| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 11-05-2011 à 00:24:55
| Les expulsés de la Courneuve à nouveau sur le trottoir droit au logement et la cause du peuple signalent les menaces qui pèsent de nouveau sur les expulsés de la barre Balzac, occupants de la place de la Fraternité à la Courneuve.
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 12-05-2011 à 20:45:36
| Communiqué de Drapeau Rouge : Courneuve : Arrêté d'évacuation pour la place de la Fraternité La mairie de la Courneuve (PC PG PS) a délivré ce matin 10h un arrêté d'évacuation sous 24h, demandant à la Préfecture de l'exécuter. Arrêté illégal ? La justice sera saisie aujourd'hui (à nouveau le TA, en référé liberté ). Point presse demain 9h30 sur place. Mobilisation dès ce soir et tôt demain matin pour empêcher l'évacuation ! Faites circuler sur vos réseaux ! ------- Le Drapeau Rouge, Organe du Parti Communiste maoïste de France http://drapeaurouge.over-blog.com drapeaurouge@yahoo.fr
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 21-05-2011 à 23:06:24
| Dernières nouvelles des occupants de la place de la Fraternité Mercredi 18 mai, une entrevue a eu lieu entre des représentants des familles et du comité de soutien et le Maire de la Courneuve. Lors de cet entretien, il a été demandé à la mairie de retirer son arrêté d'évacuation et d'apporter son soutien aux familles, notamment matériel (eau, sanitaires,...). La mairie a répondu qu'elle soutenait la décision de l'ODHLM (présidée par Monsieur Troussel, conseiller municipal PS) d'avoir expulsé les familles de la barre Balzac en juillet 2010 et qu'elle refuse de retirer son arrêté d'évacuation. Le Maire a dit qu'il enverrait une lettre à la préfecture pour appuyer les demandes des familles. Entre temps, le Parti de Gauche du 93 a publié un communiqué de soutien aux familles dénonçant la position de la mairie (voir 93.lepartidegauche.fr). Rappelons que l'adjoint au Maire est du PG. Depuis, le PG a décidé de signer l'appel unitaire (voir Appel unitaire Courneuve). Le lendemain, nous apprenons que la Communauté d'Agglomération "Plaine Commune" a elle aussi demandé l'évacuation du campement ! Rappelons que la "Plaine Commune" réuni les mairies P"C"F de Villetaneuse, Saint Denis, Stains et la Courneuve, les mairies PS d'Aubervilliers et Pierrefitte, la mairie Vert de l'Ile-Saint-Denis et la mairie Divers Droite (ex-Modem) d'Epinay. D'ailleurs, Europe Ecologie - les Verts est signataire de l'appel unitaire ! L'attaque contre les travailleurs et travailleuses expulsé(e)s s'élargit ! Nous devons répondre par l'élargissement du soutien populaire ! Au niveau juridique, le Tribunal Administratif de Montreuil a rejetté la demande de "ré hébergement". Pire encore, voici ce que le DAL rapporte de la plainte déposée par la Mairie : "Des accusations graves et dégradantes sont consignées dans une plainte déposée par la Mairie de la Courneuve, annexée à la demande d’expulsion ou il est reproché aux familles expulsées de “vivre de façon constante dans leur propre déjection”, de “chanter et jouer de la musique à toute heure”, “ de s’être installé devant le centre municipal de santé” .! ... Or ce campement est particulièrement bien entretenu, et les expulsées font très attention à ne pas déranger l’activité du centre médical, et de laisser les lieux propres. D’autre part il est demandé depuis le 18 avril à la commune d’ouvrir des sanitaires disponibles dans différents locaux désaffectés." Les prochains rendez-vous concernant la lutte sont : Dimanche 22 mai à 14h repas de soutien sur place (plan accès : ici) Mardi 24 mai à 10h Tribunal administratif de Montreuil (métro Robespierre) (plan accès : ici) Mercredi 25 mai à 15h Grand rassemblement de soutien devant la préfecture de Bobigny, pour demander au Préfet de recevoir une délégation, de reprendre les hébergements, de reloger et de régulariser tous les expulsés. (plan accès : ici) La Cause du Peuple
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 26-05-2011 à 22:33:59
| Elargissons la résistance contre les expulsions ! Depuis plus d’un mois, plus d’une centaine de familles expulsées de la Barre Balzac en juillet 2010 campent sur la place de la Fraternité. Relogées par la préfecture en hôtel suite à des négociations, celle-ci a stoppé la prise en charge. Contrairement à ses promesses, la préfecture n’a relogé que dix familles sur plus de cent. De nouveau, ils et elles se sont retrouvés à la rue, avec enfants en bas âge. Les familles ont demandé l’aide de la Mairie qui a refusé. Dans un communiqué, cette dernière a voulu se justifier auprès de la population en parlant des 1900 demandeurs de logement et en rappelant son engagement en faveur du logement. Elle parle de conditions dégradées, nuisibles à l’espace occupé et a demandé que cela cesse immédiatement. Après avoir publié ce communiqué afin de diviser la population, le maire PCF a osé prendre un arrêté d’évacuation remis aux familles par un huissier. Un adjoint du Parti de gauche reprend les raisons invoquées dans « Regards », le journal municipal. Pourtant, le PG de Seine St Denis a dénoncé dans un communiqué la position du Maire et a apporté son soutien aux familles. Des militants communistes de la Courneuve sont également venus faire part de leur désaccord avec la position du Maire en se déplaçant sur le campement. Au cours d’une entrevue avec une délégation composée de représentants des familles et du comité de soutien le 18 mai dernier, le Maire a refusé toute aide et a maintenu sa demande d’évacuation, affirmant qu’il soutenait la décision de l’ODHLM (présidée par le conseiller municipal PS, Monsieur Troussel) d’avoir recouru aux forces de l’ordre pour expulser les familles de leur logement. Pire, le lendemain, la coalition des 8 mairies de la « Plaine Commune » (4 PCF, 2 PS, 1 Vert –dont le parti a signé l’appel unitaire de soutien- et 1 divers droite) ont également demandé l’évacuation du campement ! C’est une attaque généralisée contre les travailleurs expulsés ! Celles et ceux qui se réclament de gauche devraient se rappeler ce qu’a écrit Engels (compagnon de Marx) : « Les travailleurs sont refoulés du centre des villes vers la périphérie, les logements ouvriers…les petits appartements deviennent rares et chers…introuvables…l’industrie du bâtiment, pour qui les appartements à loyer élevé offrent à la spéculation un champ beaucoup pus vaste, ne construira jamais qu’exceptionnellement des logements ouvriers. » (Engels - La question du logement) Certes, depuis des logements sociaux ont été construits après la 1ère guerre mondiale, puis après les destructions importantes de la 2ème. Depuis la destruction des quartiers ouvriers à Paris et dans le centre des grandes villes, la classe ouvrière et les couches populaires ont été rejetées vers les banlieues. Les constructions des années 60/70 de mauvaise qualité se sont dégradées. Elles sont soit rénovées, soit détruites, soit vendues aux promoteurs et aux spéculateurs. Le prix du mètre carré a augmenté de trois fois en dix ans, ce qui fait augmenter les loyers du privé et des HLM. Le chômage massif s’est installé, les salaires sont à la baisse : résultat les accédants à la propriété ne peuvent plus payer les charges ; les immeubles se dégradent, se déprécient ; les familles couvertes de dettes sont jetées à la rue comme à Clichy sous Bois, leurs meubles saisis par les huissiers. Il en est de même des locataires du secteur privé ou des HLM. Le droit au logement est inscrit dans la constitution, comme la LOI DE REQUISITION adoptée en 1945 et appliquée par des occupations massives de sans logis. Il n’y a pas assez de logements sociaux, mais on ne peut proposer comme solution unique d’attendre sur la liste, de privilégier les habitants de sa commune, de diviser les demandeurs en catégories distinctes, de se renvoyer la balle entre préfecture, conseil général, office des HLM, maire, etc., prenant les demandeurs pour des balles de tennis. C’est une politique de division des couches populaires. « Il y a dans les grandes villes déjà suffisamment d’immeubles à usage d’habitation pour remédier sans délai par leur emploi rationnel à toute véritable crise du logement. Ceci ne peut se faire que par l’expropriation des propriétaires actuels par l’occupation de leurs immeubles par les travailleurs sans abri ou immodérément entassés dans leur logis ; et dès que le prolétariat aura conquis le pouvoir politique, cette mesure exigée par le bien public sera aussi facile à réaliser que le sont aujourd’hui les expropriations et réquisitions de logements par l’Etat. » (Engels - La question du logement) A La Courneuve, comme dans les autres villes du département ou d’ailleurs, les expulsés ou menacés de l’être doivent se dresser comme un seul homme pour s’opposer aux expulsions de familles isolées, les souder en un bloc, dans un comité de soutien et de lutte par exemple et le construire quartier par quartier, ville par ville, pour refuser l’expulsion, appliquer la loi de réquisition sous sa forme populaire par l’occupation des logements vides en commençant par les immeubles institutionnels, administratifs, municipaux, les bureaux ou tout type d’immeuble vacant. En France il y a plus de 2 millions de logements vides pour loger les sans-toits et mal-logés. Nous appelons les militants communistes, socialistes, écologistes et tous les progressistes à dénoncer les mesures prises par la Mairie, l’ODHLM et les représentants de la « Plaine Commune ».
APPORTEZ VOTRE SOUTIEN AUX EXPULSES ! REJOIGNEZ-NOUS POUR ELARGIR LA RESISTANCE ET ORGANISER LA LUTTE CONTRE LES EXPULSIONS ! Comité de Soutien et de Lutte – la Cause du Peuple 93 lacausedupeuple@gmail.com http://lacausedupeuple.blogspot.com/ Télécharger le tract en PDF : Elargissons la résistance contre les expulsions !
________________________ Le Drapeau Rouge , Organe du Parti Communiste maoïste de France http://drapeaurouge.over-blog.com drapeaurouge@yahoo.fr
Edité le 26-05-2011 à 22:36:45 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 23-06-2011 à 22:39:17
| Jeudi 23 juin 2011 La Sainte Famille contre ceux qui se battent pour ne pas dormir dehors En Juillet 2010, plusieurs centaines de famille sont expulsées manu-militari de la Barre Balzac qu’elles occupaient, faute de logement. Bien que cette barre soit vouée à la destruction, les familles y trouvaient une aire de repos, elles avaient un toit sur la tête. Elles payaient d’ailleurs un « loyer » à l’OPDHLM pour une barre en délabrement organisé. La démolition et la reconstruction ne sont pas dramatiques pour tout le monde. Elles engraissent les promoteurs, qu’il s’agisse de constructions privées ou publiques. Par contre les expulsions sont dramatiques pour des familles avec enfants, avec des salaires faibles, pour des travaux dangereux et/ou difficiles. Les expulsés de la Courneuve font partie de la seconde catégorie. Les nouveaux locataires paieront sans doute des loyers plus élevés, en conformité avec la hausse générale des loyers et du prix du mètre carré. Qui a demandé l’expulsion ? C’est la direction de l’OPDHLM, dirigée par un conseiller général, membre du PS. La municipalité de la Courneuve s’est félicitée de l’intervention musclée de la police, ainsi que, bien entendu, le président de l’OPDHLM, également membre du conseil municipal. Poursuivons ! La préfecture a relogé les expulsés répertoriés par les huissiers, ceux qui n’étaient présents lors de l’expulsion parce qu’ils étaient au travail n’ont pas été pris en compte pour un relogement en hôtel dans divers départements. La municipalité a « offert » le transport des expulsés vers leur nouvelle « demeure » qui fait les choux-gras des marchands de sommeil. Passons ! La préfecture n’a assuré un logement qu’à une dizaine de familles. Les autres, après neuf mois de promesses de logement, ont dû quitter l’hébergement en hôtel et se retrouver encore une fois sans toit alors que la plupart travaillent. Les familles ont donc décidé de revenir d’où elles étaient parties, à la Courneuve. Elles campent depuis place de la Fraternité. Dispersées, elles se sont regroupées pour mieux se défendre pour enfin obtenir un logement, appuyés dès le début par le DAL, le CSP75 et le Comité de soutien et de lutte – la Cause du Peuple 93, bientôt rejoints pas d’autres associations et syndicats et quelques partis politiques qui ont formé un comité de soutien unitaire. Le principe qui a été adopté a été que toutes propositions soient examinées en AG réunissant les familles et le comité de soutien, les décisions étant prises en dernier ressort par les familles en lutte. Chaque organisation a la possibilité par ailleurs d’exprimer sa position par voie de tract, déclaration, affiche. La mairie ne l’a pas entendu de cette oreille. Elle a refusé toute aide : pas de local pour être à l’abri, pas de couvertures, d’aide alimentaire, de sanitaires chimiques. Vous n’aurez rien. Allez voir la préfecture, ce sont eux les responsables. Fi de l’expulsion HLM, fi de l’approbation de la municipalité dérangée dans sa modernisation du parc immobilier. Pas de ça chez nous. Allez donc dans les municipalités de droite, autrement dit dans la gueule du loup, vous n’êtes pas de La Courneuve. Nous avons 52% de logements sociaux, nous sommes contre les expulsions, etc. Ce refus n’a pas entamé la détermination des familles. La municipalité a alors demandé à la préfecture l’évacuation de la place, prétextant la gêne. Pourtant le voisinage est plutôt bienveillant, compréhensif avec les occupants de la place, bien que peu argenté, ils ont apporté un soutien important en nourriture, médicaments, vêtements, réconfort. C’est cela la solidarité prolétarienne véritable, spontanée, sans calcul mesquin. Mais l’intransigeance de la municipalité et son entêtement ont provoqué une prise de conscience de l’ignominie d’une telle démarche. La section du 93 du Parti de gauche a désavoué l’attitude de la municipalité ; la lutte entre deux façons de régler ce problème s’est développée. Des militants du PCF sont venus dire qu’ils étaient en désaccord avec le maire, pourtant du même parti. Nous autres maoïstes disons que pour avancer dans la lutte de classes (et s’en est une qui se déroule), deux conceptions du monde s’affrontent : la conception bourgeoise d’un côté, la conception prolétarienne de l’autre. Sentant le sol se dérober sous ses pieds, la municipalité a appelé en renfort la Plaine Commune regroupant 8 municipalités dirigées là par le PCF, là par le PS, là par les Divers Droites, mais aussi par les Verts ; et pourtant certains sont signataires du soutien et font partie du comité. Ce qui montre que c’est dans la pratique que chacun choisi son camp. Ainsi les véritables communistes, socialistes, progressistes et démocrates se regroupent face à ceux qui prennent des positions en contradiction avec la pratique qu’ils ont pu avoir ou ont eu jusque là. Ainsi s’opère et va se développer la décantation qui va permettre au mouvement ouvrier et populaire de retrouver son âme ; ainsi vont se retrouver ensemble peu à peu les révolutionnaires, les progressistes et les vrais démocrates dans un front qui ne demande qu’à grandir pour faire reculer la réaction, le fascisme qui se met en place tous les jours, pour en finir enfin avec ce monde d’inégalité, où le droit d’avoir un travail pour vivre, un logement pour se loger, la sécurité pour sa famille, la paix enfin ne soient plus de vains mots inscrits sur la façade des mairies. Les familles qui doivent camper sur la place de la Fraternité sont nos frères de classes. Ils vivent dans les conditions précaires, difficiles, auxquelles sont confrontées des centaines et des centaines d’habitants de la Courneuve menacés d’expulsions, isolés, frappés l’un après l’autre par l’OPDHLM qui expulse à tour de bras à l’aide de la justice et ses huissiers et la police si nécessaire. Ils sont isolés. Pourtant ils ont des droits, le droit à une vie digne. Avoir un toit est inscrit dans la constitution, tout comme les mesures de réquisition. En France il y a 2 millions de logements vides mais ils ne veulent pas réquisitionner parce que la demande de logements baisserait fortement entrainant la diminution des loyers, du prix du mètre carré et bien sûr le profit des investisseurs, des promoteurs et des gros propriétaires fonciers. S’il faut plus de logements sociaux, les réquisitions en réduiraient le nombre, la socialisation des terrains des villes ferait aussi chuter le prix de l’immobilier. Bref c’est une question de volonté politique. La bourgeoisie et les réformistes n’auront jamais cette volonté politique. Seul le prolétariat organisé, seul un parti révolutionnaire peuvent mettre en œuvre une telle politique. Les révoltes héroïques des peuples arabes marquent le pas, la bourgeoisie et les opportunistes réapparaissent, s’organisent, car ce qu’il manque c’est une véritable organisation révolutionnaire dont l’objectif est d’en finir avec le système d’exploitation et d’oppression, le système capitaliste, l’impérialisme fauteur de misère et de guerre. Il n’y a pas d’autre voie . « La question du logement sera aussi facile à régler pour le prolétariat quand il aura pris le pouvoir que pour la bourgeoisie quand elle procède aux expropriations. » (Friedrich Engels - camarade de Karl Marx - la Question du logement). PC maoïste de France - juin 2011 ------- Le Drapeau Rouge, Organe du Parti Communiste maoïste de France http://drapeaurouge.over-blog.com drapeaurouge@yahoo.fr
Edité le 23-06-2011 à 22:41:24 par Xuan
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