Sujet :

élections européennes

Xuan
   Posté le 09-05-2019 à 22:46:20   

A l'occasion des élections européennes, quelques positions parmi les organisations qui se réclament du communisme.

On connaît déjà celle de Ian Brossat "pour l'Europe des gens", que soutient le réseau "faire vivre". Nous y reviendrons plus en détail.

Ci-dessous la position de "rassemblement communiste", qui appelle à voter Pour le PCF ou bien pour la France Insoumise :

http://cercles.communistes.free.fr/rcc/publi.php?idArticle=2019_05_09_europeennes

"Européennes: Prolonger la lutte sociale en sanctionnant Macron par le vote!


Pour éviter le piège du RN, miroir fasciste du fascisant Macron, et renforcer le camp de l’opposition populaire, antilibérale, antifasciste, anti-guerre et eurocritique, il faut utiliser les bulletins de vote FI ou PCF!

La colère du peuple s’exprime dans la rue depuis le 17 novembre, depuis 6 mois. Alors même que le mouvement ouvrier ne faisait que reculer, ce mouvement a réussi à faire reculer Macron : quelques gains, certes insuffisants, comme la hausse et l’élargissement de l’assise de la prime d’activité, une prime de fin d’année acquise dans des entreprises où le patronat ne voulait pas la verser, la réindexation sur les prix des petites retraites… mais surtout une prise de conscience chez des dizaines voire des centaines de milliers de travailleurs de la nécessité de mettre fin à ce système capitaliste injuste qui ne survit qu’à la force des grenades lacrymogènes GLI-F4, des LBD 40 et des grenades de désencerclement. Voilà le contexte inédit dans lequel se situent ces élections européennes.

Tous dans la rue, tous dans les urnes !

Cette élection à 1 tour que nous trouvons sur notre chemin, nous devons en faire une étape de la lutte. Ce n’est pas une fin en soi. C’est un moment pour affaiblir politiquement Macron et son parti LREM , et poursuivre demain dans de meilleures conditions la lutte pour la généralisation de la résistance jusqu’à la grève générale pour enfin vivre et non plus survivre et subir !

L’enjeu de ce vote, du coup, est d'en faire un référendum contre Macron et ses politiques libérales dictées par l'Union Européenne. « L’Union Européenne », bien évidemment, nous, communistes, nous n’en voulons pas, car il s’agit d’un carcan contre les peuples, d’une machinerie antisociale visant à coaliser les forces de la réaction contre les travailleurs et leurs droits. Nous sommes pour sortir de ce carcan, base de toute politique progressiste en France et en Europe.

Le piège Le Pen

Macron a décidé de faire du Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen son soi-disant « ennemi principal » pour ces élections. Pourtant LREM et RN sont les deux faces d’une bourgeoisie qui n’a d’autres envies que de se gaver toujours plus sur le dos des travailleurs. Pour preuve, une des revendications phare des Gilets Jaunes, le rétablissement de l’ISF pour plus de justice fiscale, n’est absolument pas à l’ordre du jour du programme de Mme Le Pen. Son parti, le RN, est un dangereux leurre social destiné à détourner les travailleurs de leur combat !

Le bulletin de vote dans l’urne ce 26 mai doit renforcer notre camp, et cela nécessite d’utiliser les bulletins FI ou PCF. Nous regrettons évidemment que ces deux forces ne soient plus unies, comme elles le furent en 2016 autour de la candidature de Mélenchon, quand celui-ci faillit être présent au 2ème tour, ce qui nous aurait évité le duel Macron/ Le Pen. FI et PCF représentent sur le plan politique les deux principales forces – mais non les seules - du front de la résistance antilibérale, antifasciste, antiguerre et eurocritique, front de lutte dans lequel nous sommes partie prenante.

Le 26 mai, votons FI ou PCF pour dire Non à Macron et au RN !



Edité le 09-05-2019 à 23:36:12 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-05-2019 à 23:27:32   

Une défense de la liste Brossat par le réseau faire vivre :

Les élections européennes du 26 mai prochain passionnent peu les citoyens, en partie avec raison tellement l’Union Européenne est une institution que nous n’avons pas voulu, dont nous avons même refusé la constitution, à 70% à Vénissieux ! Mais en partie seulement, car comme toute élection, elle éclaire une situation politique dans chaque pays, et son résultat marquera les conditions des luttes sociales et politiques futures. Elle nous concerne donc bien, même, et peut-être surtout si nous sommes en colère contre des institutions européennes qui organisent la concurrence généralisée et le recul des droits et des services publics.

C’est pourquoi je pense utile d’exprimer sur ce blog mon engagement pour la liste du PCF conduite par Ian Brossat.


Le gouvernement a tout fait pour réduire le débat électoral à une alternative entre des "populistes" d’extrême-droite et des "démocrates" que Macron présente comme "progressistes". Pourtant, la colère contre le gouvernement qui s’exprime dans de nombreuses luttes sociales est très majoritaire, comme cette crise politique d’un président qui se vantait d’avoir créé un "nouveau monde" de la politique, mais qui fait face au même niveau de méfiance des citoyens envers lui que ses prédécesseurs. La grande majorité de notre peuple ne veut ni des élus de Macron ni de ceux de Le Pen !

Je sais pourtant que de nombreux Vénissians ne voient pas ce qu’ils peuvent faire d’utile le 26 Mai prochain. Je veux leur donner quelques raisons de se déplacer au bureau de vote et de choisir un bulletin utile pour eux, le bulletin Ian Brossat.

D’abord un bulletin pour porter nos colères et nos luttes. La liste de Ian Brossat est à l’image de notre peuple, avec une majorité d’ouvriers et d’employés, de toutes les générations, avec des militants symboliques comme ce jeune créateur du premier syndicat des livreurs à vélo, cette ouvrière du film "Merci Patron" qui tient tête au richissime Bernard Arnaud, ce champion d’Europe de Taikwendo en gilet jaune, cette écrivaine iranienne immigrée jeune enfant avec sa famille de réfugiée politique, et devenue prix Goncourt, cette ancienne SDF devenue chroniqueuse des grandes gueules, de nombreux syndicalistes d’entreprises, des élus de villes populaires comme notre maire Michèle Picard... Notez que le président du comité de soutien que vient de rejoindre l’actrice Josiane Balasko est le héros de l’hyper casher, Lassana Bathily.

Ensuite pour ne pas laisser l’assemblée européenne aux députés de toutes les droites, de Macron au FN. Les députés communistes français seront en lien avec des députés communistes de nombreux pays qui se battront ensemble pour une europe des travailleurs et des peuples

Enfin, et peut-être surtout, pour redonner de la force au parti communiste, pour faire mentir tous ceux qui pariaient sur sa disparition. Pour nous donner la force de relever le défi de la gauche en France. Car nous savons tous que la gauche a été défaite par des décennies de gouvernement dit "de gauche", mais menant des politiques de droite. Certains ont cru que c’étaient les partis qui étaient dépassés. Or, le mouvement des gilets jaunes, les nombreuses luttes sociales, comme les difficultés de tenir des manifestations puissantes face au cycle infernal des casseurs et des charges de police, tout montre au contraire que nous avons besoin d’organisation ! Sans cela, on ne peut pas faire face au pourrissement politique organisé avec détermination par un gouvernement entièrement au service des oligarques et des plus riches.

C’est pourquoi je suis très heureux de pouvoir voter pour une liste présentée par le PCF, pour sortir d’une crise politique et démocratique qui dure depuis trop longtemps sans en voir d’issue.

Certains commentateurs, devant le succès de la campagne médiatique de Ian Brossat, disent "le PCF est de retour" . Ce serait un des principaux évènements de ce 26 mai et cela changerait nettement le rapport des forces pour tous ceux qui luttent. Comme le disait un ancien dirigeant du MEDEF "on ne fait pas la même politique avec un PCF a 20%" !

C’est pourquoi je vous appelle à voter pour la liste Ian Brossat le 26 mai prochain, à soutenir sa campagne (en répondant à ce mail en précisant nos noms et adresses), et à participer au grand meeting départemental qui se tiendra à Vénissieux le lundi 20 mai prochain à 18h, salle Irène Joliot-Curie.
Xuan
   Posté le 09-05-2019 à 23:30:44   

On notera que le slogan du PCF "pour une Europe des gens" ne reprend pas le titre de l'appel commun qu'il a signé "Pour une Europe des travailleurs et des peuples".

____________________



Appel conjoint pour les élections au Parlement européen
Pour une Europe des travailleurs et des peuples


http://international.pcf.fr/109952

Les élections au Parlement européen mettent les travailleurs et les peuples des États membres de l’Union européenne (UE) face à d’énormes difficultés et impasses. Les travailleurs sont confrontés à la précarité et à l'insécurité sociale, aux inégalités, à la pauvreté et à l'attaque contre les salaires, les retraites et leurs droits. Les populations, et en particulier les jeunes, subissent le chômage, une migration économique forcée, un accès de plus en plus restreint à l’éducation, à la santé et au logement. Une réalité qui exprime l'intensification des politiques d'exploitation et d'appauvrissement de l'UE.

Les asymétries et les inégalités de développement entre les États membres de l'UE se sont aggravées. L'UE elle-même reste en crise et confrontée à de graves troubles.

L'UE, les classes dirigeantes et les forces qui les représentent ne peuvent plus dissimuler le mécontentement social croissant provoqué par leurs politiques: néolibéralisme dans l'économie, structure non démocratique et centralisée de son fonctionnement, militarisme et interventionnisme dans les relations internationales. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui admettent que les déclarations et les promesses de l'UE et des forces qui la dirigent ont été réfutées. La réalité à laquelle les peuples de nos pays sont confrontés est très différente.

- Au lieu de "prospérité", les peuples de l'UE comptent des millions de chômeurs, de sans-abri et de pauvres, alors que des milliards d'euros sont consacrés au sauvetage des banques. Les services publics et les entreprises publiques sont en cours de privatisation et les biens sociaux commercialisés. Les pertes des banques sont transformées en dette publique sur le dos des travailleurs.

- Au lieu de "démocratie et liberté", de nouveaux mécanismes de classement des citoyens et de contrôle d'Internet sont mis en place. Les libertés démocratiques, y compris les droits syndicaux, sont attaquées. L'ultra-droite et le néofascisme, vaincus par la lutte des peuples du XXe siècle, réapparaissent en Europe, tandis que l'anticommunisme et la falsification de l'histoire européenne revêtent un caractère institutionnel. Dans certains États membres, les forces d'extrême droite participent au gouvernement, alors que le système leur permet de répandre le poison de la haine raciste, de la xénophobie, du chauvinisme, du sexisme et de l'homophobie, en remettant en question l'idée d'égalité.

- Au lieu d'oeuvrer pour la "paix", l'UE militarise et approfondit constamment son lien organique avec l'OTAN. Aujourd'hui, avec la création d'une coopération structurée dans le domaine militaire (PESCO), une nouvelle phase du militarisme a été annoncée, qui implique notamment une augmentation des dépenses militaires et un "transfert d'investissement" vers l'industrie et le commerce des armes. Dans le même temps, l'Union européenne est impliquée dans une escalade d'interventions et d'agressions contre des États et des peuples, illustrée par sa complicité avec Israël face au drame vécu par le peuple palestinien.

- Au lieu de défendre l'environnement, l'UE subordonne ses politiques environnementales aux lois du marché. Les scandales des industries multinationales qui violent la législation sur l'environnement et l'incapacité de prendre les décisions nécessaires pour lutter contre le changement climatique et les conséquences dramatiques des problèmes environnementaux pour les peuples témoignent du fossé qui sépare les déclarations des actions.

- Au lieu de faire preuve de solidarité et de lutter contre les causes qui poussent des millions de personnes à quitter leur pays, l'Union européenne poursuit des politiques qui aggravent et détériorent la situation. Son implication dans les interventions impérialistes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a multiplié le nombre de réfugiés. Les fardeaux du passé colonial, associés aux politiques néocoloniales d’exploitation des pays d’Afrique et d’Asie, ont créé un cercle vicieux de pauvreté et de sous-développement qui conduit leurs peuples à rechercher une vie meilleure en Europe. Dans le même temps, le grand capital dans les pays européens fait face aux réfugiés et aux migrants en tant que main-d’œuvre peu coûteuse qu’elle souhaite exploiter afin de saper les relations de travail. Personne ne doute que la migration et la crise des réfugiés constituent un problème complexe et multidimensionnel. Cependant, le militarisme, le racisme et la xénophobie ne peuvent jamais être la réponse. Les forces progressistes sont appelées à lutter dans chaque État membre de l'UE afin de donner et faire prévaloir des réponses conformes au droit international et à la primauté des principes de solidarité, d'internationalisme et l'unité de classe des travailleurs.

Les peuples veulent et ont besoin d'une autre Europe - Une autre Europe est possible!
Outre le cadre des traités, des politiques communes et du pacte de stabilité, l'UE a créé au cours des dernières années un mécanisme draconien permettant d'exercer un contrôle suffocant sur les budgets et les politiques budgétaires des États membres par le biais du traité fiscal, de la « gouvernance économique » et du « Semestre européen ». L'Union économique et monétaire se renforce, les relations de dépendance économiques et politiques sont en train de s'institutionnaliser, la souveraineté nécessaire pour exercer une politique différente au niveau national est en train d'être annulée, la démocratie et le droit du peuple au développement socio-économique compromis. "L'union bancaire" prône une concentration gigantesque de capitaux et le contrôle des systèmes financiers des États. Les accords de libre-échange avec les puissants centres du monde (tels que le CETA avec le Canada), en combinaison avec le commerce néocolonial, les politiques avec les périphéries en développement dans le monde, constituent l’aspect extérieur d’un modèle économique profondément injuste et exploiteur.

La démocratie, l’État et la souveraineté des peuples sont remis en question par l’imposition de relations de domination politique et économique dictées par le directoire des grandes puissances et déterminées par les intérêts des groupes économiques et financiers. Les gouvernements élus subissent des menaces flagrantes et font l'objet de chantage. Les référendums sont ignorés ou répétés jusqu'à ce que les citoyens votent conformément à ce que souhaite l'UE.

Les avertissements émis par les forces du progrès sur le caractère, les politiques et le cours de l'UE - tels que définis par ses traités et approfondis avec les politiques mises en œuvre par la droite et la social-démocratie en Europe - se sont révélés vrais. Cependant, non seulement l’UE n’écoute pas les voix des peuples, mais elle intensifie les attaques contre le niveau de vie et les droits de nos peuples. Avec le slogan "Plus d'Europe", les dirigeants de l'UE ne discutent pas d'une autre voie ou d'une autre Europe, mais de la rapidité avec laquelle l'UE continuera de renforcer ses monopoles, sa militarisation et ses diktats. D'autre part, non seulement le nationalisme et le racisme d'extrême droite ne constituent pas une alternative, mais ils représentent le visage le plus réactionnaire du capitalisme, rappelant les époques les plus sombres de l'Europe.

La crise dans l’UE - résultat du capitalisme et de ses contradictions - a mis en évidence de manière dramatique tous les problèmes et a montré que la construction de l’UE n’est pas réformable dans son essence, car ses traités définissent une structure et un processus néolibéraux et militaristes. Une voie de coopération efficace en Europe devra nécessairement reposer sur les principes de souveraineté, de liberté, de démocratie, de progrès social et de paix.

Une autre Europe est possible, nécessaire et plus que jamais à l'ordre du jour. Une autre Europe - une Europe qui servira les travailleurs, les peuples et leurs besoins - peut naître d’un changement radical des fondements sur lesquels l’Union européenne a été construite. Un changement radical conçu et décidé par les travailleurs et les peuples d'Europe.

L’histoire du continent européen est riche d’héritages militants et révolutionnaires. Cela prouve que les peuples - avec les travailleurs et les jeunes comme force pionnière - peuvent, avec leurs luttes, mettre un terme aux attaques et aux mesures barbares actuelles; barrer la route à l'extrême droite et au fascisme; ouvrir la voie à des transformations sociales majeures de caractère anti-impérialiste et anti-monopoliste: apporter une alternative au capitalisme et à ses impasses; de projeter une fois de plus la vision de la construction de nouvelles sociétés, du progrès, de la paix et de la justice sociale.

Nous unissons les forces
Nous renforçons les luttes


Les forces communistes, progressistes, anticapitalistes, anti-néolibérales, de gauche et écologistes qui ont co-signé cet appel considèrent que les prochaines élections au Parlement européen en mai prochain représentent une occasion importante d'exprimer notre lutte pour le présent et l'avenir de nos pays et du continent.

Nous savons que le danger de l'extrême droite représente aujourd'hui une menace majeure pour notre continent et ses peuples, également encouragée par l'administration Trump aux États-Unis. Les forces au pouvoir et les intérêts de l'Union européenne ne peuvent enrayer cette menace, car ce sont leurs politiques qui cultivent le terrain qui la génère, alors que certains collaborent même ouvertement avec l'extrême droite. Seules les forces du progrès, les forces qui luttent pour les droits du travail et les droits sociaux, ainsi que pour la souveraineté des peuples, peuvent être le rempart de la résistance à l'extrême droite et au fascisme. C’est pourquoi leur renforcement doit être l'option pour chaque citoyen démocrate et progressiste de chacun de nos pays.

Nous appelons les travailleurs, les jeunes, les femmes et, en général, les peuples des États membres de l'UE à exprimer leurs revendications, leurs aspirations, leurs luttes et leurs visions lors du vote aux élections au Parlement européen, en renforçant les forces qui - comme nous, les partis signataires du présent appel - sont à l'avant-garde des luttes sociales et syndicales et s'engagent à poursuivre la lutte:

Pour une Europe des droits sociaux

Qui soit utile à ceux qui produisent la richesse et font vivre l'économie, à savoir les travailleurs; qui assure des emplois permanents, stables, à plein temps et dignes pour tous; qui rétablit et favorise les acquis et les droits sociaux; qui défend et promeut les services publics; qui garantisse le droit à l'éducation et au travail de la jeune génération et un niveau de vie digne des personnes âgées et des groupes sociaux vulnérables; qui reconstruit et élargit les infrastructures sociales offrant un soutien aux familles, aux enfants et aux personnes handicapées;

Pour une Europe de progrès économique, social et écologique durable

Pour une voie de développement social et économique pour notre continent qui favorise une convergence réelle et de plus en plus croissante entre les différents pays; cela devrait être basé sur des programmes d'investissements publics pour les politiques sociales, l'utilisation durable des ressources naturelles et la protection de l'environnement; qui prenne des mesures radicales contre le changement climatique, tout en assurant la justice sociale; qui favorise le potentiel productif de chaque pays, dans le respect du droit au développement et d'un modèle de développement durable; qui assure la souveraineté et la sécurité alimentaires; qui défende le caractère public des secteurs stratégiques de chaque pays et soutient les petites et moyennes entreprises; qui met fin aux paradis fiscaux, aux mouvements de capitaux libres et déréglementés et qui combat et taxe les activités spéculatives du capital.

Pour une Europe de paix et de coopération avec tous les peuples du monde

Une Europe qui respecte la Charte des Nations Unies et le droit international, y compris les principes à l'autodétermination des peuples, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté des États; qui rejette la course aux armements et la militarisation des relations internationales; qui agit pour la fin des interférences agressives externes et des agressions extérieures; qui mette fin aux alliances militaires agressives telles que l'OTAN et à l'existence de bases étrangères et lutte pour le désarmement, y compris le retrait de toutes les armes nucléaires du territoire des États membres et l'abolition totale des armes nucléaires. Pour une Europe qui promeuve la coopération et l'amitié entre les peuples du monde entier - coopération politique, économique, sociale et culturelle, égale et mutuellement bénéfique.

Pour une Europe de la démocratie, de la coopération entre États souverains égaux en droits

Pour une Europe qui respecte la démocratie et la participation démocratique, la souveraineté et l'égalité des droits de ses États, la diversité culturelle et l'identité de chaque peuple, les droits des minorités; une Europe qui ne sera pas gouvernée par des directoires, des lobbies et les États les plus puissants, mais par les peuples.

Pour une Europe de la liberté, des droits et de la solidarité

Pour une Europe qui défende les libertés démocratiques, comme les droits syndicaux, civils et sociaux - y compris les droits numériques des citoyens, la vie privée, la protection des données à caractère personnel et la neutralité d’Internet; qui rejette les mécanismes répressifs, de classement et de surveillance; qui garantisse dans la pratique l’égalité de toutes les personnes sans distinction de sexe, d’appartenance ethnique, de couleur, de religion, de handicap ou d’identité sexuelle; qui combatte toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et consolider leurs droits, y compris leurs droits sexuels et reproductifs.

Nous travaillons ensemble et renforçons le groupe de gauche au Parlement européen

À cette fin, nous développerons davantage notre coopération et nous nous engageons à poursuivre les travaux du groupe de la Gauche unitaire/Gauche verte nordique (GUE/NGL) au Parlement européen sur la base de l'égalité et du respect mutuel de nos différences, chemins, expériences et particularités; nous poursuivons notre action commune à travers le groupe GUE/NGL en tant que lieu de coopération centré sur les nombreuses choses qui nous unissent dans la lutte pour une autre Europe.

Nous réaffirmons le caractère et l'identité de ce groupe parlementaire en tant qu'espace confédéral de coopération entre forces communistes, ouvrières, progressistes, de gauche et écologiques, dont l'objectif commun est de donner voix au sein du Parlement européen aux luttes des travailleurs et des peuples; d'affirmer, proposer et défendre des politiques progressistes et nettement différentes de celles que la droite et la social-démocratie ont poursuivies et continuent de poursuivre; de donner expression et contenu à la lutte pour une autre voie pour l'Europe.

En signant cet appel, nous nous engageons à défendre ces objectifs et ces lignes directrices. Plus nous avons de force, plus les luttes pour une Europe de la coopération, du progrès social et de la paix seront intenses.

Partis signataires de l'appel conjoint en vue de l'élection de 2019 au Parlement européen:

1. Parti progressiste des travailleurs – AKEL
2. Parti communiste du Portugal – PCP
3. Parti communiste d'Allemagne – DKP
4. Die Linke (Allemagne)
5. Parti communiste d'Autriche – KPÖ
6. Parti du travail de Belgique – PTB-PVDA
7. Parti communiste de Bohème Moravie – KSČM
8. Parti communiste du Danemark – DKP
9. Parti communiste au Danemark – KpiD
10. Parti communiste d'Espagne – PCE
11. Izquierda Unida – IU
12. Esquerra Unida i Alternativa (EuiA)
13. Anova Irmandade Nacionalista – anova
14. Communistes de Catalogne
15. Parti communiste de Finlande – SKP
16. Parti communiste français – PCF
17. Parti communiste italien – PCI
18. Parti de la refondation communiste – PRC (Italie)
19. Convergence socialiste (Italie)
20. Parti communiste du Luxembourg – KPL
21. Parti communiste de Malte – PKM
22. Parti communiste britannique – CPB
23. Sinn Fein (Irlande)
24. Parti communiste danois

L'appel commun reste ouvert aux nouveaux signataires.


Edité le 09-05-2019 à 23:32:54 par Xuan


pzorba75
   Posté le 10-05-2019 à 05:29:30   

Xuan a écrit :

On notera que le slogan du PCF "pour une Europe des gens" ne reprend pas le titre de l'appel commun qu'il a signé "Pour une Europe des travailleurs et des peuples".

Qui peut bien consacrer une minute à ce verbiage du PCF? Pour terminer dans les poubelles de l'union de la gauche et des listes communes avec les socialistes, les plus ardents promoteurs et défenseurs de l'Europe pro américaine, pro allemande, pro OTAN, tous prêts à faire la guerre à la Russie.
Voter aux européennes c'est cautionner le système européiste, voter pour la liste de Brossat est une perte de temps et d'énergie au carré en affaiblissant son camp.
marquetalia
   Posté le 14-05-2019 à 00:08:48   

Il faut voter pour la liste Communistes d Antonio Sanchez,le candidat le plus proche de nos idéaux,un marxiste léniniste.de plus,ils condamnent l impérialisme français,ce qui n est pas le cas de Fi et du p"c"f.


Edité le 14-05-2019 à 00:24:57 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 14-05-2019 à 00:18:43   

La France Insoumise et le P"c"f,c est de la chiure.
Finimore
   Posté le 14-05-2019 à 05:57:24   

marquetalia a écrit :

Il faut voter pour la liste Communistes d Antonio Sanchez,le candidat le plus proche de nos idéaux,un marxiste léniniste.de plus,ils condamnent l impérialisme français,ce qui n est pas le cas de Fi et du p"c"f.


Non, non, absolument pas ! Dans ce cas (comme la plupart du temps d'ailleurs) nous n'avons pas à soutenir le système en participant, donc il n'y a que l'abstention qui soit souhaitable.
pzorba75
   Posté le 14-05-2019 à 06:26:00   

marquetalia a écrit :

La France Insoumise et le P"c"f,c est de la chiure.

Je m'en "tape" de ton opinion. Tu perds ton temps avec tes invectives. Explique ta position en donnant des exemples et des faits avérés, éventuellement limités à la démonstration que tu entreprends.
Pour le reste, je n'irai pas voter le 26 mai pour ne pas cautionner le système européiste que défendent les classes possédantes et soit disant supérieures.
marquetalia
   Posté le 14-05-2019 à 08:05:28   

Pourtant Antonio Sanchez est un marxiste léniniste.quand vous en aurez fini avec vos délires anars,vous me ferai signe.
DUROC
   Posté le 14-05-2019 à 09:04:31   

marquetalia qui parle de délire ?!!! on aura tout vu...
marquetalia
   Posté le 14-05-2019 à 09:04:41   

Et s il y aurait une liste PCOF?


Edité le 14-05-2019 à 09:04:57 par marquetalia


Xuan
   Posté le 15-05-2019 à 00:06:12   

Macron - Le Pen : bonnet blanc et blanc bonnet


En tout état de cause, le vote pour tel ou tel candidat est une pure indication. Nous voyons tous que les médias bourgeois nous refont pour la nième fois le coup du chevalier blanc contre l'hydre fasciste.
Cependant le gouvernement est à ce point discrédité, ses représentants tellement hors sol que la possibilité d'une majorité RN n'est pas exclue.


A titre d'exemple :

Européennes : un conseiller régional, ex-soutien de Jean-Luc Mélenchon, appelle à voter pour la liste du Rassemblement national

"Andréa Kotarac, qui siège dans le groupe Rassemblement citoyens, écologistes et solidaires au sein du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, veut "faire barrage" à Emmanuel Macron..."

Il ne s'agit pas ici de gloser sur les "extrêmes qui se rejoignent" , sur le "populisme de Mélenchon" , mais d'en tirer quelques indications.
Qu'un cadre des Insoumis se rapproche du RN pour voter utile signifie que le cadre idéologique des Insoumis et leur formation politique sont extrêmement flous.
Egalement Mélenchon n'a jamais tracé de ligne rouge entre le RN et lui.

Ceci devrait être médité par nous aussi. Macron se présente comme le "dernier rempart" contre le fascisme, en prenant lui-même des mesures de type fascistes.
Tout récemment, la censure par la télé publique de l'intrusion des GJ intermittents lors des Molières, montre par son caractère inédit que des pas sont franchis dans la censure généralisée.
Auparavant ce genre d'intervention faisait presque partie du spectacle, montrant des ministres de la culture ridiculisés en public, mais assez sûrs de leur position pour en sourire et applaudir des intermittents à poil. Ce n'est plus le cas parce que la démocratie bourgeoise et l'autodérision ne valent que lorsque le peuple s'illusionne encore. On ne rigole plus maintenant.
Et ce sont juste des signes à peine tangibles de la fascisation, mais celle-ci frappe en priorité le peuple dans ses manifestations et le sang coule sans discernement : hommes, femmes, vieux, handicapés, ados, street medics, badauds, clients des cafés, journalistes...
Entre autres, les agressions des flics à coup de bombe lacrymogène contre des GJ handicapés en fauteuil roulant se sont multipliées, démontrant qu'il s'agit d'une véritable tactique terroriste pour effrayer les manifestants. C'est-à-dire interdire de manifester.
Nous avons déjà dit que la frontière s'est rétrécie entre LREM et le RN. Reste à savoir si la grande bourgeoisie aura intérêt à miser sur le deuxième cheval et quand.

______________


En ce qui concerne les luttes de classe en France, nous en avons déjà écrit des romans et il n'est pas nécessaire de revenir sur la nature anti populaire du RN, ni sur son racisme avéré, ni sur son anti communisme (sans parler des LGBT, du machisme, etc.)

Sur les question internationales, il est important de connaître les intentions du RN, sans pour autant les prendre pour argent comptant. Nous avons vu comment le projet du frexit et de la sortie de l'Euro ont été bazardés sans état d'âme par l'équipe de le Pen, après l'échec aux présidentielles.
Pendant quelques années le FN a présenté les USA comme l'Empire à abattre, jusqu'à l'élection de Trump, ce qui ne va pas sans quelques contradictions, mais on a compris que le RN ne s'embarrasse pas de principes.
Ses cadres attendent avec impatience l'ouverture du centre de formation du gourou Steve Bannon, et on aura du mal à penser qu'il y prêcherait la haine des USA.

Ainsi le 17 septembre 2015 Marion Maréchal réclamait à propos des sanctions contre les entreprises françaises d'exiger la réciprocité face aux abus de la justice américaine.
Mais le 9 novembre de la même année, Marine Le Pen "s’oppose formellement à l’attribution à la Chine du statut d’économie de marché" .
On voit ici que la grenouille des nationalistes bourgeois croit pouvoir inventer une troisième voie face à l'hégémonisme US, qui ne soit surtout pas favorable à un pays socialiste ou même seulement émergent.

Il est nécessaire d'approfondir nos connaissances sur les rapports entre la grande bourgeoisie et le RN. Mais d'ores et déjà il est clair que le choix entre Macron et le RN n'en est pas un pour les masses populaires, c'est bonnet blanc et blanc bonnet.
Nous devrions populariser ce slogan.
marquetalia
   Posté le 15-05-2019 à 08:41:41   

Personne de vous ne votera pour la liste Communistes d Antonio Sanchez ?
Xuan
   Posté le 15-05-2019 à 13:32:19   

Pour info la position de "Communistes" ci-dessous.
Pour info aussi, "Communistes" qui ne se prend pas pour une demi queue de cerise "Nous sommes le seul parti à appeler à la lutte anticapitaliste sans répit jusqu'à l’abattre." , se bat contre le développement de la Chine Populaire : "La politique capitaliste chinoise concurrence les grandes puissances" .

Communistes sort du lot en nous révélant dans son congrès : "Macron au service du capital" et aussi "Développer les luttes économiques et sociales est un impératif." , parce que "Mener la lutter contre la catipalisme est incontournable" , et que "Le capitalisme domine la France comme le monde entier."
Pour conclure "C’est le seul parti qui mène la lutte politique en permanence contre le capitalisme."

Désolé mais ce genre de phrases qui débitent des généralités, coupées de toute réalité et gonflées d'autosatisfaction, n'apportent absolument rien. "Communistes" est stérile.
Je ne vote pas pour un groupuscule de charlots si c'est ce que tu veux savoir.

__________________________


Le 26 mai : Dire non à l’Europe capitaliste ! Par la lutte, par le vote pour le parti Révolutionnaire COMMUNISTES


Depuis quelques jours, l’élection européenne a été transformée par le pouvoir en un match Macron/le Pen pour savoir qui arriverait en tête. Les deux faces de la monnaie du grand capital, que nous avions déjà dénoncées lors du deuxième tour de l’élection présidentielle, sont ainsi mises en avant pour empêcher tout débat de fond sur la question pourtant essentielle posée au travailleurs : Dire non à l’Europe capitaliste !

Macron et les siens sont en effet tout entiers au service du capital et ils n’ont pas l’intention de s’arrêter dans la liquidation des services publics et de la fonction publique. C’est un très gros morceau qui, s’il est adopté va transformer en profondeur la société française et la mettre encore plus au service des capitalistes au détriment des travailleurs et du peuple français. Les Républicains comme le rassemblement national sont eux aussi pour liquider la fonction publique.
Il en va de même sur les retraites, la protection sociale, l’enseignement, les privatisations…Face à cela, il y a ceux qui prêchent de fausses solutions : ils veulent tous, d’Europe écologie, en passant par le Parti Socialiste, la France Insoumise et le Parti Communiste Français… faire croire que l’on pourrait changer les choses sans toucher au capitalisme et sans attaquer la construction européenne qui est à son service exclusif.
Seule notre liste appelle à lutter sans compromis contre cette Europe capitaliste, pour un changement fondamental.
Aucun ne dit un mot sur la politique d’armement de l’Europe, sur l’OTAN et ne met en cause la politique impérialiste de la France tout particulièrement en Afrique alors que l’Europe est un partenaire stratégique de l’OTAN sous la houlette des USA et intervient en Afghanistan, en Libye, au Moyen-Orient, en Afrique pour faire régner l’ordre des multinationales capitalistes.
Pour stopper la politique de Macron et du capital, il n’y a que la lutte unie sur les revendications de salaire, de protection sociale, d’emploi de conditions de travail, la lutte contre la liquidation des conquêtes sociales et cela nécessite de le faire tout ensemble car l’attaque est globale. Notre parti appelle à ce « tous ensemble » en menant la lutte politique pour abattre le capitalisme condition nécessaire au changement de société.
Le 26 mai sera une occasion de manifester par le vote pour le Parti Révolutionnaire COMMUNISTES la volonté de dire NON à l’Europe capitaliste, pour exiger de réels changements.
marquetalia
   Posté le 15-05-2019 à 16:36:10   

Le Pcof non plus ne soutient plus la Chine Populaire.pour rappel,"Communistes"est un parti marxiste léniniste,et pas une chiure trotskyste ou social démocratie.c est leur bulletin que je glisserai dans l urne le 26 mai,serait ce en rampant à genoux.


Edité le 15-05-2019 à 16:48:29 par marquetalia


Finimore
   Posté le 15-05-2019 à 17:59:04   

marquetalia a écrit :

Le Pcof non plus ne soutient plus la Chine Populaire.pour rappel,"Communistes"est un parti marxiste léniniste,et pas une chiure trotskyste ou social démocratie.c est leur bulletin que je glisserai dans l urne le 26 mai,serait ce en rampant à genoux.


C'est aller un peu vite en besogne que de qualifier ce "parti" de marxiste-léniniste et de plus voter dans le cadre des éléctions de l'UE c'est de fait soutenir cette structure. Abstention !!!
Xuan
   Posté le 27-05-2019 à 22:20:13   

Quelques conclusions après les élections.

Saluons l’effort inédit depuis une décennie de présenter une liste du PCF indépendante de la social-démocratie. Le premier pas compte même si on se ramasse un gadin.
Il est quand même inquiétant que Ian Brossat fasse un pas en avant et deux pas en arrière en affirmant :
« Dans cette période politique trouble n’oublions pas que nous n’avons pas d’adversaire à gauche »

Précisément si, dans cette période trouble ça vaut la peine de faire le bilan de la gauche libérale, de son anticommunisme forcené, du discrédit qu’elle a engendré et de sa déroute électorale, au seul profit de la bourgeoisie et de la réaction la plus noire. Prétendre qu’il n’y a pas d’adversaire dans ce panier de crabes est un mensonge.
Ou bien la direction du PCF n’est pas encore sevrée de la social-démocratie et reste prisonnière de l’Union de la Gauche comme les junkies de l ’Hotel California .

…”Last thing I remember
I was running for the door
I had to find the passage back to the place I was before
Relax said the nightman
We are programmed to receive
You can check out any time you like
But you can never leave”


“La dernière chose dont je me souviens
Je courais vers la sortie
Pour retrouver l’endroit d’où je venais
Calmos dit le gardien
On est là pour t’accueillir
Tu peux régler ta note quand tu veux
Mais tu ne pourras jamais repartir »


Le bilan de l’Union de la gauche n’a pas été tiré semble-t-il. Rêver d’une coexistence pacifique ne sert à rien et le coup de semonce électoral devrait être mis à profit.
Le temps presse, le tournant vers la réaction fasciste est bien engagé. Destruction des acquis sociaux, des services publics, de la démocratie parlementaire bourgeoise, du droit de manifester, répression brutale, censure, xénophobie d’état et des bandes fascistes, pogroms des minorités, chauvinisme…
Un parti révolutionnaire reconnu comme tel par les masses populaires est la condition du front uni populaire.

Qui peut voter pour le parti « des gens » ?


Quelle brillante équipe de comm’ promoteurs de détergents ou de SUV a bien pu pondre un slogan digne de l’Almanach Vermot, assorti d’une étoile de sapin de Noël ?
Jusqu’ici Carlos Ghosn, Macron, les actionnaires du CAC 40 et même le plus décervelé des cow boys de la BAC font aussi partie des gens . Un parti des gens n’est pas le parti de la classe ouvrière ni du peuple.
Le score décevant du PCF et le progrès de la démagogie fasciste montre que le PCF n’est pas considéré comme un parti de la classe ouvrière et du peuple dans les masses populaires. Qu’un Daniel Riolo puisse insulter les communistes victimes de la barbarie nazie en les traitant de collabos, que Libération puisse renvoyer Riolo et Brossat dos à dos en dit long sur la façon dont le communisme est perçu dans la population.

Il faudrait laisser de côté cette espèce d’humanisme béat et prendre en compte le déchaînement de la lutte de classes. Un parti communiste devrait se déclarer parti de la classe ouvrière sans se dissimuler, et écarter ceux qui s’évertuent à le rendre invisible.
Loin de le protéger, se fondre dans l’apolitisme laisse le champ libre à l’anticommunisme, parce que les fascistes sauront toujours dénicher des gauchos à exterminer.
A l’inverse, affirmer son identité est déjà un acte antifasciste. La candidature de Brossat a ainsi provoqué la colère de Nicolas Lecaussin dans le Figaro :
« Le communisme français, un cadavre qui bouge encore, hélas ! »
Nous avons tout à gagner à afficher de nouveau la faucille et le marteau.


Edité le 27-05-2019 à 22:20:28 par Xuan


marquetalia
   Posté le 27-05-2019 à 22:27:15   

160 électeurs ont voté pour le Split du PCF de Sanchez;c était la seule vraie liste communiste,Ian Brossat va faire de la collaboration de classe avec Hamon,au programme très belliciste,et EELV,dont je ne comprends toujours pas à quel courant de pensée il se réclame..
Xuan
   Posté le 30-05-2019 à 23:57:42   

Les conclusions du réseau faire vivre :
http://lepcf.fr/PCF-les-premiers-pas-sont-les-plus-difficiles?fbclid=IwAR2RAqXQ3TVF0wtJBRxiWKsTGzd0LVP0O1XvQjzljFXkCFmytgfXmSPtNE4


Elections européennes 2019

PCF : les premiers pas sont les plus difficiles... Après le 38ème congrès, une étape importante.

Mardi 28 mai 2019, par pamillet

Le résultat des élections européennes marque une nouvelle étape dans la recomposition politique en cours depuis les présidentielles, en réponse à une crise démocratique à laquelle toutes les forces politiques sont confrontées, une crise de confiance, devenue une véritable méfiance de millions de citoyens envers les institutions et les partis. Mais si Macron a réussi à imposer de nouveau le piège de la fausse alternative entre lui et Le Pen, les verts servant d’échappatoire aux couches moyennes urbaines, la crise politique est toujours là, toujours plus vive.

Dans ce contexte le résultat du PCF est décevant, pour les candidats qui étaient à l’image de notre peuple, majoritairement ouvriers et employés, de toutes origines, pour les militants qui avaient retrouvé la joie de mener une campagne dynamique, avec à Vénissieux, le plus grand meeting départemental du PCF depuis longtemps.

Mais quand les communistes ont décidé à leur dernier congrès d’une nouvelle orientation justement pour faire face à cette crise politique et institutionnelle de notre pays, ils savaient que ce ne serait pas une tâche facile. Ian Brossat avait avec raison fixé le premier objectif, les 3% du remboursement, même si la qualité de la campagne faisait espérer encore mieux. Comme il l’a dit dès le soir du vote, la marche était trop haute pour être franchie du premier coup.

Mais c’est le premier pas le plus dur, le PCF s’est remis en marche (!) les communistes vont continuer à retisser leurs liens avec le monde du travail, les quartiers populaires, et comme l’a montré la surprise gilets jaunes, l’histoire n’est pas terminée, au contraire !

Il y a bien sûr des raisons électorales et politiques à ce résultat. C’était la première campagne électorale nationale du PCF depuis 12 ans. Le PCF avait obtenu 3,37% avec Robert Hue en 2002 et 1,93% avec Marie-Georges Buffet en 2007. Le résultat de 2,5% de Ian Brossat ne marque pas de vrai redressement, mais il dément tous ceux qui annonçaient la disparition du PCF. Il est trop tôt pour parler du retour, mais le PCF frappe à la porte.

Pour beaucoup d’électeurs en colère contre une société inégale et injuste, en colère contre toutes les droites, Macron, Wauqiez ou Le Pen, en colère aussi contre un parti socialiste qui porte une responsabilité historique dans l’échec de la gauche, la figure de Mélenchon reste la première image de la contestation, notamment dans les nouvelles générations. Beaucoup de ceux qui faisaient l’électorat communiste ont pris l’habitude de voter Mélenchon, tout comme d’ailleurs il y a 40 ans, beaucoup de travailleurs avaient pris l’habitude de voter socialiste... Ian Brossat a bien raison d’affirmer que nous n’avons pas d’ennemi à gauche, que les communistes sont les premiers artisans du rassemblement populaire, dans les luttes comme dans les élections locales. C’est justement pour cela qu’ils ont besoin de plus de forces, militantes comme électorales.

Il faut mesurer l’ampleur de la bataille médiatique, d’un côté pour enfermer le débat dans la fausse alternative Macron-LePen, de l’autre pour capter ceux qui refuse ce faux duel dans un vote pour une urgence climatique sans contenu. Rappelons-nous la violence contre les manifestations de lycéens en novembre et le soutien institutionnel et médiatique aux marches lycéennes pour le climat en avril-mai... C’était un piège à trois branches, le RN pour stériliser le vote populaire, LREM pour capter toutes les bourgeoisies, et EELV pour capter la gauche urbaine... Cette bataille a eu comme conséquence de réduire toute les forces de gauche, les verts commençant immédiatement à se placer au centre !

Mais au fonds, les communistes savent qu’il y a une raison stratégique à ce résultat décevant, et elle apparait avec force dans les études sociologiques du vote. Le PCF ne mobilise à cette élection que 1% des électeurs ouvriers, 4 fois moins que la France Insoumise, sans parler de l’abstention ou du vote RN... C’était une des questions du 38ème congrès du PCF, mais il ne suffit pas d’avoir conscience d’un tel défi pour le relever, encore moins pour le gagner. Ce devrait être le sujet principal de discussion du PCF. Il ne suffit pas de proposer d’élire une ouvrière au parlement, il faut que les ouvriers, les travailleurs en général, se reconnaissent en tant que classe sociale qui a besoin de ses propres représentants, besoin donc d’un parti, non pas seulement pour avoir un député, mais pour avoir ses propres dirigeants dans une bataille sociale difficile face au patronat. Que pensent les grévistes de l’entreprise JST à Lyon, qui ont du se résoudre à reprendre le travail quelques jours avant l’élection, sans rien avoir obtenu ? Les communistes les ont évidemment soutenus, mais comment les aider à prendre conscience de leur propre rôle ? La question fondamentale est bien celle de la nature d’une autre société, de la difficulté des communistes à dire clairement au monde du travail que leur projet n’est pas seulement un autre fonctionnement de la république. Comment dire aux travailleurs qu’ils sont ceux qui doivent exiger une autre société, une société dans laquelle ce ne sont plus les capitalistes qui dirigent. Nous ne pouvons pas ne pas dire clairement que ce n’est plus une société capitaliste ? Pour comprendre l’originalité des communistes, leur utilité et donc leur différence avec les écologistes, insoumis et socialistes, il faut réaffirmer que nous travaillons pour le socialisme. Cela devient une exigence politique !

Dans ce projet de société, le enjeux économiques et démocratiques doivent être centraux. Le PCF doit mener la bataille des idées contre le catastrophisme écologique qui conduit trop de citoyens à considérer que l’urgence est de "sauver la nature" et non pas de défendre nos droits au logement, à la mobilité, à l’accès à la culture, à l’éducation, à la santé. Non, l’écologie n’est pas un choix politique, mais la science du socialisme du XXième siècle, pour une société qui maitrise son empreinte sur la nature, mieux, qui "cultive" la nature, notre seul lieu de vie. Longtemps, les agronomes soviétiques ont développé une "bio-agriculture" basée sur la qualité des sols, avant de se laisser envahir par l’agrochimie importée du capitalisme. Pour "sauver la planète", il faut faire comprendre que l’urgence est de faire reculer la domination du capitalisme !

L’enjeu pour les communistes est bien de faire vivre la réorientation décidée au 38ème congrès ! Ils l’on fait dans cette campagne, avec leurs forces, qui sont insuffisantes, mais chacun a pu remarquer les progrès dans l’unité des communistes. Ceux qui sont restés sur le coté, parce-qu’ils souhaitaient un accord avec les socialistes ou avec les insoumis, ne peuvent que le constater. C’est un premier succès du congrès. Mais il révèle aussi la réalité de l’affaiblissement du parti dont le texte du "Manifeste" demandait avec raison un vrai bilan.
Et il confirme que sur trop de sujets, les idées communistes, et leur fondement scientifique, sont peu visibles, largement méconnues, au-delà de généralités humanistes qui n’aident pas les travailleurs à comprendre notre originalité. Que dit aux travailleurs ce slogan "L’humain d’abord" hérité du Front de Gauche et que tout le monde peut revendiquer ?
Ian Brossat avait présenté sa colistière par une formule choc "L’ouvrier d’abord". Au-delà de la formule, c’est une question de fonds posée aux communistes. Comment redevenir le parti de ceux qui n’ont rien d’autres à perdre que leurs chaines ?
Xuan
   Posté le 31-05-2019 à 00:04:49   

Ce bilan indique que le PCF ne revendique pas ouvertement son caractère de classe ni son objectif le socialisme.
C'est entièrement exact.
Il y a d'autres remarques à faire


Il est quand même inquiétant que Ian Brossat fasse un pas en avant et deux pas en arrière en affirmant :
« Dans cette période politique trouble n’oublions pas que nous n’avons pas d’adversaire à gauche »

Précisément si, dans cette période trouble ça vaut la peine de faire le bilan de la gauche libérale, de son anticommunisme forcené, du discrédit qu’elle a engendré et de sa déroute électorale, au seul profit de la bourgeoisie et de la réaction la plus noire. Prétendre qu’il n’y a pas d’adversaire dans ce panier de crabes est un mensonge.
Ou bien la direction du PCF n’est pas encore sevrée de la social-démocratie et reste prisonnière de l’Union de la Gauche comme les junkies de l ’Hotel California .

…”Last thing I remember
I was running for the door
I had to find the passage back to the place I was before
Relax said the nightman
We are programmed to receive
You can check out any time you like
But you can never leave”

“La dernière chose dont je me souviens
Je courais vers la sortie
Pour retrouver l’endroit d’où je venais
Calmos dit le gardien
On est là pour t’accueillir
Tu peux régler ta note quand tu veux
Mais tu ne pourras jamais repartir »


Le bilan de l’Union de la gauche n’a pas été tiré semble-t-il. Rêver d’une coexistence pacifique ne sert à rien et le coup de semonce électoral devrait être mis à profit.
Le temps presse, le tournant vers la réaction fasciste est bien engagé. Destruction des acquis sociaux, des services publics, de la démocratie parlementaire bourgeoise, du droit de manifester, répression brutale, censure, xénophobie d’état et des bandes fascistes, pogroms des minorités, chauvinisme…
Un parti révolutionnaire reconnu comme tel par les masses populaires est la condition du front uni populaire.

Il faut reconnaître qu’un pas a été franchi, mais le renforcement du PCF n’a pas de sens si la voie de l’Union de la Gauche n’est pas remise en question.

L’union de « toute la gauche », avec ou sans PCF plus influent aboutit à s’enfermer dans l’électoralisme et promouvoir le candidat le plus « utile ». C’est une voie qui a échoué alors que le PCF était beaucoup plus fort qu’aujourd’hui, y compris lorsqu’il était le premier parti de France.

Les gilets jaunes ont vu plus loin en utilisant à la fois la voie légale et la voie illégale, l’action pacifique et l’action non pacifique, voire en refusant toute forme de représentation qui ne réponde pas à leurs propres critères.
Si on se projette dans l’avenir, c’est-à-dire si on considère que l’Etat bourgeois et ses institutions sont destinées à disparaître, à être remplacés par un autre Etat et d’autres institutions, il apparaît à l’évidence que la voie respectueuse des règles démocratiques bourgeoises ne peut être qu’un aspect de l’action des communistes.

Mais surtout il faudrait que ce que nous appelons « la gauche » réponde à une définition objective, que notre définition de la gauche –une gauche réelle - n’épouse pas l’auto proclamation de tel ou tel, mais s’appuie sur nos objectifs stratégiques et tactiques.
Notre objectif stratégique est de remplacer le capitalisme par le socialisme. Une gauche véritable sur le plan stratégique accepte de remplacer le capitalisme par le socialisme.
Nos objectifs tactiques peuvent être des revendications économiques, comme des campagnes contre des lois scélérates, contre l’OTAN, contre la guerre impérialiste, un mouvement social contre les monopoles (comme les gilets jaunes), etc. Bref tout ce qui peut unir le peuple contre nos principaux ennemis, et ceci sans aucune considération d’étiquette.

Donc ici la définition de la gauche n’est pas absolue, mais relative. Elle dépend de notre objectif et de la situation à un moment donné.
Elle est aussi réaliste et non idéaliste parce qu’elle dépend des intérêts matériels des classes sociales, et non des étiquettes que peut se décerner n’importe quel aventurier du genre Mitterrand, Glucksmann, Mélenchon et Cie.
Et bien évidemment cette définition est indépendante des critères médiatiques habituels ou du camembert parlementaire. Elle peut recouper des partis existants mais pas nécessairement.
Autrement dit, il faudrait définir la gauche en utilisant le matérialisme dialectique.
Xuan
   Posté le 31-05-2019 à 08:29:48   

Un graphique intéressant sur le vote LREM, où l'on voit que le vote LREM se déplace à Paris des quartiers bobos et jeunes classes moyennes sup urbaines vers les quartiers de la grande et très grande bourgeoisie traditionnaliste. Le graphique ne dit pas s'il s'agit du second tour ou du premier pour 2017, mais il est clair que les voix de la droite classique ont été siphonnées. Par contre certaines voix ont pu se répercuter sur Jadot, provenant peut-être de l'électorat radis rose :

Xuan
   Posté le 31-05-2019 à 08:38:24   

Les statistiques de l'IFOP sur les élections européennes :

https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2019/05/116339-Rapport-JDV-COMPLET-d%C3%A9taill%C3%A9_2019_05.27.pdf
Xuan
   Posté le 31-05-2019 à 08:53:49   

Résultats des européennes en France : Quelques premiers éléments d’analyse


29 Mai 2019
Publié le 29/05/2019 par PCF
http://mouvementcommuniste.over-blog.com/2019/05/resultats-des-europeennes-en-france-quelques-premiers-elements-d-analyse.html?fbclid=IwAR0TI_0Mu24IW_Nkejup9MOT9b_zU2a55dMHUaxHT0LC-Cc3JszWZkSQfFU


Cette élection est complexe à analyser du fait des dynamiques de recompositions profondes du paysage politique français et européen. Ainsi il n’existe pas véritablement de scrutin antérieur naturel de référence. En effet l’élection européenne de 2014 était un scrutin de circonscriptions régionales et, de plus, certaines forces politiques conséquentes d’aujourd’hui comme la FI, LaREM et Génération.s n’existaient pas encore. Le fait qu’il faille remonter à 1999, pour retrouver un scrutin européen à la proportionnelle intégrale sur une circonscription nationale explique que nombre d’électeurs ont abordé cette élection comme un premier tour, voire un second tour de présidentielle.


Une abstention en net recul mais pas pour tous les électorats

Avec une abstention à 49,88 %, cette européenne retrouve un niveau de participation inégalé depuis 1994 avec une progression du nombre de votants de 7,69 points sur 2014. Pour la première fois de l’histoire électorale française, une européenne connait un niveau de participation supérieur au 1er tour de l’élection législative la précédant. La Corse et la Seine-Saint-Denis, le département le plus jeune de France, sont les territoires où l’abstention reste la plus forte. C’est en Seine-Maritime, dans les Ardennes, le Pas-de-Calais, la Haute-Loire que le recul de l’abstention est le plus important par rapport à 2014.

Cependant, 68 % des 18-24 ans, 70 % des 25-34 ans se sont abstenus, alors que la participation des plus de 65 ans culmine à 69 % (1). A noter que plus on a une opinion tranchée à l’égard des gilets jaunes dans le soutien ou l’hostilité, plus on participe au scrutin (2). Sans surprise il y a une sur-participation des retraités, des cadres, des foyers gagnant plus de 3 000 € par rapport aux ouvriers, aux chômeurs et aux plus pauvres.

A noter que si les sympathisants du PCF et de LaREM avec 62 % et 64 % ont le plus participé a contrario ceux qui sont soit proches de la FI (47 % de votants), soit qui ont voté Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017 ont été affectés des taux de participation les plus bas avec 47 % et 45 %.

42 % des électeurs se sont décidés dans la semaine précédent le vote, dont 20 % le jour même. Ce taux monte à 69 % pour ceux qui ont déposé un bulletin EELV dans l’urne. C’est pourquoi assez logiquement la profession de foi a été le vecteur dominant d’information des électeurs.

Cette hausse de la participation vient aussi d’une scénarisation et d’une dramatisation de cette élection voulue à la fois par LaREM et le RN afin de transformer le scrutin en mini second tour des présidentielles.

La liste du PCF : une dynamique qui ne s’est pas concrétisée jusqu’aux urnes

Pour la première fois depuis 2007, le PCF se présentait à une élection où la circonscription électorale est l’ensemble du territoire national. La liste que conduisait Ian Brossat fait 2,49 % des suffrages exprimés et 564 739 voix. En 2014, le Front de gauche avait fait 6,61 %, mais il s’agissait d’un mode de scrutin régional et d’une alliance avec le Parti de gauche, Ensemble et la Gauche unitaire. En revanche, cette campagne électorale a davantage ressemblé à une présidentielle qu’à une européenne et le PCF réalise un score en pourcentage supérieur au 1,93 % qu’il avait obtenu à la présidentielle de 2007.

À sept jours du scrutin, la campagne menée par Ian Brossat, ses colistières et colistiers, la forte mobilisation militante du Parti avaient hissé le score de la liste à l’étiage de 3,5 à 4 %. Une véritable dynamique se développait. Malheureusement, dans la dernière semaine, alors que nous étions brutalement quasi effacés des médias publics et que nombre d’abstentionnistes se muaient en électeurs, ce succès d’estime ne s’est pas concrétisé dans les urnes. Il reviendra dans les jours qui viennent aux communistes d’analyser en profondeur les raisons de ces difficultés, sans perdre de vue qu’au-delà du score décevant, la qualité de notre campagne par la dignité qu’elle redonnait au débat politique national a été reconnue au-delà de nos rangs. À noter une percée dans l’électorat des 18-24 ans où Ian Brossat fait 7 %. En revanche, la composition de notre liste avec plus de 50 % d’ouvriers et d’employés n’a pas permis notre ré-identification avec le monde du travail. De même, malgré nos efforts, nous ne sommes pas encore identifiés à un parti prônant une orientation écologique profondément liée au social.

Crise profonde de la FI et de sa stratégie populiste

La FI s’était engagée dans ce scrutin avec l’objectif d’incarner la première force d’opposition à Emmanuel Macron dans le cadre d’une stratégie populiste hégémonique dite de gauche. Devant la faible dynamique de sa campagne, l’échec d’y raccrocher le mouvement social des gilets jaunes, l’éclatement des contradictions entre gauche et populisme, Mélenchon a opéré dans les dernières semaines une réorientation brusque de son discours vers le rassemblement à gauche.

Avec 1 428 386 voix et 6,31 % la FI n’arrive même pas au niveau des 6,61 % du Front de gauche en 2014. Elle perd plus de 5 millions de voix sur la présidentielle de 2017 et 13,27 points. Mais elle obtient malgré tout 6 élu.e.s en devançant de très peu le PS.

La FI n’a pas réussi à mobiliser son électorat de la présidentielle. En effet plus, +de 50 % de cet électorat n’a pas été voter et une forte proportion de ses jeunes électeurs de 2017 ont fait le choix de voter cette fois-ci EELV.

Le PS : entre poursuite de la descente aux enfers et rémission provisoire

La liste du PS dont la conduite a été laissée à Raphaël Glucksmann, rassemble 1 401 978 voix et 6,19 %, soit une perte de 7,79 points sur 2014 qui déjà avait été une très mauvaise élection pour le PS. Par rapport à la présidentielle de 2017, Raphaël Glucksmann ne retrouve même pas le score de 6,36 % de Benoît Hamon. D’après les sondages sortis d’urnes il ne réunit que 29 % des électeurs socialistes du 1er tour de la présidentielle. La campagne du PS s’est faite avec un faible engagement militant et seule l’intervention de certains élus socialistes territoriaux ont permis à la liste d’être au-dessus des 5 %.

Malgré tout, le PS parvient à envoyer 6 députés-e-s au Parlement européen, mais ceci est loin de mettre fin à sa crise qui par ailleurs s’inscrit dans une crise plus globale à l’échelle mondiale de la social-démocratie.

Échec des ambitions de Génération.s et de Benoît Hamon

Benoît Hamon, fort de sa notoriété acquise lors de la présidentielle de 2017, entendait bien obtenir et dépasser les 5 %, faire élire des députés et ainsi enraciner son mouvement dans le paysage politique national. En partant de l’assise de quelques anciens réseaux militants socialistes, son mouvement in fine obtient 3,27 % et 741 212 voix, ce qui représente un échec au regard des objectifs initiaux de Génération.s.

Dans le cadre d’un éclatement en 4 formations, le total des listes de gauche hors écologistes dépasse à peine l’étiage des 18 %.

Succès d’EELV porté par les marches du climat

Avec 3 052 406 voix, 13,47 % et l’élection de 13 député.e.s, EELV a réussi une percée électorale dans la dernière semaine, portée par la médiatisation des manifestations des jeunes sur le climat et l’inquiétude sur l’avenir de la planète. Outre les jeunes avec des scores de 25 % chez les 18-24 ans, et 28 % chez les 25-34 ans, Yannick Jadot, malgré son forfait à la présidentielle au profit d’Hamon, a su rassembler, dans une stratégie « ni gauche, ni droite, mais écologiste », à la fois des électeurs de la présidentielle de Mélenchon (17 %), d’Hamon (26 %) et de Macron (20 %). Il augmente de 3,5 points le score des Verts par rapport à 2014 et se rapproche du record de 16,28 % en 2009. EELV tient au lendemain du scrutin un discours à visée hégémonique qui n’est pas sans rappeler celui de la FI après le 1er tour de la présidentielle.

LaREM se consolide sur sa droite

LaREM obtient 5 076 363 voix et 22,41 % ainsi que 23 député.e.s. Son duopole voulu avec le RN se termine par une défaite relative face au parti populiste d’extrême droite. Mais, dans le même mouvement, ce scénario lui a permis de consolider, par rapport à la présidentielle, son emprise sur l’électorat de droite. Ainsi elle récupère 27 % des électeurs de François Fillon et enracine son emprise sur l’électorat retraité (24 % chez les 60-69 ans et 33 % chez les plus de 70 ans) sur les CSP+ et les ménages gagnant plus de 3 000 €. LaREM, certes avec la mobilisation de tous les moyens qu’offre la présidence de la République, parvient à s’installer comme la force de droite libérale et autoritaire de ce pays.

LR en danger de mort pris en étau entre LaREM et RN

Avec 1 920 530 voix, 8,48 % et 8 élu.e.s, cette européenne se termine en naufrage politique pour LR qui perd 12,33 points sur 2014. Des morceaux entiers de l’électorat de Fillon sont captés par LaREM, d’autres, dans une moindre mesure, succombent à la tentation du vote RN. LR voit son espace politique rétrécir comme peau de chagrin.

Le RN grand bénéficiaire du « référendum anti-Macron »

RN réunit 5 281 576 voix, 23,31 % et assure 23 sièges de députés. S’il fait légèrement moins que les 24,86 % du FN en 2014, il est devant LaREM et s’installe comme première force politique. Lui qui, il y a dix ans, aux européennes de 2009 faisait à peine 6,34 %.

Il est de loin la première force électorale chez les ouvriers (40 %), chez les actifs entre 35 et 60 ans. Il a su sur-mobiliser son électorat de la présidentielle de 2017, capter une part de l’électorat LR et donner en le dépolitisant un débouché à ceux qui voulaient utiliser à tout prix les européennes comme un vote sanction de Macron. Par contre, les apports de voix venant des électorats de la gauche, y compris de la FI, sont très faibles (7 % du vote Mélenchon, 5 % du vote Hamon).



Ces élections européennes s’inscrivent dans un mouvement de recomposition profonde et accélérée du paysage politique de notre pays. Cela impose aux communistes de poursuivre la mise en œuvre d’une visibilité plus grande et d’un ancrage plus important de notre parti dans l’ensemble de la société française. Et pour toute la gauche, un défi existentiel qui implique à la fois de rassembler mais aussi de redonner tout son sens de classe au mot gauche, en ce début de XXIe siècle marqué par les révolutions sociales, écologiques, urbaines, monétaires, démographiques et numériques.

Pierre Lacaze, Yann Le Pollotec, Adrien Tiberti

1. https ://elabe.fr/wp-content/uploads/2019/05/rapport_26052019_bfmtv_sondage-jour-du-vote-europeennes.pdf

2. https ://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2019-05/ipsos_sociologie_europeennes_2019_26_mai_20h21.pdf
marquetalia
   Posté le 31-05-2019 à 09:10:36   

Le p"c"f veut se rapprocher d EELV et du reste de la gauche, exception faite de la Fi.il est certain que une fraction du parti va rejoindre Sanchez.
pzorba75
   Posté le 31-05-2019 à 15:34:50   

marquetalia a écrit :

Le p"c"f veut se rapprocher d EELV et du reste de la gauche, exception faite de la Fi.il est certain que une fraction du parti va rejoindre Sanchez.

Que vient faire Sanchez dans la déroute de la "gauche" française?
Le rapprochement du PCF de EELV est encore une illusion de "bobos" pensant aux prochaines élections pour sauver leurs rentes (leurs sièges), il ne peut pas réussir tant l'anticommunisme et l'européisme dominent au sein des dirigeants écologistes, ce qui rend les couleuvres un peu grosses pour être avalées par des gringalets, se déclareraient ils communistes et "écologiques".
2019 marque la disparition des communistes, les coups portés depuis Hollande et l'arrivée de Macron, conjugués à l'opération Insoumission devant le climat seront les derniers, probablement mortels.
Xuan
   Posté le 31-05-2019 à 19:06:09   

pzorba75 a entièrement raison sur ce courant radis-rose-bobo dans le PCF qui essaie de s’allier les verts. C’est précisément ce courant qui écarte les masses du PCF, et d’autre part Jadot n’est pas près de rejoindre ce groupe. D’abord parce qu’il est aussi anticommuniste que Glucksmann, et ensuite parce que même dans le cas inverse il n’aurait rien à y gagner.

Il y a aussi dans le PCF une tendance répandue qui espère reconstituer une gauche lorsque le PCF sera plus fort. C’est couru d’avance, la gauche ne va pas se reconstituer de sitôt. Les socialos se sont compromis avec toute la droite libérale, et les Insoumis commencent à bouffer les foies après leur échec, dont ils rendent le PCF responsable par-dessus le marché.

Mais je ne crois pas que les communistes vont disparaître comme ça. Au contraire cette série d’échecs révélateurs ne peut que forger une nouvelle génération de communistes. Ils n’iront pas dans un groupuscule comme Sanchez. Maintenant si marquetalia veut faire un pari…
pzorba75
   Posté le 31-05-2019 à 19:20:52   

Il va falloir être patient, compte tenu de l'état de l'école "publique" qui va voir défiler les nouvelles générations. Ecole publique souvent désertée au profit des écoles patronales ou cléricales...
Quant aux écoles de formation des militants communistes, j'ai cru entendre qu'elles n'existaient plus.
marquetalia
   Posté le 31-05-2019 à 19:21:15   

Le pari serait perdu d avance.
Xuan
   Posté le 31-05-2019 à 19:27:04   

Une enquête intéressante sur le vote RN en Seine Saint Denis

https://www.francetvinfo.fr/politique/marine-le-pen/ma-ville-est-en-train-de-changer-aux-europeennes-le-rassemblement-national-s-est-impose-sur-les-terres-communistes-de-tremblay-en-france_3465909.html
"Ma ville est en train de changer" : aux européennes, le Rassemblement national s'est imposé sur les terres communistes de Tremblay-en-France


Franceinfo s’est rendu dans cette commune du nord de la Seine-Saint-Denis qui a placé Jordan Bardella en tête des élections européennes du 26 mai.


Margaux Duguet
Camille Adaoust
France Télévisions
Mis à jour le 31/05/2019 | 13:56

"Il est grand temps que la gauche et la droite se rendent compte de la dérive de la France" , lâche Yvan, à la sortie du Carrefour Market de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Ce retraité de 72 ans nous avait pourtant opposé une fin de non-recevoir. "Je ne vous dirai pas pour qui je vote" , avait-il esquivé, s'éloignant avec son chariot de courses plein à ras bord. Et puis, on a compris. Dimanche 26 mai, jour des élections européennes, Yvan a, pour la première fois, glissé un bulletin Rassemblement national dans l’urne, lui qui "soutenait le vote PCF" jusqu’à présent. Deux jours plus tard, le retraité ne regrette rien. " Je connais des jeunes qui ont préféré arrêter de travailler pour toucher les aides. On a fait une génération de fainéants" , maugrée-t-il, tandis que les mots "incivilité", "laxisme" et "immigration incontrôlée" fusent.

Yvan rejoint la cohorte des électeurs RN qui ont donné à Jordan Bardella la première place dimanche. La jeune tête de liste du parti de Marine Le Pen, ancien secrétaire départemental de Seine-Saint-Denis, a réalisé à Tremblay-en-France 21,94% des voix, loin devant La République en marche (15,05%) et surtout La France insoumise (12,83%). Un paradoxe dans cette ville traditionnellement d'extrême gauche, qui a voté à 35% pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle et élu Clémentine Autain aux législatives. Le maire, François Asensi, réélu sans interruption depuis 1991, a eu sa carte du PCF jusqu'en 2010 avant de devenir un sympathisant du Front de gauche. Pour autant, le vote en faveur de l'extrême droite n'est pas une nouveauté. Aux élections européennes de 2014, le parti de Marine Le Pen avait même fait mieux en décrochant 28,26% des voix dans cette ville qui compte 35 000 habitants.

"Ça ne m'étonne pas que le RN soit en tête"
A Tremblay-en-France, il n'est donc pas rare de rencontrer des électeurs de longue date du Rassemblement national. Eric, croisé à la sortie du Lidl du nord de la ville, votait déjà pour Jean-Marie Le Pen. "Le RN, c'est un fruit que l'on n'a pas goûté, il faudrait le goûter, glisse ce boulanger de 47 ans. Et puis, il faut changer entre la droite et la gauche." Lorsqu'on lui fait remarquer qu'Emmanuel Macron a justement construit son succès sur le "ni droite ni gauche" , la réponse jaillit immédiatement : "Tout ce que fait Macron, c'est de nous prendre pour des vaches à lait."

Si cet électeur n'a jamais fait défaut au Rassemblement national, d'autres ont été tenté d'abandonner le vote bleu marine. "Il y a eu un passage à vide après la présidentielle avec la défaite et le débat raté. Il a fallu rebondir" , reconnaît Alain Mondino, le délégué RN de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis, qui englobe Tremblay. Rémy, contrôleur technique, a ainsi préféré voter blanc au second tour de la présidentielle, déçu par la prestation de la candidate frontiste lors du débat de l'entre-deux-tours. Convaincu par Jordan Bardella, il est revenu voter RN aux européennes. Pour une raison simple : " Il y a un ras-le-bol de tout. Ça ne m'étonne pas que le RN soit en tête."

Il n'y a rien qui marche actuellement, alors pourquoi ne pas aller voter pour les extrêmes ?
Rémy
à franceinfo


Ce vote RN est encore très contestataire à Tremblay. "Le Rassemblement national capitalise sur ce vote de colère et on n'arrive pas à sortir de ça" , soupire Pierre Laporte, le responsable de La France insoumise dans la ville. " A part deux ou trois identitaires à Tremblay, les gens ont surtout peur du lendemain et cèdent à la thèse du 'grand remplacement'" , analyse le maire François Asensi. Pourtant, la ville n'est pas la plus à plaindre en Seine-Saint-Denis. Le taux de chômage s'établit à 11,6% (contre 12,7% pour le département), le revenu mensuel médian y est de 1 630 euros (contre 1 289 euros dans le département) et la commune bénéficie surtout des retombées économiques de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle.

"Il y a eu un changement de population"
L'explication de l'ancrage du vote RN est plutôt à chercher du côté de l'évolution démographique de la ville et des mutations des différents quartiers. C'est dans les zones pavillonnaires, situées en périphérie du centre-ville, que se concentrent les bulletins pour Jordan Bardella. Depuis quelques années, les mouvements de population ont accéléré la poussée du RN dans ces zones. "Il y a 10 ou 15 ans, certaines familles du centre-ville [issues de l'immigration] ont eu accès au crédit et ont pu s'acheter un pavillon. Et ça ne plaît peut-être pas aux anciens habitants" , tente de comprendre dans le local de son association Samir Souadji, à la tête d'Apart qui agit pour l'insertion professionnelle et l'accompagnement social de 500 jeunes dans le département.

La ville de Tremblay-en-France, située en Seine-Saint-Denis.La ville de Tremblay-en-France, située en Seine-Saint-Denis. (NOEMIE CARON / FRANCEINFO / GOOGLE MAPS)
Le maire ne dit pas autre chose. "Il y a eu un changement de population. Des résidents des tours du Grand ensemble ont acheté des pavillons et depuis, il y a des non-dits" , explique François Asensi, du haut de sa mairie construite dans les années 1970. Contrairement à d'autres villes du département, à Tremblay-en-France, les logements sociaux sont concentrés au cœur de la commune et les résidences individuelles construites en périphérie.

La cohabitation n'est pas toujours facile, cela se manifeste par des silences et dans les urnes.
François Asensi
à franceinfo


La section locale du Rassemblement national, qui compte pourtant moins d'une dizaine d'adhérents, n'a rencontré aucune difficulté sur le terrain.

On a été agréablement surpris de l'accueil des gens, ils nous félicitaient plus que lors des autres campagnes .
Didier Boulain
délégué adjoint du RN de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis


Cet enracinement du vote RN terrorise Anne. "Les résultats de dimanche m'ont fait très mal, c'est un parti qui me dérange" , soupire cette professeure des écoles de 50 ans, qui vote socialiste. Mais elle n'est pas surprise par le vote de ses voisins. "Je suis dans la zone pavillonnaire, on a eu des voitures brûlées et mon mari a été agressé il y a un mois et demi, raconte-t-elle. Et ça, ça pousse les gens à voter RN."

"On a rendu service au Rassemblement national"
L'arrivée en tête du Rassemblement national à Tremblay-en-France s'explique aussi par un très fort taux d'abstention. Dans la ville, 64,83% des électeurs ne sont pas allés voter dimanche, un taux bien plus élevé que la moyenne nationale (49,88%). "L'abstention a plus touché certains quartiers" , vient préciser le premier édile. Ceux du centre par exemple. "L'électorat habituel de La France insoumise, qui vit plutôt dans les quartiers populaires, ne s'est pas déplacé" , commente Pierre Laporte. Dans le bureau de vote de l'école Rosenberg, au centre d'un groupe d'immeubles, seuls 20,4% des inscrits ont glissé un bulletin dans l'urne. " On a vu un désintéressement autour de ces européennes. C'est trop loin, ils ne se sentent pas concernés, estime Samir Souadji. Ces élections sont loin des problématiques des gens au quotidien."

Nejma est assistante de direction dans l'association Apart. Habitante de Tremblay-en-France "depuis toujours" , la jeune femme de 23 ans est allée voter lors des élections présidentielle et législatives. Cette fois-ci, elle est restée chez elle, " comme beaucoup de gens de [son] entourage". "Le seul lien qu'on a eu avec ces élections, c'est les flyers dans nos boîtes aux lettres et l'affichage. Je n'ai pas compris l'importance qu'elles avaient" , justifie-t-elle. Après avoir vu les résultats, elle "regrette" son choix.

Ma ville est en train de changer, elle est divisée, ça m'inquiète.
Nejma
à franceinfo


C'est ce que montrent en effet les résultats dans les différents bureaux de vote. Si dans les quartiers pavillonnaires, comme celui du Vert Galant, la liste de Jordan Bardella signe son plus haut score (27,08%) et écrase La France insoumise (11,26%), la tendance s'inverse dans le quartier du Grand ensemble. Au bureau de vote de l'école de Rosenberg, quelque 27,78% des habitants y ont voté pour Manon Aubry, contre 6,79% pour le Rassemblement national. Les affiches du parti de Marine Le Pen y sont déchirées. Mais cela ne suffit pas à replacer en tête l'extrême gauche à Tremblay-en-France.

Forte abstention, montée du Rassemblement national… Face à ces constats, élus, habitants et responsables associatifs l'affirment : les élections européennes serviront d'exemple. A suivre ou non. "On ne s'est pas mobilisé. C'est un faux pas, on a raté quelque chose et on a rendu service au RN" , regrette Samir Souadji, qui organise habituellement des rencontres entre les politiques et les jeunes de Tremblay. Pour les municipales de 2020, il travaille déjà à augmenter leur taux de participation. "On va se bouger. Les jeunes, il faut aller les piquer !" , dit-il. Nejma, elle, est déjà convaincue : "Pour les municipales, on ira voter, ça c'est sûr."

"Aux municipales, je voterai FN"
Pour quelle liste ? Des incertitudes planent encore. Car le maire, âgé de 73 ans, apprécié des habitants et présent depuis 40 ans dans la vie locale, n'est pas sûr de se représenter – il devrait annoncer sa décision fin septembre.

Le Rassemblement national s'est installé durablement dans le paysage. Pour les municipales, il se peut qu'il y ait une liste RN.
François Asensi
à franceinfo


S'il voit ces résultats aux européennes comme "un tremplin" pour le parti en Seine-Saint-Denis, Alain Mondino n'est pourtant pas sûr de présenter une liste en 2020. "A Tremblay, on n'aura pas de liste RN, mais on travaille à une alliance, un bulletin Les Républicains-Rassemblement national" , avance-t-il.

Cette éventuelle alliance RN-LR compte déjà potentiellement deux votes. Louis et Louisa, 52 ans, habitants des quartiers pavillonnaires depuis vingt ans, sont en pleine réflexion. "J'ai changé de vote. Avant, on votait plutôt à gauche. Aux européennes, j'ai voté blanc. Aux municipales, je voterai FN" , indique Louis, salarié du bâtiment, qui utilise encore l'ancien nom du parti. Le couple n'est pas forcément attaché aux idées du Rassemblement national – "j'aime beaucoup mon maire" , affirme même Louisa, employée de la mairie – mais la transformation de la ville ne lui plaît pas. Et d'espérer : "Ça peut faire du bien, un peu de changement."
Xuan
   Posté le 01-06-2019 à 18:41:30   

Débat sur le site faire vivre

Bonbons roses, Gilets jaunes et une guerre mondiale...
Les Elections européennes... Et après !


Mercredi 29 mai 2019, par Hervé Fuyet


​Nos nombreux adversaires et nos nombreux faux amis se régalent en nous répétant en boucle que notre liste communiste L’Humain d’abord, à quelques décimales près, passait derrière la liste animaliste, et loin derrière la liste pour laquelle la majeure partie de l’humanité se compose de sous-humains (Rassemblement national).

C’est voir par le petit bout de la lorgnette, car Ian Brossat, de l’avis des camarades et même de la presse bourgeoise, a mené une très belle campagne et a redonné une couleur un peu plus rouge révolutionnaire aux nombreux roses bonbons qui n’acceptent pas le renouveau du 38e congrès.

Nous avons perdu cette bataille, mais nous gagnerons la lutte des classes. Il faut donner du temps au temps pour que la nouvelle équipe issue du 38e Congrès puisse s’affirmer dans le Parti et faire ses preuves.

La campagne de Ian était très belle, mais on doit tout de même se poser quelques questions :

Notre liste PCF aux Européennes avait beaucoup de qualités, mais elle incluait aussi beaucoup de nos roses bonbons réformistes dont les positions avaient été rejetées par le 38e Congrès, comme les Pierre Laurent, Patrick Le Hyaric, Patrick Apel-Muller, Francis Wurtz, etc., champions du rejet du socialisme et des pays socialistes passés présents, et à venir. Si bien que notre liste était un peu confusionniste, genre "tous ensemble", même si on n’est d’accord que pour partager nos désaccords.

Ce confusionnisme de notre liste nous a-t-il fait gagner ou perdre des votes ? Difficile à dire, mais il a floué l’image du Parti. Il nous a empêché de nous positionner clairement sur une des questions principales qui se pose à l’Union Européenne : Comment se dissocier de l’impérialisme étasunien et se solidariser avec la Chine socialiste dans la guerre mondiale économique, politique, idéologique, et militaire de plus en plus chaude qui les oppose.

Jean-Claude Delaunay l’a bien dit : "Il faut soutenir la Chine et le peuple Chinois contre les assauts impérialistes" . Delaunay ajoute : "La direction du PCF se doit d’intervenir dans ce conflit en soutenant ouvertement la Chine et en appelant la population française à prendre parti" (http://lepcf.fr/Il-faut-soutenir-la-Chine-et-le-peuple-chinois-contre-les-assauts-imperialistes).

Ian Brossat n’a pas pu, ou n’a pas voulu le faire, vu que la question est tabou ! Car la lutte interne entre les roses bonbons réformistes du PCF et les révolutionnaires dans la nouvelle équipe élue au 38ème Congrès est loin d’être réglée.

Nos adversaires, nos faux amis, Ian Brossat et même Fabien Roussel, notre nouveau secrétaire national, nous disent à l’unisson qu’il faut rassembler la gauche qui est éparse pour ne pas sombrer complètement. La nostalgie de Mitterrand, de l’Union de la gauche, des collectifs antilibéraux et du Front de Gauche refait surface. C’est tout juste si certains esprits chagrin ne regrettent pas d’être allés aux européennes seuls alors que Pierre Laurent souhaitait une liste d’union de cette gauche aux contours difficilement définissables.

Il me semble en effet qu’il faut de toute urgence un rassemblement, mais pas n’importe lequel. Quand Ian Brossat nous dit que nous n’avons pas d’adversaires à gauche, ce n’est pas clair.

Il me semble qu’il faut rassembler de toute urgence tous les camarades, de la base au sommet, du Parti Communiste et hors du Parti Communiste, qui sont en paroles et en actes, pour le socialisme et pour les pays socialistes passés et présents, dirigés par des Partis Communistes. Cela n’inclut donc pas les roses bonbons. Cela n’inclut pas non plus les trotskystes et autres gauchistes qui veulent la Révolution partout et toujours sans en avoir jamais réussi une seule...

Et en ce sens, Delaunay n’est pas flou comme notre liste.

Bien entendu, autour de ce rassemblement des révolutionnaires pro-socialisme, et sur des objectifs précis comme la lutte contre les projets austéritaires macroniens, nous devons rassembler le plus largement possible, tout en ne nous laissant pas dominer. Que des Gilets jaunes aillent se recueillir devant le Mur des Fédérés, martyrs de la Commune, au Père Lachaise est encourageant.

Enfin, il ne suffit pas, bien sûr, de se solidariser avec les pays socialistes ; il faut aussi proposer un projet clair d’un socialisme aux caractéristiques de la France en s’appuyant sur un bilan de ce qui a été accompli et de ce qui a échoué en France et dans le monde.

Ainsi nous pourrons renverser, en France, le système économique actuel qui ne se laissera sûrement pas "dépasser" par les réformettes de nos roses bonbons !
Xuan
   Posté le 02-06-2019 à 14:32:47   

Ci-après la position de Rassemblement Communiste. Sa position préconise l'alliance "antilibérale" du PCF et des Insoumis.
Ou les Insoumis, si leur image paraît plus radicale que celle du PCF, n'ont pas pour objectif la destruction de l'Etat capitaliste et l'instauration d'un Etat socialiste, mais une 6e république, c'est-à-dire un rééquilibrage des pouvoirs parlementaires.
D'autre part les Insoumis sont foncièrement opposés à la constitution d'un parti communiste, et leur objectif est de couler définitivement le PCF, de sorte qu'une alliance entre eux aurait pour finalité de terminer le travail de sape de Mitterrand.

Que les cercles communistes entretiennent des illusions là-dessus constituent une erreur politique. Mais de plus ils promotionnent sans état d'âme et sans réserve les Insoumis, qui vont à l'encontre du but actuel : la reconstitution du parti communiste.



Fédérons les forces sociales et politiques contre Macron et le fascisme!

Déclaration du RC sur les résultats des élections européennes


« L’Europe est menacée par la montée des populismes », « Ce qu’il faudrait c’est une vraie union contre l’extrême droite » , puis finalement : « Jean Luc Mélenchon est un populiste puisqu’il s’adresse au peuple » , tandis que : « Marine Le Pen, elle n’est pas comme son père quand même ! »…

Voilà des lieux communs martelés par les médias aux ordres et qui cherchent à perturber tous les repères : C’est un effet logique et classique des sociétés en crise.

Notre camp, celui de la vraie gauche, antilibérale, celui qui a démasqué et condamné le « social-libéralisme » PS-Verts au moins depuis la campagne victorieuse pour le NON à la constitution européenne en 2005, celui qui se trouve aujourd’hui malheureusement en partie partagé entre France Insoumise et PCF, notre camp… se doit de battre en brèche de tels contre-feux qui sont allumés pour masquer les luttes sociales menées ces derniers mois contre Macron et pour empêcher l'alternative politique antilibérale et antifasciste d'émerger.

Le contexte de cette élection, c’est celui d’une illusion démocratique éculée : le Parlement européen, paravent de l'Union Européenne qui n'est rien d'autre qu'une institution euro-transpatronale fondamentalement réactionnaire et antisociale. Mais au-delà d’un tel contexte il s’agissait avant tout en France d’un prévisible et légitime référendum pour ou contre Macron, sur fond de luttes sociales d’ampleur historique, celles des « gilets jaunes » et des « gilets rouges », contre une blitzkrieg libérale elle aussi d’ampleur historique…

De ce point de vue, la baisse de l’abstention, pourtant habituelle lors d’une élection européenne, n’est pas surprenante en soi. Il ne faut donc pas minorer les résultats, ou se mentir sur l’ampleur de la tâche que nous avons devant nous, si nous voulons éviter le scénario annoncé pour 2022 : Sortir d’un piège savamment et patiemment construit contre notre camp, celui du peuple, des travailleurs, celui des luttes, celui des gilets jaunes et rouges. Ce piège est celui bâti par Macron pour remplacer la bipolarisation « droite et gauche » par le duel « libéral et fasciste ».

« L’Europe est menacée par la montée des populismes » ?

S’agit-il d’une résurgence spontanée, sans cause, inexorable ? Nous savons tous qu’une telle montée traduit politiquement la tendance d’une alliance impérialiste (l’Europe) en crise, cherchant par le racisme et l’islamophobie à détourner la colère des travailleurs sur des boucs émissaires dans leur propre camp. Les peuples sont en colère contre un pouvoir capitaliste de plus en plus sauvage dans sa recherche de profit maximum. Il faut donc organiser une fausse opposition, avec laquelle on finit d’ailleurs si les conditions sont réunies, par s’allier contre ceux qui luttent. Les milices nazies des années trente en Allemagne ont oscillé, selon les circonstances, entre répression meurtrière des grèves ouvrières, et le bluff du soutien de ces mêmes grèves quand il fallait canaliser les colères. Il ne s’agit pas d’une montée des « populismes » mais bien d’une montée du fascisme en Europe… et cette fascisation graduelle est consubstantielle à toute construction capitaliste de l’Europe (qui n’a pas pour vocation de satisfaire les peuples mais d’entrer en guerre économique voire militaire contre d’autres puissances comme la Chine).

La percée fasciste ne va pas « faire éclater » l’Europe, elle est au contraire l’expression démasquée de ses intérêts fondamentaux, et sa consolidation sous une forme plus adaptée aux circonstances : la surexploitation, la répression des travailleurs en lutte, des immigrés, à l’intérieur, et la guerre à l’extérieur.

Macron, comme d’autres en Europe, pavent la voie à ce fascisme tout en faisant mine de s’y opposer, comme la copie s’oppose à l’original. Et les reculs démocratiques actuels en France liés notamment à la répression du mouvement des gilets jaunes témoigne déjà de cette possible connivence.

« Marine Le pen n’est pas comme son père quand même » ?

Le travail de sape des médias aux ordres du gouvernement consiste à construire un adversaire ennemi, le RN, tout en faisant oublier, paradoxalement, ce que signifie le fascisme, le danger mortel qu’il représentait aux yeux des masses pendant toute la période des conquêtes victorieuses de la classe ouvrière au vingtième siècle. Il faut le rappeler sans cesse : Le parti fasciste aux portes du pouvoir, banalisé par la « classe politique » et ses agents, celui de Marine Le Pen, est mille fois plus dangereux que celui, caricatural, minoritaire et ostracisé, de Jean Marie Le Pen. Hitler lui-même, rappelons-le, a accédé au pouvoir par les urnes, et par un « adoucissement de sa ligne » par rapport à la caricature militariste des débuts du NSDAP. Telle est le contexte dans lequel il faut comprendre le slogan de leurs affiches pour cette élection : « Le pouvoir au peuple ». Car ce qui est « populiste » n’est pas le slogan, copié sur celui de la France Insoumise en 2017, mais le fait de voler nos slogans au bénéfice de l’ennemi de classe.

« Jean Luc Mélenchon est un populiste » ?

Voilà pour semer la confusion et faire diversion l’ennemi qu’on a jeté à la vindicte depuis des mois ! L’immense espoir créé par les 20% de Jean Luc Mélenchon en 2017, il faut maintenant lui faire « payer ». Et les occasions n’ont pas manqué pour briser l’élan de la France Insoumise depuis : Harcèlement judiciaire, harcèlement médiatique, inlassable travail de division de notre camp social, dans lequel elle représente encore un axe incontournable, trahisons internes, etc.

Nous voilà donc avec un résultat d’élection attendu : Le vote anti-Macron a profité aux contre-feux qu’il a lui-même remis en selle par un habile jeu de propagande, et la France Insoumise, de même que le PCF, récoltent l’un comme l’autre, dans leurs dimensions relatives, un score décevant, même additionné.

Les couches les plus hostiles aux gilets jaunes, les plus perméables à la propagande médiatique, ont consolidé le camp LREM tandis que les opposants à Macron ont pu tomber dans les diversions stériles de « l’immigration » ou du « climat » (sans une planification écologique par l’Etat telle que prônée par la France Insoumise par exemple, l’écologie sera toujours une diversion individualiste et utopique). Et si certains ont cru voter RN « sans partager leurs idées » pour « battre Macron », c’est qu’ils ont perdu, et on le comprend dans le contexte, le sens profond de ce terme apparemment usé ou anachronique : le fascisme.

Et maintenant ?

Il y a bien sûr deux impératifs dans la stratégie que notre camp social doit développer désormais : 1) Poursuivre la juste ligne antifasciste de la France Insoumise et du PCF consistant à maintenir la digue anti-Le pen. 2) Poursuivre une ligne qui s’y inclut, ligne consistant selon la formule de Mélenchon à « unir le peuple » avant d’unir la « gauche », cette dernière ne se bornant qu'aux seules campagnes électorales… car dans cette « gauche » dont les contours sont dessinés par nos ennemis de classe, nous ne pouvons revenir sur ce qui avait propulsé Mélenchon à 20% en 2017 : rejeter toute alliance avec la fausse gauche des sociaux-libéraux, des Jadot, du PS et des Hamon, pour unir ce qui compte dans la durée, c'est-à-dire le front des travailleurs sur le terrain, des militants politiques et syndicaux en rappelant les principes de base : Il faut un front populaire clairement dessiné, antifasciste, antilibéral, anti-guerre, eurocritique.

Toutes ces positions rassemblent les organisations qui ont œuvré à la victoire du NON au TCE en 2005, et dont les forces motrices sont aujourd’hui encore dans la France Insoumise et le PCF.

C’est également au sein du mouvement historique des gilets jaunes et de la lutte contre les lois travail et les ordonnances Macron qu’un tel front doit, non pas recouvrir, mais puiser des forces et permettre la connexion la plus large avec les revendications populaires, qui se sont exprimées avec force sur le plan social ces derniers mois et dernières années.

Le Rassemblement Communiste, qui s’inscrit depuis le départ sur une telle ligne de rassemblement populaire du camp social, politico-syndical anti-Macron, antifasciste, anti-guerre et eurocritique appelle à fédérer toutes les composantes d’un tel camp, dans la rue, dans l’entreprise comme dans les urnes, pour déjouer les pièges tendus et retrouver l’élan puis la victoire !

Nous payons dans ces élections européennes nos divisions, celles entre la FI et du PCF/Front de gauche et des forces politiques et syndicales qui ont fait la victoire du NON au TCE, l'unité sur la base de la démocratie contre les libéraux et les fascistes est la solution pour avancer et commencer à gagner.


Edité le 03-06-2019 à 00:21:16 par Xuan


DUROC
   Posté le 02-06-2019 à 17:59:18   

" Nous payons dans ces élections européennes nos divisions ..."
Pour parler franc, nous payons les trahisons révisionnistes du P"C"F, les illusions diffusées par x,y,z, sur le "front de gauche", et l'incapacité sectaire des ML à s'organiser autour d'une perspective révolutionnaire.
pzorba75
   Posté le 02-06-2019 à 20:00:07   

DUROC a écrit :

" Nous payons dans ces élections européennes nos divisions ..."
Pour parler franc, nous payons les trahisons révisionnistes du P"C"F, les illusions diffusées par x,y,z, sur le "front de gauche", et l'incapacité sectaire des ML à s'organiser autour d'une perspective révolutionnaire.

Je pense pour ma part que les communistes français étaient unis derrière les directives de l'Internationale communiste et que, dès 1935, ils ont dérogé aux règles en lançant le Front populaire, dont le bilan n'a pas été très glorieux et qu'à partir de 1949 le conflit idéologique entre l'URSS et la RPC maoiste a brisé l'unité qui avait fait l'efficacité des communistes unitaires, au moins au point de vue électoral. Et depuis la division des marxistes léninistes n'a fait que s'amplifier, l'effondrement de l'URSS portant le coup final au parti communiste et à toutes ses organisations satellites. Seuls les trotskistes semblent encore en vie, sous forme de micro groupuscules bien utiles aux classes dirigeantes.
marquetalia
   Posté le 02-06-2019 à 20:15:59   

Il faut voter pour la liste de Sanchez aux prochaines échéances électorales,en particulier en 2022.