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 Deuxième gauche - Réformisme et lutte de classe

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Finimore
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Finimore
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   Posté le 24-06-2016 à 17:07:23   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

L'ouvrage publié par les EP




est disponible en version PDF

La version papier sera réalisée en 2 volumes
-- le volume 1 bientôt disponible, fait 266 pages et contient : La préface, les 18 chapitres, une conclusion, un index des sigles et une table des matières. -- le volume 2 est à la fois la suite et le complément du précèdent. Il fait 242 pages : Il est consacré à la publication des annexes, des notes et d'une bibliographie de plus de 180 titres de livres et de nombreuses références de journaux, revues, brochures…

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Le sujet de cet ouvrage est d'une actualité brûlante. Il veut permettre l'analyse et le décryptage des évolutions politiques, idéologiques, économiques qui ont permis les bouleversements des années 70 et 80, ceux qui structurent le monde d'aujourd'hui.

Les nombreuses sources de cet ouvrage, couvrent plusieurs décennies. Une chronologie de 1968 à 1986, rend compte et rappelle le contexte de l'époque.

A la fois, historique et politique, cet ouvrage construit scientifiquement, n'en est pas moins engagé. Son auteur et son préfacier ont été et sont des militants politiques, syndicaux et associatifs depuis plusieurs années.

Avec ses 18 chapitres en 8 parties, ses 144 annexes, une bibliographie de 180 livres et de plus d'une centaine de journaux, brochures, revues… ainsi que des centaines de références et de titres d'articles, l'ouvrage très documenté, indiquant de très nombreux liens internet, pourra servir de base à une analyse critique du phénomène de la " deuxième gauche ", de sa nature réformiste profonde, et montrer toute l'actualité et la nécessité du combat contre son influence.

http://editions-proletariennes.fr/

Commande ou infos : edi.prol@yahoo.fr


Un ouvrage indispensable et d'une brûlante actualité
En quoi les années 68-88 sont-elles déterminantes ? Sont-elles le creuset idéologique, politique, économique, culturel d’un recul important du mouvement révolutionnaire mondial ? La deuxième gauche (principalement CFDT, PSU) n’est-elle pas finalement responsable en grande partie du désarroi et du défaitisme des années 80 et suivantes ? Comment la deuxième gauche a pu influencer, tromper des générations de militants ? Comment le poison de cette « nouvelle gauche » toujours à l’oeuvre, développe et se nourrit de la confusion idéologique ? Pourquoi et comment la deuxième gauche fut complice active de l’offensive idéologique contre le marxisme ? Quel rôle joua la référence à l’autogestion mis en avant par la CFDT et le PSU ? Comment la deuxième gauche fut un élément central de la stratégie et des illusions électoralistes mises en avant par le PS ou le PCF ? Le recentrage de la CFDT fut-il le commencement ou la fin d’un processus ? Une ligne momentanée ou celle de toute une période ? Pourquoi et comment la CFDT à évoluer vers un syndicalisme de collaboration de classe impliquant l’unité de pensé et d’intérêt avec le MEDEF et le PS ? Ce que montre cet ouvrage : Le sujet couvre une période de 20 ans (des années 68 aux années Mitterrand) et montre ses conséquences actuelles en 2016 au moment même où la crise économique et les disparitions d’emplois s’accélèrent, où des luttes importantes comme celle contre la loi travail (El Kohmri) réactive la lutte des classes, dans un contexte de montée des risques de guerres et de fascisme. Cet ouvrage commencé en juin 2014 et terminé en juin 2016 donne des éléments précis sur la tactique et la stratégie des syndicats (principalement CFDT et CGT). Il revient sur les luttes ouvrières emblématiques des années 70 (Joint français, Lip, Imro, Bourgogne-électronique, sidérurgistes…). Il aborde des questions comme celles : - de l’évolution du courant de l’écologie politique ; - de la stratégie opportuniste de l’union de la gauche ; - des origines et de la tactique des différents courants se réclamant de la révolution en France et dans le monde Il revient plus précisément sur : - l’évolution du PCF, de la CGT, de la CFDT ; - l’histoire du mouvement marxiste-léniniste et ses rapports avec les syndicats et la gauche ; - le passage d’une fraction de la petite bourgeoisie, du gauchisme en rupture avec le marxisme vers un courant idéologique proche de l’extrême droite ; - L'évolution opportuniste et révisionniste du PCF jusqu'à sa participation au dénigrement et à la criminalisation du communisme par Robert Hue.

Les 144 annexes et les notes abordent les problématiques suivantes (liste non exhaustive) :
-l'antimilitarisme, les comités de soldats dans les années 70 -les provocations policières du PCF contre les communistes marxistes-léninistes dans les années 60 -les luttes ouvrières, les divisions syndicales, le rôle de la CGT et de la CFDT -le rôle et les relations du PCF et du PS dans l'union de la gauche -l'histoire et les courants du PSU, les batailles internes dans la CFDT -la répression contre les marxistes-léninistes du PCMLF -la lutte contre les centrales nucléaires -le conflit de Lip, son évolution et sa fin -les manœuvres du PS dans la CFDT pour exclure les militants révolutionnaires -le rôle central du PCF dans la remontée du PS -la candidature de Charles Piaget -la ligne de la tendance " Gauche Révolutionnaire " au sein du PSU -la campagne pour la libération de Romain Le Gal (militant CFDT et PCMLF) -la coordination des luttes (Griffet, Lip, infirmières…) -l'exclusion de la section CFDT Lyon-Gare, la dissolution de la section CFDT d'Usinor-Dunkerque -les syndicats et les élections de 1978 -le contexte en France pendant l'extradition de Klaus Croissant et les actions de la RAF en Allemagne -la ligne sectaire/opportuniste du PCF et son déclin -le PCF, l'immigration et le coup de Vitry -la marée noire de l'Amoco Cadiz -la lutte contre le plan Barre, le 40e congrès de la CGT -la coupe du monde de foot en Argentine et la campagne du COBA, les JO de Moscou -le recentrage de la CFDT, la crise de la sidérurgie -la lutte et la création de Radio SOS-Emploi (CFDT) et de Radio Lorraine Cœur d'Acier (CGT) -la lutte des sidérurgistes de Longwy, Denain, Usinor…, la reconversion de Chérèque le fossoyeur -la grève et l'occupation de l'Alsthom st-Ouen -la CGT et l'abolition du salariat, la mutation réformiste de la CGT, -l'adhésion à la CES et départ de la FSM -la ligne du journal du PCOF (La Forge) de 1979 à 1981 concernant les syndicats -L'ocml-VP, les syndicats et les 35 heures -les relations tumultueuses entres le PCRml, l'HR et GOP-révolution ! - OCT -les marxistes-léninistes et les élections de 1981 -petite histoire, chronologie et évolution de Charlie-Hebdo -la fin du PCRml et du PCML, La Pologne, Solidarnosc, Walesa et Jaruzelski -la CFDT et Talbot, le PCF vote la confiance au gouvernement -Badiou contre le Parti Socialiste -Pivot et Glucksmann, le cercle de l'oratoire et la revue " le meilleur des mondes " -Stéphane Courtois sur la chaîne Histoire -Historique et évolution du journal écolo " La Gueule Ouverte " -Le Sauvage (supplément écolo du Nouvel Obs), Les Amis de la Terre et le Mouvement Ecologique -la défense du marxisme -le PCF et l'autogestion, la critique du livre d'André Gorz " Adieux au prolétariat " -la deuxième gauche et l'autogestion, Autogestion et SCOP


Edité le 24-06-2016 à 17:12:31 par Finimore




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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Xuan
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   Posté le 22-07-2016 à 22:44:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Deuxième gauche - Réformisme et lutte de classe aborde des questions sur :

-les origines et la tactique des différents courants se réclamant de la révolution ;

-l'évolution du PCF, de la CGT, de la CFDT ;

-le rôle de la référence à l'autogestion mis en avant par la CFDT et le PSU ;

-la stratégie opportuniste de l'union de la gauche ;

-l'histoire du mouvement marxiste-léniniste et ses rapports avec les syndicats et la gauche ;

-l'évolution du courant de l'écologie politique ;

-le passage d'une fraction de la petite bourgeoisie, du gauchisme en rupture avec le marxisme vers un courant idéologique proche de l'extrême droite ;

-la nature et l'histoire de la " deuxième gauche " (principalement PSU, CFDT) ;

-le rôle de Michel Rocard, Jacques Delors, Edmond Maire, Jacques Chérèque…

Sources, chronologie, contexte…

Les sources nombreuses de cet ouvrage, couvrent plusieurs décennies. Une chronologie de 1968 à 1986, rend compte et rappelle le contexte de l'époque.

A la fois, historique et politique, cet ouvrage construit scientifiquement, n'en est pas moins engagé. Son auteur et son préfacier ont été et sont des militants politiques, syndicaux et associatifs depuis plusieurs années.

Avec ses 18 chapitres en 8 parties, ses 144 annexes, une bibliographie de 180 livres et de plus d'une centaine de journaux, brochures, revues… ainsi que des centaines de références et de titres d'articles, l'ouvrage très documenté, indiquant de très nombreux liens internet, pourra servir de base à une analyse critique du phénomène de la " deuxième gauche ", de sa nature réformiste profonde, et montrer toute l'actualité et la nécessité du combat contre son influence.

L'ouvrage en version papier est disponible en 2 volumes.

Le premier regroupe la préface, les 18 chapitres, la conclusion, l'index des sigles, la table des matières.

Le deuxième regroupe les 144 annexes, les 10 notes, l'index des sigles, la bibliographie.


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Version numérique PDF -506 pages-





Deuxième gauche
Réformisme et lutte de classe

-Des années 60 à aujourd'hui-


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Réflexions, éléments d'histoire sur : les gauches, les révolutionnaires, les syndicats…
-Version PDF- 504 pages (format A4)
Liens hypertextes et internet
Les liens permettent de se déplacer facilement dans le sommaire, la table des matières, les annexes, les notes et infos d'internet

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La version numérique PDF sera envoyée gratuitement à ceux qui achéteront la version papier .

Il est possible d'acheter seulement la version PDF qui est de 8 euros.

La version papier est diffusée en 2 volumes au prix de 20 euros l'unité ou 25 euros par courrier (frais de port compris)

-La table des matières (pour infos)-table des matières.


Edité le 22-07-2016 à 22:49:05 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 22-07-2016 à 22:46:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   



Deuxième gauche
Réformisme et lutte de classe
-Des années 60 à aujourd'hui-
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-VOLUME 1- version papier- 262 pages - Format A4
au sommaire :
Préface – Présentation – Chapitres – Conclusion - Table des matières




Sommaire du volume 1 :

Préface : ………………………………………….…………...page 3

Présentation-introduction : ……………………………………page 4

Deuxième gauche, réformisme et lutte de classe : ….………...page 9

Index des sigles : ………………………………………..…….page 245

Table matières : …………………………………………..…..page 249



Cet ouvrage commencé en juin 2014 et terminé en juillet 2016 donne des éléments précis sur la tactique et la stratégie des syndicats (principalement CFDT et CGT). Il revient sur les luttes ouvrières emblématiques des années 70 (Joint français, Lip, Imro, Bourgogne-électronique, Parisien Libéré, sidérurgie…) et sur d’autres combats comme le Larzac, les comités de soldats, Malville, le féminisme, le boycott de l’Argentine, les comités anti-marée noire… ---- Quelques questions abordées :
En quoi les années 68-88 sont-elles déterminantes ? Sont-elles le creuset idéologique, politique, économique, culturel d’un recul important du mouvement révolutionnaire mondial ?
La deuxième gauche (principalement CFDT, PSU) n’est-elle pas finalement responsable en grande partie du désarroi et du défaitisme des années 80 et suivantes ?
Comment la deuxième gauche a pu influencer, tromper des générations de militants ? Comment le poison de cette « nouvelle gauche » toujours à l’oeuvre, développe et se nourrit de la confusion idéologique ?
Pourquoi et comment la deuxième gauche fut complice active de l’offensive idéologique contre le marxisme ?
Quel rôle joua la référence à l’autogestion mis en avant par la CFDT et le PSU ? Comment la deuxième gauche fut un élément central de la stratégie et des illusions électoralistes mises en avant par le PS ou le PCF ?
Le recentrage de la CFDT fut-il le commencement ou la fin d’un processus ? Une ligne momentanée ou celle de toute une période ?
Pourquoi et comment la CFDT à évoluer vers un syndicalisme de collaboration de classe impliquant l’unité de pensé et d’intérêt avec le MEDEF et le PS ?

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   Posté le 22-07-2016 à 22:47:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   



Réformisme et lutte de classe
-Des années 60 à aujourd'hui-
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Réflexions, éléments d'histoire sur : les gauches, les révolutionnaires, les syndicats…
-Volume 2- version papier- 234 pages -Format A4

au sommaire :
Présentation- Annexes- Notes- Index des sigles- Bibliographie-


VOLUME 2
Annexes, notes, index des sigles, bibliographie
Sommaire du volume 2 :

Présentation : ……………………….……..….page 3

Annexes : ……….………………….……...….page 4

Notes : …………………………….……...…...page 210

Index des sigles : ……………………………...page 224

Bibliographie : …………………………….…..page 228



Ce volume 2 est à la fois la suite et le complément du précèdent. Il est consacré à la publication des annexes, des notes et d'une bibliographie de plus de 180 titres de livres et de nombreuses références de journaux, revues, brochures…

Les 144 annexes sont constituées principalement :
-d'articles de presse
-de listes d'articles de journaux militants, sur des thèmes précis abordés dans le volume 1
-d'analyses et d'éléments d'histoire sur le mouvement ouvrier, les révolutionnaires, les syndicats…


Liste non exhaustive de quelques problématiques abordées dans les annexes et les notes :

-la CFDT, Edmond Maire, Nicole Notat, Jacques Chérèque…
-l'antimilitarisme, les comités de soldats dans les années 70
-les provocations policières du PCF contre les communistes marxistes-léninistes dans les années 60
-les luttes ouvrières, les divisions syndicales, le rôle de la CGT et de la CFDT
-l'union et la division des forces révolutionnaires
-le rôle et les relations du PCF et du PS dans l'union de la gauche
-l'histoire et les courants du PSU, le rôle de Michel Rocard
-la répression contre les marxistes-léninistes du PCMLF
-la lutte contre les centrales nucléaires
-le conflit de Lip, son évolution et sa fin
-la crise de la sidérurgie et la lutte à Longwy et Denain
-les manœuvres du PS dans la CFDT et le rôle d'Edmond Maire
-les exclusions de militants révolutionnaires à l'intérieur de la CFDT (Lyon Gare…)
-le rôle central du PCF dans la remontée du PS
-les évolutions et l'historique des principaux journaux de l'écologie politique
-l'autogestion et les SCOP
-l'extradition de Klaus Croissant
-le PCF et l'Europe
-la marée noire de l'Amoco Cadiz
-l'évolution de la CGT, l'abolition du salariat, l'adhésion à la CES…
-l'opposition au recentrage de la CFDT, la dissolution de la section CFDT d'Usinor-Dunkerque
-la coupe du monde de football en Argentine et le boycott du COBA
-la chronologie et l'histoire de Radio SOS Emploi et Radio Lorraine Coeur d'Acier
-la grève à l'Alsthom St-Ouen
-la critique des thèses du livre d'André Gorz " Adieux au prolétariat "
-l'OCML-VP, les syndicats, la gauche, les 35 heures
-le PCOF et les syndicats
-de Hara-Kiri à Charlie Hebdo
-les positions politiques de la GOP, Révo et OCT à travers leurs organes de presse
-la fin du PCRml (1983) et du PCML (1985)
-la Pologne, Solidarnosc, Walesa et Jaruzelski
-la CFDT et Talbot
-l'offensive idéologique et les mutations technologiques
-l'analyse du bouleversement du champ idéologique en France apparu au milieu des années 70
-des références et des sources sur l'Histoire de la CFDT

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   Posté le 24-08-2016 à 07:50:58   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Le site vivre à chalon.com consacre un article (et quelques photos) à la sortie du livre de Daniel Poncet et aux 20 ans des éditions prolétariennes

http://www.vivre-a-chalon.com/lire_Deuxieme-gauche...-Un-ouvrage-d_actualite,2303d0df170ff4e38844f303c7ad8a9e1cd5aa18.html

http://www.vivre-a-chalon.com/lire_Tournus%C2%A0_-Les-20-ans-des-Editions-Proletariennes...-Une-volonte-politique-associative-et-militante,2303d097c46cd3dee1a2dd5e4e46e805e2553f63.html






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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
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   Posté le 21-12-2016 à 10:02:57   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

La version PDF est disponible gratuitement sur le site
http://editions-proletariennes.fr/

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   Posté le 21-12-2017 à 07:26:42   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Un documentaire vidéo de 2006 montre très bien le rôle de la CIA (et aussi d'Orwell etc.) dans le financement de l'anticommunisme
voir :
Quand la CIA infiltrait la culture
https://www.youtube.com/watch?v=mQZKd6g54DI

ou
https://www.youtube.com/watch?v=58QTcf_mFag

Lire également l'ouvrage :
"Qui mène la danse : La CIA et la guerre froide culturelle" par Frances Stonor Saunders chez Denoël en 2003

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   Posté le 21-12-2017 à 20:59:53   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Très intéressant, comment as-tu trouvé cette perle ?

La littérature et l’art ont toujours été des instruments de la lutte des classes, et des classes dominantes en particulier. Dans un n° de Prolétariat, un article démontrait le lien entre l’impressionnisme et l’impérialisme naissant.
On a souvent dit que les impressionnistes étaient des « peintres maudits », pauvres, vivant d’expédients et adulés seulement après leur mort. Mais bon nombre d’entre eux vivaient des rentes de leur famille. A part les paysages ils ont portraituré pas mal de bourgeois qui leur assuraient un revenu.

Les infos sur l’expressionisme abstrait montrent bien comment l’impérialisme US s’oppose à la fois au réalisme soviétique et à l’art européen, à l’époque du plan Marshall.
Entre parenthèses, à part une élite dite « avertie », l’art abstrait ne déplace pas les foules et l’art « conceptuel » non plus.

Une critique sur la vidéo : bien qu’elle reflète la domination réelle US sur l’économie et par conséquent sur les élites européennes, on a parfois l’impression qu’elles sont manipulées, victimes consentantes ou non.
Les intellectuels et artistes européens étaient anti-communistes avant tout pour des raisons propres à la lutte des classes en Europe et non par la seule volonté de la CIA.

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   Posté le 21-12-2017 à 22:32:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur un sujet proche : Aude de Kerros, L'imposture de l'art contemporain : du discours à la finance

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   Posté le 22-12-2017 à 07:15:25   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Lire : Quand la CIA finançait les intellectuels européens

https://socio13.wordpress.com/2007/06/16/quand-la-cia-financait-les-intellectuels-europeens/

Pour contrer l’influence soviétique en Europe, les États-Unis ont constitué, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, un réseau d’élites proaméricaines. La CIA a ainsi financé le Congrès pour la liberté de la culture, par lequel sont passés de nombreux intellectuels européens, au premier rang desquels Raymond Aron et Michel Crozier. Chargés, pendant la Guerre froide, d’élaborer une idéologie anticommuniste acceptable en Europe à la fois par la droite conservatrice et par la gauche socialiste et réformiste, ces réseaux ont été réactivés par l’administration Bush. Ils constituent aujourd’hui les relais européens des néo-conservateurs états-uniens.

par Denis Boneau



En 1945, l’Europe, ruinée par la guerre, devient l’enjeu de luttes d’influence entre les États-Unis et l’Union soviétique qui désirent dominer le continent. Afin de contenir la progression des partis communistes en Europe, les gouvernements états-uniens à partir de 1947 mènent une politique interventionniste en prenant appui sur les services secrets, principalement la CIA. Il s’agit d’une part de développer un groupe d’élites pro-états-uniennes par l’intermédiaire du Plan Marshall, relayé en France par le Commissariat au Plan, et d’autre part de financer les intellectuels anticommunistes. Ce projet de diplomatie culturelle prend forme à travers la fondation du Kongress für Kulturelle Freiheit (Congrès pour la liberté de la culture) qui rassemble des personnalités généralement impliquées dans plusieurs opérations d’ingérence états-unienne en Europe (commissions de modernisation, projet de l’Europe fédérale…). Financé secrètement pendant dix-sept ans par la CIA jusqu’au scandale de 1967, le Congrès pour la liberté de la culture constitue le fer de lance de la diplomatie culturelle états-unienne d’après-guerre. Des intellectuels, écrivains, journalistes, artistes se réunissent afin de réaliser un programme diplomatique dont l’objectif est la défaite idéologique du marxisme. Des revues, des séminaires médiatisés, des programmes de recherche, la création de bourses universitaires, le développement de réseaux de relations informels permettent à l’organisation d’avoir un impact réel dans les milieux universitaires, politiques, artistiques…

Pendant vingt-cinq ans, le Congrès pour la liberté de la culture recrute des intellectuels et fabrique ainsi des réseaux durables d’ingérence en Europe, notamment en France, pays désigné comme l’une des cibles prioritaires de Washington. Ces réseaux ont survécu à la dissolution de l’organisation et ont été réactivés par l’administration Bush. Ils constituent aujourd’hui les relais européens de la diplomatie culturelle décidée par les néo-conservateurs et les néo-libéraux états-uniens, eux-mêmes issus des rangs du Congrès pour la liberté de la culture.

La naissance du Kongress für Kulturelle Freiheit

Le Kongress für Kulturelle Freiheit est né en juin 1950 à Berlin dans la zone d’occupation états-unienne. Le secrétaire général de la réunion, Melvin Lasky, est un journaliste new-yorkais installé en Allemagne depuis la fin de la guerre. Militant de la gauche anti-stalinienne, il devient le rédacteur en chef de Der Monat (Le Mois), revue créée en 1947 avec l’appui de l’Office of Military Government of the United-States, et notamment du général Lucius Clay, « proconsul » de la zone d’occupation états-unienne en Allemagne. Soutenu par un comité « non-officiel et indépendant », Melvin Lasky tente de rassembler des intellectuels libéraux et socialistes dans une organisation unique, une « internationale » anticommuniste. Le comité de soutien comprend des personnalités comme le philosophe allemand Karl Jaspers, le socialiste Léon Blum, des écrivains comme André Gide et François Mauriac, des universitaires comme Raymond Aron et des intellectuels états-uniens, comme James Burnham et Sidney Hook, principaux théoriciens des New York Intellectuals. Bien que le Congrès regroupe des personnalités du monde entier, y compris du Tiers-Monde, son terrain d’action est exclusivement européen.

Le Congrès pour la liberté de la culture est sous le contrôle des intellectuels états-uniens, pour la plupart des trotskistes new-yorkais, notamment Sol Levitas, animateur du New Leader, et Elliot Cohen, fondateur de Commentary [[1] Commentary est la revue quasi-officielle du Congrès pour la liberté de (…) ainsi que des partisans de l’Europe fédérale (Altiero Spinelli, Denis de Rougemont…). Car au-delà de la façade publique, les instances dirigeantes du Congrès ont de multiples connexions avec les réseaux d’ingérence états-uniens de l’après-guerre : l’administration du plan Marshall mais aussi l’American Committee for United Europe (ACUE). Créé durant l’automne 1948 avec l’appui de personnalités gouvernementales (Robert Paterson, secrétaire à la guerre, Paul Hoffman, chef de l’administration du Plan Marshall, Lucius Clay), financé par la CIA, l’ACUE est chargé de favoriser la construction d’une Europe fédérale, conforme aux intérêts de Washington [ 2 ]. Cette proximité est même publiquement revendiquée en 1951, lorsqu’Henri Freney, au nom de l’ACUE rencontre officiellement les responsables du Congrès pour la liberté de la culture.

Un manifeste : l’ère des organisateurs de James Burnham

Le Congrès pour la liberté de la culture s’appuie sur un manifeste, l’ouvrage de James Burnham paru en 1941, The managerial revolution [3]. Ce livre met en perspective l’émergence d’une nouvelle idéologie : la rhétorique technocratique. Contre la philosophiede l’Histoire marxiste, qui repose sur la lutte des classes, James Burnham insiste sur l’échec économique et idéologique de l’Union soviétique et annonce l’avènement de « l’ère des managers ». Selon lui, à l’Est comme à l’Ouest, une nouvelle classe dirigeante assure le contrôle de l’État et des entreprises ; cette classe, dite des directeurs, pose d’une façon nouvelle la distinction entre capital et travail. James Burnham récuse donc indirectement les thèses de la philosophie de l’Histoire marxiste (en affirmant que la dichotomie capital/salaire est dépassée) et la perspective d’une victoire des démocraties parlementaires (en prétendant que la décision passe du Parlement aux bureaux). En fait les politiques et les propriétaires traditionnels sont remplacés progressivement par une nouvelle classe de techniciens, de managers.Avec cette théorie, qui n’est pas sans rappeler le mouvement technocratique des « synarques » dans les années 1930, il se fait le porte-parole d’une vision alternative de l’avenir, « ni de gauche, ni de droite » selon l’expression de Raymond Aron. Et c’est bien l’objectif : enrôler, dans la croisade anticommuniste, les conservateurs, mais surtout les intellectuels de la gauche non-communiste.Ces thèses sont indissociables de la trajectoire sociale de l’auteur. Fils d’un dirigeant d’une compagnie de chemins de fer, après des études à Oxford et Princeton, James Burnham se fait connaître par la création de la revue Symposium. Abandonnant la philosophie thomiste, il s’intéresse à la traduction du premier ouvrage de Trotski, The history of the russian revolution. Il rencontre Sidney Hook et s’engage dans l’action politique trotskiste avec la fondation en 1937 du Socialist workers party. Après une période de militantisme (il participe à la Quatrième internationale), une polémique avec Trotski sert de point de départ à sa conversion politique. En 1950, il participe ainsi à la création du Congrès pour la Liberté de Culture à Berlin, où il occupe des postes décisionnels importants jusqu’à la fin des années 1960. Pourtant, malgré son engagement dans les réseaux du Congrès, « piégé » par son passé révolutionnaire, James Burnham perd son poste d’universitaire durant la période du maccarthysme.

C’est dans le cadre de ce revirement politique – du trotskisme à la lutte anticommuniste – que James Burnham écrit The managerial revolution, qui constitue un instrument pratique de conversion (pour son auteur mais aussi pour les autres membres du Congrès souvent issus, eux aussi, des milieux trotskistes, notamment les New York Intellectuals [4]).

L’import-export de la rhétorique de la Troisième voie

La rhétorique de la Troisième voie (« la fin des idéologies », « la compétence technique des dirigeants » fédère dans toute l’Europe de l’ouest des groupes politiques qui s’investissent dans les activités du Congrès, véritable think tank chargé d’élaborer une idéologie anticommuniste acceptable en Europe à la fois par la droite conservatrice et par la gauche socialiste et réformiste. En France, trois courants politiques collaborent avec le Congrès : les militants de l’ex RDR (Rousset et Altman), les intellectuels gaullistes de la revue Liberté de l’esprit tels que Malraux, et les fédéralistes européens.La doctrine officielle du Congrès a été principalement élaborée par les New York Intellectuals. Leurs publications sont vulgarisées dans les pays européens par des « passeurs » transatlantiques qui assurent des fonctions de relais comme Raymond Aron, qui est à l’origine de la traduction de L’ère des organisateurs, Georges Friedmann qui reprend à son compte les thèses de Daniel Bell, auteur de The end of ideology publié en 1960… En France, les passeurs sont essentiellement des intellectuels relativement marginalisés dans l’espace universitaire ; le Centre d’études sociologiques (CES) constitue l’un des lieux de recrutement du Congrès, dans le sillage du Commissariat au Plan [5]. Les planificateurs attribuent en effet la plupart des crédits de recherche à des économistes et des sociologues qu’ils désirent enrôler afin de légitimer leurs décisions. Edgar Morin, Georges Friedmann, Eric de Dampierre, chercheurs du CES, sont ainsi présents au Congrès anniversaire de 1960.

Cette stratégie de recrutement efficace aboutit à la « démarxisation » (selon l’expression utilisée par Domenach, directeur d’Esprit) de certains milieux intellectuels plus ou moins liés au Parti communiste.

Raymond Aron : un intellectuel de la première génération

Raymond Aron, impliqué dans les activités françaises du Congrès jusqu’au scandale de 1967, est l’importateur des thèses des New York Intellectuals. Il fait traduire en 1947 le livre de son ami James Burnham (la première édition de L’ère des organisateurs est préfacée par le socialiste Léon Blum) et organise la diffusion des théories de la Troisième voie.Après la publication de L’homme contre les tyrans en 1946 et du Grand schismeen 1948, véritables manifestes des conservateurs français, Raymond Aron s’engage dans les réseaux du Congrès dès sa création à Berlin en 1950. Fortement impliqué dans ses structures de décision, au même titre que Michel Collinet et Manès Sperber, Raymond Aron est aussi reconnu comme l’un des théoriciens majeurs de « l’internationale » anticommuniste. En 1955, à la conférence internationale de Milan, il est l’un des cinq orateurs de la séance inaugurale (avec Hugh Gaitskell, Michael Polanyi, Sidney Hook et Friedrich von Hayek [6]). La même année, il publie L’opium des intellectuels, texte inspiré par les idées de James Burnham, dans lequel il dénonce le neutralisme des intellectuels de la gauche non communiste. En 1957, il rédige la préface de La révolution hongroise, Histoire du soulèvement, de Melvin Lasky et François Bondy, deux personnalités majeures du Congrès.

Né en 1905, dans « une famille de la bourgeoisie moyenne du judaïsme français » [7], Raymond Aron, normalien (1924), agrégé (1928), à la veille de la Seconde Guerre mondiale, se destine à une carrière de philosophe. En 1948, malgré le succès des thèses phénoménologico-existentialistes, il n’est pas choisi pour succéder à Albert Bayet à la Sorbonne ; il est contraint d’accepter des postes, relativement peu prestigieux, dans des écoles du pouvoir (ENA, IEP Paris). Parallèlement à cet échec, il acquiert des positions dominantes dans l’espace journalistique (il est l’éditorialiste du Figaro de 1947 à 1977, et participe à L’Express jusqu’à sa mort en 1983) et dans l’espace politique (en 1945, il est membre du gouvernement du général de Gaulle). Cette conversion à « droite » (à la veille de la guerre, Aron est un intellectuel socialiste), à un moment où Sartre domine la scène intellectuelle, est amplifiée par l’engagement dans les réseaux du Congrès et par sa participation active aux commissions de modernisation organisée par l’Association française pour l’accroissement de la productivité, créée en 1950 et qui dépendant du Commissariat au Plan.

La fabrication d’un intellectuel « pro-américain » : la trajectoire politique de Michel Crozier

Les intellectuels français du Congrès s’expriment à travers la revue Preuves, équivalent hexagonal de Der Monat. Le recrutement est assuré par le délégué parisien du Congrès, poste détenu par un intellectuel new-yorkais, Daniel Bell qui distribue des crédits de recherche ou des bourses d’études (aux États-Unis) à des jeunes intellectuels européens en échange de leur collaboration à la lutte anticommuniste.Michel Crozier, autre acteur clé du dispositif, peut être considéré comme un produit fabriqué par les réseaux du Congrès, qu’il intègre à la fin des années 50 ; son parcours met en perspective les modalités d’instrumentalisation des jeunes intellectuels dans le cadre de la diplomatie culturelle états-unienne.Au début des années 50, Michel Crozier est un jeune intellectuel connu grâce au succès d’un article publié dans Les temps modernes, la revue dirigée par Sartre. Dans ce texte intitulé « Human engineering », l’auteur s’attaque violemment au New Deal, condamne l’enrôlement des savants et dénonce les méthodes du patronat. L’article est fondamentalement « antiaméricain », « ultragauchiste ». Michel Crozier participe par ailleurs à Socialisme et barbarie, groupe dirigé par Cornelius Castoriadis et fonde La tribune des peuples, une revue tiers-mondiste ; il est soutenu par Daniel Guérin, un trotskiste français.En 1953, Michel Crozier rompt avec les réseaux du trotskisme français et entre dans le groupe Esprit où il publie un article critiquant l’intelligentsia de gauche. Cette rupture est renforcée par la rencontre, en 1956, de Daniel Bell, délégué parisien du Congrès. Celui-ci obtient pour Crozier une bourse d’études à Stanford. [8]En 1957, il participe au congrès de Vienne. Son intervention sur le syndicalisme français est publiée dans Preuves.Intégré dans les réseaux de passeurs, Michel Crozier participe aux commissions de modernisation et devient l’un des idéologues majeurs, avec Raymond Aron, de la Troisième voie française. Il rédige une partie du manifeste du club Jean Moulin [9], réunion de personnalités proches des planificateurs (Georges Suffert, Jean Ripert, Claude Gruson). Ce texte résume fidèlement les lignes directrices de la propagande de la Troisième voie : fin des idéologies, rationalité politique, participation des ouvriers à la gestion de l’entreprise, dévalorisation de l’action parlementaire et promotion des technocrates …En 1967, grâce au soutien de Stanley Hoffmann (collaborateur d’Esprit et fondateur du Center for european studies), Michel Crozier est recruté à Harvard. Il rencontre Henry Kissinger et Richard Neustadt, ancien conseiller de Truman, auteur du best-seller The power of presidency. Par l’intermédiaire d’un club organisé par Neustadt, Michel Crozier fréquente Joe Bower, le protégé de MacGeorge Bundy, le chef d’état-major de Kennedy et de Johnson et le président du staff de la Fondation Ford.

Après le scandale de 1967, Michel Crozier, intellectuel « pro-américain » fabriqué par le Congrès, est donc naturellement l’une des personnalités sollicitées pour présider à la reconstruction de l’organisation anticommuniste.

Du Congrès pour la liberté de la culture à l’Association internationale pour la liberté de la culture

En 1967, éclate en effet le scandale du financement occulte du Congrès pour la liberté de la culture, rendu public, en pleine guerre du Vietnam, par une campagne de presse. Dès 1964, le New York Times avait pourtant publié une enquête sur la fondation Fairfield, principal bailleur de fonds officiel du Congrès, et ses liens financiers avec la CIA. À cette époque, l’agence de renseignement états-unienne, par l’intermédiaire de James Angleton [10] tenta de censurer les références au Congrès.Les dirigeants du Congrès nettoient l’organisation avec l’aide de la fondation Ford qui assume, dés 1966, la totalité du financement. À l’occasion de cette réorganisation, MacGeorge Bundy propose à Raymond Aron de présider la reconstruction du Congrès ; celui-ci refuse en 1967, effrayé par le scandale déclenché en Europe.Cette année là, un article du magazine Ramparts provoque, malgré une campagne de dénigrement organisée par les services secrets [11], une vague de scandale sans précédent dans l’histoire du Congrès pour la liberté de la culture. Thomas Braden (arrivé à la CIA en 1950, chargé d’organiser la Division internationale d’opposition au communisme) confirme le financement occulte du Congrès dans un article au titre provocateur, « Je suis fier que la CIA soit amorale ».Après les événements de Mai 68, Jean-Jacques Servan-Schreiber, une des principales personnalités du club Jean Moulin, auteur d’un essai remarqué outre-Atlantique (le best-seller Le défi américain publié en 1967), se rend à Princeton en « quasi-chef d’État […] accompagné d’une suite qui en laissera pantois plus d’un » [12]. Michel Crozier est chargé de la rédaction des conclusions du séminaire de Princeton pour la presse internationale (le séminaire de Princeton est la première réunion de l’Association internationale).A partir de 1973, MacGeorge Bundy réduit progressivement les activités de la fondation Ford en Europe. L’Association internationale perd son influence et cesse d’exister (malgré la création d’organisations parallèles) en 1975, date de la signature des accords d’Helsinki.Au même titre que le Plan Marshall, l’ACUE et le volet militaire du stay-behind, le Congrès pour la liberté de la culture a contribué à installer durablement en Europe, dans le contexte de la Guerre froide, des agents dépendants des crédits états-uniens chargés de concrétiser la diplomatie d’ingérence imaginée à Washington. Une collaboration qui se poursuit aujourd’hui en France par l’intermédiaire de l’aide apportée par les fondations états-uniennes aux intellectuels de la nouvelle Troisième voie française.

par Denis Boneau http://www.voltairenet.org/article11249.html – 72k – 14 juin 2007 -[1] Commentary est la revue quasi-officielle du Congrès pour la liberté de la culture. Elle a été dirigée par Irving Kristol de 1947 à 1952, puis par Norman Podhoretz de 1960 à 1995, qui sont aujourd’hui deux figures clés du mouvement néo-conservateur états-unien. Le fils d’Irving Kristol, William Kristol, dirige actuellement la revue des « néo-cons », le Weekly Standard.

[2] Rémi Kauffer, « La CIA finance la construction européenne », Historia, 27 Février 2003.

[3] James Burnham, The managerial revolution or what is happening in the world now, New York, 1941. L’ère des organisateurs, éditions Calmann-Lévy, 1947.

[4] Joseph Romano, « James Burnham en France : L’import-export de la “révolution managériale” après 1945 », Revue Française de Science Politique, 2003.

[5] Le Commissariat au Plan, créé en 1946 afin d’organiser la distribution des crédits du Plan Marshall (volet économique de la diplomatie états-unienne d’après-guerre), a permis, sous l’impulsion de Jean Monnet, de développer la collaboration entre les hauts fonctionnaires français et les diplomates états-uniens. Etienne Hirsch, successeur de Jean Monnet, a mis en place des instances de « concertation », différents organismes rassemblant des universitaires, des syndicalistes, des hauts fonctionnaires… Les planificateurs ont ainsi fédéré les personnalités liées aux intérêts de Washington et se sont engagés dans une démarche de promotion du « modèle américain » notamment par l’intermédiaire des clubs politiques comme le club Jean Moulin (Georges Suffert, Jean-Jacques Servan-Schreiber), le club Citoyens 60 (Jacques Delors) et le cercle Tocqueville (Claude Bernardin).

[6] En 1947, Hayek participe activement à la fondation de la Société du Mont-Pèlerin. Maison-mère des think tanks néo-libéraux, l’organistation soutenue par l’Institute of Economic Affairs (1955), le Centre for Policy Studies (1974) et l’Adam Smith Institute (1977), regroupe les principaux artisans de la victoire de Margaret Thachter en 1979. Keith Dixon, Les évangélistes du marché, Raisons d’agir, 1998. Voir la note du Réseau Voltaire consacré à la Société du Mont pélerin.

[7] Raymond Aron, Mémoires, 50 ans de réflexion politique, Julliard, 1983.

[8] Michel Crozier, Ma belle époque, Mémoires, Librairie Arthème Fayard , 2002.

[9] Manifeste du Club Jean Moulin, L’État et le citoyen, Seuil, 1961.

[10] James Angleton, membre de la CIA, a participé aux opérations du stay-behind en Europe. Il était le patron X2 du contre-espionnage, et a été chargé, à cette occasion d’entrer en contact le patron du SDECE, les services secrets français, Henri Ribière. Voir « Stay-behind : les réseaux d’ingérence américains ».

[11] Frances Stonor Saunders, Qui mène la danse ? La CIA et la guerre froide culturelle, Éditions Denoël, 2003.

[12] Pierre Grémion, Intelligence de l’anticommunisme, Le Congrès pour la liberté de la culture à Paris, 1950-1975, Arthème Fayard, 1995.

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Finimore
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Finimore
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   Posté le 23-12-2017 à 06:47:24   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Xuan a écrit :

Très intéressant, comment as-tu trouvé cette perle ?


En fait j'avais relevé dans le livre de Michel Collon "Pourquoi Soral séduit", la référence du livre de Frances Stonor Saunders ( Qui mène la danse : La CIA et la guerre froide culturelle ) -référence également présente dans une vidéo récente d'Aymeric Monville.
En cherchant des infos sur "Qui mène la danse", j'ai trouvé une page ou il était fait mention du documentaire "Quand la CIA infiltrait la culture"....

Voilà, voilà !!!

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