| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 30-07-2009 à 23:00:05
| En Chine, des salariés menacés de licenciement tuent leur patron L'Expansion.com - 27/07/2009 10:48:00 Le rachat de l'usine sidérurgique publique Tonghua Iron and Steel, a été annulé après que son directeur-général a été battu à mort par des employés à qui il venait d'annoncer une vague de licenciements dans le cadre de sa prochaine fusion. Pour la première fois apparemment en Chine, des salariés rendus furieux par l'annonce de leur licenciement pour cause de fusion de leur entreprise ont battu à mort l'un de ses dirigeants et fait annuler le rachat de celle-ci. Le rachat de l'usine sidérurgique publique Tonghua Iron and Steel, premier producteur de la province de Jilin (nord-est), a été annulé après que son directeur-général a été battu à mort par des employés à qui il venait d'annoncer une vague de licenciements dans le cadre de sa prochaine fusion, a indiqué lundi un responsable gouvernemental. Si les conflits sociaux sont de plus en plus fréquents en Chine et prennent parfois une tournure violente, il semble que c'est la première fois que des milliers de salariés en colère en viennent à tuer un patron. "J'ai entendu des cas de patrons sequestrés récemment, mais pas de patrons battus à mort de cette façon (...) à ma connaissance c'est la première fois, en tout cas la première fois que c'est annoncé", a déclaré Jean-Philippe Béja, du Centre d'études français sur la Chine contemporaine (CEFC) à Hong Kong. Vendredi dernier, des employés de Tonghua ont battu à mort leur nouveau directeur-général, Chen Guojun, qui venait de menacer de licencier jusqu'à 30.000 salariés, a rapporté lundi le China Daily. Quelque 3.000 ouvriers ont bloqué la production et s'en sont pris à M. Chen après l'annonce d'un rachat de leur unité par le groupe privé Jianlong. "Chen a déçu et provoqué les ouvriers en annonçant que la plupart d'entre eux seraient mis au chômage dans les trois jours", a indiqué le China Daily. "La foule a été saisie de fureur lorsque Chen a fait savoir que le nombre total de travailleurs serait réduit à 5.000". Après avoir violemment battu le directeur-général, les employés de Tonghua ont affronté la police et empêché l'ambulance d'accéder à M. Chen. Grièvement blessé, celui-ci a succombé après avoir finalement pu être transporté à l'hôpital dans la soirée. Contacté lundi par l'AFP, un porte-parole du gouvernement provincial de Jilin a confirmé le décès du patron, tout en refusant de fournir des précisions. "Le gouvernement provincial de Jilin a décidé d'arrêter la fusion", a indiqué ce responsable, nommé Li. "La police a lancé une enquête sur le meurtre". L'agence officielle Chine Nouvelle a expliqué que le rachat avait été annulé "pour empêcher la situation de s'aggraver". Dans un communiqué publié lors du week-end, le Centre d'information pour les droits de l'Homme basé à Hong Kong a affirmé que 30.000 ouvriers avaient pris part au mouvement de protestation et que les violences avaient fait une centaine de blessés. "Je n'ai jamais rien vu de comparable," a déclaré à l'AFP Geoff Crothall, chercheur au China Labour Bulletin basé à Hong Kong. "Dans la plupart des cas de privatisations, les employés redoutent d'être licenciés avec des indemnités dérisoires qui ne leur permettront de vivre que quelques années", dit-il. Le 15 juin, dans la ville méridionale de Dongguan, un ouvrier d'une compagnie métallurgique avait poignardé à mort deux patrons taiwanais et grièvement blessé un troisième cadre, en raison d'un conflit du travail, devant 200 collègues qui n'étaient pas intervenus. La Chine recense chaque année des dizaines de milliers "d'incidents de masse", la dénomination officielle pour les conflits sociaux, émeutes, manifestations souvent déclenchés par des affaires présumées de corruption, ou d'abus de la part de responsables locaux.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 15-08-2009 à 14:40:30
| Chine: manifestation d'ouvriers de la sidérurgie contre le rachat de leur entreprise au Henan ZHENGZHOU, 15 août (Xinhua) -- Des centaines d'ouvriers de la sidérurgie manifestent contre le rachat de leur entreprise par une société privée dans la province du Henan (centre). Des travailleurs de la Linzhou Steel Corporation de la ville d'Anyang au Henan se sont réunis à l'extérieur de l'usine, pour protester contre le rachat de celle-ci, demander des indemnisation plus importantes et une solution aux problèmes des avantages et des salaires non payés depuis le début de la restructuration de l'usine, ont déclaré samedi des témoins. Selon les témoins, la police de la ville de Linzhou, sous l'administration de la ville d'Anyan, a essayé de disperser la foule. Une manifestation a commencé mercredi et pris fin à 03H00 dans la nuit de vendredi à samedi, a révélé Liu Haiying, directeur du Département de l'information de Linzhou. Les ouvriers auraient enfermé dans une pièce, mercredi, un responsable de la succursale locale de la Commission de contrôle et de gestion des biens publics. Cette entreprise d'Etat, établie dans les années 1970, emploie plus de 3 000 personnes. La restructuration de l'usine a commencé en 2008 et dès ce moment, les employés ont plusieurs fois manifesté pour le paiement d'arriérés de salaire et la solution aux problèmes administratifs. L'usine a été vendue aux enchères à une société sidérurgique privée le mois dernier. Une équipe de médiation, composée de responsables du Parti communiste chinois et de responsables du gouvernement, a suspendu l'accord du rachat après des négociations avec les ouvriers et promis de prendre en considération leurs opinions quant à la future réforme de la société. Cependant la société privée insiste sur le fait que le rachat s'est effectué légalement et qu'il doit être honoré, a indiqué Liu Haiying. Pour le journal China Daily de samedi, l'entreprise privée a racheté la Linzhou Steel Corporation le 24 juillet à un prix inférieur à l'offre initial. Les ouvriers licenciés ne toucheraient qu'une indemnité de 1 090 yuans (159,5 dollars) par année d'ancienneté dans l'entreprise. Selon le China Daily, des milliers d'ouvriers mécontents avaient occupé les rues depuis mercredi, car ils considéraient cette privatisation comme un acte destiné à les marginaliser et à "les vendre" dans le seul but de remplir les poches de ceux qui sont riches et puissants. Selon le journal, la police armée a été déployée vendredi pour disperser la foule.
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