| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 07-10-2011 à 16:26:31
| Les médias bourgeois se taisent sur la situation en Tunisie. Ci-dessous un communiqué du Collectif de la Communauté Tunisienne en Europe : Collectif de la Communauté Tunisienne en Europe 1 rue Cassini – 75014 Paris – Tél. : 01 43 29 68 98 Communiqué : M. Caid Essebsi doit mettre fin sans délai à la torture, à la répression contre la société civile et doit partager le pouvoir avec les forces vives de la nation Notre Collectif dénonce les propos tenus par M. Caid Essebsi, le 28 septembre 2011 devant Catherine Ashton, la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, lors de la réunion de la Task Force pour la Tunisie. A cette occasion le Premier ministre a déclaré que « Les réserves de la communauté européenne concernant les libertés et les droits de l'homme n'ont plus de raison d'être après la révolution du 14 janvier ». Or, depuis la 14 janvier 2011, le peuple tunisien n'a pas cessé d'être la cible de la répression policière ordonnée par les gouvernements qui se sont succédés. La répression a continué à servir de moyen de gouverner, au lieu de recourir au dialogue, à la consultation et à associer les forces vives de la société à la prise des décisions. M. Caid Essebsi n'a pas compris que si le peuple a fait une révolution c'est pour devenie maître de son destin et pour mettre fin à l'humiliation et au terrorisme policier subis depuis plus d'un demi-siècle, y compris quand le même Béji Caid Essebsi était ministre de l'Intérieur sous Bourguiba. M. Caid Essebsi n'a pas non plus compris que les arrestations et détentions arbitraires, les condamnations inéquitables, les violences policières et surtout le recours à la torture telles que nous l'observons de nos jours, sont des actes criminels infamants passibles de lourdes peines de prison. Ces graves abus sont d'autant plus scandaleux qu'ils touchent en priorité les jeunes révolutionnaires qui ont fait la révolution dès ses débuts, et qui ont continué de payer un lourd tribut pour la réussite de la Révolution encore manacée par l'ancien régime et le gouvernement actuel. Ces abus n'épargnent pas non plus les catégories sociales ou politiques, réprimées avec les mêmes méthodes. Même les militants, les avocats et les journalistes sont souvent menacés, violentés et humiliés dans l'exercice de leurs activités. M. Caid Essebsi est directement responsable de cette situation, lui qui a souvent donné des consignes répressives dans ses discours, y compris des menaces contre les médias. M. Caid Essebsi n'a pas compris que ces pratiques d'un autre âge pour lesquelles il doit un jour rendre compte, sont interdites par l'Union Européenne et qu'elles sont un motif majeur pour geler ou rompre les accords d'association Tuniso-Européens. C'est pour cela que nous demandons à l'Union Européenne de geler immédiatement ses relations avec le régime tunisien actuel tant que continuent les arrestations arbitraires et les crimes de torture dénoncées par les ONG tant tunisiennes qu'internationales, et tant que la concertation et la participation à l'exercice du pouvoir comme dans tout régime démocratique ne soit effective, y compris et surtout dans cette phase dite transitoire. Dans l'immédiat, nous demandons que M. Caid Essebsi 1) reconnaisse les graves dérives répressives de son gouvernement 2) déclare que la torture est un crime contre l'humanité, 3) ordonne publiquement à toutes les forces de sécurité de mettre fin immédiatement à la torture et à tout acte humiliant et dégradant, 4) annonce que tout agent ayant commis de tels actes, y avoir assisté, encouragé, ordonné ou tenté de dissimuler soit radié immédiatement de la fonction publique, condamné à de lourdes peines de prison allant au minimum de 10 ans de réclusion criminelle jusqu'à la perpétuité selon la gravité des actes commis. Ces sanctions ne visent pas tant le corps de notre police que les responsables politiques qui sont eux les vrais responsables des crimes que la police ne fait qu'exécuter. La sévérité des sanctions sert en réalité à protéger la police et à cibler les vrais criminels que sont les donneurs d'ordre explicites ou tacites. Enfin, nous appelons la classe politique tunisienne à se soucier du sort du peuple qui lui a redonné vie, et qu'elle exige sa participation réelle au Gouvernement et qu'elle boycotte les élections en cours tant que ces exigences élementaires ne soient pas satisfaites. La participation au Gouvernement est une exigence révolutionnaire, pour le salut national et pour mieux répondre aux demandes légitimes du peuple. Paris, le 2 octobre 2011, Le Bureau Contacter M Abdelaziz Agoubi, à Lyon : +33677317739 ou M. Mondher Sfar, à Paris, au : +33143296898 Copie : A l'Attention de Mme Catherine Ashton, Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères. Le CCTE est une association qui a travaillé bénévolement depuis 1994 au service des victimes de l'ancien régime et à dénoncer la dictature auprès de l'opinion française et internationale.
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 31-10-2011 à 22:47:56
| Ci-dessous et à titre d'information, bien qu'elle soit antérieure aux élections, une déclaration du Conseil National pour la Défense de la Révolution en Tunisie : Conseil National pour la Défense de la Révolution en Tunisie, daté du 21 août 2011: "L'assemblée condamne avec force toutes les attaques contre le Conseil National et toutes tentatives de le ruiner par le biais de procréer des conseils et comités parallèles, du camouflage, et des campagnes médiatiques suspectes; par le biais aussi des condamnations dans toute la patrie, ordonnées par les responsables Unionistes, comme ELkabli et Assijoumi, contre ces militants. Nous condamnons aussi avec la même force les agressions subies par ces militants, en particulier, le 14 mai 2011, devant le théâtre national, à l'occasion de la journée nationale de la défense de la révolution, ainsi le 15 août 2011 au sein de la capitale et dans d'autre région: Sousse, Makrine, Zaghouan, Tobrouka… Le Conseil National salue la renaissance révolutionnaire ascendante dans toutes les villes et compagnes de la Tunisie que le pouvoir illégitime ne peut plus étouffer par le couvre feu, la répression, les descentes de police, les arrestations et des jugements sommaires. Pour asservir les masses populaires, le pouvoir use de tous les scénarios: la sédition régionale et tribale, la police politique et les mélices Unionistes organisent le désordre sécuritaire. Les événements ont justifié les opinions du Conseil National; Il rappelle fortement que la bande qui organisait son assaut contre le pouvoir après la chute du dictateur Ben Ali, est une vitrine politique et le fer de lance des forces de la contre- révolution. Ces forces se sont réorganisées et ont restructuré ses rangs. Les symboles de la corruption administrative, politique et financière continue leur domination sur la justice, l'administration et les médias. Le retour de L'Union est légalisé sous forme d'autres partis, la police politique en tête de l'institution sécuritaire oppressive s'est consolidée. Les criminels sont protégés et échappent à la justice, ils sont même libérés. Ils sont même innocentés et aidés à fuir en dehors du pays. Ceci au moment même où la condamnation des militants des Conseils de la défense de la révolution, des manifestants et protestants continuent. Le Conseil National considère que les orientations économiques et sociales dictées par les cercles impérialistes de l'autorité illégalle, qui continue à consolider l'aliénation et l'aggravation de la dette, sont totalement à l'opposé du mouvement révolutionnaire des masses et de ses objectifs: le travail, la dignité, l'égalité sociale et le développement équilibré régional. Les choix du gouvernement se concordent totalement avec les intérêts des classes sangsues qui ont pillé le fruit de l'effort du peuple et qui sont la base du régime Bourguibiste Novembriste. Ces classes sont les grands capitalistes, les grands propriétaires fonciers et les grands commerçants. Ceux là ont la main libre des monopoles, de la concurrence, l'augmentation des prix et la baisse du pouvoir d'achat de tout le peuple. Le Conseil refuse tout plan suspect de remplacer les dictatures par la colonisation et toute tentative d'emmener la Tunisie à participer aux interventions agressives de l'OTAN pour renverser le régime dictatorial de Kadhafi. Ces agressions n'ont aucun rapport avec la lutte du peuple libyen et la protection des civils. Elles ciblent les potentialités du peuple libyen et ont pour but de renforcer les bases militaires dans notre région. L'OTAN menace la stabilité en Tunisie et en Egypte et porte soutien aux forces de la contre révolution dans les deux pays, afin d'empêcher leurs révolutions de remplir leurs missions de rompre avec l'aliénation, avec l'impérialisme et avec l'ennemi sioniste".
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| |
| | | | | | |
|