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 la finance française et la crise de l'impérialisme

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Xuan
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   Posté le 09-08-2017 à 21:02:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

9 août 2007 : la BNP met le feu aux poudres


A l'occasion de la crise des subprimes nous avons dénoncé - avec raison - l'impérialisme US comme la cause principale.

Un correspondant avait posté ici sous le titre "tous unis contre Wall Street" un lien vers la "Petition internationale en soutien aux indignés".
Une pétition même internationale, et même soutenue par des millions, n'a guère de chance d'avoir un effet sur le capitalisme US, sinon de manifester un rejet du système capitaliste.

Un autre aspect de la crise des subprimes est qu'elle ne se résume pas au capitalisme US et que si elle a pu s'étendre en Europe c'est qu'un fumier propice s'y prêtait.
En France les principales banques et assurances ont été à l'origine des répercussions européennes de la crise US. Cet article du Monde rappelle le rôle déclencheur de la BNP dans la crise mondiale.

Un autre article récent montre que cette banque a repris du poil de la bête, grâce aux deniers publics et en dépit des amendes infligées par les USA dans le cadre d'embargos contre le Soudan, Cuba et l'Iran.
Il apparaît ainsi que la BNP est passée loin devant Deutsche Bank, ce qui donne à réfléchir sur la dite "domination allemande en Europe" .
Les rapports entre les capitalistes français et allemands relèvent de la concurrence et non de la soumission volontaire.

Ce qui a pu justifier "plutôt Hitler que le Front Populaire" concerne une époque différente où les rapports de classe étaient différents, où les capitalistes allemands cherchaient une revanche aux sanctions du Traité de Versailles après la première guerre mondiale, où l'économie allemande avait été éreintée par la crise et ces sanctions, et où la volonté hégémonique de l'Allemagne avait quelque chance d'aboutir. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui.

Nous devons fonder nos tactiques et nos mots d'ordre en fonction de nos buts fondamentaux et en fonction de la réalité, et non de nos désirs, ou de situations déjà vécues mais qui ne se reproduisent pas à l'identique maintenant.
De même il est erroné de suivre bille en tête les toquades de la gauche radicale, mélenchonniste et Cie.
Partons des faits pour définir l'ennemi principal dans notre pays.


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source

Le 9 août 2007, BNP Paribas faisait éclater la crise financière


Il y a dix ans, la banque gelait les retraits de ses clients dans trois de ses fonds monétaires et marquait le début de la plus grande crise financière de ce début de XXIe siècle.-

LE MONDE - 09.08.2017 - Par Mathilde Damgé


C’est un fait qui est souvent ignoré : la plus grande crise financière de ce début de XXIe siècle a commencé le 9 août 2007… en France. Ce jour-là, BNP Paribas gèle les retraits de ses clients dans trois de ses fonds d’investissement. La banque tricolore reconnaît qu’elle ne peut plus valoriser les actifs détenus dans ces fonds, car ils ne sont plus échangeables sur les marchés.

Baudouin Prot, le directeur général de BNP Paribas, avait pourtant assuré, le 1er août, que la liquidité de ses produits (la capacité à être vendus ou achetés) était « totalement assurée » . Mais, une semaine plus tard, les clients (des trésoriers d’entreprise et des grandes fortunes) ne peuvent plus revendre leurs parts et récupérer leur investissement.

Cette décision est rarissime dans le monde de la gestion, car elle envoie un signal désastreux ; confronté à des déboires similaires à la même période, l’assureur Axa avait choisi d’assurer la liquidité de ses fonds en difficulté et de racheter les parts des clients qui souhaitaient vendre. « Nous avons juste été la première banque internationale à dire que le roi était nu » , confiait un ancien dirigeant de BNP Paribas au Monde.

Où le grand public découvre les « subprimes »

A l’époque, comme pour Axa, les trois fonds BNP Paribas sont investis en grande partie dans les « subprimes » , des produits dérivés de prêts immobiliers à risque américains, dont le grand public ne sait pas encore grand-chose.

Tout commence dans les années 2000 aux Etats-Unis. Des millions de ménages modestes y contractent des emprunts à taux variables (les subprimes), gagés sur la valeur de biens immobiliers, grâce à des sociétés de crédit peu regardantes sur la capacité de ces ménages à rembourser. Lorsque les taux d’intérêt grimpent, ces ménages sont étranglés par les dettes.

Sauf qu’au même moment, les prix de l’immobilier, qui connaissent une véritable bulle, se retournent et les créditeurs ne peuvent plus se rembourser sur la revente des maisons. Et, entre-temps, les subprimes ont été transformés (titrisés) en produits financiers complexes, eux-mêmes rachetés par les banques du monde entier ; le risque se retrouve ainsi disséminé sur l’ensemble de la planète.

Des signes avant-coureurs

En dehors de la décision malheureuse de BNP Paribas de pénaliser ses clients, d’autres signes avant-coureurs peuvent être considérés comme des marqueurs des prémices de cette crise mondiale. En février, la banque HSBC annonce des pertes liées aux subprimes. C’est le premier « profit warning » de son histoire. Les impayés des crédits immobiliers à haut risque amputeraient de 10,5 milliards de dollars ses bénéfices annuels. En avril, son principal concurrent dans le secteur du subprime américain, New Century, se déclare en faillite.

En juin, deux fonds spéculatifs (hedge funds) gérés par la banque Bear Stearns enregistrent de lourdes pertes et doivent fermer. Ces défaillances ont un effet domino, entraînant d’autres plus petits fonds dans leur sillage, faisant craindre des pertes au sein même des établissements les plus solides de Wall Street.

En juillet, deux banques allemandes, IKB et Sachsen LB, frôlent la faillite du fait de leurs investissements aux Etats-Unis. Le gendarme de la Bourse allemande, la BaFin, juge alors que le pays est « menacé de la plus grave crise financière depuis 1931 » . Le 18 août, la banque publique de l’Etat de Saxe fait l’objet d’un plan de sauvetage exceptionnel. Pour éponger ses pertes, une ligne de crédit de 17,3 milliards d’euros lui est accordée – deux fois plus que pour IKB. Sans ces aides, les deux établissements spécialisés dans le financement des petites et moyennes entreprises (PME) auraient mis la clé sous la porte.

Une prise de conscience tardive

En mai 2007, le directeur de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, assure que la hausse du taux de défaut sur les remboursements d’emprunts immobiliers ne sera pas préjudiciable à l’économie américaine. Au moment même du premier choc, au début d’août, le président américain George W. Bush estime qu’il y a « assez de liquidités » sur le marché.

Si la prise de conscience a été lente et tardive, les conséquences toutefois ne se font pas fait attendre : un an plus tard, l’un des plus grands établissements de Wall Street fait savoir qu’il est au bord de la faillite. Le 15 septembre 2008, le gouvernement américain laisse la banque Lehman Brothers déposer le bilan, relançant ainsi l’onde de choc des subprimes sur l’économie mondiale. Cette fois, les responsables politiques semblent prendre la mesure de l’événement, Barack Obama évoquant « la crise financière la plus grave depuis la grande dépression [de 1929] » .

Le décrochage des Bourses en 2007 ne se traduit pas immédiatement par une érosion continue des cours, mais en deux ans les places boursières perdent presque la moitié de leur valeur. Elles ne retrouvent leur niveau d’avant-crise qu’à partir de 2012 aux Etats-Unis. Il faudra attendre deux années supplémentaires en France.

La fin de la confiance

Le 9 août, c’est aussi le jour où les banques centrales entrent en scène pour éviter une paralysie générale du marché interbancaire, celui sur lequel les banques se prêtent de l’argent entre elles pour financer leurs opérations au jour le jour, un marché essentiel à l’activité économique. Les banques centrales, qui leur prêtent aussi de l’argent régulièrement sous forme d’enchères sur des montants définis à l’avance, sont cette fois obligées d’ouvrir grand les vannes et de prêter bien plus que d’habitude : en deux jours, environ 290 milliards d’euros de liquidités sont apportés au système bancaire international, un record.

Mais il ne s’agit pas que d’apporter de l’argent, il s’agit de restaurer la confiance, d’abord entre les banques mais aussi avec les investisseurs que sont les entreprises, les fonds de pension ou les nouvelles puissances financières chinoises et russes… Or, la confiance est rompue et ce problème restera entier pendant plusieurs années, personne ne sachant combien les banques ont investi exactement dans les subprimes, et les remèdes des banques centrales (baisses de taux, injections de liquidités, etc.) n’étant que des pansements temporaires.

C’est d’ailleurs ce problème de confiance qui est notamment à l’origine des manipulations frauduleuses du Libor, le taux interbancaire londonien : il s’agissait d’annoncer un taux d’emprunt plus bas que celui des concurrents, car une banque qui reconnaissait qu’elle empruntait (plus) cher (que les autres) risquait d’être immédiatement soupçonnée de fragilité, alors qu’une banque saine devait réussir à emprunter à un taux bon marché.

Cette méfiance quant à la santé du système bancaire se répercutera jusque chez les particuliers, dont certains incitent, en 2010, leurs compatriotes à retirer leur épargne des banques, à l’instar de l’ancien footballeur Eric Cantona. Une initiative qui, si elle avait été suivie, aurait pu provoquer une ruée aux guichets et l’effondrement de plusieurs établissements. C’est ce qui avait conduit au sauvetage de la britannique Northern Rock en septembre 2007 : en pleine crise des subprimes, des rumeurs courent sur son manque de solvabilité. On voit alors les déposants faire la queue pour retirer leurs économies. Le gouvernement est contraint de nationaliser l’établissement pour éviter sa disparition pure et simple.

Les conséquences sur l’économie réelle

En l’espace de quelques mois, la crise dépasse le cadre financier pour toucher l’économie dite « réelle ». La crise des subprimes se mue en crise généralisée du crédit (credit crunch). Tout le système financier commence à se gripper ; les banques ne se prêtent plus entre elles et ne prêtent plus aux entreprises.

Autre conséquence, le repli des investisseurs vers des valeurs considérées moins risquées : les matières premières, dont les cours s’embrasent. En 2008, l’indice FAO (qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de denrées alimentaires) grimpe en un an de 50 %, et même de 87 % pour les céréales, provoquant une vague d’émeutes de la faim.

L’envolée des prix des matières premières affecte directement les industriels et les consommateurs tout en stimulant l’inflation… ou plus exactement la stagflation, combinaison d’inflation et de stagnation de la croissance. Un phénomène apparu dans les années 1970 après le premier choc pétrolier, qui menace à nouveau les économies occidentales.

Des Etats-Unis à la Grèce, l’effet domino

Deux ans après le début de la crise des subprimes, l’onde de choc se propage jusqu’en Europe avec des tensions inédites sur les marchés où se financent les Etats. Certains, comme la Grèce, voient leur prime de risque exploser sur les marchés, la confiance des investisseurs ayant été amoindrie par la révélation des déficits publics du pays.

En 2011, Athènes doit emprunter à 18 %, six fois plus que l’Allemagne. Après de longues tergiversations à Bruxelles et à Francfort, c’est la zone euro qui se porte finalement au secours d’Athènes. Mais le peuple grec paie encore aujourd’hui l’ardoise de la « crise des dettes », plan d’austérité après plan d’austérité.
Au-delà des pays européens qui subissent cette crise du crédit de plein fouet (Grèce mais aussi Portugal, Espagne, Italie, Irlande, etc.), c’est l’ensemble du Vieux Continent qui voit la croissance s’éroder. Quelque 80 % des pays tombent en récession dans l’Union européenne.

[…]

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Lire aussi : Le 9 août 2007, BNP Paribas rattrapé par la crise des subprimes


Edité le 09-08-2017 à 23:01:22 par Xuan




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sur cbanques.com :

BNP Paribas dans le top 10 mondial des banques privées


Par Vincent MIGNOT
Publié le mardi 8 août 2017

B NP Paribas figure à la dixième place du classement mondial des banques privées, toujours nettement dominé par les enseignes suisses et nord-américaines.

Ces dernières monopolisent en effet 9 des 10 premières places de ce palmarès, établi annuellement par le cabinet Scorpio Partnership, qui classe les 25 principales banques privées mondiales (1). C’est la banque suisse UBS qui se maintient en tête, avec plus de 2 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, un chiffre en hausse de 6,4% sur un an. Deux banques états-uniennes complètent le podium, inchangé par rapport à 2016 : Bank of America (1 972 milliards de dollars) et Morgan Stanley (1 950 milliards de dollars). Premier établissement européen hors Suisse, BNP Paribas gère de son côté 360 milliards de dollars d’actifs.

La Deutsche Bank en chute

Autre grande banque de la zone euro, la Deutsche Bank a vu son volume d’actifs sous gestion baisser de 28% (227 milliards de dollars) et tombe à la 16e place du classement. Un recul qu’elle attribue notamment, dans La Tribune, à la vente de son activité de banque privée aux Etats-Unis.

A l’inverse, les banques chinoises ont le vent en poupe. China Merchants Bank gagne 5 places (15e) et Bank of China fait son entrée dans le palmarès, à la 24e place.

(1) Ces 25 enseignes cumulent 13 300 milliards d’euros d’actifs sous gestion et représentent 63,2% du marché mondial.

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PSA et BNP rachètent Opel - Vauxall à General Motors pour 1,3 milliards d'euros. Un exemple de fusion du capital financier et industriel.
PSA devient le deuxième constructeur européen avec 17 % du marché derrière Volkswagen 23,9 %.
Sur boursier.com :


PSA / BNP Paribas : les autorités européennes approuvent l'acquisition des activités financières d'Opel/Vauxhall


Jean-Noël Legalland, publié le 09/08/2017 à 17h49

(Boursier.com) — Le projet d'acquisition conjointe des activités financières d'Opel et Vauxhall par le Groupe PSA et BNP Paribas a été approuvé par les autorités européennes de concurrence. La Commission européenne a donné son accord au projet d'acquisition par PSA et BNP Paribas des sociétés captives de financement d'Opel/Vauxhall. La signature de ce projet d'acquisition et du partenariat de long terme autour des marques Opel et Vauxhall avait été annoncée le 6 mars dans le cadre de l'acquisition d'Opel/Vauxhall par le Groupe PSA.

Ces activités profiteront de l'expertise de Banque PSA Finance et de BNP Paribas Personal Finance dans le financement automobile. Cette opération est également soumise à l'approbation des autorités bancaires européennes, dont la décision est attendue au second semestre.

"C'est une étape importante qui est franchie aujourd'hui pour les équipes déjà mobilisées sur ce projet depuis plusieurs mois" , a ajouté Laurent David, Directeur Général de BNP Paribas Personal Finance. "Les équipes sont maintenant concentrées sur la réalisation des autres conditions nécessaires à la clôture de la transaction prévue avant la fin d'année" , conclut Rémy Bayle, le Directeur Général de Banque PSA Finance.

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