| | | | | | | | Xuan | | Grand classique (ou très bavard) | | 18372 messages postés |
|  Posté le 16-08-2022 à 23:03:54   
| Je cite cette grève, animée par une cellule du PCF.
Il y a longtemps que la ligne révisionniste puis liquidatrice a démonté les cellules d'entreprise.
Le fond du sac est qu'il s'agissait de transformer le PCF de parti de lutte de classe en parti électoraliste, à la botte des socialos. De ce fait les cellules d'entreprise n'ont pas d'utilité et deviennent même nuisibles.
Ce projet est lié à la théorie de la classe ouvrière "du manoeuvre à l'ingénieur" où le prolétariat est noyé dans l'ensemble des salariés, sans tenir compte de la place des uns et des autres dans les rapports sociaux de production.
En particulier une partie des ingénieurs ont une fonction de surveillance et d'encadrement qui les place de fait dans le camp du patronat et non dans le camp de la classe ouvrière.
Il s'ensuit l'effacement du prolétariat et de son rôle historique, classe dirigeante de la révolution socialiste.
Cette grève présente donc un caractère particulier, d'abord parce que c'est une dure lutte de classe, mais aussi parce qu'elle marque le retour aux cellules d'entreprises.
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La section Oswald Calvetti du PCF communique sur son blog Rouge Cerise sur la grève chez Etex
A Mazan, chez ETEX (Ex Lafarge, Ex Siniat) en ce vingtième jour de la grève inhumaine que le patronat impose aux salariés.
D'abord il y a avait beaucoup de monde devant l'usine à l'appel de la CGT. L'interpro avait répondu présent: McCormick, La Stef, les finances, les territoriaux, Système U, Faraud, etc...
Les communistes étaient nombreux tant avec leur syndicat que dans la délégation de notre Parti (il y avait 10 camarades de notre section).
Il y a eu ensuite intervention du Directeur régional venu spécialement, accompagné d'un huissier, pour faire rouvrir un site qui n'avait jamais été bloqué..... Après avoir lui-même levé le portillon, il a pu constater que d'un site en grève il ne sort pas grand chose...on espère que son fidèle huissier en a pris bonne note.
Huissier hyperactif puisqu'il était venu porteur d'une "ordonnance sur requette" du tribunal de Carpentras menaçant les grévistes des pires poursuite et sanctions s'ils ne débloquaient pas le site (qui, rappelons-le, n'était pas bloqué)! Manoeuvre d'intimidation du patronat, qui a rappelé aux camarades de Faraud bien des souvenirs...
On apprenait ensuite que la direction, toujours à la manoeuvre, approvisionnait l'établissement de Carpentras, à partir de l'Espagne, en plaques de plâtre que Mazan ne produisaient plus. À quel coût?
L'après-midi, télé "négociation" avec les Délégués Syndicaux centraux. La direction ne propose rien et FO et la CFDT n'y trouvent pas grand chose à redire. 100€ nets d'augmentation de salaire, dans une société où les actionnaires prélèvent chaque mois 2 148€ sur les richesses produites par chaque salarié, pour la direction c'est toujours impossible!
Dans ces conditions les travailleurs on décidé, avec un courage et une ténacité extraordinaire, de poursuivre la grève. Grève que l'établissement de Carpentras rejoindra dans les jours qui viennent.
Le fait important de la journée est là: malgré les odieuses pressions de la direction, malgré son refus obstiné de régler le conflit la grève tient.
Mais c'est dur, très dur, alors plus que jamais les grévistes ont besoin de soutien et de solidarité.
Demain rejoignons-les:
demain 8h devant l'usine ETEX MAZAN
3070 route de Blauvac - 84380 MAZAN
Solidarité financière :
Voici un lien vers la cagnotte
https://www.onparticipe.fr/cagnottes/ghkgF5QF/new#
Voir les illustrations sur site :
https://www.pcf84danielecasanova.fr/2022/08/etex-mazan-20eme-jour-de-greve.html
Edité le 16-08-2022 à 23:29:38 par Xuan
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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| | Xuan | | Grand classique (ou très bavard) | | 18372 messages postés |
| Posté le 17-08-2022 à 17:48:01
| Commentaire du camarade Jrd
À Etex depuis plus de 20 jours, les ouvriers luttent pour une augmentation de 100€ sur leur salaire.
Face à une direction méprisante et parasite, qui s'engraisse de 2481€/mois et par salarié et sous une chaleur de plomb, les ouvriers luttent.
Les manœuvres d'intimidation, vécues également chez Charles Faraud lors de la grève de debut d'année démontre la perversité du patronat mis au pied du mur.
Ce qui est important de noter ici, hormis le courage et l'endurance des camarades en grève, c'est le rôle dirigeant de la classe ouvrière :
Dès lors que les travailleurs s'unissent face au capital et stoppent la production, plus rien ne sort.
Ce sont les ouvriers les producteurs de la valeur, ce sont les ouvriers qui créent la totalité des richesses.
C'est donc la classe ouvrière, qui dans la lutte de classe possède les moyens et intérêts objectifs pour renverser la classe qui les exploite: le patronat, la bourgeoisie.
Néanmoins, la seule lutte syndicale n'est pas suffisante pour atteindre un tel but.
Les travailleurs doivent s'organiser politiquement au sein même de l'entreprise. Se structurer, non seulement par le syndicat et la lutte en tant que classe en soi et pour soi, mais aussi en tant que parti: le Parti de la classe ouvrière, celui qui construit à l'avant poste les conditions pour s'émanciper de l'exploitation.
Nous le voyons bien par l'exemple de Faraud ou Etex: le patronat est structuré politiquement.
Il est armé d'une visée, d'une idéologie, d'une structure.
Il mobilise ses forces dès que les travailleurs s'opposent et est capable d'influer politiquement les situations pour qu'elles soient en sa faveur.
Nous ne pouvons pas en rester perpétuellement au stade de combats, la bourgeoisie nous exploite, elle nous détruit en nous imposant sa loi, ses intérêts, ses conditions.
Face à cela nous devons nous structurer en tant que classe politique, et puisque c'est dans l'entreprise que se situe le cœur de la bataille, c'est en son sein que nous devons nous structurer.
Il est plus que temps de construire des cellules d'entreprise, de s'unir, discuter, se former politiquement pour renverser la bourgeoisie de sa position dominante, en la frappant au cœur et s'émanciper de l'exploitation.
L'union ne se fera pas par des alliances politiciennes. L'union se fait dans l'usine et c'est la classe ouvrière, guidée par une idéologie, dans son Parti et pour une visée concrète qui est la classe à l'avant poste de la lutte.
La cellule d'entreprise apparaît comme le meilleur outil, l'option la plus concrète et à même de s'adapter à l'ensemble des ouvriers dans les différentes entreprises.
Structurons des cellules d'entreprise partout !
Edité le 17-08-2022 à 17:48:21 par Xuan
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