| | | | | Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 16-02-2007 à 21:06:09
| LE PCF ENTRE ASSAUT ET MEA CULPA : JUIN 1940 ET LA RÉSISTANCE COMMUNISTE de Annie Lacroix-Riz, professeur d’histoire contemporaine, université Paris 7 Sur la pleine "Page trois" du Monde des 10-11 décembre 2006, intitulée "Quand le PCF négociait avec les nazis", le journaliste Michel Lefebvre s’appuie sur "les travaux des historiens" pour stigmatiser les errements relatifs à la demande de reparution de L’Humanité de juin 1940 et réviser à la baisse "le rôle du PCF dans la Résistance". L’une et l’autre questions méritent une analyse plus approfondie que la citation d’un texte à la "syntaxe approximative" ou la référence à une sélection arbitraire de "fusillés". Elles nécessiteraient un recours large aux "travaux des historiens". Sont ici seuls retenus ici les auteurs de deux ouvrages récents - Jean-Pierre Besse et Claude Pennetier (Juin 40, la négociation secrète. Les communistes français et les autorités allemandes) et Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty (Les fusillés, répression et exécutions pendant l’Occupation 1940-1944) -, et Roger Bourderon, pour un livre plus ancien (La négociation, été 1940, 2001) : naguère absent des colonnes du Monde consacrées aux "travaux des historiens", ainsi quand il écrivait aux côtés de l’historien canadien Yvan Avakoumovitch Détruire le PCF. 40-44 Archives de l’État français et de l’occupant hitlérien1 – ouvrage auquel les découvertes présentées ajoutent le texte de Maurice Tréand -, cet historien français y a désormais (modeste) droit de cité. La méthode et les choix historiographiques retenus par Michel Lefebvre posent de façon plus générale la question du "rôle du [Monde] dans la" diffusion de la connaissance de l’histoire contemporaine. JUIN 1940 La faute politique du rédacteur du texte attribué à Maurice Tréand et destiné à Otto Abetz, dont on ignore « la date de rédaction » et « les circonstances de la prise de notes », est avérée par l’expression réitérée de « juif Mandel » et autres flagorneries à l’égard de l’occupant allemand (propositions d’aide aux masses « avec [sa] collaboration », prétention à avoir « bien travaillé […] pour vous », etc.). Mais le fond du texte, résultant de la « ligne PC » (élaborée par l’Internationale communiste et la direction du PCF) qui suivit la signature du pacte germano-soviétique du 23 août 1939 et qui fut modifiée dès la défaite officielle de la France, au plus tard au jour même de la signature de l’armistice franco-allemand, le 22 juin 1940, requiert examen. Pacte germano-soviétique et concept de guerre impérialiste : un sacrilège? Qualifier en juin 1940 dans un texte destiné à flatter l’occupant allemand la politique franco-anglaise d’« impérialiste » était certes condamnable. « Les thèses de la guerre impérialiste » 2 marquaient le triomphe d’un retournement public d’autant plus net que l’URSS et les partis communistes avaient, au nom de la « sécurité collective » menacée à l’Ouest et à l’Est de l’Europe par les plans expansionnistes allemands, souligné depuis 1933- 1935 les intérêts communs des anciens alliés de la Grande Guerre (l’Entente entre Russie, France et Angleterre). Cette priorité les avait conduits à délaisser l’analyse léniniste des guerres impérialistes – à la négliger, pas à l’abandonner, comme en témoigne maint honnête avertissement de Litvinov, surtout depuis la guerre d’Espagne. Suite de l’article au format PDF LE PCF ENTRE ASSAUT ET MEA CULPA : JUIN 1940 ET LA RÉSISTANCE COMMUNISTE |
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