Sujet :

La grande trouille de Maurad Rabhi

Xuan
   Posté le 05-08-2009 à 00:07:07   

La direction confédérale ne veut ni lutte de classe ni grève générale et le dit.


Prenant ses propres sentiments pour une généralité Maurad Rabhi, secrétaire confédéral de la CGT et bras droit de Bernard Thibault, déclare au Parisien :
« Les délégués ont peur des débordements »


Propos recueillis par Catherine Gasté-Peclers le 25.07.2009

« […]
De telles actions vont-elles se multiplier ?
Il n’y aura pas une grève générale. Le grand soir, c’est dans les livres. Mais si l’on n’apporte pas des réponses efficaces sur l’emploi et comprises par la base, les conflits risquent de se radicaliser ici et là. Il ne peut y avoir deux poids deux mesures, des milliards pour les banques et les entreprises et quelques millions d’euros pour les salariés victimes de la crise.

Les syndicats risquent-ils d’être débordés ?
Pour l’instant, il n’y a eu aucun dérapage grave. Les situations sont malgré tout maîtrisées par les représentants des salariés. Dans un conflit dur, tout responsable syndical qui a la tête sur les épaules craint d’être à tout moment débordé, surtout lorsque l’on se trouve dans une situation de pourrissement. Oui, certains délégués ont peur. D’autant que certains activistes, notamment d’extrême gauche, n’hésitent pas à venir pour tenter d’instrumentaliser les gens. »


On n’aura pas manqué de relever la farouche opposition de la direction de la CGT à la grève générale.
Mais peur de quoi, on se le demande ?
Lorsque les ouvriers n’ont plus rien à perdre et qu’ils mettent à sac les bureaux d’un larbin de l’Etat capitaliste, la classe ouvrière les soutient, le peuple les soutient.
Qui a peur, sinon le patronat, les syndicalistes kollabos et les partis au service de la bourgeoisie ?
Les dirigeants confédéraux montrent clairement qu'ils ont choisi leur camp, celui du patronat.

Petite histoire vraie sur qui a peur de qui :
A l’occasion d’un CE, un directeur de boite plaisante sur les séquestrations de cadres.
Un délégué le rassure :
« vous ne risquez rien avec nous aujourd’hui : on n’a pas pris la brosse à dents »
Et le singe interloqué et subitement anxieux :
« Ah bon, ça se fait avec une brosse à dents ?! »




Edité le 05-08-2009 à 00:08:30 par Xuan