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 J’ai deux z’amours

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Xuan
Grand classique (ou très bavard)
18377 messages postés
   Posté le 10-10-2008 à 00:28:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

J’ai deux z’amours ...le libéralisme et les nationalisations. Le nouveau credo des capitalistes.


Le comble du cynisme : rembourser les escrocs

Personne n’a oublié l’origine de la crise financière : une spéculation éhontée sur les crédits engagés par des ménages pauvres en leur faisant miroiter une valorisation certaine de leur acquisition. Puis le rachat de leur crédit à des taux usuraires, les contraignant à hypothéquer leurs biens. Puis la dévalorisation généralisée de tout l’immobilier, jetant les masses endettées sur le trottoir et laissant les banques à la tête d’une montagne de produits financiers daubés.

Mais grâce à la nationalisation de ces actifs véreux, les capitalistes espèrent récupérer leur trésor ainsi « volatilisé » .
Les politiciens bourgeois qui ne juraient hier que par « l’équilibre naturel du marché » justifient ce revirement d’attitude en affirmant qu’autrement l’économie mondiale serait détruite puisque la faillite des banques priverait les entreprise de capitaux. C’est d’ailleurs ce qu’on observe déjà.
Ce faisant, ils dissimulent le fait que l’accumulation du capital est le fruit de l’exploitation de la classe ouvrière et que la richesse des banques ne vient pas d’ailleurs.
On mesure dès lors le cynisme et la voracité inextinguible du capitalisme financier, industriel et commercial.

Autre prétexte pour faire avaler la pilule :
L'Etat disposera "de nouveaux actifs et peut espérer à terme des dividendes ou une plus-value à la revente" , affirme ainsi le ministre belge des Finances, Didier Reynders. Tu parles…
Lors de la crise qui a balayé les économies asiatiques à la fin de la décennie 1990, à la suite d'un effondrement de leurs taux de change et de fuites des capitaux, la Corée du Sud, la Thaïlande, les Philippines ont nationalisé à tour de bras. Au Japon, en récupérant les banques croulant sous le poids de créances douteuses suite à l'éclatement d'une bulle spéculative, l’Etat a surtout récupéré des dettes.

Cette fois, les grands manœuvres ont commencé en Grande Bretagne, avec le placement sous contrôle public de Northern Rock en février dernier, après maintes tergiversations et sous les vociférations des conservateurs.
La semaine dernière, le dossier Bradford & Bingley a été réglé beaucoup plus rapidement, l’Etat britannique injectant 50 milliards de livres pour éponger les actifs pourris tandis que le réseau des 200 succursales et les 2,7 millions de comptes clients sont rachetés par l'espagnole Santander.
Enfin Alistair Darling s'est engagé, mercredi 8 octobre, à dégager 50 milliards de livres pour renflouer les principales banques de la City, dont Barclays, HBOS ou encore Royal Bank of Scotland.

Les autorités belges, néerlandaises et luxembourgeoises ont injecté 11,2 milliards d'euros dans Fortis, prenant 49 % du capital la semaine dernière.
L'Etat néerlandais a, depuis, racheté la totalité des activités aux Pays-Bas pour 16,8 milliards d'euros, et le sort de l'entité belge est en discussion.
Dexia a, de son côté, été sauvé par une augmentation massive de capital de 6,4 milliards d'euros souscrite par les Etats belge et français le 30 septembre.

Après Landsbanki et Glitnir, l'Etat islandais a pris le contrôle de la banque Kaupthing, première banque du pays. "L'autorité financière islandaise, conformément au pouvoir accordé par le parlement, a pris le contrôle de Kaupthing pour maintenir la continuité des opérations bancaires commerciales en Islande" .

Aux Etats-Unis, nationalisation de Fannie Mae et Freddie Mac, les deux agences de refinancement hypothécaire, début septembre.

L’histoire de l’assureur AIG est édifiante : nationalisé le 16 septembre à 79.9 % par un prêt relais de 85 milliards de dollars fourni par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour lui éviter la faillite, AIG avait déjà boulotté 61 milliards sur ce prêt au 30 septembre, selon son directeur général, Edward Liddy.
En crachant 440 000 $ pour un séminaire de cadres dirigeants, ça va vite, en effet.
Mais qu’à cela ne tienne, la fed va reverser 37,8 milliards de dollars de liquidités supplémentaires.

la nationalisation : un mot tabou

Le 8 octobre Paulson évoque cette éventualité avec d’infinies précautions, et quelques périphrases du genre "Nous utiliserons tous les outils qui nous ont été donnés (dans le plan de sauvetage voté par le Congrès) pour une meilleure efficacité, y compris renforcer la capitalisation d'institutions financières de toutes tailles. Nous concevrons des programmes encourageant des institutions saines à participer "[…] " La loi autorise le Trésor à acheter ou assurer les actifs en difficulté, à fournir des garanties ou à injecter du capital ". Le lendemain, Dana Perino, porte-parole de la Maison Blanche, a confirmé que le Trésor envisageait " sérieusement " des injections de fonds propres dans les banques américaines en difficulté.

La chancelière allemande Angela Merkel, interrogée le 9 octobre sur d'éventuelles nationalisations bancaires, a déclaré " On ne peut exclure définitivement aucune possibilité ."
" Le principe de base reste qu'une entreprise doit se sortir elle-même de ses problèmes " mais " dans le même temps l'Etat ne peut se retirer totalement ".
Devant les députés du Bundestag, la chancelière allemande avait plaidé mercredi pour une " économie sociale de marché à dimension humaine ".
" Avec la crise, et si la politique fait preuve d'une volonté d'organisation, l'heure de l'économie sociale de marché a sonné ", a-t-elle dit au Leipziger Volkszeitung.

On a bien compris que l’économie sociale de marché à dimension humaine n’est rien d’autre qu’une bonne astuce pour extorquer au peuple tout l’argent dont les capitalistes ont un besoin vital. Et les contorsions de Paulson pour éviter de prononcer le mot nationalisation ne cachent pas un but différent.

A Tartuffe, Tartuffe et demi

Il en est d’autres qui ne veulent plus entendre parler de nationalisation, bien conscients que pour les masses il est très clair que la nationalisation dans le cadre du système capitaliste n’a rien de social et rien d’humain .
Ainsi l’Humanité fait-elle un sondage où la nationalisation devient « le contrôle public des banques » :
La crise : faut-il un contrôle public des banques ?
Oui/Non.Cliquez ici,

Dans les tracts du PCF les nationalisations deviennent les pôles publics du crédit .

Décidément, tout ce beau monde préfère éviter le bâton merdeux des « nationalisations » capitalistes, mais changer les mots ne change rien à l’affaire, c’est le dernier expédient des politiciens bourgeois, PCF compris, pour sauver le système.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
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