| | | | | | | | Finimore | | Grand classique (ou très bavard) |  | | 2653 messages postés |
|  Posté le 10-12-2006 à 08:04:34   
|  Lu sur 1er Mai infos journal du groupe du 1er mai (n°181 -octobre-nov 2006). Ces deux articles peuvent aussi alimenter la réflexion engager sur le sujet des élections.
VOICI REVENU LE TEMPS DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES
Voici revenu le temps des élections présidentielles. A leur terme, un nouveau ou un ancien président sera élu.
Malgré les coups de cymbales et roulements de tambour répétés nous annonçant que cette élection va tout changer, bien peu de choses ont changé depuis la première élection d'un président de la République au suffrage universel en 1962. Les riches s'enrichissent toujours aussi effrontément, les pauvres sont encore plus pauvres. Le capital dévalise toujours le travail. Celui qui ne vit que de son travail en vit plus mal, puisque aux difficultés quotidiennes pour gagner sa vie sont venues s'ajouter les inquiétudes pour le lendemain.
Ces Présidentielles passent et repassent régulièrement. A chaque fois, elles congèlent tous les débats et la vie politique. Elles mettent aussi entre parenthèses les revendications : Toutes les questions ne seront-elles pas réglées par l'élection d'un"nouveau président, " plus proche de nous, de nos attentes et de nos besoins?"
Voici revenu le temps des élections présidentielles. A vrai dire, ce temps s'arréte-t-il? Car d'une élection présidentielle à l'autre on prépare la prochaine. Une élection présidentielle cela se prépare de loin, plusieurs années à l'avance. On prépare les coups tordus qui élimineront les concurrents (voir l'affaire Clearstream). On achète les voix. On constitue des réseaux. On engrange des sommes colossales pour les campagnes publicitaires. On se place pour occuper des postes de pouvoir déterminants (ministre de l'intérieur par exemple) et tant d'autres petits travaux qui sont indispensables s'assurer une chance dans l'élection.
Car d'une élection présidentielle à l'autre, les politiciens professionnels ne semblent penser qu'à cela. Serai-je? Sera-il? Serons-nous candidats, voire même élu à l'élection reine, à l'élection phare, à l'élection dans laquelle se fondent toutes les autres élections : l'élection présidentielle.
Toute la politique en France est réduite à cette élection, et à elle seule. Les partis politique vous ont-ils parlé de l'élection des députés qui se déroulera le mois qui suit l'élection présidentielle?
Tout est fait depuis de nombreuses années pour que les autres élections n'aient plus aucune signification et qu'elles soient subordonnées à l'élection du président. Rappelez-vous l'inversion du calendrier des élections présidentielles et législatives lors de la consultation sur le quinquennat. Cette inversion a fait que les élections des parlementaires ne sert plus aujourd'hui qu'à donner une majorité législative à ce potentat qu'est devenu le Président.
La démocratie ce n'est pas choisir celui ou celle qui mettra en œuvre des mesures dont vous ne voulez pas. C'est choisir les mesures qui vous paraissent les meilleures pour vous et vos proches. Tout est fait aujourd'hui pour que vous ne vous prononciez pas sur votre avenir. Mais que vous n'ayez le choix qu'entre les différents produits politiques que le capitalisme peut vous proposer avant tout pour préserver son propre avenir.
C'est en ça que l'on peut parler de politique de marché, au sens ou l'on va faire son marché. Choisir dans les rayons parmi les produits que l'économie de marché impose. Le politicien est un produit de consommation formaté pour favoriser l'exploitation du travail et à l'accumulation du capital.
Ce type d'élection ne peut intéresser que ceux qui en attendent des avantages directs de l'un ou l'autre des candidats.
Nous ne marchons plus! Comme à chaque élection présidentielle nous vous appelons à boycotter ces élections !
L'opposition qui existe entre ceux qui votent, les électeurs et les abstentionnistes peut, à gros traits, se résumer en un face à face entre les gens de biens les possédants, ceux qui tirent quelques profits de l'ordre impérialiste et ceux qui n'ont pas, ceux qui n'ont rien sauf leurs bras à vendre. Ceux que les politiques menées tantôt par la Droite, tantôt par les Gauches ont conduit à l'indigence. L'emploi ne protège plus de la misère. Les programmes des différents candidats affichent un souci obsessionnel de l'adhésion des classes moyennes non productives, pur produit du pillage impérialiste mondialisé. Les programmes sont l'expression des attentes des rentiers : la défense de l'impérialisme par tous les moyens et du mépris des producteurs des richesses. Lorsqu'ils s'adressent à la classe ouvrière c'est pour lui intimer l'ordre de se taire et d'accepter docilement le sort qui lui est fait.
Loin d'être un désintérêt pour la politique, l'abstention est l'expression d'une protestation contre l'offre politique. Un refus d'adhérer à cette politique de marché que souhaite imposer la bourgeoisie triomphante.
La preuve en est que chaque conflit social voit les travailleurs renvoyer massivement leur carte d'électeur.
A quoi allons nous faire servir la période qui nous sépare des élections, Nous allons les prendre au mot. Nous servir de ce temps qu'ils ont suspendu pour expertiser la santé de la démocratie dans notre pays. Nous pensons qu'elle est en mauvais état et de plus en plus en danger. Il en va de même des libertés publiques et individuelles, de plus en plus rongées par la liberté absolue laissée à la propriété privée.
Notre but est de transformer la crise actuelle des institutions politiques. De faire de cette crise une remise en cause de leur légitimité. Nous voulons approfondir les contradictions des institutions politique françaises : Elles sont proclamées " démocratie" : gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple et elles sont construites sur la défiance envers le peuple. Elles organisent son éviction politique. L'approfondissement des contradictions est la force motrice la plus puissante. Il faut amplifier l'abstention et travailler à la construction d'une expression politique de la Classe ouvrière.
ELIRE UN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, UN GESTE DEMOCRATIQUE ?
On nous dit souvent en effet que voter, c'est être citoyen. Mais le jeu n'est-il pas piégé au départ ?
Définis par la Constitution de 1958, les pouvoirs du Président de la République sont immenses : il détient le pouvoir exécutif. Il nomme le Premier Ministre et sur, sa proposition, les autres membres du gouvernement. Il promulgue les lois. Il peut dissoudre l'Assemblée sans que celle-ci puisse faire de même. Il est chef des armées. Il accrédite les ambassadeurs. Lorsque les institutions sont menacées, il peut, seul, prendre les décisions qui s'imposent
Les prétendants à la candidature doivent avoir reçu la caution de 500 grands électeurs pour devenir candidats.
Le vote a lieu au suffrage universel direct.
Le candidat élu n'est pas tenu de respecter les engagements pris pendant la campagne. Il n'est responsable que devant l'Assemblée.
Depuis le gouvernement Jospin, la coïncidence des mandats présidentiel et législatif renforce encore la soumission de l'Assemblée nationale au Président de la République en lui assurant le soutien de la majorité parlementaire.
Pourquoi rappeler ces faits connus de tous ?
Parce que la Constitution qui encadre la vie politique en France résulte d'un coup de force fomentée par l'armée française à partir de l'Algérie. A cette époque, il fallait un pouvoir fort pour imposer la dictature du Capital et poursuivre la politique coloniale de la France. Et c'est toujours elle qui régit la vie politique en France.
Parce que depuis lors, aucun des candidats élus n'a tenu les engagements pris pendant sa campagne. De Chirac qui a fait campagne sur la "réduction de la fracture sociale" et dont le mandat a fait croître comme des champignons le nombre de travailleurs pauvres en France tandis que les actionnaires explosaient leurs recettes. C'est les 101 propositions du candidat Mitterrand en 81 dont le mandat a liquidé la sidérurgie et laminé les salaires en supprimant leur indexation sur le coût de la vie, et peu à peu, toutes les conquêtes sociales. Toute l'histoire de la 5ème République, qui fourmille d'exemples où le peuple électeur a été bafoué de sa souveraineté en mettant son bulletin dans l'urne présidentielle.
Les travailleurs n'ont rien à attendre de cette élection. Seul un rapport de force permettra d'arrêter le rouleau compresseur des forces du capital.
Reconquérir un cadre démocratique suppose d'abord de ne plus subir, et de faire respecter nos intérêts de travailleurs.
De plus en plus ouvertement aujourd'hui, Président de la République se comporte comme le PDG de l'entreprise privée qu'est devenue la France. Voter pour désigner qui jouera le mieux ce rôle, c'est s'enfermer de nouveau pour 5 ans dans un cycle de régressions sociales, de guerres, de famines, de misère.
En politique, il n'y a pas de bons sentiments. En cela, eux sont plus conséquents que nous : ils n'en font pas. C'est pourquoi nous vous invitons à ne pas cautionner leurs manœuvres mais à vous à apprêter au contraire à aiguiser vos luttes.
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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| | Melestam | | 6ème classique unanimement reconnu. | | Grand classique (ou très bavard) |  | | 249 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 11:35:58
| C'est quoi le Groupe du 1er Mai ?
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"Le boukharinisme est ainsi en définitive une thèse niant la négation de la négation." |
| | Finimore | | Grand classique (ou très bavard) | | | 2653 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 14:46:49
| Melestam a écrit :
C'est quoi le Groupe du 1er Mai ? |
C'est un groupe qui diffuse un journal -une feuille recto-verso- ( 1er mai Infos ) depuis des années. Ce groupe est basé sur Poitiers, il était en liens avec les personnes qui animaient les conférences faites sous le nom d'Université Marxiste et le PTB. Le groupe du 1er Mai est aussi très en liens avec l'ADCO sur Poitiers (Association de Défense de la Culture Ouvrière) qui avait fait une conférence à Paris en 1995 sur le thème "IL Y A 60 ANS...LE FASCISME".
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| | Melestam | | 6ème classique unanimement reconnu. | | Grand classique (ou très bavard) | | | 249 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 15:01:31
| Et quelle est leur ligne ?
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"Le boukharinisme est ainsi en définitive une thèse niant la négation de la négation." |
| | Melestam | | 6ème classique unanimement reconnu. | | Grand classique (ou très bavard) | | | 249 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 15:05:46
| Ont-il un lien avec feu "Regroupement communiste" ? Merci
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"Le boukharinisme est ainsi en définitive une thèse niant la négation de la négation." |
| | Paria | | Les masses font et peuvent tout ! | | Grand classique (ou très bavard) |  | | 562 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 15:07:20
| En tout cas plutôt bon texte. 
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| | sti | | Grand classique (ou très bavard) | | 826 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 15:44:37
| comment tu te procures le bulletin ?
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| | Finimore | | Grand classique (ou très bavard) | | | 2653 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 16:28:18
| Melestam a écrit :
Ont-il un lien avec feu "Regroupement communiste" ? Merci
|
Non !
sti a écrit :
comment tu te procures le bulletin ?
|
je te donnerais l'adresse mail pour recevoir directement le bulletin !
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| | Xuan | | Grand classique (ou très bavard) | | 18563 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 18:44:14
| Paria a écrit :
En tout cas plutôt bon texte. |
plutôt oui
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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| | sti | | Grand classique (ou très bavard) | | 826 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 23:31:08
| Merci finimore.
Ce texte est très bien, il met en relief le caractére particulièrement "anti-démocratique" de la présidentielle en france et il affirme cette idée avec laquelle je suis absolument d'accord:
Citation :
"Lorsqu'ils s'adressent à la classe ouvrière c'est pour lui intimer l'ordre de se taire et d'accepter docilement le sort qui lui est fait.
Loin d'être un désintérêt pour la politique, l'abstention est l'expression d'une protestation contre l'offre politique."
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Je ne connais pas la ligne de cette orga mais je trouve l'analyse juste et surtout bien amenée ...
Message édité le 10-12-2006 à 23:32:12 par sti |
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