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 L'esprit de Bandung reste d'actualité

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Xuan
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   Posté le 23-04-2015 à 20:37:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   



L'Esprit de Bandung toujours d'actualité 60 après


Publié le 2015-04-22 french.xinhuanet.com



BANDUNG (Indonésie), 22 avril (Xinhua) -- Il y a soixante ans, la ville de Bandung fût le théâtre d'un rassemblement historique de représentants de pays d'Asie et d'Afrique nouvellement indépendants; aujourd'hui, elle revient sur les principes convenus lors de cette conférence ayant marqué l'histoire.

Bien que les paysages politique et économique globaux ont grandement changé les six dernières décennies, la sagesse de l'Esprit de Bandung s'applique toujours au monde d'aujourd'hui.

En 1955, lorsque les délégués de 29 pays asiatiques et africains se sont réunis à Bandung, leurs pays venaient tout juste de se défaire des chaînes du colonialisme et de l'impérialisme.

Ils ont été rassemblés par une aspiration commune à une coexistence pacifique entre eux et au-delà, et désirant une coopération plus étroite entre ceux qui avaient été oppressés, pour qu'ensemble ils aient leur mot à dire sur la scène internationale, au lieu d'être dirigés par des pouvoirs extérieurs.

Les Dix Principes de Bandung tant acclamés ont souligné l'importance du respect des droits de l'homme fondamentaux, du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, de l'égalité entre les nations qu'elles soient grandes ou petites, de même que de la non-intervention et de la non-ingérence dans les affaires internes d'un autre pays.

Ces principes sont les règles d'or guidant les relations entre les pays, et ils restent aussi vrais aujourd'hui qu'ils l'étaient il y a 60 ans.

Quant à la partie du document qui reflète plus les réalités de l'époque, elle reste pertinente si on l'adapte au contexte politique et économique global actuel.

Comparé à il y a 60 ans, les héritages nocifs du colonialisme ont grandement été supprimés, et la paix et le développement sont devenu le thème principal.

En outre, l'Asie et l'Afrique jouent un rôle de plus en plus important sur la scène internationale : l'Asie est le moteur principal de l'économie mondiale et l'Afrique est considérée comme un continent de l'espoir, qui libérera très bientôt ses potentiels énormes de croissance.

En réponse aux besoins de l'époque, les adeptes de l'Esprit de Bandung devraient modifier leurs priorités, et passer d'une coexistence pacifique à un développement commun, et d'une recherche de base commune en mettant de côté leurs différends à une coopération gagnant-gagnant.

En forgeant une coopération plus étroite pour le développement, les pays d'Asie et d'Afrique seront capables d'arriver à de la croissance à un coût relativement plus bas étant donné leur complémentarité économique, et pourront faire face à des défis tels que le "piège du revenu moyen".

En se soutenant les uns les autres dans les politiques globales et en faisant des efforts pour s'élever d'une même voix pour les droits des nations en voie de développement, les pays asiatiques et africains pourraient collectivement obtenir un meilleur statut au niveau global, et améliorer le système global de prise de décision qui se trouve encore scandaleusement biaisé en leur défaveur.

Lorsqu'ils se sont rassemblés pour la première fois, ils n'étaient qu'un simple rassemblement des "méprisés, insultés, blessés, dépossédés", a écrit Richard Wrights dans son livre 'The Color Curtain' portant sur la Conférence Asie-Afrique de 1955.

En débutant à Bandung, ils sont devenus une force dont il faut tenir compte. Et il y a fort à parier que les pays d'Asie et d'Afrique vont profiter de l'élan apporté par le 60e anniversaire de la Conférence de Bandung pour accomplir des exploits encore plus impressionnants.

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Libération :


60ème anniversaire de la conférence de Bandung à Djakarta




Des dirigeants d'Asie et d'Afrique ont appelé mercredi à un nouvel ordre mondial ouvert aux économies des pays émergents et qui en finisse avec les "idées dépassées" des institutions héritées de Bretton Woods.
Ils ont lancé cet appel à l'ouverture du sommet de Djakarta, qui se tient à l'occasion du 60e anniversaire de la conférence de Bandung (avril 1955), laquelle avait réuni les dirigeants de 29 pays décolonisés d'Asie et d'Afrique et préfiguré le mouvement des non-alignés.
Parmi les dirigeants présents à Djakarta se trouvent le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le numéro un chinois Xi Jinping, qui devraient se rencontrer en marge de la conférence, dernier signe en date du dégel des relations entre les deux plus importantes économies d'Asie.
Le président indonésien, Joko Widodo, hôte du sommet Asie-Afrique, a estimé que ceux qui insistaient pour que les problèmes économiques de la planète ne soient réglés que via la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque asiatique de développement (Bad) s'accrochaient à des "idées dépassées".
Le FMI et la Banque mondiale sont au cœur de l'ordre monétaire mis en place par les Etats-Unis et l'Europe à la conférence de Bretton Woods en 1944. Widodo n'a pas fait d'allusion à la Banque asiatique d'infrastructure et d'investissement (BAII), projet promu par la Chine et qui se pose en concurrente de la Banque mondiale, dominée par l'Occident, et de la Bad.
L'Indonésie compte néanmoins parmi les quelque 60 pays qui ont proposé d'en être les membres fondateurs. Etats-Unis et Japon n'ont pas apporté leur soutien au projet de BAII, considéré comme une menace pour les efforts de Washington d'étendre son influence dans la région Asie-Pacifique et de rivaliser avec la puissance financière de la Chine.
Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a déclaré devant les dirigeants du sommet que les pays d'Asie et d'Afrique "ne doivent plus être cantonnés dans le rôle d'exportateurs de produits de base et d'importateurs de produits finis".
Cela, c'est "un rôle qui nous a été historiquement assigné par les puissances coloniales, dès l'époque coloniale", a-t-il souligné.
L'Indonésie avait adressé des invitations aux chefs d'Etat et de gouvernement de 109 pays d'Asie et d'Afrique, mais selon un responsable au fait de l'organisation du sommet, 21 dirigeants seulement ont répondu présents.
En 1955, les pays décolonisés d'Asie et d'Afrique qui participaient à la conférence de Bandung représentaient moins d'un quart de la production économique mondiale. Aujourd'hui, ils en représentent plus de la moitié. Et certains des pays présents en 1955 à Bandung, comme la Chine et l'Inde, font partie aujourd'hui du G20 et exercent un pouvoir économique de taille.


Edité le 23-04-2015 à 20:43:33 par Xuan




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Les Cinq principes de coexistence pacifique et l'esprit de Bandung rayonneront toujours


French.xinhuanet.com Publié le 2015-04-17 à 15:57

RANGOON, 17 avril (Xinhua) -- Les Cinq principes de coexistence pacifique prônés par la Chine, le Myanmar et l'Inde figurent parmi les principes acceptés par la Conférence Asie-Afrique (Conférence de Bandung), et l'esprit de Bandung continue d'orienter les parties à la Conférence dans le monde d'aujourd'hui, a estimé Daw Than Than Nu, la fille de l'ancien Premier ministre birman U Nu.

Dans une inteview exclusive accordée à Xinhua en amont du 60e anniversaire de la Conférence de Bandung, Daw Than Than Nu a évoqué sa visite en Chine l'année dernière pour assister à un événement dans le cadre des célébrations du 60e anniversaire de l'introduction des Cinq principes de coexistence pacifique, qu'elle a qualifiée d'inoubliable.

Daw Than Than Nu a précisé que le Premier ministre chinois d'alors Zhou Enlai, le Premier ministre indien d'alors Jawaharlal Nehru et son père U Nu avaient présenté ensemble les Cinq principes de coexistence pacifique en 1954 en tenant compte de la situation internationale d'alors.

Ces principes ont ensuite été acceptés par la Conférence de Bandung et sont devenus une norme régissant les relations internationales.

L'Histoire a prouvé que Zhou Enlai, U Nu et Jawaharlal Nehru étaient non seulement des figures notables de la promotion des Cinq principes, mais aussi de grands responsables ayant travaillé dur pour garantir le succès de la Conférence de Bandung, a-t-elle estimé.

Elle a souligné que la Conférence de Bandung avait eu lieu à une époque où certains pays d'Asie du Sud-Est et d'Afrique n'avaient pas encore obtenu leur indépendance.

Quand le Myanmar a obtenu son indépendance en 1948 et que la République populaire de Chine a annoncé sa fondation en 1949, les pays asiatiques et africains ont réalisé qu'ils ne pourraient prévenir l'éclatement d'une Troisième Guerre mondiale qu'en restant unis.

Les trois Premiers ministres, après avoir préconisé conjointement les Cinq principes en 1954, ont également tenté conjointement d'introduire ces principes lors de la Conférence de Bandung en 1955, qui ont été acceptés par les nations afro-asiatiques. Sous la base de ces principes, la Conférence de Bandung a produit l'esprit de Bandung, puis l'émergence du Mouvement des non-Alignés.

Tous ces éléments ont joué un rôle positif dans l'évolution positive de la situation internationale, a-t-elle noté.

Elle a souligné que l'organisation réussie de la Conférence de Bandung a produit un résultat positif, soit l'unité sous des bases communes.

Vu du monde d'aujourd'hui, elle a dit que si les pays asiatiques s'unissent, leur histoire d'oppression par des grandes puissances ne pourra pas se répéter.

Elle a souligné la nécessité de renforcer l'unité et la coopération, qui sont bénéfiques pour toutes les nations.

Elle a exhorté les jeunes à essayer de se baser sur l'esprit de Bandung d'unité et de coopération afin de promouvoir les pays d'Asie pour devenir une force importante dans le monde et préserver la paix mondiale.

Citant plusieurs événements commémoratifs historiques prévus cette année, comme le 70e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, elle a fait remarquer que de tels événements enseignent le passé à la génération montante et les incitent à ne pas répéter l'histoire tragique en sauvegardant la paix grâce à l'unité et à la coopération.

Pour la paix mondiale et le développement humain, elle a claironné les vertus de la poursuite du développement des Cinq principes et de l'esprit de Bandung, en ajoutant que l'histoire a vu les Cinq principes de coexistence pacifique et l'esprit de Bandung devenir une idéologie vigoureuse qui brillera dans l'avenir.

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Mardi, 21 Avril 2015 16:34

Algérie Presse Service

Conférence de Bandung: premier succès international pour la diplomatie du FLN et la révolution algérienne



ALGER - La conférence de Bandung (Indonésie) en a consacré le premier succès de la diplomatie du Front de libération nationale (FLN) en favorisant l'internationalisation de la cause algérienne, ont estimé des moudjahidine et des historiens.

"La conférence de Bandung a consacré le premier succès de la diplomatie du FLN en faveur de l'internationalisation de la cause algérienne", a souligné l'historien Amer Rekhila lors du forum "Mémoire", organisé par l'association "Mechaal Echahid" en collaboration avec le quotidien El-Moudjahid, à l'occasion du 60 anniversaire de la conférence de Bandung.

Il a indiqué que les participants avaient ouvertement condamné la colonisation et appelé à une coopération étroite entre les pays du sud et en voie de développement pour lutter en faveur des droits des peuples à l'autodétermination.

Cette position a permis aux représentants du FLN de se déployer davantage au plan continental et international grâce notamment à la délégation du FLN au Caire composée alors d'Ahmed Ben Bella, Hocine Ait Ahmed, Mohamed Khider et M'hamed Yazid", a rappelé M. Rekhila.

Trois mois après Bandung, 14 pays parmi les 29 ayant participé à la conférence ont adressé une lettre au secrétaire général des Nations Unies l'appelant à inscrire la cause algérienne à la 10e session de l'Assemblé générale (septembre 1955).

Après une campagne "féroce" menée par la France pour bloquer cette demande, l'inscription de la cause algérienne fut ainsi reportée à la 11e session l'Assemblée générale (1956), a-t-il poursuivi.

Lors de la réunion préparatoire à la conférence de Bandung, les présidents d'Inde, d'Indonésie, de Birmanie, du Sri Lanka et du Pakistan ont inscrit l'Algérie parmi la délégation maghrébine qui comptait des représentants de Tunisie et du Maroc, a-t-il encore rappelé.

Le moudjahid et diplomate Salah Belkobi est revenu pour sa part sur les efforts des représentants du FLN, Hocine Ait Ahmed et M'hamed Yazid en faveur de l'inscription de la cause algérienne au programme des nations unies.

Une des résolutions de la conférence de Bandung fut de soutenir le droit des peuples algérien, tunisien et marocain à l'autodétermination, a-t-il insisté.

Le chargé d'Affaires à l'ambassade d'Indonésie, à Alger M. Swedianto Sumardi a soutenu pour sa part que la conférence de Bandung avait dégagé une position forte concernant la décolonisation.

La conférence de Bandung a institué le groupe afro-asiatique qui a consacré la coopération entre les deux continents alors sous occupation, a rappelé le responsable mettant en avant le soutien de son pays aux mouvements libérateurs notamment en Algérie avec laquelle, a-t-il dit, "l'Indonésie oeuvre aujourd'hui à promouvoir ses relations".

Plusieurs dossiers sont inscrits au programme de la célébration, à Jakarta, du 60 anniversaire de la conférence de Bandung portant notamment sur les échanges commerciaux et la coopération en matière de lutte antiterroriste.

La question palestinienne et le partenariat afro-asiatique figurent également parmi les thèmes retenus pour la rencontre.

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   Posté le 24-04-2015 à 00:46:12   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

60 ans après Bandung,l impérialisme cherche à satelliser les pays non alignés qui s unirent lors de ce sommet,d autant plus que ces pays soutiennent les Palestiniens,dont Israel veut détruire l identité culturelle,comme la France en Algérie par le passé.les pays occidentaux -dont le Japon-se mettent ainsi à la reconquete de leurs anciennes colonies,pour les soustraire à l influence de la Chine et de la Russie,héritières de Mao et de l Union Soviétique.

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marquetalia
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   Posté le 26-04-2015 à 01:10:31   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

que fout le Japon à un sommet de pays non alignés?le Japon Impérial est une puissance impérialiste,pas un pays émergent!

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Xuan
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   Posté le 27-05-2015 à 23:26:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine appelle les membres des BRICS à s'unir pour promouvoir le multilatéralisme

French.xinhuanet.com _ Publié le 2015-05-27 à 11:34

(Xinhua/Dai Tianfang)



MOSCOU, 26 mai (Xinhua) -- Le conseiller d'Etat chinois Yang Jiechi a exhorté mardi les membres des BRICS à s'unir et à promouvoir le multilatéralisme dans les relations internationales.

Lors de la cinquième réunion des hauts-représentants de sécurité des pays des BRICS tenue à Moscou, M. Yang a indiqué que l'unité, le respect mutuel et le soutien des pays des BRICS donneraient un signal positif pour la protection de la paix mondiale, la promotion du multilatéralisme ainsi que la démocratisation des relations internationales.

Selon M. Yang, les pays des BRICS ont surmonté en 13 ans de nombreuses difficultés et ont grandi pour devenir un bloc puissant sur la scène internationale.

Avec la responsabilité de protéger la paix mondiale et le développement commun, les BRICS devraient faciliter la mise en place et le fonctionnement au plus tôt de la banque de développement et de la réserve d'arrangement de devises (Contingent Reserve Arrangement, CRA), a indiqué M. Yang.

Il a ajouté que les cinq pays, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, devraient également se soutenir mutuellement sur l'agenda de développement post-2015, les négociations sur le changement climatique, l'antiterrorisme, la cybersécurité, la réforme du Fonds monétaire international et d'autres questions mondiales.

Seulement de cette manière les BRICS pourraient être entendus davantage et seraient dans la capacité de protéger les avantages des nouvelles économies et des pays en développement, selon M. Yang.

Il a exprimé l'espoir de la Chine que des résultats positifs et historiques puissent être atteints au septième sommet des BRICS en juillet à Oufa, capitale de la république russe du Bachkortostan.

S'adressant à tous les participants de la réunion, le président russe Vladimir Poutine a souligné que la Russie est prête à travailler avec les quatre autres membres des BRICS pour faire face aux défis de l'ingérence extérieure politique, du terrorisme, de la criminalité transfrontalière et des risques financiers.

Les représentants des pays BRICS ont convenu que des efforts conjoints sont nécessaires pour promouvoir les relations internationales multilatérales ainsi qu'un ordre mondial juste et raisonnable, alors que la stratégie de la coopération pratique gagnant-gagnant devrait être renforcée pour faire face à toute sorte de questions régionales et mondiales.

Cette année marquant le 70e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale ainsi que la création de l'ONU, M. Yang a souligné que le principal rôle de l'ONU dans le règlement des affaires internationales doit être sauvegardé, tout comme les normes et principes fondamentaux énoncés dans la Charte des Nations Unies.

"La communauté internationale devrait améliorer conjointement le système de gouvernance mondiale, faire avancer la mise en place de nouvelles relations internationales de coopération gagnant-gagnant et renforcer le concept de sécurité commune, globale, concertée et durable" , a conclu M. Yang.

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   Posté le 12-05-2022 à 15:39:53   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L’Argentine annonce sa participation au XIVe sommet des BRICS

12 MAI 2022

https://histoireetsociete.com/2022/05/12/29390/

L’Argentine annonce sa participation au XIVe Sommet des BRICS ; il se passe des événements de partout dans le monde qui témoignent pour la plupart de l’apparition d’un monde multipolaire. Si la Chine joue un rôle essentiel dans les nouveaux rapports sud-sud, les régions elle-mêmes évoluent. Ainsi le MEXIQUE, rapidement suivi par la Bolivie refuse de se rendre à l’OEA si Cuba en demeure exclue (1). Le défi à l’hégémonie des ETATS-UNIS n’est pas qu’idéologique, et ici on voit le rôle joué par l’existence d’une Nouvelle Banque de crédit permettant sinon de rompre avec la dictature du dollar déjà de desserrer l’étau des institutions financières comme le FMI qui lui sont liées. Quels que soient les bulletins de triomphe de nos médias, il est difficile de ne pas voir que la crise se fait toujours plus grave aux Etats-Unis et que ceux-ci qui se contentent de rapter les trésors nationaux qu’ils ont en dépôt offrent de moins en moins d’opportunité aux pays du sud, ce qu’avait prévu Fidel. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete).

Sur l’ensemble des trois sommets qui se tiendront lors du forum, le chef de l’État Alberto Fernández participera au premier en tant que président du Parti justicialiste.
Publié le 11 mai 2022 (il y a 45 minutes)


Blogues

par Tulio Ribeiro

L’invitation du président chinois Xi Jinping aidera l’Argentine à entrer officiellement dans le forum.
L’ambassadeur d’Argentine en Chine, Sabino Vaca Narvaja, a annoncé mercredi que le pays sud-américain participera au quatorzième Sommet des BRICS, un événement qui réunit les cinq économies émergentes du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, qui se réuniront du 20 mai au 24 juin.

LIRE AUSSI :

Argentine. La Marche fédérale contre la faim et l’ajustement du FMI

En ce sens, l’entité a souligné que l’événement aura lieu à cette occasion par vidéoconférence et que le pays asiatique sera le lieu choisi.

Selon le diplomate, l’invitation à cette réunion des ministres des Affaires étrangères et des chefs d’État de ces cinq pays est une étape fondamentale pour l’entrée de l’Argentine dans le forum, après que le ministre de l’Économie du Brésil, Paulo Guedes, a encouragé la nation à intégrer la Nouvelle Banque de développement (NDB).

Il convient de noter que, dans le contexte épidémiologique, la NDB a accordé 15 000 millions de dollars pour réduire les impacts sur les économies des cinq membres du forum; il s’agit donc d’une banque dont la fonction est de financer les infrastructures et le développement durable dans les pays en développement.

« Jusqu’à présent, le seul pays d’Amérique latine officiellement invité à participer est l’Argentine, et l’Argentine a accepté l’invitation du président Xi Jinping » , a déclaré l’agence.

Il a également ajouté que la participation de l’Argentine au sommet des BRICS intervient dans le cadre du 50e anniversaire des relations bilatérales entre le pays sud-américain et la Chine; et lorsque le gouvernement argentin assure la présidence intérimaire de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes.

(1) Le président du Mexique “AMLO” a déclaré que personne n’a le droit d’exclure les autres et a exclu la possibilité que son absence au Sommet affecte les relations entre le Mexique et les États-Unis. « Si un pays ne veut pas y assister, c’est son droit. Cependant, comment un sommet peut-il être « d’Amérique » sans tous les pays d’Amérique ? D’où viennent ceux qui ne sont pas invités ? Viennent-ils d’un autre continent, d’une autre planète ou d’une autre galaxie inconnue ? » a dit AMLO avec ironie. Attitude non belliciste mais qui dit clairement que le temps de l’arbitraire est terminé et qu’indépendamment de leurs différences, une nation ne doit pas tolérer ce qui est fait injustement contre une autre nation, dans ces temps de lâcheté de la “gauche” occidentale et française en particulier, l’existence de ces prises de position dit à quel point l’accélération de la transformation du monde crée des gens courageux et d’autres qui sont incapables de la moindre résistance.

Lire aussi
Il est grand temps que les non-alignés interviennent dans la crise ukrainienne
Pourquoi le non-alignement est un impératif urgent pour les pays du Sud, par Nontobeko Hlela


Edité le 12-05-2022 à 15:48:06 par Xuan




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   Posté le 22-05-2022 à 08:50:23   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Xi Jinping appelle les pays des BRICS à construire une communauté mondiale de sécurité pour tous

Xinhua | 20.05.2022 08h08

http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2022/0520/c31354-10099006.html
Le président chinois, Xi Jinping, a appelé jeudi les pays des BRICS à travailler ensemble pour construire une communauté mondiale de sécurité pour tous.
M. Xi a fait ces remarques en prononçant un discours par liaison vidéo lors de la session d'ouverture de la Réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS.
(Xinhua/Li Xueren)

Actuellement, les impacts des changements majeurs et d'une pandémie inédite depuis un siècle se conjuguent, et les facteurs d'instabilité, d'incertitude et d'insécurité augmentent dans la situation internationale, a noté M. Xi.

"Malgré cela, la paix et le développement restent le thème immuable de l'époque, l'aspiration des peuples de tous les pays pour une vie meilleure reste inchangée, et la mission historique de la communauté internationale de poursuivre la solidarité et la coopération gagnant-gagnant reste identique" , a-t-il annoncé.

En tant que force positive, inspirante et constructive au sein de la communauté internationale, les pays des BRICS doivent raffermir leur conviction, braver les tempêtes et les vagues, et prendre des mesures concrètes pour promouvoir la paix et le développement, défendre l'équité et la justice, et prôner la démocratie et la liberté, afin d'injecter de la stabilité et de l'énergie positive dans les relations internationales en cette période de turbulence et de transformation, a poursuivi M. Xi.

Le président chinois a souligné que l'histoire et la réalité nous disaient que la recherche de sa propre sécurité au détriment de celle d'autres ne créerait que de nouvelles tensions et de nouveaux risques. Pour promouvoir la sécurité commune dans le monde, il a récemment proposé l'Initiative de sécurité mondiale (ISM).

Les pays des BRICS doivent renforcer la confiance politique mutuelle et la coopération en matière de sécurité, maintenir une communication et une coordination étroites sur les grandes questions internationales et régionales, tenir compte des intérêts fondamentaux et des préoccupations majeures de chacun, respecter la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de chacun, s'opposer à l'hégémonisme et à la politique de puissance, rejeter la mentalité de la guerre froide et la confrontation des blocs, ainsi que travailler ensemble à la construction d'une communauté mondiale de sécurité pour tous, a exhorté M. Xi.

Le développement est une tâche commune pour les marchés émergents et les pays en développement, a noté M. Xi, ajoutant que face aux divers risques et défis actuels, il est plus que jamais important pour les marchés émergents et les pays en développement de renforcer la solidarité et la coopération.

Il a appelé les cinq pays des BRICS à s'engager dans un dialogue et des échanges avec davantage de marchés émergents et de pays en développement afin d'accroître la compréhension et la confiance mutuelles, de resserrer les liens de coopération et d'approfondir la convergence des intérêts, de manière à élargir le champ de la coopération et à renforcer la force du progrès, ainsi qu'à contribuer davantage à la noble vision de la construction d'une communauté de destin pour l'humanité.

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu

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La Chine appelle les pays des BRICS à réunir un consensus face aux changements mondiaux

Xinhua | 20.05.2022 15h33

http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2022/0520/c31354-10099387.html

Les pays des BRICS envisagent un système d'alerte précoce pour les pandémies
La Chine continuera de promouvoir la coopération financière parmi les pays des BRICS
Face aux nouveaux défis mondiaux, les pays des BRICS doivent être en phase avec l'évolution du monde, construire un consensus, renforcer la confiance et faire des efforts dans la gestion des changements mondiaux, a déclaré jeudi Wang Yi, conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères chinois.
M. Wang a fait ces remarques en présidant une réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS par liaison vidéo.
(Xinhua/Gao Jie)

Notant que la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS est une plateforme importante pour la coopération politique et sécuritaire des BRICS, M. Wang a annoncé que les pays des BRICS doivent poursuivre la sécurité commune ensemble, travailler pour le développement commun, s'efforcer à construire un pare-feu pour la santé humanitaire, et préconiser une philosophie de la gouvernance mondiale fondée sur la consultation étendue, la contribution conjointe et des bénéfices partagés.
M. Wang a souligné que toutes les parties doivent renforcer la communication et la coordination stratégiques et la confiance mutuelle sur le plan politique, ainsi qu'approfondir la coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines.
(Xinhua/Gao Jie)
Toutes les parties doivent rechercher la force par l'unité et continuer à faire preuve d'ouverture et d'inclusion, a-t-il ajouté.
La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, le ministre brésilien des Relations extérieures, Carlos França, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, ont assisté à la réunion.

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   Posté le 14-06-2022 à 23:11:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

https://www.facebook.com/watch/?v=555652619421622&aggr_v_ids[0]=555652619421622&notif_id=1655236746548075&notif_t=watch_follower_video&ref=notif

Ministre indonésien de la défense : " La Chine est la pionnière du mouvement anti-impérialiste. Il faut respecter son renouveau "

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   Posté le 06-03-2023 à 00:06:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le blog de Robert Kissous
https://blogs.mediapart.fr/rk34/blog/030323/patrick-lawrence-le-retour-du-non-alignement?fbclid=IwAR0rViPOkjAAH50A2E3VuL-YCOrug1jaDefNe0q1-qtvzwPqLuU1GLHdiUI

Un article RE-MAR-QUABLE de Patrick Lawrence publié sur le site Scheerpost.
Lawrence montre comment les pays non-occidentaux (pays du sud, émergents...) prolongent en fait le formidable mouvement des non-alignés des années 50 et qui avait été plus ou moins en difficulté pendant la guerre froide. Il revient avec vigueur et change le monde.
Une thèse que j'ai développé dans mes précédents articles.
Dois-je dire que j'en recommande la lecture ?
Patrick Lawrence est un journaliste passé par de grands médias étatsuniens, principalement le International Herald Tribune. Mais ça c'était avant !

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https://scheerpost.com/2023/03/02/patrick-lawrence-the-return-of-non-alignment/

Patrick Lawrence : Le retour du non-alignement

Le 2 mars 2023

Par Patrick Lawrence / Original to ScheerPost

Le conflit ukrainien comme catalyseur : je me demande combien de personnes attentives ont compris il y a un an que l'intervention de la Russie et le soutien extravagant de l'Occident au régime de Kiev allaient provoquer des changements fondamentaux dans l'ordre mondial, de sorte que le monde est désormais très différent et que le XXIe siècle a une toute nouvelle allure. Cela m'a échappé, je dois le dire. Je n'avais pas vu en février dernier qu'un si grand nombre de nations, une si vaste proportion de l'humanité, basculerait si rapidement dans une nouvelle ère, ni que les principes de cette nouvelle ère seraient si clairement définis.

Je n'ai certainement pas vu que le bon vieux Mouvement des non-alignés, tant regretté, réapparaîtrait après de nombreuses années de langueur dans le désert de la géopolitique de l'après-guerre froide. Non, pas avec une déclaration comme celle que le Mouvement des pays non alignés a faite d'abord à Bandung, la station de montagne indonésienne où Sukarno a accueilli ses membres en 1955, ou à Belgrade de Tito six ans plus tard, lorsque le mouvement s'est officiellement déclaré en tant qu'organisation, mais dans l'esprit, dans l'éthique que les nations non occidentales déclarent maintenant être la leur.

Observons. À mon avis, les nombreuses nations non occidentales qui se rassemblent pour soutenir les principes et les exigences formulés pour la première fois par le Mouvement des pays non alignés, aujourd'hui disparu, mais pas encore oublié, constitueront dans les années à venir le tournant le plus significatif et le plus déterminant de la politique mondiale que nous sommes susceptibles de voir au cours de ce siècle.

Il existe de nombreuses façons de mesurer les conséquences plus larges du conflit ukrainien. Il y a l'étonnant abandon par l'Europe de ses intérêts à une administration vorace et coercitive qui entraîne l'Amérique dans sa phase impériale tardive. Dans le même ordre d'idées, il y a les regrettables serments d'allégeance de la Finlande, de la Suède et de l'Allemagne - trois nations dont le rôle honorable, mais désormais abandonné, était de servir de pont entre l'Ouest et l'Est.

Ce sont des réalignements, chacun en réponse à la décision du régime Biden de faire de l'Ukraine le creuset de sa défense d'une hégémonie en déclin.

Ce nouvel asservissement radical à Washington est lourd de conséquences en soi. Née de l'insécurité et d'un profond manque de vision et d'imagination, elle constitue une très mauvaise décision de la part des "alliés et partenaires" de l'Amérique et les désavantagera considérablement au cours de notre nouveau siècle. N'entendent-ils pas la roue de l'histoire tourner ?

Mais la cause commune que les nations non occidentales ont découvert entre elles l'année dernière est beaucoup plus importante. Pour eux, l'Ukraine s'est avérée être un catalyseur au sens de laboratoire chimique du terme : Elle a clarifié la solution, disons. Les Russes, les Chinois, les Indiens, les Iraniens, les Turcs, les Mexicains, les Argentins, beaucoup d'autres : Ils pensent différemment et plus clairement maintenant.

C'est aussi un réalignement.

Nous pouvons considérer ce réalignement comme la réapparition du non-alignement pour la première fois depuis de nombreuses décennies. Pour mettre les points sur les "i" et les barres sur les "t" ici, ce qui est la façon dont je préfère le faire, le NAM survit avec 120 membres et son siège à l'ONU à New York. Mais sa présence, si ce n'est ses idéaux fondateurs, s'est considérablement réduite avec le passage de sa génération fondatrice et depuis que la fin de la guerre froide a permis au monde de dépasser les binaires Est-Ouest des quelque 40 années précédentes.

Je ne parle pas d'un secrétariat, d'une bureaucratie, de brigades de diplomates ou de quoi que ce soit d'autre. Je veux dire que les principes défendus par le Mouvement des pays non alignés ont retrouvé leur importance. Sommes-nous surpris, alors que les États-Unis cherchent à diviser la planète une fois de plus, que ceux-ci reviennent au premier plan ? Je ne le suis pas. Je suis plutôt très heureux de voir une nouvelle génération de dirigeants faire revivre des idéaux formulés pour la première fois pendant la "période d'indépendance" de l'après-guerre.

J'ai noté ces idéaux précédemment dans cet espace. Ils sont basés sur les cinq principes de coexistence pacifique que Zhou En-lai a rédigés au début des années 1950 et qu'il a ensuite apportés à Bandung. Il s'agit, en termes simples, du respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, de la non-agression, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres, de l'égalité entre les nations et - les quatre autres principes - de la coexistence pacifique.

De nombreuses nations non occidentales ont fait savoir de plus en plus clairement au cours des dernières années qu'elles adhéraient à ces principes, qui constituent le fondement de l'ordre mondial du XXIe siècle. Je mentionnerai une fois encore la déclaration conjointe sino-russe sur les relations internationales à l'aube d'une nouvelle ère, publiée - il est important de noter le moment choisi - la veille de l'intervention de la Russie en Ukraine. Si vous voulez une déclaration du type Bandung ou Belgrade, celle-ci s'en approche. Les principes du Mouvement des pays non alignés sont omniprésents. Ils sont facilement détectables dans l'insistance du document sur le fait que le droit international et la Charte des Nations unies doivent être la base de la nouvelle ère mentionnée dans le titre.

Avez-vous suivi la session du Groupe des 20 à Bangalore la semaine dernière et ceci ? C'est un autre cas d'espèce. Les médias occidentaux n'en ont pas beaucoup parlé parce qu'il s'agissait d'une confrontation désordonnée entre les membres occidentaux et non occidentaux, et que les premiers semblaient complètement à la traîne, perdus dans une idée de leur place dans l'ordre mondial qui n'a pas grand-chose à voir avec les réalités émergentes évidentes pour quiconque veut bien regarder le monde tel qu'il est en 2023.

Le G20 s'est réuni pour la première fois à la fin du siècle dernier et à l'aube de celui-ci. Il a été conçu comme une étape supplémentaire par rapport au Groupe des 7, réunissant les ministres des affaires étrangères, les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales de 20 pays occidentaux et non occidentaux afin de refléter l'importance croissante des puissances à revenu intermédiaire telles que la Chine, la Russie, l'Inde, le Brésil, l'Argentine, le Mexique et l'Afrique du Sud. Chaque session a pour thème des intérêts communs : la stabilité financière, le commerce international, le climat, l'aide aux nations les plus pauvres, etc.

Laissez faire les Américains. Sous la houlette de Janet Yellen, secrétaire au Trésor et volubile représentante de l'orthodoxie néolibérale, les responsables occidentaux ont cru bon de profiter de l'occasion pour mettre les autres membres du G20 au pas contre la Russie et son intervention en Ukraine. Ils ont donc passé leur temps à cajoler les autres membres présents - à peu près tout le reste du G20 qui n'est pas membre du Groupe des 7 - pour qu'ils signent un communiqué dénonçant Moscou et déclarant leur soutien unifié à Kiev.

Les ministres des affaires étrangères du G20 se sont réunis jeudi, et la réunion n'a rien donné de plus que la même chose. Les médias américains ont beaucoup parlé de la première rencontre d'Antony Blinken avec Sergei Lavrov, le ministre des affaires étrangères russe, depuis le début de l'intervention de la Russie il y a un an. Le secrétaire d'État en a peut-être dit plus que ce qu'il a laissé entendre, mais j'en doute. D'après ce qui a été rapporté, Blinken a offert une autre performance à ses compatriotes : Je lui ai dit que c'était la guerre d'agression de la Russie, je lui ai dit que nous soutiendrons l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra, et ainsi de suite. Rien de nouveau de la part de l'homme qui n'a rien à dire.

Le contingent occidental n'est arrivé à rien à Bangalore. Les membres non occidentaux se sont vigoureusement opposés à la tentative du G-7 de les forcer à approuver la campagne menée par les États-Unis pour isoler la Russie et à s'aligner sur son soutien à l'Ukraine. En fin de compte, il n'y a pas eu de communiqué - seulement un "Document de synthèse et de résultats" qui reconnaît en tant de mots que la session a été un échec.

Quoi que vous ayez pu penser de Mme Yellen lorsqu'elle passait son temps à s'occuper des taux d'intérêt en tant que présidente de la Réserve fédérale, en matière d'affaires publiques, elle est un raté qui ne sait pas lire les courants de la politique mondiale. Avez-vous entendu parler dernièrement de son plafonnement du prix du pétrole, qui était censé rallier le monde à sa cause alors que Washington cherchait à imposer un plafond à ce que la Russie pouvait demander pour un baril de brut ? Non, je ne le pensais pas. Pourquoi était-elle la personne de référence de l'administration Biden à cette session du G-20 ? Je suppose que si Blinken était l'alternative, il y a une logique dans ce choix.

A Bangalore, ils semblaient tous deux supposer que le pabulum que les Etats-Unis déploient régulièrement pour obscurcir leurs intentions l'emporterait. "L'Ukraine se bat non seulement pour son pays, mais aussi pour préserver la démocratie et la paix en Europe", a affirmé Mme Yellen. À propos de l'intervention de la Russie, elle a déclaré : "C'est une attaque contre la démocratie et l'intégrité territoriale qui devrait tous nous préoccuper."

C'est la routine habituelle de l'administration Biden. Faire passer les événements pour des questions d'idéologie et de sentiment et prétendre que la politique et l'histoire n'ont pas d'importance. Si creux et si fatigué. Si peu sérieux.

La rhétorique de Yellen n'a pas fait le poids, pas plus que celle de Blinken. À eux deux, leurs présentations à Bangalore pourraient marquer le début de la fin du G-20. Ce serait une autre victime de la nouvelle guerre froide dans laquelle l'administration Biden insiste pour nous entraîner tous, un autre changement dans l'apparence du 21e siècle.

Les nations non-occidentales présentes avaient exprimé très clairement leur position sur la crise ukrainienne bien avant Bangalore. Il est important d'en noter la nuance. Non, nous n'approuvons pas la guerre en Ukraine. Non, nous ne condamnerons pas l'intervention russe. Oui, nous comprenons que l'Occident partage la responsabilité de la provocation de ce conflit. Oui, nous sommes désolés, mais la question de savoir si la Russie a violé l'un des cinq principes est compliquée par le comportement des puissances occidentales qui ont mené à cette guerre. Oui, l'Occident aurait pu et dû l'empêcher par des moyens diplomatiques avant qu'elle ne commence. Oui, nous voulons que cette question soit réglée maintenant par la négociation.

C'est l'essence même des principes du Mouvement des pays non alignés, appliqués au 21e siècle.

Les forums de discussion tels que le G-20 sont d'un intérêt limité, j'en suis conscient, mais ce qui s'est passé dans la charmante ville bien entretenue de Bangalore a quelque chose d'important à nous dire. Trois choses, en fait.

Premièrement, nous y trouvons l'incapacité absolue de Washington à voir le monde autrement qu'en termes manichéens. Beaucoup de démocrates ont pensé que la routine de Bush II "Vous êtes avec nous ou avec les terroristes" après les attaques du 11 septembre était une formulation grossière. C'est absurde. C'est précisément le cadre de la position de Mme Yellen dans le contexte ukrainien. C'est ainsi que ceux qui prétendent diriger l'Amérique insistent pour ordonner le monde, et dire que cela ne mènera cette nation nulle part au 21e siècle est un euphémisme.

Deuxièmement, Bangalore est une mesure de la détermination avec laquelle les nations non occidentales en viennent à résister à la poursuite de la Seconde Guerre froide par Washington. S'il est tout à fait triste de voir le monde se diviser à nouveau comme il l'a fait pendant la première guerre froide, le conflit et la confrontation sont inévitables tant que les puissances occidentales seront représentées par des instruments émoussés tels que Janet Yellen.

Troisièmement, les États-Unis et le reste de l'Occident ne liront pas du tout avec sagesse la réémergence informelle du MNA alors que des nations non occidentales font avancer ses principes. Rappelez-vous, pendant la première guerre froide, ceux qui se déclaraient non alignés entre les blocs de l'Ouest et de l'Est étaient considérés comme des crypto-communistes, des dupes de Moscou ou des vagabonds insensés. Nous assistons à nouveau à la même chose, et ne soyons pas surpris : Nous avons compris depuis de nombreuses années que parmi les choses que l'Occident néolibéral ne peut tolérer, les nations qui pensent par elles-mêmes dans l'intérêt de leur peuple occupent le premier rang.

Vous avez peut-être noté les informations selon lesquelles l'Afrique du Sud et la Russie - je pense que la Chine est aussi dans le coup - ont entamé des exercices navals conjoints au large des côtes sud-africaines au début du mois. Cela reflète l'intensification des relations entre Moscou et Pretoria, et ce n'est pas une surprise : Les Soviétiques ont soutenu l'African National Congress, aujourd'hui le parti au pouvoir, dans sa lutte contre l'apartheid, l'Occident s'étant rangé de l'autre côté. Lavrov était en Afrique du Sud un mois plus tôt pour des entretiens avec son homologue, Naledi Pandor.

D'après ce que je comprends, "non aligné" signifie "non aligné", pas avec ce côté-ci, pas avec l'autre. Les Américains ne parlent pas ce langage, et il est intéressant de noter avec quel empressement les Européens ne le font pas non plus, depuis que la crise ukrainienne a éclaté. Washington et les capitales européennes s'affolent des exercices navals et du renforcement des liens entre l'Afrique du Sud et la Fédération de Russie - qui sont, bien sûr, entièrement l'affaire de Pretoria et de Moscou et n'ont rien à voir avec le fait de "prendre parti". Les Sud-Africains "s'éloignent de plus en plus d'une position non alignée", a déclaré un porte-parole de l'UE au New York Times.

À cet égard, n'oublions pas Annalena Baerbock, la ministre verte des Affaires étrangères de l'Allemagne, qui est aussi belliqueuse et russophobe que n'importe qui à Washington. La voici qui s'exprime à la Conférence sur la sécurité de Munich il y a quelques semaines : "La neutralité n'est pas une option, car alors vous vous placez du côté de l'agresseur." Oui, Virginia, il y a autant d'hommes et de femmes d'État stupides aujourd'hui qu'à l'époque.

C'était du Newspeak pendant la première guerre froide et c'est encore du Newspeak cette fois-ci. Vous pouvez vous dire non alignés tant que vous vous alignez sur l'Ouest. Sinon, vous êtes avec le "eux" dans notre formulation "eux ou nous" : C'est la position occidentale communément admise.

Il y a quelques mois, l'université de Cambridge a publié les résultats de diverses enquêtes qu'elle avait menées dans 137 pays pour mesurer leur opinion sur l'Occident, la Russie et la Chine. Un monde divisé : Russia, China and the West est un rapport de 38 pages que l'on peut lire ici https://www.bennettinstitute.cam.ac.uk/publications/a-world-divided/ . En résumé, il révèle que sur les 6,3 milliards d'habitants des pays non occidentaux, 66 % - c'est-à-dire les trois quarts de la population mondiale - ont une opinion favorable de la Russie et 70 % de la Chine.

Il est important que nous prenions soin de comprendre ces chiffres. Ils comportent des subtilités.

Les sentiments qu'ils reflètent découlent en grande partie de l'histoire. Les Russes et les Chinois ont accompagné le non-Ouest dans sa décolonisation. Tous deux étaient des voix importantes dans l'ancien Mouvement des pays non alignés. Étant donné les mauvais résultats de l'Amérique dans ces deux domaines, nous pouvons considérer que cela montre comment le passé vient frapper Washington dans le dos.

Dans le même temps, nous ne pouvons pas interpréter les sentiments positifs à l'égard de la Russie et de la Chine comme étant essentiellement anti-américains. Moscou et Pékin l'ont clairement indiqué dans leur déclaration commune il y a un an, et beaucoup d'autres ont dit la même chose : les États-Unis et leurs alliés du monde atlantique doivent être accueillis alors qu'un nouvel ordre mondial prend forme. Ce que le non-Ouest rejette, c'est toute suggestion de l'hégémonie sur laquelle Washington et ses alliés insistent. Il est essentiel de toujours garder cette distinction à l'esprit, notamment lorsque nous lisons sans cesse que le projet est de subvertir l'Occident.

La scène de Bangalore se répétera de nombreuses fois dans les années à venir. Ces occasions doivent être observées et comprises pour ce qu'elles sont et ne sont pas. Elles refléteront l'un des conflits les plus essentiels de notre époque. À l'origine, le Mouvement des pays non alignés n'a pas réussi à empêcher Washington de réorganiser le monde en blocs hostiles ; l'Occident a réprimé mais n'a pas éteint ses aspirations. Les nations non occidentales, plus fortes aujourd'hui alors même que les États-Unis s'affaiblissent, ont de bien meilleures chances de réussir cette fois-ci. C'est aux puissances occidentales qu'il appartient de déterminer si elles sont hostiles aux puissances occidentales.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 17-03-2024 à 23:20:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Alors que les vieilles bourgeoisies impériales voient leur existence menacée en tant qu’impérialisme par le conflit qu’elles ont-elles-mêmes provoqué en Europe,
et tandis qu’elle versent de l’essence pour éteindre cet incendie, la Chine Populaire appelle le sud global à se rassembler afin d’établir le nouvel ordre mondial multipolaire.
C’est un encerclement global de l’hégémonisme et de l’impérialisme qui est en train de se constituer, pacifiquement mais inexorablement.

Un texte de Liu Jianchao, ministre du département de liaison avec l'étranger du Comité central du Parti communiste chinois,
paru hier sur QS theory, l’organe théorique du PCC.



Suivre la tendance historique et travailler ensemble pour promouvoir l'unité et la coopération dans le Sud

Qstheory -organe théorique du PCC
Source : 2024 / 06 Par Liu Jianchao 2024-03-16 09:00:00
Suivre la tendance historique et travailler ensemble pour promouvoir l'unité et la coopération dans le Sud
Liu Jianchao

Le secrétaire général Xi Jinping a attaché une grande importance au renforcement de la solidarité et de la coopération avec les pays du Sud et a clairement déclaré que la Chine, en tant que pays en développement et membre du « Sud mondial », partageait toujours le même sort que les autres pays en développement. Nous devons étudier et comprendre en profondeur l'important discours du Secrétaire général Xi Jinping sur le Sud mondial, nous conformer à la tendance de l'époque où le Sud mondial s'unit pour s'améliorer, renforcer l'unité et la coopération du Sud mondial et promouvoir le développement commun. Contribuer plus de force positive à la création d'un avenir meilleur pour tous les pays du monde.

I. Le nouveau contexte de l'époque donne au Sud une nouvelle mission historique

Le Sud mondial n'est pas un concept purement géographique ou économique, mais une identité de pays émergents et de pays en développement fondée sur des circonstances historiques similaires, des stades de développement réalistes, des objectifs de développement communs et des aspirations politiques communes. Ces dernières années, avec l'ajustement profond de la structure politique et économique internationale, le Sud mondial continue de se développer et de se renforcer, jouant un rôle de plus en plus important et constructif dans la promotion du développement et de l'évolution de l'ordre international.

Le Sud est devenu un moteur important d'une nouvelle mondialisation inclusive. Dans un contexte de contre-courant de la mondialisation économique, les pays du Sud ont pris courageusement la tête de la marée, ont fait face aux difficultés, ont adhéré à l'ouverture et à l'inclusion, ont pris l'initiative de rechercher le développement et la coopération. Travailler ensemble pour promouvoir le développement durable et s'intégrer dans le processus de développement économique mondial est devenu le principal moteur de la croissance économique mondiale. Les pays du Sud ont contribué pour 80 % à la croissance économique mondiale au cours des 20 dernières années et leur part dans le PIB mondial est passée de 24 % à plus de 40 % au cours des 40 dernières années. Dans le même temps, les pays du Sud mettent l'accent sur les questions de développement au niveau international et exigent la mise en œuvre du Programme de développement durable des Nations Unies à l'horizon 2030. Nous devons poursuivre activement la coopération internationale pour le développement et résister ensemble à l'obstruction du processus de coopération mondiale par l'unilatéralisme, le protectionnisme et le populisme. Ces explorations et ces efforts dans les pays du Sud maintiennent la tendance générale de la mondialisation économique et favorisent le développement de la mondialisation économique dans une direction plus ouverte, inclusive, inclusive et équilibrée.

Le Sud est devenu un puissant support pour promouvoir une multipolarité mondiale équitable et ordonnée. Ces dernières années, le Sud mondial s'est développé en groupe, a renforcé la coordination et la coopération sur la scène multilatérale, a montré une forte tendance à l'unité, à la coopération et à l'unité, est devenu une force politique indépendante au sein de la communauté internationale. Le mécanisme de coopération des BRICS a connu une expansion historique et l'Organisation de coopération de Shanghai a connu de nouveaux développements. Le Sommet du Groupe des 77 et de la Chine à La Havane a donné une voix forte au Sud mondial. Elle a donné un nouvel élan au processus de multipolarisation du monde. Ce qui est particulièrement important, c'est que les membres du Sud ont des valeurs et des concepts diversifiés, qu'ils n'ont pas de dualité, qu'ils ont des camps opposés et qu'ils ont insisté sur l'égalité entre les pays, petits et grands. Elle a grandement contribué à faire en sorte que le processus de multipolarisation soit globalement stable et constructif. L'essor collectif des marchés émergents et des pays en développement change constamment la carte politique du monde, et le Sud est devenu la force la plus dynamique dans le processus de multipolarisation du monde.

Le 2 novembre 2023, dans le cadre de « Global South: Le dialogue mondial des groupes de réflexion du Sud sur le thème de la modernisation s'est ouvert à Xiamen, dans la province du Fujian. Plus de 300 universitaires, représentants de partis politiques et d'entreprises de plus de 50 pays émergents et pays en développement, dont le Brésil, la Russie, l'Inde et l'Afrique du Sud, ont participé à la réunion. Sur la photo, les participants assistent à la cérémonie d'ouverture du Dialogue du Sud. Dessin d'approvisionnement du département de liaison centrale

Le Sud est devenu une force positive dans la promotion concrète de la démocratisation des relations internationales. Pendant longtemps, les voix des pays en développement ont été réprimées au niveau international et leurs revendications légitimes n'ont pas été entendues. Un petit nombre de grandes puissances traditionnelles contrôlent le droit d'établir l'ordre du jour international et de fixer les règles. Elles sont les seules à dominer dans les affaires mondiales. Elles pratiquent l'hégémonie et l'intimidation, perturbent l'ordre international normal. Dans la nouvelle situation, de plus en plus de pays en développement ont clairement compris les chaînes idéologiques et institutionnelles imposées par l'impérialisme et le colonialisme, ont uni leur opposition à l'hégémonisme et à la politique de pouvoir, ont adhéré à l'indépendance stratégique. Certains dignitaires du Sud ont déclaré publiquement que les pays du Sud devraient promouvoir activement le développement d'un ordre international plus équitable et plus raisonnable. Sous la bannière claire de la lutte contre l'hégémonie et l'intervention, les pays du Sud prennent des mesures communes, pratiquent un véritable multilatéralisme, s'engagent plus activement dans les affaires internationales et s'efforcent d'avoir davantage voix au chapitre. Il a joué un rôle important dans les plates-formes de gouvernance mondiale telles que l'ONU et le G20, a activement défendu ses propres intérêts et a obtenu des résultats remarquables en matière de gouvernance économique mondiale et de lutte contre le changement climatique. Ces mesures prises par les pays du Sud ont contribué à démocratiser les relations internationales et donné un nouvel élan à la réforme du système de gouvernance mondiale.

2. La Chine est un membre naturel du Sud et a toujours été étroitement liée aux pays du Sud.

Originaire du Sud, la Chine est liée au Sud et s'enracine dans le Sud. C'est un membre naturel du Sud mondial. La Chine entretient des liens affectifs naturels et des intérêts communs étendus avec les pays du Sud, et les relations entre la Chine et les pays du Sud sont profondément ancrées et indéfectibles. Quelle que soit l'évolution de la situation internationale, la Chine restera fermement aux côtés des pays du Sud.

La Chine et les pays du Sud ont des expériences historiques et des cours de lutte similaires, et ils ont tous deux une couleur politique indépendante. Comme l'a souligné le secrétaire général Xi Jinping, les marchés émergents et les pays en développement sont en grande partie sortis du marasme historique du colonialisme. Après de nombreuses épreuves et de grands sacrifices, les pays du Sud ont obtenu leur indépendance nationale et ont constamment exploré une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales. Dans le processus de lutte pour l'indépendance nationale et la libération nationale, les pays du Sud se sont accordés un soutien précieux les uns aux autres, et la Chine et les pays du Sud sont étroitement liés par des souvenirs historiques et des luttes similaires. La Chine a toujours apprécié les difficultés et la ferme amitié avec les pays du Sud, et elle a toujours été d'accord avec les pays du Sud pour s'entraider et se soutenir mutuellement. La Chine défend sans relâche les droits et les intérêts légitimes des pays du Sud et défend les intérêts des pays du Sud. La Chine a été, est et restera un partenaire fiable et fiable des pays du Sud et a toujours soutenu fermement la juste lutte des pays du Sud pour sauvegarder leur souveraineté, leur sécurité et leurs intérêts en matière de développement.

La Chine et les pays du Sud sont confrontés à des défis et à des tâches similaires en matière de développement et assument la mission historique de développement et de revitalisation. Pendant longtemps, la Chine et les pays du Sud ont été désavantagés dans la répartition des avantages économiques internationaux et leur développement économique a pris du retard. Jusqu'à présent, les injustices et les déraisonnements du système politique et économique mondial n'ont pas encore été corrigés efficacement. Il est de plus en plus difficile de rattraper le retard. Dans le même temps, en raison de multiples facteurs tels que les conflits géographiques et les épidémies, l'attention de la communauté internationale s'est concentrée sur le domaine de la sécurité, et les questions de développement qui préoccupent les pays du Sud sont de plus en plus marginalisées. Pour sauvegarder leurs intérêts égoïstes, quelques pays développés ont politisé les questions économiques et provoqué délibérément des différends économiques et commerciaux internationaux, sapant le système commercial multilatéral et portant atteinte aux intérêts de développement des pays du Sud. Le secrétaire général Xi Jinping a souligné que nous ne poursuivons pas la modernisation de la Chine, mais nous espérons travailler avec les pays en développement et d'autres pays pour réaliser la modernisation ensemble. Dans la promotion de son propre développement, la Chine a toujours insisté sur le soutien mutuel avec les pays du Sud, en tirant parti de leurs forces et en complétant leurs faiblesses, et en travaillant ensemble à la modernisation du Sud mondial. Répondant activement aux problèmes urgents auxquels sont confrontés les pays du Sud , la Chine a appelé à plusieurs reprises à remettre les questions de développement au centre de l'agenda international et à accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations Unies .

La Chine et les pays du Sud partagent la même position et les mêmes exigences en matière d'affaires internationales et adhèrent à l'idée commune de l'équité et de la justice. Dans le contexte de l'accélération des changements et de l'apparition de défis et de risques au cours du siècle actuel, la tendance à l'éveil du Sud est de plus en plus évidente. Le mécontentement des pays du Sud à l'égard du soi-disant « ordre international fondé sur des règles » prôné et promu par les pays occidentaux est de plus en plus grand. Le secrétaire général Xi Jinping a appelé à plusieurs reprises à pratiquer un véritable multilatéralisme et à promouvoir le développement de l'ordre international dans une direction plus juste et plus raisonnable. Il a souligné que la Chine soutenait fermement l'augmentation de la représentation et de la voix des pays en développement. La Chine a toujours été préoccupée par les besoins communs des pays du Sud, s'est efforcée de promouvoir la réforme du système de gouvernance mondiale et a fermement défendu les intérêts communs des pays du Sud. La Chine s'emploie activement à créer un environnement de développement inclusif, partage les possibilités et les réalisations de développement avec les pays du Sud et aide les pays du Sud à renforcer leurs capacités et à jouer un rôle plus important dans les affaires internationales. La Chine soutient fermement les pays du Sud dans la recherche indépendante d'une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales et s'oppose résolument aux ingérences extérieures et à l'ingérence de forces extérieures dans le processus de modernisation du Sud sous quelque prétexte que ce soit.

III. Dans la nouvelle situation, les pays du Sud devraient travailler ensemble pour créer un avenir meilleur pour le monde

Dans le monde d'aujourd'hui marqué par des changements tumultueux, des contradictions fréquentes et des antagonismes croissants, les pays du Sud s'unissent pour se renforcer et avancer main dans la main. À cette fin, les pays du Sud, y compris la Chine, devraient renforcer leur unité et leur coopération, assumer leurs responsabilités et agir activement, et contribuer sans cesse à la sauvegarde de la paix et du développement dans le monde et à la construction d'une communauté de destin pour l'humanité.

Nous continuerons à nous aider les uns les autres et à promouvoir ensemble un développement mondial plus inclusif .Le secrétaire général Xi Jinping a souligné que le développement porte l'aspiration des peuples à une vie meilleure et est la première priorité des pays en développement et le thème éternel de la société humaine . Ces dernières années, le processus de développement mondial a été gravement touché et la dynamique de la coopération internationale pour le développement s'est affaiblie. Les pays du Sud, qui se trouvent dans la « zone vulnérable » de l'économie mondiale et qui ont une faible capacité de résistance aux risques, sont les plus touchés et sont généralement gravement touchés. L'élargissement de l'espace de développement, la création d'opportunités de développement et l'élargissement du gâteau économique mondial sont des tâches urgentes pour les pays du Sud et des questions importantes pour l'économie mondiale. Les pays du Sud devraient s'attacher fermement à la question centrale du développement, s'opposer au « découplage et à la rupture des chaînes » et à la contrainte économique, rechercher ensemble un environnement de développement plus juste et plus rationnel, promouvoir ensemble la mise en œuvre des initiatives mondiales. Pour promouvoir le développement commun, les pays du Sud doivent améliorer davantage les plates-formes de coopération Sud-Sud telles que le mécanisme de coopération BRICS, l'Organisation de coopération de Shanghai et le Groupe des 77 et la Chine. Nous travaillerons ensemble pour promouvoir le développement continu de la construction conjointe de la Ceinture et de la Route de haute qualité, promouvoir l'alignement des stratégies de développement et la connectivité des infrastructures dans le Sud mondial, et continuer à faire en sorte que la construction conjointe de la Ceinture et de la Route profite davantage aux pays du Sud.

Maintenir l'unité et la coopération et maintenir ensemble la paix et la stabilité mondiales. La paix est une condition sine qua non du développement du Sud et une aspiration commune de tous les peuples. Depuis un certain temps, le jeu entre les grandes puissances s'intensifie, les problèmes de sécurité régionale se multiplient les uns après les autres, et la situation en matière de sécurité mondiale est instable, fragile et peu optimiste. Le secrétaire général Xi Jinping a souligné que l'histoire a prouvé à maintes reprises que la confrontation n'était pas seulement inutile, mais qu'elle aurait aussi des conséquences désastreuses. La pratique du protectionnisme et de l'unilatéralisme ne peut protéger personne et ne fera que nuire aux autres et à soi-même. S'engager dans l'hégémonie et l'intimidation, c'est aller à l'encontre de la tendance historique. Les pays du Sud devraient s'unir pour promouvoir l'Initiative mondiale en matière de sécurité et s'engager sur la voie de la sécurité universelle. Face à une situation de guerre récurrente, les pays du Sud doivent continuer à s'opposer résolument à toutes les formes d'hégémonisme et de politique de pouvoir, à l'opposition des camps et à la coercition militaire, et préconiser le dialogue pour aplanir les différends. Promouvoir le règlement politique des questions internationales et régionales brûlantes et apporter la sagesse et la force des pays du Sud dans le maintien de la paix et de la stabilité mondiales. Face à l'ingérence extérieure et aux retombées des conflits, les pays du Sud doivent renforcer la communication stratégique, renforcer la confiance mutuelle en matière de sécurité, s'entraider sur les questions touchant les intérêts fondamentaux de chacun, renforcer la coordination sur les grandes questions internationales et régionales et créer ensemble un environnement international sûr et stable.

Nous continuerons d'apprendre les uns des autres et d'élargir ensemble la voie du progrès de la civilisation humaine. La diversité des civilisations est une caractéristique fondamentale de la société humaine, et les différentes civilisations sont des trésors spirituels qui méritent d'être protégés par l'humanité. Cependant, certains pays continuent de s'accrocher à la « supériorité de la civilisation » et de créer délibérément « un fossé entre les civilisations » et même d'utiliser les différences de civilisation comme moyen d'inciter à la confrontation idéologique et de s'ingérer dans les affaires intérieures. Imposer ses propres valeurs et modèles aux autres. Face à la discrimination et à la répression des différentes formes de civilisation, les pays du Sud devraient s'unir pour mettre en œuvre l'initiative de civilisation mondiale, adhérer à l'égalité, à l'inclusion, au respect et à la protection de la diversité des civilisations. Défendre ensemble leur droit à un développement indépendant et autonome, se soutenir fermement mutuellement dans l'exploration d'une voie de modernisation adaptée à leurs conditions nationales, créer ensemble une nouvelle forme de civilisation humaine et permettre à la société humaine d'aller de plus en plus loin sur la voie de la modernisation; Mettre en valeur la valeur et le charme de chaque culture et promouvoir la transformation créative et le développement créatif de l'excellente culture traditionnelle du Sud dans le processus de modernisation. En outre, les pays du Sud devraient intensifier leurs échanges amicaux dans tous les domaines et à tous les niveaux, renforcer vigoureusement les échanges culturels et les liens entre les peuples, promouvoir conjointement la prospérité culturelle et fournir une impulsion spirituelle à long terme pour promouvoir la modernisation.

L'ascension du Sud mondial est l'aspiration populaire de la majorité des pays du Sud dans le monde, la tendance du développement historique et l'espoir d'un siècle de changement. Dans la nouvelle ère et le nouveau voyage, nous resterons toujours un membre du Sud mondial, nous nous tiendrons aux côtés des pays du Sud, nous montrerons le rôle du Sud mondial et nous travaillerons ensemble à la mise en œuvre des « trois initiatives mondiales ». Nous nous efforcerons de construire une communauté de destin pour l'humanité, de jeter des bases solides et de rassembler des forces imposantes.
Auteur : Ministre du Département des relations extérieures du Comité central du PCC


Edité le 17-03-2024 à 23:26:53 par Xuan




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