| | | | | | | | Xuan | | Grand classique (ou très bavard) | | 18602 messages postés |
|  Posté le 16-10-2008 à 21:54:07   
| Après les garanties exceptionnelles apportées par les ténors de l’Europe aux malversations des banques, un petit florilège des déclarations politiques s’impose.
Passons brièvement sur les socialistes , dont le premier secrétaire applaudit la prime de 1700 milliards au carambouillage des actionnaires de la finance : "plusieurs mesures indispensables ont été prises" , regrette "ça a tardé à venir" et réclame que "l'économie réelle soit protégée" , c’est-à-dire qu’on aide également les actionnaires de l’industrie.
Passons également sur les hallucinations de François de Rugy, député Vert de Nantes, qui s’inquiète qu’on « provoque inutilement la peur, car les banques de dépôts françaises ne craignent rien » … (et pour cause puisque tout le système bancaire français vit aux crochets des déposants), raconte la fable que si on « met en place les nouvelles normes environnementales, cela pourrait soutenir l'activité » alors qu’elles soutiennent surtout la hausse des prix à la construction, que les échanges financiers «doivent être liés à l'économie réelle et non s'auto-alimenter seuls.. » puisque les profits financiers ne s’appuient pas par effet de levier sur « l'économie réelle » mais naissent comme on sait par génération spontanée. Enfin, il prétend instaurer des quotas contre la Chine, puisque tout le mal vient de là semble-t-il, et que c’est le moyen de lui expliquer la démocratie à l’occidentale.
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF prétend « préparer une alternative au capitalisme financier » et réclame « plus de contrôle de l'Etat » .
Comment prétendre « préparer une alternative au capitalisme financier » et faire le silence sur le capitalisme industriel et le capitalisme commercial, qui sont fraternellement liés au précédent ?
Et peut-on imaginer un instant que le « contrôle de l'Etat » puisse s’exercer à d’autre fins que pour l’exploitation plus dure encore de la classe ouvrière et du peuple ?
Plus question de revendiquer la nationalisation des banques, dont le caractère anti financier semble contredit par les récentes mesures de Gordon Brown.
Place au « pôle public bancaire » , dont on mesure toute la rupture idéologique qu’il représente dans le cadre de l’Etat bourgeois.
Le PCF préconise de « créer un service public du crédit, qui permettrait d'accorder des prêts à des taux incitatifs à tous les investisseurs dans l'économie réelle et des prêts à taux dissuasifs pour tous les investissements spéculatifs » . A venir : les explications complémentaires sur la cotation non spéculative de « l’économie réelle » en Bourse.
Il veut en un mot « réorienter l'argent vers l'économie réelle » .
Sachant que cette « économie réelle » remplit les poches des actionnaires des divers secteurs de l’économie capitaliste, autant le mettre directement en banque où il retournera dans tous les cas tout naturellement .
On s’étonnera à peine de voir Thibaut de la Tocnaye, conseiller régional PACA FN faire l’original en réclamant qu’on « remettre la finance au service de l'entreprise » .
Etonnante unanimité de vues qui rejoint celles de Sarkozy sur le prétendu contrôle des excès du capitalisme et sur la préservation de l’économie réelle .
L’inévitabilité des crises capitalistes est une évidence, mais tous s’accrochent à ce radeau vermoulu. Ils continueront à s’accrocher alors même que le radeau aura disparu.
Mais seul le socialisme et la dictature du prolétariat peuvent mettre fin aux crises, imposer la propriété collective des moyens de production et l’utilisation des investissements financiers au service des masses populaires et non au service des capitalistes.
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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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