Sujet :

encore la "ligne rouge"

Xuan
   Posté le 11-04-2018 à 18:37:08   

Au moment où l'armée syrienne prend un avantage décisif contre le terrorisme, les "casques blancs" de daesh et cie annoncent un bombardement et l'usage de gaz.
Aussitôt l'opinion publique mondiale , c'est-à-dire le dernier carré de l'impérialisme occidental (sauf l'Allemagne d'ailleurs) menace une intervention imminente.
Global Times prend clairement parti pour Bachar el Assad et mesure la faiblesse stratégique ds USA dans cette région.

Une intervention armée serait vouée à l'échec. Ajoutons que l'impérialisme français, par voie de conséquence, aurait tout à y perdre.


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Trump doit agir prudemment pour éviter de graves conséquences en Syrie

Source: Global Times Publié: 2018/4/11 19:48:39


Mercredi, le président américain Donald Trump a tweeté: "La Russie promet d'abattre tous les missiles lancés sur la Syrie. Préparez-vous la Russie, parce qu'ils viendront, gentils et nouveaux et "intelligents!" Vous ne devriez pas vous associer à un animal qui tue avec du gaz, qui tue son peuple et aime cela ! "

Washington a souligné que "rien n'est exclu", y compris des représailles militaires contre le gouvernement syrien. L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'ONU, Nikki Haley, a déclaré que les Etats-Unis "répondront" aux attaques présumées, que les Nations unies agissent ou non.

Il peut y avoir une escalade intense de la situation syrienne. Moscou a affirmé plus tôt qu'elle était prête à une éventuelle action militaire de Washington contre la Syrie. Les analystes estiment que la possibilité d'un conflit direct entre la Russie et les États-Unis ne peut être exclue.

L'utilisation d'armes chimiques n'ayant pas encore été confirmée, les attaques militaires de Washington et de l'OTAN contre la Syrie seraient des interventions militaires brutales. Si des mesures de force étaient prises, il n'y aurait pas de justice du tout, et elles ne feraient que refléter l'hégémonie politique de Washington et l'arrogance militaire.

Moscou et Damas ont souligné à plusieurs reprises que les accusations d'attaques chimiques sont des "mensonges". Le gouvernement syrien a également accueilli la délégation de l'ONU pour enquêter à Douma. Les Etats-Unis devraient donner au régime de Bachar al-Assad l'occasion d'expliquer, et attendre que l'enquête de l'ONU agisse.

Si l'option militaire est prise, Washington n'a qu'un seul objectif: utiliser les attaques chimiques comme excuse pour sévir contre le régime d'Assad et étendre le poids des forces de l'opposition.

Le gouvernement Trump a déjà déplacé son attention du Moyen-Orient, et envisage le retrait des troupes américaines de la Syrie. Cependant, il n'est pas content de voir le régime d'Assad, soutenu par la Russie et l'Iran, obtenir un avantage absolu dans la région, et a donc l'impulsion de chercher une occasion d'attaquer le gouvernement.

Les forces gouvernementales syriennes jouissent actuellement d'un moral élevé. La Syrie n'est pas seulement un avant-poste stratégique de Moscou, que le Kremlin a défendu avec ténacité à tout prix ces dernières années, mais aussi un lieu où l'Iran a consacré des ressources.

Washington a eu un poids minimal au Moyen-Orient depuis la guerre froide. La Turquie, son alliée de longue date dans la région, est actuellement en désaccord avec les États-Unis. Le régime d'Abdel Fattah el-Sisi en Egypte a une relation subtile avec l'administration Trump. Les réalisations de Washington dans le renversement du gouvernement de Saddam Hussein ont été progressivement consommées. La décision de Trump de transférer l'ambassade américaine en Israël à Jérusalem a offensé la majorité du public arabe. Dans un tel contexte, les Etats-Unis menacent toujours d'attaquer le gouvernement syrien. Il n'y a pas de logique à la politique de Washington au Moyen-Orient.

Bien que la puissance globale de la Russie ait été affaiblie, elle voit sa capacité la plus forte au Moyen-Orient. Si les États-Unis refusent de respecter la Russie, une puissance nucléaire, elle risque de subir de terribles conséquences. Nous espérons que l'administration Trump réfléchira à deux fois avant de décider d'attaquer la Syrie.
Xuan
   Posté le 11-04-2018 à 22:53:33   

On relève que parmi les politiciens bourgeois, les plus acharnés va-t-en guerre sont :

Le "gentil" Benoît Hamon "Je pense que ce crime ne doit pas rester impuni. Le crime qui est celui de frapper sa propre population par des armes chimiques ne doit pas rester impuni." Interrogé sur France Inter ce matin, il a affirmé qu'il soutiendra Emmanuel Macron "s'il fait ce choix". "Je suis comme beaucoup lassé de voir comment ce dictateur, soutenu par beaucoup de pays autour dont la Russie, continue à massacrer sa propre population et notamment avec des armes chimiques."

Le plus con des présidents français : François Hollande est revenu sur le devant de la scène politique à l'occasion de la sortie de son livre Les leçons du pouvoir. Il en a profité pour donner son avis sur une intervention militaire en Syrie. "La seule réaction possible est une frappe, ou des frappes" pour l'ancien président. Pour lui, "ne rien faire conduirait le régime à continuer à massacrer son peuple" . Celui qui avait été critiqué pour avoir renoncé à répliquer en 2013, malgré le franchissement de la "ligne rouge" - l'attaque chimique envers des civils - estime que "ne rien faire serait une impunité et conduirait le régime de Bachar Al-Assad à continuer à massacrer son peuple" .

Le ravi de la crèche Pierre Laurent, secrétaire général du PCF : « Il faut bien sûr stopper l’utilisation de ces armes chimiques, elle aurait déjà dû l’être (…) L’enchevêtrement de l’action des différentes grandes puissances dans la région rend la situation extrêmement préoccupante. Il faut continuer de ne pas dissocier une éventuelle action militaire de l’effort politique pour stopper la guerre car on ne résoudra pas cette situation uniquement par des actions de ce type (des frappes, NDLR); la preuve, on en a déjà conduites. (Le soutien du PCF à d’éventuelles frappes) dépend des conditions dans lesquelles est menée cette opération. (Hors cadre de l’ONU) c’est un problème (…) A priori, non, (le PCF ne soutiendrait pas une action hors de ce cadre). C’est pour ça que je dis qu’il faut trouver des solutions politiques dans la durée dans le cadre de l’ONU » . (sur RTL)


Edité le 11-04-2018 à 23:37:07 par Xuan


pzorba75
   Posté le 12-04-2018 à 05:48:47   

Plus nulle que la réaction de P. Laurent, pas possible.

Ce secrétaire national par héritage de la direction du PCF ne manoeuvre que pour préparer une union de la "gôche" avec des Hamon, Jadot en vue de quelques sièges de députés européistes l'an prochain.

À ce titre, et pour bien d'autres raisons, il est à ranger dans les soutiens de la politique actuelle, ayant fait voter successivement Mitterand, Chirac, Hollande et Macron. Cette position "Union de gôche" est suicidaire. C'est la trahison complète de l'internationalisme prolétarien que le PCF ex SFIC avait adoptée et qui lui avait donné les moyens de lutter contre les anticommunistes des années 1920 aux années 1940. Pas plus loin, hélas!
Xuan
   Posté le 12-04-2018 à 10:06:37   

Exactement, Danielle Bleitrach l'avait épinglé aussi http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/04/11/syrie-reactions-politiques-a-la-menace-de-frappes-occidentales-pierre-laurent-deshonore-le-pcf-une-fois-de-plus/
pzorba75
   Posté le 12-04-2018 à 10:40:22   

P. Laurent est pourri par la politique d'union de la "gôche", initiée de façon défensive par les dirigeants du PCF au soir des premiers coups donnés par De Gaulle en 1958. Il a été biberonné dans une famille n'ayant en bouche que l'union, le programme commun et tout la tra-la-la, biberons naïvement digérés dans de bonnes places d'élus sans aucun pouvoir depuis l'arrivé des socialistes au pouvoir.
Il ne représente qu'un groupuscules d'élus héréditaires et quasi inamovibles, en voie de perdition avec l'attaque de Macron contre les élus députés et sénateurs dont le nombre va chuter ce qui sera l'occasion de faire disparaître totalement le parti "communiste" du paysage politique et social français. Disparition qui ne changera rien dans l'orientation européiste, libérale et guerrière des pays sous la coupe UE - OTAN et USA.
Xuan
   Posté le 12-04-2018 à 20:57:53   

DÉCLARATION COMMUNE: LES PARTIS COMMUNISTES ET OUVRIERS D'EUROPE CONDAMNENT L'AGRESSION IMPÉRIALISTE CONTRE LA SYRIE



Dans une déclaration commune, plus d'une vingtaine de partis communistes et ouvriers d'Europe, réunis à Bruxelles le 11 avril 2018, condamnent l'escalade de l'agression impérialiste contre la Syrie. - Traduction NK pour Solidarité Internationale PCF

"Les partis communistes et ouvriers d'Europe condamnent l'escalade de l'agression impérialiste et l'aggravation de la situation en Syrie et dans l'ensemble de la région après l'intervention du président américain Donald Trump sur des frappes en Syrie sous prétexte de l'utilisation d'armes chimiques, ce que les États-Unis ont fait à plusieurs reprises dans le passé. Le danger d'une guerre généralisée s'accroît.

Les partis communistes et ouvriers expriment leur solidarité internationaliste avec le peuple syrien et avec les autres peuples de la région, et appellent la classe ouvrière, les forces populaires à renforcer la lutte contre les interventions et les guerres impérialistes, contre l'OTAN, les États-Unis, l'Union Européenne et leurs alliés.

Les peuples n'ont rien à gagner à verser leur sang pour les intérêts des monopoles, pour la concurrence qui s'exerce pour le contrôle des sources d'énergie, des voies de transport, des parts de marchés et pour le partage des sphères d'influence.

Les peuples ont le droit de vivre en paix et ont le pouvoir de revendiquer une société libérée des guerres, des crises, de la pauvreté et de l'exploitation".

Parti du travail Autriche
Parti communiste de Bulgarie
Nouveau Parti communiste de Grande-Bretagne
Parti suisse du travail
Parti communiste de Grèce
Parti des travailleurs d'Irlande
Parti communiste des peuples d'Espagne (PCPE)
Parti communiste, Italie
Parti socialiste ouvrier de Croatie
AKEL, Chypre
Parti socialiste de Lettonie
Parti communiste luxembourgeois
Parti communiste de Norvège
Nouveau Parti communiste des Pays-Bas
Parti des travailleurs hongrois
Parti communiste d'Ukraine
Union des communistes d'Ukraine
Parti communiste de Pologne
Parti socialiste de Roumanie
Parti communiste de la Fédération de Russie (CPRF)
Parti communiste des ouvriers de Russie
Parti communiste de l'Union soviétique
Nouveau Parti communiste de Yougoslavie
Parti communiste de Suède
Parti communiste de Turquie (TKP)
Parti communiste et ouvrier de Finlande
Finimore
   Posté le 13-04-2018 à 06:36:22   

sur
https://www.les-crises.fr/pourquoi-la-france-ne-doit-pas-sassocier-aux-frappes-en-syrie-par-caroline-galacteros/

lire Pourquoi la France ne doit pas s’associer aux frappes en Syrie , par Caroline Galactéros
Xuan
   Posté le 13-04-2018 à 22:28:29   

Selon Mathis : "President Trump has not yet made a decision on a Syria attack".
« Le président Trump n’a pas encore pris de décision sur une attaque en Syrie »

Que le secrétaire américain à la Défense ne connaisse pas encore la décision de Trump après que ce dernier ait annoncé le départ imminent des missiles, ça laisse un gros doute sur la décision de Trump.
Ce n'est pas tout, Mathis a également déclaré que les États-Unis ne disposaient pas encore suffisamment de preuves pour faire une évaluation précise pour savoir si oui ou non le chlore ou le gaz sarin a été utilisé dans la ville syrienne de Douma le week-end dernier.

Là ce n'est plus l'inconséquence de Trump qui apparaît, mais le bellicisme irréfléchi et le suivisme de Macron qui ressortent, semblables à celui de Hollande. Comme on dit chez les footeux "on ne change pas une équipe qui gagne" !



Edité le 13-04-2018 à 22:47:25 par Xuan


pzorba75
   Posté le 14-04-2018 à 04:30:22   

Macron a été choisi par les classes dirigeantes sous Sarkozy avec le flair d'Attali et confirmé dans ses positions par Hollande qui l'a nommé Secrétaire général adjoint (de Jouyet) à l'Elysée puis ministre de l'Economie. Ce choix n'est pas un hasard, c'est un choix conforme à tous ceux qui sont faits depuis le vote de 2005, contre la souveraineté du peuple français, aurait-elle quelquefois était exercée, dans l'alignement aux positions américaines et allemandes, pour l'UE, pour l'OTAN et pour la guerre. Tout à fait en phase avec les guerres de Sarkozy en Afrique, avec celles de Hollande, guerres que Jouyet maniganceait comme ministre sous Sarkozy, puis comme secrétaire général à l'Elysée sous Hollande qui l'an nommé ambassadeur à Londres où il sévit encore.
Macron, brillant serviteur de Rothschild, est à l'oeuvre pour défendre les intérêts des riches, c'est plus clair que ce fut quand les socialistes étaient au pouvoir et peinaient à conduire la même politique, gênés qu'ils étaient par quelques militants indociles, genre Mélenchon par exemple.
Finimore
   Posté le 14-04-2018 à 08:15:58   

pzorba75 a écrit :

Macron a été choisi par les classes dirigeantes sous Sarkozy avec le flair d'Attali


et celui d'Alain Minc
pzorba75
   Posté le 14-04-2018 à 10:04:56   

Minc et Attali les blaireaux de l'impérialisme "germano-américain".

Le choix des armes fait par Macron est lourd de conséquences pour les relations internationales, ce n'est pas en s'appuyant sur les princes du Quatar et d'Arabie que Macron réglera les problèmes du capitalisme français et redressera les profits de ses maîtres. Les syriens ne sont pas un danger pour la France, ni pour les armées françaises au demeurant assez faibles pour devoir s'abriter derrière l'armada américaine, cette vassalisation montre la faiblesse de la triplette Macron - Le Drian et Parly et de tous ceux qui s'abritent derrière cette démocratie verbeuse et belliqueuse.

Les guerres américaines sont souvent très longues et l'on peut aussi espérer une résistance à la vietnamienne, jamais les bombes américaines n'ont fait plier un peuple décidé à lutter, surtout s'il est appuyé par des alliés russes ou chinois.
marquetalia
   Posté le 14-04-2018 à 19:03:59   

Pourquoi"germanoamericaine"?l Allemagne n a pas participe aux frappes de hier soir?
pzorba75
   Posté le 14-04-2018 à 19:13:55   

Minc et Attali, rejoints par BHL, sont les promoteurs en France de la soumission aux règles de l'UE, essentiellement d'origine germanique.
L'impérialisme allemand est le seul impérialisme continental ayant étendu son territoire et fracturé les pays voisins pouvant lui tenir tête. Que tactiquement, Merkel et sa grosse coalition, aient choisi de rester en retrait lors des bombardements en Syrie, ne signifie pas que l'Allemagne a perdu de l'influence, elle avait son petit chien Macron, tenu avec une courte laisse, qui faisait l'ouvrage.
Comme à chaque fois, les propagandistes se taisent quand les bombes tombent, laissant la parole aux militaires tous plus brillants dans leurs explications de la qualité humanitaire de leurs guerres. Militaires qui ne s'étendent pas trop sur les crimes de leurs soldats en Afrique où ils règnent en bons colons qu'ils sont restés.
marquetalia
   Posté le 14-04-2018 à 19:48:58   

Quel rapport entre Bhl et l impérialisme allemand?les intérêts des deux divergent,Tel Aviv veut créer le Grand Israël en annexant toute la Cisjordanie en en expulsant la population Palestinienne,et le représentant de ces objectifs en France est Bhl,qui pousse l impérialisme à la guerre contre les pays qui arment le peuple palestinien -Irak de Saddam,Libye de Kadhafi,...-,alors que Berlin a démantelé la Yougoslavie,thèse que le dernier Manière de Voir,consacré aux complots ne rappelle plus.


Edité le 15-04-2018 à 08:54:22 par marquetalia


Xuan
   Posté le 15-04-2018 à 00:23:30   

Les règles de l'UE sont définies par les deux puissances dominantes en Europe, l'Allemagne et la France.
La France, et particulièrement depuis le Brexit, est la première puissance financière européenne. C'est une réalité essentielle qu'on ne peut pas glisser sous le tapis juste pour rester fidèle à quelque conviction patriotique sur la France victime de puissances étrangères, etc.
Macron n'est en aucun cas le "chien de Merkel". Il faut laisser de côté les racontars de "Marianne" et de Mélenchon qui puent le chauvinisme à plein nez. On n'est plus à l'époque du "choix de la défaite".
Cette question est d'autant plus importante que la situation d'impérialisme dominant de nos monopoles en font les oppresseurs de l'Europe du sud, ce qui s'est vérifié à plusieurs reprises envers la Grèce et l'Italie notamment. J'en ai cité des exemples précis.

L'Allemagne a des liens économiques étroits avec la Russie et ceci explique sa position embarrassée dans ce conflit. En fait c'est l'Otan qui a fracturé l'Europe, et la France y a participé tout autant que l'Allemagne, sous Mitterrand.
Lorsque Syriza a fait une crise de rébellion c'est la France de Hollande qui a imposé son maintien en Europe à cause de sa position stratégique pour l'OTAN. Là encore il y a des textes à l'appui que j'ai déjà cités.

La responsabilité de l'impérialisme français est pleine et entière dans le bombardement des hangars vides en Syrie, mais au mépris des règles internationales, et ceci uniquement pour sauver la face au moment où Bachar remporte une victoire militaire et politique.
Xuan
   Posté le 15-04-2018 à 00:25:40   

FRAPPES OCCIDENTALES CONTRE LA SYRIE : UNE CONDAMNATION COMMUNISTE SANS RÉSERVES, COMMUNIQUÉ

Solidarité Internationale PCF Liban-Syrie, Impérialisme, Etats Unis-Canada, France, Royaume-Uni 2 commentaires 14 AVR. 2018



1925: la France colonialiste bombarde Damas - 2018: la France impérialiste, suppôt des USA, bombarde la Syrie...
Nous reproduisons ci-dessous le texte publié sur le site vivelepcf.fr le 14 avril 2017, suite aux frappes occidentales en Syrie.

POUR ÊTRE CO-SIGNATAIRE DE CETTE DÉCLARATION, SUIVRE LE LIEN SUIVANT ET REMPLIR LE FORMULAIRE EN BAS DE PAGE: http://VIVELEPCF.FR/6745/FRAPPES-OCCIDENTALES-CONTRE-LA-SYRIE-UNE-CONDAMNATION-COMMUNISTE-SANS-RESERVES-COMMUNIQUE/
"COMMUNIQUÉ DE RESPONSABLES D’ORGANISATIONS LOCALES ET DE MILITANTS DU PCF, 14 AVRIL 2018.

Responsables d’organisations locales et militants du PCF, nous affirmons publiquement, en tant que communistes, notre dénonciation totale de l’agression des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France commise la nuit dernière contre la Syrie.

Ces frappes aériennes sont des actes de guerre contre un Etat souverain. Elles n’ont pas le début du commencement d’une validation en droit international (pas même une résolution issue de tractations entre puissances à l’ONU).

Elles reposent sur des allégations propagées par les agresseurs impérialistes eux-mêmes, leurs médias et des officines politiques ou prétendument « humanitaires » appointées par les impérialistes voire liées aux groupes armées islamistes en Syrie. L’usage d’armes chimiques par l’Etat syrien n’est pas avéré. Il est hautement improbable alors que l’armée syrienne, avec le soutien russe, a quasiment réduit la poche rebelle de la Gouta Orientale et déjà négocié avec les chefs des groupes islamistes leur exfiltration. L’Etat syrien n’a objectivement aucun intérêt à franchir la « ligne rouge » fixée par les impérialistes occidentaux. L’impérialisme bombarde avant même l’arrivée des inspecteurs de l’OIAC.

Par ailleurs, d’Afghanistan en Irak : l’expérience a été faite des « fake news » impérialistes.

L’objectif de l’attaque occidentale apparaît limpidement. Il s’agit de prolonger la déstabilisation de la Syrie et de l’ensemble de la région, malgré le règlement relatif en vue de la question syrienne, après l’intervention russe. Au-delà, nous replaçons la guerre internationale en Syrie dans la très inquiétante montée des tensions mondiales entre un bloc mené par les Etats-Unis (pays de l’UE, Japon …) et un bloc dominé économiquement par la Chine, avec la Russie. Péninsule coréenne, Mer de Chine, Mer Egée, Mer Baltique… : les manœuvres militaires s’intensifient dangereusement de part et d’autre.

La question posée n’est pas, pour nous, de soutenir le régime dictatorial d’El-Assad ou de se ranger derrière la politique de puissance de Poutine. Mais nous appelons l’opinion publique française à agir, en France, contre cet engrenage guerrier susceptible de mener au pire.

A son tour, Macron endosse le rôle de caniche de l’impérialisme US-UE. Sarkozy avait assumé l’alignement total sur celui-ci, après le refus de Chirac-Villepin de participer la guerre en Irak. Il a fait jouer à la France les premiers rôles dans la déstabilisation de la Libye. Ensuite, Hollande et son ministre Fabius n’ont cessé d’appeler à la guerre en Syrie, jusqu’à (pour Fabius) saluer le « bon boulot » du groupe islamiste terroriste Al-Nosra.

L’hypocrisie continue sous Macron : déstabilisation du Moyen-Orient, soutien à certains groupes armés islamistes là-bas, mais discours contre le terrorisme en France. Macron a forcé l’indignation en recevant, en grandes pompes, il y a trois jours le dictateur saoudien Mohammed Ben-Salmane, à la tête d’un des régimes les plus obscurantistes et répressifs de la planète (à comparer, pour relativiser, avec le régime d’El-Assad en Syrie). L’Arabie Saoudite est en train d’assassiner et d’affamer le peuple et notamment les enfants yéménites dans un silence médiatique quasi-total. Pas de « ligne rouge » qui vaille dans les relations et ventes d’armes entre Macron et les dictatures du Golfe !

Nous constatons que Trump poursuit rigoureusement la même stratégie de l’impérialisme américain qu’Obama, Clinton et Bush. Le changement de style et la diabolisation du personnage du président américain ne doivent pas masquer cette continuité. Comme Theresa May, dans le Royaume-Uni du Brexit, Trump garde la même ligne de l’impérialisme américain, malgré les divergences entre un capitalisme plus « national » (défendu par des partis de droite extrême) et la stratégie des grandes multinationales.

En France, nous engageons toute notre énergie pour que l’opinion exprime son rejet de l’impérialisme et de la guerre, sa condamnation de la politique de soumission de Macron. Les travailleurs n’ont aucun intérêt commun avec les partis de droite et extrême-droite représentant des stratégies capitalistes nationalistes ou européennes. Nous notons l’opposition affirmée de Mélenchon aux frappes en Syrie sans oublier comment ce politicien opportuniste a soutenu l’aventure militaire de Sarkozy en Libye en 2011.

Une des motivations principales de notre engagement au PCF est notre adhésion au combat historique et fondamentale de notre parti contre la guerre impérialiste. Nous n’acceptons pas les reniements, depuis 20 ans, de la direction du PCF qui l’ont amenée à tolérer ou soutenir des interventions militaires françaises à l’étranger (Yougoslavie, Libye, Mali…). Il est inconcevable qu’elle n’ait pas exclu d’emblée tout soutien à des frappes en Syrie (Pierre Laurent : « Il faut continuer de ne pas dissocier une éventuelle action militaire de l’effort politique pour stopper la guerre car on ne résoudra pas cette situation uniquement par des actions de ce type » – RTL 11 avril).

Plus que jamais, nous militons et nous appelons à participer à toutes les initiatives pour :

- L’arrêt immédiat des frappes aériennes françaises en Syrie

- L’arrêt des ventes d’armes aux dictatures, notamment celle du Golfe persique

- Un soutien au peuple yéménite martyrisé

- Le retour de tous les soldats français en France et l’arrêt des opérations militaires extérieures

- Le retrait de la France de l’OTAN et des politiques extérieures et de défense de l’UE du capital

- L’abaissement du budget militaire

Pas un sou pour la guerre impérialiste !"

Premiers signataires : Emmanuel DANG TRAN (75, Paris 15, membre du CN du PCF), Corinne BECOURT (02, Saint-Quentin, secrétaire de section du PCF), Dominique NEGRI (38, Saint-Martin-d’Hères, secrétaire de section du PCF), Frédéric BERNABE (70, Vesoul, ancien secrétaire de la fédération du PCF Haute-Saône), Eric MONNINI (54, Jarny, secrétaire de section du PCF), Eric JALADE (81, Castres, secrétaire de section du PCF), Armelle HERVE (78, secrétaire de section du PCF), Gautier DUCOS (02, Val-d’Origny, secrétaire de section du PCF), Michèle GABERT (02, Gauchy, secrétaire de section du PCF), Robin MATTA (13, cheminot Miramas), Christiane ODETTI (81, Lavaur, secrétaire de section du PCF), Nicolas KIEFFER (42, Saint-Etienne), Yves RALLIERES (81, Puycelsi, secrétaire de section du PCF), Danielle RALLIERES (81, Puycelsi, CD du PCF 81), Diana KDOUH (38, Saint-Martin-d’Hères), Aurélien JAN (02, Saint-Quentin), Antoine BIMBEAU (75, Paris 15), Annie ARDOINO (83, Six-Fours), Patrice MUZARD (70, Gray), Marc JAMMET (78, Mantes-la-Jolie), Guy NIEL (94, Gentilly), Diana KDOUH (38, Saint-Martin-d’Hères), Jean-Jacques SUZANNE (94, Orly-Ville), Francis GUEZOU (80) …
pzorba75
   Posté le 15-04-2018 à 06:08:40   

Xuan a écrit :


Macron n'est en aucun cas le "chien de Merkel". Il faut laisser de côté les racontars de "Marianne" et de Mélenchon qui puent le chauvinisme à plein nez. On n'est plus à l'époque du "choix de la défaite".
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Macron et sa clique n'ont cesse de prendre Merkel et tout ce qui se fait en Allemagne pour modèle, autant en magouille politique et coalition qu'en terme sociaux et économiques avec les partenariats syndicaux et la concorde avec les églises catholiques et protestantes.
C'est cela être un "chien de Merkel", comme de Trump d'ailleurs en n'utilisant que l'anglais dans son cercle d'initiés et de dirigeants patronaux.
Qu'après Merkel choisisse les affaires avec la Russie plutôt que bombarder la Syrie est de la bonne gestion des intérêts des patrons allemands qui ont toujours considéré que l'est jusqu'à l'Oural était de leur zone d'influence, même en laissant tomber le Moyen Orient où la compétition avec les américains est trop féroce, donc moins juteuse en terme de profits. Autant y égarer les militaires français qui comme souvent sont assez ridicules.
"Marianne et Mélenchon peuvent penser et dire ce qu'ils veulent, ce n'est pas le sujet.
Quand au "Choix de la défaite", c'est de l'histoire et elle ne se répète pas souvent.


Edité le 15-04-2018 à 06:09:34 par pzorba75


Xuan
   Posté le 15-04-2018 à 23:41:08   

bonne gestion des intérêts des patrons allemands et donc pas un modèle pour les patrons français dont les intérêts sont différents.
Les uns et les autres poursuivent des objectifs à la fois identiques et différents, ils sont unis et opposés et il faut admettre que la comparaison avec le seigneur et son vassal ne convient pas dans la situation où ils se trouvent, sinon on ne comprend pas les événements ni leurs causes.
Xuan
   Posté le 15-04-2018 à 23:45:46   

Bombardement téméraire sur la Syrie un acte éhonté


Source: Global Times Publié: 2018/4/15 22:23:40

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Après que les forces américaines, britanniques et françaises ont lancé plus de 100 missiles en Syrie, Washington a rapidement déclaré être satisfait de l'efficacité de la frappe. Le président américain Donald Trump a tweeté "Mission Accomplie!" Y aura-t-il plus d'actions militaires en Syrie? Les Etats-Unis ont dit que cela dépendra du fait que le régime de Bachar al-Assad utilisera plus d'armes chimiques à l'avenir.

Selon ces signaux de Washington, la plupart des observateurs estiment que cette série de frappes contre la Syrie par les États-Unis et ses alliés a pris fin. Ils n'ont pas réellement affaibli les forces gouvernementales syriennes ni blessé la présence militaire russe en Syrie, mais ils ont transmis un avertissement selon lequel Trump oserait frapper.

Quant à ce que Trump veut en Syrie, beaucoup s’interrogent. Veut-il vraiment empêcher les forces gouvernementales syriennes d'utiliser des armes chimiques? Dans ce cas, c'est simple, car il n'y a aucun besoin que les forces gouvernementales du pays, qui contrôlent déjà la situation sur le champ de bataille syrien, utilisent des armes chimiques.

L'utilisation d'armes chimiques n'attirerait que la condamnation et les attaques du monde extérieur. Par conséquent, le gouvernement d'Assad a une raison suffisante lorsqu’il prétend prendre ses distances avec les armes chimiques.

Est-ce que Trump essayait de renverser les rôles sur le champ de bataille syrien, où les forces gouvernementales marquent des victoires alors que les forces de l'opposition rétrécissent? 100 missiles sont loin d'être suffisants.

Washington essayait-il d'humilier la Russie? Sans doute a-t-il embarrassé Moscou, mais le bombardement a évité la région où les troupes russes sont stationnées et les Etats-Unis ont émis un signal pour arrêter le bombardement immédiatement après. Apparemment, Washington s'est retenu pour ne pas acculer le Kremlin et intensifier le conflit.

Peut-être même que Trump et son équipe n'ont aucune idée de ce qu'ils veulent faire en Syrie. Ils pourraient vouloir montrer la puissance des États-Unis et de l'Occident, envoyer un avertissement à leurs adversaires potentiels et renforcer l'unité de l'Occident. Washington peut penser que ce n'est pas grave de battre la Syrie.

Mais les Etats-Unis ont sous-estimé sévèrement les conséquences négatives de leur action militaire imprudente. Cela stimulera inévitablement la haine et fera croire à beaucoup de pays et de forces que le moyen ultime de résoudre les conflits et les différends ne peut être que l'usage de la force.

On peut prévoir que la frappe militaire sur la Syrie aura un impact négatif sur les pourparlers à venir entre les deux Corées et le sommet Trump-Kim.

L'une des principales caractéristiques de la diplomatie de l'administration Trump est la volonté et l'imprudence, comme si les États-Unis tout-puissants avaient le droit de tout faire.

Cependant, plus un pays est fort, plus il a la responsabilité de maintenir la paix et l'ordre dans le monde. Les actions militaires des États-Unis et de leurs alliés ont violé le cadre des Nations Unies et violé le fondement des relations internationales modernes. Si la volonté de Washington et de l'Occident représente la volonté de toute l'humanité et qu'ils peuvent punir qui ils veulent, pourquoi avons-nous besoin de l'ONU ou du droit international?

Sans l'autorisation de l'ONU, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France se sont comportés comme des voleurs. Peu importent les excuses qu'ils trouvent pour eux-mêmes, ils ne peuvent pas changer le fait qu'ils lynchaient la Syrie sans preuve.

Il est inquiétant que les Etats-Unis puissent déranger la Syrie avec encore plus de missiles de temps en temps, jetant encore plus de sel sur une blessure ouverte d'un pays.
pzorba75
   Posté le 16-04-2018 à 05:07:09   

Trump et Macron, après May ont montré la faiblesse des positions de Poutine qui reste bien encombré avec ses alliés en Syrie, les syriens fidèles le temps des batailles et les turcs et iraniens imprévisibles, Erdogan restant aussi dangereux que Rohani et toutes les cliques religieuses du Moyen Orient.
Pour Macron sur le plan intérieur, outre la propagande permanente sur sa détermination, cet alignement sous la bannière américaine élargit sa majorité politique, essentiellement d'origine socialiste et démocrate chrétienne, en ratissant dans la gauche molle (on peut dire pourrie) de Hamon néo-barbu à la Valls aux "nouveaux" socialistes (Faure Vallaud époux Belkacem Young Leaders) pour relancer l'union des européistes en vue des élections de 2019.
La réaction, toute en mollesse, du PcF de Laurent est affligeante pour les militants communistes restant sincères, attachés à l'internationalisme et à la lutte anti impérialiste.
Ces positions montrent que Macron n'est pas un hasard, mais la pièce d'un puzzle que les classes dirigeantes manoeuvrent à leur guise contre les peuples rétifs, aussi bien à l'intérieur comme les syndicalistes CGT et Sud à la SNCF qu'à l'extérieur avec l'appui des militaires et de leurs bombes, contre Assad aujourd'hui, contre les peuples africains du Sahel, en attendant les prochains développements consécutifs aux résistances rencontrées, ce qui fait craindre à la généralisation des attentats et des cérémonies d'hommage aux Invalides.
Xuan
   Posté le 16-04-2018 à 23:35:16   

A mon avis c'est plutôt l'inverse : le bombardement de la Syrie se produit au moment où l'armée syrienne libère Douma et la totalité de la Ghouta orientale.

A une victoire militaire et politique les impérialistes répondent par une démonstration de force facile, sans effet, injustifiée, au mépris des lois internationales et sans lendemain. Sa seule fonction est publicitaire en fait.

Mais à l'échelle internationale ces trois pays se sont isolés. C'est précisément pour cette raison que j'ai mis en ligne un article de Global Times, qui soutient explicitement la Russie.
L'occident ou plutôt trois pays impérialistes, alias "l'opinion internationale", ne font pas le poids. Ils se conduisent comme un bambin capricieux qui donne un coup de pied à sa mère. Il peut bien pleurnicher ou brailler comme un putois, il n'aura pas le dessus parce qu'il dépend entièrement d'elle.

Et à l'échelle nationale l'intervention fait polémique et divise leur opinion publique.
Macron prétend bombarder sans faire la guerre. Contrairement au secrétaire d'état Mathis il prétend avoir des "preuves" mais il ne peut les dévoiler, on se demande bien pourquoi. Il bombarde une site "chimique" mais cette activité n'a jamais été signalée ni dénoncée. Il prétend l'intervention justifiée alors qu'elle contrevient aux règles internationales, etc. C'est une somme d'incohérence et on peut dire la même chose sur le dossier de la SNCF.
Quant à la gauche molle elle est coulée et ça n'est pas le dernier pet de Hollande qui va faire exploser les ventes en librairie.

Il ne faut pas se laisser impressionner par ce type de rodomontade ni sur leur écho dans les médias. On ne peut pas tromper tout le monde tout le temps et à terme ce sont les faits qui l'emportent. La bande des trois salopards peut encore faire des dégâts mais leur fin est assurée et Macron a fait le choix de monter dans le Titanic.
pzorba75
   Posté le 17-04-2018 à 04:42:32   

Pas d'accord avec le lien aux restructurations de la SNCF.
Pas plus tard qu'hier, le collaborateur de service de Macron, E. Philippe, annonçait la filialisation de Fret SNCF, un secteur où les pertes sont récurrentes et où la concurrence, allemande pour l'essentiel perd de l'argent à tous de bras. Comme dans le secteur des autocars, avec quelques beaux accidents en plus.
Sur le dossier syrien, il faut espérer que les choix de Macron, appuyés sur les mensonges de la propagande occidentale, permettront d'isoler les naïfs et minables électeurs du PCF et de l'extrême gauche trotskiste l'ayant soutenu aux dernières élections. Le pire est toujours possible et semble encore s'approcher quand on entend O. Besancenot attaquer le régime syrien avec l'argument des gaz, probablement ses gaz trotskistes à effet serre.
marquetalia
   Posté le 17-04-2018 à 10:53:37   

Xuan
   Posté le 17-04-2018 à 22:49:24   

marquetalia
   Posté le 17-04-2018 à 22:56:08   

vous m avez banni de facto,ou quoi?
Xuan
   Posté le 17-04-2018 à 23:07:53   

pb de publication semble-t-il
Xuan
   Posté le 22-04-2018 à 00:13:05   

Une réaction intéressante en Allemagne, significative de la division croissante du camp impérialiste.


Syrie: les frappes illégales (juristes allemands)


Par Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 20/04/2018

Les frappes occidentales en Syrie intervenues mi-avril vont à l'encontre du droit international, ont estimé les juristes de la chambre des députés allemande dans une expertise publiée aujourd'hui. "L'emploi de la force militaire contre un Etat, afin de sanctionner la violation par cet Etat d'une convention internationale, représente une atteinte à l'interdiction de recourir à la violence prévue dans le droit international" , jugent les experts du Bundestag dans cette réponse à une question du parti de la gauche radicale Die Linke, opposée aux frappes.

Ils s'appuient entre autres sur une déclaration de l'Assemblée générale l'ONU datant de 1970, dans laquelle est souligné "le devoir des Etats de s'abstenir, dans leurs relations internationales, d'user de contrainte d'ordre militaire" . Les juristes rappellent aussi que dans le passé le Conseil de sécurité de l'ONU a également rejeté les représailles armées, les qualifiant d' "incompatibles avec les objectifs et les principes des Nations Unies" . Le motif légal mis en avant par la Grande-Bretagne, qui a participé à l'intervention aux côtés des Etats-Unis et de la France, n'est par ailleurs "pas convaincant" , selon ce document que s'est procuré l'AFP.

Londres avait estimé que le droit international autorise exceptionnellement une action de représailles afin d'empêcher une plus grande souffrance humaine et jugeait les conditions réunies après l'utilisation présumée d'armes chimiques par les troupes du président Bachar el-Assad, rappellent ces juristes allemands. On est en droit de se demander "si des attaques militaires sont vraiment appropriées pour empêcher d'autres souffrances" en Syrie, disent-ils. Le conflit, déclenché en 2011, a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Le 14 avril, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont bombardé trois sites présentés comme liés au programme d'armement chimique syrien, sans faire de victimes, en représailles à une attaque chimique présumée ayant fait au moins 40 morts le 7 avril à Douma, dans la banlieue de Damas. L'intervention a eu lieu sans l'accord du conseil de sécurité de l'ONU, où siège aussi la Russie, alliée du régime d'Assad. L'Allemagne n'avait pas participé mais l'avait soutenue, la jugeant "nécessaire et appropriée" . L'avis des juristes de la chambre des députés est du coup embarrassant pour Angela Merkel, dans un pays très à cheval sur le respect des règles juridique
pzorba75
   Posté le 22-04-2018 à 04:34:17   

Xuan a écrit :

Une réaction intéressante en Allemagne, significative de la division croissante du camp impérialiste.


L'avis des juristes de la chambre des députés est du coup embarrassant pour Angela Merkel, dans un pays très à cheval sur le respect des règles juridique


Il ne faut pas se faire d'illusion sur le respect des règles de droit, sans rappeler qui les a écrites et dans quel intérêt. L'Allemagne est une construction politique et américaine pour faire valoir des intérêts impérialistes en Eurasie, principalement en Russie européenne et dans le moyen orient turcophone, résultat d'un contrôle politique et économique depuis la fin du XIXeme siècle. L'impérialisme américain a toujours plusieurs fers au feu pour assurer sa domination, quelques fois alternativement, d'autres fois simultanément.
Dans le cas syrien, l'adversaire étant faible, soutenu par une coalition hétéroclite de russes et d'iraniens plus divisés qu'unis sur les buts de guerre, l'impérialisme américain peut se contenter des valets anglais et français pour se donner un air de bonne pensée et former une coalition dite internationale, ce qu'il fait depuis le début de la guerre. En laissant l'Allemagne sur la touche, il lui préserve son identité libérale et respectueuse du droit pour en disposer, s'il est un jour nécessaire, dans la guerre en Ukraine et dans les balkans, permettant d'oublier les violations allemandes du droit international en Yougoslavie, pépinière de toutes les guerres actuelles.
L'Allemagne est l'appui le plus solide, financièrement et militairement, de l'impérialisme américain, d'où le regroupent plus clair "germano-américain" pour bien faire apparaître les forces en présence, sans concession avec les films et scénarii droits de l'hommistes qui ont plus tendance à présenter ce pays et ses classes dirigeantes comme des modèles, victimes des crimes de leurs prédécesseurs, alors qu'ils sont les héritiers, toujours protégés, du vainqueur américain qui décide à sa guise des moyens et des guerres pour rester l'impérialisme dominant.
C'est une opinion construite sur l'histoire contemporaine, depuis Bismark environ.
Xuan
   Posté le 22-04-2018 à 17:33:07   

Les règles de droit ne sont pas le sujet ici. Le sujet est que l'opinion publique allemande y compris dans les milieux bourgeois n'est pas acquise à l'atlantisme, tandis qu'en France la critique est beaucoup plus timide.
En France le Parlement a soutenu l'intervention militaire à l'exception d'une minorité et même la petite-bourgeoisie progressiste adhère à la propagande impérialiste justifiant des bombardements face au "boucher Bachar".

L'appui le plus solide des USA en Syrie c'est la France et non l'Allemagne. De l'eau a coulé sous les ponts depuis Bismarck.
La rhétorique des droits de l'homme est commune à tout le camp occidental, mais il suffit de reprendre l'historique des dix dernières années pour constater que le pays le plus belliqueux après les USA c'est le notre. C'est son plus fidèle allié avec la GB. Après on peut toujours spéculer sur une hypothétique tactique d'alliés "en réserve", mais les faits sont les faits, et l'Ukraine et le Moyen Orient sont deux fronts différents de l'OTAN.

Si on veut comprendre les causes des comportements propres à chaque pays il faut considérer les intérêts économiques de ses classes dirigeantes.
Les intérêts des monopoles allemands sont liés au commerce avec la Russie ; ce sont eux qui ont le plus souffert des sanctions US.
Ils se situent bien davantage dans le bassin de main d'oeuvre de l'Europe centrale qu'au Moyen Orient, tandis que la France essaie d'essorer l'Europe du Sud et le pourtour méditerranéen.
A long terme la ligne "USA first" aboutira à l'isolement des USA mais la bourgeoisie française ne renoncera pas à l'atlantisme avant d'avoir avalé quantité d'autres couleuvres.

Je ne crois pas que la Syrie soit si faible. Le conflit dure depuis 2011 et elle vient à bout du terrorisme. Toutes les tentatives de bombardement ont dû être ajournées ou réduites à des opérations publicitaires sur des sites déjà sécurisés. Autrement dit la Russie et la Syrie avaient été prévenues auparavant.
Si on compare avec l'Irak ou la Libye il est clair que l'impérialisme doit se contenter de jouer les gros bras et d'agir par auxiliaires interposés.
Mais ces intermédiaires ne sont pas plus efficaces et les dernières poches terroristes sont éliminées.
La différence est que la Russie et la Chine (voir l'article de Global Times ci-dessus) ne sont plus disposées à laisser les USA et leurs alliés à bombarder un pays, sous quelque prétexte que ce soit.

La situation est donc en train de se transformer, comme elle se transforme sur le plan économique. Les mesures protectionnistes de Trump traduisent elles aussi ce point de non retour où sont arrivés les USA, où la recherche du profit maximum va à l'encontre de la compétitivité, de la recherche, de l'écologie, du bien-être collectif et du développement.


Edité le 22-04-2018 à 18:09:13 par Xuan


pzorba75
   Posté le 22-04-2018 à 19:42:14   

Sur que de l'eau a coulé depuis Bismark, et les intérêts de l'impérialisme allemand sont à l'est, les pays baltes sont sous la coupe allemande, pareil pour la Slovénie, la Croatie et les scories de l'ex Yougoslavie, Serbie encore rétive, la Grèce dominée et punie et l'Ukraine occidentale proche du modèle nazi, seules résistent au rouleau compresseur allemand les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk.
Dans ces pays, les entreprises allemandes exploitent la main-d'oeuvre, se servent des ressources naturelles au bon prix, écoulent leurs produits un peu de la même façon que dans des colonies africaines.
L'impérialisme allemand ne se disperse pas, il dispose de son influence et du soutien américain qui saura aussi tirer des profits surtout par le biais des entreprises allemandes partenaires des multinationales américaines, y compris dans le complexe militaro industriel.
Xuan
   Posté le 22-04-2018 à 21:33:22   

Entièrement exact, et autant pour la France qui n'est pas une victime ni un second couteau mais un acteur à part entière du camp impérialiste.

J'ai donné quelques détails sur la question grecque ici :
https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-t6815-1.html
marquetalia
   Posté le 22-04-2018 à 21:34:27   

En Serbie,la prochaine agression de l impérialisme allemand sera la sécession de la Voivodine,où vit une communauté germanophone,et surtout de fortes minorités croates,roumaines et magyares.


Edité le 22-04-2018 à 21:36:12 par marquetalia