| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 03-01-2018 à 13:36:18
| Un article de Global Times: L'ingérence étrangère n'est pas nécessaire dans les troubles en Iran Par Shu Meng Source: Global Times Publié: 2018/1/3 18:33:39 En ce début d'année, ce que les rues de l'Iran ont inauguré n'étaient pas des célébrations, mais les manifestations qui ont commencé comme l'année précédente touchaient à leur fin. Au moins 20 personnes étaient mortes et des dizaines ont été arrêtées mardi après-midi alors que les troubles grandissaient dans les rues. Les facteurs internes et externes sont responsables de la vague de protestations. L'incitation par des forces extérieures, en particulier les États-Unis et l'Arabie Saoudite, a été considérée comme derrière l'expression d'un mécontentement violent. On pense que l'Arabie Saoudite, le rival pérenne de l'Iran, soutient les rebelles kurdes en Iran en fournissant des armes. Les manifestations ont pris naissance à Kermanshah, une ville à prédominance kurde. Le président iranien Hassan Rouhani a également accusé l'Arabie saoudite d'avoir fomenté la tourmente dans son discours devant le parlement iranien à Téhéran. Le degré d'implication américaine dans les troubles n'est toutefois pas certain. Pourtant, le président américain Donald Trump a soutenu les protestataires dans une série de tweets et a déclaré que Washington surveille si les droits des manifestants ont été violés. Les forces extérieures ne sont pas apparues soudainement ces dernières années, mais ont leurs racines dans la révolution islamique de 1979. Des manifestations avaient éclaté plus tôt dans la deuxième plus grande ville d'Iran, Mashhad, un point crucial de protestations cette fois-ci. Mais ces protestations ne sont pas aussi sanglantes que les protestations actuelles. Les raisons fondamentales des manifestations résident dans le changement social et le ralentissement économique dans le pays du Moyen-Orient. Téhéran a été confronté à un dilemme ces dernières années. Le mouvement pour le changement social s'est continuellement renforcé avec la volonté de réforme du peuple de devenir de plus en plus tenace, mais le gouvernement réformiste ne parvient pas à répondre efficacement à cet appel depuis son arrivée au pouvoir. À mesure que la structure démographique de l'Iran change, le nombre de jeunes continue de croître. La jeunesse joue un rôle important dans la conduite des manifestations. Dans le même temps, l'environnement économique de l'Iran ne s'est pas amélioré depuis la signature du Plan d'action global commun (JCPOA). Les prix des produits de première nécessité augmentent à mesure que le chômage continue de croître. Selon Bloomberg, la frustration causée par le coût élevé de la vie a déclenché les manifestations, ce qui reflète les revendications des gens pour une vie meilleure. Dans cet environnement interne instable, même un petit stimulus peut déclencher une vague de démonstrations, et des forces extérieures peuvent attiser le feu. Bien que les troubles soient répandus avec un grand nombre de manifestants, il est peu probable qu'ils constituent une menace directe pour le régime iranien. Les manifestants exigent la fin de la corruption, des idées conservatrices religieuses, un engagement excessif envers les problèmes régionaux et de meilleures politiques économiques. Les protestations ne semblent pas s'unir dans une voix et les demandes semblent disparates, ce qui indique un manque de consolidation. L'insatisfaction des gens vient du statu quo persistant et ils veulent du changement. Par conséquent, il est peu probable qu'il y ait une tentative de changement de régime à court terme. La vague de mécontentement met une fois de plus en lumière la lutte maladroite de l'Iran avec la tradition et la réforme. Comme beaucoup d'autres pays du Moyen-Orient, l'Iran a cherché sa propre voie de développement et de transformation avec l'évolution des temps. Les protestations sont maintenant contrôlables, et si elles continueront à s'envenimer à l'avenir dépend si le gouvernement iranien peut développer son économie et améliorer les moyens de subsistance de la population dans le cadre institutionnel existant, en tenant compte de la poussée pour le changement social. Après tout, les causes internes sont fondamentales à la tourmente. En ces temps troublés pour l'Iran, l'intervention du monde extérieur n'aidera pas. Après tout, personne ne veut voir un Iran perturbé devenir un nouveau point chaud pour la tourmente régionale. L'auteur est chercheur adjoint à l'Institut d'études du Moyen-Orient de l'Université des études internationales de Shanghai.opinion@globaltimes.com.cn
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 03-01-2018 à 13:38:56
| Iran agitation un rappel que la croissance économique pourrait battre les forces d'ingérence: analyste chinois Par Yang Sheng Global Times Publié le: 2018/1/2 La Chine espère que l'Iran peut rester stable, atteindre la croissance: FM Les manifestations de masse en Iran n'affecteront pas l' initiative de la ceinture et de la route dans la région, mais elles rappellent qu'un développement économique solide pourrait empêcher les forces hostiles à l'étranger de renverser un gouvernement souverain, ont indiqué des experts chinois. Les manifestations se sont poursuivies pendant un sixième jour et les pertes augmentent. Les manifestants iraniens ont attaqué les postes de police tard dans la nuit de lundi. Une vingtaine de morts ont été signalées dans la pire vague de troubles au pays depuis 2009. "La principale raison de ces troubles est l'économie et les moyens de subsistance des populations, un problème de longue date" , a déclaré Hua Liming, ancien ambassadeur de Chine en Iran. . Au cours des dernières années, l'Iran a dépensé trop de ressources pour étendre son influence stratégique au Moyen-Orient, à des pays comme l'Irak, la Syrie et le Yémen, a indiqué M. Hua. "Pour le pays, ce sont de grandes victoires, mais les gens, surtout les jeunes, sont insatisfaits, car ils estiment que le pays gaspille des ressources pour se battre pour l'hégémonie régionale plutôt que pour améliorer l'économie" , a poursuivi Hua. "Si un pays peut satisfaire sa population en développant efficacement l'économie et en améliorant les conditions de vie des populations, les forces étrangères hostiles n'auront aucune chance de créer des problèmes pour ébranler sa gouvernance" . "La Chine espère que l'Iran pourra maintenir la stabilité et parvenir au développement" , a déclaré mardi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang. Les opposants et les rivaux de l'Iran, tels que les Etats-Unis, Israël et l'Arabie Saoudite, sont heureux de voir le pays dans les troubles intérieurs, a déclaré Hua. Les États-Unis s'attendent à ce que les troubles renversent la République islamique d'Iran. Le président américain Donald Trump a écrit sur son compte Twitter dimanche que "le grand peuple iranien a été réprimé pendant de nombreuses années, il a faim de nourriture et de liberté et, avec les droits de l'homme, la richesse de l'Iran est pillée . Malgré l'ampleur des protestations en cours en Iran, les experts chinois ont déclaré qu'il est peu probable qu'ils renversent l'administration iranienne ou qu'ils se transforment en une gigantesque crise géopolitique. La Chine n'a pas à s'inquiéter du fait que les manifestations vont affecter le développement de l'Initiative ceinture et route dans la région, a déclaré Li Shaoxian, directeur de l'Institut de recherche arabe de l'Université de Ningxia. Hua a déclaré au Global Times que la situation actuelle ne bouleverserait pas le système politique iranien. Les médias occidentaux ont dans une certaine mesure exagéré la situation et les troubles de l'Iran en 2009 ont été bien pires que cette fois-ci, a-t-il dit. "Le peuple iranien attend beaucoup de l'accord nucléaire iranien, mais la réalité des dernières années leur a fait défaut, et c'est le contexte de l'incident: le gouvernement iranien est confronté à un sérieux défi et il pourrait ajuster sa politique. pour répondre à son peuple " , a déclaré Hua. Possibilité de résoudre des problèmes Dans la capitale Téhéran et les villes saintes de Mashhad, Qom, Ispahan et Qazvin, des gens sont descendus dans la rue pour protester contre la mauvaise gestion de l'économie par l'administration du président Hassan Rouhani, a rapporté l'agence de presse Xinhua. Les autorités provinciales ont déclaré que les rassemblements étaient illégaux, appelant la police à "traiter avec eux". Mercredi, le guide suprême iranien Ali Khamenei a appelé le gouvernement à s'attaquer sérieusement aux problèmes économiques du pays. Le président Rouhani a déclaré lundi que les manifestations étaient en fait l'occasion de remarquer les problèmes et de trouver des solutions pour eux, a rapporté lundi le quotidien Tehran Times.
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| DUROC | Militant de valeur | 367 messages postés |
| Posté le 03-01-2018 à 17:27:23
| On ne peut pas étre plus faux cul. duroc
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 10944 messages postés |
| Posté le 03-01-2018 à 18:37:46
| rien ne prouve que les Saoudiens arment vraiment le PJAK.la monarchie wahhabite est plutôt habituée a soutenir militairement les groupes djihadistes comme le Gia en Algérie,pas des organisations passees du marxisme au communisme libertaire!l Arabie Saoudite n est pas Cuba,c est le bastion principal de la réaction au Moyen Orient!
Edité le 03-01-2018 à 18:47:32 par marquetalia
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 10944 messages postés |
| Posté le 03-01-2018 à 19:06:22
| Cuba a armé par le passé l Ezln au Chiapas,qui est du même courant de pensée idéologique que la Rojava.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 03-01-2018 à 22:28:13
| Alors que Trump promet de soutenir la sédition "le moment venu", les "gardiens de la révolution manifestent : Les gardiens de la révolutions annoncent la fin de la "sédition" l'Alsace Aujourd'hui 21:04 par AFP Des manifestants pro-régime le 30 décembre dernier à Téhéran. Photo AFP L’armée d’élite du pouvoir en Iran a proclamé mercredi la fin du mouvement de contestation qui a fait 21 morts et entraîné des centaines d’arrestations, dans la foulée de manifestations massives de soutien au régime. Une semaine de troubles Seules quelques petites protestations sporadiques en province ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et impossibles à vérifier, contrastant avec les précédentes nuits de contestation contre l’austérité économique et le pouvoir. Les troubles, partis le 28 décembre de la deuxième ville d’Iran Machhad avant de se propager, ont été marqués par des violences et des attaques contre des biens publics, pouvoir ou médias mettant en cause des «contre-révolutionnaires» basés à l’étranger, mais aussi les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, rivale de l’Iran au Moyen-Orient. Trump avec les contestataires Après le soutien apporté par le président Donald Trump aux protestations et sa condamnation du pouvoir iranien, les Etats-Unis envisagent de nouvelles sanctions contre des représentants du régime, selon un haut responsable américain. Les autorités iraniennes ont cherché à minimiser le mouvement de contestation, le premier de cette ampleur depuis celui de 2009 contre la réélection du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, qui avait été violemment réprimé. 15000 manifestants maximum? «Aujourd’hui nous pouvons annoncer la fin de la sédition», a déclaré le chef des Gardiens de la révolution, Mohammad Ali Jafari, en soutenant que le nombre de manifestants antirégime n’avait «pas dépassé les 15 000 sur l’ensemble du pays». «Un grand nombre de fauteurs de troubles, au centre de la sédition, ont reçu une formation de la contre-révolution», a-t-il dit en référence aux Moudjahidine du peuple, principale formation de l’opposition en exil. Ceux-ci «ont été arrêtés et il y aura une action ferme contre eux». Mobilisation massive prorégime Le général Jafari a également fait valoir que des milliers de personnes avaient été «entraînés» par les Etats-Unis pour «fomenter des troubles en Iran». Le numéro un iranien, l’ayatollah Ali Khamenei a lui accusé les «ennemis» de l’Iran de porter atteinte au régime, sans les nommer, alors que le président Hassan Rohani a lui parlé d’une «petite minorité» de contestataires. L'appel de Rohani à Macron M. Rohani a en outre demandé à son homologue français Emmanuel Macron de prendre des mesures contre les activités des Moudjahidine, basés en France, selon la TV d’Etat. La classe politique en Iran -réformateurs comme conservateurs- s’est positionnée contre les violences lors des manifestations, tout en soulignant la nécessité de trouver une solution aux problèmes économiques, principalement le chômage qui atteint 30% chez les jeunes. Mercredi lors d’une massive mobilisation prorégime, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à travers le pays pour apporter leur soutien aux leaders religieux. Manifestations pro-régime massives Munis de banderoles dénonçant les «fauteurs de troubles», les manifestants ont repris des slogans en faveur du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, et crié «Mort à l’Amérique» ou «Mort à Israël». La télévision d’Etat a montré des images en direct de manifestations massives. «Nous offrons à notre guide le sang qui coule dans nos veines», ont scandé les participants. D’autres manifestations pro-régime sont prévues jeudi à Ispahan et Machhad. Une nuit plus calme à Téhéran La nuit de mardi à mercredi a été relativement calme à Téhéran, qui avait connu de petites manifestations les trois nuits précédentes. Le déploiement policier était aussi moins visible. Aucune manifestation antirégime n’a en outre été rapportée durant la journée de mercredi. Les autorités ont bloqué sur les téléphones portables les réseaux sociaux Telegram et Instagram, utilisés selon elles pour appeler à protester. 21 morts, des centaines d'arrestations Durant les importantes protestations de jeudi à lundi soir, 21 personnes ont péri -en majorité des manifestants- et des centaines ont été arrêtées, dont 450 à Téhéran. A Téhéran, beaucoup d’habitants ont dit comprendre les motifs socio-économiques des protestations mais ont dénoncé les violences et les critiques américaines. Depuis le début de la contestation, M. Trump a pris fait et cause pour les protestataires et a condamné le régime. L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a demandé des réunions d’urgence du Conseil de sécurité et de celui des droits de l’Homme sur l’Iran. Trump isolé Contrastant avec la position américaine, les pays européens ont réagi avec prudence aux protestations, exprimant leur «préoccupation» et appelant au «dialogue». Le patron de l’ONU Antonio Guterres a lui appelé à «éviter la violence» et au calme pendant les manifestations.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 03-01-2018 à 23:08:25
| 3 janvier 2018 le grand soir
Iran - Des manifestations à motif économique sont récupérées par des agents du changement de régime Moon of Alabama Ci-dessous deux articles de Moon of Alabama sur l’Iran - LGS Hier et aujourd’hui, il y a eu des petites manifestations en Iran. Elles constituent probablement la première étape d’une vaste opération de « changement de régime » menée par les États-Unis et Israël avec l’aide d’un groupe terroriste iranien. Plus tôt dans le mois, la Maison-Blanche et les Sionistes se sont préparés à attaquer à nouveau l’Iran : Une délégation conduite par le Conseiller israélien pour la sécurité nationale a rencontré de hauts responsables américains à la Maison-Blanche au début du mois pour discuter d’une stratégie visant à contrer l’agression de l’Iran au Moyen-Orient, a confirmé un haut responsable américain à Haaretz. Un autre rapport sur la réunion cite des responsables israéliens : « Les États-Unis et Israël voient du même œil les différents développements dans la région et en particulier ceux qui sont liés à l’Iran. Nous sommes parvenus à un accord sur la stratégie et la politique nécessaires pour contrer l’Iran. Nos accords portent sur la stratégie globale, mais aussi sur les objectifs concrets, la manière d’agir et les moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. » Ceci est probablement le résultat de cette réunion : Jeudi, des centaines de personnes sont descendues dans les rues de Mashad, la deuxième plus grande ville iranienne, pour protester contre les prix élevés et scander des slogans contre le gouvernement. Des vidéos diffusées sur les médias sociaux ont montré des manifestants à Mashad, au nord-ouest de l’Iran, un des endroits les plus sacrés de l’islam chiite, qui scandaient « mort au président Hassan Rouhani » et « mort au dictateur ». L’agence de presse semi-officielle ILNA et les médias sociaux ont fait état de manifestations dans d’autres villes de la province de Razavi Khorasan, dont Neyshabour et le Cachemire. Une vidéo de la manifestation de Mashad montrait une cinquantaine de personnes scandant des slogans entourées d’encore plus de gens qui les regardaient. Les protestations contre les politiques économiques (néo-)libérales du gouvernement Rohani en Iran sont justifiées. Le taux de chômage officiel en Iran est supérieur à 12% et il n’y a pratiquement pas de croissance économique. Les gens dans la rue ne sont pas les seuls insatisfaits : Le leader suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, qui a critiqué à maintes reprises le bilan économique du gouvernement iranien, a déclaré mercredi que la nation se débattait contre « les prix élevés, l’inflation et la récession », et a demandé aux responsables de s’attaquer résolument à ces problèmes. Jeudi et aujourd’hui, les slogans de certains manifestants sont passés de l’appel à résoudre les problèmes économiques à un appel au changement de régime. A mon avis, ce sont toujours les mêmes qui sont derrière ces protestations. Notez qu’elles ont commencé dans plusieurs villes en même temps. Ce n’était pas un soulèvement local spontané dans un endroit donné, non, il y avait une certaine forme de coordination. Et puis il y a ceci : Carl Bildt ? @carlbildt - 21:38 - 28 déc 2017 de Rome, Latium On rapporte que les signaux des réseaux internationaux de télévision par satellite sont brouillés dans les grandes villes d’Iran. Ce pourrait être le signe que le régime craint la propagation des manifestations d’aujourd’hui. Une recherche dans différentes langues prouve qu’il n’y a eu aucun « rapport » de ce genre. Carl Bildt est un ancien premier ministre suédois. Il a été recruté en 1973 comme informateur de la CIA et, depuis, il travaille à plein temps pour le compte des Américains. Il a été impliqué dans le coup d’État en Ukraine et a tenté d’en tirer un profit personnel. La seule réponse au tweet de Bildt a été d’un celle d’un certain Riyad Swed - @SwedRiyad qui a posté plusieurs vidéos de manifestations dont une montre des voitures de police en feu. Je ne suis pas sûr que la vidéo soit authentique. Le compte est un peu bizarre (actif depuis septembre 2016, 655 tweets mais seulement 32 followers ?). Pas plus tard qu’hier, une conférence au Chaos Communication Congress des « hackers » portait sur les services secrets du Government Communications Headquarters* (GCHQ) britannique et ses faux comptes Twitter et Facebook. Ils servent à obtenir des renseignements et à mener des opérations de « changement de régime ». Dans les pages 14 à 18 du rapport (11:20 min) il y a des extraits de documents du GCHQ qui mentionnent l’Iran comme l’une des cibles. L’orateur mentionne notamment un compte du GCHQ « @2009Iranfree » qui a été utilisé pour susciter des protestations en Iran après la réélection du Président Ahmedinejad. Aujourd’hui, vendredi, qui est le jour de congé hebdomadaire en Iran, plusieurs autres manifestations ont eu lieu dans d’autres villes. Selon un rapport de Reuters aujourd’hui : Environ 300 manifestants se sont rassemblés à Kermanshah après ce que Fars a appelé un « appel de la contre-révolution » et ont crié « Les prisonniers politiques doivent être libérés » et « la liberté ou la mort », tout en détruisant des biens publics. Fars ne nomme aucun groupe d’opposition. ... Les images, qui n’ont pas pu être vérifiées, montrent des manifestations dans d’autres villes, y compris Sari et Rasht au nord, Qom au sud de Téhéran et Hamadan à l’ouest. Mohsen Nasj Hamadani, le chef adjoint de la sécurité de la province de Téhéran, a déclaré qu’une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées sur une place de Téhéran et qu’elles étaient pour la plupart parties à la demande de la police, sauf quelques unes qui avaient refusé et qui ont été « détenues temporairement », selon l’agence de presse ILNA. Certaines de ces manifestations ont de véritables raisons économiques, mais elles sont récupérées par d’autres intérêts : Dans la ville centrale d’Isfahan, un habitant a déclaré que les manifestants avaient participé à une manifestation organisée par des ouvriers d’usine réclamant des arriérés de salaires. « Les slogans sont rapidement passés de demandes économiques à des slogans contre le Président Hassan Rouhani et le Guide suprême (Ayatollah Ali Khamenei) , a déclaré l’habitant au téléphone. ... Les protestations purement politiques sont rares en Iran (...) mais les travailleurs manifestent souvent pour protester contre des licenciements ou le non-paiement de salaires et des personnes qui détiennent des dépôts dans des institutions financières non réglementées et en faillite. ... Alamolhoda, le représentant de l’Ayatollah Khamenei au nord-est de Mashhad, a déclaré que quelques personnes avaient profité des protestations de jeudi contre la hausse des prix pour scander des slogans contre le rôle de l’Iran dans les conflits régionaux. ... « Des gens étaient venus exprimer leurs revendications, mais soudainement, dans une foule de quelques centaines de personnes, un petit groupe qui ne dépassait pas 50 personnes a crié des slogans aberrants et horribles tels que « Laissez tomber la Palestine », « Pas pour Gaza, pas pour le Liban, je donnerai ma vie (seulement) pour l’Iran » , a dit Alamolhoda. Deux vidéos postées par la BBC Perse, et d’autres que j’ai vues, montrent seulement de petits groupes de protestataires actifs d’une douzaine de personnes, entourés de beaucoup de gens qui regardent ou filment ceux qui scandent des slogans. Les vidéos publiées par le groupe terroriste Mujahedin-e Khalq[MEK], 1,2,3,4,5, montrent également de petites manifestations bien que le groupe MEK affirme que des dizaines de milliers de personnes scandent « mort au dictateur ». Le groupe MEK, ou son organisation « civile » le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), semble être le plus impliqué dans les manifestations actuelles. Son site Web regorge d’article sur les protestations, et son responsable a publié une déclaration de soutien : Mme Maryam Radjavi, Présidente élue de la Résistance iranienne, a salué le peuple héroïque de Kermanshah et d’autres villes qui s’est levé aujourd’hui en scandant « mort ou liberté », « mort à Rouhani », « mort au dictateur » et « les prisonniers politiques doivent être libérés », et a protesté contre les prix élevés, la pauvreté et la corruption. Elle a déclaré : « Hier, Machhad, aujourd’hui Kermanshah, et demain partout en Iran ; ce soulèvement sonne l’appel au renversement de la dictature totalement corrompue des mollahs, et annonce l’avènement de la démocratie, de la justice et de la souveraineté populaire. La rapidité de l’implication de la MEK - son premier article a été publié hier à 10h26 - est extrêmement suspecte. En 2012, on a rapporté qu’Israël avait utilisé l’organisation terroriste MEK pour assassiner des scientifiques nucléaires en Iran : Jeudi, des responsables américains s’adressant à NBC news ont affirmé jeudi que les agents du Mossad formaient des membres du groupe terroriste dissident les Moudjahidines du peuple iranien dans le but d’assassiner des scientifiques iraniens du nucléaire, ajoutant que l’administration du président américain Barack Obama était au courant de l’opération, mais n’avait aucun lien direct avec eux. Les responsables américains auraient confirmé le lien entre Israël et les Moudjahidines du peuple iranien (MEK) en disant : « Toutes vos suppositions sont correctes. » En octobre, un document de l’Institut CATO a analysé (et rejeté plusieurs options concernant ce que les États-Unis devaient faire avec l’Iran. Sous l’option trois : « Changement de régime de l’intérieur », il était écrit : Dans cette approche, les États-Unis exerceraient des pressions sur le régime iranien et appuieraient en même temps les groupes qui s’y opposent - que ce soit le Conseil national extrémiste de la Résistance iranienne (CNRI) en exil, les factions pro-démocratie de la Révolution verte ou les minorités ethniques d’Iran -, une stratégie que ses adeptes comparent souvent au soutien de Reagan aux groupes de la société civile d’Union soviétique. ... Mark Dubowitz, de la Fondation pour la défense des démocraties, un partisan de la « démocratisation par la force », a exhorté le président Trump à « poursuivre l’offensive contre le régime iranien » en « affaiblissant les finances du régime iranien » par des « sanctions économiques massives », tout en « sapant les dirigeants iraniens en renforçant les forces pro-démocratiques » à l’intérieur de l’Iran. Cette option semble gagner du terrain dans la vision de la politique iranienne de l’administration Trump et a reçu le soutien officiel de Tillerson. Mike Pompeo, directeur de la CIA, soutenait également cette approche quand il était au Congrès. Le MEK/CNRI a indiqué que le sénateur Tom Cotton, qui remplacera probablement Pompeo, le chef de la CIA, lorsque ce dernier partira au département d’État, a publié une déclaration de soutien aux manifestants. La Maison-Blanche et le régime de Netanyahou se sont mis d’accord sur une stratégie contre l’Iran. Les principaux membres de l’administration Trump sont en faveur d’un « changement de régime » par des « forces pro-démocratie » en Iran. Quelques semaines après la finalisation de l’accord, des manifestations économiques coordonnées commencent en Iran, rapidement détournées par de petits groupes très actifs de changeurs de régime. Un groupe de terroristes iraniens en exil, bien connu pour sa collaboration meurtrière avec des espions israéliens ainsi que pour ses cellules d’opérations en Iran, est tout de suite très engagé dans le mouvement de protestation. Si c’est comme je le pense, une opération de « changement de régime », les protestations vont bientôt s’amplifier. Quand les gens ont besoin d’argent, quelques milliers de dollars suffisent pour fabriquer une grande foule. De petits groupes d’émeutiers se cacheront au milieu des manifestants sans doute sincères. Les médias « occidentaux » vont se livrer à leurs habituels commentaires inquiets de pseudo-humanistes libéraux. Lorsque la police iranienne tentera d’arrêter ces émeutiers, les médias crieront d’un seul homme « brutalités policières ». On fabriquera un « martyr » et on en fera une icône. On colportera des rumeurs de censure et de répression (comme Carl Bildt ci-dessus), les fausses nouvelles se multiplieront, il y aura tout à coup des centaines de faux comptes Twitter et Facebook « iraniens » qui rendront compte des événements sur le « terrain » de leurs bureaux de Langley. Pour les politiciens et les policiers iraniens, la question est délicate. Les protestations économiques sont clairement justifiées, même Khameni le dit. Mais les émeutes dans les rues doivent être réprimées avant qu’elles ne s’intensifient et ne deviennent incontrôlables. Les armes dans les manifestations pourraient bientôt devenir un problème. Le Mossad et la MEK n’ont pas peur de tuer des gens au hasard. Mais la République islamique d’Iran bénéficie du véritable soutien d’une grande partie de la société. Il y a de grandes organisations civiles qui appuient le gouvernement, non pas sur toutes les questions, mais d’une façon générale. La plupart des Iraniens sont des nationalistes fiers et ils seront difficiles à diviser. S’il s’agit bien de la tentative de « changement de régime » que j’imagine, je crois qu’elle échouera. Moon of Alabama Note : * Quartier général des communications du gouvernement Traduction : Dominique Muselet
_______________________________ Iran - Le rapide soutien des États-Unis aux émeutiers laisse deviner un plan plus vaste Dans l’article Iran - Des manifestations à motif économique sont récupérées par des agents du changement de régime, nous avons examiné l’opération israélo-américaine en cours qui a pour but de déclencher une révolte en Iran. Voici ci-dessous de nouvelles précisions sur le contexte et l’évolution de la situation. Une révolution ou une révolte de couleur en Iran n’a que peu de chances d’aboutir. Mais même en cas d’échec, elle peut servir de prétexte à des sanctions supplémentaires et à d’autres mesures anti-iraniennes. Les incidents actuels font donc partie d’un plan beaucoup plus vaste. Les démocraties « occidentales » ont l’habitude d’avoir des partis politiques de gauche ou de droite avec des combinaisons fixes de politiques économiques et culturelles. La « gauche » est perçue comme prônant une économie sociale qui profite à l’ensemble de la population, et comme culturellement libérale ou progressiste. La droite est considérée comme culturellement conservatrice avec une préférence pour une économie de marché libre qui favorise les segments les plus riches d’une nation. Les camps politiques en Iran sont différents. En voilà la version simplifiée : Les conservateurs iraniens qu’on appelle aussi « principalistes », sont culturellement conservateurs, mais ils favorisent les programmes économiques qui profitent aux pauvres. Leur base est constituée des populations rurales ainsi que les segments les plus pauvres des habitants des villes. Le dernier président iranien qui en était proche a été Mahmoud Ahmedinejad. L’une de ses principales décisions a été de verser des allocations directement aux familles les plus pauvres en supprimant les subventions générales sur le carburant et l’alimentation. L’actuel président iranien Hassan Rouhani est membre du camp « réformiste ». Sa base est constituée par les marchands et les pans les plus riches de la société. Il est culturellement (relativement) progressiste mais ses politiques économiques sont néolibérales. Le budget qu’il sera mis en œuvre l’année prochaine réduit les allocations destinées aux pauvres introduites par Ahmedinejad. Cela va augmenter le prix du carburant et des produits alimentaires de première nécessité d’au moins 30-40%. Les manifestations des 28 et 29 décembre étaient dues à ces problèmes et à d’autres problèmes économiques. Il y a des manifestations de ce type régulièrement en Iran depuis des décennies. Mais les manifestations actuelles ont été rapidement détournées par de petits groupes qui ont scandé des slogans contre le système iranien et contre le fort engagement iranien en Syrie et en Palestine. Ce ne sont pas les positions majoritaires des 80 millions d’habitants de l’Iran : Selon le sondage, 67,9 % des personnes interrogées affirment que l’Iran devrait accroître son soutien aux groupes anti-Etats islamique, contre 59,8 % il y a un an. Et une majorité de 64,9% soutient le déploiement du personnel militaire iranien en Syrie pour aider le régime de Bachar al-Assad, en légère hausse par rapport à 62,7% il y a un an. Les petits groupes qui ont détourné les manifestations contre les politiques économiques de Rouhani ont été fortement soutenus par les agents habituels des opérations d’influence américaine. Avaaz, la coopération RAND, Human Rights Watch et d’autres, ont immédiatement pris le train en marche. (Toujours semblable à lui-même, Ken Roth de HRW a utilisé une photo d’un rassemblement pro-gouvernemental pour montrer les protestations anti-gouvernementales beaucoup plus petites). Les petits groupes qui ont détourné la manifestation et/ou ont monté les manifestations en épingle semblent bien coordonnés. Mais ils sont loin de constituer un véritable mouvement, ni même une majorité. Dans la matinée de décembre, 30 grandes manifestations de soutien à la république iranienne ont eu lieu dans plusieurs villes. A Téhéran, plusieurs milliers de personnes y ont participé. Suzanne Maloney du Brookings Center for Middle East Policy, qui se prétend « accro à l’Iran », les a décrites comme des contre-manifestations aux petits rassemblements de la veille : Suzanne Maloney ? @MoneySuzanne - 12:40 - 30 déc 2017 La République islamique a une machine bien huilée pour mobiliser des rassemblements pro-régime (Rouhani lui-même en a été le chef de file en 1999 après les manifestations étudiantes.) Ce qui est intéressant, c’est que la machine s’est mise en route presque immédiatement cette fois-ci. Les « accros à l’Iran » et autres « experts » n’étaient pas au courant que des manifestations pro-gouvernementales annuelles ont lieu en Iran tous les 9 de Dey (calendrier iranien) depuis 2009, et sont organisées bien à l’avance. Elles commémorent l’échec de la tentative de la révolution de couleur de la CIA en 2009. Cette tentative avait fait suite à la réélection du président Ahmedinejad. La CIA s’était servie du segment plus riche de la société iranienne dans le nord de Téhéran pour faire le travail. Il n’est pas encore clair quelles couches sociales, s’il y en a, sont utilisées cette fois-ci. En juin 2009, le Brookings Institute a publié un manuel sur la façon de renverser le gouvernement iranien ou de prendre le contrôle du pays. « Maloney, un autre « accro à l’Iran » était l’un des auteurs. QUEL CHEMIN VERS LA PERSE ? Options pour une nouvelle stratégie américaine en Iran (pdf) avait quatre parties : Partie I - Dissuader Téhéran : les options diplomatiques. Partie II - Désarmer Téhéran : les options militaires Partie III – Changer le régime : renverser Téhéran Partie IV - Contenir Téhéran : l’endiguement La Partie III comprend : Chapitre 6 : La révolution de velours : soutenir un soulèvement populaire Chapitre 7 : Générer une insurrection : soutenir la minorité iranienne et les groupes d’opposition Chapitre 8 : Le coup d’État : soutenir une action militaire contre le régime La « révolution de couleur » de velours a échoué en 2009 car le « mouvement vert » n’a pas réussi à convaincre le peuple iranien qu’il était autre chose qu’une tentative soutenue par l’étranger pour renverser leur république. Ce que nous voyons actuellement en Iran est une combinaison des chapitres 6 et 7 du plan Brookings. Derrière un mouvement relativement populaire contre les politiques économiques néolibérales du gouvernement Rohani, un mouvement militant, comme on l’ a vu hier soir (ci-dessous), met en œuvre une stratégie d’escalade qui pourrait mener à une guerre civile. Nous avons déjà assisté à une combinaison similaire en Libye et au début de l’attaque contre la Syrie. (Tony Cartalucci du Land Destroyer Report a abondamment décrit le Brookings Paper comme un « manuel pour renverser des pays ». En juin dernier, le Wall Street Journal rapportait que la CIA avait mis en place une cellule opérationnelle spéciale pour de telles attaques contre l’Iran : La Central Intelligence Agency a mis en place une organisation exclusivement axée sur la collecte et l’analyse de renseignements sur l’Iran, reflétant la décision de l’administration Trump de faire de ce pays une cible prioritaire des espions américains, selon les responsables américains. Le Centre de mission de l’Iran réunira des analystes, des membres du personnel d’opérations et des spécialistes de la CIA pour mettre à profit l’éventail des capacités de l’agence, y compris des opérations secrètes. Le chef du nouveau bureau est l’un des officiers les plus impitoyables de la CIA : Pour diriger le nouveau groupe, M. Pompeo a choisi un agent de renseignements chevronné, Michael D’Andrea, qui a récemment supervisé le programme de frappes létales par drone de l’agence et qui a remporté, selon bon nombre de ses pairs, des succès contre Al-Qaïda dans la longue campagne américaine contre le groupe terroriste. ... M. D’Andrea, un ancien directeur du Centre antiterroriste de la CIA qui s’est converti à l’islam, est considéré par ses pairs comme un manager exigeant mais dur à la tâche et efficace. Certains responsables américains ont avoué être préoccupés par sa position agressive envers l’Iran. D’Andrea, est le gars de la CIA qui aurait pu éviter le 11 septembre mais a raté son coup. Il a été intimement impliqué dans le programme de torture de la CIA et dans la campagne meurtrière de drones au Pakistan et en Afghanistan. Il est soupçonné d’être le cerveau qui préside à la coopération américaine avec les extrémistes wahhabites en Libye, en Irak et en Syrie. Hier matin, un groupe terroriste sunnite a fait exploser un pipeline dans le sud-ouest de l’Iran, près de la frontière irakienne : Selon Ansar al Furqan, « un important oléoduc a explosé dans la région d’Omidiyeh d’Ahvaz, en Iran. » Le groupe a ajouté qu’il avait créé une nouvelle unité, la Brigade des martyrs d’Ahwaz. Historiquement, il y a une importante population arabe la région d’Ahvaz. Cependant, on ne sait pas trop si cette supposée brigade se compose d’Arabes iraniens ou de Baloutches, bien qu’il semble que la plupart de ses membres soient des Baloutches. Les djihadistes disent que « l’opération a été menée pour infliger des pertes économiques au régime criminel iranien. » Selon le Centre militaire américain de lutte contre le terrorisme, Ansar al-Fruqan est issu du groupe terroriste démantelé de Jundallah, qui avait tué des centaines de responsables et de civils iraniens. Jundallah était une insurrection baloutche qui combattait pour un « Baloutchistan libre » dans la région du sud-ouest du Pakistan et du sud-est de l’Iran. Son chef a été tué en 2010 et depuis, le groupe s’est scindé en Ansar al-Furqan et d’autres groupes. Certaines d’entre eux sont sous influence étrangère. Mark Perry a écrit en 2012 : Une série de mémos de la CIA raconte que des agents du Mossad israélien se sont fait passer pour des espions américains pour recruter des membres de l’organisation terroriste Jundallah pour leur servir de mercenaires dans leur guerre secrète contre l’Iran. Les agents du Mossad ont engagé des terroristes du Jundallah pour tuer des experts nucléaires en Iran. Il ne devrait donc pas être surprenant qu’un groupe issu du Jundallah attaque maintenant l’infrastructure économique iranienne au moment même où le Mossad et la CIA coordonnent une nouvelle campagne pour renverser le gouvernement iranien. Cela indique clairement un plan plus vaste et bien organisé. Hier soir, des groupes de 20 à 50 jeunes hommes sont apparus dans une vingtaine de villes et villages d’Iran et ont commencé à vandaliser (vidéo) les rues. Ils ont démoli les panneaux routiers et les panneaux d’affichage, brisé les fenêtres et mis le feu aux poubelles. De courtes vidéos de dizaines d’incidents sont apparues sur différents comptes Twitter. Leur impact était souvent présenté de manière très exagérée. Dans la vidéo « des manifestants qui brûlent les bureaux du gouvernement dans la province d’Ahvaz » on voit seulement une poubelle en feu devant un bâtiment. Le seul bruit dans la vidéo « où la police tire à balles réelle sur les manifestants » est le bruit du verre brisé des carreaux d’un bureau préfabriqué. La vidéo qui accompagne l’annonce que « 3 personnes ont été tuées dans une fusillade policière du Lorestan » montre un petit groupe très agité. Deux personnes sont emmenées, mais on ne sait pas qui elles sont, ni ce qui leur est arrivé. On n’entend pas de tirs et on ne voit pas de policiers. Dans d’autres vidéos, la police réagit aux émeutiers qui jettent des pierres et commettent des actes de vandalisme. Les groupes, leur présence dans une vingtaine de villes et leur action, tout cela est clairement coordonné. Ceux qui soutiennent les émeutes dans les médias postent toutes les vidéos qu’ils trouvent pour toucher un public plus large. Le gouvernement iranien a demandé à l’application de messagerie Telegram, largement utilisée en Iran, de stopper une chaîne qui exhortait les manifestants à lancer des cocktails Molotov sur les bâtiments officiels. Le chef du service Telegram a convenu que ces appels étaient contraires à ses conditions de service et a supprimé la chaîne. De nouveaux canaux avec des messages similaires sont immédiatement apparus. Le gouvernement iranien va être obligé de bloquer complètement Telegram ou d’infiltrer ces canaux pour empêcher la coordination des émeutes. Les politiciens américains qui avaient appelé à « bombarder, bombarder, bombarder » l’Iran (John McCain) ou qui avaient menacé de faire la guerre à ce pays (Hillary Clinton) ont publié des déclarations de soutien au « peuple iranien » - c’est-à-dire aux émeutiers. Ce sont les mêmes personnes qui écrasent le peuple iranien sous toutes sortes de sanctions les unes après les autres - des hypocrites. Donald Trump et son Département d’État ont publié des déclarations de soutien aux « manifestants pacifiques » qui vandalisent le pays, et ont exigé que « le régime respecte leurs droits humains fondamentaux » . Leurs manifestations de compassion pour le peuple iranien ne trompent personne. Une note de service qui a fuité récemment disait au secrétaire d’État américain Tillerson : ... que les États-Unis devaient utiliser les droits de l’homme comme arme contre des adversaires comme l’Iran, la Chine et la Corée du Nord, tout en laissant la main libre à des régimes répressifs alliés comme les Philippines, l’Égypte et l’Arabie saoudite. Les déclarations officielles des États-Unis arrivent trop tôt et nuisent à tout réel mouvement d’insurrection en Iran. Elles prouvent que les manifestations sont soutenues par les États-Unis qui perdent ainsi toutes leurs chances d’élargir la base de leurs supporters en Iran. Pourquoi les États-Unis font-ils cela ? Le plan n’est peut-être pas de renverser tout de suite le gouvernement iranien, mais de pousser le gouvernement iranien à réprimer violemment les manifestations. Suzanne Maloney @MoneySuzanne - 5:51 - 31 déc 2017 Et voici l’idée : quoique le gouvernement américain fasse ou dise à propos de ces protestations, le fait est (comme @POTUS l’a dit sur Twitter) que le monde entier regarde ce qui se passe en Iran. La façon dont Téhéran réagit aux protestations actuelles modèlera ses relations avec le monde, comme en 2009. Cette réaction peut ensuite être utilisée pour imposer des sanctions plus larges et plus strictes à l’Iran, en particulier de la part de l’Europe. Il s’agirait alors d’une nouvelle étape du plan plus vaste consistant à étouffer le pays sous les sanctions, et d’un pas supplémentaire dans l’escalade contre lui. Moon of Alabama Traduction : Dominique Muselet http://www.moonofalabama.org/2017/12/iran-early-us-support-for-rioters...
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| Posté le 04-01-2018 à 20:41:38
| Sur le blog de Nicolas Maury une déclaration du parti Tudeh. Cette déclaration ne dit rien de l'impérialisme US : IRAN : LE FRONT UNI DU PEUPLE IRANIEN DOIT RENVERSER LA DICTATURE AU POUVOIR (TUDEH) Mardi 2 Janvier 2018 Le Tudeh ou "Hezb-e Tudeh-ye Iran" (Parti des Masses d'Iran) est le parti communiste historique d'Iran. Le parti est officiellement interdit et n’est pas toléré. Les individus suspectés d’être affiliés à des mouvements communistes ou socialistes risquent l’emprisonnement ou l’exécution. Voici l'une des déclarations de nos camarades du Tudeh - traduction Nico Maury Iran : Le front uni du peuple iranien doit renverser la dictature au pouvoir (Tudeh) Le large mouvement de protestation des masses contre le régime dictatorial d'Iran doit être étendu et organisé à travers des slogans progressistes et nationaux, vers le développement d'une action unie des diverses couches sociales; des travailleuses et des travailleurs, des jeunes, des étudiant.e.s et des femmes. · Le parti Tudeh d'Iran condamne fermement la répression brutale des manifestations populaires par les forces répressives du régime. · Le Parti Tudeh d'Iran, ses membres et sympathisant.e.s se battent aux côtés du peuple d'Iran pour abolir la tyrannie et établir la liberté, la paix, la souveraineté et la justice sociale. · Le régime iranien a l'intention de réduire violemment le mouvement de protestation des masses et de le réprimer brutalement, comme en 2009. Le parti Tudeh d'Iran, se tient aux côtés de vos luttes, les protestations populaires contre le régime tyrannique. Une fois de plus, nous appelons toutes les forces progressistes et amoureuses de la nation, les travailleuses et les travailleurs et les étudiant.e.s, les militant.e.s, les jeunes et les femmes de la nation à se battre ensemble pour: - Mettre fin au régime despotique, - La libération inconditionnelle et immédiate de tous les prisonniers politiques, - Mettre un terme à la répression et le retour des forces répressives dans leurs garnisons, - Mettre un terme à la pauvreté, à la marginalisation, aux prix élevés, aux difficultés économiques, à la corruption et à l'oppression du régime au pouvoir, - Créer les conditions pour que le peuple détermine son propre destin, organise patiemment un grand mouvement national populaire aux slogans appropriés, - Prévenir la répression contre ce mouvement grandissant dans les masses par le régime, à travers l'emploi d'une violence intense et d'attaques sanglantes dans l'espoir de dissuader le peuple de continuer la lutte.
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| Posté le 04-01-2018 à 20:44:52
| sur le site du parti Tudeh DÉCLARATION N ° 2 DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI TUDEH D'IRAN: Publié: Jan 01, 2018 Le large mouvement de protestation des masses contre le régime dictatorial d'Iran doit être étendu et organisé à travers des slogans progressistes et nationaux, vers le développement d'une action unie de diverses couches sociales; des travailleurs et des travailleurs aux jeunes militants, étudiants et femmes. Le parti Tudeh d'Iran condamne fermement la répression brutale des manifestations populaires par les forces répressives du régime. Le parti Tudeh d'Iran, ses membres et ses sympathisants se battent aux côtés du peuple militant d'Iran pour abolir la tyrannie et établir la liberté, la paix, la souveraineté et la justice sociale. Le régime iranien a l'intention de traîner violemment le mouvement de protestation des masses et de le réprimer brutalement, tout comme en 2009 Chers compatriotes, Votre révolte de ces derniers jours contre l'oppression, la pauvreté, la privation, l'injustice et le régime tyrannique qui régit notre nation s'est encore accrue et s'est répandue dans de nombreuses villes du pays. En même temps, au cours des deux derniers jours, nous avons été témoins de la violence organisée des forces répressives du régime théocratique au pouvoir qui ont été envoyées dans les rues pour intimider le peuple et réprimer ses protestations légitimes. Le meurtre d'un certain nombre de manifestants dans la ville de Dorood et la blessure de plusieurs manifestants à Téhéran et dans d'autres villes démontrent les plans du régime visant à pousser la protestation populaire contre la violence, à la réprimer brutalement et à l'ensanglanter. Comme indiqué précédemment, le Parti estime que la protestation populaire contre la poursuite de la règle anti-peuple et réactionnaire du régime suprême de leadership a des fondements objectifs dans la crise socio-économique dans le pays, la crise de la légitimité du régime - dont les niveaux de corruption et d'incompétence se révèlent de plus en plus chaque jour qui passe - et la pauvreté et la marginalisation croissantes de millions de nos concitoyens. La répression continue et la répression et privant la population de ses droits humains fondamentaux devraient également être ajoutés à ces griefs. C'est pourquoi aujourd'hui nous assistons aux gens - frustrés, Chers compatriotes, Sur la base des informations reçues, le régime se prépare rapidement à une répression brutale et sanglante du mouvement populaire. Le seul moyen efficace de confronter cette approche du régime tyrannique est de mobiliser largement les forces populaires, les travailleurs, les travailleurs et la jeunesse militante, les étudiants et les femmes de la nation. L'expérience de la révolution de 1979 et le renversement du régime de police-dictature Pahlavi prouvèrent que les régimes dictatoriaux ne pouvaient pas être renversés par les seules manifestations de rue. Ce qui a brisé le dos du régime fantoche du Shah, ce sont les manifestations massives des masses aux côtés des grèves générales et la participation active des travailleurs et des travailleurs - en particulier les travailleurs du pétrole - aux grèves nationales qui ont rendu impossible la tyrannie régime pour continuer. Pour que cela se produise, il faut une organisation nationale réfléchie et la sélection de slogans populaires appropriés. Les slogans des étudiants lors des affrontements d'hier appelant à l'action unifiée des étudiants, des travailleurs et d'autres couches sociales, ont été considérés comme une indication positive d'une telle compréhension et de la réalisation de l'urgence de la situation critique actuelle. Sans l'action concertée de diverses couches sociales insatisfaites de la situation actuelle, il n'est pas certain que les manifestations de rue courageuses du peuple - et en particulier de la jeune génération - atteindront leur succès final. En même temps, l'exploitation par les forces réactionnaires domestiques et externes, dont le but est de répandre des slogans trompeurs et de dépouiller les masses de leur véritable mouvement de protestation, doit être évitée et clairement confrontée. Chers compatriotes, Le parti Tudeh d'Iran, se tenant aux côtés de vos luttes, se considère comme une partie inséparable des protestations populaires contre la continuation du régime tyrannique. Une fois de plus, nous appelons toutes les forces progressistes et amoureuses de la nation, les travailleurs et les travailleurs et les étudiants militants, les jeunes et les femmes de la nation à se battre ensemble pour: Mettre fin au régime despotique, La libération inconditionnelle et immédiate de tous les prisonniers politiques, Mettre un terme à l'atmosphère de répression et de répression et au retour de toutes les forces répressives dans leurs garnisons, Mettre un terme à la pauvreté, à la marginalisation, aux prix élevés, aux difficultés économiques, à la corruption et à l'oppression du régime au pouvoir, Créer les conditions pour que les gens déterminent leur propre destin, organisent patiemment le grand mouvement national du peuple et utilisent des slogans appropriés, Prévenir la suppression de ce mouvement grandissant des masses par le régime à travers l'emploi d'une violence généralisée et d'une attaque sanglante contre le mouvement dans l'espoir de dissuader le peuple de continuer la lutte. Victoire à la lutte unie du peuple iranien contre le régime dictatorial au pouvoir! Le Comité central du Parti Tudeh d'Iran 31 décembre 2017
Edité le 04-01-2018 à 20:46:41 par Xuan
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| Posté le 04-01-2018 à 20:46:06
| DÉCLARATION N ° 3 DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI TUDEH D'IRAN: http://www.tudehpartyiran.org/en/news/3748-statement-no-3-of-the-central-committee-of-the-tudeh-party-of-iran Publié: - Jan 03, 2018 Les complots du régime visant à réprimer de façon violente et sanglante le mouvement de protestation du peuple frustré doivent être empêchés par une lutte organisée et une action unie. Nous nous opposons fermement à toute forme d'intervention étrangère en Iran et croyons que les dirigeants de droite et racistes de Donald Trump, Benjamin Netanyahu et le régime criminel et réactionnaire de l'Arabie saoudite ne sont pas amis du peuple iranien et ne cherchent certainement pas à liberté, indépendance et justice sociale dans notre patrie. Nous condamnons les tentatives délibérées et délibérées des médias des États impérialistes, ainsi que la propagande et les médias du régime iranien, de dénaturer les caractéristiques démocratiques, patriotiques et vertueuses du mouvement de protestation actuel en Iran. Le moyen de sauver l'Iran n'est pas de remplacer un régime dictatorial par un autre type de dictature et de tyrannie. Nos peuples luttent pour une république nationale, populaire et démocratique La lutte pour rejeter le régime dictatorial du Guide suprême religieux en Iran devrait progresser avec une organisation prudente. La large participation de couches sociales multiples - et en particulier les travailleurs et les travailleurs - dans cette lutte, en paralysant l'appareil dirigeant, serait un facteur décisif pour forcer le régime à se retirer. Chers compatriotes, Malgré toutes les tentatives répressives du régime pour faire taire la voix des protestations, votre lutte héroïque contre la dictature au pouvoir s'est poursuivie pour le sixième jour. Malgré les dizaines de personnes tuées et blessées - et les centaines qui ont été arrêtées par les forces de sécurité du régime - vous avez prouvé que vous ne supporteriez plus les circonstances imposées par le régime au pouvoir sombre. Les dirigeants du régime, d'Ali Khamenei et Hassan Rouhani à Larijani, tout en affirmant qu'ils entendent la voix claire du mécontentement et de la protestation émanant de l'écrasante majorité de la nation - concernant les terribles conditions socio-économiques, la pauvreté et la marginalisation étendues, Les rapports reçus indiquent la planification globale et la préparation du régime pour réprimer massivement et brutalement les manifestants dans différentes villes du pays. L'envoi massif de forces anti-émeutes du Corps des Gardes dans diverses villes - y compris l'occupation militaire de certaines parties de Téhéran et des grandes villes - et la perturbation des communications, y compris le filtrage lourd et même la fermeture de certains réseaux sociaux, sont équivaut à l'imposition de la loi martiale afin de prendre le contrôle de la situation et d'écraser le mouvement de protestation du peuple. Les agents du régime pillent les lieux publics et recourent à la violence afin de détourner le mouvement vers sa riposte sanglante et, ce faisant, détacher la majorité des masses frustrées du corps des protestations, forçant les gens à se tourner les uns contre les autres, Chers compatriotes, Nous croyons profondément - et réitérons ici - que le soutien hypocrite de ces réactionnaires racistes comme Trump; son vice-président; certaines des forces les plus à droite du Parti républicain américain; Netanyahou, le premier ministre du gouvernement corrompu et anti-peuple d'Israël; et, longtemps avec le soutien du régime criminel et réactionnaire de l'Arabie saoudite, pour la lutte du peuple de notre nation, n'est pas en raison de leur croyance dans la nécessité d'améliorer la situation dans notre pays ou pour la réalisation des demandes du peuple pour la liberté, la démocratie et la justice en Iran. Au contraire, son seul but est de déstabiliser la situation dans la région du Moyen-Orient et dans la région du golfe Persique en fonction de leurs intérêts stratégiques. Le soutien de ces gouvernements anti-populaires pour des forces réactionnaires, L'expérience du mouvement de protestation des masses ces derniers jours a également souligné la banqueroute complète et le manque de crédibilité de ceux qui prétendaient être pro-réforme en Iran. Le co-accord de ces banqueroutes politiques avec les cris d'individus comme Sadegh Larijani (Président du Parlement) et Hossein Shariatmadari (qui dirige le quotidien conservateur Kayhan, la voix du Guide suprême) pour "identifier et écraser [les manifestants]" indique également la fin de la vie politique et la crédibilité sociale de ces forces qui, sous couvert de réformisme, ont persuadé notre peuple pendant des années d'accepter le régime islamique et que leur choix se limite au «mauvais et au pire». Chers compatriotes, Encore une fois, nous le répétons, la seule façon de confronter et de vaincre les conceptions et les complots du régime est une action unie, une lutte organisée et un mouvement conjoint de toutes les couches sociales - des travailleurs et des travailleurs aux jeunes courageux, étudiants et femmes de la nation - et à travers la préparation de grèves nationales et la paralysie de toutes les possibilités que le régime a pour survivre. Le parti Tudeh d'Iran déclare une fois de plus que les membres et les sympathisants de Tudeh se considèrent comme une partie inséparable de vos protestations contre la continuation du régime despotique. Nous appelons toutes les forces progressistes et épris de liberté de la nation, les travailleurs, les travailleurs, les étudiants militants, les jeunes et les femmes de la nation à se rassembler dans un front uni anti-dictature pour: · Rejetant le régime suprême de leadership et la règle du clergé sur notre nation, et pour mettre un terme au régime despotique, · La libération inconditionnelle et immédiate de tous les prisonniers politiques, · Mettre un terme à la pauvreté, à la marginalisation, aux prix élevés, aux difficultés économiques, à la corruption et à l'oppression du régime au pouvoir, · Mettre un terme à l'atmosphère de répression et de répression et au retour de toutes les forces répressives dans leurs garnisons, · et · Transition pour établir un régime national et démocratique et pour que le peuple détermine son propre destin, afin de préparer l'organisation du grand mouvement national et populaire en choisissant des slogans appropriés. Le régime ne devrait pas être autorisé à diviser le large mouvement de protestation des masses contre sa base sociale, faire dérailler le mouvement vers la violence et écraser le mouvement grandissant du peuple par une répression violente et brutale afin de les dissuader de continuer la lutte. Victoire à la lutte unie du peuple iranien contre le régime dictatorial au pouvoir! Le Comité central du Parti Tudeh d'Iran 02 janvier 2018
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 05-01-2018 à 23:54:51
| 2 Janvier 2018 Publié par Saoudi Abdelaziz - Algérie Info Manifestations confuses contre le pouvoir en Iran. À l’ombre des menaces américaines Manifestation contre la hausse des prix à Kermanshah, 29 décembre 2017. Photo DR "Si les revendications populaires n’arrivent pas à trouver une expression réelle au sein de la société et si des décisions du gouvernement « réformateur » n’améliorent pas le niveau de vie des couches populaires et ne diminuent pas le fossé entre les riches et les pauvres, les mécontentements risquent, en l’absence d’alternative, de se perdre dans une confusion pouvant déstabiliser le pays. Un pays par ailleurs menacé, plus que jamais, par les États-Unis" . Par Mitra Keyvan, essayiste, 31 décembre 2017 En cette fin d’année 2017, l’Iran connait des manifestations dans plusieurs villes, les plus importantes depuis celles de juin 2009 qui avaient fait descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes pour contester les fraudes lors de l’élection présidentielle. Mais les manifestations d’aujourd’hui sont plus confuses bien qu’étant plus sociales. Elles se déroulent dans un contexte de lutte pour le pouvoir à Téhéran, et alors que l’hostilité des États-Unis à l’égard de l’Iran se confirme. Les premières manifestations se sont déroulées le 28 décembre à Machhad, la deuxième ville du pays, avant de s’étendre dans d’autres villes dont Kermanshah, Hamadan, Rasht… et de toucher Téhéran. On y a lancé des slogans tels que : « Chaque Iranien le crie, mort à la vie chère », mais aussi : « Ni Gaza ni Liban, je me sacrifie pour l’Iran ». Le journal Bahar du 30 décembre attribue l’origine de ces manifestations spontanées au « cyberespace », et évoque « le rôle des dissidents et des extrémistes de l’opposition, dans le but d’affaiblir le gouvernement des réformateurs ; mais ces manifestations ont échappé par la suite à leur contrôle ». Les mots d’ordre sont divers, allant de la dénonciation du coût de la vie et du chômage au rejet de la solidarité avec le peuple palestinien. Il existe une confusion avec des raccourcis reliant la situation économique et sociale du pays frappé par les sanctions internationales — et l’accord sur le nucléaire n’a pas eu les retombées économiques attendues — à ses prises de position dans la région. Ainsi, la politique extérieure de l’Iran notamment envers la Palestine et la Syrie est pointée du doigt comme source de la misère des Iraniens. Dans ce cadre, il ne faut pas négliger le rôle de médias comme Voice of America, BBC farsi, Radio Israël en farsi, ainsi que des dizaines de chaines de radio et télé en farsi situées en Californie ou à Londres, qui diffusent en continu depuis presque quarante ans des émissions en langue persane. Le rôle de l’ancien président Ahmadinejad Eshaq Jahanguiri, premier vice-président de Hassan Rohani a déclaré le 30 décembre que « les revendications mises en avant sont des questions économiques, mais ceux qui semblent être derrière l’affaire doivent être identifiés ; ils devraient subir aussi les conséquences du feu qu’ils allument. Ils pensent ainsi viser le gouvernement, mais si le courant social démarre et que le mouvement politique le suit dans la rue, il les dépassera. » Une allusion au courant appelé « les Inquiets », et à ceux soutenant Mahmoud Ahmadinejad (président entre 2005 et 2013) qui, avec des postures populistes, essaient de surfer sur le mécontentement populaire afin de le récupérer. Alors même que des dossiers de corruption liés aux huit années de règne de son gouvernement sont actuellement en cours dans les hautes instances de juridiction du pays. En effet, depuis quelques mois, au fur et à mesure que l’étau se resserre autour d’Ahmadinejad et ses alliés, ils contestent ouvertement non seulement le gouvernement élu en mai 2017, mais aussi l’ensemble du système et les fondements du régime. Esfandiar Rahim Mashaie, l’ex-président de la fondation Héritage culturel et l’un de ses proches très influent, lui-même accusé de corruption, a dit dans une vidéo diffusée sur Internet : « Aujourd’hui, en République islamique d’Iran, nous sommes confrontés à des oppressions évidentes et des mensonges. » Le 27 décembre, la veille des premières manifestations, le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei a d’ailleurs clairement pris position contre les récentes postures d’Ahmadinejad : « Ceux qui ont ou ont eu tous les moyens dans ce pays pour agir n’ont pas le droit de jouer le rôle de l’opposition . » Si les manifestations de 2009 exprimaient essentiellement des revendications sociétales et le respect du vote individuel, celles de la fin de l’année 2017 reflètent un réel ras-le-bol, bien qu’applaudies par certains courants hostiles au gouvernement d’Hassan Rohani, le président Donald Trump en personne, Reza Pahlavi et les médias occidentaux. Les rassemblements dénoncent la situation économique et prennent racine dans un mécontentement structurel des classes populaires et moyennes. À Machhad, le 29 décembre, l’hojatolleslam1 Ahmad Elmolhoda, l’imam de la prière du vendredi, a lancé un appel lors de son sermon : « La situation ne devrait pas être telle que le peuple soit désabusé, et ne voie d’autre solution que de crier dans la rue. Malheureusement, aujourd’hui, certains responsables ne sont pas concernés par les problèmes des gens. » Il a également déclaré : « Je m’adresse à ceux qui sont sortis dans la rue hier. Vos demandes étaient tout à fait fondées. Il est juste que vous protestiez contre la vie chère, mais nous savons que l’ennemi veut nous frapper et nous ne devrions pas permettre l’instrumentalisation de ces revendications. » Des revendications plus sociales En 2009 les couches populaires n’ont pas rejoint massivement les manifestations et le mouvement de contestation centré sur les libertés n’a pu aboutir à un changement de régime. Malgré des revendications plus sociales et plus proches des problèmes des citoyens, cette fois non plus la contestation semble ne pas pouvoir rassembler massivement la population. Celle-ci ne souhaite pas voir le pays plongé dans un chaos semblable à celui observé dans les pays voisins, et surtout elle ne dispose pas de vrais représentants politiques dignes de confiance portant ses revendications. La contre-manifestation du samedi 30 décembre a réussi pour sa part à réunir des centaines de milliers de personnes, notamment des quartiers populaires, même si elle a été organisée de façon plus officielle. Une réelle polarisation de la société est cependant de plus en plus visible : d’un côté des immeubles et voitures luxueux à l’image des quartiers huppés de Los Angeles, et de l’autre des millions de citoyens, fonctionnaires, retraités, ouvriers, jeunes, occupant des métiers précaires… qui ont du mal à joindre les deux bouts à la fin de chaque mois. Les confrontations entre différentes tendances au sein du pouvoir iranien : « modérés », « traditionalistes », « réformateurs », « fondamentalistes » et « Inquiets » — ne reflètent pas clairement les oppositions économiques classiques de la gauche, à savoir travailleurs, paysans, salariés et chômeurs contre une « droite » soutenant les riches, propriétaires fonciers, financiers et spéculateurs. L’accumulation de la richesse d’un côté et la paupérisation de la classe moyenne, la perte de pouvoir d’achat, l’augmentation du chômage et de l’inflation rendent la vie — notamment celle des jeunes — difficile et sans réelles perspectives. Les promesses du nouveau gouvernement n’ont pas amélioré leur quotidien, et les récentes augmentations du prix des denrées de base n’arrangent pas leur situation. Hamid Rassai, militant « fondamentaliste » à Machhad l’explique : « Ce sont de simples citoyens. Ce ne sont pas des contre-révolutionnaires. Il ne s’agit pas d’une contestation politique, mais sociale. Parce qu’ils sont confrontés à des ministres qui accumulent 30 milliards de richesse personnelle face à des simples gens affamés qui voient la source des problèmes. C’est précisément la répétition de la tourmente sociale déjà vue à l’époque de Hachemi Rafsandjani » (Bahar, 30 decembre). Les réformateurs, à commencer par Mohammad Khatami, Mir Hossein Moussavi et Hassan Rohani sont des adeptes de l’économie de marché et de la privatisation des secteurs industriels, bancaires, des hôpitaux et universités. Les « conservateurs », eux ont de fortes bases parmi les spéculateurs du bazar. Chacune des différentes tendances est liée aux puissances financières, comme la famille Rafsandjani du courant « réformateur », ou les puissants conglomérats liés à la fondation Astan Quds Razavi, chargée de l’administration des biens dédiés à l’imam Reza (les waqfs) à Machhad, bases des « conservateurs ». Ahmadinejad n’est pas épargné, malgré ses prises de position populistes, et ses proches doivent répondre de lourds dossiers de corruption devant les tribunaux. Donald Trump en embuscade Si les revendications populaires n’arrivent pas à trouver une expression réelle au sein de la société et si des décisions du gouvernement « réformateur » n’améliorent pas le niveau de vie des couches populaires et ne diminuent pas le fossé entre les riches et les pauvres, les mécontentements risquent, en l’absence d’alternative, de se perdre dans une confusion pouvant déstabiliser le pays. Un pays par ailleurs menacé, plus que jamais, par les États-Unis. Dès son accès à la présidence des États-Unis, Donald Trump a remis en cause l’accord signé en 2015 avec Téhéran pour encadrer le programme nucléaire de ce pays, le considérant comme « l’un des pires auxquels les États-Unis aient jamais participé » . Il a déclaré aux Nations unies : « Nous ne pouvons pas laisser un régime meurtrier continuer ses activités déstabilisatrices (...) et nous ne pouvons pas respecter un accord s’il sert à couvrir l’éventuelle mise en place d’un programme nucléaire. » L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a présenté le 14 décembre ce qu’elle dit être des débris du missile, « fabriqué en Iran », tiré par les rebelles yéménites houthistes vers le sol saoudien. « Vous nous verrez construire une coalition pour véritablement repousser l’Iran » , a-t-elle affirmé lors de cette conférence de presse. Deux semaines plus tard, le président américain qui menace d’attaquer militairement l’Iran, qualifiant le régime de « dictature corrompue » a tweeté au sujet des protestations qui ont commencé à Machhad, le 28 décembre : « Le gouvernement iranien devrait respecter leurs droits, notamment celui de s’exprimer. Le monde regarde. » NOTE 1-Titre inférieur à celui d’ayatollah dans la hiérarchie cléricale chiite. Source : OrientXXI
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 10944 messages postés |
| Posté le 07-01-2018 à 12:15:07
| Au même moment,il y a des événements au Honduras,les forces vives refusent la réélection du pouvoir de droite issu d un coup d état.
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 10944 messages postés |
| Posté le 08-01-2018 à 18:21:11
| La contestation s est essoufflée en Iran,mais pas au Honduras.
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