Sujet : Dieudonné / Soral : les habits "neufs" du fascisme | | Posté le 31-05-2009 à 21:53:18
| Ci-dessous quelques éléments au sujet de la liste Dieudonné Soral ou nous retrouvons des individus très très louches comme Christian Cotten, Skandrani ... Le pseudo-antisionnisme mis en avant par cette liste n'est qu'un paravent pour des fachos. Sur la liste de Roger Romain on peut lire les lettres suivantes :
BOUTELDJA CONTRE DIEUDONNE Mardi 12 Mai 2009 http://www.indigenes-republique.fr/imprimer. php3?id_article= 558 Houria Bouteldja dénonce le rapprochement de Dieudonné avec l’extrême-droite Nous n’avons pas non plus hésité à discuter avec lui, à le mettre en garde contre les conséquences gravissimes de ses prises de positions pour ce que nous pensions être nos causes communes, l’antiracisme et l’anticolonialisme (dont l’antisionisme est aujourd’hui une composante majeure). Catastrophés, nous l’avons vu, à chaque fois qu’il était l’objet d’une nouvelle campagne médiatique, glisser, déraper, aller toujours plus loin dans l’aberration politique. Piégé par ses propres délires, par les encouragements de ses « conseillers », pseudo-antisionistes, et par l’hostilité que lui ont manifesté la plupart des forces politiques en France, Dieudonné a franchi un cap décisif, peut-être irrémédiable, en s’alliant dans le cadre d’une liste dite antisioniste avec des personnalités douteuses dont certaines sont directement issues de l’extrême-droite raciste. Nous nous en serions probablement moins souciés si Dieudonné ne bénéficiait d’une surexposition médiatique, entretenue à dessein par nos adversaires pour stigmatiser à travers lui l’ensemble des communautés noires, arabes et musulmanes. Mais le plus grave est que le débat nécessaire sur le sionisme et la politique européenne (et française) vis-à-vis de l’Etat d’Israël a été ainsi occulté par une polémique sur la personnalité et le rôle de Dieudonné. Qu’on ne nous dise pas que Dieudonné est un humoriste ou qu’il subvertit la politique en transgressant les lignes rouges. Le message qu’il communique aux nôtres à travers ses prises de position politiques est extrêmement dangeureux : l’extrême-droite est une « victime » du système politique, l’extrême-droite est antisioniste, l’extrême-droite est nationaliste tout comme nous, l’extrême-droite est donc notre alliée « naturelle ». Rien n’est plus faux ! L’extrême-droite n’est pas une « victime » du système politique, elle en est le produit ; elle constitue la tendance la plus dure du racisme français ; l’extrême droite n’est pas antisioniste (certains de ses courants sont pro-sionistes par haine des Arabes, d’autres se déclarent solidaires du peuple palestinien par haine des juifs en tant que juifs) ; quant au nationalisme de l’extrême-droite, c’est un nationalisme parfaitement impérialiste, colonialiste et raciste qui n’a rien à voir avec notre lutte pour la libération nationale des peuples opprimés. En s’alliant avec l’extrême-droite, quel que soit le visage qu’elle se donne, Dieudonné et ses semblables ("la banlieue s’exprime", Kemi Seba, Centre Zahra, etc....) effacent sans scrupules plus de quarante ans de lutte de l’immigration contre l’extrême-droite ; ils insultent la mémoire de tous ceux qui se sont battus contre le colonialisme. Que Dieudonné en soit conscient ou non, il fait ainsi le jeu du sionisme qu’il prétend combattre. Ça, nous ne pouvons le tolérer. C’est ce qu’a exprimé de la manière la plus claire la porte-parole du MIR, Houria Bouteldja, dans le discours qu’elle a prononcé le 8 mai dernier, à l’occasion de la Marche des indigènes : « Nous ne pouvons pas, nous n’avons pas le droit de nous allier à des forces racistes, colonialistes et prétendument antisionistes ! Les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis ! Le combat antisioniste, le combat de Azzedine Elqassam, de Arafat, de Georges Habbache, de cheikh Yassine (Allah yarhamhom !), le combat anticolonialiste et antiraciste de Mandela, Fanon, Césaire, Malcolm X, Angela Davis, Sankara, Lumumba et bien d’autres est beaucoup trop précieux pour le corrompre aujourd’hui avec une extrême droite française toujours fière d’avoir torturé en Algérie ; une extrême droite qui a organisé des ratonnades contre les arabes et les noirs ; une extrême droite qui dénonce l’islamisation de la France, qui exige toujours plus de répression contre l’immigration et dans nos quartiers, qui justifie la chasse aux sans papiers. Une extrême droite qui, au nom du patriotisme, rêve de faire de nous les nouveaux tirailleurs de l’impérialisme bleu/blanc/rouge. Nous n’avons aucun intérêt commun avec ces gens-là !!! Une alliance, même tactique, avec eux, est d’abord une grave erreur politique et un piège que nous tendent nos adversaires : elle nous détourne de nos vrais combats ; elle nous engage dans des polémiques médiatiques qui ne sont pas les nôtres ; elle contribue à semer la confusion, à obscurcir les vrais enjeux de nos luttes, à nous faire dévier de nos véritables objectifs ! Mais une telle alliance, c’est plus qu’une erreur, c’est une faute ! Oui, c’est une faute ! Une faute morale, un non sens historique. Nos seuls guides sont nos martyrs, nos valeurs, notre foi et notre profond anticolonialisme. Nos seuls alliés sont ceux qui les défendent. » ------------------- ---------- LA LISTE SORAL EST UNE LISTE D EXTREME DROITE Mercredi 13 Mai 2009 21h57mn 19s Pourquoi je ne voterai pas pour Dieudonné. Cela faisait longtemps que j’avais envie de donner un avis sur la candidature de Dieudonné aux Européennes qui auront lieu le 07 juin prochain ; même si je vous l’accorde personne ne m’a demandé de le faire. Je pense que lorsqu’on consacre une partie de sa vie à lire et à s’informer cela devient nécessaire d’avoir la possibilité de donner un avis de citoyen et c’est aussi cela l’incroyable privilège d’avoir des sites alternatifs qui donnent la parole à d’autres voix ; merci donc à Alterinfo de me laisser la parole même si je sais très bien que mon positionnement ne correspond pas à celui de son directeur de publication. Jusque-là, j’attendais de voir comment cette candidature allait aboutir. Les choses étant désormais claires puisqu’on connaît depuis le vendredi 08 mai la plupart de ses colistiers ; je me sens prête à exposer mon point de vue. L’honnêteté voudrait que je dise que les précisions apportées par Dieudonné vendredi dernier n’ont strictement rien changé à un positionnement parfaitement clair depuis déjà fort longtemps, bien avant l’annonce de sa candidature si ce n’est, que les noms de la liste présentés par le PAS n’a fait que le renforcer. La première des choses que je souhaite faire je crois est de redonner du sens aux mots ; parce que c’est peut-être cette démarche intellectuelle qui manque le plus cruellement dans la société de 2009. Lorsque nous parlons ou nous écrivons nous devons être capables de traduire au plus près - par l’usage de mots appropriés - ce que nous pensons de telle sorte que tout un chacun puisse identifier la nature exacte du message que nous désirons envoyer. C’est de l’ordre du respect pour sa propre pensée mais aussi de l’ordre du vivre ensemble. La réalité aujourd’hui est que ni ceux qui s’expriment ne font l’effort de l’exigence par rapport au choix méticuleux des mots qu’ils utilisent ; ni ceux qui lisent ces messages n’ont le souci de lire et d’interpréter la nature du message pour ce qu’il est et ce qu’il dit réellement ; c’est un vrai problème parce que cela ne fait que traduire une constante incompréhension des uns et des autres de telle sorte que si, depuis l’avènement d’Internet, on ne s’est jamais autant « parlé » par voie électronique on ne sait, dans le même temps, jamais autant mal compris. C’est presque à un monologue perpétuel auquel on assiste tant chacun est emprisonné dans les propres barrières de son langage et de ses convictions premières et, nous assistons au final, à un appauvrissement des idées et de la pensée. Quand je choisis de m’exprimer, je choisis un mot pour une raison précise parce qu’il évoque au plus près ce que je pense et ce que je veux exprimer ; c’est une exigence que j’ai vis-à-vis de moi-même et ma démarche est la même quand je lis une pensée formulée par quelqu’un d’autre ; j’essaie d’avoir l’honnêteté de ne pas déformer le message délivré par l’auteur. Il me revient ensuite évidemment le droit d’être d’accord ou non avec ce qui a été dit. Pourquoi faire cette mise au point par rapport au cas Dieudonné ? Parce que je crois qu’on peut soutenir Dieudonné eu égard au fait que sa liberté d’expression en tant qu’artiste est dangereusement bafouée ; on peut dénoncer les méfaits du sionisme et en même temps dire, en toute conscience, qu’on choisira de ne pas voter pour sa liste aux prochaines élections et cela pour des raisons qui elles aussi doivent être audibles. Je veux remonter un peu dans le temps. Dieudonné fait un sketch chez Fogiel en 2006 et dans la minute qui suit, toute une machine de destruction s’est enclenchée; ce fut un raz de marée nauséabond rarement égalé dans notre pays. J’oserais employer une sémantique fréquemment employée pour Israël envers les Palestiniens « une réponse disproportionné e » comme seule l’entité sioniste est capable d’en faire vis-à-vis de peuple. Ravageuse, destructrice, bref une riposte qui sème le chaos là où elle passe. Je rappelle que nous étions dans le cadre d’un artiste qui faisait un sketch sur une scène! Je pense que cela a tout son sens de rappeler ce point … D’où la seule et unique question qui vient à l’esprit : de quelle liberté d’expression parle t-on dans ce pays ? D’une liberté d’expression qui est sans contrainte pour certains et, qui au contraire devient parfaitement intolérable lorsque d’autres osent en user. Tout le côté intolérable, dans cette histoire « dieudonnesque » - en dehors du fait que les procédés mis en place soient par essence totalement intolérables - vient de cet éternel et insupportable deux poids deux mesures, dans l’usage que les citoyens ont la permission ou non, de faire de leurs droits pourtant pleinement garantis par les lois constitutionnelles de ce pays. Par analogie, lorsqu’on reprend tout le dossier de presse sur les fameuses caricatures du prophète Mohamed en 2005, on voit bien comment on est dans une démarche strictement inverse à celle usée vis-à-vis de Dieudonné. Tous les bien-pensants de ce pays sont montés au créneau et le mantra national a été dans ce cas précis : « La liberté d’expression est en danger… » ; « Luttons pour défendre la liberté d’expression » ; « Vive la liberté d’expression » etc. etc. Alors que des années après la publication de ces dessins, nous savons fort bien et cela, parce que des articles fort pertinents nous ont éclairés en nous montrant ce qui se cachaient réellement derrière ces caricatures, rien de moins qu’une vaste opération de propagande visant à promouvoir la « guerre des civilisations… » La rhétorique du deux poids deux mesures est infiniment bien connue et fort dérangeante (et c’est un euphémisme) pour les consciences éclairées qui ne cessent de voir leur libre expression chaque jour un peu plus menacée par des lois liberticides que les Français semblent pourtant étrangement peu enclins à dénoncer... Face à ce lynchage en règle, Dieudonné qui possède un vrai talent artistique a eu du ressort et il n’a pas manqué de le montrer dans les différents spectacles qui ont suivi son bannissement. Le problème est que (du moins c’est ce que je pense) lorsque vous vous retrouvez dans une situation comme la sienne totalement insensée « d’ennemi public n°1 » vous n’êtes plus tout à fait maître de votre destin et que pour exister vous en venez à agir et à prendre des décisions pour lesquelles vous ne pouvez plus mesurer l’ensemble des conséquences. Et je pense que c’est ce qui s’est produit ; c’est pourquoi je reste convaincue que Dieudonné aurait dû partir sur une île déserte pendant quelques temps pour réfléchir à la situation dans laquelle il se trouvait et à tout ce qu’elle impliquait pour lui, ainsi que pour l’avenir de son art dont il a montré plus d’une fois que c’était du grand art. Selon moi, il n’a pas eu ce recul nécessaire, d’une part, pour adopter la meilleure des stratégies face à un pareil tsunami médiatique ni d’autre part, pour mettre à profit ce moment singulier pour faire « une salutaire retraite intellectuelle » ; il y a en effet une vraie différence à être un artiste au fait de l’actualité, (de telle sorte que parce que vous êtes quelqu’un d’intelligent et il l’est sans aucun doute, vous savez user de cette même l’actualité pour dénoncer brillamment les rouages d’un système parfaitement corrompu) et être quelqu’un de véritablement cultivé pour être capable d’apporter un message plus construit à un public, que l’on se doit d’appeler aujourd’hui ses futurs électeurs puisque c’est dans le champ politique que Dieudonné prétend évoluer depuis un mois. Il ne fait aucun doute pour moi, qu’il fallait un juste recul pour pouvoir adopter la meilleure posture possible eu égard à ce qui est mis en jeu quand on est devenu une telle « cause nationale» sur lequel se cristallise toute « la bien-pensance » autoproclamée de France et de Navarre (l’onde de choc ne s’est en effet pas limitée à l’hexagone ; preuve que la mondialisation n’est pas qu’un mirage…) Pour moi, cette distance bénéfique Dieudonné ne pouvait l’acquérir qu’en se retirant du monde, en prenant le temps d’aborder d’une autre manière, plus érudite, je crois des thèmes qu’il prétend défendre mais pour lesquels il n’a en réalité que des connaissances « basiques » et qui en aucun cas ne se révèlent assez solides pour mener une action de longue haleine qui plus est, une action qu’il entend inscrire désormais dans le champ du politique. Prenons le cas de la Palestine ; ce n’est pas parce que Dieudonné a fait deux ou trois apparitions dans certaines manifestations qui dénoncent le nettoyage ethnique en Palestine, que l’homme est un connaisseur de l’histoire palestinienne ; c’est même loin d’être le cas … Pire, je crois que lui-même et ses colistiers par la légèreté de leurs mots sont en train de banaliser les réelles souffrances des Palestiniens. En effet, quand je les entends dire dans leur première conférence de presse que si nous n’y prenons garde « nous allons vivre en France la même chose que les Palestiniens » ; je trouve cela amoral eu égard à l’indicible qui se produit en Palestine depuis plus de soixante ans. Idem pour l’idéologie sioniste. J’ai été extrêmement déçue de la manière dont Dieudonné et ses compères ont exposé cette idéologie raciste depuis le lancement de sa campagne; tout son argumentaire est de l’ordre de la causerie, presque parfois de l’ordre du cliché ; celui que tout un chacun qui aurait un minimum de savoir sur la question serait capable d’avancer. Excusez-moi, mais j’attends beaucoup plus de quelqu’un qui est tête de liste aux élections européennes d’un parti ouvertement déclaré « parti anti sioniste. » J’attends pour moi qu’il m’apporte des références, des rappels historiques… bref qu’il construise dans ce pays un véritable argumentaire sur les dégâts causés en Palestine occupée et implantés dans les sociétés contemporaines eu égard à ce soutien jamais démenti des chefs d’Etat occidentaux envers Israël ; dégâts dont je ne peux que me lamenter que les responsables politiques internationaux aient, sous la pression, refuser de parler à Genève afin de ne pas mettre en difficulté « l’ami israélien. » Ayant déclaré officiellement sa candidature aux Européennes, Dieudonné ne peut plus se projeter uniquement comme le saltimbanque qui fait son numéro sur la scène du théâtre de la Main-d’Or, où deux ou trois mots bien placés suffisent à qualifier un sujet ; non ! Désormais il se doit d’ancrer son discours dans une stratégie politique sinon le fait même de se présenter perd tout son sens. Pour ma part en tant que citoyenne, eu égard à son engagement dans la campagne pour les Européennes, mon exigence vis-à-vis de lui ne saurait être la même que si je me retrouvais spectatrice de l’un de ses sketches ; c’est évident ! Si on prétend être le chantre de la dénonciation de l’inconséquence et des comportements inqualifiables des politiques issus des partis traditionnels on se doit de facto d’être plusieurs étages au-dessus de ces mêmes politiques, sinon on perd toute crédibilité. C’est du moins mon point de vue et je l’assume. Je le répète deux ou trois bons mots bien placés devant un micro ne sauraient constituer un programme politique !... D’ailleurs, je l’ai cherché ce programme du PAS pour l’analyser mais force est de constater qu’il n’y a pas de programme et qu’il n’y en aura pas et les Français devront faire avec puisqu’Alain Soral a dit toujours dans cette même conférence de presse : « on pourrait s’amuser à faire un programme ; c’est facile. Pour être honnête les élections européennes ne servent à rien, ce n’est pas là que ça se décide, ça ne passe pas par eux. » Moi je trouve renversant d’entendre cela quand on sait que la France, tout comme les autres Etats européens, sont au cœur d’un projet à vocation fédérale et que nos dirigeants politiques ne sont en fait que les exécutants d’une politique supra-nationale ! Je le redis sans la moindre ambigüité, j’exècre au plus haut point le harcèlement utilisé à l’encontre de Dieudonné (harcèlement qui est d’ailleurs de mon point de vue surement condamnable sur le plan juridique tant il va loin) ; il suffit de voir quelles sont les méthodes dont usent certains élus pour saborder ses spectacles … Ces méthodes de ceux qui entendent placer le curseur sur ce qui est acceptable ou non en France vis-à-vis de la liberté d’expression sont plus que nauséabondes et relèvent de pratiques largement utilisées dans des régimes dictatoriaux cela ne fait aucun doute; la griffe est parfaitement identique … D’autre part, j’affirme également qu’il n’y a personne aujourd’hui ayant un minimum de capacité à observer la marche du monde qui ne saurait remettre en cause la nécessité de lutter contre le sionisme qui fait non seulement des ravages en Palestine mais aussi dans nos sociétés occidentales. Pourtant malgré ces deux affirmations, je n’arrive pas à suivre la voie empruntée par Dieudonné parce qu’elle ne me semble pas être une démarche mûrie ; parce que la liste de Dieudonné contient en son sein des personnes qui prétendent lutter contre une idéologie qui symbolise le mépris, l’humiliation, et la haine de l’autre alors que leur propre idéologie n’est pas moins fascisante et parce qu’en dernier ressort Dieudonné ne présente pas un projet politique abouti. La présentation du nom de ses colistiers et l’absence de programme me conforte encore un peu plus dans cette idée. Il me semble important de revenir sur deux ou trois choses très symboliques pour ceux qui accordent de l’intérêt au vivre ensemble à l’intérieur des sociétés. Le coup d’éclat de Dieudonné avec Le Pen reste pour moi une faute majeure. Je n’ai pas oublié et je ne veux pas oublier les meetings de tous ces nationalistes- populistes du Front National aux cours desquels les portraits de ceux qui constitueront sans aucun doute le gros des spectateurs de Dieudonné étaient montrés sur des écrans géants et honteusement conspués par des frontistes toujours chauffés à blanc dès lors qu’il ont une occasion de mettre en avant l’identité nationale de la France blanche et chrétienne. Est-ce qu’on peut vouloir dénoncer le racisme induit pat l’idéologie sioniste et faire fi de l’idéologie raciste lepéniste ? Cette idéologie qui permet à un Le Pen de déclarer que « la France n’est plus que l’ombre d’elle-même sous l’effet de l’immigration. » Un peu de cohérence voyons Monsieur Dieudonné ! Et j’oserais dire un peu de respect pour vous-même en tant que porte-parole d’un certain nombre d’idées et de valeurs qui ont toutes leur raisons d’être dans ce pays! La présence sur votre liste d’une personne chargée de la jeunesse au sein du FN et d’un autre responsable (j’ai beaucoup de mal à dire ex) du Front National tant les idées nationalistes que ce Monsieur a prônées ces dernières années semblent faire partie intégrante de sa personne (et je suis sûre de ce que j’avance parce que j’ai lu et relu tous ses écrits datant de ces années qu’il a passées au Front National et je dois dire que la sémantique employée est édifiante !) Le cas Soral, puisque c’est de lui dont il s’agit, (j’ignore d’ailleurs le rang qu’il occupe sur la liste de Dieudonné mérite quand même qu’on s’y attarde deux secondes, parce que sous couvert d’avoir à faire à un parti antisioniste, je ne peux pas mettre de côté ce qui pour moi, relève du méprisable dans les mêmes proportions. Je m’explique. Nous savons que jusqu’en février dernier, Soral faisait encore partie du comité central du Front National au côté de Jean-Marie Pen ! Rappelez-vous comment le 18 novembre 2007, il avait été nommé, par le Président du Front National en personne, au comité central du parti d’extrême- droite ; son grand ami Marc Georges également. Qu’est ce que cela signifie ? Et bien tout simplement qu’il appartenait à l’organe essentiel du parti. Allez, on dira qu’il faisait partie de la crème de la crème du FN… puisque c’est cet organe composé de 120 frontistes qui est chargé notamment de définir les orientations politiques à moyen terme, les campagnes de propagande et les choix stratégique du Front National ; c’est avoir la mémoire un peu courte que d’oublier cela. Non ? Pour bien se rendre compte vers quelle destination les potentiels électeurs musulmans de Dieudonné vont, je vais prendre un exemple tout récent mais qui sera surement très « parlant » pour cette frange de Français apparemment très enthousiastes à l’idée de donner leurs voix au parti antisioniste (dont je suis convaincue que c’est Soral en particulier qui va tenir « la ligne politique… » Qui serait capable de le faire sur cette liste sinon lui ?) Il faut dire que par rapport à l’électorat musulman, Dieudonné, Soral et Gouasmi n’ont pas perdu le nord en obtenant des badges VIP pour la réunion inaugurale du Bourget ; là je dois dire que je ne suis pas dans les petits papiers de l’UOIF mais il y en a qui doivent s’en mordre les doigts d’avoir fait une pareille bourde. Si ces derniers voulaient donner un chèque en blanc au PAS et bien on peut dire que c’est gagné. Décidément, il n’y a rien de pire que ces organisations islamiques dans lesquelles un grand nombre de personnes y occupent des postes pour lesquels elles n’ont décidément aucune des qualifications requises ! Comment pouvait-on accorder un badge à ces gens et permettre de facto que les différents représentants musulmans soient mitraillés sous les flashs en leur compagnie et par transitivité naturelle assimilés au PAS ?... C’est un mystère qu’il conviendra d’éclaircir ultérieurement. J’en reviens à mes lepénistes et leurs stéréotypes racistes dégoulinant de haine pour l’autre ; cet autre qui ne peut-être que blanc et bon chrétien de surcroît (avec tout le respect que j’éprouve pour la foi des chrétiens et des juifs mais là n’est pas le propos.) C’est cette idéologie qui traduit au mieux la misère des hommes et surement pas un ou deux euros en plus ou en moins sur leur compte en banque à la fin du mois. Une école musulmane doit être construite a Chelles (77), manifestement ce projet dérange beaucoup les «braves français lepénistes ». Depuis plusieurs semaines, les représentants du Front National se mobilisent dans les rues de la ville de Chelles et des communes environnantes pour dénoncer l’inconséquence des responsables politiques communaux qui ont autorisé qu’un établissement scolaire privé musulman puisse voir le jour. Trahison absolue à la mère patrie ; Au secours, au secours ! la France est en péril ont annoncé à tue tête tous ces bons patriotes. Pour rappel, les établissements catholiques représentent 97 % de l’enseignement privé sous contrat en France, soit 8 847 établissements catholiques. Selon les derniers chiffres disponibles, datant de 2003, on comptait une centaine de groupes scolaires juifs, incorporant au total 256 établissements et tout cela contre 4 établissements musulmans en France qui sont tous hors contrat. Mais non ! C’est encore trop pour ces gens qui luttent de toute leur sainte âme contre « l’islamisation de la France qui désormais se fait au grand jour! » Monsieur le Pen, ami de Dieudonné et de Soral, a bien sûr été le premier à signer la pétition contre cette école. Je rappelle quand même que dans la France de 2009, il y a des jeunes filles musulmanes qui n’ont interdite d’accès à l’école républicaine et cela non pas parce qu’elles sont des délinquantes mais parce qu’elles portent un voile dont elles estiment qu’il fait partie intégrante de leur foi musulmane. Pourquoi tous les parents de France auraient-ils la possibilité d’offrir un enseignement confessionnel à leurs enfants sauf les musulmans ?! Je rappelle que la devise de la patrie est « Liberté, égalité, fraternité » pour tous les Français ! http://www.charles-martel.fr/index.php? option=com_ content&view= article&catid= 2:interieure&id=18:petition-ecole-musulmane Alors moi, j’avoue que cela ne manque pas de m’interpeller quand les premiers intéressés par toutes ces questions importantes qui témoignent de la pleine reconnaissance de leur statut de Français dans une société qui se complaît à leur rappeler depuis des lustres qu’ils sont des éternels « originaires de » musulmans de surcroît, prennent le chemin des urnes en ayant l’intention de voter pour des gens qui font ami, ami avec l’idéologie fasciste d’un Le Pen. Mon père avait cette sage habitude de dire ; « ne donne jamais aux gens le bâton qui leur permettra de te frapper le moment venu …» et je pense que c’est de cela dont on parle. Soit dit en passant, ce vote musulman en faveur de l’extrême-droite n’est plus du domaine de l’utopie, puisque il est bien connu qu’un certain nombre de Français musulmans ont voté pour des représentants du Front National lors de divers scrutins ces dernières années… même pour les Umpistes - ajouterez-vous surement et à raison - tant il est vrai que sur bon nombre de sujets ces derniers n’ont fait que reprendre les thèses du Front National … Cette incapacité à considérer les choses pour ce qu’elle sont vraiment ne manque évidemment pas d’interpeller les consciences… Je maintiens et je maintiendrai toujours que l’idéologie du Front National est une idéologie fasciste et qu’il est nécessaire de ne jamais l’oublier. Quand on va faire un petit tour sur le site du Front National ou sur celui de Julien Sanchez un jeune frontiste très prometteur on comprend mieux à quel parti appartenait Soral il y a encore trois mois et ça laisse définitivement pantois. Il y avait un article de presse qui titrait cette semaine « Lieberman pire que Le Pen » ; moi je dirais qu’en réalité les deux se valent ! Je pense indispensable de rappeler également que si Soral a quitté le Front National ce ne sont pas les valeurs du Front ni celles de Mr Le Pen qu’il a reniées ; loin s’en faut son seul problème c’est qu’avec Marine les choses ne collaient pas ; Marine qui selon lui a fait dévier le Front National de sa ligne dure… « Marine qui a tout fait pour (lui) barrer la route et(le) neutraliser depuis deux ans, et ce malgré la confiance et l’amitié que (lui) accordait le Président, le respect et la neutralité courtoise d’un Bruno Gollnisch » … mais en aucun cas c’est avec l’idéologie lepéniste qu’il avait des doutes existentiels. Dans sa lettre intitulée « Marine m’a tuer » il n’a pas manqué de saluer la grandeur de son maître à penser : « Je salue aussi bien respectueusement le Président pour ses 60 ans d’engagement pour la France, pour son talent, sa culture, sa gentillesse. Je salue en lui l’homme facétieux et délicat, et je lui dis, malgré la déception, que je ne lui en veux pas d’avoir, au final, préféré sa fille à un peuple de France qui, c’est vrai, ne s’est pas montré à la hauteur de ses attentes. » http://www.egaliteetreconciliation.fr/index.php?option=com_content& task=view& id=3262&Itemid= 115 Vous admettrez quand même qu’il est légitime de s’intéresser d’un peu plus près à tout cela. Poursuivons sur Soral et la question de l’immigration en France. Si cette dernière est très chère aux frontistes, elle ne l’est pas moins pour Soral ; je voudrais juste pour l’exemple donner la vision du cercle dont Alain Soral est le président « Egalité & Réconciliation » à propos de l’immigration. Voici l’extrait d’un dialogue qui a eu lieu entre le mouvement Egalité & Réconciliation (E&R) et l’organisation néofasciste « Les Identitaires », publié le 22 octobre 2007 sur le site Internet d’Alain Soral… Point de vue d’Egalité & Réconciliation E&R : « Nous sommes d’abord favorable à l’arrêt total et immédiat de l’immigration, qui passe au minimum par un moratoire sur le regroupement familial, avec ou sans tests ADN… Pour répondre à cette question, il faudrait préciser ce que l’on entend par « immigré ». Si l’on entend « pas blanc », cela n’est pas pour nous un critère. Nous sommes hostiles à toute nouvelle immigration, y compris blanche ! Nous sommes évidemment favorables à l’assimilation - laquelle peut passer par l’intégration- de l’ensemble de nos compatriotes dans leur propre nation. Objectif qui ne concerne d’ailleurs pas que les français d’origine extra-européenne, tant la situation sociale et culturelle des français en général se dégrade. Il va falloir aussi assimiler les petits Dupond illettrés avec casquettes et tenues de rappeurs, qui parlent un improbable sabir. Pour ce qui est des étrangers, il faut favoriser leur retour, par exemple en limitant les droits sociaux de ceux qui ne travaillent pas, ou encore en taxant la main d’œuvre étrangère. Exiger également des étrangers qu’ils soient en mesure de se loger correctement, en dehors du logement social, strictement réservé aux français. Il faut systématiquement expulser les étrangers délinquants. Mais le gros de l’immigration est potentiellement devant nous. Pour s’en préserver, il faut des mesures défensives, comme par exemple des délais de carence incompressibles au plan des prestations sociales : celles-ci ne devraient être ouvertes qu’après cinq ans travaillés minimum et être conditionnées par le travail ; le rétablissement des frontières et des contrôles. Mais il faut avoir conscience que ceci n’est envisageable qu’avec une France qui aurait retrouvé sa pleine souveraineté et qui déciderait de reprendre sa place en Afrique francophone,» Ce n’est pas moi qui l’invente ; c’est écrit noir sur blanc ; l’entretien est consultable sur le site d’Alain Soral au lien suivant : http://www.egaliteetreconciliation.fr/index.php?option=com_content& task=view& id=378&Itemid= 171 Autre extrait dans une interview réalisée par Mécanopolis en 2008 et toujours lisible sur le site au lien suivant : http://www.mecanopolis.org/? p=2610 « Il faut plus que jamais défendre le modèle citoyen et identitaire français, fondé sur la culture et la nation, contre le modèle anglo-saxon ou allemand, qui privilégie une conception ethnique ou religieuse. (…) Le maintien de ce modèle passe évidemment par une maîtrise de l’immigration, qui doit totalement cesser. Un identitaire conséquent doit donc être d’abord et avant tout un patriote français. Et si nous devons avoir un modèle, c’est plutôt du coté des Russes que des Anglais que nous devons, comme nos amis Serbes, nous tourner. La fédération de Russie, multi ethnique et multiconfessionnelle, mais patriote, nous montre la voie. » Multiconfessionnelle !!! On a juste rêvé que la Russie « veut faire la peau » à la Tchétchénie musulmane (1 million de morts tout de même!...) N’est ce pas Monsieur Soral ? Et vous Monsieur Dieudonné ces propos ne vous interpellent pas ?... En dehors de Soral et des frontistes de son acabit, il y a autre chose qui me pose un problème dans ce parti et même un sérieux problème. Qui pilote le PAS idéologiquement et financièrement ? Je tiens, par goût de la transparence, à ce que les futurs électeurs de ce parti sachent très clairement qui finance le PAS. Le PAS dont je rappelle qu’il est un parti, je cite qui est « l’émanation politique du Centre Zahra » selon les dires mêmes de son Président Monsieur Gouasmi, également président de la Fédération chiite de France. (Au demeurant je ne savais pas que l’Iran était concerné par les élections européennes…) Je m’explique, à la mi-avril sur son site, le PAS faisait savoir qu’il avait besoin de 300 000 euros pour lancer sa campagne pour les européennes. http://www.partiantisioniste.com/elections Dieudonné a fait savoir sans un communiqué qu’il ne s’engagerait pas si l’argent n’était pas sur la table ; donc si les gens du PAS ont annoncé leur candidature aussi à la mi-avril au Congrès du Bourget, cela signifie forcément que cet argent, ils l’avaient déjà trouvé sinon ils ne seraient pas engagés, c’est sûr. Est-ce qu’en moins de quinze jours ils ont eu assez de sympathisants pour cotiser et réunir cette somme; chapeau les artistes ou bien y a-t-il une autre explication ? Faudrait-il aller chercher un financement du côté de l’Iran ? Si c’est le cas (et qu’ils nous prouvent que ce n’est pas le cas) et bien je dis, que cela fait des années, que les Français musulmans vivant en France luttent contre l’ingérence des pays arabes dans le financement des mosquées entre autres choses (je pense notamment à la Mosquée de Paris qui est le symbole le plus manifeste de cette ingérence d’un pays tiers dans la gestion de l’islam en France) et voilà qu’une fois encore, ces derniers vont être « les dindons de la farce » puisqu’il se pourrait fort bien que ce soit l’Iran qui finance le parti pour lequel ils vont voter! Où est la maturité des Français musulmans pour tomber encore dans un tel piège ? De ce point de vue là, je trouve l’ensemble de la démarche du PAS, pas plus éthique que celle usée par les partis traditionnels pour obtenir les voix de la communauté musulmane. Je pose une question, n’y a-t-il pas une élite française musulmane dans ce pays capable de véritablement peser dans le paysage politique pour qu’enfin la nature multiculturelle de la France soit parfaitement visible dans les institutions de la République? Je terminerai mon propos en disant que, j’ai au même titre je crois que tous les gens épris de vérité et de liberté d’expression, défendue honnêtement l’artiste Dieudonné contre toutes les attaques dont il a fait l’objet et dont il continue à être la cible par des procédés totalement indignes d’une société démocratique comme la France. Je lutte et je lutterai toujours contre le sionisme qui est à la source du nettoyage ethnique des Palestiniens depuis plus de soixante longues années et qui en France conduit à des discriminations évidentes parmi les citoyens. En effet, quand dans une nation chacun d’entre eux ne possède plus les mêmes droits et les mêmes chances de donner de l’écho à ses idées et à sa parole ; quand dans une société des milices privées fascistes sont autorisées par les autorités à s’abattre sur ceux qui défendent le maintien en vie du peuple palestinien; quand dans une société mère des droits de l’homme et du citoyen le Président de la République soutien au nom du peuple français l’Etat qui pratique le nettoyage ethnique d’un peuple ; oui ! Sans aucun doute il y a matière légitime à lutter. Mais mon soutien s’arrête là ! Et j’en reviens à mon propos premier ; donner du sens à ses mots et à l’ensemble de son action avec une ligne de conduite exemplaire par sa constance et l’idéologie qu’elle met en avant. Je ne peux pas lutter contre une idéologie méprisable en donnant ma voie à des gens qui ont pour partenaires des colistiers ou des amis qui mettent en avant une autre idéologie tout aussi méprisable que celle véhiculée par la pensée lepéniste. Si je le faisais, je renierai alors des valeurs qui sont essentielles pour moi et parmi ces valeurs se trouve en particulier le regard que je pose sur les autres à travers toutes leurs différences. Je suis fière d’appartenir à une société enrichie de tous les apports humains et je n’ai pas peur de partager mon futur avec des hommes et des femmes qui n’ont pas le même héritage religieux ou culturel que le mien. Mon cœur est assez ouvert pour cela. Je rappellerai ce qu’un homme qui n’avait jamais fait d’études (cela à tout son sens de le préciser) m’a dit, il y a de cela fort longtemps déjà et je ne l’oublierai jamais : « la Terre appartient à tout le monde et ce sont les hommes qui ont tracé des frontières… ; il n’y a pas de races ; il n’y a que la race humaine » Que pourrait-il y avoir à ajouter à cela ? Dieudonné ne vous égarez pas dans vos amitiés ni dans vos actions, parce que même l’artiste que vous êtes pourrait bien ne plus réussir à me faire rire du tout !... Un dernier rappel Monsieur Dieudonné. Est-ce que vous aller prendre l’engagement auprès de vos électeurs, si vous êtes élu le 07 juin, de mettre de côté votre vie d’artiste et d’aller siéger régulièrement au parlement européen? Quand on sollicite le vote des électeurs, il faut être prêt à se consacrer entièrement à cette responsabilité pour laquelle des gens nous ont fait confiance ; c’est de l’ordre du respect sinon cela signifie qu’on fait juste « l’con ! » Nelly LEBOUCHER pour le collectif Cheikh Yassine http://www.alterinfo.net --------- ------------ CONFIRMATION SUPPLEMENTAIRE Mardi 26 Mai 2009 22h19mn 43s Le créancier du FN "s'amuse" avec la liste de Dieudonné LE MONDE | 26.05.09 | 09h07 La "Liste antisioniste" menée par Dieudonné en Ile-de-France a fait appel pour son matériel de propagande officielle à un imprimeur bien connu à l'extrême droite, un ancien cadre du Front national devenu la bête noire du parti de Jean-Marie Le Pen, Fernand Le Rachinel. En effet, ce dernier a fait condamner le FN à lui verser près de sept millions d'euros en remboursement de diverses dettes contractées par le parti frontiste auprès de lui. Après avoir claqué la porte du Front, M. Le Rachinel a rejoint la dissidence du Parti de la France de Carl Lang, avec qui il fait campagne dans la circonscription Nord-Ouest face à Marine Le Pen. "Marc George [un proche d'Alain Soral et de Dieudonné] me connaissait du temps où il était au FN, du coup ils m'ont demandé des devis, ils savent que j'ai du savoir-faire et que je tiens les délais" , raconte Fernand Le Rachinel. "J'ai fait les affiches pour 8 300 panneaux en Ile-de-France, ainsi que les documents officiels. Ils sont solvables, ils m'ont réglé d'avance et comptant, cela doit représenter entre 200 000 et 300 000 euros. Dans la mesure où je pense qu'ils vont faire 3 %, je vais leur rendre leur chèque et c'est l'Etat qui me paiera" , ajoute l'imprimeur. Du côté de la "Liste antisioniste" , on confirme avoir fait appel aux services de M. Le Rachinel, via sa société Ulfima, domiciliée à Meudon (Hauts-de-Seine) . "On a mis plusieurs imprimeurs en compétition. M. Le Rachinel a l'habitude de travailler avec des gens qui ne sont pas dans le système, indique un ancien membre du FN aujourd'hui pièce centrale du staff de campagne de Dieudonné. Il fallait quelqu'un d'expérimenté et qui nous garantisse qu'il imprimerait le matériel et qui nous offre des tarifs compétitifs." FAIRE ENRAGER "FIFILLE" Serait-ce une façon pour les amis de Carl Lang, qui ne se présentent pas en Ile-de-France, de donner un coup de pouce à une liste concurrente du FN ? Fernand Le Rachinel le nie. "J'imprime tous ceux qui veulent venir chez moi", tout en reconnaissant que la situation l'"amuse effectivement" , car elle peut faire enrager "Dubois [tête de liste FN en Ile-de-France] et “Fifille” [Marine Le Pen]". Celui qui fut le plus important bailleur de fonds du Front national entend plus que jamais obtenir son dû. Faute d'avoir un remboursement via la vente de l'ancien siège du FN à Saint-Cloud, M. Le Rachinel veut désormais récupérer en garantie de paiement "les parts de la SCI". Abel Mestre et Caroline Monnot http://fischer02003.over-blog.com/article-31909359.html
Edité le 30-01-2014 à 22:26:53 par Xuan |
| | Posté le 04-06-2009 à 07:05:16
| Lu sur paix_socialisme_communisme : Le Hamas ne soutient pas le "Parti Antisioniste" Etonnés par les déclarations publiques faites par les candidats de la liste Dieudonné, Soral, Gouasmi, dite "antisioniste" , qui affirment avoir le soutien du Hamas, à l’occasion des élections européennes, nous avons pris la peine de poser la question à des responsables du Hamas, dans la bande de Gaza. La réponse du bureau de Ismaël Hanyeh a été simple et rapide : "Nous ne connaissons pas ces gens-là. Nous n’avons même pas connaissance de l’existence de cette liste. Nous militons certes contre le sionisme, dont l’objectif est de nous chasser de nos terres, mais nous n’avons jamais accordé notre soutien à cette liste. Nous en profitons d’ailleurs pour réaffirmer que nous ne luttons pas contre les juifs, mais contre l’occupant israélien et contre tous ceux qui emploient la terreur pour nous transformer en réfugiés". Conclusion : c’est mal de raconter n’importe quoi aux gens et de les prendre pour des imbéciles. [url]www.europalestine. com[/url] http://fischer02003 .over-blog. com/article- 32222255. html |
| | Posté le 06-01-2014 à 17:40:52
| Dieudonné prétexte à la défense du sionisme Dans la circulaire du 6 janvier adressée aux préfets, Valls utilise la répression de l’antisémitisme pour légitimer l’antisionisme. On lit en effet : « M. Dieudonné M’BALA M’ BALA commente sur le ton de la dérision, l’holocauste des Juifs et dénonce un « complot sioniste », de sorte que le message insoutenable qu’ils véhiculent est parfaitement compréhensible de la plupart des spectateurs » . Valls est parfaitement conscient de la confusion créée par Dieudonné entre l’antisémitisme et l’antisionisme. Et c’est en toute connaissance de cause qu’il utilise cette confusion pour criminaliser l’antisionisme. Il apparaît que l’antisémitisme de Dieudonné n’est qu’un prétexte pour justifier le soutien de l’Etat français à la politique sioniste. Ce soutien - tout aussi insoutenable que l'antisémitisme - vient à présent interdire de dénoncer la politique fasciste et annexionniste de l’Etat d’Israël. Il est hors de question de se taire et d’accepter cet amalgame crapuleux.
Boycott Israël ! Palestine vaincra !
Edité le 06-01-2014 à 17:43:00 par Xuan |
| | Posté le 06-01-2014 à 20:45:55
| c est un sujet sensible,le pire est que tel-aviv profane les victimes de l holocauste en s en servant de bouclier contre les critiques contre la colonisation de la palestine!c est comme si l apartheid en afrique du sud,qui était dirigée par les afrikaaners,les descendants des colons néerlandais,auraient pris comme pretexte à la ségrégation la "guerre des boers" au début du siècle dernier-ils furent jetés dans les premiers camps de concentration de l histoire par la couronne britannique!- |
| | Posté le 09-01-2014 à 19:01:01
| Sur le blog de J. Tourtaux, sous le titre "LA VALLS DE L'APPRENTI SORCIER" Jean-Paul Roche, mercredi 8 janvier 2014 L’AFPS s’est exprimée le 3 janvier, à travers un communiqué du Bureau national, sur Dieudonné, « l’imposteur raciste ». Nous l’avons fait sans état d’âme car nous refusons de voir le mouvement de solidarité avec la Palestine associé de quelque façon que ce soit au petit commerce antisémite du personnage. Et parce que nous devons sans cesse dénoncer, comme ne nous le rappellent que trop les procès contre les militants du boycott citoyen, l’amalgame pervers entre « appel à la haine et à la discrimination » et action contre la politique de l’Etat d’Israël. Amalgame dans lequel Michelle Alliot-Marie avait pris, en toute connaissance de cause, une responsabilité écœurante et délibérée en publiant sa directive de février 2010. Circulaire qui n’a toujours pas été abrogée malgré l’engagement de hautes personnalités, tels les regrettés Stéphane Hessel et Albert Jacquard. Il est capital qu’aujourd’hui soit levée cette assimilation détestable et que nous soit (enfin !) donné acte du caractère caduc de la dite circulaire. Nous nous y employons, avec les organisations du Collectif national, et, directement, en mobilisant ONG, institutions et parlementaires. Nous ne lâcherons rien et continuerons donc d’affirmer la légitimité du boycott comme outil politique, au côté de l’ensemble de ceux que nous mettons en œuvre. Mais au-delà de ce combat, nous avons des raisons d’être inquiets de l’utilisation, pour ne pas dire de l’instrumentalisation, du phénomène Dieudonné dans certaines sphères gouvernementales. Quand on voit Manuel Valls adresser aux Préfets une circulaire appelant à des interdictions préventives des « spectacles » Dieudonné, on doit se demander quel est le but recherché. Ce n’est certainement pas à coups de mesures administratives qu’on peut combattre le racisme, et ce n’est pas en entretenant l’amalgame entre racistes et militants du droit qu’on viendra à bout de ce fléau. Il y a là une inquiétante fuite en avant du ministre de l’intérieur lourde de menaces pour les libertés publiques. L’AFPS a le souci constant de ne pas chercher à interférer dans la politique intérieure française, quel que soit le gouvernement en place, et de rester centrée sur son objet : la solidarité avec le peuple palestinien. Mais qui pourrait être dupe des manœuvres engagées par l’actuel ministre de l’intérieur qui a choisi la politique spectacle pour sa stratégie personnelle ? C’est sans hésitation qu’il joue les matamores et prend le risque, comme le dit le remarquable communiqué de la LDH, « de fédérer autour de Dieudonné une sympathie réactionnelle de ceux qui se considèrent, pour des raisons qui peuvent par ailleurs parfaitement se comprendre, opprimés, socialement ou politiquement ». Comme si peu importait de renforcer cet antisémitisme qu’on dit combattre. Comme si on pouvait sans dommages s’autoriser des arrangements avec les libertés publiques qui portent en germe tous les abus possibles. Pour notre part, encore une fois, nous nous en tenons fermement au seul objet de notre association : la solidarité avec le peuple palestinien pour la réalisation de ses droits nationaux. Incontestablement, l’une de nos tâches premières est d’obtenir justice face aux attaques que mènent contre nous les zélateurs empressés de la politique israélienne et d’envoyer au plus vite à la poubelle la circulaire Alliot-​​Marie. Ce sera un pas en avant sérieux non seulement pour la liberté d’expression, mais aussi pour faire reculer des amalgames indignes d’une démocratie. Jean-Paul Roche Vice-Président de l’AFPS source |
| | Posté le 12-01-2014 à 00:20:18
| mondialisation.ca Pourquoi je ne soutiens pas Dieudonné par Jean Bricmont Des amis s’inquiètent de mon “soutien” à Dieudonné. Je ne soutiens pas Dieudonné, du moins pas directement ou principalement. Ce que je soutiens est beaucoup plus fondamental, et est la base même du droit-que la justice soit la même pour tous. Pour moi, on peut interdire ses spectacles ; je suis opposé aux lois “contre la haine” qui permettraient peut-être de le faire, mais elles existent. Mais si on doit interdire les spectacles de Dieudonné, qu’on le fasse dans les règles, avec procès public et comparaison entre son humour et celui d’autres (Desproges, Carlos, Leeb, Coluche…). Bien sûr, cette façon de faire (même avec les dites lois) n’a aucune chance d’aboutir. Ce que je n’accepte pas c’est qu’on interdise ses spectacles sur ordre du ministre de la police. Cela, c’est le règne de l’arbitraire et c’est plus profondément “inacceptable” que tout ce que Dieudonné peut dire ou faire. On me demande d’au moins condamner ou critiquer ses “dérives”. Il n’en est pas question. Je ne dirai jamais rien contre un individu qui n’a pour lui que sa parole et qui a contre lui tous les faux-culs, toute la bien-pensance, toute la puissance de l’Etat et des médias. Je dirai peut-être ce que je pense de Dieudonné le jour où toutes les attaques légales contre lui cesseront. On me répond parfois que le problème n’est pas la liberté d’expression-bande de faux culs ! Bien sûr que ce l’est. Les lois antiracistes (ou celles, plus surréalistes encore, qui condamnent la “négation de l’histoire”) ont permis aux associations du même nom de faire poursuivre quantité de gens devant les tribunaux, tant “à gauche” (Siné, Mermet, Morin, les appels au boycott d’Israël) qu’à “droite” (Le Pen, Gollnisch, Faurisson) et bien d’autres. On met au pilon, sur demande de la Licra, des livres. Un député “centriste” propose d’interdire par la loi le geste de la quenelle. Et il n’y a pas de problème de liberté d’expression ? Quand Dieudonné est venu à Bruxelles, la police a fait évacuer la salle au milieu du spectacle. Personne n’a protesté, sauf l’héroïque journaliste indépendant Olivier Mukuna (sur un site marginal, celui d’Egalité). Pourtant, il était évident, sans être juriste, que cela violait toutes nos lois et même notre Constitution. Quand j’en parlais à mes amis, on me répondait que, bien sûr, c’est terrible, mais que ce n’est pas le “vrai problème” : le vrai problème, c’est la lutte des classes, l’impôt sur les riches etc. Je crains fort que ceux qui raisonnent ainsi n’arriveront jamais à rien-si on est incapable, que ce soit par opportunisme ou impuissance, de défendre les droits les plus fondamentaux de ses propres concitoyens (je parle des spectateurs de Dieudonné, pas de l’artiste lui-même), on ne va pas non plus changer les choses dans l’ordre socio-économique. Qui peut le plus, peut le moins. Une autre erreur, très curieuse mais très répandue à gauche, est de croire que les problèmes identitaires ou symboliques sont de pures illusions, à dissiper au plus vite pour que les “travailleurs” s’intéressent enfin à leurs “vrais problèmes”, c’est-à-dire à leur bifteck. Croire cela, c’est ne rien comprendre à la nature humaine, et mène la gauche à des impasses de façon récurrente. Dans le cas d’espèce, le fait qu’une bonne partie de la jeunesse “noire et arabe” se reconnaît dans un humoriste que toutes les associations “antiracistes” (supposées défendre les dits “noirs et arabes”) cherchent à réduire au silence est un phénomène “symbolique” important. Cela devrait au minimum mener les gens de bonne foi à s’interroger sur la véritable nature du “combat antiraciste” dans lequel le plus gros de la gauche a cru trouver un substitut aux luttes sur le plan social et économique (et qui a ainsi, en fait, transféré les combats sur le plan symbolique, tout en prétendant souvent faire le contraire). Mais on ne peut revenir à ces luttes qu’à condition de résoudre la question symbolique et, pour commencer, d’admettre l’égalité devant la loi de toutes les formes de discours. Les gens qui croient qu’ils vont faire la révolution mais qui acceptent qu’une secte fanatique et ultra minoritaire détermine ce qu’on peut voir au théâtre ce soir se font, à mon avis, de graves illusions. La défense du côté progressiste des constitutions démocratiques passe avant la révolution. Et il y a des choses qui passent avant tout engagement politique, comme la défense de la vérité, de la justice et de la dignité humaine. Jean Bricmont Publié le 31 décembre 2014 |
| | Posté le 12-01-2014 à 00:27:17
| Pour information You Tube met encore en ligne une vidéo "Dieudonné de 2001 à 2013 - où en est la liberté d'expression ?" Cette vidéo, qui retrace son itinéraire de son point de vue, ne répond pas à toutes les questions sur l'antisémitisme de Dieudonné ni sur ses sympathies pour le FN et Soral, mais il est nécessaire de la connaître également, avant qu'elle ne disparaisse des réseaux. |
| | Posté le 12-01-2014 à 06:34:12
| Cette semaine l'émission de Daniel Schneidermann "Arrêts sur images" est consacré à l'affaire Dieudonné "Gazette d'@rrêt sur images, 317 Quel sac de noeuds ! Dieudonné est-il un humoriste, un polémiste, un politique masqué, un homme d'affaires, un agent iranien, tout cela à la fois ? Et ses spectateurs ? Des antisémites sournois prompts à déjouer les pièges des journalistes ? De braves citoyens qui n'entendent pas qu'on leur dicte les sujets sur lesquels il est permis de rire ? C'est parce que ce débat est confus que nous avons souhaité organiser cette émission, dans laquelle nous avons notamment invité un jeune fan de Dieudonné. Depuis longtemps, je rêvais de pouvoir en cuisiner un. Je n'ai pas été déçu. Notre émission est ici " http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-01-10/Raciste-fraudeur-fiscal-Dieudonne-est-dans-l-air-du-temps-id6434 " L'affaire Dieudonné, un sac de noeuds politique, philosophique et historique dont débat la France entière. Dieudonné est-il un humoriste, un politique, un homme d'affaires, un agent iranien ? Ses spectateurs sont-ils des antisémites forcenés, des citoyens qui veulent s'amuser, ou des cerveaux vides? Et d'abord, qu'est-ce que la quenelle? Un bras d'honneur, un salut nazi inversé ?Sur notre plateau, André Déchot, de la Ligue des Droits de l'Homme, co-auteur du livre "La galaxie Dieudonné". Pierre Kanuty, conseiller régional Ile-de-France (PS), qui a écrit plusieurs articles sur Dieudonné sur son blog, ici, là, et là. Et un partisan de Dieudonné, Nicolas De Neef, ancien stagiaire d'@si, que nous avons repéré comme étant un soutien de Dieudonné via Facebook, après son passage dans l'équipe. Dans cette émission, exceptionnellement, Didier Porte reste aussi pour le débat, afin de nous donner son point de vue d'humoriste.Le making-of, par Laure Daussy : L'émission est présentée par Daniel Schneidermann, préparée par Laure Daussy et Marion Mousseauet déco-réalisée par Mireille Campourcy et François Rose. L'émission dure 1 heure et 31 minutes. Si la lecture des vidéos est saccadée, reportez-vous à nos conseils. Au fait, et si on interrogait un "quenelliste" ? Qu’est-ce qui les anime dans leur soutien à Dieudonné? Nous avons ... " |
| | Posté le 12-01-2014 à 22:30:13
| A propos de la rapidité d’action du Conseil d’Etat, présenté comme "indépendant" , F. Bilger signale vendredi 10 dans ‘C dans l’air’ que « Le directeur adjoint du cabinet de Manuel Valls est issu du Conseil d’Etat et est chargé de ce dossier » … Dans cette affaire c’est anecdotique, mais il apparaît que « l’indépendance » des magistrats du Conseil d’Etat disparaît dès que l’enjeu devient sérieux. Egalement les liens entre ces administrations dites « indépendantes » ne disparaissent pas avec les gouvernements, mais ils constituent l’ossature de l’appareil d’Etat bourgeois. Ceci confirme une fois de plus que les changements de gouvernement ne modifient en rien la nature de classe de l'Etat. |
| | Posté le 13-01-2014 à 13:31:24
| Sur AgoraVox : Philippe Tesson réclame la peine de mort pour Dieudonné. |
| | Posté le 14-01-2014 à 00:21:16
| A propos de la prestation de Nicolas Bedos chez Ruquier, la réaction du blog de Bondy : Le très-petit Nicolas C'EST CHAUD DIMANCHE 12 JANVIER 2014 PAR MEHDI MEKLAT ET BADROUDINE SAID ABDALLAH Samedi soir, très tard, ils ont regardé On n’est pas couché, la bande à Ruquier. Ils n’ont pas dormi de la nuit. La barbe… Le temps est aux réactions, à être « pour » ou « contre », à soutenir ou à haïr. Le temps est aux « oui » ou « non ». On s’est demandé s’il fallait réagir à tes réactions, Nicolas Bedos. Déjà, toute la semaine, l’affaire Dieudonné a secoué la France, jusqu’à la rendre minable. On s’est dit qu’il ne fallait pas répondre aux idiots, qu’il fallait les laisser s’auto-détruire seuls. On s’est dit qu’on n’avait rien à voir avec tout ça. Mais, de l’autre côté, il y avait ceux qui te voyaient comme un « génie » ou un « humoriste incroyable ». Tu n’es pas drôle, Nicolas Bedos. Tu n’es qu’un agitateur qui brasse de l’air, qui se prend pour un gourou des beaux mots, des belles formules ou un roi de la provocation. Tu glaces le sang. Hier, il était tard. Dehors, peut-être que tu as vu, il y avait du brouillard. Quelques silhouettes alcoolisées disparaissaient dans les nuages, titubantes, égarées. On ne voyait ni le ciel, ni la ville. On devait marcher à tâtons pour retrouver son chemin. Tout le monde semblait perdu. Dans la télévision, tu es arrivé avec une barbe de Dieudonné et une moustache de Hitler, encadré de deux vigiles et de Laurent Ruquier qui a préféré le rire forcé aux pleurs. Tu as commencé par parler de toi parce que sinon, ce n’est pas drôle. Et tu as imité ton jeune dealer avec un accent fumeux. Ton dealer, évidemment, portait la barbe. Évidemment, tu lui faisais dire qu’il n’aimait pas les Juifs. Il était antisémite. Evidemment, il voyait des complots partout, il prenait Arthur pour le nouveau maître du monde. Tu jouais le personnage et tu t’auto-jouais à lui répondre dans un élégant français, toi, avec sa verve qui pique. Nicolas Bedos, tu penses que la vie est aussi simple que ton dialogue ridicule ? En faisant ça, hier, à la télévision, tu as stigmatisé tous ceux qui pensent, en banlieue, que cette affaire est affligeante. Tu as pris un sac et tu nous as tous mis dedans, sans rancoeur, sans t’en vouloir, avec ton air narquois et ta fausse morale. C’était vulgaire, c’était obscène. C’était comme un meeting de Jean-Marie le Pen quand il imite l’arabe avec un accent honteux et qu’il dit « Ci pas moi ji pa voli ». Après, tu as enlevé la barbe et tu as laissé la moustache de Hitler. Tu trouvais ça drôle. Tu as fait un salut nazi et une quenelle, pour dire « au revoir » en enfonçant une merguez « dans ton gros cul de breton inculte ». Ces gestes, si décriés, faisaient partie de ton génie. Il a fallu attendre samedi, après une semaine dégoulinante, pour entendre et voir le pire. La télé, avec toi, venait crever un peu plus. Juste pour « le buzz », juste pour qu’on parle de « ton coup ». Parce que les réactions sont devenues des coups et les coups sont devenus du vide. Le débat, après tout ça, n’avait pas avancé. Au contraire, il s’était enfoncé, encore plus bas. Nicolas, tu as l’habitude de réagir, tu ne fais que réagir, finalement. Ou, dans tes livres, raconter ta vie, entre belles filles et grandes débauches. Mais là, avec tes généralités et tes approximations, tu n’as pas réagi, tu as aggravé les choses. En faisant croire, à la France qui regarde la télé tard, que la banlieue était truffée d’antisémites incultes qui n’ont que les complots pour horizons. Tu as réussi. Jusqu’ici, on n’avait rien dit. On regardait le spectacle, en vomissant chaque jour un peu plus. En regardant Manuel Valls. En regardant Alain Finkielkraut, invité des plateaux, toujours aussi fou furieux. On ne disait rien. On pleurait en silence. Mais toi, c’était pire que tout ça. Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah |
| | Posté le 19-01-2014 à 23:50:03
| Gilbert Remond - du réseau faire vivre le pcf - me transmet : Partout les libertés reculent pendant que le fascisme redresse la tête pour illustrer et comprendre cette situation, Je vous prie de trouver : Une analyse de la coordiation communiste sur l'affaire Dieudonné et sur la personnalité d'Alain Soral: Qui sont-ils? Un communiqué de l'organisation Futur Rouge après l'agression dont ont été victimes des militants antifascistes à Clermont Ferrant se soldant par plusieurs bléssés victimes d'armes à feu Un communiqué de presse du groupe des associations de Bagnolet suite a l'interdiction par le Ps du meeting de soutient organisé en faveur d'Ibrahim Abdallah . Fraternellement Gilbert
________________ Bonjour, Vous trouverez ci-jointe en PDF (et ci-dessous – doc 1) notre déclaration sortie en début de semaine sur l’affaire Dieudonné. Par ailleurs, à propos des restrictions aux droits démocratiques, nous vous donnons ci-dessous (doc 2) une information sur une interdiction d’un meeting de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, le plus vieux prisonnier politique en France, qui montre que la « gauche à courte vue » qui se félicite de l’interdiction des spectacles de Dieudonné ferait bien d’y réfléchir à deux fois. De même, nous vous donnons une information en provenance d’Israël (doc 3) peu diffusée dans nos médias, qui donne un aspect de ce qu’est le sionisme raciste : taire ce genre d’infos participe au 2 poids 2 mesures intolérables, qui est aussi le fond de commerce d’un Dieudonné…. ou de son ami Soral. Comme nous le disons en effet dans notre déclaration, dans le climat oppressif et de « pensée unique », de racisme d’Etat diviseur et permanent contre les principales communautés composant le peuple français, beaucoup recherchent la subversion, la contestation, la provocation la plus radicale et ne la trouvent que sur des voies qui conduisent elles-mêmes, lorsqu’elles passent sur le champ politique, au Front National (notamment celle du groupe ouvertement fasciste Egalité & Réconciliation, le groupe de Soral). Il convient donc de revenir sur ce qu’est ce personnage et ce qu’il signifie. Nous republions par conséquent (doc 4) un texte de juin 2012 de Etudes marxistes, la revue de l’INEM, l’Institut d’Etudes Marxistes du PTB. Bonne lecture ! Le secrétariat de la Coordination Communiste
_____________________ 1. Déclaration de la Coordination Communiste sur affaire Dieudonné Valls et l'affaire Dieudonné Faire reculer les droits démocratiques pendant que le fascisme progresse ! Islamophobie, rromophobie, négrophobie : Liberté d’expression ! Il y a quelques mois le maire UMP de la ville de Croix parlait des Roms en ces termes : « Si un croisien commettait l’irréparable, je le soutiendrais ». Une incitation au meurtre et à la haine raciale qui n’a été suivie d’aucune poursuite judiciaire. Dans le même genre, on se souvient du maire centriste de Cholet, Gilles Bourdouleix, déclarant le même mois au sujet des Roms : « Hitler n’en a pas tué assez » . Là non plus, mis à part quelques réactions verbales et une exclusion du parti, rien… Pendant cette période, des fascistes de la ville d’Hellemmes dans le Nord jetaient des cocktails Molotov sur un campement Rom. Durant cette période toujours, des musulmanes voilées de la ville d’Argenteuil se font rouer de coups par des skinheads, l’une enceinte perdant son enfant, l’autre partant pour sept jours d’incapacité de travail, les poursuites lancées ne débouchent sur rien et les médias en viennent même à mettre en cause la véracité des plaintes… Dans le climat de racisme et d’islamophobie créé et soutenu par l’Etat depuis des années par une propagande médiatique (publications des « caricatures de Mahomet » et de tant d’autres couvertures insultantes pour les musulmans dans le journal Charlie Hebdo, criminalisation du voile et de tout signe visible de la pratique islamique par des lois successives d’interdiction, …) et politique (le Ministère honteux de « l’Identité Nationale », le mot du ministre Hortefeux « les arabes, quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a plusieurs qu’il y a des problèmes » ), les agressions islamophobes inévitablement se multiplient, sans que l’Etat ne manifeste la moindre réaction évidemment. Il a fallu une bataille juridique l’année dernière pour qu’enfin l’ex grand patron Guerlain soit condamné à une amende pour ses propos négrophobes ( « pour une fois je me suis mis à travailler comme un nègre… je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé mais enfin » ). Sans compter la Une du journal fasciste Minute sur la ministre noire Taubira, titrant dernièrement « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane » … L’humoriste Michel Leeb, qui jouait le « nègre » dans un sketch il y a quelques dizaines d’années, en imitant le chimpanzé, n’a pour sa part jamais été inquiété par la justice… Quand un « trouble à l’ordre public » est créé par des manifestants chrétiens scandalisés qu’on puisse jeter des excréments humains à la face de l’image de Jésus dans une pièce de théâtre contemporain, le trouble à l’ordre public ne vaut pas censure de la pièce, au contraire ! Quand les « Femen » cherchent à profaner des églises chrétiennes ou orthodoxes pendant le culte par des pratiques scatologiques, on invoque la liberté d’expression, malgré le « trouble à l’ordre public » avéré, et l’une d’elles a même l’honneur de devenir la « Marianne » de nos timbres postaux, symbole des « valeurs républicaines » ! Manifestement, l’humoriste Dieudonné ne bénéficie pas de cette « bienveillance » de la part de l’Etat, et la liberté d’expression ne semble fonctionner que pour les racismes islamophobe, rromophobe, négrophobe, pas pour « l’antisémitisme » (puisqu’on a coutume de distinguer par des mots différents racisme ET antisémitisme, comme si ce dernier avait une essence différente), et le « trouble à l’ordre public » ne lui vaut pas une « protection » mais au contraire une censure. Lutte de surface contre le racisme antisémite, mais atteinte profonde contre l’antiracisme antisioniste… Il faut donc essayer de comprendre les raisons de ce flagrant « deux poids deux mesures » pour éviter les pièges politiques de cette affaire. Les militants progressistes savent bien que l’agitation antisioniste, même modérée, est très sérieusement entravée voire impossible dans les médias français. Il est impossible de remettre en cause l’existence de cet Etat, Israël, sans être immédiatement catalogué « d’antisémite ». Et cette propagande pro-israélienne décomplexée ne peut alors avoir qu’une conséquence auprès de millions de personnes sensibles à la cause palestinienne en France notamment : le développement réel de l’antisémitisme, soigneusement orchestré par le sionisme pour criminaliser toute critique envers Israël et pour blanchir systématiquement les forfaitures et les boucheries de l’entité sioniste contre le peuple palestinien. Les spectacles de Dieudonné, qui sont en effet polarisés sur l’antisémitisme, sont donc déjà un des résultats de l’absence de liberté d’expression de l’antisionisme ! Les militants antifascistes réels savent que la lutte contre le fascisme est politique : on ne combat pas les symptômes « artistiques » mais les causes du développement du fascisme dans notre société et ses conséquences criminelles ! Ce qu’il faut criminaliser prioritairement, ce sont les provocations politiques et médiatiques contre les communautés vivant en France, à commencer par celles du parti fasciste lui-même, le Front National, et ses racines idéologiques de diversion islamophobe, négrophobe et rromophobe pratiquée par l’Etat et la classe politique capitaliste depuis des années ! Evidemment, dans ce climat oppressif et de « pensée unique », de racisme d’Etat diviseur et permanent contre les principales communautés composant le peuple français, beaucoup recherchent la subversion, la contestation, la provocation la plus radicale et ne la trouvent que sur des voies qui conduisent elle-même au Front National (notamment celle du groupe ouvertement fasciste Egalité & Réconciliation notamment, ou des groupes identitaires tel celui de Serge Ayoub) lorsqu’elles passent sur le champs politique. « Il est impossible de remettre en cause l’existence de l’Etat d’Israël et le sionisme ? sauf chez Dieudo ! », « Il est impossible de vouloir sortir la France de l’Union Européenne ? Mais Marine Le Pen n’est-elle pas la seule à prétendre vouloir en sortir ? », « personne ne condamne les guerres impérialistes de la France à l’étranger ? Si : Dieudo et ses amis ! », « tout le monde criminalise le révolutionnaire Hugo Chavez, le président iranien antisioniste ? Mais eux s’en réclament ! » etc. Quelle conséquence dans la tête de tous ceux qui voient, à juste titre, l’anti-impérialisme des Chavez, Ahmadinejad, etc. et l’association étroite du sionisme meurtrier avec les impérialistes occidentaux ? Alors que faut-il soutenir ? La censure des spectacles de Dieudonné par Valls ( « je suis lié de manière éternelle à l’Etat d’Israël » ) et Hollande (qui chantait il y a quelques jours « La vie en rose » avec le représentant de l’extrême droite israélienne actuellement au pouvoir à Tel Aviv, Benyamin Netanyahou, pendant qu’un adolescent mourait d’une balle dans le dos par un soldat de Tsahal dans une rue de Gaza…, et qui rend aujourd’hui un hommage appuyé au criminel contre l’Humanité Ariel Sharon) ? Ou l’interdiction du parti fasciste, objet du combat politique central à mener et que curieusement les médias et les politiques tentent de plus en plus de « dédiaboliser » ? cette dernière stratégie fut bien celle revendiquée par les communistes depuis la dissolution des ligues en 1936 pendant le Front Populaire Antifasciste ? Liberté d’expression… contre liberté de diversion ! Au-delà des diversions médiatiques, comme celle de cette « affaire Dieudonné » pendant laquelle la TVA vient d’être augmentée discrètement, pendant laquelle l’Etat dont les caisses sont prétendues « vides », donne un milliard d’euros à Dassault pour rénover l’avion de guerre Rafale, pendant laquelle la levée de l’immunité parlementaire de Dassault demandée par un juge pour des accusations de corruption et même de tentative de meurtre de son entourage est rejetée au Sénat, il faut voir clairement en quoi ces censures de spectacle, qui passent au dessus de la justice (la décision instantanée du Conseil d’Etat le jour même pour invalider la décision du tribunal de Nantes favorable à Dieudonné ne trompe personne sur l’oukaze politique passant par-dessus l’Etat de Droit) vont permettre à Valls et ses successeurs d’interdire à l’avenir toute une série de « meeting » gênants, pour une information alternative contre les politiques guerrières de l’impérialisme français par exemple (la Coordination Communiste a été victime d’une telle censure par la mairie de Lille il y a quelques mois, déjà au prétexte d’une crainte de trouble à l’ordre public !), ou sur tant d’autres sujets politiques, comme celui de la sortie de l’UE par exemple ! La dérive répressive liberticide sous couvert de lutte contre l’antisémitisme de Dieudonné doit être dénoncée parce qu’elle est un banc d’essai pour faire reculer les droits démocratiques comme le préfigure le lynchage médiatique des Goodyear accusés d’avoir « séquestrés des cadres et des patrons». Fait le 13/01/2014
_____________________ 2. Censure contre Georges Ibrahim Abdallah > Message du 17/01/14 21:28 > De : "Le G.A.B Groupe d'Associations de Bagnolet" > Objet : Fwd: Communiqué de presse : le PS censure un meeting de soutien à Georges Ibrahim Abdallah sur ordre du CRIF Extrait de notre communiqué : "Le jeudi 16 janvier devait se tenir un meeting organisé par le G.A.B (Groupe d'Association de Bagnolet) en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier politique en France depuis 30 ans... Ce n'est qu'à la dernière minute que le Cin'Hoche nous a été retiré, sous prétexte que l'événement était sujet à « polémique ». Nous venons d'apprendre que c'est le CRIF qui a fait pression sur le Parti Socialiste, qui s'est immédiatement exécuté. En conclusion, et conformément à notre engagement vis-à-vis de notre frère Georges Ibrahim Abdallah, nous appelons à sanctionner aux élections municipales le Parti Socialiste, un parti qui n'hésite plus à censurer ouvertement tout rassemblement de solidarité à Georges Ibrahim Abdallah, parce qu'il s'agit d'un combattant arabe, anti-sioniste et anti-impérialiste. Aucune de nos voix au PS !" Notre page Facebook : https://www.facebook.com/LeGroupeDAssociationsDeBagnolet?fref=ts
_____________________ 3. Manif anti-africains en Israël Le Vendredi 17 janvier 2014 19h32, joseph preira <souketei2002@yahoo.fr> a écrit : La manif anti Africains à Tel Aviv dont les médias français ne parleront pas P lusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi soir à Tel-Aviv contre la présence dans la ville israélienne d'une importante communauté de migrants africains, a annoncé la porte-parole de la police, Louba Samri. Selon les médias israéliens, les manifestants ont scandé des slogans xénophobes ou racistes, comme les noirs dehors, et vilipendé les belles âmes gauchistes qui défendent ces étrangers. D'après les mêmes sources, au moins deux manifestants ont frappé un travailleur étranger et d'autres ont fait éclater les pare-brise de plusieurs véhicules à bord desquels circulaient des Africains. Suite à des violences, nous avons arrêté douze manifestants, a simplement déclaré Mme Samri. Quelque 60.000 migrants africains, pour la plupart venus du Soudan ou d'Erythrée et arrivés clandestinement en Israël via la frontière du Sinaï égyptien, vivent actuellement dans l'Etat hébreu. A la suite de récents crimes de droit commun impliquant des migrants, un vif débat s'est engagé en Israël sur la présence d'une communauté africaine concentrée surtout aux abords de l'ancienne gare routière dans le sud de Tel-Aviv. Le phénomène de l'infiltration illégale à partir de l'Afrique est extrêmement grave et menace les fondements de la société israélienne, la sécurité nationale et l'identité nationale, a estimé dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Il a répété son intention de juguler cette immigration clandestine, en particulier avec l'édification d'une imposante barrière le long des 250 km de la frontière égyptienne et la construction d'un important centre de rétention dans le désert du Néguev (sud). © Source : AfricaLog.com avec agence
_____________________ 4. Qui est Alain Soral ? Études marxistes Revue n° 97, date de publication: 2012-06-16 Copyright © EPO, Études marxistes et auteurs — La reprise, la publication et la traduction sont autorisées pour des buts strictements non lucratifs
________________________________________ Arnaud Staquet La « pensée » d’Alain Soral : Révolution ou réaction ? Alain Soral est un essayiste français proche du FN, sans en être membre. Il soutient la candidature de Marine Le Pen pour la campagne présidentielle. Son dernier livre s’est vendu à 28 000 exemplaires, ce qui constitue un succès modéré. Ses lecteurs sont des jeunes et beau-coup sont d’origine immigrée. Il suffit pour s’en convaincre d’aller voir les commentaires sur ses sites1. Avec l’aide de Dieudonné, Soral tente de rallier aux idées d’extrême droite un public qui ne lui est traditionnellement pas attaché : de jeunes Français issus de l’immigration qui aspirent à bac + 3. La croissance basée sur l’endettement des années 1990 et 2000 a fait place, depuis la crise de 2008, à une précarité accrue touchant les plus démunis, mais aussi, et c’est nouveau, les classes moyennes. Et notamment une partie des jeunes salariés issus de milieux populaires qui ayant fait des études plus poussées que leurs parents, pouvaient prétendre à des emplois mieux rémunérés et protégés. Soral s’adresse à ces jeunes qui, ayant terminé leurs études ou non, voient leur avenir en berne. L’ascenseur social est en panne et la colère gronde. Pour ceux dont les parents sont immigrés, la situation est pire encore, car ils doivent aussi faire face à la discrimination raciste. Cette légitime colère ne sera payante qu’en ciblant les vrais responsables de la crise : le grand capital. Elle ne sera efficace que si elle se lie au mouvement ouvrier. Mais c’est là que le bât blesse… Les partis de gauche en France, comme le PS, ne remettent pas en question la domination des financiers. En politique étrangère, il y a unanimité à gauche pour le soutien à l’impérialisme français en Libye et en Syrie. Le PS ne dénonce pas la politique d’apartheid de l’État d’Israël contre les Palestiniens. Et pour couronner le tout, nombreux sont ceux, à gauche, qui s’associent au discours stigmatisant l’islam au nom de la défense de la laïcité républicaine. L’objectif de Soral est de rallier un électorat jeune, déçu de la gauche et d’origine immigrée. Pour l’heure, il travaille sur le terrain idéologique afin de former de futurs cadres de la droite extrême, capables d’encadrer les quartiers des banlieues populaires. Il se présente d’ailleurs lui-même comme un « producteur de concept », un idéologue en somme. Politiquement incorrect Mais comment réussir le tour de force de rapprocher du FN des petits enfants français des premiers immigrés algériens qui ont connu le FLN et la décolonisation ? Le FN est dirigé par Marine Le Pen, soit la fille spirituelle et biologique du père, lieutenant parachutiste, engagé volontaire en Algérie pendant la guerre d’indépendance pour maintenir l’empire colonial français ! Soral est d’ailleurs, quoiqu’il s’en défende, un nostalgique de la grandeur coloniale de la France : « Plus je vois la merde noire (corruption, intégrisme, généraux…) dans laquelle l’Algérie s’enfonce un peu plus chaque jour, plus je découvre en images que les seules choses qui tiennent encore debout là-bas (infrastructures, urbanisme…) sont celles que la France coloniale y a construites, plus je me dis que leur seul espoir, c’est qu’on y retourne2. » Ce n’est certes pas un tel discours qui peut convaincre… Mais il est beaucoup plus séduisant chez Ardisson lorsqu’il dénonce le discours des médias sur les « islamo-violeurs des banlieues » à propos des tournantes au bas des immeubles. Il y affirme que « les musulmans violeurs ça n’existe pas, soit on est un violeur et on est un délinquant, un sous-prolétaire américain d’imitation […] soit on est un mec qui est dans la religion et on ne viole pas ». Soral est un adepte du discours sur la perte des valeurs dans la société : « les films pornos qui ne leur donnent pas une image très respectable de la femme occidentale […] la misère sexuelle, elle est pour les garçons de banlieue […] il y a toujours la possibilité pour la jolie beurette de se sortir de la banlieue en allant proposer ses fesses dans les boîtes de nuit3. » Il apparaît comme un défenseur de l’islam lorsqu’il répond à une interview du plus important site Internet musulman d’expression française Oumma.com : « Oui, le piège du rap, tendu par les médias du pouvoir pour pousser le Franco-Maghrébin à s’identifier au noir américain du ghetto […] la culture musulmane produit des hommes élevés dans des valeurs4. » Il se présente comme un rebelle « antisystème », dénonçant un complot des élites, toujours en des termes vagues d’ailleurs. Morceau choisi : « Tout le pouvoir, c’est les réseaux […] c’est l’oligarchie bancaire qui coopte des gens en leur faisant comprendre qu’ils auront leur part du gâteau s’ils participent au projet de domination […] on voit bien qu’au Siècle il y a tout ce monde-là, c’est les gens qui participent au pouvoir, c’est-à-dire les élites […] on est dans le monde de l’hyperclasse mondialiste5.. » Il veut dénoncer la domination des banques et de la fi nance internationale tout en sauvegardant le capitalisme. Il n’attaque jamais la mondialisation capitaliste, mais bien le mondialisme : « Le mondialisme n’est pas la mondialisation. […] Le mondialisme est un projet idéologique […] qui travaille à la mise en place d’un gouvernement mondial et à la dissolution de toutes les nations du globe en une seule humanité. […] la mondialisation – processus d’échanges dus au progrès technique — pourrait tout aussi bien se satisfaire d’un monde multipolaire fait de nations pratiquant un protectionnisme réciproque et raisonné 6.. » Soral s’en prend toujours à l’impérialisme américain et à son allié sioniste, ce qui plaît : « on cherche à obtenir des gens dans les médias un soutien inconditionnel à Israël […] si t’es antisioniste ou judéocritique, tu dégages7. » Pourtant, il ne parle jamais de l’impérialisme français. Il veut d’ailleurs occulter tout bilan, toute réflexion sur le passé colonial français : « la culpabilisation du peuple de France qui n’a rien à voir avec la Collaboration […] l’antisémitisme », ni avec l’esclavage et la colonisation. Il ne faut plus en parler, car ça entretient la « haine de la France8 ». Lorsqu’il condamne l’hypocrisie du PS et de l’UMP qui tiennent un discours de défense des droits de l’homme tout en soutenant Israël et les interventions en Libye et en Syrie, il fait mouche : « Le droit-de-l’hommisme est, aujourd’hui, le bras armé idéologique du mondialisme9. » Il présente l’élite au pouvoir en France comme étant au service du sionisme : « Bernard-Henri Lévy, qui défend les intérêts israéliens, a donné l’ordre à l’armée française, au-dessus de Juppé, qui n’était pas très chaud pour y aller, de déclarer la guerre à la Libye sans recourir à un vote du parlement. » Selon lui, il fallait pour Israël avoir une « présence militaire impériale proche des frontières de l’Égypte […], car si les frères musulmans et l’armée égyptienne s’entendent, le blocus de Gaza c’est fini10». En attendant, les entreprises françaises, surtout Total, ont de beaux jours devant elles en Libye11, les frères musulmans ont gagné les élections, quant à Gaza… Il faut lire l’allocution de Soral prononcée à Villepreux le 2 novembre 2008 sur « Le politiquement incorrect comme idéologie de résistance au mondialisme12 » pour bien comprendre comment il s’intègre dans ce vaste courant de la critique d’extrême droite qui substitue au discours anticapitaliste et anti-impérialiste, un discours sur les valeurs : « Le politiquement incorrect n’est en rien un inutile jeu de provocations. C’est, même […] la doctrine de résistance au mondialisme. […] nous pouvons, nous nationaux, en tant que seuls critiques effi cients […] devenir les maîtres à penser de demain et incarner, nous et nous seuls, le renouveau du Génie français ! ». Cette nouvelle élite, nourrie au biberon de la pensée Nouvelle droite pour diriger la France de demain en occupant le terrain déserté par la gauche. Tout comme Marine Le Pen, Soral aime entretenir la confusion politique en parlant alternativement du système UMPS et de la résistance au mondialisme.. « J’aime certains gars de banlieues pour ça, j’aime Le Pen pour ça […] Ce sont encore des hommes […] toutes ces merdes du système UMPS […] J’aimerais bien voir le jour où ça va péter dans la rue, comment ils vont se comporter […] moi je suis prêt déjà à ça, pas eux13. » Cette saillie provocatrice, mêlée de fanatisme et de culte du surhomme pourrait prêter à sourire. Elle est néanmoins typique du personnage et du fond de ses idées politiques. Lorsque ça va « péter » comme il dit, on peut se demander si lui et ses copains du FN seront du bon côté, ou s’ils joueront, comme toute l’histoire l’a montré, le rôle de gardiens du capitalisme, de bourreaux du mouvement ouvrier. En attendant, ce côté rebelle contestataire et prêt à en découdre plaît à des jeunes qui se trompent de colère. Parcours d’un rebelle autoproclamé Alain Bonnet de Soral est né le 2 octobre 1958 à Aix-les-Bains. Il se présente comme suit : « Je suis donc un atypique, fils de bourgeois déclassé, ayant passé son enfance au milieu des communistes dans une cité-dortoir, mais allant au collège Stanislas […] comme la plupart des marginaux que je croise dans les squats et autres lieux alternatifs qui me permettent de survivre et d’échapper au salariat. […] J’ai toujours été un fervent patriote […]. Mon virage vers le communisme et le PCF […] je m’essaierai, toujours pour survivre, au journalisme et à la publicité. […] nous faisons campagne pour le “non” à Maastricht… Une campagne pour le non où PCF et FN se retrouvent dans le même camp… […]14. » Nous sommes alors en 1993, après la chute du socialisme en URSS. Le PCF, comme nombre de partis communistes européens, est en pleine débâcle. Soral, estimant sans doute qu’il a misé sur le mauvais cheval, entame un tournant qui l’amènera en 2005 à adhérer au Front national de Jean-Marie Le Pen. En novembre 2007, il devient un cadre du parti d’extrême droite en intégrant le comité central du FN. Au début des années 1990, il est donc au PCF, mais participe à l’appel de Jean-Paul Cruse pour créer un large front ni droite, ni gauche15 rassemblant « Pasqua, Chevènement, les communistes et les ultranationalistes […] la civilisation contre la marchandise — et la grandeur des nations contre la balkanisation du monde [… contre] Wall Street, le sionisme international, la bourse de Francfort et les nains de Tokyo16. » Le PCF condamna promptement ce projet de rapprochement « rougebrun » qui tourna court. Pour Alain Soral, ce fut une école. C’est à l’Idiot international de Jean-Edern Hallier, un journal pamphlétaire et anarchiste de droite, que s’opère ce rapprochement entre déçus de la gauche communiste et électrons libres de la droite extrême. L’initiative est soutenue par Alain de Benoist, qui fut l’un des plus infl uents penseurs de la Nouvelle Droite. Il fonde le GRECE (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne) en 1969 pour lutter contre Mai 68 et la domination des idées de gauche dans la société moderne. Une bonne partie des jeunes cadres du FN et de l’UMP ont été fortement influencés par ce courant qui a joué un rôle de catalyseur du rapprochement actuel entre la droite dure et la droite extrême. « Il me paraît clair que, depuis la ratification du traité de Maastricht, l’ennemi est le capitalisme financier mondialiste, dont l’Europe est le cheval de Troie. […] Il me paraît clair aussi que le seul homme politique qui peut combattre ce système ne peut être qu’un nationaliste17. » Soral écrit ceci en 2007, en parfaite continuité avec ses débuts en politique en 1993. Mais s’il y a continuité idéologique, la fidélité des engagements n’est pas son fort. Il claque la porte du FN en 2009, déçu de ne pas avoir été choisi comme tête de liste en Île-de-France. Il anime alors avec l’humoriste Dieudonné une liste antisioniste aux élections européennes de 2009 qui connaît un échec cuisant. Il fonde ensuite le collectif Égalité et Réconciliation afin « de créer l’union sacrée de la gauche patriote et de la droite antifi nancière, afin d’atteindre le pourcentage électoral qui permettra au peuple de France de reprendre le pouvoir par les urnes18». Aujourd’hui, il se sert de cette association comme tremplin pour faire sa publicité et peut-être gagner son retour au FN en soutenant Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle de 2012, mais cette fois en restant à l’extérieur du FN.
Les grandes constantes de la « pensée Soral » Essayons maintenant de déceler ce qui est constant dans ses écrits, ce sur quoi il insiste. Voyons ce qui se cache derrière la rhétorique droite des valeurs, gauche du travail.. Il n’y a pas de danger fasciste aujourd’hui en France Mais il doit pour cela pratiquer un double discours sur le danger de la montée du FN et dénoncer tous ceux qui veulent maintenir le cordon sanitaire. « En fait, pour qu’il y ait fascisme, il faut qu’il y ait démocratie — et pour pousser la précision plus loin, qu’il y ait démocratie en crise et risque de prise du pouvoir par les communistes […]. Dès lors, parler de menace fasciste dans le monde unipolaire d’aujourd’hui a très peu de sens19. » « Les mêmes qui avaient sponsorisé le fascisme des années 30 ont mis en place, dans les années 60, un système infiniment moins coûteux et bien plus efficace pour enlever au peuple toute volonté séditieuse… Et ce système s’appelle société deconsommation20. » Nous sommes d’ailleurs en train d’en sortir avec le démantèlement des conquêtes sociales depuis les années 90. Une vérité pour deux gros mensonges : • La bourgeoisie ne renonce jamais à la possibilité de la répression des masses par l’État à son service. Le fascisme n’est pas assimilable à une simple dictature militaire, il allie le terrorisme d’État à un mouvement de masse basé sur les éléments déclassés et sur les classes moyennes fragilisées par la crise, il fait suite à un échec majeur du mouvement ouvrier. • Le fascisme n’est pas un phénomène qui émerge du jour au lendemain, il a besoin de temps et d’un climat propice pour apparaître. Aujourd’hui, les capitalistes veulent faire porter aux travailleurs le poids de la crise économique qui a commencé en 2008. En France, les luttes contre la réforme des retraites du ministre Woerth n’ont pas réussi à la stopper. D’autres luttes viendront. Face à la résistance croissante des masses populaires, une alliance FN-UMP brisant le cordon sanitaire est possible. Elle inaugurerait une période de restriction stricte des droits démocratiques donc des possibilités pour les forces de gauche, y compris les syndicats, de résister aux attaques du Capital contre le Travail. Cette alliance existe déjà en Françafrique où beaucoup de cadres du FN font leurs premières armes21. Elle existe déjà dans les médias, où le discours du FN est de plus en plus banalisé grâce aux « intellectuels médiatiques » proches de Sarkozy comme Éric Zemmour ou Pascal Bruckner. Son discours soi-disant réconciliateur masque d’ailleurs assez mal sa haine viscérale contre ceux qui ont efficacement combattu la domination fasciste : « Un antifascisme désormais sans fascistes » issu de l’alliance entre gaullistes et PCF pour masquer la « domination du Capital dans sa forme la plus parasitaire — anti-industrielle et fi nancière22. » À la fin de son livre, Comprendre l’Empire, Soral compare fascisme et communisme pour mieux défendre les expériences fascistes : « Les opposants sérieux à la démocratie moderne : du nationalisme intégral de Charles Maurras à la République islamique d’Iran, en passant par l’Ordre noir de la SS cher à Heinrich Himmler, cette même tentative de juguler le pouvoir de l’argent par le retour au pouvoir absolu d’un ordre à la fois militaire et religieux. La seule puissance militaire, sans le secours du sacré face aux forces de l’argent, conduisant inéluctablement à la défaite, comme en témoignent les expériences communistes et fascistes européennes, le panarabisme, le baasisme23. » Mais ce genre de citation révélatrice est noyé dans un flot de diatribes contre le pouvoir des banques, contre Israël, contre l’impérialisme américain, jamais contre l’impérialisme français, cela s’entend. La France !… Quelle France ? « Pour ceux qui n’auraient pas compris le raisonnement : il n’existe pas de lobby juif en France, puisque c’est interdit ! » Pour ceux qui n’auraient pas encore compris Soral : le lobby judéo-maçonnique domine le monde puisque tous les présentateurs télé juifs français veulent sa peau. Ce qui lui permet d’affirmer qu’il suffirait de changer d’élite dirigeante (en balayant les juifs pour commencer) pour que tout rentre dans l’ordre, puisque le système ne fonctionnait pas si mal du temps de l’âge d’or, à l’époque de De Gaulle. « Il faut que les élites légitimes, patriotes, françaises reprennent le pouvoir sur ce pays […] refaire une Constitution […] sortir de l’Europe […] arrêter avec l’euro […] reposer la question nationale et identitaire intelligemment […] échapper à la dictature du mondialisme financier24 » en soutenant l’impérialisme et les bons capitalistes patriotes français… « Je me souviens de la banlieue populaire des années 60 […] les travailleurs y vivaient en bonne intelligence, et dans le plein emploi […] Aucun racisme contre les anciens immigrés […] les seuls qui posaient problème, déjà, c’étaient les Algériens qui se tenaient à l’écart dans la solitude, la peur, l’islam25. » Il fait comme si cette cohésion, cette harmonie supposée des quartiers populaires étaient organiques au « bon peuple français » : « Une communauté française dans les faits, la moins raciste du monde puisque peuplée majoritairement, et jusque-là sans trop de problèmes, d’anciens étrangers26. » Les peuples ont des caractéristiques politiques qui sont comme inscrites dans leurs gènes : « Le Français a toujours tendance à prendre le parti du plus faible et de l’humilié27 .. » En bref, la France est la patrie des droits de l’Homme inscrite dans les gènes des Français et non dans l’histoire des luttes de classes acharnées pour les droits sociaux et démocratiques. Quid de la colonisation française, une des plus féroces pourtant (Indochine, Algérie, etc.) ? Quid de la néo-colonisation en Françafrique ? Quid du travail du PCF dans les banlieues après 1945 ; peut-être est-ce là qu’il faut trouver quelque réalité au mythe du « bon peuple français » ? Quid du massacre du 17 octobre 1961 ? Quid des bidonvilles de Nanterre ? Toute analyse sérieuse d’un discours politique doit tenir compte de ses références historiques : la Commune de Paris ou le mouvement boulangiste visant à instaurer une dictature en France en 1888 ? Le Front populaire ou l’État français du maréchal Pétain ? Le FN, quant à lui, prétend : « nous ne rejetons rien de ce qui appartient à l’histoire de France28 », dixit Le Pen sur France 2 en 1990, pour pouvoir réhabiliter ses vieux mythes racistes et élitistes, battus en brèche lors de la défaite des nazis en 1945. Ce discours ne prospère que sur le mensonge et la manipulation des masses. Il se croit permis de tout revoir : la traite des noirs, la colonisation, les chambres à gaz, la résistance et la collaboration, etc. Tout revoir, car il veut faire tourner à l’envers la roue de l’histoire. Aujourd’hui, prétendre vouloir restaurer l’Ancien Régime le couvrirait de ridicule, voilà pourquoi Soral met tellement en avant le modèle gaulliste : un pouvoir présidentiel fort et nationaliste (une France forte et impérialiste). « On peut globalement considérer la période d’après-guerre 1945/1973 comme une période de prospérité et de consensus social […]. Un régime d’économie mixte, libéral et social, résultant du programme du Conseil national de la résistance. » Et pourtant, il a quelques critiques : « le mythe de la trahison pétainiste et de la Résistance de gauche, profitable aux deux contractants […] [De Gaulle] avait pactisé par deux fois avec l’Empire : en 1940, en rejoignant le camp des alliés contre Pétain, puis en 1958, en achevant de liquider l’Empire français dans l’affaire algérienne29. » Soral reprend là deux griefs reprochés à De Gaulle par quasi toute l’extrême droite française après la Deuxième Guerre. Selon lui, De Gaulle n’a pas été écarté par le peuple suite aux actions de Mai 68 et du référendum de 1969, mais parce qu’il s’est opposé à l’Empire qui a manipulé (encore un complot, dont il ne nous dira rien d’ailleurs) pour l’évincer, car il avait la « volonté de retourner à l’étalon-or » et parce qu’il a condamné très mollement l’invasion de la Cisjordanie par Israël en 1967. Rappelons tout de même que la 4e République était le meilleur allié d’Israël et que De Gaulle a continué la politique de livraison massive d’armes à ce pays, en dépit de son double jeu vis-à-vis du monde arabe. Sarkozy, l’homme des réseaux, traître à la France, car l’ayant réintégré dans l’Otan sous domination américaine (c’est uniquement cela qui dérange Soral). Traître, car ayant ratifié le traité de Lisbonne au mépris du projet d’Europe des Nations de De Gaulle, « l’abandon de la souveraineté nationale », contre l’Europe multinationale de la Constitution européenne. Mais qu’elle soit surtout ultralibérale, Soral n’en dit pas un mot. Traître à la France, car ayant fait entrer des gens que Soral considère comme étant de gauche (Kouchner) et des juifs sionistes (Attali et Klarsfeld) : « Soit en réalité l’union sacrée libérale, atlantiste et sioniste. » Traître, car il n’a pas assez passé les banlieues au karcher : « Un régime sécuritaire envers le peuple du travail sans jamais toucher à la délinquance des prédateurs sous-prolétaires et des prédateurs de l’élite30. » Il faut bien lire l’Abécédaire de Soral, afi n de se rendre compte que le modèle gaulliste est une référence pour lui depuis dix ans31. Du bon impérialisme « Notre intérêt, désormais solidaire de celui de l’Allemagne, n’étant pas non plus de rembourser une deuxième fois – via l’ONU — 80 % du coût de la guerre du Golfe aux Américains, pour nous avoir fait perdre tous nos marchés dans la Péninsule arabique. D’autant plus que le but ultime de cette nouvelle guerre impérialiste est de contrer la suprématie économique européenne, par la mainmise sur ses futures sources d’approvisionnement en énergies fossiles32. » Soral représente aux côtés des Le Pen, De Gaulle, De Benoist et autres réactionnaires une tendance de la grande bourgeoise française qui veut briser l’alliance avec les États-Unis. Ils sont nombreux aujourd’hui à droite à minimiser l’impérialisme français au moment même où il redevient agressif : les événements en Libye, en Côte d’Ivoire et plus récemment en Syrie en sont la preuve. Tandis qu’à gauche, on fait semblant de ne pas le voir, on dénonce Sarkozy, qui serait au service de l’impérialisme américain. Or, l’impérialisme français est loin d’être enterré, et le grand capital français est tout sauf inféodé aux États-Unis, n’en déplaise à Soral : « En 1980, parmi les 500 plus grands groupes industriels du monde, 217 provenaient des États-Unis, 66 du Japon et 168 d’Europe…33 » En 2008, la liste du magazine Fortune est la suivante : 140 groupes industriels américains, 68 du Japon, 37 de Chine et 179 de 18 pays européens. Quel est l’impérialisme qui se renforce le plus ? De ces 179, 39 sont français et 37 sont allemands. Fortune vient de publier le classement pour 2010 : États-Unis 139, Japon 71, Chine 46, France 39, Allemagne 37, Grande-Bretagne 29, Suisse 15, Pays-Bas 13, Italie 11, Canada 11, Corée du Sud 10, Espagne 10, etc.34Cette liste est essentielle pour voir les vrais rapports de force dans le monde ! L’impérialisme français est loin d’être mort et en Europe, allié bon an mal an à l’Allemagne, il se renforce. En fait, à deux (malgré des désaccords bien sûr, la rivalité ne s’interrompt jamais), ils se complètent pour dominer la politique européenne. L’axe Paris-Berlin voulu par Mitterrand et Kohl, initié par De Gaulle, est toujours vivace. Que l’on pense par exemple aux coups de force du couple Sarkozy-Merkel pour imposer l’austérité à tous les pays européens. « Grâce à Zemmour, on a à nouveau le droit d’aimer son pays […] je l’aime bien […] il y avait des juifs à l’Action française qui montraient leur amour de la France en se convertissant au catholicisme, pour montrer qu’il n’est pas dans la double allégeance […] être juif, c’est pas seulement une religion, c’est aussi un peuple, une nation avec Israël […] si on aime la France comme il l’aime, on doit faire comme Marcel Dassault, comme Michel Debré, on doit se convertir au catholicisme […] qu’il aille jusqu’au bout de son assimilation, puisque lui aussi est un métis, un immigré, faut pas oublier, il vient du Maghreb, il est issu d’une double culture35. » Vous avez bien lu, l’important c’est de soutenir l’impérialisme français. Le but de Soral c’est de remplacer les élitesmondialistes donc amorales et antifrançaises par de vrais Français nationalistes et catholiques. Pour rappel, Debré était ministre sous De Gaulle et Dassault, un puissant capitaliste du complexe militaro-industriel français. Alain Soral demandera-t-il la même chose aux jeunes musulmans qu’il fait semblant de chérir ? L’Islam ou la France, il faut choisir ! Soral essaie de manipuler les sympathies propalestiniennes et antiisraéliennes pour défendre un renouveau de l’impérialisme français nationaliste et conquérant. Lorsque Soral s’en prend au sionisme, nombreux sont ceux qui pensent qu’il attaque Israël, ce qui n’est pas tout à fait vrai : il en veut aux élites juives apatrides et cosmopolites : « Finalement, les sionistes essaient d’exister : une nation comme les autres […] je préfère cent fois les sionistes à ce genre d’antisioniste juif [comme Chomsky] ce qui les gène dans le sionisme [israélien] c’est que ça rabaisse le cosmopolitisme juif d’élite qui est chez lui partout comme le dit bien Attali […] si on était resté au projet de Herzl où les juifs pourraient vivre en tant que nation sans renouer avec le projet biblique qui est un projet de domination mondiale et mondialiste, je serais le premier des sionistes, car j’estime tout à fait sain qu’un juif veuille exister en tant que nation36. » On comprend mieux pour qui roulent vraiment Alain Soral et Marine Le Pen. Le FN fait en quelque sorte une offre aux grands patrons : « Nous sommes forts, lâchez l’UMPS pour une France forte, alliée à l’Allemagne, protectionniste et impérialiste, choisissez le FN, allié à la droite de l’UMP. » D’où les appels du pied en direction de la droite de l’UMP et la droitisation de l’opinion savamment orchestrée par les médias. Les grands patrons font leur marché quand ils choisissent de soutenir telle ou telle tendance politique en fonction de leurs besoins du moment. Et aujourd’hui, ils ont de plus en plus besoin de museler les syndicats pour faire passer des réformes antisociales dont l’ampleur est inégalée. La social-démocratie et la droite classique manquent d’efficacité pour réprimer le mouvement ouvrier : la droite dure, décomplexée n’aura pas peur de s’attaquer aux droits démocratiques. Du bon capitalisme Soral : « seul le retour aux vieilles valeurs morales : respect des anciens, de la hiérarchie et de la parole donnée, sens de l’honneur et du beau, goût du rituel… peuvent produire une politique sociale. […] Une alliance de l’honneur et du producteur37. » Comme Sarkozy, Soral ne veut pas en finir avec le capitalisme, il veut le moraliser : il y aurait un « bon » et un « mauvais » capitalisme, à savoir, les capitalistes industriels patriotes contre les capitalistes fi nanciers mondialistes. Encore un mythe… Soral ne dénonce pas le capitalisme en tant que tel, mais le capitalisme usuraire, le prêt à intérêts. Il suffirait donc de remettre les banquiers à leur place en réinvestissant l’État de ses droits entre autres régaliens comme le droit de battre monnaie, ainsi que le suggère Marine Le Pen. Selon Soral, « La Banque devient ainsi propriétaire de tout, sans jamais rien produire, et avec de la fausse monnaie pour seule mise de fonds ! Nous touchons là à ce que nous pouvons appeler à la fois le génie et le vrai secret bancaire38. » Qui n’a été un secret que pour lui, il se révèle donc n’être qu’un vulgaire keynésien (Hitler aussi, tout comme Roosevelt, était keynésien). Cette analyse n’a donc rien de neuf, ni de marxiste, encore moins de révolutionnaire. Ah ! Nostalgie des temps glorieux où l’État pouvait se prêter à lui-même à taux zéro (et donc faire grimper l’inflation qui ruine le bon petit peuple et engraisse les banques… Soral lui-même reconnaît que le pouvoir politique a plus d’une fois fait un usage abusif de la planche à billets). Pas une seule fois d’ailleurs, il ne pose la question essentielle du caractère de classe de l’État. La Réserve Fédérale américaine représenterait l’archétype de « l’oligarchie bancaire mondiale ». Le vertige des chiffres sans doute : « Or il faut savoir que les seuls intérêts perçus par la FED s’élèvent, annuellement, à 2 500 milliards de dollars. Soit cinquante fois la fortune de Bill Gates. […] Une super fortune que se partage le cartel des douze banquiers internationaux cachés derrière la FED39. » Voilà qui donne le tournis ! Sauf que tout est faux. En 2010, la FED réalise un bénéfice de 80,9 milliards de dollars, dont 78,4 milliards reversés au budget fédéral, soit la quasi-totalité. On est loin des 2 500 milliards, qui sont le chiffre d’affaires de la FED non de ses bénéfices. Les bénéfices de la FED sont l’équivalent des bénéfices cumulés des quatre entreprises multinationales qui ont fait le plus de bénéfices en 2010 : Gazprom (Russie), Exxon Mobil (États-Unis), Industrial & Commercial Bank of China (Chine) et British Petroleum (Royaume-Uni). Trois d’entre elles sont des compagnies pétrolières, de vrais capitalistes industriels. Les entreprises russe et chinoise sont possédées par l’État. Il parle encore de la mise en circulation de nouveaux billets pour 4 milliards de dollars basés sur un équivalent argent (en fait, cela était possible depuis une loi votée au congrès en 1934 ; Kennedy n’a fait qu’étendre ce principe ; on est loin d’une attaque frontale contre la FED…). Quatre milliards, ça pèse peu face aux 533 milliards de dollars que la guerre du Vietnam a coûtés au contribuable américain et de la part qu’en ont tirée les géants de l’armement…40 Soral aime mettre en exergue le club du Siècle comme preuve du grand complot de la « Banque ». Mais un examen attentif de la liste des participants aux dîners du Siècle de janvier 2011 montre que sur les 131 hommes d’affaires présents41, il y a autant de représentants des banques que d’entreprises industrielles ou de services. Il y a surtout ceux issus de grands groupes d’investissements financiers dont les activités sont multisectorielles, tels Lagardère, Aforge, le groupe Arnault (la société holding de Bernard Arnault, le quatrième homme le plus riche de la planète) ou encore LBO France. Qui n’a pas entendu parler du dîner du Fouquet’s du 7 mai 2007, le lendemain de l’élection de Sarkozy42 ? On pouvait y voir le gratin des capitalistes français venus féliciter leur poulain qu’ils avaient réussi à faire élire : les Arnault, Bolloré, Bouygues, Dassault, Decaux, Frère et bien d’autres. Ce sont ces hommes qui dirigent la politique française dans l’ombre du gouvernement. Les portefeuilles d’actions de ces capitalistes montrent plutôt une imbrication complète entre capital financier et industriel et non la domination de l’un sur l’autre. Voilà pour le sérieux de la « méthode » Soral. Après ça, il lui est aisé de nous faire prendre des vessies pour des lanternes… de différencier les « bons » capitalistes des « mauvais ». Les salariés : « des minables qui font un travail de merde43 » Toute tentative de mettre fin à l’exploitation de l’homme par l’homme serait-elle illusoire ? « Criminelle ! » répond Soral : « Des deux révolutions du 20e siècle, la surréaliste et la communiste, que reste-til ? L’une a changé les objets de décoration sur les murs des bourgeois, l’autre notre arrogance quant à la possibilité de changer le monde autrement que sur le plan esthétique. Révolution futile selon l’ordre du désir, révolution ratée selon l’ordre de la production, deux échecs qui nous forcent à réfléchir sur les pièges jonchant le dur chemin qui mène à l’homme nouveau44. » Soral défend une dialectique des équilibres entre dominants et dominés, ponctuellement rompus, mais toujours restaurés par une nécessité hissée au rang de loi de la nature. On est chez lui confronté à une vision cyclique et fataliste de l’histoire : il n’y a pas de progrès, c’est l’éternel retour de la domination. Rien de nouveau sous le soleil, il y a toujours eu des riches et des pauvres : « Les hommes ont des idées et ils sont obligés de vivre ensemble. Doués d’imagination par la fonction symbolique, mais aussi d’expression par le langage, ils sont portés par leur nature à discuter la Loi […] quelle que soit la puissance de la révélation, toute religion […] est-elle contrainte de justifier la Loi par la logique. Introduisant de fait, comme le ver dans le fruit, la raison dans la foi… C’est ce moment de basculement45 » qui de manière répétée renverserait les anciennes élites pour en instaurer de nouvelles, portées par une foi tout aussi nouvelle, jusqu’à ce que le cycle recommence. Pas de progrès donc : éternelle domination des élites sur les masses, éternelle, car naturelle. Soral ne veut donc pas mettre fin à l’exploitation. Cette dernière serait dans l’ordre naturel des choses. « La démocratie n’a jamais existé […] Seule différence avec l’ancienne version antidémocratique d’avant 1789 ? Le privilège de pouvoir être exploité par un ancien pauvre46. » « Esclaves noirs, serfs blancs, prolétaires… Le mensonge que les Afro-Américains ont subi en passant du sud au nord après la guerre de Sécession est à peu près le même que celui que subirent les serfs en passant du servage au prolétariat, après la Révolution. Mensonge démocratique recouvrant l’éternelle exploitation des humbles47. » Il ne s’agit pas non plus de transformer la société, puisque c’est impossible : « il est intéressant de remarquer que de tout temps, sous tous les régimes : Égypte pharaonique, démocratie grecque, brahmanisme hindou, monarchie catholique… une oligarchie d’à peine 1 % de la population a toujours commandé à la masse des 99 % restants ; comme une meute de loups dominant un troupeau de moutons48. » Pour Soral, il n’y a que des élites qui se battent entre elles (par petit peuple interposé et qui prend les coups) pour s’emparer de la machine de l’État, des médias, de l’appareil industriel, etc. Tout ça n’a pas grand-chose à voir avec Marx, car il n’y a pas de classes pour Soral, il n’y a que les élites et les masses ; l’occasionnelle référence à des luttes de classes n’est qu’un artifice de langage pour défendre la théorie du grand complot, des intrigues entre les élites pour la conquête du pouvoir. Des pouvoirs pour être précis : économique, étatique, médiatique, etc. La prise du pouvoir n’est qu’un remplacement par des élites plus jeunes, plus vertueuses et spartiates (c’est ce qu’il admire dans la combativité des sionistes…) des plus anciennes, dégénérées, empêtrées dans leurs contradictions. Il n’a que mépris pour les ouvriers. À leur propos, il tient le même discours que le MEDEF : « Les 35 heures ne sont pas seulement un symbole de gauche, c’est-à-dire une mesure de gauche ineffi cace […] l’application des 35 heures pénalise systématiquement les PME au profit des multinationales […]. Pour les minables qui font forcément un travail de merde, les petits salariés pour qui aucune perspective ni aucun épanouissement ne peut plus venir d’un travail aliéné à l’extrême, moins de travail et toujours aussi peu d’argent ; soit l’espoir de rester de plus en plus longtemps à la maison devant la télé49. » Ils sont les éternels perdants. « Je les respecte parce qu’ils font tout le boulot », dit-il, mais il tient surtout qu’ils restent à leur place : bosser pour entretenir les « producteurs de concepts », les parasites comme Alain Soral (comme il se définit lui-même d’ailleurs) : « Adolescent […] j’avais pour projet de ne rien faire, juste échapper le plus possible à l’impératif de production pour passer ma vie au café, à discuter et à regarder les fi lles50. » « En contemplant l’Histoire avec un peu de sérieux, on constate que le but permanent du genre humain fut toujours d’échapper au travail51. » Sa conception du travail est celle de toutes les classes d’exploiteurs avant la Révolution industrielle : une conception de parasites, le travail vu uniquement et toujours comme avilissant, comme une déchéance. Conception aristocratique héritée de l’Antiquité grecque, selon laquelle l’homme libre est par définition un combattant ou un intellectuel, libéré de l’obligation de travailler parce qu’il possède des esclaves pour le faire à sa place. Pas étonnant qu’il estime un pouvoir fort nécessaire, sinon comment faire bosser ces fainéants de prolétaires ? « Le goût du travail bien fait, c’est la dignité de l’Homme. Un sens de l’excellence et du devoir gangrené par un détournement de la lutte des classes devenue alibi de la paresse et du sabotage. Un certain parasitisme syndical52. » L’abolition de l’esclavage et du servage grâce aux luttes des paysans contre leurs seigneurs ; la Déclaration des droits de l’Homme en 1789 ; les conquêtes du mouvement ouvrier comme la fin du travail des enfants, le suffrage universel, les contrats de travail, la loi sur les huit heures, les libertés syndicales, la sécurité sociale ; la révolution d’Octobre, les États socialistes ; les indépendances des pays colonisés : tout ça n’existe pas dans le discours de Soral. Le grand complot Pour Soral, le rôle des masses devrait donc se limiter à soutenir de nouvelles élites plus |
| | Posté le 22-01-2014 à 07:47:48
| Lu sur http://www.michelcollon.info/Dieudonne-la-censure-et-la.html Dieudonné, la censure et la quenelle Axel Bernard 20 janvier 2014 Depuis plus de 10 ans, un des humoristes les plus populaires de France, Dieudonné M’Bala M’Bala, fait l’objet d’attaques répétées. En cause ? Les prises de positions et les provocations répétées de l’humoriste qui ont pris un contenu de plus en plus politique et controversé. Ces trois dernières semaines, la répression qu’il subit a pris un caractère extrêmement grave du point de vue démocratique. Le président de la République française, le socialiste François Hollande, et son ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, sont prêts à tout pour interdire ses spectacles. Y compris bafouer leurs propres lois. Un avocat renommé et ardent partisan de la politique israélienne, Me Klarsfeld, appelle à créer des troubles à l’ordre public pour justifier leur interdiction. On menace d’utiliser des alertes à la bombe. Des patrons de grands groupes de presse appellent explicitement à « censurer internet » et faire pression sur les directeurs de salle pour qu’ils décident de ne plus mettre l’humoriste à l’affiche. Il existe aujourd’hui un consensus politique en France parmi les partis politiques traditionnels pour lutter contre Dieudonné au travers de la censure, des peines judiciaires ou d’interdictions administratives. Censure inacceptable Ces attaques et appels à la censure sont à combattre avec la plus grande fermeté pour deux raisons essentielles. Tout d’abord, il ne fait aucun doute que de telles mesures constitueront un dangereux précédent pour justifier la censure de toute idée considérée comme dérangeante par l’establishment. Le capitalisme (où une petite minorité continue à s’enrichir pendant que la majorité est en train de se serrer la ceinture) ne peut donner lieu qu’à des critiques et des réactions de plus en plus virulentes. Est-ce que ces critiques seront elles aussi interdites, réprimées ou censurées ? Ensuite, l’affaire Dieudonné n’est plus l’affaire d’une personne. « La quenelle », geste inventé par Dieudonné, est reprise par des milliers de jeunes pour exprimer un espèce de « fuck » moderne, un geste « anti » pour faire part d’un ras-le-bol général. Aujourd’hui, par des attaques disproportionnées contre Dieudonné et contre la quenelle, ces jeunes sont traités comme des parias mais aussi comme des « antisémites ». Un député français annonce le dépôt d’une proposition de loi en vue d’interdire ce geste. Des groupes ultra radicaux n’ont aucun problème en France à s’attaquer physiquement à ceux qui ont fait le signe de la quenelle. Sans susciter beaucoup d’indignation. Considérer tous ceux qui font une quenelle comme des gens dangereux ou des antisémites, c’est ne rien comprendre à la diversité d’expression que ce geste symbolise pour ces auteurs. Il y a de toute évidence une série de personnes qui y ont mis un contenu antisémite et raciste (des photos circulant sur internet sont explicites) mais généraliser et stigmatiser l’ensemble des auteurs de quenelles, c’est ne rien comprendre à ce que cela exprime vraiment : un dégout extrêmement divers vis-à-vis d’un système ou d’une élite politique, médiatique et économique qui veut imposer sa pensée unique. « C’est même très contreproductif, rajoute Michel Staszewski de l’UPJB (Union Progressiste des Juifs de Belgique). Que celles et ceux qui veulent réellement combattre l’antisémitisme, se concentrent sur ses véritables manifestations sans voir de l’antisémitisme partout. » L’acharnement contre Dieudonné et la stigmatisation de cette jeunesse qui fait la quenelle a un message précis : « vous n’avez pas le droit de penser différemment. » En réalité, l’acharnement contre Dieudonné et la stigmatisation de cette jeunesse qui fait la quenelle a un message précis : « vous n’avez pas le droit de penser différemment. » Et ceux qui dévient seront considérés comme des parias, des gens à faire taire, même violemment. Quenelle, pour aller vers où ? La quenelle est donc l’expression d’une rupture de la jeunesse avec la pensée unique. Il y a un sens positif à cela. Le système du tout au profit qu’est le capitalisme, les profondes inégalités sociales qu’il crée, le racisme et les discriminations quotidiennes qu’il génère mérite bien un geste de rejet. Mais est-ce le sens que ses deux propagateurs actuels, Dieudonné et Alain Soral (cet ancien cadre du FN français), veulent réellement lui donner ? Certainement pas. L’évolution politique de Dieudonné le démontre. Dieudonné n’est plus un simple humoriste attaqué par le système, qui cible les événements de l’actualité, qui mène un combat pour le droit de rire de tout, y compris des juifs. Le point de départ des attaques fut un sketch réalisé en direct sur France 3, où Dieudonné s’était déguisé en colon extrémiste israélien et avait mimé un salut hitlérien. Une hystérie totalement injustifiée s’en est suivie : interdiction de télé, de promotions, annulations de spectacles, menaces de mort, procès. Il s’est défendu à l’époque comme il pouvait, en refusant à raison de présenter ses excuses. Force est de constater que trop peu de personnalités ont eu le courage de prendre sa défense alors qu’il le méritait sans aucun doute. L’affaire Dieudonné a mis en évidence l’existence d’un lobby qui défend de manière acharnée les intérêts de l’État d’Israël et l’extrême complaisance des autorités françaises à son égard. Pour beaucoup, il est alors devenu le symbole du combat pour la liberté d’expression, un héros anti-système qui montre l’hypocrisie du pouvoir et le deux poids-deux mesures des autorités françaises. On pourrait trouver cela positif. Mais les choses ont largement dérapé depuis. De provocation en provocation, le Dieudonné d’aujourd’hui fait objectivement de la politique et, hélas, dans une perspective très précise : semer la confusion parmi la jeunesse qui ne croit plus au système, légitimer l’extrême-droite et communautariser les contradictions de la société en propageant l’idée complètement fausse qu’un complot judéo-maçonnique domine le monde. La confusion au service de l’extrême-droite Dieudonné se profile comme un rebelle anti-système. Mais quel système ? Il n’a aucune critique du capitalisme. Et être rebelle pour Dieudonné revient à provoquer, faire des quenelles et faire du politiquement incorrect. Dieudonné partage en fait avec Alain Soral, cet ancien cadre du Front National avec lequel il est en alliance de fait, la même doctrine de résistance : « Le politiquement incorrect n’est en rien un inutile jeu de provocations. C’est même la doctrine de résistance au mondialisme. […] nous pouvons, nous nationaux, en tant que seuls critiques efficients, devenir les maîtres à penser de demain et incarner, nous et nous seuls, le renouveau du Génie français ! ». En pratique, cette doctrine du politiquement incorrect amène Dieudonné à légitimer l’extrême-droite et ne légitimer que celle-ci. En s’affichant auprès du négationniste Robert Faurisson, en faisant de Jean-Marie Le Pen le parrain de sa fille, en serrant la main de Serge Ayoub, dirigeant d’une milice d’extrême-droite responsable du décès d’un militant anti-fasciste… Dieudonné réussit l’exploit de légitimer les fascistes aux yeux de beaucoup de jeunes de milieu populaire, y compris les enfants issus de l’immigration, qui n’auraient jamais pu se rapprocher de l’extrême-droite autrement. Le confusionnisme de Dieudonné l’amène à soutenir en Belgique le parlementaire ex-PP, ex-MLD, ex-Islam, Laurent Louis. Dans une réunion publique, devant des centaines de jeunes surchauffés, Dieudonné affirme : « Je te soutiens. Je suis 100 % derrière toi. Tu vas être élu. » Dans sa dernière vidéo 2014, année de la quenelle, il en fait encore la promotion. Laurent Louis en profite bien, lui qui a décidé d’adopter le même style (la provocation et la victimisation comme action politique), et qui est passé d’un discours ouvertement raciste et d’extrême-droite « classique » quand il était au PP à un discours plus Soralien sur le « complot des élites perverses soumises au lobby juif ». L’antisémitisme et le « complot des élites soumises au lobby sioniste » Dieudonné s’est toujours défendu d’être antisémite et beaucoup de ses sketchs ont été accusés à tort d’antisémitisme, car ils n’exprimaient en réalité qu’une critique du sionisme et de la politique d’Israël. Mais ce n’est clairement plus le cas aujourd’hui. Dans ses vœux de 2014, il affirme : « je ne suis pas antisémite. Aujourd’hui, je ne le suis pas. Mais je ne dis pas que je ne pourrais pas le devenir un jour. » Quand Dieudonné prend des positions politiques, elles ne concernent plus que la communauté juive. L’humoriste minimise le génocide juif et se mêle à des personnalités qui estiment que le génocide est exagéré ou n’a pas eu lieu (comme le négationniste Robert Faurisson). En 2009, il crée sa liste « Anti-sioniste » avec des personnalités comme Alain Soral, qui venait juste de quitter le FN. Depuis, ils sont deux compagnons de route, unis sur une seule obsession : faire du sionisme la cause fondamentale de toutes les injustices qui minent la société et l’idée que les élites françaises sont complètement soumises au lobby sioniste. Les divisions dans notre société ne seraient alors plus des contradictions entre classes sociales ayant des intérêts opposés, le clivage devient communautaire « sionistes-establishment » contre « musulmans anti-système ». Et le déchaînement médiatique, la répression de Dieudonné et le manque de réaction de la gauche ne fait que renforcer l’extrême droite. Aujourd’hui, on ne peut plus être contre la répression que subit Dieudonné sans également prendre ses distances avec ses idées. Et on ne peut plus lutter contre ses idées sans s’opposer fermement à la répression qu’il subit. Il ne faut céder ni sur l’un ni sur l’autre terrain. Pour aller plus loin : • « La pensée d’Alain Soral » par Maxence Staquet dans Études marxistes n° 97. http://www.marx.be/fr/content/%C3%A9tudes-marxistes?action=get_doc&id=95&doc_id=733 • « Au-delà des quenelles, il faut remettre du politique », interview de Julien Salingue, membre de l’observatoire des médias, Acrimed, et docteur en sciences politique à l’Université de Paris 8. http://www.femmesdechambre.be/julien-salingue-au-dela-des-quenelles-il-faut-remettre-du-politique/ • « La Chronique du blédard : De la quenelle, de Dieudonné et de la liberté d’expression » par Akram Belkaïd. http://akram-belkaid.blogspot.be/2014/01/la-chronique-du-bledard-de-la-quenelle.html?spref=tw Source : solidaire.org |
| | Posté le 24-01-2014 à 16:41:27
| L'arroseur arrosé : Nicolas Bedos est poursuivi pour injures raciales, en cause, l’emploi de l’expression «Enculé de nègre» et la formule «autochtones oisifs» », écrites à son retour de vacances en Guadeloupe. La plainte est déposée par le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais. En descendant de plusieurs degrés dans l'humour, Bedos fils arrive maintenant au dernier sous-sol, celui de l'humour consensuel gouvernemental. |
| | Posté le 28-01-2014 à 01:28:36
| Affaire Dieudonné point de vue d'ouvriers communistes : ici |
| | Posté le 28-01-2014 à 07:01:08
| Voici le texte publié sur le site http://ouvrier.communiste.free.fr/spip.php?article85 La Valls des autoritaires mardi 28 janvier 2014 L’humoriste Dieudonné vient de défrayer la chronique et cela pour des raisons où se mêlent les intérêts d’Etat et les ambitions personnelles du ministre de l’Intérieur. Le dernier spectacle du comédien est frappé d’interdiction pour « atteinte à la dignité humaine ». Dans un pays où se comptent par dizaines de milliers les sans-abris et parmi eux des milliers d’enfants, un pays où les lieux de la charité public ne désemplissent plus de ces pauvres gens venus chercher simplement de quoi survivre, un pays qui envoie ses bombardiers répandre la mort et la désolation loin d’ici, le moins que l’on puisse penser c’est que le ministre et ses supporters ne craignent pas de cultiver le ridicule. Mais ce que ne craint surtout pas le ministre de l’Intérieur, sans aucune réaction de classe face à lui, c’est d’agir encore plus à la fascisation du pouvoir et cela en mêlant étroitement défense de l’ordre public et ordre moral bourgeois. De plus, si on ajoute à cela la surveillance physique des spectacles par ses fonctionnaires, c’est la véritable nature de l’Etat bourgeois dit de « droit » qui passe de l’ombre à la lumière et montre sa fonction de police, comme la répression accrue des luttes de la classe ouvrière le prouve mieux encore. Dieudonné le démocrate se fait rattraper par ses pairs L’affaire Dieudonné nous montre la servitude de la représentation idéologique petite bourgeoise au Droit juridique de la classe dominante [1], Droit qui assure la domination de la bourgeoisie impérialiste dans tous les domaines, y compris culturel. Il fut un temps où l’artiste était en odeur de sainteté auprès de ceux qui aujourd’hui le condamnent sans retenu et ce jusqu’à lui dénier la qualité même d’humoriste interprète. Il fut un temps, pas si lointain, où l’artiste mettait son talent au service des campagnes de la gauche et de ses « valeurs », son pouvoir comique lui était reconnu quasi au titre du génie. Couvert de louanges il faisait figure d’artiste héros de l’antifascisme, une étoile montante dans le firmament de la pensée des lumières. Suffira le temps d’un sketch jugé antisémite, pour que le valeureux soit descendu de son piédestal et traîné dans la boue. Entraîné dans le cycle infernal : réactions… nouvelles provocations… réactions, il est devenu, au fil du temps, la cible de tous les portes voix de l’idéologie dominante pour ne pas avoir su tenir son rang de bouffon adulé de la république bourgeoise. Spectacles et propagandes des idées Par ailleurs, on se demande en vertu de quelles capacités intellectuelles supérieures un ministre de l’Intérieur, une ministre de la Culture, sont plus à même de trancher sur ce qui relève de l’expression culturelle ou de la propagande. Juger de la qualité d’un artiste implique d’observer le plus ou moins de reconnaissance qui lui est accordée par un public ; public lui-même prisonnier de l’ambiance idéologique dans laquelle il baigne … Aussi certains, pour répondre à cette question, discutent des « degrés » différents de l’humour, degrés qui s’étalonnent autour de la capacité de chacun à se blinder d’autodérision, ce qui ne nous fait pas avancer d’un pouce dans ce qui semble devenir une « énigme ». Cette « énigme », nous laissons volontiers aux débats intellectualistes et aux biens pensants du genre à la Ruquier, qui récemment a beaucoup ri d’un sketch où Bedos fils, affublé d’une moustache hitlérienne et d’une barbe « salafiste » assimilait grossièrement les jeunes de quartier à des antisémites incultes, ignorants et cupides ; 1er, second, troisième degré(s) ? …. En fait dans ce domaine comme dans tous ceux ayant trait à la vie sociale, la dernière analyse se doit d’être politique et de classe. On en vient donc à s’interroger sur les intérêts que sert l’artiste, jusqu’à quel degré d’implication il les sert et quels sont ses soutiens idéologiques. Face à l’affluence du public aux spectacles de Dieudonné, les intellectuels de ce pays s’interrogent et posent un verdict commun : c’est l’éducation qui fait défaut. Fréquentant les plateaux-télé et les beaux salons parisiens, habitués à pratiquer le mépris des masses, ils ne savent pas comprendre autrement une telle affluence sur le net et dans les salles de spectacle. Haro sur le « baudet » Pour les uns Dieudonné serait un suppôt du fascisme, un raciste pour les autres, pire, un négationniste patenté pour les plus remontés contre l’artiste… et cela quand bien même celui-ci s’en défend … Mais que cela ne tienne, et ceux que la « mansuétude anime » affirment que c’est surement l’artiste humoriste le meilleur de sa génération, mais de nous expliquer son inconstance sur le plan des idées. « Si tu veux tuer ton chien, dis qu’il a la rage ». Ce qui est certain, c’est qu’il est peut-être le premier à avoir « réussi » à liguer contre lui toute la gente intellectuelle, écrivains, journalistes, ayant pignon sur rue ou loge permanente à la radio, à la télé. Ce à quoi il faut ajouter la quasi-totalité des « beaux esprits » de la gauche dite radicale et d’extrême gauche, idiots utiles à la falsification de la véritable nature de la démocratie bourgeoise. Parmi eux, nombreux sont ceux à défendre l’idée qu’il aurait mieux valu trouver une réponse dans l’arsenal judiciaire, plutôt que de viser l’interdiction pure et simple du spectacle, considérée comme une certaine forme d’atteinte à « la liberté d’expression » … Mais c’est encore mystifier le rôle du pouvoir judiciaire et sa nature de classe, les peines infligées aux militants ouvriers, parfois prononcées en comparution immédiate, attestent de cela. Sous l’ère de la démocratie bourgeoise, la liberté d’expression, elle aussi, ne s’exerce que sous la réserve de ne pas nuire à la liberté de l’homme argenté d’exploiter le démuni. Dieudonné et ses amis politiques Dieudonné aurait de mauvaises fréquentations politiques, et certains fans sont légitimement gênés de cet état de fait. C’est effectivement le moins que l’on puisse dire, s’agissant du rouge-brun Alain Soral, du fasciste Serge Ayoub et du négationniste Robert Faurisson. Mais le plus ridicule dans cette façon de présenter les choses et que cet argument émane de ceux qui assument leur filiation politique à l’ancien président de la République François Mitterrand [2] qui entretenait lui des amitiés toutes particulières avec le fasciste Bousquet, artisan de la rafle du Vél’ d’Hiv lors de la seconde guerre mondiale. A temps troubles, amitiés particulières et resserrements idéologiques troubles ! Nous vivons l’époque de l’impérialisme où la grande bourgeoisie française ne peut suivre ceux de son rang dans l’ordre économique du monde marchand et dans sa politique intérieur, qu’en soudoyant idéologiquement, matériellement, ses oppositions dans toutes les représentations sociales, celles des Partis, des syndicats et des corporations de petits patrons. Dans ces conditions générales, le cas d’un Dieudonné, qui est loin d’être un « anti-système », est surtout celui de l’arbre qui cache la forêt d’une collaboration de classe plus dangereuse que le rapprochement d’un artiste avec un idéologue de l’extrême-droite ; ce qui apparait nettement, c’est la perte des illusions citoyennes sur le politique et qui s’accroit plus sûrement dans l’esprit des masses, en l’absence d’un authentique parti communiste ouvrier, et c’est cela qui fait aujourd’hui le lit du fascisme. [3] Reste à déterminer le degré de maturation de ce fait politique dont l’apparition est bien antérieur à la polémique. En conclusion Dans cette affaire de déboires d’un humoriste face à l’Etat de dictature de la bourgeoisie, les communistes authentiques n’ont pas à tomber dans le piège tendu du devoir de prosternation devant les aficionados de la démocratie bourgeoise en les rassurant de l’authenticité de notre antifascisme et de nos convictions sur la lutte contre l’antisémitisme, alors qu’on nous demande en prime de « bienvenue parmi les démocrates » le reniement de notre contestation du sionisme, fond baptismal sur lequel repose l’existence de l’Etat de classe de la bourgeoisie Israélienne. Nous devons aussi nous attacher à démontrer que dans cette histoire, le ministre de la police a produit la démonstration que, disposant de tous les moyens coercitifs, il pouvait encore à tout instant recourir, au pied levé, au pouvoir judiciaire d’une des plus haute Cours de justice, le Conseil d’état, instance supérieur du droit bourgeois, pour imposer la dictature de sa classe quitte à faire voler en éclat les plus beaux discours sur la séparation des pouvoirs, garante de la « démocratie ». Plus important, dans l’état actuel du droit bourgeois, nous devons dénoncer sans concession le recours à la circulaire ministérielle visant le « trouble publique » répréhensible, que le pouvoir peut invoquer à volonté. Elle est une arme répressive bien connue et dirigée contre la classe ouvrière en cas de grève et d’organisation de manifestations. Citons à titre d’exemple le cas des représentants syndicaux des éboueurs en grève à Lyon en 2012 qui ont été condamnés. Les juges ont considéré que les grévistes avaient « porté atteinte à l’ordre public », et à « la liberté du travail » en organisant des piquets de grève. Aussi en cas de récidive, le tribunal donnait tout pouvoir au Grand Lyon pour les y déloger [4], y compris en faisant intervenir les forces de l’ordre. 1- A voir la multiplication des représentations politiques et associatives, de gauche, d’extrême gauche, altermondialiste, écologique … 2- Ayant l’actuel ministre de l’Intérieur pour admirateur, pourfendeur d’antisémites. 3- Voir le Baromètre de la confiance politique du Cevipof, 87% des français penseraient que les politiques ne les servent pas. La notion de dégoût des politiques apparait pour la 1ère fois dans une étude officielle. 4- C’est-à-dire à Gérard Colomb maire Socialiste dont la politique en matière de ramassage des ordures était à l’origine du conflit. |
| | Posté le 28-01-2014 à 07:09:11
| Le texte indiqué par Gorki indique très justement que " L’affaire Dieudonné nous montre la servitude de la représentation idéologique petite bourgeoise au Droit juridique de la classe dominante [1], Droit qui assure la domination de la bourgeoisie impérialiste dans tous les domaines, y compris culturel. Il fut un temps où l’artiste était en odeur de sainteté auprès de ceux qui aujourd’hui le condamnent sans retenu et ce jusqu’à lui dénier la qualité même d’humoriste interprète. Il fut un temps, pas si lointain, où l’artiste mettait son talent au service des campagnes de la gauche et de ses « valeurs », son pouvoir comique lui était reconnu quasi au titre du génie. Couvert de louanges il faisait figure d’artiste héros de l’antifascisme, une étoile montante dans le firmament de la pensée des lumières. Suffira le temps d’un sketch jugé antisémite, pour que le valeureux soit descendu de son piédestal et traîné dans la boue. Entraîné dans le cycle infernal : réactions… nouvelles provocations… réactions, il est devenu, au fil du temps, la cible de tous les portes voix de l’idéologie dominante pour ne pas avoir su tenir son rang de bouffon adulé de la république bourgeoise. Spectacles et propagandes des idées. " En fait pour la bourgeoisie c'est le principe "on lèche, on lâche, on lynche !" Concernant le " sketch jugé antisémite" il faut précisé que la justice bourgeoise ne l'a pas jugé antisémite. Cela n'enlève rien à la confusion qu'entretien Dieudonné (confusion qui sert la bourgeoisie) ni ses relations avec Soral, Le Pen ou Faurrisson. |
| | Posté le 30-01-2014 à 00:16:06
| Pour info je mets en ligne le communiqué du PIR. On trouvera également sur ce site : Qui sommes-nous, l'Appel des Indigènes de la République et nos principes. On notera que le PIR ne définit pas son action dans le cadre de la lutte des classes, cependant la lutte contre l'oppression impérialiste est une forme de la lutte des classes. L'immigration est née du colonialisme et reflète aussi les rapports de domination non liquidés par les indépendances politiques des anciennes colonies. Les compteurs n'ont pas été remis à zéro. De ce point de vue elle constitue une forme de colonisation interne à notre métropole impérialiste, qui produit particulièrement en période de crise ses ghettos. Nous envisageons l'immigration du point de vue de l'unité de la classe ouvrière et des masses populaires, seul moyen d'abattre notre ennemi commun, mais nous devons connaître les spécificités des différentes composantes de la classe ouvrière et du peuple et notamment de ses éléments les plus exploités.
___________________________ COMMUNIQUÉ Dieudonné, les Juifs et Nous Publié le 12 janvier 2014 par PIR 1/ Dieudonné est à Valls, ce que Tariq Ramadan fut à Sarkozy : une pièce maîtresse de sa stratégie de conquête du pouvoir. Désormais, tout prétendant sérieux à la magistrature suprême, pour ses noces avec la république, sait qu’il est rentable d’exhiber la tête d’un indigène insoumis. Chacun son safari. La virile arrogance de l’indigène Dieudonné qui défie le pouvoir de l’Etat apparaît ainsi comme une divine opportunité sur le chemin qui mène à l’Elysée. Mais, ersatz de Sarkozy et piètre stratège, le Torquemada de la chasse à la quenelle semble bien s’enfoncer dans un bourbier dont on ne voit pas comment il pourrait se sortir indemne. En effet, Dieudonné brasse plus large que le simple peuple indigène. Il emporte avec lui l’adhésion d’une grande partie d’une opinion publique exaspérée par l’incurie de l’équipe au pouvoir. Valls, malgré le repli de son adversaire, remporte une victoire à la Pyrrhus et commet ici une faute qui, on l’espère, lui sera peut-être fatale. 2/ Pour autant, et s’agissant de l’un des acteurs principaux de ce vaudeville tragi-comique – un Noir – il n’appartient pas à l’establishment de définir ce qu’est un bon ou un mauvais nègre. Pendant de trop longues années, nous avons du subir les prestations d’indigènes parachutés et agréés par le « système » : policés, consensuels, « laïcs », « féministes », musulmans modérés, républicains, en un mot nègres de maisons. Dieudonné est l’antithèse du bon indigène. Il est même le fils naturel non désiré de cette politique. Il est tout ce que l’humanisme blanc réprouve. En prenant pour cible les Juifs, il fracasse tout l’édifice moral où siège la bonne conscience blanche. 3/ Les occasions (ratées) où l’émotion des élites et des grandes âmes auraient pu s’exprimer furent fort nombreuses ces trente dernières années (crimes policiers, racisme d’Etat, islamophobie, racisme anti Rroms, raids israéliens, opérations militaires impérialistes…). Il se pourrait bien que le philosémitisme suspect et gluant qui imprègne la morale blanche ait rencontré ses limites historiques et révélé sa vacuité. 4/ Les ressorts principaux de l’« engrenage concurrentiel » entre communautés ne sont pas à chercher du côté des victimes du racisme mais d’abord du côté des logiques d’un système basé sur les hiérarchisations ethniques et du côté des politiques concrètes de ceux qui dominent. Le traitement privilégié dont bénéficie la répression de l’antisémitisme par rapport aux autres racismes contribue à creuser les oppositions entre les différentes composantes de la société française, désignant les Juifs à la vindicte des plus défavorisés dans la hiérarchie des racismes. Au bout de cette logique, on voit se profiler une offensive raciste contre les jeunes indigènes en les accusant d’être le vecteur d’un nouvel antisémitisme. On prétend se faire défenseurs des Juifs tout en se servant d’eux (avec la complicité de la majorité sioniste et/ou réactionnaire d’entre eux) comme d’une batte de baseball pour frapper les Noirs et les Arabes. 5/ « L’antisémitisme postcolonial », dont on accuse les nôtres aujourd’hui, est un leurre qui ne repose aucunement sur l’exercice effectif par ceux-ci d’une domination statutaire sur les juifs. De ce point de vue, combattre le racisme édenté de certains des nôtres, premièrement, est notre affaire à nous, deuxièmement, est une tâche effectivement importante, non pas, surtout pas, pour rassurer ou plaire aux Blancs mais pour nous décoloniser nous-mêmes et refuser notre intégration à la filiation idéologique de l’antisémitisme européen. En un mot, sortir d’une forme de compréhension du monde qui nous mènerait directement à des impasses politiques. Ceci appelle notamment une lecture décoloniale de la Shoah [1], cette religion civile européenne [2]. 6/ Nous condamnons toutes les censures passées et futures à l’encontre de Dieudonné. Non pas par attachement excessif à la liberté d’expression mais parce que la liberté d’expression raciste est pratiquée avec une telle passion en France (nous ne sommes pas prêts d’oublier l’affaire des caricatures du Prophète) qu’il serait malséant de museler l’expression d’un « antisémitisme postcolonial » – qui bien qu’obscène et insensé ne trouve aucun soutien dans les sphères du pouvoir ou de l’Etat. Nous nous sommes déjà exprimés sur le phénomène Dieudonné [3] et l’avons analysé pour ce qu’il est : une entreprise intégrationniste qui se déploie à la faveur des effets du champ politique blanc. Ses causes trouvent leur source dans : 1/ l’incapacité des mouvements blancs de transformation sociale à saisir le racisme en tant que système en le cantonnant à une approche morale plutôt que de procéder aux révisions douloureuses qui s’imposent. Ainsi ils font le choix conservateur de l’entre-soi blanc et au nom de leur unité marginalisent systématiquement les questions indigènes. 2/ la crise du mouvement pro-palestinien pris en otage par les grandes organisations de la gauche blanche, profondément préoccupées par leur respectabilité, complaisantes avec le sionisme de gauche et inquiètes de la trop grande ferveur antisioniste de la jeunesse des quartiers. Il est temps de comprendre qu’Israël n’est pas sacré. Nous n’avons pas à porter la culpabilité d’un Occident qui a tenté d’exterminer les Juifs. Il faut s’opposer à Israël en tant qu’Etat colonial et raciste. 3/ l’incapacité des mouvements de l’immigration, malgré une progression significative des résistances, à proposer une stratégie antiraciste autonome et unitaire. 4/ à une analyse erronée et indigente du sionisme partagée par une importante partie de la famille antisioniste et qui résiste à l’idée qu’il est d’abord un produit de l’impérialisme occidentale et non son origine. Le sionisme est un tentacule de la pieuvre impérialiste mais pas la pieuvre à lui tout seul. C’est ce qui donne du crédit à la thèse soralienne d’une France occupée par le sionisme. Cette analyse détourne du combat réel de l’occupation de la Palestine et innocente le reste des nations impérialistes qui n’ont pas besoin du sionisme pour piller l’Afrique et ouvrir les veines du tiers-monde. …et ses conséquences sont multiples : 1/ Une trahison des luttes anticoloniales et des immigrations. Dieudonné, par ses frasques, menace sérieusement tout l’édifice idéologique, notamment l’idée d’antisionisme, patiemment mise en place depuis plusieurs décennies par les milieux de l’immigration. Dieudonné apporte ainsi un formidable coup de main à la démonisation de la campagne BDS en faisant ce que les sionistes font déjà : faire coïncider toute dénonciation d’Israël à un règlement de compte anti-juif. Ainsi, il valide l’équation : antisionisme = antisémitisme. 2/ A travers l’adhésion d’une partie des nôtres à l’idéologie nationale-impérialiste, à laquelle travaille Alain Soral, prend forme une alternative de droite opposée au projet d’intégration/assimilation « universaliste » porté principalement par la gauche. De la même façon que nous refusons de nous laisser piéger par la rhétorique du moindre mal ou du « moins pire » (portée principalement par le PS) comme seul barrage possible aux courants les plus racistes de la scène politique française, nous refusons également l’idée immorale et suicidaire selon laquelle il faudrait s’allier avec les pires courants nostalgiques du temps béni des colonies pour sanctionner les partis qui, depuis des décennies, mènent une politique raciste et apportent leur appui à l’État sioniste et à la politique occidentale de domination et de destruction politique, économique et culturelle du monde. Dans les deux cas, nous n’existons pas pour nous-mêmes mais comme enjeu des batailles que se livrent la droite et la gauche et les différentes tendances en leur sein. Le bras de fer Valls/Dieudonné serait jouissif si ses dividendes n’étaient pas engrangés par les franges les plus racistes et colonialistes du champ politique français. Pour conclure, nous ne participerons à aucune chasse à la quenelle décrétée par un ministre de l’intérieur islamophobe, philosémite de circonstance et « éternel » ami d’Israël. Ce triste sire n’est pas qualifié pour donner des leçons d’antiracisme à Dieudonné et ses aficionados. Nous ne nous soumettrons pas non plus à l’injonction de crucifier Dieudonné sur l’autel de la respectabilité au prétexte de son infréquentabilité. Nous sommes trop familiers de l’immoralité du pouvoir et d’une grande partie de l’opposition pour nous émouvoir de celle d’un clown. En revanche, Dieudonné qui est d’une part un frère de condition mais aussi un indigène doué d’un libre arbitre peut faire le choix de prolonger sa servitude ou s’en libérer radicalement. A l’instar d’un Malcolm X qui, après des débuts désastreux, a su trouver une voie juste et révolutionnaire pour devenir la légende politique que l’on sait [4], Dieudonné doit faire face à son destin en rompant avec tout le fatras idéologique blanc et renouer avec l’Afrique, le tiers-monde et nos aïeux les plus prestigieux. Une occasion historique s’offre à lui. Entre Faurisson et Fanon, il doit choisir. Le PIR [1] Pour une lecture décoloniale de la Shoah [2] Enzo Traverso : « La fin de la modernité juive : Histoire d’un tournant conservateur », La Découverte, 2013. [3] Houria Bouteldja dénonce le rapprochement de Dieudonné avec l’extrême droite [4] Sadri Khiari, « Malcolm X, stratège de la dignité noire », éditions Amsterdam |
| | Posté le 08-02-2014 à 16:08:30
| Maintenant Patrick Cohen s'en prend à Daniel Schneidermann (d'Arrêt sur images) dans un édito du Nouvel Obs http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1142068-daniel-schneidermann-l-idiot-utile-des-dieudonnistes.html "Daniel Schneidermann, l'idiot utile des dieudonnistes" lire la réponse sur le site d'ASI http://www.arretsurimages.net/breves/2014-02-07/Cohen-idiot-utile-attaque-calomniatrice-Sapir-id16879 "Cohen / idiot utile : "attaque calomniatrice" (Sapir) Par la rédaction le 07/02/2014 La tribune de Patrick Cohen, animateur de la tranche matinale sur France Inter, adressée à Daniel Schneidermann, directeur de ce site, continue de faire des vagues. Après la réponse de ce dernier, dans son billet matinal et sur le plateau de La nouvelle édition sur Canal+, c’est au tour de Didier Porte et Jacques Sapir de mettre les points sur les i. Didier Porte a en effet été la cible de Cohen, lequel s’est senti offensé par l’une de ses dernières chroniques sur @si : "pour avoir souligné récemment la bêtise et la vulgarité d’un sketch diffusé chez Laurent Ruquier et qui évoquait Mohammed Merah, l’un des comparses du chroniqueur de «Libé», Didier Porte, "rétablit le mot manquant de Patrick Cohen" : juif. Si Cohen est indigné, c’est parce que Merah a tué des enfants juifs»". Et Cohen d’ajouter : "car, c’est bien connu, le juif est fourbe, ses indignations sont sélectives, et ses compassions, purement communautaires." Le plus de l'Obs Porte ’"Il n’a évidemment jamais été question pour moi de mettre l’accent sur une quelconque "indignation sélective" de votre part, parce que vous seriez juif, rétorque Porte sur Le plus de l’Obs, site qui a également accueilli la tribune de Cohen, mais je comprends bien que ça vous arrange de leur faire croire". Son seul dessein, dit-il, "était de critiquer votre appétence manifeste pour la censure". "Quant au soupçon d’antisémitisme que vous vous permettez de distiller à mes dépens en me prêtant des intentions qui ne sont pas les miennes, je ne vous ferai pas le plaisir d’en discuter avec vous ; j’aurais bien trop peur qu’en fouillant dans les méandres de mon "cerveau malade", vous ne mettiez à jour ma vraie nature, que j’ai si bien réussi à dissimuler en une petite trentaine d’années de chroniques, sketches et spectacles plus ou moins provocateurs." L'économiste Jacques Sapir, de son côté, publie ce matin une note sur son blog pour remercier ceux "qui m’ont témoigné de leur sympathie et de leur indignation devant l’attaque dont j’ai été victime de la part de Pierre Moscovici, ci-devant ministre" (nous en parlions ici et là). Il en profite pour dénoncer à son tour "l’attaque calomniatrice" de Patrick Cohen à l’encontre du patron de ce site qui, par ailleurs, avait invité l’économiste à débattre de l’hypothèse d’une sortie de l’euro avec Jean-Luc Mélenchon. Pour Sapir, ces invectives commencent "à respirer l’action coordonnée". C’est pourquoi il invite "à soutenir Daniel Schneidermann ainsi que tout autre qui se trouvera la victime de ces pratiques abjectes et destructrices pour la démocratie". sur http://www.arretsurimages.net/chroniques/2014-02-06/La-mort-dans-l-ame-id6521 chronique le 06/02/2014 par Daniel Schneidermann La mort dans l'âme Réponse d'un idiot à Patrick Cohen Contenu reconnu d'Utilité Publique Ce contenu a été voté "d'utilité publique" par nos abonnés, ou sélectionné par la rédaction pour être gratuit. Il est temporairement accessible à tous, abonnés et non abonnés Décidément, les temps sont chauds. Après un site de traqueurs de sionistes, qui nous accuse d'être à la solde du sionisme international, voici que surgit de l'autre extrémité de la scène une accusation symétrique du matinalier de France Inter Patrick Cohen : je suis le chef d'orchestre des dieudonnistes. Leur "'idiot utile". Quand Dieudonné et Soral sont en panne d'inspiration pour leurs vidéos, hop, ils plongent dans @si, ou dans mes chroniques de Libé, et les voilà requinqués, repartis pour un tour. Bref, voici un scoop. Vous êtes ici, sur ce site, dans un repaire assez unique en son genre : chez les dieudo-sionistes. Il a fallu à Patrick Cohen, 324 jours pour trouver ça. Ca valait le coup. 324 jours pour se rendre compte que j'étais "un de leurs héros". Il faut croire qu'ils ont l'adoration discrète. Je ne vais pas perdre de temps à me défendre. La production de ce site parle pour moi. Notre dossier Dieudonné est là. Nous l'avons créé très tard (le 29 décembre dernier, et la mort dans l'âme. Je m'en suis expliqué). Parcourez-le. Lisez notre enquête d'idiots utiles sur le pedigree judiciaire de Dieudonné ou sur le business de la quenelle. Regardez, sur le plateau, le cuisinage d'un jeune fan de Dieudonné, qui refuse obstinément de reconnaître l'antisémitisme de son idole. Regardez les chroniques au vitriol de Didier Porte. Pas seulement celle que Cohen a soigneusement sélectionnée. Mais aussi celle-ci, ou celle-ci. Si on voulait, comme il nous en accuse élégamment, draguer l'abonné dieudonniste, on aurait pu mieux s'y prendre. Mais j'oubliais : on est idiots. Prudemment, d'ailleurs, vous vous gardez bien, Patrick Cohen, d'évoquer @si. Vous vous concentrez sur ma chronique du 17 mars 2013 dans Libé. Et donc, 324 jours plus tard, vous me reprochez, à l'égard de Dieudonné et Soral (tiens, où sont d'ailleurs passés Ramadan et Nabe, que vous citiez aussi à l'époque ? Toujours des "cerveaux malades" ?), des formulations euphémisantes. J'ai écrit que Soral était "un publiciste inclassable". OK, j'admets. Le "inclassable" sur Soral était absurde. Soral : affaire classée. Mais je vais vous dire : ça ne change rien au fond. A la seule question qui compte : le procès que vous avez fait à Frédéric Taddeï d'inviter sur son plateau les affreux, les "cerveaux malades", comme vous dites, et qui est à l'origine de notre micro-polémique, était-il professionnellement justifié ? A mes yeux, non. Je crois que le rôle d'un journaliste, c'est de de tenter d'appréhender et de montrer toute la réalité. Même celle qui lui déplait. Même la réalité désespérante. Même la réalité nauséeuse. Non, elle n'est pas belle, la France des dieudo-soraliens. Mais la France d'aujourd'hui, ce ne sont pas seulement les puissants et les sachants. La France, ce ne sont pas seulement les ministres, les corps constitués, et les intellectuels labellisés, qui se succèdent bi-quotidiennement à votre micro, de matinale en access prime time, en un ballet immuable (j'apprends d'ailleurs que vous allez élargir le cercle, que vous allez inviter l'économiste anti-euro Jacques Sapir. Quelle audace ! Savez-vous que Moscovici vient de le taxer d'être d'extrême-droite ? Etes-vous bien certain qu'il n'est pas, lui aussi, un cerveau malade, un idiot utile de quelque chose ? N'est-ce pas un peu imprudent ? Réfléchissez bien.) La France que nous devons regarder en face, c'est aussi ce jeune dieudonniste sur notre plateau, que l'on place devant l'odieuse sortie de Dieudonné vous envoyant aux chambres à gaz, et qui non, vraiment, ne voit pas le problème, c'est juste de l'humour, voyons. Cette France-là, il nous appartient, oui, de la regarder en face, de la sonder sans fin, de la révéler à elle-même et aux autres. Pour un reporter, ça veut dire : aller les voir. Pour un animateur d'émission : les inviter. La mort dans l'âme. L'ironie de cette polémique, c'est que je n'ai jamais invité, moi non plus, ni Dieudonné, ni Soral, et les dieudonnistes de notre forum nous le reprochent assez, idiots qu'on est décidément. Ni à l'époque de France 5, ni depuis 2008 sur ce site. Non pas que je me l'interdise. A l'époque où arrêt sur images était encore sur France 5, je refusais, comme vous, d'être la porte d'entrée de ces discours-là dans le débat public. Je raisonnais en journaliste des anciens medias. Aujourd'hui, on a changé de monde. Pour le meilleur et le pire. On est dans une Terra Incognita, dont je reconnais qu'elle peut sembler terrifiante. Où la moindre video de Dieudonné ou de Soral sur YouTube totalise dix fois, vingt fois plus de vues que les émissions d'@si. Où Dieudonné remplit les salles (avec l'aide remarquable de Manuel Valls et, je pense, la vôtre). Où les cerveaux malades ont sans doute, dans leur champ étroit, bien davantage d'influence que moi, et même que vous, du haut de vos estrades de la radio et de la télé publiques. Et il faudrait se boucher les yeux ? Rien regarder, rien écouter, rien tenter de comprendre ? Et pourtant, à @si, nous ne les avons toujours pas invités. Pour plusieurs raisons. D'abord, tout simplement, parce que...leur champ reste un champ étroit. La polarisation périodique du débat public autour de leurs figures et de leurs thèmes : quel gaspillage d'énergie ! Comme si la question de l'antisémitisme ou de l'antisionisme étaient les questions centrales de la France aujourd'hui, davantage que l'évasion fiscale, la disparition de l'emploi industriel, le maintien ou non de l'euro, le réchauffement planétaire, la dissolution de la vie privée, la marchandisation des données, l'espionnage américain, la révolution numérique sous tous ses aspects, et je pourrais allonger la liste. En outre, je l'avoue aussi, je ne saurais trop, sur un plateau, comment leur faire cracher leur vérité enfouie. Entre l'interview- interrogatoire et l'interview-accouchement, entre les écueils symétriques du trop agressif et du trop à l'écoute, je crains de ne pas trouver l'angle d'attaque, outre que j'ai passé l'âge de jouer à cache-cache. Mais je n'en suis pas fier. C'est une lacune. Mes compétences d'animateur trouvent ici leurs limites. Si d'autres animateurs de débats plus doués que moi s'en chargent, et y réussissent, je crie bravo. Voilà pourquoi il n'était pas correct de reprocher à Taddeï de le faire. Invitant les "cerveaux malades" (et pour peu évidemment qu'il leur porte la contradiction nécessaire, et pertinente, qu'il les accouche avec sagacité de leurs impasses et de leurs non-dits, comme on devrait le faire avec tous les invités), il fait le job. Ce job que ni vous ni moi ne faisons. Voilà. Vous noterez que je viens de vous répondre, Patrick Cohen, comme si votre papier de L'Obs était, à mon égard, une critique acceptable. Je suis décidément un gentil garçon. Car acceptable, il ne l'est pas. Vous ne me reprochez pas seulement de vous avoir critiqué. Vous me reprochez de vous avoir critiqué en tant que Juif. "Le Juif Cohen", glissez-vous au détour d'une phrase. Et ça, cette manière de brandir son étoile jaune en bouclier, je vous le dis, c'est infâme. Qui vous a mis en cause "en tant que Juif", Patrick Cohen ? Trouverez-vous sous ma plume une ligne vous autorisant cette grotesque imputation larvée d'antisémitisme ? Et alors, pourquoi ne pas avoir porté plainte, comme France Inter l'a fait, à raison, contre Dieudonné ? Relisez-moi. Aucune autre critique que professionnelle. De journaliste à journaliste. "Que savez-vous de moi ?" demandez-vous. Rien. Rien d'autre que ce que vous montrez, dites et écrivez dans l'espace public, C'est mon seul matériau. Que des obsessionnels s'en emparent ensuite, je le constate comme vous, la mort dans l'âme encore une fois, mais c'est la règle, on la connait, et celà ne doit nous conduire, journalistes, à aucune autocensure, ni aucun aveuglement. |
| | Posté le 09-02-2014 à 14:12:27
| y a t il en france une extreme droite homosexuelle,comme pim fortuyn aux pays bas,assassiné depuis? |
| | Posté le 09-02-2014 à 14:43:41
| http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/06/28/le-nouveau-nationalisme-est-il-gay_1726290_3246.html |
| | Posté le 09-02-2014 à 15:04:35
| http://www.monde-diplomatique.fr/2012/11/CASTRO/48345 |
| | Posté le 09-02-2014 à 15:17:32
| marquetalia le rejet des des homosexuels doit être combattu, naturellement. Cela dit il y a eu 7000 mariages gays en 2013. Ce n'est pas malgré tout le souci essentiel des larges masses, qui ont bien d'autres problèmes matériels, parfois autrement plus graves, et dont des minorités bien plus nombreuses subissent le racisme ou la xénophobie. |
| | Posté le 09-02-2014 à 20:11:10
| obama émancipe les homosexuels des états unis,mais refuse de libérer léonard peltier et de reconnaitre le génocide des amérindiens-8 millions de morts selon le chanteur libertaire Renaud-,et tarde à libérer les prisonniers de guantanamo.le général Custer est toujours considéré comme un héros par les Américains,l assassinat de Ben laden a eu pour nom de code "geronimo" attrista les Natives,qui pourtant condamnèrent les attentats du 11/09/2001,malgré ce que les américains d origine européens leur ont fait-il n y a plus d amérindiens sur la cote atlantique des usa. |
| | Posté le 10-02-2014 à 07:43:33
| c est bel et bien jean-luc melenchon qui fut l instigateur du mariage homosexuel http://fr.wikipedia.org/Pacte_civil_de_solidarité . |
| | Posté le 10-02-2014 à 18:42:26
| C'est exactement ça, je t'invite à regarder le film "Yves St Laurent". On se rend compte de la dégénérescence de la bourgeoisie chez le artistes et l'intelligentsia. Si l'homosexualité n'y avait pas été répandue, peut-être davantage que dans toute la société, le mariage pour tous n'aurait jamais été seulement évoqué. |
| | Posté le 10-02-2014 à 18:46:43
| surtout quand on sait que le débat sociétal sur le mariage gay occulte le débat social des droits des travailleurs-par exemple,le maire de saint avold en moselle a fait du chantage sur des membres de la c.g.t- |
| | Posté le 16-02-2014 à 23:51:27
| Le FN se nourrit de nos faiblesses Depuis des années la gauche radicale pratique une ligne suicidaire. Les Dupond-Dupont s’affrontent au second tour : appuyons la « gauche » pour ne pas faire le jeu de la droite Les intégristes catholiques s’en prennent à Hollande : rangeons nos banderoles syndicales pour ne pas être confondus avec l’extrême droite. Soral dénonce Israël : prenons-garde de ne pas nous mêler à une campagne antisémite. Les drapeaux bretons flottent au milieu des bonnets rouges : écartons-nous de ces dangereux régionalistes. Meyssan critique les ingérences occidentales en Syrie : méfions-nous de ces complotistes...etc. Je grossis à peine le trait mais il faut dire qu’à force de se garder de « faire le jeu » des uns et des autres, la gauche radicale se retrouve hors jeu par forfait. Et d’autant plus hors jeu qu’elle a ouvertement soutenu la « gauche » la plus radicalement réactionnaire qui soit, jusqu’à ce que Mitterrand la francisque imprime définitivement la haine des socialos dans la mémoire de l’ouvrier le plus candide. Mais cette gauche radicale trouvait encore de quoi sabler le champagne à l’élection de Mitterrand-le-petit, quand les masses elles-mêmes, bien plus en avance que l’avant-garde de la gauche radicale , avaient voté à contrecœur et juste pour donner une leçon à Sarkozy ou ne s’étaient même pas dérangées. Pour ne pas reconnaître la faillite de cette stratégie perdant-perdant, il est maintenant de bon ton de reprocher à Hollande de ne pas être digne de la gauche. Est-ce que le peuple se demande encore ce qui est digne de la gauche ? Voilà sur quelles terres en friche pousse le fascisme. Étiquette pense-bête La gauche radicale a depuis longtemps oublié la méthode matérialiste-dialectique, s’y est –elle intéressée un jour ? On ne recherche pas la vérité dans les faits mais dans la couleur des étiquettes et les potins des fréquentations : dis-moi qui tu côtoies je dirai qui tu es. L’étiquette sert de pense-bête au propre et au figuré, elle évite de questionner les masses sur leurs besoins, de chercher qui sont nos amis et qui sont nos ennemis selon les intérêts de classe, et de servir le peuple au mieux de ses intérêts. Mais elle s’est imposée en même temps que la stratégie et les combinaisons électoralistes. Il faudra peut être un jour passer au tribunal de l’histoire l’expression « faire le jeu », et peser comme les dieux égyptiens ce qu’elle aura permis d’économiser en neurones et ce qu’elle aura coûté d’échecs politiques à la classe ouvrière. Et lorsque les masses ne sont plus « de gauche » il ne reste plus à la gauche radicale qu’à abandonner un à un ses propres symboles, révolution, communisme, drapeau rouge, marxisme-léninisme, faucille et marteau pour se mettre à l’abri de la République bourgeoise et de sa pseudo démocratie. Ce qui nous distingue du FN Le FN ne cherche pas à servir les intérêts du peuple mais à obtenir son soutien. Il dénonce l’impérialisme occidental, l’Europe, les monopoles et les banques parce que rien ne peut plus dissimuler leurs méfaits. Il dénonce l’UMPS parce que leur collusion antipopulaire crève les yeux. Qu’il s’en prenne à certains symboles de l’oppression signifie simplement que les masses rejettent cette oppression et que le FN sait adapter sa démagogie au sentiment populaire. Cependant les fascistes n’ont pas pour but de libérer la classe ouvrière mais de l’enchaîner davantage au capital par l’Union Sacrée. Quant à leur combat anti impérialiste , il sert des visées chauvines. La différence entre eux et nous c’est que notre objectif est de détruire le capitalisme et l’impérialisme, tandis qu’eux veulent les prolonger. Nous dénonçons le chômage parce qu’il sert à baisser les salaires, nous combattons le racisme parce qu’il divise la classe ouvrière, nous dénonçons le sionisme parce qu’il opprime le peuple palestinien, nous nous opposons aux règles européennes parce qu’elles servent la dictature capitaliste et que nous voulons établir la dictature du prolétariat dans notre pays. Notre ligne de conduite n’est pas dictée par les discours d’autrui mais par l’analyse des faits. Plus notre condamnation sera sans équivoque, plus elle sera connue du plus grand nombre, plus nous saurons relier la colère des masses et la nécessité du socialisme et plus nous forcerons le FN à changer de trottoir.
Edité le 17-02-2014 à 00:04:09 par Xuan |
| | Posté le 23-03-2014 à 10:07:47
| Lu sur http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3077 Ce n’est pas parce que Valls a choisi de se faire de la publicité, en tant que leader d’extrême droite de la gauche, en se faisant l’ennemi juré de Dieudonné qu’il faut pour autant trouver des qualités à Soral-Dieudonné qui forment une autre extrême droite. Les uns servent à crédibiliser les autres et vice-versa. Si le caractère d’extrême droite de Valls, raciste anti-Roms, xénophobe anti-étrangers, anti-Musulmans, prosioniste, va-t-en guerre de la Syrie, nationaliste outrancier et défenseur des "blancs blancos" n’est pas à démontrer, cela ne lave en rien le côté antisémite, raciste, nationaliste de Soral-Dieudonné. Il suffit pour le prouver de dire que Soral a roulé pour le Front National, avec le GUD et l’extrême droite libanaise-syrienne... Soral est-il antisémite ? Il suffit de l’écouter pour le savoir... Alain Soral ne dissimule pas sa haine des Juifs. Un exemple parmi d’autres : « Mon monde à moi, du Nord, de la pudeur helléno-chrétienne, de la retenue et de l’émotion subtile a été dévastée par la vulgarité sépharade. C’est une vulgarité, une laideur et une colonisation » ! Les Ashkénazes ne sont pas non plus épargnés. Dans cette vidéo, il assimile à cette « vulgarité sépharade » les films de Woody Allen et des frères Coen ! Et si on a des doutes, il suffit de regarder une autre vidéo où il revient à la charge : « Quand vous cherchez chez les pompiers volontaires ou les gendarmes, vous trouvez beaucoup moins de noms à consonance ashkénaze que dans les médias ou la banque » ! Soral est-il négationniste ? Il suffit de l’écouter ou de le lire ! Soral affirmant que la totalité des Juifs assassinés à Auschwitz l’auraient été dans une pièce de 100 mètres carrés, à savoir la chambre à gaz d’Auschwitz I : «  c’est le plus grand prodige de l’histoire de l’humanité, si vous réfléchissez aux conditions matérielles que ça implique, je me dis qu’heureusement que les footballeurs n’y sont pas allés parce que quand on voit comme cet espace doit être saturé de... de... de je sais pas quoi, de reste de gaz, ça aurait été peut-être même dangereux pour leur santé.... Voilà. Et j’le dis d’ailleurs si jamais ils y vont une autre fois, parce que là ils sont pas allés, la prochaine fois ils seront obligés d’y aller, parce que ça rigole pas, je crois que la visite à Auschwitz et la chambre à gaz, ça sera un truc, j’veux dire, dans le programme des écoles, assez vite, euh..., moi j’y ai échappé à cause de mon âge, mais j’pense que mes enfants n’y hésiteront pas [sic]   » Que ce groupe d’extrême droite vienne de l’anti-impérialisme ou de l’antisionisme, qu’il s’adresse aux populations d’origine immigrée victimes du racisme, a fait croire à certains qu’on l’accusait à tort d’antisémitisme comme on accuse souvent ceux qui s’opposent aux exactions de l’Etat d’Israël contre les Palestiniens. Mais ils se trompent. A l’heure actuelle, des extrêmes droites peuvent provenir de milieux divers et s’y adresser aussi de manières diverses tout en surfant sur la situation de pourrissement de la société bourgeoise dans le sens d’offrir un avenir à celle-ci mais un avenir de barbarie, de guerre des races, de guerre des religions, de guerre des ethnies. Si le projet de Valls d’un Front National venu du parti socialiste et s’adressant aux Juifs sur la base d’u nationalisme bourgeois exacerbé n’est pas nouveau et ne fait qu’imiter Mussolini et le fascisme italien, le projet de Soral est celui d’un Front National s’adressant aux populations maghrébines et musulmanes et il ne fait qu’aller sur les pas d’un Hitler puisque ce dernier s’était adressé avec succès aux féodaux et bourgeois nationalistes du monde arabe et musulman. Quant au discours de Egalité et réconciliation, il est clair, c’est la réconciliation des milieux populaires arabophones avec l’extrême droite nationaliste et le prétendu droit à l’égalité au sein du capitalisme et pas du tout l’égalité du communisme. C’est même par opposition à la lutte des classe que militent Soral et Dieudonné. S’ils refusent l’union par la lutte de classe des populations de toutes races, religions, couleur de peau, c’est pour unir chaque ethnie contre les autres ethnies, chaque religion contre les autres. S’attaquer au prétendu "impérialisme juif", au prétendu "capital juif" est bien la manière démagogique fasciste de détourner le mécontentement populaire pour qu’il ne se tourne pas vraiment contre l’impérialisme et contre le capitalisme. Le projet de Soral-Dieudonné est bien du même type que celui de Le Pen ou de Valls... L’extrême droite se multiplie et se diversifie en France en fleurissant sur le terreau des racismes et des effondrements sociaux et économiques. Les formes du fascisme et du racisme se développent et se diversifient en France. Elles ont pour noms : FN de Le Pen, Bloc Identitaire, Solidarité et Progrès, Eglise de Scientologie, groupes intégristes islamiques, Manif pour tous, Civitas, groupes skins d’extrême droite, syndicat de police Alliance, groupes chrétiens anti-avortement et anti-homo, France Jeunesse Civitas ou Institut Civitas, Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, Riposte Laïque, Printemps français, les JNR et Troisième Voie, Tribu K, SOS enfants d’Irak, Solidarité des Français, Nouvelle droite populaire, Comité d’entraide aux prisonniers européens, Nissa Rebela, Terre et peuple, Solidarité alsacienne, Chrétienté-solidarité, Renouveau français, Ligue de Défense Juive, Egalité et Réconciliation de Soral-Dieudonné et l’extrême droite du PS avec son ministre de l’Intérieur Valls. Les discours sont variés : anti-Roms, anti-Musulmans, anti-étrangers, anti-blacks, anti-beurs, anti-Magrhébins, anti-voile, anti-homos, anti-femmes, antisémite, anti-blancs, anti-avortement, etc, etc. La nouveauté, c’est que l’extrême droite blanche est devenue pro-sioniste et qu’un courant issu de l’anti-sionisme flirte avec l’antisémitisme ou y tombe carrément, devenant lui aussi d’extrême droite. Bien entendu, tous ces courants prétendent ne pas être d’extrême-droite et encore mois fascistes, que ce soit Le Pen (fille seulement), Soral-Dieudonné ou bien entendu Valls puisqu’il pompe encore le crédit de la social-démocratie… Mais il suffit d’étudier sérieusement les paroles et les actes pour réaliser que tous, chacun à sa manière, surfent avec un discours ethnique, xénophobe, nationaliste et violent. Dans la France en crise, les idées d’extrême droite sont favorisées par les gouvernants, qu’ils soient de gauche ou de droite, que ce soit Hollande ou Sarkozy qui gouverne. Sarkozy-Guéant comme Hollande-Valls désignent du doigt les populations des banlieues d’origine étrangère, les accusent d’être cause de l’insécurité, de la drogue, des crimes, de la dégradation de la situation en France. Ils désignent du doigt les Musulmans, les traitent de fauteur de terrorisme, de futurs militants islamistes terroristes. Toute la classe dirigeante française pousse à l’affrontement ethnique, xénophobe, racial, inter-religieux tout en proclamant que ce sont les autres qui sèment la haine raciale, religieuse…. L’intérêt des classes dirigeantes à agir ainsi provient de la crise du système. Il faut détourner la colère vers des boucs émissaires… Du coup, on commence à trouver réellement des fractions de la population d’origine juive qui deviennent anti-Musulmans violents, des fractions de la population d’origine chrétienne aussi et des fractions de la population d’origine des pays arabes, du Maghreb ou d’Afrique qui deviennent hostiles aux précédents…. Tout a été fait pour monter une des populations contre l’autre pour éviter qu’elles s’unissent sur des bases de classe contre la classe capitaliste. La société dite démocratique, dite civilisée, en crise économique et sociale, bascule progressivement dans la barbarie parce que le capitalisme se heurte à un mur, comme dans les années trente et même pire que dans les années trente…. C’est en cela que tous les courants précédemment cités peuvent être taxés de fascisme. Tous prétendent unir des ethnies, des groupes raciaux, des groupes sur des bases religieuses mais tous veulent combattre l’unité de classe des travailleurs et combattre aussi le poids que pourrait représenter la classe ouvrière auprès des couches moyennes très inquiètes de l’effondrement économique qui vient. N’ayant ni une explication ni une solution face à l’effondrement capitaliste, les couches moyennes sont prêtes à soutenir n’importe quelle explication accusant un groupe qu’elles considèrent comme étranger d’être cause de toutes les catastrophes, même si cela n’a rien à voir avec la réalité. Une fois de plus, la crise du capitalisme fait monter les racismes, les xénophobies et les fascismes. HISTORIQUE DU PERSONNAGE Alain Soral, à l’état-civil Alain Bonnet (nom d’usage Bonnet de Soral), est un essayiste franco-suisse, né le 2 octobre 1958 à Aix-les-Bains. Militant du Parti communiste dans les années 19902, il devient en novembre 2007 membre du comité central du Front national, jusqu’à son départ de ce parti en 2009. Il préside depuis 2007 Égalité et Réconciliation, une association se revendiquant « nationaliste de gauche » dont il est le fondateur mais on verra qu’en fait cette association diffuse une propagande d’extrême droite. Il a été actionnaire et chroniqueur au journal Flash, disparu depuis, et est le fondateur de la SARL Culture pour tous. Il se présente aux élections européennes de 2009 en Île-de-France en 5e position sur la « liste antisioniste » conduite par Dieudonné. Sans bac en poche, Alain Soral monte à Paris en 1976 où il mène une existence « provo-punk » aux Halles, exerçant divers « petits boulots » (chantiers, convoyages, etc.), avant d’être reçu aux Beaux-Arts. Durant cette période, il aurait suivi les cours de Cornelius Castoriadis à l’École des hautes études en sciences sociales. Dans les années 1980, introduit par sa sœur auréolée du succès de Tchao Pantin, Alain Soral fréquente la « nébuleuse noctambulo-artistique parisienne », au Sept ou au Palace, et se lie d’amitié avec le cinéaste Vincent Dieutre. Son intérêt se porte à cette époque sur la mode — il enseigne « l’histoire et l’analyse de la mode contemporaine » à l’ESMOD8 de 1984 à 1987. En 1984, il cosigne son premier ouvrage : Les mouvements de mode expliqués aux parents, avec Hector Obalk et Alexandre Pasche, et en 1987, publie un nouvel ouvrage sur ce thème, intitulé La Création de mode, initialement manuel de cours destiné à l’ESMOD. Au début des années 1990, il écrit sur le thème de la « drague » et de la « féminisation de la société », avec un premier roman autobiographique La Vie d’un vaurien — largement inspiré du recueil d’Édouard Limonov : Journal d’un raté —, puis avec l’essai Sociologie du dragueur (Éditions Blanche, 1996). Dans le même temps, il fait ses premières apparitions à la télévision : conseiller en mode dans le cadre d’une émission de FR3 en octobre 1985, invité par Thierry Ardisson dans Lunettes noires pour nuits blanches, chroniqueur — aux côtés de Yolaine de La Bigne — dans Drevet vend la mèche (1989). Il est également plusieurs fois invité dans l’émission de Mireille Dumas Bas les masques (1991). Il joue son propre rôle au cinéma dans Parfait Amour !, de Catherine Breillat (1996). Alain Soral se présente comme un républicain universaliste d’inspiration marxiste : la lecture de Georg Lukács, d’Henri Wallon, de Georges Politzer, de Lucien Goldmann, et surtout de Michel Clouscard, l’aurait influencé. Au début des années 1990, il adhère au Parti communiste français (cellule Paul-Langevin). Il déclare également avoir animé pendant cette période, aux côtés de Marc Cohen, le « Collectif communiste des travailleurs des médias » (dit aussi « cellule Ramón-Mercader »), faisant paraître le bulletin La Lettre écarlate. Après avoir fait campagne pour le non au référendum sur le traité de Maastricht de septembre 1992, il participe en mai 1993, toujours avec Marc Cohen, rédacteur en chef de L’Idiot international de Jean-Edern Hallier, à la rédaction de l’appel « Vers un front national », signé par Jean-Paul Cruse — ancien membre de la Gauche prolétarienne, membre du collectif et délégué SNJ-CGT de Libération, dont il est l’un des fondateurs — et publié en première page de L’Idiot. Cet appel, s’appuyant sur la vision de la « destruction précipitée de la vieille gauche », propose « une politique autoritaire de redressement du pays », rassemblant « les gens de l’esprit contre les gens des choses, la civilisation contre la marchandise — et la grandeur des nations contre la balkanisation du monde […] sous les ordres de Wall Street, du sionisme international, de la bourse de Francfort et des nains de Tokyo » et appelle, pour « forger une nouvelle alliance », à la constitution d’un « front » regroupant « Pasqua, Chevènement, les communistes et les ultra-nationalistes », un nouveau front pour « un violent sursaut de nationalisme, industriel et culturel ». Une polémique naît alors sur l’existence de convergences « rouges-bruns ». Alain Soral quitte ensuite le PCF, disant s’opposer à l’abandon de son contenu révolutionnaire, tout en continuant à approuver « l’outil d’analyse » marxiste. Cette référence au marxisme est cependant contestée par Évelyne Pieiller dans un article du Monde diplomatique d’octobre 2013. Le 21 décembre 1996, il se marie et s’installe à Bayonne. Dans les livres qu’il publie par la suite, il pourfend ce qu’il juge relever du communautarisme et s’en prend vivement aussi bien aux mouvements homosexuels ou féministes qu’aux associations représentatives de la communauté juive, dans des termes qui se veulent souvent provocateurs. Pour Alain Soral, la montée des communautarismes en France est dangereuse pour la République et constitue une atteinte au principe d’universalité républicaine, car, à sa conception « fait[e] d’histoires comparées, de métissages, de transformations », elle tendrait à substituer « un débat réduit à la compétition victimaire. Soit l’Histoire ramenée à l’éternelle persécution des femmes, des pédés, des Arabes, des Noirs, des juifs… » Dans son analyse de la société contemporaine, il prétend démonter les mécanismes de ce qu’il appelle l’« idéologie du désir », promue par l’omniprésence de la publicité, les journaux féminins et le phénomène de « starisation ». Il a vivement critiqué certains mensuels féminins qui, selon lui, transforment les consciences et relèguent la femme au statut de « femme-objet » consommatrice. Il expose son idée selon laquelle le système s’accommode très bien d’une situation où les femmes travaillent et consomment et que le féminisme, vu sous cet angle, n’est pas forcément un mouvement de libération, mais un « allié objectif » du capitalisme. En 2002, dans l’ouvrage Jusqu’où va-t-on descendre ? Abécédaire de la bêtise ambiante, Alain Soral s’en prend, parmi de multiples cibles, à Dieudonné, qu’il accuse de vouloir bénéficier d’une « rente de culpabilisation victimaire » dont les Français blancs seraient, selon Soral, les victimes. Qualifiant l’humoriste d’« inculte et désormais pas drôle », il ajoute par ailleurs : « Si Dieudonné s’énerve sur le populo français, […] c’est peut-être parce qu’il lui démange de montrer du doigt la communauté logiquement désignée par sa revendication d’une plus juste représentation des “communautés visibles” ? Une “communauté invisible” surreprésentée dans le show-biz en termes de quotas, mais à laquelle il doit aussi son doux statut de rigolo. » Ayant pris connaissance de ces critiques, Dieudonné souhaite rencontrer Soral. En 2004, les deux hommes prennent contact et deviennent finalement amis et politiquement proches, étant notamment tombés d’accord, selon Soral, sur le sujet de « l’antisionisme et du lobby juif ». S’estimant victimes de déboires comparables en termes d’agressions physiques et de boycott par les médias, Alain Soral et Dieudonné se sont mutuellement soutenus, participant conjointement à la liste Euro-Palestine aux élections européennes de 2004, avant que le premier ne s’en retire, suivi par le second. En 2006, il fait partie — avec notamment Dieudonné, Thierry Meyssan et Frédéric Chatillon (ancien responsable du GUD) — d’une délégation qui se rend au Liban, puis en Syrie, et rencontre notamment le président libanais Émile Lahoud, le général Aoun, opposant libanais d’extrême droite, et, lors d’un passage à Damas, Hugo Chávez, président du Venezuela. Durant l’automne 2005, il rejoint l’équipe de campagne du Front national, où il est chargé des affaires sociales et du problème des banlieues. Ce ralliement n’est révélé par Soral que plus d’un an après, lors d’un entretien paru sur Internet le 29 novembre 2006. Il explique alors sa démarche en affirmant que le Front national constitue le seul parti qui lutte efficacement contre la « déferlante capitaliste et ultralibérale ». Le journaliste Claude Askolovitch en fait le tenant d’un « lepéno-marxisme », également désigné sous le nom de « gaucho-lepénisme » par Pascal Perrineau en 1997. En mars 2007, il a reconnu avoir voté pour Jean-Marie Le Pen aux deux tours de l’élection présidentielle française de 2002, après avoir néanmoins été tenté de porter sa voix sur Jean-Pierre Chevènement au premier tour. Le rapprochement d’Alain Soral avec Jean-Marie Le Pen est cependant accueilli alors avec une certaine méfiance par diverses personnalités du Front national. Le 22 avril 2007, après le net recul de Jean-Marie Le Pen à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, Alain Soral déclare : « Le Pen méritait la France mais je ne suis pas sûr que la France méritait Le Pen » et annonce qu’il va voter Ségolène Royal. Parallèlement à son engagement au FN, Alain Soral lance en juin 2007, en compagnie de Jildaz Mahé O’Chinal et Philippe Péninque, son propre mouvement, appelé Égalité et Réconciliation (E&R). Cette association, qui se présente comme « un club de réflexion politique trans-courants dans la tradition du cercle Proudhon des Berth et Valois », « entend convertir au nationalisme politique les jeunes des milieux populaires, et notamment ceux issus de l’immigration ». Avec l’aide de Frédéric Chatillon, ancien responsable du GUD, groupe de petites frappes d’extrême droite, dans les années 1990, et la participation de Serge Ayoub, fasciste, il ouvre Le Local, un bar situé au 92 de la rue de Javel et se présentant comme un espace de rencontre associatif pour les « nationaux “des deux rives” ». Le 18 novembre 2007, à l’occasion du congrès national du Front national à Bordeaux, Alain Soral, qui n’était pas candidat, est nommé au comité central par Jean-Marie Le Pen, réélu président du parti. Le 19 août 2008, Alain Soral annonce sa candidature à l’investiture comme tête de liste du Front national aux élections européennes de 2009 en Île-de-France. Six mois plus tard, le 1er février 2009, il décide de quitter le FN à la suite de sa relégation à une « place d’honneur » sur la liste38. Accusant Marine Le Pen et Louis Aliot de s’être opposés à sa candidature et de chercher à « virer tous les opposants authentiques au système, qu’ils proviennent de la vieille droite des valeurs ou de la vraie gauche sociale », il témoigne des profondes divergences apparues depuis près de deux ans au sein du Front national et ayant conduit au départ de plusieurs personnalités de ce parti, tout en saluant Jean-Marie Le Pen, « homme facétieux et délicat ». Jean-Marie Le Pen dénonce pour sa part un « comportement de petit enfant qui pique une grosse colère » et commente : « Alain Soral est plus fait pour l’écriture ou le show-business que pour la politique ». Il présente, avec Dieudonné et Yahia Gouasmi, alors président de la Fédération chiite de France, une « Liste antisioniste » recueillant 1,30 % des suffrages en Île-de-France (2,83 % en Seine-Saint-Denis) au terme d’une campagne émaillée d’incidents et d’échauffourées. Sa présence sur la « liste antisioniste » lui vaut d’être qualifié d’« impayable stalino-facho-antisioniste » par le philosophe communiste-libertaire Claude Guillon. La liste aurait été financée par la République islamique d’Iran de Mahmoud Ahmadinejad à hauteur de 3 millions d’euros. Entre-temps chroniqueur au journal Flash, à partir de sa fondation en octobre 2008 avec d’anciens collaborateurs de National-Hebdo, il le quitte en avril 2011 le jugeant devenu trop proche du FN. Dès lors, Alain Soral se consacre essentiellement à Égalité & Réconciliation en organisant des conférences et en réalisant des entretiens sur Internet particulièrement suivis. Pour le politologue Jean-Yves Camus, si le mouvement connaît une certaine audience auprès de la génération des 18-25 ans, « pour comprendre le phénomène Soral, il faut le replacer dans le contexte des années 2000 pendant lesquelles on assiste à une course à la transgression antisémite illustrée parfaitement par l’émergence de Dieudonné. Dans les deux cas, Soral et Dieudonné, c’est moins leur discours qui suscite l’engouement que leur capacité à dire des choses transgressives qui attire les gens ». L’association apparaît par ailleurs comme un vivier pour le Front national : l’historien des idées et politologue Stéphane François déclare ainsi qu’« il s’agit d’attirer des jeunes aux profils variés, qui serviront de vivier de recrutement pour le FN ». En mars 2011, il fonde sa propre structure, « Culture pour tous », société qui comprend la maison d’édition Kontre Kulture qui diffuse notamment la réédition de ses livres, Sanguis Terrae (vente de vin), Instinct de Survie (qui vend du matériel survivaliste et organise des stages, en partenariat avec Piero San Giorgio, auteur de Survivre à l’effondrement économique), et Au bon sens (vente par des circuits courts de produits bio). Depuis novembre 2012, Frédéric Haziza, journaliste à Radio J et sur LCP, fait l’objet d’une violente campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux et d’une pétition, lancée en février 2013 sur Change.org, visant à son renvoi de LCP pour « son incompétence, son tribalisme, sa partialité, sa totale agressivité et ses multiples provocations contre ceux qui ne sont pas d’accord avec lui ». En 2013, Alain Soral est condamné à deux reprises : le 8 novembre, il est condamné à 2 500 euros d’amende pour avoir diffamé le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë en portant à son encontre des accusations d’enrichissement illégal et de pédophilie, dans une vidéo datée du 6 mai 2013 sur le site Égalité et Réconciliation ; le 13 novembre, le juge des référés de Bobigny, saisi par la LICRA, ordonne l’interdiction et le retrait des ventes « dans un délai d’un mois » de l’Anthologie des propos contre les juifs, le judaïsme et le sionisme de Paul-Éric Blanrue et la censure partielle de quatre ouvrages réédités par Kontre Kulture : La France juive d’Edouard Drumont, Le Salut par les juifs de Léon Bloy, Le Juif international d’Henry Ford et La Controverse de Sion de Douglas Reed ; la maison d’édition et Alain Soral sont également condamnés à verser, « à titre de provision », 8 000 euros à la LICRA, ainsi qu’à payer une partie des frais de justice. Soral prend des positions très virulentes à l’égard des lobbys et associations féministes55, qu’il accuse de former une minorité « bourgeoise » qui confond sa propre condition avec celle des autres femmes. Il dénonce l’égalité homme-femme comme « illusoire » sur le plan biologique mais la qualifie de « parfaitement progressiste » sur le plan légal. À ce titre, il dénonce le féminisme comme une manipulation (dont les féministes ne seraient que l’instrument) visant à occulter ce combat d’inspiration marxiste. Selon lui, l’Empire qui domine le monde est dirigé par les banques, la franc-maçonnerie, la bourgeoisie, le protestantisme, Israël et les États-Unis, le tout véhiculant sa domination par le mondialisme, « projet idéologique visant à instaurer un gouvernement mondial et à dissoudre en conséquence les nations, sous prétexte de paix universelle », la finance, les libéraux, les sionistes et sur la notion d’« idéologies bien-pensantes de gauche » qui justifient les actions de l’Empire sous couvert de droits de l’homme. Alain Soral, le 6 février 2007, au Salon panoramique du Concorde Lafayette déclare : « Seul le nationalisme possède les fondamentaux pour incarner une véritable alternative économique et sociale (...) à la déferlante mondialiste et ultra libérale. (...) Je pense que si Marx était vivant aujourd’hui il appellerait à voter Jean-Marie Le Pen, (...) [le Front national, qui] agrège des ouvriers, des petits patrons, des artisans [est] le parti du peuple [et porte] l’esprit de la Commune. » Dans un reportage de Complément d’enquête diffusé sur France 2 le lundi 20 septembre 2004 et consacré à Dieudonné, Alain Soral déclarait : « Quand avec un Français, Juif sioniste, tu commences à dire “y a peut être des problèmes qui viennent de chez vous. Vous avez peut-être fait quelques erreurs. Ce n’est pas systématiquement la faute de l’autre, totalement, si personne ne peut vous blairer partout où vous mettez les pieds.” Parce qu’en gros c’est à peu près ça leur histoire, tu vois. Ça fait quand même 2 500 ans, où chaque fois où ils mettent les pieds quelque part, au bout de cinquante ans ils se font dérouiller. Il faut se dire, c’est bizarre ! C’est que tout le monde a toujours tort, sauf eux. Le mec, il se met à aboyer, à hurler, à devenir dingue, tu vois. Tu ne peux pas dialoguer. C’est-à-dire, je pense, c’est qu’il y a une psychopathologie, tu vois, du judaïsme sionisme [sic] qui confine à la maladie mentale […] » Concernant le judaïsme, Alain Soral considère qu’une « communauté qui continue à se proclamer “peuple élu” dans le monde moderne (…) constitue (…) une exception [à sa connaissance] unique, celle de ne pas s’être défait de sa mentalité primitive malgré le progrès de la Raison et d’avoir, au contraire, mis la Raison au service d’un tribalisme modernisé, élevé à l’échelle de l’univers ». En 2013, le site Pratique de l’histoire et dévoiements négationnistes (PHDN), spécialisé dans l’étude du négationnisme, publie un article sous le titre « Alain Soral. Stupidités sur Auschwitz & malveillances haineuses » dans lequel est mis en évidence qu’Alain Soral reprend à son compte des contre-vérités négationnistes et les diffuse dans une série de vidéos où il accumule une suite « d’erreurs ou de mensonges et de falsifications ». "A la fin de son livre, Comprendre l’Empire, Soral compare fascisme et communisme pour mieux défendre les expériences fascistes : « Les opposants sérieux à la démocratie moderne : du nationalisme intégral de Charles Maurras à la République islamique d’Iran, en passant par l’Ordre noir de la SS cher à Heinrich Himmler, cette même tentative de juguler le pouvoir de l’argent par le retour au pouvoir absolu d’un ordre à la fois militaire et religieux. La seule puissance militaire, sans le secours du sacré face aux forces de l’argent, conduisant inéluctablement à la défaite, comme en témoignent les expériences communistes et fascistes européennes, le panarabisme, le baasisme. » " |
| | Posté le 23-03-2014 à 10:49:44
| Il est important de bien comprendre et voir comment Soral traite de certaines questions et notamment comment il traite Annie Lacroix-Riz. Comme par hasard, Soral reprend à son compte les attaques contre Staline et défendant le prétendu "génocide Ukrainien de Staline". Pourquoi Staline est à la place d'Hitler sur la photo de Yalta ? http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=4fmiy8jI8wY
Edité le 23-03-2014 à 10:55:08 par Finimore |
| | Posté le 30-03-2014 à 09:38:26
| http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-le-ptb-staline-le-negationisme-et-dieudonne-121994281.html ou http://lucien-pons.over-blog.com/article-le-ptb-staline-le-negationisme-et-dieudonne-le-blog-de-jean-levy-122007207.html Le Blog de Lucien Pons Vendredi 10 janvier 2014 Le PTB, Staline, le négationisme et Dieudonné L'article du PTB (Dieudonné, la censure et la quenelle ) mérite plusieurs remarques. voir sur http://www.michelcollon.info/Dieudonne-la-censure-et-la.html Dans le contexte belge, le PTB représente une véritable force populaire en croissance, un vrai parti communiste prolétarien des temps actuels, et qui plus est le dernier des partis à défendre l'intégrité du pays contre le séparatisme flamand d'extrême droite. Il me semble donc tout à fait inapproprié de le jeter dans les poubelles de l'histoire parce qu'il prend la position erronée qui consiste à défendre la liberté d'expression de Guignol. Je pense que le PTB adopte cette position parce qu'il a malheureusement et malgré ses qualités fondamentales qui en font un modèle pour nous une tendance à la démagogie islamophile, comme celle du NPA en France, en croyant s'ouvrir une avenue en direction du prolétariat d'orrigine immigrée musulman ou s'identifiant à se cause. Et ils se font beaucoup d'illusions s'ils pensent vraiment que la "quenelle" exprime une quelconque forme de révolte sociale. Certes des jeunes prolétaires s'expriment ainsi, mais ils n'expriment que les tendances fascistes qui ont toujours existé dans le prolétariat aussi (et sans lesquelles le fascisme serait parfaitement inoffensif!). Mais le PTB défend sans doute la liberté d'expression de fascistes qui n'en ont guère besoin, pour une autre raison. Il a comme le remarque Danielle Bleitrach pour le dénoncer semble-t-il, une origine stalinienne assumée : fondé par Ludo Martens , auteur à contre courant de Un Autre Regard sur Staline (1995), ce parti est l'un de premiers à avoir compris que la mémoire globale du socialisme réel était un enjeu politique de première importance, si le mouvement communiste veut avoir un avenir. En ce sens, je pense qu'ils défendent la position de Bricmont contre la censure des négationnistes des crimes nazis pour empêcher la création d'un précédent jurique qui pourrait à l'avenir incriminer ceux qui veulent rétablir la vérité sur le socialisme, trainé dans la boue et calomnié par des cohortes d'historiens vénaux qui ont tribune libre ouverte en permanence dans les médias du monde occidental depuis les années Reagan. Car les mêmes lois qui peuvent empêcher la formulation d'hypothèses mensongères fascistes peuvent servir à empêcher la recherche indépendante sur l'histoire de l'URSS, au nom de la répression du "totalitarisme". Fondamentalement, les lois antinégationnistes ont deux objectifs : faire la publicité de théories antisémites infondées et discréditées, qui sans cela n'auraient aucun écho, et intimider les chercheurs qui veulent contester un tant soit peu la vulgate anticommuniste et ascientifique du "Livre noir", qui émane en dernière analyse des fondations universitaires américianes dotées pour le combat de la guerre froide. Voir la position de Danielle Bleitrach dans cet article : lire ici . http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/01/09/arretez-de-nous-expliquer-quil-faut-comprendre-le-public-de-dieudonne/ Arrêtez de nous expliquer qu'il faut "comprendre" le public de Dieudonné je découvre en rentrant des tas de textes toujours sur le même sujet, en particulier celui de pascal Boniface sur lequel tout le monde s'extasie et qui propose en gros de "comprendre" le public de Dieudonné. Mais examinons plutôt la manière dont désormais l'extrême-droite est devenu l'éclaireur de nos opinions. certes tout le monde est venu avec plus ou moins d'empressement dénoncer le bouffon sinistre et ses copains, type Soral. Mais alors que la pression devait s'exercer sur les moyens financiers, sur le fait qu'il avait organisé son insolvabilité, qu'il sortait de France des sommes considérables non déclarées, l'information parvenue là-dessus n'a été reprise par personne. Après une proclamation, un effet de manche, madame Taubira est redevenue silencieuse, ne confirmant ni n'infirmant les révélation du Monde. L'idée que la justice devait le faire payer impôts et amendes a donc été esquissée mais bizarrement n'a intéressé personne, même pas la garde des sceaux. Alors tout a été dévié vers la liberté d'expression. De l'antisémitisme, du négationnisme tout le monde s'en foutait, le seul problème était de paraître contre les idées infâmes, tout en savonnant la planche à Valls. Tous les "vertueux" ont agi comme si l'on voulait faire reconnaître le droit au racisme et à l'antisémitisme comme le test suprême de la liberté d'expression. Le thème même choisi par l'extrême-droite, qui alors même que sa position eut peut être gênante dans l'effort de respectabilité de sa dirigeante, a bénéficié d'un chœur qui allait dans son sens (1). Et maintenant on passe à la deuxième étape: il faut comprendre les petits fachos qui sont derrière Dieudonné… Arrêtez par pitié de vous raconter des histoires ! Nombreux sont les gens qui poussent dans le même sens, celui de la banalisation des idées de monsieur Dieudonné(2). Et les types qui vont au spectacle de Dieudonné savent ce qu'ils font… La jonction s'est opéré et ne vous étonnez pas si les salles sont pleines dans une France où on a vu les troupes anti-mariage pour tous déferler il y a peu. Et hier, les mêmes accueillant en Bretagne, Valls en criant leur haine des pédés et en faisant des quenelles, ne vous étonnez pas qu'il y ait foule dans une France où le front national est à 20% (3), dans une France où la petite bourgeoisie arabe encadrée par les frères musulmans et les prêches de Tariq Ramadam ont pris de fait position pour Dieudonné, dans une France où les skineads des identitaires et l'extrême-droite bon chic bon genre de Marine et maître Collard pour en faire un test de la liberté d'expression qu'ils nous souhaitent. Paradoxalement ceux que l'on risque de voir le moins sont les jeunes des banlieues. Alors que l'on ne ma fasse pas le coup de la "compréhension" d'un prolétariat souffrant. Dans une France où depuis des années les forces dites de gauche pratiquent une attitude d'autruche quand tardivement les dirigeants des partis de gauche, des associations protestent le mal est fait, au niveau des troupes la confusion est totale.(4) Il y a un texte auquel je pense souvent c'est la lettre que Klaus Mann, l'écrivain allemand, fils de Thomas Mann et neveu d'Heydrich Mann, l'écrivain communiste avait écrit à Stephan Zweog. Klaus Mann est à cette époque un des plus lucides sur ce qu'est le nazisme, il écrit à Stephan Zweig qui vient de pondre un texte digne de ceux qui fleurissent en ce moment où il tente de comprendre la jeunesse nazie. Il lui reproche ce texte et lui dit qu'il ne rend ni service aux antifascistes, ni à ces jeunes gens, ni surtout au peuple allemand. L'histoire les réconciliera tous les deux puisqu'ils se suicideront pour ne plus pouvoir être des écrivains allemands… Il faut avoir la lucidité d'un Klaus Mann :Ce qui paraît évident avec le recul l'était nettement moins au début des années trente. Car Klaus Mann n'a pas attendu la démonstration de l'immonde pour attaquer, s'indigner, dénoncer. Ni atermoiement, ni tergiversation. Une ligne, une seule : on ne dîne pas avec le diable fut-ce avec une longue cuillère. Pas la moindre compromission, pas le moindre répit. Eût-il duré mille ans comme prévu, le IIIème Reich s'en fût fait un ennemi pour mille et un ans."dit un article du Monde littéraire à propos de son positionnement, je suis d'accord." Danielle Bleitrach (1) je recommande là-dessus la position du PTB, (le parti communiste belge) qui considéré comme un des plus "staliniens" a choisi l'angle de la lutte contre la censure ce qui lui évitait sans doute d'avoir à expliquer certaines complaisances face à un négationnisme qui pourtant devrait concerner autant les communistes que les juifs. (2) Il faut dire que certaines organisations juives fidèle à elles mêmes n'ont pas été mal non plus dans la capacité à s'isoler et noyer dans un communautarisme de mauvais aloi n'importe quelle cause.. (3) quand le PCF était à 20% combien de salles était-il capable de remplir, à Marseille, le stade… Ne vous y trompez pas Dieudonné fait des meetings… (4) Une palme dans l'ignominie revient à un article de grand Soir signé par Viktor Dedaj… Il a le mérite d'éclairer sur la nature des passerelles… le voici au moins clairement sous couvert de sa sympathie pour la pales tine devenu sergent recruteur de l'extrême-droite, il ne lui reste plus comme Dieudonné lui même de se déguiser en Che Guevara pour aller vers l'ignominie, lui aussi est à la recherche d'un public… |
| | Posté le 30-03-2014 à 12:06:58
| le npa cultive la démagogie islamophile;donc,ce n est pas un parti trotskyste,comme lutte ouvrière,mais un parti communautariste,repaire des islamistes qui ont mal digéré la défaite du f.i.s puis du g.i.a en algérie. |
| | Posté le 30-03-2014 à 15:23:34
| au lieu de faire du communautarisme à caractère religieux comme besancenot/poutou,il faut défendre les Roms,première victime du racisme en France,car ultraminoritaires et isolés. |
| | Posté le 04-09-2014 à 06:55:51
| Lu sur http://jerusalemdesterresfroides.blogspot.fr/2014/06/alain-soral-va-t-il-nous-quitter.html mardi 3 juin 2014 "Alain Soral quitte la dissidence ? Comme cela avait déjà été mentionné à l'article La véritable « affaire Dieudonné, votre serviteur le responsable de la Jérusalem des Terres Froides suit avec un grand intérêt les recherches sur la sphère dieudonniste-soralienne de Dissidence d'État sur Youtube. Aujourd'hui notre ami a posté une nouvelle capsule où il donne ses impressions sur la dernière vidéo mensuelle du « grand sheikh chauve » Alain Bonnet de Soral. Comme d'habitude, ses remarques sont fort pertinentes et l'auteur de ces lignes a prit le temps de lui écrire un commentaire développé (il ne pouvait pas faire autrement puisque cela a à voir avec ce mensonge historique si valorisé par les soraliens/savoisianistes qu'est le prétendu « génocide ukrainien »). Comme il s'agit presque davantage d'un article de blog que d'un commentaire de dessous de vidéo, la réponse de lesarchivesdusorcier a été recopié ici, avec rajout des hyperliens correspondants. ---Réponse à Dissidence d'État sur : Alain Soral quitte la dissidence ?--- Je n'ai pas vu la dernière vidéo de Soral mais je vous crois quand vous dites que vous le sentez moins énergique. À la dernière vidéo complète que j'ai vu, la février 2013, j'avais perçu ce manque d'énergie chez le gourou. J'avais annoncé alors dans mon article sur lui et Annie Lacroix-Riz qu'on pourrait bien le voir se dégonfler tout au long de 2013 mais il a eu un regain avec l'été et maintenant ça revient encore plus fort. Il est dit dans la petite biographie de Soral par Stéphane Million que celui-ci est sujet aux dépressions. Et comme actuellement, d'une façon ou d'une autre, il joue constamment quitte ou double avec son Égalité et Réconciliation, les périodes dépressives ne peuvent qu'être de plus en plus fréquentes et intenses. Pour son refus de s'exprimer sur l'Ukraine, c'est très facile à comprendre. L'an dernier, Soral reprochait à Annie Lacroix-Riz de nier le soi-disant « génocide ukrainien », ce mythe historique (invention du milliardaire Hearst pour son ami Hitler) qui est le récit utilisé par les Galiciens pro-Nazis en Occident pour se légitimer politiquement. À part Ludo Martens et Douglas Tootle, Annie Lacroix-Riz est l'une des rares en Occident à avoir étudié la question et elle s'est bien rendu compte qu'il s'agit d'une intox soutenue par l'OTAN, les Ukrainiens de l'ouest fascisant, les sympathisants de l'extrême-droite et du nazisme en Occident, le monde de la finance et le Vatican. Or, Alain Soral est coincé entre l'arbre et l'écorce : l'énormité de la chose, depuis les meurtres d'Odessa, rend impossible la défense des Pravyi Sektor mais d'un autre côté, il ne peut pas s'en prendre à eux car ce sont de vieux amis à Jean-Marie Le Pen, que de nombreux fans d'E&R sont de féroces holomoristes et qu'ils ne pardonneront pas le gourou s'il ose toucher à ce « dogme ». Les vrais sympathisants du nazisme qui détestent Alain Soral comme The Savoisien ou la bande de l'ex-Propagandes.info, vont réellement vouloir lui faire la peau s'il ose porter ombrage à Pravyi Sektor ou à l'effroyable imposture historique appelée « holodomor ». Alors il se cache derrière ses gens d'E&R, qui éviteront autant qu'ils le peuvent tout rapprochement avec le sujet sensible dans la revue de presse quotidienne du site, espérant que ça passe. J'en suis absolument certain : le refus d'Alain Soral de parler de l'Ukraine est en lien avec « l'holodomor ». Le temps où il entretenait son « vivier d'extrémistes adorateurs du Troisième Reich » (titre d'un de mes articles) arrive à sa fin, le jeu devient trop dangereux. Pour finir ce long commentaire, son histoire d'arrêter les vidéos pour « éviter le fétichisme » est de la psychologie inversée puisque tout chez E&R, pratiquement tout, mène à la fétichisation d'Alain Soral. D'ailleurs, à cette période dépressive de février 2013, il disait à peu près la même chose, à savoir vouloir arrêter de faire des vidéos pour ne plus faire dans le « spectacle » de sa personne (alors qu'E&R, c'est le « Soral show »). Et un an auparavant, il nous disait qu'il était de moins en moins intéressé d'écrire. À mon avis, il n'en a plus pour longtemps... "
Edité le 04-09-2014 à 06:56:08 par Finimore |
| | Posté le 04-09-2014 à 07:05:08
| Pour infos : Lu sur http://jerusalemdesterresfroides.blogspot.fr/2013_03_01_archive.html mardi 26 mars 2013 Le sadisme soralien, Annie Lacroix-Riz et Adolf Hitler Après le passage des loas du Vaudou avec 3 articles d'affilée, l'administrateur/modérateur de la Jérusalem des Terres Froides revient à sa guerre contre le soralisme. Comme à l'habitude quand il s'agit de ce sujet, cet article est rédigé à la première personne du singulier. --- Elle est bien bonne celle-là. Non seulement je me sentais bien d'avoir changé de thématique pour ce blog, je m'étais bien juré de ne pas faire de critique de vidéos, et me voilà à écrire une critique sur la vidéo mensuelle d'Alain Soral de février 2013. Je n'avais pas envie d'en revenir si vite avec le « grand sheikh chauve » mais il me force la main car il touche à des sujets que j'avais moi-même l'intention d'aborder tôt ou tard. Alors, c'est parti pour une nouvelle tournée de Soral-bashing. D'abord, je constate qu'avec son allure, en peignoir et avec cette voix qui cache un malaise certain, que «AS» semble aller en déclinant. Dans la biographie par Stéphane Million que j'ai repris ici, il est fait état d'un épisode de dépression et c'est peut-être ce à quoi nous assistons de nouveau actuellement. Bien sûr, le peignoir, c'est pour le spectacle; pour laisser « inconsciemment » savoir à l'auditoire que le « virtuose du logos » est malade et qu'il doit se reposer. Surtout s'il a à justifier ce nouveau manquement à son rendez-vous mensuel. Mais malgré le calcul évident de la bande soralienne, le gourou montre tout de même de sérieux signes de fatigue et c'est peut-être la fin du parcours pour lui. Ceci dit, il y a encore suffisamment d'énergie vitale chez l'homme pour faire de nouvelles attaques bêtes et gratuites autour de lui. Aujourd'hui, c'est son propre auditoire et Annie Lacroix-Riz. Avant d'aborder les attaques stupides qu'il a fait à l'historienne pour faire plaisir à la frange "national-socialiste" de son fan-club, remarquons que Soral, en parfait ingrat, s'en prend à son public qui voulait de lui une vidéo mensuelle "conventionnelle" et non sa publicité kontre-kulturelle. Ses vidéos mensuelles "conventionnelles" sont l'épine dorsale de toute son organisation (y compris ses PME) et monsieur est fâché parce que son auditoire répond : "présent". Il préfèrerait quoi, qu'il n'y ait aucune demande pour ses vidéos ? Je commence à croire qu'il y a une sorte de plaisir sadomasochiste entre le gourou Soral et son public : il les insulte et ils aiment ça, ils se réjouissent à toute nouvelle activité de Soral et ils l'appellent même "le patron" (voyez comment ce surnom revient souvent dans les commentaires d'E&R). Dans cette idée d'un "sadomasochisme soralien" s'inscrit également la remarque que j'ai fait à propos de "l'humour mortifère soralien", des "ferme-là physiquement à jamais" et des "Ils sont malades ? Qu'ils crèvent !", ainsi que le propos de l'orateur à la onzième minute dans cette vidéo de UWFRANCE sur Dailymotion (reprise par SoraloFolaso sur Youtube), où il est dit directement que Soral fonctionne sur le sadisme. L'excuse de "Poupeto-c'est-moi" pour justifier sa publicité kontre-kulturelle plutôt qu'une vidéo "conventionnelle" est d'un ridicule consommé. Reprocher à son auditoire de vouloir faire dans la facilité du "spectacle" alors que tout chez Soral revient à une forme ou une autre de spectacle ou de publicité (y compris les infos relayées sur E&R), c'est fort. Le pire, c'est qu'il n'y a personne parmi les soraliens qui ait réagit à se faire lancer ça en pleine face. D'ailleurs, pour faire du "spectacle" dans sa promo kontre-kulturelle (qui reste plus longue que ses premiers entretiens vidéo mensuels), le "survivaliste marchand de pinard" n'a pas pu s'empêcher de faire dans son sadisme habituel et de se trouver un "con du mois" comme dans ses vidéos régulières. Son choix cette fois est un repli stratégique sur l'une des bases militantes d'E&R. Annie Lacroix-Riz est une proie facile pour le "mystique authentique"; il sait qu'elle ne daignera même pas lui répondre et que cela plaira à cette frange des soraliens qui sont proches de l'idéologie de The Savoisien, autrement dit, les sympathisants nationaux-socialistes (pour ne pas dire "la bande de nazis" qui fréquentent la maison. Annie Lacroix-Riz a osé toucher à un de leurs dogmes, "l'holodomor ukrainien", chère à ce groupe comme la Shoah peut l'être aux sionistes. Autre indication de ce repli stratégique du "virtuose du logos" sur sa base "nationale-socialiste", l'arrivée d'Hervé Ryssen parmi les titres offert par la Kontre-Kulture. On sait que les deux lascars sont à couteaux tirés l'un contre l'autre, qu'on peut lire sur le net les critiques que Ryssen a fait à "l'homme de la pensée compliquée" et que ce dernier a qualifié l'autre de "petit épicier de l'antisémitisme". Mais pour se rapprocher de sa composante "nationale-socialiste" des adhérents d'E&R, Soral offre maintenant un titre de Ryssen dans sa PME plutôt que de lui tenir une attitude revancharde comme il le fait habituellement avec Michel Collon, Marc-Édouard Nabe et tous les autres. Un premier titre de Ryssen sur K-K, c'est la porte ouverte pour qu'il y ait d'autres titres bientôt offerts. Soral ouvre les hostilités contre Lacroix-Riz en la qualifiant de "stalinienne". C'est assez marrant de la part de quelqu'un qui, juste à côté de son divan rouge, a la photo de profil du jeune Staline. Lui qui, il n'y a pas si longtemps, affirmait que l'homme d'État georgien avait "désenjuivé" l'URSS avec les "purges" des années 1936-1938 et qui refusait d'être un anti-Staline à tout crin comme le sont ceux qui tournent autour de The Savoisien. Lui qui est si prompt à qualifier ses opposants de "trotskystes". Lui qui a écrit un "petit éloge dialectique de Joseph Staline" dans son Abécédaire de la bêtise ambiante (Folio, p.260-261)... Au fil de la vidéo, Soral nous parle de sa réédition de Francis Delaisi mais c'est presque une simple excuse pour pouvoir s'en prendre à répétition contre l'historienne. Il pourra toujours continuer ainsi pendant des heures, des jours, des mois que cela n'y changera rien : tout comme je l'avais dit pour Michel Collon, les livres d'Annie Lacroix-Riz seront davantage lu dans cinquante ans que ceux du "sociologue de la drague". Il est vrai que la madame n'est pas parfaite et elle n'a pas relevé le défi de Robert Faurisson à venir le contredire en débat courtois et loyal, mais il reste qu'en tant qu'historienne, elle a consulté, relevé et classifié des tas de documents historiques qui seront maintenant utilisables pour les prochaines générations de chercheurs qui lui succèderont. C'est un processus que l'amie de Soral, Marion Sigaut, connaît bien, c'est le travail de l'historien et il n'y a rien de tel dans "l'oeuvre" soralienne. Sans compter que la thèse générale de Lacroix-Riz, à savoir le choix d'une défaite pour expliquer ce qui a pu se passer en France au printemps 1940, tient bien la route, malgré tout ce qu'on peut dire sur le mythe de "l'holodomor". On sait que les actualités relayés par E&R sont toujours sélectionnés et présentés pour mettre de l'avant l'idéologie du gourou. Et sporadiquement, E&R lance une "info" dans le seul but d'exciter telle ou telle frange de sa mouvance. Une fois, c'est sur le Vaudou pour faire rager les Chrétiens et Musulmans "chasseurs de sataniques", une autre fois c'est pour la vieille clientèle des misogynes depuis Sociologie de la drague et Vers la féminisation avec Ravage politique de la conne amoureuse, une troisième fois c'est avec la foudre sur le toit du Vatican pour satisfaire la clientèle obsédée de symbolismes ésotériques/religieux. Pour les soraliens "savoisianistes", ils ont eu la possibilité de se défouler sur les pages de commémoration de la bataille de Stalingrad (ici, ici et ici) et maintenant ils ont une nouvelle "faveur" du maître avec sa charge sur "l'odieuse qui a osé remettre en doute la Vérité Révélée de l'holodomor". Remarquez que Soral ne mentionne pas du tout cette vieille propagande de "génocide ukrainien" dans sa vidéo de février 2013 mais quiconque est le moindrement renseigné sait bien que c'est là que se trouve la motivation profonde de l'attaque contre l'historienne. Soral a décidé se positionner "pro-holodomor" dans une de ses vidéos mensuelles précédentes afin de rejoindre une partie du public de The Savoisien. Je précise "se positionner" car Soral n'a pas de positions personnelles, seulement des positionnement stratégiques pour toujours augmenter son auditoire tout en assurant la solidité de sa base. Je m'étais dit que je laisserais passer le temps avant de revenir sur le soralisme mais je comptais écrire prochainement sur l'histoire de ce soi-disant "génocide ukrainien par la faim", un chantage victimaire dans le même style que la Shoah-business mais qui est fanatiquement supporté par les "naziolâtres" qui forment la nébuleuse "savoisianiste" et qui sont une partie de l'auditoire soralien (même si, officiellement, c'est l'hostilité affichée entre The Savoisien et E&R). D'ailleurs, l'un d'entre eux n'a pas pu s'empêcher d'exprimer sa "foi soralienne-nazi" dans le forum de la vidéo mensuelle : "Julien", que je cite : « Étant moi-même national-socialiste (Gauche du Travail et Droite des Valeurs) » (Les caractères gras proviennent de l'original). Éloquent. À l'échelle réduite du Québec, il en existe quelques uns par ici de ces sympathisants nationaux-socialistes résolument exterminationnistes pour l'Ukraine du début des années 30. Il y a l'un des animateurs de la web-radio Les fils de la liberté que je me rappelle avoir déjà entendu en fin d'émission une véritable profession de foi savoisianiste, avec l'incontournable référence au prophète des savoisianistes, à savoir Alexandre Soljenitsyne, dont l'Archipel du Goulag mais surtout le Deux siècles ensembles sont des véritables textes sacrés révélés pour la clique, idéalisés au même point que les Évangiles pour un Chrétien, les Védas pour un Hindou ou la Torah pour un Juif (j'exagère à peine). Il y a aussi Francis Déry, actif sur les forums de Vigile, où dans une controverse avec Gabriel Proulx, nous donne tous les passages obligés de l'idéologie savoisianiste : "L’Union Soviétique a massacré beaucoup plus de populations que les Nazis", "1917 révolution khazare", "le massacre des révoltés de Kronstadt", "Lazar Kaganovitch a mis sa soeur dans le lit de Staline", "l'holodomor", etc. Dans ce cas-ci, je trouve les propos de Déry si caractéristiques de cette "secte" et si bien résumés et condensés que j'ai pris la peine d'imprimer l'échange sur papier et je le conserve dans mes dossiers. Ça fait déjà un bon moment que je me dis que je devrais écrire sur le sujet des savoisianistes et autres idéalistes du 3ième Reich mais sans y trouver la motivation suffisante. Cette fois cependant, avec la charge de l'héritier auto-proclamé de Clouscard contre madame Lacroix-Riz, c'est lui qui m'y invite. J'aurai à revenir sur toute cette affaire de Soral et ses amis les savoisianistes mais pour l'heure, je puis déjà vous donner une référence qui invalide sans appel l'idée d'un "génocide ukrainien par la faim", l'ouvrage Fraud, Famine and Fascism. The Ukrainian Genocide Myth du canadien Douglas Tottle (Progress Books, 1987). Pour ceux qui ne lisent pas l'anglais, on peut retrouver une autre invalidation de "l'holocauste ukrainien" chez Ludo Martens au cinquième chapitre de son livre Un autre regard sur Staline (EPO 1994, p.109-127). Je devrai y revenir mais il faudra peut-être faire vite, car notre "boxeur dans la paix des opiacés" pourrait faire sa sortie de route plus rapidement qu'on ne le pense... Charles Tremblay NB : Je sais que Ludo Martens était un communiste belge mais il n'empêche que son point-de-vue sur l'Ukraine du début des années 30 est plus juste que celui des savoisianistes qui ne font que répéter les propagandes de l'homme du MI-5 dans les cercles historiques universitaires, Robert Conquest. |
| | Posté le 01-11-2014 à 05:44:29
| Je transfère une partie de la discussion de la page Actualité internationales - révolution au Venezuela https://humaniterouge.alloforum.com/revolution-venezuela-t4751-1.html car dans le topic le sujet de Dieudonné et Soral est abordé.
Finimore a écrit :
Sur le blog : https://bourgoinblog.wordpress.com/2014/01/12/les-enseignements-de-laffaire-dieudonne-par-vincent-gouysse-organisation-des-communistes-de-france/ Le texte : Les enseignements de « l’affaire Dieudonné », par Vincent Gouysse (Organisation des Communistes de France) le 03-01-2014, dont voici un extrait est significatif, car sur le fond il ne dénonce pas l'antisémitisme de Dieudonné, ni le soutien à Faurisson ou Soral. D'autant plus que ce que disent ces fachos sur l'URSS et Staline est sur le fond en total contradiction avec ce qu'a publié VG sur l'URSS depuis des années. Pire les propos, les thèses de Dieudonné, Soral, Faurisson c'est les thèses des pires fascistes sur l'URSS contre Staline. Alors, être indulgent voir complice de ces thèses, c'est quand même curieux, non ?! " Pour les communistes, la critique et l’audience de Dieudonné sont évidemment les bienvenues, car elles constituent une accroche potentielle à la critique marxiste du capitalisme. La critique sociale de Dieudonné a quelque chose de sain quand elle replace au centre de la problématique la question de l’esclavage salarié, constituant ainsi un embryon de la désaliénation des masses populaires. Cette dernière représente en effet le premier pas fait en direction du combat pour leur émancipation économique, sociale et politique du joug du Capital. C’est évidemment une abomination pour l’ordre bourgeois qui l’a bien compris et qui par conséquent cherche à abattre par tous les moyens ce dangereux artiste (bien) engagé. " Est-ce qu'aujourd'hui VG défend toujours ce point de vue ? |
Yaksanda01 a écrit :
Défendre la critique sociale de Dieudonné, c'est pas défendre son délire antisémite de lui et Soral. Il faut montrer que les réformistes n'ont pas le (mauvais) monopole de la "critique sociale". L'article de Vincent rappelle que la critique du capitalisme est forcément marxiste, sinon elle ne l'est pas et devient une impasse réformiste. Et vas-y n'hésites pas à donner des noms d'"individus douteux"... |
Finimore a écrit :
l'intérêt c'est pas les noms ou les pseudos, c'est l'orientation et la pratique politique. |
Yaksanda01 a écrit :
Défendre la critique sociale de Dieudonné, c'est pas défendre son délire antisémite de lui et Soral. Il faut montrer que les réformistes n'ont pas le (mauvais) monopole de la "critique sociale". L'article de Vincent rappelle que la critique du capitalisme est forcément marxiste, sinon elle ne l'est pas et devient une impasse réformiste. |
Finimore a écrit :
J'ai l'impression que tu te fout de notre gueule ou que tu essais de jouer au chat et à la souris, car dans l'article de VG il n'est jamais dit clairement que Dieudonné est antisémite, qu'il est proche de Le Pen et de Soral ou qu'il fait de Faurisson une vedette. |
Yaksanda01 a écrit :
C'était pas le sujet... |
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| | Posté le 01-11-2014 à 06:07:03
| Yaksanda01 a écrit :
C'était pas le sujet... |
C'est sans doute un détail ? Moi je veux bien que dans le cadre d'une interview ou une intervention limitée, certains aspects puissent être "occultés" volontairement pour une question de temps ou de place. Mais là ce n'est pas le cas, la démarcation de principe contre le fascisme et ses idées (dont Le Pen, Dieudonné, Soral se revendique doit être claire et affirmée). Que VG dans ses premières années d'expériences militantes ait pu faire des erreurs de cette nature, c'est compréhensible, mais aujourd'hui ça ne l'est plus. D'autant plus que cela concerne aussi les liens avec ce type sur bourgoinblog qui apparemment fait les yeux doux à la mouvance Dieudonné-Soral. |
| | Posté le 18-03-2015 à 23:32:05
| evidemment,Marine Lepen montre du doigt l "UMPS",qui a laissé revenir 200 djihadistes partis en France....alors qu elle est proche de Dieudonné qui soutient officiellement les attentats islamistes dans une judéophobie qui entretient l amalgame entre antisionisme et antisemitisme!-sans compter qu au départ les salafistes étaient soutenus en Syrie par la France pour renverser Assad....- |
| | Posté le 14-04-2015 à 20:37:18
| les "rouges bruns" comme Soral font dans le pseudo-anticapitalisme réducteur judéophobe,alors qu une secte intégriste d origine brésilienne va jusqu ' a justifier les inégalités sociales!cette secte commence à s implanter à Creutzwald,à Ham sous Varsberg et à Guerting,en Moselle. tfp-france.org
Edité le 14-04-2015 à 20:44:12 par marquetalia |
| | Posté le 14-04-2015 à 20:47:03
| on a déja un Front National qui fait presque trente pourcents à chaque élection,meme plus des fois,on va se faire chier avec des nostalgiques de l Algérie Francaise qui pronent une société inégalitaire !No Pasaran! ce groupuscule veut s imposer dans la politique à Creutzwald en faisant l amalgame entre le nazisme et le communisme,pour broyer le Front de Gauche à Creutzwald évidemment proche de la CGT,et prendre sa place au Conseil Municipal;les idiots qui vont se bourrer la gueule au bistrot du coin distillent déjà le racisme anti-rom,les Roms vont devenir les boucs émissaires dans cette ville pourrie-les idiots se bourrant la gueule distillent le racisme à cause du pastis distillé-pourtant,les stéréotypes font du pastis une "boisson de coco"!
Edité le 14-04-2015 à 20:52:46 par marquetalia |
| | Posté le 14-04-2015 à 20:55:27
| il y a 20.000 Roms en France;ils vivent dans des conditions misérables,dans des taudis,et encore on leur en veut d etre pauvres! |
| | Posté le 14-04-2015 à 20:57:36
| Tradition,Famille,Propriété,organisation crypto-monarchiste,on aura ta peau!
Edité le 14-04-2015 à 20:58:02 par marquetalia |
| | Posté le 15-04-2015 à 13:18:33
| marquetalia a écrit :
on a déja un Front National qui fait presque trente pourcents à chaque élection,meme plus des fois... |
Calme-toi, le FN dépasse à peine les 10 % et ne décolle pas davantage depuis quelques années déjà. Si tu veux étaler des chiffres il faut compter tous les électeurs, abstentions, blancs, nuls et y compris les non inscrits, sinon ton chiffrage relève tout bonnement de l'électoralisme. La lutte contre le FN est un débat qu'il faut trancher entre communistes. Il y a des gens comme le PCMLM qui sont à deux doigts de faire un Front Uni avec la bourgeoisie et la police démocratique (on aura tout vu !) contre le FN, d'autres qui se demandent si on ne pourrait pas surfer sur le rejet de l'UMPS en laissant le FN de côté, ou qui saluent la "révolte" de Dieudonné. Combattre uniquement le FN ou uniquement le PS est une erreur, oublier l'UMP également. Dans tous les cas il s'agit d'accroître les profits et d'écraser le peuple. Il est intéressant de voir comment le programme du FN a pompé des éléments dans le Programme Commun, c'est-à-dire un programme réformiste et révisionniste que nous avons combattu dès le début. Mais avec de surcroît une bonne louche de xénophobie et de racisme et la promotion de l’Union Sacrée. Pourquoi devrions-nous cesser de flétrir les nationalisations sous dictature capitaliste, quand les masses ont fait l’expérience de la « nationalisation des pertes et de la privatisation des profits » ? Pourquoi devrions-nous laisser courir des illusions démagogiques et crapuleuses sur des augmentations de salaire financées par des taxes aux importations ? Il faut lier la lutte contre les politiciens bourgeois au pouvoir et ceux dans l'opposition, notamment les fascistes et rouge-bruns. On ne peut construire un parti communiste qu'avec la classe ouvrière, et nous devons alerter ceux qui suivent le FN sur la nature réactionnaire et anti ouvrière de ce parti. A l'heure actuelle, le FN et l'idéologie raciste qu'il véhicule sont au moins aussi préjudiciables que le furent le révisionnisme et le réformisme dans la classe ouvrière. Pour s'en convaincre il suffit de comparer les votes ouvriers pour le PCF, voire le Front de Gauche, et pour le FN. Il faut examiner aussi les manifestations de masse contre le pouvoir bourgeois : il est flagrant que les rangs des manifestants sont bien clairsemés, constitués principalement de retraités et de délégués syndicaux lors d’une « grève nationale ». L’allégeance du PCF et du Front de Gauche envers le PS, maintenue contre vents et marées lors des élections départementales (et au prétexte du danger FN justement) est à l’origine de cette démobilisation : Comment convaincre les masses de la nécessité de se lever contre le pouvoir bourgeois si on continue à le ménager ? Comment prétendre combattre le fascisme en abandonnant au FN l’exclusivité de « l’opposition » ? Nous devons d’abord faire le ménage chez nous et balayer toute forme de complaisance envers ces lignes réactionnaires, dans lesquelles figure le Front de Gauche. |
| | Posté le 15-04-2015 à 19:08:11
| le Front de Gauche ne prend partie ni pour les algérianophobes-Hollande devant le Crif,Cohn Bendit a l Assemblée-ni à la poussée de racisme anti-rom,qui,comme le dit Fidel Castro,va conduire à un Holocauste racial;Melenchon a beau etre d origine juive pied noir marocain,il n est ni pour Israel,ni nostalgique de l Empire Francais! |
| | Posté le 15-04-2015 à 22:26:41
| Alors qu'il cesse de danser la valse hésitation avec un parti qui institutionnalise la surveillance et les écoutes policières, et s'apprête à rendre le vote obligatoire. Pas besoin d’aller chercher bien loin pour voir le Front de Gauche pleurnicher sur la sacro-sainte unité avec le PS, brisée par le méchant Valls. Le dernier édito du Front de Gauche s’intitule : Manuel Valls, l’obstacle à l’unité Au lendemain des départementales, une chose est certaine : Manuel Valls est en train de diviser la gauche. Et sciemment. Seuls peuvent applaudir à son avalanche de mesures libérales jusqu’à la réforme Macron II, les thuriféraires de la Commission de Bruxelles. Comme si la croissance économique dépendait des freins posés par une bureaucratie tatillonne, un discours que même l’UMP n’ose pas resservir tel quel, et que seul serine en boucle le Medef, glande lacrymale en avant. Et son annonce de « flexibilisation » encore du « marché du travail » à la veille de la fête du travail du premier mai ne peut sonner que comme une provocation à l’encontre de ceux qu’il est censé défendre. Ce que Manuel Valls, en bon adepte du blairisme sans imagination, tente d’importer ici, c’est la thèse de la triangulation. Le recentrage du parti social-démocrate est censé pousser la droite vers des extrêmes répugnants. Mais nous sommes en France et pas au Royaume-Uni. Et chez nous, il existe une extrême-droite qui tire les marrons du feu. Et la tactique est définie : phrases mielleuses d’un côté, vendant les charmes de l’unité ; actes de rupture de l’autre, rendant l’unité impossible. Voilà pour qui croirait Manuel Valls. Il est l’homme pour qui l’unité est un « talisman ». Cet homme dit tout et fait son contraire. Ce n’est pas pour rien qu’il fut lors des dernières départementales le fossoyeur de la gauche. Au passage on rappellera à François Delapierre que celui qui tire les marrons du feu c’est celui qui se brûle les doigts et pas celui qui les mange, et qu'en l'occurrence c'est le PS qui se sert systématiquement du FN comme verger à bulletins de vote "républicains". Mais c’est le moindre crétinisme de cet édito pétri de parlementarisme, resté à l’heure du « recentrage du parti social-démocrate » pour désigner un parti qui a trahi depuis cent ans, signé la boucherie de 14, la répression et l’assassinat des grévistes, et les guerres d’agression coloniales. Contre quoi se bat le Front de Gauche pour s’inquiéter des « freins posés par une bureaucratie tatillonne » à la croissance économique ? C'est une bureaucratie tatillonne qui freine le développement des forces productives ou bien le grand capital ? Mais la cerise sur le gâteau Delapierre la garde pour la fin et ce serait dommage de la lui jeter : « phrases mielleuses d’un côté, vendant les charmes de l’unité ; actes de rupture de l’autre, rendant l’unité impossible. Voilà pour qui croirait Manuel Valls. » A quoi rêve encore le Front de Gauche, à l’unité avec le PS ! « Manuel Valls est en train de diviser la gauche » … Mais qu’elle disparaisse cent pieds sous terre cette « gauche » vomie par les masses ! Et Delapierre avec elle. |
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