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LES LEÇONS DES ÉLECTIONS MUNICIPALES FRANÇAISES

robertbibeau
   Posté le 26-03-2014 à 15:34:14   

LES LEÇONS DES ÉLECTIONS MUNICIPALES FRANÇAISES



robertbibeau@hotmail.com



Une élection démocratique bourgeoise est un moment suffisamment important dans la vie politique et économique du grand capital pour que nous prenions le temps d’ausculter cette classe sociale pour tenter d’en subodorer la destinée.

Si la «droite» – du moins ce que les plumitifs des médias à la solde, les bureaucrates syndicaux et la pseudo «gauche» accréditée conviennent d’appeler la «droite» – revient en force, c’est que le grand capital français le souhaite ainsi. Depuis quelques années, les différentes factions de la grande bourgeoisie se sont solidarisées pour convenir d’une stratégie unifiée afin de contrer la résistance des ouvriers et des salariés et pour les écraser.

Leur stratégie va comme suit : Premier mouvement : discréditer la vieille garde des oligarques de «droite», en l’incitant à la prévarication sans retenue, au détournement des biens publics, au vol de l’État et à la débauche au beau milieu de la misère populaire. Les sous-fifres politiques s’en sont mis plein les poches sous l’œil approbateur de ceux d’en Haut, qui s’empressaient ensuite de les livrer en livrée à leurs lévriers de la télé. Pour terminer de paralyser cette faction «droitiste» discréditée, une guerre d’avortons a été montée à l’UMP pour la succession de la direction de l’opposition au Palais Bourbon.

Deuxième mouvement de ce menuet du temps présent, il fallut aussi discréditer le deuxième parti de pouvoir d’alternance bourgeoise, le mal nommé Parti «socialiste». Nonobstant les tergiversations, l’insignifiant suprême fut juché au créneau, petitement écervelé, mais fortement amouraché, trottinant en mobylette à la nuit tombée jusque chez sa dulcinée.

Valls l’estafette fut mobilisé pompette, la kippa sous la bonnette, aux cérémonies du CRIF, afin que nul Français n’ignore qui stipendie le gouvernement français pro-sioniste. Sous des simagrées antiracistes, les «socialistes» préparent ainsi les conditions pour l’avènement de l’État policier vichyste. En effet, trop de gens croient naïvement que les néo-fascistes s’empareront du pouvoir d’État au service des riches en paradant – chemises brunes et oriflammes déployées, aligner en rangées bien cordées par centaines de milliers sur les Champs Élysées – vous vous trompez.


*****

Observez la nouvelle façon de travailler des néonazis en Ukraine asservie. Une poignée de mercenaires néonazis occupaient un camp retranché face au parlement des riches tétanisé. Un gouvernement corrompu par les soins des riches, faible et discrédité. Les manifestants néo-fascistes rejoints par des milliers de dupés croyant qu’ils avaient là des militants bien intentionnés. Quelques assassinats ciblés. Le soutien hystérique des médias et des gouvernements impérialistes de la soi-disant «communauté internationale». Pour coiffer le tout, un coup d’État pratiquement sans effusion de sang. Il en fut approximativement selon le même plan en Égypte ou l’armée du pharaon compléta l’opération. Aujourd’hui, elle assassine l’opposition sous un silence de mort médiatique.

Le grand capital monopoliste élabore et expérimente ses stratégies dans ses néo-colonies avant que de les appliquer dans sa patrie. La dégradation des conditions économiques et politiques étant habituellement plus avancée dans ces contrées éloignées sponsorisées.


*****


En France la stratégie du grand capital consiste à élaguer toute autre alternative sur son aile «droite» comme sur son aile pseudo «gauche» afin que les salariés, dirigés par la petite-bourgeoise paupérisée, en viennent à réclamer la montée des néo-fascistes éduqués jusqu’à l’Élysée.

Le troisième mouvement de cette danse macabre est en place. Il s’agit d’ouvrir le premier niveau du pouvoir de l’État policier aux néo-fascistes de «droite», poussée dans le dos par les néo-fascistes de «gauche» qui ont eu leur chance au temps de l’État providence aujourd’hui révolu. Ainsi la population s’habituera à ces malfrats à travers la gestion du quotidien, tandis que ces faux jetons se feront la main à la gestion de l’État policier aux prévarications et aux appartements de fonction. Bientôt, ils seront à couteau tiré avec Matignon et le Palais Bourbon créant les conditions de l’implosion de l’État croupion.

Ce que les ouvriers et les autres salariés doivent savoir de ces élections municipales bidons, c’est que cette mascarade démocratique bourgeoise leur échappe complètement et qu’ils ont raison de demeurer indifférent (40% d’abstention) sachant que c’est dans leurs usines, leurs ateliers, leurs chantiers, leurs bureaux, leurs services, leurs quartiers, et leurs cités de banlieue que la lutte de résistance à l’État policier doit se développer afin de préparer les conditions d’un grand et d’un véritable changement.

Pour s’informer, le webzine : http://www.les7duquebec.com/
marquetalia
   Posté le 26-03-2014 à 16:26:50   

"les socialistes préparent ainsi les conditions pour l avénement de l Etat policier vichyste"c est quoi ces conneries ultragauchistes?c est comme wikipedia,qui a fait de la diffamation en accusant à tort le maire de creutzwald,monsieur Wozniak,de faire partie du Front National!faut il vous rappeller que monsieur Francois Hollande a fait repentance en Algérie pour le passé colonialiste de la France,ce qui ne fut pas du tout du gout des vrais nostalgiques de Vichy,qui regretterent Sarkozy?vu le nombre de listes p"s"/pcf,il est fort probable que des ministres du Front de Gauche entrent après le deuxième tour des municipales au sein d un nouveau gouvernement,le Pcf fera dès lors pression pour que l assassinat de Maurice Audin soit reconnu comme crime d état;par contre,comme il y a quinze ans pour la Serbie,les ministres communistes feront de la "contestation/caution"pour les guerres menées par la France au Mali et en centrafrique,mais quand meme,on fait de la politique,il ne faut pas raconter n importe quoi,il n y a pas en France de fascisation-excepté pour les Roms,qui sont un nouveau "bouc émissaire",meme aux yeux d autres "minorités ethniques".un allié inconditionnel de la France qui se fascise est Israel,où bientot la minorité arabe va etre expulsée,un exces qui va de paire avec la judaisation de la cisjordanie,de jerusalem-est et du plateau du Golan.
marquetalia
   Posté le 26-03-2014 à 21:32:12   

http://www.humanite.fr/politique/le-remaniement-la-martingale-du-pouvoir-562030
marquetalia
   Posté le 26-03-2014 à 21:36:53   

http://www.humanite.fr/monde/appel-nous-demandons-la-verite-sur-lassassinat-de-562044
blogblog
   Posté le 27-03-2014 à 08:43:14   

L'Etat policier vichyste est déjà en place. Les satellites de surveillance du Mind Control traquent secrètement les internautes sans que personne ne soit pour l'instant conscient du danger.
le fascisme est déjà en place. C'est maintenant qu'il faut protester.

http://mindcontrolfrance.unblog.fr
marquetalia
   Posté le 27-03-2014 à 08:51:19   

la bourgeoisie francaise n est pas homophobe,elle a soutenu les musulmans bosniaques d izetbegovic contre les tchetniks serbes puis les mercenaires de l u.c.k contre milosevic.
marquetalia
   Posté le 27-03-2014 à 08:52:00   

erreur de frappe,je voulais dire islamophobe.
Xuan
   Posté le 27-03-2014 à 23:02:04   

Je ne suis pas certain que les coups tordus échangés entre l'UMP et le PS soient calculés pour faire monter le FN. Les monopoles capitalistes sont calculateurs mais divisés aussi et ils ne maîtrisent pas tout.

Il y a en France un vice dans la démocratie bourgeoise c'est l'alternance.
Et on retrouve un peu le même problème aux USA.
Cette alternance constitue une dictature parce qu'en dehors d'elle il ne peut pas y avoir d'expression "démocratique".
L'autre aspect est qu'elle implique de telles rivalités que le pouvoir d'Etat en est lui-même compromis, et parfois entravé dans ses décisions.

Il semble que cette situation ne pourra pas durer, d'autant que les masses ne le supportent plus, le vote FN en est la traduction.
D'autre part la situation de plus en plus critique de l'économie implique la nécessité pour la bourgeoisie de couper court à toutes les entraves à la course aux profits, de supprimer les débats interminables et les montagnes d'amendements, bref d'en finir avec l'alternance elle-même s'il le faut.

Le FN pourrait mettre fin à cette alternance mais sa position sur l'Europe est inacceptable pour les monopoles, il faudrait qu'il mange son chapeau sur ce sujet avant de pouvoir prétendre à la direction des affaires de l'Etat.
Ce n'est pas exclu.

Une autre solution serait une forme de cohabitation du type Jospin-Chirac.

Enfin lorsque le PS ou l'UMP sont au pouvoir, il sont les mieux placés pour instaurer eux-mêmes une dictature fasciste ouverte pour le "salut public".

Quelle que soit la solution retenue il s'agit pour eux de faire avaler l'Union Sacrée, et pour nous de la faire exploser en vol.

En particulier, dans les conditions du mandat PS, il importe de concentrer nos coups contre le PS, puisqu'il est investi du pouvoir de nuisance antisociale :
le mettre à poil et réduire son électorat à néant.
robertbibeau
   Posté le 28-03-2014 à 00:47:54   

Cher Camarade l'analyse que tu présentes ci-haut est une analyse de journaliste bourgeois -sans caractère de classe affirmée.

1) Les coups que s'échangent PS et UMP on s'en fiche nous les ouvriers c'est d la mascarade entre deux factions capitalistes qui se disputent pour obtenir l'assiette au beurre = les prébendes gouvernementales - et pour servir leur maître au mieux de leur capacité. Il suffirait d'un Ohla de leur maitre pour qu'il cesse leur chicane infantile qui n'a aucun intérêt pour nous. Les riches les laissent s'entredéchirer car ils souhaitent pousser un 3e poulain qui fera ce que ces deux précédents n'osent pas faire.
2) De plus les riches souhaitent ne pas compromettre leurs premiers poulains dans le fascisme ouvert et les garde en réserve pour après la phase fasciste.
3) L'alternance existe dans tous les pays impérialistes. Amis français vous êtes un peu chauvin de toujours penser que vous êtes particulier. Mais pourquoi un marxiste-léniniste s'intéresse-t-il à l'alternance ? Aucun intérêt pour la classe ouvrière sinon de bien percevoir que UMP=Socialiste= et ainsi de suite dans tous les pays impérialistes. L'Alternance n'est en aucune facon un problème pour nous ouvrier c'est la duplicité bourgeoise étalée en plein jour. Tant mieux.
4) LES MASSES - Pardonne moi je n'utilise jamais cette expression. Les masses c'est quelle classe sociale au juste ? Moi seule la classe ouvrière me préoccupe et m'intéresse.
5) Le FN prendra la position que le grand capital lui dira de prendre sur l'Europe le jour ou FN s'approchera réellement du pouvoir de l'Élysée et à Matignon. Le FN a encore du temps à jacasser avant que ce jour arrive. Tu observeras leur turn round le pouvoir s'approchant d'eux.
6) L'Union Sacré ???? Sans intérêt pour la classe ouvrière. Elle existe déjà l'Union sacrée des riches contre le prolétariat. Je ne comprends pas ce que tu introduis de neuf dans le débat avec l'Union sacrée.

7) NON le PS n'est pas l'ennemi immédiat - urgent - de la classe ouvrière française dans son état actuelle de faiblesse désorganisée sans parti de classe. Le PS est une cible lointaine que nous n'avons pas la capacité de détruire en ce moment.

8) L'ennemi actuel - présent - urgent - actuelle - aujourd'hui c'est toute la petite gogauche - au complet - petite très bavarde - avec peu d'influence dans la classe - mais qui s'agite en périphérie de la classe afin de créer une clameur qui empêche notre classe de lire et d'entendre des réflexions marxistes-léninistes. C'est exactement leur rôle. La gogauche et les variantes sont infinies créer du bruit et segmente les quelques troupes de la classe prête à amorcer le combat final- meurtrier - ils radottent - potifient - ergotent - scissionnent - crée leur chapelle - isolent - prétendent analyser - font d la «politique» mais jamais de classe - et s'arrangent pour que les ouvriers soient bien mêlés et ne s'y retrouvent plus. Ils sont pédants - arrogants - ignorants.
Toute cette merde qui nous empêchent de rejoindre la classe est portée par un fragment de classe très précis - concret les mêmes qu'en 1968 EXACTEMENT la même couche sociale des bobos - petits-bourgeois. Les tactiques l'ergotage sont des tactiques de petits-bourgeois intellectuels. Ceux qui ont liquidés le mouvement en 1968. Ils sont de retour Et si nous ne les rossons pas nous ne serons jamais assez fort pour espérer attaquer ensuite le PS
Depuis 4 ans je me promène dans la petite gauche à gogo ici au Canada et en France et je les regarde faire en Tunisie - Algérie - Égypte - Liban Palestine et aux USA et partout c'est pareil - identique.

9) Le but de mon papier ne vise qu'un objectif - montrer à la classe que outillez de la science ML nous pouvons comprendre le fond de leurs magouilles et que la démocratie bourgeoise est une fraude et qu'ils ont raisons de rejeter la légalité bourgeoise y compris son processus électoral truqué.
Ils sont tous pareils et c'est ailleurs que nous allons les renverser et violemment

Merci de ta patience
Xuan
   Posté le 29-03-2014 à 20:46:48   

Nous savons déjà que les partis bourgeois représentent les intérêts de la bourgeoisie et le plus arriéré des ouvriers sait aussi que le PS applique une politique qui lui est hostile comme l'UMP. Il nous intéresse de savoir quel est notre ennemi principal maintenant.

L'abstention par elle-même ne constitue pas un progrès ni une forme de lutte, à moins de répondre à un mot d'ordre des marxistes-léninistes, à un appel public. Nous n'en sommes pas là.


Ne dis pas « on s’en fiche nous les ouvriers » si tu n’es pas ouvrier toi-même, dis-toi marxiste-léniniste et ça ira bien.
Les coups que s’échangent les partis bourgeois ne définissent pas notre ligne de conduite mais on ne s’en fiche pas, on doit les connaître aussi et en saisir le sens.

Rien ne permet d’affirmer que « Les riches les laissent s'entredéchirer car ils souhaitent pousser un 3e poulain qui fera ce que ces deux précédents n'osent pas faire » .
D’abord nous ne parlons pas des « riches » mais du capital monopoliste, ensuite ces querelles concernent des clans de cette classe grand bourgeoise, auxquels les partis UMP et PS sont étroitement liés.
Affirmer que les partis bourgeois se disputent simplement « parce que la place est bonne » c’est un point de vue petit-bourgeois qu’on lit par exemple dans le Canard Enchaîné.
D’un point de vue de classe prolétarien précisément, les disputes entre les clans de la bourgeoisie reposent sur des intérêts matériels, sur la concurrence capitaliste des monopoles, et non sur le simple partage des maroquins.
Les politiciens bourgeois font partie intégrante de la grande bourgeoise.
Il n’y a pas de « maître » au-dessus d’eux, les maîtres sont les bourgeois monopolistes et ils sont eux-mêmes en rivalité, c’est dans la nature du capitalisme.

« L'alternance existe dans tous les pays impérialistes ».
Peu importe, il s’agit de la situation en France, qu’elle soit particulière ou pas ne change rien à l’existence de l’alternance, à ses caractéristiques et ses conséquences.
Ce qui est plus spécifique à notre pays est la domination présidentielle. De ce point de vue l’alternance peut être remise en cause et elle l’a déjà été à l’occasion des cohabitations qui sont une forme d’Union Sacrée.

« Aucun intérêt pour la classe ouvrière sinon de bien percevoir que UMP=Socialiste= et ainsi de suite dans tous les pays impérialistes. »
Il est sommaire d’affirmer qu’UMP = PS, sinon pour indiquer qu’il s’agit de deux partis bourgeois. La réalité est que le gouvernement PS se traduit par moins de grèves, moins de mouvements de masse et davantage de coups contre la classe ouvrière, ceci à cause de l’influence réformiste et révisionniste dans la classe ouvrière.
De là découle notre mot d'ordre "arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne" , combattre le réformiste.

« Moi seule la classe ouvrière me préoccupe et m'intéresse. » Notre point de vue est que la classe ouvrière doit diriger la révolution. Mais elle ne fera aucune révolution sans alliés dans la population, qui constituent avec elle les masses populaires. Ces masses populaires se définissent par leur intérêt objectif à la révolution prolétarienne et au socialisme.

« L'Union Sacré ???? Sans intérêt pour la classe ouvrière. »
L’Union Sacrée signifie l’Union du Capital et du travail. Elle a pour but des rallier l’ensemble des partis politiques, y compris celui du prolétariat, autour de la bourgeoise.
Ceci s’est produit lorsque la 1e guerre mondiale a commencé.
Il est essentiel et pas « sans intérêt » que la classe ouvrière s’oppose à l’Union Sacrée avec la plus grande énergie. Précisément dans une situation où le parti au pouvoir est soutenu par d'autres partis ou syndicats réformistes, ou bien critiqué mollement. C'est le cas justement.

« NON le PS n'est pas l'ennemi immédiat - urgent - de la classe ouvrière française dans son état actuelle de faiblesse désorganisée sans parti de classe. Le PS est une cible lointaine que nous n'avons pas la capacité de détruire en ce moment.
L'ennemi actuel - présent - urgent - actuelle - aujourd'hui c'est toute la petite gogauche - au complet - petite très bavarde »
, etc.

Je regrette mon camarade, on ne s’intéresse pas aux bavardages de la gauche radicale mais aux classes en présence et aux partis qui les représentent.

Aujourd’hui le PS est en charge de l’appareil d’Etat, il est le représentant actuel de la bourgeoisie monopoliste, c’est-à-dire de l’ennemi le plus acharné de la classe ouvrière et du peuple. Il est lui-même l'incarnation de la classe qui nous est fondamentalement opposée. C'est lui qui promulgue les lois antisociales, qui augmente les impôts et les taxes, qui détruit la santé publique, qui valide les plans de licenciements, qui envoie la police contre les grévistes, qui expulse les sans papiers...
La gauche radicale et les bobos n’ont aucun pouvoir sinon celui de bavarder.

Le PS n’est pas une cible lointaine , pas plus que l’UMP lorsqu’il était aux affaires de l’Etat.
C’est notre cible principale et elle est déjà fort mal en point.
Il suffit de voir les sondages d’opinion et d’écouter ce que disent ses alliés, ses électeurs ouvriers, employés, observer l’évolution qui se dessine chez les syndicalistes et les militants de la base des partis réformistes, écologiste et révisionniste depuis l’élection de Hollande.pour comprendre que sa situation est très mauvaise.
Les élections municipales lui ont déjà infligé une correction parce que son propre électorat s’est délité. Il n’y a pas une vague bleue , c’est l'électorat du PS qui s’en va en courant.

Dans un second temps c’est la division qui ne manquera pas de se produire comme toujours après un échec. Et bien évidemment nous avons tout intérêt à exploiter cette situation pour réduire le soutien populaire du PS à 0 %, impulser les grèves et les manifestations de masses contre ses ministres et se décrets.

Si les communistes savent désigner aux masses le PS comme l’ennemi du peuple à abattre aujourd’hui, la gauche radicale devra suivre le mouvement et le FN fondra comme un glaçon.
robertbibeau
   Posté le 30-03-2014 à 16:24:55   

Réponse à XUAN

1) Tu écris «L'abstention par elle-même ne constitue pas un progrès ni une forme de lutte» Cela est faux. Le refus de voter dans le cadre de la pseudo démocratie bourgeoise est déjà une forme de conscience de classe - une marque d'une certaine perspicacité et d'écoeurement du prolétariat vis-à-vis de la mascarade électorale. A PREUVE nombre de partis qui se disent de gauche - le PCF mais aussi le PRCF, etc. n'ont même pas atteint ce niveau de conscience et militent encore en faveur de la participation aux élections bourgeoises truquées - contribuant de la sorte à crédibiliser la «démocratie» bourgeoise que nous devons rejeter du revers de la main. Ce que des ouvriers que tu dis arriérés ont déjà compris. Par contre tu as totalement tort quand tu écris ceci « le plus arriéré des ouvriers sait aussi que le PS applique une politique qui lui est hostile comme l'UMP» Si cet ouvrier le savait il ne voterait plus PS hors il y a encore des ouvriers français qui votent PS et l'étape que nous devons lui faire franchir est de mépriser et rejeter l'ensemble du processus électoral bourgeois - l'Assemblée nationale - la Présidence et tout cet appareil Étatique bourgeois que nous devons détruire jusqu'à la dernière pierre.
robertbibeau
   Posté le 30-03-2014 à 16:32:30   

2) Réglons j'espère pour la dernière fois cette question de OUVRIER - Pas ouvrier - insignifiance à laquelle j'ai été confronté ailleurs en France. Je suis un petit commis qui place des biscuit sur les tablettes dans un TARGET ici au Québec. Suis-je assez travailleur pour me dire travailleur.

Je ne sais pas bien ce que reflète ces attaques (et tu n'es pas le premier j'en conviens). Il ne me serait jamais venue à l'idée de demander à quelque camarade que ce soit d me montrer sa fiche de paye pour lui accorder le droit d'écrire le mot OUVRIER. Je crois que cela reflète sectarisme -petit-bourgeois très étroit. Si un individu se dit OUVRIER et défend réellement la cause révolutionnaire ouvrière - ceci me suffit.

Ma critique envers vous ne porte pas sur le fait que vous écriviez ou non le mot OUVRIER - PROLÉTAIRE mais que vous ne défendiez pas la ligne politique ouvrière. Tenons-nous en à la ligne politique si tu le veux bien et inutile de m'indiquer ou et combien d'heures tu travailles et dans quelles conditions - cela n'intéresse que les FLICS, pas moi.
robertbibeau
   Posté le 30-03-2014 à 16:44:32   

3) Revenons à la politique et aux lignes politiques. Tu écris ceci « Notre point de vue est que la classe ouvrière doit diriger la révolution. Mais elle ne fera aucune révolution sans alliés dans la population, qui constituent avec elle les masses populaires. Ces masses populaires se définissent par leur intérêt objectif à la révolution prolétarienne et au socialisme. »

Tu erres en faits et en principe. La classe ouvrière fera la révolution mais c'est le parti politique révolutionnaire conscient prolétarien - la quintescence de la conscience et du courage de la classe qui dirigera le mouvement. La classe ouvrière fera la révolution et ce sera le problème des soi-disant «masses populaires» de se mettre sous la direction du parti de la classe et dans le mouvement révolutionnaire de la classe. En d'autres termes - Ce qui distingue un Marxiste-Léniniste d'un maoiste entre autre c'est le rôle que chacun accorde à ces alliances de la classe révolutionnaire ouvrière - seule et unique classe révolutionnaire jusqu'au bout et divers fragments de classes qui peuvent trouver intérêt à faire un bout de chemin révolutionnaire avec notre classe et son parti strictement OUVRIER-PROLÉTARIEN.
Mao a fait alliance avec la petite bourgeoisie intellectuelle, la petite-bourgeoise d'affaire - le capital national non compradore et les petits propriétaires fonciers etc. la paysannerie etc. si bien qu'a la fin le PC chinois n'avait plus rien de prolétarien - la classe ouvrière amené de compromis en compromis s'est retrouvé largement minoritaire dans ce parti de masse de millions d'adhérents.
Un parti communiste prolétarien n'est jamais un parti de masse et surtout pas de masses populaires mais un parti d'avant garde prolétarien conscient dévoué à la seule révolution - seulement et uniquement.
robertbibeau
   Posté le 30-03-2014 à 17:07:00   

4) Je termine en analysant cet extrait de tes propos «Il suffit de voir les sondages d’opinion et d’écouter ce que disent ses alliés, ses électeurs ouvriers, employés, observer l’évolution qui se dessine chez les syndicalistes et les militants de la base des partis réformistes, écologiste et révisionniste depuis l’élection de Hollande pour comprendre que sa situation est très mauvaise. Les élections municipales lui ont déjà infligé une correction parce que son propre électorat s’est délité. Il n’y a pas une vague bleue , c’est l'électorat du PS qui s’en va en courant.»

Tu as raison et en tant qu'ouvrier (eh les agents de police je m'affirme ouvrier juste pour les nargués pardonnez-moi cette fronde anodine) en tant que ML ce qui me préoccupe ce n'est pas que ce qui reste d'ouvriers au PS s'enfui de ce parti. Ni de constater que même la petite-bourgeoisie que vous aimez particulièrement rallié autour de vous se désintéresse du PS qui comme tout parti bourgeois ne peut plus sauver les prébendes qui jadis étaient réservées au petit-bourgeois COURROIE
de transmission et kapo du pouvoir bourgeois NON ce qui m'intéresse concrètement en tant que militant c'est jusqu'à quel point les marxistes-léninistes parviennent à canaliser - absorber - recruter ces militants écoeurés afin de leur proposer la perspective révolutionnaire et profiter de ce délitement du PS et autres pour élargir les rangs de la révolution en prévision de l'insurrection ????

A cette question - tout ce que je perçois ce sont des phrases ronflantes d'impuissances navrantes. Le jour n'est pas encore venu ou les ML de France peuvent appeler à l'insurrection armée contre le PS - Auparavant le ménage devra être fait patiemment - (et autrement qu'en demandant à un camarade de décliner son emploi) afin que les ouvriers trompés - tentés même de regarder du côté du FRONT NATIONAL - l'épouvantail que le grand capital leur propose comme alternative.
En effet savez-vous détecter que toute cette campagne de terreur que la bourgeoise répand - et j'entends la bourgeoise de droite comme de gauche - et d'extrême-gauche - les bobos agités - toute cette terreur à propos du FN vise à crédibiliser le FN comme parti différent - solution aux tourments que l'ouvrier inconscient finit par croire différent.
Comme cet ouvrier en sait assez pour comprendre que les anciens partis et cela comprend le vieux PCF que la bourgeoise maintient en vie pour faire repoussoir anti-communiste l'ouvrier finit par pensé «je n'ai plus rien à perdre autant allé du côté de celui que tout le monde déteste - s'il le déteste autant ce doit être que ce parti est pour nous».

Voilà le défi présent - qui confronte le mouvement communiste (réellement communiste) français. Quel mot d'ordre quelle ligne politique présentée aux ouvriers français et seulement aux ouvriers pour l'instant - les petits-bourgeois ne doivent pas vous préoccupez - ils se joindront s'ils ont l'humilité de le faire - afin que l'ouvrier ne tombe pas dans le panneau FN et comprenne que les soi-disant communiste n'en sont pas et que le communisme véritable est la véritable alternative unique sans équivoque - déterminée sans analyse entourloupette - oiseuse et pédante -

Ou est le chemin de la révolution en France aujourd'hui Voilà la question de l'ouvrier conscient (avec ou sans son livret de paye dans sa poche) ???

(:-))
Xuan
   Posté le 01-04-2014 à 23:42:14   

Le rejet du PS par les classes populaires crève déjà les yeux, y compris chez ses propres électeurs. Au passage il faut savoir que les électeurs ouvriers du PS ont fondu comme la neige et qu'il n'y reste quasiment plus hormis les grands bourgeois que des cadres, enseignants universitaires et professions libérales.

L'arrogance et le diktat observés du PS envers ses alliés d'hier a conduit dans bien des endroits la gauche radicale à s'écarter de lui ou à se faire laminer.

Ce que les commentateurs bourgeois n'ont pas relevé est la fin de l'Union de la Gauche entre le parti révisionniste et le PS. Seuls y restent fidèles les dirigeants parisiens du P"C"F et cela ne manquera pas d'y accentuer les contradictions. Ensuite la rupture est consommée entre le PS et les verts, contrairement à ce qu'annonçait ce soir même un de leurs responsables et vice-président, aussitôt démenti. Quoi qu'il arrive, les militants écolos ne veulent plus entendre parler du PS.

Ce parti est donc complètement isolé politiquement et du peuple et de ses alliés.
Le coup de semonce à l'adresse de ses mesures antisociales ne l'a pas poussé à faire amende honorable mais à l'inverse, à nommer Valls comme premier ministre, soit confirmer qu'il entend renforcer l'oppression capitaliste sans vergogne.
On peut s'attendre à ce que ce gouvernement cherche désormais à appliquer les cures d'austérité sans prendre de gants et qu'il applique la dictature du grand capital ouvertement.
Bientôt ce qui le différenciera du FN c'est uniquement qu'il est au pouvoir.


Edité le 02-04-2014 à 00:07:46 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-04-2014 à 23:46:39   

Ci-dessous quelques analyses concernant les municipales, qui me sont communiquées par Gilbert Remond.
Naturellement leur publication ne signifie pas un accord sans réserve ni systématique mais traduit avant tout un souci d'information et répond à la nécessité d'étudier avec attention tous ces points de vue ainsi que les faits chiffrés qui sont avancés.
Il en ressort en particulier l'indication faite plus haut selon laquelle la punition du PS a aussi des répercussions dans le parti révisionniste et sur sa ligne jamais remise en question de l'Union de la Gauche. L'opposition à cette ligne ne manquera pas de se développer et de se généraliser.


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Quelques articles et analyses sur les municipales.
Quelles leçons devons-nous tirer? De ce point de vu les analyses de Martelli qui vient du courant refondateur, méritent toute notre attention puisqu'elles portent une critique assez sévère sur le front de gauche. Elles mettent en particulier en valeur, l'échec de son implantation dans les quartiers populaires, ce que nous signalions depuis longtemps dans les différentes orga du courant communiste révolutionnaire que le PRCF nomme vraiment communiste et qui en gros se retrouvent sur les orientations discutées aux assises du communisme
Il est par ailleurs intéressante de revenir sur le témoignage de Jean-Pierre au sujet de "changer de cap" le programme communiste qui avait précédé le programme commun. Il nous donne la mesure des erreurs accumulées depuis près de quarante ans . Il nous permet aussi de comprendre pourquoi nous vivons le désastre politique et social actuel.
Il s'en dégage une leçon très claire à comprendre! Il ne peut y avoir de changement sans se donner les moyens du changement élaborés à partir d'une analyse de classe, et portés par les mouvements qu'expriment la lutte des classes. Il faut s'attaquer faiblir au capital et à la propriété privée des moyens de production et mobiliser les masses pour atteindre et réaliser ces objectifs. Tout discours qui n'en porte pas la trace n'est que du story telling pour nous faire avaler la pilule et maintenir le système en l'état.
L'autre leçon qui se dégage de la situation politique au lendemain de ces élections, c'est qu'il nous faut assumer nos responsabilités, se sortir de toute alliance avec le PS et reconstruire le parti révolutionnaire dont le pays a besoin. Il semblerait que sur au moins un de ces points le peuple ai pris une longueur d'avance sur les militants en sanctionnant cruellement le PS et en actant une séparation sanitaire. Sa victoire d'une courte tête à Vaulx en Velin n'est que la conséquence de son ralliement au libéralisme et de la bascule à droite du pays. A vaulx en velin c'est la droite qui a remporté le scrutin de dimanche et le refus de voir la fracture qui s'est faite entre les milieux populaires et la gauche
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Gilbert



Edité le 02-04-2014 à 00:04:01 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-04-2014 à 23:53:15   

Municipales : PC, l’autre Bérézina
Par Roger Martelli| 31 mars 2014


À l’issue des municipales de 2008, un maire communiste ou apparenté était à la tête de 726 communes sur le territoire métropolitain. Parmi elles, 81 comptaient plus de 10 000 habitants et 28 plus de 30 000. Les déclarations officielles de la place du Colonel-Fabien portaient à 185 le nombre de communes métropolitaines de plus de 3 500 habitants dont le maire était considéré comme communiste.

En 2008, l’érosion municipale s’était atténuée . Comme il le fait continûment depuis 1983, le PC avait perdu quelques mairies, mais beaucoup moins que lors des scrutins précédents. Il pouvait penser, cette fois, que les malheurs du concurrent socialiste conforteraient sa stabilité relative. En outre, la direction communiste a tout fait pour protéger les restes non négligeables du communisme municipal. C’est ainsi qu’elle a eu recours, une fois de plus, à l’appel appuyé au rassemblement de toute la gauche, dans les espaces encore contrôlés par le PC.

Au soir du premier tour, 26 communes de plus de 3 500 habitants avaient déjà été perdues, comme nous le notions sur le site de Regards, dont 13 au profit de la droite et 8 au profit de la gauche socialisante. Ce soir-là, l’analyse des résultats laissait entendre qu’une vingtaine des mairies communistes de 2008 se trouvaient en ballottage délicat et qu’une poignée (9 cas) pouvait mathématiquement être gagnée. En fait, loin de provoquer un sursaut, le second tour a amplifié les pertes du premier.

Sans doute les communistes regagnent-ils Aubervilliers et Montreuil (dans ce dernier cas, après avoir dû se contenter de 18 % au premier tour), ainsi que Thiers (Puy-de-Dôme), Sérémange (Moselle) et Annay (Pas-de-Calais). Mais ces quelques cas ne compensent pas la saignée enregistrée ailleurs. Au total, le PC perd 57 villes de plus de 3 500 habitants et en regagne 5, soit un déficit de 52 villes, près de 30 % de l’effectif de départ. Il perd 7 villes de plus de 30 000 habitants sur 28 et 19 villes de plus de 10 000 habitants sur 81. Il faut remonter à 1983 et 1989 pour trouver un tel recul.

Sur les 57 villes perdues, 30 l’ont été sur la droite, 22 sur la gauche, 5 sur des « divers ». Ces pertes sont réparties sur tout le territoire national avec des zones de plus grande fragilité. Les départements les plus touchés sont le Nord (9) et le Pas-de-Calais (5), la Seine-Saint-Denis (6), le Rhône et le Morbihan (4), les Bouches-du-Rhône (3). Des bastions historiques sont tombés : Garchizy (Nièvre), Escaudain, Fenain et Vieux-Condé (Pas-de-Calais), Bagnolet, Bobigny, Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) étaient des villes « rouges » dès 1919.

Treize communes perdues l’ont été en Ile-de-France dont 7 en petite couronne. La « banlieue rouge » s’est une nouvelle fois effritée. Aubervilliers et Montreuil rentrent dans le giron communiste. Mais Bagnolet, Saint-Ouen, Bobigny, Le Blanc-Mesnil et Villejuif n’auront pas de maire communiste. Dans cette affaire, le PS aura joué le rôle de l’apprenti sorcier . Il a considéré que la petite couronne lui revenait, dans l’attraction parisienne, et que les terres rouges étaient par vocation les siennes. Il a ainsi patiemment détricoté le réseau communiste séquano-dionysien et il a cherché à porter l’estocade finale en 2014. À l’arrivée, c’est la droite qui tire les marrons du feu. Les socialistes ravissent certes Bagnolet aux communistes, à l’arrachée. Ils ne récupèrent pas Saint-Denis et Montreuil comme ils l’espéraient. Et ils perdent Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois et Livry-Gargan. C’est la droite, inexistante du temps de l’hégémonie communiste, qui étend ses mailles sur l’ancienne terre par excellence du communisme urbain (quand le département de Seine-Saint-Denis est créé, ce sont 80 % de sa population qui sont gérés par une mairie communiste). Les socialistes rêvaient de la grande revanche sur les communistes ; ils ont servi de sas à une conquête à droite.

Le nouveau recul communiste surprend par son ampleur . Et il est vrai que, dans plusieurs cas, la défaite du second tour s’est jouée sur une poignée de voix. La surprise ne devrait pas toutefois faire oublier le fond. Quand le PCF s’implante dans la périphérie parisienne, dans ces terres délaissées que l’on surnommait alors le « Far West français », il s’appuyait sur une espérance formidable de révolution et de république sociale. Il pratiquait en outre une gestion municipale originale, raccordée à une sociabilité ouvrière bien vivace, et qui parvenait, avant d’autres, à opérer une part de redistribution publique vers les catégories défavorisées et discriminées du monde ouvrier. L’expansion du communisme coïncidait avec celle de la banlieue, faisant corps avec une fierté populaire d’un temps où le prolétariat commençait à imposer sa dignité et la stabilisation de ses statuts.

La gestion communiste a ainsi été prise de plein fouet par le recul de l’État-providence, de la dépense publique et de la relative redistribution. Quant au PCF, il ne sut pas se renouveler avec assez de hardiesse , quand il avait les moyens de le faire. La gestion communiste a cherché à garder sa fibre constructive et populaire, mais dans un contexte de rétraction publique et d’une énorme frilosité interne. Pour une part, on dira que le roi est nu. Le communisme municipal s’est contracté, sans que l’on puisse encore en mesurer l’ampleur exacte. Là où le PCF n’est pas en tête de la gauche, il va être pénalisé par la débâcle socialiste. Au bout du compte, il y aura nettement moins de mairies et d’élus communistes. Ce n’est pas une bonne nouvelle, en ces temps difficiles pour les catégories populaires et pour la démocratie.

Front de gauche - Retour sur le premier tour [1]


Les données chiffrées présentées ici portent sur les communes de plus de 1000 habitants (9663). Des listes étiquetées à gauche sont présentes dans 5476, soit un peu plus que la moitié (56 %). Des listes officiellement désignées comme étant celles du Front de gauche ou de certaines de ses composantes sont présentes dans 607 communes, soit à peine un peu plus de 6 % de l’échantillon de communes. Par commodité, les sigles utilisés sont ceux du site officiel de l’Intérieur :

LEXG : Liste Extrême gauche
LFG : Liste Front de Gauche
LPG : Liste du Parti de Gauche
LCOM : Liste du Parti communiste français
LSOC : Liste Socialiste
LUG : Liste Union de la Gauche
LDVG : Liste Divers gauche
LVEC : Liste Europe-Ecologie-Les Verts

On sait que les formations du Front de gauche se sont dispersées. Elles se sont encore intégrées dans des formules classiques d’union de la gauche, qu’elles soient ou non en position subordonnées. Dans les autres cas, on décompte 610 listes étiquetées LFG, LPG ou LCOM.

Le total des listes à la gauche du PS regroupent 4,2 % et la gauche dans son ensemble atteint 40,9 %.

Si l’on s’en tient aux 607 communes ou le Front est présent, rassemblé ou au travers de certaines de ses composantes, les résultats sont alors :

LEXG : 1.0 %
LFG : 6,9 %
LPG : 1.1 %
LCOM : 2,9 %
LSOC : 8,1 %
LUG : 16,3 %
LDVG : 5,6 %
VVEC : 2,6 %

Le total de la gauche de gauche atteint cette fois 12 % et la gauche tout entière est à 44,7 %.

P our rappel, les résultats dans les villes de plus de 20 000 habitants où le Front de gauche était présent en tant que tel, contre des listes d’Union de la gauche ou contre des listes socialistes ont été les suivants :

LEXG : 1,3 %
LFG :
6,4 %
LCOM : 0,5 %
LPG : 0 ;6 %
LSOC : 11,6 % LUG : 15,3 %
LVEC : 3,0 %

2. La comparaison avec 2012 est malaisée, les choix du PCF brouillant sévèrement les cartes.
Sans surprise, les progressions les plus nettes s’observent dans les communes où le maire est communiste et où il n’y a pas d’alliance avec le Parti socialiste (comme à Fontenay-sous-Bois, Ivry ou Saint-Denis). Des progressions s’observent dans une trentaine de villes où le maire n’est pas communiste. Dans plusieurs d’entre elles, comme Saint-Dizier, Calais, Sevran, Corbeil, Sète, Romainville ou Bourges, il s’agit de villes de sensibilité communiste forte, qui ont été gérées par des communistes.

Mais les pertes l’emportent largement sur la progression, dans près de 200 communes de l’échantillon. Dans 90 d’entre elles, ces pertes représentent plus de la moitié du pourcentage de 2012 et les deux tiers pour une vingtaine. Bien sûr, ces pertes sont particulièrement significatives dans les grandes villes où le PCF a choisi l’alliance avec le PS, comme à Paris, Toulouse ou Nantes.

Dans l’ensemble, s’observe incontestablement un problème propre aux grandes villes. Alors que le vote Mélenchon avait montré une spectaculaire percée dans les centres des principales métropoles, le vote municipal s’est effondré, notamment à Toulouse, Strasbourg, Bordeaux, Lille ou Reims.

3. Si l’on observe la globalité du scrutin municipal de premier tour, il révèle avant tout l’insuffisant ancrage du Front de gauche sur le terrain local. On sait que les municipales sont redoutables par la complexité des liens qui s’établissent entre les données nationales et le fait communal. Dans la France des 37 000 communes, les étiquettes qui dominent de façon écrasante sont celles des « divers gauche » et des « divers droite ». Mais, dans sa grande période, le PCF avait su, dans cet environnement a priori peu favorable, concilier l’enracinement local et l’identification politique. C’est lui qui, dans les années 1960 et 1970, a imposé une formule de l’union de la gauche qui contribua alors fortement à la déstabilisation de la droite et à la consolidation de l’espérance sociale en milieu populaire.

Pour l’instant, le Front de gauche est loin de cet équilibre. Dans les communes de plus de 1000 habitants, 9 % à peine des listes présentes correspondaient à une étiquette associée au Front de gauche. Les listes associées directement au PS représentaient à elles seules 15 % du total, 14 % pour les listes d’union de la gauche et 56 % pour les inévitables « divers gauche ».

Alors que la visibilité présidentielle du Front de gauche a été maximale, celle des municipales s’est diluée dans un océan de confusion. Or l’articulation complexe du national et du local suppose une base de clarification qui n’est pas encore accomplie.

Réflexions finales


1. Les élections municipales sont toujours un combiné de local et de national. Le Parti de gauche a eu raison de plaider pour une cohérence politique du Front de gauche , notamment dans les grandes agglomérations qui sont le cœur des redéploiements contemporains. Il a eu le tort de sous-estimer les dimensions locales, en privilégiant un discours avant tout critique à l’égard du Parti socialiste. Les communistes ont eu raison de souligner l’importance des enjeux locaux. Mais ils ont eu tort d’ignorer la place spécifique de la métropolisation, à la charnière du local et du national, qui a « nationalisé » massivement le scrutin.

2. À partir de 1965, le Parti communiste a imposé la méthode de l’union de la gauche dans le tissu local. Elle est en train de s’essouffler, notamment dans le cœur de la France métropolitaine. Il faut donc inventer des dynamiques permettant de concilier la clarté des débats de projet (adaptation ou rupture) et la nécessité de rassemblements à portée majoritaire. Il est vrai que le passage d’une méthode à une autre ne se décrète pas en claquant des doigts. Mais encore faut-il avoir la volonté de cultiver le nouveau, eu lieu de se cramponner à l’ancien. Depuis 1983, le PCF ne cesse de chercher à préserver ses municipalités, en s’inscrivant dans la continuation des dynamiques d’hier. Il a pu parfois (par exemple en 2008) freiner son déclin municipal. Il ne l’a jamais enrayé. Une nouvelle donne s’impose pour le rassemblement à gauche : il n’y a plus d’échappatoire.

3. Le médiocre résultat municipal au cœur de la France urbaine, après le brillant succès de Jean-Luc Mélenchon au printemps 2012 , ne peut manquer d’interroger. Globalement, le Front de gauche a un problème d’implantation territoriale inégal. Dans les agglomérations, le problème est peut-être d’abord celui d’une inadéquation. Dans ces territoires refaçonnés par la mondialisation, il ne suffit plus de s’opposer aux choix globaux existants. Encore faut-il leur opposer des projets qui soient à la hauteur des enjeux et des attentes. Dans cette part du territoire national, où la polarisation des avoirs, des savoirs et des pouvoirs est maximale, c’est une vision métropolitaine qui peut faire le lien du local, du national et même du supranational. Sans doute le Front est-il bien fragile sur ce point.

4. Dans bien des cas, le Front de gauche apparaît trop institutionnel . Les résultats intéressants des listes souvent dites « citoyennes » ou « alternatives » disent à leur manière l’attente d’un vent nouveau. Que les Verts, alors qu’ils participent à l’exercice du pouvoir, aient bien passé le cap du premier tour dit quelque chose d’analogue. Que cela soit mérité ou non, ils incarnent chez beaucoup d’urbains un rapport différent à la politique et à la quotidienneté.

Il ne faut certes pas en tirer de conclusions hâtives, sous la forme d’un éloignement des enjeux institutionnels. Mais il faut savoir prendre du champ à l’égard de la mécanique essoufflée des institutions, pour y revenir plus efficacement, pour subvertir cette caricature de démocratie qu’est aujourd’hui la « gouvernance » des élites. Si le Front de gauche a une mission, c’est à retisser les liens désormais inexistants entre l’expérience sociale et le champ politique. Mais pour cela, il devrait apprendre à incarner décidément une autre façon de faire de la politique. C’est une clé majeure de la reconquête des catégories populaires. On ne lutte pas contre le ressentiment en attisant seulement la colère, mais en raccordant les pratiques pour améliorer l’existant à une nouvelle espérance.

5 . Ainsi, le Front ne peut plus contourner l’exigence de la novation. Il faut rassembler, plus que jamais. Et plus que jamais il convient d’incarner un renouveau. Que cela plaise ou non, que cela soit juste ou non, le Front de gauche est perçu davantage comme une butte-témoin du passé que comme un vecteur d’avenir. Et sans doute, a-t-il involontairement contribué à cette image par la référence obsédante aux grandes heures du passé populaire. Par métier et par passion je vibre toujours intensément au récit de la grande geste révolutionnaire. Mais les jours heureux d’hier sont derrière nous, irrémédiablement. Si la mémoire populaire vient se greffer sur l’innovation démocratique et sociale, elle enfle une dynamique propulsive, en réarticulant le passé, le présent et l’avenir. Elle englue si, un tant soit peu, elle apparaît comme un substitut de sens et de repère.

Les jolis scores, au premier tour, de Sevran et de Romainville , ont été acquis par deux jeunes femmes, Clémentine Autain et Sonia Dauvergne. Toutes deux ont amplifié leur score au second tour. Le signal est heureux. Il rend exigeant sur la capacité d’initiative historique d’une gauche bien à gauche. Les jours heureux de la révolution émancipatrice sont devant nous. Encore faut-il les inventer.


Roger Martelli

Notes

[1] Les statistiques globales sont faites sur les communes de plus de 1000 habitants. Elles reposent sur les données du Ministère de l’Intérieur. Celles-ci sont imprécises, du fait des complexités de répartition des étiquettes. Pour les villes qui étaient communistes en 2008, la correction des étiquettes a été faite. Pour les autres, il faudra tenir compte d’une marge d’erreur qui n’invalide pas les grandes données du scrutin.
Xuan
   Posté le 01-04-2014 à 23:54:15   

Appel

mercredi 26 mars 2014
par Rouge Vif 13


(Re)-construire
Les élections qui viennent de se tenir montrent que la non prise en compte des questions d’emploi, de salaire, de protection sociale, de logement et l’absence d’un parti révolutionnaire conduisent le monde du travail, au découragement, au désespoir ou à se tromper de colère.
Dans les quartiers populaires force est de constater qu’il y a correspondance entre chômage, abstention et vote FN.
La droite et son extrême gagnent surtout par défaut de perspective politique ouverte par un mouvement progressiste.
Le PCF et le Front de gauche sont plombés par leur impossibilité à se défaire d’accords avec un PS de plus en plus ouvertement réactionnaire.
Plus que jamais une organisation révolutionnaire en prise avec les luttes dans les entreprises et les quartiers populaires et détachée de tout électoralisme doit émerger. C’est de notre responsabilité à chacun de nous,
• Nous qui ne croyons pas que le capitalisme soit aménageable,
• Nous qui ne voulons pas de compromission avec la social-démocratie
• Nous qui ne confondons pas mondialisme et internationalisme
• Nous qui ne voulons pas de cette alliance ouest-européenne nouvelle puissance impérialiste en construction
• Nous qui voulons que les plus exploités, les plus précaires, les chômeurs, les discriminé-e-s, ne laissent à personne d’autres qu’à eux-mêmes la prise en main de la lutte pour leur émancipation.
Nous affirmons qu’à l’image de ce qu’essaient de construire les peuples d’Amérique du Sud nous pouvons nous débarrasser des accords de libre échange du type ALENA chez eux, UE chez nous et construire notre ALBA à nous.
Nous affirmons qu’il est temps que celles ceux qui veulent inventer le socialisme du 21ème siècle se rassemblent quelques soient par ailleurs les engagements qu’ils peuvent avoir.
Si nous laissons faire c’est l’obscurantisme, la réaction et même le fascisme qui gagneront.
La transformation de la société passera par chacun de nous ou ne sera pas. Nous ne pouvons nous défiler, remettre au lendemain ou nous décourager devant l’ampleur de la tâche.
Assumons nos responsabilités. Dans toute la France, prenons notre place dans la (re)construction de l’organisation révolutionnaire dont le pays a besoin.

Rouges Vifs 13, pour sa part, se tient à disposition pour aider à cette œuvre d’avenir.
Rassemblons-nous !
Xuan
   Posté le 01-04-2014 à 23:55:31   

Communiqué du secrétariat national du Pôle de Renaissance Communiste en France. 31 mars 2014
Après l’énorme claque reçue par Hollande-M.E.D.E.F., comment rendre l’initiative au camp populaire ?


La cinglante défaite de Hollande et du P.S. aux municipales est potentiellement explosive.

Une bonne partie de l’électorat populaire a à nouveau fait la grève du vote. Une autre partie, et c’est encourageant, a soutenu dès le premier tour les listes indépendantes du P.S. qui se sont opposées aux euro-métropoles (nous saluons la réélection emblématique, dans ce contexte difficile, de la municipalité communiste de Vénissieux conduite par Michelle Picard). La troisième partie de l’électorat populaire, et c’est très inquiétant, a voté aux deux tours pour le F.N. : c’est un camouflet pour la fausse gauche et pour les pseudo-communistes mutants qui, depuis deux décennies, ont promu le mensonge de l’Europe sociale, ont « collé » à la social-démocratie et ont renié à la fois la classe ouvrière, la nation et la perspective révolutionnaire ! Terrible responsabilité aussi que celle des états-majors syndicaux hollando-complaisants et euro-formatés qui en sont à « négocier » les contreparties patronales au « pacte de responsabilité » de Hollande-M.E.D.E.F., alors que Mme Le Pen – dont c’est peu dire qu’elle roule pour le capital – s’est payé le luxe ce soir d’exiger l’abrogation !

Plutôt que de se lamenter sur la « vague bleue » et « bleue marine », les militants franchement communistes, les vrais syndicalistes, les patriotes républicains, les antifascistes véritables, doivent se rencontrer, agir ensemble. Sans cela, ils porteraient aussi à terme une responsabilité dans la décomposition de notre pays, pris en tenaille entre le Parti Maastrichtien Unique (P.S., U.M.P., U.D.I., Europe-Ecologie), l’U.M.’ Pen en gestation et les euro-séparatistes qui viennent de faire une percée de mauvaise augure en Corse.

Dans ces conditions, il est urgent que :
• les organisations franchement communistes, membres ou pas du P.C.F., s’organisent solidement dans l’action pour les « quatre sorties » (de l’U.E., de l’euro, de l’O.T.A.N. et du capitalisme) pour la restauration de l’indépendance nationale, des acquis du C.N.R. et la reprise de la marche révolutionnaire vers le socialisme ;

• les syndicalistes de classe – qui sont nombreux à mener des luttes dures, chacun dans son syndicat et dans son secteur professionnel – se coordonnent dans un large front rouge : sans cela, les classes populaires ne pourront pas disputer la rue à la réaction.

• que les républicains patriotes exigent ensemble que la France sorte du mouroir de l’euro, de la « construction » européenne et du Grand Marché Transatlantique qui broient nos emplois, nos services publics, notre langue et notre dignité nationale la plus élémentaire, tout en marginalisant des millions d’ouvriers et de fils d’ouvriers.

Dans l’immédiat, le P.R.C.F. participera, sur des bases 100% euro-critiques, et en toute indépendance à l’égard des appareils euro-constructifs, à la manifestation nationale du 12 avril. Pourquoi pas à cette occasion, un défilé commun des organisations communistes qui ont signé l’appel des Assises du communisme contre l’U.E. ?

En menant sa propre campagne communiste, mais aussi en soutenant le Comité National pour la Résistance Républicaine à l’U.E. (C.N.R.-R.U.E.), le P.R.C.F. appellera par ailleurs notre peuple à coller une énorme claque à Hollande-M.E.D.E.F., à la droite atlantique et au Front « national » (qui feint de condamner l’U.E. mais qui se goberge au parlement supranational) : pour cela, boycottons le scrutin piégé des européennes. Délégitimons l’U.E. en délégitimant le scrutin supranational. Faisons en sorte que des millions d’électeurs ouvriers se détournent consciemment, politiquement, de l’U.E. capitaliste en leur proposant un programme de lutte fondé sur les quatre piliers du Conseil National de la Résistance : indépendance nationale, progrès social, antifascisme et nationalisation des secteurs stratégiques de l’économie. Engageons à cette occasion la construction « en bas » du Front de Résistance Antifasciste, Patriotique et Populaire (F.R..A.P.P. !).

Rien ne sert de se lamenter sur la vague réactionnaire qui déferle si par ailleurs, on refuse de délégitimer radicalement l’U.E. du grand capital et ses institutions pseudo-démocratiques qui est la matrice de l’euro-austérité et de la fascisation en Europe. OPPOSITION POPULAIRE à Hollande-M.E.D.E.F. et à l’U.E. pour refouler la réaction en rendant l’initiative au camp progressiste.
Xuan
   Posté le 01-04-2014 à 23:58:38   

Quelques remarques rapides sur la déroute de la gauche et celle du PCF



source

la campagne a tenté de transformer la colère et la déception des français en manoeuvres politiciennes, c’est un échec le taux d’abstention le prouve. Une grande partie de l’élctorat de gauche refuse les manoeuvres et le dit en se détournant des urnes.
la campagne obstinée en faveur de la promotion du Front National lui assure une représentativité qu’il n’a jamais eu même si nous sommes très loin de la vague bleue.
Pour la première fois la stratégie de Mitterrand consistant à faire monter le Front National et réduire le PCF pour affaiblir la droite et assurer la suprématie au PS, n’a pas tout à fait réussi.
En effet la promotion obstinée, indécente du Front National n’a pas déclenché la vague bleue marine mais a au contraire amplifié la vague de la droite qui réussit un triomphe dans un contexte marqué par l’abstention.
En revanche la destruction du PCF s’accentue avec la disparition de bastion comme Bobigny ou Villejuif, c’est une stratégie qui a été poursuivie dans le même temps que l’on nous faisait peur avec le front national. Bartelone dans la Seine Saint Denis est l’homme de cette stratégie mais elle s’est étendue au Val De Marne et dans d’autres villes. Le PS dans sa destruction obstinée du PCF a un peu joué le rôle du scorpion demandant à la grenouille de lui faire traverser le gué et la piquant mortellement en chemin "c’était dans sa nature". cela dit le département de bartelone , la Seine Saint denis qui passe à droite et voit la réélection de maires communistes par ailleurs témoigne de la folie d’une telle tactique à gauche. Le PS voit s’accélérer le désaveu de gauche, ne bénéficie plus du report des électeurs PCF et il a trouvé son propre scorpion avec les écologistes (Jean Luc Melenchon devrait méditer ce petit jeu des porteurs de venin)
Il est vrai que le PCF a fait tout ce qu’il fallait pour qu’il en soit ainsi.
Il a subi un quadruple phénomène:
le premier a été la chute de l’union soviétique
Le second a été l’intégration européenne qui a amplifié le bipartisme inscrit dans la Constitution de la Vème
Le troisième est d’ordre sociologique, avec la politique de desindustrialisation, le néolibéralisme, la pression constante sur les salaires , le peuple qui votait communiste s’est scindé en plusieurs catégories. Ceux qu’on a appelé les bobos et qui sont souvent des salariés de deux ordres, ceux avec des salaires élevés liés au tertiaire à la recherche, à la mondialisation dont une partie vote à droite mais une autre conserve un vote PS voire écologiste. Une partie qui soit travaille dans les milieux de la communication, artistes, enseignants. Ce qui caractérise donc ceux qu’on appelle les bobos est un fort capital culturel. Ils constituent le dernier bastion de la gauche, celle qui vote PS ou écologiste comme à Grenoble. En revanche et c’est ce qui a laminé le PCF, l’essentiel de ce qui formait jadis sa clientèle politique, les ouvriers, les employés soit sont allés dans l’ancien tissu rural, soit dans les banlieues avec forte paupérisation. Mais le PS paye lui aussi son abandon de ces couches populaires et de multiples manières. Si les villes mondialisées, tertiarisées comme Lyon, Lille, Paris et Grenoble conservent leur implantation, les communautés urbaines passent à la droite. De même, le PS ne bénéficie pas de report. Enfin une partie importante de ceux qui votaient pS sont allés au front national comme dans le cas de la mairie du 13e à Marseille. Dans la mesure où les électeurs du PCF se sont retirés, l’appel à la peur du front national ne joue plus. Donc si pour la première fois la montée du front national à cause de cette abstention ne joue pas en faveur du PS, cela amplifie donc le ressac du PS et joue de ce fait sur bon nombre de mairies communistes ayant fait alliance avec le PS.
Là-dessus en quatre, il y a les erreurs stratégiques du PCF en réponse à chacune de ces situations
I Face à la chute de l’Union soviétique, il n’y a eu aucune réflexion conséquente mais l’adoption de la condamnation du capital, une ignorance manifeste y compris des nouveaux rapports de force dans le monde, un repliement sur l’hexagone avec une seule stratégie, conserver des élus et sacrifier l’organisation militante et la formation à ce seul enjeu. Pour conserver des élus il fallait accepter la soumission au PS quitte à se soumettre à la stratégie mortifère de ce dernier.
II Dans un tel contexte, la question de l’Europe est devenue totalement inaudible et là encore de fait il y a eu soumission au PS avec l’idée que l’Europe en soi était bien mais que cette Europe là était mauvaise. Aucune réflexion sur ces espaces régionaux que les multinationales financiarisées constituaient partout et donc aucune proposition crédible, laissant au chauvinisme du Front National le soin de récupérer le thème. Il est clair que les prochaines européennes vont poursuivre sur cette lancée.
III- Il n’ya plus de stratégie mais des tactiques à chaque élection pour tenter de sortir la tête hors de l’eau quitte à s’enfoncer plus profondéments. Ainsi pour faire face à la présidentielle et à ses conséquences législatives le PCF a choisi de se donner à Jean Luc melenchon, tout en refusant les conséquences. Celles-ci sont multiples. Elles font un peu plus disparaître ce qui a constitué l’originalité du PCF. Le parti communiste a continué de dissoudre son appareil militant proche des victimes de la crise, dans les entreprises et dans les établissements scolaires et universitaires au profit d’un Front purement électoraliste. Ce qui a été négatif à la fois pour son implantation dans les quartiers populaires et pour les orientations syndicales de plus en plus attirées dans l’orbite de l’Europe et du PS. Mais un autre effet de ce choix est d’organiser la rupture avec le monde enseignant et celui avec capital culturel qui se reconnaît plus dans le Front de gauche que dans le PCF y compris au niveau de ses élus.
Au total, le PC perd 57 villes de plus de 3 500 habitants et en regagne 5, soit un déficit de 52 villes, près de 30 % de l’effectif de départ. Il perd 7 villes de plus de 30 000 habitants sur 28 et 19 villes de plus de 10 000 habitants sur 81. Mais alors que jusqu’ici selon la stratégie du PS qui estimait que les ville du PCF lui revenaient de droit, la grande nouveauté est que ce mouvement de perte se fait au profit de la droite et de l’extrême-droite ultérieurement… Un glissement…
Sur les 57 villes perdues, 30 l’ont été sur la droite, 22 sur la gauche, 5 sur des « divers ».
Voilà pour le diagnostic, mais les solutions je crois qu’il faut les voir dans ce diagnostic et la manière dont par exemple il témoigne que les vagues, les triomphes se situent dans un profond désaveu.
La France est en attente d’une autre stratégie face à la mondialisation, face à la crise qui frappe une grande partie de sa population, elle a des atouts et il faut les voir pour faire des propositions, tracer une perspective. Arrêter de se laisser avoir par cette technicisation de la politique où il ne reste que des appels à des positions partisanes politiciennes pour se répartir entre droite et gauche, ce qui est déjà le cas des Etats-Unis.
Voilà, si l’on veut avancer il faut certes penser à l’échéance des Européennes, mais le faire dans cette perspective plus vaste et arrêter ces tactiques au jour le jour pour tenter la survie. Il faut avoir le courage de la reconquête, à ce titre on peut se féliciter du nombre de mairie communistes réélues dès le premier tour et de celles dont le courage militant a assuré l’élection dans des terres hostiles comme venissieux ou dans un tout autre genre qui manifeste la. résistance à Bartelone celle d’Aubervilliers. Il est possible que nous soyons entrés dans une période de reflux durable du PS et de la stratégie social démocrate, cela ouvre un espace considérable.
Un mot encore, la situation était totalement prévisible, c’est pour cela que j’ai refusé dans ce blog à prendre position pour ces élections municipales en laissant ceux qui avaient en charge les directions politiques assumer leurs tactiques et leurs choix.
Danielle Bleitrach
robertbibeau
   Posté le 03-04-2014 à 02:12:23   

Toutes ces fastidieuses pseudo analyses des élections bidons aux municipales françaises pêchent toutes par deux aspects et celui qui les rediffuses pêchent aussi sous deux aspects

1) Ces analyses révisos partent - adoptent - le point de vue de classe bourgeois et petits-bourgeois pour observer cette activité électorale strictement bourgeoise et n'ayant AUCUN intérêt pour la classe ouvrière et la révolution violente socialiste (non démocratique bourgeoise)

2) Ces analyses oublient de considérer que tout ce jeux électoraliste d'alliances entre partis bourgeois et petits-bourgeois ne peut mener qu'a la liquidation de la lutte ouvrière - de la révolte ouvrière en la dirigeant vers le marigot d l'électoralisme parlementaire traitre. Réfuter - rejeter - répudier toute ces tactiques - magouilles - supputations électoralistes comme pourries -anti-démocratiques - sans intérêt pour la classe ouvrière qui déjà rejette ces élections bidon (la classe ouvrière est ici en avance sur sa supposée avant-garde communiste)

3) Il est très bien que la classe ouvrière méprise le légalisme et le parlementarisme - et le légalisme et l'État capitaliste et les récuses attendant son heure pour les renverser violemment - définitivement.

4) Je seul et unique intérêt d'analyser ces mascarades électorales c'est de pouvoir observer leur niveau de dégénérescence - de décrépitude - leur paralysie et les sources de contradictions qui les amèneront à s'entredéchirer jusqu'à ne plus pouvoir gouverner leur structure d'État policier... afin de nous préparer à les renverser violemment (non pas par des élections bidons).
Xuan
   Posté le 06-04-2014 à 23:08:32   

L'échec du PS dans ces municipales a des répercussions non seulement chez lui mais aussi chez ses alliés les plus proches. Ci-dessous le courrier de G. Remond :

Une nouvelle épine dans le pied du front de gauche. La campagne laissera des traces aux effets désagrégateurs et la direction du PCF entre de ce point de vu dans une crise qu'elle aura de plus en plus de mal à règler, conséquence prévisible de l'effet Charyb en Scilla dont j'avait déjà parlé et de ses choix à la carte quant à son implication dans l'élection selon celui opportuniste de la reconduction de ses élus. La décision de Danielle Simonet qui résulte de celle de la fédération de Paris du PCF et de la manière dont elle s'est impliquée dans la campagne (voir a ce sujet le compte rendu de négociation entre les deux tours donne par Alexis Corbière) en annonce d'autres qui viendront inévitablements, réactions en cascades qui de parts et d'autres vont se produire .
(voir l'exemple a Grigny de la démission du parti de gauche de Christian Goubert
et celui de Danielle Simonnet)
gorki
   Posté le 07-04-2014 à 08:50:13   

Robertbibeau a écrit :

Toutes ces fastidieuses pseudo analyses des élections bidon aux municipales Français pêchent toutes par deux aspects et celui qui les rediffusent pêchent aussi sous deux aspects


Aussi pour ces derniers, j’en ajouterai un troisième, celui de sacrifier aux principes, pour survire au titre de bienveillant envers le régime social-fasciste de Pékin, à toute une cohorte de nouveaux et tout à fais provisoires amis de la chine dans le mouvement « communiste » français, empruntant tout aussi provisoirement aux thèses marxiste-léniniste accommodées à la sauce social patriote, eux aussi pour exister dans la radicalité petite bourgeoise

Étrange coup du sort que cette nouvelle situation qui fait bouger les lignes. Un PCF qui au fil du temps c’est totalement social-démocratisé, ne pouvait que donner naissance à un mouvement de la renaissance révisionniste revendiquant des points d’ancrage « ML » . C’est cela qui pousse actuellement quelqu’un comme Xuan, par exemple, (en vertu du principe que les amis de mes amis chinois sont mes amis) à la flagornerie, envers tout ce que le mouvement néo-révisionniste petit bourgeois, produit de pseudo analystes sociaux patriotes, etc.

La situation politique en France elle et des plus simple à aborder. En effet, il y a dans ce pays, deux grands courants de pensée hégémoniques de culture générale et de la politique bourgeoise qui rassemblent les opinions les plus diverses ; celui de la bourgeoisie des monopole et celui de la petite bourgeoisie traditionnelle et contemporaine . Ce compartimentant idéologiquement sans véritables frontières, ils ne laissent quasiment aucun espace a l’expression authentiquement communiste.

Le mouvement communiste en France dans tous ses compartiments d’expressions, et idéologiquement totalement gangrené d’idéologie petite bourgeoise, soit eurocentriste, soit totalement social-chauvine. Aujourd’hui une des taches des communistes authentiques dans leur lutte contre l’opportunisme doit être celle de la proposition d’action, qui permettra de séparer le bon grain de l’ivraie, le tri devant se faire entre ceux de la volonté d’êtres d’authentiques serviteurs du communisme, donc de l’avant-garde ouvrière organisée en parti, et ceux, servant d’autres intérêts, ayant l’ambition de le paraître…

Xuan
   Posté le 08-04-2014 à 22:36:29   

Il n'y a pas plus de flagornerie de ma part que de "social-fascisme" de la part des communistes chinois.
Notre objectif est toujours le même tant qu'il n'est pas atteint :
arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne et organiser son avant-garde dans un nouveau parti communiste.

La punition infligée au PS ébranle l'ensemble du Front de Gauche et du parti révisionniste avec des réactions diverses et variées, dont l'aspect principal est le rejet de l'Union de la Gauche telle que la conçurent les dirigeants révisionnistes et notamment Georges Marchais.
Ceci constitue un élément fondamental du combat des marxistes-léninistes français contre le révisionnisme moderne.
Naturellement il n'exclut pas la persistance d'illusions, d'interrogations ou de confusions sur les objectifs à suivre et ceci est le résultat de dizaines d'années d'éducation anti-communiste au sein du P"C"F.
Les contradictions qui se font jour actuellement et de plus en plus profondément au sein du parti révisionniste, à travers ses différents groupes d'opposition, relèvent de ce processus complexe et il est indispensable de les faire connaître.
Cela ne signifie en aucun cas l'adhésion ou l'unité de pensée de notre part avec les positions exprimées et je l'ai indiqué dès le début si tu avais pris la peine de tout lire avant d'écrire n'importe quoi.

Le processus de reconstitution du nouveau parti communiste est long et complexe. Nous ne sommes pas les seuls à l'engager et nous trimbalons les uns et les autres - et toi aussi figure-toi - notre sac de cailloux sur le dos.
En tout état de cause ce n'est pas en distribuant les bons points et les certificats de marxisme-léninisme que ce parti se constituera.

Pour ce qui nous concerne nous mettons l'accent sur ce qui nous paraît essentiel : la fidélité aux principes marxistes-léninistes et l'idéologie prolétarienne.
Qui n'a pas fait d'enquête n'a pas droit à la parole, je poursuis la publication des réactions au sein des groupes d'opposition qui se réclament du marxisme-léninisme. C'est une démarche indispensable pour définir notre propre orientation.
Xuan
   Posté le 08-04-2014 à 22:56:35   

Guy Poussy ancien membre du comité central du PCF, fait le constat dans une déclaration, au lendemain des municipales que les ouvriers et les ouvrières sont tenus à l’écart de l'assemblée nationale, des directions des partis politiques et même de celles des organisations syndicales. Ils sont méprisés. Pour lui, ce fait de société explique pourquoi, les partis institutionnels qui les repoussent au second plan de leurs préoccupations politiques ont reçu une sanction sévère a l'occasion des élections municipales, illustrant pleinement ce qu'un sondage récent établissait: 80% des Français ne leur font plus confiance.

Après cette déroute historique qui est l'aboutissement des doutes multiples engendrés par les promesses non tenues et les voltes-faces successifs des gauches au pouvoir, nous pouvons postuler qu'existe, une crise profonde du politique. Elle est un des facteurs actifs de ce résultat, mais nous pouvons parier que son onde de choc aggravera encore d'avantage sa mise en abîme si aucune alternative ne s'ouvre. Il n'est qu'un chemin à prendre pour s'en sortir, celui de la lutte mais pour l’emprunter, il faudra avant tout lever les ambiguïtés d'un certain nombre des positionnements qui ont été admis, jusqu’à ces jours.

Il faut mobiliser contre l'austérité! C'est ce que réclame aussi le M'pep dans un appel lancé aux organisateurs de "la marche du 12 avril contre l'austérité". Pourtant il annonce qu'il n'en sera pas tant qu'un certain nombre de points ne seront pas clarifiés. Car si la nomination du premier flic de France à la tête de l'exécutif national ne laisse aucun doute sur la dureté pour les masses populaires, de la politique qui sera par lui imposé, il convient de se démarquer radicalement de cette majorité qui n'en a plus que le nom et dont il n'y a plus rien à attendre, sinon de la sueur des larmes et du sang . Cette manifestation peut être un temps de la riposte populaire mais pour qu'elle ne sonne pas creux et serve à quelque chose, le m'pep pose six conditions qu'il détaille et explique dans un communiqué.

Voici revenu le temps des imposteurs nous dit Jacques Cotta, et la farce va se perpétuer. Comment pourrait-il en être autrement quand l'adversaire déclaré de la finance aussi tôt son annonce parlé va donner des gages à la city puis aussitôt élu poursuit la politique de celui que le pays avait rejeté? Hollande bien qu'il s'en soit défendu la main sur le cœur, s’apprête à importer la sinistre réforme Hartz IV qui donne obligation de travailler pour des salaires de misère mise en place par le social démocrate Schröder. Il laisse à un de ses proches, le soin d'en préparer les conditions d'applications, l'homme lige de l'OMC Pascal Lamy qui s'active en plaidant ouvertement pour plus de flexibilité sur le marché du travail et son ouverture aux petits boulots."Il faut accepter de temps en temps de franchir les espaces symboliques de ce type pour rentrer dans la réalité et la transformer" argumente-t-il sans gêne. "Un petit boulot, c'est mieux que pas de boulot". A quand les camps pour la mise au travail des indigents?

L'autre imposture c'est le délire de la croissance et ce que recouvre en fait le mot économie. Sa puissance sur nos comportements est tel qu'il prend le caractère d'une religion. L'homme doit y régler le tout de ses pratiques. Ce qui a changé , ce n'est pas seulement le dieu de l'économie ou de ses avatars, "c'est la relation avec ce qui-se-tien- là, voulant obéissance" nous dit Maurice Bellet dans son essaie "l'avenir du communisme" (1). Les marchés y sont devenus l’entitée sacrée devant qui tout doit se plier. A ces grands jeux, ou les vainqueurs ne le deviennent qu'en écrasant les vaincus, l'être humain est devenu une marchandise et si dans nos pays dits développés l’exploitation et l'exclusion n'ont plus la brutalité extrême et évidente qu'elles ont eue par le passé ou qu'elles ont gardé ailleurs dans certaines régions du monde, nous ne devons pas en déduire pour autant qu'elles ont fondamentalement changé de nature. Au contraire pour les exploités et les exclus de nos sociétés elles ont pris un caractère de brutalité extrême touchant à ce que l'on peut appeler une violence nue.

Exploiter, exclure, comme nous le connaissions jusqu'alors laissait derrière leur côté monstrueux un espace possible aux humains. La violence nue qui résulte des nouvelles formes d'exploitation mises en œuvre par les théories managériales du néolibéralisme, éradique l'humain de l'homme en lui ôtant toute possibilité d'être présent à lui même, d'avoir conscience de sa situation. Sa philosophie qui s'appuie sur un post -darwinisme favorisant la lutte pour la vie, ou l'essence de l'histoire humaine conduit à l'effacement des plus faibles, reste des plus inquiétantes. Son rayonnement, explique en partie l'état de sidération dans lequel se trouve les masses privées de structures politiques à leur service car si dans le nazisme la nullité de la pensé était sidérante, nous fait remarquer Maurice Bellet, chez les grands joueurs de la finance et de l'argent elle n'existe pas du tout sinon, comme ornement pour les amateurs, sous la forme de nouveau gadgets culturels tombés à leurs tours dans le cycle de la marchandise.

Enfin dernière imposture, celle qui a conduit à présenter des candidats socialistes contre leurs partenaires de la défunte union de la gauche sous le mot d'ordre préféré des fascistes "en finir avec 80 ans de communisme". Nous avons connu cela dans plusieurs communes dirigées par des communistes. La le PS ne recherchait pas d'accord, sinon pour obtenir comme dans les autres situations, soumission.

Alors comment nous sortir de là? Là, encore, Maurice Bellet voit un avenir pour le communisme et son universalisme résolu pour une volonté de régénération qui serait liberté et création. Mais, nous dit-il, cela aura un prix, et nous le rejoingnons sur cette opinion, celui du pouvoir qu'il faut prendre. Il ne s'agit pas de son ultime objectif mais d'un moment nécessaire qu'exprimait selon lui, fort bien la formule "dictature du prolétariat"!Nous le rejoindrons aussi sur cette opinion. "il y faut, poursuit-il, la vision et la volonté. Voir grand et loin; vouloir fort et longtemps. C'est casser l'hébétude, passer au-delà de la médiocrité et des arrangements, affronter les mépris et, si jamais l'on avance, une hostilité qui peut aller jusqu’à la haine......Avenir du communisme, parce que le communisme est la dernière formule que nous connaissions d'une initiative de mutation radicale, et qu'elle paraissait animée de ce que nous avons à retrouver: une vie humaine libérée du meurtre, de l'orgie de la violence dont l'histoire nous donne l'accablante mémoire"

Dans ce moment douloureux où nous assistons une fois de plus à une droitisation de la société, il nous faut comme le dit Guy Poussy pousser la réflexion jusqu'au bout et accepter les décisions qui s'imposent en sortant des consensus et des compromissions, des arrangements et des demies mesures, pour, retrouvant les utopies libératrices se décider a des changements radicaux portés par des luttes qui nous le savons seront dures et meurtrissantes. C’est a quoi peuvent nous aider les conférences du cercle universitaire marxiste dont le lien ci dessous donne accès aux vidéos qui les ont enregistrés.

Gilbert Rémond


(1) Maurice Bellet est prêtre et psycanalyste, théologien et philosophe. "l'avenir du communisme" est paru chez Bayard

http://www.lesfilmsdelan2.org/lesfilmsdelan2/Les_conferences.html



- Communauté : les anti-capitalistes
Après la SANCTION des ÉLECTIONS, pousser la réflexion JUSQU’AU BOUT [Guy Poussy]


Moi Président de la République j’ai décidé que le premier flic de France serait premier ministre d’un gouvernement de combat. Voila en quelque sorte la conclusion que F. Hollande tire après la débâcle des municipales. Sa politique a été sévèrement sanctionnée mais il entend la poursuivre, pensant avoir trouvé la parade en changeant de gouvernement. Il est aidé en cela par les médias, et les commentateurs politiques qui s’efforcent de cacher à l’opinion publique la réalité concrète de la situation politique. Oui les institutions de la 5e République sont arrivées à bout de souffle, leur légitimité est atteinte. Il y a crise du régime, et le jeu politique est sclérosé. Quel mépris de vouloir ignorer l’exaspération populaire qui vient de s’exprimer fermement par l’abstention massive, le vote blanc.

Il y a deux ans c’était le rejet de Sarkozy, aujourd’hui c’est le rejet de la gauche confondue, du PS tout particulièrement. Les dirigeants des partis institutionnels sont discrédités (Près de 80% de Français disent ne plus faire confiance aux partis politiques). Le divorce entre les élus nationaux, la classe politique, et le peuple est des plus flagrant. Ceci favorise la progression du FN. La prétendue adhésion des français à l’élection du président de la République au suffrage universel ne tient plus, elle est le camouflage d’une résignation politique. La constitution de 1958 taillée sur mesure pour le général De Gaulle était de caractère monarchique confiant à un seul homme un pouvoir sans limite, et sans contrôle.

En 2001 la droite et le PS, avec le soutien du dirigeant du PCF, R HUE, instaurèrent le quinquennat. Le mandat du président ramené à 5 ans. L’élection des députés alignés sur celle du monarque. L’assemblée Nationale est devenue une simple chambre d’enregistrement qui se plie aux injonctions de l’Elysée, et des puissances d’argent. Pour une grande part son rôle consiste à mettre en œuvre des choix et décisions politiques et économiques décidées par les institutions européennes. La France est totalement alignée et soumise à Bruxelles. La gestion de la politique internationale et militaire illustre parfaitement le caractère monarchique du régime.

Les parlementaires n’ont pas le droit de vote lors des interventions militaires extérieures, alors que celles-ci se multiplient et coûtent de plus en plus chères. L’élection du président au suffrage universel devrait être aboli. Sortons du piège qui laisse croire aux miracles de l’homme ou de la femme providentielle. Le monde du travail devrait aussi disposer de nouveaux droits et pouvoirs en particulier sur le lieu de travail. Aujourd’hui il en va tout autrement.

Les ouvriers, et ouvrières, sont méprisés et relégués au second plan. Ils ne sont pas élus à l’assemblée nationale. Ils occupent peu de responsabilité dans les directions des syndicats et des partis politiques qui se réclament du monde du travail. Il est fréquent que des militants syndicaux qui conduisent des grêves soient traduit devant les tribunanx et condamnés. Le pouvoir et le MEDEF font tout pour discréditer, et dénaturer, les luttes ouvrières et populaires.

Après la déroute des municipales il est nécessaire de reprendre le chemin des luttes car la politique d’austérité est inscrite dans le programme du gouvernement VALLS. Il est d’ailleurs nécessaire de rendre visible, et surtout de lever toutes ambigüités sur la politique mise en œuvre par le pouvoir socialiste, et la gauche qui ne participe pas au gouvernement. Le 12 avril à Paris la marche nationale contre l’austérité revêt une grande importance. Elle permettra de clarifier les choix politiques, ce sera la première manifestation contre le gouvernement HOLLANDE. Entre REPUBLIQUE NATION la fin du pouvoir personnel d’un seul homme, l’exigence d’une 6ème République ne manquera pas non plus de s’exprimer dans les rues de Paris
Le 2 avril 2014
Guy Poussy
ancien membre du Comité Central du PCF


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Pourquoi le Mouvement Politique d’Émancipation Populaire (M’PEP) ne participera pas à la marche de la « GAUCHE » le 12 avril 2014 à Paris ?



M'PEP

Le 17 février dernier, Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche (PG) et OLivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ont lancé l’idée d’organiser une « marche nationale » le week-end des 12 et 13 avril. Leur but est de répondre aux « manifestations de droite et d’extrême droite des derniers mois ». Ils précisaient que « c’est un appel qu’on lance ensemble pour construire la mobilisation de ceux qui voudront exprimer un ras-le-bol de gauche à la politique du gouvernement ».
Le même jour, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), affirmait dans un communiqué : « une grande marche pour un sursaut de la gauche : c’est à notre portée » . Il indiquait que « les conditions pour un grand sursaut de la gauche face aux mobilisations de la droite et de l’extrême droite, face aux choix d’austérité du gouvernement et au pacte de responsabilité, se dessinent » .
La lutte contre la politique d’austérité du gouvernement Hollande est en effet nécessaire. Mais les compromissions du PCF et du PG avec le PS et EELV, organisateurs de l’austérité, font apparaître cette « marche » comme une simple gesticulation dans la perspective de l’élection européenne du 25 mai. Tout sonne creux dans cette opération, il s’agit d’une fausse manifestation.
Voilà, de l’avis du M’PEP, ce qu’il conviendrait de faire pour lutter vraiment contre l’austérité :

1.- Il ne fallait pas voter pour les listes aux élections municipales où se trouvaient des membres du Parti socialiste et d’Europe Ecologie Les Verts. Dans de trop nombreuses villes, des responsables locaux du PCF, avec les encouragements de la direction de ce parti, comme à Paris, se sont placés sur des listes dirigées par le PS. Par ce geste, les responsables du PCF ont avalisé les politiques d’austérité du gouvernement. De la même manière, des responsables locaux du PG, soutenus par leur direction nationale, ont recherché des accords pour construire des listes avec EELV, là où des membres du PCF se sont alliés au PS. Les écologistes d’EELV, qui disposaient de ministres, ont appliqué la politique d’austérité du gouvernement. Les partis membres du Front de gauche ont organisé ainsi une vaste confusion politique, appelant même à cette marche du 12 avril une prétendue « gauche » du PS qui ne sert que de caution au PS pour entretenir le mythe que ce parti serait favorable aux intérêts des classes populaires. On ne peut pas s’allier aux municipales avec les organisateurs de l’austérité et, une fois les électionsterminées, faire semblant de manifester contre eux.

2.- obtenir de la direction du PCF qu’elle annonce publiquement qu’elle ne fait plus partie de la majorité avec le PS. Car jusqu’à présent, aucun démenti n’a été apporté aux déclarations suivantes :

-A la sortie d’un entretien avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault (Reuters, 8 novembre 2012), Pierre Laurent affirme que le PCF et le Front de gauche ont « participé à la victoire d’une majorité politique au printemps et nous considérons que nous sommes dans cette majorité politique [...] mais il y a dans cette majorité un débat politique de fond ».
-Orientation confirmer dans L’Humanité des 10 et 11 novembre 2012 par Eliane Assassi, présidente du groupe communiste républicain et citoyen (CRC) au Sénat, qui notait que « nous appartenons à la majorité parlementaire et nous travaillons à ce que la gauche réussisse ».
-Dans « L’Humanité » du 12 novembre 2012, Pierre Laurent rappelait que « nous sommes dans la majorité qui a permis le changement ».
- Marie-George Buffet dans « L’Humanité » du 18 juin 2012 : « nous ne sommes pas dans l’opposition mais dans la majorité de gauche de façon constructive, pour réussir ».
-André Chassaigne, président du groupe Front de gauche à l’Assemblée nationale, affirme que son groupe se situera « clairement dans le cadre de la majorité de gauche » (Agence France presse, dépêche du 20 juin 2012).

3.- Etablir clairement la responsabilité de l’Union européenne et de l’euro dans les politiques d’austérité. On ne peut pas, comme le fait le Front de gauche, faire l’impasse sur les causes essentielles des politiques d’austérité qui se trouvent dans les traités européens et la politique suivie par l’Union européenne. Le système de l’Union européenne, par construction, est organisé pour entretenir l’austérité permanente. Car c’est bien l’austérité pour le plus grand nombre qui permet l’abondance pour une poignée de privilégiés. Prétendre que l’on peut changer l’Union européenne de l’intérieur est une impasse qui désarme les peuples.

4.- Débattre avec les syndicats pour qu’ils organisent une riposte digne de ce nom. Prisonniers de la Confédération européenne des syndicats, rouage intégré au système de l’Union européenne, la plupart des syndicats français ont adopté une position défensive. Certains ont même, comme la CFDT, approuvé le « Pacte de compétitivité » du gouvernement qui n’est pourtant qu’un alignement de la politique du gouvernement sur celle du grand patronat rassemblé dans le MEDEF.

5.- Refuser la participation d’Alexis Tsipras, le leader de Syriza en Grèce, tête de liste du Front de gauche à l’élection européenne . Que vient faire Alexis Tsipras à cette manifestation, si ce n’est collecter des voix ? Soit on lutte vraiment contre l’austérité, soit on fait une opération électorale en prenant la lutte contre l’austérité comme prétexte. C’est manifestement la deuxième solution qui a été choisie par les organisateurs. C’est d’autant plus regrettable que le leader de Syriza, avec le soutien du Parti de la gauche européenne (PGE), dont sont membres le PCF et le PG, s’est porté candidat à la présidence de la Commission européenne. C’est hallucinant ! On voit mal comment un président de la Commission européenne se réclamant de la « gauche » pourrait changer quoi que ce soit puisqu’il serait minoritaire et que de toute manière son rôle ne serait que d’appliquer les traités européens. En procédant de la sorte, Alexis Tsipras et le PGE (et donc le PCF et le PG) contribuent à la légitimation de tout le système de l’Union européenne. C’est gravement mystifier les électeurs qui devront sanctionner ces comportements par le boycott le 25 mai.

6.- Appeler le peuple à manifester, pas simplement la gauche . Pourquoi cette manifestation ne s’adresse-t-elle qu’à ceux qui se réclament de la « gauche » puisqu’on nous dit que « c’est un appel qu’on lance ensemble pour construire la mobilisation de ceux qui voudront exprimer un ras-le-bol de gauche à la politique du gouvernement » . C’est le peuple qui doit être appelé à se lever contre le gouvernement et l’Union européenne ! Dès le départ cette manifestation signe son échec car on ne voit pas comment les politiques d’austérité pourraient être remises en cause sans une mobilisation large et déterminée de tout le peuple.
Cette manifestation vise en réalité à favoriser le vote pour les listes du Front de gauche à l’élection européenne du 25 mai. Le M’PEP ne peut donc y participer car notre Mouvement ne veut pas entretenir de confusion. Le M’PEP est engagé en faveur d’une véritable rupture avec l’Union européenne et l’euro, et il dénonce la mascarade démocratique de l’élection du Parlement européen. C’est pourquoi il appelle au boycott de l’élection européenne. Le 25 mai, la seule réponse pour délégitimer le système eurolibéral sera le boycott citoyen.
source : M'PEP

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La « farce tragique » va-t-elle se perpétuer ?


« La question posée aujourd’hui est bien celle de la politique suivie. Du consensus des formations politiques qui toutes se retrouvent au parlement de Strasbourg ou à Bruxelles pour cautionner les directives qui jouent contre les peuples au profit du capital financier. Ces questions sont incontournables et devraient être abordées dans les combats à venir, dont celui qui se mènera pour le boycott militant des prochaines élections européennes, farce tragique destinée à faire cautionner l’Union Européenne par les peuples qui la subissent au quotidien. »
L'article de Jacques Cotta présente bien des aspects intéressants.

Mais est-il tout à fait an niveau de l'immense rejet de tout un système politique, de toute une conception de la société, rejet qui sera certainement accentué lors des prochaines élections européennes ?

En particulier, est-il suffisant de dénoncer les méfaits du seul capital financier ?
Le capitalisme, la société dominée par le capitalisme, ne sont-ils pas, fondamentalement, le, ou les, principaux responsables, et donc la principale cible du rejet ?
Et, si, enfin, l'on mettait en relation ce rejet avec les 72% de salariés qui considèrent le capitalisme comme négatif, selon l'enquête SOFRES que j'évoque souvent !
Michel Peyret


L'Imposteur Hollande et ses complices


L'orientation politique du gouvernement Hollande et les élections municipales...

Publié sur La Sociale (http://la-sociale.viabloga.com) dans la rubrique Actualités
Par Jacques Cotta, le Lundi 31 Mars 2014

La déroute électorale annoncée au soir du premier tour des élections municipales prend l’allure d’une véritable bérézina. Rejet d’une politique, rejet des socialistes au pouvoir, rejet des hommes, rejet des institutions de la cinquième république. Tout y est et curieusement politiques, journalistes, ou encore éditorialistes qui s’obnubilent sur un éventuel remaniement sont nombreux à ne rien voir…

De la déroute à la Bérézina

Même si dans le cadre de nos institutions il est habituel de voir aux élections intermédiaires le parti au pouvoir reculer, le parti socialiste aidé en cela par le gouvernement et le président François Hollande se sont ce coup-ci surpassés. La déroute annoncée au soir du premier tour prend l’allure d’une véritable bérézina. Quelques éléments permettent de cerner l’ampleur de cette débâcle.

D’abord le taux historique des abstentions pour ce type d’élections. Il dépasse nationalement les 36%. Mais la moyenne est trompeuse. Dans nombre de quartiers populaires, ce chiffre atteint les 40, 45 voire 50 ou même 60% d’abstentions. Le « clivage » gauche-droite entretenu les jours de vote a fait long feu… L’abstention massive exprime un rejet des politiques suivies.
Les pertes du parti socialiste sont tout autant historiques. Ce qu’il avait acquis durant plus de dix ans s’est évaporé en l’espace d’un scrutin.
a/155 villes de plus de 9000 habitants passent à « droite » dont 68 de plus de 30 000 habitants.
b/Parmi les pertes, certaines sont particulièrement symboliques. Angers que le PS dirigeait depuis 1977, Aulnay-Sous-Bois, ville symbole de la crise depuis la fermeture de PSA Peugeot-Citroën, où le socialiste sortant est écrasé par l’UMP et par l’abstention qui atteint 43,43%, Belfort, le fief de Jean Pierre Chevènement détenu depuis 37 ans, Charleville-Mézières, bastion historique de la gauche au cœur des Ardennes, La Roche-sur-Yon en Vendée, détenue par le parti socialiste depuis 1977, Limoges socialiste depuis 1990, Nevers depuis 1971, ou encore Quimper dans le Finistère où le perdant est le conseiller proche de François Hollande, Bernard Poignant, qui était en place depuis 3 mandats… Et Reims, Toulouse, Pau, Saint-Etienne, Valence… etc.…
Derrière les élections municipales se profile une onde de choc terrible pour le parti socialiste. Les communautés urbaines de Lille, Lyon, Bordeaux, Nantes, Marseille par exemple, que les socialistes géraient, risquent bien d’être perdues. Les conséquences pour le parti de la rue de Solferino vont être redoutables et les députés ou sénateurs qui m’indiquaient craindre le pire –lors de confidences anonymes ou revendiquées qu’ils me faisaient dans le cadre de mon dernier livre « L’Imposteur[1] » que je rédigeais quelques mois avant les élections- ne se trompaient pas. Les positions municipales permettaient au parti socialiste d’entretenir une armada d’affidés dans les exécutifs locaux. Avec une hémorragie d’élus et de fonctionnaires que ces élus faisaient vivre, c’est le parti socialiste lui-même qui va un peu plus s’étioler…

A la gauche de la gauche, c’est pas mieux
Le constat est là aussi sans appel. Ce que le parti socialiste a perdu n’a pas bénéficié à la gauche de la gauche qui depuis les présidentielles de 2012 a l’ambition de se présenter comme le recours.

Là encore quelques résultats symboliques sont sans appel :
a/Bobigny dominé depuis un siècle par le parti communiste -depuis sa création en 1920 - est terrassée par un candidat UDI et par 49% d’abstention.
b/Saint-Ouen, un des bastions historiques du parti communiste, tombe dans l’escarcelle d’un divers-droite avec une participation qui n’atteint que 55,26%.

c/Villejuif, gérée depuis 1925 par le parti communiste, qui tombe dans les mains de l'UMP.
....
Mais il y a pire que les résultats arithmétiques. Dans les faits que reste-t-il en effet du Front de Gauche principalement constitué par le parti de gauche et le parti communiste ? Le parti communiste pour sauver quelques fauteuils a privilégié des accords à géométrie variable, parfois dés le premier tour, avec le parti socialiste. Il s’est ainsi retrouvé sur des listes communes pour les élections locales avec ceux qu’il est censé combattre au niveau national. Vive l’austérité et le pacte de compétitivité d’un côté, à bas de l’autre…. Comprenne qui pourra… Il s’est ainsi défini non comme un parti, mais comme une espèce de fédération ou ses composantes sont plus déterminées par leurs intérêts que par une orientation commune. En quoi dés lors peut-on encore parler d’un parti ? Situation explosive au sein du PCF –que l’appareil et les intérêts particuliers peuvent certes momentanément contenir- mais surtout au sein du front de gauche. A Paris par exemple, les tensions avec le parti de Jean Luc Mélenchon ont été à l’extrême. Dés lors le Front de gauche risque d’avoir bien du mal à se redonner une légitimité que l’absence de cohérence de sa principale composante lui a ôtée.

L’Imposteur et ses complices

La scène vaut toutes les démonstrations. Nous sommes sur le plateau de France 2 le soir dimanche au soir. Pour la énième fois de la soirée, David Pujadas pose la même question. Quel que soit l’invité, elle semble l’obséder.

-Alors, va-t-il y avoir remaniement ? Quand ? …
Chaque fois la même réponse des émissaires socialistes sur les plateaux de télévision…
-C’est au président de savoir et de décider…
Et soudain c’est à Marine Le Pen que le présentateur s’adresse, après avoir recensé la dizaine de villes –Nîmes, Fréjus, Beaucaire, Béziers, Hayange, Cogolin…- emportées par le Front National. Il questionne encore…
-Un remaniement, vous en pensez quoi ?
La leader du Front national saisit la perche.
-La leçon du soir, ce n’est pas remaniement ou pas, mais quelle politique demain. Vous allez arrêter le « pacte de responsabilité » j’espère… dit-elle à l’adresse de Pierre Moscovici.
-Il nous faut aller plus vite et plus fort, répond celui-ci sans sourciller.
-Mais le remaniement ? demande à nouveau Pujadas.
-A quoi sert un remaniement ? C’est la politique suivie qui compte ! conclut Marine Le Pen.
La scène serait grotesque si elle ne révélait le caractère tragique de la situation. Alors que les ministres socialistes se succèdent pour annoncer qu’il leur faudra aller « plus vite et plus fort », donc pour qui sait comprendre poursuivre en l’amplifiant la politique qui a été désavouée et rejetée par les français, c’est la leader d’extrême droite qui ramène le débat là où il doit être.
Tout cela révèle les complicités dont jouit François Hollande, l’Imposteur qui a été élu pour une rupture avec Nicolas Sarkozy et qui une fois au pouvoir fait la même politique, en pire parfois. Les médias, journalistes en vue en tête, sont les acteurs d’un grand « jeu » qui se borne à savoir si dans le cadre de la même politique, c’est Pierre, Paul ou Jacques qui occupera le poste de commandes. Mais nul ne s’aventure sur le contenu de cette politique qui réalise le consensus PS – UMP et malgré les apparences FN aussi, et que rejettent les français. Cela transgresserait les règles du jeu au point d’en perturber le déroulement. Cela remettrait en cause le système, et c’est précisément cela que nul ne veut. Alors pas un mot sur la politique suivie et surtout sur le désintérêt que représente un remaniement pour une politique qui globalement demeurerait identique.

Ce n’est qu’un début

Comme le « jeu » doit se poursuivre, quitte à conduire à la catastrophe, le parti socialiste, François Hollande et les ministres ont déjà asséné que la politique qui sera suivie sera globalement la même. Ils se retranchent derrière les institutions anti-démocratiques de la 5èmerépublique pour se croire tout permis, et intouchables.
Hollande, l’Imposteur encore et toujours. Elu pour mettre un coup d’arrêt au Sarkozysme, « moi président » s’est empressé de reprendre la TVA sociale, de s’inscrire dans les « réformes » des retraites, de multiplier les cadeaux aux chefs d’entreprises, payés par les contribuables, de mettre en place l’ANI qui instaure la flexibilité du travail et interdit tout recourt sérieux, de démanteler un peu plus l’organisation territoriale avec le nouvel acte de décentralisation, d’entamer le caractère national de l’éducation, de s’inscrire dans le projet « d’Europe des régions », d’instaurer la MAP en lieu et place de la RGPP, de liquider toujours les postes de fonctionnaires et d’entamer notre bien commun, les services publics, au nom d’économies exigées par le Medef et les marchés financiers, …. La liste n’est pas close. C’est celle qui a conduit à la débâcle des municipales et qui annonce une amplification aux prochaines européennes.
François Hollande « l’Imposteur » se trompe-t-il ? Comme me l’ont confié certains de ses proches[2], il suivrait un plan de marche établi par ses conseillers avec en ligne de mire les présidentielles de 2017. Cela en trois étapes. D’abord la réduction dans son propre camp de ses adversaires potentiels. La mise à mal du PS tomberait à pic. Ensuite la réduction de la droite parlementaire au profit du FN. Il compte sur les affrontements au sein de l’UMP et sur la « droite la plus bête du monde » pour l’y aider. Enfin un duel Hollande Le Pen dont il se verrait victorieux, comme Jacques Chirac avant lui. Mais c’est là oublier que si l’histoire se répète parfois, c’est souvent en tragédie ou en farce…
La question posée aujourd’hui est bien celle de la politique suivie. Du consensus des formations politiques qui toutes se retrouvent au parlement de Strasbourg ou à Bruxelles pour cautionner les directives qui jouent contre les peuples au profit du capital financier. Ces questions sont incontournables et devraient être abordées dans les combats à venir, dont celui qui se mènera pour le boycott militant des prochaines élections européennes, farce tragique destinée à faire cautionner l’Union Européenne par les peuples qui la subissent au quotidien.
Jacques Cotta
Le 31 mars 2014


[1] Voir « L’Imposteur », éditions Balland, février 2014
[2] Op cit

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Le « socialiste » Pascal LAMY milite pour des « petits boulots » payés MOINS QUE LE SMIC


source
Pascal Lamy, ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et proche du président François HOLLANDE, a plaidé mercredi pour plus de "flexibilité" sur le marché du travail, avec notamment des "petits boulots" payés en dessous du Smic.

" Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes mais je pense qu'il faut, à ce niveau de chomage, aller davantage vers de la flexibilité et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic ", a-t-il déclaré lors de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP.
C'est-à-dire moins que le Smic? "Oui absolument" a-t-il ajouté. "Un petit boulot, c'est mieux que pas de boulot. Je ne réponds pas ça dans l'absolu, je n'aurais pas dit ça il y a 10 ans ou il y a 20 ans, mais à ce niveau de chômage..."
Pour l'ancien commissaire européen socialiste, "il faut accepter de temps en temps de franchir les espaces symboliques de ce type pour rentrer dans la réalité et la transformer" .
Au risque que cela rappelle le "Smic jeunes" de Edouard Balladur ou le "CPE" de Dominique de Villepin, tous deux abandonnés après des semaines de contestation sociale ? "Ce n'est parce qu'une réforme n'a pas marché ou parce qu'on a reculé devant la pression de l'opinion que c'est une mauvaise idée. Si on prenait tous les réformes qu'on a essayées à un moment, qui n'ont pas marché et si on ne les avait pas reprises, on serait encore au Moyen-Age" , a lâché M. Lamy.

source : L'INDEPENDANT

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Vénissieux fait face, malgré l’austérité, pour une ville pour tous

jeudi 3 avril 2014
par Pierre-Alain


Le résultat des municipales de Vénissieux est à la fois marqué par la vague bleue qui a submergé tant de terres de gauche, et en même temps originale par la résistance de la liste conduite par Michèle Picard à la tenaille que tenaient l’UMP et le PS. Imaginez un seul instant que le résultat se soit traduit comme à Vaulx-en-Velin par une courte défaite du maire communiste sortant, les médias nationaux seraient venus en masse, les télés et les radios commentant à n’en plus finir la "chute du dernier bastion communiste avec la faucille et le marteau" comme le dénonçait le candidat de droite.
Pourtant, nationalement, c’est le silence ! Déçu sans doute, ceux, nombreux, qui avaient construit ce personnage médiatique "Obama des banlieues" qui allait "faire tomber le bastion communiste" se désintéressent de notre ville, attendant le prochain accident social pour confirmer leur discours préfabriqué sur une ville qu’ils ne connaissent pas et ne comprennent pas.
Car Vénissieux a résisté à la vague bleue, avec une droite qui, au total, avec son extrême ne progresse que de 2,8% sur 2008, nettement moins qu’au niveau national où elle passe de 38,14 % à 42,77% (+4,63%). Elle perd même 989 voix sur 2008... A Vénissieux, pas de vague bleue, et le bleu marine est contenu, l’identitaire fasciste Lyonnais Gabriac a perdu son parachutage à Vénissieux et n’est pas élu.

Si l’abstention au 1er tour progresse de 51,7 à 55,7 % (+4%), soit 1624 abstentionnistes de plus qu’en 2001 et 2829 qu’en 2008, dans une période de développement de la ville, les votants restent autour de 13000, les exprimés ne perdent que 361 (-2,8%) sur 2001 et 731 (-5,7%) sur 2008. L’abstention à Vénissieux reste en dessous de celle de nombreuses villes populaires de banlieue (à plus de 58 %, on trouve Villiers le Bel, Vaulx-en-Velin, Bobigny, St-Denis, Aubervilliers, Vitry, Sarcelles, Roubaix, Clichy...), et contrairement au niveau national, elle baisse de 3,34% entre les deux tours, il y a 852 exprimés de plus en 2014 au deuxième tour que dans la quadrangulaire de 2001... Si la campagne a pris des formes délétères, le fait est que de nombreux Vénissians se sont mobilisés pour le choix de leur maire.

Dans ce contexte 2014, la liste dirigée par le PCF mobilise 67 % du vote d’union de la gauche de 2008 et 73% du vote d’union de la gauche de 2001... La tête de liste socialiste peut se répandre dans les médias pour rassurer ceux à qui il a tant promis pendant des semaines de mensonges, le rapport de forces à gauche est clairement en faveur du PCF. La proposition faite avant la campagne par le PCF d’accorder 11 élus au PS sur une liste d’union de 34 correspondait bien aux votes des Vénissians.

Cette analyse doit être précisée par quartier, ce qui permet de bien mesurer a quel point le choix de "l’alternative de gauche à la gestion par les communistes" que tente de défendre Lotfi Ben Khelifa est d’abord et avant tout la porte ouverte à la droite. Le quartier du Moulin à Vent était le quartier ou le parti socialiste faisait traditionnellement ses plus hauts scores, souvent devant le parti communiste. en 2014, il s’effondre et perd 30% de son électorat des cantonales de 2008, ce qui profite un peu à Michèle Picard, mais aussi malheureusement à la droite qui progresse elle dans ce quartier de +20% sur les mêmes cantonales.

Et si aux Minguettes, le PS triple presque ses voix sur 2008 , faisant jeu égal au total avec la liste de Michèle Picard, les 338 votants de plus entre ce deuxième tour 2014 et l’élection municipale de 2008 profite aussi à la droite qui gagne 107 voix. A force de répéter "pas d’accord avec le PCF, stop aux 80 ans de communisme", les électeurs mobilisés par cette campagne peuvent se dire que le plus sûr moyen de battre Michèle Picard, c’est de voter à droite !
Certains disent que cette bataille du PS a été décidé pour "sauver Bernard Rivalta", jusqu’alors président du SYTRAL. Mais tout ceux qui avaient étudié dans le detail les règles d’élection des conseillers communautaires, savaient que de toute façon, Bernard Rivalta allait être réélu [2] et chacun savait que Lotfi Ben Khelifa, tout en motivant les habitants des Minguettes à voter pour le "premier maire des Minguettes", se préparait à démissionner pour laisser sa place de conseillé communautaire à Bernard Rivalta, un des "barons" du système en place...

Il y a donc d’autres motivations, personnelles et du parti socialiste, pour avoir choisi une telle bataille anti-communiste, et ce sont celles qui ont animées le discours du PS à Vaulx-en-Velin, celles de toutes les villes que le PS a tenté de prendre au PCF au lieu de défendre les siennes contre la droite. On peut noter ainsi que Gérard Collomb entre les deux tours n’est allé ni à Rillieux, ni à St-Priest, ni à St-Fons, ni à Décines, ni à Chassieu, ni à Mions, villes socialistes qui étaient en danger, mais qu’il a trouvé le temps de venir à Vénissieux...

La crise de la politique s’est approfondie, et les dirigeants actuels s’installent dans une fuite en avant politique et institutionnelle.
Le gouvernement élu par un peuple qui en avait marre d’une politique Sarkosyste outrancièrement en faveur des oligarchies économiques, se prend une claque politique gigantesque car il n’a pas décidé du changement attendu ? Il annonce qu’il va accélérer cette politique d’austérité, de mise en concurrence acharnée dans l’intégration européenne, politique dont la grande majorité des électeurs, de gauche comme de droite, ne veulent plus...
L’abstention progresse à chaque élection, les Français exprimant de plus en plus ouvertement leur méfiance envers les institutions, les partis, et même envers la démocratie comme mode de gestion des gouvernements ? Les partis gouvernementaux, multiplient les "coups" :
— je veux mener une politique encore plus antisociale à droite, et je mène campagne auprès des décus de la gauche en promettant des mesures sociales...
— je soutiens la politique gouvernementale socialiste qui impose la réduction de la couverture maladie pour réduire le "trou" de la Sécu, mais je mène campagne au plan local pour proposer un "système de garantie de soins pour tous"...
— je vais au gouvernement acquérir de la légitimité, et vote toutes les réformes de droite et j’en sors après la vague bleue et un peu avant une échéance électorale pour tenter de me refaire une virginité politique de gauche...
Cette crise politique et institutionnelle va encore s’aggraver avec les prochaines élection européennes qui vont battre tous les records d’abstention, mettant en avant le FN, seul parti que les médias présentent comme "anti-système", en tout cas, seul à porter dans ses discours, la colère populaire contre l’Euro et l’U.E.
Elle s’aggravera encore avec les sénatoriales qui verra le Sénat rebasculer à droite, poussant de plus en plus dans les faits à cette "grande alliance" qui serait la européenne à l’allemande à la nécessité de majorités solides pour "faire passer" les réformes anti-populaires.
C’est avec tout cela en tête qu’il faut bien apprécier le résultat Vénissian. Un nouveau maire communiste a pris ses marques. Michèle Picard a pu démontrer ses capacités, son engagement depuis 2009. Elle a su rassembler largement les Vénissians sur un projet clair, affichant son objectif de "tenir le cap à gauche", tout en tendant la main à toutes les personnalités de la ville attachées à l’intérêt général. Elle est désormais regardée par tous comme une nouvelle personnalité politique de poids dans l’agglomération. Elle va réaliser le projet de ville de Vénissieux au service de tous ses habitants, et en même temps, elle va faire la démonstration qu’on peut refuser le cynisme en politique, le cynisme des affaires, des compromissions avec les institutions, des discours démagogiques et populistes, du clientélisme...
Un renouveau de la vie politique est absolument nécessaire, mais loin des formules médiatiques du coup de balai tant affectionné par la droite, c’est au contraire dans un patient travail pédagogique et citoyen que le rassemblement réalisé ce 30 mars 2014 à Vénissieux pourra s’élargir, acquérir de la force pour prendre ses responsabilités avec les Vénissians dans les années à venir, regagner pas à pas les abstentionnistes, les "je n’y crois plus", et même les "chacun pour soi".

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Lotfi, Ben Khelifa, LBK...

mardi 1er avril 2014
par Pierre-Alain

Lotfi était un enfant des Minguettes. Comme la plupart des enfants de cette ville mélange de tant d’immigrations et de luttes ouvrières, il a été sensible aux injustices, aux inégalités, aux discriminations. Mais comment est-il devenu le syndicaliste Ben Khelifa, puis LBK, ce candidat très médiatique cherchant à en finir avec l’histoire communiste ?
Beaucoup de jeunes de banlieues ne trouvent pas le chemin de l’engagement militant. Ce n’est pas propre aux jeunes, encore moins aux quartiers populaires. Pour tout le monde, l’engagement est un chemin difficile car les idées dominantes et les médias nous poussent toujours vers le futile, vers l’illusion qu’on peut s’en sortir et au fonds, nous poussent toujours vers la concurrence et le chacun pour soi.
Mais Lotfi est devenu syndicaliste [1]. C’est souvent une première étape dans la prise de conscience qu’on ne peut pas laisser faire, qu’on doit s’unir avec d’autres pour imposer ses revendications. Dans la foulée, il a choisi le parti socialiste, sans doute parce qu’il parait un parti efficace, capable de peser sur l’état, donc sur les réalités, capable, comme le disent ses communicants de "changer la vie", "changer maintenant". Le syndicaliste Ben Khelifa sait bien que ce n’est pas si facile, et que le parti socialiste au gouvernement fait souvent (toujours ?) le contraire de ce qu’il a promis.
Lotfi sait que Mitterrand avait promis aux immigré le droit de vote aux élection locales, et que tous les gouvernements socialistes ont toujours repoussé cette promesse à plus tard, jusqu’à Hollande qui n’hésite pas à reprendre la promesse en 2012 pour la reporter encore une fois quelques mois plus tard.
Lotfi se rappelle aussi les suites de la "marche des beurs", cette marche des quartiers populaires détournée et récupéré par les dirigeants socialistes ce qui laissera tant de militants des quartiers désabusés, aigris, ou revanchards. Mais il y a toujours un dirigeant socialiste pour redire la grandeur de ce mouvement des banlieues, l’importance de la lutte contre les discriminations... Il y a toujours des dirigeants socialistes pour venir dans les quartiers mettre en valeur les "jeunes de banlieues", même si leurs gouvernements multiplient les réformes qui précarisent, divisent, appauvrissent, stigmatisent le monde du travail.
Le syndicaliste Ben Khelifa est donc un socialiste "de gauche"’, il dénonce les réformes que la majorité du parti socialiste impose au gouvernement et dénonce quand c’est la droite qui les met en œuvre. Il n’hésite pas comme syndicaliste à s’opposer au président socialiste de la communauté urbaine de Lyon...
Et Lotfi devient Mr Ben Khelifa, adjoint au maire et participe pendant 6 ans à la gestion municipale dans une ville où il a l’occasion de montrer cet engagement "de gauche". La tradition de nombreux élus socialistes de Vénissieux est effectivement un travail loyal avec les communistes, même si des questions nationales les opposent parfois. Les projets de la ville, le soutien aux luttes sociales sont partagés à gauche. On peut croire que Ben Khelifa, le Lotfi des Minguettes va s’inscrire dans cette tradition. Il a en effet voté toutes les décision du conseil municipal pendant 6 ans...
Et pourtant, devenu la tête de liste des socialistes Vénissians, il se transforme en "LBK", multiplie les déclarations agressives contre les communistes, menaçant de rompre cette union qui tient depuis 80 ans à Vénissieux... Finalement, prenant prétexte d’un tract du PCF dénonçant entre autres la réforme des retraites, il annonce la décision du parti socialiste de mener une liste autonome aux élections municipales. Et les dirigeants et ministres socialistes se déplacent ! Et Gérard Collomb que certains disait ennemi de ce syndicaliste remuant, lui apporte tout son appui pour défendre sa métropole... Et voilà le gamin de quartier devenu la coqueluche du système, des médias qui lui forgent un costume de star "l’Obama des Minguettes".
Ces surnoms, autant LBK que Obama ne viennent sans doute pas de rien, car le Lotfi des Minguettes avait déjà participé à un programme financé par le gouvernement des USA, pays dont on sait qu’il intervient sur toute la planète militairement et diplomatiquement, mais dont on mesure moins comment il intervient aussi politiquement. On connait les interventions de la CIA sur toute la planète, mais on connait moins le programme du gouvernement US de détection de "leaders" [2] dans tous les pays, dont les bénéficiaires, les "Alumni" [3] deviennent membres de cercles de prestige comme le "cercle Jefferson". Ce programme a des participants qui sont devenus célèbres, Tony Blair, Nicolas Sarkozy... En France, deux présidents de la République et trois Premiers ministres parmi les anciens, et des noms "d’hommes et de femmes appartenant à la politique, la haute fonction publique, la magistrature...", des "personnalités ayant toutes vécues l’expérience unique de la diplomatie citoyenne aux Etats-Unis" comme le dit le site officiel.
C’est sans doute suite à ce stage politique aux USA que le futur LBK a renvoyé l’ascenseur en invitant aux Minguettes le consul des USA... Quel retournement pour un arabe noir des quartiers populaires ! Inviter le représentant du pays où il y a plus de noirs en prisons en 2011 que d’esclaves il y a 150 ans, qui bat les records mondiaux de population incarcérée, plus de 1%, dans lequel plus de 20% des jeunes noirs sont passés en prison [4], plus de 50% de ceux qui n’ont pas obtenu un BAC ! Ce pays qui enferme toujours le journaliste noir Mumia Abu Jamal condamné à mort depuis 30 ans par un procureur raciste !
Est-ce le consul des USA qui lui a conseillé de s’attaquer aux communistes ? Peu importe, c’est la cohérence de la trajectoire personnelle... On ne peut pas rêver de devenir "Obama" sans ranger ses idéaux de jeunesse au placard du pragmatisme politique et sans comprendre que pour "réussir" dans cette société, il fautaccepter les règles du système, celui de la guerre de tous contre tous, de la loi du plus fort dont les USA sont le symbole et le maitre, et dont l’utopie communiste est l’adversaire déterminé.
C’est donc un LBK décomplexé qui se prend au grand jeu de la politique spectacle, de ses petites phrases et de ses bons mots, de ce parti socialiste où tous les coups sont permis pourvu qu’on soit du bon coté du manche, peut-être encore surpris des courbettes médiatiques qui le présentent dans la presse nationale comme celui qui va "faire tomber un des derniers bastions communistes" [5], activant les ressorts identitaires en se présentant comme "d’origine tunisienne, noir, musulman" tout en affirmant que "ce qui a une chance de nous réunir, ce n’est ni une origine, ni une couleur de peau, ni une religion", faisant dire dans la presse qu’il aurait pu être communiste, et dénonçant les "80 ans de communisme",... Il avait réussi à éliminer une jeune adjointe socialiste de la section locale, elle aurait pu le gêner. Il a réussi à prendre la section PS malgré les conflits avec tous les arrivistes qui surfaient sur la vague rose anti-sarkosyste, il rompt avec le PS local historique, dont la presque totalité des anciens élus socialistes. Et il reproduit sans vergogne les pires pratiques politiciennes du système si peu démocratique de la 5eme république.
Il a tout voté pendant 6 ans avec les communistes ? il ne savait pas, il n’avait pas les dossiers, les communistes lui cachait tout...
Il est officiellement un socialiste de gauche qui dénonce les accords du PS avec le MODEM de droite ? soyons pragmatique, le MODEM Vénissian a une élue sortante, elle prépare une liste avec des socialistes dissidents, mais il va la récupérer pour faire une liste PS-MODEM. Que lui a-t-il promis ? Mystère...
Il est bien placé comme syndicaliste de la collecte du Grand Lyon pour savoir a quel point le président du Grand Lyon est favorable au privé pour les services publics, mais pour dénoncer les communistes, il se présente comme le promoteur de cette métropole qui va renforcer encore le poids de la présidence du Grand Lyon dans les décisions de modes de gestion...
Bref, LBK est devenu un "réaliste politique". S’il est encore de gauche, c’est comme DSK, à la gauche de la droite, mais tout juste à gauche, un petit peu et pas trop, et sur ce qui ne fâche pas les patrons ! L’austérité ? Le gouvernement n’a pas le choix !
Dommage pour tous les Lotfi des minguettes. Avec LBK, ils ont un (contre)exemple d’insertion dans le système politique, ce système qui continuera à les appauvrir, les précariser, les stigmatiser... Finalement, la pub médiatique est assez juste, toute proportion gardée... LBK est bien un OBAMA des banlieues, un OBAMA qui promet l’égalité à ses frères noirs, surfe sur leur joie de sa victoire, mais gouverne ensuite avec les grands finnancier blancs pour maintenir ce système violent et ses institutions, et aggraver les inégalités et les discriminations dont sont victimes les noirs...
La ressemblance s’arrête là. LBK a perdu son pari au premier tour des municipales de 2014. Malgré l’emballement médiatique, il est loin derrière Michèle Picard, et fait le résultat qui correspond à ce que la section PCF de Vénissieux lui avait proposé pour une liste d’union qu’il a refusé. En politique, il ne suffit pas d’avoir les médias dominants avec soi...
Résultat, LBK s’enferme dans son échec en appelant au deuxième tour à "battre l’extrême droite et l’extrême gauche", autrement dit à ne pas battre l’UMP qui est la seule menace contre le maire communiste. Après la victoire sans appel de Michèle Picard, il s’installe dans l’opposition, dans un cousinage avec la droite qui annonce de futurs accords, comme le parti socialiste l’a fait pour battre un maire communiste à Vaulx-en-Velin ou Villejuif.
Le PS a peut-être détecté un nouveau "leader", si la guerre des éléphants ne l’écrase pas au passage, mais les Minguettes ont perdu un jeune qui aurait pu porter la parole des banlieues... Lotfi devenu LBK l’américain s’est perdu dans le système...

[1] à la CFTC, syndicat chrétien plutôt centriste et corporatiste, peu connu pour ses positions combatives, issu de la "doctrine sociale de l’église"
[2] International Visitors Leadership Program
[3] d’un mot latin qui signifie "élèves" utilisé par les universités des USA
[4] selon une étude détaillée de la revue Sciences Humaines
[5] on mesure d’ailleurs les connivences de ce 4eme pouvoir si peu indépendant... avec des journaux qui n’ont jamais interviewé le maire de Vénissieux, ni mené aucun reportage sur la ville, mais trouvent subitement des pages pour un illustre inconnu...
Lichtenthal
   Posté le 19-04-2014 à 00:43:30   

Il semble que l'idylle électorale entre sociaux-démocrasses et renégats réformistes (qui se prétendent encore "communistes", selon le nom de leur parti) a rapidement tourné court (ici, à Valenton) :

http://94.citoyens.com/2014/violente-polemique-pcf-ps-a-valenton,18-04-2014.html

Même dans la "pratique" communale, la guerre opportuniste pour les postes de pouvoir se poursuit.

La déroute électoraliste réformiste aura donc été totale.


Edité le 19-04-2014 à 00:44:16 par Lichtenthal


robertbibeau
   Posté le 19-04-2014 à 17:33:14   

Mais il y a trente ans que cette déroute électoraliste - révisionniste se poursuit et on dirait que les comateux de la go-gauche pseudo communiste n'en finissent plus de trépasser.

C'est excellent le paysage politique s'éclaircit

http://www.les7duquebec.com/7-au-front/vient-de-paraitre-le-declin-de-limperialisme-contemporain/
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 17:38:52   

si on veut créer un nouveau parti communiste marxiste-léniniste,il faudra pourtant repecher des militants de rouges vifs et du prcf.
robertbibeau
   Posté le 19-04-2014 à 17:44:01   

Tu ne dois pas te comporter comme une recruteuses de meneuses de claques. Ce n'est pas un club sportif un parti Marxiste authentiquement révolutionnaire.

Tu te contentes de faire de bonnes analyses révolutionnaires de la situation politique - de les diffusés massivement - largement - de t'en tenir aux principes - d'organiser en organisation pré-partis ceux qui s'avancent pour rallier la révolution et la révolution reconnaîtra les siens - et ceux là se reconnaitront (peu importe leur couleur vraie ou prétendue actuelle).
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 17:52:03   

il est vrai que "rouges vifs" et le prcf sont des splits du pcf,habitués à la collaboration de classes et à la gestion du capitalisme-cf. il y a quinze ans,quand la france participait aux frappes contre la fédération yougoslave,marie georges buffet restera à son poste de ministre des sports,ce qui me fit quitter le parti "communiste" le 1 er avril 1999.-restent les orgas du type u.r.c.f-qui est marxiste léniniste et non trotskyste ou "communiste libertaire" ou connerie dans le genre-
Lichtenthal
   Posté le 19-04-2014 à 18:05:43   

Oui la déroute électoraliste est contemporaine du début du révisionnisme :
1972 = Programme Commun avec le PS
1976 = Abandon de la dictature du prolétariat
1979 = Abandon du Marxisme-Léninisme

Ironie du sort, ce renoncement n'a même pas servi à ces opportunistes :

1981 = Score du PCF en dessous de 20% dans une élection nationale, première depuis...1936.

Je pense qu'en effet, la pratique politique concrète nous dévoile progressivement qui est révolutionnaire et qui ne l'est pas.


Edité le 19-04-2014 à 18:06:34 par Lichtenthal


marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 18:09:38   

il ne faut pas oublier que le Pcf a joué un role dans la décolonisation,en soutenant principalement le viet-minh puis le Fln en Indochine et en Algérie.
Lichtenthal
   Posté le 19-04-2014 à 21:03:39   

Certes, mais la décolonisation, ça date un peu...(les années 1950-1960 à peu près, à l'époque, le PCF avait encore une idéologie marxiste-léniniste).

La période qui est ici critiquée est un peu plus récente (à partir de 1972 jusqu'à maintenant).
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 21:12:07   

la décolonisation n est pas terminée,il reste la nouvelle-calédonie,où un référendum devrait avoir lieu avant la fin de la décennie;il est certain qu à ce moment,les fascistes s en prendront à nous,donc les bobos qui nous critiquent,par exemple sur le prétendu "génocide tibétain"-et pourquoi pas "vendéen"?-se rendront complices des "parti de droite populaire""jeunesses identitaires"lorraine nationaliste" et autres "blood and honour"qui agresseront les forces progressistes favorables au droit à l autodétermination de la Kanaky.
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 21:13:46   

il fallait lire"nouvelle droite populaire".
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 21:41:26   

à propos du référendum de la Kanaky-que le p"s" et les sociaux-chauvins du prcf ont oublié- http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1421
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 21:43:36   

ou sociaux-chauvins du "Front de Gauche" de Jean-Luc Melenchon.
Xuan
   Posté le 19-04-2014 à 21:48:49   

La dérive révisionniste du PCF a des racines anciennes.
Dans tout parti communiste la lutte de ligne commence dès la naissance, mais dès la guerre d'Algérie il faut reconnaître que la ligne officielle du PCF comportait de graves dérives chauvines "la nation en formation dans le creuset de vingt races" .
L'ouvrage de J. Jurquet La Révolution nationale algérienne et le Parti communiste français détaille cette période avec précision.
Cela n'ôte rien au mérite de ses militants anticolonialistes (dont Jurquet lui-même). Et certains ont payé leur fidélité à l'internationalisme prolétarien de dures souffrances psychologiques, de tortures ou de leur vie.

Le début du révisionnisme (c'est-à-dire de la victoire de la ligne révisionniste contre la ligne marxiste-léniniste) date selon nous de la polémique sino-soviétique, c'est-à-dire du début des années 60.
Précisément de l'été 1963 où commença une campagne de l'Humanité prenant unilatéralement partie pour la ligne révisionniste de Khrouchtchev et refusant de faire connaître les positions des communistes chinois.
Ceux qui les faisaient connaître étaient progressivement exclus.

En 1965 les marxistes-léninistes qui furent à l'origine de la création du PCMLF appelaient à ne voter ni pour De Gaulle ni pour Mitterrand, mais à mettre dans l'urne un bulletin de vote nul sur lequel ils auraient inscrit : « Pour la fidélité à l'idéal communiste, je vote communiste»

Quoi qu'il en soit, la punition infligée au PS signe l'échec cuisant de l'Union de la gauche.
Il faut noter que le PS a poussé à la dernière limite le mépris et la politique de grand seigneur envers le parti révisionniste et les verts, et que ces derniers ont parfois préféré s'abstenir voire voter "à droite" à force de prendre des coups de pied au cul.
Je parle de la base bien entendu car la direction réviso a encore fait l'autruche, de sorte que le P"C"F est assimilé aux socialos.
Le hiatus entre la direction et sa base s'approfondit donc davantage
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 22:06:15   

le p"c"f actuel,à la manière de ces crapules de "communistes libertaires",soutient le Tibet,conditionnant la jeunesse à la guerre qui sera déclenchée dans 5-10 ans par l impérialisme américain pour assurer sa survie,lorsqu il dépecera la république populaire de chine en donnant l indépendance au Tibet,puis au Turkestan Oriental,à l ancien Mengjiang-la mongolie intérieure-et en bombardement depuis taiwan-reconnu souverain-le barrage des trois gorges.
Xuan
   Posté le 19-04-2014 à 22:51:42   

marquetalia, on n'est pas au Tibet, il s'agit des municipales...
marquetalia
   Posté le 19-04-2014 à 23:03:15   

à creutzwald,la liste p"s" pcf n est pas passée,mais joelle borowsky et le communiste orthodoxe gilbert pexoto sont (re)devenus des conseillers municipaux;l actuel maire,qui en est à son second mandat,est de l ump,et se rattache effectivement au courant "chrétien démocrate";et,dans cette ville,le désaveu pour la gauche,et le p"c"f en particulier,est lié au sentiment d insécurité qui se cristallise autour d un meurtre non élucidé en 2010-en 2012,lors des présidentielles,le front national à creutzwald fit près de 27-28 pourcents!
robertbibeau
   Posté le 20-04-2014 à 17:34:19   

Camarades je vous invite à réfléchir à cette phrase écrite par l'un d'entre vous et qui marque vraiment le tournant idéologique (je n'écris pas historique mais idéologique) entre révisionnisme anti-marxiste et marxisme - et léninisme (mais non entendu dans le sens néo-révisionniste du terme.

«Certes, mais la décolonisation, ça date un peu...(les années 1950-1960 à peu près, à l'époque, le PCF avait encore une idéologie marxiste-léniniste).»

Le PCF a été critiqué par l'Internationale communiste dès les années 1925-1928 et le PCF était révisionniste -ant-marxiste dès 1945 au sortir de la Libération de la France quand il a donné ordre de déposer les armes et de se retrousser les manches pour rebâtir la patrie bourgeoises - capitaliste sous les ordres du réactionnaire De Gaulle et sa clique.

Sur la question du Viêt-Nam Cambodge - Algérie et des positions PCF - il faudra y revenir à fond ce fut une période très importante di renforcement révisionniste qui éclata au Congrès du PCUS à Moscou (1960) - La trahison révisionniste se préparait en sous main depuis des années.
Xuan
   Posté le 20-04-2014 à 19:25:16   

robertbibeau a écrit :


Le PCF a été critiqué par l'Internationale communiste dès les années 1925-1928 et le PCF était révisionniste -ant-marxiste dès 1945 au sortir de la Libération de la France quand il a donné ordre de déposer les armes et de se retrousser les manches pour rebâtir la patrie bourgeoises - capitaliste sous les ordres du réactionnaire De Gaulle et sa clique.


En septembre 1947 la conférence de Szklarska Poreba remit également les pendules à l'heure.
Mais j'écris également "Dans tout parti communiste la lutte de ligne commence dès la naissance" . Cela signifie que des positions erronées peuvent être prises à tout moment de son histoire sans que ce parti puisse être considéré comme définitivement révisionniste.
Et cela n'exclut pas non plus que la ligne soit redressée ultérieurement.

La ligne du PCF a comporté des heures glorieuses après 1945, dans les luttes de classe, parfois à caractère violent et durement réprimées dans le sang par la police, les gardes mobiles, les CRS et même l'armée, et aussi dans la solidarité internationaliste avec le peuple vietnamien, particulièrement avec le refus de charger des armes sur les navires de guerre en 1950 et 1951.

La lutte de ligne entre marxisme-léninisme et révisionnisme cesse lorsque le redressement n'est plus possible, que les militants communistes sont systématiquement isolés et exclus. C'est ce qui s'est produit dans les années 60.
Aujourd'hui des contradictions de plus en plus profondes apparaissent dans le parti révisionniste à cause des échecs successifs de sa ligne électoraliste. Certains de ses militants s'interrogent sincèrement sur les causes et cherchent à renouer avec les principes marxistes-léninistes.
Ce processus est naturellement inégal mais nous devons évidemment l'encourager dans un esprit fraternel.
Lichtenthal
   Posté le 20-04-2014 à 20:42:12   

Les critiques de l'Internationale Communiste dans les années 1925-1928 ne portent que sur certains éléments du parti et par sur le parti en son entièreté. Comme l'a rappelé Xuan, certains membres étaient alors effectivement révisionnistes, voir pire (comme Henri Barbé, Pierre Célor ou encore Jacques Doriot).

Mais cela ne s'étend pas à tout le parti car ces membres étaient alors minoritaires et se sont parfois fait exclure.

Je précise par ailleurs mes propos : c'est à partir de la période 1956-1963 ("années 1950-1960" dans ma citation) que le parti devient majoritairement révisionniste. Je ne voulais pas signifier qu'il n'y avait absolument aucun élément révisionniste dans le parti avant cette période. Je me suis mal exprimé, veuillez m'en excuser.

Enfin, l'ordre n'était pas de "rebâtir la patrie bourgeoise" mais bien, selon nombre de membres du Conseil National de la Résistance, de bâtir un nouvel état à forme ouvrière (lisez les textes de Pierre Villon et d'André Mercier) exprimant le voeu (pieu certes) d'un état prolétaire.

Quant au fait que ce soit "sous les ordres du réactionnaire De Gaulle", remarquons que ce dernier s'est fait rapidement jeter de ce gouvernement et qu'il vivra une traversée du désert jusqu'en 1958...

D'ailleurs, le parti aussi va se faire jeter de ce gouvernement assez rapidement (fin 1946, début 1947). Enfin, comme l'a dit Xuan, la conférence de Szklarska Poreba a eu son importance.

Elle a le mérite de révéler qu'il y a une véritable lutte interne au parti durant toute cette période entre les lignes marxiste et révisionniste.

Non seulement la "trahison révisionniste se préparait en sous main depuis des années", mais l'on peut même dire que chaque trahison révisionniste est un long processus qui connaît des soubresauts.

Dans le PCF, ce processus a certes démarré dès les années 1920, mais l'on peut considérer que celui-ci n'a atteint son plein aboutissement et son point de non-retour seulement à la fin des années 1950, où tout point de vue véritablement marxiste ne parvient même plus à s'exprimer et est systématiquement ostracisé.

Enfin, avant même le Congrès du PCUS de 1960, on peut apercevoir des éléments révisionnistes. En cela, je suis d'accord avec vous.
gorki
   Posté le 21-04-2014 à 01:06:59   

La pureté révolutionnaire des partis, c’est juste une vue de l’esprit des idéalistes.

Le révisionnisme moderne trouve ses fonds baptismaux à Tours, dans le prolongement du réformisme de la vieille SFIO. Il ne faut pas oublier que L'adhésion à L'internationale communiste c'est faite au forceps. L’envoyé spéciale de L'IC la merveilleuse Clara Zetkin, due mettre toute "son autorité " dans la balance, ( dans une intervention qui n’était pas prévue ), pour obtenir l’adhésion d’une majorité de congressistes à la troisième Internationale.

Maintenant pour ceux qui s’interrogent encore, sur les déconvenues idéologiques du PcF, veuillez examiné son histoire et passer au crible de la critique les itinéraires de ses dirigeants (même un illustre comme Marcel Cachin, par exemple, laissait planer des doutes sur sa rectitude idéologiques à un Lénine qui une fois lui avait fait la remarque, que si il savait quitter ses habits d’anarcho-syndicaliste il finirait bien par devenir un bon communiste).

Voyez l’histoire néfaste des Thorez, Duclos, Souvarine etc. et bien d’autre encore (Pour les deux premiers laissez André Marty vous en parler * quant au troisième, retrouvez le aux origines du trotskisme en France ). Contrairement à ce qu’a écrit jean Fréville * la nuit plutôt que finir à Tours ne faisait qu’y commencer .

Le parti communiste Français doit son influence première dans la classe ouvrière, à la gloire de la révolution d’octobre, un capital sympathie qu’il n’a eu de cesse de piller. Le révisionnisme moderne n’est pas un phénomène spontané apparaissant d’un bloc, son itinéraire historique lui fait trouver ses racines peu après à la sortie de la première guerre mondiale pour « principaux » partis communistes d’Europe dés leur adhésions à Troisième Internationale. Adhésions qui rappelons-le c’est faite autour et mêmes après de violentes discussions (voir histoire du congrès de Tours ou celle de la naissance du PCI de 1921 à 1926) des 21 conditions fixées par Lénine. Sauf erreur ! seule la naissance du KPD et du PC des Pays bas est antérieure à la troisième Internationale.


* voir l’affaire André Marty
* La Nuit Finit À Tours. Naissance Du Parti Communiste Français. ouvrage de Jean Freville.


Edité le 21-04-2014 à 08:39:23 par gorki


robertbibeau
   Posté le 21-04-2014 à 16:10:32   

Discussion intéressante je dois l'admettre.
Prenons une citation ci-haut «Aujourd'hui des contradictions de plus en plus profondes apparaissent dans le parti révisionniste à cause des échecs successifs de sa ligne électoraliste. Certains de ses militants s'interrogent sincèrement sur les causes et cherchent à renouer avec les principes marxistes-léninistes. ».

1) Une «ligne politique électoraliste» est une expression réformiste - qui dénature les fondements de la politique de classe du PCF.
2) Tout le reste des propos est de même eau - et cherche à présenter la question des fondements de classe d'un parti comme une question superficielle d'un peu plus de gauche un peu plus de phrases de droites - une petite dose de centre et on mélange le tout afin d'apprécier si ce parti est un PEU - MOYENNEMENT - BEAUCOUP révisionniste - réactionnaire - fasciste - gauchiste ou droitiste ou centriste.
3) Et l'analyste idéaliste - petit-bourgeois (origine de classe de cette posologie) tente de déterminer à partir de quelle quantité - de quelle résolution en congrès tel ou tel parti a basculer du marxisme-léninisme au réformisme - au révisionnisme.

4) Je vous suggère une autre méthodologie d'analyse - une méthodologie marxiste-léniniste car la méthodologie exprime elle aussi - tout autant que le contenu de fond de l'analyse - l'orientation politique de l'analyste politique.

5) Il suffit - et la chose est complexe j'en convient de retrouver ces écrits - d'étudier attentivement les prises de positions politiques fondamentales - de principes - importantes (oubliez les détails d'une déclaration opportuniste) - du PCF tout au long de son histoire et SUIVANT VOTRE PROPRE GRILLE D'ANALYSE - vous détecterez le fonds petits-bourgeois réformiste - de ce parti.

6) Ma grille d'analyse comporte deux variables seulement A) la direction révolutionnaire B) La direction de classe

7) La Direction révolutionnaire tient en un énoncé... Cette résolution de CC et/ou de Congrès contribue-t-elle à faire avancer la révolution pour le renversement violent - armée de la société capitaliste et de la classe bourgeoise dans son entier et pour l'édification de la société socialiste sous dictature du prolétariat ? OUI = elle est ML = bonne NON = Elle est réformiste - traitre - révisionniste = contre révolutionnaire et TOUT le PARTI qui a adopté cette résolution est contaminé et sur le point si ce n'est déjà fait d'être liquidé.

8) La Direction de classe tient en un point - quelle est la composition de classe du parti - du leadership du parti et le parti défend-il comme bec et ongle les intérêts exclusivement de la classe ouvrière - prolétarienne - spartiate ? Composition ouvrière majoritaire et résolutions défendant résolument les intérêts de classe du prolétariat = parti communiste. Composition du parti (transformé en parti de masse) de toutes sortes de classes sociales avec prépondérance des intellectuels bourgeois et petits-bourgeois = Parti dégénéré anti-marxiste-léniniste qui si vous grattez sous le verbiage pseudo - communiste - révèle sa ligne collaborationniste - anti-révolutionnaire.


9) APPLIQUONS cette méthode à l'analyse du PCF en 1945 - Il est totalement impertinent - révisionniste et anti-révolutionnaire d'argumenter à l'effet que la collaboration de classe du PCF dans le gouvernement bourgeois de 1945 ou 1946 (vous connaissez les dates mieux que moi) ait durée une seule journée ou dix mois = RIDICULE =

C'est comme de chercher à disculper le tueur car il n'aurait tirer que trois balles en direction de l'enfant dont deux auraient manqué la cible le tueur étant un mauvais tireur et une seule aurait atteint l'enfant dans l'œil = un tiers de fautes le tueur est 1/3 assassin et de plus il a tirer en quinze secondes une balle = 5 secondes donc l'assassin ne fut tueur que 5 secondes dans son existence et un gauchiste les dix autres secondes = ridicule.

10) Le PCF a toujours été sous la botte des intellectuels bourgeois et petits-bourgeois - les ouvriers servant de colleur d'affiches et pour faire nombreux dans les manifs. Qu'un réactionnaire anti-marxiste comme Althusser ait pu être l'égérie et présenter ses thèses idéaliste-surréalistes sur la «surdétermination de l'idéologique sur l'économique» (thèse Gramchsite au demeurant) et que le catéchumène Garaudy ait pu sévir toutes ces années suffit à juger de la direction de classe et des intérêts de classe au pouvoir dans le PCF... peu importe les phrasettes du secrétaire général du parti.

11) Aucun je répète aucun soi-disant militant pseudo communiste marxiste-léniniste ne reste au PCF. AUCUN = 0. Le moindre élément conscient - révolutionnaire a quitter ce parti dégénéré depuis belle lurette. Je vous invite à fréquenter LE FORUM UNITÉ-COMMUNISTE !!!!! rien à voir avec l'unité ni avec le communisme.
Komintern
   Posté le 21-04-2014 à 23:16:00   

Au delà du caractère non communiste du pcf, ce qui ne se discute pas, je trouve la sortie sur la direction révolutionnaire extrêmement simpliste!
Parce que des situations complexes où la position correcte n'est pas perceptible au premier coup d'oeil il y en a énormément dans l'histoire et qu'à ma connaissance aucun parti communiste dans l'histoire n'a fait aucune erreur.
Je trouve ça très subjectif comme appréciation et pour le coup assez anti matérialiste.
C'est un genre de subjectivisme qui n'est pas si éloigné de celui des tenants de la "lutte de ligne" dans le parti pour qui les positions différentes au cours des débats dans le parti sont tenues par des "gens" conscients de la "ligne" qu'ils défendent...
Etre communiste ce n'est pas avoir toujours eu la "bonne" position c'est se soumettre à la décision du parti quand elle a été prise et porter ces position et être capable de reconnaitre s'être trompé si c'est le cas, c'est d'ailleurs tout l'intérêt de la critique et de l'autocritique.
Bon celà dit ce seul fait déconnectés des principes ne fait pas un communiste là dessus on est d'accord mais la "jonction des deux en rapproche...

Pour le reste je relèverai quand même le point 10 qui est un peu hâtif et ne tient pas compte de la période 25/27 ni du fait tout simple que même critiqué par celle ci le PCF restait quand même une section de l'IC...

Et puis comme je vais pas faire un post sans mettre un peu les pieds dans le plat alors une petite interpellation pour le sieur bibeau:
La direction de classe vous estimez en faire partie ou pas? En gros quelle est votre place dans les rapports de productions?
Et tout à fait prosaïquement, sorti des débats théoriques dont vous ne vous lassez pas (ce qui n'a rien de mal et certaines de vos positions ont été appréciées de notre côté ) elle en est où la section communiste de votre côté?


Edité le 21-04-2014 à 23:17:35 par Komintern


robertbibeau
   Posté le 21-04-2014 à 23:44:43   

@ Komintern

Je site quelques uns de vos mots : «extrêmement simpliste! - complexes - position correcte - perceptible - aucune erreur - subjectif - assez anti matérialiste - subjectivisme - pas si éloigné - positions différentes - tenues par des "gens" conscients - pas avoir toujours eu la "bonne" position - porter ces position - capable de reconnaitre s'être trompé - critique et de l'autocritique - déconnectés - un peu hâtif - sieur bibeau -

Vois-tu cette simple salade parle en ton nom - une série de mots mal digérés incompris - glanés de ci de là dans les livres et à la fin je ne comprends RIEN à ce salmigondis sauf (sieur Bibeau mais qu'y a-t-il à répondre ?) SALUT man.

Les deux questions pas trop alambiquées formulées directement de la fin de votre message n'ont rien a voir dans un débat de principe sur les lignes politiques.

Les trotskystes me posent souvent ce type de questions - avec adresse et numéro de téléphone mais je les invites a bosser plus fort pour obtenir leur chèque de paye.

Tu ne sauras rien sur notre cellule communiste camarade et je suis surpris que tu poses ces questions sur ce forum interactif et public.

Dans deux semaines tu auras accès à notre MANIFESTE POLITIQUE PUBLIC.
robertbibeau
   Posté le 22-04-2014 à 00:01:08   

Tiens je me mêle encore de ce qui ne me regarde pas (;-))

Pensez seulement à la position du PCF sur la question des élections démocratiques bourgeoises.

Le PCF s'est vautrée dans cette merde électoraliste du début à la fin (en imaginant que le spectre est de fait mort même si deux ou trois bureaucrates respirent toujours)
Chaque bureaucrates communiste proclamait le devoir démocratique bourgeois de voter dans ces élections bidons ou la bourgeoisie enrégimentait le prolétariat et lui faisait croire que de votre pour un député bourgeois ou un autre (PCF) changeait quoique ce soit à l'exploitation de classe et à la crise économique systémique.

Toute sa vie le PCF se fit le thuriféraire fidèle des démocrates bourgeois et insuffla cette merde dans le cerveau des ouvriers qui lassés ont fini par ouvrir les yeux et abandonnés les députés communistes à leur triste sort de député des riches dans une assemblée des riches anti-ouvriers.

Les ouvriers spontanément ont compris que la démocratie électoraliste bourgeoise ne méritait que mépris - une mascarade pour riches qui doit être rejetée sine die.
Komintern
   Posté le 22-04-2014 à 00:18:29   

Bien ça vous situe monsieur!
Mes "questions" n'attendaient pas spécialement de réponse c'était surtout une manière de vous rappelez que d'une rien ne dit que vous soyez prolétaire et deux qu'en l'absence de pratique les discours théoriques même les plus aboutis ne restent que discutions de comptoir!

Maintenant pour le début de votre propos...
Ce qui est parlant c'est surtout que dès qu'on vous interpelle vous caricaturez pour ne pas avoir à répondre et que vos propos puent le mépris!
Et ça c'est un truc qui me rend mauvais!
Donc je vais pas rester poli et je vais décoder!
T'es un donneur de leçons de merde qui doit sûrement rester le cul posé dans son fauteuil la plupart du temps et qui se croit titulaire d'un doctorat en science marxiste!
Le point 7 c'est pour le coup du verbiage pompeux prétentieux et "mal digérés incompris"!
Donc le prétentieux à la con maintenant t'arrêtes de jouer au communiste et tu vas faire mumuse avec les diants diants.
Et vu que tu parles de salade l'assaisonnement pourrait suivre!

Voilà on va encore dire que je suis brutal mais le mépris qui vient des intellectuels à la mord moi le ... ça me gave!
robertbibeau
   Posté le 22-04-2014 à 00:54:17   

@ Komintern Je lis sur ta fiche 570 messages (Grand classique ou très bavard) Je vote pour très bavard.

Il n'en tient qu'a toi de porter le débat sur la ligne politique - sur le contenu. Tu supputes encore pour savoir si je suis ceci ou si je suis cela (relis toi avant de répondre) CA NE TE CONSCERNE PAS CE QUE JE FAIS COMME MÉTIER - OU JE TRAVAILLES - AVEC QUI JE COUCHE - CA NE TE CONCERNE PAS LES RAGOTS DE TANTINE ET DE MARIE-MADELEINE.

Je t'invite à lire le texte théorique que j'ai produit ci-haut et à apporter tes arguments - tes faits historiques - tes données - tes statistiques - tes concepts - tes principes qui contrediraient l'un ou l'autre des principes que j'ai élaboré.

Tiens j'ai écrit sur les élections bourgeoises - quelle est ta position posée - intelligente sans insulte sur cette question importante pour le travail révolutionnaire d'un parti révolutionnaire ?

Autre question Le parti révolutionnaire de la classe ouvrière est-il un parti de masse - un parti du peuple tout entier ou est-il un parti d'avant-garde - de l'avant garde révolutionnaire jusqu'au bout ?

Nul n'est intéressé par la vie privé de Robert Bibeau ou la tienne - discutons LIGNE POLITIQUE - Orientation révolutionnaire - principes théoriques marxistes

Merci de ta patience (;-))
Komintern
   Posté le 22-04-2014 à 01:21:32   

Bon tu me gonfles je me fout de ta vie et tes propos et ton attitude sont pour moi suffisamment révélateur de qui tu es!
CE QUI ME CONCERNE C'EST QUAND UN PETIT BOURGE SE LA JOUE PROLO ET DONNE DES LEÇONS TA VIE JE M'EN CARRE TON METIER AUSSI!
PAR CONTRE SAVOIR SI TU ES OUVRIER OU PAS CA A UN SENS POLITIQUE QUAND ON PARLE DE DIRECTION DE CLASSE ET QUE TU TE METS DEDANS!

Maintenant si tu veux connaitre mes positions politiques tu as le site de l'Ouvrier Communiste et le programme qui s'y rattache puisque c'est l'organisation à laquelle j'appartiens!

Pour le reste... t'as "élaboré" des principes politiques... tout seul comme un grand dans ton burlingue.
Je je je c'est tout ce que tu sais dire!
Encore un exemple de ta prétention!
J'ai fait des remarques sur certaines des positions que tu as exprimés tu as préféré jouer le mépris c'est ok donc pas de débats politiques avec toi!
Donc tes conseils et tes questions tu les remballes!
Si tu veux je suis très bavard (au passage vu ma date d'inscription à ce forum manifestement pas tant que ça) toi t'es juste une grande gueule qui se la joue.
Lichtenthal
   Posté le 22-04-2014 à 05:53:57   

Wesh pélo, bien ou bien ? (en réponse au "Salut man", puisqu'il s'agit de parler ici sans ambages)

@ robertbibeau :

Une citation de vos propos :

"9) APPLIQUONS cette méthode à l'analyse du PCF en 1945 - Il est totalement impertinent - révisionniste et anti-révolutionnaire d'argumenter à l'effet que la collaboration de classe du PCF dans le gouvernement bourgeois de 1945 ou 1946 (vous connaissez les dates mieux que moi) ait durée une seule journée ou dix mois = RIDICULE = "

Fin de citation.

Vous extrapolez mes propos, je ne cherche nullement a apporter une atténuation quelconque à telle ou telle définition du révisionnisme dans l'acte de participation au gouvernement par le PCF en 1946, j'ai précisé qu'il s'était fait exclure du gouvernement à titre purement indicatif et chronologique (après l'indication de date sur De Gaulle).

Aussi votre lyrique point 9 avec votre exemple mièvre est non seulement peu pertinent ici mais est en plus une insulte à l'intellect tout le monde comprend sans cela). Cela vous permet de parler en lieu et place de votre interlocuteur et donc de lui attribuer n'importe quel propos, ce qui est davantage "Ridicule" : si vous voulez agir de la sorte, parlez à un mur...

Je n'ai aucunement dit que les fondements de classe d'un parti relevaient d'une question superficielle. De plus, j'analysais ici particulièrement des éléments du parti (Pierre Villon, André Mercier).

Autre citation :

"5) Il suffit - et la chose est complexe j'en convient de retrouver ces écrits - d'étudier attentivement les prises de positions politiques fondamentales - de principes - importantes (oubliez les détails d'une déclaration opportuniste) - du PCF tout au long de son histoire et SUIVANT VOTRE PROPRE GRILLE D'ANALYSE - vous détecterez le fonds petits-bourgeois réformiste - de ce parti. "

Outre le fait que Gorki vous a donné des exemples de ce type de textes, je remarque que votre analyse est ici éminemment peu marxiste-léniniste : vous semblez tirer une conclusion avant même d'avoir mené l'analyse ! En effet, vous dites à l'impératif que "vous détecterez le fonds petits-bourgeois réformiste - de ce parti". Or, cela n'est pas certain.

Pour reprendre un exemple aussi niais que celui de votre meurtrier : lorsque Galilée étudie Jupiter en 1609, il ne peut pas savoir l'avance que cet astre possède quatre satellites naturels... seule l'étude expérimentale empirique (l'observation céleste) lui permettra de tirer ces conclusions. Mais il ne peut posséder ces conclusions avant l'observation. C'est ce qu'a par contre fait la Bible, posant l'existence de choses sans la moindre observation. L'observation concrète l'a réfutée, à la surprise de nombre de grands penseurs de l'époque...

Mais je ne vous fais pas l'injure de vous comparer à la Bible. Gardez néanmoins à l'esprit ce qu'elle caractérise de dogmatique .

Pour le point 11, le PCF n'est pas le "Forum Unité Communiste". Et il semble que vous semblez avoir autant de connaissance de la chronologie du PCF que de sa base militante par de telles affirmations au sujet du caractère révolutionnaire marxiste-léniniste de certains dans ce parti dont je ne suis pas membre mais dont je connais des militants .

De plus, votre analyse des propos de Komintern : "une série de mots mal digérés incompris - glanés de ci de là dans les livres" semble elle-même tirée de l'Idéologie Allemande : Marx et Engels citent quelques-uns des mots de Stirner, en particulier des liens logiques et des adjectifs qualificatifs pour ensuite les critiquer mais ... vous n'êtes ni Marx, ni Engels et Komintern n'est pas Stirner ! Marx et Engels avaient au moins le mérite de viser le fond des propos de Stirner mais, vous éludez ici le fond de la critique de Komintern, qui pourtant ne paraît pas bien compliquée à comprendre.

Enfin, il n'est bien entendu aucunement question de faire du flicage politique sur qui que ce soit... Mais c'est vous qui avancez des insinuations fallacieuses de type :

"3) Et l'analyste idéaliste - petit-bourgeois (origine de classe de cette posologie)"

Sous-entendriez vous qu'il y a des éléments petits-bourgeois parmi nous ?

Pour éviter toute atmosphère de délation ou autre, je ne vous demande aucune information à votre sujet, et je vais même vous révéler ma propre situation sociologique : je suis fils d'ouvrier, étudiant, habitant dans un HLM (Habitation à Loyer Modéré, acronyme) en banlieue, étudiant, faisant parfois des petits boulots d'intérim.

Vous avez vous-même décrit dans votre ouvrage (qui, je le réitère, est une bonne analyse) la situation miséreuse du milieu estudiantin. Et bien sachez que je la vis personnellement. Voilà (sans faire de sentimentalisme larmoyant).

Une analyse sociologique de la composition militante de l'organisation politique est, selon votre point 10, nécessaire à savoir si le parti représente les ouvriers, ou si ceux-ci sont des "colleurs d'affiches"...

Donc la question de Komintern ne relevait pas du flicage mais simplement de la poursuite de la logique de votre "grille d'analyse" ! Qui ne comporte que deux variables dont une qui est la "direction de classe"!

Je vous retourne donc le conseil de vous relire.

Amicalement, sans aucune insulte ou sarcasme voulu, sincèrement (s'il y en a, ils ne sont pas voulus et je m'en excuse par avance).

Merci d'avoir patiemment lu ce long poste matinal (je poste quand le temps me le permet) quelque peu critique.


Edité le 22-04-2014 à 05:54:37 par Lichtenthal


Lichtenthal
   Posté le 22-04-2014 à 05:55:25   

Au fait, bonjour à Komintern, avec qui je n'ai pas encore eu l'occasion de converser.
robertbibeau
   Posté le 22-04-2014 à 15:52:52   

@ Lichtenthal

Au moins avec vous on converse de CONTENU - de ligne politique - d'idées et j'apprécie. Pour une partie du moins alors Merci.

Je laisserai donc de côté les insultes qui émaillent vos propos que je comprends comme un effort de rationalité théorique. Je vous sais gré de ne me poser aucune question de nature personnelle - de toute façon CONTRAIREMENT À LA PLUPART D'ENTRE VOUS JE FONCTIONNE AVEC MON NOM RÉEL - ET COMPLET robert Bibeau - vous n'avez qu'a entré ce nom dans GOOGLE tel quel et vous saurez beaucoup de chose à mon sujet mais qui n'ont AUCUNE importance pour la bonne marche des débats entre nous contrairement à ce que vous prétendez monsieur LICHTENTHAL - que je ne connais pas du tout personnellement et que je ne souhaite pas connaître personnellement.

VOS idées politiques seules m'importe ici...et j'osais espéré que sur un site qui se dit FORUM-MARXISTE-LÉNINISTE que nous pourrions avoir cette hauteur de vue.

Vous écrivez ceci «vous semblez tirer une conclusion avant même d'avoir mené l'analyse ! En effet, vous dites à l'impératif que "vous détecterez le fonds petits-bourgeois réformiste - de ce parti". Or, cela n'est pas certain.»

Je vous retourne le compliment immérité de mièvre - insignifiant - dogmatique (qualificatif que vous devriez manipulé avec plus de circonspection me suis-je dit). Je n'ai pas couché ici entre ces lignes l'intégralité de mes 40 années de vie communiste militante et les quelques milliers de textes que j'ai écrit - diffusés - publiés (dont le fascicule qui a donné prétexte à ces échanges en ligne est le dernier) J'en prépare un autre sur la bataille contre la CHARTE xénophobe et les élections bourgeoises québécoises du 7.04.2014... A venir.

J'ai fait l'analyse de la ligne politique des révisionnistes français dans les années 1970-1980 quand l'Humanité Rouge publiait sous format papier et dénonçait vertement les révisionnistes du PCF fort à propos incidemment.

Au passage «Pour le point 11, le PCF n'est pas le "Forum Unité Communiste". »
je sais que FUC n'est pas PCF mais je sais aussi que sur FUC on voit sévir des petits dictateurs de la prose fasciste - Voilà un autre exemple de FORUM ou des gens prétendent favoriser l'UNITÉ et pratiquent la DIVISION - la Menace - un autre endroit ou l'on est incapable de débattre d'idées - de concepts - sans se faire demander qui es-tu par un individu dissimulé sous un pseudonyme trop paresseux pour entrer le nom ROBERT BIBEAU dans Google et se délecter d'informations sans pertinences avec le sujet en débat.


Le reste de vos propos n'a aucune incidence et ne constitue pas une contribution significative aux échanges de principes.

De grâce revenons aux discussions sur la ligne politique révisionniste versus la ligne maoiste (révisionniste nouveau style) versus la ligne marxiste-léniniste authentique.

Merci de votre compréhension.


Vous écrivez
Lichtenthal
   Posté le 22-04-2014 à 16:35:45   

Si vous percevez des insultes dans mes propos, sachez que ce n'était, je le répète, nullement de mon intention. Je ne désire pas vous insulter ni vous blesser, je ne vous connais pas et ne veux pas vous connaître personnellement.

Ce que vous percevez comme insultes ne sont que critiques de vos théories. Sachez que si je voulais vous insulter (ce qui n'est pas le cas, je le répète), je m'y serais pris autrement. S'il vous plaît, ne jouez pas de cette vieille pratique qui consiste à faire passer des critiques théoriques pour des attaques personnelles et débattons sur le fond.

Monsieur, sachez que je considère qu'entrer votre nom sur google pour savoir des choses à votre sujet me paraît bas et déloyal, cela ressemblerait à du flicage. Or je ne suis pas ici pour pratiquer cela. Je pense d'ailleurs qu'il est plus poli de demander à la personne en question (ce que, je le répète aussi, je ne fais pas) plutôt que de faire des recherches dans son dos. Au moins la réponse est de plein gré. En ce qui concerne ma personne, comme vous pouvez le voir dans le sujet présentations, je n'ai que 21 ans, aussi les informations que vous pourrez trouvez sur moi sont peu nombreuses du fait de ma courte vie. J'ai aussi résumé le principal dans mon post précédent.

Nous ne parlons ici que d'idées politiques, effectivement. Par ailleurs, je profite pour préciser que je ne suis nullement maoïste, je suis marxiste-léniniste.

Je ne suis pas le seul à prétendre que des informations à votre sujet ont une importance puisque encore une fois c'est votre grille d'analyse qui le suggère, avançant qu'il faut savoir si le parti, l'organisation...etc est composée de prolos ou de petits-bourgeois.
C'est votre point 10.

Votre argument d'autorité de vos 40 années de militantisme n'a pour moi aucune importance. Vous auriez bien put militer 100 000 ans que cela m'est égal, cela ne change rien au fait que vous pouvez vous tromper. De même que le nombre d'écrits que vous avez rédigé (je vous souhaite par ailleurs bon courage pour votre prochain texte). On peut militer longtemps et faire des erreurs.

Ce que je décrivais comme "mièvre", ce n'est pas vous (je ne me le permettrais pas), c'est votre exemple. Ce que je caractérise comme "dogmatique", c'est la Bible, en précisant que je ne vous accolais pas cette définition insultante.

Enfin, je ne vous ai en aucun cas traité d'insignifiant. Si je pensais une telle chose, je ne vous aurais pas répondu. Encore une fois, cessez s'il vous plaît de vouloir parler en lieu et place de votre interlocuteur. Si vous voulez absolument voir dans mes propos de l'insulte, le débat est inutile.

On ne parle pas ici des années 1970-1980, donc votre analyse ne nous intéresse pas ici. Je me fiche d'ailleurs de savoir cela. Si c'est un autre argument d'autorité (que je ne peux vérifier), sachez que cela me chaut peu.

Vous clamez, comme pour les propos de Komintern, de façon totalement arbitraire que le reste de mes propos ne concerne pas les échanges de principe alors que, comme pour ceux de Komintern, ils ont trait au fond de vos propos.

La première fois c'était parce que vous avanciez ne pas les comprendre (pour Komintern), maintenant, vous les écartez par une simple occultation.

Vous qui souhaitez opérer des échanges de principe évitez dès que possible un échange sur le fond de vos propos. Vous n'avez pas répondu sur les critiques de votre méthodologie.

Si vous rejetez la critique et l'argumentation adverse de manière aussi unilatérale, franchement, je ne vois pas comment vous allez pouvoir entamer une discussion de fond sur quelque forum que ce soit.

Sur ce, bonne continuation et bonne chance pour votre prochain ouvrage (si je ne l'ai pas déjà dit), sincèrement (ce n'est pas un sarcasme, puisqu'il faut vous précisez si l'on vous insulte ou non).
DUROC
   Posté le 22-04-2014 à 17:39:19   

ça sert à quoi, ces disputes de petits coqs ?
Mettez donc tous vos egos de côté et parlons en communistes, ouvriers ou pas ouvriers ( Marx, Engels, Lénine, et tant d'autres dirigeants communistes étaient-ils ouvriers ? ).
Parlons de stratégie de la révolution, de programme stratégique et tactique, de pratique politique: c'est sur cette base que peuvent s'unir les communistes pour avancer vers la construction du Parti Communiste Marxiste-Léniniste, avant garde lu prolétariat.
Les intellectuels et les éléments non ouvriers ont été sans aucun doute les vecteurs principaux de l'opportunisme et du révisionnisme qui ont détruit le mouvement communiste. Leurs intérêts liés à la bonne santé de l'impérialisme explique cela. Mais l'aristocratie ouvrière et une partie de la classe ouvrière elles-mêmes, en raison des miettes que lui ont laissées les surprofits capitalistes, ont accompagné cette dégénérescence idéologique. Et bien peu furent les communistes, ouvriers ou non qui eurent la clairvoyance et le courage de s'opposer aux différentes étapes ( surtout aux premières ) de cette trahison.
Si des camarades ouvriers marxistes-léninistes ont raison de se méfier des intellectuels-messie, il ne doivent pas ignorer qu'être ouvrier n'immunise pas contre l'influence de l'idéologie bourgeoise sur les ouvriers.
En revanche, les marxistes-léninistes non ouvriers ne doivent pas s'autoproclamer dirigeants du processus de construction du Parti. Leur rôle est d'apporter leur contribution à la constitution de l'avant-garde du prolétariat, selon les tâches définies à chaque étape du processus. Sans l'existence de cette avant-garde organisée de la classe et son hégémonie politique, on ne peut pas parler d'un Parti Communiste. Aucun marxiste-léniniste ne doit suspecter ou mépriser à priori un autre marxiste-léniniste selon son origine ou son appartenance à la petite bourgeoisie. Si la vigilance s'impose, c'est par rapport au respect des principes, de la ligne et de la pratique de l'organisation communiste. La critique et l'autocritique sont les outils de cette vigilance.

DUROC, 69 ans, enseignant à la retraite, communiste depuis tout petit grâce à l'éducation communiste que son père et sa mère lui ont inculquée, en rupture idéologique avec le PCF dès 1964, exclu du PCF en 1968, délégué au congrès fondateur du PCMLF en Décembre 1967, n'a jamais démissionné devant le devoir d'un communiste de travailler pour qu'existe dans ce pays un Parti Communiste du Prolétariat de France dirigé par la fraction révolutionnaire avancée de la classe ouvrière. Je dis cela si ça peut intéresser la curiosité saine ou pas des participants à ce forum. Mais pour moi, ça n'a que peu d'importance. Ce qui compte, c'est ce que l'on fait aujourd'hui en pratique et selon ses capacités pour préparer l'existence du Parti Communiste de demain.
marquetalia
   Posté le 22-04-2014 à 17:45:18   

la création d un Parti Communiste du Prolétariat de France implique de s allier avec d autres formations marxistes léninistes dans le monde,pourqui pas le Parti Communiste Péruvien et le Front Polisario?ce dernier mouvement étant soutenu par le pouvoir algérien,qui n a rien de marxiste,ainsi que l indétronable Fidel Castro.quant au parti d abimael guzman,il a toujours refusé toute aide venant d un pays étranger,meme de la république populaire démocratique de corée;et il faudra tout faire pour décrédibiliser les trotskystes du Nouveau Parti Anticapitaliste d Olivier Besancenot.


Edité le 22-04-2014 à 17:50:36 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 22-04-2014 à 18:35:10   

le Parti Communiste du Prolétariat de france doit s inscrire dans la continuité de enver hoxha,qui est le continuateur de la pensée de karl marx,de friedrich engels,de lénine,de staline,et de mao.il serait contrerévolutionnaire de soutenir l uck,qui n a plus rien de hoxha,tout comme il est contre-révolutionnaire de soutenir poutine sous pretexte qu il dirige l ancienne armée rouge.par contre,la solidarité avec le p.k.k,qui veut créer un kurdistan matriarcal,s impose.quant à la question des états "socialistes" comme le laos,le débat est ouvert. http://www.enverhoxha.info/


Edité le 22-04-2014 à 18:46:20 par marquetalia


gorki
   Posté le 22-04-2014 à 18:59:17   

Petits bourg de toutes les obédience Unissez-vous

Duroc a écrit :

Mettez donc tous vos egos de côté et parlons en communistes, ouvriers ou pas ouvriers ( Marx, Engels, Lénine, et tant d'autres dirigeants communistes étaient-ils ouvriers ? ).


Non ! Mais ils affirmaient que : L’émancipation de la classe ouvrière (dont vous ne faites pas partie) serait l’œuvre de la classe ouvrière elle-même. Sachez Aussi que je trouve qu’il Il n’y à rien d’anodin dans vos propos Mr Duroc… Si ! pour un ouvrier communiste c’est important de savoir qui dirigera le parti et de surcroît qui prendra la direction de l’État de la dictature du prolétariat.

Maintenant si vous voulez causez, et pas que , appréciez qu’à mon tour je trouve bizarre que vous le chantre de l’unité (au moins au même titre que les administrateurs de ce forum), vous n’ayez pas trouvé opportun de saisir notre proposition de débat ici


Autre chose de plus terre-à-terre, vous êtes sur d’être le mieux placé pour parler de l’ego des autres, vous !?

Des petits chef prétentieux à subir partout, et encore faudrait nous les farcir sur les forum faudrait pas trop poussez le bouchon. Notre camarade Komitern vient de moucher un petit bourg prétentieux, c’est pas plus grave que cela, et se sera pas lui le dernier. J’ai même envie de dire au suivant…
DUROC
   Posté le 22-04-2014 à 19:52:48   

Je ne sais pas qui de vous, monsieur Gorki, ou de moi se conduit sur ce forum comme un "petit chef prétentieux".
Je laisse aux quelques visiteurs de ce forum le soin d'en juger.
Je sens venir komintern et sti...
Xuan
   Posté le 22-04-2014 à 22:22:53   

Je reprends ce long extrait de la position de DUROC, que je partage du début à la fin :

DUROC a écrit :


Les intellectuels et les éléments non ouvriers ont été sans aucun doute les vecteurs principaux de l'opportunisme et du révisionnisme qui ont détruit le mouvement communiste. Leurs intérêts liés à la bonne santé de l'impérialisme explique cela.

Mais l'aristocratie ouvrière et une partie de la classe ouvrière elles-mêmes, en raison des miettes que lui ont laissées les surprofits capitalistes, ont accompagné cette dégénérescence idéologique.

Et bien peu furent les communistes, ouvriers ou non qui eurent la clairvoyance et le courage de s'opposer aux différentes étapes ( surtout aux premières ) de cette trahison.

Si des camarades ouvriers marxistes-léninistes ont raison de se méfier des intellectuels-messie, il ne doivent pas ignorer qu'être ouvrier n'immunise pas contre l'influence de l'idéologie bourgeoise sur les ouvriers.

En revanche, les marxistes-léninistes non ouvriers ne doivent pas s'autoproclamer dirigeants du processus de construction du Parti. Leur rôle est d'apporter leur contribution à la constitution de l'avant-garde du prolétariat, selon les tâches définies à chaque étape du processus. Sans l'existence de cette avant-garde organisée de la classe et son hégémonie politique, on ne peut pas parler d'un Parti Communiste.

Aucun marxiste-léniniste ne doit suspecter ou mépriser à priori un autre marxiste-léniniste selon son origine ou son appartenance à la petite bourgeoisie.

Si la vigilance s'impose, c'est par rapport au respect des principes, de la ligne et de la pratique de l'organisation communiste. La critique et l'autocritique sont les outils de cette vigilance.



J'ajouterai que les marxistes-léninistes non ouvriers doivent se lier à la classe ouvrière et adopter l'idéologie du prolétariat révolutionnaire, c'est le seul moyen pour eux d'apporter une contribution positive à la construction du parti.

Effectivement c'est dans les actes qu'on peut vérifier l'application des principes marxistes-léninistes, et le fait est qu'un forum n'est pas le lieu adéquat, qui reste le parti communiste. Tout au plus pouvons-nous progresser dans l'unité en nous appuyant sur les faits, en mettant en parallèle les mots d'ordre avancés et la réalité de la lutte de classe en France.

Par exemple l'échec du PS et de la stratégie de Programme Commun confirment la nécessité d'un parti révolutionnaire, et c'est certainement de ce point de vue qu'il faudra considérer les divisions inévitables qui apparaissent ou apparaîtront, tant dans la PS que dans le Front de Gauche ou le parti révisionniste. Ces contradiction doivent être encouragées, non pas pour restaurer ces partis mais pour renforcer un nouveau parti communiste et affaiblir les partis réformistes et révisionnistes. Les discussions qu'on peut avoir avec les uns et les autres montrent que le débat sur la lutte interne ou extérieure à ces partis se pose de nouveau.
Je pense que les dirigeants révisionnistes notamment donneront eux-mêmes la solution en rejetant toute forme de critique dès que celle-ci sera assez conséquente.
Ainsi la question de la participation au Parlement européen ou de son rejet ne manquera pas de se poser au sein même du P"C"F dans à peine un mois.
Notre attitude commune sur ce sujet serait un pas dans la construction du parti communiste et dans la démolition de la clique révisionniste.
Elle serait également en plein accord avec le rejet populaire de l'Europe du capital, en insistant sur l'unité indispensable des classes ouvrières et des peuples européens contre les monopoles franco-allemands.

Quoi qu'il en soit, la contradiction fondamentale de notre société ne se situe pas entre la classe ouvrière et la petite bourgeoisie.
La petite-bourgeoisie n'est pas unie et se range selon les circonstances et pour partie derrière la classe ouvrière ou bien derrière la bourgeoisie.
Naturellement cette catégorie intermédiaire ne suit pas le prolétariat révolutionnaire quand ce dernier lui lance des tomates mais quand il s'en prend directement au capital monopoliste.
marquetalia
   Posté le 22-04-2014 à 22:30:35   

il faut aussi démythifier le npa très important! http://www.wsws.org/fr/articles/2014/jan2014/npaf-j17.shtml


Edité le 22-04-2014 à 22:31:25 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 22-04-2014 à 22:44:24   

- le npa a appuyé l otan en bosnie herzegovine,en libye,l appuie encore en syrie au mali et en centrafrique!le trotskysme,voilà l ennemi!
Xuan
   Posté le 22-04-2014 à 23:00:46   

Le lien que tu cites est intéressant dans la mesure où il s'agit aussi d'un site trotskiste. Cela dit l'influence du NPA n'est pas décisive dans la classe ouvrière.
marquetalia
   Posté le 22-04-2014 à 23:02:38   

l influence décisive dans la classe ouvrière vient des syndicats,en particulier la cgt.
marquetalia
   Posté le 22-04-2014 à 23:04:03   

si le prolétariat est décu par cette fausse gauche radicale,certains ouvriers vont ils etre tentés par le fn?
Xuan
   Posté le 22-04-2014 à 23:35:16   

marquetalia a écrit :

si le prolétariat est décu par cette fausse gauche radicale,certains ouvriers vont ils etre tentés par le fn?

Ce n'est pas une question mais un constat.
gorki
   Posté le 23-04-2014 à 01:18:53   

Xuan en réponse à Marquetalia a écrit :

Ce n'est pas une question mais un constat.


Dire cela sans autre forme d’analyse, c’est juste ajouter du mépris au mépris envers notre classe . Le premier moyen de protestation dont se sont emparés les prolétaires c’est l’abstention… et cette abstention, dans une période où les médias n’arrêtent plus de tendent les micros au FN, elle prouve surtout que des pans entiers de notre classe offre une résistance spontanée au fascisme, et c’est d’autant plus méritoire qu’il n’est pas un véritable partis ouvrier pour les guider.

Duroc a écrit :

Je ne sais pas qui de vous, monsieur Gorki, ou de moi se conduit sur ce forum comme un "petit chef prétentieux". Je laisse aux quelques visiteurs de ce forum le soin d'en juger. Je sens venir komintern et sti...


Vous n’avez pas pu faire mieux Moooonsieur le professeur ? va falloir faire un effort, parce ce que, ce que vont surtout observer les visiteurs, c’est qu’avec cette jolie pirouette vous avez réussi à zapper sur l’essentiel de mon propos.

Maintenant quant aux camarades Komintern et Sti, sachez qu’ils ont autre chose à foutre que de passez leur temps à venir ferrailler avec un vieux cheval de retour pseudo ML assuré grâce à ses aisances de passer une retraite cool à donner conseils et directives qu’il ne se sent pas et ne s’est jamais senti obligé d’appliquer à lui-même, ce qu’ils ont déjà bien compris…

On accorde à Françoise Sagan d’avoir écrit un jour, que la culture c’est comme la confiture que moins on en avait et plus on l’étalait. De façon analogue ce que j’ai appris à observer moi, après des années passées à payer chèrement mon militantisme politique et syndical dans les entreprises, c’est que des militants «« ML »» possédant peu de culture des principes mais qui les étalaient beaucoup, les années soixante et celles qui suivirent jusqu’à nos jours, nous en ont fourni "des légions" et j’observe que vous y tenez bien votre rang.

Une dernière chose, arrêtez de nous gavez avec votre présence au congrès constitutif du PCMLF ! parlez nous plutôt de votre parcours de militant dans ce parti, j’ai comme dans l’idée que cela risque déjà d’être moins glorieux.


Edité le 23-04-2014 à 08:50:37 par gorki


DUROC
   Posté le 23-04-2014 à 19:48:53   

Plus je relis ce post de meuuuuussieur le surveillant général ou censeur GORKI, plus je me dis que ce genre de personnage, sous des dehors de gardien du temple, constitue un obstacle ( peu important il est vrai ) à la construction du Parti Communiste.
Pourtant, je suis sûr qu Gorki est communiste. Mais la surestimation de sa capacité à représenter lui seul ( plus deux ou trois adeptes ) la classe ouvrière ( "notre classe" pour lui, comme si il la représentait ), et sa haine contre tout militant qu'il soupçonne d'être un petit bourge, intellectuel et autre taré, le conduisent à exclure du processus de reconstruction du Parti Communiste Marxiste Léniniste de France nombre de communistes sincères et qui ont montré par leurs actes qu'ils l'étaient.
Gorki est fier d'être seul ( ou presque ). C'est pour lui la preuve qu'il détient la vérité... Lorsqu'il mourra, il n'aura RIEN construit. Hors du Forum Marxiste Léniniste, quel ouvrier connaît même son existence ?
Malgré le caractère polémique de ce post, je reconnais au camarade Gorki l'identité de communiste. De communiste qui devrait réfléchir aux conséquences de son sectarisme ouvriériste.
Xuan
   Posté le 23-04-2014 à 23:16:09   

En effet.
Il n'y a aucun mépris envers notre classe à constater qu'en l'absence de parti communiste le prolétariat ne voit que la "fausse gauche radicale" se frotter aux cuisses de la bourgeoisie "de gauche", et pas davantage de mépris à constater que "certains ouvriers" vont être tentés par le FN.
Après cela, décompter ceux qui continuent à s'en détourner pour en tirer des conclusions sur la "résistance spontanée au fascisme de la classe ouvrière" ne présente pas plus d'intérêt que d'enfoncer sa tête dans le sable.
De surcroît si cette résistance spontanée aboutissait à renforcer les partis réformistes et révisionnistes, nous ne serions pas plus avancés.

Il est parfaitement clair pour nous que les réformistes aux affaires dans l'Etat bourgeois alimentent d'autant plus le FN que le parti révisionniste poursuit ses compromissions et ne constitue aucune opposition digne de ce nom.

Que les médias "tendent leurs micros au FN" démontre surtout que la popularité de ce parti est voulue par la bourgeoisie, afin d'en faire le Poulidor de la course aux élections.

Au lieu de compter sur cette "résistance spontanée" de la classe ouvrière, nous avons tout intérêt à cibler prioritairement l'Etat bourgeois et ses actuels locataires, y compris pour contribuer à l'effondrement du FN.
gorki
   Posté le 24-04-2014 à 11:28:22   

Petit-bourg canal historique chez le «ML» a écrit :

] Plus je relis ce post de meuuuuussieur le surveillant général ou censeur GORKI, plus je me dis que ce genre de personnage, sous des dehors de gardien du temple, constitue un obstacle ( peu important il est vrai ) à la construction du Parti Communiste.


Pour le coup je n’ai pas de souci avec cela, simplement contre les qualificatifs peu flatteurs, de censeur et de gardien du temple, je revendique simplement avec fierté celui de militant d’avant-garde, c’est-à-dire un titre rendant les honneurs obtenu dans l’affrontement direct avec mes exploiteurs, et qu’ils me font payer encore chèrement aujourd’hui.

Aussi, c’est cet état de faits, qui je pense me donne un minimum autorité à lutter contre les faussaires et les imposteurs, à échanger sur l’avenir politique de la classe à laquelle je revendique l’honneur d’appartenir et ce depuis l’âge de quatorze ans, où gamin je devais panser mes doigts ensanglantés de petit chauffeur de four dans une boulonnerie, pour ensuite entré en apprentissage comme ouvrier chaudronnier- soudeur.

Petit-bourg canal historique chez le «ML» a écrit :

] Pourtant, je suis sûr qu Gorki est communiste. Mais la surestimation de sa capacité à représenter lui seul ( plus deux ou trois adeptes ) la classe ouvrière ( "notre classe" pour lui, comme si il la représentait )…


Devez-vous vraiment avoir une haute estime politique de votre propre personne , pour vous croire autoriser à qualifier qui mérite le titre de communiste ou bien pas parmi les ouvriers qui en revendiquent l’appellation !. Maintenant quant au nombre des militants déclarés de notre organisation ( que votre mépris des ouvriers vous pousse à qualifier d’adeptes ) vous n’en savez fichtrement rien. De plus, charité bien ordonné commençant par soi même, vous devriez je pense, vous montrer moins arrogant sur le sujet des effectifs à afficher, 1+1+1 ne faisant pas toujours forcément 3 et au demeurant (parce que c’est la loi idéologique du genre dans la petite bourgeoisie) restant toujours divisible…

Maintenant, oui toujours nous évoquons notre classe et notre place, en son sein. Déjà pour parer aux usurpateurs d’indenté sociale et politique, et non pas parce que nous pensons la représenter, ce qui serait bien prétentieux, mais bien parce que (je le répète, contrairement à vous) nous y appartenons et souffrons avec elle. Désolé si vous faites quelques complexes à ce sujet, c’est juste infantile ! Aussi croyez moi, rendez grâce que vous ayez pu échapper aux conditions que cela suppose ! Je vous renseigne: travail posté, la vraie fatigue, les petits chefs arrogants, le fins de mois perpétuellement difficiles, l’avenir plus qu’incertain pour nos enfants, devoir essuyer toutes les formes de mépris, la répression patronale, l’exposition aux maladies professionnelles, les accidents du travail. le chômage, l’exclusion… etc. etc. Admettez que su été difficile avec tout cela d’aquerir une résidence secondaire dans le sud de la France…


Petit-bourg canal historique chez le «ML» a écrit :

…et sa haine contre tout militant qu'il soupçonne d'être un petit bourge, intellectuel et autre taré, le conduisent à exclure du processus de reconstruction du Parti Communiste Marxiste Léniniste de France nombre de communistes sincères et qui ont montré par leurs actes qu'ils l'étaient.


Ha bon ! pour vous lesquelles ? nous demandons à entendre! Mais je crois que nous perdons notre temps, si vous possédiez un tel curriculum vitae, vous n'auriez de cesse de nous casser les oreilles avec.

Concernant mes relations avec les petits bourg : détrompez vous, je compte de nombreux amis dans ce milieu. ! Amis qui eux, contrairement à vous et à bien d’autres, ne cherchent pas, ( éventuellement en s’aidant d’un gant de crin pour que cela fasse plus rouge ), à maquiller leur appartenance de classe. Maintenant libre à vous de pratiquez la gesticulation intellectuelle pour construire tous les partis que vous voulez, à l’avant-garde de la classe ouvrière toujours il demeurerons étrangers !

Petit-bourg canal historique chez le «ML» a écrit :

] Gorki est fier d'être seul (ou presque). C'est pour lui la preuve qu'il détient la vérité... Lorsqu'il mourra, il n'aura RIEN construit.


C’est bien là le propos d’un petit bourgeois, qui ne sait parler de la classe ouvrière qu’au travers des livres qu’il a lu sur elle. Détrompez-vous nous ne sommes pas atteint du syndrome de la « solitude des rois » ! sachez qu’il ne se passe pas un jour qui nous marque sévèrement dans nos conditions de vie, (dont vous ne connaissez strictement rien) lier au fait que nous ne soyons pas plus nombreux pour satisfaire à notre envie de vraiment en découdre avec la bourgeoisie. Petite organisation il est vrai, mais doté d’un programme communiste rédigé( sans autre prétention que celles de partager des points de vue et expériences ) par d’authentiques prolétaires.

Petit-bourg canal historique chez le «ML» a écrit :

Hors du Forum Marxiste Léniniste, quel ouvrier connaît même son existence ?


Juste une petite réponse pour la forme ! Certainement plus que vous n’en avez fréquenter dans votre vie ! et rassurez-vous de ne pas à avoir à croiser le chemin de certain de mes compagnons de combats ouvriers qui j’en demeure convaincu prendrait malin plaisir à venir directement vous l’expliquer, la lutte des classes faisant parfois des détours insoupçonnés…

Petit-bourg canal historique chez le «ML» a écrit :

Malgré le caractère polémique de ce post, je reconnais au camarade Gorki l'identité de communiste. De communiste qui devrait réfléchir aux conséquences de son sectarisme ouvriériste.


Arrêtez d’abuser de pédantisme ! je me contrefout totalement de votre reconnaissance, elle ne n’honore pas. Et surtout ne vous sentez pas obliger de tout salir, je suis pas votre camarade.

À propos du qualificatif d’ouvriériste sectaire dont vous m’affubler. Avec les grands penseurs de l’idéologie du communisme nous le revendiquons de l’être en se sens, qu’ils accordaient à notre classe, et à elle seule, la faculté de renverser le vieux monde et ses divisions en classes.

Aussi malgré les coups à recevoir, je reste d’accord avec Lénine quant il affirme à propos de gens comme vous :

« On ne peut ni bannir, ni détruire, les intellectuels bourgeois, il faut les vaincre, les transformer, les refondre, les rééduquer, comme du reste il faut rééduquer au prix d’une lutte de longue haleine, sur les bases de la dictature du prolétariat * , les prolétaires eux-mêmes qui, eux non plus, ne se débarrassent pas de leur préjugés petits bourgeois, par miracle, sur l’injonction de la Sainte Vierge, sur l’injonction d’un mot d’ordre, d’une résolution, d’un décret, mais seulement au prix d’une lutte de masse, longue et difficile, contre les influences des masses petites bourgeoises. **

Lénine : la maladie infantile du communisme « le gauchisme »



Pour conclure je vais rapidement démontrer comment c’est trop facile de vous dévoiler dans votre rôle d’imposteur.

En effet, entre celle-ci des vos interventions dans le même sujet :

« les marxistes-léninistes non ouvriers ne doivent pas s'autoproclamer dirigeants du processus de construction du Parti. Leur rôle est d'apporter leur contribution à la constitution de l'avant-garde du prolétariat, selon les tâches définies à chaque étape du processus. Sans l'existence de cette avant-garde organisée de la classe et son hégémonie politique, on ne peut pas parler d'un Parti Communiste. »

Et celle-ci : « Plus je relis ce post de meuuuuussieur le surveillant général ou censeur GORKI, plus je me dis que ce genre de personnage, sous des dehors de gardien du temple, constitue un obstacle ( peu important il est vrai ) à la construction du Parti Communiste.

Chacun aura bien compris, que finalement le postulat de gardien du temple et de censeur, agissant à asseoir l’hégémonie politique de la petite bourgeoise dans le parti à construire c’est vous qui l’affichez sans détours. Cela en considération de vos prétentions à désigner, seuls, les heureux élus à la qualification de communiste, et surtout en raison, (vous plaçant de ce fait au dessus de la mélée) de ce que vous vous arrogez le droit d’indiquer parmi les camarades ouvriers, lesquels sont susceptibles de devoir être écarté, parce ce que selon vous, il constituerai un obstacle (même peu important ) à la construction du parti.


* souligné par moi
** idem


Edité le 24-04-2014 à 18:16:30 par gorki


Xuan
   Posté le 24-04-2014 à 22:21:21   

Tu ne construis rien du tout gorki.
gorki
   Posté le 24-04-2014 à 23:45:31   

Xuan a écrit :

Tu ne construis rien du tout gorki.


Que veux-tu Xuan ! c’est certainement dû au fait que je ne possède pas comme toi de grandes capacités a pratiquer la génuflexion ! Maintenant, tiens toi le pour dit ! de toi non plus je n’ai de leçons à recevoir !
Komintern
   Posté le 25-04-2014 à 00:22:02   

Xuan a écrit :

Tu ne construis rien du tout gorki.


Et ça c'est quoi?https://humaniterouge.alloforum.com/donnez-sens-politique-abstention-ouvriere-t4588-1.html

Alors ok t'as soigneusement esquivé le fond du sujet sur ce thème mais quand même...

Puis bon un peu de modestie aussi parce que la pratique militante des ml "canal historique" comme dirait mon camarade Gorki, n'a pas franchement débouché sur quoi que ce soit...
Ah oui mais je suis con aussi c'est vrai que y 'en a pas de PRATIQUE de la part de tous ces gens. Suis je bête...
robertbibeau
   Posté le 25-04-2014 à 01:57:44   

Xuan et Duroc pourquoi ne pas consulter cette étude et me donner votre avis SVP.

https://humaniterouge.alloforum.com/analyse-marxiste-crise-economique-t4639-1.html#p46593