhid et de l’ASL. Elle a également diffusé les images de ce massacre

(http://syria-politic.com/ar/Default.aspx?subject=900)
Dans le communiqué, le groupe reconnait avoir perdu 15 de ses miliciens
Il semble en tout cas que les hostilités ont éclaté à Bab Nayrab durant toute la nuit de mardi à mercredi et 25 miliciens auraient été tués. Selon la télevision satellitaire Al-mayadine, elles ont été déclenchées lorsque l'entente conclue entre le clan Berri et l'ASL pour épargner le quartier Bab Nayrab a été violée par une voiture du régiment Tawhid qui l'a investi.


Exactions qui se répètent de l'ASL: trainer les cadavres dans les rues


Comble de l’horreur aussi dans la double attaque perpétrée mardi contre les deux commissariats de Bab Nayrab et de Salihine. Apres avoir tué les 41 policiers qui s’y trouvaient, les miliciens ont enlevé le chef de ces commissariats le colonel Ali Nasser, l’ont tué puis trainé dans les rues du quartier. En criant aussi des cris Allahou Akbar. Sachant que l’Islam récuse aussi ce genre d’exactions.
(Voir la vidéo sur l’URL suivant :
http://www.syriatruth.org/news/tabid/93/Article/7931/Default.aspx)

Pourquoi les miliciens diffusent leur massacre sur la toile



Ce n'est pas la première fois que les miliciens diffusent sur la toile leurs tueries. Des vidéos ont montré comment il ont jeté par la fenêtre un syrien qui soutient le pouvoir dans la province de Damas, comment ils ont étranglé beacoup d'autres, comment ils trainent dans les rues les cadavres de ceux qu'ils tuent, et exécutent sommairement des soldats...
L'insurrection syrienne regorgent d'images qui font preuve d'un sadisme inéglable. Sûrs de leur impunité, comme c'est le cas de l'entité sioniste, grace au soutien de l'Occident et des monarchies du Golfe, leur pulication de ces images ne peuvent que réaliser un objectif : terroriser la population pour l'amener à les rejoindre, ou au moins à ne plus afficher son soutien au pouvoir.

Le frère du mufti enlevé puis relâché

A noter que le frère du mufti de la république, cheikh Mahmoud Hassoune, a été kidnappé dans la nuit de mardi d’une mosquée a été relâché ce mercredi en échange d’une rançon.



Sur le terrain, dans les périphéries d'ALep, le correspondant de la chaine AlManar a affirmé que l’armée régulière traque les miliciens dans le quartier Salaheddine , bastion de l’insurrection, tuant et blessant des dizaines d’entre eux. Alors que la chaine de télévision iranienne arabophone précise que plus de 150 miliciens ont été tués ce mercredi dans les combats qui tournaient dans ce quartier et ses environs. Selon le correspondant de cette chaine des snipers se sont déployés sur les toits des maisons de ce quartier pour entraver l’avancée des soldats de l’armée.
Alors que dans le quartier Handarate , rapporte Syrian Documents, des nombreux miliciens ont été abattus, dont des étrangers et des accrochages violents ont lieu dans le quartier Sakhour au cours duquel des armements lourds ont été utilisés.
En revanche et d’après le site aleppin Taht-l-mijhar, la milice Tawhid a déclaré avoir contrôlé le palais de justice et la région située au bas de la citadelle d’Alep . 2 miliciens et 10 soldats auraient été tués dans les accrochages. Alors que les informations font état d'opération de l’armée régulière, Taht-l-mijhar signale toutefois que les miliciens n’ont diffusé pas sur You Tube aucune vidéo illustrant le contrôle du palais de justice, comme ils l’ont fait pour les autres cas.


Dans la province d’Alep , Arab Press fait part d’embuscades tendues par l’armée contre les miliciens dans la localité de Chahhara à l’ouest d’Alep, dans la région d’ Atareb . Il est également question d’accrochages dans les localités Kfar-Alep et Khanasser . Des dizaines de miliciens ont été tués, dont de nombreux étrangers, des véhicules équipés de mitrailleuses ont été détruits ou endommagés et de 5 autres confisqués.
Mardi, une source de l’armée a révélé que des unités ont tendu au début des hostilités à Alep une embuscade contre quelques 400 miliciens, tuant et blessant 150 d’entre eux. S’exprimant pour Arab Press, cette source qui a requis l’anonymat affirme que les miliciens qui appartiennent tous à la milice « Régiment Tawhid » se trouvaient à proximité d’une pompe à essence dans le quartier Soukkari lorsqu’ils ont fait l’objet de tirs nourris, ayant provoqué l’explosion de station.



Des Turcs dans la bataille d’Anndane.

De retour à la bataille d’Anndane, point stratégique qui a été occupé par l’ASL le 30 juiller dernier, et selon le site Syria Politics qui cite des rescapés de sa bataille, les forces turques ont joué un rôle important pour préparer le terrain aux miliciens. Un observateur signale que l'armée régulière évite de recourir à son aviation en raison de la mobilisation turque sur la frontière.

Le début de la bataille d’Alep
Selon le site Arab Press, la bataille d'Alep a ete déclecnchée lorsque des milliers de miliciens venus de Turquie dont de nombreux Arabes et Turcs ont investis à partir des villages de la province les quartiers situés au sud d’Alep, au moment même où des cellules dormantes cachées dans les maisons et les appartements se sont déployés dans les rues des quartiers.

Terrain à Damas, Deraa, Homs et Deir Ezzor

A Damas et sa province , des évènements ont émaillé ce mercredi. Dans la capitale c’est dans les quartiers chrétiens de Bab Touma et Bab Charki (situés dans les vieux quartiers de Damas) que des accrochages ont eu lieu à l’aube de ce mercredi. Elles se sont poursuivies pendant une demi-heure, au bout de laquelle l’armée a traqué les miliciens. Selon l’OSDH, un soldat de l’armée a été abattu.
Dans la rue Sadate , également à Damas, plusieurs miliciens ont été tués dans des perquisitions d’un repaire des miliciens.
Dans la localité Douma , la milice de l’ASL a reconnu la mort de l’un de ses chefs Oussam Mourii dans des accrochages avec l’armée régulière. Syrian Document a publié des images d’une attaque contre un véhicule de l’armée dans la région de Ghoutta ce mercredi au cours de laquelle un soldat de l’armée a été tué. (http://documents.sy/videos.php?id=1621&lang=ar)

Dans le gouvernorat de Deraa (frontalier avec la Jordanie), des accrochages ont eu lieu dans la région Khanasser au cours de laquelle trois véhicules ont été détruits et des insurgés ont été tués. Syrian Documents a diffusé des images vidéo selon lesquelles 14 policiers ont été kidnappés par les miliciens de l’ASL du commissariat du camp dans la ville même.
( http://documents.sy/videos.php?id=1616&lang=ar)

A Deir Ezzor , un chef militaire de l’ASL (Ammar Abou Jaafar) a été abattu durant les combats dans plusieurs régions de la ville Mayadine, alors qu’à Homs, ce sont trois miliciens qui ont été identifiés qui ont fait les frais des accrochages avec les forces gouvernementales dans la région de Tall Kalekh proche de la frontière avec le Liban.

Version AFP-OSDH

l'armée syrienne
Les rebelles ont pour objectif la prise des sièges des services de renseignements pour s'assurer le contrôle d'Alep, deuxième ville de Syrie, face aux soldats loyalistes qui bombardent certains quartiers mais ne parviennent pas à avancer...
Dans la capitale, de brefs combats ont opposé pour la première fois des soldats à des assaillants aux abords de deux quartiers chrétiens réputés comme étant pro-régime, aux premières heures de la journée.
A Alep, la conquête mardi du commissariat de Salhine, le plus important du sud d'Alep, et ceux de Bab Nairab et de Hanano, est "une petite victoire, bonne pour le moral" , a affirmé à l'AFP le général rebelle Abdel Nasser Ferzat, un commandant de l'Armée syrienne libre (ASL).
"Mais le plus important, c'est la prise des sièges des moukhabarat (renseignements). Si ces sites tombent, la victoire sera possible" , a-t-il ajouté.
Selon une source des services de sécurité, "l'objectif des rebelles est de s'emparer du siège des renseignements de l'armée de l'air qui se trouve dans le quartier de Zahra à la périphérie ouest d'Alep, car cela leur ouvrirait la porte de quartiers aisés de la ville qu'ils ne contrôlent pas pour le moment".
"Cela fait cinq jours qu'ils essaient de le prendre, sans succès"
, a affirmé cette source.
Un correspondant de l'AFP a été témoin mardi de l'assaut spectaculaire par les rebelles du commissariat de Salhine dont le chef, un général connu pour sa participation à la répression, a été abattu par les insurgés.
L'ONU a indiqué pour sa part que l'armée syrienne avait recours à des avions de chasse pour tirer sur Alep.
La bataille se concentre depuis le 20 juillet sur la capitale économique du pays, vers laquelle régime et rebelles ont envoyé des renforts pour une bataille décisive qui devrait durer des semaines, selon une source de sécurité.

"Nous avons des milliers de combattants" , a affirmé à l'AFP le chef des rebelles à Alep, le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi. Une source de sécurité syrienne estime à 4.000 le nombre d'insurgés retranchés à Alep.
"Le régime dit qu'il pourchasse les 'groupes terroristes', mais en fait ce sont nous qui les pourchassons car ce sont eux les terroristes", a-t-il dit.
L'armée régulière bombarde et mitraille les quartiers rebelles d'Alep, sans toutefois progresser sur le terrain, après un premier assaut repoussé par les insurgés le 28 juillet.
"Le moral de l'armée est au plus bas, (le régime) sait que s'il fait entrer ses chars au milieu des maisons et des habitants, il y a un risque plus grand de défections" , a expliqué le responsable rebelle.
Le colonel a révélé que les insurgés préparaient "depuis des mois la bataille d'Alep" et qu'ils avaient attendu de "libérer" la province avant de rentrer dans la ville.
Composée de déserteurs et de civils qui ont pris les armes, l'ASL est équipée d'armes légères et moyennes face au régime qui possède une puissante artillerie, des chars et des hélicoptères.
Pendant une grande partie de la nuit, les troupes régulières ont aussi bombardé une zone au nord-ouest d'Alep, où étaient aussi signalés des tirs de mitrailleuse lourde et de roquettes Grad, selon un journaliste de l'AFP sur place.
A Damas, "des combats ont éclaté mercredi après 02H00 (23H00 GMT mardi), aux abords des quartiers de Bab Touma et Bab Charqi" , théâtres à plusieurs reprises de manifestations de soutien au président Assad, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon un témoin, un groupe de rebelles a attaqué durant la nuit une position militaire en face de Bab Charqi et les combats ont duré une vingtaine de minutes.
Après une semaine d'affrontements d'une violence inédite dans la capitale, l'armée a repris le 23 juillet l'ensemble des quartiers perdus au profit des rebelles lors de leur bataille de "libération" de Damas.
De nouveaux accrochages forceraient les troupes à gérer deux fronts à la fois. )))

L'ONU : des avions de chasse pour le pouvoir et des chars pour l’opposition à Alep

Les observateurs de l'ONU en Syrie ont affirmé mercredi avoir vu les troupes régulières recourir à des avions de chasse et avoir la confirmation et avoir la confirmation que l'opposition possède à Alep des armes lourdes, dont des chars"
Les rebelles ont capturé plusieurs chars notamment lorsqu'ils ont pris la position d'Anadane, au nord-ouest d'Alep, le 30 juillet, avait constaté un journaliste de l'AFP sur place.
"Nous sommes très inquiets au sujet de violents combats à Alep. Ces dernières 72 heures ont vu un accroissement important du niveau de violence dans le sud-est de la ville, autour du quartier de Salaheddine et il y a des informations sur des victimes et des déplacement de population" , a noté Mme Ghosheh, basée à Damas.
"Beaucoup de gens ont trouvé des refuges temporaires dans des écoles et autres bâtiments publics dans des quartiers sûrs. Nous savons qu'il y a aussi une pénurie de nourriture, de carburant et de gaz" , a souligné la porte-parole.
L'ONU rappelle "aux parties en conflit leur obligation de se conformer à la loi humanitaire internationale qui stipule la protection des civils et nous leur demandons d'abandonner la confrontation pour le dialogue" .
Xuan
   Posté le 02-08-2012 à 00:50:02   

Sous le titre L’Occident et l’apologie du terrorisme, Th. Meyssan s’interroge sur le changement de stratégie de l’impérialisme occidental, la non condamnation de l’attentat terroriste du 18 juillet, et la condamnation des victimes, les liens assumés avec Ayman al-Zawahiri et Al Qaïda et la place d’honneur que leur accorde François Hollande. L’article établit un lien entre ce revirement et la décadence de l’empire occidental.
Xuan
   Posté le 02-08-2012 à 01:09:55   

Pour info :
Le site officiel syrien SANA [agence de presse arabe syrienne] est censuré par Google. Pour y accéder.
Le site planète non violence publie un article sur la participation active de l'impérialisme allemand à la subversion en Syrie. « … Depuis le début du conflit en Syrie la Bundeswehr (forces armées allemandes) a joué un rôle primordial dans la fourniture d’armes aux « rebelles » syriens. Une grande partie de ses armes ont été transportées par mer au port libanais de Tripoli et de là passées clandestinement en Syrie… Le bureau de coordination du groupe qui maintient des contacts avec les « rebelles « syriens est basé à Berlin et dirigé par l’ancien chef des bureaux afghans du Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), Gunnar Wälzholz. Il est financé par le ministère des affaires étrangères à hauteur de 600 000 euros…"
Xuan
   Posté le 03-08-2012 à 00:04:28   

Les BRICS voteront contre le projet de résolution saoudien sur la Syrie


Les délégations des pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à l'Assemblée générale de l'ONU se proposent de voter contre le projet de résolution sur la Syrie préparé par l'Arabie saoudite de concert avec certains Etats occidentaux.

Cela a été annoncé par des représentants de leurs délégations.
Le document a été présenté à l'Assemblée générale mardi. Il appelle à des sanctions contre Damas et au départ du président syrien Bachar al-Assad.
Le vote sur ce projet de résolution aura lieu le 2 août.

Sources :
la voix de la Russie
ça n’empêche pas Nicolas
J. Tourtaux
Xuan
   Posté le 03-08-2012 à 00:14:32   

RiaNovsti :

Obama a signé une directive secrète de soutien aux anti-Assad



Le président américain Barack Obama a signé un document secret autorisant la CIA et d'autres services spéciaux nationaux à apporter leur aide aux opposants syriens, rapportent jeudi les médias occidentaux citant des sources au sein de la Maison Blanche.
Selon leurs rapports, la directive a été signée plus tôt dans l'année, bien que la date exacte ne soit pas connue.
D'après une des sources, l'octroi du soutien "militaire et logistique" aux combattants anti-Assad est contrôlé depuis une base secrète située à proximité de la ville d'Adana dans le sud de la Turquie. La région d'Adana abrite également la base Incirlik de l'armée de l'air américaine.
Des sources au sein de certains gouvernements européens indiquent en outre que les anti-Assad bénéficient d'un important soutien financier procuré par "les grandes familles saoudiennes et qataries".
Le porte-parole de la Maison Blanche Tommy Vietor s'est abstenu de tout commentaire à ce sujet.
En juin dernier, le quotidien américain New York Times a rapporté qu'une équipe de la CIA se trouvait dans le sud de la Turquie afin d'empêcher que les armes fournies à l'opposition syrienne ne tombent entre les mains des membres d'Al-Qaïda et d'autres extrémistes.
Selon le journal, les armes destinées à l'Armée syrienne libre, parmi lesquelles figurent des fusils d'assaut, des lance-grenades, des munitions et des armes antichars, sont transférées en Syrie à travers la frontière turque avec l'aide des Frères musulmans syriens. Les livraisons sont payées par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar.
Xuan
   Posté le 03-08-2012 à 00:19:17   

Une vidéo mise en ligne par le site Voltaire montre l'assassinat commis par les "rebelles" des membres de la famille bédouine Al-Berri.

Th. Meyssan explique également comment la presse aux ordres de l'OTAN a été invitée à pénétrer en Syrie sous la protection de l'armée turque , afin de justifier les massacres commis par les "rebelles" et de présenter la subversion comme une révolte populaire.


Edité le 03-08-2012 à 00:33:59 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-08-2012 à 01:28:35   

La Syrie accuse la Turquie de soutenir les djihadistes


Les autorités syriennes ont accusé jeudi le gouvernement turc de jouer «un rôle fondamental» dans le soutien au terrorisme en ouvrant ses aéroports et ses frontières à Al Qaïda et à d'autres groupes djihadistes afin qu'ils commettent des attentats en Syrie.

«Le gouvernement turc joue un rôle fondamental dans le soutien au terrorisme en ouvrant ses aéroports et ses frontières pour accueillir des éléments d'Al Qaïda, des djihadistes et des salafistes» , a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé à la télévision d'Etat.

«Le gouvernement turc a installé sur son sol des bureaux militaires d'où les agences de renseignements israéliennes, américaines, qataries et saoudiennes dirigent les terroristes dans leur guerre contre le peuple syrien» , poursuit le ministère.

Il accuse la Turquie d'utiliser ses camps (de réfugiés) comme des «bases militaires» pour les activistes qui se rendent ensuite rendus en Syrie pour commettre des crimes.

Reuters
publié par 20' le 2 août
Xuan
   Posté le 03-08-2012 à 01:37:34   

Turquie : Les forces de sécurité ont tué 39 membres du PKK depuis le 22 juillet

Les forces de sécurité turques ont tué un total de 39 membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans les opérations contre le groupe dans la province australe de Hakkari depuis le 22 juillet, a rapporté mardi le journal Today's Zaman.

Les opérations militaires dans la ville de Semdinli à Hakkari ont commencé lors qu'un groupe de rebelles du PKK a commencé à effectuer des contrôles d'identité dans les villes turques qui partagent la frontière avec le nord de l'Irak, selon le journal.

Depuis lors, l'armée turque a mené des raids aériens contre le groupe PKK, poussant de nombreux membres du PKK à se réfugier dans leurs cachettes dans le nord de l'Irak, a indiqué le rapport.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, a pris les armes en 1984 pour créer un Etat kurde dans le sud-est de la Turquie. Depuis lors, plus de 40.000 personnes ont été tuées dans des conflits impliquant le groupe.

Source: Le Quotidien du Peuple - xinhua le 01.08.2012
Xuan
   Posté le 03-08-2012 à 15:40:07   

Le site Afrique Asie.fr dénonce le soutien de l'Occident aux entreprises intégristes (article du 1er août)

Source de l'article: Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R)
Xuan
   Posté le 03-08-2012 à 17:28:56   

Un tournant ?...

Al Manar fait état de Lourdes pertes pour les milices en Syrie : plus de cent tués.

Le départ de Kofi Annan, fortement encouragé par les USA et leurs alliés pour permettre l'enracinement de la subversion, confirme l'issue militaire du conflit.
Mais actuellement c'est l'armée qui a le dessus, et malgré tous les efforts des puissances impérialistes l'offensive des "rebelles" subit échec sur échec et recule partout.
Les communiqués de "victoire" concernent des coups de main sporadiques mais la "rébellion" a dû renoncer à la prise des villes.
L'attaque de l'aéroport à l'aide d'un blindé pris à l'armée a échoué et l’armée envoie des renforts vers Alep.

La nouvelle résolution de l'ONU fera l'objet d'un veto comme les précédentes et n'aura qu'une valeur symbolique.

Soit les impérialistes devront renoncer, soit ils devront s'engager beaucoup plus directement, malgré toutes leurs dénégations.
C'est la solution encore préconisée par le va-t-en guerre et stratège international BHL.
Mais le conflit prendrait alors une autre échelle car la situation internationale n'est plus celle de la Libye.
Dans un cas comme dans l'autre il s'agirait d'un tournant historique dans le rapport des forces entre l'impérialisme occidental et les pays émergents, car le temps joue en leur faveur.
Xuan
   Posté le 03-08-2012 à 23:28:42   

La résolution, présentée par l’Arabie saoudite au nom du groupe arabe et soutenue par une soixantaine de pays parmi lesquels les Etats-Unis et les Européens, a été adoptée par 133 voix sur les 193 pays membres. Douze pays ont voté contre et 31 se sont abstenus.
Le texte du projet de résolution ici


Edité le 04-08-2012 à 15:27:39 par Xuan


Xuan
   Posté le 04-08-2012 à 00:17:11   

Th. Meyssan commente la démission de Koffi Annan
Xuan
   Posté le 04-08-2012 à 15:50:50   

Le site « révolution ! » publie un article sur la volonté belliciste de l’impérialisme occidental et sur le risque de guerre mondiale.
Cet article contient l’interview de l’ambassadeur de France à l’ONU Gérard Araud au journal de Fr3. L’interview commence à 4’40.
Voir en particulier à 7’15 où il reprend les propos de Fabius « nous serons obligés de travailler en dehors du Conseil de Sécurité » et tombe le masque sur l’appui de la France aux « rebelles ».

L'insistance de l'ambassadeur sur "l'aide humanitaire" d'une part et sur le travail « en dehors du Conseil de Sécurité » de l'autre laisse à penser de quelle aide "humanitaire" il s'agit évidemment et confirme les soupçons de couverture à l'aide militaire que constitue "l'aide humanitaire" : infiltration et exfiltration de rebelles, trafic d'armes et expertise militaire.


Edité le 04-08-2012 à 18:43:13 par Xuan


Xuan
   Posté le 04-08-2012 à 19:03:12   

Le Centre Français de Recherche sur le Renseignement CF2R publie le 1er août un article sur l’infiltration de la « révolution syrienne » par Al-Qaïda :



Alain Rodier
01-08-2012


Mushin al Fadhli
Le chef d’Al-Qaida en Iran


Bien que tous les responsables de l'opposition syrienne le réfutent formellement, Al-Qaida est en train d'infiltrer la « révolution » syrienne sur le terrain. Pour cela, les dirigeants de la nébuleuse islamique jouent sur le fait que l'opposition syrienne est totalement morcelée et que seules les structures opérationnelles d'Al-Qaida présentent un semblant d'organisation. De plus, les activistes qui servent au sein de ces unités ont, pour beaucoup d'entre eux, une expérience du combat, ce qui n'est pas le cas des membres de l'Armée syrienne libre (ASL). En effet, les groupes dépendant d'Al-Qaida sont essentiellement composés de combattants ayant fait leurs preuves en Irak contre les forces américaines, pendant des années. Des volontaires étrangers proviennent également d'autres théâtres de guerre, à l'exemple des Libyens qui ont connu les combats contre les forces du colonel Kadhafi. Ces activistes expérimentés embrigadent des jeunes sunnites au sein de la population syrienne, la priorité étant désormais donnée au recrutement local. D'ailleurs, cette nouvelle stratégie développée par Al-Qaida est aussi d'actualité sur les théâtres sahélien, somalien, yéménite et tchétchène.

Cette évolution est un retournement complet de situation pour le régime du président Bachar el-Assad, qui a soutenu durant des années les activistes d'Al-Qaida. En effet, depuis 2003, la Syrie servait de point de passage et de repli pour les volontaires internationalistes qui combattaient en Irak. Un des repaires accueillant des activistes d'Al-Qaida se trouvait à Al-Sukariya, dans la province de Dair Al-Zoar, près de la frontière irakienne. Les Américains ont effectué un raid contre cette installation en 2008. Le général Assef Shawkat, beau-frère du président et directeur du renseignement militaire de l'époque - il a été tué lors de l'attentat du 18 juillet 2012 -, était même venu inspecter les dégâts. Bien sûr, les autorités syriennes avaient alors prétendu que seuls sept innocents civils avaient été tués.

Les unités d'Al-Qaida en Syrie


Globalement, il y a actuellement en Syrie sept groupes qui se réclament d'Al-Qaida :

• le Front Al Nusra pour la défense du Levant, d'Abou Muhammad al-Julani;
• les Brigades Abdullah Azzam du Saoudien Majid bin al Majid ;
• la Brigade du martyr Al Baraa Ibn Malik ;
• la Brigade des révolutionnaires de Tripoli, du Libyen Mahdi al-Harat, l'ancien adjoint d'Abdelhakim Belhadj, le chef des forces insurgées libyennes à Tripoli ;
• la Brigade de l'Islam (Liwa al Islam) ;
• Fatah al-Islam, dont le chef, Abdel Ghani Jawhar - recherché au Liban pour le meurtre de 14 militaires en 2007 -, a été tué en Syrie fin avril ;
• la Brigade Omar Farouq en Syrie[1].

D'autres groupes devraient apparaître dans l'avenir, d'autant qu'il est habituel pour eux de changer d'appellation afin de brouiller les pistes de ceux qui les poursuivent. Par contre, pour l'instant, il ne semble pas qu'il y ait un commandement central qui chapeaute toutes ces unités afin de coordonner leurs opérations. Cette phase n'est pas encore d'actualité. Pour le moment, les différents groupes mènent des actions décentralisées, destinées à enrôler un maximum de recrues pour créer des unités structurées, puissantes et opérationnelles. En effet, l'appellation « Brigade » n'est pas à prendre au sens occidental du terme. Il s'agit de groupes qui peuvent aller de quelques dizaines à plusieurs centaines d'activistes. L'unification sous la bannière d'un « Etat islamique de Syrie » se fera donc plus tard.

La présence des djihadistes internationalistes d'Al-Qaida a été détectée grâce aux savoir-faire importés : les attentats à la voiture piégée, des actions-suicide et les engins explosifs improvisés (EEI ou IED en anglais) qui créent de lourdes pertes aux sein des blindés de l'armée régulière. Depuis décembre 2011, plus de 35 cas de voitures piégées et dix attentats-suicide ont été répertoriés. Quatre de ces derniers ont d'ailleurs été officiellement revendiqués par le Front Al Nusra. Ce dernier mouvement a également conquis le poste frontière avec la Turquie de Bab al-Hawa, situé sur l'axe Iskenderun - Alep. C'est désormais un point de ralliement des djihadistes internationalistes qui sont bien décidés à en découdre avec les « Nusayris », autre appellation des Alaouites dont fait partie le président Assad.

Un front syro-irakien est en train de se constituer


Les actions qui se déroulent en Syrie ne doivent pas être dissociées de ce qui se passe aujourd'hui en Irak. Par exemple, la vague d'attentats qui a eu lieu fin juillet 2012, lors d'une opération coordonnée dans quinze ville différentes[2], doit être considérée comme une même vague destinée à s'en prendre à tous ceux qui ne sont pas sunnites dans les deux pays. Abou Bakr al-Husseini (al-Baghadadi), le mystérieux chef de l'Etat islamique d'Irak, l'a d'ailleurs revendiqué dans une déclaration faite sur le net. Pour lui, la lutte qu'il appelle « abattre les murs » couvre les deux pays.

La stratégie d'Al-Qaida vise à créer un Etat sunnite à cheval sur la frontière des deux Etats. Cette « entité » devra servir à s'attaquer aux ennemis ancestraux des sunnites extrémistes : les chiites, les Américains, Israël, les juifs, les chrétiens, etc. Déjà, des groupes d'activistes font le va et vient entre les deux pays au gré des opportunités d'action. Un des principaux points de passage se trouve dans la région de Falloujah, qui est de nouveau contrôlée par Al-Qaida. Cette terre ne fait donc plus qu'une.

Le rôle de Téhéran


Téhéran, tout comme Damas, se retrouve désormais pris à son propre piège. En effet, l'Iran a soutenu dans le passé Al-Qaida en vue de nuire aux intérêts américains, particulièrement en Irak. En conséquence, ce sont maintenant des guerriers entraînés qui s'attaquent aux intérêts chiites dans la région. L'Iran et la Syrie se retrouvent aujourd'hui dans l'obligation de lutter contre ce qu'ils ont aidé à créer.

Ainsi, le leader de la branche iranienne d'Al-Qaida, le Koweitien Muhsin al-Fadhli[3], devrait tenter de quitter prochainement l'Iran pour rejoindre la Syrie. En effet, il risque à tout moment d'être placé en « résidence surveillée », comme c'est déjà le cas pour son prédécesseur Yasin al Suri. Ce dernier est, de plus, sous le coup d'une menace d'expulsion vers la Syrie, ce qui constituerait un geste fort vis-à-vis des groupes d'Al-Qaida sévissant dans ce pays. Al-Fadli est secondé en Iran par Adel Radi Saker al Wahabi al Harbi, un des Saoudiens faisant partie de la liste des 58 personnes les plus recherchées du Royaume. Il faut dire qu'il est considéré comme un chef de guerre extrêmement dangereux ayant combattu en Afghanistan et au Pakistan.

Un des signes de l'exaspération de Téhéran vis-à-vis d'Al-Qaida est l'extradition, vers la Mauritanie, le 2 avril 2011, de Mahfouz Ould al-Walid - alias Abou Hafs al Mauritani - un important idéologue islamique. Jamais auparavant Téhéran n'avait extradé vers un pays demandeur un activiste d'Al-Qaida présent en Iran. Au pire, ils étaient renvoyés vers un pays qui leur faisait un bon accueil comme le Pakistan. Le 24 avril 2012, en représailles à la politique de Téhéran jugée hostile à Al-Qaida, des activistes ont attaqué à la voiture piégée les bureaux de l'attaché culturel iranien à Damas - en fait, une représentation du Vevak (le ministère du Renseignement iranien) en Syrie. A noter cependant qu'al-Walid vit désormais en liberté après s'être engagé à ne plus entretenir de contact avec des mouvements prônant la violence.

A noter que la branche d'Al-Qaida en Iran a longtemps été dirigée par l'Egyptien Saif al-Adel, qui était un « protégé » d'Ayman al-Zawahiri. Toutefois, ce dernier avait également été placé en résidence surveillée et n'était parvenu à partir qu'en 2010, échangé contre Hesmattollah Attazardeh, un diplomate iranien enlevé au Pakistan, en 2008[4]. Après la mort d'Oussama Ben Laden, il a même été question qu'il prenne la direction d'Al-Qaida, n'étant devancé qu'au dernier moment par Al-Zawahiri, plus connu à l'international. Il se trouverait actuellement au Waziristan, dans les zones tribales pakistanaises, mais il n'est pas exclu qu'il se retrouve bientôt en Syrie.

Téhéran apporte son soutien actif au régime syrien, particulièrement en lui « prêtant » des membres de la force Al-Qods des Gardiens de la Révolution. Ironie du sort, c'est cette unité comparable à un « service action » qui a encadré la branche iranienne d'Al-Qaida pendant des années. Toutefois, comme Al-Qods connaît bien ces activistes qu'elle a contribué à former, cette force pourrait se montrer redoutablement efficace dans l'avenir.

Par contre, il faut se souvenir que Téhéran a toujours su se montrer extrêmement pragmatique. C'est pour cette raison que des contacts discrets auraient été noués avec une partie de l'opposition syrienne. En cas de retournement de la situation, cela pourrait lui être utile. Il est également possible que la force Al-Qods continue à garder sous la main une branche d'Al-Qaida à base de djihadistes étrangers. En effet, cela est bien pratique pour mener des opérations clandestines sous un autre pavillon.


*



Les actions les plus redoutables menées aujourd'hui contre le pouvoir syrien sont majoritairement le fait des groupes dépendant d'Al-Qaida. Leur professionnalisme est bien supérieur à celui des membres de l'ASL, composée essentiellement d'appelés du contingent et d'officiers subalternes peu aguerris. Dans certains endroits, des incidents sont même signalés entre combattants internationalistes et membres de l'ASL, lesquels ne voient pas l'arrivée d'activistes étrangers d'un bon œil.

Fin juillet, les combats redoublent d'intensité mais les forces syriennes n'ont pas encore donné à plein. En particulier, les chasseurs bombardiers ne sont pas encore intervenus, conformément à la demande des Russes pour une question d'image de marque à l'étranger. L'intervention de Téhéran est aussi restée discrète et pourrait bien s'intensifier dans les semaines qui arrivent. Elle aura surtout pour but d'essayer de neutraliser les activistes d'Al-Qaida, particulièrement, en tentant de les couper de leurs bases arrières situées en Irak et au Liban.

De plus, Téhéran qui sait très bien que la révolution en Syrie est en fait pilotée de l'étranger pour lui nuire va tenter d'internationaliser le conflit y entraînant si possible les Israéliens. Pour cela, des attentats du type de celui de Burgas (Bulgarie), survenu le 18 juillet, pourraient bien se multiplier. Tout le monde a les yeux tournés vers les Jeux olympiques de Londres, mais les infrastructures sportives y sont étroitement surveillées. D'autres lieux moins protégés risquent d'être visés même si rien n'est à exclure formellement.

Contrairement à ce que prétend la propagande savamment relayée par les medias occidentaux, malgré les « succès » militaires enregistrés par la « résistance » à Damas, à Alep et aux frontières turque et irakienne[5], le renversement du régime du président Bachar el-Assad est loin d'être acquis. La guerre civile devrait donc perdurer dans le temps.

Quant à une intervention militaire internationale, il est totalement illusoire d'y penser pour deux raisons :

- jamais l'ONU de donnera son accord car Moscou[6] et Pékin s'y opposeront formellement, ces deux capitales étant désormais trop engagées aux côtés de Damas pour songer un instant faire marche arrière ;
- les risques militaires sont beaucoup trop importants et les opinions publiques des pays « agresseurs » n'accepterait en aucun cas les pertes qu'une intervention musclée provoquerait de part et d'autre. De plus, s'il est aisé de définir où elle commencerait, il est impossible de savoir où elle se terminerait. En effet, un embrasement de la région toute entière ne serait alors pas à exclure.

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• [1] Il n'est pas sûr que cette unité soit la même que la Brigade Al-Farouq, un groupe très actif de l'Armée syrienne libre dirigée par Abdul Razzaq Tlass, un des neveux de l'ancien ministre de la Défense Moustafa Tlass et cousin du général Tlass, un ami d'enfance du président Assad qui a également fait défection.
• [2] Elle a causé la mort d'au moins 116 personnes et fait plus de 300 blessés.
• [3] Muhsin al-Fadhli est loin d'être un inconnu. Il aurait participé à l'attaque contre l'USS Cole au large du Yémen, en 2000, et contre le pétrolier français Limburg, en 2002. Il aurait ensuite commandé la « Brigade des lions de la péninsule (arabique) » et a été condamné à dix ans de prison par contumace par un tribunal américain pour diverses opérations terroristes en 2005. Il a été en relations avec d'Abu Moussab Al-Zarkawi. Il collectait des fonds pour le compte d'Al-Qaida ,particulièrement au Koweït où, étrangement, il avait été relaxé de toute charge pesant sur son cas.
• [4] Le Koweitien Sulaiman Abou Ghaith, ancien porte-parole de Ben Laden, a également pu bénéficier de cet échange pour quitter l'Iran.
• [5] Succès qui risquent fort d'être éphémères.
• [6] Moscou ne soutient pas le président Assad mais une certaine stabilité en Syrie. En effet, plus que l'accès de sa flotte au port de Tartous, l'important pour la Russie est sa défense contre l'islam radical. La Syrie est considérée comme le dernier avant-poste qui protège le Caucase d'une expansion islamique.
Xuan
   Posté le 04-08-2012 à 19:53:17   

le va-t-en guerre BHL déçu par Hollande

Al Manar publie ce jour :


Dans les colonnes du Parisien, Bernard-Henri Lévy, critique l’action de François Hollande dans le dossier syrien. \"Je suis déçu par Hollande. J’ai voté pour lui (...) Devant ce qui restera peut-être comme la plus grande épreuve historique, politique, morale, du quinquennat, cet attentisme, ce flot de bonnes paroles sans effet, ce n’est plus possible\" , a-t-il confié au quotidien.

Le philosophe du pécule et du sionistan, qui aime à rappeler son action en Libye pour faire tomber le colonel Kadhafi, estime même que le président de la République n’a pas tenu ses promesses : "Le 29 mai (...), il parlait de ’chasser’ Bachar el-Assad. Et il n’excluait pour cela aucun moyen, même militaire. On est loin du compte."
Il n’a pas fait ce qu’il avait promis le 29 mai sur France 2. Il parlait ce soir-là de ’’chasser’’ Bachar el-Assad. Et il n’excluait pour cela aucun moyen, même militaire. " Nous sommes loin du compte."


Après le coup médiatique de son médiocre film-documentaire sur la Lybie, l’écrivain saute donc sur l’occasion, pour reprendre son costume de ministre bis des Affaires étrangères, comme à Sarajevo dans les années 90.

BHL prône une intervention hors ONU


Plutôt discret jusqu’à présent dans le dossier syrien, BHL donne ses "conseils" au président Hollande, toujours dans Le Parisien. Pour dépasser le double veto sino-russe à l’ONU - qui empêche toute résolution - le philosophe prône une intervention hors-ONU : "Acter l’échec lamentable des Nations unies et forger une coalition ad hoc avec la Ligue arabe et cette fois les Turcs."

Car BHL l’assure : Nicolas Sarkozy avait envisagé cette solution hors ONU si la résolution n’avait pas abouti au Conseil de sécurité. Je le revois, le 10 mars 2011 à l’Elysée, face aux Libyens lui demandant ce qui se passerait si Russes et Chinois opposaient leur veto à la résolution française. Il y a eu un long silence. Il a dit : ’’On fera comme au Kosovo. Avec les Britanniques, la Ligue arabe et certains Etats africains, on passera outre" .
Xuan
   Posté le 04-08-2012 à 20:52:07   

Sous le titre « A Alep, les rebelles contrôlent aussi la vie civile », le Nouvel Observateur en ligne relate l’application de la charia par les « rebelles » et signale leur arrogance :

[…] à Alep et dans son arrière-pays, les rebelles de l'Armée syrienne libre ne font pas l'unanimité, certains affirmant que leurs opérations d'autodéfense s'apparentent souvent à des vendettas à peine déguisées et qu'ils sont arrogants et envahissants.
[…] L'influence grandissante des rebelles, et les signes de rivalités et de luttes intestines parmi eux inquiètent certains habitants.
Xuan
   Posté le 05-08-2012 à 00:42:03   

Sur le blog de J. Tourtaux l'article SYRIE : LA BATAILLE D'ALEP STRATEGIQUEMENT DIFFERENTE DE CELLE DE DAMAS, MAIS SIGNIFICATIVEMENT IDENTIQUE !

Source : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=32190
Xuan
   Posté le 05-08-2012 à 01:44:10   

Alger Républicain publie l'article Triple veto doublé sino-russe sur la Syrie : Fin d’une conjuration, fin d’un unilatéralisme ? de Djerrad Amar

L’article suivant : "Triple veto doublé sino-russe sur la Syrie : Fin d’une conjuration, fin d’un unilatéralisme ?" du Quotidien d’Oran montre a contrario que les écrivaillons de la presse algérienne algérienne otanienne à grand tirage ne sont pas représentatifs de l’opinion majoritairement antiimpérialiste du peuple algérien

Alger républicain


Publié également sur le blog de J. Tourtaux http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-triple-veto-double-sino-russe-sur-la-syrie-fin-d-une-conjuration-fin-d-un-unilateralisme-108813746.html
Xuan
   Posté le 05-08-2012 à 12:11:05   

Le ministère chinois des A.E.: Les pays occidentaux assument la responsabilité de l'encerclement des efforts diplomatiques


Pékin/ La Chine a affirmé aujourd'hui qu'il faut adresser des reproches aux pays occidentaux qui encerclent les efforts diplomatiques et politiques visant à réinstaurer la sécurité et la paix en Syrie.

Le sous-directeur des Affaires du nord d'Afrique et de l'ouest d'Asie au ministère chinois des Affaires étrangères, cité par l'Associated Press, a indiqué que certains pays occidentaux ont encerclé et saboté le processus politique par le déploiement d'effort pour le changement du régime.

Il a réitéré la position de son pays disant apprendre que toute solution à la crise en Syrie doit être politique, refusant toute ingérence militaire en Syrie.
Le représentant permanent adjoint de la Chine à l'ONU affirme que l'avenir de la Syrie dépend du peuple syrien lui-même

Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, Wang Min, a affirmé que l'avenir de la Syrie dépend de son peuple et qu'un règlement politique de ce qui se déroule émane du peuple syrien et de toutes les parties y relatives.

Cité par l'agence chinoise Xinhua, M. Wang a déclaré à la suite du vote hier contre la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies, que l'imposition d'une solution de l'extérieur n'aidera pas au règlement de la crise, affirmant que la Chine s'oppose à tout acte militaire contre la Syrie pour le changement du régime et à toute sanction de nature à compliquer davantage la situation.

M. Wang a exprimé le regret de la Chine devant la démission de Kofi Annan de sa mission, appelant toutes les parties y relatives à arrêter immédiatement la violence et à créer des conditions pour le règlement politique de la crise. Il a souligné la nécessité de régler la crise en Syrie par voies diplomatiques.

Source Agence de Presse Arabe Syrienne Sana
Xuan
   Posté le 06-08-2012 à 14:29:31   

Position ambiguë de l’Allemagne sur l'intervention en Syrie

L'Allemagne intervient effectivement autant que possible, mais des liens économiques avec la Russie entravent probablement toute action directe et elle ne prône pas ouvertement l'intervention armée comme l'impérialisme français.

L'Allemagne s'oppose à une intervention armée, en Syrie!


IRIB- Le ministre allemand de la Défense a mis en garde contre une intervention armée, en Syrie.
"L'option militaire ne doit pas être la réponse à l'échec des efforts médiatiques et diplomatiques, pour résoudre la crise syrienne , a affirmé Thomas de Maizière. "La démission de Kofi Annan, émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe ne peut changer quoi que ce soit à notre position qui est contre toute intervention militaire, en Syrie" .
Ces déclarations semblent, toutefois, cadrer mal avec la réalité du terrain. L'Institut des affaires internationales et sécuritaire d'Allemagne a annoncé coopérer avec un groupe de 50 opposants syriens, pour aider à la "transition, en Syrie".


Source : IRIB (Iran French Radio)
Xuan
   Posté le 06-08-2012 à 20:45:57   

Syrie : Arrestation à Alep d’officiers turcs et saoudiens, dont un général

L’équipe du site Al Manar (groupe libanais d'information)



L’armée syrienne a arrêté 7 officiers de renseignement saoudiens et turcs qui ont pour mission de superviser les milices armées durant une opération militaire à Alep au nord de la Syrie.

L’arrestation a eu lieu dans embuscade tendue dans le quartier qui abrite le bâtiment de la radio et télévision syriennes, a précisé le correspondant de la chaine de télévision iranienne arabophone Al Alam.

Les agents turcs ont été identifiés comme ci-dessous : Sultan Oldu, Taher Amnitiu. Alors que les agents saoudiens sont Abdel Wahed Al-Thani, Abdel Aziz Al-Matiri, Ahmad Al-Hadi, Moussa Al-Zahrani, Firas Al-Zahrani.

Selon le site Syria Politics, un nombre d’officiers, de techniciens arabes et étrangers ont été capturés dans le quartier Haydariyyé, dont un général turc. Alors que les cadavres de deux turcs ont été retrouvés dans le parc Kawakibi. (Auparavant, un barrage des miliciens a été détruit ainsi que 4 véhicules équipés de mitrailleuses dans le même quartier.)

Pour sa part, l’agence turque « Khabar Turc » a assuré que 40 militaires turcs ont été capturés ce lundi après avoir traversé la frontière. L’agence indique que les auteurs de l’arrestation sont des kurdes de la milice « Unité de protection du peuple » formée depuis près d’un an pour protéger les habitants kurdes.

Un chef des miliciens abattu




Dans le quartier Salaheddine, bastion des insurgés, Al Alam assure que les forces gouvernementales ont réalisé des progrès importants, obligeant les miliciens à se replier dans le quartier avoisinant de Seif ed-Dawlé. Dans l’après-midi de ce lundi, la mort de leur célèbre chef Abou Abaïda a été annoncée par les medias.

Par ailleurs, les forces gouvernementales ont détruit le siège de Jabhat-Nusrat d’Al-Qaida dans le quartier Chaar, quelques temps après que la milice a déclaré l’avoir contrôlé. Certains sites de l’insurrection font part d’un bombardement aérien qui a eu raison de ce siège qui est à l’origine un bâtiment officiel.
Selon le correspondant de la télévision Al-Alam, il y a eu plusieurs tués et blessés dans les rangs des miliciens. L’armée a aussi récupéré l’école Sleimane Khater qui a été occupée par les miliciens et transformé en quartier général, mais n’a toujours pas récupéré le siège de la direction du legs proche de la citadelle qui semble toujours aux mains de l’ASL.

A l’aube de ce lundi, des accrochages ont eu lieu dans la faculté des sciences de la faculté d’Alep, au cours desquels plusieurs miliciens ont été abattus Alors que se poursuivent les accrochages dans les quartiers Sukkari, Sakhour, Hanano autour desquels l’armée régulière renforce son siège. Un mouvement d’exode massif des habitants y a été signalé.

Les renseignements turcs font chanter les étudiants syriens


Un site d’étudiants en Turquie a révélé que des journalistes turcs ont découvert que des éléments d’une cellule des renseignements turque menace des étudiants syriens résidents en Turquie pour les contraindre à rejoindre les rangs de l’opposition a l’exterieur et a soutenir les miliciens.
Selon le site de l’Union des jeunes de Turquie (UJT), ces journalistes qui ont fait cette découverte appartiennent au journal « Idenleck ».
Interrogé par le journal en question, le chef de l’UJT, Elker Yugel indique que « le gouvernement turc a placé les institutions sécuritaires en Turquie au service des Etats-Unis » .

Aide britannique

Selon le journal britannique « Daily Mail », la Grande Bretagne fournit aux insurgés syriens des appareils de téléphone mobile des plus sophistiqués, fonctionnant par satellite, ceux-là même utilisés par son ministère de la défense. Le journal assure aussi que le ministère des affaires étrangères entraine les dirigeants de l’opposition syrienne aux compétences des négociations et leur fournit des consultations sur la façon de communiquer avec le peuple syrien et le public international.

Des experts britanniques soupçonnent même que des agents britanniques de se trouver sur place en Syrie, où ils s’infiltrent à travers leurs bases situées à la frontière jordanienne. La semaine passe. Le ministre britannique des affaires étrangère William Haig avait assuré que son pays allait accroitre « les assistance logistiques » aux milices syriennes, sans en préciser la nature.

Dimanche, le photographe britannique John Cantlie qui était séquestré en Syrie avait assuré que ses auteurs de son rapt étaient tous sans exception des très bons anglophones, et certains parlais l’anglais avec un accent londonien.

Kodmani : attendre la solution militaire est une catastrophe


La membre du Conseil national syrien (CNS), coalition de certaines factions de l’opposition exclusivement accréditée par les occidentaux et les monarchies du Golfe, Bassma Kodmani, a affirmé que l’attente d’une solution militaire est une catastrophe.
S’exprimant pour la radio française Europe Un Kodmani a signalé que les miliciens sur le terrain cherchent à se procurer des armes partout. En réponse à une question sur les pays qui soutiennent l’insurrection en armements, elle a répondu que « ce sont le Qatar et l’Arabie saoudite et la Libye, mais avec plus de restrictions » ...


Défection du Premier ministre

Le Premier ministre syrien, Riad Hijab, a fait défection et rejoint l'opposition, a déclaré lundi son porte-parole sur la télévision Al-Jazeera du Qatar.
M. Hijab a pris sa décision de faire défection en raison des "crimes de guerre et de génocide" en Syrie, a affirmé ce porte-parole Mohamed Otri, qui intervenait en direct d'Amman, affirmant que le Premier ministre syrien se trouve en "lieu sûr" avec sa famille. Alors qu’Al-Jazeera a fait part dans un premier temps que Riad a trouvé refuge en Jordanie, le gouvernement jordanien a démenti l’information.(*)

De son côté, la télévision d'Etat syrienne a indiqué dans un bandeau que "Riad Hijab a été démis de ses fonctions de Premier ministre" , et que Omar Ghalawanji, vice-Premier ministre et ministre de l'Administration locale, avait été désigné pour "expédier temporairement les affaires courantes" .

Démenti des autres défections

La défection des autres ministres déclarée par le chef de l’ASL ne s’est pas avérée. Selon les deux télévisions Al Alam et Mayadine aucune défection de ministres n’a été signalée. Alors que le ministre des finances Mohamad Jleilati a nié les informations selon lesquelles il a fait défection et a été capturé par les forces de l’ordre.

Par ailleurs, le ministère de l’intérieur syrien a démenti les informations véhiculées par des chaines de télévision selon lesquelles le général Yaareb Chareh (proche du vice-président Farouk Chareh) qui a fait défection Dimanche occupait le poste de directeur des renseignements de la Sécurité politique, précisant qu’il travaillait dans le département des recensements de la direction routière.

Terrain ailleurs



A Damas, un engin a explosé au troisième étage du bâtiment de la radio et télévision blessant trois syriens. Selon Syrian Documents, il est également question d’un pilonnage de l’artillerie des repaires des miliciens dans la province de Yelda (où un massacre contre des soldats et des partisans du régime a été perpétré la semaine passée).

Selon les Comités de coordination locaux (LCC), 6 miliciens ont été abattus par les forces de l’ordre dans la région Maadamiyé. Des tirs de feu intensifs ont été signalés dans le quartier Barzé de la capitale.

A Deraa, un milicien a été tué dans des accrochages dans la localité Gassem. Alors que dans la province de Hama, des sources de l’insurrection assurent que l’artillerie de l’armée pilonne la région Hurr tuant et blessant une vingtaine de miliciens.

Alors qu’à Deir Ezzor, ces sources assurent que les milices se sont emparées dimanche du commissariat situé dans le quartier Mayadine.

Ce lundi, le site Syrian Documents a repris sur son site la vidéo publiée sur You Tub par les miliciens exhibant les sévices et les humiliations infligées aux quatre membres du clan Berri, tuées la semaine passée.

Source : Al Manar


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(*) La chaîne séoudienne al-Arabiya a annoncé que Hijab était en route pour le Qatar, à Doha.
Xuan
   Posté le 06-08-2012 à 23:37:31   

Ria Novosti rapporte que « des consultations internationales sur la situation en Syrie se tiendront jeudi prochain à Téhéran » .
Ces consultations regroupant plus de 10 pays de la région sont destinées à "contribuer au rétablissement de la stabilité et du calme en Syrie au moyen d'une aide constructive de pays de la région et d'organisations internationales".
Xuan
   Posté le 06-08-2012 à 23:53:52   

Conférence de presse du 1er août : à propos de la Syrie, Chavez épingle la politique coloniale du "socialiste" Hollande, le "modèle européen", le déséquilibre entre l'Europe du nord et celle du Sud, et l'armement des terroristes.
Xuan
   Posté le 06-08-2012 à 23:58:51   

Selon les officiels syriens le premier ministre aurait été limogé pour son implication dans une tentative de coup d’Etat. Il est surprenant qu'il n'ait pas été arrêté dans ce cas.
Source : IRIB


Edité le 07-08-2012 à 00:13:43 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-08-2012 à 01:02:37   

Dans une interview au Parisien du 6 août, Richard Labévière analyse les raisons du départ de Kofi Annan et confirme le noyautage des « rebelles » par les « Frères Musulmans financés par le Qatar » et les islamistes « en provenance d’Irak, du Liban, de Turquie et de Jordanie » proches d’Al Qaïda.

Il précise l’action de la France en Syrie :

Avec le « service action » de la DGSE, la France mène en revanche des opérations de formation et de soutien à l’Armée syrienne libre et à d’autres groupes armés. Sur le plan des transmissions et de l’artillerie : mortiers, missiles antichars et canons de 105 mm. Plusieurs dizaines de conseillers militaires participent déjà à un état-major commun turc, américain et français à Charnagh (Turquie), qui bénéficie d’une aide britannique à la frontière syrienne.
Xuan
   Posté le 07-08-2012 à 01:52:54   

Sur solidarité internationale pcf une très intéressante interview sur la situation en Syrie.

Entretien avec Karin Leukefeld, journaliste indépendante allemande installée en Syrie : « Parmi la population, personne ne veut de cette guerre »

Il apparaît assez clairement que les prémices d'une possible 3e guerre mondiale sont liées à la crise économique du capitalisme, notamment de l'impérialisme occidental.
Xuan
   Posté le 11-08-2012 à 14:25:27   

Hollande au secours des gangs sectaires


En saluant la mémoire du 88e militaire mort en Afghanistan, Hollande a déclaré que la France était engagée dans la "un soutien à l'opposition syrienne et recherche obstinée d'une solution politique en Syrie".
A propos de l’hôpital de campagne en Jordanie : "au plus près de la frontière avec la Syrie pour venir en aide aux réfugiés mais aussi aux combattants qui font face à une répression menée par un régime qui n'est plus animé que par la seule peur de sa propre fin".
"En Afghanistan, comme dans d'autres régions du monde, nos soldats se battent pour la paix, se battent pour la stabilité, se battent pour les droits de l'homme et à chaque fois sous le mandat des Nations unies"
.

Il vient que « l’aide humanitaire » est inséparable du soutien avoué - y compris militaire - aux bandes terroristes et fanatiques d’Al Qaïda, des Frères Musulmans et des sectes Wahhabites, qui n’ont jamais rencontré un soutien populaire en Syrie.
De même la « solution politique » n’est autre que l’ingérence ouverte dans la politique intérieure syrienne en réclamant « le départ d’Assad » et son remplacement par une équipe choisie par les impérialistes occidentaux et leurs complices.
A Alep se joue donc une bataille décisive non seulement pour la Syrie et l’équilibre de la région mais aussi pour le nouvel équilibre mondial.
Face à l’armée syrienne se seraient massés 15 000 mercenaires et agents des services spéciaux turcs, qataris, saoudiens et américains, ajoutés aux fuyards de Djebel-ez-Zawia, de Hama, et des banlieues de Damas.

Aussi le soutien obstiné à « l'opposition syrienne » ne se dément jamais (*) y compris devant l’évidence de la défaite, parce qu’il en va du leadership des capitalistes français en Europe, dans une situation qui ne tolère ni l’équilibre ni la parité entre les requins.



Traduction :
En Afghanistan, comme dans d’autres régions du monde, les soldats de l’impérialisme français se battent pour la subversion et la déstabilisation, en piétinant les vies innocentes et en accusant autrui. Ils se battent pour les appétits des banquiers et des monopoles français avec ou sans l’autorisation des assemblées internationales.


(*)Une escadre franco-britannique pourrait intervenir à l’est de la Méditerranée selon La voix de la Russie


Edité le 11-08-2012 à 14:29:38 par Xuan


Xuan
   Posté le 13-08-2012 à 01:20:14   

La République de la Corée Démocratique affirme son appui à la Syrie face au complot


12 Août 2012



Pyong Yang/ La Direction de la République de la Corée démocratique a exprimé son appui absolu à la Syrie, direction, armée et peuple, face au complot qui la vise.

Le leader coréen Kim Jang-un et le ministre coréen des Affaires étrangères, Pak Ui-Chun, ont qualifié de "terrorisme d'Etat" ce que font les Etats-Unis et leurs agents des pays arabes en Syrie.
Raghda Bittar


Source : SANA
Xuan
   Posté le 13-08-2012 à 02:03:58   

Deux vidéos extrêmement violentes montrent des actes barbares commis par les fanatiques islamistes qui se mettent au service de l'impérialisme occidental :

http://www.youtube.com/watch?v=LdxLpci2XG4
et
http://www.youtube.com/watch?v=E0z8CQXMNBQ&feature=g-all-u&oref=http%3A%2F%2Fwww.infosyrie.fr%2Factualite%2Ffrancois-hollande-et-laurent-fabius-vos-amis-a-loeuvre%2F&has_verified=1&has_verified=1


Edité le 13-08-2012 à 02:05:23 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-08-2012 à 00:31:10   

Les derniers développements du conflit sur Al Manar

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Hollande change de tactique en Syrie : le loup endosse une peau de mouton


La « prise d’Alep » ayant manifestement échoué, est remplacée par des « retraites stratégiques » successives, des coups de main et des actes terroristes, comparables – sinon dans leurs proportions du moins dans leur nature – aux représailles de l’armée nazie dans son repli.

L’impérialisme français qui a parfaitement compris cette défaite ne peut pas s’en tenir là et doit envisager d’autres solutions, car la crise économique et financière est à ses trousses.

Il faut replacer « l’aide humanitaire » dans ce contexte : l’impérialisme ne s’avoue pas vaincu tant qu’il n’a pas tout essayé, et on ne sera pas trop étonné de voir autant de militaires dans l’équipe médicale envoyée aux portes de la Syrie.

Al Manar détaille cette opération et lève un peu le voile.
Il va de soi que cet article est publié pour l'intérêt de ses informations sur les manoeuvres de l'impérialisme français dans cette région, et non pour ses spéculations sur l'indépendance de la France .
Notre point de vue est que l'impérialisme français intervient pour ses propres intérêts.

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Des soldats français, déguisés en "humanitaire", à la frontière Syrie/Jordanie !



La politique étrangère de la «France» s’est transformée en politique spectacle UMPS, pour couvrir la réalité sur le terrain : aide logistique aux mercenaires/ASL/Takfiristes/Al-Qaïda et opération militaire, sous couvert «d’humanitaire», à la frontière jordano-syrienne de la soldatesque Sarko-Hollande, tout cela, aux frais des contribuables français.

Alors que les médias propagandistes inondent les écrans TV et internet de «commentaires», après les déclarations intempestives de Sarkozy, criminel de guerre, illégitimement, élu, en 2007, après avoir fraudé, dans le cadre du financement de sa campagne électorale présidentielle, son ex-secrétaire d’état, le judéo-sioniste, Pierre Lellouche, vient de confirmer ce que l’on sait déjà. Hollande poursuit la même politique étrangère que Sarkozy arrimé à l’axe de la guerre, sans fin, Tel-Aviv Washington. En ce qui concerne la Syrie, le duo machiavélique synchronise, “à l”américaine”, sa communication politique spectacle.

Il y a bel et bien coordination UMPS sur les décisions prises concernant la politique étrangère adoptée vis-à-vis de la Syrie et elle vise une intervention militaire sous forme d’aide «humanitaire», car la guerre de proxis menée par l’ASL, les milliers de mercenaires takfiristes et autres terroristes d’al-Qaïda n’a pas donné les résultats escomptés : chasser Assad du pouvoir.

Par conséquent la phase «humanitaire» a été enclenchée. Elle vise d’abord le front Sud syrien, le plus à découvert, actuellement, le gros des troupes syriennes se concentrant au Nord, à Alep, et prés de la Frontière turc. C’est au Sud qu’avait démarré la guerre par proxis (mercenaires, takfiristes, Al-Qaïda et autres) de déstabilisation du gouvernement syrien de Bashar Al Assad avec la complicité de la Jordanie allié inconditionnel de l’Axe américano sioniste.

Comme le signale l’AFP aujourd’hui «La France a envoyé, jeudi, un groupement médico-chirurgical militaire, à destination de la Jordanie, pour venir en aide aux réfugiés qui fuient les combats, en Syrie, et affluent à la frontière syro-jordanienne. Un Airbus A310 transportant quelque 90 militaires et plus de 20 tonnes de matériel médical a décollé, à la mi-journée, de la base aérienne d’Istres (Bouches-du-Rhône), à destination d’Amman , a constaté un journaliste de l’AFP, sur place.
L’appareil, avec à son bord une cinquantaine d’hommes, dont 25 membres du service de santé des armées, avait quitté l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, un peu plus tôt dans la matinée avant de faire escale à Istres.
Là, une quarantaine de militaires supplémentaires, dont du personnel médical et infirmier, ont rejoint le groupement parti de Roissy, tandis qu’était embarqué le matériel nécessaire à l’installation d’une structure médicale légère qui devrait être opérationnelle dès la fin de la semaine, selon le médecin en chef Gérard Dosseh.

Un deuxième avion, transportant, cette fois, uniquement du matériel médical, devrait s’envoler, pour Amman, depuis Istres, samedi matin. Le déploiement d’un groupement médico-chirurgical militaire français, à la frontière jordano-syrienne, pour venir en aide aux réfugiés a été décidé, lundi, par le Président François Hollande»


De plus, comme l’a annoncé le Porte-parole du Quai d’Orsay, Vincent Floréani :
«une mission interministérielle (Intérieur, Défense, Affaires étrangères), est partie, mardi matin, pour la Jordanie, afin de préparer le déploiement du groupement médico-chirurgical militaire français, annoncé, lundi, par l’Elysée, pour venir en aide aux réfugiés» .

Pour une mission d’aide «humanitaire» de secours aux réfugiés, ce déploiement en force d’une telle Armada politico-militaire semble, tout particulièrement, excessive, sauf d’être l’arbre qui cache la forêt, d’une attaque militaire, sous couvert d’humanitaire.

L’objectif est clair : intervenir, directement, en lançant des opérations militaires menées par des forces spéciales lâchées contre l’armée syrienne, restée, majoritairement, fidèle à Assad, (inclus le grand nombre de Sunnites, qui servent, au sein de cette armée).

Fabius, le chef d’orchestre de cette opération militaire, doit se rendre, en Jordanie, le 15 Août, pour coordonner celle-ci avec le roi de Jordanie, le terrain ayant été déblayé, pour cela, par la mission interministérielle. Il passera, également, en Turquie et au Liban, deux pays impliqués, directement, dans la guerre, par proxis menée contre la Syrie, surtout, la Turquie, qui est, de facto, en guerre contre la Syrie, depuis plus d’un an et qui risque de le payer très cher (effet boomerang avec son problème kurde).

Toujours, dans le cadre des préparatifs, pour une attaque israélienne contre la Syrie – et le Hezbollah – visant, en fait, à «neutraliser» l’allié de l’ennemi public N°1 de l’entité sioniste l’Iran, le Mossad a lâché ses chiens takfiristes, dans le Sinaï, pour occuper l’armée égyptienne.
L’attaque contre un poste frontière égyptien, dans le Sinaï, prés de Gaza, n’a pu se faire que, sous couverture du Mossad, Shin Bet et consorts, cette zone étant sous surveillance aérienne 24h/24, par les drones israéliens. Le moindre mouvement palestinien, dans le secteur, déclenche, immédiatement, un feu nourri de l’aviation israélienne ou de ces drones de surveillance/attaque quand ce n’est pas des mitrailleuses postées le long de la ligne de démarcation avec la Bande de Gaza.
L’armée égyptienne/ le gouvernement des Frères Musulmans fait, donc, le sale boulot, pour les judéo-sionistes, en protégeant cette entité coloniale de toute attaque, sur son flanc Sud, en bouclant, également, la Bande de Gaza, pour «neutraliser» le Hamas. Il y a, bel et bien, des préparatifs de guerre régionale, au Moyen-Orient, la «France» de Hollande y participe, activement, dans la continuité de la politique de Sarkozy .

Après 5 ans de «Sarkozisme», les Français vont-ils se laisser rouler dans la farine, acceptant cure d’austérité, sur cure d’austérité, alors que des centaines de millions d’euros sont dépensés en opérations militaires, pour le compte de gouvernements étrangers -US Israël- par le «Hollandisme» ?
Il est grand temps d’unir toutes les forces de gauche, comme de droite, soucieuses de garantir et restaurer l’indépendance de la France, en matière de politique étrangère. C’est cette France là que la majorité des Français aime et soutienne et pas celle, sous la botte de SarkoHollande/UMPS, des collabos de l’Axe guerrier Tel-Aviv/Washington.

Source : Irib qui citait Mireille Delmare

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Une vidéo sur ce sujet


Edité le 14-08-2012 à 00:57:35 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-08-2012 à 15:15:41   

Source : solidarité international-pcf

Les communistes algériens appellent à condamner les agissements impérialistes en Syrie


Le PADS appelle à condamner les agissements impérialistes en Syrie



Communiqué du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS) repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


-Combattre les ingérences imperialistes

-Soutenir la mobilisation des forces patriotiques et progressistes contre la guerre déclenchée par les forces coalisées de l'impérialisme, de la réaction arabe et de l'obscurantisme

Les Etats impérialistes ont franchi ces derniers jours un pas supplémentaire dans leur guerre déclarée contre la Syrie. Ils ne cachent plus leur volonté de passer outre l'opposition de la Russie et de la Chine au Conseil de Sécurité de l'ONU à leurs menées contre ce pays sous une couverture internationale "légale" dans le but de placer à sa tête des pantins serviles. La divulgation organisée des directives soi-disant secrètes d'Obama, directives donnant le feu vert à l'action de la CIA, est le signal d'une offensive sans précédent pour assassiner à l'aide de tous les moyens militaires les dirigeants, personnalités et militants qui refusent de se soumettre à leurs plans criminels et barbares d'asservissement des pays arabes. A travers cette divulgation, les USA officialisent des opérations secrètes programmées depuis des années et exécutées depuis l'an dernier en même temps qu'ils lançaient leurs opérations en Libye pour abattre le régime de Kaddafi. Ils donnent ouvertement le feu vert à la coordination des actions de toutes les forces impérialistes et réactionnaires internes pour détruire par la force la plus brutale un pays qui ne se plie pas à leurs volontés.

La divulgation des directives d'Obama est intervenue au moment même où de toutes parts affluent vers la Syrie des groupes d'obscurantistes mercenaires grassement payés par l'Arabie saoudite et le Qatar, entraînés par des agents des USA, de la France et de la Grande-Bretagne, abondamment dotés d'armements modernes et de munitions de tout genre, de matériel de téléphonie sophistiqué. Des infiltrations massives ont lieu à partir de la Turquie, principalement, mais aussi de la Jordanie et des régions libanaises contrôlées par les forces de Hariri, pour semer la mort et les destructions dans les villes et les campagnes syriennes. L'Union européenne participe activement à ces opérations. Sous la direction du parti socialiste, la France impérialiste multiplie les menaces et les actes pour participer au dépeçage de la Syrie. L'envoi de militaires français à la frontière jordano-syrienne sous couvert d'aide médicale aux réfugiés syriens dissimule hypocritement des opérations d'espionnage préludant à une intervention militaire directe, comme au bon vieux temps du colonialisme quand la droite et la sociale-démocratie se relayaient pour satisfaire les intérêts de la bourgeoisie en bombardant Damas, menant la guerre contre le peuple algérien, aéroportant leurs paras à Suez, etc. L'Allemagne de son côté ne se croise pas les bras. Elle préside les commissions d'experts composés de représentants des multinationales et de harkis syriens qui s'affairent, avant même d'avoir remporter la partie, à distribuer les richesses de la Syrie entre les rapaces impérialistes sans oublier d'appâter les hommes d'affaires syriens qui accepteront une petite carotte en échange de leur félonie et de leur allégeance aux puissances étrangères.

Une insurrection armée qui n'a rien à voir avec les libertés démocratiques


Il est évident depuis déjà l'an dernier que l'insurrection armée en Syrie soutenue par les puissances impérialistes et les monarchies théocratiques du Golfe n'a rien à voir avec un quelconque combat pour les libertés démocratiques et le progrès social. L'insurrection armée est le fait de groupes qui cachent de moins en moins leur volonté d'instaurer un Etat sectaire, remettant en cause la liberté de conscience et les libertés confessionnelles, qui ont fait jusqu'ici la particularité de la Syrie par rapport aux pays arabes et musulmans, et utilisant l'Islam pour faire accepter par les travailleurs et la paysannerie une exploitation des plus féroces. Seuls des gens de mauvaise foi ou à la solde de la grande bourgeoisie impérialiste peuvent continuer à afficher leur sympathie pour cette insurrection, à souhaiter l'intervention impérialiste et à répandre des mensonges pour tenter de la justifier. Il est clair comme le jour que les objectifs réels des puissances impérialistes sont de contrôler les richesses pétrolière des pays arabes, de soumettre les travailleurs de cette région à une surexploitation sans précédent pour régler sur leur dos les conséquences de la crise du système capitaliste. Il est clair que ces puissances cherchent à faire avorter les aspirations des peuples arabes à de vrais changements, à l'avènement de régimes démocratiques populaires qui expriment les intérêts des travailleurs, de la paysannerie laborieuse, des couches intermédiaires vivant du revenu de leur travail, qui mettent fin à l'accaparement et à l'exploitation des richesses et du fruit du travail des producteurs par les multinationales et une minorité d'exploiteurs et de profiteurs locaux.

Même si le régime syrien a changé de nature de classe et n'exprime plus depuis des années les intérêts fondamentaux des classes laborieuses de la Syrie, il est impossible de le placer sur le même plan que les terroristes islamistes et les puissances impérialistes. L'insurrection armée en Syrie a un caractère nettement réactionnaire, en raison des objectifs obscurantistes et de la vision sociale et économique ultra-libérale de ses chefs, de sa dépendance politique, financière et militaire des pays impérialistes et des monarchies théocratiques du Golfe, de son rôle de bras armé de cette coalition de forces étrangères. Ayant perdu le soutien d'une partie de la population qui avait sympathisé au début avec eux et qui avait été trompée par la propagande menée sous le masque de l'Islam, les chefs de l'insurrection tentent de s'imposer par la terreur et la violence la plus sauvage.

La responsabilité principale des malheurs qui se sont abattus sur le peuple syrien incombe aux dirigeants et aux politiciens bourgeois ou sociaux-démocrates des pays impérialistes. Les criminels de guerre sont ceux qui incitent depuis le début des troubles au refus de toute solution pacifique, au départ préalable du chef de l'Etat syrien, malgré le fait qu'il jouit du soutien de plus de la moitié de la population. C'est en premier lieu Hillary Clinton qui a appelé les rebelles intégristes à ne pas cesser la lutte armée au moment précis où hypocritement les USA donnaient leur accord au plan Annan. Ce sont aussi les dirigeants turcs, tunisiens, ceux de la France, de droite ou de "gauche" qui abritent les réunions des faux "Amis de la Syrie" ou celles des marionnettes syriennes baptisées CNS. En fait les Etats impérialistes n'ont cherché qu'à discréditer les forces opposées à leur diktat. Ils ont manoeuvré pour obtenir un désarmement unilatéral de l'Etat syrien face aux groupes armés, avec l'aide habile de Kofi Annan et du chef des observateurs de l'ONU qui viennent de jeter le masque par leur déclaration sur l'inéluctabilité du départ du président syrien. Sous le mensonge grossier de faire reconnaître le droit à manifester, Hillary Clinton et ses féaux européens ont activement encouragé les groupes armés à poursuivre l'investigation de quartiers et de territoires en de nombreux points de la Syrie avec le renfort d'intégristes de toutes nationalités, turcs, libyens, tunisiens, algériens, etc. Ils leur ont donné le signal pour commettre des crimes sauvages imputés systématiquement et au mépris de la vérité à l'armée syrienne, comme ceux de Houlé de Treimsa et de bien d'autres. Comme par hasard ces crimes étaient à chaque fois organisés à la veille de rencontres internationales ou de réunions du Conseil de Sécurité de l'ONU pour arracher des décisions autorisant l'intervention de l'OTAN à l'instar de ce qui s'est passé en Libye.

L'impérialisme destructeur des nations

L'impérialisme ne se contente plus d'obtenir des nations économiquement dominées qu'elles livrent complètement leurs richesses aux appétits insatiables de ses multinationales. Il ne se satisfait pas de réformes politiques à l'ombre desquelles les classes possédantes jouent la comédie de la démocratie bourgeoisie formelle. Chaque fois que sa tendance à la domination sans frein se heurte à une résistance interne, quand bien même elle serait exprimée de façon timorée par ces classes, il est porté à détruire ces nations, à les morceler sur des bases confessionnelles ou ethniques sans se préoccuper des tragédies qu'il provoque au sein des peuples livrés à la logique folle de la course pour les surprofits. Indépendamment de la nature de classe des régimes dirigeants, la défense de la nation et de son intégrité territoriale, conquête importante et progressiste du mouvement de libération moderne, le combat pour empêcher le retour rétrograde au tribalisme, aux solidarités claniques ou aux communautarismes religieux, devient un aspect crucial de la lutte antiimpérialiste. Cette lutte ne peut être dissociée de la défense des intérêts et des aspirations sociales et politiques des classes laborieuses. Ce sont les masses populaires qui sont les meilleurs défenseurs des intérêts généraux de la nation. Les classes exploiteuses et affairistes, les couches sociales qui contribuent à la défense des intérêts de ces classes et des positions des multinationales, cherchent constamment le compromis avec l'impérialisme pour le convaincre de leur laisser quelques miettes du gâteau.

L'attitude scandaleusement passive du pouvoir algérien face aux ingérences des pays impérialistes au Moyen Orient ou en Afrique n'est pas de nature à étonner. Elle reflète sa nature de classe antipopulaire, les liaisons financières et organiques qui se sont consolidées ces dernières années entre la bourgeoisie et les oligarchies impérialistes.

Les classes exploiteuses et affairistes ont plus peur des masses populaires que de l'impérialisme. C'est auprès de lui qu'elles cherchent la protection contre le mécontentement des classes populaires indignées par l'approfondissement des inégalités sociales et l'accaparement des richesses du pays par une minorité parasitaire.

Le PADS exprime sa solidarité aux forces antiimpérialistes et progressistes syriennes dans leur résistance héroïque à la guerre fomentée par la coalition des forces impérialistes, monarcho-théocratiques et des groupes qui utilisent l'Islam pour masquer leurs objectifs ultra-réactionnaires et leur trahison.

Il appuie les communistes syriens dans leur lutte pour lier la résistance à l'agression impérialo-réactionnaire, à la mobilisation démocratique des masses, à la mise en oeuvre d'une politique économique et sociale favorable aux intérêts de la classe ouvrière, de la paysannerie laborieuse, des petits producteurs, et rompant avec les mesures ultra-libérales qui ont affaibli l'économie syrienne, appauvri les masses populaires, enrichi une minorité de syriens et d'affairistes du Golfe. C'est cette politique qui a provoqué le mécontentement populaire et encouragé la réaction interne à se lancer dans une insurrection pour la prise du pouvoir sous le mot d'ordre démagogique et mensonger de la "liberté". Il appuie les efforts politiques et idéologiques déployés pour donner à leur action un caractère de classe indépendant des vues des courants antiimpérialistes petits-bourgeois ou de certaines tendances bourgeoises objectivement patriotiques.

Le PADS appelle à la condamnation des agissements impérialistes

Le PADS dénonce le silence des responsables algériens devant les ingérences impérialistes en Syrie, la caution qu'ils apportent aux rôle interventionniste réactionnaire de la Ligue arabe dans les affaires de ce pays. La Ligue arabe est devenue un foyer de pressions et d'ingérences aux mains des régimes monarcho-théocratiques arabes actionnés par l'impérialisme. L'Algérie doit se retirer de cet organisme transformé en institution hostile aux intérêts des peuples arabes et à leur indépendance.

Le silence du gouvernement algérien et du chef de l'Etat sur ce sujet lors de la visite du ministre français des Affaires étrangères, l'absence de démenti aux propos de ce dernier sur la similitude de vues entre les responsables algériens et français sur les événements qui se déroulent au Mali et aux frontières de l'Algérie avec ce pays, événements créés par les intrigues impérialistes, français et américains notamment, pour contrôler le Sahel et ses richesses, ont encouragé les Etats impérialistes à intensifier leurs manoeuvres contre les peuples arabes et africains.

Le PADS dénonce le rôle des médias et des journaux algériens qui participent à la propagation des mensonges des puissances impérialistes pour justifier les sanctions prises et la guerre menée contre la Syrie.

Il appelle les antiimpérialistes algériens à combattre cette propagande, à dénoncer ceux qui la relayent consciemment et à condamner les agissements des puissances impérialistes et de leurs valets internes.

le 10 août 2012
Xuan
   Posté le 14-08-2012 à 16:07:09   

Reporters sans Frontières est un peu gênée aux entournures par les exactions dont se vantent les "rebelles" et leur envoie une lettre ouverte.
Xuan
   Posté le 14-08-2012 à 20:54:09   

Agoravox publie Géostratégie au Proche-Orient

L'article analyse les objectifs et les projets US et sionistes dans la région.
Xuan
   Posté le 14-08-2012 à 23:42:40   

Iran propose un traité défensif global à l’ensemble des pays islamiques


L’équipe du site

Le ministre iranien de la Défense, le général Wahidi a exprimé l'intention de son pays de proposer un traité de défense commun à tous les pays islamiques afin de protéger le monde musulman, la Palestine et la noble Qods.

" Si une alliance stratégique défensive forte voit le jour entre les pays islamiques avec pour objectif la défense de la Palestine , l'entité sioniste n'aura guère le choix que de céder et de se plier face à la volonté du peuple palestinien" a ajouté le responsable iranien.

Interrogé sur les menaces d'intervention militaire contre la Syrie, le général Wahidi a souligné l'erreur de jugement des Etats Unis et de leurs alliés : "Ils croient pouvoir briser l'axe de la résistance en éliminant le régime de Damas puis le Hezbollah dans l'espoir de pouvoir mettre à l'abri le régime sioniste. Sauf que la culture de la résistance est bien ancrée dans l'esprit de plus d'un milliard de musulmans et elle n'est pas prête de disparaitre" .


Par ailleurs, le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, a répondu sur une question concernant l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Syrie par les journalistes : " Après l'Irak, l'Afghanistan, la Libye, les Américains tentent de reconduire la même expérience en Syrie ils cherchent à provoquer le plus grand nombre de pertes en vie humaine et tirer le plus grande bénéfice de la guerre dans la région" .

Mehmanparast a mis en garde contre " le grand complot " qui se trame contre les Etats de la région.

" Ce que nous entendons sur la création d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Syrie est un prélude à une guerre régionale qui prévoit de mettre face à face tous les pays islamiques de la région . C'est un complot américano -sioniste qui veut tirer le maximum de profit de la mort de milliers de musulmans innocents et infliger d'irréparables dégâts aux nations et Etats de la région" a-t-il conclu!


Source Al Manar
Xuan
   Posté le 15-08-2012 à 22:01:52   

Plusieurs infos importantes dans le dernier compte-rendu d'Al Manar sur le conflit en Syrie :

Selon Arabs Press – « le chef du Conseil militaire de la milice de l’Armée syrienne libre Kassem Ezzeddine a fait défection.
Dissident de l’armée régulière, cet ancien colonel a indiqué dans un communiqué avoir sous ses ordres dans la région de Homs 16 milles miliciens. Selon le site, cette décision est prise sous l’effet des défaites cuisantes infligées aux milices dans cette région. »


A Pékin, le journal officiel du parti communiste « Le peuple » a accusé les puissances occidentales d’œuvrer pour entraver un compromis politique de la crise syrienne au Conseil de sécurité. « Les pays occidentaux n’ont jamais renoncé à leur but de renverser le régime en Syrie et ont consolidé d’une façon continue leur soutien aux forces hostiles au gouvernement » , a écrit le journal dans son numéro par ce mercredi. Le journal a également imputé à ces pays la responsabilité de l’échec de la mission de l’envoyé des Nations Unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. Cette position survient au lendemain de la visite de la conseillère du président syrien Boussayna Chaabane à Pékin.



Sous le titre Scission et agonie au sein du tandem ASL-CNS Al Manar cite aussi le quotidien arabophone londonien AlQuds Al-Arabi, pour lequel les occidentaux changent leur fusil d’épaule et lâchent le CNS pour se rapprocher de l’ASL.
Cette nouvelle orientation est confirmée par the Guardian :
les occidentaux n’ont plus confiance dans la capacité du CNS à unifier l’opposition et se tournent vers les groupes de l’ASL, tout en les sachant soutenus par les pays du Golfe et noyautés par des groupes islamistes extrémistes.

The Guardian signale ainsi la visite d’H. Clinton à Istanbul et sa rencontre avec des groupes syriens.
Concernant la France, l’article ajoute : « Fabrice Balanche, un expert en Syrie à l'Université de Lyon, a déclaré le nouveau ministre étranger, Laurent Fabius, "s'est rendu compte que la France avait investi trop de capital politique dans le CNS». Il a déclaré que le nouveau gouvernement avait plutôt jeté son poids derrière Manaf Tlass - un ancien général de la Garde Républicaine et membre du cercle intime de Bachar al-Assad - qui a fait défection en Juillet. La France souhaite l’ASL se regroupe autour de Tlass, en fournissant une certaine cohérence à l'ensemble disparate des milices.
L’article confirme que le financement tombe essentiellement dans les poches des groupes islamistes les plus extrémistes.
Xuan
   Posté le 16-08-2012 à 13:20:17   

Selon l'émissaire d'Assad en Chine :

Syrie: Russie et Chine ne se comportent pas en "colons"


La Syrie est satisfaite de l'attitude de la Russie et de la Chine qui ne se comportent pas en "colons" vis-à-vis de la Syrie, c’est ce qu’a affirmé à Pékin Bouthaïna Chaaban, émissaire spécial du président Bachar al-Assad, dans une interview à un journal officiel chinois.

"Nous sommes heureux de voir des pays comme la Russie et la Chine, qui ne sont pas des colons ou qui ne traitent pas les gens en colons" , a déclaré Mme Chaaban, conseillère politique et en communication de la présidence syrienne, citée jeudi par le quotidien China Daily.
"C'est une position très différente de celle de l'Occident" , a-t-elle ajouté en précisant que son voyage à Pékin avait pour objectif de "fournir au gouvernement chinois l'image réelle de ce qui se passe en Syrie" .

Bouthaïna Chaaban a réfuté l'utilisation du terme d'"opposition" en Syrie pour définir des personnes qui, selon elle, "sont armées et encouragées par des puissances extérieures à pratiquer des enlèvements, tuer et détruire des institutions publiques" .
Elle par ailleurs affirmé que les sanctions occidentales contre le régime syrien avaient affecté le secteur de la santé ainsi que la vie des civils en Syrie.

Selon Mme Chaaban, l'opposition et des puissances étrangères se sont "elles-mêmes mises dans une impasse" en exigeant le retrait de Bachar al-Assad.

L'émissaire spécial du président syrien doit s'entretenir ce jeudi à Pékin avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi.
Tout au long de la crise en Syrie, la Chine a fait preuve d'obstination dans son soutien au régime de Damas, refusant d'endosser les appels internationaux à exercer davantage de pressions sur le régime syrien.


Source : Al Manar


Xinhua indiquait lundi la visite de Bouthaïna Chaaban et l'esprit dans lequel était envisagée cette rencontre par la Chine :

Visite prochaine en Chine de l'émissaire spécial du président syrien


Publié le 2012-08-13

BEIJING, 13 août (Xinhua) -- Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a confirmé lundi que l'émissaire spécial du président syrien, Bouthaïna Chaaban, effectuerait mardi une visite en Chine.
Au cours de sa visite, Mme Chaaban, conseillère politique et médiatique du président syrien Bachar al-Assad s'entretiendra avec le ministre chinois des Affaires étrangères, a indiqué le porte-parole Qin Gang dans une réponse écrite à une question posée par un journaliste.

"En outre, la Chine souhaite également inviter des membres des groupes syriens de l'opposition à venir en Chine" , a ajouté M. Qin.

M. Qin a déclaré que la Chine avait activement promu ses relations de manière équilibrée entre le gouvernement syrien et l'opposition afin de trouver une solution politique au problème syrien.

Le porte-parole a noté que la Chine avait exhorté les deux parties à appliquer totalement le plan de paix en six points proposé par l'émissaire conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, les résolutions concernées de l'ONU et le communiqué de Genève élaboré lors de la réunion du groupe d'action sur la Syrie le 30 juin.

La Chine a appelé les deux parties à cesser immédiatement le feu, à protéger les civils et à résoudre la crise par le dialogue politique, a ajouté le porte-parole.
Xuan
   Posté le 16-08-2012 à 20:00:06   

French News met en ligne une analyse sur les positions de quelques voisins de la Syrie.

Analyse: les voisins de la Syrie se positionnent différemment face à l'intensification de la crise


Publié le 2012-08-16

BEIJING, 16 août (Xinhua) -- Certains pays occidentaux ont intensifié leurs activités diplomatiques dans les pays voisins de la Syrie ces derniers jours, démontrant leurs intentions de renforcer leur intervention en Syrie, selon des analystes.

La secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Hilary Clinton, finissait à peine sa visite en Turquie quand le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, entamait mercredi une tournée de trois jours en Jordanie, au Liban et en Turquie.

Tandis que la crise en Syrie s'intensifie, ses voisins ont pris des position différentes par rapport à la situation.

L'IRAK SOUTIENT L'ACCORD DE PAIX

Le gouvernement irakien, dirigé par les Chiites, a exprimé à maintes reprises son désir de participer à la résolution du conflit syrien et a proposé un accord de paix par voie politique.
L'Irak a déclaré qu'il n'interviendrait pas dans les affaires internes de la Syrie et s'est opposé à toute ingérence étrangère et à l'usage de la force.
Cependant, les analystes ont indiqué que la position de Bagdad était basée sur ses propres intérêts économiques, sociaux et politiques.
L'instabilité syrienne mènerait directement à une baisse du commerce entre les deux pays, selon les analystes, parce que le pays en crise est un important partenaire commercial de l'Irak et fournit son peuple en produits bon marché de bonne qualité, tels des matériaux de construction, des fruits et des légumes.
Selon les analystes, des problèmes liés à la sécurité ont fait surface lorsque des hordes de réfugiés irakiens, qui avaient fui la guerre d'Irak en Syrie, ont commencé à rentrer dans leur pays.
L'afflux soudain d'expatriés irakiens a mis beaucoup de pression sur le gouvernement irakien, qui devait les relocaliser, et a aggravé sa situation déjà instable en matière de sécurité, ont mentionné les analystes.
Par-dessus tout, si la crise ne se résoud pas convenablement et se transforme en guerre civile, des conflits sectaires pourraient éclater en Irak et envenîmer ses luttes politiques intestines.
Si l'opposition syrienne sunnite chasse le président Bachar al-Assad et prend le contrôle, le débalancement de pouvoir sectaire dans la région pourrait encourager les Sunnites irakiens, ce qui inquiète les Chiites irakiens, selon les analystes.
Les Sunnites irakiens et l'opposition syrienne s'allieraient dans un combat contre les Chiites irakiens, ont-ils ajouté.

LA TURQUIE SUPPORTE L'OPPOSITION SYRIENNE

Ankara affiche son support à l'opposition syrienne depuis le début de la crise. En plus d'avoir permis au Conseil national syrien, le groupe d'opposition principal, d'établir ses quartiers généraux à Istanbul, la plus grande ville de Turquie, Ankara a organisé la rencontre "Amis de la Syrie" en avril afin d'imposer des sanctions à Damas, de fournir des armes à l'opposition et de demander la démission d'Assad.
Ankara aspire à une place dans l'Union européenne, et cherche à devenir la plus grande puissance islamique au Moyen-Orient. C'est pour cette raison qu'Ankara s'est rangé du côté occidental dans la crise syrienne, ont avancé les analystes.
Les relations entre Ankara et Damas se sont gravement détériorés après qu'Ankara ait ouvertement appelé à la démission d'Assad.
Tandis que des milliers de Syriens ont trouvé refuge en Turquie, Ankara a renforcé sa présence militaire le long de la frontière, craignant la menace grandissante des rebelles kurdes dans les régions frontalières.

LA JORDANIE RESTE NEUTRE

Tandis que les affrontements entre les troupes syriennes et les rebelles s'enflamment, la Jordanie a également ressenti une hausse de pression. En plus de s'occuper des réfugiés, elle a eu à choisir son camp, déchirée entre le gouvernement syrien et les insurgés, ont indiqué les analystes.
Le premier ministre jordanien, Fayez Tarawneh, a déclaré mardi dernier que le royaume accueillait plus de 150 000 réfugiés syriens depuis le début de 2011, ce qui représentait un fardeau pour l'économie du pays.
Il a appelé la communauté internationale à trouver une solution pacifique et politique pour mettre un terme à la crise le plus tôt possible, et a souligné le besoin d'arrêter immédiatement les bains de sang et la violence dans le pays.
La Jordanie, un des pays les plus affectés par les récents développements en Syrie, se retrouve coincée entre le gouvernement syrien et les insurgés, ont avancé les analystes.
Tandis qu'elle a appelé aux efforts internationaux à plusieurs reprises afin de résoudre la crise syrienne pacifiquement et y restaurer la stabilité, Amman a accepté d'accueillir l'ancien premier ministre syrien, Riyad Hijab, qui a fait défection en Jordanie plus tôt ce mois-ci.
Xuan
   Posté le 16-08-2012 à 23:21:04   

Ahmadinejad à la Conférence de l'OCI à La Mecque :
"Nous sommes tombés dans le piège de nos ennemis"!!

L’équipe du site

Au cours d'une allocution, à la Conférence de l'OCI, à la Mecque, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a brossé un tableau pessimiste sur la situation régionale, allant jusqu'à vilipender certains rois arabes qui jouent le jeu des ennemis en Syrie alors que leur peuple les refuse!

" J'ai un amer constat à faire : malheureusement, nous, les Musulmans, nous sommes tombés dans le piège que nos ennemis nous ont tendus! Nous entrons de plein pied dans une guerre totale, dévastatrice et vaine, une guerre à caractère fratricide, ethnique et tribale, qui pourrait durer des dizaines d'années. Malheureusement, certains pays jouent le jeu des ennemis a déclaré le président iranien" ! ...
Et de poursuivre: "Ceux qui étaient arrivés au pouvoir, pour changer la politique hégémonique des Etats Unis envers notre région, ont tourné leur veste et ils veulent changer notre région, ils nous menacent de guerre...je vous renvoie à l'Afghanistan, à l'Irak, la Libye, la Syrie, à Bahrein, au Yémen ....dans ces pays qui tire sur qui ? "....
"Si nous acceptons que la justice et l'égalité sont le droit de tout un chacun, alors, nous allons accepter que nous sommes tous dans le même bateau, nos destins sont liés. Nous devons nous serrer les coudes, nous entre-aider, pour faire face à l'ennemi commun; nous devons faire front commun face à nos ennemis
", a encore affirmé Ahmadinejad.

"L'OTAN rêve de s'emparer de notre région et nous, au lieu d'affronter ce danger, sur la foi de faux arguments, inventés ou imaginaires, ethniques ou tribaux nous sommes devenus ennemis, sans savoir que ces hostilités gratuites offrent la meilleure occasion à nos vrais ennemis, pour nous envahir a regretté le président iranien".
Concernant le Jour Internationale d'al-Qods, le président Ahmadinejad mercredi soir, a insisté sur la nécessité de célebrer ce jour de manière plus forte, plus large et plus intelligente, à la lumière des développements dans la région et la tentative effrénée pour sauver l'entité israélienne.
" Le Jour d'al-Qods est celui de la perpetuité et de la viabilité des objectifs nobles de la population " a-t-il ajouté.
Il a expliqué que "dans ce jour, nous devons travailler à construire une société humaine qui s'inhile des valeurs divines de la beauté spirituelle, de la liberté, de la justice et de la paix".

Lors de sa rencontre avec son homologue turc, en marge du sommet, le chef de la République islamique d'Iran s'est dit surpris par les agissements de certains roi arabes envers la Syrie, alors que leurs peuples ne veulent pas d'eux.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a souligné la profondeur des relations particulières entre l'Iran et la Turquie, ajoutant "que les faits changent mais nous restons là et nous devons travailler et vivre ensemble" .
Et de noter que "les peuples du monde se réjouissent de la justice et de la liberté ", estimant que "personne au monde ne peut gagner par la force et que les gouvernements qui se heurte à un mur ne peuvent pas maintenir leur indépendance."
Le président iranien a souligné que "la meilleure façon de réaliser des réformes ne passe pas par la violence, l'assassinat et de la destruction", se disant étonné par "le comportement de certains rois envers la Syrie alors que la majorité de leurs peuples les rejettent"!
"L'Iran va faire ce qu'il peut pour consolider la sécurité et la stabilité en Syrie, afin d'éviter davantage de pertes dans ce pays
"a-t-il noté.
De son côté, le président turc Abdullah Gül a ffirmé que " Nous sommes des amis de l'Iran, l'Iran travaille à établir la justice, nous cherchons à consolider les valeurs de l'humanité et nous n'avons pas accéder au pouvoir pour l'amour du pouvoir, nous travaillons ensemble pour consolider la sécurité et la stabilité".


Source Al Manar

Ahmadinejad a été particulièrement isolé à cette conférence puisque l'Algérie ne s'est pas opposée à l'exclusion de la Syrie
Xuan
   Posté le 16-08-2012 à 23:25:07   

Al Manar relate l'actualité de la guerre en Syrie, dont la libération des journalistes ainsi que les opérations d'aujourd'hui selon les sources de l'armée syrienne et de l'AFP-OSDH.

Dans cette vidéo, le Journal de la Syrie (édition française de la télévision syrienne) du 16 août.



Une tentative d'attentat terroriste à l'hôtel Dedeman d’Alep a été déjouée.


Edité le 17-08-2012 à 00:33:06 par Xuan


Xuan
   Posté le 18-08-2012 à 17:15:06   

Pierre Piccini avait pris position contre le régime d'Assad après avoir été arrêté.

Il publie cet article dans le Soir :

Carnets : les rebelles pris en tenaille à Alep


Rédaction en ligne
vendredi 17 août 2012, 21:33
L’historien belge Pierre Piccinin est à nouveau du côté d’Alep. Avec les rebelles. Son témoignage le prouve, la situation se dégrade pour la rébellion.

AP

Alep - 17 août 2012
Hier, nous avons dû quitter Alep, à peine y étais-je entré, accompagné de Domenico Quirico, reporter à La Stampa,et Eduardo Ramos Chalen, un ami photographe.
Le quartier de Tarik al-Bab, où j’avais établi ma base en juillet,est désormais bombardé par l’armée régulière, qui a repris sa contre-offensive visant à enrayer le front ouvert par les rebelles à Alep depuis le 20 juillet. Elle investit progressivement par l’ouest les zones insurgées qui couvraient la moitié sud-est de la ville. Privée d’aide militaire par les démocraties occidentales qui ont jusqu’ici empêché les rebelles de s’approvisionner en arme, la révolution ne peut pas arrêter la machine de guerre du régimeal-Assad, soutenu par la Russie.

La stratégie de l’armée gouvernementale est de compartimenter les quartiers tenus par l’Armée syrienne libre (ASL) en occupant les artères principales qui les délimitent, sans se risquer à systématiquement combattre dans les rues secondaires. De cette manière, les quartiers isolés ne peuvent plus recevoir de renforts, ni en hommes, ni en matériel. Ils font alors l’objet de pilonnages nourris de l’artillerie et de l’aviation, qui précèdent les assauts des chars et de l’infanterie massivement mobilisés à Alep depuis le 4 août.

Cette stratégie porte ses fruits et la situation se dégrade de jour en jour pour les rebelles. Le quartier symbolique de Salaheddine, qui setrouvait en première ligne, au sud-ouest, a ainsi cédé, suivi du quartier de Saïf al-Daoula. Depuis deux jours, l’armée a dès lors lancé des attaques contre les quartiers de l’est, dans le but de prendre la rébellion dans un mouvement en tenaille. C’est dans cet objectif que le quartier de Tarik al-Bab, le plus oriental, a fait l’objet de nombreux tirs d’artillerie, alors que, fin juillet, il était encore relativement épargné ; l’hôpital Dar al-Shifaa, qui m’avait hébergé, a été ciblé : un hélicoptère l’a frappé de plusieurs tirs de roquettes qui ont rendu inutilisables les troisième, quatrième et cinquième étages.

Hier soir, alors que nous pensions y passer la nuit, le bombardementest devenu si intense que les médecins nous ont enjoints de quitter l’endroit tant que la route demeurait ouverte.

Les rebelles, en effet, depuis le début de la contre-offensive, contrôlent un couloir qui permet d’entrer et de sortir de la ville par le nord-est et de gagner Tarik al-Bab. Or, le plan de l’arméerégulière prévoit aussi d’achever l’encerclement d’Alep, encoupant cette voie d’accès. Les hélicoptères tournent dès lors en permanence au-dessus de la campagne et il devient de plus en plus compliqué de passer, même en empruntant les chemins à travers champs.

Nous en avons eu un exemple hier, lorsque nous regagnions la villa danslaquelle s’est installé le Conseil militaire de l’ASL d’Alep, dans un village situé à quelques kilomètres au nord de la ville : alors que les deux automobiles qui formaient notre escorte quittaient Alep, nous avons été pris en chasse par un hélicoptère. Il n’était à vrai dire pas prudent de rouler ainsi en convoi.

La tension était extrême. De la part de nos chauffeurs, pourtant tous deux soldats de l’ASL, elle était proche de l’état de panique, et nous nous préparions à sauter hors de la voiture en cas de tirs. Je me souviens des corps déchiquetés par les shrapnels des tirs de roquettes que j’avais vu défiler à l’hôpital en juillet. Mais nous avons eu beaucoup de chance : les véhicules se sont séparés à un embranchement et l’hélicoptère a rebroussé chemin, se retournant sur Alep.

Nous avons donc passé la soirée et la nuit en compagnie de l’équipe du Conseil militaire d’Alep.

Une vingtaine d’hommes ont transformé la villa en caserne.
Mais on y vit dans la convivialité. Chacun dort là où il trouve un matelas :« il n’y a pas de règle ; le premier couché est celui qui dormira ». Le soir venu, une grande table est dressée sur la terrasse dujardin ; tous s’y assoient et nous partageons avec eux les plats qui y sont apportés.

« Il y a de plus en plus de djihadistes mais nous n’en voulons pas »
J’aisaisi l’opportunité de m’entretenir longuement avec un des responsables du Conseil : leur chef, le colonel Abdel Jabbaral-Okaidi, que j’avais rencontré en juillet, étant absent, je me suis tourné vers le commandant Abderaouf Kraym, politologue, dans lecivil, et directeur financier du Conseil ; l’occasion d’essayer d’en savoir un peu plus sur l’organisation de l’ASBL et quelques sujets sensibles.

J’ai commencé par lui demander de m’expliquer la structure du Conseil militaire d’Alep…

- Au début de la révolution, il n’y avait que des manifestations pacifiques. C’est quand le régime a voulu y mettre fin par la violence que des groupes ont commencé à s’organiser dans les quartiers et les villages, pour se défendre. D’abord avec des bâtons et des armes blanches. Ensuite, en cherchant des armes à feu. Ces groupes d’activistes ont récolté de l’argent, pour acheter du matériel, pour faire connaître leurs revendications. Ils se sont de mieux en mieux organisés.
D’autre part, ils se sont de mieux en mieux armés, en prenant des armes à l’armée régulière. Ils se sont choisi des chefs ; certains se sont rencontrés et coordonnés. Et ils ont contacté l’ASL, composée de déserteurs, qui commençait à se développer, sous l’autorité du colonel Riadal-Asaad, son fondateur. On a aussi appelé des militaires à nous rejoindre. Certains l’ont fait.

C’est à ce moment-là qu’il est devenu nécessaire de créer un Conseil militaire pour la région d’Alep. Il est constitué de quatre commissions: la commission financière, celle de l’armement, lacommission des relations extérieures, qui représente le Conseil dans les conférences internationales, comme celle des « Amis de la Syrie », et la commission politique, qui rédige des rapports sur les réactions internationales à la révolution, pourinformer le Conseil, et rédige aussi des articles pour informer l’étranger de nos actions. Les trois premières sont composées uniquement de militaires, élus par les militaires. La commission politique est élue uniquement par des civils, qui ont intégré les groupes de combattants. Le Conseil militaire a élu un chef ; à Alep, c’est le colonel Abdel Jabbar al-Okaidi.

Tous les Conseils militaires en Syrie fonctionnent à peu près sur le même schéma.

-Pour être bien clair, quelle est la place d’un Conseil militaire dans l’organigramme de l’ASL ? Et quels rapports entretenez-vous avec le colonel Riad al-Asaad, aujourd’hui basé en Turquie ?

-Le colonel al-Asaad ne représente rien. Il a fondé l’ASL. Soit. Mais il n’est pas crédible. On peut dire qu’il est désormais hors jeu. Le Conseil militaire est souverain pour sa région. Il n’y a rien au-dessus ; mais l’idée qui est actuellement débattue est de créer un Conseil supérieur qui réunirait les chefs de tous les Conseils. Pour le moment, les différents Conseils coordonnent leurs actions lors d’une réunion hebdomadaire, par Skype.

-Et les rapports avec le Haut Conseil militaire, que les généraux déserteurs de l’armée syrienne ont constitué dans le camp d’Apaydin, en Turquie, où ils sont réfugiés ? Son chef, le général Mustapha Ahmed al-Cheick, m’avait expliqué que leur but était de coordonner les différents groupes de combattants de la révolution…

-Pareil ! Ils veulent s’octroyer des titres et des honneurs militaires sans faire eux-mêmes de sacrifices. Les gens n’en veulent pas. Les gens n’ont confiance qu’en ceux qu’ils connaissent, et qui se battent avec eux sur le terrain. Toute notre organisation fonctionne sur des rapports de confiance.

-Le général al-Cheick m’avait pourtant assuré que près de 60%des groupes de combattants, sur le terrain, avaient accepté de se coordonner sous l’autorité du Haut Conseil…

-C’est comme s’il vous avait dit : « je représente l’opposition ». Cela n’est pas vrai.

-Serait-il indiscret de vous demander si vous recevez des aides financières de l’étranger ? Si non, comment faites-vous pour financer la lutte armée ?

-Nous recevons des dons de l’intérieur, puis aussi de la diaspora syrienne, d’opposants en exil. Et nous avons aussi des bailleurs de fonds arabes et étrangers.

-Vous accepteriez de m’en dire plus concernant les fonds arabes et étrangers ? Le Qatar ? L’Arabie Saoudite ? La France ?

-Non. Cela, c’est secret.

-La Belgique ?

-Non, pas la Belgique.

-La France ?

-De cela, je ne peux pas vous en parler. Mais c’est complexe…

-Sur combien de combattants le Conseil militaire d’Alep peut-ilcompter ? Et qui sont-ils ? Tous des militaires déserteurs ?

-Dans la région d’Alep, nous représentons plus de quinze mille hommes. Pour 90%, ce sont des civils qui ont pris les armes.

-Sur le terrain des combats, comment se coordonnent-ils ? Vous avez des moyens de communication efficaces ? Si je peux poser la question, à quoi sert la dizaine de PC que j’ai pu voir dans le poste de commandement installé dans le sous-sol ?

-Le Conseil militaire organise les combattants en unités opérationnelles et leur assigne leurs missions. Chaque unité regroupe des personnes issues de quartiers différents, pour assurer la mixité et éviter les réflexes communautaires. Les ordinateurs servent surtout à communiquer avec l’extérieur.

-Mise à part l’ASL, quelles sont les forces qui combattent à Alep ?

-Il existe encore un certain nombre de groupes, dans les quartiers, qui ne font pas partie du Conseil militaire ; ils ne l’ont pas rejoint. Mais nous sommes en pourparlers actifs pour les réunir tous.

-Il y a aussi une organisation puissante, Jabhet al-Nosra (« les vainqueurs de la première ligne » dont j’ai rencontré un des commandants : ils n’ont pas un avis très favorable sur l’ASL, dont ils accusent les officiers d’être d’anciens profiteurs du régime…

-Jabhet al-Nosra, ce sont des groupes radicaux, qui veulent un État islamique, et nous ne sommes pas d’accord avec cela. Même si, pour le moment, nous avons un ennemi commun, et s’il faut rester unis. Mais, en réalité, il y a parmi eux beaucoup de jeunes libéraux, qui ne sont pas non plus d’accord avec ce projet. Le problème, c’est que les jeunes vont vers les groupes qui ont des armes pour se battre. Or, comme l’Occident refuse de nous aider, nous n’avons pas les moyens de garder nos jeunes…

-On parle aussi de djihadistes, d’al-Qaïda…

-Il y en a de plus en plus. Mais nous n’en voulons pas. Ils s’infiltrent en Syrie pour servir l’agenda d’autres pays. Ici,à Alep, par exemple, un Saoudien est arrivé ; il s’appelleal-Arour. C’est lui qui finance les groupes radicaux. C’est un problème pour nous. Et la population a peur de ces groupes fanatiques ; ils sont dangereux. C’est pour cela qu’il faut nous aider ; pour que nous soyons assez forts pour créer un État de droit, laïc et démocratique. C’est cela que veulent les Syriens : si vous regardez les Syriens, vous constaterez qu’ils vivent comme en Europe ; ils sont finalement assez proches de l’Occident. À Alep, en particulier, la révolution a été commencée par des gens de la bourgeoisie, des avocats, des professeurs, des hommes d’affaires, qui n’ont rien à voir avecles islamistes. Vous l’avez vu vous-mêmes : tous les jeunes qui se battent n’ont aucun rapport avec les islamistes. Mais l’Occident ne nous aide pas et, plus le temps passe, plus ces islamistes s’infiltrent et gagnent du terrain. C’est l’Occidentqui, par son absence, a laissé ces groupes islamistes s’installer dans notre pays.

-Mais pourquoi, selon vous, l’Occident ne vous aide-t-il pas ?

-Je constate d’abord que les peuples d’Occident ne sont pas solidaires avec notre révolution : ils ne sortent pas manifester pour pousser leurs gouvernements à nous aider. Mais, surtout, l’Occident voudrait imposer ses conditions à la révolution, ce que nous n’acceptons pas. L’Occident reste bloqué sur l’agenda de Condoleezza Rice, sur cette idée d’un nouvel ordre mondial, dans lequel les pays arabes n’ont pas le droitd’être réellement indépendants. Donc, il préfère des États arabes sous la dictature à des États arabes démocratiques. Les dictatures sont plus malléables ; cela fait des années queBachar el-Assad s’aligne progressivement sur l’agenda occidental. Et puis, il y a des accords entre les États-Unis et Bachar el-Assadconcernant la sécurité d’Israël. C’est pour toutes ces raisons que l’Occident nous interdit de nous procurer des armes antichars et anti-aériennes.

-Plus précisément, quels pays s’y opposent-ils ? De quelle façon ?

-Trois pays principalement : les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Peut-être aussi l’Allemagne, mais nous n’en sommes pas sûrs. Nous avions décidé d’acheter des armes, à des pays du Golfe qui nous supportent, mais ces trois États occidentaux ont fait pression sur la Turquie et la Jordanie pour qu’elles empêchent les armes d’entrer en Syrie par leurs frontières. Nous n’avons pu obtenir que quelques caisses de roquettes antichars et des fusils ; c’est tout. Ces pays entretiennent des rapports positifs avecBachar el-Assad ; c’est pour cela qu’ils ne supportent pasla révolution. Les États-Unis nous avaient fait des promesses delaisser entrer des armes lourdes ; mais rien de concret n’asuivi.

J’ai rencontré Kofi Annan ; je lui ai dit que, si l’Occident n’impose pas des « free zones » dans certaines régions de la Syrie, il contribuerait aux crimes du régime. En refusant denous laisser acheter des armes, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne contribuent déjà aux crimes du régime.

[#800000]Une situation ingérable sur le terrain


Lecommandant Kraym m’a donné quelques nouvelles du jeune commandantde Jabhet al-Nosra que j’avais rencontré en juillet àSalaheddine, Abou Bakri : il a été blessé à l’épaule et à la main, mais est sauf et a déjà repris le combat… La conversation s’est achevée fort tard dans la nuit, tandis que destirs très proches inquiétaient nos hôtes qui, d’abord plutôt désinvoltes, se sont l’un après l’autre saisi de leur kalachnikov. Étonné d’entendre tirer en rafales si près du QG, alors que la région était parfaitement calme lors de mon passage, au début du mois encore, je les ai interrogés. La réponse fut bienvague et fort peu convaincante…

Cematin, nous sommes bien décidés à retourner dans Alep, même si nous apprenons que l’hôpital Dar al-Shifaa a encore été ciblécette nuit et a été touché par une roquette.

Alors que nous attendons qu’un transport parte pour Tarik al-Bab, un commandant de groupe se présente au QG : il vient de Salaheddine. Une conversation très animée s’engage avec lesmembres du Conseil militaire, et nous sommes autorisés à assister à la réunion ; le commandant Kraym paraît très préoccupé : la situation devient de plus en plus ingérable sur le terrain. Les hommes du commandant n’ont plus de munitions, alors que l’arméerégulière est en pleine offensive. Il est venu demander au Conseil militaire de lui en procurer. Mais les réserves sont épuisées.C’est sans solution. La discussion est très vive aussi, à proposde Jabhet al-Nosra ; selon le commandant, les combattants deJabhet al-Nosra ne collaborent pas avec l’ASL autant qu’ils le devraient. Les mines sont graves.

J’interroge le commandant ; il s’appelle Hossam Sabbagh : pour prendre Salaheddine, l’armée régulière a utilisé des bombes thermiques ; il ne reste pas un immeuble intact ; tout est détruit. L’ASL a donc dû reculer et l’armée gouvernementale a pris la position. Moins de 20% du quartier sont encore tenus par des groupes de l’ASL, isolés dans les ruines.

Le commandant me confirme que l’armée régulière avance maintenant dans le quartier voisin de Saïf al-Daoula : l’ASL n’entient plus que 25% et recule là aussi ; les combats s’y poursuivent, sans relâche. L’ASL essaie d’y établir un « mur de résistance »,qui devrait stopper l’avance des troupes d’Assad ; mais ce mur devrait supporter un front de deux kilomètres : l’ASL n’a pas assez d’effectifs et comptait sur les combattants de Jabhetal-Nosra. Or, ces derniers auraient décidé de se replier. L’ASL fait donc face seule et ne pourra probablement pas tenir le coup.

-Nous, nous ne faisons pas de politique ; nous n’avons qu’un seul objectif, ajoute le commandant Sabbagh : renverser Assad. Après, on fera des élections, et le peuple décidera. Mais, eux…

Le commandant ne veut pas trop en dire, mais il semblerait, selon un des hommes, que des accrochages seraient survenus entre des combattants de l’ASL et ceux de Jabhet al-Nosra, qui auraient échangé des tirs…

Quelques heures plus tard, c’est le colonel Abdel Jabbar al-Okaidi lui-même qui fait une courte apparition à la villa, accompagné d’unedizaine d’hommes. L’atmosphère est devenue plus sombre encore.Après avoir devisé avec son état-major, il accepte de me direquelques mots : la bataille d’Alep est mal engagée ; et il me confirme que les armes font cruellement défaut ; l’ASL subit quotidiennement de lourdes pertes.

Nous attendrons tout l’après-midi durant que la route se libère pour entrer dans Alep.
« Syrie,nous crions ton nom ! » ,scandent en chœur les enfants qui manifestent ce soir à Tarikal-Bab, en dépit des bombardements de plus en plus fréquents.

Ils chantent ainsi tous les soirs, dans le silence indifférent d’un monde qui ne les entend pas.

PierrePiccinin[/#]
Xuan
   Posté le 19-08-2012 à 20:55:22   

Collaboration militaire anglo-allemande en Syrie


Al Manar rapporte :

Des espions allemands en activité au large des côtes syriennes (presse)


L’équipe du site

Des espions allemands sont stationnés au large des côtes syriennes et transmettent des informations en vue d'aider les rebelles syriens dans leur combat contre le président Bachar el-Assad, a rapporté un journal allemand dimanche.(*)

Des agents du Service fédéral de renseignement (BND) opèrent depuis des bateaux au large de la côte syrienne, grâce à une technologie permettant d'observer les mouvements des troupes jusqu'à 600 km au coeur du pays, a précisé l'hebdomadaire Bild am Sonntag.

Ils transmettent leurs renseignements à des officiers américains et britanniques qui fournissent ensuite l'information aux rebelles.

Selon un responsable américain s'exprimant sous couvert de l'anonymat "aucun service de renseignement occidental n'a d'aussi bonnes sources en Syrie" que le BND allemand, ajoute le journal.

Les agents allemands sont également actifs dans le conflit syrien depuis la base de l'Otan dans la ville turque d'Adana, selon le Bild.

"Nous pouvons être fiers de la contribution significative que nous apportons pour faire chuter le régime d'Assad" , a dit un responsable du BND au Bild.

Le BND n'était pas disponible pour un commentaire dans l'immédiat.

Dans le même contexte, les services secrets britanniques ont aidé les rebelles syriens à lancer plusieurs attaques réussies contre les forces du régime, a révélé l'hebdomadaire Sunday Times citant un responsable de l'opposition.

Selon l'hebdomadaire, c'est la première fois qu'est révélé le rôle caché des services secrets britanniques dans la révolte contre le régime syrien qui a éclaté en mars 2011.

Le journal cite un responsable affirmant que les autorités britanniques "sont au courant et approuvent à 100%" les informations secrètes qui sont transmises depuis leurs bases militaires chypriotes en passant par la Turquie
jusqu'aux troupes rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL).

"Les services secrets britanniques observent attentivement ce qui se passe depuis Chypre. C'est très utile parce qu'ils trouvent beaucoup de choses" , a déclaré le responsable au journal. "Les Britanniques donnent des informations aux Turcs et aux Américains et nous les recueillons auprès des Turcs" , a-t-il précisé.

Selon ce responsable, l'information la plus précieuse jusqu'ici a concerné les mouvements des troupes loyales au président Bachar al-Assad en direction du centre commercial d'Alep, qui est en partie contrôlé par des rebelles.

Le Royaume-Uni a deux bases militaires souveraines à Chypre, l'une à Dhekelia et l'autre à Akrotiri.

(*) On retrouve cette info dans OTZ
Xuan
   Posté le 20-08-2012 à 19:52:11   

Un opposant syrien accuse l’opposition d’inciter au meurtre et à la torture


L’équipe du site


L’opposant syrien et le chef de l’organisation arabe des droits de l’homme Haytham Mannaa a accusé des factions de l’opposition syriennes d’inciter aux massacres et à la torture, et des Etat arabes et régionaux de s’aventurer en soutenant la présence des jihadistes en Syrie.
S’exprimant pour l’agence United Press International, (UPI), il a indiqué : « des organisations des droits de l’homme internationales s’attellent actuellement pour poursuivre en justice des opposants syriens à l’extérieur parce qu’ils incitent publiquement a la torture et au meurtre sous prétexte de rendre la pareil » , au régime.
« la catastrophe de l’opposition syrienne pro occidentale et soutenue par le Golfe est qu’elle est très choyée financièrement et médiatiquement, ce qui l’a rendue vaniteuse et l’a poussé à commettre des erreurs fatales en sorte que c’est toute l’opposition syrienne qui est accusée par les rapports des Nations Unies et des organisations de défense des droits de l’homme de commettre des crimes de guerre » , a –t-il déploré.


Plusieurs crimes et égorgements odieux ont été commis ces derniers temps par les miliciens et dont les images ont été diffusées sur Internet. Le dernier en date a été commis contre le notable la tribu des Khaffaji dans la région de Rakka.
Selon Mannaa, « la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar s’aventurent en soutenant la présence des djihadistes étrangers en Syrie dans le but de maitriser le cours des opérations militaires et soumettre les combattants syriens à leur autorité politique et militaire » . Et Mannaa d’estimer que cette politique est destructrice pour la Syrie et la région.

Il a également révélé que le Comité de coordination national est en train de préparer une conférence élargie en Syrie dans le but de mettre fin à la violence de résoudre la crise et de réaliser un changement démocratique radical. Mais cette proposition a été rejetée par le Conseil national syrien.

Les contacts israéliens


Le quotidien israélien Haaretz a assuré que l’entité sioniste effectue des contacts avec des cadres de l’opposition syrienne en Bulgarie. Ces rencontres sont effectuées par Moundi Safadi, un druze israélien originaire de Majdal Chams et directeur du bureau du secrétaire du ministre israélien du développement du Néguev et de la Galilée Ayyoub Karra. Safadi entretient aussi des liens étroits avec des membres de l’opposition syrienne à l’étranger. Selon le journal, ces contact sont effectués à l’écart du ministre des affaires étrangères Avigdor Liebermann ce qui a suscité des désaccords au sein du cabinet ministériel

La France projette d'éliminer, physiquement, Bachar al-Assad!!


C’est le quotidien palestinien "Al-Manar", (différent de la chaine de télévision et de son site qui est le nôtre) qui a révélé qu’une réunion récente entre les représentants des services secrets français et leurs homologues arabes a été entièrement consacrée à l'examen des différents aspects du projet de l'assassinat du président syrien.

Les Français souhaitent infiltrer le cercle rapproché du président et trouver "des élements capables d'aider à l'élimination physique d'Assad" , assure Al-Manar citant des sources franco-arabes qui reconnaissent l'échec des plans de déstabilisation contre le régime Assad.
"La réalité est que personne n'est irremplaçable, au sein de l'appareil Assad, et chaque responsable assassiné se fait, aussitôt, remplacer, et le régime va, ainsi, de crise en crise, sans que ses fondements ne soient ébranlés" , constatent ces sources. Lesquelles rapportent que "la France craint que cette résistance ne finisse par épuiser les milices en action, raison pour laquelle la France à examiner le projet d'assassinat d'Assad, qui est, toutefois, bien difficile à réaliser" .

Le 17 aout dernier, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius qui venait de visiter un camp des refugiés syriens en Turquie avait déclaré que « Bachar al-Assad ne mérite pas d’être sur la terre » !
Interrogé ce lundi par RTL, Fabius a signalé que France voudrait que des discussions soient menées avec la Russie pour étrangler financièrement le régime syrien de Bachar al-Assad.
"On essaie de le serrer au cou si je puis dire par tous les canaux possibles. En particulier, il y a un canal qui paraît parallèle mais qui n'est pas du tout parallèle, c'est le canal financier" , a dit le chef de la diplomatie Laurent Fabius à la radio RTL.
"Songez que la guerre lui (président Assad) coûte à peu près un milliard d'euros par mois, il a de moins en moins de réserves. On a compté qu'il n'en avait que pour quelques mois, sauf appui de la Russie et de l'Iran. C'est la raison pour laquelle il y a aussi des discussions qui doivent être menées, au moins avec la Russie" , a précisé Laurent Fabius.

Aides britanniques en renseignements

"Les services secrets britanniques observent attentivement ce qui se passe depuis Chypre" , a déclaré un responsable de l'armée syrienne libre (ASL), cité par le journal, en précisant que "les Britanniques donnent des informations aux Turcs et aux Américains".
"Les Britanniques suivent les mouvements de l'armée gouvernementale et nous avons été informés de l'approche des renforts vers la ville d'Alep, ce qui nous a permis de mener avec succès des attaques à Idlib et Saraqeb
(au sud-ouest d'Alep), a ajouté le responsable de l'ASL.
Selon le journal, les autorités britanniques "sont au courant et approuvent à 100%" les informations secrètes qui sont transmises depuis leurs bases militaires chypriotes en passant par la Turquie jusqu'aux troupes rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL).
Auparavant, Londres a plusieurs fois déclaré qu'il estimait le soutien de l'opposition comme le moyen le plus efficace de lutter contre le régime de Bachar el-Assad, en l'absence de résolutions fermes de l'Onu. Dans le même temps, Londres exclut totalement la possibilité de livrer des armes en Syrie.


Aveux: Des sévices contre des femmes aussi

Une femme syrienne Sabah Othmane arrêtée par les forces gouvernementales dans la province de Damas a avoué avoir participé à l’interrogatoire et la torture de nombreuses femmes enlevées, avant d’être tuées et jetées dans les rues.
Interrogée par la télévision syrienne, la jeune femme âgée de 22 ans a déclaré avoir être entrée en contact avec la milice Régiment de l’Islam à Douma par le biais de son prétendant Ala’ Mahfouz. Elle a alors été chargée d’enquêter avec les femmes enlevées. « Il m’était permis de frapper les filles qui refusaient de répondre aux questions, de les insulter de faire pression sur elles. Après elles étaient emmenées par les hommes armés vers un endroit que nous ne connaissions pas où elles étaient tuées d’une façon odieuse. La plupart ont été égorgées et leur cadavres jetés dans un endroit proche de l’abattoir, parce que là-bas il y avait beaucoup de chiens » , a-t-elle ajouté.
Othamne a nommé les femmes auxquelles elle a fait subir les sévices : « Samira Assaf qui est une mère de quatre enfants qui a été égorgée et jetée aux chiens dans un abattoir, Dounia Omar qui a été tuée d’une balle dans la tête et dont le cadavre a été jeté dans les égouts à Chifoniyyé, Fadia Daher, originaire de Deir Ezzor et qui a été offerte à un chef de milice, après son interrogatoire , et qui fut violée et torturée par électrocution avant d’être tuée » , a avoué cette jeune femme.

Des tracts à Alep
L’AFP a signalé que les forces régulières ont samedi distribué des tracts, à Alep, où elles mettent en garde les éléments de l'ASL et les invitent à déposer leurs armes et demandent aux habitants de ne pas les accueillir.
Sur le terrain, des dizaines de miliciens ont été tués selon le site Shukumaku, dans les quartiers Seif ed-dawlé, et leurs armements ont été saisis. 3 engins explosifs y ont été désamorcés, et deux repaires des miliciens installés à proximité de l’école Karamé et de la mosquée Sukkar ont été perquisitionnés. La Caméra de la télévision arabophone Mayadine est entrée avec les soldats réguliers dans ce quartier.

Dimanche, la milice « Épées des martyrs » de l’ASL a annoncé avoir kidnappé le maire du quartier Sukkari Abdel Fattah Toutanji et assuré vouloir exécuter sur lui la législation de Dieu, ce qui laisse croire qu’il sera liquidé.

Version AFP

(( De nouveaux combats ont éclaté dans la nuit de dimanche à lundi à Damas, à l'issue de la première journée de l'Aïd el-Fitr qui célèbre la fin du ramadan, marquée par des violences ayant fait au moins 84 morts, a annoncé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les combats entre les forces du régime et les rebelles ont débuté peu après minuit dans les quartiers de Assali et de Qadam, dans le sud de la capitale, où de lourdes explosions ont retenti, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de témoins à travers la Syrie.
Lundi matin, les Comités locaux de coordination (LCC), qui regroupent des militants sur le terrain, ont également fait état d'affrontements dans le quartier de Jobar, toujours dans le sud de Damas.
Les autorités syriennes avaient annoncé il y a plus d'un mois avoir repris le contrôle de Damas, mais des combats ont encore eu lieu toute la semaine dernière, en particulier dans les quartiers sud et ouest de la capitale.
Dimanche, les célébrations de l'Aïd n'ont pas empêché les violences, dont le bilan à travers le pays s'est élevé à au moins 84 morts --28 civils, 22 rebelles et 34 soldats-- selon l'OSDH.
De plus, 16 cadavres ont été découverts dans le village d'Al-Tall, dans la province de Damas, où les forces du régime avaient pénétré la semaine dernière après plusieurs jours de bombardements, a ajouté l'OSDH, qui a signalé ces derniers jours une multiplication de ces découvertes macabres.))

source : Al Manar
Xuan
   Posté le 20-08-2012 à 23:17:36   

Cet article signé Chems Eddine Chitour, et qui date déjà de mi-juillet, apporte des éléments essentiels sur les enjeux énergétiques, pour la compréhension de la guerre en Syrie.

Source : mondialisation.ca

Refondation énergétique du Moyen-Orient
La plaque tectonique syrienne


«Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent.»
Jean-Paul Sartre (Extrait du livre Le Diable et le Bon Dieu)

Un conflit qui dure depuis seize mois et qui aurait fait des milliers de morts selon une comptabilité tenue soigneusement par les médias des pays occidentaux qui attribuent insidieusement les morts uniquement au régime de Damas et non aussi aux insurgés armés lourdement par les Occidentaux avec l'argent des roitelets du Golfe.
Les chrétiens ont peur de servir de variables d'ajustement d'un conflit qui les dépasse.
Ce conflit, un siècle après les accords de Sykes-Picot, met en jeu les mêmes acteurs avec en plus, les États-Unis, la Russie et la Chine et...Israël.
Les dépouilles sont toujours les mêmes, les dirigeants arabes faibles, lâches qui continuent à s'étriper pour le plus grand bien de l'Empire et de ses vassaux. Avec cette fois-ci, un coup d'arrêt à la tentation d'Empire, de la part de puissances asiatiques qui s'affirment.

Que se passe t-il réellement, et pourquoi Assad ne tombe pas malgré les communiqués triomphalistes présentant des personnalités qui ont lâché le pouvoir, le général Tlass, l'ambassadeur de Syrie en Irak qui s'enfuit au Qatar...
Un autre round de négociations sur le règlement pacifique en Syrie s'est tenu dernièrement à Moscou. Cette fois, le ministère des Affaires étrangères de Russie a invité le président du Conseil national syrien (CNS) Abdel Basset Sayda. Mais il n'y a pas eu de rapprochement de positions. D'autre part, l'émissaire international Kofi Annan, qui poursuit sa tournée en Iran, a rencontré Bachar el-Assad en Syrie pour tenter de trouver une issue au conflit dans le pays. Il a annoncé lundi 9 juillet 2012 être tombé d'accord avec le président Bachar el-Assad sur une «approche» qu'il soumettra aux rebelles syriens.

La diabolisation des médias occidentaux


Et si la version matraquée tous les jours par les médias français n'était pas la bonne? C'est en tout cas l'avis du politologue Gérard Chalian, sur le plateau de «C dans l'air» du 14 juin 2012, sur France 5:
ce qu'il dit c'est que ce n'est pas uniquement un méchant contre des gentils et que la volonté d'intervention et les hésitations des Occidentaux ne sont pas forcément liées à des sentiments purement humanistes. Il dit qu'une intervention impliquerait beaucoup de conséquences géopolitiques. Pour lui, ce qui se passe en Syrie est avant tout une affaire politique et non humanitaire.

C'est en fait, l'exacerbation du conflit artificiel sunnite/chiite avec d'un côté pour les sunnites l'Arabie Saoudite, le Qatar, l'Union européenne, les États-Unis et Israël et de l'autre, les chiites, c'est-à-dire les Alaouites aidés par l'Iran. Le but de la manipulation est de casser l'Iran et de réduire le Hezbollah.

Nous verrons qu'il existe aussi l'argument énergétique. Le témoignage d'une Française, épouse d'un Franco-Syrien, qui a séjourné en Syrie du 19 mai au 12 juin 2012, est édifiant: «Alors que ce pays offrait une totale sécurité, les «Amis de la Syrie» y ont semé la violence. À Alep, des bandes armées ont fait leur apparition dans le 2ème semestre 2011 : enlèvements, demandes de rançons... Une mafia très lucrative.
Nous avons eu connaissance de nombreux récits d'enlèvements à toute heure et à tout endroit à Alep à un rythme quasi quotidien. Les enfants ont pris l'habitude de téléphoner à leurs parents dès leur arrivée et départ de l'école.

Les militaires et policiers sont les cibles privilégiées pour ceux qui sont payés pour tuer. Ainsi, un commandant de 35 ans a été abattu de 2 balles dans la tête un matin à 8h 30 alors qu'il achetait du pain.
Les commerçants ferment sur ordre d'hommes armés qui menacent de brûler leur boutique. Ainsi, le 2 juin, à la Médine (anciens souks) tout était fermé. Les médias français parlent alors de grève générale anti-régime.
Lors de manifestations pro Bachar, des hommes armés s'infiltrent et se mettent à tirer dès que la foule est dense. Ceci est filmé et envoyé aux chaînes de télévision.
Le pouvoir conseille de ne pas faire de manifestations de soutien pour éviter ces tueries.
La population, qui est confrontée aux enlèvements, bombes, asphyxie des commerces, connaît des difficultés d'approvisionnement en fuel, essence et gaz. Il n'y a pas pénurie en Syrie, mais les véhicules de transport sont attaqués et brûlés sur les routes.» (1)

«Pour ceux qui à l'étranger souhaitent apporter leur aide, il est impossible de virer de l'argent et impossible d'en retirer sur place (d'un compte en France par exemple). À Damas, tout semble comme avant, vie diurne et nocturne, malgré la menace des bombes. Cependant, beaucoup d'hôtels ont fermé, le tourisme est inexistant. À Homs, un seul quartier reste occupé par les rebelles. Les habitants se sont réfugiés dans les villages alentour chez la famille ou des amis.
Sur les grands axes routiers, l'ASL effectue des contrôles et abat sur le champ un militaire présent. (...) Il n'y a pas de guerre civile en Syrie, les communautés continuent de vivre en harmonie.
Il y a des actes de barbarie et de violence de la part de mercenaires et de l'ASL contre des minorités pour provoquer une guerre civile. (...)
Monsieur Sarkozy a en son temps exprimé au patriarche maronite venu le rencontrer que les chrétiens d'Orient devaient laisser leur pays aux musulmans et que leur avenir était en Europe.
L'Occident applique en Syrie le même scénario qu'en Irak et en Libye. (...)

L'opposition en Syrie participe de façon légale au changement. Les gens sont écœurés par le manque d'objectivité des médias français. La seule source, l'Osdh, basée à Londres, est animée par un Frère musulman, payé par les services secrets britanniques.»
(1)

L'argument énergétique


Le professeur Imad Fawzi Shueibi analyse les causes et les conséquences de la récente position de la Russie au Conseil de Sécurité de l'ONU.
Le soutien de Moscou à Damas n'est pas une posture héritée de la Guerre froide, mais le résultat d'une analyse en profondeur de l'évolution des rapports de force mondiaux.
La crise actuelle va cristalliser une nouvelle configuration internationale, qui d'un modèle unipolaire issu de la chute de l'Union Soviétique, va évoluer progressivement vers un autre type de système qui reste à définir.

Inévitablement, cette transition va plonger le monde dans une période de turbulences géopolitiques. L'attaque médiatique et militaire à l'encontre de la Syrie est directement liée à la compétition mondiale pour l'énergie, ainsi que l'explique le professeur Imad Shuebi: la Syrie, centre de la guerre du gaz au Proche-Orient[…].
C'est ainsi que Imad Fawzi Shueibi analyse la situation actuelle:(2)

«Avec la chute de l'Union soviétique, les Russes ont réalisé que la course à l'armement les avait épuisés, surtout en l'absence des approvisionnements d'énergie nécessaires à tout pays industrialisé. Au contraire, les é-U avaient pu se développer et décider de la politique internationale sans trop de difficultés grâce à leur présence dans les zones pétrolières depuis des décennies.

C'est la raison pour laquelle les Russes décidèrent à leur tour de se positionner sur les sources d'énergie, aussi bien pétrole que gaz. (...) Moscou misa sur le gaz, sa production, son transport et sa commercialisation à grande échelle.
Le coup d'envoi fut donné en 1995, lorsque Vladimir Poutine mis en place la stratégie de Gazprom. (...) Il est certain que les projets Nord Stream et South Stream témoigneront devant l'Histoire du mérite et des efforts de Vladimir Poutine pour ramener la Russie dans l'arène internationale et peser sur l'économie européenne puisqu'elle dépendra, durant des décennies à venir, du gaz comme alternative ou complément du pétrole, avec cependant, une nette priorité pour le gaz.

À partir de là, il devenait urgent pour Washington de créer le projet concurrent Nabucco, pour rivaliser avec les projets russes et espérer jouer un rôle dans ce qui va déterminer la stratégie et la politique pour les cent prochaines années. Le fait est que le gaz sera la principale source d'énergie du XXIe siècle, à la fois comme alternative à la baisse des réserves mondiales de pétrole, et comme source d'énergie propre.(...)
Moscou s'est hâté de travailler sur deux axes stratégiques: le premier est la mise en place d'un projet sino-russe à long terme s'appuyant sur la croissance économique du Bloc de Shanghai; le deuxième visant à contrôler les ressources de gaz.
C'est ainsi que furent jetées les bases des projets South Stream et Nord Stream, faisant face au projet états-unien Nabucco, soutenu par l'Union européenne, qui visait le gaz de la mer Noire et de l'Azerbaïdjan. S'ensuivit entre ces deux initiatives une course stratégique pour le contrôle de l'Europe et des ressources en gaz.

Le projet Nord Stream relie directement la Russie à l'Allemagne en passant à travers la mer Baltique jusqu'à Weinberg et Sassnitz, sans passer par la Biélorussie.
Le projet South Stream commence en Russie, passe à travers la mer Noire jusqu'à la Bulgarie et se divise entre la Grèce et le sud de l'Italie d'une part, et la Hongrie et l'Autriche d'autre part.»(2)



«Pour les États-Unis, poursuit le professeur Imad, le projet Nabucco part d'Asie centrale et des environs de la mer Noire, passe par la Turquie et devait à l'origine passer en Grèce, mais cette idée avait été abandonnée sous la pression turque. Ce projet, écrit le professeur Imad, bat de l'aile.

À partir de là, écrit-il, la bataille du gaz a tourné en faveur du projet russe.
En juillet 2011, l'Iran a signé divers accords concernant le transport de son gaz via l'Irak et la Syrie.
Par conséquent, c'est désormais la Syrie qui devient le principal centre de stockage et de production, en liaison avec les réserves du Liban.

C'est alors un tout nouvel espace géographique, stratégique et énergétique qui s'ouvre, comprenant l'Iran, l'Irak, la Syrie et le Liban.
Les entraves que ce projet subit depuis plus d'un an donnent un aperçu du niveau d'intensité de la lutte qui se joue pour le contrôle de la Syrie et du Liban.

Elles éclairent du même coup le rôle joué par la France, qui considère la Méditerranée orientale comme sa zone d'influence historique, devant éternellement servir ses intérêts, et où il lui faut rattraper son absence depuis la Seconde Guerre mondiale.
En d'autres termes, la France veut jouer un rôle dans le monde du gaz où elle a acquis en quelque sorte une «assurance maladie» en Libye et veut désormais une «assurance-vie» à travers la Syrie et le Liban. (...)

L'empressement de la coalition OTAN-états-Unis-France à mettre fin aux obstacles qui s'élevaient contre ses intérêts gaziers au Proche-Orient, en particulier en Syrie et au Liban, réside dans le fait qu'il est nécessaire de s'assurer la stabilité et la bienveillance de l'environnement lorsqu'il est question d'infrastructures et d'investissement gaziers.
La réponse syrienne fût de signer un contrat pour transférer vers son territoire le gaz iranien en passant par l'Irak. Ainsi, c'est bien sur le gaz syrien et libanais que se focalise la bataille[…].»(2)

«De plus, poursuit le professeur Imad, la coopération sino-russe dans le domaine énergétique est le moteur du partenariat stratégique entre les deux géants. Il s'agit, selon les experts, de la «base» de leur double veto réitéré en faveur de la Syrie.
Parallèlement, Moscou affiche sa souplesse concernant le prix du gaz, sous réserve d'être autorisé à accéder au très profitable marché intérieur chinois. (...)
En conséquence, les préoccupations des deux pays se croisent au moment où Washington relance sa stratégie en Asie centrale, c'est-à-dire, sur la Route de la soie. (...) Cet aperçu des mécanismes de la lutte internationale actuelle permet de se faire une idée du processus de formation du nouvel ordre international, fondé sur la lutte pour la suprématie militaire et dont la clé de voûte est l'énergie, et en premier lieu le gaz.

La «révolution syrienne» est un paravent médiatique masquant l'intervention militaire occidentale à la conquête du gaz.
Quand Israël a entrepris l'extraction de pétrole et de gaz à partir de 2009, il était clair que le Bassin méditerranéen était entré dans le jeu et que, soit la Syrie serait attaquée, soit toute la région pourrait bénéficier de la paix, puisque le XXIe siècle est supposé être celui de l'énergie propre.

Selon le Washington Institute for Near-East Policy (WINEP, lethink tank de l'AIPAC), le Bassin méditerranéen renferme les plus grandes réserves de gaz et c'est en Syrie qu'il y aurait les plus importantes. La révélation du secret du gaz syrien fait prendre conscience de l'énormité de l'enjeu à son sujet. Qui contrôle la Syrie pourrait contrôler le Proche-Orient.»
(2)

L'argument religieux: sunnite versus chiite


Un autre argument de basse intensité est le conflit artificiel sunnite-chiite. Le conflit en Syrie est devenu, écrit Bernard Haykel spécialiste du Moyen-Orient à l'université Princeton, une guerre par procuration entre Riyadh et Téhéran.

Pendant de longues années, le salafisme a été le vecteur d'influence de l'Arabie Saoudite. Mais cette doctrine a créé des monstres, notamment Al-Qaîda, qui se sont retournés contre le régime des Al Saoud.
Aujourd'hui, l'anti-chiisme et le discours contre l'Iran sont utilisés par la monarchie pour que les Saoudiens, à 90% sunnites, fassent bloc derrière le régime. Cela pourrait devenir aussi la nouvelle base des relations avec les États-Unis. Il a montré comment le régime saoudien tente de tirer son épingle du jeu dans le grand chambardement du printemps arabe.»(3)

«Mais c'est la Syrie qui est au centre de l'attention de l'Arabie Saoudite. Le roi s'est prononcé contre le régime de Bachar Al Assad. Il a rappelé son ambassadeur à Damas.
Les Saoudiens estiment que l'Iran est aujourd'hui une menace réelle pour leur pays. Ils jugent que si Bachar Al Assad est renversé, ce sera un revers important pour l'influence de l'Iran dans la région.
Il y a donc un flot d'argent saoudien qui vise à radicaliser les sunnites syriens, comme en 2006-2007 au Liban quand il s'agissait de radicaliser les sunnites locaux contre le Hezbollah.
Riyadh ne considère plus qu'un changement dans la région est mauvais. «Enfin, elle tente de promouvoir cette approche à Washington.» L'Arabie Saoudite est sous protection militaire des États-Unis», conclut Bernard Haykel.» «Ces deux pays entretiennent aussi des relations commerciales fortes, dominées par les hydrocarbures et les ventes d'armes.»
(3)

Le résultat de cette anomie


Quels sont les perdants et quels sont les gagnants?
Le grand perdant est d'abord et avant tout le peuple syrien qui paie le prix fort d'une guerre qui le dépasse.

Il devient clair que la clé de la réussite économique et de la domination politique réside principalement dans le contrôle de l'énergie du XXIe siècle: le gaz. C'est parce qu'elle se trouve au cœur de la plus colossale réserve de gaz de la planète que la Syrie est sur une plaque tectonique énergétique.
Une nouvelle ère commence, celle des guerres de l'énergie. Le grand gagnant dans tous les cas est Israël qui réussit - sans y participer - à affaiblir ses adversaires, l'Iran, les pays arabes qui ne comptent plus et le Hezbollah. On l'aura compris, la paix en Syrie n'est pas pour demain. Hélas!

Le 16 juillet 2012
Chems Eddine Chitour

Notes
1.http://www.afrique-asie.fr/
2.Imad Fawzi Shueibi http://www.voltairenet.org/La-Syrie-centre-de-la-guerre-du 8 mai 2012.
3. Bernard Haykel: Le conflit en Syrie est devenu une guerre par procuration entre Riyadh et Téhéran. Conférence École des Hautes études en sciences sociales, Paris, mardi 22 mai 2012

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Xuan
   Posté le 21-08-2012 à 21:27:31   

Robert Fisk constate le caractère cosmopolite des "rebelles" et l'appui des alepins à l'armée syrienne


Info Syrie rapporte la teneur d’un article de Robert Fisk sur les militaires de l’armée syrienne, publié dans The Belfast Telegraph .
Je n’ai pas retrouvé cet article mais on peut le lire intégralement dans The Independant du 21 août, qui le signale comme un reportage de son envoyé spécial.

Le quotidien britannique (d’Ulster) The Belfast Telegraph a publié ce 21 août un reportage de son envoyé spécial Robert Fisk. Celui-ci, qui se trouve aux côtés des forces gouvernementales, a interviewé un des généraux menant la bataille d’Alep. Il ne donne pas son nom mais précise qu’il a 53 ans, dont 33 de carrière, est très grand et qu’il a reçu deux blessures par balles lors des récents combats de Damas. Des adjoints de ce général de division assistent à l’entretien et y participent. Le tout se passant dans une villa du quartier « chaud » de Seil al-Dawla.
Le général se fait fort de nettoyer toute la province d’Alep en vingt jours. Il est vrai qu’il ne témoigne pas une grande estime à ses ennemis : « Ils nous ciblent depuis leurs cachette et puis ils courent se cacher dans les égouts. Des étrangers, des Turcs, des Tchétchènes, des Afghans, des Libyens, des Soudanais« . Et les Syriens ? lui demande Fisk : « Oui des Syriens aussi, mais des trafiquants et des criminels » répond son interlocuteur.

Le reporter le questionne sur les armes et l’équipement des rebelles. Le général lui tend un appareil de liaison émetteur-récepteur pris voici deux jours sur le cadavre d’un activiste turc : il est en parfait état de marche, des combattants rebelles s’interpellant « en direct » sur la fréquence, ce qui déclenche des rires du général et des militaires présents ; le général montre à Fisk la carte d’identité du Turc : il s’appelait Remziye Idris Metin et était né le 1er juillet 1974 à Bingol en Turquie.

Fisk examine ensuite le nombreux matériel pris aux rebelles qui encombre la pièce : il remarque des bâtons d’explosifs d’origine suédoise mais griffés made in USA et produits en 1999 ; une arme automatique belge de marque Herstal ; des grenades d’origine indéterminée ; une lunette de fusil de fabrication russe ; un pistolet Star Echeverria (Espagne) ; un pistolet-mitrailleur soviétique de 1948 ; une grande quantité de lance-roquette russes avec leurs munitions ; et des boîtes de matériel sanitaire. Un officier présent explique à Fisk que chaque unité rebelle dispose d’une ambulance de campagne. Le reporter recense des sédatifs libanais, des bandages pakistanais, mais l’essentiel de ces « trousses de secours » viennent de Turquie.

Robert Fisk remarque encore dans le butin une carte visa tout récemment périmée au nom de Ahed Akrama, et une carte d’identité ayant appartenu à un certain Widad Othman, « enlevé par les terroristes » précise un officier.
Comment toutes ces armes parviennent-elles aux rebelles ? Le général reconnait que certaines peuvent avoir été prises sur des soldats tués, ou à des déserteurs. Il admet l’existence de ces derniers mais affirme qu’il s’agit le plus souvent de « ratés, de soldats ayant échoué aux tests de base, ou uniquement motivés par la solde » . C’est en tous cas ce qu’ils reconnaissent lors des interrogatoires, dit-il encore.

Les habitants avec l’armée

Et puis le reporter accompagne pendant une heure et demie une patrouille de l’armée : les rebelles ne se manifestent que par des tirs sporadiques de snipers, qui « ‘disparaissent avant que les soldats n’arrivent« . L’un d’entre eux vient d’être abattu : il tirait depuis le minaret de la mosquée El-Houda. L’officier qui accompagne Fisk dit que Salaheddine a été complètement libéré et que le quartier voisin de Seif al-Dawla l’est aussi, « à deux pâtés de maisons » près.

Une douzaine d’habitats sortent de leurs maisons au passage de la patrouille : des retraités septuagénaires, des entrepreneurs ou des commerçants et leurs familles. Ils se jettent au cou des soldats, et Fisk précise qu’ils ne savaient pas qu’un journaliste étranger était présent. L’un de ces civils raconte à Fisk que des activistes « étrangers » ont utilisé sa cour pour tirer sur les soldats. « Je parle turc, et beaucoup parlaient le Turc, mais certains avaient de longues barbes et des pantalons courts comme en portent les Séoudiens, et avaient d’étranges accents arabes » .

Robert Fisk note que beaucoup d’Alépins lui ont parlé, « loin des oreilles des soldats » , de ces combattants étrangers, présent en grand nombre aux côtés de Syriens « de la campagne environnante« . Fisk dit que la majeure partie de la ville d’Alep vit sa vie habituelle, sous la menace de quelques tirs de mortier sporadiques, mais que des dizaines de milliers d’Alépin ayant fui les combats sont hébergés dans des dortoirs du campus universitaire.

Dans l’après-midi de lundi, le reporter britannique rencontre dans le centre-ville cinq soldats syriens, épuisés, « de la tension dans le regard« , accompagnés d’un civil du nom de Badriedin. Celui-ci a averti les soldats qu’il avait vu « dix terroristes » rue al-Hattaf ; plusieurs d’entre eux ont ensuite été abattus, et leurs camarades ont enlevé leurs corps sur des deux-roues, selon Badriedin ; les soldats quant à eux racontent fièrement comment, bien qu’inférieurs en nombre, ils ont affronté l’ennemi.

Robert Fisk indique que le commandant en chef des troupes d’Alep lui a parlé d’un « affrontement majeur » qui vient de commencer dans un quartier de la ville, autour d’une mosquée et d’une école chrétienne, où un grand nombre de terroristes sont encerclés. Le général lui précisant que l’armée syrienne ne tue pas les civils, mais au contraire les protège à leur demande : « Nous avons essayé de faire partir les habitants des endroits où nous devons combattre, en lançant de nombreux avertissements par hauts-parleurs« .

Bref, le journaliste britannique confirme qu’à Alep, les combattants étrangers sont nombreux, équipés d’un matériel important si hétéroclite, et que pour les Alépins qu’il a rencontrés, les libérateurs sont les soldats de l’armée régulière et non les barbus de l’insurrection.
Xuan
   Posté le 22-08-2012 à 23:53:37   

French News publie :

L'alerte de "ligne rouge" d'Obama vise simplement à chercher de nouveaux prétextes pour une intervention en Syrie



BEIJING, 22 août (Xinhua) -- Une fois de plus, les puissances occidentales creusent en profondeur pour justifier une intervention militaire dans un autre pays du Moyen-Orient en plein conflit, alors que le président américain Barack Obama a averti lundi que l'utilisation d'armes chimiques par le gouvernement syrien changerait ses "calculs".

Avec les discussions hypocrites sur l'élimination d'armes de destruction massive en Irak et la protection de civils en Libye résonnant encore dans les oreilles, ces menaces de "ligne rouge" semblent presque devenues un signal pour les Etats-Unis et certains de leurs alliés occidentaux pour affûter leurs armes avant d'exercer l'interventionnisme.

Le monde doit demeurer vigilant du fait que ces remarques irresponsables et dangereuses ne feraient qu'aggraver efficacement une situation déjà sanglante en Syrie, ternissant gravement les perspectives de règlement politique de la crise qui dure depuis 17 mois en Syrie.

Il est vrai que les efforts de médiation de l'ONU et de la Ligue arabe sur le terrain n'ont pas encore donné de résultats satisfaisants pour négocier un cessez-le-feu entre les troupes gouvernementales et les rebelles armés en Syrie.
Toutefois, alors que des attaques à la bombe répétées et alimentées par le radicalisme, de concert avec la pauvreté déchirante et le chaos, ont presque tué les espoirs de stabilité et de prospérité en Somalie, en Irak et en Libye, pays qui ont souffert d'interventions militaires menées par l'Occident, les croisades étrangères n'ont fait qu'intensifier la violence, l'hostilité et la haine en Syrie.

En plus d'être inefficaces dans l'instauration d'une paix véritable, les interventions militaires des Etats-Unis et leurs partenaires occidentaux sont toujours motivés par des intérêts personnels et sont très sélectifs.
Il n'est pas difficile de constater que, sous le couvert de l'humanitarianisme, les Etats-Unis ont toujours essayé de briser les gouvernements qu'ils considèrent comme une menace pour leurs soi-disant intérêts nationaux, en les remplaçant systématiquement par des dirigeants qui conviennent à Washington.

A l'heure actuelle, tandis que les conflits entre les troupes gouvernementales et les forces rebelles font rage en Syrie, les pays du monde doivent continuer à s'appuyer sur les progrès qui ont été réalisés par l'envoyé international sortant, Kofi Annan, et son équipe.

Toute tentative visant à abolir les chances de règlement politique et à tourner la Syrie dans le banc d'essai de la prochaine arme occidentale doit être bloquée et écartée.

La Chine, parfaitement consciente du préjudice des interventions étrangères, s'est toujours fermement opposée à ces dernières et s'est montrée favorable à la résolution politique de toutes les crises.

Ainsi, le gouvernement chinois veut continuer à travailler avec la communauté internationale à soutenir les négociations parrainées par l'ONU afin de restaurer une paix réelle et durable en Syrie.
Xuan
   Posté le 23-08-2012 à 15:05:17   

La Russie qualifie d'hypocrite la position de l'occident sur la Syrie



Le ministère russe des Affaires étrangères a critiqué mercredi les pays occidentaux, les accusant de ne faire qu'attiser le conflit armé en Syrie.

"Nos partenaires occidentaux n'ont encore rien fait pour influencer l'opposition (syrienne) et l'encourager à dialoguer avec le gouvernement. Au lieu de ça, ils encouragent ouvertement ( l'opposition) à poursuivre la lutte armée" , a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une telle approche "hypocrite" ne facilitera pas la résolution par des moyens politiques, a insisté le ministère, ajoutant que la Russie est bien au courant de ce qu'il faut faire pour résoudre la crise.

"Oui, nous savons que faire, parce que dans le Communiqué de Genève du groupe d'action sur la Syrie, tous les membres ont accepté la responsabilité de travailler avec le gouvernement syrien et l'opposition pour lancer un processus de réconciliation nationale le plus rapidement possible" , a poursuivi le ministère.

La Russie travaille avec le gouvernement syrien et l'opposition pour mettre un terme aux violences, selon le ministère.

Par ailleurs, Moscou a critiqué l'occident pour sa réticence à appeler toutes les parties en Syrie à lancer un dialogue.

"Au lieu de cela, ils tentent de détourner l'essence des accords de Genève en les qualifiant d'obsolètes" , ajoute le communiqué.


Mis en ligne le 23 août dans Le Quotidien du Peuple en Ligne


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Cette déclaration, ajoutée à la précédente et aux mises en garde de la Russie, confirme que ces deux pays ne cèdent pas d'un pouce face à l'impérialisme occidental, mais ne se laissent pas emporter par leur délire verbal.
Ils répondent ainsi sèchement à la Fatwa du roquet Fabius ou aux fanfaronnades d'Obama.

Sur le terrain et au delà des communiqués quotidiens, « Volcan de Damas et séisme de la Syrie » a clairement fait flop.
L'OSDH prétend "Nous contrôlons désormais plus de 60% de la ville d'Alep", mais les "rebelles" se cachent dans les caves, pourchassés à Homs, Damas puis Alep. A présent les médias nous annoncent qu'ils "résistent".

On notera que le va-t-en guerre Laurent Joffrin se fait étriller par les internautes sur son propre site du Nouvel Obs.

Comme ils saignent le peuple grec aux quatre veines, les impérialistes feront encore couler le sang des peuples dans cette région, car la guerre en Syrie incarne avec une sauvagerie inouïe leurs efforts pour inverser le sens de l'histoire. Mais le rapport des forces économiques à l'échelle mondiale n'est plus le même.
La situation militaire et politique ne pourra à terme qu'entériner le nouvel équilibre mondial.


Edité le 23-08-2012 à 16:06:27 par Xuan


Xuan
   Posté le 23-08-2012 à 23:54:07   

Le recul de l'ASL se confirme selon les compte-rendus de Al Manar et Info-Syrie.
Info Syrie fait également état des opérations de l'armée régulière vers la Turquie et l'Irak.
[NB : Info Syrie est dirigé par Louis Denghien, ex du GUD et anti communiste notoire]


Tandis que la porte-parole du département d'Etat américain Victoria Nuland a décliné toute proposition de dialogue "la création d'un nouveau gouvernement étant en cours" , Ali Haydar, ministre syrien chargé de la réconciliation nationale et membre de l'opposition intérieure appelle l'opposition à rendre les armes.
"Il est nécessaire d'élaborer un mécanisme de restitution des armes. Cette démarche permettra de stabiliser la situation et c'est sur cette base qu'on pourra résoudre les questions d'ordre politique" , a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse au siège de RIA Novosti.
[source :Ria Novosti]

En fait de "nouveau gouvernement" les impérialistes occidentaux auront l'embarras du choix, entre les intrigues des politiciens compradores et les chefs militaires d'Al Qaïda.


Nouvelle spéculation de l'impérialisme français


Devant l’échec militaire patent, le gouvernement français envisage maintenant d’intervenir directement afin de balkaniser la Syrie :
Le Drian : «L'hypothèse d' Hillary Clinton mérite d'être étudiée» .
Interrogé sur France 24, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, exclut d'office une «no fly zone globale». «Cela voudrait dire , a-t-il souligné, interdire tout vol sur le territoire syrien, ce qui veut dire clouer l'aviation syrienne au sol, ce qui veut dire, en fait, rentrer en guerre. Cela ne pourrait se faire que s'il y avait une coalition internationale capable de le faire. Pour l'instant, elle n'est pas réunie.»
En revanche, «l'hypothèse d'une zone particulière autour de laquelle il pourrait y avoir une espèce d'interdit, cette hypothèse émise (le 11 août, Ndlr) par Hillary Clinton mérite d'être étudiée» .
Le ministre relève que «c'est la première fois que les Etats-Unis tiennent ce discours» . Il s'agirait de la zone allant «de la frontière turque à Alep» .
Par ailleurs, Jean-Yves Le Drian juge plausible que 70% du territoire syrien soit aux mains de l'Armée syrienne libre (ASL) comme l'avait déclaré l'ex-Premier ministre syrien, Riad Hijab, le 14 août.

Source : Le Parisien


Edité le 24-08-2012 à 00:28:44 par Xuan


Xuan
   Posté le 24-08-2012 à 14:06:24   

Ci-dessous une analyse d'Alain Chouet parue sur le blog d'Olivier Berruyer les crises.
Cette analyse d'un ancien chef de la DGSE est celle d'un bourgeois libéral, mais elle présente un intérêt pour la compréhension de l'histoire de la Syrie et des conflits religieux dans la région.

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Invité de l’Association Régionale Nice Côte d’Azur de l’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale) le 27 juin 2012, Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, reconnu bien au delà de l’Hexagone pour son expertise du monde arabo-musulman, livre ici une vision intéressante et décapante .

Les pires conjectures formulées au premier semestre 2011 concernant les mouvements de révolte arabes deviennent aujourd’hui réalité. Je les avais largement exposées dans divers ouvrages et revues à contre courant d’une opinion occidentale généralement enthousiaste et surtout naïve. Car il fallait tout de même être naïf pour croire que, dans des pays soumis depuis un demi-siècle à des dictatures qui avaient éliminé toute forme d’opposition libérale et pluraliste, la démocratie et la liberté allaient jaillir comme le génie de la lampe par la seule vertu d’un Internet auquel n’a accès qu’une infime minorité de privilégiés de ces sociétés.

Une fois passé le bouillonnement libertaire et l’agitation des adeptes de Facebook, il a bien fallu se rendre à l’évidence. Le pouvoir est tombé dans les mains des seules forces politiques structurées qui avaient survécu aux dictatures nationalistes parce que soutenues financièrement par les pétromonarchies théocratiques dont elles partagent les valeurs et politiquement par les Occidentaux parce qu’elles constituaient un bouclier contre l’influence du bloc de l’Est : les forces religieuses fondamentalistes. Et le « printemps arabe » n’a mis que six mois à se transformer en « hiver islamiste ».

En Tunisie et en Égypte, les partis islamistes, Frères musulmans et extrémistes salafistes se partagent de confortables majorités dans les Parlements issus des révoltes populaires. Ils cogèrent la situation avec les commandements militaires dont ils sont bien contraints de respecter le rôle d’acteurs économiques dominants mais s’éloignent insidieusement des revendications populaires qui les ont amenés au pouvoir. Constants dans leur pratique du double langage, ils font exactement le contraire de ce qu’ils proclament. En, Égypte, après avoir affirmé sur la Place Tahrir au printemps 2011 qu’ils n’aspiraient nullement au pouvoir, ils revendiquent aujourd’hui la présidence de la République, la majorité parlementaire et l’intégralité du pouvoir politique.

En Tunisie, et après avoir officiellement renoncé à inclure la chari’a dans la constitution, ils organisent dans les provinces et les villes de moyenne importance, loin de l’attention des médias occidentaux, des comités de vigilance religieux pour faire appliquer des règlements inspirés de la chari’a. Ce mouvement gagne progressivement les villes de plus grande importance et même les capitales où se multiplient les mesures d’interdiction en tous genres, la censure des spectacles et de la presse, la mise sous le boisseau des libertés fondamentales et, bien sûr, des droits des femmes et des minorités non sunnites.

Et ces forces politiques réactionnaires n’ont rien à craindre des prochaines échéances électorales. Largement financées par l’Arabie et le Qatar pour lesquels elles constituent un gage de soumission dans le monde arabe, elles ont tous les moyens d’acheter les consciences et de se constituer la clientèle qui perpétuera leur domination face à un paysage politique démocratique morcelé, sans moyens, dont il sera facile de dénoncer l’inspiration étrangère et donc impie.
La Libye et le Yémen ont sombré dans la confusion. Après que les forces de l’OTAN, outrepassant largement le mandat qui leur avait été confié par l’ONU, ont détruit le régime du peu recommandable Colonel Kadhafi, le pays se retrouve livré aux appétits de bandes et tribus rivales bien décidées à défendre par les armes leur pré carré local et leur accès à la rente. L’éphémère « Conseil National de transition » porté aux nues par l’ineffable Bernard Henri Lévy est en train de se dissoudre sous les coups de boutoir de chefs de gangs islamistes, dont plusieurs anciens adeptes d’Al-Qaïda, soutenus et financés par le Qatar qui entend bien avoir son mot à dire dans tout règlement de la question et prendre sa part dans l’exploitation des ressources du pays en hydrocarbures.

Au Yémen, le départ sans gloire du Président Ali Abdallah Saleh rouvre la porte aux forces centrifuges qui n’ont pas cessé d’agiter ce pays dont l’unité proclamée en 1990 entre le nord et le sud n’a jamais été bien digérée, surtout par l’Arabie Séoudite qui s’inquiétait des foucades de ce turbulent voisin et n’a eu de cesse d’y alimenter la subversion fondamentaliste. Aujourd’hui, les chefs de tribus sunnites du sud et de l’est du pays, dont certains se réclament d’Al-Qaïda et tous du salafisme, entretiennent un désordre sans fin aux portes de la capitale, Sana’a, fief d’une classe politique traditionnelle zaydite – branche dissidente du chi’isme – insupportable pour la légitimité de la famille séoudienne.

Seul le régime syrien résiste à ce mouvement généralisé d’islamisation au prix d’une incompréhension généralisée et de l’opprobre internationale.
Avant de développer ce sujet, je crois devoir faire une mise au point puisque d’aucuns croient déceler dans mes propos et prises de positions des relents d’extrême droite et de complaisance pour les dictatures.

Je me rends régulièrement en Syrie depuis 1966 et y ai résidé pendant plusieurs années. Je ne prétends pas connaître intimement ce pays mais je pense quand même mieux le connaître que certains de ces journalistes qui en reviennent pleins de certitudes après un voyage de trois ou quatre jours.
Mes activités m’ont amené à devoir fréquenter à divers titres les responsables des services de sécurité civils et militaires syriens depuis la fin des années 70. J’ai pu constater qu’ils ne font ni dans la dentelle ni dans la poésie et se comportent avec une absolue sauvagerie. Ce n’est pas qu’ils ont une conception différente des droits de l’homme de la nôtre. C’est qu’ils n’ont aucune conception des droits de l’homme…

Leur histoire explique en grande partie cette absence. D’abord, ils puisent leur manière d’être dans quatre siècle d’occupation par les Turcs ottomans, grands experts du pal, de l’écorchage vif et du découpage raffiné. Ensuite, ils ont été créés sous la houlette des troupes coloniales françaises pendant le mandat de 1920 à 1943, et, dès l’indépendance du pays, conseillés techniquement par d’anciens nazis réfugiés, de 1945 jusqu’au milieu des années 50, et ensuite par des experts du KGB jusqu’en 1990. Tout ceci n’a guère contribué à développer chez eux le sens de la douceur, de la tolérance et du respect humain.

Quant au régime syrien lui-même, il ne fait aucun doute dans mon esprit que c’est un régime autoritaire, brutal et fermé. Mais le régime syrien n’est pas la dictature d’un homme seul, ni même d’une famille, comme l’étaient les régimes tunisien, égyptien, libyen ou irakien. Tout comme son père, Bashar el-Assad n’est que la partie visible d’un iceberg communautaire complexe et son éventuel départ ne changerait strictement rien à la réalité des rapports de pouvoir et de force dans le pays. Il y a derrière lui 2 millions d’Alaouites encore plus résolus que lui à se battre pour leur survie et plusieurs millions de minoritaires qui ont tout à perdre d’une mainmise islamiste sur le pouvoir, seule évolution politique que l’Occident semble encourager et promouvoir dans la région.

Quand je suis allé pour la première fois en Syrie en 1966, le pays était encore politiquement dominé par sa majorité musulmane sunnite qui en détenait tous les leviers économiques et sociaux. Et les bourgeois sunnites achetaient encore – parfois par contrat notarié – des jeunes gens et de jeunes filles de la communauté alaouite dont ils faisaient de véritables esclaves à vie, manouvriers agricoles ou du bâtiment pour les garçons, bonnes à tout faire pour les filles.

Les Alaouites sont une communauté sociale et religieuse persécutée depuis plus de mille ans. Je vous en donne ici une description rapide et schématique qui ferait sans doute hurler les experts mais le temps nous manque pour en faire un exposé exhaustif.

Issus au Xè siècle aux frontières de l’empire arabe et de l’empire byzantin d’une lointaine scission du chiisme, ils pratiquent une sorte de syncrétisme mystique compliqué entre des éléments du chiisme, des éléments de panthéisme hellénistique, de mazdéisme persan et de christianisme byzantin. Ils se désignent eux mêmes sous le nom d’Alaouites – c’est à dire de partisans d’Ali, le gendre du prophète – quand ils veulent qu’on les prenne pour des Musulmans et sous le nom de Nosaïris – du nom de Ibn Nosaïr, le mystique chiite qui a fondé leur courant – quand ils veulent se distinguer des Musulmans. Et – de fait – ils sont aussi éloignés de l’Islam que peuvent l’être les chamanistes de Sibérie.

Et cela ne leur a pas porté bonheur…. Pour toutes les religions monothéistes révélées, il n’y a pas pire crime que l’apostasie. Les Alaouites sont considérés par l’Islam sunnite comme les pires des apostats. Cela leur a valu au XIVè siècle une fatwa du jurisconsulte salafiste Ibn Taymiyya, l’ancêtre du wahhabisme actuel, prescrivant leur persécution systématique et leur génocide. Bien que Ibn Taymiyyah soit considéré comme un exégète non autorisé, sa fatwa n’a jamais été remise en cause et est toujours d’actualité, notamment chez les salafistes, les wahhabites et les Frères musulmans. Pourchassés et persécutés, les Alaouites ont dû se réfugier dans les montagnes côtières arides entre le Liban et l’actuelle Turquie tout en donnant à leurs croyances un côté hermétique et ésotérique, s’autorisant la dissimulation et le mensonge pour échapper à leur tortionnaires.

Il leur a fallu attendre le milieu du XXè siècle pour prendre leur revanche. Soumis aux occupations militaires étrangères depuis des siècles, les bourgeois musulmans sunnites de Syrie ont commis l’erreur classique des parvenus lors de l’indépendance de leur pays en 1943. Considérant que le métier des armes était peu rémunérateur et que l’institution militaire n’était qu’un médiocre instrument de promotion sociale, ils n’ont pas voulu y envoyer leurs fils. Résultat : ils ont laissé l’encadrement de l’armée de leur tout jeune pays aux pauvres, c’est à dire les minorités : Chrétiens, Ismaéliens, Druzes, Chiites et surtout Alaouites. Et quand vous donnez le contrôle des armes aux pauvres et aux persécutés, vous prenez le risque à peu près certain qu’ils s’en servent pour voler les riches et se venger d’eux. C’est bien ce qui s’est produit en Syrie à partir des années 60.

Dans les années 70, Hafez el-Assad, issu d’une des plus modestes familles de la communauté alaouite, devenu chef de l’armée de l’air puis ministre de la défense, s’est emparé du pouvoir par la force pour assurer la revanche et la protection de la minorité à laquelle sa famille appartient et des minorités alliées – Chrétiens et Druzes – qui l’ont assisté dans sa marche au pouvoir. Ils s’est ensuite employé méthodiquement à assurer à ces minorités – et en particulier à la sienne – le contrôle de tous les leviers politiques, économiques et sociaux du pays selon des moyens et méthodes autoritaires dont vous pourrez trouver la description détaillée dans un article paru il y maintenant près de vingt ans.

Face à la montée du fondamentalisme qui progresse à la faveur de tous les bouleversements actuels du monde arabe, son successeur se retrouve comme les Juifs en Israël, le dos à la mer avec le seul choix de vaincre ou mourir. Les Alaouites ont été rejoints dans leur résistance par les autres minorités religieuses de Syrie, Druzes, Chi’ites, Ismaéliens et surtout par les Chrétiens de toutes obédiences instruits du sort de leurs frères d’Irak et des Coptes d’Égypte.

Car, contrairement à la litanie que colportent les bien-pensants qui affirment que « si l’on n’intervient pas en Syrie, le pays sombrera dans la guerre civile »…. eh bien non, le pays ne sombrera pas dans la guerre civile. La guerre civile, le pays est dedans depuis 1980 quand un commando de Frères musulmans s’est introduit dans l’école des cadets de l’armée de terre d’Alep, a soigneusement fait le tri des élèves officiers sunnites et des alaouites et a massacré 80 cadets alaouites au couteau et au fusil d’assaut en application de la fatwa d’Ibn Taymiyya. Les Frères l’ont payé cher en 1982 à Hama – fief de la confrérie – que l’oncle de l’actuel président a méthodiquement rasée en y faisant entre 10 et 20.000 morts. Mais les violences intercommunautaires n’ont jamais cessé depuis, même si le régime a tout fait pour les dissimuler.
Alors, proposer aux Alaouites et aux autres minorités non arabes ou non sunnites de Syrie d’accepter des réformes qui amèneraient les islamistes salafistes au pouvoir revient très exactement à proposer aux Afro-américains de revenir au statu quo antérieur à la guerre de sécession. Ils se battront, et avec sauvagerie, contre une telle perspective.

Peu habitué à la communication, le régime syrien en a laissé le monopole à l’opposition. Mais pas à n’importe quelle opposition. Car il existe en Syrie d’authentiques démocrates libéraux ouverts sur le monde, qui s’accommodent mal de l’autoritarisme du régime et qui espéraient de Bashar el-Assad une ouverture politique. Ils n’ont obtenu de lui que des espaces de liberté économique en échange d’un renoncement à des revendications de réformes libérales parfaitement justifiées. Mais ceux-là, sont trop dispersés, sans moyens et sans soutiens. Ils n’ont pas la parole et sont considérés comme inaudibles par les médias occidentaux car, en majorité, ils ne sont pas de ceux qui réclament le lynchage médiatisé du « dictateur » comme cela a été fait en Libye.

Si vous vous vous informez sur la Syrie par les médias écrits et audiovisuels, en particulier en France, vous n’aurez pas manqué de constater que toutes les informations concernant la situation sont sourcées « Observatoire syrien des droits de l’homme » (OSDH) ou plus laconiquement « ONG », ce qui revient au même, l’ONG en question étant toujours l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

L’observatoire syrien des droits de l’homme, c’est une dénomination qui sonne bien aux oreilles occidentales dont il est devenu la source d’information privilégiée voire unique. Il n’a pourtant rien à voir avec la respectable Ligue internationale des droits de l’homme. C’est en fait une émanation de l’Association des Frères musulmans et il est dirigé par des militants islamistes dont certains ont été autrefois condamnés pour activisme violent, en particulier son fondateur et premier Président, Monsieur Ryadh el-Maleh. L’Osdh s’est installé à la fin des années 80 à Londres sous la houlette bienveillante des services anglo-saxons et fonctionne en quasi-totalité sur fonds séoudiens et maintenant qataris.

Je ne prétends nullement que les informations émanant de l’OSDH soient fausses, mais, compte tenu de la genèse et de l’orientation partisane de cet organisme, je suis tout de même surpris que les médias occidentaux et en particulier français l’utilisent comme source unique sans jamais chercher à recouper ce qui en émane.

Second favori des médias et des politiques occidentaux, le Conseil National Syrien, créé en 2011 à Istanbul sur le modèle du CNT libyen et à l’initiative non de l’État turc mais du parti islamiste AKP. Censé fédérer toutes les forces d’opposition au régime, le CNS a rapidement annoncé la couleur. Au sens propre du terme…. Le drapeau national syrien est composé de trois bandes horizontales. L’une de couleur noire qui était la couleur de la dynastie des Abbassides qui a régné sur le monde arabe du 9è au 13è siècle. L’autre de couleur blanche pour rappeler la dynastie des Omeyyades qui a régné au 7è et 8è siècle. Enfin, la troisième, de couleur rouge, censée représenter les aspirations socialisantes du régime. Dès sa création, le CNS a remplacé la bande rouge par la bande verte de l’islamisme comme vous pouvez le constater lors des manifestations anti-régime où l’on entend plutôt hurler « Allahou akbar ! » que des slogans démocratiques.

Cela dit, la place prédominante faite aux Frères musulmans au sein du CNS par l’AKP turc et le Département d’État américain a fini par exaspérer à peu près tout le monde. La Syrie n’est pas la Libye et les minorités qui représentent un bon quart de la population entendent avoir leur mot à dire, même au sein de l’opposition. Lors d’une visite d’une délégation d’opposants kurdes syriens à Washington en avril dernier, les choses se sont très mal passées.
Les Kurdes sont musulmans sunnites mais pas Arabes. Et en tant que non-arabes, ils sont voués à un statut d’infériorité par les Frères.
Venus se plaindre auprès du Département d’État de leur marginalisation au sein du CNS, ils se sont entendus répondre qu’ils devaient se soumettre à l’autorité des Frères ou se débrouiller tout seuls.

Rentrés à Istanbul très fâchés, ils se sont joints à d’autres opposants minoritaires pour démettre le président du CNS, Bourhan Ghalioun, totalement inféodé aux Frères, et le remplacer par un Kurde, Abdelbassett Saïda qui fera ce qu’il pourra – c’est à dire pas grand chose – pour ne perdre ni l’hospitalité des islamistes turcs, ni l’appui politique des néo-conservateurs Américains, ni, surtout, l’appui financier des Séoudiens et des Qataris.

Tout cela fait désordre, bien sûr, mais est surtout révélateur de l’orientation que les États islamistes appuyés par les néo-conservateurs américains entendent donner aux mouvements de contestation dans le monde arabe.

Ce ne sont évidemment pas ces constatations qui vont rassurer les minorités de Syrie et les inciter à la conciliation ou à la retenue. Les minorités de Syrie – en particulier, les Alaouites qui sont en possession des appareils de contrainte de l’État – sont des minorités inquiètes pour leur survie qu’elles défendront par la violence. Faire sortir le président syrien du jeu peut à la rigueur avoir une portée symbolique mais ne changera rien au problème. Ce n’est pas lui qui est visé, ce n’est pas lui qui est en cause, c’est l’ensemble de sa communauté qui se montrera encore plus violente et agressive si elle perd ses repères et ses chefs. Plus le temps passe, plus la communauté internationale entendra exercer des pressions sur les minorités menacées, plus les choses empireront sur le modèle de la guerre civile libanaise qui a ensanglanté ce pays de 1975 à 1990.

Il aurait peut être été possible à la communauté internationale de changer la donne il y a un an en exigeant du pouvoir syrien des réformes libérales en échange d’une protection internationale assurée aux minorités menacées. Et puisque l’Arabie et la Qatar – deux monarchies théocratiques se réclamant du wahhabisme – sont théoriquement nos amies et nos alliées, nous aurions pu leur demander de déclarer la fatwa d’Ibn Taymiyyah obsolète, nulle et non avenue afin de calmer le jeu. Il n’en a rien été. À ces minorités syriennes menacées, l’Occident, France en tête, n’a opposé que la condamnation sans appel et l’anathème parfois hystérique tout en provoquant partout – politiquement et parfois militairement – l’accession des intégristes islamistes au pouvoir et la suprématie des États théocratiques soutenant le salafisme politique.

Débarrassés des ténors sans doute peu vertueux du nationalisme arabe, de Saddam Hussein, de Ben Ali, de Moubarak, de Kadhafi, à l’abri des critiques de l’Irak, de l’Algérie et de la Syrie englués dans leurs conflits internes, les théocraties pétrolières n’ont eu aucun mal à prendre avec leurs pétrodollars le contrôle de la Ligue Arabe et d’en faire un instrument de pression sur la communauté internationale et l’ONU en faveur des mouvements politiques fondamentalistes qui confortent leur légitimité et les mettent à l’abri de toute forme de contestation démocratique.

Que les monarchies réactionnaires défendent leurs intérêts et que les forces politiques fondamentalistes cherchent à s’emparer d’un pouvoir qu’elles guignent depuis près d’un siècle n’a rien de particulièrement surprenant. Plus étrange apparaît en revanche l’empressement des Occidentaux à favoriser partout les entreprises intégristes encore moins démocratiques que les dictatures auxquelles elles se substituent et à vouer aux gémonies ceux qui leur résistent.

Prompt à condamner l’islamisme chez lui, l’Occident se retrouve à en encourager les manœuvres dans le monde arabe et musulman. La France, qui n’a pas hésité à engager toute sa force militaire pour éliminer Kadhafi au profit des djihadistes et à appeler la communauté internationale à en faire autant avec Bashar el-Assad, assiste, l’arme au pied, au dépeçage du Mali par des hordes criminelles qui se disent islamistes parce que leurs rivaux politiques ne le sont pas.

De même les médias et les politiques occidentaux ont assisté sans broncher à la répression sanglante par les chars séoudiens et émiratis des contestataires du Bahraïn, pays à majorité chiite gouverné par un autocrate réactionnaire sunnite. De même les massacres répétés de Chrétiens nigérians par les milices du Boko Haram ne suscitent guère l’intérêt des médias et encore moins la condamnation par nos politiques. Quant à l’enlèvement et la séquestration durable de quatre membres de la Cour Pénale Internationale par des « révolutionnaires » libyens, elle est traitée en mode mineur et passe à peu près inaperçue dans nos médias dont on imagine l’indignation explosive si cet enlèvement avait été le fait des autorités syriennes, algériennes ou de tel autre pays non encore « rentré dans le rang » des « démocratures », ces dictatures islamistes sorties des urnes.

À défaut de logique, la morale et la raison nous invitent tout de même à nous interroger sur cette curieuse schizophrénie de nos politiques et nos médias. L’avenir dira si notre fascination infantile pour le néo-populisme véhiculé par Internet et si les investissements massifs du Qatar et de l’Arabie dans nos économies en crise valaient notre complaisance face à la montée d’une barbarie dont nous aurions tort de croire que nous sommes à l’abri.
Xuan
   Posté le 24-08-2012 à 14:13:43   

Sur french irib (Iran) une vidéo montre l’enthousiasme populaire saluant l’armée régulière.
Xuan
   Posté le 25-08-2012 à 13:15:35   

Infos de Syrie sur Al Manar :

Appels pour chasser les Alaouites de la Syrie


L’équipe du site
Les partisans de cheikh Adnane Aroure, religieux farouchement opposé au régime et figure de proue pour certaines factions rebelles ont annoncé sur leur page Face Book qu’ils voudraient déplacer la bataille au littoral syrien afin d’expulser les Alaouites de leurs régions.

« La nation islamique veut déplacer la bataille vers les quartiers et les régions nassirites (appellation désignant aussi les alaouites) pour déraciner les chabbihas (terme qui veut dire les voyous mais qui est employé pour designer tous ceux qui soutiennent le pouvoir) de leurs repères » , est-il écrit sur le site « Des millions pour soutenir cheikh Adnane Mohammad Aroure » .

Sur la page est de même détaillé le plan d’attaque des régions habitées par les Alaouites. « Nous devons chasser les Nassirites de toute la Syrie. Nous ne triompherons qu’en les expulsant de tout le littoral » , est-il également signalé, selon le site syrien Syria Politic.

Au chat et à la souris : et les habitants en pâtissent

Selon le site Arab Press, les habitants du quartier Tadamone à Damas commencent à exprimer leur exaspération des exactions commises par les miliciens de l’ASL qui investissent leurs rues et leurs maisons, tirent sur les forces gouvernementales, avant de « fuir comme des cafards » , à l’avènement des militaires réguliers, laissant les habitants subir les séquelles de la riposte.
Ces cris d’exaspération ont été exprimés sur le site du comité de coordination local du quartier en question par des internautes qui l’habitent. Jeudi, l’AFP avait rendu compte que les miliciens jouent au chat et à la souris avec les forces gouvernementales dans les quartiers de la capitale.
«...Ce n’est pas logique. Le prophète Mohammad n’admettait jamais de mettre en danger les femmes et les enfants. Il veillait à les protéger et a les assurer avant chaque conquête alors que vous prenez les gens comme boucliers humains et lorsque les avions viennent vous prenez la fuite. Où sont donc vos armes, si vous n’en n’avez pas, cessez de rentrer dans de nouveaux quartiers. Vous devez avoir honte, le sang des gens innocents est comme le vôtre.... » , est-il écrit sur le site.

Obliger les habitants à payer des redevances

Une femme ayant la cinquantaine exprime quant à elle sa déception de la déroute de la révolution : « nous sympathisions avec la révolution dans son ancienne version et non l’actuelle.... la révolution a éclaté contre l’oppression et l’injustice. mais ce qui se passe aujourd’hui n’a aucun lien avec nos rêves lorsque nous avons organisé les manifestations.. Est-il possible que les hommes armés obligent les gens du quartier Tadamone à leur payer des redevances » .
Cette dame raconte qu’un chef militaire de l’ASL a rassemblé les notables du quartier et leur a demandé de lui verser une grande somme d’argent sinon il va provoquer une grande bataille dans le quartier avec l’armée syrienne. « Au début, ils ont refusé, mais lorsque les miliciens se sont mis à piller les magasins, ils ont fini par céder » , révèle cette syrienne..

Des dizaines de miliciens tués à Homs

Les combats se sont le plus attisé dans la région de Homs ce vendredi. Les forces gouvernementales y ont effectué une opération de grande envergure pour briser le siège imposé à la localité Rablé, tuant un certain nombre de miliciens, selon Arabs-Press. 60 d’après le site Shukumaku. Le même chiffre est véhiculé par la chaine de télévision Al-Mayadine. Des accrochages ont eu lieu sur la route Rakka-Homs et plusieurs véhicules équipés de mitrailleuses ont été détruits. 80 miliciens y tués et de 16 véhicules détruits, indique Shukumaku.

Du côté de la frontière avec le Liban, les forces gouvernementales ont avorté une énième fois une tentative d’infiltration de miliciens via Talkalekh. Dans les périphéries de cette ville, un chef de milice, Walid Al-Omar a été tué. Trois autres miliciens ont eu un sort similaire et 12 ont été blessés dans des accrochages dans les régions Rasten et Tablisseh.

9000 militaires de plus à Alep

A Alep, quelque 9000 militaires ont été dépêchés pour continuer à nettoyer la ville. Par ailleurs, la chaine turque Torc a indiqué qu’un général turc a été arrêté à proximité d’Alep alors qu’il commandait une milice dans cette région et se trouverait actuellement à Damas. Le gouvernement turc a démenti l’information.

Et selon Syrian Documents, des accrochages ont eu lieu dans les périphéries du quartier Seif ed-Dawlé, alors que des opposants ont parlé d’un pilonnage aérien des deux quartiers Boustane et Kalassé et de la localite Kabtane alJabal.

Des Arméniens menacés, des Arméniens qui partent

Pour sa part, le journal syrien « Sham Times » a annoncé que le Conseil suprême de la Révolution syrienne (opposé au régime de Bachar al Assad) a menacé officiellement la communauté arménienne de Syrie de représailles en cas de chute du régime.
La source précise que ces menaces sont réelles puisque la Turquie, principal ennemi des Arméniens est l’allié de l’opposition syrienne. Le Conseil suprême de la Révolution syrienne accuse « certains Arméniens » de « travailler avec les forces d’Assad » et d’être « impliqués dans un certain nombre d’opérations au profit du régime syrien (...) à Alep, Lattaquié et Kessab» .

Selon le site aleppin Tahtel-mijhar, quelques 3000 arméniens ont quitté la Syrie depuis le début de la crise et se sont rendus en Arménie. Leur nombre total s’élève à près de 100 mille dans ce pays. Leur écrasante majorité vit dans la ville d’Alep.

Ailleurs

Dans le gouvernorat d’Idleb, 3 miliciens ont été tués dans la région d’Ariha, et 10 dans un pilonnage aérien contre un village de Jabal Zawiyé. De même un atelier de confection d’engins explosifs a explosé dans la région Nahliya (egalement d’Ariha), tuant et blessant leurs confectionneurs.

Le site Syrian documents rend également compte de plusieurs miliciens tués dans la localité Taybé de Hama, de 5 tués dans des tirs d’obus contre la localitéDael à Deraa, et d’un milicien tué dans des accrochages à Deir Ezzor.

Disparition de 3 journalistes

Le Washington Post et le groupe Mac Clatchy ont annoncé n’avoir plus aucune nouvelle de leur correspondant et photographe Austin Tice qui travaille pour leur compte en Syrie. Ancien marine ayant servi en Afghanistan et en Irak, il était entré en Syrie via la frontière turque le mois de mai dernier. Il s’était déplacé avec les miliciens à Alep avant de se rendre dans la capitale le mois d'aout dernier pour y couvrir les évènements. Ce fait une semaine qu’il a disparu. deux autres journalistes, un palestinien et un turc, travaillant pour la chaine américaine arabophone Al-Hurra ont également disparu depuis le 20 août dernier.

20 millions pour Hijab

L’ambassadeur syrien en Jordanie, Bahjat Sleimane, a révélé devant une délégation jordanienne venue le rencontrer pour exprimer son soutien à la Syrie que l’ancien Premier ministre syrien Riad Hijab a touché la coquette somme de 20 millions de dollars en échange de sa défection.
Xuan
   Posté le 28-08-2012 à 17:09:07   

Sur Al Manar, quelques infos sur la guerre en Lybie, notamment à Darayya.
Xuan
   Posté le 29-08-2012 à 11:24:39   

Le site Voltaire donne quelques indications sur Lakhdar Brahimi, le nouveau négociateur de l'ONU et sur les intentions des puissances occidentales.


Le Plan Brahimi


par Thierry Meyssan

La presse occidentale salue la témérité de Lakhdar Brahimi qui relève le gant et accepte de remplacer Kofi Annan comme représentant spécial conjoint des secrétaires généraux de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie. En réalité, note Thierry Meyssan, sa mission est toute autre. À défaut de changer le régime de Damas, cet homme de confiance de l’OTAN est chargé de déclencher une guerre civile en Syrie.

RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 28 AOÛT 2012


Lakhdar Brahimi et Ban Ki-moon

Suite au deuxième véto russo-chinois interdisant une intervention étrangère en Syrie (4 février), les Occidentaux ont feint de rechercher la paix tout en conduisant une vaste guerre secrète. Sur la scène diplomatique, ils mirent en avant le Plan Lavrov-Annan, tandis qu’en sous-main ils acheminaient des dizaines de milliers de mercenaires et que certains des observateurs des Nations Unies convoyaient les chefs de l’ASL, organisant leurs déplacements malgré les barrages. L’attentat qui décapita le commandement militaire syrien (18 juillet) devait ouvrir la porte de Damas aux Contras et permettre aux Occidentaux de « changer le régime » . Il n’en fut rien. Tirant les leçons de cet échec, et malgré le troisième véto russe et chinois, les Occidentaux ont choisi de franchir un pas : à défaut de « changer le régime » , semer le chaos. Pour cela, ils ont saboté le Plan Lavrov-Annan et annoncé leur intention d’assassiner le président Bachar el-Assad.

L’opération a débuté par des fuites organisées dans la presse. Reuters [1], NBC [2], Le Parisien [3], Le Canard enchaîné [4], The Sunday Times [5] et Bild am Sonntag [6] ont révélé que Barack Obama avait autorisé depuis des mois une ingérence militaire secrète ; que les États-Unis, la Turquie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne agissaient de concert ; et que cette guerre secrète était coordonnée depuis un quartier général installé sur la base de l’OTAN à Incirlik.

Dès la révélation de l’ordre présidentiel US, Kofi Annan présenta sa démission. Il était devenu vain d’exiger un cessez-le-feu au nom du Conseil de sécurité alors que des membres dudit Conseil revendiquaient être les fauteurs de guerre. L’envoyé spécial des secrétaires généraux de l’ONU et de la Ligue arabe précisa que, désormais, il serait impossible à quiconque de poursuivre sa mission, puisque cette mission elle-même était illusoire au vu des « désunions » du Conseil [7].

Malgré cela, les Occidentaux ont pu compter sur les secrétaires généraux de l’ONU et de la Ligue arabe pour donner une apparence de pacifisme et de légalité à leurs ambitions impériales. Ceux-ci ont donc désigné un nouveau représentant spécial conjoint, Lakhdar Brahimi. Selon le communiqué de nomination, Ban Ki-moon ne lui a pas donné comme mission de mettre en œuvre le Plan Lavrov-Annan approuvé par le Conseil de sécurité, mais d’user de « ses talents et [de] son expérience extraordinaires » pour conduire la Syrie vers « une transition politique, conformément aux aspirations légitimes du peuple syrien » [8].

Pour comprendre ce qui se prépare, il suffit de se souvenir ce que sont « les talents et l’expérience » de M. Brahimi. Fils d’un collaborateur de l’Occupation française —et non pas d’un héros de l’Indépendance algérienne comme il aime à le faire accroire en utilisant une homonymie—, Lakhdar Brahimi est un des thuriféraires de l’ « ingérence humanitaire » , expression politiquement correcte pour désigner le néo-colonialisme. Son nom reste attaché au rapport de la Commission qu’il présida sur les Opérations de maintien de la paix. Il ne s’interrogea pas sur la dérive qui a conduit l’ONU à créer des forces d’interposition pour imposer des solutions politiques contre l’avis de belligérants au lieu de veiller à l’application d’accords de paix conclus équitablement entre eux. Au contraire, il préconisa d’asseoir cette gouvernance mondiale sur une doctrine d’intervention et un service de renseignement supra-national [9]. Ainsi fut créé le service « d’appui à la décision » . Par la suite, et sans même en informer le Conseil de sécurité, Ban Ki-moon signa un protocole avec son homologue de l’OTAN (23 septembre 2008), qui lie ce service à l’Alliance atlantique [10]. Voilà pour les « talents » .

Quant à l’ « expérience » de M. Brahimi, elle l’a conduit à inventer le régime confessionnel libanais (Accord de Taëf) et à instituer le narco-régime afghan (Accord de Bonn). Il tenta aussi de participer au « remodelage » de l’Irak, c’est-à-dire à sa partition en trois États distincts, dont un sunnite où l’on eut rétabli la monarchie hachémite. Alliant l’utile à l’agréable, il maria sa fille Rym (alors journaliste à CNN) au prince Ali, de sorte que si celui-ci devenait roi, elle serait reine d’Irak. Cependant sa mégalomanie se heurta à la résistance farouche du Baath et Washington abandonna le projet.

Ce n’est pas tout. Ses biographies officielles omettent de rapporter que le grand « démocrate » Lakhdar Brahimi fut un des 10 membre du Haut Conseil de Sécurité qui perpétra à Alger le coup d’État de 1992, annulant les élections législatives, contraignant le président Bendjedid à la démission et installant les généraux janviéristes au pouvoir [11]. Il s’en suivit une guerre civile —modèle que Washington souhaite appliquer aujourd’hui à la Syrie— où les deux camps à la fois furent manipulés par les États-Unis. Durant cette période, le leader des islamistes, Abbassi Madani (aujourd’hui réfugié au Qatar) prit comme conseiller politique le pseudo-laïque Burhan Ghalioun (futur président du Conseil national syrien). La faction islamiste armée GSPC (renommé en 2007 Al-Qaida au Maghreb islamique) s’entraîna au maniement des armes avec le Groupe islamique combattant en Libye (renommé dès 1997 Al-Qaeda en Libye) ; la plupart des combattants des deux groupes sont aujourd’hui incorporés dans l’Armée « syrienne » libre.
C’est dans ce contexte que le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a inspecté les bases arrières françaises installées dans les États frontaliers de la Syrie. De passage en Jordanie, il a déclaré : « Je suis conscient de la force de ce que je suis en train de dire : M. Bachar Al-Assad ne mériterait pas d’être sur la Terre » [12]. Sans avoir à pointer le pouce vers le sol, Fabius Imperator est donc passé du « Bachar doit partir ! » au « Bachar doit mourir ! » .

Les Occidentaux ont un message pour Moscou et Pékin. Ils ne céderont pas. Ils iront jusqu’au bout par n’importe quels moyens.

Thierry Meyssan

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[1] « Exclusive : Secret Turkish nerve center leads aid to Syria rebels », par Regan Doherty et Amena Bakr ; «Exclusive : Obama authorizes secret U.S. support for Syrian rebels», par Mark Hosenball, Reuters, 27 juillet et 1er août 2012.
[2] « Syrian rebels acquire surface-to-air missiles : report », par Mark Hosenball et Tabassum Zakaria, Reuters, 31 juillet 2012.
[3] « L’option diplomatique est morte », entretien de Bruno Fanucchi avec Richard Labévière, Le Parisien, 6 août 2012.
[4] « Formation accélérée d’insurgés syriens », par Claude Angeli, Le Canard enchaîné, 8 août 2012.
[5] “ Syria rebels aided by UK intelligence ”, par David Leppard et John Follain, The Sunday Times (UK), 19 août 2012.
[6] « Deutsches Spionageschiff kreuzt vor Syrien », par Martin S. Lambeck et Kayhan Özgenc, Bild am Sonntag.
[7] « Press conference by Joint Special Envoy for Syria », par Kofi Annan, Kofi Annan Foundation, 2 août 2012.
[8] « Le secrétaire général nomme M. Lakhdar Brahimi, de l’Algérie, comme représentant spécial conjoint pour la Syrie », Nations Unies SG/SM/14471, 17 août 2012
[9] « Rapport du Groupe d’étude sur les opérations de paix de l’Organisation des Nations Unies », Nations Unies A/55/305, ou S/2000/809.
[10] « Déclaration commune sur la collaboration des Secrétariats des Nations Unies et de l’OTAN », Réseau Voltaire, 23 septembre 2008. « Moscou regrette de voir l’ONU et l’OTAN signer un accord sans consulter la Russie », RIA-Novosti, 9 octobre 2008.
[11] Islam and democracy : the failure of dialogue in Algeria par Frédéric Volpi, Pluto Press, 2003 (p. 55 et suivantes).
[12] Vidéo.
marquetalia
   Posté le 29-08-2012 à 15:12:31   

les islamistes de france soutiennent les insurgés syriens à la solde de l impérialisme http://www.ansar-alhaqq.net/forum/showthread.php?t=18705
Xuan
   Posté le 30-08-2012 à 13:46:53   

Robert Fisk dément la version occidentale sur Darayya.
Source : AlManar
L'article de Robert Fisk dans The Independant


Edité le 30-08-2012 à 13:59:01 par Xuan


marquetalia
   Posté le 30-08-2012 à 16:36:03   

au meme moment,les usa instrumentalisent l islam sunnite pour balkaniser la russie et l évincer du nord du caucase,de tatarstan et de la volga. http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120828.REU4614/un-chef-spirituel-soufi-tue-au-dagestan-dans-un-attentat.html


Edité le 30-08-2012 à 17:07:54 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 31-08-2012 à 13:10:46   

une victoire des républicains aux présidentielles u.s aggraverait la politique américaine anti-russe http://fr.rian.ru/world/20120831/195838682.html
Xuan
   Posté le 31-08-2012 à 13:28:04   

La politique d'Obama est pro-russe ?
Xuan
   Posté le 31-08-2012 à 13:41:58   

Le PADS (Parti Algérien de la Démocratie et du Socialisme) appelle à condamner les agissements impérialistes en Syrie

-Combattre les ingérences impérialistes
-Soutenir la mobilisation des forces patriotiques et progressistes contre la guerre déclenchée par les forces coalisées de l'impérialisme, de la réaction arabe et de l'obscurantisme…

L’intégralité de l’article à lire dans LE LIEN des ouvriers et des paysans - le 10 août 2012
marquetalia
   Posté le 31-08-2012 à 15:23:14   

marquetalia a écrit :

[citation=Xuan]La politique d'Obama est pro-russe ?


non,la politique u.s est anti russe,obama cherche à refouler au maximum l influence de moscou;toutefois,selon "novosti",une victoire des républicains aggraverait la politique de guerre américaine contre le kremlin.[/citation]

je ne suis pas fou à lier au point de penser qu obama soit prorusse!
Xuan
   Posté le 31-08-2012 à 20:53:25   

Démocrates ou Républicains sur ce sujet ça ne change rien de plus que le passage de relais Sarko - Hollande, c'est ce que je veux dire.
Xuan
   Posté le 01-09-2012 à 11:23:49   

Sur Al Manar les interventions de la Syrie, de la Russie et de la Chine au Conseil de Sécurité:

Jaafari: 107 miliciens étrangers tués à Alep, qui admet la loi des terroristes?



Le représentant syrien aux Nations Unis Bachar Jaafari a révélé que les forces gouvernementales ont tué pas moins de 107 miliciens étrangers à Alep ces derniers jours. Des Tunisiens, Saoudiens et des Jordaniens figurent parmi ces miliciens, a précisé Jaafari durant une séance du Conseil de sécurité dans la nuit de jeudi à vendredi, consacrée a l'aide humanitaire aux réfugiés syriens. Elle s’est réunie en présence des deux chefs de la diplomatie français et britannique seulement, et en l’absence de leur homologues russe, chinois et américain aussi.

" Y a-t-il un pays au monde qui accepte que des miliciens, des terroristes ou des mercenaires soutenus par l'étranger de controler les quartiers de ses villes? est-il possible que vos gouvernements renoncent au devoir de protéger leurs citoyens et les laissent soumis au joug impitoyable du terrorisme, de l'extrémisme et de la violence" , a-t-il interrogé.
Jaafari a fustigé les pays qui selon lui marchandent avec les souffrances du peuple syrien, et ne perçoivent l’aide humanitaire que dans le cadre de leurs agendas politiques d’ingérence. «Si ces séances étaient honnêtement consacrées à garantir l’aide humanitaire au peuple syrien, d’aucuns n’auraient pas insisté pour agir en dehors des Nations Unies, dans un violation flagrante du Droit international et du traité des Nations Unies» , a-t-il affirmé, signalant qu’il ne comprend pas que certains États participent à accorder une aide humanitaire , même symboliquement, alors qu’ils exercent en même temps des sanctions économiques injustes qui laissent des séquelles graves sur le peuple syrien.

Moscou: les sanctions contre la Syrie contraires au Droit international



Durant la rencontre, les représentants de Moscou et Pékin ont réclamé la suspension des sanctions unilatérales imposées à la Syrie, et l’amorcement d’une solution politique à la crise syrienne, au lieu de chercher à créer des zones d’exclusion ou de menacer de recourir à la force contre Damas.

Selon Vitali Tchourkine, les sanctions économiques unilatérales violent les droits de l’homme et compliquent la vie des Syriens. En appelant aussi bien le direction syrienne que l’opposition, dont celle armée à empêcher la détérioration, le représentant russe a salué les efforts du gouvernement syrien pour offrir l’aide à ceux qui en ont besoin.

Tchourkine a aussi insisté pour que les aides humanitaires soient acheminées via les Nations Unies et les organisations non gouvernementales en collaboration avec le gouvernement syrien et le Croissant rouge, regrettant que toutes les aides soient acheminées vers les réfugiés installés dans les pays voisins alors que ceux de l’intérieur manquent d’aides humanitaires.
Il a aussi condamné « les pays qui offrent leur aide aux groupes terroristes en Syrie » , rappelant que cette aide devrait se faire dans le cadre du Droit international.

Pékin : non à l’ingérence

Pour sa part, le représentant chinois Le Bao Dong a insisté pour dire que son pays soutient un règlement politique de la crise syrienne à travers un processus politique dirigé par le peuple syrien en fonction des principes des Nations Unies, de l’accord de Genève et des six points de Kofi Annan. « La Chine s’oppose à tout règlement imposé de l’extérieur, ou qui exige le changement du régime, et salue la mission de Lakhdar Ibrahimi » , a également signalé Bao Dong. Mettant l’accent sur la nécessité que l’aide humanitaire parvienne aux réfugiés et déplacés Syriens.

La suite de l'article concernant les derniers combats à lire ici
marquetalia
   Posté le 02-09-2012 à 23:28:45   

les terroristes armés de missiles! http://fr.rian.ru/world/20120901/195847115.html
Xuan
   Posté le 02-09-2012 à 23:38:22   

Manifestations en Turquie, Russie et Frankfort




Réagissant à l’ingérence étrangère en Syrie, les membres de la communauté syrienne à Frankfort en Allemagne et le comité de solidarité avec la Syrie qui regroupe des citoyens allemands ont organisé samedi une marche de solidarité avec la Syrie.
Les manifestants se sont prononcés contre l'ingérence étrangère dans les affaires syriennes et contre les politiques occidentales et américaines hostiles à Damas.
Les participants à la marche ont demandé au gouvernement allemand de mettre fin au soutien des gangs armés takfiristes et wahhabites sous prétexte de la liberté et de la démocratie.

A Moscou, un nombre de citoyens russes et membres de la communauté syrienne et arabe ont manifesté vendredi devant l'ambassade américaine à Moscou pour le même motif.

Et puis en Turquie, une manifestation contre « l'impérialisme mondial» a été organisée samedi dans la ville d'Antioche au sud du pays.
L'agence turque Anatolie a rapporté que les manifestants ont scandé des slogans appuyant le peuple syrien et rejetant l'impérialisme occidental qui s'ingère dans les affaires internes de la Syrie.


Source : Al Manar
Xuan
   Posté le 03-09-2012 à 09:33:30   

Ci-dessous une déclaration du parti Tudeh iranien, suite aux menaces réitérées d'Israël. Pour l'instant il est difficile de faire la part des dangers réels et des rodomontades, et des divisions sont apparues dans le camp US sur le soutien à Israël.


Déclaration des communistes iraniens sur les menaces de guerre israéliennes: « Nous condamnons toute action visant à favoriser une offensive militaire contre l'Iran »


Source : solidarite-internationale-pcf


Communiqué du Parti Tudeh iranien


Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Les articles parus dans les médias internationaux et les déclarations inquiétantes des décideurs israéliens, américains et iraniens, dans les deux dernières semaines, sont autant de signes du développement d'une situation très dangereuse à l'égard de notre pays, l'Iran. Dans certains cercles, on suggère que le gouvernement sioniste de droite et belliciste de Benjamin Netanyahu a décidé d'attaquer l'Iran dans les prochaines semaines, avant les élections présidentielles américaines. Bien que ce premier ministre israélien va-t-en guerre prétende qu’Israël est en mesure de s'en prendre à l'Iran « indépendamment » des États-Unis, il y a des signes qui indiquent que des efforts de coordination sont en cours pour assurer cette aventure militaire entre le gouvernement réactionnaire israélien et les cercles dirigeants américains.

Pendant ce temps, alors que la propagande de guerre s'intensifie, le régime réactionnaire iranien – qui en mettant en œuvre des politiques aventureuses et totalement irréalistes ces dernières années a joué un rôle important, en attisant ces menaces bien réelles qui pèsent sur l'indépendance et la souveraineté de notre pays – s'est désormais lancé dans une nouvelle série de bêtises politiques et révèle sa totale méconnaissance des principes de base à respecter pour une diplomatie efficace, dans les intérêts de notre peuple et la protection de notre partie. Les paroles provocatrices et stupides d'Ahmadinejad lors du rassemblement de la « Journée de Quds », le 17 août [le dernier vendredi du mois de Ramadan], qui a encore une fois menacé d'anéantir Israel, une déclaration condamnée par le secrétaire-général de l'ONU, et la réitération de ces mêmes menaces par plusieurs hauts responsables de la République islamique et des leaders du Hezbollah au Liban, est ce contre quoi nous avons déjà lancé maintes fois des mises en garde. Ce qui s'est passé il y a un an en Libye, et ce qui se déroule actuellement en Syrie, aurait du faire comprendre aux dirigeants du régime réactionnaire iranien que, au vu du rapport de forces existant dans la région et dans le monde, de telles déclarations irresponsables pouvaient grandement mettre en péril nos intérêts nationaux.

Ces dernières années, le Parti Tudeh a lancé des avertissements réitérés sur la nécessité de mener une diplomatie active qui maintiendait l'opinion publique mondiale de notre côté, pour soutenir le peuple Iranien. Mais, au contraire, les politiques du régime ont dangereusement isolé notre pays du reste du monde.

Les hauts fonctionnaires de la Maison blanche et les ambassades américaines à travers le monde hésitent à exprimer directement et clairement la position des Etats-unis par rapport à l'offensive militaire contre l'Iran. Mitt Romney, le candidat président républicain américain, a brandi le drapeau de la guerre et soutenu l'offensive militaire contre l'Iran, et en réalité, a fait du soutien à l'attaque contre notre pays une question centrale dans la campagne électorale présidentielle américaine. Si on tient compte de l'écart très serré dans les sondages entre les deux candidats à l'élection américaine, il y a des signes annonciateurs que le président Obama va très probablement soutenir l'action militaire d'Israel contre l'Iran afin d'obtenir le soutien du puissant lobby pro-israélien aux Etats-unis. Le 30 juillet drnier, la Gazette de Montréal révélait que le Conseiller à la sécurité nationale, Tom Donilon, a eu des échanges approfondis et détaillés avec Benjamin Netanyahu, premier ministre israélien, sur les modalités et l'ampleur du soutien militaire américain à Israel et le moment où il décidera d'attaquer l'Iran.

Le 20 août, l'agence de presse Mehr a cité le général Martin Dempsey, responsable du Comité des chefs d'Etats-majors interamées américain, justifiant les paroles bellicistes et criminels de hauts dignitaires du gouvernement israélien affirmant que « Israël prend la menace Iranienne plus au sérieux que les États-Unis, car un Iran nucléarisé pose une menace à l'existence même d’Israël » ,alors que les États-Unis n'ont pas la même préoccupation et ne sont pas pressés de mettre un terme au programme nucléaire iranien.

Selon un compte-rendu publié dans le quotidien israélien Haaretz, le leader de l'opposition à la Knesset, Shaul Mofaz, dans sa lettre du 20 août, a demandé à Netanyahu de se présenter immédiatement devant le parlement et de s'expliquer sur les projets gouvernementaux de guerre contre l'Iran. Comme cela a été rapporté par la station de radio de l'armée israélienne, Shaul Mofaz a demandé des réponses claires à des questions telles que le niveau atteint par les préparatifs de guerre contre l'Iran, la position officielle de l'administration américaine à ce sujet et aussi le degré de coordination entre les États-Unis et Israël sur les questions politiques et économiques mais aussi sur les opérations militaires et de collecte de renseignements. Dans les toutes dernières années, les forces progressistes et pacifistes en Israël, en particulier le Parti communiste d'Israel et le Hadash (Front démocratique pour la paix et l'égalité), qui entretient des relations étroites et agit en commun avec le Parti communiste d’Israël, ont lancé des campagnes de protestation très efficaces pour exprimer l'opposition de parties importantes des couches populaires, des intellectuels, et des partisans de la paix à mener une guerre sous quelque prétexte que ce soit. Le Parti communiste d'Israel, qui a analysé la guerre contre l'Iran comme une catastrophe de grande ampleur, a appelé toutes les organisations du parti ainsi que ses alliés à accorder la priorité absolue à la lutte contre le risque d'une offensive militaire contre l'Iran et à l'intensification de toutes les campagnes contre la guerre.

Analysant la situation très critique et tendu au Moyen-Orient, et les politiques aventureuses du gouvernement américain et de ses alliés au sein de l'Union européenne, et dans des États arabes, comme l'Arabie saoudite, le Qatar et aussi en Turquie, le Parti Tudeh s'inquiète à raison de l'évolution d'une situation qui pourrait mettre en péril la paix et la sécurité dans la région et dans notre pays, piétiner la souveraineté de l'Iran, et encore une fois faire des travailleurs de notre pays la cible d'une guerre qu'ils n'ont en rien contribué à créer.

Le Parti Tudeh condamne encore une fois fermement la position défendue par Benjamin Netanyahu , et dénonce les agissements du premier ministre d'un Etat-membre de l'ONU, exprimant aussi explicitement des menaces d' « attaque préventive » sous le prétexte de détruire les sites nucléaires et les installations militaires stratégiques ainsi que les ressources de l'Iran. Nous condamnons la position des États-Unis et de l'UE, prenant la forme d'un silence consentant à l'égard des agissements de l’État d’Israël. Nous estimons que la politique de l'impérialisme américain et de ses alliés vis-à-vis des nations du Moyen-Orient a conforté les dirigeants israéliens dans l'idée qu'ils pouvaient se sentir libre de suivre une ligne belliqueuse et ouvertement agressive qui ne ferait qu'embraser l'ensemble du Moyen-Orient et remettre en cause la paix mondiale.

Le Parti Tudeh condamne résolument et inlassablement les politiques, déclarations et positions bellicistes des autorités et gouvernements des pays de la région. Nous avons mené invariablement campagne pour trouver des moyens de résoudre les différends actuels par la voie de la négociation et d'autres procédures reposant sur la préservation de la paix et de la Charte de l'ONU ainsi que sur le respect de la souveraineté des nations. Nous appelons les forces progressistes et pacifistes du monde entier à soutenir cette position.

Le Parti Tudeh estime que la voie de développement que doit suivre à l'avenir notre pays n'est l'affaire que du seul peuple Iranien et de personne d'autre, et ne doit être décidée que par le peuple Iranien et les forces démocratiques et patriotiques, sur la base du respect et de l'indépendance politique et économique de notre nation. Encore une fois, nous appelons toutes les forces à mener campagne pour défendre la liberté, la démocratie, la justice sociale et la paix, et à rejoindre de toute urgence un front uni pour sauver le pays du risque de guerre, et promouvoir le développement démocratique et l'indépendance du pays.
Xuan
   Posté le 03-09-2012 à 23:04:00   

Manifestation à Francfort contre l'agression de la Syrie : vidéo (communauté syrienne à Frankfort en Allemagne et comité de solidarité avec la Syrie)


Edité le 03-09-2012 à 23:05:17 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-09-2012 à 23:49:22   

L’ASL vise des avions civils



MOSCOU, 3 septembre - RIA Novosti

La Russie a demandé aux pays ayant une influence réelle sur l'Armée syrienne libre (ASL) de mettre tout en œuvre pour exclure le risque d'attaques contre les avions civils au-dessus des aéroports de Damas et d'Alep, indique une déclaration mise en ligne lundi sur le site de la diplomatie russe.

Moscou a fait cette déclaration après que les chefs de l'ASL eurent annoncé leur intention d'abattre les avions civils utilisant les aéroports internationaux de Damas et d'Alep. Les rebelles syriens ont souligné qu'ils considéraient ces aéroports comme des cibles militaires.

"De telles menaces sont absolument inadmissibles. Elles constituent une violation flagrante du droit international, en premier lieu de la Convention de Chicago de 1944 relative à l'aviation civile internationale" , constate la déclaration.
D'après le document, l'ASL est sur le point d'atteindre cette "ligne rouge" , passé laquelle ses actions ne différeraient en rien des crimes d'Al-Qaïda.

Selon Moscou, la menace d'abattre les appareils civils confirme que "le terrorisme devient l'une des principales méthodes de l'ASL".
"En cas de réalisation de cette menace, la responsabilité en incomberait non seulement aux exécutants, mais aussi à leurs protecteurs"
, conclut le ministère russe des Affaires étrangères.


MOSCOU, 1er septembre - RIA Novosti

Les menaces d'abattre les avions civils proférées par l'opposition syrienne sont le résultats d'une remise irréfléchie de lance-missiles sol-air portables aux rebelles, a déclaré samedi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov sur son Twitter.

"L'opposition armée syrienne menace d'abattre les avions civils en Syrie. Voici le résultat d'une remise irréfléchie de systèmes portatifs de lance-missiles sol-air portables" aux rebelles, a indiqué M.Gatilov.
Les médias ont rapporté début août que l'Armée syrienne libre (ASL, opposition) avait reçu une vingtaine de lance-missiles sol-air portables de Turquie. Selon les experts russes, ces livraisons ont été organisées par l'Arabie saoudite et le Qatar qui bénéficient de soutien de l'Occident.

L'ASL a menacé vendredi d'attaquer les aéroports civils de Damas et d'Alep à partir du 4 septembre, "parce que les avions de combat syriens les utilisent pour effectuer des frappes sur les rebelles" .

Selon les experts militaires, cette déclaration de l'Armée syrienne libre est appelée à attirer l'attention de la communauté internationale à leur utilisation à des fins militaires.
Xuan
   Posté le 04-09-2012 à 22:15:39   

Manifestation pro Assad en Turquie, dans la province turque de Hatay limitrophe avec la Syrie.



Source : Al Manar
Xuan
   Posté le 09-09-2012 à 21:10:53   

Source : Al Manar

Syrie: des dizaines de rebelles tués


L’armée syrienne continue de pourchasser les rebelles armés au rif de Damas.
Ces derniers ont pilonné aux obus de mortier le camp des réfugiés palestiniens Yarmouk, tuant un nombre de réfugiés, selon les correspondants de presse accompagnant les soldats syriens.
A Maysaloun, dans la ville d'Alep, un grand nombre de terroristes armés ont été tués et d'importantes quantités d'armes confisquées, selon le correspondant de la chaine de télévision arabophone iranienne alAlam.



Dans le centre du pays, sur la route reliant Homs à Massyaf, au moins quatre personnes ont été tuées et d'autres blessées, selon la télévision officielle et une ONG syrienne.

La télévision a accusé un groupe terroriste d'avoir placé une bombe dans le bus. L'attentat a causé la mort de quatre passagers et fait des blessés, selon elle.

Le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, interrogé par l'AFP de Beyrouth, a confirmé ce bilan mais affirmé qu'il risquait de s'alourdir.
"Il y a avec certitude quatre morts mais le bilan risque d'être plus lourd" car il y a eu "des dizaines de blessés" , a-t-il dit.
Selon lui, ce sont deux bombes, placées sur le bord de la route, qui ont explosé au passage du bus transportant des civils et des soldats.

Par ailleurs, l’armée régulière a repoussé une attaque terroriste sur la caserne militaire Hanano à Alep. De nombreux assaillants ont été tués dans cette opération. La caserne Hanano a résisté aux plans des groupes armés pour la contrôler, elle est restée aux mains de l'armée" , a affirmé le journal al-Watan.

Toujours à Alep, au marché Seif elDawla, les unités de génie de l’armée ont désamorcé des bombes implantées par des groupes armés.

Dans le même souk, les forces de l’Etat ont pris d’assaut une cave transformée par les rebelles en un hôpital de campagne et en ont confisqué de grandes quantités de médicaments, d’équipements médicaux, des bouteilles d'oxygène et des appareils respiratoires volés des hôpitaux et des centres de santé publics et privés.

De plus, les forces armées ont repoussé un groupe rebelle qui tentait de pénétrer à Alep depuis elBidine et un autre groupe qui tentait d’attaquer la police sur place, leur infligeant de lourdes pertes.

Nouvelle dispute russo-américaine sur la Syrie


Russes et Américains ont étalé de nouveau au grand jour dimanche leurs divergences sur la guerre en Syrie, le jour même où le médiateur international Lakhdar Brahimi est attendu au Caire pour sa première mission depuis son entrée en fonctions.

Brahimi a jugé "indispensable" le soutien de la communauté internationale pour trouver une solution à la crise qui entre le 15 septembre dans son 18e mois.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a jugé insuffisante une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, qui n'appelle pas au départ d’Assad.
"Cela n'a pas de sens de passer une résolution sans conséquence parce que nous avons déjà vu plusieurs fois qu'Assad passait outre et continuait d'attaquer son propre peuple" , a-t-elle dit au dernier jour du sommet annuel du Forum de coopération économique Asie-Pacifique à Vladivostok dans l'Extrême-Orient russe.

Elle a dit vouloir continuer à travailler avec son homologue russe Sergueï Lavrov, qu'elle a vu la veille, sur une résolution liée à l'accord tout en répétant que celle-ci ne "sera efficace que si elle inclut des conséquences en cas de non-respect".

Clinton a ajouté que si les différends persistent avec Moscou, les Etats-Unis "œuvrerons avec des Etats partageant le même point de vue pour soutenir l'opposition syrienne afin de hâter le jour où Assad tombera (...)" .

Les alliés européens des Etats-Unis ont évoqué samedi de nouvelles sanctions contre Damas, et le ministre belge Didier Reynders a même mentionné un "devoir d'ingérence" si Moscou et Pékin continuaient de bloquer les initiatives internationales en opposant leur veto au Conseil de sécurité.

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Source : Voltaire.net

Pacte USA-Al Qaeda sur la Syrie, 5 000 djihadistes devraient participer au renversement d’al-Assad


9 SEPTEMBRE 2012


Cinq mille djihadistes d’al-Qaeda devraient être envoyés en Syrie en vertu d’un accord passé par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite avec un chef de la branche yéménite de ce groupe, classé terroriste à Washington.

Selon des informations diffusées dans la région par la publication digitale yéménite AdenAlghad.net et l’agence iranienne de nouvelles Al Alam, des représentants du gouvernement des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite auraient passé un accord avec le djihadiste Tariq al-Fadhli (sur la photo, en chemise noire et pistolet à la ceinture), compagnon d’armes d’Oussama ben Laden, pour envoyer en Syrie 5 000 djihadistes en provenance des villes de Zinjibar y de Ja’ar, dans le sud du Yémen.
Cela expliquerait « le soudain retrait des hommes armés de la région yéménite d’Abyan » , indiquent les médias cités, dont les informations ont été reprises par la chaîne Russia Today.

Le quotidien états-unien The New York Times souligne que, pour le gouvernement yéménite, Al-Fadhli est « est un des terroristes les plus dangereux du pays » .

Selon le journal britannique The Guardian, des hommes d’al-Qaeda dirigent d’’ores et déjà les « Contras » en Syrie et les forment à la fabrication d’engins explosifs, une des spécialités de ce groupe terroriste.

Les liens inavouables des Etats-Unis et des autres pays membres de l’alliance atlantique avec la nébuleuse désignée sous le nom d’al-Qaeda ont déjà été dénoncées à maintes reprises, notamment par l’historien et journaliste états-unien Webster G. Tarpley [1] et par l’ex agent du MI5 David Shayler [2].

Divers chercheurs estiment en outre qu’al-Qaeda est une créature des services de renseignement états-uniens, britanniques et saoudiens [3] pour justifier les nouvelles guerres de Washington et l’OTAN.

Voir aussi la vidéo de l’intervention de David Shayler à la Conférence Axis for Peace 2005.

[1] Ennemis de l’OTAN en Irak et en Afghanistan, alliés en Libye, par Webster G. Tarpley, Réseau Voltaire, 21 mai 2011.

[2] David Shayler : « J’ai quitté les services secrets britanniques lorsque le MI6 a décidé de financer des associés d’Oussama Ben Laden », Réseau Voltaire, 18 novembre 2005.

[3] Al Qaïda en Irak : faut-il croire George Bush ou ses généraux ?, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 juillet 2007.
Xuan
   Posté le 12-09-2012 à 23:23:57   

Ci-dessous un article de Louis Denghien sur le site infosyrie.
NB : Louis Denghien anime le site infosyrie qui s'oppose à l’hégémonisme US du point de vue du souverainisme bourgeois.


Pour l’Occident, il y a bombes et bombes

Par Louis Denghien, le 12 septembre 2012


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Pour les Euro-américains du Conseil de sécurité, les bombes qui tuent (des civils) à Alep sont excusables et en tous cas pas condamnables


« Quand les attentats sont politiquement utiles pour l’Occident, ils sont donc acceptables. Je serais heureux que nos partenaires dissipent mon soupçon, mais pour le moment je n’ai d’autre choix que m’y tenir« . Voilà ce qu’a inspiré à Sergueï Lavrov le refus de « certains » États membres du Conseil de sécurité de condamner les attentats récents d’Alep et de Damas. La Russie a déposé dimanche deux projets en ce sens, l’un relatif aux attentats en Syrie, l’autre à ceux d’Irak (qui ont fait une centaine de morts en une seule journée, dimanche). Or les Occidentaux n’ont accepté de soutenir que le seul texte sur l’Irak.

La dialectique des « deux côtés » s’impose à tous

Américains et Européens ont expliqué pour justifier leur refus de condamner le terrorisme en Syrie par le fait que les attentats s’inscrivaient dans un contexte général de violences. En attendant, le double attentat à la voiture piégée de dimanche à Alep a fait 47 morts et plus d’une centaine de blessés. Qui seront intéressés de savoir que les explosions qui les ont frappés étaient donc moins condamnables que celles qui ont ensanglanté le même jour (avec probablement le même genre de responsables) l’Irak voisin. Moscou a condamné tous les attentats de dimanche, rappelant qu’en Syrie comme en Irak ce sont des civils qui ont été frappés, non des militaires.
La réalité d’un terrorisme d’opposition est tellement évidente que dans sa dernière intervention le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé à la punition des responsables de crimes en Syrie « des deux côtés« , sa préposée aux droits de l’homme Navi Pilllay, connue pour sa hargne anti-Bachar, ayant dû adopter la même position « impartiale » – et donc assez nouvelle de la part de ces hauts responsables internationaux, très longtemps polarisés sur les crimes, réels ou supposés, des partisans du gouvernement. Et c’est un succès de la diplomatie russe – facilité par certains faits récents – qui a toujours dénoncé la partialité des analyses diplomatiques et médiatiques occidentales sur la situation en Syrie, et demandé la condamnation de toutes les violences.

Européens cherchent gouvernement syrien anti-Bachar présentable

La reconnaissance de plus en plus générale du caractère barbare de nombreux groupes armés n’empêche pas les pays de l’Union européenne de réfléchir à une autre reconnaissance, celle d’un gouvernement en exil syrien. Les Européens préfèrent appeler ça le « futur » gouvernement syrien. Où l’on constate qu’au fur et à mesure que les événements démentent leurs analyses et invalident leur politique, les Occidentaux, et singulièrement les Européens, Français et Britanniques en tête, se réfugient dans la surenchère verbale, pratiquent une fuite en avant rhétorique, comme si leurs mots avaient valeur de fait ou pouvaient entraîner des faits.
La question de ce gouvernement – un gouvernement d’avenir et qui le restera pour paraphraser de Gaulle – a notamment été examinée lors d’une réunion « informelle » des représentants des 27 États membres de l’U.E., samedi dernier à Chypre. Cela dit ce gouvernement « futur » euro-compatible n’est décidément pas encore sur les rails. Les Européens aimeraient en effet que ce shadow cabinet – dont on ignore évidemment la composition – garantisse le non-recours à la violence, le respect des minorités et les droits des femmes. L’opposition politique demeurant dominée par les Frères musulmans, et l’opposition armée par toutes les couleurs de l’arc en ciel islamiste, ce n’est pas gagné. Mais pour les responsables européens à la remorque de Washington, sinon du Qatar, il s’agit, semaine après semaine, de suppléer par des déclarations et des mouvements diplomatiques leur impuissance. On leur souhaite que leurs petits protégés ne commettent pas de tueries trop voyantes dans les jours qui viennent, car leur position de délicate deviendra insoutenable.

Israël reconnait un secret de Polichinelle

Sinon, un membre de l’actuel gouvernement israélien, le ministre de l’Environnement Gilad Erdan, a reconnu sur une radio la frappe perpétrée le 6 septembre 2007 par l’aviation de son pays contre le réacteur nucléaire syrien d’al-Kibar. L’État hébreu n’avait jamais reconnu officiellement ce raid, pourtant connu de tous, à commencer par le président George Bush jr qui y fait allusion dans ses mémoires. Mais si Gilad Erdan a « mangé le morceau », c’est pour donner une base jurisprudentielle à une éventuelle frappe israélienne contre les installations nucléaires iraniennes. En effet, en 2007, Tsahal avait frappé le site syrien, non seulement sans autorisation de l’ONU, mais sans feu vert de Washington. Pour Erdan, et sans doute son patron Netanyahu, ce qui a pu être fait contre Damas pourrait l’être contre Téhéran.
Rappelons que dans la nuit du 5 au 6 septembre 2007, quatre F15 et quatre F16 israéliens avaient pu lâcher 17 tonne de bombes sur le site d’al-Kibar, supposé abriter un réacteur nucléaire, dans la région de Deir Ezzor, après avoir réussi à brouiller les systèmes radar syriens. Dix ingénieurs nord-coréens avaient été tués dans cette « opération Orchard« . Pyongyang avait très vite nié être impliqué dans un programme nucléaire syrien, et les premiers rapports effectués par l’Agence internationale de l’Énergie atomique n’avaient décelé aucune preuve qu’on travaillait à des armes nucléaires à al-Kibar. Le gouvernement israélien avait agi sur la base d’un rapport du Mossad, dont des agents avaient trouvé des photos du site en « visitant » l’appartement d’un diplomate syrien à Vienne.
Aujourd’hui, Washington tente de calmer Netanyahu dans son obsession anti-iranienne : Hillary Clinton a notamment réaffirmé que la négociation avec Téhéran assortie de sanctions demeurait la meilleure approche du problème. Mais on sait bien qu’Israël bénéficie d’une certaine « compréhension » pour ses actions illégales. Et d’un privilège : l’État hébreu a bien la bombe, lui.

Source J. Tourtaux


Edité le 12-09-2012 à 23:27:03 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-09-2012 à 07:55:45   

Source : solidariteinternational.pcf

Le groupe de travail de la rencontre internationale des Partis communistes réaffirme sa solidarité avec la lutte des peuples contre tous les impérialismes


Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

Le groupe de travail de la Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers a organisé à Lisbonne ce 10 septembre, à l'occasion de la 36ème Fête de l' « Avante », une réunion préparatoire de la 14ème Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers (RIPCO). La 14ème RIPCO aura lieu à Beyrouth, au Liban, du 23 au 15 novembre 2012, organisée par le Parti communiste libanais, sous le thème « Renforcer les luttes contre l'agressivité impérialiste croissante, pour la satisfaction des droits et aspirations socio-économiques des peuples, pour le socialisme » .

Cette rencontre du Groupe du travail – qui a été organisée par le Parti communiste portugais (PCP) – a vu la participation de tous les partis membres du groupe de travail et de tous les autres partis qui, tout en n'étant pas membres du groupe, participent au processus des RIPCO.

Le groupe de travail a étudié divers aspects liés à la préparation de la 14ème Rencontre internationale et souligné son importance dans une situation où les peuples doivent faire face à une offensive impérialiste puissante sur tous les fronts.

Une solidarité a été exprimée lors de la Réunion avec les peuples, notamment au Moyen-Orient, qui sont la cible des interventions de l'impérialisme et de ses structures – telles que l'OTAN – qui cherchent, en fomentant des tensions, en instrumentalisant et pervertissant des demandes justes et par l'ingérence, la déstabilisation, le terrorisme et la guerre, de préserver et renforcer leur contrôle sur les ressources naturelles, les marchés et leurs positions géo-stratégiques. Les participants ont souligné les risques de cette stratégie impérialiste, qui peut avoir des conséquences imprévisibles au niveau régional et international. Réaffirmant le droit des peuples à s'organiser, à défendre leurs droits, et à choisir et définir leur avenir, les participants appellent les travailleurs et les peuples du monde entier à se mobiliser et à lutter pour la paix au Moyen-Orient, contre les menaces et les agressions impérialistes – précisément celles contre la Syrie, le Liban ou l'Iran – et en solidarité avec le peuple palestinien.

Dans un contexte de crise profonde du capitalisme et de contradictions de plus en plus aiguës du système, la solidarité avec ces peuples a été réaffirmée, en particulier sur le continent européen, qui sont les victimes d'une offensive de grande ampleur qui, émanant de l'Union européenne, cherche à intensifier l'exploitation ; à détruire les droits socio-économiques et démocratiques qui ont été gagnés par des décennies de lutte ; à imposer un degré encore plus important de concentration et de centralisation de richesse, notamment par des relations supranationales imposées de domination économique et politique au service du grand capital, et qui vont à l'encontre du droit souverain des peuples à choisir leur développement social et économique.

Dans un contexte de réponse impérialiste basée sur la force – qui est en soi une expression de la profondeur de la crise capitaliste et de la décadence du système – l'importance de la lutte organisée des travailleurs contre les mesures et politiques adoptées à la fois par la droite et la social-démocratie a été soulignée. Le mouvement syndical de classe a été salué pour son rôle essentiel dans l'information, l'organisation et la mobilisation des masses laborieuses en vue de grandes actions de lutte, de grèves et de manifestations pour défendre leurs salaires, les droits sociaux, et contre le chômage, ainsi que leur détermination à rejeter les manœuvres et les pièges du « dialogue social ».

Une solidarité a été réaffirmée lors de la rencontre avec les processus actuels de lutte sur divers continents, comme en Amérique latine, contre les agressions de l'impérialisme et pour la paix ; pour la défense de la souveraineté ; pour le droit au développement et pour le renforcement des processus d'intégration nationaux et régionaux qui correspondent aux intérêts des peuples et peuvent contribuer à construire des alternatives à la domination hégémonique de l'impérialisme.

Dans un contexte international marqué par l'instabilité et par des changements ayant un véritable impact géo-stratégique, dans une situation où de graves dangers coexistent avec de réelles potentialités pour des évolutions progressistes voire révolutionnaires, il a été réaffirmé que, en renforçant les luttes pour les aspirations et les droits des peuples et des travailleurs, il est possible de faire reculer l'impérialisme, de gagner des victoires avec une orientation anti-monopoliste et anti-impérialiste, avec l'implication et la participation créative des masses laborieuses et populaires, d'avancer vers le socialisme.
Xuan
   Posté le 17-09-2012 à 08:26:32   

Le site algérien L'Expression relate la façon dont le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari, Hamad Ben Jassim Al Thani s'est fait "tacler" par l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Lakhdar Brahimi.

L'article conclut :

"La position du représentant de l'ONU est perçue comme un avertissement à des membres de la communauté internationale qui veulent s'imposer en gendarmes du Moyen-Orient.
Les observateurs peuvent témoigner que la feuille de route de Brahimi n'est pas un simple remake du plan de Kofi Annan.
C'est à Brahimi qu'il appartient d'élaborer un plan basé sur ses conclusions suite à ses discussions avec Al Assad, les opposants syriens et des puissances telles que la Chine et la Russie. Son pragmatisme fait grincer des dents l'opposition armée mais l'objectif est noble car il s'agit de mettre fin au bain de sang en Syrie.
L'outrecuidance du prince de Doha s'est manifestée la veille du déplacement du représentant de l'ONU en Syrie. Il pensait faire imposer, par le biais de Brahimi, ses visées à Al Assad en le dissuadant notamment de la participation de l'Iran au règlement de la crise. Pour les Iraniens, il est curieux que cette monarchie, l'une des plus répressives au Golfe, s'érige en défenseur de la démocratie chez les voisins. C'est vrai que l'outil de propagande qu'est Al Jazzera avec la bénédiction d'Al Qaradaoui, ne cesse d'inciter à l'effusion du sang syrien.
L'attitude du diplomate algérien est la première manifestation à un tel niveau du ras-le-bol de la communauté internationale, des méthode suivies dans le traitement de la crise syrienne. Brahimi n'a de compte à rendre qu'aux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et au secrétaire général Ban Ki-moon."
Xuan
   Posté le 18-09-2012 à 14:51:09   

Sur le site libanais Al Manar :

Syrie : 5 services de renseignements occidentaux en action


L’équipe du site
Un officier américain de la CIA à la retraite a révélé que 5 services de renseignements étrangers au moins œuvrent de concert avec leurs homologues turcs sur la crise en Syrie.

5 services et 50 officiers



Selon Philippe Géraldi qui était interrogé par le journal turc Hürriyet, 50 officiers de ces services britanniques, français, allemands et grecs en plus de la CIA collectent des informations et guident les insurgés syriens à travers divers endroits, dont le consulat américain à Adana et la base aérienne d'Incirlik. Et de signaler qu’entre 15 et 20 hauts officiers de la CIA sont entièrement consacrés au dossier syrien.

Géraldi qui a présidé la station de la CIA à Istanbul entre 1986 et 1989, et y a servi 18 années dans le département de lutte contre le terrorisme signale que la collaboration entre les services renseignements américains et turcs sont particulièrement étroits, de sorte que généralement un officier turc escorte ses homologues américains lors de leurs rencontres avec les responsables de la milice syrienne de l’Armée syrienne libre.
Précisant que Washington offre au Turcs des informations qui sont généralement exclusivement réservées aux Israéliens, comme des images satellitaires et des informations techniques très sensibles.

Israël a mis sur les rails le changement du régime syrien


A noter que Géraldi avait révélé le mois de janvier dernier pour le magazine conservateur américain The American Conservativ que les avions de l’Otan, sans leur sigle, transportent l’arsenal de Mouammar Kadhafi, ainsi que les miliciens volontaires de la Libye vers la région turque d’Iskenderun qui abrite le siège de l’ASL.
Il avait rapporté les avis de ses collègues de la CIA selon lesquels les informations de l’opposition sur les batailles violentes entre leurs miliciens et les soldats réguliers étaient sans fondement ainsi que celles sur les défections, « sachant que les défections documentées de sources indépendantes sont des faits rares ».
« De nombreux amis d’Israël aux Etats-Unis ont mis l’affaire du changement du régime sur les rails, ils croient qu’une Syrie faible et divisée par une guerre civile ne constituera pas de menace pour Tel Aviv »
, a-t-il affirmé.

Riad craint le désistement de Washington

Un journal saoudien proche de la Cour royale a émis des craintes quant à un changement de position de l’administration américaine de la « révolution syrienne » , surtout après les attaques perpétrées contre les sites diplomatiques américains dans les pays arabes et islamiques, sur fond de l’offense infligée à la personne du prophète de l’Islam dans le film « Innocence des Musulmans ».

« Il est à craindre que l’administration américaine n’adopte dans le futur proche une décision en fonction de laquelle l’Occident renonce à la révolution syrienne, et la laisse à mi-chemin, ce qui permettrait au régime de Damas de recourir à sa force maximale pour la faire avorter »
, a écrit le journal Al-Watan (La Patrie).

Ce dernier constate que ce sont surtout les médias occidentaux qui ont mis l’accent sur le rôle joué par certains combattants qui ont porté assistance à la révolution syrienne » , en allusion aux salafistes d’Al-Qaïda.
Et de conclure : « la mise en exergue de ce rôle dans les medias occidentaux n’est que le début du retrait occidental et de son renoncement à la révolution syrienne ».

[la suite de l'article sur les combats en cours].
Xuan
   Posté le 22-09-2012 à 22:31:39   

Sur le site [url= http://mai68.org/spip/spip.php?article4502]Vive la révolution ![/url]
Une remarquable vidéo où George Galloway dénonce la collusion des Frères Musulmans et de l’impérialisme contre la Syrie.


Edité le 22-09-2012 à 22:31:50 par Xuan


marquetalia
   Posté le 23-09-2012 à 07:39:48   

malheureusement,le site n est plus accessible.
Xuan
   Posté le 24-09-2012 à 20:59:35   

????
Essaie encore, j'arrive à l'afficher.
marquetalia
   Posté le 24-09-2012 à 21:37:02   

ca fonctionne;à noter que le site islamiste francophone al ansar soutient également les djihadistes syriens-donc est dans le camp de l impérialisme.
Xuan
   Posté le 25-09-2012 à 08:30:28   

Une intéressante analyse sur solidarite.internationale.pcf :

La lutte et les défis des peuples arabes : intervention du Parti communiste libanais à la Fête de l'Avante




Intervention de Marie Nassif-Debs, secrétaire générale adjointe du PC Libanais, au Festival de l'Avante, repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Le Monde arabe se trouve aujourd’hui à un croisement de chemins que certains historiens comparent à celui dans lequel les peuples arabes furent placés durant les années Cinquante (et, même, Soixante) du XXème siècle, à la suite de la « Nakba » du peuple palestinien et de la partition, par l’ONU, de la Palestine en deux Etats, dont l’un (la Palestine) ne vit pas le jour tandis que l’autre (Israël), créé de toutes pièces, continue à s’agrandir par les guerres, les agressions et, surtout, les colonisations.

Mais si cette comparaison trouve quelque fondement historique dans les appels, lancés actuellement comme jadis, par les peuples arabes pour mettre fin à des régimes de dictature, inféodés à l’étranger et faisant la politique des grandes puissances capitalistes, il n’en va pas moins que les deux situations sont très différentes, tant par les slogans que par les forces qui les portent.

En effet, les années Cinquante (et Soixante) furent celles d’un mouvement dit « de libération nationale » contre le colonialisme, tant britannique que français. Ce mouvement, ayant à sa tête des militaires appartenant à des partis politiques nouveaux, formés dans la petite bourgeoisie, tels le Baas, le Mouvement des nationalistes arabes et, plus tard, le Nassérisme, préconisait le coup d’Etat comme moyen de changement. Il était mené par des idéaux nationalistes arabes, dont, en premier lieu, le refus de la partition de la Palestine, la fin du colonialisme et l’unité arabe. A ces idéaux s’ajoutait, chez certains, celui d’un socialisme basé sur une réforme agraire, mais aussi sur l’élargissement du secteur public et les nationalisations.

Ajoutons à cela que la présence de l’Union soviétique, et du camp socialiste, aida à asseoir ces mouvements, surtout à la suite de leur arrivée au pouvoir, tant en Egypte (1952) qu’en Irak (1958) ou en Syrie (à la suite de l’échec de l’unité de la bourgeoisie syrienne avec l’Egypte nassériste en 1961). Des relations bilatérales bien solides poussèrent même les théoriciens de l’Union soviétique du temps de Khroutchev, à présenter des thèses concernant la possibilité d’un changement suivant une nouvelle voie appelée « la voie du développement non capitaliste » basée sur la petite bourgeoisie et ses représentants au pouvoir et qui ne nécessitait nullement la présence d’une classe ouvrière ou d’un parti communiste pouvant la représenter… Ce qui aida la nouvelle petite bourgeoisie au pouvoir à liquider ou à interdire les partis communistes dans plusieurs pays, dont l’Egypte ou l’Algérie…

Que se passe-t-il actuellement, dans le Monde arabe, au Maghreb (partie occidentale) comme au Machreq (partie orientale) ?

Comment pouvons-nous évaluer les mouvements de masse qui s’étendent, depuis deux ans déjà sur ce monde ?

Quels sont les défis auxquels les peuples arabes sont soumis et quels enjeux font que les territoires arabes sont de nouveaux le centre d’une possible troisième guerre mondiale où pourraient s’affronter le vieux impérialisme, mené par les Etats-Unis, et les nouvelles puissances capitalistes, appelées aussi puissances émergentes, ayant à leur tête la Russie?

Commençons, d’abord, par préciser que le Monde arabe actuel est en ébullition. Dans tous les pays arabes, se créent des mouvements appelant à la chute des régimes, tant ceux que le colonialisme mit en place ou créa de toutes pièces (monarchies et émirats) que ceux qui naquirent des coups d’Etat nationalistes des années Cinquante et qui, une fois bien assis, oublièrent ce pourquoi ils luttèrent et s’impliquèrent tout aussi bien que leurs adversaires dans la corruption et la dictature…

Ce qui se passe dans notre monde ?

Certains théoriciens bourgeois, proches des vues impérialistes, lui donnent le nom emphatique de « printemps arabe » par analogie à ce qui fut nommé « le printemps de Prague » et à ce qui s’en est suivi jusqu’à l’implosion de l’Union soviétique. Tandis que d’autres, appartenant au monde de la petite bourgeoisie qui disparaît, trouvent dans les soulèvements populaires qui envahissent presque tous les pays arabes un « automne arabe » né du complot impérialiste universel visant à mettre fin au rôle qu’ils peuvent jouer dans la lutte anti impérialiste et anti sioniste et, par suite, à liquider la cause palestinienne et normaliser les relations avec Israël.

Nous pensons que les deux groupes se trompent dans leurs analyses.

Il est vrai que le projet du « Nouveau Moyen Orient » constitue un nouveau complot perpétré par l’impérialisme, un nouveau « Sykes-Picot » visant à imploser le Monde arabe en une multitude de mini Etats se faisant la guerre sur des bases religieuses ou ethniques. Il est vrai aussi que ce projet a enregistré quelques succès en envenimant dans plusieurs pays les dissensions entre Sunnites et Chiites. Cependant, réduire les soulèvements qui ont eu lieu à un simple complot et réduire les peuples en de simples marionnettes que l’on peut bouger comme on veut et quand on veut c’est suivre à l’envers le courant de l’Histoire.

Ce qui se passe dans nos pays constitue un vrai mouvement révolutionnaire, tant par les slogans qu’il développe que par les forces qui le dirigent. Ce mouvement est né de la lutte menée, depuis l’année 1982, par le « Front de Résistance Patriotique Libanaise » que les Communistes ont créé contre l’occupation israélienne, suivi par la première Intifada du peuple palestinien et par les dizaines de milliers de mouvements de masses en Egypte, au Soudan, en Tunisie. Tout cela, et non l’argent saoudien et qatari ou les directives impérialistes constitue la toile de fond de la révolte ouvrière et populaire de Sidi Bouzid, en décembre 2010, et de la révolution du 25 janvier 2011 en Egypte.

Les slogans étaient des slogans de classe basés sur la lutte sociale et nationale en même temps ; ils visaient le changement basé sur la dignité humaine et les libertés démocratiques, tout en stigmatisant l’inféodation des régimes sortant à l’impérialisme et à ses politiques néolibérales. Quant aux forces qui furent à la base de ces mouvements, elles appartenaient, en majorité, à la classe ouvrière, aux marginaux et aux groupes fragilisés de cette classe, chômeurs et intermittents, jeunes en recherche d’un premier emploi et femmes subissant la discrimination sur le lieu du travail tout aussi bien que dans leur foyer.

Il est vrai que les forces de la réaction arabe, tant la grande bourgeoisie que les partis politiques islamistes, tentent de récupérer ou d’occuper le pouvoir. Surtout les islamistes qui s’étaient démarqués de la foule en refusant de participer aux mouvements avant de voir que ceux-ci allaient réussir, et qui avaient brandi la religion comme paravent ; mais, malgré leur succès, tant en Tunisie qu’en Egypte, ils n’ont pas longtemps résisté avant d’être mis à découvert, puisqu’ils utilisent tous les moyens mis à leur portée, la répression sauvage en premier lieu, afin de mater les masses populaires qui font face à leur politique visant à transformer les régimes de ces deux pays en « républiques islamiques » suivant la Charia.

Il nous faudra ajouter que de tels agissements ne nous surprennent pas ; ce qui aurait pu surprendre, c’est que la bourgeoisie arabe, tant laïque que recouverte du manteau de la religion, ne réagisse pas à la perte de ses prérogatives ou que l’impérialisme, les Etats-Unis comme l’Union européenne, surpris par la révolution tunisienne ou par les millions d’Egyptiens qui ont fait face aux sbires de Hosni Moubarak, se laisse faire sans réagir. Surtout que les Etats-Unis pataugeant dans le sable mouvant de l’Irak, étaient obligés de se retirer de ce pays, et que le mouvement de protestation et de révolte avait vite gagné le Bahreïn, le Yémen, la Libye, le Kuweit et l’Arabie saoudite, mettant en péril les gros intérêts des compagnies pétrolières et, surtout, le Nouveau régime mondial, né, il y a vingt ans, à la suite de l’implosion de l’Union soviétique et dominé, jusqu’en 2011, par le seul impérialisme étasunien. Sans oublier, non plus, que ce nouveau régime mondial avait, plus que jamais, besoin de rasseoir son autorité et de mettre fin à la concurrence de la Russie et de la Chine, tant en Afrique qu’au Moyen Orient. Rappelons que le gazoduc Nabuko a mis le feu en Géorgie-Ossétie et qu’il est une des raisons principales des vetos russes.

La guerre menée par l’impérialisme étasunien contre les peuples arabes est, donc, une guerre pour contrôler les sources d’énergie, les routes et les marchés du pétrole et du gaz, tant au Moyen Orient qu’en Afrique, afin d’échapper au triste sort résultant de la crise virulente dans laquelle il se trouve depuis 2002 et qui avait explosé en 2008. La mainmise sur l’Egypte, la Libye, le Yémen, le sud du Soudan (après la division de ce pays) et la tentative de mettre la main sur la Syrie vont dans ce sens. Et, pour y parvenir, il est nécessaire de fomenter une multitude de conflits armés internes et régionaux, dont la base serait la religion, ou ce qui fut appelé le retour à l’histoire des luttes musulmanes intestines afin de recréer les deux « croissants » antagonistes, le chiite et le sunnite, mais aussi de pousser les Kurdes, disséminés dans plusieurs pays de la région à créer leur Etat. C’est pourquoi, nous pensons que la carte du lieutenant – colonel US Ralph Peters, publié en 2006 dans « Armed Force Journal » ne relève pas de l’imaginaire d’un militaire étasunien, tout comme ne l’était pas le contenu du livre de zbigniew Brezinski « Le Grand échiquier » sur les intérêts directs des Etats-Unis en Eurasie et la façon de gérer ces intérêts, surtout au Liban, ventre mou de la Syrie qui constitue, d’après Brezinski, la porte centrale de l’Eurasie.

D’où les agressions israéliennes répétées contre le Liban. Et, d’où les défis immenses que les peuples arabes, les Libanais surtout, doivent résoudre afin de contrecarrer les projets impérialistes tout en sauvant leurs aspirations au changement.

Deux défis essentiels se présentent à nous :

Le premier est de développer le mouvement de résistance anti-impérialiste et antisioniste sur tous les plans, y compris la résistance armée, que le parti Communiste libanais a utilisée depuis la fin des années Soixante, tant aux côtés de la Résistance palestinienne que seul. La création de « La Garde populaire », en 1968, afin de stopper les attaques israéliennes contre le Sud, et des « Forces des partisans », en 1970, a facilité, douze ans plus tard, la naissance du « Front de Résistance Patriotique Libanaise » qui mit fin à l’occupation israélienne d’une grande partie du territoire libanais, depuis Beyrouth et jusqu’au Sud.

Le second est la nécessité de lier le changement intérieur à la résistance généralisée contre les plans impérialistes , vu que les deux sont complémentaires et indissociables. Il est impensable, en effet, de pouvoir instaurer un tel changement démocratique de la société arabe, ou de le consolider, sans mener une lutte bien ciblée contre les projets de l’impérialisme dans la région, surtout ceux se rapportant à la géostratégie et à l’économie. Cette lutte doit aller à la rencontre de celle que mènent les Partis Communistes et Ouvriers sur le plan international afin de faire face à la crise, de contrecarrer les plans de mainmise des grandes puissances capitalistes sur les richesses que recèle notre planète et de mettre fin à la présence de l’OTAN afin d’empêcher les guerres impérialistes.

Dans cet objectif, nous devons, en tant que gauche arabe, consacrer un partie essentielle de notre lutte politique et idéologique à contrer les nouveaux pouvoirs politiques islamistes instaurés et qui sont, en fait, une nouvelle forme de la bourgeoisie, vu que leurs représentants appartiennent à cette classe et que les politiques économiques et sociales, prévues ou adoptées, sont celles que les régimes bourgeois avaient appliquées. Surtout que ces nouveaux pouvoirs ont fait amende honorable en ce qui concerne les accords déjà signés avec Israël et se déclarent prêts à poursuivre les mêmes politiques extérieures que celles adoptées par leurs prédécesseurs.

Il est nécessaire que la gauche arabe s’unisse dans un Front de lutte ayant un programme politique, économique, social et idéologique bien défini. C’est ce qui a guidé la création de la « Rencontre de la gauche arabe » qui a tenu trois conférences à Beyrouth et qui regroupe déjà plus de 24 partis œuvrant dans dix pays arabes. Il est vrai qu’une certaine dissension continue à exister entre ces partis, surtout en ce qui concerne la vision de l’avenir et les politiques à suivre sur le plan arabe. Cependant de grands pas ont pu être faits, tant sur le plan des priorités que sur celui de l’organisation d’actions communes ou la lutte pour le socialisme.

Il est vrai que rien n’est encore acquis, mais agir quand il faut peut raccourcir le chemin du changement.
Xuan
   Posté le 25-09-2012 à 13:23:15   

Sur la blog Vive la révolution ! :

La RTBF brise un nouveau tabou sur la Syrie


Voici une émission de la RTBF (télé belge) qui dénonce les camps d'entraînement des prétendus « rebelles "syriens" » en Turquie et le ras-le-bol de la population turque vis-à-vis de la complicité de leur gouvernement avec les Amerloques dans leur guerre contre la syrie .

L'article est accompagné d'une vidéo où l'hostilité de la population turque contre le bellicisme d'Ankara est très claire.


Edité le 25-09-2012 à 13:35:10 par Xuan


Xuan
   Posté le 26-09-2012 à 09:16:30   

Sur solidarite-internationale-pcf :

Agression impérialiste contre la Syrie : l' « opposition » accusée de crimes par les ONG et les organismes de l'ONU chargés de la défense des droits de l'Homme




Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Le Haut commissariat aux droits de l'Homme des Nations unies, Human Rights Watch (HRW) et le rapporteur de la commission d'enquête de l'ONU pour la Syrie admettent que l' « opposition syrienne » commet toutes sortes d'atrocités dans la campagne pour renverser le gouvernement de Bachar el-Assad.

S'adressant au Conseil des droits de l'Homme, Navi Pillay, qu'on ne peut guère soupçonner de sympathies pour le gouvernement syrien, a dénoncé le fait que « les groupes anti-gouvernementaux utilisent des mineurs comme soldats » , un crime qui s'ajoute au « recours à des franc-tireurs qui tirent sur des civils » et les « tortures, détentions arbitraires et exécutions sommaires » , des pratiques qui, insiste la responsable, sont constatées également du côté du gouvernement.

Pillay n'avait jamais admis officiellement les atrocités commises par les terroristes en Syrie. Ses déclarations – qui insistent également sur des accusations réitérées de bombardements contre les civils, supposément perpétrés par les autorités de Damas – sortent après que le rapporteur de la Commission de l'ONU pour le pays, Paulo Pinheiro, a lancé une mise en garde contre la progression exponentielle des « violations flagrantes des droits de l'Homme, en nombre, rythme et intensité » .

Dans son rapport, Pinheiro a confirmé également la présence « croissante et alarmante » de combattants islamistes étrangers parmi les miliciens et les a accusé de radicaliser le conflit.

Dans la même veine, Human Rights Watch a accusé les bandes armées de torturer et d'exécuter les prisonniers, en donnant les exemples de plus d'une dizaine de cas documentés à Idleb, Alep, Latakia.

Pinheiro et Pillay défendent l'idée que le Conseil de Sécurité adopte une position interventionniste en Syrie, dont l'objectif, disent-ils, serait de mettre un terme au conflit, une position à laquelle la Russie et la Chine ont opposé leur veto.

Moscou et Pékin exigent d'abord que les puissances impérialistes cessent de soutenir les insurgés. Le fait est que toutes les semaines des éléments se font jour attestant de ce soutien.

Ces derniers jours, l'armée du Liban a annoncé la confiscation d'une nouvelle livraison d'armes destinée aux mercenaires syriens. Par ailleurs, sont parvenus entre les mains de l' « opposition » 400 tonnes d'équipement lourd, a affirmé ce vendredi 14 septembre le quotidien britannique Times . Parmi ces armes lourdes, des missiles sol-air et des lance-roquettes provenant de Libye.

Le trafic se produit via la Turquie, où, selon un ancien responsable de la CIA, Philip Giraldi, dans un entretien à un quotidien turc, se trouveraient des agents secrets nord-américains, français, allemands, britanniques chargés de soutien les groupes armés.

Une partie de leur mission est de trier les candidats au mercenariat, des candidats qui pourraient augmenter significativement si se confirmerait l'accord secret signé récemment entre les Etats-unis, l'Arabie saoudite et un seigneur de guerre yéménite pour le transfert de milliers de djihadistes pour la Syrie.

Source: Avante, organe du Parti communiste portugais
Xuan
   Posté le 01-10-2012 à 23:05:54   

source


Le seul succès de l’offensive ASL à Alep: l’incendie du souk






L’OSDH indique ce dimanche matin – et là on peut le croire – que des combats ont eu lieu toute la nuit à Alep, notamment dans le quartier de Bab al-Nayrab, à la lisière sud de la ville, où les rebelles ont tenté de menacer un aérodrome militaire, base de départ d’hélicoptères.

Mais, même chez les propagandistes pro-ASL de l’OSDH and co, il n’est déjà plus question de la « grande offensive décisive » rebelle contre Alep, annoncée jeudi soir. Celle-ci s’est traduite vendredi et samedi par de attaques de bandes dans différents quartiers, que l’armée affirme avoir toutes enrayées, et dont des porte-parole de l’insurrection eux-mêmes ont reconnu l’échec global.

Sana évoque la destruction dans le quartier de Boustan al-Bacha (nord) la destruction (samedi soir ?) d’un minibus et de six pick-up rebelles, l’opération étant intervenue près de l’institut sportif du quartier. Trois autres véhicules et leurs équipages ont été mis hors de cause au rond-point de Jandoul.

Dans les environs d’Alep, une troupe rebelle a été décimée dans une opération de l’armée à Cheikh Souleyman, entre Qobtane al-Jabal et Darat Izza. A l’ouest d’Alep, le village de Balah a été le théâtre d’un accrochage qui a laissé plusieurs insurgés sur le carreau.

Le souk historique d’Alep incendié par les rebelles


Les médias français ont montré samedi soir et dimanche matin des images de l’incendie du souk d’Alep, au coeur de la Vieille ville, en omettant de préciser qui étaient les responsables. De nombreuses échoppes en bois ont ainsi été détruites au cours de la nuit de vendredi à samedi. D’après un contact, l’incendie de ce patrimoine non seulement commercial mais historique d’Alep – d’ailleurs classé au patrimoine mondial de l’UNESCO – fait toujours rage par endroits samedi.
Voici des images de l’incendie du souk et des ses auteurs :
http://www.youtube.com/watch?v=RQMIIwcpm6A&feature=plcp
http://www.youtube.com/watch?v=oRfbzxUPlS4&list=UUl8vl_4fh9K8uUODNOsMt3Q&index=4&feature=plcp
Xuan
   Posté le 01-10-2012 à 23:09:42   

Syrie/Alep : le chef de l'ASL, assiégé!


Source radio francophone iranienne IRIB

IRIB- Selon certaines sources turques, Riyad al-Asaad, le commandant en chef de l'Armée Libre de Syrie et ses forces sont assiégés, dans la ville d'Alep.
Ces sources font également état de l'arrestation éventuelle de Al-Asaad, par les soldats de l'armée nationale. "Le fait que Al-Assad soit pris au piège inquiète, grandement, les commandants de l'armée turque, et ils pensent même envoyer des hélicoptères, pour le sauver"!
Toujours, selon cette source, des officiers des pays du golfe Persique sont, en Turquie, pour étudier l'envoi d'hélicoptères.
La Turquie a décidé d'expulser l'ASL de son territoire, après de vives protestations, au sein des milieux politique et de l'opinion publique turque.
Et c'est, sans doute, en ce sens, qu'Al-Asaad se trouve, à Alep.
Selon Al-Diyar, trente officiers de l'ASL viennent de faire défection et de demander refuge au Nord du Liban.
Xuan
   Posté le 08-10-2012 à 09:10:37   

Source


Entretien avec le secrétaire-général du Parti communiste syrien : « Le gouvernement Assad est anti-impérialiste, mais sa politique capitaliste a constitué un terreau pour la rébellion »




Entretien avec le secrétaire-général du Parti communiste syrien Ammar Bagdache
« Le gouvernement Assad est anti-impérialiste, mais sa politique capitaliste a constitué un terreau pour la rébellion »


Traduction par Jilata pour Le grand soir reprise par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Ernesto Gómez Abascal : Comment le Parti Communiste de Syrie (PCS) juge t-il le gouvernement de Bachar Al Assad ?

Ammar Bagdache : Pour le Parti Communiste de Syrie, c’est un gouvernement patriotique, anti-impérialiste et antisioniste, malgré qu’il applique un modèle économique clairement capitaliste. Même si le Parti Baas, qui était et est toujours la force dirigeante du gouvernement, a proclamé le socialisme arabe en Syrie, il n’est pas socialiste au sens marxiste du terme. Cependant, le PCS fait partie du Front Progressiste composé aujourd’hui de 10 partis.
Nous avons un ministre dans le gouvernement et nous considérons, qu’à ce niveau du parcours, c’est la meilleure option. Nous sommes et nous avons toujours été disposés à améliorer le système. En 2005 nous nous sommes opposés à des changements calqués sur le modèle néolibéral, nous avons la preuve aujourd’hui qu’ils ont été le terreau d’une catégorie marginale que l’opposition armée a su s’attirer. Des erreurs ont été commises, maintenant il faut les corriger.

EGA : Y a-t-il des forces et des partis de gauche parmi ceux qui combattent pour renverser le gouvernement de Bachar Al Assad ? Face au gouvernement actuel, existe-t-il une alternative de gauche ?

AB : Quelques personnes qui étaient de gauche, y compris des marxistes, vivent à l’extérieur du pays depuis pas mal de temps, mais elles ont changé. Certains avaient fait de la prison en Syrie, aujourd’hui ils ont renoncé au marxisme, plusieurs ont même rejoint les Frères Musulmans, d’autres sont devenus les agents des monarchies du Golfe.
En Syrie, il y a des gens qui se considèrent de gauche et qui veulent des changements et des réformes, mais ce sont des individualités, pas des partis ou des forces politiques organisées, ils sont tout de même opposés à l’intervention étrangère. Le gouvernement que nous avons en Syrie a une position constructive pour réaliser des changements importants, ils commençaient à être adoptés mais l’intervention armée étrangère empêche, pour le moment, leur mise en application normale.
Si le gouvernement actuel venait à être renversé, la seule éventualité serait la prise du pouvoir par les Frères Musulmans, ce qui constituerait un grand bond en arrière pour un peuple qui, depuis pas mal d’années, bénéficie d’un système laïque moderne, ne connait pas le sectarisme et n’a jamais vécu avec de telles tensions. Mais nous sommes optimistes, même si la lutte dure encore un certain temps, nous sommes certains qu’ils ne pourront pas nous vaincre.

EGA : Sur la situation militaire, comment voyez-vous la suite ?

AB : Plus le temps passe, plus il est clair qu’ils ne pourront pas nous vaincre. Ils [l’opposition armée, NdT] n’ont pu prendre le contrôle d’aucune ville importante, malgré leur plan initial et l’arrivée de milliers de mercenaires extrémistes et salafistes, assistés des services spéciaux US et leurs alliés de l’OTAN qui travaillent depuis la Turquie, pays avec qui nous partageons une longue frontière. Le Qatar et l’Arabie saoudite leur apportent également le soutien économique et militaire. Bien sûr, notre gouvernement est soutenu par la majorité de la population. Les forces armées de la nation et les milices populaires restent unies et en ordre combatif. Malgré la situation compliquée dans laquelle se trouve le pays, les institutions fonctionnent.

EGA : Pensez-vous qu’en Libye, il y avait la possibilité de soutenir quelque force révolutionnaire ou progressiste pour une alternative au gouvernement de Kadhafi ?

AB : Le cas de la Libye est totalement différent à celui de la Syrie. Même si le peuple libyen jouissait du meilleur niveau de vie d’Afrique, avec le PIB par habitant le plus important, la personnalité de Kadhafi était très contestée, il était très incohérent dans ses positions et il a souvent abusé de méthodes anticommunistes. Il s’était réconcilié avec l’occident, mais il n’existait ni parti ni aucune force organisée connue, avec un programme révolutionnaire, progressiste ou anti-impérialiste, qui aurait pu recevoir un soutien en tant qu’alternative au gouvernement de Kadhafi.
Le positionnement approprié des révolutionnaires était de laisser les libyens résoudre leurs problèmes et s’opposer par tous les moyens à l’intervention de l’alliance impérialiste et la réaction arabe. Notre parti n’avait aucune sympathie pour Kadhafi, mais c’est l’OTAN qui l’a renversé et non le peuple libyen. Aujourd’hui, le gouvernement installé à Tripoli est assujetti aux intérêts des impérialistes.

EGA : Comment le PCS caractérise t-il le Hezbollah et l’Iran, un parti et un pays à caractère islamique ?

AB : Nous voyons qu’ils maintiennent des positions patriotiques, contre l’impérialisme et le sionisme, par conséquent ils sont des alliés. Le Hezbollah au Liban dirige un mouvement dans lequel participent aussi des partis et des organisations chrétiennes, sunnites et même marxistes. Il y a des musulmans de sensibilités politiques différentes et notre parti, part du principe qu’avec la situation actuelle dans la région, la place d’une force politique est d’être du côté des intérêts du peuple, d’être anti-impérialiste et antisioniste. C’est pourquoi nous considérons Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, comme étant un véritable révolutionnaire.

EGA : Pensez-vous qu’un parti ou une force de gauche puisse parvenir au pouvoir dans un pays de la région ?

AB : Nous n’écartons pas cette possibilité, cela dépend des masses, du peuple. En 1958, je crois que peu de gens dans le monde avait prévu qu’une révolution allait triompher à Cuba, et deux ans plus tard qu’elle proclamerait le socialisme. Le rôle d’un leadership est également très important et on ne peut pas l’exclure totalement.

EGA : Le président égyptien Mohammed Mursi, des Frères Musulmans, a tenu un discours, lors de la dernière assemblée générale de l’ONU il y a quelques jours, qui semble montrer que ce grand pays est en train de reprendre la main sur sa politique extérieure. Qu’en pensez-vous ?

AB : Je pense qu’il agit selon la volonté des masses, du peuple égyptien qu’il ne peut ignorer. Ce qu’il déclare ne doit pas faire plaisir aux USA et encore moins à Israël. Il est possible que Mursi travaille à redonner à l’Égypte le leadership du monde arabe. De plus, il est impossible d’être plus grande marionnette de l’impérialisme que Moubarak, ce serait très difficile. À l’Assemblée Générale de l’ONU, s’il a déclaré qu’il était opposé à une intervention extérieure contre mon pays, c’est parce qu’il a vu que le peuple syrien organise la résistance contre l’agression que lui soumettent l’occident et les pays du golfe, cela peut influer ses positions. Il faudra voir par la suite s’il maintient une ligne contraire aux USA et Israël.

EGA : Quelle devrait être la position de la gauche internationale, des révolutionnaires, par rapport à l’intervention manifeste de l’impérialisme et la réaction arabe pour produire des changements de régime ?

AB : Notre parti estime que les forces révolutionnaires et progressistes internationales doivent soutenir les gouvernements et les partis anti-impérialistes et antisionistes face à l’agression de la réaction, de l’impérialisme avec sa politique interventionniste et d’ingérence qui transgresse les lois internationales. De nos jours, c’est cela qui caractérise une position de principes et révolutionnaire.
On ne peut se réclamer de gauche ou se dire progressiste et révolutionnaire et en même temps adhérer à ce que disent et font les Hillary Clinton, les monarques corrompus du Golfe et les dirigeants de l’OTAN.

Ernesto Gómez Abasca est écrivain et journaliste cubain, ex-ambassadeur dans différents pays du Proche-Orient.
marquetalia
   Posté le 08-10-2012 à 10:31:29   

les forces marxistes arabes se déchirent à propos de la syrie,cf un article du "diplo" d il y a un ou deux mois.
Xuan
   Posté le 12-10-2012 à 09:01:51   

Sources :
Réseau Voltaire
Le Grand Soir

Syrie : l’Otan vise le gazoduc


par Manlio Dinucci

C’est en géographe que Manlio Dinucci examine la guerre en Syrie : le déploiement des forces de l’Otan et la coalition ad hoc que l’Alliance a formée, et surtout le mobile stratégique. Le véritable enjeu du conflit n’est pas le changement de régime, mais la fermeture du débouché méditerranéen pour le gaz iranien et le contrôle des réserves de gaz syriennes.

10 OCTOBRE 2012


La déclaration de guerre, aujourd’hui, n’est plus d’usage. Pour faire la guerre il faut par contre encore trouver un casus belli . Comme le projectile de mortier qui, parti de Syrie, a fait 5 victimes en Turquie. Ankara a riposté à coups de cannons, tandis que le parlement a autorisé le gouvernement Erdogan à effectuer des opérations militaires en Syrie. Un chèque en blanc pour la guerre, que l’Otan est prête à encaisser.

Le Conseil atlantique a dénoncé « les actes agressifs du régime syrien à la frontière sud-orientale de l’Otan » , prêt à déclencher l’article 5 qui engage à assister avec la force armée le pays membre attaqué. Mais déjà est en acte le « non-article 5 » —introduit pendant la guerre contre la Yougoslavie et appliqué contre l’Afghanistan et la Libye— qui autorise des opérations non prévues par l’article 5, en dehors du territoire de l’Alliance.

Éloquentes sont les images des édifices de Damas et Alep dévastés par de très puissants explosifs : œuvre non pas de simples rebelles, mais de professionnels de la guerre infiltrés. Environ 200 spécialistes des forces d’élite britanniques SAS et SBS —rapporte le Daily Star — opèrent depuis des mois en Syrie, avec des unités étasuniennes et françaises. La force de choc est constituée par un ramassis armé de groupes islamistes (jusqu’à hier qualifiés par Washington de « terroristes » ) provenant d’Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Libye et autres pays. Dans le groupe d’Abou Omar al-Chechen —rapporte l’envoyé du Guardian à Alep— les ordres sont donnés en arabe, mais doivent être traduits en tchétchène, tadjik, turc, en dialecte saoudien, en urdu, français et quelques autres langues.

Munis de faux passeports (spécialité de la CIA), les combattants affluent dans les provinces turques d’Adana et du Hatay, frontalières de la Syrie, où la CIA a ouvert des centres de formation militaire. Les armes arrivent surtout par l’Arabie saoudite et le Qatar qui, comme en Libye, fournit aussi des forces spéciales. Le commandement des opérations se trouve à bord de navires Otan dans le port d’Alexandrette. Pendant ce temps, sur le Mont Cassioum, au bord de la Syrie, l’Otan construit une nouvelle base d’espionnage électronique, qui s’ajoute à la base radar de Kisecik et à celle aérienne d’Incirlik.

À Istanbul a été ouvert un centre de propagande où des dissidents syriens, formés par le Département d’État US, confectionnent les nouvelles et les vidéos qui sont diffusées par des réseaux satellitaires. La guerre de l’Otan contre la Syrie est donc déjà en acte, avec le motif officiel d’aider le pays à se libérer du régime d’Assad. Comme en Libye, on a fiché un coin dans les fractures internes pour provoquer l’écroulement de l’État, en instrumentalisant la tragédie dans laquelle les populations sont emportées.

Le but est le même : Syrie, Iran et Irak ont signé en juillet 2011 un accord pour un gazoduc qui, d’ici 2016, devrait relier le gisement iranien de South Pars, le plus grand du monde, à la Syrie et ainsi à la Méditerranée. La Syrie où a été découvert un autre gros gisement près de Homs, peut devenir un hub de couloirs énergétiques alternatifs à ceux qui traversent la Turquie et à d’autres parcours, contrôlés par les compagnies étasuniennes et européennes. Pour cela on veut la frapper et l’occuper.

C’est clair, en Turquie, pour les 129 députés (un quart) opposés à la guerre et pour les milliers de gens qui ont manifesté avec le slogan « Non à l’intervention impérialiste en Syrie » .

Pour combien d’Italiens est-ce clair, au parlement et dans le pays ?

Manlio Dinucci
Traduction
Marie-Ange Patrizio
Source
Il Manifesto (Italie)
marquetalia
   Posté le 13-10-2012 à 14:31:21   

le pire est que,selon le journal "le monde",tel aviv était pret,avant le déclenchement de l insurrection syrienne en 2011,à rendre le plateau du golan a damas.de plus,la sécularisation progressive des etats unis,où les libre penseurs veulent supprimer la référence a la religion et etre plus souples vis a vis de l avortement,par exemple,amoindrira l influence des néoconservateurs qui défendent l entité sioniste jusqu au bout.bientot,israel sera forcé à faire des concessions pour ne pas etre entrainé dans un déluge de feu-et de sang-avec le hezbollah,soutenu par teheran,bagdad et damas.-"l arc chiite"du moyen orient.


Edité le 13-10-2012 à 20:06:37 par marquetalia


Xuan
   Posté le 20-10-2012 à 12:59:54   

Conférence de presse de Hugo Chavez :
en vidéo sa réponse sur la Syrie.
Xuan
   Posté le 08-11-2012 à 21:17:06   

La solution chinoise


par Thierry Meyssan

Il y a bien une solution pour la paix en Syrie. Il suffit de vouloir y parvenir. Yang Jiechi a imaginé un moyen de contourner l’hostilité de la France à la mise en application de l’accord de Genève.




L’envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, et le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi.


La trêve qui devait marquer les célébrations de la fête musulmane de l’Aïd a été largement violée en Syrie. Le gouvernement avait pris soin de couper les principaux axes routiers pour s’assurer que d’éventuels incidents restent isolés et ne puissent pas faire tâche d’huile. Peine perdue : de nombreuses brigades de l’Armée syrienne libre (ASL) ont reçu des ordres de leurs sponsors pour lancer de nouvelles attaques, auxquelles l’Armée arabe syrienne n’a pas manqué de répondre. En définitive, si certaines régions ont pu bénéficier de quatre jours d’accalmie, le bilan au niveau national est particulièrement décevant.

Selon l’endroit où l’on habite, on considère donc cette trêve comme une réussite ou un échec. Au plan diplomatique, elle permet cependant d’évaluer les difficultés que rencontreront des forces de paix, lorsque le Conseil de sécurité décidera d’en déployer. La première, c’est l’absence d’interlocuteur représentatif de l’ASL ; la seconde, c’est la mauvaise foi de la France.

L’ASL est composé de très nombreux groupes armés qui ont chacun leur logique propre. L’ensemble est censé obéir à un commandement implanté sur une base de l’OTAN en Turquie. Mais ce n’est plus le cas depuis qu’une vive concurrence oppose les sponsors français, qatari, saoudien et turc. Chacun consacre plus d’efforts à étendre son influence au détriment de celle de ses alliés qu’à renverser le régime. Les brigades de base obéissent à celui qui les finance directement et ne tiennent plus compte de la coordination OTAN. En outre, malgré les déclarations, il n’y a jamais eu de lien de subordination entre les conseils politiques qui se réunissent dans les salons à Paris, à Istanbul et au Caire, et les combattants en Syrie.

Les leaders occidentaux ne cessent de réclamer l’unification du commandement de l’ASL, mais en réalité, ils la redoutent. Car si elle permettrait de disposer d’un interlocuteur pour faire la paix, elle discréditerait les conseils politiques à l’étranger et s’imposerait à leur place. On ne pourrait plus cacher alors la véritable nature de cette pseudo « révolution » : aucun groupe armé ne s’est battu pour la démocratie, et la grande majorité d’entre eux entend imposer une dictature religieuse sunnite.

Un « Commandement central des Conseils révolutionnaires syrien » vient d’être créé à Idlib. Environ 80 % des forces de l’ASL l’ont rejoint. Il reconnaît comme chef spirituel le cheikh Adnan al-Arour qui a prononcé un discours pour l’occasion. Lisant un texte modéré, dont le style est très éloigné de ses prédications habituelles, il a félicité son auditoire de la création du Commandement militaire central, il a appelé les trois conseils politiques rivaux à l’étranger à s’unir, et il a appelé à la constitution d’un Conseil législatif. Il s’agit bien entendu du transfert du pouvoir législatif à des religieux, dont il accepterait humblement d’être le chef, pour imposer la charia. Au passage, il a rappelé que l’objectif premier de la « révolution » est de renverser non pas les institutions, mais les principes du régime, c’est-à-dire la laïcité et le nationalisme arabe.


Le chef spirituel de l’ASL, le cheikh Adnan al-Arour


A ce stade, il faut observer que si l’ASL comprend très peu de combattants syriens, elle est soutenue par plusieurs millions de civils, notamment dans le Nord du pays. Or, dans les manifestations organisées ici et là, jamais les foules n’ont brandi de portraits de leaders politiques en exil (Burhan Ghalioum, Abdulbaset Sieda, etc.), mais souvent elles ont scandé le nom du cheik Al-Arour. Surtout elles ont repris ses slogans, comme « Les chrétiens à Beyrouth ! les alaouites au tombeau ! ». Les Syriens qui soutiennent l’ASL ne veulent pas d’une démocratie, mais réclament une dictature à la saoudienne, épurant le sunnisme de ses soufis et réprimant toutes les minorités religieuses.

Pour réussir, la trêve aurait due être négociée par l’envoyé spécial des secrétaires généraux de l’ONU et de la Ligue arabe, Lakdhar Brahimi, avec le cheik Adnan Al-Arour. Mais une telle rencontre aurait marqué la fin du rêve de « printemps arabe » et mis en évidence que l’Occident finance et arme le sectarisme religieux le plus extrémiste.

Le second obstacle que rencontrera le Conseil de sécurité pour déployer une force de paix, c’est le jusqu’au-boutisme français. Paris bloque la mise en œuvre de l’accord signé le 30 juin à Genève. Le texte rédigé par Kofi Annan est volontairement vague sur certains points, de sorte que les grandes puissances ont pu le signer et remettre à plus tard la résolution des contradictions restantes. Depuis, Washington, Moscou et Pékin se sont accordés. Paris persiste à faire bande à part.

La question est de savoir quelle opposition syrienne est légitime pour participer à une transition politique, et en quoi consiste cette transition. Pour la France, c’est évidemment le Conseil national syrien dont les membres sont hébergés à Paris et abondamment subventionnés qui doivent former le noyau dur du prochain gouvernement. Tandis que pour Moscou et Pékin, les politiciens qui ont soutenu l’action armée et appelé à l’intervention étrangère sont indignes de leur patrie. Seuls les opposants qui ont défendu l’indépendance de leur pays et la souveraineté de leur peuple sont légitimes. Pour la France, il s’agit d’organiser une transition entre une Syrie gouvernée par Bachar el-Assad (sans Total) et une Syrie sans el-Assad (mais avec Total). Tandis que pour Moscou et Pékin, la transition, c’est passer de l’actuelle situation de division et de guerre civile à l’unité nationale et à la paix. De son côté, Washington est prêt à des concessions pourvu qu’on en finisse vite et que l’on évite l’embrasement régional.

Tirant les leçons du cessez-le-feu de l’Aïd, la Chine vient de proposer une solution originale. Au lieu de présenter un plan par étape politique, elle imagine de régler le problème région par région. Ce procédé permettrait d’inverser le processus actuel d’extension du conflit et, au contraire, de réduire les zones de guerre. Il est dans l’intérêt de tous, mais heurte frontalement la stratégie française : à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le président François Hollande a réclamé un mandat du Conseil de sécurité sur les « zones libérées ». Paris rêve avec nostalgie du mandat que la SDN [1] lui octroya pour légaliser sa conquête de la Syrie (1920-1946). D’ores et déjà, n’est-il pas parvenu à faire adopter le drapeau de la colonisation par les « révolutionnaires » ?

Prononçant un discours à l’université nationale de Singapour, Kofi Annan a souligné que la responsabilité des événements actuels incombe à certains Etats occidentaux : ils ont détourné le mandat du Conseil de sécurité pour protéger la population libyenne en une opération pour changer le régime d’el-Kadhafi. Aujourd’hui, ils refusent de condamner le terrorisme et poussent au martyre de la population syrienne en espérant trouver ainsi une occasion de renverser le régime des el-Assad.

Thierry Meyssan
Source
Tichreen (Syrie)

[1] La Société des Nations, organisation internationale créée par le traité de Versailles en 1919. Elle fut remplacée en 1945 par l’Organisation des Nations unies.
marquetalia
   Posté le 08-11-2012 à 21:44:36   

la russie ne s oppose plus à l impérialisme occidental,mais la chine veut avancer ses pions face a celui ci.on peut imaginer une confrontation indirecte sinooccidentale via le moyen orient.
Xuan
   Posté le 09-11-2012 à 08:28:45   

C'est déjà assez complexe pour éviter d'y ajouter des scénarios improbables.
marquetalia
   Posté le 09-11-2012 à 10:27:55   

Xuan a écrit :

C'est déjà assez complexe pour éviter d'y ajouter des scénarios improbables.


la chine a des facilités militaires en Iran.
Xuan
   Posté le 09-11-2012 à 19:26:54   

Jusqu'à preuve du contraire la Chine n'intervient pas militairement dans un pays souverain.
Xuan
   Posté le 13-11-2012 à 18:06:03   

Sur le blog de J. Tourtaux :

SYRIE : REPONSE FERME DE MOSCOU A L' "ASL" QUI MENACE LES REPRESENTATIONS ETRANGERES : "CES MENACES SONT INACCEPTABLES. L'AVENIR DE LA SYRIE NE DOIT PAS TOMBER ENTRE LES MAINS DE TERRORISTES"



mardi, 13 novembre 2012 04:48

Syrie/l'ASL menace les représentations étrangères: Moscou répond


IRIB- Le ministère russe des A.E a répondu aux menaces formulées par l'ASL, qui, dans un communiqué, a accordé aux représentations étrangères un délai de 72 heures, à commencer, dès lundi, pour quitter la Syrie.
"Ceux qui ont proféré ces menaces exigent des pays étrangers, l'arrêt de tout contact avec le gouvernement syrien. Et ils accusent ces pays d'être complices de l'effusion de sang et du pillage des biens et avoirs du peuple syrien et de ses espoirs de voir émerger la démocratie" .
Le ministère russe qualifie ces menaces "d'inacceptables" et affirme que "l'avenir de la Syrie ne doit pas tomber entre les mains de terroristes et de ceux qui recourent à la force, pour diriger"!!
"L'ASL qui avait, auparavant, menacé de frapper les avions de ligne, dans l'espace aérien de la Syrie et de la Russie, avait, ainsi, exprimé son mécontentement par ces menaces, et, à présent, elle menace les représentations étrangères".
"Nous suivons de près la situation, en Syrie, et nous sommes inquiets de la tournure que prennent les évements et des persécutions et meurtres des minorités ethniques et religieuses".
"Pour La Russie, il n'existe aucune autre solution que le dialogue, pour résoudre la crise syrienne"
.

source
Xuan
   Posté le 13-11-2012 à 18:40:55   

Sur Iran french radio :

La réalité du terrain: défaites successives et lourdes pertes, pour les rebelles
par Ghaleb Kandil

IRIB- La guerre mondiale menée contre la Syrie a été caractérisée, la semaine dernière, par une escalade, sur le terrain et dans les médias, dans l'objectif de faire croire que l'opposition armée lançait un assaut général contre Damas.

Quelques jours auparavant, les rebelles et les groupes takfiristes avaient véhiculé, à grand renfort médiatique, le scénario du contrôle de la province d'Idleb, avec la bataille de Maaret al-Noomane (sur la route Damas-Alep), et ont prétendu avoir occupé des bases importantes de l'Armée arabe syrienne.
Cependant, un tournant à eu lieu, dans la bataille de Maaret al-Noomane. La télévision syrienne a diffusé des images de la rue principale de cette ville, où on distingue des soldats syriens, qui ont pris le contrôle de la plupart des quartiers. Des reportages similaires ont été diffusés de nombreuses régions d'Idleb, que les groupes terroristes avaient affirmé avoir occupé, y compris, la base aérienne. On y distingue des dizaines d'hélicoptères et des troupes au sol, il y a deux jours de cela.

Le plan de contrôle de la province d'Idleb a, donc, échoué, et les terroristes ont subi de lourdes pertes. Et c'est pour couvrir cette cuisante défaite que les chambres d'opérations, basées, en Turquie, ont choisi de lancer une campagne médiatique, sur de prétendus "assaut décisifs".
Les gangs armés ont ignoré leur défaite, à Idleb, et ne parlent plus de Maaret al-Noomane, ni de la base militaire de Wadi Deif, soi-disant encerclée et sur le point de tomber.
Pour détourner les regards de la catastrophe qu'ils ont subie, ils ont eu recours à trois types d'opérations, à Damas, et ses environs: d'abord, la multiplication des attentats aux voitures piégées, organisés par des cellules dormantes, dans certains quartiers de la capitale.

Le commandement syrien n'est pas surpris par ces attaques, car il est tout à fait conscient que la confrontation avec les débris des gangs armés durera, longtemps après la destruction de leurs forces principales, dans leurs fiefs. Les attentats aux voitures piégées visent à semer la confusion, dans les rangs des services de sécurité, à provoquer un tapage médiatique et à répandre un climat de peur, au sein de la population. Ensuite, l'intensification des assassinats, à Damas, où le frère du président du Parlement et plusieurs fonctionnaires de l'administration publique et de la Banque centrale ont été abattus. Là aussi, ce n'est pas un fait nouveau.

Depuis des mois, les terroristes se livrent à ce type d'attaques et les services de sécurité pourchassent les cellules dormantes, qui en sont responsables. Enfin, des groupes armés mobiles, composés de plusieurs dizaines de terroristes, ont pris positions, dans des vergers, à la lisière de la capitale, pour tirer deux ou trois obus de mortier, contre des quartiers de Damas, pour donner l'impression d'une attaque, au cœur de la capitale.
Dans la plupart des cas, l'armée syrienne a, rapidement, réagi, fondant sur ces groupes armées, à l'aide de l'aviation et des troupes au sol, pour les détruire.
Des dizaines de terroristes ont, ainsi, péri, lors de ces combats, alors que les pertes, dans les rangs des militaires, sont insignifiantes.
Dans le même temps, les gangs armés ont activé les cellules dormantes, dans les camps palestiniens, pour attaquer les organisations palestiniennes et l'armée syrienne. Ce nouveau front a été très vite contenu, à travers les comités populaires créés par les habitants des camps et les organisations palestiniennes, et les groupes armés ont été chassés ou détruits.

Les événements des derniers jours montrent que les rebelles, téléguidés par l'alliance atlantiste et financés par les pétrodollars, n'ont pas réussi à modifier les rapports de forces, malgré les milliers de combattants jetés dans la bataille, dont un grand nombre sont morts ou ont été capturés. Des chefs rebelles, cités par les agences Reuters et l'AFP, ont reconnu qu'il leur était impossible de conserver le contrôle de toute région qu'ils occupaient.

De plus, le climat populaire a changé, en faveur de l'Etat. L'AFP a fait état d'une manifestation d'habitants de quartiers d'Alep, réclamant la sortie des gangs armés de la ville. Les terroristes "démocrates", appuyés par l'Occident, ont ouvert le feu, sur ces civils désarmés et pacifiques, faisant de nombreuses victimes. Même ambiance, à Homs, Deraa, Deir Ezzor et ailleurs.

Et ce n'est pas la nouvelle alliance replâtrée de l'opposition, fabriquée à Doha, sous la supervision des Etats-Unis et des pétromonarchies, et mise sous la coupe d'un religieux, Cheikh Ahmad Maaz al-Khatib, qui va modifier les rapports de forces.

Les Syriens ont dit leur dernier mot: l'indépendance et la souveraineté sont des lignes rouges, et pour les préserver, tous les sacrifices sont bons.
marquetalia
   Posté le 13-11-2012 à 20:34:55   

il ne faut pas faire dans l opportunisme en ce qui concerne le Terrorisme Intégriste,selon qu il vise les interets occidentaux ou russes,il faut rejeter aussi bien l ASL que le GIA;pas de caution à des fous!nous sommes des marxistes,pas des nihilistes!la Lord 's Rebel Army en ouganda,les séditions islamistes,bien loin de l EZLN ou des FARC!


Edité le 13-11-2012 à 20:38:16 par marquetalia


Xuan
   Posté le 20-11-2012 à 23:50:02   

Source : l'Agence de presse arabe syrienne



Cuba affirme sa solidarité avec la Syrie face à l'ingérence extérieure


20 Nov 2012

Havane : Cuba a affirmé sa solidarité avec la Syrie contre toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures.

Recevant à Havane le vice-ministre syrien des Affaires étrangères et des Expatriés, M. Fayçal Miqdad, le ministre cubain des Affaires étrangères, M. Bruno Rodriguez, a affirmé que la direction cubaine comprend la vérité des événements en Syrie et aspire au règlement de la crise sur la base de l'intérêt du peuple syrien et du respect de la souveraineté et de l'indépendance de la Syrie.

Il a souligné la lutte du peuple syrien face aux campagnes de désinformation, affirmant que son pays poursuivra sa tenue aux côtés du peuple syrien face aux pressions.

Pour sa part, M. Miqdad a fait l'éloge des relations syro- cubaines, mettant l'accent sur l'importance de les renforcer dans tous les domaines. Il a indiqué que la crise dont souffre la Syrie est le résultat de l'ingérence extérieure dans ses affaires et de l'appui que reçoivent les groupes terroristes armés par des pays voisins, les pays européens et les Etats-Unis.

Il a, en outre, affirmé le souci de la direction syrienne de régler le problème à travers le dialogue national et de répondre aux aspirations du peuple syrien.

Raghda Bittar

J. Tourtaux
Xuan
   Posté le 25-11-2012 à 22:28:56   

Un article révélateur de Th. Meyssan sur les manoeuvres impérialistes en Syrie :

UN LOBBYISTE DE SHELL À LA TÊTE DE LA COALITION NATIONALE SYRIENNE


Les multiples visages de cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib


par Thierry Meyssan - 19/11/2012

Totalement inconnu du public international, il y a une semaine encore, cheikh Moaz al-Khatib a été propulsé président de la Coalition nationale syrienne, représentant l’opposition pro-occidentale au gouvernement de Damas. Décrit par une intense campagne de relations publiques comme une haute personnalité morale sans attaches partisanes ou économiques, il est en réalité membre des Frères musulmans et cadre de la compagnie pétrolière Shell.


Cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib

L’émiettement de l’opposition syrienne armée reflète les conflits entre les États qui tentent de « changer le régime » de Damas.
On retiendra surtout le Conseil na tional (CNS), dit aussi Conseil d’Istanbul parce qu’il fut constitué là-bas. Il est tenu d’une main de fer par la DGSE française et financé par le Qatar. Ses membres, qui ont obtenu le droit de séjour en France et diverses facilités, sont en permanence sous la pression des services secrets qui leur dictent leur moindre prise de parole.
Les Comité locaux de coordination (CLC) représentent sur place les civils soutenant la lutte armée.
Enfin l’Armée syrienne libre (ASL), principalement encadrée par la Turquie, regroupe la plupart des combattants, y compris les brigades d’Al-Qaida. 80 % de ses unités reconnaissent comme chef spirituel le cheikh takfiriste Adnan Al-Arour, basé en Arabie saoudite.

Cherchant à reprendre le leadership et à remettre de l’ordre dans cette cacophonie, Washington a enjoint la Ligue arabe de convoquer une réunion à Doha, a coulé le CNS, et a contraint le plus grand nombre de groupuscules possibles à intégrer une structure unique : la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la Révolution . En coulisses, l’ambassadeur Robert S. Ford a lui-même distribué les places et les prébendes. En définitive, il a imposé comme président de la Coalition une personnalité qui n’avait jamais été citée jusqu’ici par la presse : le cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib.


L’ambassadeur Robert S. Ford

Robert S. Ford est considéré comme le principal spécialiste du Moyen-Orient au département d’État. Il fut l’assistant de John Negroponte, de 2004 à 2006, lorsque le maître espion appliqua en Irak la méthode qu’il avait élaborée au Honduras : l’usage intensif d’escadrons de la mort et de Contras . Peu avant le début des événements en Syrie, il fut nommé par le président Obama ambassadeur à Damas et prit ses fonctions malgré l’opposition du Sénat. Il appliqua immédiatement la méthode Negroponte à la Syrie avec les résultats que l’on connaît.


Epouse de l’ambassadeur Robert S. Ford, Alison Barkley supervise la logistique de l’ambassade des Etats-Unis en Arabie saoudite.

Si la création de la Coalition nationale acte la reprise en main de l’opposition armée par Washington, elle ne règle pas la question de la représentativité. Rapidement, diverses composantes de l’ASL s’en sont désolidarisées. Surtout, la Coalition exclut l’opposition hostile à la lutte armée, notamment la Coordination nationale pour le changement démocratique d’Haytham al-Manna.

Le choix du cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib répond à une nécessité apparente : pour être reconnu par les combattants, il fallait que le président de la Coalition fut un religieux, mais pour être admis par les Occidentaux, il devait paraître modéré. Surtout, en cette période d’intenses négociations, il fallait que ce président puisse s’appuyer sur de solides compétences pour discuter de l’avenir du gaz syrien, mais de cela il ne faut pas parler en public.

Les spin doctors US ont rapidement relooké le cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib en costume sans cravate. Certains médias en font déjà un leader « modèle » . Ainsi, un grand quotidien US le présente comme « un produit unique de sa culture, comme Aung San Suu Kyi en Birmanie » [1].

Voici le portrait qu’en dresse l’Agence France Presse (AFP) :
« Cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, l’homme du consensus
Né en 1960, cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, est un religieux modéré qui a été un temps imam de la mosquée des Omeyyades de Damas et n’appartient à aucun parti politique.
C’est cette indépendance, et sa proximité avec Riad Seif à l’origine de l’initiative d’une coalition élargie, qui a fait de lui un candidat de consensus pour la direction de l’opposition.
Issu de l’islam soufi, ce dignitaire religieux qui a étudié les relations internationales et la diplomatie n’est lié ni aux Frères musulmans, ni à aucune force d’opposition islamiste.
Arrêté à plusieurs reprises en 2012 pour avoir publiquement appelé à la chute du régime de Damas, il a été interdit de parole dans les mosquées syriennes par ordre des autorités et a trouvé refuge au Qatar.
Originaire de Damas même, il a joué un rôle décisif dans la mobilisation de la banlieue de la capitale, notamment Douma, très active dès le début de la mobilisation pacifique en mars 2011.
"Cheikh al-Khatib est une figure de consensus qui bénéficie d’un véritable soutien populaire sur le terrain", souligne Khaled al-Zeini, membre du Conseil national syrien (CNS). »
[2].

La vérité est toute autre.


Ahmad Moaz Al-Khatib en costume sans cravate

En réalité, il n’y a aucune trace que cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib ait jamais étudié les relations internationales et la diplomatie, mais il a une formation d’ingénieur en géophysique et a travaillé six ans pour la al-Furat Petroleum Company (1985-91). Cette société est une joint-venture entre la compagnie nationale et des compagnies étrangères, dont l’anglo-hollandaise Shell avec laquelle il a maintenu des liens.
En 1992, il hérite de son père cheikh Mohammed Abu al-Faraj al-Khatib la prestigieuse charge de prêcheur de la Mosquée des Omeyyades. Il est rapidement relevé de ses fonctions et interdit de prêche dans toute la Syrie. Cependant, cet épisode ne se situe pas en 2012 et n’a rien à voir avec l’actuelle contestation, mais il y a vingt ans, sous Hafez el-Assad. La Syrie soutenait alors l’intervention internationale pour libérer le Koweït, tout à la fois par respect du droit international, pour en finir avec le rival irakien, et pour se rapprocher de l’Occident. Le cheikh, quant à lui, était opposé à « Tempête du désert » pour des motifs religieux qui étaient ceux énoncés par Oussama Ben Laden —dont il se réclamait alors—, notamment le refus de la présence occidentale sur la terre d’Arabie considérée comme un sacrilège. Cela l’avait conduit à proférer des harangues antisémites et anti-occidentales.
Par la suite, le cheikh poursuit une activité d’enseignement religieux, notamment à l’Institut néerlandais de Damas. Il entreprend de nombreux voyages à l’étranger, principalement aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Finalement, il se fixe au Qatar.
En 2003-04, il revient en Syrie comme lobbyiste du groupe Shell lors de l’attribution des concessions pétrolières et gazières.
Il revient à nouveau en Syrie début 2012 où il enflamme le quartier de Douma (banlieue de Damas). Arrêté, puis amnistié, il quitte le pays en juillet et s’installe au Caire.
Sa famille est bien de tradition soufie, mais contrairement aux imputations de l’AFP, il est membre de la confrérie des Frères musulmans et l’a d’ailleurs montré à la fin de son discours d’investiture à Doha. Selon la technique habituelle de la Confrérie, il adapte non seulement la forme, mais aussi le fond de ses discours à ses auditoires. Parfois favorable à une société multi-religieuse, parfois au rétablissement de la charia. Dans ses écrits, il qualifie les personnes de religion juive d’ « ennemis de Dieu » et les musulmans chiites d’ « hérétiques réjectionnistes » , autant d’épithètes qui valent condamnation à mort.
En définitive, l’ambassadeur Robert S. Ford a bien joué. Une fois de plus Washington roule ses alliés dans la farine. Comme en Libye, la France aura pris tout les risques, mais dans le grand compromis qui s’annonce, Total ne bénéficiera d’aucune concession avantageuse.

Thierry Meyssan

[1] “A model leader for Syria ?”, éditorial du Christian Science Monitor, 14 novembre 2012.
[2] « Un religieux, un ex-député et une femme à la tête de l’opposition syrienne », AFP, 12 novembre 2012.
Xuan
   Posté le 07-12-2012 à 08:39:50   

Grandes manoeuvres US à la frontière turque et près de la côte syrienne


Il y a deux jours l'OTAN vient de donner son accord pour un déploiement de missiles Patriot du côté turc de la frontière avec la Syrie.



source vive la révolution!


L’USS Eisenhower, un porte-avions américain muni de huit escadrons de chasseurs-bombardiers et de 8000 hommes, est arrivé sur la côte syrienne, le 5 décembre 2012, au milieu d’un violent orage, indiquant une préparation américaine pour une éventuelle intervention militaire au sol.
Les prétendus "rebelles" soit-disant "syriens", c’est-à-dire les mercenaires de l’impérialisme occidental, pourraient eux-mêmes utiliser l’arme chimique, en totale coordination avec les Etats-Unis et leurs alliés turcs, arabes, européens et israéliens, pour accuser ensuite Damas de l’avoir fait, et se créer ainsi de toute pièce un prétexte pour attaquer la Syrie.




"USS Eisenhower", près des côtes syriennes


source french irib

jeudi, 06 décembre 2012 12:58

RIB- Le porte-avions américain "USS Eisenhower" est arrivé, près des côtes syriennes, avec, à son bord, 8.000 fusiliers marins.

Selon Farsnews, le porte-avions "USS Eisenhower", ayant, à son bord, 8 escadrilles d’avions de combat et de bombardiers et 8000 effectifs, mouille, près des côtes syriennes, pour prouver, une nouvelle fois, que les Etats-Unis se préparent à une éventuelle opération terrestre en Syrie.

Alors que le gouvernement d’Obama n’a parlé, jusqu’à présent, d’aucune intervention militaire, en Syrie, le "Times" a rapporté que l’armée américaine est prête à intervenir, dans les jours à venir, dans le cas où la Syrie utiliserait l’arme chimique.

Certaines sources prétendent que l’armée syrienne pourrait utiliser l’arme chimique contre ses opposants, dans les prochains jours ou prochaines semaines.

Selon d’autres sources, les terroristes pourraient, eux-mêmes, utiliser l’arme chimique, en totale coordination avec les Etats-Unis et leurs alliés, turcs, arabes, européens et israéliens, pour accuser, ensuite, Damas de l’utiliser, afin de se servir de ce prétexte, pour leur attaque contre la Syrie ; ce qui a été, également, le cas, pour l’Irak de Saddam, au sujet des armes de destruction massive, qui n’ont jamais été découvertes.

De même, Washington et ses alliés poursuivent un scénario similaire, pour l’Iran, en avançant une campagne de désinformation, au sujet de son programme nucléaire pacifique.



Edité le 07-12-2012 à 08:51:01 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-12-2012 à 17:52:34   

Sur Al Manar :


Crise syrienne : Les Occidentaux s’embourbent davantage


L’équipe du site

L’ingérence des Occidentaux connait un nouveau regain en Syrie.
En public, il y a eu simultanément les menaces proférées contre Damas, au cas où il utilise l’armement chimique, et la décision de déployer des Patriot à la frontière turque avec la Syrie. Allemands et Hollandais vont mêmes envoyer leurs hommes avec.
Clandestinement, les Occidentaux ont dépêché davantage de leurs agents de renseignements, surtout au nord de la Syrie, dans le but de dessiner sur place la carte des groupes armés en œuvre. Sur place, trois services de renseignements européens au moins se sont attelés à cette mission, assure le correspondant du journal en France, Mohammad Ballout.

À leur tête les Français. Selon Ballout, depuis l’éclatement de la crise syrienne, la France a étendu sa présence dans la capitale libanaise, (oui libanaise), avec pour prétexte sa volonté de consolider la sécurité de ses troupes exerçant dans la cadre de la Finul. Alors que cette dernière opère au sud-Liban, c’est en revanche vers la Syrie que Paris a orienté ses forces spéciales. Ces derniers temps, celles-ci s’attellent à évaluer les orientations des composantes des milices armées œuvrant au nord de la Syrie, leur promiscuité d’Al-Qaida, et l’influence qu’elles exercent.

En finir avec les djihadistes

Pour Paris, l’enjeu serait selon AsSafir d’ôter le motif qui entrave la levée de l’embargo imposé par l’Union européenne et les Etats-Unis pour armer l’insurrection syrienne.

Jabhat-Nusrat (le front al-Nosrat) est sans aucun doute le plus visé. Il affiche ostensiblement ses tendances pour Al-Qaida, et ses velléités d’instaurer un Etat islamique en Syrie. Washington a déjà laissé entendre qu’elle allait l’inscrire sur sa liste des organisations terroristes.

Mais il n’est pas le seul. Nombreux groupuscules œuvrant en Syrie sont dans son sillage. Il sont les plus efficaces sur le terrain, alors que le chaos sévit au sein de l’Armée syrienne libre (ASL), au niveau de la coordination des opérations de combats, en raison du refus d’un grand nombre d’officiers ayant fait défection de participer aux opérations de combats, vu la présence de civils inexpérimentés dans les rangs des groupes armés. Ce qui explique le chiffre énorme de tués dans leurs rangs, surtout dans la province de Damas (Rif de Damas).

De plus, ces groupuscules djihadistes ont refusé de reconnaitre la Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syriennes (CNROS) et ont affiché des visées tout à fait différentes des siennes. Comme ils avaient fait avec le Conseil national syrien (CNS).

Sachant que ce dernier a été remplacé par la coalition, parce qu’il avait échoué dans ses tentatives de prendre l’initiative de leurs mains et d’unifier les différents groupes armés, son successeur ne semble pas avoir plus de chance.

Les Saoudiens: des contacs directs

Un dirigeant du CNROS qui siégeait également au CNS incombe cette lacune aux Etats qui financent et arment directement les milices. Ils ne passent pas par les comités, formés au sein de la coalition (et du CNS avant) pour cette mission. Ce responsable ayant requis l’anonymat accuse en particulier les Qataris et les Saoudiens.

Ces derniers ont formé un comité d’officiers qui contactent directement les combattants, leur distribuent argent et armes, rivalisant avec les Qataris qui contrôlent la Coalition comme le Conseil. Ils ont déjà offert 45 millions de dollars à l’insurrection armée, ainsi que des armements, lesquels ne transitent plus par la Turquie, mais par d’autres pays voisins de la Syrie.

Les Qataris: une influence directe

Quant aux Qataris, un autre dirigeant haut placé de l’opposition syrienne se plaint de leur influence au sein de la coalition où ils ont désigné 50 de ses membres, et contrôlent désormais les cadres de l’opposition syrienne à l’extérieur. Il salue toutefois leur dynamisme et leur capacité à combler les revendications de l’opposition syrienne et ses besoins, beaucoup plus que les Saoudiens.

Cet opposant révèle que la coalition souffre d’une importante crise financière, malgré le soutien qui lui est accordé. « Les sommes que les Européens nous donnent suffisent à peine pour couvrir les frais des réunions effectuées par le CNS puis la coalition à Doha, Istanbul et au Caire » , s’est-il moqué.

Et la Russie dans tout cela : une fin d’année tumultueuse

Selon Moscou, les deux mois suivants seront marqués par une escalade militaire, sans aucune perspective politique. Le constat serait du chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov, confié à un opposant syrien et rapporté par Assafir.

Les Russes s’attendent à une fin d’année tumultueuse en Syrie, rapporte ce dernier après une visite en Russie et des rencontres avec des responsables russes. De grandes quantités d’armements sont parvenues aux miliciens ces dernières semaines et les effectifs de l’ASL ont gonflé. Plus que jamais, les insurgés misent sur la solution militaire et veulent reprendre l’initiative. La bataille se fera autour de Damas qui risque de subir un siège très dure.

Les Russes considèrent que personne parmi les opposants syriens de l’intérieur ni de l’extérieur, ni parmi les parrains européens et américain ne veut entendre parler de négociations. Celles-ci ne devraient avoir lieu avant le mois de février prochain. Entre temps, ils vont tenter de faire voter au Conseil de sécurité une résolution contraignante sur l’accord de Genève, sans recours au chapitre VII.

L'armée et non le régime

Un opposant syrien rapporte que les Russes sont très attachés à l’armée syrienne et soutiennent ses capacités combatives. Son objectif serait de sauvegarder l’Etat et non de défendre le régime. Pour eux, cette armée est le seul représentant de toutes les tendances et communautés qui forment le peuple syrien. Alors que l’opposition actuelle ne renferme qu’une seule catégorie du peuple syrien. Raison pour laquelle, estiment les Russes, elle a été obligée de désigner des représentants des minorités au CNS puis au CNROS pour combler cette lacune.

Le jeu dangereux de la Turquie et du Qatar

Concernant la Turquie et le Qatar, leur politique est taxée de "dangereuse" par les Russes qui s’attendent à ce qu’ils la paient chère et qualifiant la création d’une zone d’exclusion "d’escalade dangereuse entre la Turquie et la Syrie".
« Se trompe celui qui croit être capable de contrôler ses frontières, et d’empêcher les djihadistes de réaliser leurs visées dans la région si le chaos sévit en Syrie, surtout que tous sont impliqués dans le conflit, la Jordanie, la Turquie, le Liban, le Qatar, et l’Arabie saoudite »
, a confié un responsable russe.
Vu du coté de certains opposant syriens, les Russes seraient soucieux de former à travers leurs rencontres avec des opposants syriens un axe démocratique civil, sinon « la table va être renversé à l’insu de tous et a l’avantage des groupes djihadistes », auraient-ils averti.

Et si Assad résiste

Les opposants syriens qui ont visité Moscou ont entendu des prévisions russes selon lesquelles le président syrien Bachar el-Assad sera capable de rester au pouvoir, jusqu’aux élections prochaines prévues au printemps 2014, s’il parvient à préserver ou à améliorer sa position militaire.

« Nous avons auparavant beaucoup entendu parler du siège du palais présidentiel à Damas. Nous ne défendrons pas Assad, ni ne contribuerons à sa chute. Mais s’il résiste, d’autres régimes risquent de tomber, bien avant lui » , aurait signifié Lavrov aux opposants syriens.
Xuan
   Posté le 08-12-2012 à 18:06:35   

Source Al Manar

La bataille de Damas : 3000 miliciens tués, une milice décapitée


L’équipe du site 05-12-2012



Le fiasco de la milice de l’Armée syrienne libre dans la conquête de Damas ne fait plus aucun doute. Son drapeau ne flotte toujours pas sur la capitale et a été mis en berne dans les localités qui servaient de refuge aux miliciens.
Concernant le bilan, les bruits qui courent font état de 3000 hommes armés tués depuis jeudi dernier. Date à laquelle l’armée régulière a lancé une attaque préventive, alors qu’ils venaient d’achever leurs préparatifs de deux mois pour déclencher la bataille finale : celle de Damas.
Pis encore, la milice la plus importante œuvrant dans la province de la capitale, le Bataillon de l’Islam a été décapitée, et est en état de désagrégation.

Mâchoires de pince contre Tache d’huile

Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, l’armée régulière a tendu un piège aux miliciens de l’ASL qui avaient jeudi dernier achevé leurs préparatifs en vue de mener l’attaque finale contre Damas. Durant ces deux mois, dans le cadre d’une opération baptisée « Tache d’huile » ils avaient assis leur contrôle à l’ouest et au sud de la Ghouta sharkiyya (Ghouta orientale).



Elle les a entrainés dans un guet-apens, après avoir attaqué les localités de Harasta et Douma, (qui leurs servaient de refuge), les poussant à se diriger vers les vergers de la Ghouta Sharkiyya, aux abords de l’aéroport international de Damas.
A ce moment-là, les autorités ont coupé le réseau internet ainsi que le réseau de téléphonie fixe, pour séparer Damas et sa province de l’espace électronique mondial, et empêcher les miliciens d’utiliser leurs portables pour délimiter les datas de l’aéroport et de la capitale.
Or, une nouvelle donne a surgi : le commandement de la bataille se faisait de l’extérieur. A la demande des Français et des Américains, les deux sociétés Google et Twitter ont activé le service Contacter sur Twitter pour les Syriens.



Elle a certes permis de rétablir les liens entre les miliciens, mais ne leur a pas permis d’échapper aux « mâchoires de la pince ». Ils se trouvèrent pris dans un déluge de feu et ont perdu plus de trois milles tués dans leurs rangs.
Selon Alkhbar le résultat sur le terrain en est que les forces gouvernementales contrôlent désormais les régions qui permettent de sécuriser la capitale syrienne, laquelle faisait dernièrement l’objet de tirs d’obus. Il ne reste plus que la localité de Darayya qui constitue un repaire des miliciens. Mardi, les soldats gouvernementaux avaient commencé à l’investir, après l’avoir paralysée par les bombardements.

Le bataillon de l’Islam décapité


Deuxième coup réussi lequel s’inscrit dans le prolongement du fiasco de la bataille de Damas : l’armée régulière est parvenue à décapiter l’une des plus importantes milices de Damas. Mardi, elle a mis un terme à la vie de son chef milicien, lequel a sévi dans la province de Damas, semant la terreur et les voitures piégées, notamment à Germana, et perpétrant des enlèvements.
Selon le site Syria Truth, (et plusieurs sites syriens), le commandant de la milice « Bataillon de l’Islam » Majed Khayba, connu sous le pseudonyme Abou Ali le Doumani a été tué mardi dans une opération spéciale effectuée à Mesraba, à proximité de la localité de Douma, dans la Ghouta Sharkiyya, au nord-est de Damas.


Depuis le mois de juillet dernier, il se présentait comme étant « le commandant de la bataille de la libération de la capitale Damas » . Il avait conseillé au président syrien Bachar el-Assad de prendre la fuite, le mettant en garde que sa milice allait venir chez lui.
Doumani ( qui veut dire originaire de Douma), était connu pour avoir kidnappé plusieurs aviateurs militaires syriens, ainsi que des employés qui travaillaient dans l’aéroport international de Damas.


Il a même assassiné entre autre le pilote de l’air le capitaine Firas Ibrahim Safi, le mois de juillet dernier, alors qu’il était de retour d’un voyage à bord d’un avion de la Compagnie aérienne syrienne.
C’est lui aussi qui serait derrière le sabotage de la plupart des systèmes anti aériens S200 dans la Ghouta Sharkiyya (de l’est).
Sa milice qui compte plusieurs milliers d’hommes armés a été fondée par Zahrane Allouche, un personnage inconnu, et est financée par le Qatar en particulier.



Selon Syria Truth, Doumani entretenait des liens étroits avec le chef du courant du Futur au Liban, Saad Hariri. C’est à sa demande qu’il a kidnappé le général des forces aériennes Faraj el-Maket, lequel, d’après le site, aurait été livré au leader druze Walid Joumblatt. De confession druze, il a depuis fait défection.

Il a également kidnappé le témoin dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, Houssam Houssam. Avant de fuir en Syrie, ce dernier avait révélé avoir été recruté par Saad Hariri pour accuser les Syriens de l’attentat contre son père.

Homs : autre décapitation



29 écoliers tués
A Damas, le bilan des écoliers tués mardi dans une attaque contre leur établissement, dans le camp al-Wafidine, a été revue à la hausse.

Ce ne sont pas seulement 8 élèves qui ont péri dans le pilonnage aux obus de mortiers, mais 29! Auxquels s'ajoutent leur professeure. Ils étaient en classe, lorsque les projectiles meurtriers se sont abattus sur eux. La télévision officielle a accusé des "groupes terroristes".

Sachant que le camp al-Wafidine abrite des Syriens originaires du Golan syrien occupé par Israël, lesquels sont des Druzes dans leur écrasante majorité. Le refus des leaders de cette communauté de rejoindre les rangs de l’insurrection armée lui a valu de subir la colère des milices. Depuis leurs quartiers sont victimes de campagnes punitives, via des voitures piégées entre autre.

Alep : Avancée de l’armée, le consul du Maroc tué

Sur le terrain à Alep, le site Shukumaku assure que les forces gouvernementales sont en train d’avancer dans le quartier Boustane Bacha, ainsi que dans toute la province , en particulier dans la régiond’Azzaz au nord, (où les pèlerins libanais ont été séquestrés).

Des centaines de miliciens ont succombé, dont 5 ressortissants tunisiens selon la chaine de télévision iranienne arabophone AlAlam. Il est également question de 25 à 35 miliciens appartenant au front-Nosrat d’Al-Qaïda arrêtés, à proximité du siège des renseignements aériens, au quartierZahra, alors qu’ils tentaient d’évacuer les cadavres de leurs collègues.

Ce mercredi, les miliciens ont tué le consul du Maroc à Alep l’ingénieur Alaeddine Kayali, ainsi qu’un haut fonctionnaire dans la municipalité d’Alep, D. Samer Kayyali, et le juge Moahmoud Bibi. Les trois hommes venaient de sortir d’un restaurant, lorsque des miliciens ont ouvert le feu de leurs mitrailleuses contre eux.

Dans le gouvernorat de Kamechli , et en particulier dans la localité frontalière avec la Turquie Ras el-Eïn, 30 miliciens ont été tués, selon le site Shukumaku, et 6 véhicules équipés de mitrailleuses ont été détruites.

Version AFP-OSDH

Raids aériens sur la banlieue de Damas

L'armée de l'air syrienne menait mercredi des raids sur la banlieue de Damas, où les troupes poursuivaient leurs opérations pour tenter de reconquérir la périphérie de la capitale, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de médecins sur le terrain, au moins 123 personnes ont péri mardi à travers le pays, dont une trentaine à Damas et dans sa périphérie.

La banlieue de Damas est désormais au cœur des combats, le régime ayant lancé jeudi une opération militaire pour reconquérir un rayon de huit kilomètres autour la capitale, qu'il veut à tout prix conserver pour être en position de négocier une issue au conflit, selon les experts.
"L'aviation bombarde Al-Mleha et Zabdine" , des localités au sud-est de Damas, a rapporté l'OSDH, tandis que Daraya, au sud-ouest de Damas était pilonnée par l'artillerie de l'armée, qui affrontait des rebelles à Saqba, à l'est de Damas. Ces violences ont coûté la vie à deux rebelles et deux civils.

Et les chasseurs-bombardiers survolaient la Ghouta orientale, la campagne bordant la capitale, traversée par la route de l'aéroport international gagnée jeudi pour la première fois en 20 mois de conflit par de violents combats.

En outre, les forces de sécurité ont procédé à des perquisitions dans plusieurs quartiers du centre de Damas, a ajouté l'ONG.
Selon un premier bilan de l'OSDH, 22 personnes ont péri mercredi en Syrie, dont huit dans la banlieue de Damas.

De son côté, le journal Al-Watan, proche du pouvoir a rapporté que " l'armée a continué de poursuivre les groupes armés aux abords de la route de l'aéroport international (...) tuant et blessant des dizaines de terroristes" , terme par lequel Damas désigne les rebelles.

Le consul honoraire du Maroc à Alep Aladin Kayali a été grièvement blessé par des tirs alors qu'il se trouvait dans un café de la métropole du nord en compagnie d'un autre homme qui a été abattu, selon l'OSDH.

Dans le nord-ouest du pays, sept soldats ont péri dans "une attaque rebelle sur un barrage au sud de Maaret al-Noomane sur la route Damas-Alep" , a rapporté l'OSDH, ajoutant que cinq civils étaient morts sous des bombardements ailleurs dans la province d'Idleb.
Et les combats se poursuivaient aux abords de la base militaire de Wadi Deif assiégée par les rebelles qui ont pris Maaret al-Noomane en octobre et tentent de couper la route aux renforts de l'armée vers Alep, la métropole du nord déchirée par les combats depuis plus de quatre mois.


Syrie: démission de responsables qui dénoncent l'ingérence du Renseignement

Le vice-gouverneur de la province syrienne de Raqa (nord) et huit membres de son bureau ont démissionné pour protester contre les ingérences des services de renseignement dans leur travail, a rapporté mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Il s'agit des plus hautes autorités au niveau local" , a souligné Thaër al-Raqqi, un militant dans la région joint via Skype par l'AFP.
"Ils ont démissionné pour protester contre les ingérences des services de renseignement mais aussi pour dénoncer le détournement de denrées, comme la farine ou le carburant, octroyées à Raqa mais détournées pour être envoyées vers d'autres provinces" , a affirmé le militant.

Ces démissions interviennent le jour où l'armée de l'air a bombardé au moins huit secteurs de la province, note en outre Thaër al-Raqqi.

Le vice-gouverneur Ali Haddad, ancien assistant du ministre de la Défense, avait échappé de justesse à un attentat, tandis qu'une autre attaque avait visé mi-novembre le gouverneur de la province, selon l'OSDH, basé en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales présents sur le terrain.
Xuan
   Posté le 13-12-2012 à 19:06:15   

Syrie : "Le Protocole de Doha"


par Noureddine Merdaci, journaliste algérien
dimanche 9 décembre 2012
par auteurs à lire



Il faudra sans doute attendre encore des mois, certainement des années, avant que ne soit reconstitué le processus par lequel la Syrie s’est retrouvée piégée dans cette guerre civile.
À l’évidence, Damas n’en a pas mesuré la dangerosité, non seulement pour le régime en place mais, singulièrement, pour la Syrie qui risque de disparaître en tant qu’Etat national. Or, le voile commence à se lever sur les circonstances du « conclave » qui s’est tenu à Doha au début du mois de novembre dernier, qui a vu une « opposition » hétéroclite, divisée, sans programme et sans perspective, se donner un chef, Ahmed Moez Al-Khatib et se former en « coalition ».

Mais pour arriver à ce résultat, les « opposants » syriens ont été sommés par le Qatar de « trouver » un accord, sine qua non, avant de sortir de la salle mise à leur disposition, affirment des sources proches du dossier. Autant dire que les « opposants syriens » avaient le « revolver » sur la tempe pour arriver à cet accord minimum. Le Premier ministre qatari, Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani, y veillait personnellement. En réalité, la « révolte » en Syrie, totalement prise en charge par des pays étrangers et leurs services de renseignements, a été une guerre par procuration contre l’Etat national syrien, laquelle guerre n’avait besoin de « Syriens de service » que pour servir de « couleur locale ».

En Syrie ce sont des combattants venus de nombreux pays arabes, des éléments d’Al Qaîda, des djihadistes d’Afghanistan, de la Somalie et autre Pakistan, bien armés, qui tuent la population civile syrienne et se battent contre l’armée syrienne aux côtés d’une poignée de déserteurs.
Donc, à Doha, il fallait « unifier » l’opposition dont la crédibilité était mise en doute y compris par l’un de ses principaux bailleurs de fonds, les Etats-Unis qui ont pesé de tout leur poids pour redonner un semblant de cohérence et de visibilité à une opposition créée de toutes pièces par la France, le Qatar et les Etats-Unis, notamment, appuyée par la Turquie laquelle a obtenu de l’Otan l’installation sur son territoire de missiles « Patriot » aux frontières avec la Syrie.
Doha aura donc été un recentrage de la rébellion qui n’arrivait pas à concrétiser les objectifs que lui ont tracés ses commanditaires.
On comprend en fait, le pourquoi de la chose lorsque l’on connaît les clauses du « Protocole » de Doha, dont nous avons pu consulter le document, formulé en treize points qui se détermine comme suit :

1- réduction du nombre des soldats de l’armée syrienne à 50 000 ;

2- la Syrie ne pourra faire valoir son droit à sa souveraineté sur le Golan que par les moyens politiques. Les deux parties signeront des accords de paix sous l’égide des Etats-Unis et du Qatar ;

3- la Syrie doit se débarrasser, sous la supervision des Etats-Unis, de toutes ses armes chimiques et bactériologiques et de la totalité de ses missiles. Cette opération doit se dérouler sur les terres de Jordanie ;

4- annulation de toute revendication de souveraineté sur Liwa Iskandaroun et désistement au profit de la Turquie de certains villages frontaliers habités par les Turkmènes dans les « mouhafadhas » d’Alep et d’Idlib ;

5- renvoi de tous les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan, ceux recherchés par la Turquie lui seront livrés. Inscription de ce parti sur la liste des organisations terroristes ;

6- annulation de tous les accords et conventions signés avec la Russie et la Chine dans les domaines des forages du sous-sol et de l’armement ;

7- permettre le passage à travers le territoire syrien d’un gazoduc qatari à destination de la Turquie puis de l’Europe ;

8- permettre le passage à travers le territoire syrien des conduites d’eau en provenance du barrage Atatürk et à destination d’Israël ;

9- le Qatar et les Emirats arabes unis s’engagent à reconstruire ce qui a été détruit par la guerre en Syrie à la condition que leurs sociétés aient l’exclusivité de la reconstruction et de l’exploitation du pétrole et gaz syrien ;

10- gel des relations avec l’Iran, la Russie et la Chine ;

11- rompre les relations avec Hezbollah et les mouvements de résistance palestinienne ;

12- le régime syrien sera islamique et non salafiste ;

13- le présent accord entrera en application dès la prise du pouvoir. (par l’opposition, Ndlr). Fin de citation.


C’est là le prix des pressions étrangères et de la démission et de la traîtrise arabes.

Un prix fort, exorbitant pour la Syrie, que des personnes se disant « Syriennes » ont avalisé. En fait, cet accord, ou plutôt ce « Protocole » constitue donc le prix que l’opposition syrienne aura à payer une fois installée au pouvoir à Damas, comme le précise l’article 13 dudit « accord de Doha ». Ainsi, chacun des parrains de la « révolte du peuple syrien » s’est servi selon ses voeux et demandes.
Les Etats-Unis en désarmant la Syrie et en l’éloignant de ses amis, la Turquie en récupérant des villages syriens et en rectifiant à son profit la frontière, le Qatar en s’octroyant la « reconstruction » du pays et l’Arabie Saoudite par la mise en place d’un régime islamiste à sa dévotion.
C’est là en réalité une castration en règle de la Syrie, dépouillée de sa souveraineté dans le même canevas qu’ont été pour l’Egypte les accords de Camp David en 1979.

De fait, c’est à peine si on n’exige pas de « l’opposition » - portée à bout de bras par le Qatar - la reconnaissance immédiate d’Israël, dont on prévoit cependant (article 2 de l’accord de Doha), un règlement négocié. Un partage du magot syrien.
Nulle part il n’est question de démocratie, de liberté, de droits de l’homme, de construction d’une nouvelle Syrie où les Syriens, quelles que soient leur ethnie, religion et croyance, jouiraient des mêmes droits.

Or, chacun des « parrains » s’est d’abord servi et a pris ce qu’il voulait. Pour ceux qui connaissent l’histoire mouvementée du Proche-Orient ottoman, tout s’explique et Doha n’a été que le point de non-retour d’une opposition syrienne qui n’avait pas voix au chapitre. Elle n’était là que pour justifier la « syrianité » des événements. On l’a bien vu au Caire avec le nouveau « patron » de la « coalition » Ahmed Moez al-Khatib venu dans les bagages de Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani à la réunion de la Ligue arabe qui eut lieu à la mi-novembre.

En Syrie, le processus activé pour la Libye est dépassé et fait désormais craindre une déstabilisation générale du monde, voire sa fragmentation comme des « experts » civils et militaires américains y travaillent sans désemparer. A méditer !

sur le journal algérien l’expression
Xuan
   Posté le 14-12-2012 à 17:49:22   

Le PC turc (TKP) dénonce le déploiement de missiles Patriots en Turquie et appelle à la mobilisation contre une intervention de l'OTAN en Syrie



Non aux Patriots, non à l'OTAN

il est temps de se lever pour la paix et les vies des Syriens!


Communiqué du Parti communiste de Turquie (TKP)


Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Une nouvelle vague de menaces impérialistes contre la Syrie est en cours. Usant du soi-disant péril des armes chimiques comme d'un prétexte et appuyé par les menaces récentes de l'impérialisme avant tout américain, le parti au pouvoir en Turquie, l'AKP a demandé à ce que des missiles Patriot soient déployés le long de la frontière syrienne. Les ministres des affaires étrangères des pays de l'OTAN ont vite fait d'approuver cette demande. L'Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis ont déjà déclaré qu'ils sont prêts à déployer des Patriots. Dans le cadre de cette mission de l'OTAN, le gouvernement allemand a accepté d'envoyer jusqu'à 400 hommes sur place.

Les déclarations des responsables de l'OTAN et de l'AKP selon lesquelles les missiles ont des finalités défensives ne pourraient pas être plus éloignées de la réalité. La vérité c'est que comme membre loyal de l'OTAN et fervent partisan des politiques impérialistes dans la région, l'AKP a constamment pris le parti de la guerre contre la Syrie.

L'AKP a plus d'une fois fait monter les tensions en vue de déclencher une guerre contre la Syrie. L'incident de l'avion de chasse en juin, les incidents à la frontière à Akçakale en octobre et le tir d’artillerie turc qui s'en est suivi tout comme le mandat parlementaire autorisant les forces armées turques à mener des opérations transfrontalières ne sont que des provocations parmi tant d'autres du côté du gouvernement de l'AKP. Après ces incidents, l'AKP a invoqué l'article 4 du Traité de l'OTAN.

Une rencontre secrète s'est tenue récemment en Turquie accueillant les forces armées d'opposition. Fixé par des responsables britanniques, français, américains et turcs, l'ordre du jour de la rencontre était l'organisation des forces armées sous la nouvelle direction de l'opposition. Le sous-secrétaire de l'Agence de renseignement turque, le MIT, a également assisté à la rencontre.

Nous savons que le déploiement des missiles Patriots n'a pas de finalité défensive. C'est un pas vers la création d'une zone d'exclusion non-aérienne dans le nord de la Syrie, préparant le terrain pour une intervention de l'OTAN.

Nous savons que l'on ne peut croire le gouvernement de l'AKP. Nous savons qu'ils sont maîtres dans l'art de l'hypocrisie... Rappelons-nous la Libye. Au début de la crise, Erdogan s'opposait avec véhémence à une intervention de l'OTAN en Libye, allant jusqu'à la qualifier de farce, critiquant l'Occident pour son deux poids deux mesures pour l'Afrique du nord. Moins d'un mois plus tard, il prêchait de façon éhontée pour une intervention de l'OTAN.

Ce n'est pas une surprise, les responsables de l'AKP se sont également fendus en déclarations contradictoires sur le déploiement des missiles Patriots. Alors que le premier ministre Erdogan a nié tout projet de zone d'exclusion aérienne, un autre député de l'AKP, Pelin Gündeş Bakır a sollicité sa mise en place lors d'un discours prononcé au congrès des États-Unis. En outre, malgré les déclarations initiales d'Erdogan selon quoi les missiles seraient sous contrôle turc, il apparaît désormais que l'OTAN sera en charge de ces missiles.

Nous réalisons que nous sommes à un moment très critique pour tous les révolutionnaires, les partis communistes et les mouvements anti-guerre dans le monde entier puisque nous apercevons désormais un danger très clair et actuel d'une intervention de l'OTAN en Syrie. Nous pensons qu'il s'agit d'une responsabilité urgente, tout particulièrement pour les forces progressistes des pays qui se sont déjà engagés à envoyer des missiles Patriots en Turquie.

Par le déploiement de missiles Patriot sur demande de l'AKP, l'OTAN sera bientôt en mesure de pointer ses canons vers la Syrie depuis la frontière turque.

Autre inquiétude, celle que les forces d'opposition, qui auraient pris possession d'armes chimiques, puissent lancer une attaque contre les civils dont la responsabilité serait ensuite imputée au gouvernement syrien, prétexte alors à une intervention de l'OTAN.

Outre le déploiement de missiles Patriot, une intense campagne de propagande pour l'intervention a été lancée à la fois par les médias occidentaux et turcs. Cette récente campagne rappelle terriblement celle qui a conduit à la seconde guerre du golfe, il y a dix ans de cela, sur la base de faux rapports concernant des armes de destruction massives irakiennes qui n'existaient pas.

Il est vital que, comme révolutionnaires, nous révélions au grand jour cette propagande comme un travestissement de la réalité et le déploiement des missiles Patriot à la frontière turque comme un pas vers une intervention de l'OTAN en Syrie.

Nous condamnons cette nouvelle agression impérialiste contre la Syrie.

Nous condamnons les politiques bellicistes de l'AKP.
Xuan
   Posté le 15-12-2012 à 21:12:57   

Sur Al Manar :

Les ambassadeurs de Russie, de Chine, de Syrie et d’Iran discutent de la Syrie


L'ambassade de la République islamique d'Iran au Liban, Ghanzafar Roknabadi, a publié un communiqué dans lequel il a déclaré que les ambassadeurs de Russie, de Chine, de Syrie et d'Iran se sont réunis vendredi dans la demeure de l'ambassadeur iranien au Liban.

Ensemble Ils ont affirmé qu'il est essentiel de parvenir à un arrêt de l'effusion de sang en Syrie et qu'il est nécessaire de trouver une solution politique à la grave situation syrienne.

Les ambassadeurs ont accusé les pays étrangers qui soutiennent la révolte syrienne contre le régime de fournir des armes et d'argent.

Pour eux, un cessez-le-feu est indispensable, de même que le démarrage d’un dialogue et la préparation de législatives « honnêtes et libres, suivies par une élection présidentielle qui se tiendrait à la date prévue » .

« Les combats qui ensanglantent la Syrie, soutenus par certains pays étrangers et visant directement le régime, n’ont abouti jusque-là qu’à davantage de morts et de destruction. Ces combats doivent s’arrêter immédiatement » , écrit le communiqué de l’ambassade iranienne.

Les participants à cette réunion ont également mis l’accent sur « l’échec des organisations terroristes armées, qui n’ont pas réussi à réaliser les objectifs qu’ils se sont fixés au cours des deux dernières années » .
Ils ont rendu hommage à « la résistance de l’armée, du gouvernement et du peuple syriens face aux actes terroristes menés par ces organismes dont la plupart viennent de l’étranger » .

Enfin, les quatre diplomates ont affirmé que « la responsabilité des médias est de relayer les bonnes informations en provenance de Syrie » .
Xuan
   Posté le 20-12-2012 à 18:07:14   

Dans les pages du Lien (Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme), une déclaration du Parti Communiste Syrien :


Déclaration du Parti communiste Syrien


A la suite des travaux de sa session du 5 décembre 2012, le comité central du Parti communiste Syrien a publié la déclaration suivante, traduite de l'Arabe par la rédaction du Lien :

"Le Comité central du Parti communiste syrien a tenu une réunion élargie, présidée par son secrétaire général le camarade Ammar Bagdash, le 5 décembre 2012. Outre les membres du Comité central, ont assisté à la réunion les membres de la commission de contrôle du parti et les secrétariats des comités de zones. La réunion a débuté par une minute de silence pour rendre un hommage à la mémoire de la camarade Wissal Farha Bagdash, dirigeante du parti, et en signe de deuil pour les martyrs de la nation.

"Lors de l’examen de la situation politique, le comité central a mis l'accent sur l’évolution de la situation intérieure du pays. Les affrontements armés s’étendent entre les forces gouvernementales, qui combattent pour la voie nationale syrienne, se dressent contre les plans agressifs et expansionnistes de l’impérialisme et du sionisme, contre les forces rebelles composées de franges terroristes inféodées à l’impérialisme et aux organisations réactionnaires arabes, lesquelles visent à détruire la Syrie, en tant que forteresse des hommes libres dans le monde arabe, et en tant que poste important de la lutte libératrice mondiale anti-impérialiste.

"Malgré son ampleur et son intensification l'insurrection n'a pas atteint ses objectifs visant la chute du régime avec la destruction de la capacité de combat de l'armée de la République arabe syrienne qui courageusement a contenu les assauts répétés des rebelles sur la capitale Damas. Egalement Alep reste ferme et lève haut la bannière de la fierté nationale. Bien plus, le mépris des masses populaires Syriennes pour les rebelles est né et a grandi. Ces rebelles ont dévoilé de plus en plus clairement leur agressif et sauvage visage au cours des crimes qu’ils ont commis contre la population civile, en particulier dans les zones qui refusent de se placer sous leur giron. En raison de cet obstacle salutaire des masses populaires les forces rebelles armées terroristes multiplient leurs opérations en ciblant les rassemblements des habitants et des objectifs civils. Ce qui renforce la haine du peuple envers ces forces rebelles de façon exponentielle.

"Le Comité central estime qu’il n’aurait pas été possible à l'insurrection de parvenir à un niveau important sans le grand soutien qu’elle reçoit des Etats impérialistes et des régimes réactionnaires des pays arabes, du Golfe, de la Turquie « erdoganienne », ce poste avancé de l'OTAN dans la région, qui sans cesse attaque la Syrie. On ne saurait qualifier ces forces comme garantes du droit international, mais plutôt comme fomentatrices d’actes d'agression. La dernière illustration de l'orientation turque est le déploiement actuel du système de missiles « Patriote » de l'OTAN sur son territoire.

"La Turquie soutient également sans vergogne des opérations militaires émanant de son territoire contre la Syrie, et même en y participant, comme cela s'est produit dans la ville de Ras al-Ain. Il est connu de tous que la Turquie héberge sur son territoire des bases de rebelles armés, et est la principale base de renseignement de l’OTAN, qui dirige et coordonne les activités des rebelles en Turquie.

"Le Comité central a estimé que le devoir fondamental des communistes, comme de tous les patriotes, réside dans la défense de l'indépendance nationale de la Syrie et la défense de l'unité du territoire national, face aux complots réactionnaires arabes, sionistes, impérialistes. Il est aussi de s’opposer aux actes criminels commis par les ennemis de la patrie, et les exécutants de la volonté des colonisateurs.


En examinant la situation socio-économique, les membres du comité central ont souligné au cours de la réunion la souffrance de la masse de la population, et la détérioration des conditions de vie, causées par la baisse du pouvoir d'achat des familles, la vague de la hausse des prix et la raréfaction des denrées de première nécessité qui constituent la base de la vie quotidienne. Ont également été évoquées les difficultés rencontrées par la production nationale et les producteurs. Le Comité central estime qu'une grande partie de cette situation est due à l'état de siège imposé à la Syrie et à des actes de sabotage. Mais pour remédier à cette situation, du côté gouvernemental n’ont pas été entreprises les actions nécessaires comme n’a pas été réalisée l’exigence nationale de rupture avec la voie économique libérale. Ce qui a contribué grandement à créer les conditions de la crise traversée par la Syrie actuellement.

Ce qu'il faut maintenant, c’est resserrer le contrôle de l'Etat sur les articulations de base de l'économie nationale, d'accroître leur rôle particulier dans le commerce intérieur de l'alimentation, et de cette façon rétablir ses positions dans le commerce extérieur des biens stratégiques nécessaires au maintien de la production et à la satisfaction des besoins de la population. Le Comité central estime que le report du choix politique d’une alternative économique après la crise, préconisé par certains responsables économiques gouvernementaux, n’aboutira qu’à provoquer l'extension de la durée de cette crise et à augmenter la probabilité de conséquences futures difficiles. D'autant plus qu'il est devenu évident qu’après l’échec des puissances coloniales à remporter une rapide victoire militaire sur la Syrie, tout est mis en œuvre dans tous les domaines pour que la Syrie sorte agenouillée de sa crise actuelle, épuisée, incapable de s’opposer efficacement aux visées expansionnistes de l'impérialisme et du sionisme dans la région.

D'où l'importance du front économique social, et toute l'importance de suivre une politique économique qui protège la production nationale et la renforce, et qui réponde aux intérêts des masses populaires. C’est la condition première d’une posture digne de notre pays, mais cela ne peut être atteint que grâce à un tournant radical dans les orientations économiques et sociales, et l'éloignement définitif du libéralisme économique sous toutes ses formes.

Le Comité central observe une augmentation sensible des dénonciations et des critiques sur la scène internationale devant les hostilités perpétrées par l'impérialisme et les forces qui lui sont inféodées, liguées contre la Syrie. Une des manifestations évidentes de solidarité avec la Syrie est ce communiqué publié par les partis communistes et ouvriers qui ont participé à leur 14 ème Rencontre internationale. Ce rejet de toute intervention militaire contre la Syrie se développe également de plus en plus au sein des Etats impérialistes. Un nombre croissant de personnes est sensible aux risques et aux conséquences de l’aggravation de la crise syrienne dans le monde entier.

Cette situation augmente l’agressivité des régimes arabes réactionnaires contre la Syrie. Ces systèmes réalisent que leur existence serait menacée en cas d'échec des complots contre la Syrie. Ils multiplient les aides et soutiens de toutes les opérations agressives et subversives contre la Syrie avant qu'il ne soit trop tard pour eux, en coordination avec la Turquie et ses dirigeants réactionnaires.

Le Parti communiste syrien réaffirme, il l’a déjà souligné, que la résistance n'est pas seulement un devoir mais surtout qu’elle est aussi possible. Tous les éléments de preuve sur la scène nationale, régionale et internationale le confirment. L'important maintenant est de promouvoir et de renforcer toutes les activités de résistance pouvant faire avancer le cours des événements dans cette voie, et au premier plan la mobilisation unie des masses populaires, et la capacité de combat de l'armée arabe syrienne, ainsi que le soutien de la production nationale.

Le Comité central de notre parti s’est exprimé à la rencontre des partis et forces nationales, en insistant sur l'importance de l'alliance de toutes les forces nationales et de l'unité des rangs, notamment dans les circonstances difficiles auxquelles fait face notre pays. L'unité du Front national est un devoir face à l'unité des forces réactionnaires.

Et sur la scène arabe apparait clairement le visage hideux des forces réactionnaires et obscurantistes, déguisées derrière un manteau religieux. Ils sont les ennemies héréditaires mortelles du concept de démocratie ou de progrès, de civilisation ou de fraternité. Ceci est clairement démontré par les événements en Tunisie et en Libye, et notamment au travers de la situation égyptienne, où de larges masses du peuple tentent de résister à une tentative d'imposer un régime autoritaire et obscurantiste, tout aussi inféodé -voir plus- aux puissances impérialistes que les régimes évincés. L'évolution rapide des événements dans le monde arabe annonce de graves entraves sur le chemin du mouvement de libération national arabe.

Le Comité central déclare sa solidarité avec tous les hommes libres dans le monde Arabe, qui rejettent la domination coloniale et les régimes réactionnaires, sous quelque couleur ils se présentent, et le danger des forces obscurantistes.

Lors de l'examen de la situation internationale, le Comité central a réaffirmé, dans la continuité de ses déclarations récentes, l’exacerbation des contradictions contemporaines de l'impérialisme, dans les circonstances actuelles de la crise structurelle vécue par les centres impérialistes, des confrontations intenses entre le travail et le capital, et des réels frémissements au sein du mouvement de libération nationale mondial dans son combat face à la paupérisation, et les tentatives d’imposer l’hégémonie absolue du capital financier mondial.

Le Comité central a rendu un hommage à toutes les forces progressistes et anti-impérialistes dans le monde, en particulier les partis communistes, qui sont à l’avant-garde de la lutte contre la domination du capital, réaffirmant que la lutte des communistes syriens pour que la nation syrienne fasse front et tienne debout, est également importante pour le renforcement international du front mondial contre l'impérialisme.

Le comité central a ensuite écouté le rapport sur les activités dédiées au centenaire de la naissance du camarade Khaled Bagdash, leader historique des communistes syriens, qui ont été réalisées par les organisations du parti à travers le pays, malgré les conditions difficiles, et qui ont mis en avant les aspects de la lutte du parti communiste syrien, de son combat de classe, national et international.

Le Comité central a également discuté des questions d'organisation et a pris les décisions et recommandations nécessaires dans ce domaine. Le Comité a félicité l'activité des organisations du parti et la lutte des camarades communistes au coude à coude avec leurs frères dans le combat pour la défense de la patrie, pour la souveraineté et la dignité.
Le comité central élargi a achevé ainsi ses travaux.


Damas 05/12/2012

Le Comité central du Parti communiste syrien
Xuan
   Posté le 30-12-2012 à 23:29:28   

Une interview de Bassam Tahhan* par irib, mise en ligne sur le blog de J. Tourtaux.

Elle montre que l'impérialisme français entretient en Syrie un extrémisme religieux qui se retourne contre lui, exactement comme l'impérialisme US a soutenu les Talibans.

Et le commentaire de Jacques Lacaze :

"Commentaire de mon camarade Jacques Lacaze :

L'information made in Hollande, Valls et Fabius est pire que sous Sarko.


Ces sinistres politiciens dignes de leurs ancêtres, les socio-démocrates qui ont rejoint l'union sacrée en 14 avec à la clé des millions de morts parmi les peuples français et allemands, qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain , qui ont (le sinistre Moch) envoyé la troupe contre les mineurs en grève en 48, qui ont envoyé le contingent faire la guerre au peuple algérien, ont mis aujourd'hui l'audio visuel sous la coupe des intérêts de la classe capitaliste. Une classe à très courte vue qui ne voit même pas qu'elle scie la branche sur laquelle elle est assise.

Celui qui squatte l'Elysée (je laisse de côté les adjectifs qui me viennent à l'esprit ....) développe une politique extrêmement dangereuse pour notre peuple.
J'attends avec curiosité la réaction de la famille Le Pen. Soit elle ne dit rien sur ces faits et prouve par là qu'au fond elle soutient cette politique, soit elle s'en saisi pour amplifier son raciste anti-arabe.

Une vraie descente aux enfers et une cécité incroyable de tous ces groupes qui prétendent nous fixer la voie à suivre.
Heureusement que nous avons été quelques uns, dont Jacques Tourtaux l'auteur courageux de ce blog, à ne pas suivre les appels à chasser Sarko. Il était clair qu'il n'y avait pas à choisir entre la peste et le choléra. De même nous sommes une très petite poignée à avoir dénoncé le piège Mélenchon.

Pas facile du tout la suite quand on essaie de réfléchir en dehors des schémas formatés et prêt à servir ...."


______________


* Bassam Tahhan est franco-syrien, professeur de géopolitique et de géostratégie, et porte-parole du Collectif pour la Syrie, une association qui milite pour le changement à Damas et pour "un dialogue serein entre les diverses composantes" du pays.
Interview ici sur France Info
Xuan
   Posté le 06-01-2013 à 12:48:55   

Discours de Bachar Al Assad - source Les Echos


Bachar Al-Assad évoque un conflit qui oppose la Syrie à ses ennemis


mis à jour le 06/01 à 11:59

Le président syrien parle d'ennemis qui souhaitent, selon lui, la partition du pays. Bachar Al-Assad regrette de ne pas avoir jusqu'à présent trouvé de « partenaire » pour mettre en place une solution politique à la crise.

Bachar Al-Assad - AFP

Le président syrien Bachar Al-Assad a entamé dimanche un rare discours sous les applaudissements nourris d'une foule réunie dans la Maison de la culture et des arts dans le centre de Damas, selon la télévision officielle syrienne.

Ce discours, retransmis en direct par la chaîne, est le premier depuis sept mois du chef d'Etat contesté depuis près de deux ans par une révolte populaire devenue guerre civile. Son derniers discours remonte au 3 juin, devant le Parlement.

Le président syrien Bachar Al-Assad a affirmé dimanche que le conflit meurtrier en Syrie n'opposait pas son régime à l'opposition, mais la Syrie à ses ennemis, qui souhaitent, selon lui, la partition du pays, dans un discours retransmis par la télévision officielle.

M. Assad a affirmé que le conflit qui a fait, selon l'ONU, plus de 60.000 morts, n'opposait pas « le pouvoir et l'opposition, mais la patrie et ses ennemis, le peuple et ses assassins » , ajoutant que certains voulaient la partition de la Syrie.

Le président syrien s'exprimait sur la scène de la Maison de la culture et des arts dans le centre de Damas, où il est arrivé sous les applaudissements nourris de centaines de personnes qui ont scandé « Par notre âme et par notre sang, nous nous sacrifierons pour toi » .
Derrière lui s'affichait un immense drapeau syrien composé d'une multitude de visages. Depuis qu'a éclaté en mars 2011 une révolte populaire devenue guerre civile, le régime de Damas assimile rebelles et opposants à des « terroristes » armés et financés par l'étranger, et dénonce un « complot » contre la Syrie.

Le président syrien Bachar al-Assad a appelé dimanche au « dialogue national » après la fin des opérations militaires, tout en regrettant de ne pas avoir jusqu'à présent trouvé de « partenaire » pour mettre en place une solution politique à la crise. M. Assad a également affirmé que toute transition devait « se faire selon les termes de la Constitution » , faisant référence à des élections.

Déclaration de Genève

Lors de sa visite fin décembre à Damas, l'émissaire international Lakhdar Brahimi avait évoqué un plan « basé sur la déclaration de Genève » , prévoyant un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement et l'organisation d'élections présidentielle ou parlementaires.
La déclaration de Genève prévoyait un gouvernement de transition mais n'évoquait pas le départ de M. Assad, une condition sine qua non posée par l'opposition pour tout règlement politique.

M. Brahimi avait jugé ce plan susceptible d'être accepté par la communauté internationale. Les autorités syriennes ont réagi en disant être favorables à « toute initiative » passant « par le dialogue ».

SOURCE AFP

Selon Le Figaro :

« Assad, dans ses premières interventions, a indiqué que le conflit dans son pays opposait "la patrie et ses ennemis, le peuple et ses assassins". "Nous ne sortirons pas de cette crise sans une mobilisation totale de la Nation" , a-t-il dit. Le président a en outre appelé à un "dialogue national", pour lequel il a affirmé ne pas avoir trouvé de "partenaire", faisant allusion à l'opposition qui refuse d'entamer toute négociation avant un départ du chef d'Etat contesté depuis près de deux ans. Il a également dénoncé des tentatives de "partition de la Syrie" .

Bachar el-Assad a proposé la tenue d'une conférence de réconciliation avec "ceux qui n'ont pas trahi la Syrie" , suivie de la formation d'un nouveau gouvernement et d'une amnistie. "La transition doit se faire selon les termes de la Constitution" , a-t-il précisé, faisant référence à des élections.

" Les pays impliqués doivent s'engager à arrêter de financer l'armement et les hommes armés doivent arrêter les opérations terroristes, nos forces cesseront ensuite immédiatement les opérations militaires, tout en conservant le droit de répliquer" , a-t-il affirmé. »


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Extraits :

- Le conflit en Syrie est entre des criminels et des assassins d'un côté et le peuple syrien de l'autre, entre la partie et ses ennemis
- Les terroristes ont voulu se venger du peuple syrien parce qu'il a refusé de leur accorder leur soutien
- La pensée takfirie a été importée de l'extérieur de la Syrie
-Après l'échec des miliciens, les takfiris sont passés au devant de la scène
- La plupart que nous affrontons sont des terroristes qui pronent la pensée d'al-Qaïda
- Les Occidentaux veulent se débarasser des takfiris et affaiblir la Syrie en même temps des parties extérieures veulent détruire la Syrie, mais nous serons plus forts, et nous leur promettons que nous n'oublierons jamais cela
- Il y a des velléités de partition de la Syrie
-La Syrie restera libre et n'acceptera jamais aucune tutelle étrangère
- Les évènements intérieurs ont pour but de sortir la Syrie de l'équation de la Résistance et de la soumettre
- La Russie, la Chine, les pays du Brics refusent l'ingérence dans les affaires internes syriennes, nous les remercions
- Nous remercions la Russie, la Chine et l'Iran pour leur soutien et leurs positions en faveur de la Syrie si les raisons du conflit sont internes, entre forces loyales et de l'opposition, pourquoi alors détruire le pays, et le faire retourner des dizaines d'années en arrière
- Le conflit est entre les forces de l'intérieur et celles de l'extérieur, entre son maintien souverain et les tentatives de l'occuper et de le soumettre
- Le conflit est entre l'indépendance et les visées hégémoniques
- Nous sommes face à une guerre, dans le véritable sens du terme
- Nous faisons face à une offensive extérieure barbare, particulièrement vicieuse parce qu'elle exploite une bande de Syriens
- Aucune réforme ne peut être menée à bien sans sécurité, et pas de sécurité sans réforme
- Ceux qui ne cessent de répéter que la Syrie a opté pour le choix sécuritaire se trompent
- Nous avons entamé la réforme d'une main, et la guerre contre le terrorisme de l'autre
- La défense de la patrie est un droit juridique et constitutionnel
- Le fait d'opter pour le choix politique ne veut pas dire que nous ne devons pas nous défendre.
- Pour entamer le processus politique, nous avons besoin d'un partenaire, or il n'y a pas de partenaire jusqu'à présent
- Avec qui devons-nous dialoguer, avec les auteurs de la pensée extrémiste, ceux qui détruisent le pays, prônent le terrorisme, et sont soumis au diktat des forces extérieures
- Nous ne pouvons dialoguer avec des marionettes confectionnées par l'Occident et dont les rôles leur ont été inculqués; nous sommes prêts à dialoguer avec ceux qui sont maitres d'eux-mêmes, et non avec les esclaves.
- Nous n'accepterons que personne vienne de l'extérieur nous dicter ce que nous devons faire
- La solution politique nécessite que les pays concernés par le conflit en Syrie suspendent l'armement et le financement des miliciens
- Les miliciens doivent arrêter leurs opérations terroristes
- Après la suspension de l'aide aux miliciens et l'arrêt des attentats terroristes, l'armée syrienne arrêtera ses opérations militaires, tout en conservant le droit de riposte
- Nous en appellerons ensuite à une conférence de dialogue national qui regroupe toutes les catégories du peuple syrien, de l'intérieur et de l'extérieur
- Toute tentative d'immiscer les Palestiniens dans le conflit syrien vise à détourner les gens du véritable ennemi.
- Il faut élaborer une nouvelle entente nationale et la soumettre ensuite au référendum
- Il faut élaborer une nouvelle constitution et la soumettre au référendum
- Un nouveau gouvernement sera formé pour mettre en application les résultats des deux référendums
- Au moment même où aura lieu un dialogue national, une amnistie générale sera proclamée
- Le sang des martyrs a protégé la patrie du printemps arabe trompeur


Edité le 06-01-2013 à 13:18:36 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-01-2013 à 21:19:00   

Sur le site de Al Manar :

Assad propose sa solution et pose ses conditions


L’équipe du site

Le président syrien Bachar al-Assad a proposé l’amorcement d’un dialogue national regroupant toutes les catégories du peuple syrien, celles de l’intérieur et de l’extérieur, pour mettre fin au conflit qui sévit en Syrie depuis près de deux années.
Le chef de l’état syrien a tenu ces propos lors d’un discours prononcé devant de centaines de Syriens, dans la salle de la Maison de la culture et des Arts, où son entrée s’est faite sous les applaudissements et les slogans « Allah, la Syrie et toi » ou encore « par nos âmes et nos vies nous nous sacrifierons pour toi » .

Dialogue, entente et constitution, référendums et gouvernement

Une entente et une constitution nationales devraient découler de ce dialogue, selon sa proposition de solution politique, ainsi que deux réferendums, au bout desquels un nouveau gouvernement sera formé pour mettre en application leurs résultats. Par la suite une conférence pour la réconciliation devrait se tenir, en parallère avec la proclamation d'une amnestie générale.

Avant l’amorcement du dialogue, le président syrien a posé comme condition que les pays concernés par la crise syrienne stoppent le financement et l’armement des milices en Syrie, pour que les réfugiés syriens puissent retourner chez eux, avant que l’armée ne cesse de son côté ses opérations militaires, tout en conservant le droit de riposte.
Selon lui, la guerre contre le terrorisme se poursuivra parallèlement avec le processus politique, « car c’est en luttant contre le terrorisme que la solution politique devient plausible » .

Critique de l’initiative de Genève

Le numéro un syrien a tenu à signaler que toute autre initiative politique suggérée par un quelconque individu ou Etat devrait prendre en considération celle qu’il a proposée, et devrait avoir pour visée de l’aider ou la compléter.

Il a critiqué l’initiative de Genève, qu’il avait toutefois acceptée, signalant qu’elle compte une clause ambiguë, celle notamment de la phase transitoire : « bien sûr, elle n’est pas claire. Lorsqu’on parle d’une phase transitoire, la première chose qui nous vient à l’esprit est de se demander d’où vers où transite-t-elle. Serait-ce un passage de l’Etat d’un pays libre vers celui d’un pays sous occupation, d’un pays qui possède un Etat, vers celui qui n’en aurait pas, de l’Etat de l’autodétermination à celui où la décision est entre les mains des étrangers ? » , s'est-il interrogé.

Selon lui, toute initiative ou changement devrait inéluctablement passer par les moyens constitutionnels, c'est à dire les urnes, pour consulter l’avis du peuple syrien.

Hommage au peuple syrien




A cet égard, le président syrien a rendu hommage au peuple syrien qui selon lui a refusé d’héberger les terroristes : « la dignité et le nationalisme coulent dans son sang. De grandes catégories se sont mobilisées pour faire face au terrorisme, certains ont donné des informations importantes aux services de sécurité, leur permettant de torpiller des opérations terroristes contre les citoyens ;.. ; d’autres se sont rebellés contre les miliciens et ont refusé de les héberger, soit en défendant leurs régions, soit en manifestant contre les criminels, et dont certains sont tombés en martyre ;.. ; il y a ceux qui ont rejoint les forces armées dans les villes, les quartiers ;.. ; mais il y a un exemple que je voudrais évoquer, celui dans le gouvernorat de Hassaké, dans la localité de Ra’as elEïn et dont les jeunes se sont mobilisés contre l’attaque menée des régions turques pour défendre leur village et qui sont parvenus à repousser les terroristes,..,et il y a ceux qui ont pardonné et se sont pardonnés et ont opté pour le dialogue national » .

Ce n’est pas une révolution

Au début de son allocution plusieurs fois interrompue par les applaudissements, Bachar el-Assad a rejeté l’idée que l’insurrection puisse être une révolution en disant : « elle n’a rien à voir avec les révolutions, ni de près ni de loin. La révolution a besoin d’intellectuels, cette révolution est sans intellectuels, la révolution a besoin d’un commandant, celle-ci n’en a pas ; la révolution nécessite une pensée, un projet, celle-ci n’en a pas ; la révolution aspire à pousser le pays de l’avant, celle-ci voudrait le ramener des siècles en arrière ; ..., en général la révolution est celle du peuple et non une révolution de gens importés de l’étranger pour se révolter contre le peuple, la révolution se devrait être dans l’intérêt du peuple et non contre comme l’est celle-ci» .

Une guerre entre la patrie et ses ennemis

Selon lui, la Syrie est en proie à un conflit entre les criminels et les assassins d’un côté et le peuple syrien de l’autre, entre la patrie et ses ennemis. « Au début, ils ont annoncé leur prétendue révolution, mais lorsque le peuple a refusé de les couvrir, ils ont voulu l’imposer par l’argent, les médias et les armes, ..., et comme le peuple a refusé de les suivre, ils ont décidé de se venger de lui, ils ont laissé tomber les masques de leur prétendue révolution et ont brandi leurs armes,.., ils ont voulu se venger du peuple en semant la terreur là où ils se trouvent» , a-t-il expliqué.

Les takfiris importés




Le président syrien s’est attardé sur la présence des groupes takfiris parmi les insurgés qui comptent dans leurs rangs d’innombrables étrangers, et qui mènent de plus en plus l’insurrection syrienne. Au début de l’insurrection, indique-t-il, « ils étaient restés dans l’arrière-plan de l’insurrection et se sont lancés dans les attentats, les massacres, le banditisme et les pillages...Mais ils ont pris les devants de l’insurrection armée, lorsque les autres miliciens ont essuyé un échec » .

Estimant que « la pensée takfirie est importée de l’étranger », il en conclut que la Syrie fait l’objet d’une guerre au sens vrai du terme, « une guerre de la part de ceux qui veulent la diviser, qui cherchent à l’affaiblir, et à la dominer,..., et à la sortir de l’équation de la résistance. »

Une guerre des étrangers avec des mains syriennes

Selon lui, c’est « une guerre des étrangers contre la Syrie avec des mains syriennes ». « Nous faisons face à une offensive extérieure barbare, particulièrement vicieuse parce qu'elle n’utilise pas ses propres instruments, mais une petite bande de Syriens et beaucoup d’étrangers » , affirme-t-il

Le président syrien s’était auparavant expliqué plus longuement sur le fait que la crise en Syrie est beaucoup plus dictée par des velléités régionales et internationales, que par des revendications de réformes internes: « si les raisons du conflit avaient été réellement internes, entre forces loyalistes et forces de l’opposition,..., les divergences devraient se porter sur la façon d’édifier la patrie, et non sur celle de la détruire. Comment expliquer ces tentatives de détruire le pays, de ravager son infrastructure, de le ramener plusieurs dizaines d’années en arrière. » Et de poursuivre : « le lien entre l’opposition et les forces loyales est une relation interne, mains lorsque l’intérieur est soumis et connecté à l’étranger, le conflit dans ce cas devient entre l’intérieur et l’extérieur » .

Il en conclut que le conflit en Syrie est entre l’indépendance et l’hégémonie, entre la souveraineté de la partie et sa soumission politique à l’étranger.

Nous n’oublierons pas

Evoquant les positions de la Russie, de la Chine et des pays du Brics, lesquels ont refusé toute ingérence dans les affaires internes des autres pays, le président syrien a tenu à les remercier ainsi que l’Iran. Leur signalant que « nous n’oublierons jamais vos positions » .

Il a également averti les pays hostiles à la Syrie, que le peuple syrien ne les oubliera pas non plus : « il y a cet État édifié sur l’invasion et les agressions, nous ne sommes pas étonnés par ce qu’il fait (en allusion à l’entité sioniste) ; il y a des Etats voisins de la Syrie et qui ont voulu l’affaiblir pour y imposer leur hégémonie ; et il y a des Etats à la recherche d’une position qu’ils n’ont jamais eu dans l’histoire, et qui ont voulu l’écrire avec le sang des Syriens ; mais le peuple syrien est plus fort et plus rigide » , avait-il dit auparavant.

Transformer la Syrie en pion

Le président syrien a particulièrement pris à part les Etats occidentaux qui sont gênés d’après lui parce que la Syrie veut coute que coute rester maitresse d’elle-même et refuse la tutelle de quiconque. « Ils ont voulu exploiter des évènements internes pour sortir la Syrie de l’équation politique de la région, pour en finir avec ce nœud gênant, pour porter atteinte à la pensée de la résistance, et nous transformer en pions comme la plupart de ceux qui nous entourent » .

La guerre imposée



Concernant la situation interne et dans ce qui semble être une réponse de sa part à ses réfractaires, il a insisté sur le fait que le fait de se défendre ne constitue pas de solution sécuritaire. « Ce n’est pas nous qui avons choisi la guerre ; elle nous a été imposée, et lorsque l’Etat défend son peuple ce n’est pas une solution sécuritaire » a-t-il signifié.

Dialoguer avec les maitres et non les esclaves

Pour ce qui est de la solution politique, elle a d’après lui été entravée en raison de l’absence de partenaire : « avec qui devrions-nous dialoguer ? Avec ceux qui prônent une pensée extrémiste qui légitiment l’effusion de sang, les tueries, et le terrorisme, avec des bandes téléguidées par l’étranger,.., avec des marionnettes confectionnées par l’occident qui leur écrit les rôles à jouer » , s’est-il interrogé. Pour en déduire toutefois : « dans ce cas, il est préférable de dialoguer avec les originaux, et non les comparses, avec ceux qui les ont confectionnés, avec les maitres et non les esclaves » .

Le président syrien s’est toutefois engagé à toujours tendre la main pour le dialogue, « à ceux qui ne sont pas d’accord avec nous en politique,.., mais qui n’ont pas porté atteinte aux principes nationalistes. Nous sommes prêts à dialoguer avec des partis et des individus qui n’ont pas vendu leur partie aux étrangers, tous ceux qui sont prêts à jeter l’arme, avec tous ceux qui sont réellement soucieux de l’intérêt de la Syrie, de sa stabilité et de son indépendance » .

Solution aux trois volets

Il a néanmoins précisé que la solution en Syrie nécessite trois volets: politique, sécuritaire pour combattre le terrorisme, ainsi qu’un volet social : « Nous en avons des exemples à Homs et Deraa en particulier où des gens ayant l’esprit nationaliste ont de leur propre initiative amorcé un dialogue entre l’Etat et des gens qui se sont laissés séduire par les miliciens terroristes ; ce qui a donné des résultats très importants» , poursuit-il.

le président syrien a rendu hommage à l'armé syrienne, s'adressant aux officiers et aux soldats, ainsi qu'aux différentes forces de sécurité. Il a salué tous les citoyens syriens, leur ayant porté assistance; Il a dit compatir avec le peuple syrien et se désoler pour les souffrances qu'il endure par le martyre de ses fils, regrettant que " les cercueils des martyrs soient entrés dans les maisons de beaucoup" .

Changer la boussole de l'ennemi

Il s'est engagé à ce que la Syrie reste telle qu'ils l'ont connu : " jamais nous ne renoncerons à nos droits; le Golan nous appartient, la Palestine est notre cause, pour laquelle nous avons donné ce que nous avons de plus cher, nous soutiendrons à jamais la résistance contre notre ennemi unique; la résistance est une voie et non des personnes" , a-t-il affirmé, assurant que le peuple et l'Etat syriens seront à jamais dans la même position que celle de leurs frères palestiniens.

Selon lui, la tentative d'immiscer les Palestiniens dans les évènements syriens a pour but de changer la direction de la boussole du véritable ennemi et va se solder par un échec.

Main dans la main

Pour terminer son discours, il a assuré que tout ce qui a été planifié contre la Syrie ne changera en rien au nationalisme qui coule dans les veines des Syriens , et pour qui la Syrie est ce qu'il y a de plus chère. Selon lui, " rien ne peut faire effondrer la Syrie , car son peuple résiste à la soumission" . Et de conclure: " main dans la main , en dépit des blessures, nous ferons avancer ensemble la Syrie vers un avemir plus radieux et plus fort,... nous avanceron ensemble.. Leurs armes ne nous effraieront pas, ni leur terrorisme ne nous intimidra; parce que nous avons une cause véridique. Dieu est avec le vrai."
Xuan
   Posté le 08-01-2013 à 18:18:10   

Selon le site Al manar, l'armée syrienne a infligé de sérieux revers aux milices et sur plusieurs fronts.
Plusieurs chefs de ces milices sont morts dont Mahmoud Al-Assaad et Abdallah Khatib, sur fond de dissensions internes.


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Ces événements confirment les analyses de Fabrice Balanche en septembre dernier dans une interview au Nouvel Obs

SYRIE. "Un dernier baroud d'honneur des rebelles à Alep"


Par Céline Lussato

Les rebelles syriens annoncent une offensive décisive sur Alep. Un pas vers la victoire ? Loin de là, explique Fabrice Balanche, chercheur à l'université Lyon-2.

Les rebelles syriens annoncent une offensive décisive sur Alep. Mais quelle est la situation sur le terrain, dans la seconde ville du pays et dans le reste de la Syrie ? Fabrice Balanche, maître de conférences à l’université Lyon-2 et directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo), revient en détail sur la stratégie militaire du régime.


Les rebelles affirment avoir lancé une offensive décisive à Alep. Vont-ils vers une conquête de la seconde ville du pays ?

- Non, bien au contraire. Les rebelles sont sur le départ. "Offensive décisive" , c'est un effet d'annonce qui ne traduit pas du tout la réalité sur le terrain. Ils ne sont ni assez bien armés ni assez bien organisés pour conquérir la ville où ils n'avaient réussi à prendre pied que dans les quartiers sunnites. Ils ont bien lancé des offensives sur les quartiers centraux mais sans pouvoir s'y installer. Je pense notamment au quartier arménien, où la population a utilisé les armes fournies par le régime pour empêcher l'insurrection de s'implanter.
Il y a une stratégie très claire du régime de contre-insurrection, qui prend son temps, et procède comme suit : identification des zones tenues par les rebelles, encerclement puis expulsion des rebelles, et enfin, passage au quartier suivant. C'est une stratégie qui prend du temps mais qui aboutit en ce moment à Alep. On est donc face à un dernier baroud d'honneur des rebelles dans la ville avant, probablement un repli stratégique.

Si les rebelles armés quittent Alep, les populations des quartiers où ces derniers résidaient doivent-ils redouter des expéditions punitives de l'armée régulière ?

- Dans une stratégie de contre-insurrection, lorsque vous tenez un quartier, il faut en éradiquer les éléments hostiles. Donc soit vous les éliminez physiquement, soit vous essayez de les convaincre de changer de position. Ceux qui se sentent menacés partent. Quoi qu'il en soit, il y aura une épuration de ces quartiers.

Les opposants pacifistes doivent-ils également s'inquiéter ?

- Le régime a besoin de discuter avec des opposants. Il y a quelques jours, le Comité de coordination nationale démocratique présidé par Haytham Mana s'est réuni dans un grand hôtel de Damas. Ce ne sont pas des membres de l'opposition reconnue, mais les représentants d'une opposition admise, avec qui le régime discute. Bachar al-Assad n'a pas grand-chose à craindre des opposants pacifistes car ils ont vu la menace de la guerre civile, le danger islamiste – notamment à Alep où il y a de nombreux combattants djihadistes. Le but du pouvoir est de trouver une contre-idéologie à confronter à l'opposition. Or, un régime dictatorial corrompu n'est pas une idéologie raisonnablement opposable aux opposants. Le régime a donc intérêt à agiter le danger islamiste au travers de l'opposition armée pour amener les opposants pacifistes à pencher du côté d'un pouvoir qui représente l'ordre, plutôt que du côté des rebelles, assimilés à des islamistes.

Cette stratégie de contre-insurrection est-elle menée de façon similaire dans tout le pays ?

- La stratégie s'applique à l'ensemble de la Syrie. Le régime s'est retiré des zones rouges tenues par les rebelles pour ne conserver que les grandes villes, plus faciles à défendre que des petits villages hébergeant dix ou vingt soldats, cibles faciles pour les rebelles. Autour d'Alep, la campagne est tenue par les rebelles. Hama est calme, l'armée tient la ville mais tous les villages sunnites autour sont tenus par les rebelles. Idem pour Deraa et sa région. La campagne autour de Deraa est sans arrêt victime des combats.
Pour mener sa stratégie, l'idéal pour le régime serait d'être en vase clos. Avec des frontières sous-contrôle, pour empêcher tout ravitaillement des rebelles. Or la seule frontière que le régime contrôle vraiment est celle qui sépare la Syrie du Liban, car il est aidé par l'armée libanaise et les milices pro-syriennes du Liban.
Autre impératif pour le régime : éliminer l'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL). D'ailleurs, la grande crainte de l'ASL est un raid contre cet état-major. Il vient en effet de s'installer sur le sol syrien de façon symbolique pour prouver que l'ASL n'est pas une opposition de salon et pour mieux organiser leurs troupes sans les laisser sous une domination islamiste. Mais ce déplacement est à double tranchant : il l'expose à un raid de l'armée régulière.

On est donc toujours dans une perspective de règlement du conflit à long terme ?

- Si on s'en réfère au discours de Laurent Fabius, les pays occidentaux sont beaucoup plus sur la réserve quant à une chute rapide de Bachar al-Assad. De leur côté, les pays du Golfe sont toujours très anti-Bachar, c'est une question stratégique pour eux quant à l'axe pro-iranien, et il n'est pas envisageable de perdre la face en acceptant un maintien au pouvoir d'Assad. Mais s'ils peuvent soutenir longtemps l'opposition syrienne – ils ont suffisamment d'argent – ils ne peuvent les soutenir de manière décisive en leur fournissant du matériel qui puisse venir à bout des avions syriens. Tant que les rebelles n'auront pas l'équivalent des missiles Stinger que les Américains avaient fournis aux moudjahidin afghans, il sera difficile pour eux de libérer la moindre zone, comme ce fut le cas en Libye autour de Benghazi.


Edité le 08-01-2013 à 18:36:00 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-01-2013 à 19:07:39   

Un autre article d'Al Manar relève qu'après son petit problème de santé, Clinton a été proprement virée par Obama, qui a nommé Hagel au Pentagone et Brennan à la CIA.

La nomination de Hagel inquiète les sionistes :

Pour sa part, le président de la Knesset Réuven Rivlin a critiqué mardi le choix du président américain Barack Obama.

"La nomination de Hagel n'influe pas seulement sur Israël, mais sur l'ensemble de l'équilibre stratégique mondial. La théorie du "splendide isolement" défendue par Hagel modifie la stratégie américaine dans le monde" , écrit Rivlin, apparemment en allusion à la réticence de celui-ci envers les interventions militaires américaines.
Xuan
   Posté le 11-01-2013 à 13:15:10   

Le discours intégral de Bachar al-Assad est en ligne ici
Xuan
   Posté le 12-01-2013 à 08:51:21   

« Nous dénonçons les manœuvres bellicistes de l'impérialisme contre la Syrie »



Article publié dans l'organe central du Parti Tudeh d'Iran (Nameh Mardom)

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Ensemble avec les forces éprises de liberté et le peuple de Syrie, côte à côte avec toutes les forces progressistes et pacifistes du Moyen-orient et du monde entier, nous lançons un appel à la fin immédiate des affrontements armés en Syrie et à une résolution négociée de la crise socio-politique que connaît le pays.

Le Parti Tudeh d'Iran suit avec beaucoup d'inquiétude les derniers événements politiques en Syrie et autour d'elle, dans la région. Après vingt-et-un mois d'affrontements violents et sanglants qui ont causé la mort de dizaines de milliers de personnes, et en raison des interventions de l'impérialisme et de ses actions délibérées pour effacer toute possibilité de résolution politique du conflit par la voie négociée, la Syrie est désormais au bord d'une véritable guerre civile.

Les affrontements armés ont provoqué la destruction de villes et de villages syriens, et ont infligé des dégâts irréparables, tant humains qu'économiques. Les dirigeants de l'OTAN ont récemment annoncé que des systèmes de missiles Patriot seraient stationnés le mois prochain le long de la frontière turco-syrienne. Les États-Unis, et d'autres pays-clés de l'OTAN, ont de façon explicite et irresponsable étendu leurs actions illégitimes et belliqueuses visant la Syrie. Avec une implication directe dans l'organisation de sommets de l'opposition à Bachar el-Assad, à Doha au Qatar, et la constitution d'une coalition réactionnaire de forces liés à l'impérialisme et de salafistes sous le nom de « Coalition nationale des forces d'opposition et de la révolution » révèle le rôle direct des États-Unis dans les manœuvres de déstabilisation du régime en place en Syrie. A la suite de la rencontre de Doha, la France, la Grande-Bretagne, la Turquie, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Etats-unis, l'un après l'autre, ont reconnu la « Coalition nationale des forces d'opposition et de la révolution » comme force représentant le peuple de Syrie.

Après la rencontre de Doha, le Japon a accueilli des représentants de 60 pays du monde entier pour discuter de sanctions économiques contre le régime Syrien. Et le 12 décembre, le Maroc a accueilli la conférence des soi-disant « Amis de la Syrie » montée par les États-Unis avec la participation active de la Grande-Bretagne et de la France, et avec comme objectif de trouver un prétexte pour fournir une aide militaire de grande ampleur à des groupes islamistes extrémistes liés aux États de l'OTAN et à d'autres cercles de droite et réactionnaires. A la suite de la conférence au Maroc, il a été annoncé que 100 pays à travers le monde soutenait les réactionnaires de la « Coalition nationale ». L'Arabie saoudite a alloué 100 millions de dollars aux groupes d'opposition au régime syrien. Les groupes djihadistes et les salafistes reçoivent l'essentiel de leurs armes des États de l'OTAN, tel la Turquie, et bénéficient de l'aide de leurs conseillers militaires. La décision de l'OTAN de positionner des systèmes de missile Patriot le long des frontières de la Turquie avec la Syrie est la première étape pour imposer une zone de non-exclusion aérienne pour les avions Syriens et par conséquent intensifier le bombardement des régions stratégiques du pays. C'est exactement le scénario employé pendant l'action militaire engagée par les États de l'OTAN lors de l'attaque contre la Libye en 2011. Le positionnement des systèmes de missile Patriot pourrait également être utilisé dans d'autres projets de l'impérialisme au Moyen-orient, notamment comme menace militaire contre l'Iran. C'est un fait qu'en cas de dégradation à venir de l'affrontement entre les États-Unis et l'Iran, ces systèmes de missile pourraient être utilisés pour contrer les systèmes de missile iraniens.

Le Parti Tudeh juge que les actions interventionnistes et provocatrices des États de l'OTAN, et surtout des États-Unis, ont fait concrètement obstacle à toute résolution pacifique de la situation en Syrie, et ont pris le risque d'une guerre totale et imminente au Moyen-orient. Que cette situation perdure n'est pas dans l'intérêt de la lutte des nations dans cette région, y compris le peuple syrien, pour de grandes réformes sociales, politiques radicales et progressistes.

Ensemble avec les forces éprises de liberté et le peuple de Syrie, côte à côte avec toutes les forces progressistes et pacifistes du Moyen-orient et du monde entier, nous lançons un appel à la fin immédiate des affrontements armés en Syrie et à une résolution de la crise socio-politique que connaît le pays par la voie des négociations.
Xuan
   Posté le 17-01-2013 à 20:00:07   

Le site réactionnaire Atlantico interviewe Fabrice Balanche* sur le conflit en Syrie et se pose une judicieuse question :

Et si Assad était en fait en train de gagner en Syrie ?


Contrairement à ce que laisse penser une partie de la presse occidentale, le régime de Bachar Al Assad est loin d'être au bord du gouffre, tant sur le plan politique que militaire. Malgré de réelles difficultés, le pouvoir en place réussit peu à peu à se poser dans l'opinion comme le seul rempart crédible contre l'ingérence étrangère et l'instauration d'un état islamique.

Publié le 10 janvier 2013
Atlantico : Dans son discours dimanche dernier, Bachar el Assad s'est dit ouvert sous certaines conditions à l'organisation d'élections dans son pays. Certains voient cette ouverture comme la dernière tentative de survie d'un régime au bord de l'agonie politiquement. Qu'en est-il en réalité ?

Fabrice Balanche : Le discours de Bachar al-Assad, dimanche 6 janvier 2013, était tout d’abord destiné à montrer qu’il demeure le Président de la Syrie et qu’il entend le rester. Il oppose un démenti cinglant à l’opposition qui répète depuis près de deux ans que le régime n’en a plus que pour quelques semaines, aux chancelleries occidentales qui évoquent son prochain exil à Cuba, en Russie ou au Vénézuela. Le contexte militaire se prête à cette prestation, puisque les forces du régime ont repoussé les rebelles des périphéries de Damas ; la ville de Homs, "capitale de la révolution" est presque de nouveau sous le contrôle de l’armée régulière, quant à Alep, les rebelles ne sont pas parvenus à la prendre, malgré leur "offensive décisive"[1] de septembre dernier. Certes, les rebelles ont gagné du terrain dans l’Est et le Nord, mais ils n’ont pas réussi à s’emparer des grandes villes, fermement tenues par les forces du régime.

Bachar al-Assad s’adresse avant tout à ses partisans, à qui il veut donner confiance dans la victoire prochaine. Vu d’Occident et à travers la médiation de l’opposition syrienne, cela peut paraître complètement irréaliste[2]. Son but n’est pas de convaincre l’opinion publique occidentale, ni d’amener vers lui la Coalition Nationale Syrienne du cheikh Moaz al Khatib. Au contraire, il a traité cette dernière de "marionnettes de l’Occident" et "d'esclaves", refusant toutes négociations avec eux. Bachar el Assad annonce un processus de dialogue national, suivi d’élections législatives puis des présidentielles en 2014, conformément au calendrier habituel. Aucun changement par rapport à la ligne adoptée au début de la crise, et on ne peut être que dubitatif quant à la sincérité de son plan de paix.
Ce n’est pas la dernière tentative de survie d’un régime à l’agonie. Il s’est affaibli, mais il ne montre pas de signe d’écroulement ou d’être engagé irrémédiablement sur la fin.
Tous les espoirs luis sont encore permis de se redresser, si les paramètres locaux et internationaux ne sont pas modifiés. Car, dans la situation actuelle, l’opposition ne peut pas l’emporter.

Comment se partage aujourd'hui l'opinion publique ? Peut-on parler d'un réel consensus anti-Assad au sein de la population ?

En choisissant l’Opera de Damas, qui est une des plus grande salle de la capitale, et non le parlement ou un amphithéâtre de l’Université, Bachar el Assad a voulu donner l’impression qu’il dispose d’un large soutien populaire. Il s’est risqué à un bain de foule à l’intérieur de l’opéra, mais nous n’avons pas vu de manifestation de ses partisans à l’extérieur, comme c’était le cas en 2011, au début de la crise. Une minorité, notamment parmi les minorités confessionnelles, la bourgeoisie et l’appareil bureaucratique, soutient fermement Bachar al-Assad, une autre minorité, dans les classes populaires arabes sunnites et les cercles intellectuels, le déteste franchement et exige son départ. Mais pour la majorité des Syriens, c’est le retour à la paix qui est primordial, même si le maintien de Bachar al-Assad à la tête de l’Etat est le prix à payer. Plus que l’adhésion de la population, c’est l’apathie de la population que le régime recherche.
Il veut montrer, par sa ténacité, qu’il se battra jusqu’au bout et que sa fin signifiera le chaos[3]. Cela incite les Syriens à abdiquer leurs revendications politiques pour un retour à la sécurité. L’objectif de Bachar al-Assad est de prouver que son régime est davantage capable que l’opposition d’assurer cette sécurité, dans le but de priver les rebelles du soutien de la population. Il s’agit d’une technique classique de contre-insurrection qui s’appuie sur un principe simple : la population suit toujours celui qui inspire le plus de crainte et qui est susceptible d’assurer la sécurité, indépendamment de la justesse de sa cause. Les bombardements de l’aviation syrienne sur les zones tenues par les rebelles, n’ont d’autre objectif que de plonger les civils dans l’insécurité.

Les rebelles sont ils en situation dominante sur le plan militaire ? N'allons-nous pas au contraire vers un statu-quo qui risque d'enliser un peu plus le conflit ?

Le régime contrôle aujourd’hui un tiers du territoire : un axe reliant la région côtière à Damas, et les grandes villes du pays en totalité ou en partie, comme à Alep et Deir Ez Zor.
Mais en termes de population, il s’agit de plus de 50% de la population. Les rebelles contrôlent seulement 15 à 20% de la population, dont une partie croissante fuit dans les pays voisins, 10% de la population réside dans les zones tenues par les milices kurdes (les quartiers nord d’Alep et les territoires kurdes du Nord), alliés stratégiques du régime, et enfin, nous avons 20 à 25% des Syriens qui sont dans des zones disputées.
Globalement le régime est puissant dans le Sud et l’Ouest de la Syrie, tandis que les rebelles dominent le Nord et l’Est. Les territoires peuplés par les minorités confessionnelles (20% de la population) demeurent acquis au régime ; les territoires ruraux à forte identité arabe sunnite penchent davantage du côté des rebelles, si localement les tribus n’ont pas fait allégeance au régime, comme à Raqqa et Hassakeh. En fait la situation sur le terrain est extrêmement complexe et exige une analyse détaillée de la répartition communautaire, des clans et des antagonismes sociaux.
Les rebelles sont divisés et donc incapable de lancer des offensives durables de grande ampleur. Les combattants islamistes, armés et financés par les pétromonarchies du Golfe s’imposent au sein de l’opposition armée, marginalisant les éléments laïcs de l’Armée Syrienne Libre. Mais ce n’est pas seulement une question de financement, car l’argent a plutôt un pouvoir démobilisateur sur les combattants de l’ASL qui voient les responsables s’enrichir. De nombreux groupes de l’ASL se livraient au pillage pour financer leur combat, mais aujourd’hui, c’est devenu une habitude, voir la seule raison de combattre : inutile de se lancer dans une offensive risquée contre un quartier repris par l’armée à Alep, puisqu’il n’y a plus rien à piller. Une série de reportages publiés dans le Guardian fin décembre 2012[4] sont très éclairants sur le comportement de nombreux groupes rebelles à Alep. Tout cela entraine un rejet des rebelles par la population, qui en appelle aux combattants islamistes, mais jusqu’à quand ? Désormais, dans certains quartiers d’Alep, les islamistes interdisent aux femmes de conduire une voiture et le hijab est de rigueur. Les arrestations et exécutions arbitraires[5] par les rebelles achèvent de les faire ressembler aux shabiha (para-militaires) du régime.

En conséquence quelles perspectives se dessinent aujourd'hui pour la Syrie au vu de la situation actuelle ?

Tout d’abord, la perspective d’une intervention étrangère s’est éloignée. Le déploiement des missiles patriotes en Turquie, pour prévenir ce membre de l’OTAN d’être frappé par l’armée syrienne, n’est qu’une réponse symbolique. Ni les Etats Unis, ni les pays de l’Union Européenne ne souhaitent s’engager dans un conflit qui est qualifié ouvertement de guerre civile communautaire par l’ONU. La montée en puissance des islamistes, notamment des groupes tels que le Front al Nosra, émanation d’Al Qaïda, empêche toute intervention directe de l’OTAN. En France, comment le Quai d’Orsay pourrait-il justifier une intervention militaire pour éradiquer les islamistes du Nord Mali, alors qu’il contribuerait à les installer au pouvoir en Syrie ? Israël commence à s’inquiéter d’un changement de régime en Syrie, l’Etat hébreux renforce sa frontière sur le Golan, car l’armée syrienne aurait abandonné le terrain aux islamistes[6].
En Syrie, Bachar el Assad mène une stratégie de contre-insurrection contre les rebelles qui commence à porter ses fruits. Au début de la crise, il avait du mal à mobiliser la population et ses forces de répression pour la défense d’un régime corrompu et dictatorial, désormais il possède une idéologie plus mobilisatrice : la défense de la Syrie face à l’ingérence étrangère et l’islamisme. L’économie formelle est au point mort, mais il dispose d’un fort soutien financier et militaire de la part de l’Iran et de la Russie, ce qui lui permet de financer l’appareil d’Etat et d’entretenir l’armée. Les rebelles sont dans une situation plus délicate, les aides extérieures se réduisent faute de succès tangibles, le matériel sophistiqué tant attendu n’arrive pas, les oppositions armées et les oppositions politiques n’ont toujours pas réussi à s’entendre pour créer une véritable organisation structurée qui leur permette de passer de la guérilla à la prise du pouvoir.
L’année 2013 sera encore sanglante, nous devrions dépasser les 100,000 morts et le million de réfugiés dès l’été. Aucune négociation sérieuse n’est possible, car l’opposition est trop divisée pour que tout accord soit respecté sur le terrain. La Russie et l’Iran ayant beaucoup plus à perdre que l’Occident et les pétromonarchie du Golfe, il est impossible que les alliés de Bachar al-Assad lui retire leur soutien. L’issue de la crise syrienne se jouera sur le terrain militaire, pendant encore plusieurs mois ou plusieurs années. La population syrienne est devenue irréconciliable, ce qui signifie à terme une partition du pays. Bachar al-Assad peut gagner la guerre mais il ne gagnera pas la paix.
Propos recueillis par Théophile Sourdille


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[1] http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/les-rebelles-syriens-annoncent-une-bataille-decisive-a-alep-27-09-2012-1511053_240.php
[2] http://www.france24.com/fr/20130106-syrie-bachar-assad-discours-solution-politique-rejet-cns-opposition?ns_campaign=highlights&ns_source=google_news&ns_mchannel=autopromo&ns_fee=0&ns_linkname=20130106_syrie_bachar_assad_discours_solution_politique
[3] Mais un spécialiste des situations d'urgence d’une agence onusienne nous formulera, sous couvert d'anonymat, un élément de réponse sans nuance : "On n’a pas encore vu le pire. Quand Bachar El-Assad tombera, ce sera vraiment le chaos" . http://www.marianne.net/En-Jordanie-l-Unicef-donne-la-parole-aux-femmes-syriennes_a225611.html
[4] http://www.guardian.co.uk/world/2012/dec/27/syrian-rebels-scramble-spoils-war
[5] http://www.guardian.co.uk/world/2012/dec/28/aleppo-revolution-abu-ali-sulaibi
[6] http://www.france24.com/fr/20130107-israel-syrie-golan-mur-securite-cloture-crise-rebelles-djihadistes

Fabrice Balanche

*Fabrice Balanche est maître de conférences à l’Université Lyon 2 et directeur du Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l’Orient.

En savoir plus surhttp://www.atlantico.fr/decryptage/et-assad-etait-en-fait-en-train-gagner-en-syrie-fabrice-balanche-601019.html#Y1ZsrQh9SQyBHKsj.99
Xuan
   Posté le 17-01-2013 à 23:08:22   

Il semble que l'impérialisme français ait davantage à perdre qu'à y gagner en Syrie, en pariant sur la chute d'Assad.
J. Lacaze met en ligne cet article qui souligne les liens étroits ente les services secrets français et syriens.
Les voix discordantes au sein de la bourgeoisie française reflètent ses hésitations en face de difficultés imprévues, et ne doivent pas nous détourner de notre opposition à toute forme d'ingérence de l'impérialisme français.


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Jeudi 17 janvier 2013


LA POLITIQUE COLONIALISTE FRANCAISE: ECLAIRAGE ET REALITE
LES MEDIAS SOUS CONTROLE STRICT DU GOUVERNEMENT NOUS MENTENT:
CE GOUVERNEMENT MENE EN REALITE UNE POLITIQUE QUI VA A L'ENCONTRE DE NOS INTERETS VITAUX

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La photo ci-dessous permet de voir Claude Guéant ancien
secrétaire général de l'Elysée et ministre de l'intérieur sous
Sarkozy en train de discuter avec Bassar el Assad.



Selon un ex-officier des renseignements français, « la crise syrienne a réveillé l’ours russe… Assad tiendra et notre politique doit changer » .
A. D., ex-officier de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure française) parie sur le temps pour rattraper les erreurs commises par le gouvernement français, dans la gestion de la crise syrienne, tout au long de ces deux dernières années. De retour de Beyrouth (il refuse d’avouer s’être rendu en Syrie et y avoir rencontré des responsables de différents services de sécurité), il énumère les erreurs commises par la France :

- Le ralliement à la politique américaine d’alliance avec les islamistes , sans tenir compte des intérêts historiques de la France en Syrie.
- Le renoncement à la précieuse mine syrienne de renseignements que lui fournissaient les services anti-terroristes syriens et qui protégeaient la France du terrorisme depuis de nombreuses années.
- Le pari irréfléchi sur la chute du régime de Bachar al-Assad , un pari qui a réveillé l’ours russe acculé, depuis le précédent libyen, à défendre férocement ses intérêts. Il en résulte une nouvelle guerre froide qui met à mal les fragiles intérêts de la France à travers le monde.

Pour lire la suite cliquez sur: link [article suivant - Xuan].
Sur le site qui publie cette information afrique-asie.fr vous découvrirez des documents à la lecture assez difficile mais intéressants. J'ai recopié la la lettre de Monsieur Jacques Franquet, reproduite ci dessous.
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Paris le 2 juin 2009
Monsieur le Directeur.
Grâce à Jean-Luc Moreau, j’ai suivi avec attention les très importantes enquêtes que vous venez de réussir et que vous m’aviez annoncées lors de ma récente visite à Damas.
Ma longue expérience me permet de vous dire que c’est sans doute une des plus belles enquêtes que j’ai pu voir dans le domaine de la contrefaçon de médicaments, peut être même la plus importante jamais réalisée.
Je tiens à vous féliciter chaleureusement et vous en remercie, non seulement au nom du groupe sanofi mais aussi des malades victimes de ces malfaiteurs sans scrupules.
C’est une affaire qui, lorsqu’elle sera connue, montrera la détermination de la Syrie à lutter contre ce fléau de santé publique.
Je viens de récupérer des échantillons de certains de nos produits, je les faits analyser et vous transmettrai les résultats.
Je vous assure, Monsieur le Directeur, de mes sentiments de haute considération.
Jacques Franquet
Préfet honoraire
M. Hafez Makhlouf
Irecteur à la Directiondu
Département de la Sécurité de l’Etat
De la République de Syrie.

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Et maintenant, la suite ! Pour plus d'info sur ce très haut fonctionnaire de la police française et internationale qu'est Mr Jacques Franquet, je vous invite à chercher sur internet: ça vaut le coup. Vous apprendrez qu'il a été premier "flic de France" pour reprendre un titre de Libération. Il a été aussi Préfet de police à Lille - pardon, préfet délégué pour la sécurité et la défense à une époque où il était en même temps directeur de l'Organe international de contrôle des drogues. A ce titre, il a collaboré à la mise en place d'un diplôme d'étude supérieure spécialisé: "sciences humaines et conduites addictives" en collaboration avec le professeur de psychologie de Lille 3, ceci en 2001.
J'ai travaillé sur ce sujet à la DDASS du Nord durant 9 ans. J'étais ce qu'on appelle médecin interface entre la justice à qui était adressée les consommateurs de "drogues" ert les structures de soins. Je devais en particulier apprécier si la personne mise en cause par la police et envoyée chez le procureur était ou non dépendante d'une substance illicite et donc le cas échéant l'adresser à une structure de suivi et contrôler l'assiduité de la personne.
Dès que j'ai rencontré Mr Franquet dans le cadre des enseignement qu'il effectuait je me suis aperçu que nous avions en 1963 été surveillant d'externat au lycée Van Der Meersch de Roubaix. Pied noir il avait regagné la France à cette époque. Et il se souvenait parfaitement de cet épisode.
C'est une rencontre qui m'a vraiment convaincu que notre monde était petit. Il y a les petites et les grandes rencontres ...
En tout les cas pour revenir à la Syrie, il est clair que les gouvernants de droite et de gauche ont placé notre pays dans une situation très grave et disons schizophrène: ils soutiennent les djihadistes en Syrie et les arment et les combattent au Mali: comprenne qui pourra.
Ce diplôme a aussi vu la participation de Monsieur Alain Labrousse sans doute le meilleurs spécialiste de la géopolitique des drogues qui a beaucoup publié sur le sujet qui publiait une lettre périodique sur le sujet, ... et à qui on a coupé les vivres et donc la possibilité de travailler. Son bouquin de référence intitulé "Géopolitique des drogues" vient d'être republié au PUF dans la collection Que sais je?Mais qui avait intérêt à ce qu'il se taise? Je pose toujours la question et la rapprochant de celle des paradis fiscaux qui restent ce qu'ils sont et qui n'ont jamais été le moins du mondee inquiété.


Jacques lacaze
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La suite de l'article d'Afrique Asie est reproduit ci-dessous - Xuan.


Quand la communauté du renseignement se rebelle contre la stratégie suicidaire de la France en Syrie

Par : Arabi Press
Publié le : 3/01/13


[...]

- La perte de la coopération stratégique avec la Syrie, en matière de sécurité et de politique au profit d’une situation dont le dénouement est amer dans le meilleur des cas et dans le pire des cas, un immense chaos qui risque de ne pas épargner les rues de Paris dont les banlieues contiennent une forte concentration de populations musulmanes.

Que fait un ancien officier de renseignement français au Liban et à proximité de la frontière syrienne ?

Réponse d’un autre expert des politiques sécuritaires occidentales : « Chez vous, un officier des renseignements à la retraite devient soit un fermier soit un intellectuel soit un commerçant soit un fou. En France, continue l’expert, il devient chercheur, par engagement personnel ou met ses compétences au service de l’un des nombreux instituts ou cabinets d’experts qui offrent leurs services de consultants au pouvoir en place ou à l’opposition ou bien à des parties influentes dans les deux camps. »

Notre officier retraité A. D., devenu chercheur, estime que la France a commis en Syrie des erreurs stratégiques et stupides, car elle est entrée dans un jeu (contre le régime syrien) dans lequel elle est perdante d’avance et dont les seuls gagnants, s’il en est, sont les Américains. Quant aux pertes, la France en aura la part du lion si le régime triomphe de ses ennemis armés et financés par les pays de l’Otan et des monarchies du Golfe.

À propos de la coopération franco syrienne dans le passé, l’ex-officier français confie : « L’escalade politique entre la France et la Syrie n’est pas un problème en soi, car entre États, il n’y a ni amitié ni animosité éternelles ; seuls les intérêts décident de la nature des relations. La grande perte de la France est la perte de sa coopération sécuritaire avec la Syrie » .

Il ajoute : « Les services de sécurité syriens ont épargné à la France, à plusieurs reprises, de terribles catastrophes que des terroristes d’origines arabes s’apprêtaient à provoquer. Seuls les renseignements fournis par les services syriens nous ont permis de les déjouer et de sauver des vies innocentes. »

La parole est toujours à l’ex-officier :
« Jusqu’aux débuts de la crise actuelle, la coopération continuait encore et des officiers des deux côtés coopéraient étroitement contre le terrorisme international. Mais la stupidité des politiciens français a acculé les services anti-terroristes syriens à mettre fin à cette coopération. Je ne les blâme pas ! Comment peut-on mettre sur la liste des sanctions françaises et européennes un officier (Hafez Makhlouf) blessé lors d’une opération contre des terroristes qui visaient les ambassades française et américaine à Damas ? ! Imaginez quelqu’un qui sauve nos enfants d’une mort certaine, et au lieu de l’en remercier, notre diplomatie le traite de terroriste et le met tel un criminel sur une arrogante liste de sanctions. »

Et de poursuivre : « Hafez Makhlouf et bien d’autres officiers syriens ont mené à bien des missions dont les retombées positives ne se sont pas limitées à la seule Syrie, mais ont bénéficié au peuple français et à d’autres peuples de l’est et de l’ouest. Je ne divulguerai pas un secret en disant que cet homme a reçu les remerciements de grands groupes pharmaceutiques pour avoir démantelé des fabriques clandestines de faux médicaments et pour avoir arrêté de grands trafiquants de drogues qui utilisaient la filière syro-libanaise pour écouler leurs marchandises de mort en Europe et surtout en France. Au lieu de les remercier, nous les avons mis sur la liste des sanctions ! »

La source française continue : « Nous avons obtenu, grâce à la coopération avec la Syrie, de précieux renseignements qui nous ont conduits à déjouer en 2008 un plan terroriste qui aurait fait des milliers de morts dans le métro de Paris. Les services de renseignement syriens ont obtenu leurs précieux renseignements après avoir arrêté, par le colonel Makhlouf, un groupe des plus dangereux terroristes d’Al-Qaïda dont Aymen el Daher alias Khaled Elkashef, Abdallah Azzam (qui n’a rien à voir avec le célèbre théoricien palestinien, aujourd’hui disparu, qui fut le mentor de Oussama Ben Laden et qui portait le même nom), Ghassan Abou Qassab, Abdelhakim Qassem, Naaman el Mandou, Layth Badran et le plus dangereux d’entre tous, Asaad Hourieh le chef de l’opération avortée du « métro de Paris » qui aurait fait des milliers de morts si elle n’avait pas été déjouée à temps. Cette opération, Al-Qaïda a mis des années pour la mettre au point, et ce groupe a été arrêté sur le chemin de la France, à travers la Syrie et le Liban et son aéroport de Beyrouth. Ils s’y rendaient pour mettre à exécution leur plan terroriste. »

Les officiers des services anti-terroristes français avaient presque élu domicile à Damas. Ils s’entretenaient avec les chefs des services de sécurité syriens. « Ces chefs vont-ils continuer à coopérer avec nous contre le terrorisme qui cible nos civils en France, alors que nous les avons mis sur la liste noire et leur avons interdit l’entrée de notre territoire ? ! » , s’interroge cet ancien officier français qui connaît sur les bouts des doigts ce dossier ?
« Les politiciens français sont-ils raisonnables quand ils croient qu’ils rendent service aux aspirations légitimes du peuple syrien en soutenant des terroristes, ceux-là même que nous avons combattus côte à côte avec nos homologues syriens ?
L’État syrien nous a sauvés des attentats terroristes et nous sommes en train de les remercier en finançant des attentats terroristes sur leur territoire ! Est-ce une politique raisonnable ? ! »

Cette analyse désabusée de cet ancien officier français, qui a l’aval d’une écrasante majorité des services anti-terroristes français, finira-t-elle par peser sur les décideurs politiques à Paris et les amener à changer d’orientation avant qu’il ne soit trop tard ?

A cette question, l’ancien officier français répond : « Oui ! Il y a beaucoup de gens raisonnables dans les services français. Ils sont capables de peser sur le cours de l’actuelle politique française à l’égard de la Syrie, surtout après le fiasco du scénario libyen conçu et mis en œuvre par Paris et Londres. La position russe finira par conforter le camp des pragmatiques et mettra dans l’embarras les jusqu’au-boutistes qui cherchent à satisfaire les États-Unis. D’autant plus qu’il est devenu clair que le régime syrien tiendra, que le soutien russe au régime n’est pas conjoncturel : il est stratégique, constant et ne changera pas. C’est à nous de changer et il faut qu’on le fasse pour l’intérêt même de la France » .

Téléchargez les copies des lettres (floues mais lisibles) attestant des relations étroites entre les services français et syriens, en cliquant sur le lien ci-dessous :
Correspondances Syrie


Edité le 17-01-2013 à 23:20:08 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-01-2013 à 23:31:04   

Sur les divisions et les hésitations au sein de la bourgeoisie lire l'article de Jean françois Khan - Alep ce carnage qui nous laisse froid[, à propos du massacre de plus de 80 étudiants à l'université d'Alep.

On y lit ... "le carnage a eu lieu à Alep. Et, cette fois, ce ne sont sans doute pas les "méchants" qui l’ont commis, mais les bons, l’université d’Alep se situant dans la zone tenue par les gouvernementaux. Or, un massacre commis par les "bons", c’est bien connu, n’est jamais un massacre.

L’armée syrienne aux ordres de l’horrible Bachar Al-Assad eut été tout à fait capable de bombarder aveuglément des écoles situées en zone rebelle. Mais, en l’occurrence, ce sont les rebelles islamistes qui ont volontairement ou pas été à l’origine de ce forfait. Faut-il rappeler que presque chaque jour des attentats à la voiture piégée ensanglantent des quartiers à majorité chrétienne ou chiite, qu’on supprime les journalistes, tandis que les baasistes torturent et abattent les présumés suspects de l’autre camp."


Visiblement certains prennent du champ et ne veulent être accusés d'avoir les mains sales.
Xuan
   Posté le 19-01-2013 à 00:35:23   

Sur le blog de J. Tourtaux :

SYRIE : ASSAD CREE UNE ARMEE DE DEFENSE NATIONALE FORMEE DE MEMBRES DES COMITES DE DEFENSE POPULAIRES AFIN DE FAIRE FACE AUX TERRORISTES DANS LES QUARTIERS


vendredi, 18 janvier 2013 08:12
Syrie : Assad crée une nouvelle armée...


IRIB- Le gouvernement Assad vient d'annoncer sa décision de créer une nouvelle armée , "Armée de défense nationale", pour faire face aux assauts des terroristes.
"Cette armée assimilera les membres des comités de défense populaires et aura pour charge de défendre les quartiers syriens, face aux mercenaires et aux miliciens venus de l'étranger". Ce corps armé comptera quelque 10.000 jeunes, qui ont, tous, déjà passé le service militaire, et qui sont prêts à servir le pays.

Source : IRIB
Xuan
   Posté le 19-01-2013 à 21:27:54   

Bris de vaisselle dans le couple anglo-américain


The Telegraph cite Stanley McChrystal, ancien commandant en chef US en Afghanistan, qui met en garde la Grande Bretagne :
Si elle ne maintient pas des capacités militaires crédibles elle sera exclue des « relations spéciales » avec les USA.

L’article relate les conséquences des coupes budgétaires dans l’armée de Grande Bretagne, pouvant amener les USA à ne plus « consulter sur les question importantes» leur allié dans l’avenir.

L'article rappelle quelques désagréables souvenirs :

Lorsque le général McChrystal a pris le commandement en Afghanistan, en Juin 2009, il a trouvé les forces britanniques dans la province de Helmand "complètement assiégée à l'intérieur de sacs de sable et encerclées par les avant-postes talibans"
… le général McChrystal a rappelé que, même au début de leur affectation de six mois, les soldats avait l'air "maigre et fatigué, les cheveux emmêlés blanchis et la peau jaunie par la film de sable qui s'y accrochait. »
.

L’article cite « Les échecs dans le Helmand et à Bassora où les troupes britanniques ont été contraintes à une retraite honteuse en 2007 »
…Le livre reste discret sur l'arrivée d'une force de 17.000 Marines américains envoyés pour secourir les Britanniques et les dissensions intenses entre les Britanniques et les commandants américains qui se croyaient en Grande Bretagne...


Bref, de l'eau dans le gaz dans le couple le plus fidèle de l'OTAN. Quand il faut regarder à la dépense, ce sont des choses qui arrivent...


Edité le 19-01-2013 à 21:28:52 par Xuan


Xuan
   Posté le 24-01-2013 à 20:17:10   

le blog de J. Tourtaux met en ligne cet article d’Al Manar.
On remarque sur un bâtiment les drapeaux syrien, russe et chinois.

Les jeunes d’Alep coordonnent leur action pour manifester contre les rebelles




La contestation populaire contre les groupes armés a pris de l’ampleur dans les quartiers où ils sont présents à Alep.
Presque pas un jour ne passe sans que ne se produisent des manifestations réclamant leur retrait de la ville.

Par le passé, les rassemblements se déroulaient spontanément dans les quartiers sans concertations avec d’autres secteurs de la ville.
Mais dernièrement, les jeunes de quatre quartiers sont sortis dans les rues simultanément.

A Maysar, Kadi Askar, Marja et Salihine, la foule a dénoncé le fait que les mercenaires se cachent dans les zones résidentielles entre les maisons, établissent des check-points, fouillent les passants et se livrent à des vols. Un habitant de Kadi Askar a rapporté au Watan que les habitants des quartiers coordonnaient leur action afin qu’elle soit plus efficace.

Un manifestant de Mayssar a indiqué que les hommes armés ont ouvert le feu sur la foule, faisant deux morts.
Pendant ce temps à Homs, les forces armées ont pris le contrôle des régions de Kfaraya et Sultaniyé, après avoir infligé de lourdes pertes aux groupes armés.
Pendant ce temps, la troupe a poursuivi ses opérations militaires dans la campagne de Homs, notamment à Rastan, Qoussair et Houla.

Mediarama
Xuan
   Posté le 24-01-2013 à 22:54:39   

Selon Voltaire.net :
L’armée syrienne a repris le contrôle de 80 % du territoire



Affiche politique : « Le Peuple et l’Armée. Combattre ensemble le terrorisme et construire le futur de la Syrie ».
Depuis la création des Forces de défense nationale (c’est-à-dire de milices populaires défendant leurs quartiers), on assiste à un spectaculaire renversement de situation en faveur de l’État syrien
.

Par Ghaleb Kandil

Les rapports et les articles de presse occidentaux soulignent la débandade des gangs terroristes en Syrie et les dissensions qui minent leurs rangs. Dans le même temps, les façades politiques des oppositions syriennes, créées par l’Occident, sont en faillite.

Les derniers développements sur le terrain ont enregistré une progression de l’Armée arabe syrienne (AAS), qui a repris le contrôle de nombreuses régions troublées et liquidé des bastions rebelles.

Selon les informations parues dans la presse occidentales, les groupes terroristes, parrainées par la Turquie et les pétromonarchies du Golfe et manipulées par les États-Unis, ont massé des dizaines de milliers de terroristes multinationaux. Des milliers d’entre eux ont péri lors des offensives de l’armée, et des combats fratricides déchirent leurs rangs après leurs échecs stratégiques. Les reporters occidentaux « embedded » dans les groupes terroristes n’ont pas pu cacher cet état de déliquescence et les combats sanglants sur le partage du butin et des munitions, surtout provoqués par l’assèchement du financement.
Des « dissensions idéologiques et politiques » , encouragées par le Front qaïdiste al-Nosra, qui veut liquider tous ses concurrents, ont lieu dans plus d’une région.

Les rapports occidentaux reconnaissent que l’État syrien a étendu son emprise sur de vastes zones, et contrairement à certaines informations, le gouvernement contrôlerait désormais 80 % du territoire et toutes les grandes villes et la campagne environnante.
Les affrontements avec les gangs terroristes se concentrent dans la campagne proches de la frontière turque dans les provinces d’Idleb et d’Alep et certains bastions limitrophes du Liban, dans la campagne de Damas et de Homs.

La décision de créer des forces populaires supplétives de l’armée, appelées Forces de défense nationales, formées de réservistes, constitue un développement stratégique, dont on a commencé à constater les conséquences sur le terrain. À Alep, par exemple, 20 000 jeunes se sont enrôlés en une semaine dans les rangs de la Garde républicaine après l’autorisation accordée aux recrues de servir dans leurs régions d’origine.

Les Forces de défense illustrent l’unité nationale, un des facteurs nécessaires pour remporter la guerre contre le terrorisme.
Les rapports stratégiques occidentaux et israéliens assurent que l’armée syrienne, tout en résistant à la guerre terroriste, planifiée et financée par les puissances coloniales et impérialistes, a réussi à préserver intactes ses unités militaires chargées de faire face à toute offensive terrestre israélienne ou intervention étrangère. Elle a conservé ses capacités stratégiques de défense nationale.

En plus des capacités militaires de l’État syrien, les alliés de Damas ont intensifié et adapté leur aide multiforme dans le cadre d’une relation de partenariat pour conter-carrer les plans hégémoniques des États-uniens et Occidentaux.

Le chef d’état major inter-armes russe a ainsi mis en garde contre toute intervention militaire étrangère en Syrie, qui provoquerait une catastrophe à l’échelle de toute la région. Le général Valery Girassimov a affirmé que son pays surveillait de près le déploiement des batteries de missiles Patriot, en Turquie.
« Nos partenaires ont annoncé que ces missiles ne seront pas utilisés, pour établir une zone d’exclusion aérienne, au-dessus de la Syrie » , a-t-il dit lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion du Conseil Russie-Otan à Bruxelles.
« La position de la Russie consiste à laisser aux Syriens le soin de résoudre la crise, et Moscou rejette toute ingérence étrangère, qui pourrait s’avérer catastrophique, pour la région » , a-t-il ajouté.

L’Iran, de son côté, a exécuté son engagement à soutenir le gouvernement et le peuple syrien, à travers la signature d’un accord permettant à Damas d’emprunter à l’Iran jusqu’à un milliard de dollars à des taux d’intérêts préférentiels.

Confrontés à ces réalités incontournables, les Occidentaux sont à la recherche d’une stratégie de repli mais refusent encore d’admettre leur défaite.
Aussi, les prochains mois seront-ils riches en développements, caractérisés par le renforcement de l’emprise de l’État syrien sur l’ensemble du territoire et le recul des terroristes. Cette équation inévitable contraindra Washington à accepter les mécanismes de fin de la violence, qui passent forcément par l’arrêt du financement et de l’armement des groupes terroristes.
Xuan
   Posté le 24-01-2013 à 23:26:48   

Source : Resistance


Jeudi 24 janvier 2013
Les missiles Patriot arrivent en Turquie en dépit de l’opposition du peuple turc



Les mouvements de protestation des mouvements anti-impérialistes à la livraison des missiles Patriot demandés par Ankara à l’OTAN pour renforcer ses frontières avec la Syrie battent leur plein. Avec ces missiles sont également arrivées des centaines de militaires étatsuniens et allemands. De nombreuses autres nationalités sont également représentées.

Selon les media turcs, un groupe de militants anti-guerre aurait attaqué au petit matin du 21 janvier des soldats allemands qui étaient en charge de la protection de deux batteries de Patriot dans le port d’Iskenderun.

Des militants de l’Union des jeunes progressistes (TGB) auraient également pris pour cible six militaires allemands qui se promenaient dans le centre-ville. La police turque est intervenue aussitôt pour défendre les soldats qui s’étaient réfugiés dans un magasin avant de les en extraire sous haute protection. Selon l’agence turque Dogan, vingt-six militants auraient été arrêtés.

Des manifestations et des incidents ont déjà eu lieu ces derniers jours à Iskenderun, où sont arrivées dimanche dernier par bateau les quatre batteries envoyées par l’Allemagne et les Pays-Bas, mais aussi à Ankara et aux alentours de la base militaire d’Incirlik, où ce sont deux batteries et 400 militaires étasuniens en charge de leur maintenance qui ont récemment débarqué.

De très violents affrontements ont éclaté devant cette base avec les forces de l’ordre. Vingt-six autres manifestants ont été arrêtés après qu’ils ont forcé les barrages et pénétré dans la base. Denombreuses autres manifestations ont émaillé ces derniers jours le paysage politique turc, à l’image du millier de personnes rassemblées dans les cortèges du parti communiste (TKP), à Iskenderun et Antioche.

Á Ankara, des rassemblements ont eu lieu devant l’ambassade des États-Unis, où les manifestants ont condamné ce qu’ils considèrent comme une inacceptable agression envers le peuple syrien. Des mouvements de foule ont également été observés devant la délégation étasunienne à Istanbul.

Capitaine Martin
Xuan
   Posté le 24-01-2013 à 23:33:27   

On peut considérer cet acte de guerre très grave comme la seule réponse possible de l'occident devant la débandade des terroristes.
Si ces missiles étaient utilisés, une guerre régionale en serait la conséquence.
Elle ne pourrait que précipiter la chute du camp impérialiste et les divisions en son sein .


Edité le 24-01-2013 à 23:33:51 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-01-2013 à 09:04:17   

source

Seuls contre tous, les communistes turcs mènent campagne contre le déploiement des missiles Patriot visant la Syrie



Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/ *



Seul contre le consensus dominant nationalistes-islamistes, le Parti communiste turc (TKP) mobilise ses forces militantes depuis plusieurs mois pour sensibiliser l'opinion turque et construire un mouvement d'opposition de masse aux manœuvres de l'OTAN en Syrie.

C'est dans cette lutte générale que s'intègre la bataille pour le retrait des missiles Patriot. Depuis le 10 janvier, la campagne « Vigilance contre les Patriot » collecte des signatures contre le déploiement des missiles de l'OTAN en territoire turc et rencontre un franc succès.

Une campagne organisée à partir du parc Guvenpark, au centre d'Ankara, où les militants du TKP ont organisé pendant une dizaine de jours une veille symbolique, jour et nuit qui a rencontré un écho certain auprès d'une population rétive à soutenir les manœuvres de guerre de leur gouvernement.

« Vous pouvez bien nous étouffer avec vos gaz lacrymogènes, mais vous n'étoufferez pas la conscience du peuple turc »

Une campagne relayée par des manifestations, comme celle du 13 janvier où plusieurs milliers militants communistes et sympathisants pacifistes ont défilé dans les rues d'Ankara contre les manœuvres impérialistes en Syrie.

Une marche pacifique perturbée par les forces de police craignant la jonction avec le lieu de rassemblement à Guvenpark. La charge contre le cortège à coups de gaz lacrymogènes et de matraques, a soudé les manifestants et leur ont finalement permis d'atteindre le centre-ville.

Les mots du dirigeant du Parti communiste turc (TKP) Aydemir Güler, s'adressant à la foule réunie à Ankara, résument la détermination des communistes turcs :

« La police semble oublier qui sont les communistes et les patriotes de ce pays. On ne nous dit pas 'Arrêtez-vous ici, marchez plutôt là'. »

« Ils nous donnent des leçons de patriotisme sur la base d'une Constitution qu'il piétine chaque jour. Le TKP va leur montrer ce qu'est le patriotisme. Si le Parlement reste muet, c'est nous qui parlerons.

Dire que la Syrie est une menace pour la Turquie, ce n'est qu'un énorme mensonge. La vérité, c'est qu'on veut manipuler le peuple turc pour le mettre au service des États-Unis et de l'OTAN.

Vous pouvez bien nous étouffer avec vos gaz lacrymogènes mais comment ferez-vous pour étouffer la conscience du peuple turc ? »


Dénoncer les manœuvres de guerre contre la Syrie et contre l'Iran

Le Parti communiste turc avait déjà envoyé, le 7 janvier dernier, une lettre aux parlementaires turcs pour rappeler l'inconstitutionnalité de cette mesure violant l'article 92 de la constitution selon lequel seul le Parlement peut autoriser le déploiement de troupes étrangères en Turquie.

La décision unilatérale du gouvernement de l'AKP de déployer missiles Patriot et soldats de l’OTAN viole donc ce qu'il peut subsister de la prétendue démocratie turque.

Le TKP dénonce ainsi le discours hypocrite du gouvernement turc prétextant une menace syrienne contre la Turquie, là où en réalité le gouvernement prépare avec l'OTAN et Israël une opération de grande envergure contre l'Iran.

Le soutien politique mais aussi militaire apporté par la Turquie à la rébellion armée syrienne révèle manifestement que c'est la Turquie qui représente une menace pour la paix régionale, en s'alignant sur les positions des puissances impérialistes occidentales.

La question posée par le TKP aux parlementaires turcs était simple :

« Députés turcs, qu'allez-vous faire ?

Les missiles Patriot sont en route. Allez-vous arrêter cette machine de guerre ? Allez-vous prendre vos responsabilités et dire : « C'est le Parlement qui décide dans ce pays ». Renvoyez les Patriot et les troupes étrangères dans leur pays ! »


Les communistes turcs essaient d'empêcher le débarquement des missiles Patriot

Si la question est laissée lettre morte, les militants du TKP ont bien essayé ce 21 janvier d'empêcher le débarquement des missiles Patriot au port d'Iskenderun, avec une opération coup de poing menée par une centaine de militants du TKP.

Sous les mots d'ordre « Les tueurs de l'OTAN, hors de notre pays ! », « Pas de Yankee en Turquie » ou encore « Les envahisseurs perdent à chaque fois », les militants du TKP ont opposé une résistance qui a contraint les forces de police à intervenir et charger pour disperser le rassemblement.

Les manifestants sont tout de même parvenus à forcer le barrage policier et à achever leur opération dans le port même.

* sur la base des informations gracieusement communiquées par nos camarades du TKP
Xuan
   Posté le 31-01-2013 à 23:22:09   

Brutale agression sioniste contre la Syrie



Voir l'article du Monde :
Damas, Moscou et Téhéran protestent contre le raid israélien

Sur le blog de J. Tourtaux : le Hezbollah condamne l'agression israëlienne
Sur le même blog, l'article de Ria Novosti : Damas envisage une riposte.


Edité le 31-01-2013 à 23:22:54 par Xuan


Xuan
   Posté le 02-02-2013 à 20:42:22   

Moyen Orient : une nouvelle phase dans la guerre mondiale en cours!



Publié le 1 février 2013 par tsimok'i Gasikara
également sur le blog de J. Tourtaux

L’intervention israélienne ouverte dans le conflit syrien marque un nouveau tournant du conflit au Moyen-Orient et ouvre la voie à une nouvelle phase de la guerre mondiale en cours, comportant désormais un risque avéré de conflit nucléaire.



Techniquement en guerre avec la Syrie depuis 1973, Israël est devenu, depuis le mercredi 30 janvier 2013, le premier Etat étranger à intervenir militairement de manière directe en Syrie en y menant non pas un seul raid aérien mais une série de raids visant deux convois militaires près de la frontière libanaise, des batteries de missiles SAM (Surface to Air Missiles) protégeant un centre de recherche militaire de l’armée syrienne situé à Jamarya ainsi que ses installations.

Les systèmes de défense aériennes Sa-11 (9K37M1) et Sa-9 (9K31 Strela-1) améliorés protégeant le site ont été neutralisés lors de cette opération.

Des moyens importants de guerre électronique ont été mis en oeuvre par l’aviation israélienne pour brouiller les radars des missiles antiaériens syrien défendant le site, considéré comme l’un des plus importants en Syrie. Cette attaque, qualifié de guerre israélienne « limitée » sur la Syrie a été l’objet d’une réunion d’urgence de tous les chefs militaires syriens en présence du Président Bashar Al-Assad dans un lieu hyper-sécurisé situé sous terre à Damas. Lors d’un précédant raid aérien israélien ayant visé un centre de recherche nucléaire syrien en 2007, Bashar Al-Assad avait limogé le commandant de la défense aérienne pour avoir échoué à abattre les appareils ennemis.

Ce raid effectué par des avions de combat F-15 modifiés ayant visé un centre de recherche sur les armes spéciales a mis en état d’alerte maximum les forces d’élite syriennes stationnées en face des hauteurs du Golan, territoire occupé par Israël en 1967 et annexé en 1981. Au Nord de la Syrie, l’armée turque est en alerte maximum tandis qu’au Sud, les unités de l’armée jordanienne et les forces spéciales US semblent prêt à intervenir.

Après avoir tenté par tous les moyens possibles et imaginables en matière de guerre secrète, de terrorisme et de stratégie militaire à anéantir le régime syrien, Tel-Aviv a décidé de passer à la vitesse supérieure au lendemain d’élections factices en direction du reste du monde n’ayant pas entamé le pouvoir du Premier ministre Netanyahu, considéré par la totalité de la communauté du renseignement dans le monde d’être le principal architecte des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis d’Amérique. Ce nouveau mouvement risque d’aboutir à un face-à-face direct avec l’Iran. Ce que semblent rechercher les stratèges israéliens depuis des mois.

Qu’y avait-il dans ce centre de recherches scientifiques de l’armée syrienne qui put justifier une action directe de l’aviation israélienne? On sait que ce centre ultra-secret fait l’objet depuis au moins sept mois d’attaques continuelles au mortier et à la roquette par les rebelles syriens et étrangers guidés et orientés par les centres de commandement de l’OTAN en Turquie méridionale, à Chypre et en mer méditerranée. Cet acharnement était justifié selon la rébellion syrienne par la présence sur ce site d’experts iraniens et d’officiers du Hezbollah libanais pour superviser des recherches sur les gaz innervant tels que le VX, une version plus mortelle que le gaz sarin mais également le développement d’un missile de croisière basée sur un nouveau modèle utilisé par la marine iranienne. Ce centre comportait également une section dédiée à la recherche sur les isotopes nucléaires avec l’aide d’experts nord-coréens mais on ne dispose d’aucune information à ce sujet.

La Syrie a annoncé mercredi soir que l’aviation israélienne avait « directement bombardé » un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise, pour la première fois en près de deux ans de conflit en Syrie. « Un avion de combat israélien a violé notre espace aérien à l’aube et a directement bombardé un centre de recherche sur l’amélioration de la résistance et l’auto-défense dans la région de Jamryah dans la province de Damas », a affirmé l’armée syrienne dans un communiqué publié par l’agence officielle Sana.

L’armée syrienne fait état officiellement de deux employés tués et de cinq autres blessés dans ce centre, qui a subi « d’importants dégâts » selon le communiqué militaire en précisant que le « bâtiment a été partiellement détruit ». Par des projectiles non-conventionnels ou une arme anti-bunker semble t-il puisque le site était protégé contre les bombardements aériens. Une source libanaise avance toutefois un bilan nettement plus lourd avec 70 morts et des dizaines de blessés.

La Russie a été l’un des premiers pays à réagir face à ce nouveau développement dangereux de la situation au Moyen-Orient. Moscou est « très préoccupé par les informations concernant des frappes de l’armée de l’air israélienne sur des sites en Syrie, près de Damas », a indiqué le ministère des Affaires étrangères russe, en ajoutant que si cette information est confirmée, « cela signifie que nous avons à faire à des frappes injustifiées sur le territoire d’un Etat souverain, ce qui viole grossièrement la charte de l’ONU ». Moscou a également fait pression sur Damas pour qu’il ne riposte pas à cette attaque. Une escadre de 18 navires de la marine russe évolue actuellement entre la Mer noire et la méditerranée orientale non loin du littoral syrien.

Des pays de l’Union européenne ont également appelé la Syrie à la retenue. Cependant, il est très peu probable que la Syrie se risque à ouvrir un front aussi vaste avec la communauté internationale en s’attaquant à Israël.

Il y a moins d’une semaine, le Chef d’état-major des armées russes a affirmé que les forces armées russes sont prêtes à un conflit de grande ampleur. l’Iran a, pour sa part, mis en garde contre toute intervention directe contre son allié syrien. Une plate-forme Offshore iranienne de 1850 tonnes a coulé cette semaine sur le champ gazier de South Pars dans le Golfe arabo-persique suite à un sabotage tandis que des informations faisaient état du sabotage de l’installation nucléaire de Fordow dans ce qui s’apparente à une guerre clandestine intense contre l’Iran.

Les Etats-Unis ont été prévenus à l’avance de cette frappe israélienne. Une source ayant requis l’anonymat citée par le New York Times a révélé que les israéliens avaient informé Washington du projet d’une frappe sur une cible militaire « spéciale » syrienne située dans la province de Damas.

En Israël, on craint une riposte du Hezbollah libanais qui pourrait effectivement exploiter l’hiver pour déclencher son plan d’attaque sur l’ensemble du territoire israélien, y compris sur le réacteur nucléaire de Dimona dans le Sud.

A Damas où le commandement militaire a d’énormes difficultés à contenir les 65000 rebelles appuyés par au moins 9000 mercenaires étrangers ciblant en priorité les infrastructures stratégiques et les sites de la défense antiaérienne, une réunion d’urgence des hauts commandants de l’armée et du renseignement évaluera les moyens de riposte contre Israël et la Turquie. Une source de haut niveau a affirmé que « le temps de l’impunité sioniste est révolu que le prix de cette agression sera tôt ou tard payé » avant d’être explicite que « le temps pour les déclarations politiques et les médiations diplomatiques est révolu » et que « la Syrie s’apprête à donner une leçon cinglante aux sionistes » en soulignant que l’agression sur la souveraineté syrienne ne sera pas impunie. Des avions Mig 31 des forces aériennes syriennes ont survolé les confins frontaliers syro-libanais non loin du Plateau du Golan et de la zone contestée des fermes de Chaba.

Reste à savoir sous quelle forme sera la riposte puisque une action directe de l’armée syrienne contre des cibles militaires israélienne déclenchera à coup sûr une guerre mondiale généralisée pouvant aboutir à un usage de l’arme nucléaire. C’est pourquoi l’Iran a pressé ses alliés syriens de ne pas riposter à l’heure actuelle et de lui laisser « du temps » pour s’y préparer. Notamment en travaillant sur un système de navigation par satellite qui lui est propre. La Syrie dispose de plan secret en cas de décapitation du régime prévoyant une offensive balistique sur les villes et les centres vitaux israéliens.

Dans cette équations à trois variables qui se joue au Moyen-Orient, le risque d’un affrontement militaire généralisé est devenu non pas une éventualité mais une certitude. Israël s’impatiente de plus en plus et veut s’attaquer à l’Iran, quitte à passer au dessus d’une Syrie dévastée par presque deux années de guerre. Moscou et Pékin s’y opposent fermement. Reste à savoir si les Etats-Unis sauront éviter la conflagration et recadrer ce conflit dans un contexte strictement régional.



Source: Alterinfo.net
Eric
   Posté le 02-02-2013 à 23:05:42   

Qu'ils attaquent et qu'on en finisse une bonne fois pour toute .
Ils faut abattre l'impérialisme américain et ses laquais israéliens et européens .
Cette situation a duré depuis trop longtemps .
Notre situation à nous communistes n'est pas simple .
Car le pays agressé n'est pas vraiment communiste ; mais c'est l'agressé.
Il faut distinguer l'agresseur de l'agressé .
Là on a un état qui se fait agresser par l'impérialisme pour ses richesses naturelles .
Comme d'habitude ce sont les américains et leurs porteurs d'eau israéliens et européens qui sont à la manoeuvre .
Jamais on ne verra la Chine ou la Russie envahir un pays pour lui voler ses richesses naturelles et économiques .
A partir de là , méme si la Chine ou la Russie sont capitalistes , il faut les soutenir .
C'est grace à eux que la Syrie est toujours debout à l'heure actuelle .
Xuan
   Posté le 02-02-2013 à 23:31:43   

Nous ne défendons pas le régime syrien mais la nation syrienne contre l'agression impérialiste.
Il est notable que les puissances impérialistes ne se sont pas engagées directement cette fois-ci, mais par terroristes et pays limitrophes interposés.
D'autre part les USA voudraient se repositionner dans le Pacifique, face à la Chine. Mais c'est risqué de faire le grand écart comme ça
Xuan
   Posté le 03-02-2013 à 16:04:24   

Sources :
afrohistorama
J. Tourtaux
Investig'Action
La Nouvelle République

Michel Collon : « L’Algérie est clairement la suivante sur la liste »


Entretien accordé au quotidien algérien La Nouvelle République à propos de la guerre au Mali, du conflit syrien et des « printemps arabes ».

Michel Collon est écrivain et journaliste indépendant. Il écrit des livres, collabore à des documentaires et a fondé le Collectif Investig’Action. Celui-ci anime le site Internet michelcollon.info avec une newsletter hebdomadaire diffusée à 100 000 abonnés en trois langues : français, espagnol et anglais. Il est spécialisé dans l’analyse des stratégies de guerre, des relations Nord-Sud et des médiamensonges.

Il a organisé des déploiements d'observateurs civils en Yougoslavie et en Irak, et s'est rendu en Libye en juin et juillet 2011. Il est co-auteur du film documentaire Les Damnés du Kosovo sur la guerre menée par l’Otan en Yougoslavie. Il a produit le documentaire de Vanessa Stojilkovic Bruxelles–Caracas sur l’expérience du Venezuela. Il est membre du Conseil consultatif de la télévision latino-américaine TeleSur. Michel Collon s'est fait connaître du grand public francophone lors de ses passages à l'émission « Ce soir ou jamais » de Frédéric Taddéï (France 3). Ses idées et son argumentation ont suscité l’intérêt des téléspectateurs.

Son livre Bush le cyclone (2006), prenant pour point de départ la catastrophe de La Nouvelle-Orléans et la guerre en Irak, étudie les liens entre l’économie et la guerre, ainsi que le rôle des médias. Son livre Les 7 péchés d’Hugo Chavez, publié en 2009, analyse les raisons de la pauvreté de l’Amérique latine, la politique générale et l’histoire des multinationales pétrolières. Il décrit l’entreprise menée par Hugo Chavez pour libérer son pays de la pauvreté et de la dépendance envers les USA. Son livre Israël, parlons-en ! comporte vingt entretiens avec des spécialistes juifs et arabes, européens et nord-américains : Noam Chomsky, Sand, Alain Gresh, Tariq Ramadan, Mohamed Hassan… Il en a rédigé la synthèse sous le titre Comment parler d’Israël.

Au cœur de tout son travail et du site michelcollon.info, on trouve en effet l’idée que, face à la désinformation, le rôle des citoyens est essentiel pour garantir le droit à, l’info. Son livre Libye, Otan et médiamensonges (septembre 2001), tout en ne cachant pas les fautes de Kadhafi, a exposé les véritables objectifs des Etats-Unis, de la France et de l’Otan par rapport au pétrole, au contrôle du Moyen-Orient et au maintien de l’Afrique en dépendance des multinationales.

Son dernier livre, corédigé avec Grégoire Lalieu et publié en décembre 2011, La Stratégie du Chaos (Impérialisme et islam – Entretiens avec Mohamed Hassan) analyse la nouvelle stratégie mondiale des USA pour le contrôle des richesses et des régions stratégiques du monde musulman (Méditerranée, Moyen-Orient, Corne de l’Afrique, Asie du Sud) en liaison avec la crise économique mondiale.


La Nouvelle République : Vous avez travaillé sur l'intervention militaire en Libye et ses répercussions stratégiques sur la région du Sahel, quelle est votre approche sur la situation au Nord-Mali et son impact régional et international ?

Michel Collon : Je pense que l’intervention de la France contre le Mali, c’est la continuation de la guerre contre la Libye et contre la Syrie. C’est une nouvelle phase dans ce que j’appellerais la recolonisation ou le fait de stabiliser la colonisation de l’Afrique en général, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest. Je pense que la chose qui n’est jamais traitée dans les médias européens et des Etats-Unis, c’est que le Mali et toute la région est pour la France, je veux dire la France officielle, la France des 1%, une zone de richesses naturelles que les multinationales françaises considèrent leur appartenir et pas aux populations locales.

L’exploitation des mines d’or par des groupes français comme Bouygues, dans des conditions scandaleuses avec de nombreux mineurs qui meurent à cause de l’utilisation du cyanure et de l’arsenic sans prévention et sans soins corrects, est la preuve que ces multinationales sont prêtes à écraser des êtres humains pour maintenir ou augmenter leur profit. Au Mali, on trouve également des gisements d’uranium ; c’est une richesse stratégique pour la multinationale française Areva, numéro un dans l’exportation du nucléaire au niveau mondial et la France a toujours fait en sorte de s’assurer le contrôle des gisements d’uranium et pour cela, elle a commis les pires crimes.

Et, donc, quand on veut voir comment la France considère les richesses naturelles, il suffit de voir l’exemple du Niger, c’est le pays n°174 sur la liste du développement humain, c'est-à-dire le dernier pays, le plus pauvre, les Nigériens ont une espérance de vie de 49 ans et moins de trois enfants sur dix vont à l’école. Et lorsqu’on a demandé à la multinationale Areva de faire un geste pour ces enfants, elle a répondu que ce n’était pas son problème, donc les Nigériens peuvent crever de faim, littéralement, et les Maliens aussi, pendant que des firmes comme Areva et celles qui travaillent avec elle, c'est-à-dire Suez, Bouygues, Alstom, construisent des profits fabuleux et que leurs actionnaires et leurs principaux dirigeants se construisent des châteaux un peu partout dans le monde.

Donc on a l’or, l’uranium, on a bien entendu le gaz et le pétrole, avec des richesses très importantes en Algérie et aussi dans d’autres pays de la région, et on constate qu’il y a une guerre pour les matières premières qui se mène, avec comme acteurs principaux, la France, les Etats-Unis, mais aussi le Qatar qui joue un rôle trouble en coulisses et qui veut devenir le n°1 mondial du gaz en alliance avec les Etats-Unis et contre la Russie, et donc je pense que cette guerre au Mali, c’est une guerre contre les patriotes maliens qui ont essayé de mettre fin à la corruption et de faire en sorte que les richesses naturelles du Mali profitent aux Maliens et permettent de mettre fin à la pauvreté. C’est une guerre contre le Niger, dont l’uranium est absolument stratégique.

C’est une guerre contre l’Algérie, parce que ce pays a lui aussi des ressources naturelles très importantes comme chacun sait. Il n’entend pas les offrir aux multinationales françaises et autres, donc c’est un pays qui conserve un secteur public important. C’est un pays qui résiste à Israël, qui a refusé de s’intégrer dans l’Otan et dans Africom, l’organisation militaire des Etats-Unis pour le contrôle des richesses de l’Afrique. Ses dirigeants militaires ont très clairement expliqué que le but d’Africom, donc le but des interventions militaires que les Etats-Unis préparent dans toute l’Afrique, c’est d’empêcher que l’Afrique ne soit indépendante et n’aie des partenaires comme la Chine, le Brésil, la Russie et d’autres pays.

Leur vision, c’est que l’Afrique doit rester la chasse gardée des puissances coloniales européennes et j’emploie à dessein le terme colonial parce que, selon moi, le colonialisme n’est pas fini, il a seulement changé de forme. Et la question de la Chine et de sa présence en Afrique comme partenaire alternatif est très importante et le meilleur exemple c’est que le jour où au Niger, il y a un président qui a commencé à vouloir rencontrer les Chinois pour discuter des alternatives commerciales, il a été très rapidement destitué par un coup d’Etat organisé par la France.

Que pensez-vous de l'évolution de la situation en Syrie et du rapport de force entre les groupuscules et milices qui composent l'« ASL » et l'armée nationale syrienne, et quel avenir voyez-vous pour une Syrie en proie à une guerre totale ?

La Syrie est l’objet d’une guerre qui est en réalité menée par une coalition : les Etats-Unis, la France, Israël discrètement dans les coulisses, la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar. On sait, le New York Times l’a confirmé, que les Etats-Unis fournissent des armes aux rebelles syriens via l’Arabie Saoudite et le Qatar. C’est donc assez ironique, ce serait drôle, si ce n’était tragique, de voir que l’Occident nous dit qu’il va apporter la démocratie en Syrie grâce à l’Arabie Saoudite et le Qatar qui sont deux régimes théocratiques, ce qu’il existe de plus réactionnaire sur le plan politique et social et de plus fanatique sur le plan religieux, et que ce sont des régimes traitant les femmes comme des animaux et traitant les travailleurs comme des esclaves, littéralement l’esclavage règne au Qatar, en Arabie Saoudite, et c’est avec ces gens-là qu’on prétend apporter la démocratie.

Donc, il est certain qu’en Syrie, il y a beaucoup de choses qui devraient changer, et je pense que tous les patriotes syriens, y compris ceux de l’opposition, devraient entamer un dialogue pour voir ce qu’il faut changer et comment le changer, et établir un programme. Mais l’objectif des agents des Etats-Unis, de la France, de l’Arabie Saoudite et du Qatar n’est pas d’amener la démocratie en Syrie, parce que si on amène la démocratie dans le monde arabe d’une manière générale, que vont dire les Arabes : que l’agression et le colonialisme israélien, c’est intolérable, qu’il faut y mettre fin, qu’il faut donner leurs droits aux Palestiniens, que sur le plan économique et social, le vol des ressources naturelles, le pétrole essentiellement, et d’autres par les multinationales avec comme effet de maintenir la pauvreté dramatique dans des pays comme l’Egypte et ailleurs. Je veux dire que le pétrole est une ressource qui devrait servir globalement à la nation arabe, quel que soit l’endroit où il se situe et donc s’il y avait la démocratie, les Arabes diraient que le pétrole doit leur profiter pour mettre fin à la pauvreté, à la dépendance et au colonialisme et qu’il faut cesser de considérer qu’il appartient à Exxon, British Petroleum et Total. Donc, je pense que ce qui se passe en Syrie est très important et j’espère que le peuple syrien va trouver les forces pour s’unir et pour résister à une agression très très grave.

On constate la situation instable et anarchique des pays qui ont connu « le printemps arabe » ; êtes-vous optimiste à l'idée d'une éventuelle sortie de crise ?

Je pense que les Etats-Unis, la France et leurs alliés craignent énormément les peuples arabes, craignent qu’ils soient unis et qu’ils prennent leur sort en main. Je pense donc que les Etats-Unis et compagnie craignent énormément la démocratie dans le monde arabe, la preuve, c’est que leurs meilleurs amis sont les régimes les plus dictatoriaux, Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Emirats, Jordanie, et qu’ils ont essayé de protéger jusqu’à la dernière minute les régimes en Egypte et en Tunisie. Par rapport à ça, il est très important que les peuples arabes s’unissent entre eux pour échapper à ces manœuvres qui sont coloniales et la seule façon de le faire, à mon avis, est de proposer à la nation arabe un programme indépendant des multinationales et des puissances coloniales, un programme dans la lignée de ce que le Mouvement des non-alignés a voulu mettre en place dans les années 60, un programme qui, comme Chavez et Evo Morales en Amérique latine, met au centre la récupération de la souveraineté du pays, l’utilisation des richesses au profit de ce que je vais appeler les 99%, au profit de la grande majorité, au profit de la population, et pas au profit du 1%, et que, aussi, c’est la nation arabe dans ce sens-là qui doit s’unir avec les autres forces de libération qui existent en Afrique noire, en Amérique latine et ailleurs.

Cela me semble très important et je crois que si l’on veut mettre fin à ces agressions, c’est la piste de l’unité d’un programme de souveraineté qui est la clé.

Dans une de vos nombreuses interviews, vous avez déclaré que l'Algérie est la future cible si elle ne plie pas devant les multinationales, pouvez-vous nous éclairer sur cette thèse ?

Je pense que l’Algérie est un pays qui a une longue histoire de résistance au colonialisme. Sa lutte de libération a été une des plus courageuses et exemplaires de toute l’Afrique. Elle a été en pointe avec quelques autres pays dont la Yougoslavie elle aussi attaquée par le colonialisme moderne, un pays détruit d’ailleurs, elle a été en pointe pour établir une solidarité du Tiers-Monde dans la résistance au colonialisme, et je pense qu’elle est la « bête noire » pour cette raison depuis très longtemps.

Je ne vais pas dire que tout va bien en Algérie et qu’il n’y a pas des problèmes importants et des maux à régler, mais je pense qu’elle est la bête noire parce qu’elle représente une force de résistance à Israël, aux Etats-Unis, au colonialisme en général des multinationales, et on sait que tout comme la Libye, l’Algérie s’est distinguée en finançant des projets de développement économiques et sociaux alternatifs, développement indépendant de pays d’Afrique noire. Et je crois que là, elle heurte les intérêts de la Banque mondiale et du FMI qui sont justement les employés des multinationales dont on a parlé, et la Banque mondiale et le FMI sont les gendarmes financiers des multinationales, ce sont aussi des assassins financiers quand on voit comment ils se comportent en Afrique noire, surtout où vraiment ils détruisent les programmes d’éducation, de santé, d’aide aux petites entreprises, d’aide aux paysans pour transformer les pays en véritables boulevards ouverts aux multinationales. Donc, je crois que c’est pour cette raison qu’on a éliminé Kadhafi et je crois que c’est pour cette raison que l’Algérie est clairement la suivante sur la liste.

Concernant la prise d’otages à In Amenas, dans ce genre d’évènement, évidemment, on doit être prudent dans la mesure où beaucoup de choses se déroulent dans les coulisses dont nous ne sommes pas forcément informés. Les prises d’otages civils sont une méthode de lutte que je réprouve totalement et je pense que cette prise d’otages-là, dont l’Algérie a été victime, avec un nombre important et fort regrettable de victimes civiles, soulève plusieurs questions. Essentiellement, il y a deux choses qui me semblent bizarres dans cet évènement : la France attaque des forces qu’on appelle islamistes au Mali et les forces islamistes ripostent en attaquant l’Algérie, quasiment le pays qui avait dit qu’il ne fallait pas faire la guerre et qu’il fallait négocier entre les différentes parties, donc ce n’est pas très logique. Et deuxièmement, ils en veulent à la France, et ils attaquent British Petroleum, un concurrent de Total. Ça n’a aucune logique. Sachant que ces forces ont été armées en Libye – c’est archi connu – sachant que la France et les Etats-Unis, et l’Otan en général, ont passé une alliance pour renverser Kadhafi avec le groupe islamique de combat libyen qui est donc la section libyenne d’Al-Qaïda et qu’aussi on a retourné certaines forces qui étaient en Libye en leur faisant des promesses – ça se trouve dans toute une série de revues plus ou moins spécialisées et ce n’est pas du tout un secret – je crois que cette prise d’otages pose beaucoup de questions.

La victoire politique de certains leaders progressistes en Amérique latine aidera-t-elle à l'émergence d'un pôle de résistance à l'impérialisme US et ses alliés et serviteurs à travers le monde ?

Absolument. J’ai mentionné Chavez, Evo Morales, vous avez aussi Correa et d’autres dirigeants, c’est frappant que les latino-américains ont repris espoir depuis 1999 et la victoire de Chavez qui a réussi à mettre en œuvre une politique économique et sociale de récupération des richesses, d’utilisation des richesses au service de la population, tout ça avec un grand développement de la démocratie, des comités de quartier, des débats politiques, des médias libres, et en général, pour moi qui suis allé plusieurs fois au Venezuela, il est très frappant de voir la politisation dans le bon sens du terme et la fertilité du débat politique au Venezuela, y compris parmi les révolutionnaires, donc c’est vraiment l’espoir qui est rendu à l’Amérique latine, et Chavez a toujours inscrit son action dans le sens de construire une unité des forces progressistes et indépendantes d’Amérique latine, d’Afrique, auxquelles il accorde une importance énorme, du monde arabe, de l’Asie également, et je souscris totalement à cette perspective de Chavez.

Nous avons besoin d’un front contre les manœuvres impérialistes et des puissances néocoloniales, nous avons besoin d’un front pour permettre à l’humanité d’échapper à la dictature des multinationales, à la dictature du 1%.

Comment voyez-vous l'avenir de cette planète ? Etes-vous optimiste ?

Je pense que oui. Je viens d’expliquer que nous sommes les 99% contre le 1% et donc le 1% se maintient au pouvoir par la force, bien sûr, par la violence, mais aussi et beaucoup par le mensonge, par la tromperie de l’opinion publique en cachant que toutes ces guerres sont économiques, en cachant les véritables politiques qui affaiblissent le tiers-monde, la majorité de l’humanité, et je pense que si nous arrivons à développer une bataille pour l’information, une bataille contre les médiamensonges, une bataille pour rallier les cœurs et les esprits à l’idée d’une autre conception de l’humanité, c'est-à-dire non pas la guerre d’une minorité contre tous mais la coopération, la solidarité, je pense que oui, l’humanité va pouvoir résoudre les problèmes de la faim, de la pauvreté et de la destruction de la nature également. Donc, à terme, oui, je suis optimiste, à condition que chacun, chaque citoyen, prenne ses responsabilités là où il est et entame le travail pour une information véritable et pour le débat politique sur les vrais enjeux.

Source : La Nouvelle République
Xuan
   Posté le 03-02-2013 à 22:37:53   

Le retour des "pieds noirs", ça me paraît un peu présomptueux marquetalia
marquetalia
   Posté le 04-02-2013 à 13:43:35   

Xuan a écrit :

Le retour des "pieds noirs", ça me paraît un peu présomptueux marquetalia


effectivement,c est exagéré,c est comme les thèses fumeuses du prcf sur la "regermanisation" de la pologne .......i am sorry,j eviterai désormais de raconter n importe quoi!


Edité le 04-02-2013 à 16:12:29 par marquetalia


Xuan
   Posté le 06-02-2013 à 18:34:12   

http://comaguer.over-blog.com

Au fil des jours et des lectures n°161

06.02.2013

DE STALINGRAD A DAMAS…

Il y a 70 ans l’URSS infligeait à l’Allemagne nazie à Stalingrad une défaite magistrale qui allait changer le cours de la guerre et allait la conduire deux ans plus tard à terrasser et à faire capituler le régime hitlérien à Berlin.

Cette liquidation, d’un régime raciste ouvertement barbare dont le programme écrit et proclamé visait à l’extermination : des slaves, des tziganes, des juifs, et autres " sous-hommes ", au nom d’une " race supérieure " a changé le cours de l’histoire mondiale.

Elle le fut au prix d’un effort collectif gigantesque : plus de 25 millions de morts, une économie dévastée, des destructions estimées à 100 milliards de dollars de l’époque,

Cet effort se fit sous la conduite d’un homme : Joseph Staline qui a été depuis systématiquement diabolisé par tous ceux qui ne veulent pas admettre que ce rapport étroit entre un dirigeant (et son équipe) et un peuple entier sont le fruit d’une situation politique exceptionnelle, d’une adhésion de masse à un combat et à un projet. La traduction française, attendue pour cette année, de l’ouvrage fondamental de l’historien irlandais Geoffrey Roberts " STALIN’S WARS " devrait permettre à une opinion publique française, souvent privée par les éditeurs nationaux de l’accès à de grands travaux d’historiens étrangers, de resituer l’homme à sa juste place.

La victoire de STALINGRAD a été commémorée ces derniers jours, modestement en France mais l’initiative est à saluer, plus glorieusement en Russie où il a été à nouveau souligné et à juste titre que l’URSS avait tout simplement vaincu le fascisme, forme politique que le capitalisme se proposait alors d’imposer à l’espèce humaine pour en finir avec la lutte des classes.

Cette victoire en rendait d’autres possibles : la révolution chinoise et la décolonisation.

Cette évidence est largement partagée dans la Russie actuelle que ce soit parmi les survivants de la guerre ou dans les générations plus récentes.

Aussi quand une journaliste russe se rend en Syrie, ce qu’elle y voit fait nécessairement écho à l’histoire de son pays et rend l’énervement des chroniqueurs occidentaux contre le veto russe à une attaque occidentale de la Syrie, méprisable et misérable.

L’article qui suit a été traduit et publié par le mensuel NOUVELLES D’URSS (publié par l’association ASSAMUNSOV 30 rue de Trois Frères 75018 Paris).

Il souligne en particulier la volonté des " démocrates sanglants " d’éliminer physiquement tout l’encadrement de la société syrienne : enseignants, journalistes, chercheurs, médecins, pilotes…projet déjà mis en œuvre en Irak depuis 2003.

Il faut y ajouter, en particulier dans la région d’Alep, les déménagements systématiques d’ateliers et d’usines dont le matériel a été transporté hors du pays par les " rebelles pillards ".






LES ACTES DES SICAIRES SYRIENS, FASCISME ORDINAIRE


Article publié dans le n° 9 (347), du journal russe "Mîsl'"

Note de Comaguer : traduits du russe, les noms de personnes et de localités syriennes sont probablement un peu écorchés. Nous remercions les lecteurs syriens ou arabophones de nous indiquer les corrections nécessaires.



Souvenons-nous des années de guerre…

Après la libération de nos villes et villages de l'occupation fasciste, pendant longtemps encore nos rues ont pansé les plaies laissées par les scélérats. Mais le plus tragique, c'est lorsque nous avons découvert un entassement en masse de citoyens soviétiques. Des victimes de fusillades, d'exécutions sommaires, parfois simplement abandonnées là, sous le soleil et 1a pluie... Vous souvenez-vous du poème de Sel'vinski pour lequel il a été déclaré ennemi personnel de Hitler?

Ce poème est dédié à la tragédie du village de Baguérovo dans la presqu'île de Kertch' où les fascistes ont aménagé une fosse commune dans une tranchée.

On peut ne pas croire les légendes entendues,

Non plus que les journaux, les nouvelles extrêmes,

Mais moi je l'ai vu. De mes propres yeux, vu.

Comprenez-vous ? Je l'ai vu. Moi-même.

Voici la route. Et là-bas une hauteur.

Entre elles, une sorte de ravin.

De ce ravin s'exhale le malheur.

Un malheur sans fin ni terme aucun.


Et voilà qu'il m'a été donné de voir quelque chose de semblable en Syrie. De mes propres yeux. Dans la banlieue de Damas, dans le secteur de Tadamoun. Un pays beaucoup plus petit que le nôtre, proportionnellement plus petit, mais où la nature fasciste des brigands est pareille à celle des fascistes hitlériens, ne s'en différenciant en rien.

Ce secteur martyr, accablé de souffrances, a passé deux semaines sous la plus authentique occupation de l'"opposition" syrienne. D'innombrables blessures lui ont été portées, des véhicules complètement incendiés, des murs noircis d'inscriptions obscènes et couverts de dessins représentant le drapeau des émeutiers: le drapeau vert-blanc-noir du temps de la domination française de la Syrie.

Mais tout cela sera guéri. Car le principal est que l'armée syrienne légitime a libéré le secteur des cambrioleurs. Mais le plus horrible est ailleurs ...

Le plus horrible, c'est ce que les occupants ont laissé après leur départ il est difficile de trouver un autre mot - c'est une fosse commune des victimes des représailles des bandits.

Une énorme fosse qui était restée d'un ancien chantier de construction … Y avaient été entassés des gravats, en plus, durant plusieurs années, on y avait également amassé des ordures ménagères. C'est précisément à cette fosse que le sort a destiné de devenir un cimetière pour ceux que les sicaires de l'"opposition syrienne" suspectaient de sympathie pour le gouvernement légitime de la Syrie. Neuf corps en ont été retirés en notre présence. Les travaux se sont encore poursuivis après notre départ, nous, les journalistes. Le soir, la télévision syrienne a fait savoir que 20 corps avaient déjà été retirés. Les travaux de fouille de la terrible fosse se poursuivent.

Parmi ceux que l'on est parvenu à identifier, il y a trois institutrices de l'école locale. Ce n'est déjà pas la première fois que les sicaires tuent des instituteurs. Des cas d'exécutions sommaires de représentants de la profession la plus pacifique ont déjà eu lieu à Homs, à Dar'à, à Deir an -Zor. Les bandits ont incendié plus de 900 écoles depuis le début de l'émeute. En effet, à quoi bon enseigner la "démocratie" aux enfants? A quoi bon apprendre à lire et à écrire à ceux que les néo-colonialistes, qui paient les émeutiers, voudraient revoir comme un peuple soumis? Autrement, comment peut-on expliquer que la profession d'instituteur soit devenue l'une des plus dangereuses de Syrie, que l'on ne les épargne pas, sans tenir compte ni de leur sexe, ni de leur âge?

J'ai été témoin d'un crime de guerre de l'"opposition" syrienne. Mais où êtes-vous donc, les défenseurs des droits de l'homme? Où êtes-vous donc, Freedom Heuse et Amnesty International? Où sont donc tous ceux qui ont accusé le gouvernement de Syrie d'"employer la violence"? Est-il possible que vous préfériez à nouveau fermer les yeux sur les crimes de vos émeutiers favoris que vous qualifiez de grands combattants de la liberté!

Après cela, on peut tracer sans hésiter une croix gammée sur Les étendards de l'"opposition" syrienne " Quel que soit leur pelage, les fascistes ont tous les mêmes méthodes!

Où est la communauté internationale*?

La communauté internationale siège dans les Luxueux bâtiments de l’Assemblée générale de l'O.N.U. où l'on adopte toujours de nouvelles résolutions anti syriennes. Ce sont les initiateurs de la "lutte pour la liberté des tueurs" de Syrie qui tentent de contourner le Conseil de Sécurit~ de l'O.N.U. au moyen duquel ils ne parviennent toujours pas à faire passer subrepticement leurs résolutions anti syriennes à cause du veto russo-chinois. Il est asses curieux que l'auteur de la résolution anti syrienne adoptée par l'Assemblée générale de l'O.N.U. soit l'Arabie Saoudite au sujet de laquelle des informati8ns sont parvenues ce même jour relatives à des heurts de manifestants contre la police et à la mort, d'un manifestant et d'un policier. Mais cela n'empêche pas pendant ce temps l'Arabie Saoudite de "lutter pour la liberté en Syrie"

Fort heureusement, à la différence du Conseil de Sécurité de l'O.N.U., l'Assemblée générale ne formule que des recommandations qui n'ont pas de caractère contraignant. C'est-à-dire que la résolution n'est qu'une déclaration que l'on peut utiliser dans la guerre médiatique centre la Syrie. Mais rien de plus que cela,

Quant aux sicaires syriens, que l'on peut à présent, après la terrible fesse de Tadameun, qualifier sans hésiter de fascistes, ils continuent chaque jour de perpétrer leurs crimes. Ainsi, ils ont tué l'un des meilleurs pilotes de l'aviation civile de Syrie, F'araz Asafi. Cela s’est produit lorsqu'il se rendait par la route de l'aéroport chez lui à Damas. Les terroristes avaient organisé une embuscade. C'est là encore un acte sanglant de leur plan d'extermination des meilleurs cadres nationaux.

Les sicaires ont attaqué le camp palestinien de Yarmouk, dans la banlieue de Damas. Ils ont froidement ouvert le feu sur les gens; 20 personnes pont mortes et il y a eu des dizaines de blessés. C'était une vengeance parce que les Palestiniens refusaient de soutenir l'émeute. En outre, ils ont cyniquement rejeté la responsabilité de leur crime sur l'armée pour essayer de brouiller les Palestiniens avec le gouvernement légitime,

Et dans la localité à 'al-Hadjeb, province d'Aleppa, il s'est produit un cas plutôt curieux. Des émeutiers tentaient de faire sauter le bâtiment de l'autogestion locale. Mais l'un de leurs engins explosifs de fabrication artisanale a explosé au moment de son installation, il n'y avait personne des employés dans le bâtiment et il n'y a donc pas eu de victimes. Mais le bâtiment a subi d'importants dommages matériels.

Le 6 août, un attentat ordinaire a été perpétré contre le fondement même de la démocratie: la liberté de parole. Des terroristes ont fait exploser le troisième étage du bâtiment de la Télévision d’État à Damas. Heureusement, il n'y a pas eu de victimes. Quelques employés de la télévision ont été blessés. L'appareillage de la télévision a été détruit. Mais c'est loin d'être la première attaque contre les moyens syriens d'information de masse. Je rappellerais que le 27 juin, des sicaires ont fait irruption dans les studios de la chaîne d’information syrienne AI-I.bariy. Trois Journalistes ont été tués d'une façon particulièrement barbare: ils leur ont lié les mains, les ont mis à genoux et les ont fusillés, après quoi ils ont fait exploser le bâtiment. En plus des journalistes, les gardiens des studios de télévision ont également été tués.

Puis, à la mi-juillet, le célèbre présentateur de la chaîne officielle de la T.V. syrienne Multammad al-Sa'i a été enlevé. Quelques jours auparavant, les émeutiers l’avaient condamné à mort peur son refus de collaborer, Dans ce même malheureux secteur de Tadameun, le journaliste de la chaîne de télévisiez satellitaire syrienne Karim Chibani a été blessé par balle d'un tireur d'élite. Tandis qu'à Alep, c'est le bâtiment de la télévision d'Etat qui a été la cible des sicaires: ils ont lancé quelques milliers de nervis armés jusqu’aux dents à l'assaut de ce bâtiment, mais heureusement, l'armée l'a défendu victorieusement.

Mais jusqu'à quand les actes de représailles massifs contre ceux qui suivent le gouvernement légitime de la Syrie, les explosions d'immeubles, les attentats contre les journalistes, jusqu'à quand donc tout cela sera-t-il fait passer pour de la "lutte pour la liberté et la démocratie" ?

Tout cela n'est rien d'autre que du fascisme ordinaire,

Yéléna GROMOVA

DAMAS.



Note du traducteur

(Publié avec quelques légères réductions) Source :mif_news *

N'oubliez jamais, camarades, que lorsque vous entendes parler de communauté internationale, il ne s'agit en gros que du ramassis de dirigeants marionnettes des gouvernements des pays capitalistes plus ou moins complètement soumis et asservis à l'impérialisme américain (comme, par exemple, celui de la France) et qui sont tous complices de toutes les agressions, de tous les actes de barbarie fasciste qui se commettent partout sur la planète. Ne confondez pas communauté internationale avec opinion publique mondiale qui est l'opinion des peuples du monde, Souvent déjà victime de la dite communauté internationale, et auxquels nul ne demande jamais leur avis. (J. L.)
Xuan
   Posté le 17-02-2013 à 11:56:47   

Syrie : appel du Parti Communiste unifié sur les graves conséquences de l’ingérence impérialiste


source

Traduction proposée et remanée par la rédaction d'Alger Républicain reprise par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Vous savez que notre pays- la Syrie - vit depuis plus de vingt mois, une guerre déclenchée contre elle par de nombreux pays impérialistes, aux côtés d’autres pays qui tournent autour d’eux comme des satellites. Leur but est de détruire l’Etat syrien qui se tient comme un obstacle sur le chemin de ceux qui essaient d’imposer le plan d’un " Grand Moyen Orient", après avoir brisé les Etats de la région en les divisant en petites entités se combattant les unes les autres, afin d’imposer une domination absolue sur les ressources pétrolières et en gaz ; éliminer le problème palestinien d’une manière entièrement opposée aux intérêts du peuple palestinien.


Ces pays ont exploité les erreurs et les défauts du régime d’un côté, et les mouvements s’opposant à ces défauts, de l’autre. Ces mouvements étaient au début pacifiques. Ensuite certains se transformèrent en mouvements armés recevant le soutien sur une vaste échelle de l’alliance qui a émergé comprenant les USA, la Turquie, le Qatar et l’Arabie Saoudite. La Turquie a occupé la frontière existante avec la Syrie pour aider à la contrebande des armes, l’entrée de milliers de mercenaires se nommant eux-mêmes "Jihadistes". Ils ont ouvert des camps pour l’entraînement de leurs soutiens et de leurs alliés. Des milliards de pétrodollars US ont été dispensés dans ce but. Ils ont eu recours aux formes les plus provocantes de la guerre psychologique, relayées par les l’action d’environ une centaine de stations de TV pour semer le sectarisme et les conflits ethniques dans les esprits et parmi les membres d’un même peuple. Ensuite, les prétendus groupes djihadistes se sont mis à détruire l’économie syrienne. Ils ont déclaré la guerre contre le peuple syrien en décrétant l’embargo économique et les sanctions. Des attaques armées furent déclenchées contre les propriétés populaires et privées. Des explosifs et des véhicules chargés d’explosifs furent aussi utilisés.


Les stations génératrices d’électricité ont été dynamitées. Les câbles des réseaux d’électricité ont été détruits, les puits de pétrole incendiés, les tankers transportant le pétrole brûlés. Des milliers de tonnes d’acier ont été dérobés et passés en contrebande en Turquie. Environ un millier d’usines et ateliers d’Alep ont été pillés. Les machines de ces usines ont été revendues en pièces détaches en Turquie à de bas prix. Les projets d’irrigation et également les centres d’élevage des animaux ont été attaqués, les routes reliant les villes et les cités entre elles à travers la Syrie fermées ; les centres de santé, les écoles et les universités ciblées. Des scientifiques, des docteurs ont été ciblés, kidnappés ou capturés et souvent assassinés.


Des milliers de soldats et également des civils ont été kidnappés. Il a été découvert que les gangs armés ont mis à exécution les massacres. Les corps des victimes ont été jetés dans les rivières.


Certaines victimes ont été décapitées. D’autres ont été mutilées. Ces formes de crimes appartiennent au moyen âge.


Peu de jours après, les criminels mirent à exécution une série de crimes au moyen de véhicules chargés d’explosifs, particulièrement à Alep où 85 étudiants de l’université ont été tués et des centaines blessés.


Aujourd’hui la Syrie est directement la cible de la Turquie à travers une guerre directe. La Turquie a admis publiquement qu’elle fournit aux terroristes et aux criminels, des armes de toutes sortes, des assassins qui appartiennent à 20 pays.


Ces actions sont contraires de façon flagrante au droit international qui interdit à tout pays d’utiliser ses territoires pour attaquer ses voisins. Nous savons que la Turquie, seule, ne peut pas du tout accomplir ces choses sans le soutien des Etats américain, européens et du Golf. De toute manière, la Syrie qui est un pays en auto-défense résiste à cette agression et inflige de lourdes pertes à ces gangs. En conséquence, les criminels et aussi bien les terroristes ne sont pas en mesure d’atteindre tous leurs objectifs. Mais les Syriens paient un lourd prix dans leur résistance.


La Syrie ne croit pas non plus que la solution du problème est militaire. Au contraire, elle s’est prononcée depuis la naissance du problème pour une solution pacifique et politique à travers un dialogue national d’ensemble. En même temps, l’alliance agressive impose des conditions préalables au dialogue national de façon à rendre impossible la solution politique.


Le gouvernement syrien a fait une déclaration importante en lançant une nouvelle initiative pacifique, en accord total avec le droit international qui interdit l’ingérence dans les affaires des pays voisins. Les initiatives soulignent encore plus le besoin de réformes démocratiques, une nouvelle Constitution, à côté d’un nouveau pacte général et national qui serait préparé par toutes les forces y compris l’opposition. Le pacte insisterait sur la fin de toutes les opérations militaires conduites d’une part par l’Armée Syrienne, et d’autre part la cessation de l’infiltration de mercenaires en Syrie. Malheureusement, l’initiative a été immédiatement refusée par les groupes armés terroristes et par ceux qui les soutiennent et qui incitent à la poursuite de la violence et du terrorisme.


La situation a connu il y a deux jours un nouveau développement, susceptible de changer la direction des événements en Syrie. Que signifie l’agression soudaine d’Israël contre le centre de recherche scientifique de Syrie près des frontières syriennes et libanaises ? En commettant une telle agression, Israël a dévoilé sa nature réelle, ses tentatives de manipuler les événements actuels en Syrie pour affaiblir l’armée syrienne et ouvrir de nouveaux fronts.


Plus encore le peuple syrien doit payer un très lourd prix, des dizaines de milliers de civils ont été tués. Aujourd’hui la Syrie est exposée à une catastrophe humanitaire.


Environ trois millions de citoyens syriens ont fui leurs domiciles et deviennent des réfugiés constamment déplacés dans les pays voisins vivant dans des conditions misérables incroyables et ils ont des besoins en nourriture et en médicaments. Ces réfugiés en appellent à l’opinion publique internationale pour faire pression sur les gouvernements des USA et d’Europe, du Qatar et de l’Arabie Saoudite afin qu’ils mettent un terme au siège économique et aux sanctions imposées à la Syrie. En outre, ils demandent que le soutien armé aux gangs cesse immédiatement, parce qu’il menace non seulement la Syrie mais un grand nombres de régions dans le monde.


Votre solidarité et votre soutien à notre peuple seront hautement appréciés par notre peuple en ces jours. Plus encore, ils représentent une autre preuve indiquant l’unité et la solidarité des forces révolutionnaires dans le monde entier.
Xuan
   Posté le 17-02-2013 à 23:58:49   



Quels bénéfices ont tiré les États Unis des changements radicaux au Moyen-Orient ?


( le Quotidien du Peuple en ligne )
17.02.2013 à 09h18

A peine ont-ils dit adieu à leur « travailleuse modèle » Hillary Clinton, que les Américains ont bientôt découvert que son successeur, le nouveau secrétaire d'État John Kerry, semble déjà très occupé. Nommé le 3 février dernier, John Kerry s'est empressé d'appeler le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l'Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas, et déclaré que les Etats-Unis seront engagés dans le processus de paix au Moyen-Orient. Certains analystes estiment, à en juger par le début du mandat de John Kerry, que son intérêt pour le Moyen-Orient semble être plus élevé que pour la région Asie-Pacifique, et que derrière cela se cachent les difficultés qu'ont les Etats-Unis à gérer les changements spectaculaires qui secouent le Moyen-Orient.

Les Etats-Unis sont la puissance étrangère qui ont eu le plus d'influence sur la situation politique au Moyen-Orient. Avant les troubles qui touchent actuellement le Moyen-Orient, les États-Unis étaient en train d'accélérer le rythme de leur réorientation stratégique vers l'Asie, au détriment apparent du Moyen-Orient. Les changements radicaux au Moyen-Orient, qui ont commencé en 2011, ont apparemment perturbé le redéploiement des Etats-Unis, à tel point qu'ils ont dû continuer à s'intéresser au Moyen-Orient, car d'une part, le Moyen-Orient plongé dans une tourmente sans précédent leur fournit une occasion rare de remodeler l'ordre dans cette région et que d'autre part, les troubles au Moyen-Orient ont ébranlé, et même parfois fait s'écrouler, les fondations de certains régimes pro-occidentaux. Face à cette faillite de plus en plus évidente de la politique américaine au Moyen-Orient, les Etats-Unis ont dû redoubler d'efforts pour tenter de colmater les brèches.

Ce genre d'ingérence se manifeste principalement sous deux aspects : d'une part, il s'agit d'essayer de favoriser les forces pro-occidentales des pays pro-occidentaux d'adopter, si possible, une politique différente. Dans des pays comme l'Arabie saoudite, Bahreïn et quelques autres, la stabilité du régime en place a permis aux dirigeants locaux de maintenir temporairement la situation autant que possible ; mais pour les dirigeants dans une situation plus difficile, comme en Égypte et au Yémen, ces dirigeants changent et soutiennent les aspirations des manifestants. Et d'un autre côté, dans les « nations radicales » qui n'écoutent pas les belles paroles de l'Occident, aucun effort n'est ménagé pour inciter et soutenir les peuples contre leurs gouvernements, même par le biais d'une intervention militaire, comme en Syrie et en Libye.

Cependant, le « rééquilibrage » de la politique américaine au Moyen-Orient non seulement n'a pas complètement fait disparaitre les vieux problèmes, mais en a produit de nouveaux, ressemblant fort à un casse-tête.

Le premier est la diffusion croissante de l'idéologie des forces religieuses extrémistes. Les régimes laïques du Moyen-Orient, comme la Libye et la Syrie, ont été l'épine dorsale de la répression des forces religieuses extrémistes, mais l'intervention des pays occidentaux à des degrés divers dans ces pays a créé un vide du pouvoir, offrant une occasion rêvée au développement des forces religieuses extrémistes. Dans le passé, la Syrie était ainsi épargnée par le terrorisme, mais depuis la crise de 2011, des militants religieux étrangers affluent en Syrie à travers différents canaux. La Libye connait également une situation similaire. Avant les troubles 2011, le « Groupe islamique combattant » libyen avait disparu, mais les troubles politiques du pays lui ont redonné une seconde jeunesse : le président du Comité militaire de Tripoli Abdul Hakim Belhaj, et la personne en charge de la Commission militaire de la ville de Derna, dans l'Est du pays, Abdelkarim Al-Hasadi, , sont des anciens dirigeants du Groupe islamique combattant. Par leur ingérence délibérée dans les affaires intérieures de certains pays du Moyen-Orient, les États-Unis offrent à Al-Qaida et aux forces religieuses extrémistes un nouvel espace de liberté et de nouvelles opportunités de développement. Avec pour résultat que la croissance de ces forces extrémistes donne une intensité nouvelle aux menaces de sécurité non traditionnelles auxquelles font face les États-Unis.

Deuxièmement, les forces de l'islam politique au Moyen-Orient sont en pleine croissance. D'une certaine manière, ce sont les forces politiques islamiques qui sont devenues les plus grandes bénéficiaires du « pari politique » des États-Unis visant à encourager la transition démocratique au Moyen-Orient. L'incompatibilité entre les valeurs politiques islamiques et celles de l'Occident fait que l'histoire des échanges entre les deux côtés est pleine d'hostilité. L' « islamisation » de la politique au Moyen-Orient signifie, dans une certaine mesure, que les États-Unis sont en train de perdre leur capacité de contrôler la situation au Moyen-Orient. Mohammed Morsi, élu nouveau président de l'Egypte, s'est ainsi rendu en Iran pour participer au Sommet du Mouvement des pays non alignés, et il a apporté son soutien au Hamas dans le conflit israélo-palestinien, montrant que la nouvelle politique étrangère de l'Égypte s'éloigne de plus en plus des États-Unis. L'administration Obama était déterminée à améliorer les relations avec le monde musulman, mais la montée des sentiments anti-américains dans le monde arabe n'a pas pour autant cessé. Une enquête menée par le Centre Pew en juin 2012 a ainsi montré que le taux de soutien aux États-Unis dans plusieurs pays musulmans est légèrement inférieur à celui de 2008, et que plus l'assistance américaine apportée à des pays arabes est grande, plus le sentiment anti-américain l'est également. Selon un rapport du groupe de réflexion américain New American Security Center, publié en juin 2012, « le temps où des diplomates et des officiers de l'armée américaine décidaient, avec les monarques et les généraux de certains pays arabes, des activités américaines au Moyen-Orient est révolu » .

Le 11 septembre 2012, l'ambassadeur américain en Libye a été tué dans une attaque à Benghazi. Hillary Clinton, alors encore Secrétaire d'Etat américaine a alors déclaré, perplexe : « Comment cela a-t-il pu se passer dans un pays que nous avons aidé à libérer, dans une ville que nous avons sauvé de la destruction ? ». Trouver une réponse aux questions qu'a laissées Hillary Clinton est peut-être le principal défi qui se trouve devant le nouveau secrétaire d'État John Kerry.

(L'auteur, Tian Wenlin, est chercheur associé à l'Institut des Relations Internationales Contemporaines)
Xuan
   Posté le 19-02-2013 à 00:16:29   

Dimanche 17 février 2013

Les rebelles s’en prennent au patrimoine culturel syrien




On pouvait malheureusement s’y attendre. Les sites archéologiques syriens sont le point de mire des rebelles. Le patrimoine culturel de la Syrie, héritage d’une histoire millénaire, est la partie la plus vulnérable mais aussi la plus attrayante pour les destructeurs du pays arabe. Complètement indifférents à la valeur qu’ont les sites et les pièces de collection aux yeux des Syriens mais aussi pour les personnes un tant soit peu civilisées, les rebelles sont en train de faire des ravages pour en tirer quelque profit. L’Irak a été pillé en son temps sous l’œil complice des troupes d’occupation. C’est désormais au tour de la Syrie. « Certains jours nous sommes des combattants et d’autres, nous sommes archéologues » , déclare ironiquement dans un entretien au Washington Post un jeune rebelle de 27 ans originaire de la ville d’Idlib. Comme lui, d’autres rebelles interrogés par le quotidien d’Outre-Atlantique ont admis la contrebande d’antiquités, officiellement pour financer leur lutte contre le gouvernement de Bachar el-Assad.

Toujours selon le Washington Post, des dizaines d’œuvres ont disparu en quelques mois à peines. Pis, certaines sont irrémédiablement endommagées. Parmi les objets volés, une statue en or datant de l’époque araméenne (VIIIème siècle avant l’EC) provenant du musée d’Hama et désormais inscrite sur les tablettes d’Interpol. Plus grave encore, des mosaïques byzantines de la cité romaine d’Apamée, près d’Alep, ont été retirées au bulldozer.

Ceci n’est pourtant que la partie émergée de l’iceberg, et quand on sait tout ce que la Syrie recèle en matière de patrimoine (Palmyre, les châteaux des croisés, les sites pré-phéniciens, les villes de Damas et Alep, etc.), on peut facilement imaginer que les contrebandiers y trouveront leur compte.

Il existe, selon le Washington Post, de véritables équipes de fouilles composées de jeunes dont la mission est de trouver dans les sites archéologiques de l’or, des statuettes, des mosaïques, et tout ce qui peut avoir une valeur marchande, fut-ce au prix d’irréparables déprédations. La destination principale des œuvres volées est la Jordanie, où la contrebande est favorisée par le flux quotidien de quelque 2.000 réfugiés. « Tous les jours, nous sommes contactés pour acheter de l’or syrien, des mosaïques syriennes et des statuettes syriennes » , a confirmé un antiquaire d’Amman. « Damas est vendue ici à Amman, pièce par pièce » .

La contrebande syrienne rappelle ce qui est survenu durant l’invasion de l’Irak par les États-Unis, car la Jordanie était également considérée comme un point de passage obligé pour les trésors volés. « Il est encore trop tôt pour comparer la situation en Syrie avec ce qui s’est passé en Irak » , a dit Nayef Al Fayez, ministre du tourisme et des antiquités de Jordanie, « mais quand il y a des problèmes de sécurité, les sites archéologiques en sont les premières victimes. Et nous nous attendons à ce que ces événements se multiplient » .

L’UNESCO n’a pas été en mesure pour le moment de quantifier l’ampleur des pillages et des détériorations du fait de la difficulté d’accéder aux sites historiques dans un pays en proie à des attaques terroristes. Le krak des chevaliers, l’un des plus beaux châteaux inscrit au patrimoine de l’humanité, a été exposé à des tirs et à des bombardements. Les anciens souks d’Alep sont partis en fumée et la ville de Bosra, jadis capitale de la province romaine d’Arabie, a subi également d’importants dommages.

« Les gens peuvent nous condamner et nous traiter de voleurs » , commente Abou Majed, un déserteur âgé de 30 ans qui dirige les chemins de la contrebande dans le sud du pays, « mais parfois, on doit sacrifier le passé pour garantir le futur » . Du fanatisme à la barbarie, il n’y a qu’un pas.

Capitaine Martin
site Resistance
Xuan
   Posté le 19-03-2013 à 10:26:09   

La France ne doit pas jeter de l'huile sur le feu en Syrie



( le Quotidien du Peuple en ligne )
19.03.2013 à 09h18


Le Ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a récemment demandé à l'Union Européenne de mettre fin dès que possible à son embargo sur les armes vers la Syrie, afin de pouvoir fournir directement des armes à l'opposition syrienne, déclarant même que si l'Union Européenne ne donnait pas son accord sur ce point, les Français et les Britannique pourraient passer outre ensemble. Cette déclaration a immédiatement suscité l'émoi dans la communauté internationale et en France même.

À l'heure actuelle, grâce à la médiation active de l'Organisation des Nations Unies, de la Ligue arabe, ainsi que de certains grands pays, les deux parties au conflit en Syrie ont montré une volonté de négocier. Le gouvernement syrien a même annoncé pour la première fois qu'une délégation était prête à négocier avec l'opposition syrienne. A un moment aussi critique, la décision de la France et de la Grande-Bretagne d'aller contre la volonté du peuple syrien et de la communauté internationale, et de se dire prêtes à armer l'opposition syrienne ne peut que choquer et décevoir les gens épris de paix.

En seulement deux ans, la guerre civile en Syrie a entraîné la mort de 70 000 personnes, et le nombre des réfugiés a atteint plus d'un million. En France, en revanche, certains responsables se montrent indifférents face à ces chiffres choquants et vont jusqu'à penser qu'apparemment la guerre en Syrie n'est pas suffisamment violente, puisqu'ils se montrent prêts à alimenter le bûcher en versant de l'huile sur le feu. En France, cette approche est allé jusqu'à choquer même l'extrême-droite, qui juge cette idée complètement « folle ».

Certains hommes politiques français ont probablement cette logique : si les parties opposées en Syrie n'arrivent pas à s'asseoir autour d'une table et négocier, c'est parce que l'opposition armée est faible, et que l'armée régulière syrienne est trop forte. Donc, en fournissant des armes à l'opposition, on sera en mesure de modifier cet état de déséquilibre. Cette approche peut sembler être juste à première vue, mais en réalité elle est absurde. Si la Syrie connaît actuellement le chaos, c'est justement à cause de l'interférence des puissances occidentales. Ce n'est que si les puissances occidentales indiquent clairement qu'elles ne fourniront plus aucun appui à l'opposition syrienne qu'elles pourront la contraindre à s'asseoir à la table des négociations, afin que la crise syrienne trouve une solution définitive.

Les Etats-Unis sont eux-mêmes très réservés au sujet de la fourniture d'armes à l'opposition syrienne ; ils savent parfaitement que beaucoup de membres d'Al Qaïda se sont mêlés aux rebelles syriens. Une fois que ces gens auront mis la main sur des armes occidentales, les conséquences risquent fort d'être désastreuses. C'est pour les mêmes raisons que de nombreux pays de l'UE s'opposent à la levée de l'embargo sur les armes contre la Syrie. Le Ministre des Affaires Etrangères belge Didier Reynders a souligné que l'on ne peut pas lutter contre le djihad au Mali et donner des armes aux djihadistes en Syrie. On peut aisément imaginer que si jamais la proposition franco-britannique était appliquée, la situation en Syrie, non seulement ne pourrait se stabiliser, mais qu'elle deviendrait plus chaotique encore, et risquer de mettre le feu à toute la région du Moyen-Orient.

Il n'est pas exagéré de dire qu'Israël peut être considéré comme un pays majeur dans la région du Moyen-Orient. Et les États-Unis, dans l'élaboration de leur politique au Moyen-Orient, tiennent le plus grand compte de la sécurité et des intérêts d'Israël. Cependant, même Israël s'oppose également à toute intervention militaire occidentale en Syrie. Evidemment, Israël n'aime pas le régime de Bachar el Assad, mais à ses yeux, les extrémistes religieux et les forces terroristes sont encore plus effrayants. Si les extrémistes religieux prenaient le pouvoir en Syrie, ou qu'après la chute du régime syrien éclate une lutte armée entre diverses factions, la sécurité d'Israël serait grandement menacée. Et c'est ainsi qu'Israël a, à l'étonnement général, récemment proposé à la Ligue arabe d'envoyer des troupes de « maintien de la paix» en Syrie.

La récente proposition de la France n'est pas sans rappeler ce qu'elle fit en Lybie, quand elle livra des armes aux rebelles anti-gouvernementaux, leur permettant de prendre le dessus. Elle souhaite renouveler cette pratique, afin d'obtenir les mêmes effets. Toutefois, la situation en Syrie n'est pas du tout la même qu'en Libye. La position de la Syrie au Moyen-Orient et la complexité de la situation sont bien différentes de ce qu'était la Libye dominée par Kadhafi. Les autorités françaises seraient donc bien avisées d'éviter toute erreur de calcul sur ce sujet.

Auteur : Ren Yaqiu
Xuan
   Posté le 20-03-2013 à 00:59:00   

Sur le blog de J. Tourtaux : SYRIE : POUR LA SECONDE FOIS, LES AMIS DE HOLLANDE PILONNENT UN VILLAGE A L'ARME CHIMIQUE FAISANT DE NOMBREUSES VICTIMES PARMI LA POPULATION

Source Al Manar
Xuan
   Posté le 20-03-2013 à 01:11:46   

sur le blog de J. Tourtaux : ANTICOLONIALISTES, LES PAYS DU BRICS N'ACCEPTERONT PAS UNE INGERENCE ETRANGERE DANS LES AFFAIRES INTERIEURES DE LA SYRIE

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Margelov: Les pays du groupe de BRICS n'accepteront pas le scénario d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie

19 Mar 2013



Moscou / Mikhail Margelov, émissaire du président russe pour l'Afrique et président de la commission des relations étrangères au Conseil de la fédération russe, a affirmé que les pays du groupe de BRICS n'accepteront pas le scénario d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie.

Dans une déclaration faite aux journalistes, et citée par /Russia Today/, Margelov a fait noter que le sommet de BRICS, prévu les 26 et 27 mars en cours en Afrique du sud, examinera la crise en Syrie et le parcours général basé sur le fait que les Syriens eux-mêmes peuvent résoudre leurs problèmes et que la communauté internationale doit les aider à le faire.

Il a souligné que le sommet de BRICS discutera aussi de la situation en Afghanistan et le dossier nucléaire iranien.

Il a insisté que les pays de BRICS, dont le passé n'est pas entaché du colonialisme, ne s'ingèrent pas dans les affaires intérieures des pays africains et n'imposent pas la démocratie par la force.

L.H. / L.A.
Agence de presse Arabe Syrienne
Xuan
   Posté le 22-03-2013 à 00:14:47   

Transmis par Comité de base [comibase@gmail.com] : la lettre (cachée) qui a été adressée le 9 février 2013, par le Parti Communiste Syrien aux partis Communiste et Ouvrier de tous les pays :

Parti communiste Syrien Unifié : Une lettre à tous les partis communistes et ouvriers


Le PADS Le Lien des ouvriers et des paysans communique :

Nous publions ci-dessous une lettre du Parti communiste Syrien unifié qui vient d’être adressé à tous les partis communistes et ouvriers du monde.
Une fois de plus nous exprimons la solidarité du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme et de son organe "Le Lien" avec la classe ouvrière et le peuple de Syrie qui, avec courage et dignité et au prix d’énormes sacrifices humains et matériels, font face aux forces coalisées de l’impérialisme, des monarchies du Golfe aux dirigeants réactionnaires de Turquie et sionistes d’Israël.
Nous rappelons les positions adoptées par le PADS à ce sujet, qui sont contenues dans sa déclaration de septembre 2011 et dans l’intervention présentée par son représentant à la dernière rencontre internationale des Partis communistes et ouvriers qui s’est déroulée à Beyrouth en novembre 2012.
Le PADS déploiera tous les efforts nécessaires pour amplifier la solidarité des Algériens avec le peuple Syrien.

Ci-dessous le contenu de la lettre du Parti communiste Syrien Unifié qui a été traduite de l’Anglais par la rédaction du Lien : http://www.lien-pads.fr/article-parti-communiste-syrien-unifie-une-lettre-a-tous-les-partis-communistes-et-ouvriers-du-monde-115317926.html


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Chers camarades,

Le Parti communiste Syrien (Unifié ) vous transmet ses chaleureux et cordiaux souhaits, en vous souhaitant une nouvelle année pleine de victoires qui servent la cause du socialisme dans le monde entier.

Vous savez que notre pays- la Syrie - a été exposé depuis plus de vingt mois, à une guerre déclenchée contre elle par un tas de pays impérialistes, aux côtés d’autres pays qui tournent autour d’eux comme des satellites.

Leur but est de détruire l’Etat Syrien qui se tient comme un obstacle sur le chemin de ceux
qui essaient d’imposer le plan d’un " grand Moyen Orient" , après avoir brisé les états de la
région en les partageant en petites entités combattant les unes contre les autres, afin d’imposer une domination absolue sur les ressources pétrolières et en gaz ; et éliminer le problème Palestinien d’une manière entièrement opposée aux intérêts du peuple Palestinien.

Ces pays ont manipulé les erreurs et les défauts du régime d’un côté, et les mouvements s’opposant à ces défauts. Les mouvements étaient au début pacifique, ensuite certains se transformèrent en mouvements armés, qui ont reçu le soutien sur une vaste échelle de l’alliance qui a émergé comprenant les USA, la Turquie, le Qatar et l’Arabie Saoudite.

La Turquie a occupé la frontière existante avec la Syrie, pour aider la contrebande des armes, l’entrée de milliers de mercenaires se nommant eux-mêmes Djihadistes.

Ils ont instauré des camps pour l’entraînement de leurs soutiens et de leurs alliés. Des milliards de pétrodollars US ont été dispensés dans ce but. Ils ont eu recours aux formes les plus provocantes de la guerre psychologique afin qu’elles soient utilisées par les services d’environ une centaine de stations de TV pour semer dans les esprits le sectarisme et les conflits ethniques parmi les membres du même peuple.
Ensuite, les prétendus groupes djihadistes ont agi pour détruire l’économie syrienne ; ils ont déclaré la guerre contre le peuple syrien en employant l’embargo économique et les sanctions. Des attaques armées furent déclenchées contre les propriétés populaires et privées. Des explosifs et des cars chargés d’explosifs furent aussi utilisés.

Les stations génératrices d’électricité ont été dynamitées, des câbles des réseaux aériens transportant l’électricité ont été sabotés, les puits de pétrole ont été incendiés, les tankers transportant le pétrole ont été brûlés. Des milliers de tonnes d’acier ont été dérobés et passés en contrebande en Turquie.

Environ un millier d’usines et ateliers à Alep ont été pillés. Les machines appartenant à ces usines ont été vendus en Turquie à de bas prix sous la forme d’accessoires, les projets d’irrigation et également les centres d’élevage des animaux ont été attaqués, les routes reliant les villes et les cités entre elles à travers la Syrie ont été fermées ; les centres de santé, les écoles et les universités ont été ciblées. Des scientifiques, des docteurs ont été
ciblés , kidnappés ou capturés et souvent assassinés.

Des milliers de soldats et également des civils ont été kidnappés. Il a été découvert que les gangs armés ont mis à exécution des massacres. Les corps des victimes ont été jetés dans les rivières.

Certaines victimes ont été décapitées. D’autres ont été mutilées. Ces formes de crimes appartiennent au moyen âge.

Peu de jours après, les criminels mettaient à exécution une série de crimes par les moyens de cars chargés d’explosifs, particulièrement à Alep où 85 étudiants de l’université ont été tués et des centaines blessés.

Chers camarades,

Aujourd’hui la Syrie est directement la cible de la Turquie à travers une guerre directe. La Turquie a admis publiquement qu’elle fournit aux terroristes et aux criminels, des armes de toutes sortes, des assassins qui appartiennent à 20 pays.

Ces actions sont opposées d’une manière flagrante au droit international qui interdit à tout pays d’utiliser ses territoires pour attaquer ses voisins. Nous savons que la Turquie, seule, ne peut pas du tout accomplir ces choses sans le soutien des Etats Américain, Européens et du Golfe. De toute manière, la Syrie qui est un pays d’auto-défense résiste à cette agression et inflige de lourdes pertes à ces gangs.

En conséquence, les criminels et aussi bien les terroristes ne sont pas en mesure d’atteindre tous leurs objectifs. Mais les Syriens paient un lourd prix dans leur résistance.

La Syrie ne croit pas non plus que la solution du problème est militaire, au contraire, elle s’est prononcée depuis la naissance du problème pour une solution pacifique et politique à travers un dialogue national d’ensemble.

En même temps, l’alliance agressive impose des conditions préalables au dialogue national de façon à rendre impossible la solution politique.

D’une manière assez importante, le gouvernement Syrien s’est déclaré pour une nouvelle initiative pacifique qui est complètement en accord avec le droit international qui interdit l’ingérence dans les affaires des pays voisins.

Les initiatives, soulignent encore plus le besoin de réformes démocratiques, une nouvelle constitution, à côté d’un nouveau pacte général et national qui serait préparé par toutes les forces y compris l’opposition.

Le pacte insisterait sur la fin de toutes les opérations militaires conduites d’une part par l’Armée Syrienne, et d’autre part la cessation de l’infiltration de mercenaires en Syrie.
Malheureusement, l’initiative a été immédiatement refusée par les groupes armés terroristes et par ceux qui les soutiennent et ils demandent que la violence et le terrorisme continuent.

Il y a deux jours, un nouveau développement s’est produit et il est susceptible de changer la direction des événements en Syrie. En effet, que signifie l’agression soudaine d’Israël contre le centre de recherche scientifique de Syrie près des frontières Syriennes et Libanaises. Avec une telle agression Israël démasque son essence réelle et ses tentatives de manipuler les événements actuels en Syrie pour affaiblir l’armée Syrienne et ouvrir de nouveaux fronts. [Note : l’Armée de l’air israélienne a bombardé un centre de recherche à Jemraya, dans la grande banlieue de Damas, dans l’après-midi du mercredi 30 janvier 2013.]

Plus encore le peuple Syrien doit payer un très lourd prix, des dizaines de milliers de civils ont été tués. Aujourd’hui la Syrie est exposée à une catastrophe humaine.

Environ trois millions de citoyens Syriens ont fui leurs domiciles et deviennent des réfugiés constamment déplacés dans les pays voisins vivant dans des conditions misérables incroyables et ils ont des besoins en nourriture et médicaux.

Ces réfugiés en appellent à l’opinion publique internationale pour faire pression sur les gouvernements des USA et d’Europe, du Qatar et de l’Arabie Saoudite afin de mettre un terme au siège économique et aux sanctions imposées à la Syrie.

En outre, ils demandent que le soutien armé aux gangs cesse immédiatement, parce qu’ils menacent non seulement la Syrie mais un grand nombre de lieux dans le monde.

Chers Camarades,

Votre solidarité et votre soutien à notre peuple seront hautement appréciés par notre peuple en ces jours.

Plus encore, ils représentent une autre preuve indiquant l’unité et la solidarité des forces révolutionnaires dans le monde entier.

Damas, le 9/02/2013

Le Parti communiste Syrien (Unifié )



Edité le 22-03-2013 à 00:21:44 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-03-2013 à 22:49:47   

L'attentat terroriste contre la mosquée d'al-Imane renforce l'unité nationale autour d'Assad.

Condamnations de l'attentat-suicide terroriste survenu dans la mosquée d'al-Imane et qui a visé l'érudit al-Bouti et les fidèles


22 Mar 2013

Damas / L'Assemblée du peuple a dénoncé l'attentat-suicide terroriste survenu dans la mosquée d'al-Imane à Damas et qui avait visé l'érudit Mohammad Saïd Ramadane al-Bouti et les fidèles.

Dans un communiqué, l'Assemblée a indiqué que ce crime abominable avait pour but de généraliser l'idéologie obscure et takfiriste et de faire taire la voix de l'islam tolérant en exécutant les fatwa lancées par les cheikhs du Golfe et de l'Otan contre les dignitaires religieux en Syrie, notamment l'érudit al-Bouti.

"La Syrie, du fait de l'assassinat du martyr al-Bouti, a perdu l'un de plus importants défenseurs de l'Islam tolérant et de la Syrie, la patrie" , a-t-il indiqué.

Le gouvernement syrien : Cet acte lâche ne passera pas sans punition

Le gouvernement a affirmé que cet acte lâche et perfide qui avait visé l'érudit al-Bouti ne passera pas sans punition.
Le gouvernement indiqué que l'idéologie du martyr d'al-Bouti demeurera vivante.

La direction régionale du parti Baas : Ce crime est un nouveau massacre contre le peuple syrien
La direction régionale du Parti Baas Arabe Socialiste a condamné cet l'attentat-suicide terroriste, estimant dans un communiqué que ce crime est un nouveau massacre commis par les criminels mercenaires contre la Syrie.
La direction a indiqué que ce crime démontre la haine par les terroristes de la vraie foi et de ses symboles.

"Le parti Baas Arabe Socialiste qui condamne ce crime sauvage confirme que le peuple syrien continue à affronter le terrorisme jusqu'à la purification de tous les territoires syriens des terroristes et des parties qui les soutiennent" , souligne le communiqué.

La direction nationale du Parti Baas: L'assassinat d'al-Bouti fait partie d'un plan qui vise la Syrie et ses cadres politiques et sociaux
La Direction nationale du Parti Baas Arabe Socialiste a vivement condamné le crime d'assassinat de l'érudit Mohammad Saïd Ramadane al-Bouti et nombre de fidèles dans la mosquée d'al-Imane à Damas.

Dans un communiqué, dont une copie est parvenue à l'agence Sana, la direction Nationale du Parti Baas estime que "cet acte criminel fait partie d'un plan visant la Syrie et ses cadres, politiques et sociaux, qui ont opté pour le dialogue et la solution politique globale, pour consacrer l'unité de la Syrie, terre, peuple et souveraineté".
"Le martyr était l'homme du mot vrai, de l'affection et de la résolution, et un pilier de la défense des questions des deux nations arabe et islamique, de leur libération et de leur unité"
, souligne le communiqué, ajoutant que le martyr al-Bouti incarnait le concept de la résistance face aux plans occidentaux, à la pensée takfiriste et à toutes les tentatives visant à semer la sédition.
La direction a, enfin, affirmé que le peuple syrien continuait à faire face au terrorisme, aux forces d'obscurité et à leurs pensées takfiristes, et que ce crime n'empêcherait pas le peuple de poursuivre la défense de la patrie et faire échouer les tentatives qui ciblaient ses composantes, ses infrastructures et ses installations.

Mohammad Tawfiq al-Bouti : Les mains perfides qui ont assassiné le martyr al-Bouti dépendent des départements sordides visant la religion de la nation

Mohammad Tawfiq al-Bouti, fils du martyr, l'érudit Mohammad Saïd Ramadane al-Bouti, a affirmé que les mains perfides qui avaient assassiné son père ont été choisies par des départements sordides pour exécuter leurs complots contre la religion de la nation.

Parlant à la TV syrienne, Mohammad Tawfiq al-Bouti a dit : "Nous resteront toujours dans la patrie et nous ne renoncerons guère à notre message pour servir la nation et la religion".

Cheikh al-Hajri : La main perfide qui vise la Syrie a assassiné l'érudit al-Bouti

Cheikh Hekmat al-Hajri, cheikh Aqel de la confession des Musulmans monothéiste, a affirmé que la main perfide qui vise la Syrie avait assassiné l'érudit al-Bouti qui appelait à la paix civile.
Parlant à la TV syrienne, Cheikh al-Hajri a fait savoir que le martyr al-Bouti reflétait toujours les principes et les moralités corrects et appelait à l'unité de la patrie et à la résistance pour libérer les peuples persécutés.

L'archevêque Khouri : Les prédications de l'érudit al-Bouti resteront toujours dans la mémoire de tous les Syriens

L'archevêque, Luca al-Khouri, vicaire patriarcal d'Antioche et de tout l'Orient des Grecs orthodoxes, a affirmé que les prédications de l'érudit al-Bouti resteront toujours dans la mémoire de tous les Syriens, chrétiens et musulmans.
Dans un contact téléphonique avec la TV syrienne, l'archevêque Khouri a présenté, au nom du patriarche, Yohanna X, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient des Grecs Orthodoxes, les condoléances à tous les Syriens pour l'assassinat du martyr al-Bouti dans la mosquée d'al-Imane.

Nombre de partis d'Unions condamnent l'assassinat de l'érudit al-Bouti

Nombre de partis et d'Unions ont condamné l'assassinat de l'érudit al-Bouti et de nombre de fidèles dans la mosquée d'al-Imane.

> Dans un communiqué, le parti syrien national social a fait savoir que l'érudit al-Bouti avait payé le prix de ses positions nationales et de ses prédications modérées visant à faire sortir la Syrie de sa crise.

> La présidence du Front populaire pour le changement et la libération a estimé dans un communiqué que ce crime vise le citoyen syrien après l'échec des paris militaires.

Dans deux communiqués, le parti national syrien des jeunes et le parti démocratique syrien ont condamné le crime commis contre l'érudit al-Bouti, affirmant que cette barbarie avait visé le plus important uléma dans le monde.

> Dans un autre communiqué, le parti de l'Union socialiste arabe a indiqué que l'érudit al-Bouti a été assassiné en raison de sa mise à nu des gangs armés et de leurs actes contre le pays et les citoyens.

> En outre, le parti Unioniste Socialiste démocratique a fait noter dans un communiqué que ce crime consolidera la fermeté des Syriens face au terrorisme jusqu'à la victoire.

> Un communiqué publié par le parti de la réforme nationale en Syrie souligne que l'assassinat de l'érudit al-Bouti est une grande perte pour tout le peuple syrien car il représentait un symbole islamique très important dans l'histoire des Arabes et de l'humanité.

> De son côté, le mouvement national kurde pour le changement pacifique, a imputé dans un communiqué aux monarchistes du Qatar et de l'Arabie Saoudite, au gouvernement turc et aux fatwas lancées par leurs cheikhs la responsabilité de l'assassinat du martyr al-Bouti.

> Dans un autre communiqué, le parti de la Solidarité Arabe Démocratique a affirmé que l'assassinat d'al-Bouti a été commis par les partisans du diable.

> Le mouvement d'al-Tawhid al-Islami a condamné ce crime, estimant dans un communiqué que ce crime parachève le projet de sédition et de meurtre visant la nation islamique et arabe.

> Le mouvement des Socialistes arabes a indiqué que ce crime est une escalade très grave des crimes commis par les groupes terroristes armés après le massacre chimique à Khan al-Assal dans la banlieue de Damas.

> Un communiqué publié par le parti Démocratique d'al-Taliaa fait savoir que l'assassinat d'al-Bouti démontre le lien des groupes terroristes aux ennemis du peuple syrien et des symboles de l'affection et de la tolérance dans la société.

> De son côté, l'Union des Journalistes a appelé toutes les Unions, les organisations et les commissions journalistiques arabes et internationales à dire la vérité sur cet acte visant le peuple syrien.

> Dans un communiqué, l'Union générale des étudiants arabe a affirmé que ce crime lâche vise la religion islamique et l'humanité.

> Dans un autre communiqué, l'Union de la Jeunesse de la Révolution a estimé que ce crime avait pour but de faire taire la voix de la vraie religion et reflète les fatwas lancées par les groupes takfiristes.

> L'Union générale des syndicats des ouvriers a indiqué dans un communiqué similaire que ce terrorisme exécuté par les agents de l'Occident et des pays arabes incarne les vrais objectifs du complot tramé contre la Syrie, ses ulémas et ses citoyens.

> L'Union des écrivains arabes a dénoncé dans un communiqué l'assassinat d'al-Bouti qui appelait à la cohésion nationale pour faire face à la grande sédition visant à détruire la Syrie.

> De même, les branches de l'Union nationale des étudiants syriens en Slovaquie, en Tchèque, en Iran et en Algérie ont présentés dans des communiqués les condoléances aux familles des martyrs, affirmant leur confiance en la capacité du peuple syrien de vaincre le terrorisme et les criminels.

> Le haut Conseil chiite ismaélite national en Syrie, dans un communiqué, a présenté ses condoléances aux familles des martyrs, implorant Dieu pour le rétablissement de la paix et de la sécurité en Syrie.

Condamnations internationale d'assassinat de l'érudit d''al-Bouti

> Hezbollah a condamné l'attentat terroriste survenu dans la mosquée d'al-Imane et qui avait visé l'érudit al-Bouti.
Dans un communiqué, Hezbollah a qualifié " d'odieux" ce crime terroriste qui avait profané les mosquées.

> L'ex-président libanais, Emil Lahoud a dit dans un communiqué que l'assassinat de l'érudit al-Bouti démontre que ce qui se passe en Syrie est un terrorisme visant la modération.

> La commission des Ulémas du Liban ont présenté les condoléances pour l'assassinat de l'érudit al-Bouti par les gangs criminels wahhabites financés par l'Arabie Saoudite et le Qatar sous une supervision israélienne.

> Le rassemblement national démocratique unioniste au Bahreïn a imputé dans un communiqué la responsabilité de ce crime à l'axe du mal américain, turc, qatari et saoudien.

> Dans un autre communiqué, l'alliance des forces palestiniennes a indiqué que le ciblage de la Syrie vise à détruire la patrie syrienne via un plan takfiriste et de sédition.

> Dans un communiqué, le commandement central du Front de Libération de la Palestine a estimé que le martyr al-Bouti était l'homme du dialogue constructif et de la défense de la patrie et du citoyen.

> Le mouvement palestinien des jeunes pour le retour a affirmé que l'assassinat d'al-Bouti est un acte lâche qui n'a rien à voir avec la religion ou la confession.

> Le Front populaire de la libération de la Palestine-commandement général a souligné que l'assassinat d'al-Bouti fait preuve des dimensions de la sédition dévastatrice visant la société syrienne.

> La commission centrale du mouvement de Fatah al-Intifada a affirmé dans un communiqué son appui à la Syrie qui défend les droits nationaux et patriotiques.

> Dans un autre communiqué, l'organisation populaire des brigades de la guerre de libération a fait noter que ce crime vise l'idéologie nationale et le vrai islam.

> L'archevêque, Atallah Hanna, chef des évêques du sébaste des Grecs orthodoxes, a estimé que ce crime est une menace de toute personne appuyant la Syrie et rejetant la guerre déclenchée contre ce pays frère.

> Les tribunes irakiennes et arabes ont dénoncé ce crime, affirmant dans un communiqué qu'il s'inscrit dans le cadre des crimes ciblant le peuple arabe syrien.

> Dans un communiqué conjoint, les deux rassemblements des forces nationales en Jordanie et des journalistes et des intellectuels jordaniens pour la Syrie résistante ont souligné que les auteurs du crime sont des agents de l'impérialisme et du sionisme.

> Les Syriens, étudiants et émigrés, en Russie, en Pologne, en Roumanie, au Cuba et en Espagne condamnent le crime qui a coûté la vie à l'érudite al-Boutti

> Les membres de la communauté syrienne en Russie ont estimé dans un communiqué que l'assassinat d'al-Bouti ne portera point atteinte à la fermeté du peuple syrien.

> En outre, les membres de la communauté syrienne en Italie ont affirmé dans un communiqué similaire que les actes perpétrés par les groupes terroristes armés en Syrie ne passeront pas sans punition.

> Dans un autre communiqué, les membres de la communauté syrienne en France ont exprimé leur confiance en la victoire de la Syrie sur le terrorisme conduit par les forces d'obscurité et le complot.

> De même, des représentants des institutions syriennes d'émigration en Pologne ont organisé devant l'ambassade syrienne à Varsovie un sit-in de deuil en hommage à l'érudit martyr Dr Mohammad Saïd Ramadane al-Bouti, et aux martyrs de l'acte terroriste qui les avait frappé hier à l'intérieur de la Mosquée al-Imane.

Les participant ont allumé les bougies et récité al-Fatiha (première Sourate du Coran pour le repos des âmes du martyr al-Bouti et des âms des martyrs tombés avec lui.

> Un communiqué signé par le président et les membres du club syrien dans la ligue des émigrés arabes syriens en Pologne, le président et les membres de la branche de Pologne de l'union nationale des étudiants syriens, le secrétaire et les membres de la section du Parti al-Baas arabe socialiste, le chef et les membres du comité préparatoire de l'association des médecins et des pharmaciens syriens en Pologne, publié à cette occasion, condamne vivement ce crime lâche et perfide "qui s'inscrit dans le cadre des crimes contre l'humanité, contre la religion et contre la morale, et aussi contre l'islam et les Musulmans" .
Le communiqué, présentant les condoléances pour toutes les martyrs de Syrie, affirme que les groupes terroristes qui ont commis ce crime sont des hors de la loi, des hors de toute religion et des hors de la morale, bien qu'ils revêtent l'habit de la religion islamique qui est pourtant une religion de tolérance, de concorde et de cohésion. pas de religion et ne sont pas soumis à aucune loi, et présenté ses condoléances pour tous les martyrs.

> De son côté, l'Union Nationale des étudiants syriens (branche de Roumanie) a condamné ce crime terroriste.
L'Union a exprimé, dans un communiqué publié à cet effet, sa confiance dans la capacité de la Syrie de triompher des promoteurs du terrorisme qu'elle avait affrontés dans le passé et en avait triomphé.
Le communiqué affirme que les Syriens, seuls, savaient comment conserver le sang syrien et comment défendre leur patrie.

> De même, les Syriens résidant au Cuba, étudiants et fils de la communauté syrienne là-bas, ont adressé leurs sincères condoléances pour le martyre de l'érudit al-Bouti, mettant en exergue le rôle qu'il avait joué dans la propagation du bien, de l'affection et de la tolérance.
Dans un communiqué, dont Sana a reçu une copie, ils ont imputé aux cheikhs de la sédition et à ceux qui les soutiennent parmi les pays arabes et occidentaux la responsabilité de l'assassinat d'al-Bouti.
"Ce crime met à nu le vrai visage et la pensée extrémiste des groupes terroristes qui avaient commis cet acte" , souligne le communiqué avant d'affirmer que ces crimes ne pourraient pas porter atteinte à la Syrie et à ses positions appuyant les justes causes du monde.

> A Madrid, l'Union nationale des étudiants syriens en Espagne ont condamné le crime terroriste et affirmé leur soutien à la mère patrie, peuple et direction.

Bulletin français

Sources :
sana
J. Tourtaux


Edité le 22-03-2013 à 23:08:08 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-03-2013 à 23:05:38   

La Russie et l'Iran condamnent l'assassinat de l'érudit al-Bouti


22 Mar 2013

Moscou / Le ministère russe des AE a condamné l'assassinat hier de l'érudit, Mohammad Saïd Ramadane al-Bouti, dans la mosquée d'al-Imane à Damas.

Dans un communiqué, le ministère russe a estimé que les forces qui sont derrières l'assassinat des dignitaires religieux qui appellent aux principes de la modération, de la tolérance et du nationalisme sont bien connues.

En outre, le porte-parole du ministère russe des AE, Alexandre Loukachevitch, a fait noter que les extrémistes avaient visé al-Bouti pour son appel à la paix, sa condamnation du terrorisme et de la violence armée et ses critiques des extrémistes qui se cachent derrière l'islam en raison de leur ignorance de cette religion.

Le ministère iranien des AE : L'assassinat de l'érudit al-Bouti est un acte criminel contre la religion et l'humanité

Téhéran / Le ministère iranien des AE a vivement condamné l'assassinat du martyr, Mohammad Saïd Ramadane al-Bouti, estimant que acte criminel vise la religion et l'humanité.


Dans un communiqué publié aujourd'hui, le ministère iranien a fait noter que la lutte du martyr al-Bouti, l'un des plus importants ulémas qui avaient appelé au rapprochement entre les confessions islamiques, contre le sionisme éliminera le plan suspect tramé par les Etats-Unis et l'entité sioniste et leurs alliés dans la région qui octroient le fonds et l'arme aux groupes terroristes armés en Syrie en vue de provoquer des discordes et tuer les innocents du peuple syrien.

Le ministère a présenté les condoléances aux ulémas de l'Islam, notamment l'Union des ulémas de Bilad al-Cham, au peuple syrien résistant et aux familles des martyrs, affirmant que les auteurs de ce crime sont des ennemis du peuple syrien.
A. Chatta

Sources :
ABNA
J. Tourtaux


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Marche imposante à Alep en appui à l'armée arabe syrienne


14 Mar 2013


Alep / Les habitants du quartier d'al-Midane à Alep ont organisé aujourd'hui une marche imposante en soutien à l'armée arabe syrienne et en appréciation de ses sacrifices consentis pour rétablir la sécurité et la stabilité et éradiquer le terrorisme.

Parcourant la plupart de rues du quartier et hissant des drapeaux nationaux et des pancartes appelant l'opposition nationale à prendre part au règlement politique pour mettre fin à la crise et préserver la patrie, son unité et son indépendance, les participants à cette marche ont affirmé leur appui à l'armée arabe syrienne dans sa mission nationale de rétablir la sécurité dans toutes les régions.

Les participants ont condamné les actes criminels commis par les groupes terroristes armés, scandant des slogans condamnant le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan en Turquie, partenaire dans tous les crimes d'effusion de sang syrien, le vol d'usines à Alep et la destruction de ses monuments antiques.

Les participants à la marche ont appelé à accélérer l'élimination des terroristes, leurs repaires et leurs rassemblements, réaffirmant qu'ils sont prêts à sacrifier leur vie pour liquider le terrorisme et rétablir la sécurité dans la partie.


Source : sana
Xuan
   Posté le 22-03-2013 à 23:39:41   

La Chine dénonce les visées bellicistes occidentales, notamment franco-britanniques, qualifiées de super-puissances :

Source Xinhua

Il pleut des obus de mortier à Damas,
des super-puissances veulent armer les rebelles


15.03.2013 à 08h19

Plusieurs obus de mortier sont tombés mercredi à Damas, la capitale syrienne, tuant au moins trois personnes et causant des blessés ainsi que des dégâts matériaux, alors que l'Angleterre et la France semblent déterminées à apporter un soutien en armes aux rebelles sur le terrain dans l'espoir de faire pencher la balance de ce conflit qui dure depuis deux ans en faveur des rebelles.

Plusieurs obus de mortier sont tombés dans la région située entre les districts de Kafar Souseh et Fahemeh, tuant trois personnes et en blessant 50 autres, a rapporté l'agence de presse syrienne d'Etat SANA. Pendant ce temps, l'Observatoire syrien des droits de l'homme basé en Grande-Bretagne a établi le nombre de victimes à cinq, dont deux enfants.

L'Observatoire a précisé que les obus étaient tombés dans les environs d'un service de renseignements d'Etat situé à proximité d'un orphelinat, ajoutant que le bilan des morts pourrait s'aggraver étant donné que des blessés se trouvent présentement dans un état critique.

Plusieurs autres obus ont frappé le camp al-Sheih pour les réfugiés palestiniens tout juste à l'extérieur de Damas, selon l'Observatoire, qui n'a pas donné de détails sur les dégâts.

Par ailleurs, des affrontements ont fait rage mercredi dans plusieurs points chauds autour de Damas, à savoir les villes d'al-Maliha, de Jdeidat Artouz, de Adra, d'al-Thiyabiya et du camp palestinien de Hseiniya, a noté l'Observatoire, ajoutant qu'une personne a été tuée dans une attaque d'obus de mortier contre le camp Yarmouk.

Sur le plan politique, l'Angleterre et la France semblent de plus en plus avides d'armer les rebelles sur le terrain dans l'espoir de faire pencher la balance de ce conflit en faveur des rebelles.

Le Premier ministre britannique Cameron a déclaré que si l'UE refuse de supprimer l'embargo d'armes imposé contre les rebelles syriens, son pays contournerait l'embargo et agirait seul.

"L'Angleterre est prête à garder ouvertes toutes les options sur la fourniture d'armes aux rebelles syriens après que David Cameron ait indiqué que l'Angleterre serait prête à contourner l'embargo d'armes de l'UE si les autres pays membres refusent de lever la mesure en mai", a poursuivi mercredi le quotidien britannique the Guardian suite à une discussion entre Cameron et un comité parlementaire.
"J'espère que nous pourrons convaincre nos partenaires européens, (et) si et quand un autre changement devient nécessaire, ils seront d'accord avec nous" , a indiqué M. Cameron au comité parlementaire. "Mais si nous ne pouvons pas (le faire), alors il n'est pas exclu que nous aurons peut-être à faire les choses à notre façon. C'est possible" , a-t-il ajouté.

La semaine dernière, M. Cameron a approuvé l'approvisionnement de véhicules à quatre roues motrices et d'armures pour l'opposition syrienne dans un paquet de 9,4 millions d'euros d'équipements non létaux.

En même temps, la France a laissé entendre qu'elle exhorterait l'UE à modifier l'embargo d'armes pour permettre la livraison d'armes, tout en appelant "une nouvelle balance du pouvoir" en Syrie.
"Nous comprenons l'idée de ne pas ajouter d'armes aux armes, mais cette position ne marche pas dans la réalité...", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Bien que les communiqués officiels n'indiquent qu'une volonté d'apporter des armes aux rebelles, des reportages occidentaux ont mentionné que les armes avaient déjà été expédiées aux rebelles.

Le quotidien britannique Star Sunday a récemment publié un reportage, selon lequel le gouvernement britannique avait envoyé "un arsenal d'armes secret de 20 millions d'euros aux rebelles syriens, dont des fusils d'assaut, des mitrailleuses et des missiles" .
"La cachette -- apte à armer 1 000 soldats -- est rangée dans les pays voisins et pourrait se retrouver entre les mains des rebelles" bientôt, a dit le quotidien sur son site internet, citant "une source bien placée de Whitehall".
"Un arsenal secret a été mis en place" , a noté le quotidien, ajoutant que "si l'embargo d'armes de l'Union européenne est levé, la cachette sera ouverte et les armes (seront) expédiées" .

Le journal allemand Der Spiegel a également rapporté que les troupes américaines déployées sur la frontière jordanienne s'étaient engagées dans des opérations de formation à pleine échelle destinées aux rebelles de l'Armée Syrienne Libre (FSA).

Le gouvernement syrien a exhorté l'ONU à maintes reprises à pousser les alliés régionaux et internationaux des rebelles à arrêter l'armement et le financement de rebelles pour entreprendre un dialogue national.

Selon des statistiques récentes de l'ONU, le bilan de victimes dans le conflit syrien qui dure depuis deux ans a atteint les 70 000 et le nombre de Syriens qui ont trouvé refuge à l'extérieur du pays est estimé à un million. De plus, des millions d'habitants se sont déplacés à l'intérieur du pays.


Edité le 22-03-2013 à 23:47:36 par Xuan


marquetalia
   Posté le 23-03-2013 à 13:37:23   

obama a rendu un "cinglant hommage" au sionisme,idéologie suprémaciste et raciste;cela augure une recrudescence du "djihad" contre les usa,,de la mauritanie à l indonésie...
Xuan
   Posté le 13-05-2013 à 13:58:13   

Les communistes syriens face aux soutiens étrangers à la rébellion
« Comme en Irak, au Vietnam, au Liban : la résistance vaincra ! »


Communiqué du Parti communiste syrien
dimanche 12 mai 2013


mis en ligne par pam

Dans la nuit du 4 au 5 mai 2013, des sites dans la banlieue de Damas, la capitale syrienne, ont été pris pour cible par l’ennemi sioniste, mais naturellement, l’objectif principal était de soutenir les ennemis de la patrie, qui reculent face à la courageuse Armée syrienne et de remonter le moral de ces bandes de criminels.

L’agression criminelle de l’ennemi sioniste n’est qu’une preuve de plus d’une vérité évidente, celle que toutes ces bandes armées sont des fidèles accomplissant la volonté de groupes mondiaux, impérialistes, sionistes et leurs souteneurs les plus pourris, ce qui comprend les royaumes et les émirats du Golfe et la Turquie, agent de l’OTAN.

L’histoire nous a montré que le peuple syrien est profondément patriote et sait s’unifier face à une agression impérialiste étrangère. Aucun compromis avec les impérialistes et leurs agents. Aucun dialogue avec les ennemis de la patrie qui accomplissent les volontés des impérialistes.

Dans cette grande bataille nationale, nous réaffirmons le fait que notre peuple restera ferme et résolu peu importe les sacrifices à endurer comme l’ont fait les peuples du Vietnam, d’Irak et la résistance nationale libanaise, ces peuples qui ont combattu l’énorme machine de guerre impérialiste. Elle était soi-disant invincible, elle a été vaincue par la résistance des peuples.

La victoire est toujours du côté de la volonté des peuples, confirmant cet adage : mieux vaut mourir debout que vivre à genoux ! Et le peuple syrien fait partie de ces peuples.

Nous disons donc avec les personnes épris de liberté sur notre terre et dans le monde entier : ensemble nous vaincrons ! La Syrie ne se mettra pas à genoux.

Ammar Bagdache, secrétaire général du Parti communiste syrien

Traduction MA pour le blog solidarite internationale pcf

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dimanche 12 mai 2013 à 22h59, par pam
lu sur le même site..
:

Le Parti communiste d’Israël (PCI) a dénoncé dimanche les attaques militaires israéliennes contre la Syrie. « Nous condamnons cette atteinte injustifiable à la souveraineté de la Syrie » , a déclaré le porte-parole du Parti, appelant toutes les parties en Syrie à parvenir à un accord politique afin de protéger les droits des Syriens.

« Le gouvernement Netanyahu prouve qu’il n’a tiré aucune leçon de l’histoire, la sécurité ne peut pas provenir d’un état de guerre. Le Parti communiste d’Israël et le Hadash (Front démocratique pour la paix et l’égalité ) condamnent les frappes aériennes et appellent à la fin immédiate de l’escalade militaire. Le PCI et le Hadash mettent en garde contre un engrenage qui conduirait à une guerre régionale » , a-t-il ajouté.

Selon le PCI, ces mesures bellicistes constituent un danger pour toute la région, et tous les peuples qui s’y trouvent. Sous prétexte de prévenir l’utilisation d’armes chimiques, le gouvernement israélien choisit de se mettre au service de la politique de l’impérialisme américain en défendant leurs intérêts dans la région. Le PCI s’oppose de façon véhémente à tout usage d’armes non-conventionnelles et exigent le désarmement immédiat pour de telles armes dans tout le Moyen-orient, Israël compris.
marquetalia
   Posté le 14-05-2013 à 00:59:30   

il faut aussi dénoncer l acharnement de l inquisition sioniste qui s acharne sur carlos er roger garaudy-ce dernier est un ancien résistant communiste,déporté de surcroit,converti à l islam et accusé à tort d antisémitisme pour son ouvrage "les mythes fondateurs de la politique israélienne
"-je me souviens par ailleurs que le numéro de regroupement communiste qui accorda un dossier sur ce sujet avait ete censuré lors de cette "affaire".


Edité le 15-05-2013 à 15:03:23 par marquetalia


Finimore
   Posté le 14-05-2013 à 08:01:11   

marquetalia a écrit :

l inquisition sioniste qui s acharne sur carlos er roger garaudy-ce dernier est un ancien résistant communiste,déporté de surcroit,converti à l islam et accusé à tort d antisémitisme pour son ouvrage "les mythes fondateurs de la politique internationale"


Non, Garaudy dans son ouvrage développait bien des thèses antisémites.
Le fait qu'il est été un dirigeant du PCF et un résistant, n'immunise pas contre l'antisémitisme (voire le parcours de Rassinier par exemple).
marquetalia
   Posté le 14-05-2013 à 19:55:25   

et l inquisition sioniste s acharne sur le djihadiste francais d origine bretonne arreté au mali;de quel droit le pouvoir francais se permet il de le rapatrier?pour préparer une guerre contre l ancienne colonie de peuplement,qui sera peuplée en 2025 de 50 millions de personnes?
marquetalia
   Posté le 14-05-2013 à 20:43:53   

esperons que d ici là les maffieux au pouvoir à alger auront ete évincés.
Eric
   Posté le 15-05-2013 à 13:10:37   

Le livre de Garaudy s'intitule : " Les Mythes fondateurs de la politique israélienne "
Xuan
   Posté le 20-05-2013 à 22:54:54   

Source : Al Manar

Témoignages de la ville de Qousseir : "Nos commandants nous ont trahis"



La ville et le rif de Qousseir seront bientôt dans les mains de l’armée syrienne. Tel est le constat définitif des sources de l’armée syrienne mais aussi de l’opposition, notamment des groupes armés à Qousseir. Une grande partie des fortifications des milices armées dans le bastion de l’opposition se sont effondrées sous les frappes de l’armée arabe syrienne.

Ni les fortifications ni les tranchées dont on parlait depuis des semaines n’ont pu sauver les « rebelles de Qousseir ». En quelques heures seulement, l’armée syrienne est arrivée à la place de la ville. Plusieurs fronts de batailles ont été ouverts simultanément, faisant, pour l’instant, 90 morts et des centaines de blessés, selon des sources de l’opposition à Qousseir s’exprimant à alAkhbar. Mais la bataille n’a pas encore pris fin.

Des sources proches du régime estiment qu’il leur faut quelques jours pour trancher la guerre, alors que les opposants ont réalisé avoir perdu la bataille. La bataille à Qousseir a commencé depuis plus d’un mois.

Après que l’armée syrienne eut pris le contrôle de la plupart des villages du rif de Qousseir au Sud et à l’Ouest, et d’une partie du Nord, les rebelles se sont retranchés à l’intérieur de la ville et dans les localités de Arjoun et Hamidiya (Nord Ouest de la ville), Dabaa, l’aéroport de Dabaa et de Boueyda de l’Est (Nord). Les rebelles de l’opposition ont pu échapper au siège grâce à un passage secret qui mène à Joussieh et aux Monts Qalamoun au Sud.

Cette brèche a permis à un nombre de dirigeants de l’opposition de quitter la ville, avant que les forces du régime n’implantent des mines et ne tendent des pièges dans ce passage. Selon des sources des rebelles, près de 30 éléments ont été tués ou blessés la semaine dernière après que ledit passage a été découvert. Depuis cet exploit de l’armée syrienne, l’étau s’est resserré complètement sur Qousseir.

Ce fut un prélude à la prise d’assaut de la région fortifiée. Des raids aériens intenses ont fragilisé encore plus les rangs des rebelles. Mais le véritable tournant qui a changé la face de la bataille, a eu lieu il y a six jours seulement. C’est lorsque l’armée syrienne a pris le contrôle de la région stratégique alTal. C’est ainsi que les opposants ont parlé de « la traitrise de certains de leurs dirigeants qui ont remis alTal au Hezbollah et ont pris la fuite » .

Sachant que ce point donne sur Qousseir et Hermel (Liban) à la fois. Ces rebelles soulignent à alAkhbar que cette « traitrise » a provoqué de lourdes pertes dans les rangs des deux bataillons salafistes d’alFarouk et d’alWadi présents sur place. « Tous les éléments qui étaient dans la position d’alTal ont été tués » , reconnaissent les sources des groupes armés.

A ce propos, les miliciens évoquent la traitrise du commandant militaire de la région de Qousseir un certain A. S. et les rebelles rapportent que leurs commandants les ont délaissés et ont pris la fuite, citant le commandant du bataillon alFarouk A.J.H. et Raad, connu pour Abou Diab, et l’émir du bataillon alWadi A.H., qui se sont retirés de Qousseir sans s’intéresser au sort de leurs éléments, via le passage secret avec l’aide d’un homme libanais pro-régime, ayant reçu de l’argent selon les dires de l’un des éléments de l’opposition.

L’opération militaire à Qousseir a été précédée par « un guerre psychologique » . dans les derniers jours, l’opposition armée évoquait une mobilisation de plusieurs milliers de combattants du Hezbollah qui viendront participer dans la bataille de Qousseir.
Tout ceci a ébranlé le moral des rebelles.
La première frappe de l’armée régulière a également choqué l’opposition. Un commandant de l’opposition s’exprimant à alAkhbar a dit : « Nous avons mobilisé nos forces au front nord, mais nous avons été surpris par les forces du régime et du Hezbollah venues de l’Est, de l’Ouest et du Sud » .
Selon un rebelle, « l’attaque terrestre a commencé dans les villages chiites à l’Ouest de l’Oronte » , précisant que les combattants du Hezbollah sont venus de la région alTal après que la ville de Qousseir est devenue découverte à leurs yeux.
Un autre ajoute : « L’attaque a eu lieu de plusieurs directions. Les forces du régime sont venus du Sud et les combattants du Hezbollah du Nord » . D’autres sources de l’opposition justifient le nombre élevé de morts dans les rangs des rebelles par les bombardements qu’ont subis les hôpitaux de campagne. « Tout blessé est mort à cause du manque de soins médicaux » .
Toujours selon le quotidien libanais alAkhbar, de violents affrontements ont eu lieu au Nord Est de Qousseir. Des sources des rebelles assurent qu’un « groupe libanais armé, venu de la Békaa de l’Ouest et du Nord Liban, est assiégé à Qousseir » , soulignant que ce groupe est entré via Ersal mais qu’il ne peut plus en sortir.
Par ailleurs, des rixes ont éclaté entre les éléments de l’opposition après que certains d’entre eux ont remis des régions stratégiques sans aucune résistance, tel que alTal et Tal Chour.
Concernant le nombre des rebelles armés dans la région, l’armée syrienne avance le chiffre de 2000, alors que les combattants pro-régime affirment que « seuls un millier des rebelles sont actifs sur le terrain, alors que les autres ont pris la fuite ou déposé leurs armes » .

source: alAkhbar

Lire également sur le même site l'opinion de Jeremy Salt :
Sauf événement imprévu, le conflit syrien tire vers sa fin


Edité le 20-05-2013 à 23:12:11 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-05-2013 à 23:48:02   

Sources :sana et
J. Tourtaux

L'armée syrienne détruit un véhicule israélien qui a dépassé la ligne du cessez-le-feu près de Bir Ajem dans le territoire syrien libéré


21 Mai 2013


Damas / Le commandement général de l'armée et de forces armées a affirmé que les forces armées intrépides ont détruit aujourd'hui un véhicule israélien venu des territoires occupés a dépassé la ligne du cessez-le-feu en direction du village de Bir Ajem, dans la zone libérée du territoire syrien, où se trouvent des groupes terroristes armés.

Un communiqué du commandement fait noter que l'ennemi israélien a lancé deux roquettes thermiques à partir de la position de Tal al-Furs occupé vers l'une des positions syriennes au village de Zubeidiyah sans faire des victimes.

Le communiqué souligne que cette agression flagrante confirme une fois de plus l'implication de l'entité sioniste dans les événements en Syrie et la coordination directe entre cette entité et les gangs terroristes armés, et vise à améliorer le moral des gangs terroristes armés qui avaient subi des coups sévères des forces armées dans plusieurs lieux, notamment à Qusseir.

Le communiqué assure que la Syrie ripostera immédiatement et fermement à toute violation ou tentative de violation de sa souveraineté, insistant enfin que celui qui croit qu'il peut expérimenter la force et la disposition de nos forces armées à protéger la dignité et l'honneur de la patrie est faussaire.

L.A.
Xuan
   Posté le 28-05-2013 à 10:28:46   

Syrie: pas d'armes britanniques pour l'opposition dans l'immédiat (Londres)


12:18 28/05/2013
BRUXELLES, 28 mai - RIA Novosti


La Grande-Bretagne n'a pas l'intention de livrer dans l'immédiat des armes aux rebelles syriens, a annoncé mardi le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague à l'issue d'une réunion des chefs de diplomatie des pays membres de l'UE à Bruxelles.

"Londres n’a pas l’intention d’envoyer dans l’immédiat des armes aux rebelles. La levée de l’embargo donne la possibilité de le faire si la situation se détériore" , a déclaré le ministre britannique après la réunion qui a levé l'embargo sur les armes aux rebelles syriens.

La décision a été prise au cours d’une réunion de douze heures, qui a duré plus longtemps que prévu en raison des "discussions difficiles" entre ministres, selon des diplomates. Plusieurs pays, dont l’Autriche et la République tchèque, étaient fortement opposés à une levée de l’embargo.
Pour sa part, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a déclaré que son pays refusait de livrer des armes à l'opposition armée en Syrie.

" La Belgique ne livrera pas d’armes aux rebelles car nous n’avons pas de garantie sur la manière d’acheminer les armes en de bonnes mains c’est-à-dire dans les mains d’une opposition modérée par rapport à tous ces groupes extrémistes ou djihadistes que l’on trouve en Syrie. Il y a aussi un risque de prolifération d’armes dans la région, c’est déjà le cas" .
Xuan
   Posté le 28-05-2013 à 10:31:55   

SYRIE : EN LEVANT SON EMBARGO SUR LES ARMES, LA DICTATORIALE UNION EUROPEENNE MARQUE AINSI SON TOTAL SOUTIEN AUX TERRORISTES

Source J. Tourtaux

Syrie : l’Union Européenne lève l’embargo sur les armes



mardi 28 mai 2013, par La Rédaction

Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi soir à Bruxelles de lever l’embargo sur les armes pour les rebelles syriens, a annoncé le ministre britannique William Hague.
Les ministres ont toutefois maintenu le reste de l’ensemble des sanctions prises depuis deux ans contre le régime de Bachar al-Assad, a précisé M. Hague.

(27-05-2013 - Avec les agences de presse)

Source Assawra
Xuan
   Posté le 30-05-2013 à 11:29:27   

Suite aux dernières manœuvres de l'impérialisme français en Europe (synchronisées avec la propagande de guerre du Monde ), pour tenter d'empêcher la déroute des terroristes en Syrie, Gilbert Remond nous transmet son commentaire et cet article de solidarité international pcf sur la Syrie.
L'article de G. Remond :

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" Une fois de plus la direction du pcf a vouloir jouer les bon offices a partir de bons sentiments est complètement a coté du problème"

Dans un communiqué publié hier,le P.C.F appelait a stopper l'engrenage qui en Syrie sème mort et désolation, déclarant s'opposé pour cette raison a la levé de l'embargo sur la livraison d'arme a "l'opposition syrienne", cette pseudo opposition qui chaque jour montre son vrai visage, celui de forces obscures au service d'une nouvelle barbarie.
Ainsi avons nous pu assister horrifiés, à la diffusion de cette vidéo sur les ondes, qui montrait un chef rebelle en train d’éviscérer un soldat, pour en un geste de défit ultime a la dignité humaine, manger son cœur après invocation divine.
Combien d'autres témoignages sur les agissements de ces libérateurs fascistes sont -ils écartés, ignorés, détournés.
Ainsi les exactions sont-elles toujours mises au compte des troupes légitimes du régimes, qui devraient selon la traditionnelle maxime yankee "un bon indien est un indien mort" se laisser massacrer sans rien faire.

Il y a de ce point de vue une étrange obstination de la direction du P.C.F à refuser de prendre en compte la réalité des faits principalement lorsque celle-ci persiste a se dire résolument favorable a une sortie du conflit et qu'elle se "prononce pour que toutes les parties concernées parviennent rapidement à un arrêt des combats et des violences" comme si toutes choses égales, gouvernement légal et mercenaires djihadistes devaient revenir en se battant la coupe devant les grands frères de l'occident pour cesser leur chamailleries juvéniles après le décompte chaque fois complaisamment donné du nombre des morts résultant de leurs ébats irresponsable.

Mais qui sont- ils pour décider de la sorte qui sont les bons qui sont les méchants.
De quels coté auraient-ils été et qu'auraient -ils exigé des révolutionnaires du comité de salut public au moment de la guerre de Vendée ?
Comment se seraient-ils situé devant les ingérences étrangères qui a l'époque défendaient les intérêts des nantis renversés, ces aristocrate exilés qui complotaient pour retrouver leurs privilèges et mater le peuple voulant s'émanciper?
Enfin de quoi se mêle-t-elle cette direction quand elle s'adresse aux autorités françaises "pour qu'elle prennent toutes leur responsabilité pour contribuer a donner une chance a la paix, pour construire une nouvelle Syrie démocratique" alors que ce gouvernement est au rang des agresseurs et des comploteurs.
Nous avons vu avec l'Irak, et l’Afghanistan où conduisaient de tels projets.

Que peut on attendre d'un gouvernement qui préfère accorder son crédit aux preuves rapportées par un journaliste favorable a une intervention militaire au côté des "rebelle" plutôt qu'a celles d'un commissaire de la cour européenne de justice qui dénonce l'utilisation de gaz par les forces de l’insurrection.
C'est en effet bien de gaz dont il est question dans ce conflit, et c'est ce que nous expose cet article du Jung Welt publié par solidarité international dans une traduction française.
La Syrie malgré ce que nous pensons de son régime est un pays agressé par des puissances impérialistes qui ont de puissants intérêts économiques et stratégiques a faire valoir dans cette région et c'est pour cette raison que nous devons lui apporter notre soutien, plutôt que de jouer les moralisateurs prétendument posés au dessus de la mêlée, laissant au peuple Syriens le choix du régime qu'il voudra dans un pays souverain.
Gilbert Rémond


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L'article de solidarite-internationale-pcf :

Syrie : des milliards de dollars aux rebelles pour sécuriser un gazoduc



Article de Rainer Rupp pour Junge Welt, traduction des camarades du Parti du travail de Belgique repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Le richissime Qatar soutient les rebelles syriens opposés au président Assad. L’enjeu n’est ni politique, ni démocratique, mais plutôt un gazoduc à destination de l’Europe.


Selon le quotidien britannique Financial Times du 17 mai dernier, le Qatar aurait, au cours de ces deux dernières années, apporté un soutien financier de trois milliards de dollars à « la révolte syrienne ». Le Qatar offre à chaque déserteur du régime Assad une prime de 50 000 dollars. Le Financial Times aurait également recueilli des dizaines de témoignages sur le rôle du Qatar auprès de chefs rebelles en Syrie et à l’étranger, mais aussi de fonctionnaires gouvernementaux dans la région et en Occident.

Les observateurs aiment à plaisanter sur le fait que le l’émir du Qatar, Hamad bin Khalifa al-Thani, « s’est payé une révolution en Syrie ». En soutenant les rebelles islamistes dans tout le monde arabe, l’émir espère devenir une sorte de « Nasser panislamique ».

Toutefois, ce que le Financial Times oublie de dire, c’est que l’émir du Qatar vise à promouvoir ses intérêts économiques. Comme c’est souvent le cas au Moyen-Orient, il est question de matières premières et de pipelines.

Concrètement, il s’agit ici d’un projet de gazoduc qui devrait traverser l’Arabie saoudite et la Jordanie jusque dans le Sud de la Turquie. De là, le gaz qatari serait acheminé vers l’Europe occidentale via le gazoduc Nabucco. Le problème, c’est que le régime de Bachar al-Assad y est opposé. Ceci explique également pourquoi le gouvernement turc a soudainement appelé à renverser Assad.

Les projets européens



La majorité du gaz exporté par le Qatar est du gaz naturel liquéfié (LNG, acronyme anglais).

En Amérique du Nord, le marché est saturé, des dizaines de nouveaux réservoirs de LNG devraient bientôt inonder l’Asie de gaz américain, avec pour conséquence une chute des prix du gaz naturel sur le marché asiatique. La seule échappatoire pour le Qatar est la construction d’un gazoduc vers l’Europe, un projet qui existe depuis 2009 déjà et dans lequel la Syrie joue un rôle de premier ordre. Ce projet bénéficie par ailleurs du soutien des politiciens européens, puisqu’il permettrait à l’Europe de réduire sa dépendance par rapport au gaz russe.

Le gouvernement Assad a cependant refusé de participer au projet. En effet, les relations entre le Qatar et la Syrie sont tout sauf paisibles. En juillet 2011, la Syrie a conclu avec l’Iran et l’Irak un accord stratégique qui prévoit la construction d’un gazoduc qui acheminerait le gaz iranien vers la Syrie et, de là, vers l’Europe. Cet accord constitue donc une entrave sérieuse aux projets de l’Europe et du Qatar. Mais, par chance, c’est juste à ce moment-là qu’éclate la « révolution » syrienne que le Qatar n’hésite pas à « racheter »...


Edité le 30-05-2013 à 11:30:20 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-05-2013 à 15:58:05   

Suite au courrier de G. Remond un militant de sa cellule est intervenu.
Je publie son intervention (en bleu) et les réponses de G. Remond :

j'ai fait ces rajouts a mon texte suite a la réaction d'un camarade de ma cellule qui ne comprenait pas que je sois opposé a la paix, cette réaction est symptomatique de la pauvreté des arguments politiques utilisés pour traiter cette question, de la sous information dans laquelle sont places les militant, leur manque de formation politique , l'absence de référence théoriques sérieuse pour régler les approches... G. Remond


Je suis surpris par ton intervention qui, sauf mauvaise lecture de ma part, innocente le régime syrien fasciste abominable. Est tout autant abominable le comportement djiaiste... Appeler à l'arrêt de la guerre interne n'est-ce pas une manière PACIFISTE de contrer les comportements colonialistes sournois des "grands" pays du globe sur cette région ? Car les armes ne résoudront aucun problème, voire conduiront à un dangereux embrasement de la région à l'unique profit des salauds du Capital!... Je suis peut-être mal informé et/ou naïf! Mille excuses!

le régime fasciste syrien n'est pas plus fasciste que celui de Chavez de Kadafi ou de Sadam hussein pour prendre trois pays qui ont ou ont eu droit, a ces qualité avant de subir la force des armes et le mépris des" pays démocratiques" .
Il faut toujours se demander comment il se fait que nos régime a nous, producteur d'arme et de coup d'états, decident de distinguer un pays du lot des autres.
Est-ce a dire que partout ailleurs règne la démocratie et le bonheur pour les peuples? La vérité de ce qui se trame en Syrie, se découvre dans l'article que j'ai soumis a votre lecture et qui est accèssible en cliquant sur le lien. L'as-tu lu?
La Syrie est un pays anti- impérialiste laïque et progressiste qui a été construit artificiellement par les impérialistes anglais et français aux lendemain de la guerre de 14 tout comme l’Irak qui s'est émancipé au même moment a l'époque du nationalisme nassérien .
A l'époque les intérêts occidentaux n'avaient pas encore pris dans leur visée les immenses richesses pétrolifères ni leur acheminement a coût réduit vers l’Europe. L'Europe n'en a rien a foutre de savoir si Afes el Assad est un dictateur ou pas. Tu le sais comme moi les dictateurs sont toujours logés dans les pays qui représentent un intérêts stratégique et qui de ce point de vu demandent a être déstabilisés . Relie bien mon texte, a aucun moment je n'écris que le régime Syrien est un modèle de démocratie, par contre je postule que ceux qui se prétendent aujourd'hui des démocrates sont les futurs bourreaux du peuple syrien, bourreaux aux prétentions sanguinaires soit en sûr.
La réalité c'est qu'aujourd'hui face a l'agression conjuguée des différents impérialismes, ( le quatar, la très démocratique turquie , les contingents de djiadistes du monde entier, déjà équipés par l'Amérique la France et l'Angleterre,) l'opposition démocratique qui défilait il y a deux ans pour des réformes s'est retournée pour défendre avant tout l'intégrité de son territoire, les acquis de la laïcité;la liberté du pays a disposer de lui-même.
Il en va ainsi des parti communistes de Syrie, et des forces qui sont véritablement a gauche.
Comment se fait-il que la direction du pcf, ignore tout cela? Enfin les peuples sont souverains, et jusqu'a preuve du contraire la Syrie est un pays reconnu par la communauté internationale.
Ses représentants siegent a l'onu . Faire ce que reclame la direction du pcf et une partie de la gauche française et européenne c'est commettre une ingérence dans les affaire d'un pays souverain.
Etant donné la nature des combats d'aujourd'hui et de la dispostions des forces en présence sur le terrain c'est en effet être bien naif que de pensé que la paix peut surgir du seul fait d'invocation prétendument humanistes.
Les barbares et les fascistes n'ont rien a faire de ces postures de pacotilles qui ne font au final que servir leurs desseins.
C'est a chaque fois pareille et a chaque fois nos pays font le jeux des forces de destruction.

Or les fascistes sont aujourd'hui dans les troupes de la pseudo "armée libre" chez ceux que nos gouvernement financent arment et protègent comme il y a deux ans en Lybie, comme a l'époque les contras contre les sandiniste, comme aujourd'hui l'opposition au chavezistes au vénézuéla.

Vérifie dans la presse bourgeoise, de libération au figaro en passant par le monde ce qui se dit du vénézuéla actuel, de ce qui était dit de Chavez, de ce qui se dit toujours et encore de Castro, des chinois bref de tous ceux qui s'opposent a la volonté impérialiste, bref de tous ceux qui ne veulent se soumettre aux intérêt du capital.Amicalement votre ,Gilbert
....

j'aurais peut être du précisé que l'on attend d'un parti communiste qu'il fasse l'analyse des contradictions qui caractérisent d'un point de vu de classe la situation en Syrie et dans cette partie du moyenne Orient, qu'il se positionne du point de vu de l'intéret des peuples et non pas de celui affectif qui résulte des prises de position d'une presse aux mains des marchands d'armes et des grands du cac quarante, enfin plus tot que de réclamer la paix en renvoyant tout le monde dot a dot comme cela est fait dans ce communiqué,d' exiger l'arret des agressions extérieures, de condammer les exactions des milices islamistes et le climat de terreur qu'elles sont en train d'installer dans les zones passées sous son influence , enfin de dénoncer les manoeuvres de l'impérialisme et les intérets que les petroliers ont dans cette affaire.
Bien évidemment apres cela s'opposer a la levé de l'embargo, mais sur cette question l'hypocrisie est totale, regarde les documents qui nous sont diffusés et tu pourra voir que les armes employées par les suversifs ne sont pas de vieilles pétoires mais bien des armements dernière génération. On n'abat pas des hélicoptère avec des kalachnikov surannées. gilbert
Xuan
   Posté le 07-06-2013 à 00:06:56   

Les conséquences de la victoire syrienne à QOSSEIR



Le blog de J. Tourtaux publie une série d'article sur ce sujet, dont voici les liens :

LE HEZBOLLAH : LA BATAILLE DE QOSSEIR A ASSENE UN COUP DUR AU PROJET AMERICANO-ISRAELO-TAKFIRI

SYRIE : FABIUS DEFAIT A QUSSEIR NE DECOLERE PAS !

L'IRAN FELICITE L'ARMEE ET LE PEUPLE SYRIEN VICTORIEUX A QOUSSEIR CONTRE LES TERRORISTES ET AMIS DE HOLLANDE

SYRIE : LE FRONT NATIONAL PROGRESSISTE ESTIME QUE LA VICTOIRE MILITAIRE A QUSSEIR EST UN PAS IMPORTANT VERS L'ERADICATION DES TERRORISTES

SERGUEÏ CHOÏGOU, MINISTRE RUSSE DE LA DEFENSE : L'ESCADRE RUSSE EN MEDITERRANEE GARANTIT LA STABILITE DANS LE MONDE

LES FAUX AMIS DE LA SYRIE ET LEURS HORDES TERRORISTES EN DEROUTE NE SAVENT PLUS A QUELS SAINTS OFFRIR LEUR AME. LES CAROTTES SONT CUITES POUR L'EMPIRE US ET SES GODILLOTS, LE DUO PS HOLLANDE-FABIUS

PROFESSEUR MICHEL CHOSSUDOVSKY : LE SYSTEME DE MISSILE RUSSE SURFACE-AIR S-300, DEJA DEPLOYE ET FONCTIONNEL EN SYRIE
Xuan
   Posté le 09-06-2013 à 23:22:54   

Un événement malheureusement fréquent en Syrie, mais chose plus rare, rapporté par l'Orient le Jour et l'OSDH...
retournement de veste en préparation ?
Après avoir pris Qousseir l'armée Syrienne se dirige vers Alep. Cette information est reprise par Ria Novosti

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Un adolescent tué pour blasphème par des rebelles islamistes à Alep


AFP | 09/06/2013 | 18h11

Des rebelles islamistes engagés contre le régime du président syrien Bachar el-Assad ont abattu devant sa famille un adolescent de 15 ans qu'ils accusaient de blasphème, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'adolescent vendait du café à Alep (nord) et les islamistes l'ont entendu prononcer une expression qu'ils ont jugée blasphématoire dans une conversation avec un ami.





Edité le 10-06-2013 à 15:07:56 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-06-2013 à 23:45:44   

Le réseau Voltaire fait état des statistiques de l'OTAN sur la popularité d'Assad :

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La presse anglo-saxonne rapporte un rapport interne de l’OTAN (daté juin 2013) qui évalue les positions de la population syrienne [1]

Le document fait état de 70 % des Syriens soutenant le président Bachar el-Assad ; 20 % sans opinion et 10 % soutenant les « rebelles ».

Ces chiffres sont présentés comme reflétant une évolution des mentalités. La population étant lassée des excès et des divisions de l’opposition armée. Il ne s’agirait donc pas d’une évolution du point de vue de l’OTAN à la vieille de la tenue de la conférence de paix de « Genève-2 ».

Depuis deux ans, les événements en Syrie sont présentés par la presse atlantiste et du CCG comme une révolution pacifique cruellement réprimée par un tyran. Au contraire, la presse syrienne et anti-impérialiste les relate comme une attaque étrangère, armée et financée à coup de milliards de dollars.


[1] « NATO data : Assad winning the war for Syrians’ hearts and minds », World Tribune, 31 mai 2013.


_______________


L'article du World Tribune.com dit également qu'après deux ans de guerre civile le soutien à Assad a fortement augmenté et qu' Assad est en train de gagner la guerre surtout parce que les gens coopèrent avec lui contre les rebelles .

Ces informations proviendraient d'un "éventail d'activistes et des organisations indépendantes qui travaillent en Syrie, en particulier dans les efforts de secours" .
Notamment la communauté sunnite majoritaire qui aurait soutenu la révolte s'en est retirée selon ce même rapport de l'OTAN :
"Ceux qui restent sont les combattants étrangers qui sont parrainés par le Qatar et l'Arabie saoudite. Ils sont considérés par les sunnites comme bien pire qu'Assad "

L'article publie aussi cette photo :


Edité le 09-06-2013 à 23:51:44 par Xuan


Xuan
   Posté le 10-06-2013 à 15:40:50   

Selon le site de la radio iranienne irib,

La Russie pourrait passer à une intervention militaire directe en Syrie


dimanche, 09 juin 2013 11:55

IRIB- Suite aux victoires successives de l'armée syrienne, à Qousseir, et suite à la décision de l'Autriche de retirer ses forces des hauteurs du Golan, le Président Poutine a proposé le déploiement des forces russes dans cette région , s'il y aura une demande de la part du Secrétaire général de l'ONU et si les autres puissances s'y intéressent.
L'ONU a jugé irrecevable cette proposition du Président russe avançant cet argument que l'accord de désengagement entre Israël et la Syrie et le protocole conclu entre les deux parties n'autorise pas aux pays membres permanents du Conseil de Sécurité à envoyer des troupes sur les hauteurs du Golan.
Ceci étant dit, certains analystes estiment que cette proposition de Poutine n'est qu'un prélude aux actions beaucoup plus sérieuses de la Russie envers la question syrienne.
Le site d'information israélien, Debka Fil ; lié aux services de sécurité et de renseignements du régime israélien a décrypté les nouvelles actions de la Russie vis-à-vis de la Syrie, notamment en ce qui concerne la proposition de Poutine de prendre le relais des forces autrichiennes.
Le Kremlin a annoncé, samedi, que le Président russe, Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou s'était entretenus, au téléphone. Il s'agissait de leur troisième entretien téléphonique durant le dernier mois. Leur premier entretien a eu lieu le 6 juin, suite aux raids israéliens contre la Syrie et le second a eu lieu le 14 juin, lors du déplacement du Premier ministre israélien, à Sotchi pour rencontrer Poutine et le dissuader de vendre les missiles S-300 à la Syrie.
Le gouvernement israélien a évité tout commentaire sur le récent entretien téléphonique entre Poutine et Netanyahou. Cela dit, leurs contacts successifs témoignent de leur préoccupation conjointe envers la question syrienne et également, toute la région du Moyen-Orient et dans une conjoncture où les Etats-Unis ont annoncé leur intention de vouloir se retirer du Moyen-Orient.

Toujours, selon ce site d'information israélien montre que Poutine n'est pas revenu sur sa décision de déployer les forces de maintien de paix russes, sur les hauteurs du Golan. Donc, il s'efforce de contourner l'ONU, qui s'est opposé à sa proposition, pour entrer, directement, dans une interaction avec le régime israélien. Cependant, rien n'a filtré encore sur les détails du récent entretien téléphonique entre Poutine et Netanyahou. En tout état de cause, Poutine savait bien qu'Israël et l'ONU s'opposent à sa proposition du déploiement des troupes russes sur le Golan, cependant, il a avancé cette proposition pour deux raisons :

1- Pour rapper aux Présidents américain et chinois qui étaient, en ce moment, en négociations et discussions, qu'aucun d'entre eux n'a le contrôle réel de la situation en Syrie et que c'est la Russie qui, avec l'influence de l'axe Iran-Syrie-Irak-Hezollah, en position de force dans la région.

2- Pour favoriser les actions ultérieures en vue du déploiement des forces russes dans la région du Golan. La prochaine fois, Poutine ne demandera l'autorisation des Etats-Unis, de l'ONU ou du régime israélien. Il passera, directement, par son allié, c'est-à-dire, Bashar al-Assad et en lui rappelant la présence des forces américaines sur le territoire jordanien, soulignera l'importance du déploiement des troupes russes en Syrie.

Le déploiement des troupes russes dans une partie du Golan et derrière la ligne de démarcation entre la Syrie et les territoires occupés, aura le résultat suivant : La Russie n'aura plus besoin ni de l'ONU ni du régime israélien.
Xuan
   Posté le 18-06-2013 à 14:57:43   

Le site al-Manar signale dans un article :

...
Les forces de l'armée arabe syrienne ont annoncé les noms de plus de 3600 rebelles tués originaires de 26 pays du monde à leurs pays d'origine
.

Notre site se contente de vous publier la nationalité de ces rebelles tués en Syrie, il s’agit de :
729 saoudiens
640 membres du groupuscule terroriste des Monaféqines (opposants iraniens armés soutenus par l’Occident)
489 égyptiens
439 tchéchènes
435 libanais
301 afghans
291 pakistanais
263 libyens
208 irakiens
188 russes
167 turcs
129 jordaniens
117 somaliens
109 koweitiens
90 français
67 allemands
66 britanniques
53 algériens
62 tunisiens
52 yéménites
45 belges
40 ouzbeks
35 américains
30 Kosovars
29 qataris
21 azéris
13 maltais
7 mauritaniens
6 surinamiens
Xuan
   Posté le 22-06-2013 à 22:12:30   

Sources :
french irib (radio francophone iranienne)
J. Tourtaux

L'un des hauts commandants de l'ASL jette l'éponge!!




IRIB- il s'agit de Abdel Jabar al Akidi, le président du conseil militaire d'Alep et membre du conseil de commandement.
Al Akidi a démissionné parce que " l'ASL ne jouit plus du crédit et du prestige nécessaire auprès des groupes armés anti Assad" .
comment a réagi l'ASL à cette démission? l'ASL dit avoir eu l'intention de limoger Al Akidi de son poste de président di conseil militaire d'Alep pour éviter le cumul des mandats .
Al Qods Al Arabi va aussi dans le même sens en citant le général déserteur : " je donne ma démission du conseil directif de l'ASL et je préfère rester au sein du conseil militaire d'Alep. cette seconde fonction est lourde à assumer et de surcroit, lesattitudes enfantines decertains membresde l'ASL , le fait qu'ils passent toute à journer à palabrer, à voyager., à perdre du temps sont les principales raisons qui justifient ma décision "
le général a critiqué le comportant irréesposable des membres de l'ASL qui l'ont discrédité. cette démission intervient alors que les Etats Unis viennent d'envoyer des missiles anti aériens à l'ASL espérant pouvoir provoquer un retournement de tendance sur le champ de bataille où l'armée arabe syrienne a le dessus.
Xuan
   Posté le 11-07-2013 à 21:32:56   

Source : Libération

Syrie: les dirigeants du Baas écartés avaient fauté, selon Assad


11 juillet 2013
- AFP -

Le président syrien Bachar al-Assad (c) dirige l'assemblée plénière du comité central du parti Baas, le 8 juillet 2013 à Damas (Photo -. AFP)

Les dirigeants du Baas écartés lundi du parti au pouvoir avaient commis des erreurs, a affirmé le président syrien Bachar al-Assad dans un entretien avec l’organe de son parti publié jeudi.
Le Baas avait annoncé sur son site lundi que «les membres du commandement national ont été renouvelés» , donnant les noms des 16 membres de la nouvelle direction, dont Bachar al-Assad qui reste secrétaire général.
«Quand un dirigeant ne résout pas une série d’erreurs, il doit rendre des comptes» , a dit le président syrien au journal.
«C’est ça le véritable rôle du comité central (du parti Baas), qui est censé demander régulièrement des comptes aux dirigeants. Cela n’est pas arrivé ces dernières années» , a-t-il affirmé.
Le comité central doit «surveiller le travail de la direction, l’évaluer et demander des comptes aux dirigeants» , a jugé le chef de l’Etat.
Ce changement à la tête du parti Baas est survenu plus de deux ans après le début d’un conflit sanglant qui a fait plus de 100.000 morts depuis mars 2011.
« Ceux qui défendent à présent la nation sont les ouvriers et les agriculteurs (...) certains sont dans l’armée, les autres défendent leur terre», a affirmé le président Assad.
«La lutte est à présent entre ignorants et personnes conscientes, patriotes et collaborateurs, extrémistes et modérés»
, a-t-il ajouté.

Parmi les dirigeants écartés du parti, figure notamment le vétéran Farouk al-Chareh, hostile à l’égard de la politique du président Assad.
Farouk al-Chareh, qui s’était prononcé fin 2012 pour une solution négociée de la crise en Syrie, reste vice-président. Il détient ce poste depuis 2006 après avoir été pendant 22 ans le chef de la diplomatie syrienne. Il avait été évoqué pour remplacer Bachar al-Assad en cas de transition négociée.

Assad critique les Frères musulmans

Dans le même entretien, M. Assad a de nouveau critiqué les Frères musulmans alors qu’il a salué le Hezbollah libanais et l’Iran.

Depuis l’éviction début juillet en Egypte du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, et les manifestations de masse qui ont appelé à son départ, M. Assad et son gouvernement ont à plusieurs reprises fustigé la confrérie.
La branche syrienne de la confrérie islamiste sunnite, persécuté pendant des décennies, est une composante clé de la Coalition de l’opposition syrienne.
Le Hezbollah libanais (chiite) et Téhéran entre-temps soutiennent le régime du président Assad, avec des combattants, des armes et des financements.

La confrérie « exploite la religion et l’utilise comme un masque (...) et si vous n’êtes politiquement pas d’accord avec elle, cela signifie selon elle que vous n’êtes pas un partisan de Dieu» , a indiqué le président Assad.

Mais «cela n’est pas le cas avec l’Iran et le Hezbollah », a-t-il ajouté. La formation chiite libanaise «ne juge pas les gens sur une base religieuse ou confessionnelle, mais plutôt sur leur patriotisme et leur politique» .
Selon lui, on doit «faire la distinction entre ceux qui utilisent la religion pour le bien de quelques-uns, et ceux qui utilisent la religion pour défendre des causes justes» .

Le Hezbollah a joué un rôle clé dans la reconquête par les troupes loyalistes de la région stratégique de Qousseir (centre-ouest) et ses combattants sont actuellement engagés dans des combats pour la capture de quartiers rebelles dans la ville de Homs (centre).

Le Baas, au pouvoir en Syrie depuis le 8 mars 1963, n’est plus officiellement depuis 2012 le parti qui «dirige la société» , mais il reste de fait la formation la plus influente du pays.
Jusqu’à février 2012, la Constitution présentait le Baas comme le parti au pouvoir mais près d’un an après le début de la révolte pro-démocratie, elle a été modifiée et un nouvel article introduit consacrant les principes du pluralisme et de la démocratie.
Il s’agit du premier renouvellement de la direction du parti depuis 2005. A l’époque, la plupart des vétérans avait quitté le commandement, qui comptait 14 membres.
Xuan
   Posté le 11-07-2013 à 22:07:53   

On lit une longue interview d'Assad sur le site mondialisation.ca :

Président Bachar al-Assad : « Ce qui se passe en Syrie n’est pas une révolution »
Texte intégral de l’entretien exclusif du Président syrien à l’occasion du cinquantenaire du quotidien « Al-Thawra ».


On y lit entre autres :

Al-Thawra - 25 - Certains disent que la décision de rompre les relations avec la Syrie est l’une des causes de ce que nous observons aujourd’hui dans la rue égyptienne. Reuters, citant une source militaire, avait rapporté que l’armée elle-même avait commencé à changer d’avis suite aux déclarations de Morsi lors de sa rencontre avec l’opposition syrienne.

Assad : "Je ne veux pas parler au nom des Egyptiens, mais je peux vous dire que lorsqu’il y a quelques semaines Mohamad Morsi a annoncé la rupture des relations avec la Syrie, des contacts ont eu lieu entre les deux parties pour parvenir à un compromis. Cela a d’ailleurs été révélé par le ministre syrien des Affaires étrangères, M. Walid al-Mouallem, lors de sa dernière conférence de presse. Ce qui implique qu’au sein même du gouvernement égyptien certains désapprouvent cette décision, parce que c’est une mauvaise décision. Jugement partagé par de nombreux intellectuels et éminents journalistes égyptiens qui n’ont pas tardé à clairement exprimer leur indignation... "


Edité le 11-07-2013 à 22:11:50 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-08-2013 à 00:10:50   

Les Kurdes appellent à la mobilisation générale contre les extrémistes




sources :
infos d'Alahed
J. Tourtaux



Les Comités de protection du peuple kurde (YPG) en Syrie ont appelé mardi 30 juillet à la mobilisation générale contre les groupes extrémistes, à la suite de l'assassinat d'un dirigeant kurde dans le nord-est du pays.

Les Comités de protection du peuple kurde (YPG) ont appelé tous ceux qui peuvent porter des armes à se joindre à leurs rangs pour protéger les zones qu'ils contrôlent des attaques de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL) et du Front AL-Nosra, a indiqué le soi-disant «Observatoire syrien des droits de l'Homme» (OSDH), citant le communiqué.

Les YPG sont prêts à repousser les attaques dans les territoires qui sont sous leur contrôle, précise le communiqué.

Cet appel sans précédent dans la guerre en Syrie intervient quelques heures après l'assassinat à Qamichli (nord-est)d'un dirigeant kurde membre du PYD. Il intervient aussi alors que les kurdes affrontent depuis deux semaines des combattants extrémistes pour le contrôle de localités dans le nord-est de la Syrie, et ont affirmé leur intention de constituer une région autonome temporaire.

Isa Huso, membre du Conseil suprême kurde, une plateforme réunissant la plupart des mouvements kurdes de Syrie, venait de monter dans sa voiture pour se rendre au travail, vers 03H00 GMT, quand une bombe dissimulée à l'avant du véhicule a explosé, selon l'agence de presse kurde Firat.

Le Congrès national kurde (KNK), qui regroupe des associations kurdes à travers le monde, a condamné l'attentat. Le meurtre d'Isa Huso est un message de haine adressé par les ennemis des Kurdes et du Kurdistan. (...) C'est une attaque immonde contre Rojava (le territoire kurde de Syrie), a affirmé le KNK, cité par Firat.
Xuan
   Posté le 13-08-2013 à 12:39:43   

Entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien


Sur solidarite-internationale-pcf



Lors d'une rencontre publique à Rome avec le secrétaire du Parti communiste syrien, Ammar Bagdash et une interview collective pour connaître les causes, le déroulement et les conséquences de la guerre civile en Syrie. Ou autrement dit de la tentative de déstabilisation d'un pays qui ne correspond pas aux plans pour le contrôle impérialiste du Moyen-orient.

Entretien réalisé par Sergio Cararo, Marinella Correggia, Maurizio Musolino



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net


Pourquoi cette attaque contre la Syrie ?

La Syrie constitue une digue contre l'expansionnisme nord-américain au Moyen-orient, surtout après l'occupation de l'Irak. Mais le véritable protagoniste de ce projet se trouve être en réalité le président israélien Peres, qui poursuit cet objectif depuis les années 1980. Les communistes syriens ont donné un nom à ce projet : la grande Sion. La Syrie a refusé tous les diktats des Etats-unis et d'Israel au Moyen-orient, a soutenu la résistance irakienne, celle libanaise et le droit national du peuple palestinien.

Mais comment est née la révolte, la crise et la guerre civile en Syrie ?


Dans l'analyse des communistes syriens, les conditions ont été posées également par les mesures libérales adoptées en 2005. Cette politique a eu trois effets négatifs : une augmentation des inégalités sociales ; l'exclusion sociale de plus en plus diffuse dans les banlieues de Damas ; la dégradation des conditions de vie de la population. Cela a favorisé les forces réactionnaires, comme les Frères musulmans, qui se sont appuyées sur le sous-prolétariat, surtout rural. Quand nous avons dénoncé tout cela jusqu'au Parlement, on nous a accusé d'adopter une posture idéologique et d'être des idiots.


En Syrie, ils veulent refaire ce qui s'est passé en Égypte et en Tunisie. Mais là il s'agissait de deux pays philo-impérialistes. Dans le cas de la Syrie, c'était différent. Ils ont commencé par des manifestations populaires dans les régions rurales de Daraa et d'Idleb. Mais dans les villes, il y eut immédiatement de grandes manifestations populaires de soutien à Assad. Par ailleurs, au début, la police ne tirait pas, ce sont certains éléments parmi les manifestants qui ont commencé les actions violentes.
Dans les sept premiers mois, il y eut plus de morts du côté de la police et de l'armée que dans l'autre camp. Quand la méthode des manifestations ne marchait plus, ils sont passés au terrorisme avec des assassinats ciblés de personnes en vue (dirigeants, hauts fonctionnaires, journalistes), attentats et sabotages d'infrastructures civiles.
Le gouvernement a réagi en adoptant certaines réformes comme celle sur le multi-partisme et sur la liberté de la presse, réformes que nous avons soutenu. Mais les forces réactionnaires ont rejeté ces réformes.
Communistes, nous avons réalisé cette équation : les discours et les actes doivent être confrontés aux discours et aux actes. Mais le terrorisme doit être confronté par la souveraineté de la loi, en rétablissant l'ordre.

Ensuite, on est passé à la troisième phase. La véritable révolte armée. Attentats et assassinats ciblés étaient le signal pour commencer l'attaque contre Damas. Puis les attaques se sont concentrées contre Alep, qui par sa position géographique rend plus facile le trafic et le ravitaillement depuis l'étranger.
Le gouvernement a réagi en imposant l'hégémonie de la loi. Il convient de dire que l'intervention de l'armée et les bombardements aériens se sont produits dans une zone où l'essentiel des civils avaient déjà fui. A la contre-offensive de l'armée syrienne, les rebelles ont réagi de façon barbare, y compris dans les zones où il n'y avait pas de combattants. Et puis ils ont assiégé Alep.

Pourquoi la Syrie résiste, que cela signifie-t-il ?

Ces dix dernières années au Moyen-orient, l'Irak a été occupé, la Libye a dû capituler, la Syrie au contraire non. Par sa plus grande cohésion interne, ses forces armées plus puissantes, des alliances internationales plus solides ou parce qu'il n'y a pas encore eu d'intervention militaire directe des puissances impérialistes ?


En Syrie, à la différence de l'Irak et de la Libye, il y a toujours eu une forte alliance nationale. Les communistes travaillent avec le gouvernement depuis 1966, sans interruption. La Syrie n'aurait pas pu résister en comptant seulement sur l'armée. Elle a résisté parce qu'elle a pu compter sur une base populaire. En outre, elle a pu compter sur l'alliance avec l'Iran, la Chine, la Russie. Et si la Syrie reste debout, des trônes vont tomber parce qu'il deviendra clair qu'il existe d'autres voies. Notre lutte est internationaliste. Un expert russe m'a dit : « Le rôle de la Syrie ressemble à celui de l'Espagne contre le fascisme » .

Quels effets peuvent avoir les événements en Égypte sur la situation actuelle en Syrie ?

Il y a un rapport dialectique entre ce qui s'est passé en Égypte et ce qui se passe en Syrie. La base commune, c'est le mécontentement populaire, mais la résistance syrienne a accéléré la chute du régime des Frères musulmans en Égypte et cela aidera beaucoup la Syrie car cela montre que les Frères musulmans ont été rejetés par le peuple.

Dans un entretien récent, la président syrien Assad a affirmé : « En Syrie, nous avons mis en échec l'offensive de l'islamisme politique ». Qu'en pensez-vous ?

Nous, communistes syriens, n'utilisons pas la catégorie d'Islam politique. L'Islam connaît une certaine diversité en son sein. Il y a des réactionnaires pro-impérialistes comme les Frères musulmans et des progressistes comme le Hezbollah et même l'Iran. Je ne suis pas un admirateur du modèle iranien mais ce sont nos alliés dans la lutte contre l'impérialisme. Depuis notre V ème Congrès, nous avons jugé l'Iran sur la base de sa position sur l'impérialisme. Notre mot d'ordre est : pour un Front international contre l'impérialisme.

En Italie, une grande partie de la gauche pense que les rebelles combattent un régime fasciste, celui d'Assad. Que pouvez-vous répondre à cette position ?

Si nous partons de la définition du fascisme – un mouvement réactionnaire qui use de moyens violents dans les intérêts du capitalisme monopoliste – en Syrie, ce n'est pas le capitalisme monopoliste qui domine. Ce sont plutôt les rebelles qui représentent les intérêts du grand capital. Les révoltes, comme nous l'enseigne l'histoire, ne sont pas toujours des révolutions. Pensons aux Contra au Nicaragua, aux franquistes en Espagne et il y en a d'autres.

Mais l'opposition à Assad est-elle toute réactionnaire ? Ou, comme le démontrent les affrontements internes entre Armée libre syrienne et militants djihadistes, ou ces derniers jours entre kurdes et djihadistes, existent-ils des éléments progressistes avec qui on peut entamer un dialogue ?

Parmi les opposants, certains ont passé plusieurs années dans les prisons syriennes et nous avons réclamé et nous sommes battus pour leur libération. Ces opposants à Assad sont toutefois contre toute ingérence, intervention étrangère. Certains vivent à Damas et nous travaillons ensemble pour le dialogue national. Même Haytham Menaa de la Coordination démocratique condamne l'usage de la violence de la part de l'opposition armée ainsi que les ingérences extérieures. D'autres comme Michel Kilo viennent de la gauche, mais ont trahi ces idées mais ils ne peuvent de toute façon pas changer la nature réactionnaire de la rébellion.

Comment expliquez-vous l'intensification des divergences entre Arabie saoudite et Qatar, et qui se répercute également dans les divisions au sein des milices rebelles ?

C'est vrai, l'influence et le rôle du Qatar diminuent, ceux de l'Arabie saoudite augmentent. L'affaire des affrontements avec les kurdes, c'est une autre histoire. Il y a eu des affrontements entre kurdes de l'Union démocratique kurde et les militants djihadistes d'Al Nusra, mais il y a eu également des affrontements entre divers groupes kurdes.

Que se passe-t-il pour les Palestiniens qui vivent dans les camps de réfugiés en Syrie ?

J'ai rencontre récemment le responsable de l'OLP et il m'a dit : « Si la Syrie tombe, adieu la Palestine » . Le Hamas a agi parfois dans la précipitation, il a fait beaucoup d'erreurs et a causé des problèmes. Nous pouvons dire que l'organisation, qui appartient au monde des Frères musulmans, est revenue à ses origines et elle est désormais sous l'aile du Qatar. Mais c'est dangereux également pour eux. Maintenant, après ce qui s'est passé en Egypte, que se passera-t-il à Gaza ? La majorité des militants qui sont entrés dans les camps de réfugiés palestiniens en Syrie n'étaient pas palestiniens. La majorité des Palestiniens est totalement contre toute ingérence dans les affaires syriennes.

A Yarmouk, 70% des habitants sont syriens car les camps de réfugiés en Syrie ne sont pas des ghettos comme dans les autres pays. Il y a encore des combats à Yarmouk mais la population syrienne est partie. Le Comité exécutif de l'OLP s'est rendu deux fois en Syrie pour poser la question de la protection des camps de réfugiés. Yarmouk a été assiégé par Al Nusra avec l'aide du Hamas qui a cherché à provoquer l'armée, laquelle a reçu l'ordre de ne pas réagir.

On en parle peu, mais quel rôle joue la Jordanie dans la crise et la guerre civile en Syrie ?

La monarchie jordanienne a toujours collaboré avec l'impérialisme et il y a une intense activité des Frères musulmans. La Jordanie a accepté la présence de militaires états-uniens sur son territoire et la quatrième attaque contre Damas est partie justement du territoire jordanien.

Et quel jeu joue Israel en Syrie ?

Israel soutient les rebelles armés, mais quand ils n'arrivent pas à toucher leurs objectifs, ce sont les avions de combat israéliens qui prennent le relais. Cela s'est passé à Damas mais aussi il y a quelques jours à Latakia.

Comment sortir de la tragédie ?


On ne peut réaliser aucun progrès social, ou la démocratie, si on est soumis à des forces extérieures. Le mot d'ordre est de défendre la souveraineté nationale et les conditions de vie de notre peuple. Comme je l'ai déclaré à l'ANSA, le principal moyen de sortir du massacre syrien passe d'abord par un arrêt des aides à l'opposition armée de la part des pays réactionnaires et impérialistes. Une fois que les aides extérieures seront arrêtées, on pourra mettre un terme à toutes les opérations militaires, y compris de la part du gouvernement syrien. Et relancer un processus démocratique avec des élections législatives et des réformes politiques, ce qui n'est évidemment pas possible dans cette phase de la lutte armée. L'avenir politique de la Syrie se décidera par les élections, notamment celles présidentielles de 2014.
Xuan
   Posté le 18-08-2013 à 19:25:52   

Sur solidarite-internationale-pcf

Entretien avec la secrétaire-générale adjointe du Parti communiste libanais Marie Nassif-Debs




Entretien avec Marie Nassif-Debs réalisé par le magazine irlandais « Look left »
Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


1 – Quelle est l'analyse du Parti communiste libanais (PCL) sur les origines des troubles en Syrie?

Pour comprendre la crise syrienne, il est nécessaire, dans le même temps, de jeter un coup d’œil à la situation intérieure du pays et aux troubles qui font rage dans la région depuis l'occupation de l'Irak en 2003. En fait, la situation intérieure syrienne connaît, depuis des décennies, des formes d'opposition aux politiques du parti Baas. Cette opposition n'est pas unifiée.

Il y a, tout d'abord, les démocrates et les groupes de gauche qui ont toujours tenté de créer, malgré la répression et l'incarcération, un processus de réformes sociales, économiques et politiques contre la politique dynastique, les abus de pouvoir, la corruption et tout particulièrement les politiques néo-libérales qui ont ravagé l'économie syrienne, essentiellement l'agriculture, mettant des centaines de milliers de Syriens au chômage. Il y a aussi l'opposition menée par les groupes islamistes, avec une majorité sunnite, qui essaient de prendre le pouvoir en instrumentalisant la religion, ou plutôt de prendre le pouvoir à la minorité alaouite.

Dans cette situation nationale instable, se sont ajoutés des facteurs extérieurs, à commencer par les tentatives américaines de briser l'alliance entre la Syrie, l'Iran et la Russie afin de mettre en place son projet dit du « Nouveau Moyen-orient », un plan géo-stratégique de la plus haute importance économique, avec les réserves de pétrole et de gaz que détient la région. Ils ont en outre la soutien d'Israel, celui des forces féodales du Golfe. Ils ont contribué à créer des groupes islamistes et salafistes qui se répandent dans tout le monde arabe. A cet égard, il est nécessaire de lire attentivement les directives de la politique étrangère de Washington, à commencer par le livre de Z.Brzezinski « Le grand échiquier » qui a inspiré la politique étrangère turque.

Bien entendu, deux ans après le début de la crise, les facteurs extérieurs sont devenus dominants, ce qui permet de dire qu'il y a une internationalisation du conflit, et que les troubles en Syrie vont hélas dans le sens d'une guerre civile communautaire qui rappelle celle qu'a connu le Liban entre 1975 et 1990. Dans de telles circonstances, une guerre aussi longue et destructrice ne pourra conduire qu'à l'effondrement de la Syrie.

2 – Est-ce que l'extrémisme religieux et les royaumes féodaux du Golfe ont désormais l'ascendant dans le monde arabe ou est-ce que les forces progressistes peuvent triompher à terme ?

Ce qui se passe en Syrie est un peu différent de la situation dans d'autres pays arabes, y compris en Egypte et en Tunisie. Les deux pays ont connu de véritables révolutions et les forces populaires qui en ont été à l'origine et se sont appuyées sur un vrai programme de changement et ce à tous les niveaux.

Il est vrai que ces révolutions ont été détournées un temps par les « Frères musulmans » et d'autres forces politiques islamistes payées par le Qatar et l'Arabie saoudite, mais la résurgence du mouvement en Egypte (sous le mot d'ordre du refus du règne de la Charia) et les préparatifs pour une révolte similaire en Tunisie font penser que les forces politiques démocratiques et progressistes sont bien ancrées dans le mouvement populaire et, par conséquent, peuvent triompher, et leur triomphe, en particulier en Egypte, influencera tout l'Orient arabe. Voilà pourquoi nous croyons que les tentatives des États-Unis, tout comme l'argent de l'Arabie saoudite et du Koweit (plus de 12 milliards de $) ne pourront pas empêcher le processus d'arriver à son terme.

3 – Quelle est l'analyse que fait le PCL de l'implication du Hezbollah en Syrie ?

Le PCL a, dès le début de la crise syrienne, adopté une position basée sur l'analyse que je viens de développer. Cette position repose sur trois refus, et une affirmation : Non à la solution militaire prônée par le régime, non à la guerre civile communautaire défendue par l'opposition salafiste, non à toute intervention étrangère, oui à une solution politique interne reposant sur des changements radicaux.

Et quand nous parlons d'une solution interne syrienne sans intervention étrangère, cela signifie que nous sommes contre l'intervention du Hezbollah mais aussi des forces politiques libanaises alliées aux Etats-unis et à l'Arabie saoudite (et menées par l'ancien premier ministre Saad Hariri) dans les affaires intérieures syriennes. C'est pourquoi, depuis mars 2011, nous avons appelé à préserver le Liban et à donner à l'armée libanaise un appui politique pour empêcher que l'on utilise nos frontières pour fournir des armes aux rebelles syriens. Nous étions le seul parti politique à déclarer que la politique de « neutralité » adoptée par le gouvernement ne mènerait qu'à l'impasse dans le conflit au Liban, en raison des divisions politiques et religieuses.

4 – Quels sont les principaux effets de la crise syrienne sur le Liban ? Et comment le PCL tente de traiter la question de la division communautaire au Liban ?

Etant donné l'évolution du conflit syrien et les divisions communautaires verticales, qui ont toujours été à l'origine des problèmes libanais et qui vont aujourd'hui dans le sens d'un conflit sunnite-chiite (encouragé par l'Arabie saoudite mais aussi par l'Iran), nous croyons que le Liban est menacé par une nouvelle guerre communautaire, poussée par les différentes factions de la bourgeoisie libanaise qui ont construit leur régime sur la base des quotas communautaires. C'est ainsi que nous lisons les explosions militaires parfois à Tripoli, parfois dans le Bekaa, parfois dans le Sud, à quoi s'ajoute le retour des voitures piégées. C'est en ce sens que nous voyons également le développement des groupes salafistes, y compris ceux dans les camps de réfugiés palestiniens (avec le groupe « Al Nosra », un groupe proche d' « Al Qaeda »). Sans oublier les centaines de milliers de réfugiés syriens (certains liés à l'Armée syrienne libre) entrant légalement ou non dans le pays, avec tout les problèmes militaires et sociaux que cela soulève dans un petit pays comme le Liban (4,5 millions de personnes, dont 400 000 Palestiniens).

Par conséquent, l'initiative prise par notre parti consiste à créer un rassemblement politique et social sous le mot d'ordre de la préservation de la paix civile et du travail pour un changement démocratique, commençant par un appel à une Conférence constitutionnelle nationale.

Le but de cette conférence est de remettre en question les principes mêmes du système politique confessionnel et d'en proposer un nouveau sur les principes de la démocratie et de l'égalité, à commencer par des changements dans les statuts personnels confessionnels sur les états civils et en finissant par la modification de la Constitution.

5 – Comment êtes-vous entrée au Parti communiste ?

J'ai commencé ma vie de militante à l'âge de 16 ans, quand nous avons commencé à étudier le marxisme : j'ai découvert que mes révoltes contre la pauvreté et l'injustice avaient un nom qui pouvait changer la société par l'engagement politique.

J'ai donc commencé à lire mais aussi à étudier sur ce qui s'était passé au Liban et dans le monde arabe et à analyser le problème des divisions religieuses qui m'ont toujours gêné, en particulier pendant les heures de catéchisme où les musulmans n'étaient pas autorisés à assister aux cours.

Deux années après, en 1967, j'ai rejoint le Parti communiste libanais, pendant la Bataille du Second congrès, comme nous l'appelons. C'était la bataille pour remettre le PCL dans la voie du changement démocratique, car pendant 25 années l'ancienne direction avait suspendu tout congrès. C'est aussi ce Congrès qui a donné un nouveau souffle au communisme au Liban et dans la région, en corrigeant la ligne du PCL et en insistant sur l'union de la lutte de classe et de la lutte pour la libération nationale, avec au premier plan le problème palestinien comme problème central du mouvement de libération arabe.

6 – Quelle est la force du mouvement communiste dans la vie politique et le mouvement ouvrier libanais ?

Le mouvement communiste était et reste la base du mouvement syndical. Les militants syndicalistes du Parti communiste libanais ont été, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et jusqu'à présent, ont été les instigateurs de toutes les réformes en matière sociale : le Code du travail (1948), la sécurité sociale et médicale (1963), la loi sur les retraites etc. En outre, ce sont les militants communistes qui ont créé le mouvement syndical chez les enseignants (au début des années 1970) et, pendant 30 ans, nous avons lutté pour le changement des statuts dans la fonction publique, notamment sur les libertés syndicales. Et n'oublions pas le rôle des communistes dans l'agriculture, parmi les ouvriers agricoles et les pauvres paysans.

Le PCL est bien ancrée dans la classe ouvrière libanaise. Le parti a mené la lutte pour améliorer la situation à la campagne. C'est le seul parti, ou presque, qui travaille sur des bases sociales non-confessionnelles. Pour toutes ces raisons, il a une influence non-négligeable parmi les masses. Les statistiques nous donnent actuellement un peu moins de 12% des voix des électeurs, mais nous n'avons pas de députés à cause du système électoral confessionnel (sur la base de la représentation des confessions religieuses) que la bourgeoisie a adopté afin de pouvoir continuer à monopoliser le Liban. Voilà pourquoi nous, comme nous l'avions dit précédemment, optons pour la suppression complète du système confessionnel derrière lequel se cache la bourgeoisie. Elle l'utilise pour diviser les travailleurs et les masses populaires chaque fois qu'elle voit son système menacé.

7 – Quelle est la situation du droit des femmes au Liban comparé aux autres Etats arabes ?

Les luttes pour les droits des femmes étaient une priorité du PCL depuis sa création en 1924. Par ailleurs, le mouvement des femmes au Liban est un des plus anciens du monde arabe et la femme arabe était une des premières dans cette partie du monde à voir reconnu son droit de vote et celui d'être éligible (1953).

Mais le problème persiste dans le régime libanais qui a donné ses prérogatives en termes de statut personnel et politique aux différents leaders confessionnels. Les discriminations continuent ainsi à peser lourd. Il est vrai qu'au cours des 12 dernières années, nous avons réalisé un grand pas en avant dans les luttes, nous avons contribué à faire changer les lois, mais nous avons encore un long chemin à parcourir, afin d'appliquer la parité dans la fonction publique et un quota de femmes dans les institutions de pouvoir (au parlement, il n'y a actuellement que 4 femmes sur 128 députés).

8 – Quels sont vos espoirs pour le mouvement communiste au Liban dans les années à venir ?

Nous espérons parvenir à imposer un changement démocratique radical, notamment un régime laic basé sur le code civil. Nous espérons également parvenir, par notre travail, à empêcher que notre pays sombre dans la guerre civile, et finalement, nous espérons libérer le reste de notre territoire sous occupation israélienne. Il reste un objectif : réaliser l'unité du mouvement de la gauche arabe (pour lequel nous travaillons depuis trois ans) afin de libérer des ressources et des richesses du pillage impérialiste et de réaliser le progrès social pour nos peuples sur la voie du socialisme.
Xuan
   Posté le 22-08-2013 à 20:27:07   

Selon les médias impérialistes la "communauté internationale" , c'est-à-dire les pays impérialistes occidentaux, Israël et la Turquie dénoncent la Syrie.
Le site libanais Al Manar se penche sur "l'attaque chimique" dont font état les terroristes an Syrie


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Attaque chimique contre les deux Ghouta : doutes et faits


C’est avec beaucoup de de suspicion que l’information de l’attaque chimique présumée contre les deux ghoutas, attribuée aux forces gouvernementales a été accueillie par de nombreux medias et observateurs.

Le pouvoir se savait visé

Tous sans exception s’étonnent que le pouvoir ait pu commanditer une telle attaque en présence des inspecteurs onusiens chargés d’enquêter sur trois cas d’attaques chimiques. D’autant plus que les autorités syriennes se savaient très bien visées par des tentatives acharnées de l’accuser de recourir à l’armement chimique pour justifier une ingérence atlantiste. Ces tentatives ont atteint parfois le comble de la bêtise comme ce fut le cas à Khan elAssal à Alep lorsque le pouvoir syrien a été accusé d’avoir gazé une position de l’armée syrienne qui venait de sécuriser le quartier.


Damas se savait aussi sujette à une mise en scène dans le but de l’accuser. Le mois de juin dernier, un journal français a envoyé clandestinement deux de ses reporters au quartier de Jobar, dans la Ghouta orientale pour filmer ce qu’il a présenté être des attaques chimiques contre les miliciens et amener avec eux de soi-disant échantillons d’urine, de sang et de cheveux, à travers lesquels il a prouvé que le pouvoir syrien a utilisé du gaz sarin.

L’éventualité de l’attaque chimique perpétrée par les forces régulières est d’autant plus farfelue que ces forces réalisaient des avancées importantes dans plus d’une région syrienne et n’avaient nullement besoin d’un tel armement.

Le besoin de l'opposition


En revanche, il faut croire que ce sont les forces de l’insurrection qui avaient besoin d’une telle évolution dramatique, surtout qu’elles sont en mauvaise posture dans plus d’une région syrienne et ont besoin d’une intervention qui vienne leur prêter main forte.

De plus, depuis un certain temps, le top de l’actualité ne leur est plus accordé et se consacrait davantage à l’Égypte et au Liban ou des éléments proches de l’insurrection sont soupçonnés d’avoir commandité le massacre de Rweiss.

Etrangement, les massacres ont toujours resurgi, chaque fois que les rebelles en avaient besoin, et toujours comme par hasard, à veille d'une échéance onusienne.

Sans oublier que les différentes milices de l’insurrection syrienne ne se sont jamais empêchées de bombarder les régions civiles, comme cela a été souvent le cas avec les voitures piégées désséminées contre les bâtiments officiels, au mépris des civils qui y perdent leur vie. Certains de leurs responsables s’étant justifiés en expliquant que parfois ils étaient dans leur droit de tuer des civils, lorsque des intérêts suprêmes le dictent.

Et lorsque ces civils sont de partisans du pouvoir syrien, ces forces ne se ménagent pas: y sont passés par enlèvement puis liquidation des religieux ( une quarantaine), des hommes politiques, des acteurs de télévision, des sportifs, des hommes et femmes de médias...

D'une insolence inouïe, après chaque liquidation, les rebelles accusaient les forces gouvernementales. Le cas le plus flagrant a été sans aucun doute l'assassinat de l'éminent religieux Mohammad saïd Ramadane Al-Bouti.

Des images qu'on ne peut pas voir


Mais à la vue des images des présumées victimes, on ne peut ne pas être sidéré. Quoique très choquantes et persuasives, elles présentent des lacunes qui n’échappent pas à tout observateur avisé et obstiné en même temps. Il faut l'être pour visionner des enfants. Serait-ce prémédité, pour ne pas bien les voir ?

Curieusement, toutes les images des victimes ont été prises dans les centres hospitaliers ou les hôpitaux de fortune et aucune sur le lieu même de l’attaque. On ne voit pas du tout les victimes sur les lieux de l’attaque!

En plus des enfants, car il y en aurait beaucoup, (plus de trente selon Syria Truth), filmés à bon escient par les militants médiatiques de l’insurrection, avec des commentaires à l’appui insultant le président syrien, on voit beaucoup de jeunes hommes. Ils forment de loin la majorité des victimes et sont majoritairement barbus. Ce qui permet de supposer que ce sont des miliciens.

En revanche on ne voit que très peu de femmes, et les rapports des insurgés n'en evoquent que 17 sur les 1300 prétendus par les sources de la coalition, toujours selon ce qu’en rapporte Syria Truth. On ne voit surtout pas les mamans des enfants présumés gazés. Ni mortes, ni vivantes.

Des symptômes au cas par cas

En général, les victimes ne présentent pas de symptômes de contamination au gaz sarin : nez enflé et douloureux, sécrétion surabondante de salive, incontinence urinaire et fécale, vomissements, sans oublier les contractions involontaires qui interviennent avant la mort. Dans le sens qu'on ne voit pas de scènes collégiales exprimant ces symptômes, mais uniquement des scènes individuelles.

Les images qui montrent des symptômes de contamination au sarin sont des cas par cas. Alors que la contamination se devrait être massive.


Des montages à décortiquer

Etrangement, on constate aussi que seules les images qui filment ces cas individuels sont longues, alors que toutes les autres prises de vue sont très rapides.
A l’instar de cette vidéo, postée par le site de la chaine qatarie al Jazeera, qui s’étend sur 9 secondes seulement.


On constate aussi que certains médias qui ont rapporté les faits, les ont commentés différemment des faits. Cette vidéo postée par al Jazerra présente un homme qui présente le symptôme des convulsions avant sa mort, mais on ne le voit pas mourir pour autant.

De même pour cette vidéo également diffusée sur le site de la chaine qatarie où il est écrit comme légende : les derniers instants d’un enfant, alors qu’il n’en est rien. Il est vrai que l’enfant souffre de difficultés respiratoires et subit une assistance mais la vidéo se termine alors qu’il est toujours vivant.

Des secouristes sans protection

Dans certaines images supposées avoir été filmées dans les centres hospitaliers, les victimes sont dénudées de leurs vêtements et lavées. C’est la première chose que les secouristes doivent faire avant de procéder aux secours. Ce qui laisse croire qu’ils savent ce qu’il faut faire. Or, ils ne l’ont pas fait à tous les coups. Forces et de constater aussi que dans la plupart des cas, ils n’ont pas pris non plus les précautions nécessaires, vestimentaires et autre pour éviter les contaminations. Comme s'ils ne sont pas inquiétés.

Faits également singulier : certaines séquences ont montré les secouristes en train d’administrer aux présumées victimes des seringues. De quoi se demander de quoi il s’agit.

Et pourquoi pas les rebelles

Les autorités syriennes et par la voix du ministre de l’information qui a démenti toute attaque chimique ont soupçonné une fabrication. Ce qui inclut une multitude de scénarios, dont la possibilité que les insurgés aient eux-mêmes effectué l’attaque, à une petite échelle, pour mélanger ses victimes aux centaines de miliciens tués dans les attaques de l’armée syrienne. le but étant de soulever une réprobation internationale.

Or, le 14 aout dernier, le site Syria Truth a révélé que les milices turcomanes avaient obtenu des produits chimiques toxiques de la part de la Turquie pour les utiliser aussi bien dans la province de Damas que contre les villages alaouites de Lattaquié. « Dans la première région, le but est de semer la discorde, et dans la seconde d’y opérer une extermination sectaire », écrit le site.

Nizar NayyoufInterrogé sur cette information, le 14 aout dernier, l’opposant syrien Nizar Nayyouf , qui est aussi le directeur du département des informations et de leur analyse au Centre européen des études et des recherches du Proche Orient à Londres a dit ne pas en être surpris et prédit à l’avance l’imminence d’un évènement hors de nature. « nous avons des correspondances entre des dirigeants du Conseil national syrien et ceux de la coalition , notamment de Gorges Sabra, et qui comprennent des signes et des indices comme quoi ils préparent quelque chose de grave , une sorte de bombe médiatique qui exploserait au moment même où la commission d’enquête internationale entamerait ses travaux en Syrie » , a-t-il assuré.


Parmi les autres scénarios supposés d’une fabrication d’attaques chimiques, celui que les victimes aient été anesthésiés et non gazés. Une intervention sur un compte Facebook met en garde contre un enterrement hâtif, au motif que certaines victimes se sont éveillées. ( voir en haut)

Mais l’un des scenarios imaginés n’en demeure pas moins que ces enfants gazés ne sont pas originaires de la Ghouta, mais de Lattaquié, surtout des villages alaouites ou plus de 150 femmes et enfants ont été kidnappés.


Raison pour laquelle on ne voit pas du tout les mamans !
Xuan
   Posté le 22-08-2013 à 20:41:05   

Sur le même site

Attaque chimique : Moscou soupçonne une provocation préméditée



Moscou n'exclut pas que les informations sur l'emploi d'armes chimiques en Syrie, diffusées au moment où des experts de l'ONU entament leur mission dans le pays, puissent constituer une provocation préméditée et insiste sur une enquête objective, indique le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch dans son communiqué diffusé mercredi.
"Ce qui retient l'attention, c'est que les médias régionaux engagés ont immédiatement lancé une attaque informationnelle agressive en rejetant la responsabilité sur le gouvernement syrien" , lit-on dans le communiqué.
"Tout cela nous amène à penser qu'il s'agit, cette fois encore, d'une provocation planifiée à l'avance" , souligne le diplomate.
Loukachevitch n'a pas exclu au cas où il s'avère qu'une attaque ait bien eu lieu que le missile contenant une substance chimique ait été tiré par l’opposition syrienne des régions qu'elle occupe .
« Tout cela ressemble sérieusement à une tentative de créer à tout prix un prétexte pour obliger le conseil de sécurité de l’ONU à prendre le parti de l’opposition. Cela ruinerait les chances de convoquer la conférence de Genève alors qu'une rencontre entre les experts
A l'appui de cette thèse, il cite le fait que cette nouvelle attaque chimique a eu lieu au moment où une mission d'experts de l'ONU vient d'entamer son enquête sur l'utilisation présumée de sarin dans les environs d'Alep le 19 mars dernier.
Selon le diplomate, tout cela fait penser à une tentative visant à "trouver un prétexte pour demander au Conseil de sécurité de l'ONU d'intervenir en faveur des opposants au régime de Damas et de torpiller par là même les chances de convocation de la deuxième conférence de Genève sur la Syrie".
"Moscou estime qu'il est très important de procéder à une enquête objective et compétente de cet événement"
, a conclu le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Des médias ont rapporté mercredi, citant des défenseurs des droits de l'Homme, que les forces gouvernementales syriennes ont lancé une attaque chimique d'envergure dans une banlieue de Damas, qui aurait fait plus de 600 morts. Les autorités syriennes démentent cette information.

Source: Ria Novosti

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Sur Ria Novosti :

Syrie/attaque chimique: une tentative de torpiller Genève 2 (Moscou)


MOSCOU, 22 août - RIA Novosti


Les informations faisant état de l'attaque chimique lancée mercredi dans la région de Damas font penser à une tentative de torpiller la convocation de la deuxième conférence de Genève sur la Syrie (Genève 2), estime le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.

"Tout ceci ressemble fortement à une tentative de fournir un prétexte pour demander au Conseil de sécurité de l'ONU d'intervenir en faveur des opposants au régime de Damas et de torpiller par là même les chances de convocation de la conférence de Genève", a déclaré jeudi le diplomate lors d'un point de presse à Moscou.

Il a rappelé que des experts russes et américains se réuniraient le 28 août à La Haye dans le cadre des préparatifs du nouveau forum de Genève sur la Syrie.
Moscou estime qu'il est très important de procéder à "une enquête objective et compétente" sur cette attaque chimique présumée.

"Nous appelons de nouveau l'ensemble des acteurs susceptibles d'influer sur les extrémistes armés à faire tout leur possible pour mettre un terme aux provocations commises avec l'utilisation de substances chimiques" , a conclu le porte-parole de la diplomatie russe. [...]


Edité le 22-08-2013 à 20:46:19 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-08-2013 à 23:05:19   

Le réseau Voltaire :

Gaz sarin en Syrie : nouvelle opération de propagande


22 AOÛT 2013


Selon l’Armée syrienne libre, les autorités syriennes ont bombardé au gaz sarin la ghoutta, en banlieue de Damas, le mercredi 21 août 2013, faisant au total 1 700 morts. Cette annonce a immédiatement été commentée par les autorités allemandes, britanniques et françaises qui ont appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité afin que les observateurs des Nations Unies soient autorisés à enquêter sur place. L’ensemble de ces informations est reprise par la presse atlantiste comme une certitude, le conditionnel n’étant de rigueur que pour laisser aux enquêteurs le temps de rapporter des preuves en Occident.

Cette opération de propagande est pourtant grossière : comme chacun peut l’observer sur YouTube, les vidéos attestant du massacre du 21 août ont été mises en ligne par le compte « Majles Rif »… la veille, le 20 août. Sur ces vidéos, choquantes à première vue, on décèle rapidement une mise en scène : les enfants blessés, qui paraissent hagards ou drogués, n’ont pas de parents qui les accompagnent. Les garçons sont souvent nus, tandis que les filles sont toutes habillées. On ne voit aucune structure hospitalière, même clandestine, hormis des paravents et des poches de sérum.

vidéo 1

vidéo 2

vidéo 3

vidéo 4

Certaines photographies diffusées par la presse atlantiste ont déjà été utilisées pour accuser l’Armée égyptienne d’avoir massacré un campement des Frères musulmans au Caire.



Depuis l’aube et durant toute la journée du mercredi 21 août, l’Armée arabe syrienne a bombardé les positions de l’Armée syrienne libre qui s’étaient regroupée au Sud-Est de la ghoutta (la bande d’agriculture vivrière qui entoure la capitale). Cette zone de combat avait été évacuée par la population civile depuis plusieurs mois. Il semble que les pertes des groupes jihadistes soient considérables. Il n’a pas été fait usage de gaz qui ne s’emploie que dans des guerres de tranchées.

Les autorités russes ont dénoncé une campagne de propagande planifiée à l’avance comme le montre l’unanimisme des médias atlantiques qui ont tous repris à l’unisson la version de l’Armée syrienne libre, sans aucune vérification. Les autorités iraniennes ont souligné que le recours de la Syrie à des armes chimiques dans ce type de guerre était absurde et injustifié au vu de ses succès militaires actuels.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé son inquiétude.

En 2003, les États-Unis avaient utilisé l’accusation de détention et d’usage de gaz de combats par l’Irak pour l’attaquer. Le secrétaire d’État Colin Powell avait ainsi brandi une fiole de gaz liquéfié au Conseil de sécurité et infligé la projection d’un montage PowerPoint pour étayer ses allégations. En définitive, il a reconnu, après la destruction de l’Irak, que toutes ces preuves étaient des faux et qu’il avait menti à l’ensemble de la communauté internationale.
Xuan
   Posté le 22-08-2013 à 23:28:35   

Xinhua rapporte :

Syrie : l'opposition déplore 1193 morts dans des attaques chimiques de l' armée

Publié le 2013-08-22 07:37:28 | French. News. Cn


ISTANBUL, 21 août (Xinhua) -- L'opposition syrienne a accusé les forces du président Bachar al-Assad d'avoir tué 1.193 personnes dans des attaques menées mercredi à l'aide d'armes chimiques dans la banlieue de Damas.

L'annonce a été faite par Badr Jamous, secrétaire général de la Coalition nationale syrienne, et George Sabra, président du Conseil national syrien, lors d'une conférence de presse à Istanbul.

Les leaders de l'opposition syrienne ont déclaré que le nombre de morts a augmenté alors que l'opération de sauvetage est toujours en cours à Gouta, dans la banlieue de Damas.

Les activistes avaient déjà rapporté que quelque 500 personnes avaient été tuées après avoir inhalé des gaz toxiques et avoir été exposées à des armes chimiques.

Présentant des photographies de personnes tuées dans les attaques chimiques, les dirigeants de l'opposition syrienne ont demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de convoquer une réunion d'urgence sur cet incident.

De son côté, l'armée syrienne nie avoir utilisé des armes chimiques dans les zones contrôlées par les rebelles dans la banlieue est de Damas, arguant que ces accusations s' inscrivent dans le cadre d'une "sale" guerre médiatique contre la Syrie.

Dans une déclaration faite par le Commandement général, l'armée a déclaré que des "médias au point de vue biaisé (...) ont proféré de fausses allégations selon lesquelles l'armée syrienne aurait utilisé des armes chimiques dans la banlieue de Damas" .

Le communiqué indique que ces allégations sont une tentative désespérée visant à dissimuler la défaite que connaissent les rebelles sur le terrain, ajoutant qu' elles traduisent "l' hystérie, le trouble et l'affaiblissement" qui règnent dans leurs rangs.

L'accusation de l'opposition intervient alors qu' une mission de l'ONU est en cours pour étudier l'éventuelle utilisation d'armes chimiques dans le conflit syrien. L' enquête a été demandée par le gouvernement syrien, qui a accusé les rebelles soutenus par l'Occident d' avoir utilisé du gaz sarin dans la ville de Khan al-Assal (nord).
Xuan
   Posté le 25-08-2013 à 00:12:39   

Allain Jules publie une intéressante interview de Bassam Tahhan sur RTL, reliant l'annonce d'une attaque aux gaz toxiques à la visite du ministre des affaires étrangères saoudiennes à l'Elysée et à la crise égyptienne.
Il évoque aussi la contradiction où se trouve l'impérialisme US en interrompant son aide à l'Egypte, c'est-à-dire en mettant fin à Camp David, ce qui pourrait réorienter les alliances de l'Egypte.
Xuan
   Posté le 25-08-2013 à 08:58:25   



Guerre civile en Syrie : le tournant


(le Quotidien du Peuple en ligne )
07.08.2013 à 14h36

La situation sur le champ de bataille en Syrie a récemment subi un changement en faveur du gouvernement légitime syrien. Pour la première fois, au début du mois de juin, les forces gouvernementales syriennes ont chassé l'opposition armée retranchée à Qoussair, près de la frontière libanaise, puis, le 29 juillet, elles ont capturé Khaldiyé, le dernier bastion-clé occupé par l'opposition armée à Homs, contrôlant ainsi toute la ville. Pas étonnant que, dans ces conditions, Bachar al-Assad ait récemment semblé confiant. Il a promis d'écraser les forces terroristes en Syrie avec une « poigne de fer » , et affirmé en toute confiance que la guerre civile en Syrie pourrait se terminer dans quelques mois.

Indépendamment du fait que la prophétie d'Assad peut être devenir réalité, il n'en reste pas moins que du point de vue situation militaire en Syrie, il est indiscutable que la tendance est clairement en faveur de l'armée syrienne. Contrôler Homs revient à tenir les voies de communication importantes nord-sud et est-ouest en Syrie, et son importance stratégique est de grande envergure. En outre, Homs avait toujours été considérée comme la « capitale révolutionnaire » de l'opposition, aussi est-il facile de comprendre la signification politique de sa chute. Actuellement, la guerre fait cependant toujours rage. L'opposition armée a remporté quelques succès à Alep, mais la situation d'origine sur le champ de bataille a complètement changé.

Sur le front diplomatique, le gouvernement syrien continue de recevoir le soutien d'Etats amis. Le 4 août, le nouveau président de l'Iran Rohani a rencontré le Premier ministre syrien Qadri Jamil à Téhéran, et lui a dit que « rien ne pourra porter atteinte aux relations entre l'Iran avec la Syrie » . En cas d'implication de pays étrangers en Syrie, l'Iran continuera à lui apporter soutien et assistance. De son côté, la Russie s'oppose à l'ingérence occidentale dans les affaires intérieures de la Syrie et sa position consistant à soutenir une solution politique à la crise en Syrie reste inchangée. Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a récemment critiqué l'Occident, le qualifiant d'« éléphant dans un magasin de porcelaine », « entrant en force, cassant partout, mais ne sachant pas quoi faire ensuite ». L'Egypte, qui à l'origine a rompu ses relations diplomatiques avec la Syrie, a renoué avec elle après la chute de l'ancien président Morsi ; le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmi a déclaré le mois dernier qu'il était possible de réexaminer les relations diplomatiques entre l'Egypte et la Syrie. Il ne fait guère de doute que l'appui diplomatique obtenu par le Gouvernement syrien a également produit un effet subtil sur la situation sur le champ de bataille.

Du côté occidental, face aux difficultés économiques, que ce soit les États-Unis, la Grande-Bretagne ou la France, ces pays tentent actuellement de réduire leurs budgets de défense. Soucieux de réduire leur déficit budgétaire actuel, le Pentagone songe à réduire ses 11 porte-avions à huit ou neuf ans, et de réduire la taille du corps des Marines. Le Gouvernement français vient lui d'approuver un budget de la défense amputant son armée de 34 000 postes sur six ans, et va réduire considérablement ses commandes d'avions de combat. Quant à la Grande-Bretagne, elle va a également réduire le nombre de ses porte-aéronefs et de ses avions de patrouille maritime.

Dans cette situation, quelle capacité a l'Occident de fournir une aide militaire adéquate à l'opposition syrienne ? Le projet de zone d'exclusion aérienne, clamé pendant une longue période, n'a débouché sur rien. Les pays occidentaux, en particulier les Etats-Unis, ont maintenant peur de s'engluer dans le bourbier de la guerre civile en Syrie ; il est vrai, après tout, que les guerres en Irak et en Afghanistan ont été pour eux une douloureuse leçon. Mais en l'absence d'un fort soutien de l'Occident à l'opposition armée syrienne, combien de temps celle-ci va-t-elle pouvoir encore tenir ?

Dans leur bataille, les forces gouvernementales syriennes ont aussi à leurs côtés un allié quelque peu inquiétant. C'est le Hezbollah libanais. Que ce soit lors de l'attaque contre Qoussair ou la reprise d'Homs, des combattants du Hezbollah ont combattu côte à côte avec les soldats de l'armée régulière syrienne. Bien organisé, bien équipé, le Hezbollah est une milice d'environ 5 000 hommes, qui a acquis une riche expérience lors de la lutte contre l'invasion israélienne du Sud-Liban. Avec un tel soutien armé, l'armée syrienne n'a aucune raison de ne pas conduire des attaques.

Si les forces de l'opposition armée sont affaiblies, une autre raison est que les terroristes islamistes qui se sont mélangés avec les troupes de l'opposition sont de plus en plus impopulaires dans le pays. Ces personnes se livrent à des bombardements, des meurtres, des enlèvements contre des personnes désarmées. Ils mangent même des organes humains, provoquant la colère des gens face à leurs crimes. Ils n'ont pas le soutien du peuple et sont de plus en plus isolés. Récemment, une des organisations terroristes islamistes actives en Syrie, le Front al-Nosra a à nouveau pris en otage quelque 200 villageois kurdes dans le nord de la Syrie, amenant une nouvelle intensification des tensions des milices kurdes avec cette organisation.

En tout cas, nous sommes à un point tournant dans la guerre civile syrienne. Mais même si la guerre civile prend fin, le retour de la paix ne sera pas immédiat. Selon les statistiques de l'ONU, depuis l'éclatement de la crise syrienne, le conflit a fait 100 000 personnes et des millions de réfugiés. Souhaitons que la guerre civile syrienne se termine au plus vite.

Par Ren Yaqiu
Xuan
   Posté le 25-08-2013 à 14:54:23   

Maduro: « Les États-Unis veulent déclencher une guerre mondiale »


Al Manar

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé les Etats-Unis de leur intention de déclencher une troisième guerre mondiale, et s'est prononcé contre toute intervention de Washington en Syrie, selon le site d'information libanais elnechra.com.

« Il semble que les États-Unis veulent déclencher une grande guerre mondiale et veulent diviser la Syrie en quatre territoires» , a déclaré Maduro.


« Nous sommes au bord d’une guerre ouverte contre la Syrie, mais nous n'allons pas abandonner le peuple syrien » a-t-il poursuivi.


Il a estimé que "les Etats-Unis semble vouloir mettre la pression contre la Syrie et le monde arabe. Il a ajouté que "les médias dans le monde attaquent le gouvernement syrien, et nous sommes sur le seuil d'une guerre internationale contre la Syrie" .

Il a souligné que «la Syrie représente la base pour la stabilité du monde arabe, car elle lutte contre l'impérialisme américain et le colonialisme européen."

Maduro a exprimé ses condoléances à la Syrie et au peuple syrien victime des "attentats terroristes chimiques" , soulignant son rejet de l'utilisation des armes chimiques.
Xuan
   Posté le 25-08-2013 à 14:56:54   

"Dures conséquences" si Washington franchit "la ligne rouge" en Syrie


Al Manar

Un haut commandant des forces armées iraniennes, dont le pays est le principal allié régional de la Syrie, a prévenu dimanche de "dures conséquences" si Washington franchissait "la ligne rouge" en Syrie, selon l'agence Fars.

"Si les Etats-Unis franchissent cette ligne rouge il y aura de dures conséquences pour la Maison Blanche ", a déclaré le commandant Massoud Jazayeri, adjoint du chef de l'état-major des forces armées iraniennes, réagissant à une éventuelle opération militaire américaine en Syrie.

"La guerre terroriste actuelle en Syrie a été planifiée par les Etats-Unis et les pays réactionnaires de la région contre le front de la résistance malgré cela, le gouvernement et le peuple syriens ont obtenu de grands succès" , a ajouté M. Jazayeri.

"Ceux qui ajoutent de l'huile sur le feu n'échapperont pas à la vengeance des peuples", a-t-il encore déclaré.

Par ailleurs, le président du parlement iranien Larijani, a dénoncé ,ce Dimanche "le vaste complot occidental qui vise l'existence même des Etats-nations au Moyen Orient ne pourra pas s'appliquer en raison d'une prise de conscience collective qui bloque la voie à toute manipulation'" .

"Les peuples de la région sont bien éveillés, ils sont vigilants face aux complots américains" , a affirmé le président du parlement iranien.

Et de poursuivre: "La voix des nations de la région s'entend à travers les slogans scandés par des parties en conflit en Egypte. Toutes ces parties font part de leur indignation de voir les Etats Unis et les grandes puissances s'ingérer en Egypte ! , a déclaré le président du Parlement Iranien, lors de la séance plénière du Parlement.

" Ce qui se passe aujourd'hui en Egypte, en Syrie et au Liban, les explosions qui ont frappé le sud de Beyrouth, ou encore l'usage par les terroristes d'armes de destruction massive en Syrie prépare le terrain à l'intervention des Etats-Unis et du régime sioniste dans la région avec en toile de fond des conflits ethniques et confessionnels provoqués par ces mêmes puissances dans notre région" .
Xuan
   Posté le 26-08-2013 à 13:45:30   


2013-08-26 xinhua

Une intervention militaire américaine en Syrie serait vouée "à l'échec"


Le président syrien Bachar al-Assad a averti que toute intervention militaire américaine en Syrie essuierait un "échec", dans une interview accordée au quotidien russe Izvestia et publiée lundi.

"L'Amérique a mené plusieurs guerres et n'a jamais atteint les objectifs pour lesquels ces guerres avaient été déclarées, et elle ne peut non plus convaincre son peuple de la faisabilité de ces guerres, ni convaincre le peuple de la région avec ses politiques et idées" , a lancé le président syrien.
"Les grandes puissances sont capables de mener des guerres, oui, mais sont-elles capables de remporter la victoire ?" s'est-il interrogé.

Il a tenu ces propos à l'heure où Washington évalue ses options concernant une intervention militaire en Syrie, à la suite de la publication récente de rapports sur une utilisation d'armes chimiques dans le pays déchiré par le conflit.
L'administration Obama avait averti que le recours aux armes chimiques constituerait un franchissement de la "ligne rouge" et pourrait déclencher des réactions, y compris une intervention militaire.

Les Américains "ont échoué depuis le Vietnam [...] N'ont-ils pas compris que toutes ces guerres n'ont apporté rien d'autre que détruire les pays qu'ils combattaient et créer une situation instable au Moyen-Orient et dans d'autres régions du monde?" a-t-il lancé.
Le président syrien a également démenti les accusations occidentales selon lesquelles son régime a utilisé des armes chimiques contre les rebelles, accusations qu'il qualifie de "politisées".
"Les déclarations faites par des hommes politiques aux Etats-Unis et en Occident sont une insulte au bon sens" , a déclaré M. al-Assad, ajoutant que ces accusations ont été lancées dans un contexte où les troupes syriennes progressent face aux rebelles.
Il a déclaré que son administration attendait les résultats de l'enquête de l'équipe onusienne sur les armes chimiques. L'équipe onusienne doit entamer lundi son enquête dans la campagne de Damas, un jour après avoir obtenu le feu vert du gouvernement syrien.
Xuan
   Posté le 26-08-2013 à 13:48:14   



2013-08-26 xinhua

La Russie met en garde contre une intervention armée unilatérale en Syrie


Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé dimanche les puissances extérieures préoccupées par la crise syrienne à faire preuve de retenue et d'abandonner l'idée d'une intervention armée unilatérale.

"Moscou accorde une extrême attention à la déclaration du secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, concernant les mesures, prises sur l'ordre du président Barack Obama, visant à préparer les forces armées américaines à une action armée contre la Syrie" , a indiqué le porte-parole du ministère, Alexander Lukachevitch.

Selon lui, des approches similaires ont été entreprises par la France, la Grande-Bretagne et certains autres pays, "qui ne tiennent pas compte d'une multitude de faits suggérant que l'allégation de l'usage d'armes chimiques par les forces armées syriennes à Ghouta-Est le 21 août était une provocation de la part de l'opposition inconciliable" .

L'opposition syrienne a déclaré que 1.300 personnes ont été tuées dans l'attaque à l'arme chimique menée mercredi dernier par l'armée gouvernementale dans la banlieue de Damas. Cette accusation a été rejetée par le gouvernement syrien.

Cette attaque présumée à l'arme chimique a eu lieu deux jours après que les enquêteurs de l'ONU ont entamé une enquête sur l'usage présumé des armes chimiques dans la ville de Khan al-Assal (nord) et dans deux autres localités dont les noms n'ont pas été révélés. 

L'équipe de l'ONU est prête pour commencer son enquête lundi sur le site du récent incident, afin de dévoiler la vérité sur ce dernier, et le gouvernement syrien a accepté de fournir la coopération nécessaire, notamment un cessez-le-feu aux endroits concernés.

Saluant la décision de la Syrie de fournir la coopération nécessaire, M. Lukashevich a exhorté la communauté internationale à faire preuve de patience et à attendre les résultats de l'enquête de l'ONU.

Moscou, a-t-il ajouté, estime que les mesures actuelles sur l'utilisation présumée d'armes chimiques "visent clairement à s'ingérer dans le travail des experts d'armes chimiques indépendants de l'ONU, qui a commencé avec succès."

Le diplomate a également déclaré que tout cela "ne peut que rappeler les événements d'il y a 10 ans, quand, en prenant pour prétexte des informations mensongères sur la présence en Irak d'armes de destruction massive, les Etats-Unis, en contournant l'ONU, se sont lancés dans une attaque donc tout le monde connaît maintenant les conséquences" .

Il a prévenu que toute action armée unilatérale contournant l'ONU pourrait "saper les efforts internationaux visant à trouver une solution politique et diplomatique au conflit syrien (...) et avoir un effet extrêmement destructeur sur ce qui est déjà une situation explosive au Moyen-Orient" .

L'équipe d'inspecteurs de l'ONU a été constituée à la demande du gouvernement syrien en mars.

La guerre civile syrienne, qui a commencé en mars 2011, a tué plus de 93.000 personnes et forcé plus de 1,7 million de personnes à fuir le pays.
Xuan
   Posté le 27-08-2013 à 14:09:31   

Le PC grec (KKE) dénonce la préparation d'une nouvelle guerre impérialiste contre la Syrie


source

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Le peuple grec doit bien réfléchir et rejeter les vieilles ficelles dangereuses des impérialistes, avec l'organisation d'une campagne de propagande trompeuse visant à accuser le gouvernement syrien d'avoir utilisé des armes chimiques, afin de mieux justifier l'offensive militaire contre la Syrie.

Les Etats-unis, la France, la Grande-Bretagne, la Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite qui soutiennent les forces anti-régime, jouent un rôle important dans cette campagne, sans la moindre preuve.

Ces forces qui interviennent dans les affaires intérieures de la Syrie du côté des forces armées anti-régime, mercenaires de tout poil, qu'ils alimentent en armes afin de faire avancer leurs plans stratégiques pour la région, jouent en réalité un rôle de tout premier plan.

Il faut que les gens se souviennent que les mêmes prétextes, ou des prétextes similaires, ont été utilisés pour justifier les guerres contre la Yougoslavie, l'Irak, l'Afghanistan et la Libye.

Il y a quelques mois, il y avait des preuves tangibles de l'usage d'armes chimiques en Syrie de la part des groupes anti-régime, mais ce fait a été délibérément occulté.


Le KKE dénonce l'intervention étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie et dans ceux des autres pays de la région, il dénonce les préparations d'une nouvelle guerre impérialiste et appelle notre peuple à exiger du gouvernement qu'il n'implique pas notre pays dans ces projets meurtriers.
Xuan
   Posté le 27-08-2013 à 23:51:01   


La Syrie défie l'Occident d'apporter des preuves de l'utilisation d'armes chimiques



Publié le 2013-08-27 20:40:48 | French. News. Cn



DAMAS, 27 août (Xinhua) -- Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a défié mardi les puissances occidentales de fournir des preuves de l'utilisation d'armes chimiques par l'armée syrienne.

Il a déclaré lors d'une conférence de presse à Damas qu'il était dans l'intérêt de son gouvernement de révéler ce qui se cache derrière l'attaque aux armes chimiques présumée en banlieue de Damas, affirmant que le gouvernement syrien a honoré son accord avec l'ONU alors que les rebelles ont saboté la mission des inspecteurs de l'ONU.

A propos d'une intervention possible des Etats-Unis en Syrie, le chef de la diplomatie syrienne a indiqué qu'aucune intervention militaire n'aurait d'impact sur les avancées de l'armée syrienne sur les rebelles.

"La Syrie se défendra en employant tous les moyens à sa disposition si les Etats-Unis décidaient d'attaquer le pays" , a-t-il martelé.
Xuan
   Posté le 28-08-2013 à 10:47:23   

Selon le site iranien french irib, repris par Allain Jules, l'Egypte fermerait le canal de Suez aux navires de guerres de l'Otan :


Guerre contre la Syrie : Al Sissi barre la route aux Etats Unis !


IRIB- Le ministre égyptien de la Défense est catégorique :
" Aucun navire de guerre britannique ou non britannique n'a le droit de traverser le canal de Suez pour attaquer la Syrie" !! La décision répond à l'accord de défense commun signé entre l'Egypte et la Syrie et qui engage les deux pays à faire face aux menaces communes. la fermeture du canal stratégique de Suez décidé par Al Sissi rend la tache difficile à l'armada américano britannique qui s'apprête à s'attaquer à la Syrie. CBS News a affirmé mardi que les Etats Unis s'apprêtaient à mener dès jeudi et pour trois jours des raids aux missiles "limités et "ciblés" contre la Syrie. Quelques 300 missiles de croisière devraient dans cette perspective être tirés contre 40 cibles définies par l'opposition anti Assad (!!!) sur le territoire syrien.


Hier RIA Novosti signalait l'opposition de l'Egypte à l'intervention militaire :

DUBAI, 27 août -

Syrie: l'Egypte rejette toute solution militaire à la crise


L'Egypte soutient la révolution en Syrie, mais s'oppose à une intervention militaire dans ce pays et insiste sur le règlement politique du conflit, a déclaré mardi le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmi.
"Il ne peut pas y avoir de solution militaire au conflit syrien. Le règlement politique constitue la seule voie à suivre" , a indiqué M. Fahmi cité par le site d'information Al-Masry Al-Youm.
Le ministre a également souligné que Le Caire préférait "une solution politique issue de la conférence Genève 2".
"Il est indispensable de parvenir à une entente. Il faut trouver une solution politique. Sinon le nombre de victimes humaines ne cessera d'augmenter" , a affirmé le chef de la diplomatie égyptienne.
Evoquant les informations faisant état de l'usage présumé d'armes chimiques dans la région de Damas, le ministre a souligné que "toutes les conclusions concernant cet épisode devaient être fondées sur des informations véridiques provenant de sources internationales indépendantes" .

Lors de l'agression impérialiste contre la Libye, l'Egypte avait approuvé l'exclusion aérienne tout en s'opposant à une intervention :
"Nous ne soutenons en aucun cas l'intervention en Libye, et dans le même temps nous nous efforçons de protéger les Égyptiens qui y habitent. Voilà pourquoi nous avons soutenu la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu sur la création d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye" , a indiqué l'ambassadeur lors d'une intervention à l'Académie russe des sciences [Ria Novosti le 30 mars 2011]


Edité le 28-08-2013 à 10:53:01 par Xuan


Xuan
   Posté le 28-08-2013 à 18:44:42   

Syrie/Brahimi: feu vert du Conseil de sécurité nécessaire pour intervenir


Source : Al Manar

Le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU est nécessaire pour intervenir militairement en Syrie, a averti mercredi l'envoyé spécial de la Ligue arabe et de l'ONU, M. Lakhdar Brahimi.

Interrogé lors d'une conférence de presse sur une possible intervention militaire occidentale en Syrie, M. Brahimi a souligné que "la loi internationale est claire sur cela" .

"La loi internationale dit qu'une action militaire peut être entreprise après la décision du Conseil de sécurité. C'est ce que dit la loi internationale" , a-t-il déclaré, alors que les Etats-Unis et leurs alliés semblaient mercredi sur le point de lancer une action militaire contre la Syrie, sous pretexte que le pouvoir a perpetree l’attaque aux armes chimiques.
"Je dois dire que je sais que le président Obama et l'administration américaine sont connus pour ne pas avoir la gâchette facile. Je ne sais pas ce qu'ils vont décider, mais la loi internationale est très claire" , a-t-il estimé.

M. Brahimi a aussi déploré l'usage d'une "substance" lors de l'attaque du 21 août en Syrie qui a tué des centaines de personnes.
"Il semble qu'une sorte de substance ait été utilisée tuant beaucoup de personnes, sans aucun doute plus de 100, certains parlent de 300, certains parlent de 600, peut-être 1.000, peut-être plus de 1.000" , a-t-il dit.
"C'est inacceptable, c'est scandaleux" , a-t-il lancé.
"Je dis qu'il y a un avant 21 août et un après 21 août. S'il y a une action militaire qui intervient, il n'y a pas de doute que cela aura un effet sur la situation en Syrie" , a-t-il poursuivi, indiquant toutefois ne pas savoir si une telle intervention favorisera ou pas "l'intérêt d'une solution politique" .

Il a toutefois relevé qu'il "continue à croire qu'il n'y aura pas de solution militaire en Syrie: il n'y aura qu'une solution politique et, le plus tôt on travaille pour une solution politique, mieux cela vaut" .

En ce sens, il a souligné la nécessité de poursuivre les efforts en vue de la tenue d'une conférence de paix, appelée Genève 2, et a indiqué qu'il poursuivait le dialogue avec les Américains et Russes.

M. Brahimi essaye depuis des mois de réunir dans une même conférence de la paix le régime du président syrien Bachar al-Assad et l'opposition.

Initialement, la conférence devait se tenir en septembre.

Mais l'attaque chimique présumée du 21 août près de la capitale syrienne, qui a provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes, a aggravé les divisions russo-occidentales sur le conflit syrien.


Les Occidentaux ont accusé le régime syrien alors que la Russie estime que ce sont des rebelles qui ont utilisé des armes chimiques pour discréditer le gouvernement.
Xuan
   Posté le 29-08-2013 à 15:42:27   

Les communistes algériens dénoncent l'intervention militaire impérialiste en Syrie


source

Non à l'intervention militaire impérialiste en Syrie!
Non aux ingérences impérialistes dans les affaires intérieures des peuples!
Non à la guerre entre les peuples !


Communiqué du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS) repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Les chefs des Etats impérialistes français, anglais et américains annoncent désormais publiquement qu'ils vont bombarder incessamment la Syrie. Ils pensent que leurs puissants moyens de désinformation et de mensonge ont préparé le terrain dans l'opinion pour qu'ils puissent se livrer en toute impunité, sans passer par une décision du Conseil de Sécurité de l'ONU, à une intervention militaire directe contre un pays et un Etat souverains. Le but déclaré est d'abattre le régime syrien, imposer au peuple syrien leurs volontés après avoir été mis en échec depuis plus de deux ans dans leurs tentatives de mettre en place un régime à leurs bottes.

Comme à chaque fois que les Etats impérialistes se préparent à une guerre, ils fabriquent les prétextes justifiant leurs agressions criminelles.

Les va-t-en guerre ont orchestré depuis le 21 août une campagne sans précédent en prétendant que les "lignes rouges" fixées par Obama ont été franchies avec l'usage d'armes chimiques par l'armée syrienne contre les populations civiles dans les faubourgs de Damas.

La ficelle est grosse. La campagne médiatique mondiale des cercles au service des intérêts impérialistes s'est amplifiée et accélérée au moment précis où arrivait en Syrie, après accord de son gouvernement légitime reconnu des instances internationales, une délégation onusienne chargée d'une enquête aux fins de vérification de l'utilisation des armes chimiques. Il faut rappeler que c'est le gouvernement syrien qui a réclamé cette enquête depuis mars dernier lorsque les rebelles ont attaqué par des armes chimiques et tué des dizaines de citoyens qui leur résistaient à Khan al-Assal, dans la région d'Alep. Des images, de toute évidence fabriquées de toutes pièces par les courants bellicistes, ont abreuvé depuis le 21 août les téléspectateurs accusant le gouvernement syrien d'être à l'origine de l'usage d'armes chimiques. Des chiffres invérifiables sur le nombre de victimes de cette attaque ont été répandus par les médias et des ministres comme Fabius dont le soutien inconditionnel à Israël est notoire.
Le gouvernement syrien a démenti catégoriquement ses responsabilités dans cette attaque et fourni les preuves indiquant la fabrication de gaz mortel par les rebelles. Il a également accepté que la délégation onusienne présente à Damas se rende sur les lieux pour enquêter et faire éclater la vérité sur le fondement de ces accusations. Il l'a autorisée à mener cette enquête malgré le fait que son mandat devait se limiter à enquêter sur les attaques chimiques opérées par les rebelles à Khan El Assal. Le bon sens et la situation militaire réelle sur le terrain indiquent au contraire que les accusations portées contre le gouvernement syrien, qui n'a rien d'un gouvernement suicidaire, ne reposent sur aucun fondement. Craignant d'être pris la main dans le sac, les dirigeants français, anglais et américains, soutiennent maintenant que cette enquête ne présenterait plus aucun intérêt. Ils prétendent, au mépris de toute logique scientifique élémentaire, que l'armée syrienne aurait réussi par ses bombardements à effacer les traces de sa prétendue attaque chimique

Les hésitations du gouvernement Obama pour intervenir militairement, comme le désirent certains dirigeants des pays impérialistes et notamment les sociaux démocrates français Hollande et Fabius, traduisent simplement son souci tactique d'éviter de s'embourber dans un nouveau front dont il serait incapable de contrôler l'évolution. Il se peut également qu'il craigne d'être désigné un jour comme l'auteur de ces mensonges flagrants, lorsque la vérité finira par éclater comme elle avait éclaté en Irak, au Kosovo ou dans d'autres pays. Car nul ne peut oublier que c'est sur la base de mensonges, aujourd'hui reconnus, autour d'une prétendue détention d'armes de destruction massive déversés par Bush et ses acolytes néo- conservateurs alors au pouvoir à la Maison Blanche que la guerre a été déclenchée en Irak en 2003. Nul n'oublie les faux charniers de Timisouara en Roumanie qui avaient servi à légitimer l'exécution du chef de l'Etat Céausescou devenu gênant pour les impérialistes.

Les aventures guerrières des impérialistes américains en Irak ou en Afghanistan tout comme celle qui a suivie en Libye n'ont pas apporté la démocratie dans ces pays, prétexte invoqué pour justifier les ingérences dans les affaires intérieures de ces peuples. Elles se sont soldées par des millions de morts et de blessés, la destruction des infrastructures économiques et la division des populations de ces pays sur une base ethnique ou religieuse. Les gouvernements portés au pouvoir dans ces pays, à la suite de ces interventions, n'ont rien de démocratique, ni ne sont à l'écoute des aspirations sociales de leurs peuples. Ce sont des pantins des puissances impérialistes.

En vérité, ce que les puissances impérialistes redoutent le plus c'est que le peuple syrien à la lumière de ces deux années de conflit qui déchire son pays et le divise, les souffrances qu'il a subies - des dizaines milliers de civils et militaires syriens tués, blessés, des centaines de milliers de réfugiés - trouve le chemin susceptible de le conduire au rétablissement de la paix dans le cadre de la sauvegarde de sa souveraineté et de son unité territoriale. Le gouvernement légitime et son armée, qui jouissent de l'appui de la majorité du peuple syrien, étaient en train d'infliger une défaite à la stratégie d'ingérences des impérialistes et des monarques.

Cela ne pouvait évidemment par réjouir les va-t-en guerre impérialistes qui veulent contrôler les ressources énergétiques et les voies de leur acheminement de la région du proche et du Moyen-Orient.

C'est pourquoi ils menacent de recourir au pire pour abuser et intimider les peuples de la région et du monde quand leurs plans machiavéliques ne réussissent pas.

L'intervention impérialiste en Syrie aura pour conséquences de semer le chaos et des malheurs décuplés dans ce pays et, par effet de dominos, dans l'ensemble des pays du Moyen Orient et d'Afrique du Nord. Une déflagration à grande échelle n'est pas à exclure.

Les communistes algériens appellent leur peuple et tous les peuples du monde à ne pas se laisser intimider et tromper. Ils les appellent à organiser une riposte de masse contre les menaces et les préparatifs bellicistes impérialistes. Ils doivent exiger et oeuvrer pour qu'un terme soit mis aux ingérences impérialistes criminelles dans les affaires internes des peuples, à leurs interventions militaires destinés à dicter leurs volontés aux peuples en proie à des conflits internes.
Xuan
   Posté le 29-08-2013 à 15:47:35   

L’Amérique latine contre une intervention militaire en Syrie


Al Manar 29-08-2013

L’Amérique latine contre une intervention militaire en SyrieLa majorité des pays d'Amérique latine se sont prononcés mercredi contre une intervention militaire en Syrie, au moment où les Etats-Unis et certains de leurs alliés européens envisagent de mener des frappes contre la Syrie.

"Une agression contre la Syrie aurait des conséquences extrêmement graves pour le Moyen-Orient, une région qui est déjà en proie à des troubles" , a déclaré dans un communiqué le ministère cubain des Affaires étrangères.

"Elle constituerait une violation flagrante des principes de la Charte des Nations unies et du droit international et accroîtrait les dangers pour la paix et la sécurité internationales" , a estimé le ministère cubain.

Le président de l'Equateur, Rafael Correa, a exprimé "le rejet de toute ingérence, à plus forte raison militaire, dans le problème syrien" .

Son homologue bolivien, Evo Morales, a lui aussi condamné les menaces de frappes. "Nous rejetons, nous condamnons" toute intervention militaire étrangère en Syrie, a-t-il déclaré au palais présidentiel à la Paz.

M. Morales a mentionné des informations de presse selon lesquelles des armes chimiques auraient été utilisées près de Damas non par le pouvoir mais par la rébellion, afin de susciter une intervention internationale.

"Nous n'acceptons pas l'utilisation d'agents chimiques qui, selon ces informations, sont utilisés par des groupes qui déstabilisent la démocratie et le gouvernement" syrien, a déclaré le président bolivien.

Le Brésil ne soutiendra pas une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré mercredi le nouveau ministre des Affaires étrangères Luiz Alberto Figueiredo. Selon lui, il s'agirait d'une violation du droit international et de la charte de l'ONU.

Maduro évoque un lien entre les complots d'assassinat contre lui et l'intervention en Syrie

Venezuela/Nicolas MaduroDe même le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a condamné les menaces occidentales de frappes contre la Syrie, au cours d'une visite à Tachira, dans l'ouest du pays.

Et il a affirmé que les autorités vénézuéliennes avaient déjoué un complot qui visait à l'assassiner au moment où auraient lieu d'éventuelles frappes occidentales contre la Syrie.

M. Maduro a rappelé l'arrestation au Venezuela, annoncée lundi par les autorités, de deux Colombiens qui seraient impliqués dans ce projet d'assassinat. "Le plan était de m'éliminer au moment de l'attaque contre la Syrie" , a-t-il affirmé.

« Le projet des Occidentaux était de les faire coïncider (dans le temps), tout comme ils avaient tenté de le faire en 2002, lorsqu'une tentative de coup d'Etat contre Chavez avait précédé l'agression de l'Irak par les Etats-Unis » , ont rapporté les médias vénézuéliens.

Le secrétaire général de l'OEA "opposé" à une intervention en Syrie

Dans ce contexte, le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), le Chilien José Miguel Insulza, s'est déclaré mercredi "profondément opposé" à une éventuelle intervention militaire en Syrie.

"Je suis profondément opposé aux interventions militaires. Il n'y a pas beaucoup d'exemples dans le monde d'interventions de ce type qui ont été positives" , a indiqué M. Insulza à la presse.
Xuan
   Posté le 29-08-2013 à 16:03:37   

Pékin met en garde contre toute intervention militaire en Syrie


Al Manar 29-08-2013

Le chef de la diplomatie chinois, Wang Yee, a mis en garde contre une intervention militaire en Syrie qui déstabilisera les pays de la région.

« Seule une solution politique peut régler la crise syrienne » , a réitéré le chef de la diplomatie chinois, qui a appelé à la retenue.

Il a par ailleurs mis en garde contre "toute ingérence" dans l'enquête en cours de l'ONU sur l'attaque chimique du 21 août.

La presse chinoise appelle à une union mondiale contre des frappes en Syrie

De son côté, la presse officielle chinoise a appelé jeudi à une mobilisation internationale pour empêcher une intervention armée occidentale en Syrie, qui semble désormais probable à court terme.

"La communauté internationale devrait faire preuve de patience plutôt que de se laisser mener par le bout du nez par les services de renseignement américains" , a écrit le journal China Daily dans un éditorial intitulé: "Pas d'excuse pour des frappes" .

"Il y a dix ans, les Etats-Unis et leurs alliés ont contourné l'ONU pour imposer par la force un changement de régime en Irak, sous le prétexte que ce régime détenait des armes de destruction massive. Cela ne doit pas être permis une nouvelle fois" , a ajouté le quotidien.

"Une intervention militaire sans mandat de l'ONU ne fera qu'aggraver encore la situation en Syrie" , a prévenu le China Daily.

"Les forces mondiales opposées à une intervention militaire doivent s'unir et empêcher cette attaque occidentale en Syrie" , a de son côté prôné le journal Global Times dans un commentaire.

"Si ces frappes se produisent, elles (les forces mondiales) doivent ouvertement soutenir la résistance du gouvernement syrien. Il est nécessaire que la Russie et l'Iran envisagent de fournir une assistance militaire directe (au pouvoir syrien)" , a poursuivi ce quotidien.

"Mettre en avant une 'indécence morale' (usage présumé d’armes chimiques) comme excuse justifiant la préparation d'une intervention militaire apparaît précipité et irréfléchi" , a rétorqué le Global Times.

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L'article du Global Times :

Countries opposed to Syria strike must speak out

Global Times | 2013-8-29 0:28:01

By Global Times


An image grab taken from a video shows an opposition fighter holding a rocket propelled grenade launcher as his comrades take cover from an attack by regime forces on Monday during clashes over the strategic area of Khanasser, situated on the only road linking Aleppo to central Syria. Photo: AFP



US Secretary of State John Kerry declared on Monday that there was "undeniable" proof of last week's chemical weapons attack in Syria, and that the "moral obscenity" of the Bashar al-Assad administration "should shock the conscience of the world." Analysts pointed out that a US strike against Syria could come "as early as Thursday."

The so-called evidence claimed by Washington hasn't yet been backed by UN investigations. And looking at the US' record, it waged the Iraq War with false evidence. Nonetheless, if Washington is determined to bypass the UN and bomb Syria this time, no one will be able to stop it.

But it is set to be an unwarranted air strike which merely appears formidable. Without wide political support, it may become the most reluctant air strike since the Cold War.

The 1999 air war in Kosovo was clearly aimed at coercing Serbia's military withdrawal from Kosovo, and Washington succeeded. And in 2011, the West launched air strikes in Libya to aid the Libyan opposition in defeating the isolated Gaddafi administration. But this time, Washington lacks a clear political end goal. Citing "moral obscenity" as an excuse to gear up for military action seems rash and hasty.

The attack on Syria, if it takes place, will encounter unprecedentedly fierce resistance. The Assad government has firm support from Russia and Iran. And the tumbling "Arab Spring" in Egypt also gives the Assad government the confidence to survive external intervention.

While Washington is seeing declining clout worldwide, Russia's national strength is recovering and China's global influence is climbing. Although the two do not seek direct confrontation with the West, their warnings over the strike, which are increasingly hard to ignore, do rebuff Western endeavors to solicit support.

Worldwide forces that oppose military intervention should unite and prevent the Western attack on Syria. If the strike takes place, they should openly support the resistance by the Syrian government. It is necessary for Russia and Iran to consider providing direct military aid. As key stakeholders in the Syrian dynamic, the two have no other choice but to firmly oppose military intervention in Syria.

China is unlikely to play a leading role in the Syria issue, but China must express its attitude on the Western strike more clearly than ever. The ensuing strategic benefit is important for Beijing, especially given the fact that the West is gradually targeting China as the "biggest potential threat." For China, the Syrian crisis will not change its strategic relations with the West, but will help consolidate trust from some other countries.

When it comes to strikes against small countries, Washington is more hesitant than two decades ago. The world should continue to pressure Washington and push it toward a position where it shrinks back from overwhelming odds. This is very important for the strategic security of emerging countries.
Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 08:01:17   

Le Matin

Le Parlement britannique a rejeté jeudi l'idée d'une intervention militaire contre la Syrie. [...]

La Chambre des Communes britannique a rejeté jeudi soir, par 285 voix contre 272, une motion présentée par le Premier ministre David Cameron qui défendait le principe d'une intervention militaire en Syrie. Ce dernier a annoncé qu'il tirerait les conséquences de ce vote. «Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence», a-t-il réagi.
Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 08:39:21   

Syrie: manif anti-intervention à New York

Des centaines de personnes ont manifesté hier jeudi soir à Times square à New York leur opposition à toute intervention américaine en Syrie. Les manifestants, défenseurs du président syrien Bachar el-Assad et Américains ne pouvant pas supporter l'idée d'une nouvelle guerre, se sont retrouvés en fin d'après-midi sur la célèbre place au milieu des touristes.

"USA, Otan, ne touchez pas à la Syrie!", scandaient-ils, certains portant des portraits du président Assad. Khaldon Makhoul, 43 ans, médecin syrien arrivé aux Etats-Unis il y a 17 ans, brandissait une pancarte indiquant: "Syrie = Irak. Mêmes mensonges".

"C'est encore un mensonge, et beaucoup de gens vont mourir pour rien", a-t-il expliqué. "Où sont les armes chimiques? Nous ne les avons pas trouvées".

D'autres Syriens d'origine chrétienne --portant le drapeau rouge, noir et blanc de leur pays-- défendaient aussi leur président, affirmant que les accusations selon lesquelles il aurait utilisé des armes chimiques contre son peuple étaient un mensonge.
Ils préféraient pointer du doigt des "terroristes" et acteurs extérieurs.

Sharon Eolis, une Américaine, était tout autant dubitative. "La même chose est arrivée en Irak", a-t-elle souligné, rappelant les affirmations américaines sur les armes de destruction massive, avancées pour l'invasion de l'Irak en 2003. "Je pense que les Etats-Unis n'ont aucun droit d'aller en Syrie".

Robert Shainwald, professeur à la retraite, était également contre toute intervention américaine: "Je ne veux pas que ce pays se lance dans une nouvelle guerre. Les gens sont toujours perdants, des deux côtés".

A l'écart des manifestants, Jose Martinez, déguisé pour les touristes en Spiderman, avait un avis différent, lançant à l'adresse des dirigeants de son pays: "Allez-y. Des gens meurent là-bas, ils n'ont pas le pouvoir d'arrêter ça".

Une rue plus loin, des supporteurs de l'opposition syrienne étaient eux aussi venus manifester, scandant: "Assad est un terroriste, Assad c'est Hitler".

Nezar Yabroudi, un chauffeur originaire de Damas, portait un panneau avec des photos de centaines d'enfants morts dans les attaques chimiques sur lequel était écrit: "M. le président, avez-vous besoin d'autres preuves?"

La Maison Blanche a affirmé jeudi que Barack Obama prendrait sa décision concernant la Syrie selon les intérêts des Etats-Unis, après le rejet par le Parlement britannique d'une motion sur une intervention contre Damas.

Le Figaro


Une centaine de personnes ont manifesté jeudi soir à Times Square.


Edité le 30-08-2013 à 08:40:52 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 08:46:43   

L'Argentine contre une intervention


L'Argentine, qui préside actuellement le Conseil de sécurité des Nations unies, a rejeté l'idée d'une action militaire internationale en Syrie, rejoignant ainsi les rangs de la plupart de ses pairs latino-américains opposés à une intervention.

"Les conditions pour une solution militaire étrangère ne sont pas réunies car, malgré le temps qui s'écoule et les centaines de milliers de victimes, on n'a pas pu mettre en pratique les mécanismes prévus par le droit international" , dit dans un communiqué le ministère argentin des Affaires étrangères, qui ajoute qu'une opération militaire "ne ferait qu'aggraver la situation" .

Le Figaro
Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 09:01:36   

Palestine Solidarité :

L'opinion européenne bascule contre la sale guerre
de l'OTAN contre la Syrie



Luc Michel



Vendredi 30 août 2013

PCN-SPO / Focus / 2013 08 29 /
Focus : Le fait du jour décrypté par Luc MICHEL
pour le Service de Presse du PCN / PCN-SPO
http://www.scoop.it/t/pcn-spo

Lu dans Libération (Paris)
Ce 29 août 2013 :
« Syrie : vers des frappes ciblées pour l’exemple, écrit Libé, plus va-t-en guerre que jamais, qui ajoute que « Même si les Nations unies restent paralysées, les Occidentaux semblent opter pour des tirs de missiles sur un temps court, visant des symboles de la répression » (sic) …

Phénomènes parallèles.
Au moment où les médias de l’OTAN, comme Libération, tentent de vendre la sale guerre de l’Axe Washington-Tel-Aviv-Ryad, des manifestations se déroulent un peu partout en Europe, Londres, Paris, Marseille, Bruxelles ... Le mouvement contre la Guerre occidentale et pour la paix n’est pas mort …
Particulièrement spectaculaire la Méga manif de Londres contre la guerre des USA et de l’OTAN contre la Syrie. Des dizaines de milliers de manifestants contre la sale guerre des Cameron-Hollande-Obama et contre les frappes en Syrie !

Film sur :[url] https://www.facebook.com/photo.php?v=1408847766000052[/url]

Le basculement de l’opinion publique européenne – particulièrement en Grande-Bretagne, Belgique et France – contre la guerre, mais aussi contre le terrorisme djihadiste (certains forums de grands quotidiens belges et français voient même un soutien direct à Assad s’exprimer), explique le recul des chiens de guerre de l’OTAN, Hollande et Cameron en tête.

GRANDE-BRETAGNE : LE PARLEMENT REJETTE TOUTE ACTION MILITAIRE EN SYRIE

« Cameron n'a pas convaincu » , écrit l’AFP. C’est le moins qu’on puisse dire !
Le Parlement britannique a rejeté ce jeudi soir par 285 voix contre 272 une motion présentée par le Premier ministre David Cameron qui défendait le principe d'une intervention militaire en Syrie en réponse à l'usage d'armes chimiques dont il accuse Damas. "Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence" , a réagi David Cameron après ce vote, ajoutant qu'il était "attaché au respect de la volonté de la Chambre des Communes" .

Le chef de l'Eglise anglicane d'Angleterre, l'archevêque de Cantorbéry Justin Welby, membre de la Chambre des Lords, a pour sa part averti qu'une intervention risquait de déclencher des représailles contre les chrétiens en Syrie, qui "vont souffrir terriblement" .



LONDRES, EPICENTRE DU SCEPTICISME

Le pire pour les va-t-en-guerre de l’OTAN, c’est que la contestation est la plus forte en Grande-Bretagne. Le meilleur caniche de Washington, le bon élève fayot de la Classe OTAN contre l’Irak sous Blair. Mais depuis il y a eu l’escroquerie militaro-diplomatique de l’Affaire libyenne en 2011.

Le Premier ministre britannique David Cameron a défendu jeudi « devant des députés sceptiques » la nécessité d'intervenir en Syrie en réponse à l'usage d'armes chimiques, tout en reconnaissant « qu'il n'y avait pas "100%" de certitude sur la responsabilité du régime de Damas » (sic). Les parlementaires, convoqués en session extraordinaire, devaient voter sur une motion du gouvernement autorisant le principe d'une action militaire en Syrie sans toutefois donner le feu vert à une intervention immédiate. Elle a été rejetée jeudi soir par la Chambre des Communes, par 285 voix contre 272.

Un texte concurrent déposé par l'opposition travailliste était également soumis au vote des parlementaires, pour exiger des "preuves convaincantes" de la responsabilité du régime de Bachar al-Assad dans l'usage d'armes chimiques le 21 août en Syrie, avant toute décision sur une intervention. "Au bout du compte, il n'y a pas une certitude à 100% sur la question de savoir qui est responsable. Vous devez porter un jugement" , a déclaré David Cameron – qui n’a pas le culot de Blair pour mentir - devant la Chambre des Communes.

« CAMERON CONFRONTE AU SPECTRE DE LA GUERRE EN IRAK » (AFP)

Face à une opinion publique et des parlementaires encore hantés par le précédent de la guerre en Irak et les prétendues armes de destruction massive de Saddam Hussein, le gouvernement a publié les conclusions des services de renseignement britannique, qui jugent "hautement probable que le régime (syrien) soit responsable des attaques aux armes chimiques du 21 août" (resic) . Elles n’ont pas convaincu les députés britanniques.

La motion gouvernementale proposée condamnait sans preuve "l'usage d'armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime de (Bachar al-)Assad" (sic) et convenait "qu'une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire" (resic). Elle prévoyait même, au cas où, qu'un deuxième vote à la Chambre des Communes serait "nécessaire avant de s'engager dans une action militaire, une fois obtenu le rapport des inspecteurs de l'ONU » .

Au mépris de l’action des britanniques et de ses services spéciaux MI5, MI6 et SAS, de celle aussi du pseudo OSDH – office de propagande et de désinformation anti Assad basée à Londres oreganisée par eux -, contre Damas depuis la fin 2010, Cameron osait encore affirmer qu’ "Il ne s'agit pas de prendre parti dans le conflit, d'envahir, de changer le régime ou même de travailler plus étroitement avec l'opposition (syrienne)" .

L'opposition travailliste, qui compte 257 députés (sur 650), avait annoncé qu'elle allait voter contre cette motion et proposé un texte alternatif appelant à obtenir plus de preuves avant toute action. Le chef du Labour, Ed Miliband, a fait valoir que "les preuves devaient précéder la décision" , sans toutefois exclure par principe toute action militaire. "Il faut que nous tirions les leçons de l'Irak. L'une des leçons les plus importantes est le respect des Nations Unies" , a-t-il poursuivi. Les inspecteurs de l'ONU "sont au beau milieu de leur travail et vont faire un rapport dans les jours qui viennent, c'est pourquoi aujourd'hui ne pouvait pas être le jour où la Chambre allait devoir se prononcer sur une action militaire" , a souligné Ed Miliband.

Pour tenter de convaincre les députés, le gouvernement britannique avait également publié les conclusions d'experts juridiques – aux ordres de Cameron - selon lesquels le Royaume-Uni "serait toujours autorisé" à mener une intervention militaire, même sans aval du Conseil de sécurité de l'ONU, "en vertu du droit d'ingérence humanitaire" . Billevesées pseudo juridiques … Censée elle aussi vendre à une opinion publique hostile, aussi bien aux USA qu’en Europe, une nouvelle sale guerre de l’OTAN.



« FAUT-IL INTERVENIR EN SYRIE ? LE SCEPTICISME MONTE EN EUROPE ET AUX USA » (BELGA)

« La circonspection s'installait jeudi dans les capitales occidentales face à une éventuelle intervention militaire en Syrie, les classes politiques s'interrogeant sur le bien fondé de frappes contre le régime, en écho à la réticence généralisée des opinions publiques.
De Londres à Berlin, bien que révulsés par les images de l'attaque chimique présumée du 21 août près de Damas, les parlementaires refusaient de signer un chèque en blanc aux dirigeants américain, britannique et français pour lancer des frappes punitives contre le régime de Bachar al-Assad »
commente Belga.

Partout l’opinion publique est radicalement hostile à la guerre.
Les Britanniques ne sont pas pressés: seuls 22%, selon un sondage YouGov/The Times publié ce jeudi, sont favorables à une intervention, contre 51% d'opposition.
« Là où des sondages ont été réalisés en Europe, ils révèlent une opinion peu va-t-en-guerre » confirme l’AFP.

Les Allemands, traditionnellement réticents à déployer leurs soldats, étaient 58% à s'opposer à des frappes en Syrie, contre 33%, selon un sondage Politbarometer/ZDF.
L'Allemagne avait contribué à la guerre d'Afghanistan mais s'était distinguée de Paris et Londres en s'abstenant lors du vote du Conseil de sécurité des Nations unies autorisant le recours à la force en Libye, en 2011. Aujourd'hui, la chancelière Angela Merkel insiste sur une résolution onusienne.

La France de Hollande et Fabius, chiens enragés anti Assad, est « mi-figue mi-raisin » selon l’AFP. En France, où le Parlement est convoqué mercredi prochain pour une session extraordinaire, l'opinion publique est partagée.
Deux sondages sur l'éventualité d'une intervention militaire sous l'égide de l'ONU – on imagine sans ! - ont donné respectivement mercredi 55% et 45% d'opinions favorables, contre 45% et 40%. « La classe politique restait globalement circonspecte, sinon hostile, sur la stratégie globale. Les socialistes restent discrets, et beaucoup à droite évoquent le précédent de la guerre d'Irak en 2003 » dit encore l’AFP.

L'Italie, elle, dit "non". En Italie, le sujet ne fait pas débat: gauche et droite refusent de participer à une intervention sans l'aval de l'ONU. En Espagne, où des millions de personnes avaient manifesté en 2003 contre la guerre d'Irak, où des soldats espagnols avaient été déployés, la prudence domine et le gouvernement s'en remet aux Nations unies, tout comme en Autriche.

Aux Etats-Unis, alors que Barack Obama tente de manipuler congressistes et citoyens à grands renforts de « rapports » et de « preuves » apportées par ses services secrets, l’opinion est tout aussi hostile qu’en Europe.

Depuis le début de la crise syrienne, les Américains ont montré peu d'appétit pour une augmentation de l'implication américaine, même sans invasion terrestre, alors que le retrait d'Afghanistan n'était pas encore terminé. Selon une étude Quinnipiac du 8 juillet, 61% des Américains estimaient qu'il n'était pas dans l'intérêt des États-Unis de "s'impliquer " dans le conflit, bien que 49% se soient dits favorables à l'utilisation de missiles de croisières "qui ne risquent aucune vie américaine" . En juin, 54% des Américains critiquaient la décision d'armer les rebelles syriens, selon Gallup.

Quant au Canada, l’autre caniche anglo-saxon de la classe oTAN, c’est aussi ‘non’. « Le fidèle allié canadien » a en outre annoncé jeudi qu'il n'envisageait pas de participer à une opération contre la Syrie.

L’AMERIQUE LATINE TOUT AUSSI HOSTILE !

L'Argentine, qui préside actuellement le Conseil de sécurité des Nations unies, a rejeté l'idée d'une action militaire internationale en Syrie, rejoignant ainsi les rangs de la plupart de ses pairs latino-américains opposés à une intervention.

"Les conditions pour une solution militaire étrangère ne sont pas réunies car, malgré le temps qui s'écoule et les centaines de milliers de victimes, on n'a pas pu mettre en pratique les mécanismes prévus par le droit international" , dit dans un communiqué le ministère argentin des Affaires étrangères, qui ajoute qu'une opération militaire "ne ferait qu'aggraver la situation" .

Buenos Aires est particulièrement cinglante pour l’hypocrisie occidentale. "On ne peut pas continuer à introduire des armes dans la zone du conflit et ensuite regretter qu'il y ait des morts" , a estimé le ministère argentin des Affaires étrangères. Buenos Aires propose au contraire "une intervention humanitaire sans objectifs, ni moyens militaires et avec un mandat" de l'Onu.

Cette opposition de Buenos Aires vient s'ajouter aux réprobations plus ou moins fermes déjà formulées ces derniers jours par Cuba, le Venezuela, le Brésil, la Bolivie, l'Uruguay, le Nicaragua et l'Equateur, tous dirigés par des gouvernements de gauche.

A noter que la fameuse « communauté internationale » tant vantée par les politiciens et les médias de l’OTAN se réduit strictement à une réalité, celle d’une autre communauté : la Communauté Atlantique ou occidentale, avec son partenaire israélien, et ses alliés fondamentalistes islamiques des monarchies du Golfe …

Celle-ci, avec le basculement de l’opinion publique contre la Guerre en Europe et l’indifférence peureuse de l’opinion aux USA, est en train de perdre la « guerre des cœurs et des esprits » . Ironie de l’Histoire. Précisément celle que le Président Assad gagne en ce moment en Syrie même …

Luc MICHEL
pour Syria Committes – Comités Syrie /
(Avec SANA – AFP – Belga - PCN-SPO)

http://www.lucmichel.net/2013/08/30/luc-michel-focus-lopinion-europeenne-bascule-contre-la-sale-guerre-de-lotan-contre-la-syrie/

http://www.syria-committees.org/luc-michel-focus-lopinion-europeenne-bascule-contre-la-sale-guerre-de-lotan-contre-la-syrie/


Photos : Une pro-guerre de Libé, manif anti-guerre à Londres, manif pro Assad ce jeudi à Paris
Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 13:13:57   

Cameron face à "la pire humiliation de son mandat"

Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 13:20:55   

53 Partis communistes et ouvriers s'opposent à l'intervention militaire impérialiste contre la Syrie




solidarite-internationale-pcf
Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Nous, partis communistes et ouvriers, exprimons notre solidarité avec le peuple syrien et dénonçons l'attaque militaire contre la Syrie préparée par les impérialistes, les Etats-unis, l'OTAN et l'Union européenne de concert avec leurs alliés afin de défendre leurs intérêts dans la région.

Nous rejetons les prétextes des impérialistes qui, comme l'histoire nous l'a prouvé, ont également été utilisés dans la guerre contre l'Irak ainsi que dans d'autres guerres impérialistes contre la Yougoslavie, l'Afghanistan et la Libye.

Nous appelons la classe ouvrière, les peuples du monde entier à s'opposer et à condamner la nouvelle guerre impérialiste, à exiger des gouvernements de leurs pays qu'ils ne s'engagent pas ni ne soutiennent l'offensive militaire criminelle.

1 – Parti algérien pour la démocratie et le socialisme ;
2 – Parti communiste d'Australie
3 – Parti communiste d’Azerbaïdjan
4 – Tribune progressiste démocratique (Bahrein)
5 – Parti communiste de Biélorussie
6 – Parti du travail de Belgique
7 – Parti communiste de Belgique (Wallonie-Bruxelles)
8 – Parti communiste de Bohême-Moravie
9 – Parti communiste du Brésil
10 – Parti communiste brésilien
11 – Parti communiste de Grande-Bretagne
12 – Nouveau parti communiste de Grande-Bretagne
13 – Parti communiste du Canada
14 – Parti communiste du Chili
15 – Parti communiste de Cuba
16 – AKEL (Chypre)
17 – Parti communiste au Danemark
18 – Parti communiste de Finlande
19 – Parti communiste allemand
20 – Parti communiste unifié de Géorgie
21 – Parti communiste de Grèce
22 – Parti ouvrier hongrois
23 – Parti Tudeh d'Iran
24 – Parti communiste d'Irlande
25 – Parti des communistes italiens
26 – Parti communiste jordanien
27 – Parti socialiste de Lettonie
28 – Front populaire socialiste de Lituanie
29 – Parti communiste du Luxembourg
30 – Parti communiste de Malte
31 – Parti communiste du Mexique
32 – Parti communiste de Norvège
33 – Parti du peuple Palestinien
34 – Parti communiste palestinien
35 – Parti communiste du Pakistan
36 – Parti communiste philippin
37 – Parti communiste de Pologne
38 – Parti communiste portugais
39 – Parti communiste des peuples d'Espagne
40 – Parti communiste de Suède
41 – Parti communiste du Soudan
42 – Parti communiste de la Fédération de Russie
43 – Parti communiste ouvrier de Russie
44 – Parti communiste d'Union soviétique
45 – Parti communiste de Slovaquie
46 – Parti communiste syrien
47 – Parti communiste syrien (unifié )
48 – Parti communiste du Tadjikistan
49 – Parti communiste de Turquie
50 – Parti du travail de Turquie (EMEP)
51 – Parti communiste d'Ukraine
52 – Union des communistes d'Ukraine

53 – Parti communiste du Vénézuela
Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 19:11:19   

A propos de l'article de Luc Michel, un peu plus haut, un militant de l'URCF me signale :

"D'après l'AFP, ce sont plusieurs centaines de manifestant-e-s qui se sont rassemblé-e-s le 28 août à Londres devant Downing Street, où se trouve le bureau du Premier ministre.
C'est d'ailleurs ce qui ressort de la lecture des images vidéo en ligne.
J'ignore le nombre revendiqué par l'organisateur, la Coalition Stop the War (StWC).
Le fait d'annoncer une "Méga manif" et "des dizaines de milliers de manifestants" décrédibilise les slogans, tels que "Cut war not welfare !" (des coupes budgétaires dans les crédits de guerre pas dans l'aide sociale), ou "57 % UK people oppose arming rebels - aid not arms !" (57 % du peuple britannique est opposé à l'armement des rebelles. De l'assistance, pas des armes).
StWC avait déjà appelé organisé à Londres un petit rassemblement le 15 juin, et demain à midi une manifestation se rendra de Temple Place à Trafalgar Square, en passant par le Parlement et par Downing Street de nouveau.
"I have a dream" qu'il y aura, cette fois, des dizaines de milliers de manifestant-e-s."
[...]
Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 20:43:16   

L'OTAN ne participera pas à une opération militaire en Syrie


Le Point rapporte qu'une intervention directe de l'OTAN est exclue , a déclaré vendredi le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, aux médias danois .
Xuan
   Posté le 31-08-2013 à 00:20:38   

Sur Iran french radio :

Syrie/Guerre : l'Otan, désunie...


IRIB-La Voix de la Russie annonce l'opposition d'au moins dix membres de l'Otan à une action militaire contre la Syrie.
la Grande Bretagne est le dernier de la liste dont le parlement vient d'infliger un revers de taille à son premier ministre. l'Otan compte 28 membres , ce qui revient à dire que l'option de la guerre contre la Syrie ne fait pas l'unanimité au sein de l'Alliance. Les Etats Unis disent être prêts à déclencher seuls une action militaire contre la Syrie




La division au sein de l'OTAN est un fait significatif dans l'évolution des rapports internationaux.
Le mot d'ordre du retrait de l'OTAN s'impose d'autant plus.
Xuan
   Posté le 31-08-2013 à 15:36:52   

Sur le site Al Manar :

Les chrétiens d’Orient élèvent leurs voix contre une action militaire US


Edité le 31-08-2013 à 15:45:14 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-08-2013 à 17:21:11   



Le Liban pris à son tour dans les tourments de la guerre en Syrie


( le Quotidien du Peuple en ligne ) 19.08.2013 à 15h51

Il y a quelques jours, une voiture piégée a explosé dans un quartier de la banlieue Sud de la capitale du Liban, Beyrouth, tuant 22 personnes et faisant 300 blessées. Cet attentat qui a fait un grand nombre de victimes civiles a été unanimement condamné par la communauté internationale. Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, les responsables turcs et iraniens ont publiquement condamné l'attaque. L'explosion s'est produite dans un bastion du Hezbollah, situé dans la banlieue Sud de Beyrouth, suscitant aussi colère et condamnation de la part du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Le fait que la guerre civile en Syrie touche désormais le Liban rend la situation encore plus compliquée, mais a aussi un impact important sur l'évolution future de la situation en Syrie.

Selon toute vraisemblance, l'attentat qui a touché le Liban est lié au fait que le Hezbollah combat en Syrie avec les troupes de l'armée syrienne régulière. Opposés à cette intervention du Hezbollah, l'opposition syrienne et ses partisans au Liban ont plusieurs fois menacé de lancer des attaques contre des cibles du Hezbollah. On peut donc en conclure que cette action a été conduite par des éléments terroristes de l'opposition syrienne et qu'elle est destinée à avertir le Hezbollah ne plus s'immiscer dans la guerre civile en Syrie, et de ne plus apporter son soutien à l'armée syrienne. Cependant, contrairement à leur désir, après l'attentat, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré que, si nécessaire, il serait même prêt lui-même à aller en Syrie et combattre avec les extrémistes fondamentalistes.

Les organisations terroristes extrémistes en Syrie sont désormais en grande difficulté. Déjà impopulaires en Syrie, elles commettent maintenant des actes criminels au Liban, mais cela risque de resserrer plus encore les relations entre le Hezbollah et les autorités légitimes syriennes et de renforcer leur détermination à combattre l'organisation terroriste Front al-Nosra.

Sur le plan historique, après la Première Guerre mondiale, la Syrie et le Liban ont été placés sous domination française. Dans les années 1940, les deux pays ont déclaré leur indépendance. Les deux pays ne sont pas seulement voisins, mais ils sont aussi tous les deux francophones, et donc, il existe entre les deux pays des liens historiques, culturels et religieux difficiles à effacer. Depuis 2011, quand la guerre civile a enflammé la Syrie, il était inévitable qu'elle touche le Liban un jour ou l'autre. Il y a eu à plusieurs reprises, sur le territoire du Liban, des fusillades entre les partisans et les adversaires du régime syrien. Le récent attentat à la voiture piégée contre les chiites n'est pas le premier de ce genre. Le mois dernier, le 9 juillet exactement, l'explosion d'une voiture piégée sur un parking de la banlieue Sud de Beyrouth a fait 50 blessés.

Certains Occidentaux croient encore naïvement que la lutte entre le Gouvernement syrien et l'opposition armée est un combat entre des « libéraux » et un « dictateur ». Cependant, ils se trompent. Certes, la guerre civile syrienne a commencé du fait de contradictions entre le Gouvernement et l'opposition. Mais la nature de ce conflit a peu à peu changé, tournant à une lutte entre le Gouvernement syrien et des forces terroristes extrémistes. Parce que beaucoup d'extrémistes fondamentalistes se sont mêlés à l'opposition armée, ils sont désormais devenus la fraction principale de l'opposition armée. Ils ont fait du peuple syrien leur ennemi, utilisant des moyens extrêmement cruels comme des voitures piégées, des meurtres, des incendies criminels et même des actes de cannibalisme. Ces gens n'ont qu'un seul but, remplacer le régime légal existant par un régime terroriste fondamentaliste. Plus alarmant est que des terroristes de la branche irakienne d'Al Qaida sont entrés en Syrie. Non seulement ils se sont engagés dans des attaques terroristes en Irak et en Syrie, mais maintenant ils veulent semer le désordre au Liban. Certains prétendent, dans les pays occidentaux vouloir « protéger les droits de l'homme » mais ne s'opposent guère à ces actes criminels, et adoptent même une attitude libérale à leur sujet. Est-ce vraiment bien normal ?

La position du Gouvernement libanais est évidemment de rester neutre. Cependant, avec la guerre qui ravage la Syrie, il lui sera difficile de maintenir une telle position. En fait, le Liban est déjà profondément impliqué dans la crise syrienne. Aujourd'hui, la situation intérieure au Liban est également plongée dans la tourmente, ce qui ne peut qu'inquiéter toutes les personnes éprises de paix. Pour changer cette tendance, la meilleure façon est de mettre fin à la guerre civile en Syrie, ne pas donner aux organisations terroristes extrémistes l'occasion de s'appuyer sur les troubles actuels pour s'emparer du pouvoir.

Par Ren Yaqiu
Xuan
   Posté le 02-09-2013 à 13:21:19   

Le Conseil mondial dénonce les plans d'intervention contre la Syrie : « Bas les pattes de la Syrie, non aux plans impérialistes au Moyen-orient, solidarité avec les peuples de la région »




Communiqué du Conseil mondial pour la paix concernant les plans d'intervention armée contre la Syrie



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

Le Conseil mondial de la paix dénonce vigoureusement les plans des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de la Turquie, de l'OTAN et de leurs alliés israéliens, qataris et saoudiens visant à attaquer la Syrie sur la base d'un prétendu recours à des armes de destruction massive par le gouvernement syrien.

Le mouvement pour la paix mondial et le Conseil mondial pour la paix ont déjà fait l'expérience de ces basses méthodes à plusieurs reprises. Les impérialistes ont utilisé les mêmes faux prétextes en Yougoslavie en 1999, plus tard en Afghanistan et en Irak, enfin en Libye en 2011. Les objectifs étaient toujours liés au contrôle de sphères d'influence et de ressources, au changement par la force des régimes en place, en installant d'autres « amis », prompts à la collaboration.

Le Conseil mondial pour la paix a exprimé à maintes reprises ses positions de principe sur le droit de chaque peuple à déterminer librement et démocratiquement son avenir et son mode de développement, et c'est plus que valable dans le cas de la Syrie, cible de forces locales et étrangères, réactionnaires, fondamentalistes, marchant main dans la main avec des groupes mercenaires venus de toute la région, financés, formés et soutenus par l'OTAN ainsi que par ses alliés locaux dans le Golfe et au Moyen-orient.

Les impérialistes envisagent depuis longtemps cette escalade belliciste en Syrie, utilisant la Syrie comme une rampe de lancement pour la préparation et l’infiltration de bandes armées tout en installant les missiles Patriot de l'OTAN à proximité de la frontière turco-syrienne.

L'Union européenne y a joué son rôle, par les sanctions politiques et économiques adoptées contre la Syrie en collaboration pleine et entière avec les États-Unis et Israël, qui discutent de façon cynique des options pour attaquer franchement la Syrie et l'Iran à l'avenir.

Le prétexte actuel, que la Syrie aurait utilisé des armes chimiques est tout aussi fallacieux que l'étaient les allégations du même genre en Irak et en Yougoslavie. Les forces éprises de paix sont habituées aux provocations, manipulations et mensonges. Le but des impérialistes, et de leurs médias mondiaux, est l'assujettissement des peuples de la région et la mise en place de leurs plans pour le « Nouveau Moyen-orient », l'exploitation de la région la plus riche en ressources. L'agressivité croissante des impérialistes dans la région va de pair avec l'attaque contre les droits des peuples, leurs droits souverains à la non-ingérence dans leurs affaires intérieures. Tous les gouvernements de l'OTAN et de l'UE ont une part de responsabilité, en ce moment, dans le crime planifié contre le peuple syrien.

Le Conseil mondial pour la paix condamne les plans visant à attaquer la Syrie et exprime une solidarité sans réserve avec le peuple de Syrie.

Nous appelons tous les membres et sympathisants du Conseil mondial pour la paix à rester vigilants et à organiser des manifestations dans tous les pays sous le mot d'ordre :

Bas les pattes de la Syrie – Non aux plans impérialistes au Moyen-orient – Solidarité avec les peuples de la région !
Xuan
   Posté le 02-09-2013 à 23:15:01   

Al Manar reprend l'interview d'Assad au Figaro :

Assad met en garde contre une "guerre régionale" en cas de frappes



Le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde lundi contre le risque d'une "guerre régionale" en cas d'action militaire occidentale.
"Le Moyen-Orient est un baril de poudre et le feu s'en approche aujourd'hui (...) Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre
explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Le risque d'une guerre
régionale existe"
, a déclaré le président syrien au journal Le Figaro.
Alors que Paris est en première ligne au côté de Washington pour mener une riposte, le président Assad a mis en garde contre une "politique hostile au peuple syrien".
"Le peuple français n'est pas notre ennemi, mais (...) dans la mesure où la politique de l'Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l'État français changera de politique. Il y aura
des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France"
, a-t-il menacé.

Interrogé sur le recours de son régime aux armes chimiques, Assad a dit : « Quiconque accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les États-Unis et la France d'avancer une seule preuve. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leurs peuples. (…) Je ne dis nullement que l'armée syrienne possède ou non de telles armes. Supposons que notre armée souhaite utiliser des armes de destruction massive: est-il possible qu'elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même et où des soldats ont été blessés par ces armes, comme l'ont constaté les inspecteurs des Nations unies en leur rendant visite à l'hôpital où ils sont soignés? Où est la logique? ».

"80 à 90% de ceux que nous combattons appartiennent à al-Qaïda"
, dit encore le président syrien qui affirme avoir mis en garde ses voisins, la Jordanie et la Turquie, contre les risques de propagation du "terrorisme".

"Nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. La Jordanie en
est consciente, malgré les pressions qu'elle subit pour devenir un lieu de
passage des terroristes. Quant à Erdogan (Recep Erdogan, le Premier ministre
turc), je ne pense pas du tout qu'il est conscient de ce qu'il fait"
, ironise-t-il.

Enfin, à propos de la Coalition nationale syrienne (opposition), il affirme qu'elle "a été fabriquée à l'étranger. Elle ne dispose d'aucune base populaire en Syrie. Elle est made in France, made in Qatar mais certainement pas made in Syria. Elle suit les ordres de ceux qui l'ont fabriquée. Il n'a donc pas été permis aux membres de cette opposition de répondre favorablement à notre appel, ni aux solutions politiques pour sortir de la crise" , ajoute-t-il.

source: Le figaro

Sur le site TF1 on lisait aussi :

[...]"Cette hostilité prendra fin lorsque l'État français changera de politique. Il y aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France."

[...] "Toutes les accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images vidéo arbitraires diffusées sur Internet" .

Réagissant au report des frappes militaires voulues par Barack Obama, Bachar el-Assad a estimé que "Obama est faible". "Certains ont vu en lui le chef fort d'une grande puissance, parce qu'il a menacé de déclencher la guerre contre la Syrie. Nous estimons que l'homme fort est celui qui empêche la guerre, et non celui qui l'enflamme" , a-t-il critiqué.
Xuan
   Posté le 03-09-2013 à 09:59:15   

Allain Jules publie cet interview en intégralité (version abonnés) :

INTERVIEW DE BACHAR AL ASSAD AU FIGARO. Syrie: l’intégralité de l’interview


Publié le sept 3, 2013 @ 8:34 21

figaroDAMAS, Syrie- Hier, 2 Sept. 2013, le président syrien Bachar al-Assad a accordé une interview au journal français Le Figaro, au cours de laquelle il a affirmé que la stabilité dans la région dépend de la situation en Syrie. Avec la mauvaise foi qui sied aux médias français, ces derniers disent qu’il menace la France de représailles terroristes. Ces gens, amis des terroristes, marchent sur la tête.


- LE FIGARO : LES AMERICAINS ET LES FRANÇAIS VOUS ONT ACCUSE D’AVOIR DECLENCHE UNE ATTAQUE A L’ARME CHIMIQUE LE 21 AOUT DANS LA REGION DE GHOUTA CE QUI A FAIT DES CENTAINES DE MORTS. POUVEZ-VOUS NOUS FOURNIR UNE PREUVE QUE VOTRE ARMEE N’A PAS COMMIS CETTE ATTAQUE.
Bachar al-Assad : premièrement, quiconque accuse doit donner la preuve. Nous les avons défiés d’avancer une seule preuve ; ils en ont été incapables. Nous les avons défiés de donner une seule preuve à leurs peuples. Puisque les politiques extérieures se décident au nom des peuples et de leurs intérêts. Mais, ils n’ont pas pu le faire.
Deuxièmement, parlons de la logique de cette accusation, si elle est raisonnable ou pas. A présent, je vous pose la question suivante : nous combattons depuis deux ans, et je peux dire que notre situation sur le terrain est aujourd’hui bien meilleure qu’elle ne l’était l’année dernière par exemple. Comment une armée, dans n’importe quel Etat, peut-elle utiliser des armes de destruction massives, au moment même où elle réalise un progrès moyennant des armes conventionnelles ? Soyons très précis : Je ne dis nullement que l’armée syrienne possède ou non de telles armes. C’est une question qu’on ne discute pas. Mais supposons que cette armée souhaite utiliser des armes de destruction massive, si elle en possède; est-il possible qu’elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même ?!! Où en est la logique ?
En plus, est-il possible d’utiliser des armes de destruction massive dans la banlieue de la capitale sans tuer des dizaines de milliers de personnes, car ces matières se transportent par le vent ?

- DES ELEMENTS DE L’ARMEE SYRIENNE ONT-ILS ETE ATTEINTS PAR DE TELLES ARMES ?
Bachar al-Assad : Oui dans la région d’al Baharieh dans la banlieue de Damas. Le comité d’enquête a rencontré les soldats hospitalisés.

- CERTAINS DISENT QUE L’ARMEE A SANS DOUTE REALISE CERTAINS PROGRES. MAIS VOUS VOULIEZ AUSSI, EN FIN DE COMPTE, EN FINIR DEFINITIVEMENT AVEC CETTE OPPOSITION, QUI PROGRESSE DANS D’AUTRES ENDROITS.
Bachar al-Assad : Encore une fois, les zones dont on parle sont des zones peuplées. Y utiliser des armes de destruction massive signifie des dizaines de milliers de morts. Toutes les accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images vidéo arbitraires diffusées sur internet.

- LES AMERICAINS DISENT AVOIR CAPTE UN ENTRETIEN TELEPHONIQUE ENTRE UN DE VOS RESPONSABLES ET UN ELEMENT DE L’ARMEE, LUI DONNANT L’ORDRE D’UTILISER CES ARMES…
Bachar al-Assad : si les américains, les français ou les britanniques disposaient d’une seule preuve, ils l’auraient annoncée dès le premier jour. Nous ne discutons pas des rumeurs, ni des allégations. Nous ne discutons que les faits. Si ce qu’ils disent est vrai, qu’ils en donnent la preuve.

- SERAIT-IL POSSIBLE QUE CERTAINS RESPONSABLES, OU CERTAINS ELEMENTS DE L’ARMEE SYRIENNE, AIENT PRIS CETTE DECISION SANS VOTRE AVAL.
Bachar al-Assad : Encore une fois… j’affirme que nous n’avons jamais dit posséder de telles armes. Votre question insinue des choses que je n’ai pas dites, et que nous n’avons ni confirmées ni niées en tant qu’Etat… mais normalement, dans les pays qui possèdent une telle arme, la décision est centrale.
De toute manière, vous évoquez une question que nous ne discutons avec personne en tant qu’Etat, car c’est une question purement militaire.

- MAIS JIHAD MAKDISSI L’A BIEN DIT ?
Bachar al-Assad : Non… à l’époque, Jihad a dit : « si nous possédons une telle arme, nous ne l’utiliserons pas » . Le faite de la posséder ou non est une affaire purement syrienne et ne concerne que nous.

- LE PRESIDENT OBAMA A REPORTE LES FRAPPES MILITAIRES SUR VOTRE PAYS. COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS CETTE DECISION ?
Bachar al-Assad : Certains estiment que le président Obama a fait preuve de faiblesse en temporisant l’agression, ou en la reportant pour quelques jours ou quelques semaines… Certains ont vu en lui le chef fort d’une grande puissance, parce ce qu’il a menacé de déclencher la guerre contre la Syrie. Quant à nous, nous estimons que l’homme fort est celui qui empêche la guerre, et non celui qui l’enflamme…
L’homme puissant est celui qui reconnait ses erreurs. Si Obama était fort, il aurait dit publiquement : « Nous ne disposons pas de preuves sur l’usage de l’arme chimique par l’Etat syrien » . Il aurait dit publiquement: « La seule voie est celle des enquêtes onusiennes. Par conséquent, revenons tous au conseil de sécurité » . Mais à mon avis, il était faible parce qu’il a subi les pressions intérieures et a menacé de déclencher la guerre. C’est notre opinion. Je vous ai dit que par la force des choses le fort est celui qui empêche la guerre et non celui qui la déclenche et l’attise.

- QUE DIRIEZ-VOUS AUX MEMBRES DU CONGRES AMERICAIN QUI DOIVENT VOTER POUR OU CONTRE CETTE FRAPPE ?
Bachar al-Assad : Quiconque souhaite prendre cette décision doit, avant de voter, se poser la question évidente suivante : les guerres qu’ont-elles apportées aux Etats-Unis ou même à l’Europe ? Le monde qu’a-t-il gagné de la guerre contre la Libye ? Qu’a-t-il gagné du support apporté au terrorisme en Libye ? Qu’a-t-il gagné de la guerre en Irak et ailleurs ? Que gagnera-t-il du renforcement du terrorisme en Syrie ?
La tache de tout membre du congrès consiste à servir l’intérêt de son pays. Avant de voter, il doit agir en fonction de l’intérêt de son pays… Quel serait l’intérêt des États-Unis dans la croissance de la perturbation et de l’extrémisme au Moyen Orient ? Quel serait leur intérêt à poursuivre ce que Georges Bush avait commencé, à savoir répandre les guerres dans le monde…
S’ils raisonnent logiquement et en fonction de l’intérêt de leur propre pays, ils ne verront aucun intérêt dans de telles guerres. Mais vous savez que, dans beaucoup de cas, leurs positions politiques n’émanent pas toujours du bon sens.

- COMMENT ENTENDEZ-VOUS RIPOSTER A CETTE ATTAQUE, AU CAS OU ELLE AURA LIEU ?
Bachar al-Assad : Aujourd’hui, vous parlez d’un tonneau de poudre qui est le Moyen Orient.
Le feu s’approche énormément de ce tonneau. Il ne s’agit pas seulement de la riposte syrienne, mais bien de ce qui pourrait se produire après la première frappe…
Celui qui élabore aujourd’hui le plan de la guerre peut vous répondre en ce qui concerne le premier pas seulement, c’est-à-dire sur ce qu’il va faire lui-même. Mais après… Personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle lorsque le baril de poudre explosera… Personne ne dispose d’une réponse sur ce qui se passera en fin de compte. Ce qui est certain c’est qu’il y aura partout le chao, la guerre, l’extrémisme et ses répercussions.

- LE DANGER D’UNE GUERRE REGIONALE SE POSE T-IL ?
Bachar al-Assad : Bien sûr. Ce risque vient même au premier plan. La question ne relève pas seulement de la Syrie, mais de toute une région intégrée, étroitement liée sur le plan social, politique et militaire. Il est dons normal que les défis soient régionaux et non seulement syriens.

- PAR EXEMPLE, ISRAËL SERAIT-IL UN DE VOS OBJECTIFS ?
Bachar al-Assad : Vous ne vous attendez quand même pas que je révèle quelle sera notre riposte ?!! Il n’est pas logique d’annoncer notre plan, mais comme je viens de le dire, puisque les acteurs sont nombreux, parler d’un seul acteur minimise l’importance de ce qui se produira.

- QUE DIRIEZ-VOUS A LA JORDANIE OU DES HOMMES ARMES SE SONT ENTRAINES. AU CAS OU LES EXTREMISTES REALISENT UNE AVANCEE, QUEL SERA, A VOTRE AVIS, LE DANGER QUI MENACE LA JORDANIE ?
Bachar al-Assad : Notre politique consiste à ne pas exporter nos problèmes aux pays voisins. Nous traitions donc avec des milliers de terroristes déjà venus de la Jordanie, et nous les frappions à l’intérieur même de la Syrie … La Jordanie, par ailleurs, a déjà annoncé qu’elle ne servira de base à aucune opération militaire contre la Syrie.
Mais si nous ne parvenons pas à frapper le terrorisme en Syrie, il passera tout naturellement dans d’autres pays. L’extrémisme et le chaos se répandront davantage.

- VOUS METTEZ DONC EN GARDE LA JORDANIE ET LA TURQUIE ?
Bachar al-Assad : Nous l’avons dit à plusieurs reprises, et nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. Je pense que la Jordanie en est consciente, malgré les pressions qui s’y exercent pour qu’elle devienne un lieu de passage pour le terrorisme. Quant à Erdogan, je ne pense pas du tout qu’il est conscient de ce qu’il fait…
L’important aujourd’hui pour la Syrie est de frapper le terrorisme sur son territoire.

- QUELLE SERA LA REACTION DE VOS ALLIES… HEZBOLLAH ET L’IRAN, AU CAS OU UNE ATTAQUE EST PERPETREE CONTRE LA SYRIE ? COMPTEZ-VOUS LE CAS ECHEANT SUR LEUR SOUTIEN ?
Bachar al-Assad : Je ne veux pas parler à leur place. Cependant, leurs déclarations étaient claires. Puisque nous avons dit que la question était régionale, personne ne saurait dissocier les intérêts de la Syrie de ceux de l’Iran ; ni les intérêts de la Syrie, de l’Iran et du Hezbollah de ceux d’autres pays qui nous soutiennent.
Aujourd’hui la stabilité de la région dépend de la situation en Syrie. La Russie en est consciente, aussi ne défend-elle pas le président ni l’Etat syrien mais bien la stabilité dans la région… car cela aura aussi des effets sur la Russie. Voir les choses sous l’angle d’une coalition entre la Syrie et l’Iran serait superficiel et limité.La question en est beaucoup plus grande.

- LES RUSSES VOUS ONT-ILS RASSURE QU’ILS MAINTIENNENT DES CONTACTS AVEC LES AMERICAINS POUR ATTENUER LA FRAPPE ?
Bachar al-Assad : Je ne pense pas qu’on fasse confiance aux américains. Aucun Etat au monde ne peut garantir à quiconque que les américains engageront ou non une action contre tel ou tel pays. Aussi nous ne cherchons pas de telles assurances…Les américains disent une chose le matin, et le contredisent complètement le soir … Tant que les Etats-Unis ne suivent pas et n’écoutent pas les Nations Unies, nous ne devons pas être rassurés.

- COMMENT PEUT-ON ARRETER LA GUERRE ET LA CRISE QUI DURE DEPUIS DEUX ANS ET DEMI EN SYRIE ? VOUS AVEZ PROPOSE UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE, LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A PROPOSE GENEVE2… COMMENT PEUT-ON ARRETER LE BAIN DE SANG ?
Bachar al-Assad : Lorsque la crise est à ces débuts et que vous parlez de solution, c’est totalement différent que lorsque vous parlez de solution à l’heure actuelle… J’ai dit dès au début que la solution devait avoir lieu par le dialogue… Le dialogue entraine des solutions et engendre des idées qui s’appliqueront à travers des mesures politiques.
Aujourd’hui la situation est différente. Nous combattons des terroristes. 80 – 90 % de ceux que nous combattons appartiennent à al Qaeda. Ceux là ne s’intéressent pas à la réforme, ni à la politique, ni aux lois. Ceux là, le seul moyen de leur faire face est de les liquider. C’est alors que nous pourrions parler de mesures politiques. Pour répondre donc à votre question, la solution aujourd’hui consiste à arrêter de faire venir les terroristes en Syrie, de leur fournir des armes, et de leur apporter un soutien financier et autre…..

- QUI LEUR APPORTE CE SOUTIEN ?
Bachar al-Assad : L’Arabie Saoudite en premier lieu, la Turquie, la Jordanie (à travers l’infiltration des personnes armées), la France, le Royaume Uni et les Etats-Unis.

- AVEZ-VOUS DES PREUVES QUE LA FRANCE A LIVRE DES ARMES AUX TERRORISTES ?
Bachar al-Assad : Les positions politiques de la France, sa provocation qui met en exécution les politiques d’autres pays comme le Qatar et autres, en est la preuve pour nous.

- ETES-VOUS PRET, M. LE PRESIDENT, A INVITER LES RESPONSABLES DE L’OPPOSITION A VENIR EN SYRIE, A SE REUNIR AVEC EUX, A LEUR PRESENTER DES GARANTIES SECURITAIRES, ET A LEUR DIRE ASSEYONS- NOUS ENSEMBLE POUR TROUVER UNE SOLUTION ?
Bachar al-Assad : En janvier dernier, nous avons lancé une initiative qui comprenait tout ce que vous venez de dire, et même plus. Cependant, l’opposition dont vous parlez a été fabriquée à l’étranger. Elle est made in France, Qatar… mais certainement pas made in Syria. Elle suit donc forcement les ordres de ceux qui l’ont fabriquée. Il n’était pas permis aux membres de cette opposition de répondre favorablement à cet appel, ni donc aux solutions politiques. Par ailleurs, ils ne disposent d’aucune base populaire. Malgré tout, nous les avons invités mais ils n’ont pas répondu à cette invitation.

- MAIS CERTAINS N’ONT PAS REPONDU PARCE QU’ILS CRAIGNAIENT POUR LEURS VIES. ILS CRAIGNENT QU’ILS NE SOIENT EMPRISONNES COMME CE FUT LE CAS AVEC ABDELAZIZ AL KHAYER. POUVEZ-VOUS LEUR DONNER DES GARANTIES ?
Bachar al-Assad : Nous leur avons donné ses garanties, et moi-même j’ai évoqué ces points politiques y compris des garanties sécuritaires à toute personne qui vient en Syrie pour le dialogue. Mais ils ne sont pas venus, ou on ne leur a pas permis de venir. Dire qu’ils craignent être tués ou arrêtés, nous n’avons ni tué ni arrêté personne de l’opposition. Ils se trouvent en Syrie, les amis et les collègues d Abdelaziz Al Khayer … Vous pouvez les rencontrer ici même, en Syrie. Pourquoi agresser ou arrêter quelqu’un et laisser les autres ?! Où en est la logique ? Cela est insensé.

- COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LA POSITION DE LA FRANCE AUJOURD’HUI A VOTRE EGARD ? VOUS ETES VENU PLUSIEURS FOIS EN FRANCE …
Bachar al-Assad : Ce n’était pas une relation d’amitié… C’était une tentative de la part de la France de changer l’orientation de la politique syrienne, et ce à la demande des Etats-Unis. C’était une chose tout à fait claire pour nous. Même le virement positif vis à vis de la Syrie en 2008, s’est fait sous l’influence du Qatar… pour être clair, la politique de la France vis-à-vis de la Syrie dépendait totalement du Qatar et des Etats-Unis.

- LES PARLEMENTAIRES FRANÇAIS SE REUNIRONT MERCREDI. AUJOURD’HUI, IL Y A UN GRAND DEBAT EN FRANCE. CERTAINS PENSENT QUE HOLLANDE EST ALLE TROP LOIN DANS CETTE AFFAIRE. QUEL DISCOURS ADRESSEZ-VOUS AUJOURD’HUI AUX PARLEMENTAIRES FRANÇAIS AVANT QU’ILS SE REUNISSENT ET VOTENT ?
Bachar al-Assad : Il y a quelques jours, le Ministre français des affaires étrangères aurait déclaré : la participation de la France attend le congrès américain. Il n’a pas dit qu’il attendait la décision du parlement français. Je vous demande donc de qui dépend le Gouvernement français dans ses prises de décisions, du parlement français ou du congrès ?!!
Depuis 2003, suite à l’invasion de l’Irak, la France a décidé de renoncer à son indépendance et est devenue la subalterne de la politique américaine. C’était vrai pour Chirac après la guerre, mais aussi pour Sarkozy, et aujourd’hui pour Hollande.
La question est de savoir si la réunion du parlement français signifiera que les français retrouveront l’indépendance de la décision de la France. Nous souhaitons que la réponse soit positive. Je dirais à ce moment-là aux parlementaires français : que chacun décide en fonction de l’intérêt de la France. Les représentants du peuple français soutiendront-ils l’extrémisme et le terrorisme ? Se mettront-ils du côté de ceux qui ont perpétré les attaques du 11 septembre à New York, ou l’attentat du métro en Espagne ? Les députés du peuple français se mettront-ils du côté de ceux qui ont tué les innocents en France ??? Comment pourront-ils s’opposer à des gens comme Mohammad Marah en France, et les soutenir en Syrie !!! Comment la France peut-elle combattre le terrorisme au Mali et le renforcer en Syrie ? La France deviendra-t-elle un exemple de la politique des deux poids deux mesures promues par les Etats-Unis ? !!
Comment les parlementaires français pourront-ils convaincre leurs concitoyens que la France est un état laïc, et en même temps appuyer ailleurs l’extrémisme et le confessionnalisme ; un Etat qui appelle à la démocratie mais dont l’allier principal c’est des Etats qui appartiennent au moyen âge comme l’Arabie Saoudite. Je dis aux parlementaires français : revenez aux principes de la révolution française dont le monde entier s’en est orgueilli : liberté, égalité, fraternité.

- SI LA FRANCE INTERVIENT MILITAIREMENT, LES INTERETS NATIONAUX DE LA FRANCE SERONT-ILS AFFECTES EN SYRIE OU DANS LA REGION ?
Bachar al-Assad : Cela dépend des répercussions de la guerre. Mais la France perdra certainement ses intérêts. Il y a une sorte de mépris vis-à-vis de la politique de la France, cela est devenu clair et se reflète directement sur les intérêts. Il aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France. Surtout que des pays importants dans la région commencent à s’orienter vers l’Est, et non plus vers l’Europe comme auparavant. Les alternatives sont disponibles, ainsi que le respect mutuel entre nous et ces pays.

- DONC VOUS APPELEZ A LA RAISON ET A LA SAGESSE.
Bachar al-Assad : A la raison et à la morale.

- ENTENDEZ-VOUS PRESENTER VOTRE CANDIDATURE L’ANNEE PROCHAINE AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES.
Bachar al-Assad : Ca dépend, à ce moment là de la volonté du peuple syrien. Si je sens que le peuple le souhaite, je n’hésiterai pas à le faire, bien au contraire. A présent, nous n’avons pas de statistiques à ce sujet, mais nous avons des indices. L’indice principal c’est que lorsque vous combattez des terroristes qui viennent de plus de 80 pays et qui sont appuyés par l’Occident et par certains Etats Arabes, et que le peuple ne veut pas de vous, vous ne pouvez pas continuer. Puisque la Syrie a résisté pendant 2 ans et demi, c’est là un indice important quant à l’existence d’un soutien populaire.

- DANS CETTE CRISE, M. LE PRESIDENT, JUSQU’OU VOUS ETES PRET A COMBATTRE ?
Bachar al-Assad : Ce n’est pas nous qui avons choisi de combattre. Nous avons deux choix : nous battre et défendre notre pays contre le terrorisme, ou capituler. L’histoire de notre région ne nous indique pas que nous ayons capitulé auparavant. Cette région a toujours vécu des guerres. Elle n’a jamais capitulé, et ne capitulera jamais.

- DONC VOUS ALLEZ VOUS BATTRE JUSQU’A SACRIFIER VOTRE VIE POUR LA SYRIE ?
Bachar al-Assad : Lorsqu’il s’agit d’une question patriotique tout le monde se bat, et tout le monde se sacrifie pour sa patrie…. Aucune différence entre président et citoyen… ce n’est pas une affaire personnelle. En quoi c’est utile si vous vous restez en vie alors que votre patrie est mourante ?

- EST-CE QUE VOUS ASSUMEZ, M. LE PRESIDENT ; TOUTES LES ERREURS COMMISES ET TOUT CE QU’A FAIT VOTRE ARMEE ET LES FORCES DE SECURITE ? PENSEZ-VOUS QU’IL Y A EU DES ERREURS COMMISES ?
Bachar al-Assad : Tout être humain risque de se tromper. Si vous ne vous trompez pas c’est que soit vous n’êtes pas humain, soit vous ne travaillez pas. Moi, je suis humain et je travaille… Mais lorsque vous voulez évaluez une erreur quelconque, vous devez prendre du recul. L’évaluation doit se faire après et non pendant la production de l’événement. Il faut bien attendre les conséquences de l’action. A présent, nous sommes au cœur de la bataille. Lorsqu’elle prendra fin, nous seront en mesure d’évaluer les résultats et nous dirons qu’on avait raison ici, ou qu’on s’est trompé là.

- ETES-VOUS SUR QUE VOUS ALLEZ GAGNER LA BATAILLE ?
Bachar al-Assad : L’histoire de notre région nous dit que lorsque les peuples se défendent, ils vaincront. Cette guerre n’est pas celle du président, ni celle de l’Etat. C’est la guerre de toute la patrie, et nous remporterons la victoire.

- MALGRE TOUT, VOTRE ARMEE A PERDU CERTAINES REGIONS AU NORD, A L’EST, AU SUD… PENSEZ-VOUS QUE VOUS ALLEZ RECUPERER CES ZONES MILITAIRES ?
Bachar al-Assad . : Notre problème n’est pas d’avoir la terre sous notre contrôle ou sous celui des groupes armés. Il n’y a pas un endroit où l’armée a voulu entrer sans pouvoir y pénétrer. Le vrai problème réside dans la poursuite du pompage des terroristes à travers les frontières. Il réside aussi dans le changement que les terroristes ont pu introduire sur le plan social dans les zones où ils ont pénétré.

- VOTRE ANCIEN AMI MORATINOS M’A DIT IL Y A QUELQUES JOURS : QU’EST CE QUI SE PASSE DANS LA TETE DE BACHAR EL-ASSAD ? COMMENT PEUT-IL COMMETTRE DE TELS ACTES DE VIOLENCE DANS SON PROPRE PAYS ?
Bachar al-Assad : Il faut plutôt se poser la question de savoir comment la France a permis de tuer des terroristes qui ont terrorisé les citoyens français chez eux ? Comment a-t-on fait face au désordre au Royaume Uni l’année dernière ? Pourquoi l’armée américaine est-elle descendue à Los Angeles dans les années 90 ? Pourquoi est-il permis aux autres pays de lutter contre le terrorisme, alors que cela n’est permis en Syrie ? Pourquoi n’est-il pas permis que Mohamad Marah se trouve en France pour tuer, alors qu’il est permis aux terroristes de se trouver en Syrie pour tuer ?

- DEPUIS LE DEBUT DE LA CRISE, QUELS CHANGEMENTS Y-A-T-IL EU SUR VOTRE QUOTIDIEN EN TANT QUE DIRIGEANT DE L’ETAT ? APRES 2 ANS ET DEMI DE LA CRISE, CERTAINS DISENT QUE BACHAR EL-ASSAD DIRIGE SEUL LE PAYS .
Bachar al-Assad : C’est bien ce que je vous ai répondu tout à l’heure. Si l’Occident était contre moi, mon peuple aussi, et que j’étais seul, comment pourrai-je alors être en mesure de diriger le pays ? C’est illogique. Je continue grâce à l’appui du peuple et à la puissance de l’Etat. Malheureusement, lorsqu’on nous regarde de l’occident, on ne voit pas les choses d’une manière réaliste.

- PLUSIEURS JOURNALISTES FRANÇAIS SONT RETENUS EN SYRIE. AVEZ-VOUS DE LEURS NOUVELLES ? EST-CE LE POUVOIR QUI LES DETIENT ?
Bachar al-Assad : Détenus chez nous ?
- Ils ont été pris en otages au Nord.
Bachar al-Assad : S’ils sont des otages chez les terroristes, c’est aux terroristes qu’il faut demander de leurs nouvelles. Si par contre l’Etat arrête quiconque pour être entré dans le pays de manière irrégulière, il sera traduit en justice. Il ne sera pas gardé en prison. Il sera jugé selon les lois syriennes, et tout le monde le saura.

- SOUHAITEZ-VOUS ELABORER UNE COLLABORATION SECURITAIRE AVEC LA FRANCE, CE QUI SE PRODUISAIT D’AILLEURS DANS LE PASSE.
Bachar al-Assad : Toute sorte de coopération, qu’elle soit sécuritaire, militaire ou même économique a besoin d’un accord politique. Nous ne pouvons pas avoir une collaboration sécuritaire avec n’importe quel Etat quand les intérêts politiques sont en contradiction.

- LORSQUE VOTRE PERE EST DECEDE ET QUE VOUS ETES ALLE EN FRANCE, LE PRESIDENT CHIRAC VOUS A REÇU… VOTRE IMAGE A COMPLETEMENT CHANGE…
Bachar al-Assad : La question est de savoir plutôt si la réalité de la personne a changée. L’image est modifiée par les médias à leur manière. Ma réalité n’a pas changé. Je suis quelqu’un qui appartient au peuple syrien. Je défends ses intérêts. Je suis indépendant, non soumis aux pressions extérieures. Je coopère avec les autres de manière à sauvegarder les intérêts de mon pays.
Ils ont mal compris ces choses là. Ils ont pensé qu’un jeune président c’est quelqu’un à qui on peut dicter ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. Ils ont pensé que si j’avais fait mes études en Occident, ça veut dire que j’ai perdu ma culture authentique… C’est une manière naïve et superficielle de voir les choses. Je n’ai pas changé. Mais dès le début ils m’ont vu autrement. Ils doivent accepter l’image du syrien attaché à l’indépendance de son pays.

- LA FRANCE EST-ELLE DEVENUE UN PAYS ENNEMI DE LA SYRIE ?
Bachar al-Assad : Quiconque contribue au renforcement financier et militaire des terroristes est l’ennemi du peuple syrien. Quiconque contribue à tuer un soldat arabe syrien est l’ennemi de la Syrie. Quiconque œuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi.
Je ne parle pas du peuple, car je vois que le gouvernement français va à l’encontre de l’intérêt e de la volonté de son peuple. Il faut faire la distinction entre peuple ennemi et Etat ennemi. Le peuple français n’est pas un ennemi, mais la politique de son Etat est hostile au peuple syrien.

- DONC L’ETAT FRANÇAIS EST-IL AUJOURD’HUI UN ENNEMI DE LA SYRIE ?
Bachar al-Assad : Dans la mesure où la politique de l’Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l’Etat français changera de politique.

Avec SANA – Le Figaro – PCN-SPO / 2013 09 02 /
Xuan
   Posté le 03-09-2013 à 10:19:35   

Le Parti communiste syrien appelle à renforcer la résistance nationale contre l'offensive impérialiste


Communiqué du Parti communiste syrien


Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

Peuple syrien, frères et sœurs!


Le Parti communiste syrien s'adresse à vous, en ces jours difficiles, pour vous appeler à serrer les rangs et à faire tous les efforts nécessaires pour lutter contre cette agression coloniale brutale. L'impérialisme mondial et de son fer de lance américain n'est pas parvenu à faire main basse sur la Syrie par la voie de l'embargo, le soutien apporté à des opérations criminelles et subversives de bandes terroristes qui ont commis des actes atroces, y compris des massacres horribles, sur une base communautaire et ethnique. Ces groupes sabotent et détruisent l’infrastructure économique du pays, tout en imposant des lois obscurantistes étrangères aux dispositions du peuple syrien, qui se distingue, lui, par son ouverture d'esprit et sa tolérance. Nous pensons que l'impérialisme américain est prêt à diriger une agression militaire, avec ses alliés, sous prétexte d'actions réalisées par ses agents et supervisées par ses organes.


Oui, il apparaît clair que l'impérialisme américain appuie son agression sur de fausses accusations visant à justifier son action. Cette puissance brutale nous accuse de crimes qui ont été commis par elle dans le monde entier sous la bannière hypocrite de la « défense du monde libre et de la démocratie ». Le recours à des armes bactériologiques et chimiques par les forces américaines dans la guerre contre la Corée, au milieu du siècle dernier, et le recours aux mêmes armes dans la guerre contre le mouvement de libération du peuple du Vietnam, dont l' agent « Orange B » qui fait que des femmes au Vietnam donnent encore naissance à des enfants mal-formés près de quarante ans après la fin de cette guerre où l'impérialisme a été battu et humilié. La machine de guerre américaine a utilisé de l'uranium enrichi dans la guerre contre nos frères d'Irak mais cela ne les a pas aidé à mettre en place leur occupation et les envahisseurs américains ont quitté la terre de la fière Irak comme les rats quittant le navire. Tous les crimes commis par l'impérialisme américain, pendant tant de décennies, rendraient nécessaire la poursuite de ses dirigeants, y compris les présidents, devant un tribunal de guerre international, semblable à la cour qui a jugé les responsables de l'Allemagne d'Hitler. Les leaders impérialistes et sionistes, tout comme les nazis, subiront le même sort, grâce à la lutte de libération des peuples du monde entier.


Le courageux peuple syrien, avec son armée, persévère dans sa résistance patriotique héroïque depuis plus de deux ans, face à la guerre non-déclarée lancée contre la Syrie. Il va s'opposer, avec encore plus de force, de résolution à cette agression militaire patente. Il va s'inspirer des exemples héroïques, des bâtisseurs d'Hattin [NdT : victoire de Saladin en 1187 contre les croisés, conduisant à la libération de Jérusalem] aux martyrs de Maysaloun [NdT : bataille perdue par les nationalistes syriens contre le colonisateur français en 1920], ou encore aux héros de la Grande révolte syrienne de 1925.


La défense du régime national syrien, qui ne baisse pas la tête contre toutes les formes d'agression, refusant l'humiliation et la soumission, c'est défendre le pays, sa souveraineté et son indépendance.


Dans ces circonstances difficiles, pour notre pays comme pour notre peuple, tous les efforts doivent être réalisés pour renforcer tous les fronts : politique, militaire et économique. Le peuple syrien n'est pas seul dans la bataille, il bénéficie du soutien de tous les peuples libres du monde.


Que la honte et le discrédit retombent sur l'impérialisme et ses agents !
Gloire à la noble résistance patriotique !
La Syrie ne pliera pas !
Xuan
   Posté le 03-09-2013 à 23:21:27   

AFP: Le Hezbollah a décrété la mobilisation générale.


Source Al Manar
Les combattants du Hezbollah ont rejoint des positions tenues secrètes au Liban, en prévision d’une frappe éventuelle des États-Unis contre la Syrie, ont rapporté lundi des témoins, cités par l’AFP.

Le quotidien al-Akhbar a affirmé hier que «la Résistance islamique (le Hezbollah) avait appelé tous ses cadres et ses membres à rejoindre leurs positions».

Des habitants, interrogés par l’AFP dans la région de Tyr, ont indiqué qu’il y avait une ambiance de mobilisation générale au Liban-Sud, même si personne n’en parle explicitement.

La majorité des jeunes, connus pour être membres du Hezbollah, ont disparu des villes et villages depuis cinq jours, mais les mesures de sécurité autour des permanences du parti et les barrages n’ont pas changé, selon les témoins.

Même ambiance dans la plaine de la Békaa. Selon des habitants de Baalbeck, les combattants du Hezbollah se sont évaporés, notamment les artilleurs, bien que personne n’en fasse mention. Leurs téléphones portables sont désormais éteints pour qu’ils ne puissent pas être localisés.

Dans la banlieue sud, des jeunes d’une quinzaine d’années ont remplacé les militants plus aguerris pour fouiller les voitures qui entrent dans ce fief du Hezbollah.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole du Hezbollah a affirmé n’avoir aucun commentaire à faire à ce sujet. Le quotidien al-Akhbar affirmait dans son édition d’hier que «l’armée syrienne a mobilisé les unités qui ne participent pas jusqu’à présent aux affrontements (contre les rebelles). Elle a aussi installé avec le Hezbollah une salle d’opération et mis ses unités en charge des missiles dans un état d’alerte sans précédent» .
Xuan
   Posté le 03-09-2013 à 23:46:03   

Syrie: les Américains contre les frappes


Par Le Figaro.fr 03/09/2013

Près de 60% des Américains sont opposés à une intervention militaire en Syrie, révèle un sondage publié par le Washington Post. En décembre, ils étaient 63% à soutenir une telle intervention en cas d'utilisation d'armes chimiques par le régime de Damas, à en croire un enquête réalisée pour la chaîne ABC.

L'idée d'armer les rebelles ne séduit pas non plus outre-Atlantique. 70% des américains rejettent une telle option.

Ce retournement de l'opinion publique tombe au plus mal pour Barack Obama. Le président américain a créé la surprise samedi en appelant le Congrès à voter sur une intervention armée en Syrie. Les débats commenceront le 9 septembre.
Xuan
   Posté le 03-09-2013 à 23:49:50   

Ban Ki-moon a jugé illégale une action qui n’aurait pas eu l’aval du Conseil de sécurité
.


Les Echos

...Une intervention militaire dans un pays tiers ne peut être légale qu’avec l’autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies, sauf en cas de légitime défense, a déclaré mardi Ban Ki-moon, qui semble ainsi mettre en doute par avance la légalité d’éventuelles frappes américaines en Syrie. "L’usage de la force est légal uniquement en cas de légitime défense conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies et/ou lorsque le Conseil de sécurité approuve une telle action", a dit Ban Ki-moon devant la presse. "C’est un principe ferme des Nations unies", a ajouté le secrétaire général de l’Onu....
Xuan
   Posté le 04-09-2013 à 08:46:54   

Le Parti communiste de Turquie dénonce la participation turque dans l'agression impérialiste contre la Syrie


Ne pensez même pas à une intervention en Syrie


Communiqué du Parti communiste de Turquie (TKP)

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

La menace impérialiste envers la Syrie est montée d'un cran avec le battage médiatique récent autour des armes chimiques. Disons plutôt qu'ayant décidé d'intensifier leur campagne virulente contre le peuple syrien, les impérialistes ont forgé l'excuse des armes chimiques pour intervenir.

Il n'y a pas la moindre preuve indiquant que le gouvernement syrien ait eu recours à des armes chimiques. Même si nous laissons de côté les déclarations du gouvernement syrien sur le fait qu'ils luttent contre des bandes terroristes armées et non contre le peuple, l'idée que le gouvernement syrien puisse avoir eu recours à des armes chimiques dans une région où ses propres soldats sont présents et à un moment où ils ont le dessus dans le conflit est ridicule.

Le gouvernement AKP est à la tête des fauteurs de guerre ...

Une des raisons pour lesquelles le gouvernement AKP fait entendre les tambours de guerre, c'est qu'il est lui-même un criminel de guerre. Dans le cas où le peuple syrien réussirait à vaincre cette offensive lancée il y a deux ans et demi contre lui, il mettrait sur la table tous les crimes de l'AKP et des autres. Le Premier ministre Erdogan et le Ministre des Affaires étrangères Davutoğlu sont terrifiés par cette éventualité.

La seconde raison est la suivante : leur seul moyen de conserver leur domination, et de dissimuler la crise économique et politique qu'ils connaissent chez eux est de faire la guerre.

A ce stade, nous mettons en garde le gouvernement AKP ;

Ne prenez aucune mesure concrète pour l'intervention militaire en Syrie dont vous ne cessez de nous rabâcher.

Dans le cas où vous iriez dans ce sens, vous le payeriez chèrement … vous en regretteriez même amèrement le temps de la résistance de « Gezi » …

Le Parti communiste de Turquie sait bien l'attitude de notre peuple, opposé à la guerre contre la Syrie. Le peuple de Turquie n'enverra pas ses enfants dans cette guerre qui causera la mort de personnes innocentes et de patriotes syriens, victimes d'extrémistes islamistes soutenus par l'étranger. Il ne tira pas une seule balle contre leurs frères et sœurs syriens.


La raison est simple, nous avons un bien meilleur choix que mourir ou tuer : renverser l'AKP. Nous n'avons pas le moindre doute que renverser l'AKP et bouter les États-Unis hors de la région pour ouvrir la voie à l'unité des peuples de la région, cela sera le choix que fera notre peuple.
Eric
   Posté le 04-09-2013 à 12:47:03   

Il semble que Poutine veuille lâcher Bachar

Par La Voix de la Russie | Vladimir Poutine n’exclut pas de donner son accord à une opération militaire en Syrie si Damas était reconnu coupable, mais seulement avec le feu vert de l'ONU.
Selon lui, la Russie a besoin de preuves établissant l'usage d'armes chimiques en Syrie et elle n'agira « de manière décisive » que si elle les obtient.
« S'il y a des preuves selon lesquelles des armes chimiques ont été employées, et employées par l'armée régulière (syrienne), alors celles-ci doivent être présentées au Conseil de sécurité de l'ONU. Et elles doivent être convaincantes », a dit M. Poutine. « Dans ce cas-là, nous serions prêts à agir de manière ferme et résolue », a-t-il ajouté, répondant au journaliste qu'il « n'excluait pas » de soutenir une action armée occidentale.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2013_09_04/Syrie-Poutine-n-exclut-pas-une-operation-militaire-0511/


Et


Par La Voix de la Russie | La Russie a suspendu ses livraisons de missiles S-300 au régime de Damas, a annoncé mercredi le président russe Vladimir Poutine dans une interview à la Première chaîne russe et à l'agence Associated Press.
« Nous en avons fourni certains éléments, mais la livraison n'est pas encore achevée, nous l'avons suspendue. Si nous observons des violations des normes internationales, nous devrons réexaminer la façon de livrer des armes aussi sensibles dans certaines régions du monde », a expliqué M. Poutine.
En mai dernier, Moscou avait indiqué que les livraisons de missiles sol-air russes S-300 en Syrie constituaient un facteur stabilité et visaient à empêcher une ingérence militaire extérieure dans le conflit syrien.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2013_09_04/Syrie-la-Russie-suspendent-la-livraison-des-missiles-S-300-9022/


Ce signale serait interprété comme une preuve de faiblesse de la Russie vis à vis des yankes et çà serait suicidaire à plus ou moins longue échéance .
Il ne faut pas oublier que derrière la Syrie , l'impérialisme américain a en ligne de mire l' Iran puis enfin , la Russie .
Xuan
   Posté le 04-09-2013 à 23:55:55   

C’est ce que dit cette vidéo,




Chouette, Poutine recule !


On a parlé de recul aussi lorsque Poutine a déclaré qu’il n’agresserait aucun pays.


Al Manar met en ligne l’article de Scarlett Haddad dans l’Orient le jour : « Les quatre jours qui ont fait trembler la planète », qui donne pas mal de détails sur les circonstances qui ont entouré le 21 août, sur les négociations à en cours et sur la position des russes et des iraniens.
En fait il s’agit de la poursuite de la guerre mais sur le terrain diplomatique, dans des circonstances où les USA sont allés trop loin ou pas assez, se trouvent très isolés et pourraient chercher une sortie de secours moins humiliante.

Mais à part l’habillage diplomatique en prévision du G20 des 5 et 6 septembre, cela signifie que Poutine peut changer d’attitude à condition que la culpabilité de la Syrie soit démontrée, c’est-à-dire pas avant le résultat de l’enquête, dans trois semaines au plus tôt, à supposer que celle-ci accuse la Syrie et que la Russie admette ses conclusions. Or la Russie a déjà fourni au Conseil de sécurité des documents identifiant le 21août des tirs de roquettes provenant de zones rebelles. Certains témoignages affirment que des rebelles auraient utilisé des armes chimiques provenant d’Arabie Saoudite.
Carla Del Ponte * les désignait sans le moindre doute dans cette vidéo;
Aujourd’hui la Russie ajoute que le 19 mars "L'obus [chimique] utilisé à Alep n'est pas une munition régulière de l'armée syrienne, mais un engin de fabrication artisanale dont le type et les paramètres ressemblent à deux des roquettes non guidées fabriquées par la brigade Bashayer Al Nasr dans le nord de la Syrie" .
En définitive, la déclaration de Poutine a pour objectif d’obliger les USA à se plier à la légalité internationale, au lieu d’intervenir unilatéralement avec des preuves maquillées.

Parallèlement et sur le terrain, ou plutôt en Méditerranée, la Russie maintient la pression par une présence militaire.

Quatre navires sont incessamment remplacés.
Selon le ministère de la Défense de Russie, le navire de garde Neoustrachimiy et les grands navires de débarquement Chabaline, Admiral Nevelski et Peresvet sont déjà déployés en Méditerranée. Le groupe est également composé du navire anti-sous-marins Admiral Panteleev, navire amiral du groupe méditérannéen, et des croiseurs lance-missiles Moskva et Variag.
Le navire de reconnaissance "Priazovié" a quitté dimanche soir la base navale russe de Sébastopol, sur les rives de la mer Noire en Crimée, pour une mission de "collecte d'informations dans le secteur du conflit en pleine escalade" .
Figure également le grand destroyer anti-sous-marins Admiral Chabanenko.
Dans la matinée du 3 septembre le grand navire de débarquement Novotcherkassk, ayant à bord une unité de fusiliers marins, a quitté le port de Novorossisk et a mis le cap sur le Bosphore Ceci afin de procéder à une «adaptation des forces navales» .

Il n’y a donc de fait aucun recul de la part de Poutine.

Le G20 ne se limitera pas à la Syrie : depuis le 1er janvier la roupie a perdu ¼ de sa valeur face au $, le réal brésilien 15% et le rouble russe 10%, depuis que la FED a annoncé la fin du Quantitative Easing, parce que les capitaux se détournent désormais des BRICS.

Parallèlement, les principaux pays émergents ont abouti à un accord de principe sur la structure d'une future banque de développement, qui devrait être dotée de 50 milliards de dollars de capitaux. Parmi les points sur lesquels un accord reste à trouver figurent la structure et la répartition du capital de la banque, le choix de son siège et la constitution de son équipe dirigeante.

Cela signifie que les BRICS vont s’opposer aux USA également sur le plan économique à l’occasion du G20.


__________________


* [Carla Del Ponte est membre de la commission d'enquête indépendante chargée d'enquêter en Syrie, créée sous les auspices du Conseil des droits de l'homme des Nations unies].
Xuan
   Posté le 06-09-2013 à 12:22:48   

Les communistes iraniens dénoncent les manoeuvres impérialistes sur la Syrie et la menace d'une nouvelle guerre au Moyen-orient

Nous dénonçons la menace d'une nouvelle guerre au Moyen-orient


Communiqué du Parti Tudeh d'Iran publié dans Nameh Mardom, organe central du Parti Tdueh d'Iran, no 928

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

Le Parti Tudeh d'Iran a suivi avec beaucoup d'inquiétude les évolutions politiques de ces derniers jours au Moyen-orient, et particulièrement les événements liés aux conflits internes sanglants en Syrie. Nous dénonçons fermement le recours aux armes chimiques le 21 août qui a tué de nombreux civils dans les banlieues de Damas, quel que soit le camp qui ait lancé ces attaques.


Dans le même temps, le Parti Tudeh d'Iran dénonce fermement les déclarations provocatrices, irresponsables et bellicistes des puissances impérialistes sur les préparatifs d'une agression militaire contre la Syrie. De telles déclarations vont concrètement engager le Moyen-orient dans une nouvelle guerre dévastatrice dont les premières victimes seront le peuple syrien et l'avenir de la démocratie et de la justice sociale dans ce pays. La crise en Syrie n'a pas de solution militaire.



Le Parti Tudeh d'Iran condamne toute sorte d'intervention étrangère et d'armement des deux camps en conflit, et soutient des solutions pacifiques basées sur la négociation et la diplomatie.
Xuan
   Posté le 08-09-2013 à 17:20:18   

Le PC libanais et 25 organisations sociales lancent un appel au peuple libanais: « Non à l'agression contre la Syrie, pour que la patrie survive »




Texte communiqué par le Parti communiste libanais repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

“La Rencontre de l’UNESCO” appelle à l’unité des Libanais
Une conférence nationale de salut pour sauver le Liban des dangers


Les représentantes et représentants de 26 organisations de femmes, des syndicats, enseignants et associations sociales ont tenu une rencontre au palais de l’Unesco, à Beyrouth, sous le slogan « Afin que la patrie survive». Après avoir discuté de la situation du pays suite aux actions agressives extérieures dans la région, d’une part, et à l’absence de la sécurité, d’autre part. ils ont décidé de publier un « Appel au peuple libanais » dans lequel ils insistent sur la priorité de préserver la paix civile ainsi que sur la nécessité de la tenue d’une conférence nationale de salut. Ils se sont aussi entendus sur le renforcement des liens de coopération avec les partis politiques démocratiques et les ONG œuvrant contre la sédition confessionnelle dont les dangers vont augmentant.

Enfin, ils ont décidé d’interpeler les medias, afin que ceux-ci jouent le rôle qui leur échoit dans la mobilisation patriotique, et de visiter toutes les régions libanaises dans le but de faire signer l’appel suivant par le plus grand nombre des représentants de l’opinion publique libanaise.


APPEL
AFIN QUE LA PATRIE SURVIVE


Les représentantes des organisations féminines, des jeunes et du mouvement syndical, réunis au Palais de l’UNESCO, à Beyrouth, voient que le Liban vit une situation de chaos due à l’absence totale de sécurité, mais aussi à une dégradation politique et économique dangereuse dont les effets s’expriment par une division religieuse et confessionnelle qui, si on n’y prend pas garde, pourrait aboutir, une fois de plus, à une nouvelle guerre civile.


Cet état de crise grave s’aggrave par les battements des tambours de la guerre que les grandes puissances se préparent à mener contre la Syrie. De ce fait, le bassin méridional de la Méditerranée s’est transformé en un arsenal d’armes de destruction où s’amassent armées et navires de guerres… Pire encore, les Etats-Unis n’hésitent pas à clamer vouloir utiliser les eaux territoriales libanaises afin de larguer leurs missiles contre le peuple syrien ; et ces clameurs sont avivés, non seulement par les menaces d’Israël contre notre pays, mais surtout par les mouvements de troupes près de notre frontière.

Le Liban se trouve déjà dans l’œil du cyclone !

Pendant ce temps, la politique dite de neutralité vis-à-vis de la crise syrienne connaît un échec cuisant du fait de ce qui se passe sur nos frontières, tant au nord qu’à l’est, et des immixtions dans les affaires intérieures syriennes ; par contre, aucune couverture politique n’est accordée à l’armée libanaise dans le but de fermer les frontières libanaises et d’interdire de telles immixtions.

Comment devons-nous protéger notre territoire ?

Nous appelons les forces populaires, les syndicats ouvriers, les femmes et les jeunes dire non à l’agression contre la Syrie.

Nous les appelons à serrer les rangs dans le but de former une force de pression démocratique mettant parmi ses priorités la constitution d’un gouvernement d’unité nationale avant qu’il ne soit trop tard.

Nous appelons ces forces à agir par tous les moyens démocratiques et dans toutes les régions libanaises afin de faire face à la sédition et d’empêcher la guerre civile.

Nous les appelons à œuvrer pour la tenue d’une conférence nationale de salut qui regrouperait, en plus des forces politiques, tous les représentants de l’opinion publique libanaise. Le but ? Jeter les fondements d’un nouveau Liban indépendant et souverain mais aussi laïque et démocratique.
Xuan
   Posté le 08-09-2013 à 21:32:20   

Francetvinfo diffuse une vidéo sur les combats de Maaloula à côté de l'armée syrienne.


Edité le 08-09-2013 à 21:32:47 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-09-2013 à 11:03:25   

Le G20 a mis en évidence l'isolement des USA et de la France.
Pour se sortir du bourbier où il se trouve et se mettre au diapason de l'Europe, l'impérialisme français a dû accepter d'attendre les résultats de l'enquête de l'ONU. Bien que les médias n'en soufflent mot et présentent ça comme une victoire et un élargissement, cela signifie dans les faits prendre la tangente et lâcher son allié.

A présent seuls les USA déclarent vouloir intervenir dans tous les cas. Ils ont le choix de se mettre au ban des nations en intervenant unilatéralement, ou bien de renoncer définitivement à leur leadership en cédant.
Il s'agit sans doute d'une période charnière dans l'histoire de l'hégémonie US, dont la seule force réside dans son armement. Mais la force armée ne décide pas de tout et même sur le terrain militaire la victoire n'est pas assurée.

La perche tendue par la Chine a probablement pour but d’empêcher le conflit en laissant une issue moins humiliante pour les USA. Mais dans tous les cas la domination US est désormais en question.


________________


Syrie : La Chine demande à Washington de revenir à l'Onu



09/09 | 07:00 - Les Echos

La Chine a demandé aux Etats-Unis d'agir avec la plus extrême prudence dans le dossier syrien et de revenir aux Nations unies pour discuter d'une action en Syrie après l'attaque au gaz neurotoxique du 21 août dernier près de Damas.
Washington et Paris estiment que les forces fidèles au président syrien Bachar al Assad sont derrière l'attaque qui a fait plus de 1.400 morts selon les services de renseignement américains.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a conseillé aux pays concernés de réfléchir "trois fois" avant d'agir et de faire preuve d'une "extrême prudence".
" devraient retourner Conseil de sécurité des Nations unies pour rechercher un consensus et gérer correctement la question syrienne", a déclaré Wang Yi à son homologue américain John Kerry lors d'une conversation téléphonique dimanche soir tard.
Dimanche à Paris, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, n'a pas exclu la suggestion de la France de revenir vers le Conseil de sécurité des Nations unies pour tenter d'obtenir le vote d'une résolution sur la Syrie une fois publié le rapport des inspecteurs de l'Onu sur l'attaque du 21 août qui a fait plus de 1.400 morts. (voir )
La Chine et les Etats-Unis doivent être en pointe pour défendre la charte des Nations unies pour "préserver et protéger les règles de base des relations internationales et s'opposer à tout usage des armes chimiques", a déclaré Wang Yi, selon un communiqué publié sur le site web du ministère des Affaires étrangères.
Xuan
   Posté le 09-09-2013 à 14:19:45   

Cet article sur legrandsoir, bien que d'une extrême naïveté, apporte quelques indications et traduit les divisions au sein de l'Administration US.

8 septembre 2013

Memorandum d’anciens du renseignement à Obama : " La Syrie est-elle un piège ?"


Malgré le "haut degré de confiance" de l’Administration américaine sur la responsabilité du régime syrien sur l’attaque chimique du 21 août, une douzaine d’anciens militaires et responsables du renseignement livrent des éléments qui les amènent à conclure à une toute autre histoire que l’histoire officielle.

"MEMORANDUM FOR : The President
FROM : Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS)
SUBJECT : La Syrie est-elle un piège ? (Is Syria a Trap ?)


Nous avons le regret de vous informer que certains de nos anciens collègues nous disent, catégoriquement, que contrairement aux affirmations de votre administration, l’intelligence la plus fiable montre que Bachar al-Assad n’était pas responsable de l’incident chimique qui a tué et blessé des civils syriens le 21 août, et que les services de renseignement britannique savent aussi cela . En écrivant ce bref rapport, nous choisissons de croire que vous n’avez pas été pleinement informé parce que vos conseillers ont décidé de vous donner l’opportunité pour ce qui est communément connu comme le "déni plausible" [NDT : la légère incertitude, le flou décisionnaire, qui fait que l’on ne peut prouver formellement l’implication directe et réfléchie du sommet de l’Etat et par conséquent que l’on pourra nier de manière plausible (cela vient du langage informatique et du déni de chiffrement)]

Nous avons déjà emprunté cette voie avant - avec le président George W. Bush, à qui nous avions adressé nos premiers VIPS memorandum immédiatement après le discours de Colin Powell le 5 février 2003 à l’ONU, dans lequel il a colporté une "intelligence" frauduleuse pour soutenir l’attaque de l’Irak. Puis, également, nous avons choisi de donner au président Bush le bénéfice du doute, pensant qu’il avait été induit en erreur - ou, à tout le moins, très mal conseillé.

La nature frauduleuse du discours de Powell était une évidence. Et donc, cet après-midi là nous avions vivement exhorté votre prédécesseur d’élargir le débat au-delà du cercle de ces conseillers clairement arc-boutés sur ​​une guerre pour laquelle nous ne voyions aucune raison impérieuse et dont nous pensions que les conséquences imprévues seraient susceptibles d’être catastrophique". Nous vous offrons le même avis aujourd’hui.

Nos sources confirment qu’un incident chimique d’une quelconque sorte a causé des morts et des blessés le 21 Août dans la banlieue de Damas. Ils insistent, cependant, sur le fait que l’incident n’était pas le résultat d’une attaque menée par l’armée syrienne employant des armes chimiques de type militaire de son arsenal. C’est le fait le plus saillant, selon les agents de la CIA travaillant sur la question syrienne. Ils nous disent que le directeur de la CIA John Brennan est en train de commettre une fraude (escroquerie), du type de celle ayant précédé la guerre en Irak, sur les membres du Congrès, les médias, le public - et peut-être même vous.

Nous avons observé John Brennan attentivement au cours des dernières années et, malheureusement, nous constatons que ce que nous disent maintenant nos anciens collègues est facile à croire. Plus triste encore, cela tombe à pic (this goes in spades) pour ceux d’entre nous qui ont travaillé avec lui personnellement, nous lui donnons zéro crédibilité. Et cela vaut, aussi, pour son patron titulaire (titular boss), le directeur du renseignement national James Clapper, qui a admis qu’il a témoigné sous serment de manière "manifestement erronée" au Congrès concernant les écoutes de la NSA sur les Américains.

Résumé du renseignement ou stratagème politique ?


Que le secrétaire d’État John Kerry fasse valoir le nom de Clapper cette semaine devant le Congrès, dans une tentative apparente pour renforcer la crédibilité de l"Évaluation du Gouvernement » de 4 pages nous paraît étrange. D’autant plus, parce que, pour une raison inexpliquée, ce n’est pas Clapper mais la Maison Blanche qui a publié l’« Évaluation » (Assessment).

Ce n’est pas un bon point. Nous savons comment ces choses sont faites. Bien que l’« évaluation du gouvernement » est vendu aux médias comme un « résumé de l’intelligence », c’est un document politique, et pas d’intelligence. Les rédacteurs, communicants (NDT : massagers dans le texte (lié à mon sens à l’ouvrage de philosophie des médias Message et Massage)), et intermédiaires ont évité de présenter le détail essentiel. En outre, ils ont concédé d’emblée que, bien qu’ils affichent une "grande confiance" sur l’évaluation, ils sont encore "loin d’une confirmation."

Déjà Fraud (Déjà vu ?) : Cela nécessite un flashback sur les célèbres Minutes de Downing Street du 23 Juillet 2002 [NDA : cf Downing Street Memo], sur l’Irak, le procès-verbal a enregistré les déclarations de Richard Dearlove, alors chef du renseignement britannique, rapportant au Premier ministre Tony Blair et d’autres hauts fonctionnaires que le président Bush avait décidé d’éliminer Saddam Hussein par une action militaire qui serait "justifiée par la conjonction du terrorisme et des armes de destruction massive." Dearlove avait eu l’information par le directeur de la CIA, George Tenet, qu’il avait rencontré au siège de la CIA le 20 Juillet.

La discussion qui a suivi a porté sur la nature éphémère de la preuve, ce qui pousse Dearlove à expliquer : « Mais le renseignement et les faits étaient préétablis autour de la politique." [NDT : "But the intelligence and facts were being fixed around the policy" // On peut donner le sens, sont établis en fonction de la politique, ont été construit autour des déclarations politiques] Nous craignons que ce soit précisément ce qui s’est passé avec "l’intelligence" sur la Syrie.

L’Intelligence


Il y a un nombre croissant de preuves provenant de nombreuses sources dans le Moyen-Orient - principalement affiliés à l’opposition syrienne et ses partisans - offrant une forte preuve circonstancielle que l’incident chimique du 21 août était une provocation planifiée à l’avance par l’opposition syrienne et ses soutiens turcs et saoudiens. Le but aurait été de créer le genre d’incident qui amènerait les Etats-Unis dans la guerre.

Selon certains rapports, des boîtes contenant des agents chimiques ont été introduites dans une banlieue de Damas, où elles ont été ouvertes. Certaines personnes dans le voisinage immédiat sont mortes, d’autres ont été blessées.

Nous ne sommes au courant d’aucune preuve fiable qu’une fusée militaire syrienne capable de transporter un agent chimique ait été tirée dans la région. En fait, nous ne connaissons aucune preuve matérielle fiable pour appuyer l’allégation qu’il s’agissait des suites d’une frappe par une unité militaire syrienne disposant d’une expertise en matière d’armes chimiques.

En outre, nous avons appris que les forces de l’opposition occidentale parrainées par la Turquie ont commencé le 13 et 14 août 2013 à se préparer à l’avance pour un majeur, et anormal renforcement de leurs effectifs militaires [NDT : "a major, irregular military surge" Cela peut être également une poussée militaire majeure et anormale ou irrégulière]. Les premières rencontres entre les hauts commandants militaires de l’opposition et les responsables du renseignement qataris, turcs et américains ont eu lieu à la garnison militaire turc aménagée d’Antakya, dans la province d’Hatay, actuellement utilisée comme centre de commandement et siège de l’Armée syrienne libre (ASL) et de leurs sponsors étrangers. [NDT : ces informations proviennent (du moins ont été relayées par Yossef Bodansky notamment)]

Les commandants supérieurs de l’opposition qui sont venus d’Istanbul ont pré-informés les commandants régionaux d’une escalade imminente dans les combats grâce à « un développement qui changerait la guerre » ("a war-changing development"), ce qui, à son tour, conduirait à un bombardement mené par les américains en Syrie.

À la réunion de coordination des opérations à Antakya, fréquentée par les hauts responsables turcs, qataris et des responsables du renseignement américain ainsi que les commandants supérieurs de l’opposition syrienne, les syriens ont affirmé que le bombardement commencerait dans quelques jours. Les leaders de l’opposition ont été condamnés à préparer leurs forces rapidement pour exploiter les bombardements américains, marcher sur Damas, et renverser le gouvernement de Bachar al-Assad

Les responsables du renseignement du Qatar et de la Turquie ont assuré aux commandants régionaux syriens qu’ils seraient très bien fournis en armes pour la prochaine offensive. Et ils le furent. Une opération de distribution d’armes d’une ampleur sans précédent a commencé dans tous les camps de l’opposition entre le 21 et le 23 août. Les armes ont été distribuées à partir des entrepôts contrôlés par les renseignements du Qatar et de la Turquie sous la supervision étroite d’agents du renseignement américain.

Cui bono ?


[Dans quel intérêt ? Dans l’intérêt de qui ?]

Que les divers groupes qui tentent de renverser le président syrien Bachar al-Assad ont amplement intérêt à obtenir que les États-Unis soient plus profondément impliqués dans le soutien de cet effort est clair. Jusqu’à présent, il n’a pas été aussi clair que le gouvernement Netanyahu en Israël ait également un intérêt puissant pour obtenir que Washington soit plus profondément engagé dans une nouvelle guerre dans la région. Mais au vu des exhortations véhémentes à l’intervention en provenance d’Israël et ces américains qui font du lobbying pour les intérêts israéliens, la priorité de cet objectif israélien devient limpide.

Le reporter Judi Rudoren, écrivant depuis Jérusalem, dans un article important paru dans le New York Times de vendredi aborde la motivation israélienne d’une manière inhabituellement candide. Son article, intitulé « Israël soutient une frappe limitée contre la Syrie", note que les Israéliens ont fait valoir, tranquillement, que la meilleure solution pour les 2 années et demi de guerre civile en Syrie est, au moins pour le moment, qu’il n’y ait pas de solution. Rudoren poursuit :

"Pour Jérusalem, le statu quo, aussi horrible que cela puisse être d’un point de vue humanitaire, semble préférable soit à une victoire du gouvernement de M.Assad et ses partisans iraniens soit à un renforcement des groupes rebelles, de plus en plus dominé par les sunnites djihadistes."

« C’est une situation éliminatoire (a playoff situation) dans laquelle vous avez besoin que les deux équipes perdent, mais qu’au moins vous ne voulez pas que l’une d’elle gagne - nous nous contenterons d’un match nul », a déclaré Alon Pinkas, ancien consul général d’Israël à New York. « Laissez-les saigner tous les deux, faire des hémorragies jusqu’à la mort : c’est la réflexion stratégique ici. Tant que cela persiste, il n’y a pas de menace réelle de la Syrie ».

Nous pensons que c’est la façon dont les dirigeants actuels d’Israël regardent la situation en Syrie, et qu’ une implication américaine plus profonde - quoiqu’au départ, par des frappes militaires "limités" - est susceptible d’assurer qu’il n’y ait pas de résolution rapide du conflit en Syrie . Plus les sunnites et les chiites se déchirent les uns les autres en Syrie et dans la région, plus Israël fait le calcul que ce sera sûr [NDT : Le sens est mieux retranscrit en anglais : "The longer Sunni and Shia are at each other’s throats in Syria and in the wider region, the safer Israel calculates that it is."]

Que le principal allié de la Syrie soit l’Iran, avec lequel il a signé un traité de défense mutuelle, joue également un rôle dans les calculs israéliens. Il est peu probable que les dirigeants iraniens soient en mesure d’avoir un impact militaire plus important en Syrie, et Israël peut faire ressortir cela comme un embarras [honte, gêne] pour Téhéran.

Le rôle de l’Iran


L’Iran peut facilement être blâmé par association et accusé de toutes sortes de provocations, réelles et imaginaires. Certains ont vu la main d’Israël à l’origine des accusations les plus dommageables contre Assad en matière d’armes chimiques et notre expérience nous donne à penser que tel est extrêmement possible.

Possible est aussi une attaque sous faux drapeau d’une partie intéressée entraînant le naufrage ou l’endommagement, par exemple, de l’un des cinq destroyers américains maintenant en patrouille à l’ouest de la Syrie. Nos médias grand public pourraient tirer de cela le maximum [Our mainstream media could be counted on to milk that for all it’s worth], et vous vous retrouveriez encore plus sous pression pour élargir l’engagement militaire américain en Syrie - et peut-être au-delà, contre l’Iran.

L’Iran a rejoint ceux qui accusent les rebelles syriens pour l’incident chimique du 21 Août, et n’a pas tardé à mettre en garde les Etats-Unis contre le fait de s’impliquer davantage. Selon la chaîne anglophone iranienne Press TV, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a affirmé : « La crise en Syrie est un piège tendu par les groupes de pression sionistes aux [Etats-Unis]."

En fait, il n’est peut-être pas loin de la vérité. Mais nous pensons que vos conseillers peuvent être circonspects dans la réception de cette idée. Ainsi, nous voyons comme notre responsabilité de continuer à essayer de partager des informations avec vous afin d’assurer que vous et d’autres décideurs disposez d’une vision complète.

Représailles inévitables



Nous espérons que vos conseillers vous ont averti que les représailles pour les attaques contre les syriens ne sont pas une question de si, mais de où et de quand. Les représailles sont inévitables. Par exemple, des attaques terroristes contre les ambassades des États-Unis et d’autres installations sont susceptibles de faire ressembler ce qui est arrivé aux Etats-Unis à la "Mission" à Benghazi le 11 septembre 2012 à un accrochage mineur en comparaison. L’un de nous a abordé directement cette considération clé il y a une semaine dans un article intitulé "Conséquences possibles d’une attaque militaire américaine contre la Syrie - se souvenir de la destruction des casernes des marines américains à Beyrouth en 1983." [Référence]

For the Steering Group, Veteran Intelligence Professionals for Sanity

Thomas Drake, Senior Executive, NSA (former)

Philip Giraldi, CIA, Operations Officer (ret.)

Matthew Hoh, former Capt., USMC, Iraq & Foreign Service Officer, Afghanistan

Larry Johnson, CIA & State Department (ret.)

W. Patrick Lang, Senior Executive and Defense Intelligence Officer, DIA (ret.)

David MacMichael, National Intelligence Council (ret.)

Ray McGovern, former US Army infantry/intelligence officer & CIA analyst (ret.)

Elizabeth Murray, Deputy National Intelligence Officer for Middle East (ret.)

Todd Pierce, US Army Judge Advocate General (ret.)

Sam Provance, former Sgt., US Army, Iraq

Coleen Rowley, Division Council & Special Agent, FBI (ret.)

Ann Wright, Col., US Army (ret) ; Foreign Service Officer (ret.)

Paru initialement en anglais sur Consortiumnews.com
Traduit sur points-de-vue-alternatifs

* http://points-de-vue-alternatifs.over-blog.fr/traduction-exclusive-memorandum-d-anciens-du-renseignement-%C3%A0-obama-nous-avons-le-regret-de-vous-informer-que-certains-de-nos-anciens-coll%C3%A8
URL de cet article 22304
http://www.legrandsoir.info/memorandum-d-anciens-du-renseignement-a-obama-la-syrie-est-elle-un-piege.html

J. Tourtaux


Edité le 09-09-2013 à 14:21:04 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-09-2013 à 17:57:10   

« Guerre et paix en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient », une analyse du secrétaire-général du PC libanais


Intervention de D. Khaled HADADAH, secrétaire-général du Parti communiste libanais, à la Fête d'Avante le 6 septembre reprise par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

La crise structurelle dans laquelle le capitalisme mondial est plongé depuis plus d’une décennie, 2012 plus précisément, fut l’une des plus meurtrières mais aussi des plus importantes pour le Monde arabe et le Moyen Orient. En effet, durant cette décennie, les guerres impérialistes (israéliennes comprises) en Irak, en Afghanistan, en Libye, au Liban et en Palestine ont fait des millions de morts et des dizaines de millions de handicapés, de déplacés forcés, sans oublier les destructions de villes et d’infrastructures ; mais, en même temps, cette période fut celle des soulèvements populaires en Egypte, Tunisie mais aussi dans tout le Golfe arabique contre des systèmes oligarchiques totalitaires et des dictatures qui, depuis la fin de la seconde guerre mondiale avait pressuré les peuples au nom d’une économie de rente et de l’inféodation complète à l’impérialisme, en particulier l’impérialisme étasunien.


Cette économie de rente est basée essentiellement sur le pétrole et le gaz, les deux sources d’énergie les plus utilisées actuellement et, il faut dire que pour notre malheur, le sol du Monde arabe et les eaux de la Méditerranée orientale recèlent de ces richesses énergétiques. De même, le Canal de Suez, qui constituait la route principale de ces denrées précieuses, est doublé aujourd’hui, et à la suite de l’éclatement de l’Union soviétique, par une seconde route que se disputent les Etats-Unis et la Russie, à savoir la route qui peut acheminer le pétrole russe et celui des ex Républiques soviétiques vers l’Europe pour laquelle Washington, aidé par son allié turc, a fait déjà de nombreuses guerres, tant en Tchétchénie qu’entre la Géorgie et l’Ossétie et, aujourd’hui, en Syrie et de nouveau, peut-être, au Liban et dans les territoires palestiniens occupés.


Dans ce but, les Etats-Unis, depuis la présidence de Georges Bush-père, n’ont pas lésiné sur les moyens. Ils ont remis à jour un ancien projet du secrétaire d’Etat Henri Kissinger sous le nom du « Grand Moyen Orient » qui devint, quelques années plus tard, en 2006 et au moment où les armées israéliennes bombardaient le Liban, le « Nouveau Moyen Orient » qui – comme nous l’avait alors précisé Condoleeza Rice – ne pouvait qu’être enfanté dans la douleur de notre peuple. Ce projet se base sur l’utilisation des divisions intestines, surtout religieuses et confessionnelles, afin d’imploser le Monde arabe en mini Etats se faisant la guerre et facilitant le vol des richesses arabes.


De plus, et à cause de l’échec de cette guerre contre la Resistance libanaise, il fallait redonner du tonus à Israël, en tant que fer de lance impérialiste dans la région, mais aussi détruire la dernière armée arabe qui reste en marge du plan impérialiste, celle de la Syrie. Pour ce faire, un nouveau projet est mis en place : la transformation d’Israël en l’Etat des juifs dans le monde et la liquidation de la cause palestinienne, à partir de la liquidation de la Résolution 194 des Nation-Unies stipulant le droit au retour des refugiés palestiniens et la récupération de leurs terres. Projet renforcé par la tentative de mettre en place, avec l’aide de l’Arabie saoudite et du Qatar, un mouvement islamiste à la tête des pays arabes qui tentent de s’émanciper de la double tutelle des impérialistes et de la bourgeoisie locale qui lui est inféodée.


Donc, la phase actuelle de la guerre au Moyen Orient a un quadruple objectif :


-Le premier est de finir la deuxième phase du projet « Le Nouveau Moyen Orient », c’est-à-dire l’effritement de la Syrie et du Liban.
-Le second est de liquider la cause palestinienne.
-Le troisième est de reprendre en main la situation en Egypte et de remettre en place les Frères musulmans, faisant ainsi de l’Egypte, après la Turquie et le Pakistan, le troisième Etat du Moyen Orient basé sur une dictature militaro-musulmane sunnite et pouvant contenir l’élargissement militaro-musulman chiite de l’Iran qui doit être contenu, selon les dires de l’administration étasunienne, avant de pouvoir rayonner dans beaucoup de pays arabes, surtout que l’exemple de ce qui se passe actuellement en Irak ne laisse présager rien de bon pour Washington et ses « amis » dans la région.
-Quant au quatrième, et partant de tout cela, il vise à empêcher la Russie de devenir le chef de file d’un second pôle international qui pourrait exiger « sa part » dans la nouvelle répartition du monde, à la suite de l’échec durant les dernières 23 années de la politique hégémonique de l’impérialisme étasunien sur la planète.
Aujourd’hui, la Méditerranée orientale, comme le Golfe arabique il y a dix ans, est transformée en un arsenal où les navires de guerre pullulent et où la plus petite déflagration peut aboutir à une nouvelle guerre mondiale… sans oublier pour autant la contamination aux armes chimiques et nucléaires. Et les risques de la guerre augmentent chaque jour, à vue d’œil.


L’humanité est menacée dans son existence même. Toute l’humanité et non seulement les peuples de notre région ; et tout cela, pour permettre à une infime minorité de garder ses intérêts et de fructifier ses gains.


Il y a presque cent ans, la première guerre mondiale, issue d’une autre crise capitaliste, avait dévasté le monde, bientôt suivie par la montée du nazisme et du fascisme qui détruisit la planète.


A nouveau, les peuples sont confrontés au même fléau. Et, tandis que des gouvernements trouvent normal de tuer 100 000 personnes et plus en Syrie et se rebiffent seulement quand il s’agit d’armes chimiques, tandis qu’ils croient et tentent de faire croire à leurs peuples, une fois de plus après la Bosnie et l’Irak, qu’ils n’ont rien à voir avec le terrorisme et que ce sont les seuls petits dictateurs (qu’ils avaient épaulés pendant un très long temps) sont les seuls coupables, ce sont les masses populaires qui vont en pâtir : morts et destructions, d’une part, chômage et marginalisation, d’autre part.


Le seul moyen d’en finir avec la racaille impérialiste est que la classe ouvrière internationale, que les peuples de la planète s’unissent pour stopper l’avancée impérialiste et pour prendre en main leur sort. Une société sans discrimination ni exploitation, une société sans guerre est à construire. En attendant, tous les moyens doivent être utilisés pour empêcher la guerre. La rue est à nous.
Xuan
   Posté le 05-10-2013 à 22:56:13   

Sur le blog de J. Tourtaux :

L'OPPOSITION SYRIENNE PLUS AFFAIBLIE QUE JAMAIS PREND LE CHEMIN DE LA REDDITION SANS CONDITIONS



lundi, 30 septembre 2013 03:47

L'opposition syrienne plus affaiblie que jamais.....

IRIB-L'opposition syrienne a perdu sa marge de manoeuvre
dans la perspective de négociations de paix avec le pouvoir à Genève, après le désaveu de principaux groupes rebelles et une résolution de l'ONU en-deçà de ses attentes.

Le patron de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé vendredi dernier que la conférence de paix dite de «Genève 2» devrait se tenir à la mi-novembre pour tenter d'amorcer une transition politique en Syrie dévastée par 30 mois de conflit, mais l'opposition, en exil, se sent abandonnée par ses alliés occidentaux.

Samedi dernier, M.Ban a rencontré pour la première fois le chef de l'opposition syrienne Ahmed Jarba pour l'encourager à participer à la prochaine conférence de paix. Ahmed Jarba a indiqué que la coalition nationale syrienne (opposition) était disposée à envoyer une délégation à cette conférence, a déclaré Martin Nesirky, porte-parole de l'ONU. Si M.Jarba a officiellement salué la résolution de l'ONU avec quelques réserves, plusieurs de ses membres sont résolument amers. «La résolution du Conseil de sécurité est très décevante» , a déclaré samedi Samir Nachar, opposant historique au régime de Bachar al-Assad. «Elle sert les intérêts de la plupart des puissances régionales et internationales, y compris le régime syrien. Mais elle ne sert en aucune façon le peuple ou la révolution» .

Après d'âpres négociations russo-américaines, le Conseil de sécurité a voté vendredi la résolution 2118 qui contraint le régime à détruire son arsenal chimique, sans cependant stipuler des sanctions automatiques en cas de non respect du texte.
L'opposition réclamait une résolution assortie de menaces de sanctions directes, mais surtout elle voulait que les Etats-Unis mettent à exécution leurs menaces de frappes contre le régime suspendues après l'accord russo-américain du 14 septembre sur le démantèlement des armes chimiques.
Pour Agnès Levallois, experte du Moyen-Orient basée à Paris, «la résolution de l'ONU est venue au détriment de l'opposition, qui est la grande perdante. Avec cette histoire d'armes chimiques, Bachar al-Assad est à nouveau l'interlocuteur syrien pour la communauté internationale donc il y a eu un renversement de la situation» .

La menace de frappes avait été brandie en réponse à une attaque à l'arme chimique le 21 août contre un bastion rebelle près de Damas que Washington avait imputé au régime.
L'opposition espérait qu'une frappe affaiblirait M.Assad qu'elle cherche à renverser depuis mars 2011.
Pour Peter Harling, un expert de la Syrie basé à Bruxelles, l'opposition «sera encore affaiblie par le processus de Genève, s'il est façonné par les Etats-Unis et la Russie pour enrober politiquement leur accord sur les armes chimiques, dont le seul but est d'éviter une guerre dont personne ne veut» .

De surcroît, l'opposition, qui n'a pas pu obtenir des Occidentaux plus de soutien matériel et financier pour les rebelles sur le terrain, a été désavouée par 13 importants groupes rebelles, dont des jihadistes, qui ont annoncé cette semaine qu'elle ne «les représentait pas» . Pour de nombreux opposants, la Coalition est déconnectée des souffrances de la population et ne soutient pas suffisamment les rebelles. « La Coalition s'est éloignée du peuple syrien, de sa réalité et de ses ambitions» , a déclaré Islam Allush, le porte-parole du groupe rebelle Liwa al-Islam.

Dans une vidéo tournée lors d'une réunion de l'opposition en Jordanie, et postée sur Internet, un commandant rebelle, furieux, accuse les dissidents installés à l'étranger d'abandonner les Syriens. Pour Agnès Levallois, «il y a un divorce de plus en plus grand entre les Syriens de l'intérieur et ceux de l'extérieur. Du coup, cela enlève toute marge de manoeuvre à l'opposition» pour de futures négociations de paix. Et en cas de négociations, les décisions de l'opposition «ne seront pas acceptées et reconnues par l'opposition de l'intérieur, cela n'aura aucune réalité sur le terrain. C'est dramatique pour l'opposition» , ajoute-t-elle.

http://french.irib.ir/analyses/item/276901-l-opposition-syrienne-plus-affaiblie-que-jamais
Xuan
   Posté le 11-10-2013 à 18:27:31   

Syrie : des islamistes accusés de crimes contre l'humanité par une ONG


A lire : l'article du Monde rapportant un rapport publié vendredi 11 octobre par Human Rights Watch (HRW).
Xuan
   Posté le 14-12-2013 à 00:09:01   

DEFAITE CUISANTE DE L'IMPERIALISME EN SYRIE


Fin de partie en Syrie. La débandade des islamistes soutenus par les USA, la France et certains pays arabes se confirme après l'échec de l'opération "gaz sarin". La réaction des USA ressemble beaucoup à celle qui accompagna sa défaite au Vietnam.
Quant à la France, réduite à s'embourber dans des opérations de police en Centrafrique, elle est inaudible.



L’ASL veut combattre al-Qaida, aux côtés des forces syriennes!



Source Al-Manar le 4/12/2013

Le journal britannique Times a rapporté que des rebelles syriens « ont proposé de se rallier à l’armée syrienne pour combattre al-Qaida » .



Citant le chef d’état-major de l’armée syrienne libre (ASL), le général Salim Idriss, Times a écrit : « Trois parties s’entretuent sur le champ de bataille en Syrie : le régime, nous (ASL), et les groupes extrémistes fortement liés à al-Qaida. Les combattants de l’opposition sont prêts à combattre aux côtés des forces gouvernementales pour chasser al-Qaida » .

Selon la même source, Idriss a baissé le plafond de ses revendications à l’approche de la tenue des pourparlers de paix à Genève prévus le mois prochain. « Le départ du président Bachar el-Assad n’est plus une condition préalable, et il peut suivre les négociations » , a-t-il dit.

Et le journal d’ajouter : « Les déclarations d’Idriss constituent un tournant dans le déroulement chaotique de la guerre syrienne avec l’annonce par l’ASL du début d’une confrontation ouverte contre le pouvoir grandissant des groupes « djihadistes », qui préoccupe principalement l’Occident » .



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Les Etats-Unis annoncent la fin de tout soutien à l’opposition syrienne


Une source diplomatique a rapporté que les Etats-Unis ont remis un message à leurs alliés arabes et européens leur annonçant la fin de tout appui politique, logistique et sécuritaire à l’opposition syrienne armée terroriste et de takfiriste.

Ce message souligne que Washington n’a plus l’intention de combattre ou de renverser le régime syrien et que les Américains soutiendront les opérations de l’armée régulière syrienne dans sa guerre contre les groupes takfiristes.

Les Etats-Unis souhaitent également que leurs alliés, la France en tête, adoptent la même attitude, d’autant que l’Europe sera la première victime de ce terrorisme.

Un porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis à Ankara a en outre indiqué que Washington a suspendu son aide non létale pour le nord de la Syrie après la prise de contrôle, samedi, par des combattants du Front islamique, d'installations de l'Armée syrienne libre (ASL), chapeautée par l'opposition syrienne.

"A cause de cette situation, les Etats-Unis ont suspendu toute fourniture d'assistance non létale vers le nord de la Syrie" , a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'ambassade, T.J. Grubisha.

Il a toutefois indiqué que l'assistance purement humanitaire n'était pas remise en cause par cette décision, car distribuée par le biais d'organisations internationales et non-gouvernementales.

"Nous sommes en train de recueillir les faits et de consulter nos amis de l'opposition syrienne pour décider des nouvelles mesures en faveur du peuple syrien" , a ajouté le diplomate américain.

Le Front islamique s'était emparé samedi de dépôts d'armes appartenant à d'autres groupes rebelles près de la frontière avec la Turquie.

Parallèlement, la Turquie a décidé de fermer mardi "en raison des combats" entre les factions syriennes, le poste-frontière de Cilvegِzü (province turque de Hatay, sud-est), important point de passage entre la Turquie et la Syrie, en face de Bab el-Hawa, a annoncé mercredi le ministère turc des Douanes dans un communiqué.

"Il s'agit d'une mesure temporaire" a souligné une source turque à l'AFP, qui a assuré que cela n'affectera pas l'entrée en Turquie de déplacés syriens.

L’ambassadeur US critique l’Arabie saoudite dans lors d’un diner beyrouthin

Sur un autre plan, une personnalité politique libanaise a offert un diner, à Beyrouth, en l’honneur de l’ambassadeur des Etats-Unis, David Hale, en présence notamment du chef du bloc parlementaire du Courant du futur, Fouad Siniora.

Lors du diner, le diplomate a demandé à l’ancien Premier ministre les raisons pour lesquelles la formation du gouvernement était bloquée.

L’une des personnes présentes a répondu que l’Arabie saoudite est opposée à la mise en place du cabinet.

M. Hale a alors réagi en déclarant: «Il n’y a personne à qui l’on puisse parler ces jours ci à Riyad. Certains sont inconscients et d’autres travaillent pour leur propre compte» .

source Al Manar 11/12/2013

Rédaction + AlAkhbar + AsSafir + Mediarama

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Lire également :

> Les Etats-Unis ont-ils lâché les rebelles en Syrie?

> Syrie: une victoire d’Assad serait "le meilleur de 3 horribles scénarios" (ancien directeur de la CIA Michael Hayden)

> L’Arabie saoudite désavouée par ses plus proches alliés.


Edité le 14-12-2013 à 00:11:51 par Xuan


marquetalia
   Posté le 14-12-2013 à 00:20:58   

@ Xuan,cela rejoint l analyse du "diplo" de ce mois ci,qui analyse que le rapprochement entre usa et iran permet à la maison blanche de stabiliser via téhéran l afghanistan d après fin 2014 et la syrie-ce qui sous entend que assad se retournera contre les séparatistes kurdes,puisque le pajek combat en iran contre le régime des ayatollahs.les palestiniens sont les grands vainqueurs de cette issue de conflit,puisque le hezbollah liberera le golan,ce qui augure une intifada en cisjordanie contre les colons juifs.
marquetalia
   Posté le 14-12-2013 à 00:40:23   

-l arabie saoudite et les autres pétromonarchies vont connaitre le "printemps arabe",avec en particulier le soulevement des minorités chiites -la syrie,l iran et la turquie vont s unir face au séparatisme kurde,ce qui implique une nouvelle tragédie au nord de l irak,où les peshmergas,avec l appui des contractors ricains,testent leur autonomie.
Xuan
   Posté le 21-01-2014 à 23:05:56   

SYRIE : LA RUSSIE REFUSE DE RECONNAITRE LA COALITION CROUPION COMME REPRESENTANT UNIQUE



Syrie: Moscou refuse de reconnaître la Coalition comme représentant unique


Les déclarations selon lesquelles la Coalition nationale syrienne des forces de la révolution et de l'opposition serait l'unique représentant du peuple syrien contredisent les accords enregistrés auparavant à Genève, a indiqué mardi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"Quant aux principes, les sponsors de la Coalition nationale l'ont reconnue dès le début, dès sa formation même, comme l'unique représentant du peuple syrien. Et comment le concilier avec le Communiqué de Genève qui stipule que l'avenir de la Syrie doit être défini par le gouvernement et l'opposition sur la base d'un consensus" , a rappelé le ministre lors d'une conférence de presse à Moscou.

Selon Lavrov, "du moment que la coalition est déjà reconnue comme l'unique représentant du peuple syrien, ceux qui ont fait cette reconnaissance ont déjà décidé pour eux-mêmes qui devait diriger la Syrie".
"C'est aussi dommage que toute cette histoire (avec le retrait de l'invitation de l'Iran à la conférence Genève-2, ndlr) n'ait pas contribué au prestige des Nations unies"
, a ajouté M.Lavrov.

La conférence dite Genève-2, censée réunir le pouvoir et l'opposition syriens à une même table de négociations, aura lieu le 22 janvier à Montreux, sur le lac Léman. Ce forum a pour but d'apporter une solution à la crise qui secoue la Syrie depuis près de trois ans.

Ria Novosti

Source: Agences
21-01-2014 - 18:30 Dernière mise à jour 21-01-2014 - 18:30


Sources :
Al Manar

J. Tourtaux
Xuan
   Posté le 22-01-2014 à 23:28:52   

Les protagonistes de Genève 2 affichent leurs profondes divergences


Dès l'ouverture de la conférence de paix sur la Syrie, à Montreux en Suisse, les différents acteurs ont affiché leurs profondes divergences. Le chef de la délégation syrienne, le ministre des Affaires étrangères, qui a tenu à préciser qu'il représentait «le peuple, l'Etat et le président Bachar al-Assad» , a déclaré que la priorité, pour la Syrie, «est et restera de combattre le terrorisme» . Il a assuré que tout accord conclu lors de cette conférence sera soumis par référendum au peuple syrien. Le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Al-Jarba, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry et le ministre saoudien des Affaires étrangères, ont assuré que le président Assad n'aura aucun rôle dans la période de transition.


Le premier à prendre la parole après le mot inaugural du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a été le ministre russe des Affaires étrangères. Sergueï Lavrov, a souligné qu'il «faut mettre fin au conflit. Il ne faut pas que cette vague destructrice ébranle la région car le risque que la Syrie se transforme en foyer du terrorisme international est sérieux» . Les négociations entre le régime syrien et l'opposition ne seront «ni simples ni rapides» , mais une «responsabilité historique» repose sur leurs épaules, a averti M. Lavrov.

Prenant ensuite la parole, M. John Kerry a lui aussi évoqué des pourparlers qui seront «sans doutes très difficiles». «La seule solution est un gouvernement de transition créé par consentement mutuel. Par consentement mutuel, j'entends que ce gouvernement ne peut pas comprendre quelqu'un soumis à une partie ou à une autre. Bachar al-Assad ne prendra part au gouvernement de transition. Il est impossible, inimaginable que cet homme qui a mené une telle violence contre son propre peuple puisse conserver la légitimité pour gouverner. Cet homme ne peut plus prendre la nation et la région en otages» , a-t-il martelé.

La réponse de Walid Moallem a été cinglante. S'adressant directement à John Kerry, il a déclaré: «Personne M. Kerry, personne, à part le peuple syrien, ne peut décider qui est président» . Au début de son discours de plus de trente minutes, interrompu plusieurs fois par Ban ki-moon qui lui a reproché la longueur de son allocution, M. Mouallem s'en est pris aux pays du Golfe, en premier lieu l'Arabie saoudite et le Qatar. «Certains ont tenté de ramener notre République civile au Moyen-âge» , a-t-il dit. «Il est regrettable pour moi et le peuple syrien que les représentants des Etats dans cette pièce soient assis ici alors qu'ils ont du sang syrien sur les mains, des pays qui ont exporté le terrorisme» , a-t-il poursuivi. Ils ont encouragé et financé le terrorisme, ils n'ont pas regardé devant leur propre porte avant d'agir, et sans honte, ils nous donnent des leçons sur la démocratie, alors qu'ils font un grand bond en arrière», a-t-il encore dit. «Tant que certains pays appuieront le terrorisme, cette conférence ne pourra être un succès» , a-t-il averti.

Le chef de la diplomatie syrienne a également attaqué l'opposition syrienne, soulignant ses divisions et l'accusant de connivence avec Israël. «Ils ont trahi la Syrie en dehors de la Syrie, ils se sont vendus au plus offrant. Un traître ne peut pas parler au nom du peuple syrien» , a-t-il martelé, accusant l'opposition de n'avoir apporté que la «honte» à la Syrie. «Nous sommes ici afin de prévenir l'effondrement du Moyen-Orient, pour protéger les chrétiens du Moyen-Orient, pour mettre fin au terrorisme. Le dialogue entre les Syriens est la solution» , a encore dit Walid Moallem.

Lui succédant, Ahmad Jarba, a souligné que la révolte ne pouvait rester pacifique, en raison de la violence de la répression opérée par le régime. «Les Syriens ont résisté pendant une année avant d'être obligés de réagir. Combien d'années auraient-il dû attendre, a noté M. Jarba. Se défendre avec des armes nous a été imposé par le régime». «J'appelle (la délégation du régime) à signer immédiatement le document de Genève I (prévoyant) le transfert des prérogatives d'Assad, y compris celles de l'armée et de la sécurité, à un gouvernement de transition» , a enfin lancé M. Jarba.

Le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud el-Fayçal, a aussi déclaré que «Bachar el-Assad n'a pas sa place dans l'avenir de la Syrie». «Les milices du Hezbollah et les combattants des Gardiens de la révolution iranienne doivent se retirer de Syrie.»

Commentant l'ouverture des travaux de la Conférence, le président iranien Hassan Rohani a estimé que Genève 2, sans la présence de l'Iran, a peu de chance de résoudre le conflit syrien.

Source : Mediarama
22-01-2014 | 17:03


http://french.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=11399&cid=309#.UuAajLRKGUk
J. Tourtaux
Xuan
   Posté le 22-01-2014 à 23:56:32   



Regardez la télé syrienne !



Le gouvernement syrien fait l’effort, dans des conditions probablement difficiles, de diffuser un journal télévisé en langue française. C’est une opportunité pour se tenir informé de la situation en Syrie et des analyses de son gouvernement. Ces images n’existent nulle part ailleurs ! On trouve ce journal, fort bien fait, en se rendant sur le site de Syria News Press

Voici celui du 21 janvier 2014/ :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=apqIe1Yqs60


Edité le 23-01-2014 à 00:07:26 par Xuan


Xuan
   Posté le 24-01-2014 à 15:44:35   

Sur le petit blanquiste : Syrie : Une analyse chinoise
Xuan
   Posté le 26-01-2014 à 21:06:21   

"ISRAËL" PREPARERAIT UNE AGRESSION ARMEE CONTRE LA SYRIE !!


dimanche, 26 janvier 2014 10:43


IRIB- les rumeurs sont de plus en plus pressants sur l'éventualité d'une attaque israélienne contre la Syrie !

selon l'AP qui cite un responsable israélien, " une fois Assad partie, les takfiris renforceront leurs positions en Syrie et ils pourraient lancer des attaques contre Israël "!
" la montée en puissance des menaces contre Israël, menaces venant des takfiris et des salafistes pourrait pousser Israël à s'impliquer dans la guerre civile en Syrie . la neutralité dont a fait preuve Tel Aviv ces trois dernières années pourrait ainsi ne pas être définitive. le nombre des qaidistes qui se massent près des frontières israéliennes ne cesse d'augmenter. ce sont des forces qui ont tiré d'amples expériences de leur longue période de combat en Syrie ".
" Dans la mesure où il n'existe aucun partenaire de paix pour Israël en Syrie , le point de vue dominant consistait jusqu'ici à se réjouir de ce que les deux camps ( rebelles et loyalistes) s'entretuent et s'éliminent mutuellement pour que soit évitée toute éventuelle extension du conflit à Israël . mais au fur et à mesure que le temps passe , les qaidistes accumulent l'expérience guerrière en Syrie et leur nombre va croissant. "

Selon les sources occidentales, Israël a lancé plusieurs raids aériens contre la Syrie ces trois dernières années. cette source israélienne anonymes qui dit appartenir au renseignement, s'inquiète de ce que le nombre des takfiris ait passé de 2000 à 30000 en l'espace de trois ans .
Israël a la ferme conviction que les attaques aux roquettes de ces dernières semaines depuis le Liban contre Israël ont été perpétrées en coordination avec Al Qaida.
A quoi rime cette information? il semblerait que l'axe Israël/USA/Arabie saoudite s'oriente vers la solution finale : attaquer militairement la Syrie en cas de la poursuite des succès de l'armée syrienne sur le terrain des combats et de l'absence des résultats escomptés du côté de Genève II!


french irib

J. Tourtaux
marquetalia
   Posté le 05-04-2014 à 14:41:45   

la guerre larvée de l otan en syrie par contras interposés s accentue http://fr.ri.ru/world/20140405/200912714.html
marquetalia
   Posté le 05-04-2014 à 14:47:41   

http://fr.ria.ru/world/20140405/200912714.html
marquetalia
   Posté le 13-04-2014 à 20:50:54   

le massacre des kurdes,sécularistes et progressistes,par les djihadistes a lieu sous nos yeux http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/220314/syrie-violents-combats-entre-kurdes-et-djihadistes
Xuan
   Posté le 25-05-2014 à 11:50:54   

Grand exploit à Alep: l’armée sur le point de libérer la prison centrale


L’équipe du site Al Manar



Dans quelques heures, l’armée syrienne devrait avoir libéré la prison centrale d’Alep, assiégée depuis plus d’un an par les rebelles de la milice pro saoudienne Front Islamique en collaboration avec la milice d’Al-Qaïda le front al-Nosra.

En fin d’après-midi, les militaires réguliers se trouvaient à quelques 200 mètres de la prison, selon le correspondant de la chaine de télévision Al-Manar dans sa dernière intervention.

Selon l’AFP, citant entre autre l’Observatoire syrien des droits de l’homme (instance de l’insurrection accréditée par les agences internationales), l'armée syrienne s'apprête à briser le siège de la prison encerclée depuis plus d'un an et demi par les rebelles.


"L'armée, les miliciens des Forces de la défense nationale, les combattants arabes et du Hezbollah libanais affrontent durement les jihadistes du Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) et des rebelles islamistes, dans la zone industrielle de Cheikh Najar, à 1km de la prison centrale d'Alep", a indiqué l'OSDH.

L’agence a révélé aussi que les rebelles ont fait exploser l’hôpital Kindi, situé sur une hauteur à proximité de la prison et qui domine le nord de la ville, pour soi-disant empêcher l'armée de s'en emparer, ce qui lui permettrait de surveiller leurs mouvements.



"les rebelles du front al-Nosra ont fait exploser l'hôpital al-Kindi avant de prendre la fuite", a commenté le site d'infos libanais al-hadath News.


"L'armée a pris la localité de Hilane, (au sud de la prison selon al-Hadath News) et progresse vers les autres secteurs entourant la prison d'Alep", a indiqué de son côté l'agence officielle Sana, affirmant qu'elle infligeait de grandes pertes aux "groupes terroristes".

Mais c’est surtout la prise de la colline Acob, située au nord-ouest de Hilane qui a été décisive, selon al-Hadath News, car elle permet la chute de toutes les positions rebelles aux portes de la prison.

Selon ce site, le siège de la prison est désormais brisé en terme militaire, et toutes les positions des rebelles se trouvent sous le feu de l’armée et leurs capacités ont été paralysées.

« Une brèche a été ouverte vers la prison et des approvisionnements y ont été acheminés, elle sera investie dans les heures prochaines » a affirmé une source militaire pour le site.
Cet exploit est d’une importance majeure.
De l’aveu du directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, la levée du siège "constituera une victoire stratégique pour le régime car cela coupera la route d'approvisionnement entre Alep et sa campagne ainsi qu'avec la Turquie", un des principaux alliés des insurgés.

Et Nawa aussi, au sud



Un exploit similaire semble être également sur le point d’être réalisé au sud de la Syrie, dans le gouvernorat de Deraa précisément.

L’armée y est parvenue à contrôler la majeure partie de la ville stratégique de Nawa située dans le Golan, à 10 Km du plateau occupé, à cheval avec la province sud du gouvernorat de Quneitra. Seules ses régions sud n’ont pas encore été investies. C’est à partir de Nawa que les miliciens voulaient effectuer l’assaut contre la capitale syrienne.

Idleb: les foudres des tribus contre le Nosra

Au sud de la province d’Idleb, le front al-Nosra s'est attiré les foudres d'une tribu, après avoir liquidé trois membres de l’ASL au motif de « collaborer avec le régime ».

Or les trois hommes de la tribu des Nouri appartiennent à l’ASL, de l’aveu de cette dernière qui a assuré que l’un d’entre eux est même recherché par l’armée régulière.

Lors de leur enlèvement, des sites de l’opposition avaient publié que les trois hommes appartenaient au service de renseignements aériens de l’armée syrienne gouvernementale.

Selon une source citée par Asia News, les cadavres des trois hommes présentent des traces de torture violentes.
L’agence s’attend à ce que leur tribu ne tarde à vouloir prendre sa revanche contre le front al-Nosra, d'ores et déjà laminé par des combats fratricides aussi bien contre l’EIIL à Deir Ezzor, que contre l’ASL à Deraa.

Deir Ezzor: Nosra et FI appellent au secours

A Deir Ezzor, les combats se poursuivent entre le Nosra et la milice pro saoudienne du Front Islamique d’un côté et l’EIIL de l’autre.

Selon le site d’information libanais al-Hadath News, la milice désavouée d’Al-Qaïda s’est emparée de deux villages al-Braïha et al-salhiya situés à 3 Km de la localité d’al-Bassira , alors que les miliciens de Nosra et de la FI lancent des appels au secours à travers les sites des coordination et leurs comptes Twitter .

Auparavant, ces sites avaient fait état de la mort d'un grand nombre (indéterminé de miliciens EIIL et de 12 autres faits prisonniers dans une embuscade dans la province est de Deir Ezzor.

En même temps, les liquidations se poursuivent : au lendemain de l’exécution d’un important dirigeant de l’EIIL, Abou Omar al-chichani, c’est un chef du Nosra, Mohammad Hussein al-Faraj qui a été abattu
L’AFP a pour sa part rendu compte de quatre combattants islamistes ayant été tués dans la nuit lors de combats avec l’EIIL.

Ghouta orientale: divergences et combats

Or il semble que la frénésie des combats fratricides ait atteint les portes de la Ghouta orientale de Damas, et plus particulièrement Mliha, où les divergences entre les milices ont finalement pris la forme d'accrochages violents aux armes légères et moyennes. Ils ont opposé les partisans de la milice «al-Itihad al-Islami li Ajnad al-Cham » d’une part et ceux du Front Islamique de l’autre, selon le journal libanais al-Akhbar.
Au terme de ces affrontements, les premiers ont décidé de quitter la Ghouta et de se rendre à Zabadaneh et environs, dernières poches des miliciens dans le Qalamoune, à l’est de Damas.

Selon une source proche de cette milice, plusieurs raisons sont dernière cette décision : dont le refus du FI de l’approvisionner en armes. Le FI est également critiqué pour avoir conclu des transactions avec les autorités syriennes, pour obtenir la libération de détenus de Douma chez le pouvoir (des miliciens), en échange des kidnappés de la cité industrielle de Deraa (des civils).
Le FI est également accusé d’avoir enfreint à l’accord conclu avec l’Ittihad, en fonction duquel les miliciens de ce dernier combattent les militaires réguliers à Mliha, alors que ceux du FI se doivent de la faire à Jobar. En réalité, le FI se contente du front de Douma seulement.
« Les combattants de l’Ittihad ont entendu parler ces derniers temps que les religieux de Douma s’emploient pour réaliser un compromis entre eux et les autorités syriennes, alors qu’ils interdisent tout accord dans d’autres localités de la Ghouta », ajoute la source au journal libanais.

L'égorgeur d'Alep

L’agence arabophone Asia News a publié sur son site la photographie qu’elle a reprise d’un site de l’EIIL de l’égorgeur d’Alep.



Une photo qui ne montre pas grand, si ce n’est un homme encagoulé, portant des lunettes noires, à la stature énorme, et portant un sabre qui ne le quitte pas.

C'est lui qui exéute les entences d'ablation des mains de tous ceux qui commettent des actes de vols.
Sachant que la législation islamique interdit le recours à un tel châtiment qu’après avoir enrayé les causes qui amènent les individus à recourir aux vols, comme la pauvreté ou autres.

Hassaké: combats et négociations

Dans la ville de Hassaké au nord-est de la Syrie, des combats ont éclaté entre les milices kurdes et des membres des forces de défense nationale (loyalistes)



Selon l'OSDH, rapporté par l'AFP, quatre combattants kurdes et sept membres des forces de la défense nationale (loyalistes) ont été tués.

L'agence Asia News donne un autre bilan:6 combattants kurdes tués, dont une combattante femme, ainsi que deux membres des forces de défense nationale et deux civils.

Les affrontements ont été déclenchés lorsque ces derniers ont érigé un barrage à l'entrée d'un quarteir et ont essuyé des tirs de feu.

Des négociations ont lieu en vue d'une réconciliation.
marquetalia
   Posté le 20-06-2014 à 18:20:48   

http://blocdejocelyne.canalblog.com/archives/2014/06/20/30109743.html
marquetalia
   Posté le 20-06-2014 à 19:36:16   

http://www.rojbas.org/2014/06/20/le-kurdistan-irakien-un-pas-de-plus-vers-lindependance/
Xuan
   Posté le 18-09-2015 à 13:24:41   

Un aveu de la Dia : L'État Islamique est une créature US


Brad Hoff

2015-09-02, Numéro 379

Pambazuka


Il est assez perturbant de voir un ancien haut fonctionnaire des renseignements du Pentagone, de niveau aussi élevé, en charge de la traque de Ben Laden, confesser calmement que les Etats Unis ont apporté une aide directe aux fantassins d’Ayman al-Zawahiri en Syrie, au moins depuis 2012.

Dans le dernier épisode de l'émission « Head to Head » (Tête à tête) sur Al Jazeera, l’ancien directeur de l'Agence de renseignement de la Défense, la Defense Intelligence Agency (Dia), Michael Flynn, confirme au journaliste Mehdi Hasan qu’il a non seulement bien étudié le mémo de la Dia prédisant que l’Occident soutenait l’idée d’un État islamique en Syrie lorsque ce dossier lui fut soumis en 2012, mais prétend même que le sponsoring de djihadistes radicaux (qui deviendront Etat islamique [Ei] et Nusra) par la Maison Blanche pour contrer le régime syrien fut une décision délibérée.

LA DISCUSSION DU MEMO DE LA DIA COMMENCE A 8:50

De manière étonnante, Flynn n’est pas d'accord avec la façon dont le journaliste, Medhi Hasan, pose ses questions. Flynn semble vouloir être clair sur le fait que les stratégies qui ont mené à l’apparition d’EI ne sont pas dues à l’ignorance ou à l’aveuglement, mais sont le résultat d’une décision prise en toute conscience.

Hasan : – Vous êtes donc en train de nous dire qu’à cette époque le gouvernement savait que ces groupes existaient, vous en avez vu l’analyse, et vous argumentez contre, mais alors, qui n’écoutait pas ?

Flynn : – Je crois que c’est l’administration.

Hasan : – L’administration a donc fermé les yeux face à votre rapport?

Flynn : – Je ne crois pas qu’elle ait fermé les yeux, je pense que ce fut une décision. Je pense même que ce fut une décision délibérée.

Hasan : – La décision délibérée d’aider une révolte menée par des salafistes, al-Qaida et les Frères musulmans?

Flynn : C’était la décision délibérée de faire ce qu’ils sont en train de faire.

Hasan lui-même a exprimé sa surprise devant la franchise de Flynn à ce moment de l’interview. Tenant en main une copie de ce mémo de la Dia déclassifié en application de la Loi sur la liberté de l'information, Hasan en a lu à haute voix quelques passages : «Il existe une possibilité d’établir une principauté salafiste, déclarée ou non, en Syrie orientale et c’est exactement ce que veulent les puissances soutenant l’opposition syrienne, afin d’isoler le régime syrien.»

Plutôt que de dévaloriser l’importance d’un tel document comme le fit le département d’État après sa déclassification, Flynn a fait le contraire ; il a confirmé qu’en tant que chef de la Dia il «y a apporté une attention soutenue» et a ajouté plus tard que « les renseignements (qu'il contenait) étaient très clairs» .

Le Général trois étoiles Flynn, qui peut parler tranquillement – puisqu'en retraite – est le plus haut responsable de services de renseignement en date à dire publiquement que les Etats Unis et les autres États soutenant les rebelles en Syrie l’ont fait en toute conscience et qu’envoyer des armes à al-Qaida était une décision politique ayant pour objectif de mettre la pression sur le régime syrien.

Hasan : En 2012 les Etats Unis aidaient à coordonner les transferts d’armes vers ces mêmes groupes (salafistes, les Frères musulmans, al-Qaida en Irak), pourquoi n’avez-vous pas cessé de le faire si vous vous inquiétiez de la montée en puissance des extrémistes islamistes ?

Flynn : Je déteste dire que ce n’était pas mon boulot… Mais bon… Mon boulot était juste de m’assurer que les informations que nous présentions étaient aussi valides que possible.

Les premières informations sur ce mémo de la Dia disant qu’il avait un intérêt médiatique par son caractère très révélateur furent critiquées et même tournées en ridicule par quelques experts et même par des médias comme « The Daily Beast » . Pourtant celui qui était le directeur de la Dia à l’époque où fut rédigé ce mémo, largement mis en circulation, confirme maintenant sans aucune ambiguïté qu’il est de grande valeur et a même servi de base pour discuter, avec la Maison Blanche, de la stratégie à adopter vis-à-vis de la Syrie.

Étant donné que Michael Flynn était auparavant le directeur des renseignements pour le Commandement du groupe opérationnel interarmées (Jsoc) à l’époque où la principale mission de ce centre était de démanteler al-Qaida, sa franche admission que la Maison Blanche, en réalité, armait et favorisait des groupes liés à al-Qaida est particulièrement choquante, vue sa position.

Il est assez perturbant pour l’esprit de voir un ancien haut fonctionnaire des renseignements du Pentagone, de niveau aussi élevé, en charge de la traque de Ben Laden confesser calmement que les Etats Unis ont apporté une aide directe aux fantassins d’Ayman al-Zawahiri en Syrie, au moins depuis 2012.

Cette confirmation est aussi significative pour mon propre travail de reportage sur ce mémo car, à l’époque, je fus contacté par quelques individus qui ont essayé de me convaincre que ceux qui connaissaient vraiment le dossier, experts et "initiés", savaient que ce document était sans valeur et sans aucune validité pour la communauté du renseignement et la stratégie à adopter vis-à-vis de la Syrie.

Cela avait commencé par un article du « Daily Beast » intitulé La conspiration EI qui a dévoré internet (The ISIS Conspiracy That Ate the Web) dans lequel un ancien fonctionnaire de la Nsa, John Schindler, s’exprime en tant qu’expert proche de la source. Schindler conclut à propos de ce rapport de la Dia : « Il n’y a pas grand-chose d’intéressant à en tirer… Absolument rien de spécial là-dedans, pas une phrase. »

A ma grande surprise, juste quelques heures après avoir publié un droit de réponse aux propos de Schindler dans cet article du Daily Beast, j'ai été contacté par un fonctionnaire en exercice de la Cia qui est aussi un ami personnel de l’époque où je vivais à Washington.

Ce fonctionnaire, qui a passé la plus grande partie de sa carrière aux Affaires publiques de la Cia, m’a appelé personnellement pour me pousser à abandonner mes attaques contre la crédibilité de Schindler. En retour, je lui ai fait remarquer le côté fortement idéologique du personnage, auteur de commentaires à scandale, qui prétend toujours avoir des sources bien placées à l’appui de ses arguments. Ce fonctionnaire de la Cia a pourtant insisté pour me convaincre de la crédibilité de Schindler en tant qu’expert ayant de bons tuyaux et m’a assuré qu’il avait écrit son article «en toute connaissance de cause».

Cette interview historique par Mehdi Hasan du général Flynn devrait mettre un terme à ce débat. Ce document déclassifié de la Dia est maintenait confirmé comme une pièce centrale et importante pour faire la lumière sur les origines d’Ei et devrait être la base d’un authentique débat national sur la politique Us vis-à-vis de la Syrie et de l’Irak.

Et maintenant qu’il est reconnu comme pièce importante du dossier officiel du conflit en Syrie par des historiens internationaux respectés, tous les foyers US devraient avoir connaissance de ce document.




** Brad Hoff est rédacteur en chef du site Levant Report. Il a fait son service militaire dans le corps des Marines au Bataillon du QG de Quantico de 2000 à 2004. Il ensuite voyagé en Syrie de 2004 à 2010. Il a été enseignant d'histoire en collège et en lycée au Texas. - Texte traduit par Wayan, édité par Diane-Jean-Jacques Hector (Source http://bit.ly/1Nd782W URL de la page : http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=15563)
Xuan
   Posté le 02-12-2015 à 07:58:26   

Assad: la paix reviendra quand l'Occident cessera de "soutenir les terroristes"


Publié le 01/12/2015 à 20:55 - AFP
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Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé que la paix reviendrait dans son pays quand l'Occident et l'Arabie saoudite auront cessé de "soutenir les terroristes" et s'est félicité de l'intervention armée de la Russie, lors d'une interview diffusée mardi par la télévision tchèque.

Pour ramener la paix, a-t-il affirmé, il faut que plusieurs pays, "la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et quelques autres arrêtent de soutenir les terroristes. Le lendemain, la situation sera déjà meilleure et en quelques mois nous aurons la paix complète en Syrie" .

Plusieurs pays occidentaux considèrent le président syrien comme responsable du déclenchement de la guerre civile qui a fait au moins 250.000 morts en quatre ans et poussé des millions de gens à émigrer. Ils souhaitent son départ. Mais le besoin de combattre le groupe Etat islamique (EI), après les attentats du 13 novembre à Paris, et d'y associer la Russie, qui soutient le régime de Damas, ont relégué pour le moment cette exigence au second plan.

Dans son interview, accordée à la télévision publique tchèque le 29 novembre à Damas, M. Assad se dit sceptique sur la possibilité de mettre en place une large coalition contre le terrorisme.

"Pourquoi n'ont-ils rien appris de Charlie-Hebdo ? (...) Vous ne pouvez pas combattre le terrorisme alors que vous soutenez directement les terroristes avec des armes et avez une alliance avec ce plus grand soutien du terrorisme dans le monde qu'est la monarchie saoudite" , assène-t-il.

La France ne fait "rien de sérieux , tandis que les Russes sont très sérieux dans le combat contre le terrorisme et il y a une coopération entre eux et l'armée syrienne ", a-t-il affirmé par ailleurs.

Prié de commenter la destruction d'un avion russe par l'aviation turque, M. Assad a estimé que (le président turc Recep Tayyip) Erdogan "avait perdu son sang-froid parce que l'intervention russe avait changé le rapport des forces sur le terrain".
"L'échec d'Erdogan en Syrie, l'échec de son groupe terroriste, marque sa fin politique"
, a-t-il ajouté.

Interrogé sur la possibilité de voir des terroristes entrer en Europe cachés parmi les réfugiés syriens, M. Assad a dit que leur infiltration "avait lieu, bien entendu" , mais qu'il était difficile d'estimer leur nombre. "Mais c'est la réalité. Et je crois qu'on peut trouver sur des photos ou des vidéos sur internet des preuves que certains, qui avaient tué et parfois décapité des gens ici, sont partis pour l'Europe en tant que paisibles citoyens" .
L'Europe, a-t-il estimé, a échoué à intégrer des immigrants venant d'horizons culturels différents, tandis que des "institutions wahhabites " ont financé des activités pour "fausser l'interprétation de l'islam ".

"En fait, cette région (le Proche-Orient, ndlr) avait exporté un certain extrémisme vers l'Europe, dans notre crise c'est l'Europe qui exporte l'extrémisme vers chez nous ".
Interrogé sur les valeurs qu'il souhaite protéger, il a cité la "laïcité" et la "modération ", évoquant la cohabitation de différents groupes ethniques et religieux en Syrie.
Quant à son image en Occident, il a dit qu'elle s'améliorait timidement.
"En 2005, j'étais le tueur. En 2008 et après, j'étais le faiseur de paix, puis, en 2011, je suis devenu le vautour. Maintenant, il y a un changement positif, du genre timide, pas explicite" , a-t-il dit.

Enfin, le président syrien, qui a été réélu en 2014, a affirmé qu'il n'allait pas démissionner " au milieu de la guerre ". Mais un jour, "quand il y aura une élection, les Syriens décideront s'ils veulent de moi. S'ils veulent de moi, je serai heureux d'être président. S'ils ne veulent pas, je serai heureux de partir. Je n'ai aucun problème" , a-t-il conclu.



01/12/2015 21:22:20 - Prague (AFP) - © 2015 AFP
Le Point
Xuan
   Posté le 02-12-2015 à 08:05:24   

LES USA PREPARENT L'APRES DAECH EN SYRIE


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Une invasion terrestre arabo-turco-occidentale se prépare pour la Syrie?



L’équipe du site

Une invasion terrestre de la Syrie est entrain d’être préparée entre acteurs arabes, turc et américain, à l’instar de ce qui s’est passé au Yémen, affirme le journal libanais al-Akhbar, au moment où se multiplient les déclarations qui y font allusion.

Aussi bien Ankara, que Riad et Abu Dhabi ne cessent de marteler cette thèse. Surtout depuis que deux membres du Congrès américain l’ont évoquée dernièrement.


La semaine passée à Bruxelles, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu n’a pas mâché ses morts, assurant que son pays allait entamer une nouvelle opération aux côtés de l’Arabie saoudite et d’un pays tierce dont il n’a pas dévoilé l’identité, pour lutter contre le terrorisme en Syrie.
Il a tenu ses propos aux côtés du patron de l’Otan, Jens Stoltenberg, assurant que les frontières de la Turquie avec les Syrie étaient elles-mêmes celles de l’Otan.

Sans tarder, l’Arabie saoudite s’est manifesté, exprimant par le biais d’un responsable du ministère des AE saoudien qu’elle soutenait l’intensification des efforts pour une coalition internationale pour soi-disant combattre Daesh en Syrie et en Irak, insistant sur la nécessite de la participation de la Grande Bretagne.

Quant aux Emirats arabes Unis, ils ont affiché leur volonté franche de faire part à un tel effort, écartant par la voix du ministre des AE, Anouar Karakech le scénario d’une intervention qui ressemble à celle qui avait été mise au pied pour libérer le Koweït de l’invasion irakienne au début des années 90 du siècle dernier.
« La coalition arabe au Yémen sous le commandement de l’Arabie saoudite est l’exemple à suivre pour nous en tant qu’Etats » , a-t-il signifié.

Avant ces déclarations turques, saoudiennes et émiraties, ce sont les deux congressemen républicains , John McCain et Lindsey Graham, très critiques à l'égard de la politique d'Obama, qui s’étaient attardés pour exposer dans les détails ce scénario.

Lors de leur visite de deux jours à Bagdad, tous deux se sont relayés pour exposer leur proposition"
La formation d’une force de 100 mille soldats étrangers, dont la majeure partie devraient être originaires des pays arabes et musulmans, dont l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Turquie en particulier. Au côté de 20 mille militaires américains dépêchés en Syrie et en Irak pour leur prêter main forte.

Pour l’Irak seulement, les deux hommes ont réclamé une augmentation des effectifs américains pour qu'ils atteignent les 10 mille militaires, sachant que leur nombre actuel est de l’ordre de 3.500 conseillers militaires.

Arabes sunnites contre les autres

Dans les propos de McCain, l’un des soutiens avérés aux milices takfiristes en Syrie pour renverser le président syrien, et de Graham, l’accent est fortement mis sur les différences communautaires et nationalistes, quoique les turcs devraient en principe faire partie de cette forces suggérée : « la mobilisation de nos alliés arabes dans une force terrestre suggérée pour la Syrie est quelque chose de très possible sans être facile pour autant… le fait d’isoler Assad est la seule voie pour que les pays arabes sunnites puissent soutenir la force terrestre proposée » , a affirmé le premier, en allusion à une proposition qu’il avait faite auparavant : la formation d’une force européenne et arabe soutenue par 10.000 conseillers et formateurs américains.

Et Graham de poursuivre pour expliquer le rôle de ces conseillers, prenant bien soin d’être provoquant : « ils fourniront les potentialités que les arabes ne possèdent pas » , a-t-il indiqué, en s’interrogeant non sans hypocrisie : « Depuis quand une armée arabe a-t-elle effectué des manœuvres ? » .

Toujours avec autant de duplicité, Graham prend soin de faire la distinction entre le scénario proposé et les deux autres guerres, celles d’Afghanistan et d’Irak, aux résultats mitigés pour les Etats-Unis et leurs alliés régionaux.

«Cette fois-ci, il est question d’une force formée d’une armée régionale importante avec une petite force occidentale. Alors que durant les deux autres guerres il y avait des forces occidentales importantes et une force régionale très petite » .

Et de verser lui aussi dans l’approche communautaire : « à mon avis, la force qui va rester sera une force internationale et les Arabes sunnites pourront contrôler une partie de la Syrie où ils seront accueillis après le départ de Daesh » .

Grignotage du principe "no boots on the ground"

Quoique les positions de ce tandem républicain ne reflètent pas la politique de l'administration américaine démocrate, l’AFP constate dans les positions américaines officielles un renforcement de l'implication des forces spéciales américaines en Syrie et en Irak. Lequel «grignote un peu plus le principe du "pas de soldats sur le terrain" (no boots on the ground) posé par le président Obama » .

En effet, l'implication se fait petit-à-petit, et sa révélation avec une grande précaution, comme si elle voulait passer inaperçue, surtout en Syrie.

Ce mardi, Washington a déclaré être "prêt à renforcer " la cinquantaine de soldats des forces spéciales envoyés dans le nord de la Syrie, et révélé qu’il a déployé une unité de forces spéciales en Irak pour des raids contre la milice wahhabite takfiriste Daesh.

En Syrie, "là où nous trouverons de nouvelles opportunités de développer" le groupe des forces spéciales déjà sur place, "nous serons prêts à le renforcer" , a déclaré le secrétaire à la Défense Ashton Carter devant la commission des forces armées de la Chambre des représentants.

En Irak, les Etats-Unis "sont en train de déployer" une "unité spécialisée" des forces spéciales pour "aider les forces irakiennes et kurdes peshmergas" à mener des raids sur le terrain contre le groupe Etat islamique, a-t-il ajouté.

Selon lui, ces forces spéciales seront à terme capables de conduire des raids, libérer des otages, obtenir du renseignement et capturer des responsables du groupe Etat islamique.

Cette unité de forces spéciales "sera également en position de conduire des opérations unilatérales" en Syrie, a-t-il assuré.
marquetalia
   Posté le 02-12-2015 à 08:50:43   

une telle intervention couperait le Hezbollah de l Iran,alors que Israel veut prendre sa revanche sur la Résistance Palestinienne, qui lui a infligée le 25 mai 2000 une cuisante défaite.
Xuan
   Posté le 09-04-2016 à 13:43:42   

Pourquoi le Maghreb soutient Bachar Al-Assad


par Akram Belkaïd
Monde Diplo avril


Tunis, mercredi 2 mars. Réuni sous le « haut patronage » du président Béji Caïd Essebsi, le Conseil des ministres arabes de l’intérieur adopte un texte qui condamne les « pratiques et actes terroristes » du Hezbollah, accusé de vouloir « déstabiliser certains pays arabes ». Cette mise en cause frontale résulte d’une intense pression des représentants des six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui avaient déjà adopté un texte dans ce sens le même jour. Ils entendent dénoncer le soutien militaire du parti libanais au régime de M. Bachar Al-Assad et l’isoler sur le plan diplomatique.

En Tunisie comme en Algérie et au Maroc, la diffusion de ce communiqué suscite un tollé immédiat sur les réseaux sociaux. Dans cette région du monde arabe à très forte dominante sunnite, le Hezbollah, bien que chiite, demeure très populaire depuis sa guerre contre l’armée israélienne, en 2006 (lire « L’aura de la résistance à Israël »). « Nous voilà obligés de nous coucher devant les roitelets du Golfe. Où est la fierté des Maghrébins ? Sommes-nous les valets des wahhabites ? Ce n’est pas parce que nous sommes sunnites que nous devons leur obéir ! », tonne un internaute. « C’est Daech [acronyme arabe de l’Organisation de l’Etat islamique, OEI] qui doit être taxé de terroriste, pas le Hezbollah. Ses combattants sont des héros ! », assène un autre. Le 11 mars, la Ligue arabe (1) réunie au Caire décide de classer le Hezbollah comme « groupe terroriste » et provoque une bronca similaire.

Contrairement au cliché réducteur qui veut qu’une ligne de fracture violente oppose désormais les deux branches principales de l’islam, de nombreux Maghrébins demeurent peu sensibles à la logique confessionnelle. « Ils ont d’abord une lecture politique des événements en Syrie et voient dans ce parti le dernier bastion de la résistance contre Israël en particulier et contre l’impérialisme occidental en général », explique l’éditorialiste et essayiste algérien Mohamed Saadoune.

Le 3 mars, emboîtant le pas aux anonymes qui tempêtent sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités tunisiennes fustigent leur gouvernement, accusé d’avoir signé le communiqué sans la moindre réserve. L’ordre national des avocats tunisiens, de nombreux partis de gauche et même des personnalités proches du président Essebsi critiquent ce qu’ils qualifient de « renoncement » et d’« alignement sur les positions de l’Arabie saoudite ». Le soir même de l’adoption du communiqué, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), le syndicat colauréat du prix Nobel de la paix en 2015, dénonce avec virulence une « décision étrange (…) prise dans le cadre d’une offensive dirigée par des forces étrangères et régionales pour diviser la nation arabe (…) au profit de forces sionistes et rétrogrades ». Dès lors, le gouvernement tente un rétropédalage en catastrophe, affirmant que le texte signé n’a « pas d’effet contraignant » et qu’il s’agit d’une simple « décision technique ». Distillées dans la presse locale, des fuites laissent entendre que la Tunisie ne pouvait se mettre à dos des partenaires du Golfe susceptibles de l’aider à surmonter ses difficultés économiques et financières. Cette justification sera réitérée après la décision de la Ligue arabe.

De leur côté, les autorités algériennes se dépêchent de rappeler que leur pays n’est pas lié par ce communiqué et que leur position est de « s’en tenir à une stricte non-ingérence dans les affaires intérieures d’un pays frère ». Autrement dit, il n’est pas question pour Alger de condamner le Hezbollah ni de dicter au gouvernement libanais la conduite qu’il doit tenir à son égard. Au Maroc, le gouvernement fait profil bas et laisse passer la tempête. Ce n’est pas la première fois qu’il est obligé de composer avec deux logiques antagonistes. D’un côté, Rabat est un proche allié de l’Arabie saoudite, comme en témoigne sa participation à l’intervention militaire lancée en mars 2015 contre les houthistes au Yémen (2) ou encore à l’« alliance militaire islamique antiterroriste » mise en place par Riyad en décembre 2015. De l’autre, les autorités marocaines doivent tenir compte d’une opinion publique qui ne porte guère les monarchies du Golfe dans son cœur. « En ce qui concerne le Hezbollah, la marge de manœuvre est étroite, mais elle existe, explique un diplomate marocain qui requiert l’anonymat. On peut faire admettre l’idée que ce parti mérite d’être sanctionné parce qu’il est acteur dans un conflit qui ne devrait concerner que les Syriens. En revanche, il est évident qu’il sera plus difficile de convaincre nos concitoyens de la légitimité d’une action militaire contre Bachar Al-Assad. »

A travers la mise au ban du Hezbollah, le royaume wahhabite et ses alliés veulent aboutir à l’isolement total du régime syrien. Une stratégie à laquelle plusieurs pays se dérobent. Le Liban et l’Irak expriment des « réserves » et l’Algérie des « remarques » sur la décision de la Ligue arabe de classer comme « terroriste » le mouvement libanais. En Egypte, le président Abdel Fattah Al-Sissi refuse de s’opposer militairement à un régime qui combat les Frères musulmans, ceux-là mêmes qu’il considère comme ses principaux ennemis. En Algérie comme en Tunisie, le soutien dont jouit M. Al-Assad dans l’opinion publique ne s’est jamais démenti depuis les premiers temps des révoltes arabes de 2011. Une réalité occultée par l’existence de réseaux de djihadistes partis se battre contre le régime syrien et, plus récemment, rejoindre l’OEI. « Les points de convergence entre le pouvoir algérien et une grande partie de l’opinion publique sont rares, décrypte un ancien haut responsable algérien. La non-intervention militaire en Libye et le refus de prendre parti contre le régime d’Assad et ses alliés en font partie. Il y a un consensus sur ces deux questions. » De fait, la moindre prise de position contre M. Al-Assad — laquelle ne vaut pas forcément soutien aux groupes djihadistes qui le combattent — garantit une volée de bois vert, voire un lynchage médiatique.

Le politiste syrien Salam Kawakibi en a fait l’expérience. Invité à s’exprimer en Algérie en 2013, cet opposant démocrate s’est retrouvé obligé de justifier ses positions. « Après ma conférence, des intellectuels locaux m’ont invité en petit comité. J’ai été sommé de m’expliquer. Pour eux, être contre Assad, c’était trahir la cause arabe et faire le lit à la fois de l’impérialisme et de l’islamisme. Ce n’est pas un fait isolé. Chaque fois que je donne une conférence publique, les attaques et les accusations — je serais un agent ou un traître à la solde de puissances impérialistes — se multiplient. Dans le meilleur des cas, on me traite de naïf. » Petit-fils du grand penseur arabe Abd Al-Rahman Al-Kawakibi, ce chercheur avoue avoir éprouvé récemment le même sentiment de mise à l’index en Tunisie.

Dans ce pays, une bonne partie de l’intelligentsia, qu’elle soit de gauche ou proche du parti au pouvoir Nidaa Tounès, ne cache pas préférer M. Al-Assad à un pouvoir islamiste qui le remplacerait. L’homme politique et avocat Chokri Belaïd, assassiné à Tunis le 6 février 2013, symbolisait ce positionnement aujourd’hui partagé aussi bien par l’extrême gauche que par la grande bourgeoisie des villes côtières. En 2012, le président Moncef Marzouki avait suscité une vive polémique en décidant la rupture des relations diplomatiques avec la Syrie. Quatre ans plus tard, son successeur, M. Essebsi, ne manque pas une occasion de souhaiter leur rétablissement. Tunis a d’ores et déjà installé un consul à Damas en septembre 2015.

Au Maroc, le débat est moins tranché. Une partie des forces de gauche, parmi lesquelles l’Union socialiste des forces populaires (USFP), n’hésite pas à condamner M. Al-Assad pour les souffrances infligées à son peuple et s’oppose à toutes les interventions militaires étrangères au nom du respect de la souveraineté syrienne. « La solution de facilité serait de soutenir Assad pour mettre la pression sur le palais et sur le gouvernement islamiste formé par le Parti de la justice et du développement [PJD], plutôt enclins à appuyer la rébellion financée par les pays du Golfe. Mais nous sommes nombreux à nous y refuser, parce que Bachar ne mérite pas d’être défendu », témoigne un militant de l’USFP qui regrette l’absence de « débats nationaux sereins sur la Syrie au Maghreb ».

Au-delà du discours sur l’anti-impérialisme et le panarabisme, comment expliquer qu’un régime dont la brutalité et les crimes ont largement contribué au déclenchement du drame syrien bénéficie d’un tel soutien au Maghreb ? Hasni Abidi, politiste au Global Studies Institute de Genève, y voit deux raisons : « D’abord, l’opposition démocratique syrienne demeure inaudible et manque de figures de proue. Ensuite, l’Occident est contre Assad, ce qui provoque une suspicion légitime, eu égard au passif européen et américain dans la région. » D’autres experts font le lien avec la vigueur des théories du complot, les révoltes arabes de 2011 étant présentées comme une machination destinée à affaiblir les pays rivaux d’Israël (3).

Pour Louisa Dris-Aït-Hamadouche, de la faculté des sciences politiques de l’université d’Alger, le soutien de nombre de ses compatriotes à M. Al-Assad est dû « au rejet viscéral de l’extrême violence dont sont victimes les civils syriens et à la présence avérée de puissances étrangères dans ce conflit. Cette position, qui relève largement de l’irrationnel, est assimilable à un syndrome post-traumatique que le discours officiel contribue à raviver pour se prémunir de toute contestation qui ferait vaciller le système ».

Cependant, comme le relève Saadoune, le soutien à M. Al-Assad n’est pas unanime : de nombreux islamistes maghrébins, qu’ils soient salafistes ou proches des Frères musulmans, n’hésitent pas à le condamner. « Eux sont sensibles à l’opposition sunnites-chiites, qu’ils essaient de diffuser dans la société. Leurs discours diabolisent tout autant Assad que le Hezbollah ou l’Iran. » En Tunisie, les seules voix à s’être fait entendre pour qualifier le parti libanais de « terroriste » sont venues d’Ennahda, tandis que le PJD marocain ne cache pas son aversion pour le président syrien.

Mais les dirigeants des partis islamistes savent que cette opposition n’est guère populaire et risque même de rebuter leurs sympathisants, toujours susceptibles d’être séduits par les discours nationalistes ou panarabistes. Au début des années 1990, en Algérie, l’ex-Front islamique du salut (FIS) en avait fait l’expérience. Hostile à Saddam Hussein après l’invasion du Koweït en août 1990, la direction de ce parti avait vite changé de position sous la pression de la rue, avant d’envoyer des volontaires se battre pour défendre l’Irak contre les troupes de la coalition internationale.

Akram Belkaïd
Journaliste.

(1) Créée en 1945, la Ligue des Etats arabes regroupe aujourd’hui 22 pays, avec une organisation s’inspirant de celle des Nations unies.

(2) Lire Laurent Bonnefoy, « Au Yémen, une année de guerre pour rien », Le Monde diplomatique, mars 2016.

(3) Lire Nicolas Dot-Pouillard, « La crise syrienne déchire les gauches arabes », Le Monde diplomatique, août 2012.