Sujet :

le développement de l'Afrique

Xuan
   Posté le 11-02-2019 à 22:52:27   

La mise en œuvre de la zone de libre-échange africaine devrait faire augmenter le commerce intra-africain de 15 %


ADDIS-ABEBA, 9 février (Xinhua) -- La mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale (ZLEC) en Afrique devrait faire augmenter le commerce intra-africain de 15 %, a déclaré samedi un responsable de la Banque africaine de développement (BAD).

La mise en œuvre de la ZLEC devrait se traduire par un gain net de 2,8 milliards de dollars américains de revenu réel pour les Africains, a dit à Xinhua, dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, le directeur du département de la politique macroénomique de la BAD, Hanan Morsy.

Les pays africains peuvent contribuer à la mise en œuvre de la ZLEC en adoptant des législations nationales qui éliminent les droits de douane bilatéraux, en levant les obstacles non commerciaux pesant sur les biens et les services, en ouvrant leurs espaces aériens aux compagnies aériennes africaines et en autorisant la libre circulation des personnes au-delà des frontières.

Selon l'Union africaine (UA), 22 ratifications sont nécessaires pour que la ZLEC entre en vigueur, ce qui contribuera à établir la plus grande zone de libre-échange créée dans le monde au cours de ces dernières années.
Xuan
   Posté le 28-03-2019 à 13:22:59   

La Chine et l'Egypte unissent leurs efforts pour convertir le désert en zone de coopération


http://en.people.cn/n3/2019/0220/c90000-9548117.html
( Quotidien du Peuple en ligne ) 16h12, 20 février 2019


Zone de coopération économique et commerciale Chine-Égypte Suez (People's Daily / Zhou Zhou)

La zone de coopération économique et commerciale Suez Chine-Égypte, située le long du corridor du canal de Suez en Égypte, est devenue un projet phare de la coopération sino-égyptienne dans le cadre de l'Initiative Ceintures et routes (BRI) après 10 ans de dévouement d'entreprises chinoises ainsi que les efforts du côté égyptien.

Le site de la zone de coopération, qui était auparavant un désert, s'est transformé en un nouveau parc industriel avec un grand nombre d'usines et des rues propres.

Actuellement, les nouveaux matériaux de construction, les équipements haute et basse pression, les appareils à pétrole et la fabrication de machines constituent quatre industries majeures dans la zone de coopération, et certaines de ses entreprises sont devenues une force majeure du développement industriel de l'Égypte. En plus d’apporter d’énormes avantages économiques, ils améliorent également les niveaux techniques des industries connexes pour le pays.

La zone de coopération, située près de la mer Rouge, couvre 1,34 kilomètre carré et 2 kilomètres carrés sont prévus. Aujourd'hui, il a attiré 80 entreprises avec un investissement réel de plus d'un milliard de dollars. Elle a également réalisé plus de 1 milliard de dollars de ventes et payé des taxes au gouvernement du pays totalisant 1 milliard de livres égyptiennes (57 millions de dollars).

China Jushi Co., Ltd, un producteur gigantesque de fibre de verre, est l’une des premières entreprises à s’installer dans la zone de coopération. En tant que seule base de production de fibre de verre en Afrique, la société a généré un volume commercial de plus de 100 millions de livres égyptiennes dans les industries en amont et en aval. En outre, elle a gagné 180 millions de dollars grâce aux exportations pour l'Égypte en 2017.

L'année dernière, la nouvelle base de production de Jushi, capable de produire 200 000 tonnes de fibre de verre par an, a été mise en service, faisant de l'Égypte le troisième producteur mondial de fibre de verre.



Ouvriers dans un atelier de Jushi Jushi Co., Ltd (People's Daily / Zhou Zhou)

Zhang Yuqiang, président de la société, a attribué le succès de leurs projets en Égypte à la BRI, dans la mesure où cette stratégie a considérablement dynamisé la coopération industrielle et le développement des entreprises chinoises entre la Chine et l'Égypte.

Outre la promotion du développement économique régional, la zone de coopération a également créé des possibilités d’emploi et offert une formation professionnelle aux populations locales.
Les rapports ont confirmé que la zone de coopération avait directement créé plus de 3 500 emplois locaux et attiré plus de 30 000 personnes dans des industries connexes.
"Nous avons seulement 25 travailleurs chinois et les 350 membres restants sont tous égyptiens" , a déclaré Wang Shaijian, vice-président de la succursale égyptienne de la China Hengshi Foundation Co., Ltd, spécialisée dans la fabrication de tissus en fibre de verre.
Il a expliqué qu'après avoir reçu divers types de formation du côté chinois, les travailleurs locaux ne pouvaient pas gérer eux-mêmes la production.

Un homme surnommé Walid, arrivé à Hengshi après avoir obtenu son diplôme il y a quatre ans, est devenu un directeur d'atelier expérimenté. Il a ajouté que sa vie s’était beaucoup améliorée depuis qu’il travaillait dans ce pays et que son salaire avait été augmenté plusieurs fois au cours des années.
«Nous espérons pouvoir échanger avec nos amis égyptiens et les aider dans les domaines de la technologie et de la gestion autant que possible, bien que la culture chinoise et la culture égyptienne soient diverses» , a déclaré un membre du personnel de Jushi.

Mahfouz Taha, ancien vice-président de la zone économique du canal de Suez, a déclaré que la zone de coopération était importante pour la construction de la route de la soie maritime du XXIe siècle. Il a dirigé le développement des infrastructures en Égypte et est devenu un excellent exemple de la coopération économique et commerciale entre l'Égypte et la Chine.
«La BRI a étroitement lié les deux peuples ainsi que le développement économique et culturel des deux pays. Nous espérons voir la Chine et l’Égypte renforcer leur coopération dans ce cadre » , at-il ajouté.
Xuan
   Posté le 13-06-2019 à 23:15:23   

Ghana et Côte d'Ivoire suspendent leurs ventes de cacao


http://www.rfi.fr/afrique/20190612-ghana-cote-ivoire-suspendent-leurs-ventes-cacao-attente-prix-minimum
Par RFI Publié le 12-06-2019 Modifié le 13-06-2019 à 12:29

La Côte d'Ivoire et le Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao, suspendent leurs ventes jusqu’à nouvel ordre pour le cacao qui sera récolté en octobre 2020. Les deux pays essaient ainsi d’obtenir des marchés un prix plancher. Objectif affiché : mieux rémunérer les producteurs.
C’est un bras de fer qui s’est engagé ces deux derniers jours à Accra. Pour la première fois, les acteurs ivoiriens et ghanéens de la filière cacao – près des deux tiers de la production mondiale - unissent leurs forces pour tenter d’infléchir les marchés.
Leur alliance vise à obtenir un prix plancher : 2 600 dollars (2300 euros) la tonne. Concrètement, pour faire pression sur ces marchés, la Côte d’Ivoire et le Ghana suspendent jusqu’à nouvel ordre la vente du cacao qui sera récolté lors de la campagne 2020-2021. Il faut savoir que l’essentiel de la récolte est vendu avant le début de chaque campagne.

Le but affiché de cette épreuve de force, qualifiée d'« historique » par certains opérateurs, est de mieux rémunérer les producteurs. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire où le cacao pèse 10% du PIB, le prix bord champ, fixé par l’État à 750 francs CFA le kilo (1,14 euros) cette année, n’est pas respecté.
Il se situe en réalité plutôt entre 500 et 700 francs CFA (0,76 et 1,07 euros) le kilo, selon l’Association nationale des producteurs de Côte d’Ivoire, l’Anaproci, dont le président Kanga Koffi est très réservé sur l’issue des discussions d’Accra.
« On attend de voir quel sera l’impact réel sur le terrain pour les producteurs. L’État de Côte d’Ivoire a déjà décaissé 38 milliards de francs CFA [60 millions d'euros] de subventions, mais les producteurs n’en ont pas bénéficié » , explique le président de l’Anaproci.
Selon Kanga Koffi, compte tenu des charges, officielles ou officieuses, qui pèsent sur les producteurs ivoiriens, un prix décent se situerait autour de 1 000 francs CFA le kilo (1,52 euros).
Les producteurs devraient en savoir plus le 3 juillet lors d’une réunion technique à Abidjan, convoquée pour discuter de la mise en œuvre de ce prix plancher.

L’industrie ne semble pas ébranlée par l’annonce

L'industrie ne semble pas effrayée par cet ultimatum car, pour le moment, le marché du cacao est plutôt favorable.
Négociants et chocolatiers attendent d'en savoir un peu plus, mais ils ne sont pas plus ébranlés que cela par l'exigence d'un prix plancher de la part du Ghana et de la Côte d'Ivoire. « Le cacao n'est pas une matière première assez chère » , confie même le PDG du chocolatier français Cémoi.
« Tout ce qui va dans le sens des producteurs est bon » , juge de concert un négociant. Quant à Nestlé, la multinationale suisse dit « attendre avec intérêt la poursuite des discussions constructives qui identifieront des mesures réalisables » .
Il faut dire que le marché du cacao est plutôt porteur actuellement, la demande est forte sur tous les continents. Les cours sont d'ailleurs plutôt bons depuis un an, et mercredi, ils ont quasiment rejoint le niveau demandé par les deux géants africains du cacao.
Si les marchés à terme devaient replonger de nouveau, ce serait évidemment une autre affaire, ces marchés financiers intègrent d'autres acteurs, comme les fonds d'investissement. « On espère, confie le chocolatier Cémoi, qu'en 2020-2021, le prix demandé par le Ghana et la Côte d'Ivoire deviendra le prix de marché. »

Un rapprochement stratégique

Au-delà de cette annonce, la grande nouveauté est ce rapprochement stratégique entre la Côte d'Ivoire et le Ghana qui a débuté récemment.
Après la chute des cours du cacao en 2016 et 2017 et les difficultés sociales et économiques qui avaient suivi, les deux pays voisins et concurrents avaient tout intérêt à s'entendre. Première étape, une tentative d'harmonisation des prix de rémunération des producteurs ghanéens et ivoiriens, comme l'explique François Ruf, économiste au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) : « Sur la définition du prix au producteur, les différences de politiques favorisaient énormément la contrebande, donc beaucoup de cacao passait du Ghana en Côte d’Ivoire, puis de la Côte d’Ivoire au Ghana. Il a fallu très longtemps pour que les deux pays s’accordent et fixent des prix assez proches pour aller réduire l’intérêt de la contrebande » .
Et cette annonce commune de vouloir désormais fixer un prix plancher à 2 600 dollars la tonne représente une nouvelle étape de rapprochement, selon lui. « On passerait à une étape supérieure, explique François Ruf, où il y aurait une position commune vis-à-vis de l’exportation. Est-ce que ça va tenir ? Est-ce que les deux pays ont la capacité de faire face à leur prétention ? C’est encore une inconnue, mais il y a déjà un premier pas qui est très intéressant. »
Plus forts à deux que seul pour tenter de garantir des prix élevés. Une stratégie qui comporte toutefois un risque : s'ils remportent leur bras de fer, cela pourrait décider d'autres pays à se lancer dans la culture du cacao, devenue bien plus rentable. Et donc leur faire concurrence.
pzorba75
   Posté le 14-06-2019 à 05:06:52   

Cette opération commune Ghana - Côte d'Ivoire est un mécanisme du marché capitaliste, y a-t-il autre chose à attendre que la concurrence et l'écrasement des salaires chez les plus vulnérables?
Xuan
   Posté le 14-06-2019 à 18:07:53   

C'est la contradiction entre l'impérialisme et l'essor des pays dominés.
Cette fois ce sont les pays d'Afrique qui lèvent la tête.
Naturellement ça ne règle pas les conflits de classes internes mais c'est un pas dans la révolution mondiale.
Cette opération a été comparée à la hausse des prix du pétrole par l'OPEP.

A cette époque les pays impérialistes ont été frappés de plein fouet et les "30 glorieuses" ont alors pris fin si on s'en souvient bien. Ceci sonnait le glas de la colonisation et du néo colonialisme.
Au passage il ne suffit pas de dire que les "30 glorieuses" ont été le résultat de la Libération, du CNR, et des mesures sociales réellement imposées, mais il faut aussi mesurer à quel point les "30 glorieuses" ont reposé sur le pillage impérialiste.

Ce pillage continue mais le développement économique de l'Afrique le remet de plus en plus en question.