Sujet :

l'impérialisme français est aux abois

Xuan
   Posté le 17-03-2011 à 23:45:27   

l'Union pour la Méditerranée : un projet impérialiste raciste et belliciste


Tandis que les politiciens bourgeois multiplient les déclarations racistes anti arabes et xénophobes, au point que Guéant se voit décerner une « carte d’adhérent de prestige » du Front National, l’impérialisme français fait le forcing au G8 puis à l’ONU pour transformer une guerre civile en conflit international en profitant des contradictions internes entre les divers clans bourgeois de Libye, et en utilisant les aspirations du peuple libyen ainsi que les rivalités entre les pays du Maghreb et du Moyen Orient.

Juppé a déclarait qu’il n’attendait que le feu vert du Conseil de Sécurité de l’ONU pour déclencher des frappes aériennes "J'ai déjà dit que nous mettrions en œuvre la résolution, et la résolution prévoit la possibilité, pour les Etats membres qui le souhaitent, d'utiliser des moyens militaires".

L’impérialisme français voit la faux de l’Histoire se dresser sur sa tête.
Ecrasé entre l’hégémonie US toujours dominante et les pays émergents, l’Europe restait sa seule chance de surnager dans le concert des nations dominantes.
Mais l’Allemagne lui tient tête et peut fort bien s’attribuer le leadership de l’Europe.
Le projet d’Union pour la Méditerranée (on se souvient que ce projet zappait l’agression sioniste contre le peuple palestinien) est remis en cause par l’éviction de Moubarak et de Ben Ali.

Il n’y a pas d’autre issue pour l’impérialisme français que l’agression armée, en entraînant quelques alliés dans cette aventure, car il n’a pas la force d’intervenir seul.
"L'Union pour la Méditerranée" serait ainsi baptisée dans le sang des peuples arabes, mais l'impérialisme français n'a pas les moyens de ses ambitions et la Ligue arabe, elle-même divisée, n'interviendra qu'à reculons.
Cette aventure se terminera mal : l'impérialisme français est aux abois.


Edité le 17-03-2011 à 23:54:37 par Xuan


Xuan
   Posté le 19-03-2011 à 22:13:26   

Le Petit Blanquiste dénonce l’Union sacrée de la bourgeoisie pour l’intervention militaire en Libye.

LIBYE : L’UNION SACREE

Historiquement, l'Union sacrée désigne le ralliement du Parti socialiste SFIO et de la CGT à la politique de guerre voulue par la bourgeoisie française en 1914. En dépit de leur engagement à tout faire - y compris d’appeler à la grève générale - pour s’opposer au conflit qui menaçait depuis une décennie.

C’est un peu ce qui se passe à nouveau avec les évènements de Libye et le projet d’une intervention militaire occidentale. Il suffit de se pencher sur les déclarations des uns et des autres après l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.


L'Union sacrée autour de Sarkozy


FRONT NATIONAL
Le FN « regrette ce choix d’ingérence » mais « en prend acte et apporte tout son soutien et ses pensées à nos forces armées » . Autrement dit, on n’est pas d’accord, mais allons-y !

MODEM
François Bayrou salue « une victoire diplomatique de la France » .
Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem, a déclaré : « Enfin, je veux saluer l’action diplomatique de notre pays qui, sous l’impulsion d’Alain Juppé, a eu sur la Libye la bonne position » .

PARTI SOCIALISTE
Dès le 27 février, Martine Aubry avait demandé « une zone d'exclusion aérienne » au dessus de la Libye.
Jack Lang a déclaré après l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité : « Bravo la France. Bravo le Conseil de sécurité » .
Pour Jean-Marc Ayrault, « il y avait grande urgence à intervenir en Libye » .

EUROPE ECOLOGIE-LES VERTS
Daniel Cohn-Bendit : « La diplomatie française a bien travaillé » ; « Kadhafi va disparaître : ou il va se suicider ou il va se faire suicider » .
Pour la porte-parole de EELV, le vote de la résolution du Conseil de sécurité est « un vote historique, pour une fois la communauté internationale met en cohérence ses paroles et ses actes. C’est le droit international qui en sort renforcé » .

LES « OUI MAIS... »
Pour le Parti de gauche , Jean-Luc Mélenchon a déclaré : « Nous répondons à un mandat des Nations unies qui nous enjoint d'intervenir militairement pour aider la révolution libyenne. Nous n'avons pas donné notre accord à une intervention physique débarquant des gens sur les plages et occupant les villes » . Comprenne qui pourra !

Quant à la direction nationale du Parti communiste français , bien qu'elle n'ait eu de cesse d’appeler « les autorités françaises à condamner sans détour et à agir de façon urgente », elle s’inquiète que le Conseil de sécurité ait pris « le risque d'un engrenage en s'inscrivant dans une logique de guerre aux conséquences hasardeuses » .

Soyons clair : il faut agir ou pas ? Et si une intervention militaire ne convient pas, c’est quoi « agir » ?
Position pour le moins ambigüe - encore renforcée quand la direction du PCF s’interroge : « Est-ce vraiment la protection du peuple libyen que cherchent les puissances occidentales ? » .
Bonne question. Mais il fallait peut-être se la poser avant d'exiger leur intervention.

JPD
Xuan
   Posté le 20-03-2011 à 15:21:13   

Une scandaleuse déclaration du Parti révisionniste sur la Libye


Au moment où commence la guerre de l’Occident contre la Libye, le parti révisionniste en est à souligner « les risques d’une logique de guerre »
Il se demande encore si les puissances occidentales cherchent « vraiment la protection du peuple libyen » et apporte « son plein soutien aux forces qui agissent pour la démocratie en Libye, avec le Conseil National de Transition ».
Le parti s'inquiète des "conséquences hasardeuses" de cette "logique de guerre" (ils aiment bien la logique dans le parti réviso) mais à aucun moment il ne s'oppose à l'intervention occidentale.



COMMUNIQUE DE PRESSE

Libye : le PCF souligne les risques d'une logique de guerre

En adoptant, sous pression de la France et de la Grande-Bretagne, une résolution qui autorise une intervention militaire aérienne et des frappes ciblées, le Conseil de Sécurité prend le risque d'un engrenage en s'inscrivant dans une logique de guerre aux conséquences hasardeuses.

Le Parti communiste français, qui n'a cessé d'exiger l'arrêt immédiat des opérations et de la répression militaires ayant déjà fait de nombreuses victimes civiles, réitère une fois encore sa condamnation du régime de Kadhafi et son plein soutien aux forces qui agissent pour la démocratie en Libye, avec le Conseil National de Transition.
De lourdes questions se posent aujourd'hui. Toutes les possibilités d'aide directe ou par les États arabes à la rébellion ont-elles vraiment été étudiées? Est-ce vraiment la protection du peuple libyen que cherchent les puissances occidentales? Des experts, des journalistes expliquent déjà qu'il faudra envoyer des forces spéciales au sol et que l'objectif est de faire tomber le régime de Kadhafi...

Le Parti communiste français, dans ces graves circonstances, rappelle le désastre des guerres en Irak et en Afghanistan qui furent chaque fois déclenchées au nom de la protection des populations et de la démocratie.
Il exprime son inquiétude profonde devant une telle situation. Il appelle à la plus grande vigilance.
Il s'étonne enfin par ailleurs du silence complice qui entoure au même moment la répression du mouvement populaire au Barheïn.

Parti communiste français,

Paris, le 18 mars 2011.
Xuan
   Posté le 21-03-2011 à 13:14:59   

En contrepoint avec cette position, celle du PCF 15e :

NON à la guerre, non à toute intervention militaire française en Libye!
Xuan
   Posté le 24-03-2011 à 22:31:46   

Un petit détail passé presque inaperçu « Il faudrait donner [au peuple libyen] les moyens de se défendre et les armes dont il a besoin pour chasser le dictateur, conquérir la liberté et la démocratie » , estimait le NPA dans son communiqué, quelques heures avant le début de l’intervention.

Chose dite chose faite. Alain Juppé vient opportunément de rappeler que le rôle de l'ONU est de "[...] de mettre les opposants de Kadhafi en situation de prendre l'avantage" , avouant par là-même qu'il voulait s'ingérer dans les affaires du peuple libyen.

Mais la question n'effleure pas non plus le NPA qui se croit peut-être revenu au temps de la guerre d'Espagne.
Personne n'a oublié en effet le massacre de Guernica.
Xuan
   Posté le 24-03-2011 à 23:41:11   

Franche déculottée en vue



Dans son inimitable langue de bois réservée aux situations inextricables le Figaro titre :
Franche explication entre la France et l'Allemagne

On se doute qu’en ce moment ce n’est pas la franche camaraderie, mais c’est un peu l’occasion de faire le point sur la rivalité Franco-allemande pour décrocher la timbale du chef de l’Europe.
Bien évidemment cette rivalité n’est pas étrangère à la précipitation guerrière de Sarkozy.

Mais si on observe les faits et non les comptes-rendus de victoire, la France n'a pas entraîné l'Europe derrière elle.
Dans le Maghreb et le Proche Orient un seul pays s’est proposé d’intervenir.
L’Union Africaine a dénoncé les bombardements.
Tous les pays du BRICS ont réclamé leur arrêt immédiat.

Juppé affirme que Kadhafi n'a plus d'avions mais qu'il faut continuer pour faire gagner l'opposition.
Mieux vaut se taire plutôt que d'avouer une volonté d'ingérence aussi manifeste.

L’aura "humanitaire" de la France est éventée pour longtemps.

Félicitations aux apprentis stratèges, la couverture aérienne a réussi mais c'est la Bérézina politique.

Les résultats négatifs ne se mesureront donc pas seulement au Maghreb mais également en Europe, parce que pour parler "franchement", c'est aussi le leadership européen qui se joue avec le sang du peuple libyen et que Sarkozy est en train de perdre.
Xuan
   Posté le 27-03-2011 à 00:11:03   

Jean Bricmont étrille la "gauche" réformiste :


[article publié dans Info Palestine

Libye : la gauche européenne et le retour de l’impérialisme humanitaire


mardi 15 mars 2011 - 07h:33

Jean Bricmont
Silvia Cattori



La bande au complet est de retour : les partis de la gauche européenne (inclus les partis « modérés » communistes européens), les « Verts », avec José Bové maintenant allié à un Daniel Cohn-Bendit qui a toujours soutenu les guerres de l’OTAN, différents groupes trotskystes et, bien sûr, Bernard Henry Lévy et Bernard Kouchner, tous appelant à une sorte d’« intervention humanitaire » en Libye, ou accusant la gauche d’Amérique Latine - dont les positions sont bien plus sensées - d’agir comme des « idiots utiles » pour le « Tyran libyen ».


Douze ans plus tard c’est de nouveau le Kosovo. Des centaines de milliers de morts irakiens, l‘OTAN acculée dans une position impossible en Afghanistan, et ils n’ont rien appris ! La guerre du Kosovo a été lancée pour stopper un génocide inexistant, la guerre afghane pour protéger les femmes (allez donc vérifier leur situation actuellement) et la guerre d’Irak pour protéger les Kurdes. Quand vont-ils comprendre qu’on affirme que toutes les guerres sont justifiées pour des raisons humanitaires ? Même Hitler « protégeait les minorités » en Tchécoslovaquie et en Pologne.

D’un autre côté Robert Gates a mis en garde que tout futur secrétaire d’État qui conseillerait au président des États-Unis d’envoyer des troupes en Asie ou en Afrique « on devrait lui examiner le cerveau ». L’Amiral MC Mullen a de même conseillé la prudence. Le grand paradoxe de notre époque c’est que le QG du mouvement de la paix se trouve au Pentagone et au Département d’État tandis que le parti pro-guerre est une coalition de néoconservateurs et d’interventionnistes libéraux de différentes sortes dont des guerriers gauchistes humanitaires de même que certains Verts, des féministes ou des communistes repentis.

Donc maintenant tout le monde doit réduire sa consommation à cause du réchauffement climatique mais les guerres de l’OTAN sont recyclables et l’Impérialisme a été intégré au Développement Durable.

Bien sûr, les États-Unis feront ou non la guerre pour des raisons qui sont bien différentes des conseils offerts par la gauche pro-guerre. Bien sûr le pétrole ne sera pas le facteur principal de leur décision car tout futur gouvernement libyen devra vendre du pétrole et la Libye ne pèse pas suffisamment sur le cours du pétrole. Bien sûr le chaos en Libye mène à la spéculation qui, elle-même, affecte les prix mais cela est un autre sujet. Les Sionistes ont certainement deux avis sur la Libye : ils haïssent Kadhafi et aimeraient le voir chassé du pouvoir comme Saddam de la façon la plus humiliante possible mais ils ne sont pas sûrs qu’ils apprécieront son opposition (et selon le peu que l’on connaît, ils ne l’aimeront pas).

L’argument principal pro-guerre c’est que, si tout va vite et facilement, cela réhabilitera l’OTAN et l’intervention humanitaire dont l’image a été ternie par l’Irak et l’Afghanistan. Un nouveau Grenade ou au mieux un nouveau Kosovo c’est exactement ce qu’il faut. Un autre motif d’intervention, c’est de mieux contrôler les rebelles en venant les « sauver » dans leur marche vers la victoire. Mais cela a peu de chance de marcher : Karzai en Afghanistan, les nationalistes kosovars, les Shi’ites d’Irak, et bien sûr Israël, sont parfaitement contents de bénéficier de l’aide américaine quand ils en ont besoin mais, après cela, ils poursuivent leur propre agenda. Et une occupation militaire totale de la Libye après la « libération » est peu faisable ce qui, bien sûr, du point de vue des États-Unis rend l’intervention moins attrayante.

D’un autre côté, si les choses tournent mal ce sera probablement le début de la fin de l’Empire américain, d’où la prudence des gens qui sont actuellement en charge et qui ne se contentent pas d’écrire des articles dans Le Monde ou de pester contre les dictateurs devant les caméras.

C’est difficile pour des citoyens ordinaires de savoir exactement se qui se passe en Libye car les médias occidentaux se sont complètement discrédités en Irak, en Afghanistan, au Liban et en Palestine ; et les sources d’informations alternatives ne sont pas toujours crédibles non plus. Cela bien sûr n’empêche pas la gauche pro-guerre d’être absolument convaincue de la vérité des pires informations sur Kadhafi, comme elle l’était il y a douze ans sur Milosevic.

Le rôle négatif de la Cour Internationale de Justice est de nouveau apparent ici, comme l’a été celui du Tribunal International pour la Yougoslavie dans le cas du Kosovo. L’une des raisons pour lesquelles il y a eu relativement peu de sang versé en Tunisie et en Égypte, c’est qu’il y avait une sortie possible pour Ben Ali et Moubarak. Mais la « justice internationale » veut être sûre qu’une telle sortie n’est pas possible pour Kadhafi, et probablement pour les gens proches de lui, les poussant ainsi à combattre jusqu’à un dénouement tragique.

Si « un autre monde est possible » comme la Gauche Européenne le proclame sans arrêt, alors un autre Occident devrait être possible ; et la Gauche Européenne devrait commencer à œuvrer pour cela. La rencontre récente de l’Alliance Bolivarienne pourrait servir d’exemple : la gauche d’Amérique Latine veut la paix et ils veulent empêcher l’intervention des États-Unis car ils savent qu’ils sont dans la ligne de mire des États-Unis et que leur processus de transformation sociale exige d’abord et avant tout la paix et la souveraineté nationale. Donc, ils ont suggéré d’envoyer une délégation internationale conduite éventuellement par Jimmy Carter (qu’on ne peut pas accuser d’être une marionnette de Kadhafi) pour commencer un processus de négociation entre le gouvernement et les rebelles. L’Espagne s’est dite intéressée par cette idée qui est, bien sûr, rejetée par Sarkozy. Cette proposition peut sembler utopique, mais si l’ONU y met tout son poids ce ne sera pas le cas. Ce serait une façon de remplir sa mission actuellement rendue impossible par l’influence des États-Unis et de l’Occident. Cependant il n’est pas impossible que, maintenant ou dans une prochaine crise, une coalition de nations non interventionnistes, dont la Russie, la Chine, l’Amérique Latine, et peut être d’autres, puissent œuvrer ensemble pour construire des alternatives crédibles à l’interventionnisme occidental.

Contrairement à la gauche d’Amérique Latine, la pathétique version de la gauche européenne a complètement perdu le sens de ce que cela veut dire de faire de la politique. Elle n’essaie pas de proposer des solutions concrètes aux problèmes et est seulement capable d’adopter des positions morales, dénonçant en particulier de façon grandiloquente les dictateurs et les violations des droits de l’homme. La gauche sociale démocrate suit la droite avec, au mieux, quelques années de retard et n’a pas d’idées personnelles. La gauche « radicale » réussit souvent à dénoncer à la fois les gouvernements occidentaux de toutes les manières possibles et à demander que ces gouvernements interviennent militairement partout dans le monde pour défendre la démocratie. Leur manque de réflexion politique les rend particulièrement vulnérables aux campagnes de désinformation et en fait des supporters des guerres États-Unis - OTAN.

La gauche n’a pas de programme cohérent et ne saurait pas quoi faire même si Dieu les mettait au pouvoir. Au lieu de « soutenir » Chavez et la Révolution Vénézuélienne, une affirmation vide de sens que certains se complaisent à répéter, ils devraient humblement apprendre d’eux et, d’abord et avant tout, réapprendre ce que cela veut dire de faire de la politique.

Jean Bricmont

Le 8 mars 2011.
Xuan
   Posté le 14-07-2011 à 00:00:47   

Les fauteurs de la guerre impérialiste au travail


l'Assemblée nationale a donné son aval mardi, aux opérations militaires engagées par la France contre la Libye à 482 voix contre 27, c’est–à-dire avec les voix de la majorité et celles du PS sauf quelques abstentions (Henri Emmanuelli). Au Sénat 311 contre 24.

"Nous savons qu'il ne peut pas y avoir de paix, qu'il ne peut pas y avoir d'équilibre en Libye sans le départ de Kadhafi donc il faut poursuivre" Martine Aubry.


S’y sont opposés une partie des verts et les représentants du parti révisionniste.
Au nom de ce dernier la sénatrice du Nord Michèle Demessine a dénoncé l’intervention en ces termes virulents et sans appel : « la poursuite des frappes aériennes serait contre-productive et ne peut être la bonne façon de sortir de cette crise libyenne. »

Son camarade Jean-Jacques Candelier justifie l’appel à un cessez-le feu immédiat en Libye par cet argument imparable : "L'intervention devait durer seulement quinze jours" .
L'histoire ne dit pas si le P"C"F souhaitait une guerre éclair ou un paquet de kleenex
Mais sachant que l'objectif de "dégager Kadhafi" a été ouvertement annoncé et que l'ingérence est revendiquée, on se demande dès lors ce que signifie une action productive et rapide .

La facture de cette prochaine faillite s’élève désormais à 160 millions d’euros.

[Voir sur le site Voltaire les interventions à l'Assemblée]


Edité le 14-07-2011 à 14:21:57 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-07-2011 à 13:49:02   

Le site officiel Libyen « la voix des opprimés » publie une intéressante interview de Seif El Islam Kadhafi :



El Khabar rencontre Seif El Islam Kadhafi dans le premier entretien accordé à un journal arabe.
« L’Algérie n’est pas un peuple de mercenaires et nous l’acceptons comme médiatrice »



Seif El Islam Kadhafi, le fils du colonel Mouammar Kadhafi a indiqué dans le premier entretien qu’il accorde à un journal arabe, le rôle crucial de Paris dans la guerre en Libye.

Q- Commençons notre entretien par ce qui intéresse le plus l’opinion publique internationale…ou en sont les négociations avec l’opposition à Benghazi ?

Nous tenons en réalité les véritables négociations avec la France et non avec les rebelles. Nous avons reçu par l’intermédiaire d’un envoyé spécial qui a rencontré le président français, un message clair de Paris. Le président français a très franchement dit à notre envoyé que « c’est nous qui avons créé ce conseil et sans le soutien de la France, l’argent et les armes il n’existerait pas ». Ces groupes nous ont contactés par des canaux égyptiens, nous les avons rencontrés au Caire, ou nous avons tenu un round de négociations, mais lorsque les Français ont entendu parler de cette rencontre ils ont dit au groupe de Benghazi : nous vous soutenons et si d’autres contacts avec Tripoli ont lieu sans que nous en ayons connaissance ou dans notre dos nous cesserons immédiatement de vous soutenir… toutes les négociations doivent donc passer par la France, ils leur ont dit : nous ne faisons pas cette guerre par bonté ou sans contrepartie, nous avons des intérêts commerciaux en Libye, et le gouvernement de transition devra approuver plusieurs contrats, ils veulent parler des contrats au sujet des avions « rafales », ainsi que d’autres contrats de la société Total.

Q- Pourquoi n’avez-vous pas dévoilé à l’opinion publique les documents prouvant le financement de la campagne de Sarkozy?

Et bien nous n’utilisons pas toutes nos armes d’un coup, nous avons plus d’une surprise, et plus d’une arme que nous utiliserons au moment opportun…

Q- Qu’en est-il des médiations internationales, que se passe-t-il en ce moment, notamment après la visite du médiateur russe qui a pris connaissance de la situation, et après la tenue d’une réunion entre le président russe Medvedev et le président de l’OTAN, ainsi que la réunion entre Medevedev et le président sud-africain Jacob Zuma l’autre partie de la médiation?


Je voudrais avant cela préciser quelques choses, c’est que toute la planète s’est moquée d’eux à travers des articles de presse, ils ont menti au monde en déclarant que l’état libyen avait tué des milliers de manifestants, et ont dit que nous avions bombardé des populations avec des avions. Le monde sait maintenant que tout cela n’était que mensonge, l’organisation « Human Right Watch » a reconnu que ces informations étaient fausses, Amnesty International a également indiqué que c’était faux, tout comme le Pentagone qui a fait une enquête interne et a souligné que c’étaient de fausses informations.

Q- Revenons au sujet des médiations internationales, ou en sont-elles?

Concernant les initiatives il y a une feuille de route africaine sur laquelle tout le monde s’accorde, nous voulons organiser des élections et arriver à un gouvernement d’unité nationale, et sommes prêt des élections supervisées par des organisations internationales, et à mettre en place une nouvelle constitution, mais les rebelles refusent, pourquoi refusent-t-ils, parce que nous ne sommes pas encore arrivés à un accord avec Paris.

Q- Le colonel Kadhafi a menacé dans son discours ce vendredi devant ses partisans à Sebha de se venger et d’envoyer des kamikazes en Europe, n’avez-vous pas peur d’être assimilé à des terroristes?

Premièrement, il est de notre droit d’attaquer les états qui nous attaquent et tuent nos enfants, ils ont tué le fils de Mouammar Kadhafi et ont détruit sa maison et tué ses proches, et il n’y a pas une famille en Libye qui n’ait pas été victime de l’attaque de l’OTAN, c’est pour cela que nous sommes en guerre, l’OTAN a commencé par attaquer qu’il en assume les conséquences.

Q- Seif El Islam se présentera-t-il aux élections de la future Libye?

Je suis officiellement sorti de la politique en Libye en 2008, et depuis cette date et jusqu’au début de la crise j’étais en dehors de la Libye, j’étais au Cambodge… je suis revenu en Libye au début des événements, j’étais en dehors du jeu politique, mais après ce qui est arrivé en Libye toutes les données ont changé, après avoir vu les trahisons, les intérêts et la colonisation toutes les données ont changé, je ne vois pas contre le fait de me présenter, toutes les options sont possibles.

Q- Certains pensent, à une division de la Libye, le premier ministre britannique, David Cameron a déjà déclaré qu’il fallait partager le Sahara Libyen, qu’en pensez-vous?

Il y a un plan britannique pour la division de la Libye, l’ouest et le sud pour la France, l’est pour la Grande-Bretagne, et une base militaire pour la Grande-Bretagne à Tobrouk… ceci n’est pas un secret, mais ce ne sont que des velléités de colonisation qui ne se réaliseront pas.

Q- Que représente pour vous l’Algérie ?

En toute sincérité, si on prend un Libyen lambda, il vous dira que les Algériens sont très proches des Libyens. Malheureusement, comment vous l’aurez déjà constaté, le seul pays arabe visé par les hors-la-loi c’est l’Algérie. Nous avons une chose en commun avec les Algériens. Vous avez lutté, par le passé, contre la France, nous faisons la même chose aujourd’hui... la médiation de l’Algérie est la bienvenue. Car elle a toujours joué le rôle d’unificateur. Je tiens à préciser que les positions des pays arabes sont indignes, l’Algérie figure parmi les quelques pays arabes ayant pris une position complètement différente. Le peuple libyen n’oubliera jamais cela, c’est pourquoi la médiation de l’Algérie est la bienvenue pour le rapprochement entre les frères libyens.


Q- Avez-vous quelque chose à ajouter, un dernier mot?

Je veux que la communauté internationale fasse attention à ce qui se passe en Libye, où l’une des plus grandes campagnes de désinformation et de falsification des vérités a eu lieu. Cette vérité est reconnue par les Européens et les Américains eux-mêmes. En effet, les médias ont créé de nombreux scandales qui n’ont jamais eu lieu. Nous nous adressons à la communauté internationale pour lui dire que les images que vous regardez sur les chaînes satellitaires et sur internet sont truquées. La vérité se fera un de ces jours!


Edité le 16-07-2011 à 23:07:33 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-07-2011 à 23:51:37   

L'impérialisme français en mauvaise posture


Après avoir annoncé la prise de Brega par les rebelles et assuré la fin définitive et finale à portée de main, il s'avère que les rebelles ont subi de " lourdes pertes " devant Brega. On pourrait faire un roman avec les communiqués de victoire et leurs démentis.

A lire sur le bog de J. Tourtaux : La débâcle de l’OTAN en Libye
A lire également sur le Nouvel Obs : LIBYE. Les ratés d'une guerre française de Vincent Jauvert.


Edité le 20-07-2011 à 23:52:01 par Xuan