| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 08-01-2011 à 20:31:28
| La Chine a invité le 24 décembre l’Afrique du Sud à rejoindre les "Bric", ensemble des pays émergents comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. L’Afrique du sud deviendra en 2011 membre du Conseil de sécurité comme les autres membres des BRICS. « Nous ne parlons pas qu’au nom de l’Afrique du Sud, nous parlons pour l’Afrique dans son ensemble », déclarait la ministre des Affaires étrangères sud-africaine. Cette opération renforce le multilatéralisme préconisée par la Chine. A lire : sur AfrikECO.com :
L’Afrique du Sud sacrée "grand pays émergent" par Vincent Duhem, le 29/12/2010 Ci-dessous l'article de Xinhua L'Afrique du Sud donne une nouvelle impulsion au mécanisme du groupe du BRIC Publié le 3 janvier 2011 BEIJING, 2 janvier (Xinhua) -- L'adhésion de l'Afrique du Sud au BRIC à la fin de 2010 intensifiera sans aucun doute l'importance du groupe dans le monde et promouvra la coopération entre les économies émergentes, ont estimé des analystes et des médias. Pourtant, l'Afrique du Sud doit déployer davantage d'efforts pour développer son économie, afin de jouer un plus grand rôle pour atténuer le déséquilibre de l'économie mondiale avec les autres pays du BRIC, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. Après l'admission de l'Afrique du Sud, le BRIC est rebaptisé le BRICS . La décision du BRIC d'accorder à l'Afrique du Sud le statut de membre à part entière du groupe a été un choix stratégique et mutuellement bénéfique, ont indiqué des médias sud-africains. "Nous sommes convaincus que l'accession sud-africaine promouvra le développement du BRIC et renforcera la coopération entre les économies émergentes ", a affirmé mardi Jiang Yu, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point de presse. Le président chinois Hu Jintao avait donné une lettre d'invitation à son homologue sud-africain, Jacob Zuba, pour l'inviter à participer à la 3e réunion des dirigeants du BRIC, qui se déroulera en 2011 à Beijing, a confirmé Mme Jiang. Elle a également qualifié de stable, réciproquement avantageuse, ouverte et transparente la coopération entre les pays du BRIC. La tendance que les économies émergentes et les pays en voie de développement constituent les nouveaux moteurs de la croissance économique mondiale, avec l'accession sud-africaine au BRIC, sera très en vue, a indiqué Folha de Sao Paulo, journal brésilien à grand tirage. Les pays en voie de développement joueront un rôle plus important et plus positif dans la mise en oeuvre de la prospérité de l'économie mondiale, a-t-il ajouté. D'après des experts indiens, l'adhésion de l'Afrique du Sud ne profitera pas seulement à la coopération entre les pays du BRIC, mais aussi au développement économique africain voire mondial. Le ministère russe des Affaires étrangères a fait savoir mercredi que l'entrée de l'Afrique du Sud au BRIC était "en conformité avec les tendances d'un développement mondial soutenu, dont l'émergence d'un système international caractérisé par de multiples centres". "L'entrée de (l'Afrique du Sud), un participant actif au G20 et la première puissance économique en Afrique, accroîtra non seulement le poids économique total de notre association mais aidera également à créer des opportunités pour la coopération pratique et mutuellement bénéfique au sein du BRIC" , a affirmé le ministère. Pourtant, de nouveaux problèmes se dessinent durant l'élargissement du BRIC. Un journal sud-africain, Pretoria News, a récemment évoqué que la croissance économique nationale était à la traîne des pays du BRIC, exhortant l'Afrique du Sud à renforcer la coopération avec les autres membres, en vue de jouer un rôle primordial pour promouvoir les liens qu'entretiennent l'Afrique et eux. Andrie Pineri, un chercheur de l'Institut de recherche économique appliquée, basé au Brésil, a récemment confié à Xinhua que l'entrée de l'Afrique du Sud au BRIC promouvrait certainement l'influence du groupe dans l'économie mondiale. Cependant, il a appelé les économies émergentes à mener une coopération plus étroite, afin de réduire l'écart de longue date entre les hémisphères nord et sud et d'atténuer le déséquilibre de l'économie mondiale.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 08-01-2011 à 23:01:41
| Sur ce sujet une intéressante analyse dans l'article de Camer.Be : AFRIQUE: L'AFRIQUE DU SUD INVITÉ À REJOINDRE LE GROUPE DES PAYS ÉMERGENTS Le groupe des pays émergents regroupés sous le sigle BRIC (Bresil, Russie, Inde, Chine) a formellement invité l'Afrique du Sud à s'associer à eux pour former desormais le BRICS, le S supplémentaire signifiant South Africa. C'est la Chine qui a pris cette initiative le 24 décembre dernier. D'après les Ministres chinois et sud-africains des Affaires Etrangères, qui ont tous deux confirmé la nouvelle, une lettre a été adressée au Président Jacob Zuma, l'invitant à assister au troisième sommet des chefs d'Etat du groupe des pays émergents qui se tiendra en Chine au premier trimestre 2011. Le tout premier sommet des BRIC avait eu lieu en 2009 en Russie et le second sommet en avril 2010 au Brésil. L'adhésion au BRIC pourrait donner un serieux coup de fouet aux ambitions géo-stratégiques de l'Afrique du Sud tant en Afrique que dans le monde. La Nation Arc en Ciel aimerait en éffet jouer un rôle de leadership an accord avec sa position de première puissance économique du continent et le rôle important qu'il joue dans la renaissance africaine. L'Afrique du Sud aspire par exemple à occuper un siège de membre permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU, aspiration qui se trouve en concurrence avec celle d'autres puissances africaines comme le Nigéria ou l'Algérie. Soit dit en passant, certains expliquent justement la position dure du Nigeria face à Laurent Gbagbo dans la crise ivoirienne par une volonté de prouver au monde qu'il peut assumer des responsabilités de gendarme en Afrique de l'Ouest pour faire respecter la Charte de l'ONU. "Nous voulons faire avancer la restructuration de l'architecture politique, économique et financière du monde vers une structure plus équitable, plus équilibrée et qui a pour principal pilier le multilatéralisme" dit la Ministre sud-africaine des Affaires Etrangères et de la Coopération Maite Nkoana-Mashabane. "Notre approche pour intensifier nos rélations avec les puissances émergeantes et avec d'autres pays du sud se base bien sûr sur un engagement bilatéral actif ", poursuit-elle. D'après certains observateurs, les 5 pays du BRICS pèseront encore plus lourdement dans la restructuration de l'ordre politique et économique mondiale. Ce qui d'ailleurs suscite certaines craintes aux Etats-Unis et ailleurs en Occident quand à l'avenir de la domination du dollar comme monnaie de réference et du poids de l'Occident dans la gestion du monde. Les pays du BRIC répresentent à eux seuls environ 40% de la population mondiale et d'après une étude de la Banque américaine Goldman Sachs leur PIB devrait égaler en 2040 celui des Etats du G6 (États-Unis, Japon, Royaume-Uni, Allemagne, France et Italie). Dès 2014 la croissance des BRICS répresentera plus de 60% de la croissance mondiale, autant dire que ce sont ces pays qui seront les véritables moteurs de l'économie mondiale. Cependant même si le PIB par habitant des BRICS continuera à augmenter, il sera toujours nettement inférieur à celui des Etats développés vers 2050. Le concept de BRIC, qui est devenu à l'heure actuelle une réalité politique, fut au départ une idée des analystes de Goldman Sachs qui voulait démontrer que les économies des principaux pays émergeants allaient rapidement se développer pour rejoindre ou même dépasser les puissances économiques actuelles. Cependant entre les BRICS eux-mêmes les disparités sont énormes. Ainsi à l'heure actuelle l'Afrique du Sud a un PIB (produit intérieur brut) qui ne répresente que le quart de celui de l'Inde. Alors que la Russie a fortement souffert de la crise économique de 2009 la Chine a continué sa forte croissance (plus de 8% par an !) comme si de rien n'était. Au contraire les dirigeants chinois sont obligés de faire preuve de créativité pour éviter un surchausse du moteur. De leur côté le Brésil et l'Inde ont juste senti un ralentissement de leur croissance.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 29-03-2012 à 14:45:55
| Les BRICS prennent le contre-pied de l’impérialisme occidental Les Brics réunis aujourd’hui à New Delhi ont pris le contrepied des ambitions bellicistes de l’impérialisme occidental : « Nous sommes d'accord sur le fait qu'une solution en Syrie et en Iran peut seulement être trouvée via le dialogue » , a annoncé le Premier ministre indien Manmohan Singh, lors de la déclaration finale du quatrième sommet de ce groupe. « L'Iran a un rôle crucial à jouer dans le développement pacifique et la prospérité d'une région ayant un fort intérêt économique et politique et nous voulons que l'Iran y joue son rôle en tant que membre responsable de la communauté internationale » [déclaration finale] Les Brics, ont aussi la volonté de créer une banque visant à financer des projets d'infrastructure et de développement ; idée déjà été débattue sous le nom de "South-South Bank" ou "Brics Bank". « Il y a un large potentiel de croissance inexploité pour le commerce entre pays des Brics et pour l'investissement (...) qui faciliterait la croissance économique à un moment où l'économie mondiale est frappée d'incertitude » . [ le ministre indien du Commerce Anand Sharma] Les Echos du 29/03 signalent que les BRICS montrent du doigt les "excès de liquidités" provoqués par les pays riches . "Les cinq grands pays émergents réunis au sein du bloc des Brics ont exprimé jeudi leur inquiétude concernant les excès de liquidités dans le système financier mondial provoqués par les politiques monétaires accomodantes menées par les pays riches. Les banques centrales des pays développés ont réduit leurs principaux taux d'intérêt et injecté des milliards de dollars dans le système bancaire pour tenter de stimuler une croissance atone. "Les liquidités excessives émanant de la politique agressive menée par les banques centrales pour stabiliser leurs économies sont en train de se répandre dans les économies des marchés émergents" , ont relevé les pays du bloc (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) dans une déclaration finale, à l'issue de leur quatrième sommet à New Delhi. "Nous pensons qu'il est essentiel que les économies développées adoptent des politiques macroéconomiques et financières responsables, qu'elles évitent de créer des liquidités mondiales excessives et entreprennent des réformes structurelles pour aider la croissance, créatrice d'emplois" , ont-ils ajouté. "Nous attirons l'attention sur les risques d'un important et volatile flux de capitaux auquel font face les économies émergentes" , a insisté le bloc. Les marchés émergents craignent que les nouvelles liquidités injectées dans le système bancaire des pays riches ne servent à acheter des actifs dans les pays en développement, risquant de créer une bulle et d'entraîner de la volatilité dans les taux de change. Les cinq pays membres des Brics représentent environ 20% de l'économie mondiale et 40% de la population de la planète". Ces "excès de liquidité" ne sont rien d'autre que les milliers de milliards injectés par la FED et la BCE dans les banques avec des taux d'intérêt dérisoire, afin de leur permettre de spéculer notamment sur les dettes souveraines ou sur les matières premières. On constate que la course au profit maximum aboutit à la hausse des prix (comme le prix de l'essence) dans les pays riches et à la création de bulles spéculatives dans les pays pauvres et émergents. A lire aussi sur le sujet le Times of India : critiques des ministres du commerce des BRICS sur la situation économique mondiale Sur cri on line
Le président chinois avance une proposition sur la coopération entre les BRICS Le président chinois Hu Jintao a avancé jeudi une proposition en trois points pour promouvoir davantage la coopération entre les membres des BRICS. M. Hu a déclaré lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de la conclusion du 4e sommet des BRICS que les dirigeants des cinq pays qui composent les BRICS, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, avaient atteint un large consensus sur le renforcement de leur coopération à l'avenir. Premièrement, M. Hu a indiqué que le développement des BRICS constituait une part importante du développement commun mondial, ajoutant que la coopération entre les BRICS était favorable à la démocratisation des relations internationales. Deuxièmement, M. Hu a indiqué que la coopération entre les BRICS était en conformité avec la paix, le développement et la coopération, tendances de notre époque, et avec les intérêts communs que partagent les pays membres et l'ensemble de la communauté internationale. Les cinq pays doivent continuer à déployer des efforts concertés pour faire progresser le processus de gouvernance économique globale. Ils doivent coopérer plus étroitement sur les principales affaires régionales et internationales et renforcer la coopération pratique dans divers domaines, a-t-il souligné. Troisièmement, M. Hu a indiqué que le sommet avait mis au point un plan pour la coopération dans le futur des BRICS et avait adopté la Déclaration de Delhi. Il a poursuivi en disant que le sommet avait jeté une base solide à la prochaine étape de la coopération entre les membres des BRICS. M. Hu a souligné que la partie chinoise était prête à renforcer le partenariat avec d'autres membres des BRICS afin d'avancer vers une croissance ferme, durable et équilibrée de l'économie mondiale et le développement d'un monde harmonieux de prospérité commune et de paix éternelle.
Edité le 29-03-2012 à 15:08:42 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 07-04-2012 à 23:00:19
| A l'occasion du dernier sommet des BRICS, le Quotidien du Peuple a publié le 30 mars un article sur le nouveau rapport des forces issu du rapprochement des émergents : BRICS : la nouvelle voix mondiale Le rééquilibrage mondial exige un plus grand rôle pour le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud dans la gouvernance internationale. Au milieu des cours mondiaux des incertitudes économiques et financières, les membres du BRICS devaient s'entretenir au sujet d'une coopération plus étroite et de la coordination de leur quatrième sommet, qui a débuté mercredi à New Delhi, en Inde. Le Président Hu Jintao s'est entretenu avec les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l'Inde et de l'Afrique du Sud pour échanger leurs vues sur l'économie mondiale et sur d'autres grandes questions internationales d'intérêt commun. Et également discuter de la mise en place d'une banque de développement conjoint, qui a été soulevée par leurs ministres des finances en marge du sommet du G20 en février dernier. Le groupement d'origine du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine - et de l'Afrique du Sud qui a rejoint le groupe en 2010 - était au départ un concept commercial visant à offrir aux entreprises multinationales d'importants indices économiques pour profiter des chances commerciales dans les marchés émergents. Le groupe a depuis évolué en un mécanisme de consultations multilatérales et de coopération entre les économies émergentes, avec la montée des pays en développement et avec la coopération Sud-Sud en plein essor au cours de la dernière décennie. L'arrivée de l'Afrique du Sud, la plus grande économie africaine, signifie que le mécanisme de coopération englobe maintenant l'Asie, l'Europe, l'Amérique latine et l'Afrique. L'ordre du jour du précédent sommet à Sanya, dans le sud de la Chine la province de Hainan (avril 2011), a démontré que les cinq grands pays émergents ont désormais une plate-forme pour le dialogue et la coopération entre les pays émergents dans divers domaines. A la fin du sommet de Sanya,les nations des BRICS ont publié une déclaration élaborant leur coopération et coordination sur un large éventail de questions mondiales et régionales: de la réforme des systèmes monétaires et financières mondiales, de la coopération commerciale et économique, au changement climatique mondial et à la surveillance de l'économie mondiale du marché des matières premières en vrac, la securité des céréales et l'utilisation de l'énergie nucléaire. Les pays des BRICS jouent dorénavant un rôle plus important sur la scène mondiale. D'un point de vue politique, tous, excepté le Brésil sont membres du Conseil de sécurité de l'ONU, avec la Chine et la Russie qui sont des membres permanents avec droit de veto. D'un point de vue économique, les pays de la BRICS représentent près de 20% du total mondial du produit intérieur brut, plus de 15% de son volume des échanges et environ 75% des devises étrangères. Leur contribution à la croissance économique mondiale dépasse maintenant 50%. La coopération entre les pays des BRICS est devenue particulièrement manifeste dans l'ère post-crise. En tant que jeune mécanisme multilatéral,ces pays ont non seulement mis en place un le mécanisme d'un sommet annuel et de réunions, mais aussi tentés de pousser leur coopération et leur coordination à différents niveaux. Par exemple, les milieux universitaires de ces pays ont établi des liens étroits comme complément aux canaux officiels de la coopération et des échanges. Dans le même temps, leurs milieux d'affaires ont souvent tenu des colloques. Officiellement, les échanges et la coopération s'étendent déjà à partir des traditionnels départements diplomatiques et commerciaux, aux services financiers, économiques, agricoles, de la santé et des services de sécurité. Lors du sommet de New Delhi, les cinq pays des BRICS devaient discuter de la création d'une banque multilatérale de développement. Ils ont également présenté leur coordination en plein essor et la coopération dans les affaires internationales. Vadim Lukov, le négociateur russe des BRICS, a une fois de plus appelé les nations des BRICS à une "alliance des réformateurs" en raison de leur détermination commune à réorganiser les principales institutions financières internationales et économiques. La représentation croissante des pays émergents dans les organisations internationales est déjà visible. Avant le sommet de New Delhi, les candidats pour le poste du prochain Président de la Banque mondiale ont été nommés: les Etats-Unis ont recommandé Jim Young Kim, un professeur américain d'origine coréenne, José Antonio Ocampo, un économiste colombien et Ngozi Okonjo-Iweala, la ministre des Finances du Nigeria. C'est la première fois depuis sa création en 1945 que les candidats issus d'autres pays seront en compétition avec un citoyen américain pour ce poste. Les gagnants enfin, sont les pays émergents représentés par les nations des BRICS qui ont déjà franchi une étape visant à stopper la domination des États-unis sur le système financier mondial. L'auteur He Wenping est un chercheur à l'Institut des études asiatiques et occidentales en Afrique relevant de l'Académie chinoise des sciences sociales. Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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| zorba | Militant de valeur | | 366 messages postés |
| Posté le 08-04-2012 à 05:02:34
| Cet accord ne doit pas masquer l'influence de l'impérialisme américain en Afrique du Sud. Les grands entreprises minières et bancaires sont sous domination américaine et l'alliance BRICS ne remettra pas en cause cette domination, c'est une alliance révisionniste comme le dit l'ambassadeur russe. Quelle influence exercera-t-elle lors des conflits à venir, vis à vis de la Syrie, de l'Iran? A plus long terme entre la Chine et Taiwan?
-------------------- On se lasse de tout excepté d'apprendre. Virgile |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 08-04-2012 à 14:37:42
| Qu'appelles-tu alliance "révisionniste" ? Pour nous le révisionnisme signifie la révision des principes marxistes-léninistes. Ce terme désigne aussi ceux qui nient l'existence historique de l'holocauste et des chambres à gaz. Dans le cas des BRICS et selon l’expression de l’ambassadeur russe ça n'a rien à voir, il s'agit de réformer l'ancien ordre mondial jusqu'alors dominé par l'hégémonisme US, et le remplacer par des relations multipolaires. En particulier il est question de remplacer le dollar par un panier de monnaies, afin de s'opposer à l'exportation systématique du déficit US en direction des autres pays, exportation qui bénéficie encore de la position dominante des USA : "Vadim Lukov, le négociateur russe des BRICS, a une fois de plus appelé les nations des BRICS à une "alliance des réformateurs" en raison de leur détermination commune à réorganiser les principales institutions financières internationales et économiques."
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| zorba | Militant de valeur | | 366 messages postés |
| Posté le 08-04-2012 à 20:27:51
| Je considère que l'ambassadeur russe, nommé par l'équipe Medvedev - Poutine, peut être qualifié de révisionniste, ayant depuis belle lurette remis en cause les principes marxistes léninistes. Si toutefois, ils ont été quelques fois appliqués en URSS ou en Russie. Sur le fond, les BRICS participent à l'ONU, à l'OMC et au FMI, les organismes que dominent les USA et qu'ils n'ont pas envie de voir changer. Les BRIC ou BRICS ne peuvent avoir d'influence quand accompagnant cette alliance de la sortie des organismes cités plus haut, sinon les combines de l'ordre américain prendront toujours le pas sur les peuples astreints aux règles rédigées en faveur des USA.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 10-04-2012 à 13:38:21
| zorba a écrit :
Je considère que l'ambassadeur russe, nommé par l'équipe Medvedev - Poutine, peut être qualifié de révisionniste, ayant depuis belle lurette remis en cause les principes marxistes léninistes. |
Khrouchtchev se réclamait du communisme et révisait les principes marxistes-léninistes. C'est lui que nous qualifions de révisionniste. Mais le gouvernement de Medvedev ne se prétend pas communiste.
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| zorba | Militant de valeur | | 366 messages postés |
| Posté le 10-04-2012 à 14:32:19
| J'ajouterai que les Poutine et Medvedev sont des héritiers loyaux de Krouchtchev. L'espérance de vie et l'état de santé des santé des russes permettent d'apprécier l'efficacité des politiques menées dans ce pays depuis la mort de Staline.
-------------------- On se lasse de tout excepté d'apprendre. Virgile |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 10-04-2012 à 19:23:06
| Khrouchtchev représentait la nouvelle bourgeoisie russe. A la tête du PCUS il a engagé l'URSS dans la voie du capitalisme et du social-impérialisme. Cette déviation révisionniste a eu des conséquences extrêmement graves pour le mouvement communiste international, où le PCUS était érigé en "parti père" , un exemple et un guide pour la révolution mondiale. La restauration du capitalisme a été une défaite incalculable pour le mouvement communiste international, entraînant de nombreuses divisions, la résurgence de thèses gauchistes et trotskistes, un déferlement de propagande anti communiste parallèlement à une offensive impérialiste sans précédent. Poutine et Medvedev représentent - et sans aucune façade "communiste" - la bourgeoisie au pouvoir dans la Russie émergente, avec toutes les conséquences que cela représente pour les masses populaires évidemment. La différence entre les deux est que la Russie n'est plus actuellement une superpuissance social-impérialiste visant à l'hégémonie mondiale. La question du révisionnisme ne concerne plus Poutine, mais le Parti Communiste Russe (ou du moins les communistes russes), qui fera nécessairement le bilan critique de la restauration capitaliste dans le premier Etat socialiste. L'Histoire a déjà connu dans le passé des retours en arrière et des restaurations. Elle ne progresse pas de façon linéaire mais par bonds. La crise du capitalisme que nous vivons balaie la thèse de la "fin de l'histoire" et du "libéralisme victorieux". C'est une nouvelle période qui commence désormais. La mondialisation sous l'hégémonie de l'impérialisme américain a engendré son contraire : l'émergence de pays auparavant dominés. Le rapport des forces est en train de basculer, l'impérialisme US ne peut plus dominer le monde et des relations multipolaires remplacent son hégémonie. Pour créer un nouveau parti communiste qui dirige la classe ouvrière vers la révolution prolétarienne, nous devons comprendre les transformations qui se déroulent à l'échelle du monde. En particulier les obstacles que rencontre l'impérialisme occidental et qui accentuent la crise, la concurrence et les nouveaux marchés qui se développent, ainsi que les risques de guerre puisque l'impérialisme ne renonce pas à sa situation d'antan. L'unité des pays émergents est un nouveau coup porté aux pays impérialistes occidentaux. Il faut se féliciter de l'affaiblissement de notre impérialisme sur la scène internationale, les défaites qu'il subit dans ses chasses gardées favorisent la révolution prolétarienne en France.
Edité le 10-04-2012 à 19:24:16 par Xuan
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11003 messages postés |
| Posté le 24-04-2012 à 17:19:32
| la montée en puissance du bric(s) laisse un sursis a robert mugabe au zimbabwe.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 27-11-2012 à 17:00:10
| Sur viva presse cet article documentaire sur la protection sociale dans les BRICS n'est pas très complet mais donne quelques infos intéressantes : Les pays émergents en plein boom social En langage économique, on les appelle les BRICS. Ces pays (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont les 5 plus grandes puissances économiqus émergentes. Elles ont connu, au cours des dernières années un véritable « boom social » avec un développement rapide de leur protection sociale, détaille une note réalisée par le Centre d’analysé stratégique (1) Cette évolution n’est pas exceptionnelle parmi les pays émergents mais la taille importante des Brics (ils représentent 40 % de la population mondiale et assureront 61 % de la croissance mondiale en 2015) lui donne une signification particulière. Chacun de ces pays organise son modèle de protection sociale selon une voie spécifique : système d’assurances en Chine, d’assistance en Afrique du sud avec des minimas sociaux couvrant une large part de la population. Ces mesures vont dans le sens de la mise en place d’un « socle de protection sociale » qui a fait l’objet d’une recommandation de l’organisation internationale du travail (OIT) en juin 2012 et selon laquelle tout pays doit se doter d’une couverture santé universelle et d’un filet de sécurité pour les plus pauvres (Un socle mondial de protection sociale est-il possible ?). La diversité des expériences des BRICS conforte l’idée que ce « socle » n’est pas un modèle unique mais un objectif qui peut -être atteint par une pluralité de voies. Mais de gros obstacles perdurent : d’abord, dans des pays où beaucoup reste à faire, comment trouver les financements pour mettre en place ces systèmes de Sécurité Sociale ? Cela passe aussi par l’inclusion des travailleurs du secteur informel qui, par définition, ne cotisent pas car ils exercent leur métier en marge des circuits officiels. En Inde, par exemple, seuls 10 % de la main d’oeuvre exerce dans une entreprise officiellement répertoriée. 94 % des chinois couverts pour leur santé Longtemps un sujet marginal, le développement de la protection sociale est aujourd’hui au coeur du débat politique de ces pays. Les BRICS y voient un levier de réduction des inégalités et de pérennisation de leur croissance. Et les résultats, en quelques années, sont déjà impressionnants. Ainsi, en Chine, le taux de couverture pour l’assurance santé est passé de 24 % à 94 % de la population entre 2005 et 2010, soit près de 16 millions de personnes supplémentaires couvertes tous les mois. La loi sur les assurances sociales du 28 octobre 2010 a parachevé cette évolution en organisant un système complet de Sécurité Sociale pour les 5 risques (maladie, vieillesse, chômage, maternité et accidents du travail). Elle oblige l’ensemble des employeurs et des salariés à cotiser et prévoit l’octroi par l’Etat d’un minimum de subsistance pour les personnes handicapées, les personnes âgées de plus de 60 ans, les mineurs et les familles à faibles revenus. Mais pour autant, encore seulement 33 % des chinois bénéficient réellement d’une pension de retraite et le taux de la couverture santé est dérisoire au regard des coûts. Quant au bon résultat sud-africain (89 % des dépenses de santé sont pris en charge par les pouvoirs publics), il est à nuancer du fait des très fortes inégalités de moyens entre le système public et privé. Au Brésil, le programme Bolsa familia a permis, lui, un recul significatif du taux de pauvreté (Il est passé de 36 % en 2003 à 21 % en 2009). Pour le Centre d’analyse stratégique : « répondant à des besoins sociaux, le développement de la protection sociale dans les BRICS trouve également des justifications économiques » . Il est considéré, en particulier en Chine, comme un moyen de reéquilibrer un modèle de croissance qui reposait jusqu’ici principalement sur les exportations. Le taux dépargne, particulièrement élevé, freine, en effet, le développement de la consommation intérieure. La généralisation de l’assurance maladie et les systèmes de pension doit permettre de diminuer l’épargne de précaution. En Chine, en effet, la maladie et la prise en charge des parents âgées, serait l’un des premiers motifs d’épargne. 35 % de la population mondiale encore privée de santé. Il n’en reste pas moins que la route est encore longue quand on constate que seulement 20 % de la population mondiale en âge de travailler a accès à un système complet de protection sociale couvrant toutes les branches de la Sécurité Sociale. Près d’un tiers de la population mondiale n’a accès à aucun établisement ou service de santé et 40 % seuilement bénéficie d’un système de retraite. De plus, les BRICS n’échapperont pas à l’avenir aux phénomènes de vieillissement que connaissent les pays développés et à leur impact sur le financement de la protection sociale. 1) Le Centre d’analyse stratégique est une institution d’expertise et d’aide à la décision placée auprès du Premier ministre. Il a pour mission d’éclairer le Gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de ses orientations stratégiques en matière économique, sociale, environnementale ou technologique. [26.11.12] Anne-Marie Thomazeau
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