| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 17-07-2013 à 13:10:52
| Ce texte m'a été communiqué par G. Remond avec ce commentaire la polex est l'ancienne commission des affaires extérieures du pcf, celle qui s'intéressait a l'international, aux relation avec les partis communistes,ou les luttes anti impérialistes, bref toutes choses qui n'ont plus beaucoup de place dans les préoccupations de la section française du parti de la gauche européenne (ce nouveau tropisme de l'actuel pcf) Les camarades de cette commission pour la plupart ont quitté le parti mais tous ont voulu continuer ses activités lui donner un prolongement pour permettre la réflexion et éclairer les luttes.Je vous prie de trouver leur dernière livraison. Continuons le combat ( et donc le débat) Gilbert
_____________________ DÉBAT DU 21 MARS 2013 : LA CHINE 2013 EN QUESTION . Le 21 mars 2013, le Collectif Communiste Polex ( de France), association de recherche militante sur les relations internationales, organisait à Paris une rencontre publique sur le thème " la Chine après le dix-huitième congrès du PCC ", dans une salle de l'Assemblée Nationale. La séance était présidée par le député du Nord Jean-Jacques Candelier, représenté par J.Desmoulin, attaché parlementaire. Après l'exposé liminaire pour le Collectif organisateur, sont intervenus: Dominique Bari, journaliste à l'Humanité; Samir Amin, directeur du Forum du Tiers-monde de Dakar; Wen-Tiejun, doyen du département du développement rural à l'Université du peuple de Beijing; Zheng Ruolin, journaliste et écrivain, correspondant à Paris du journal de Shanghai, Wen Hui Bao, auteur de “Les Chinois sont des hommes comme les autres”. Depuis Cuba, Leyde Rodriguez, professeur à l’Institut de Relations internationales de La Havane, nous a confié un texte sur “l’encerclement militaire de la Chine par l’impérialisme occidental”. Certes, toutes les questions évoquées n'ont pu trouver réponse. Comme le fit observer avec humour un des intervenants, certaines s'adressent aux autorités chinoises, voire au Ministère des Affaires Étrangères de Beijing, plus qu’à un citoyen de Beijing. Nous les leur poserons. Nous publions ci-dessous l’intervention liminaire à ce débat au nom du Collectif Polex. Les autres analyses qui nous ont été transmises par leurs auteurs sont rassemblées sur le site du Collectif Polex (Rubrique Chine voir le détail ci dessous). Cet ensemble de textes, réunis à l’initiative du Collectif Polex a le mérite d’être un premier dialogue entre les communistes de Chine et ceux des autres continents: il fut trop longtemps interrompu, et doit se poursuivre, à la fois fraternel et exigeant. L’objet en est très important, il s’agit au-delà de la Chine de l’avenir du monde et du nôtre. publié le : 16 Juillet, 2013 INTERVENTION DE FRANCIS ARZALIER, POUR LE COLLECTIF COMMUNISTE POLEX Quelques remarques sur nos objectifs en organisant ce débat : Nous refusons de participer au consensus critique en France à l’encontre de la Chine, aussi virulent et irrationnel que l’antisoviétisme d’il y a trente ans. Nous n’avons pas de modèle qu’il suffirait d’imiter en France. Notre propos ne sera donc ni pro-chinois, ni anti. Les Français, y compris les communistes, se posent des questions nombreuses à propos de la Chine : j’essaierai de les formuler, en espérant ce soir quelques éléments de réponse. Nous sommes anti-impérialistes : nous ne pouvons donc que nous féliciter que la Chine, si longtemps dominée par l’impérialisme occidental et japonais, ait retrouvé dans le concert international la place éminente correspondant au nombre de ses habitants. Elle doit cette émergence, rappelons-le, à la révolution animée par le PCC. Les économistes sérieux constatent que les succès de la Chine sont liés à la maîtrise globale de son économie par le secteur d’état, notamment bancaire. C’est un contraste absolu avec notre pays, livré à la récession et à la régression sociale par les intérêts privés spéculatifs, par la destruction des nationalisations et du service public. Nos questions : Les définitions de la Chine actuelle, sur les plans politique et économique, sont nombreuses et divergentes en Europe et en Chine : socialisme ? capitalisme ? capitalisme d’état ? étape capitaliste pour un objectif ultérieur socialiste. Qu’en pensez-vous ? L’énorme croissance économique de la Chine a reposé jusqu’à présent sur l’exportation de produits manufacturés dans le reste du monde, très compétitifs parce que produits à moindre coût par les 200 millions d’ouvriers migrants venus des campagnes, souvent surexploités par des multinationales comme FOXCOM ; la richesse s’accroît, mais se double d’énormes inégalités sociales. Les années qui viennent vont-elles permettre de les diminuer assez pour éviter les explosions sociales ? Comment se fait-il que les nombreuses grèves ouvrières et manifestations revendicatives, souvent parfaitement justifiées ne soient pas portées par les organisations syndicales ou par celles du PCC, qui devraient être leur vecteur naturel? Un croissance basée sur l’exportation n’est-elle pas fragilisée par la récession des pays clients européens notamment ? Les années qui viennent vont-elles permettre d’élargir le marché intérieur chinois, d’accroitre le pouvoir d’achat des plus pauvres ? Le développement économique intensif transforme la société chinoise, permet d’élever le niveau de vie de millions de citoyens, mais comment éviter de reproduire les tares des sociétés occidentales développées, l’individualisme égoïste, la course à la consommation, la destruction de l’environnement, la corruption des dirigeants ? Quelles réponses sur ces points, du 18ème congrès du PCC ? Après plusieurs siècles de colonisation et d’impérialisme occidental, les « pays du Sud » africains notamment, sont restés d’exclusifs producteurs de matières premières. Comment la Chine, qui a besoin aussi de s’y procurer sources d’énergie et minerais, peut-elle les aider à developper des industries et l’agriculture, à créer les emplois et les produits manufacturés et alimentaires nécessaires à leur population ? L’impérialisme occidental n’hésite pas à pratiquer l’ingérence économique, politique , et même la guerre, pour s’opposer à la montée de la présence chinoise en Afrique, au Moyen-Orient. Nous nous félicitons de voir Beijing freiner l’aventurisme occidental à l’ONU à propos de l’Iran ou de la Syrie. Mais pourquoi a-t-elle laissé sans réagir la France faire la guerre en Libye , au Mali ? Le communisme en Chine a su combiner l’idéal d’égalité et progrès social et la volonté d’indépendance nationale. Mais en 2013, n’existe-t-il pas un risque de dérive vers le seul nationalisme de grande puissance, à l’égard des « petits » voisins asiatiques (Vietnam, Cambodge, Corée du Nord) ou de pays européens en difficulté (achat du port du Pirée en Grèce) ? Dans les années qui viennent, il existe un risque évident de manipulation par l’impérialisme occidental des minorités culturelles (Ouigours, Tibétains, etc.) et politiques. Comment les communistes chinois pensent-ils s’en protéger ? Nous avons en tout cas la conviction inébranlable que l’avenir de la Chine, et ses choix de société, relèvent des seuls citoyens chinois, sans ingérences extéreures. C’est dans cette optique que nous formulerons notre dernière question : comment renforcer les relations amicales entre les peuples de Chine et de France ? Vous pourrez trouver les textes : Les dangers de la «défense» de missiles des Etats-Unis en Asie-Pacifique. Sur le bord d’une guerre nucléaire? par Leyde E. Rodríguez Hernández La Chine en 2012 par Samir Amin La nature de la société chinoise et les conséquences d'un développement poussé à l'extrême par M. WEN Tiejun et Mme XUE Cui
Edité le 17-07-2013 à 13:12:37 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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