| | | | | Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 03-11-2006 à 22:27:05
| Sur le FML1 un texte (voir plusieurs) avait lancé un débat sur ce sujet (le fascisme). Quelqu'un l'aurait-il conservé? |
| sti | Grand classique (ou très bavard) | 826 messages postés |
| Posté le 03-11-2006 à 23:28:38
| Désolé je n'ai rien ... |
| Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 09-04-2007 à 13:18:32
| Suite au évenement sur le F"UC" -à savoir le départ de mench pour rejoindre Soral- et aux débats qui va avec sur le fascisme je poste un texte d'Etudes Marxistes. Plus préicisement le débat tourne autour de FN=fasciste? Le fascisme hier et aujourd’hui |Archive EM| Rapports présentés au Séminaire communiste international de Bruxelles (2 - 5 mai 2000) Herwig Lerouge Depuis 1989, le capitalisme règne à nouveau sur plus de trois quarts de l’humanité. Mais au lieu de la liberté et démocratie annoncées, la fascisation et le fascisme progressent. Dans les pays impérialistes, les gouvernements renforcent les exécutifs et les dispositifs répressifs, mettent en place l’espionnage généralisé ‘pro-actif’ de la population, criminalisent et poursuivent les communistes et les dirigeants de luttes importantes, vident de son contenu le droit d’organisation et de grève et exercent le racisme structurel contre les immigrés et les réfugiés. La participation au gouvernement des fascistes dans certains pays de l’Union européenne et la croissance des partis fascistes un peu partout ouvrent une période de coalitions et d’alternance entre partis bourgeois classiques et partis fascistes, dont la base idéologique et politique est la défense jusqu’au bout de l’économie de marché contre tous ses assaillants. Les pays les plus touchés par la crise actuelle se trouvent en Asie, en Afrique et en Amérique latine, mais aussi dans l’ancien bloc soviétique. Ecrasés par la surproduction de matières premières et de produits de basse technologie, incapables de rembourser leurs dettes, ces pays se voient imposer des conditions d’austérité insupportables pour leur population. Dans certains pays, des mouvements de masse, parfois armées, expriment la volonté du peuple d’en finir avec cette oppression. Les états marionnettes néo-coloniaux recourent alors à la terreur ouverte. En même temps, des conflits entre fractions des classes dominantes se caractérisent de plus en plus par l’utilisation de la violence et de la démagogie nationaliste, ethniciste et religieuse. Ces conflits dégénèrent de plus en plus en massacres comme au Rwanda, en Indonésie ou en Algérie. A chaque fois, l’impérialisme américain et ses rivaux européens et japonais jouent un rôle prépondérant dans ces massacres. Comprendre l’évolution politique de l’impérialisme vers la réaction et le fascisme, tirer les leçons de l’analyse communiste du fascisme au cours des années trente, discuter la façon de mener le combat aujourd’hui: tel était cette année l’objet du Séminaire communiste international, organisé comme chaque année à Bruxelles autour du premier mai à l’iniative du Parti du Travail de Belgique. Pendant trois jours, 150 délégués représentant 68 partis ou organisations communistes du monde entier ont entendu 41contributions en anglais, espagnol, allemand, français ou russe. Vous en trouverez une sélection dans ce numéro spécial d’Etudes Marxistes. Nous mentionnons spécialement les contributions d’Harpal Brar et du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme (PADS), mais nous ne pouvons les reprendre ici par manque de place. Elles peuvent être consultées comme tous les autres textes sur le site Internet du Parti du Travail de Belgique: http:// www.ptb.be. Comprendre le fascisme d’hier Certaines contributions ont confirmé toute l’actualité de l’analyse du fascisme, élaborée au cours des années trente par la Troisième Internationale communiste. L’historien communiste de renommée mondiale Kurt Gossweiler, grand spécialiste du fascisme allemand, originaire de l’ancienne République Démocratique d’Allemagne, a développé ces analyses. Réfutant toutes les théories visant à dissocier le fascisme de sa base économique, le capitalisme, il analyse comment la fraction la plus réactionnaire de la grande bourgeoisie allemande créa de toutes pièces le parti fasciste. Dans son article Classe ouvrière et fascisme, il décrit comment, après la révolution de 1918, les représentants de la ‘tendance dure’ de la bourgeoisie allemande veulent la suppression du mouvement ouvrier et son remplacement par un mouvement nationaliste pseudo-ouvrier. Aucune des organisations existantes de la droite politique n’étant en mesure de résoudre cette double mission, cela exigeait la création d’une nouvelle organisation. Le parti fasciste sera choisi au terme d’une sorte de processus de sélection comme étant l’organisation la plus conforme aux besoins de ce cercle le plus réactionnaire de la bourgeoisie. Pour pouvoir prendre pied parmi les travailleurs, le parti fasciste sera amené à construire une organisation de cellules d’entreprises (National-Sozialistische Betriebsgruppen Organisation - NSBO) et l’accentuation de la lutte des classes en 1932 contraint la direction nazie de tolérer que le NSBO participe à des grèves. Il n’y eut pas de percée idéologique parmi le mouvement ouvrier socialiste ou communiste, mais l’histoire a montré la possibilité pour le parti fasciste de remporter la victoire sur le mouvement ouvrier et sur les forces démocratiques grâce à l’appui d’un mouvement de masse de type fasciste, recruté parmi la petite bourgeoisie, combiné à l’appareil de répression de l’Etat et de parvenir par des moyens formellement légaux, à la dictature ouverte à laquelle aspiraient les éléments les plus réactionnaires du capital financier. Harpal Brar, marxiste-léniniste britannique d’origine indienne, éditeur de la revue Lalkar, analyse d’une part le rapport entre la démocratie bourgeoisie et le fascisme et d’autre part entre le rôle de la social-démocratie et celui du fascisme dans l’effort de sauvetage du régime capitaliste en crise. La bourgeoisie s’appuie principalement sur la social-démocratie pour exercer sa dictature sous le masque de la démocratie parlementaire. Mais lorsque les monopoles les plus réactionnaires et les plus puissants voient leurs intérêts de classe stratégiques menacés, lorsque la démocratie bourgeoise n’est plus en mesure d’empêcher la révolution ou de réaliser les menées expansives de la bourgeoisie, elle a recours au fascisme. Démocratie bourgeoise et fascisme ne sont pas contradictoires mais complémentaires. Dans la plupart des cas, le fascisme grandit au sein de la démocratie bourgeoise et arrive au pouvoir par la voie légale. Des éléments d’interpénétration existent dans les politiques de la social-démocratie et du fascisme. Le fascisme acompagne la terreur ouverte contre l’avant-garde ouvrière d’une démagogie sociale pseudo-révolutionnaire visant à détourner la classe ouvrière de ses anciennes organisations et à la soumettre à des organisations de collaboration de classe ouverte. Il peut avoir recours à une phraséologie antimonopoliste pour attirer dans ses rangs la petite bourgeoisie opprimée par le grand capital. Pour arriver au pouvoir le fascisme se sert de la démagogie raciste, nationale ou religieuse. La social-démocratie en période de crise vide de plus en plus la démocratie parlementaire de sa substance et met en place un dispositif répressif et policier qui peut être repris tel quel par les forces ouvertement fascistes. Elle essaie de contenir la classe ouvrière dans un carcan de type corporatiste. Elle prône les réformes mais peut aussi déchaîner la violence si la lutte conduit le prolétariat à poser la question de l’existence même du système capitaliste. Par sa politique du ‘moindre mal’, par son anticommunisme et par ses concessions au capital elle démobilise la classe ouvrière et ouvre ainsi la voie à la victoire du fascisme. Le fascisme et la fascisation aujourd’hui Les forces répressives de l’Etat capitaliste aux Etats-Unis ont connu un renforcement énorme au cours des dernières décennies. Dans son rapport, John Catalinotto, du Parti du Monde du Travail (USA) décrit comment le nombre de prisonniers s’y est accru de 300.000 à 2 millions en 30 ans de temps. L’appareil répressif s’est développé essentiellement dans trois domaines: la peine de mort, l’agressivité de la police et la création d’un ‘complexe carcéro-industriel’. Cette évolution est directement liée au racisme de la classe dominante. Pour la droite, ‘sévir contre le crime’ est synonyme de sévir contre la communauté noire. La brutalité policière sert à remplir les prisons de jeunes latinos et noirs qui ne trouvent pas de travail à l’extérieur, mais sont forcés de travailler comme des esclaves dans les prisons. Le travail des prisonniers est même devenu un moyen de faire pression sur les salaires des travailleurs dans des jobs normaux. Les prisons privatisées sont devenues un des secteurs les plus rentables de l’économie. La mise en place d’une superstructure européenne par les partis traditionnels réunit toutes les caractéristiques d’un Etat fort. Sa politique antisociale est co-responsable de la montée des partis fascistes. Dans le cadre de ‘l’Europe des régions’ se développent des mouvements fascistes dont le programme consiste essentiellement à réaliser les plans d’expansion des monopoles les plus puissants et dynamiques de l’Union européenne. L’impérialisme allemand favorise ce développement qui lui permet notamment la création de regroupements, dépassant le cadre des frontières étatiques, sous son contrôle. Gerhard Feldbauer, historien originaire de la République Démocratique Allemande, spécialiste du fascisme italien, analyse comment l’Alleanza Nazionale, héritière du Moviemento Sociale Italiano a pu entrer pour la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale dans une coalition de droite avec Forza Italia, le parti créé de toutes pièces par Berlusconi, le magnat de l’industrie, et La Lega Nord, parti séparatiste et raciste. La social-démocratisation de l’ex-Parti communiste joue un rôle important dans cette accession au pouvoir d’un parti fasciste. Intégrisme, fanatisme hindou, ethnicisme Le fascisme, défini comme défenseur des intérêts du capital financier, ne peut pas émerger seul dans les pays du tiers monde. Les fascistes des pays dépendant de l’impérialisme sont en réalité les défenseurs des intérêts des pays impérialistes. Ils représentent les classes et couches sociales liées à ces puissances impérialistes. Le fascisme dans les pays dépendants est l’alliance des propriétaires terriens, de la bourgeoisie la plus réactionnaire et des puissances impérialistes. Le rapport de l’organisation marxiste turque DHKC (Front Révolutionnaire de Libération du Peuple), explique qu’en Turquie, cette dépendance est à la base d’une crise économique, sociale et politique permanente, appelée ‘crise nationale’. Elle ne permet pas à l’oligarchie locale de gouverner par des méthodes de la démocratie bourgeoise, mais seulement en mettant en place une sorte de fascisme colonial, différent du fascisme ‘classique’. L’ensemble de l’oligarchie, constituée par une alliance entre la bourgeoisie, les commerçants usuriers et les propriétaires terriens forme la base de classe du fascisme. Ce fascisme de type colonial s’exerce de deux façons. Le fascisme secret: il existe des droits démocratiques bourgeois formels, mais dont la seule fonction est de masquer le fascisme. Le fascisme ouvert: quand l’oligarchie perd le contrôle de la situation, la façade qui cache le fascisme est enlevée. En Turquie, les coups d’Etat militaires se succèdent au rythme d’un tous les dix ans. A ce moment la répression s’abat. La contribution du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme (PADS) au Séminaire démontre qu’en Algérie, l’intégrisme défend en même temps les intérêts des gros propriétaires terriens, de la bourgeoisie financière et du FMI qui agit au nom des grandes puissances. A propos de l’ Inde, vous pouvez lire le rapport du Parti Communiste (marxiste-léniniste) Indien (Drapeau rouge). Le racisme, le fondamentalisme religieux et ethnique sont utilisés comme base idéologique pour l’accroissement de la fascisation. Depuis les années 80, le forces nationalistes hindoues ont émergé en adaptant leur idéologie étriquée, petite bourgeoise aux demandes des classes dominantes et des forces impérialistes. Le nationalisme culturel sert les intérêts des classes compradores. Celui qui s’oppose à ces intérêts est considéré comme ‘étranger’, comme l’ennemi intérieur. La lutte contre le fascisme et la fascisation dans le tiers-monde est indissociable de celle contre l’impérialisme.
Message édité le 09-04-2007 à 22:58:59 par Paria |
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