| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 07-04-2008 à 00:14:40
| En guise d'introduction au débat sur la lutte des peuples et des nations opprimées, et sur la nature de la RPC, ces échanges à l'occasion des émeutes fomentées par l'impérialisme et la théocratie tibétaine en Chine :
CMC a écrit :
bonjour camarade Xuan. Une petite réaction, comme cela, en passant, pour nourrir la réflexion: " Pays du tiers monde", "pays émergents"... Ne penses-tu pas que ces caractérisations sont un peu confuses ? Qu'est-ce que cela veut dire, d'un point de vue ML que la Chine est un pays du "tiers-monde", un pays "émergent" ? " émergent de quoi ? La Chine actuelle est-elle toujours un pays que tu considères comme socialiste, où le prolétariat dirige, ou n'est-elle pas devenue tout simplement un pays où cohabitent une économie de type "tiers-mondiste" au sens où tu l'entends sans doute, et une économie capitaliste-impérialiste qui marche sur les plate-bandes des autres pays impérialistes plus anciens ? Les menées anti-chinoises de l'impérialisme occidental ( y compris donc le français en Afrique) ne relèvent-elles pas des contradictions inter-impérialistes ? Ces questions doivent être posées et il faut y répondre si l'on ne veut pas retourner dans les ornières de la " théorie des trois mondes ". |
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Xuan a écrit :
Bonjour, camarade CMC. Les « ornières » de la théorie des trois mondes pour nous, c’est renoncer à combattre l’impérialisme français au prétexte qu’il a des contradictions avec l’impérialisme US. Mais ce n’est pas la théorie des trois mondes elle-même, qui n’a jamais prôné cette interprétation chauvine. L’impérialisme US est toujours l’impérialisme dominant mais notre impérialisme doit être aussi combattu, c’est notre conception de l’internationalisme prolétarien. A propos de la lutte des peuples et des nations colonisées : « Lénine a fort bien dit: "Le mouvement révolutionnaire des pays avancés ne serait, en fait," qu'une simple duperie sans l'union complète et la plus étroite dans la lutte des ouvriers en Europe et en Amérique contre le capital et des centaines et des centaines de millions d'esclaves 'coloniaux' opprimés par ce capital." (V.I. Lénine: Le IIe Congrès de l'Internationale communiste) Actuellement, dans les rangs du mouvement communiste international, certains vont jusqu'à mépriser la lutte libératrice des nations opprimées et à adopter une attitude passive et négative envers elle; en fait, ils ne font que défendre les intérêts du capital monopoliste, trahir les intérêts du prolétariat et, ce faisant, ils dégénèrent et deviennent des social démocrates. » [la lettre en 25 points] Que le développement économique des pays opprimés soit inégal n’a rien pour surprendre. Certains ont une croissance à 2 chiffres, mais même en Afrique il y a des taux de croissance supérieurs à celui de la France [bien entendu cela n’élude en rien les contradictions de classe dans ces pays]. Qu’est-ce que cela veut dire ? Tout bonnement que ces pays sortent de l’arriération et de la pauvreté. Ce n’est pas rien, mais ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas nos intellectuels « de gauche » qui considèrent que les gouvernements du Tiers Monde sont aussi pourris que les nôtres et qu'en plus ils sont dictatoriaux . Dans le même temps, l’inquiétude des puissances dominantes grandit chaque jour et elles poussent des cris d’orfraie pour dénoncer « l’impérialisme chinois » ou sa « concurrence déloyale ». Mais les pays émergents ne sont pas pour autant de nouveaux pays impérialistes. Les monopoles impérialistes eux en font leurs sous-traitants. Ils utilisent la main d’œuvre bon marché de ces pays pour multiplier leurs profits, mais plombent en même temps la balance commerciale des métropoles impérialistes et jettent à la rue leurs ouvriers. La Chine ne pratique pas l’impérialisme en Afrique, mais elle ne s’ingère pas dans les affaires des autres pays, contrairement aux pratiques de la Françafrique, qui prétend soutenir seulement les régimes respectables et démocratiques tandis que la Chine soutiendrait tous les régimes dictatoriaux . Seulement la Françafrique est défaite, les journalistes de RFI sont persona non grata, même en Côte d’Ivoire, et Hortefeux reçoit un camouflet au Gabon. Tel est le fond du sac du prêchi prêcha de nos « démocrates » bourgeois et des « humanitaires » bobos bien pensants : la crainte de voir la France remise à se place de puissance ordinaire . Quant à la Chine, elle n’a pas suivi la voie de L’URSS. Ses rapports sociaux de production, sa position de pays colonisé, étaient très éloignés de ceux de la Russie tsariste, et elle n’est pas devenue une superpuissance. Le PCC n’a jamais été un « parti père » et s’y est toujours refusé. La lutte entre capitalisme et socialisme n’y a pas pris fin comme en URSS. Depuis deux ans le mot d’ordre « Servir le peuple » ressort de plus en plus souvent dans la ligne et les actes du PCC. Il domine entièrement le rapport d’activité du gouvernement à l’Assemblée Populaire Nationale de mars 2008. Les impérialistes enragent de cette tournure imprévue par eux et la presse française n’en a pas soufflé mot. Il y a quelques années je m’interrogeais et je partageais un peu ton avis. A présent je suis d’accord avec le camarade Jacques Jurquet « Je m'intéresse beaucoup à la politique actuelle du Parti Communiste Chinois. Ici on la présente comme capitaliste -la bourgeoisie de tous les pays ne peut pas accepter de reconnaître que l'essor de la Chine s'effectue sous la direction du PCC, alors elle dit " c'est le capitalisme ! "- mais c'est une manière de contester ses résultats spectaculaires. Le premier rôle de la Chine reste de sortir de la précarité des centaines de millions de chinois(e)s. Le socialisme doit-il perpétuer la pauvreté ou la combattre ? Bien sûr que non. » A part cela, n’étant pas membre du Parti Communiste Chinois, mon appréciation personnelle de la Révolution Culturelle ou de Teng Siao Ping ou encore de la situation des capitalistes en Chine n’a aucune utilité pratique ni aucun intérêt. Sauf le PCUS, centre du révisionnisme, et ses hagiographes les plus proches comme le P « C »F, nous avons passé beaucoup trop de temps inutile à "noter" les partis communistes étrangers et à pinailler sur le sexe des anges, sans faire avancer d’un cheveu la révolution ni en France ni dans le monde . A présent, l’impérialisme s’appuie sur la réaction la plus noire pour lancer une campagne haineuse et violente contre la RPC. Ils veulent utiliser les JO comme moyen de chantage afin de la dépecer. Les marxistes-léninistes ont le devoir de s’y opposer , et non de danser d’un pied sur l’autre comme les trotskystes lors de l’agression hitlérienne contre l’URSS de Staline. Ce combat fera également progresser l’unité des marxistes-léninistes , au même titre que nos récentes prises de position anti électoralistes.
Les visées scissionnistes des théocrates tibétains et des impérialistes échoueront ! Les JO en Chine seront un succès pour les peuples du monde! |
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Finimore a écrit :
[Finimore reprend le texte de CMC] Comme la rappelé le camarade Xuan, nous ne considérons pas la chine comme un pays impérialiste (donc les menées anti-chinoises de l'impérialisme occidental ne relève pas des contradictions inter-impérialistes) et concernant la théorie des trois mondes, nous n'en avons pas la même appréciation que ce que tu en dis. |
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CMC a écrit :
bonsoir camarades Nous avons je crois une divergence sur la caractérisation de la chine actuelle. Quelle est donc pour vous la nature de cette Chine actuelle ? Socialiste ? Pays dominé par l'impérialisme ( type "tiers-monde" ), capitaliste national ? ou autre chose ? Lénine a défini l'impérialisme comme le capitalisme parvenu au stade de monopoles et par l'exportation des capitaux. N'existe-t-il pas de monopoles capitalistes en Chine ( privés ou d'Etat )? La Chine n'exporte-t-elle pas de capitaux ? Vous devriez chercher sur votre moteur de recherche des informations sur les investissements chinois dans le monde. Ne faîtes-vous pas preuve vis-à-vis de la Chine que vous avez aimée de la même naïveté que des militants communistes sincères ont eue vis-à-vis de L'URSS ( qu'ils avaient eux-aussi, avec nous,aimée ) devenue social-impérialiste ? fraternellement |
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Xuan a écrit :
En effet camarade, nous avons des divergences sur ce sujet et il me semblait avoir répondu à tes questions. Une étude approfondie sur l'exportation des capitaux serait intéressante (mais une étude chiffrée et comparative s'entend), et sans doute dans un sujet approprié : On peut naturellement s’interroger sur l’utilisation des capitaux privés ou des fonds souverains chinois à l’étranger ; avant d’en tirer quelque conclusion il serait légitime de s’appuyer sur des données chiffrées, d’en connaître l’ordre de grandeur et de comparer ce qui est comparable. Le gouvernement chinois s’est donné pour objectif d’amener l’économie chinoise au niveau d’une puissance moyenne à l’horizon 2025. Quelle que soit l’appréciation qu’on peut porter sur la ligne du PCC et sur la nature de la Chine, il est faux d’affirmer qu’elle est aujourd’hui un pays impérialiste, a fortiori l’équivalent de ce qu’était la superpuissance russe. L’ennemi principal des peuples du monde actuellement c’est l’impérialisme US. C’est lui qui poursuit sa guerre d’agression en Irak. C’est la première puissance impérialiste et le principal fauteur de troubles dans le monde. S’il vit aujourd’hui des revers cinglants sur les plans militaire, financier, économique et politique, il serait prématuré de l’enterrer. L’impérialisme français vit également ses dernières heures sur le continent africain, et les faits ne sont pas isolés. La campagne médiatique antichinoise qui fait l’unanimité de la presse, de Marie Claire à Libération, la déformation évidente des faits, le parti pris des chaînes de TV - Canal + en tête – ne traduisent rien d’autre que la rage du « paradis » perdu. Quant aux questions celle qui me paraît la plus pertinente aujourd'hui est de savoir si nous devons hurler avec les loups "boycott ! boycott!" ou bien soutenir la Chine. Fraternellement. |
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CMC a écrit :
Que l'actuelle offensive de l'occident contre la Chine soit l'expression d'une politique délibérément agressive de l' impérialisme occidental, étasunien en tête, ne fait absolument aucun doute. Que l'URSS socialiste devenue social-impérialiste fût en son temps l'objet d'agressions (jusqu'à son écroulement ), cela ne fait absolument aucun doute non plus. Mais cela n'empêchait pas la dite UR"S"S d'être social impérialiste et d'être considérée comme telle, alors, par le mouvement marxiste-léniniste. Le fait d'être agressé par l'impérialisme US n'est en effet pas suffisant pour qu'un pays ne puisse pas être lui-même impérialiste dans sa nature, même s'il se drape encore dans le drapeau rouge. Encore une fois, la nature d'un Etat se juge non pas sur des déclarations officielles, mais sur des réalités sociales, politiques et économiques, intérieures et extérieures. Les banques chinoises et les sociétés industrielles chinoises, privées ou d'Etat, exportent bien des capitaux financiers. Pour le profit de quelles classes ? Vous pouvez trouver toutes les informations sur internet concernant les investissements financiers chinois dans le monde. D'accord avec Xuan pour s'appuyer sur des données concrètes. D'accord aussi pour combattre l'impérialisme US. Mais au même titre que les autres impérialismes, non en soutenant l'un ( ou plusieurs ) pour combattre l'autre ( ou plusieurs autres ). Le nôtre serait-il agressé que nous ne le soutiendrions pas, non ? Nous utiliserions au contraire cette situation pour l'abattre. Les rivalités inter-impérialistes doivent être exploitées pour affaiblir l'ensemble du système impérialiste, et non pour en affaiblir un pour permettre à un autre de se renforcer. |
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CMC a écrit :
Xuan, je te conseille de rechercher sur internet avec ton moteur de recherche: " investissements chinois dans le monde". Tu auras des exemples concrets ( probants ? ) d'exportations de capitaux financiers de la Chine dans le monde. Si tu es d'accord que l'impérialisme c'est d'abord un système économique capitaliste monopoliste caractérisé par l'exportation de capitaux, peut-être y découvriras-tu le début de preuves que tu réclames. Quant au site que tu m'as conseillé de consulter ( aujourd'hui la Chine ) j'y ai découvert quelques éléments qui devraient aussi t'interpeller; Cela dit, dans les évènements provoqués par l'impérialisme US au Tibet et à propos des JO, je ne doute pas du caractère mensonger de la propagande impérialiste occidentale. Mais cela ne prouve pas que nous ne sommes pas face à un aiguisement de contradictions inter-impérialistes. |
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Xuan a écrit :
Ta réponse est décevante CMC. C’est quand même à toi de faire l’effort de démontrer ce que tu avances. Pour info le site « Aujourd’hui la Chine » est consacré à la Chine mais ne reflète pas – loin s’en faut - la position du gouvernement chinois. Brièvement, l’impérialisme n’est pas caractérisé par le fait d’exporter des capitaux, indépendamment de toute autre considération. L’impérialisme est l’aboutissement du capitalisme parvenu à son stade ultime, au terme d’un processus historique défini par Lénine. Aujourd’hui, la lutte des anciennes nations et peuples colonisés, la crise du capitalisme et la mondialisation provoquent une situation nouvelle. Certains pays du Tiers Monde parvenus à l’indépendance politique et économique ont la possibilité – par l’intermédiaire de capitalistes ou bien de fonds souverains- de « chiner » des entreprises à la dérive ou d’acquérir des parts de banques en difficulté. Les pays impérialistes se trouvent ainsi dans la position de l’arroseur arrosé. L’opération de Mittal sur Arcelor en est l’exemple le plus connu ici. Suite à la crise des subprimes, Temasek de Singapour, prévoyait d'injecter 5 milliards de dollars dans Merrill Lynch, la banque Morgan Stanley a invité le fonds souverain China Investment à prendre 9,9% de son capital pour 5 milliards de dollars. Peu avant, UBS avait signé un accord pour deux emprunts convertibles en actions UBS, de 11,5 milliards, avec le fonds du gouvernement de Singapour et un investisseur anonyme du Moyen-Orient. Citigroup a ouvert le bal en obtenant 7,5 milliards de dollars du fonds d'investissement de l'émirat D'Abou Dhabi contre une participation de 4,9% dans la première banque mondiale. Mais ces pays du Tiers Monde ne sont pas pour autant devenus impérialistes, car les puissances impérialistes ne le permettent pas. La lutte des pays opprimés n’a pas pris fin. Récemment la Chine adoptait une loi afin d’empêcher les sociétés étrangères d’acquérir des positions monopolistes. La réalité est complexe et ne mérite pas qu’on s’en tienne à des définitions rapides. Je ne suis pas Madame Soleil mais pour l’instant il en est ainsi et il est erroné d’affirmer que la Chine est un pays impérialiste. |
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CMC a écrit :
" L'impérialisme est le stade ultime du capitalisme au terme d'un processus défini par lénine ". C'est tout à fait vrai, Xuan. Lénine a analysé et expliqué pourquoi le capitalisme concurrenciel du 19 ème siècle a engendré au XXème siècle, la constitution des monopoles et de l'impérialisme. Il s'agit là de l'analyse d'un processus historique concret qui est la marque du marxisme-léninisme. Engels avait lui-même scientifiquement prévu ce processus dans l'" Anti-Dühring" . Mais l'Histoire a engendré dans la deuxième partie du XXème siècle un processus réactionnaire inédit dans l'Histoire ( et temporaire ) et que Lénine ne pouvait donc pas analyser: le retour contre- révolutionnaire du socialisme au capitalisme. En URSS, l'étape successive à la contre-révolution fut le social-impérialisme, c'est à dire un système impérialiste ( monopoliste d'Etat ) dans sa nature, malgré les discours " anti-impérialistes" de ses dirigeants. Cette période a duré une trentaine d'années avant qu'il cède la place à un système impérialiste plus classique où les monopoles (à l'exception de quelques branches stratégiques directement contrôlés par l'Etat par sa participation majoritaire au capital; citons Gazprom par exemple) ont retrouvé leur autonomie et où le secteur concurrentiel est libéralisé. Bref, pour dire que si le monopole peut succéder, à l'issu d'un processus, au capitalisme de libre concurrence, il peut aussi succéder au socialisme, par un processus "renversé" impulsé par une contre-révolution. En quoi le fait que le gouvernement chinois adopte "une loi afin d'empêcher les sociétés étrangères d'acquérir des positions monopoliste" constitue-t-il une preuve que la Chine est anti-impérialiste ? Cette loi atteste plutôt que le capitalisme est bien avancé en Chine au stade de monopole ! Et tous les Etats impérialistes ne protègent-ils pas leurs propres monopoles "nationaux" ? Les camarades qui ont vu dans la Chine un pays socialiste devraient s'interroger sur les dangers que constitue son évolution actuelle et plus fondamentalement sur la nature de cette évolution.. " ouvre donc tes yeux camarade et vois... " |
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Xuan a écrit :
J'ai déjà dit un mot sur la différence entre la Chine et l'URSS. Les situations ne sont pas comparables. L'exemple de la loi sur les monopoles montre simplement que les rapports de domination ne sont pas actuellement inversés. La plus value réalisée par les trust US sur les produits sous traités est cent fois plus élevée que ce qui reste au pays producteur. C'est une erreur de confondre pays dominé et pays dominant. Encore une fois, il faut s'appuyer sur une étude chiffrée et comparative avant d'avancer des conclusions. Je tâcherai de préciser davantage cette question, afin d'appuyer le débat sur des faits. J'ouvrirai un sujet dès que j'aurai suffisamment avancé, CMC. |
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Finimore a écrit :
Pour rebondir sur le sujet de la nature de la Chine, du Tibet etc... je conseil la lecture du très intéressant livre de Domenico Losurdo « Fuir l’histoire ? – la révolution russe et la révolution chinoise Ouvrage coédité par les éditions Delga et Le temps des cerises –septembre 2007- Lire notamment: le chapitre XI. « La gauche, la Chine et l’impérialisme » page 191 Point 3. Les Etats-Unis le dalaï-lama et les bouchers indonésiens -p.198- Point 4. La CIA et Hollywood se convertissent au bouddhisme ! –p 204- Point 5. Le Tibet et la lutte progrès et réaction –p 207- Point 6. Un regard sur les « dissidents » –p 214- Point 7. La gauche, l’autodétermination et la démocratie –p 217- |
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gorki a écrit :
Petite intrusion : A propos d’internationalisme prolétarien, puisqu ici il en a été question. Je ne reviendrais pas sur le rôle joué par les moines bouddhistes tibétains au profit d’intérêts impérialistes pas désintéressés ; ni sur les lamentables supplications droit-de-l’hommiste des affairistes du sport pour une bonne tenue morale des jeux olympique pour lesquels le sang d’ouvriers chinois à déjà coulé, et autres truculentes Menardises (sur fond d’anti communisme nauséabond) pour le boycott des jeux de pékin Deux réflexions : La théorie des trois mondes a vécue, quelle fut bien ou mal appréciée par ses partisans comme par ses détracteurs les débats quelle soulève deviennent aujourd’hui vraiment dérisoires, juste servent-ils a quelles gargarismes intellectuels n’éclaircissant pas même la voie. 1° La vraie question « qui se pose » aujourd’hui reste celle-ci, est-il seulement encore deux camps qui s’oppose. Camp « socialiste » dans la diversité de ses systèmes, camp capitaliste (impérialiste ou non) là aussi dans la diversité économique et politique des pays concernés ? Aussi, quoi que puisse être votre jugement sur les systèmes politiques revendiqués par l’ensemble de ses pays (« socialiste » ou non) ils ont tous un point commun que personnes ici ne peut réfuter l’exploitation de leur classe ouvrière, et comme l’état, les états, sont des machines destinées à maintenir la domination d'une classe sur une autre ; je vous laisse le soin de procéder aux déductions qui s’imposent. Voila qui devrait permettre, de mon point de vue, un petit recadrage nécessaire en ramenant la vision politiquement éculée d’un monde tripolaire passé, à cette simple réalité, dans les systèmes politique mondiale d’aujourd’hui seulement deux mondes. Le premier monde, une bourgeoisie internationale économiquement et idéologiquement diversifiée, commerçant et guerroyant unis ou en solo. Bref ! dans tous les cas, spoliant les prolétaires du monde Le second monde, un prolétariat international partout exploité et désenchanté. Donc à partir de là, aucune difficulté pour un ouvrier communiste politiquement avancé à définir le contenu de ses sentiments d’internationalisme prolétarien contre toutes les formes d’oppressions que subit la classe ouvrière internationale. 2° rappel d’un poste sujet : https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-1817-1.html Bonjour à tous petite contribution qui certainement je l'espère devra aider à la réflexion ! Pour commencer donnons la parole à Mao pour illustrer le propos, puis nous irons chez Deng Xiaoping l'homme de la "troisième voie" (1) « Si l’on ne suit pas la voie capitaliste de dictature bourgeoise, peut-on alors suivre la voie socialiste de dictature prolétarienne ? Non c’est pas possible. Il ne fait aucun doute que la révolution en est encore à sa première phase et n’entrera que plus tard, l’ors de son développement ultérieur, dans la seconde phase, celle du socialisme. La chine connaître le vrai bonheur qu’avec le socialisme. Mais c’est pas encore le moment de le réaliser. . . . . des propagandistes malintentionnés confondent à dessein ses deux phases différentes de la révolution et prêchent la prétendue théorie de la révolution unique. . . . Les appâts économiques prennent la forme de « création d’entreprise industrielles mixtes ». En chine centrale et méridionale, l’occupant Japonais autorise les capitalistes chinois a prendre une participation de 51% au capital. . . . En outre l’occupant promet de rendre aux capitalistes chinois les biens qu’ils possédaient et de les convertir en actions sous forme d’apport de capital. . . . Ainsi, ces messieurs qui prêchent avec le plus grand sérieux la théorie de la révolution unique pour combattre le communisme et le parti communiste ne travaillent en réalité que pour leur 49 ou 51%, et quel mal ils se donnent pour cela ! La théorie de la révolution unique est la théorie du renoncement à la révolution, voila le fond du sac ». (MAO œuvres choisies tome 2 chapitre VIII contre les phraseurs de « gauche » VOIR CI-DESSOUS, COMMENT LA CHINE NOUVELLE A RETROUVE CES MESSIEURS QUI NE TRAVAILLENT EN REALITE QUE POUR LEUR 49 OU 51% LE QUOTIDIEN DU PEUPLE EN LIGNE Deng Xiaoping -- "Personne âgée la plus jeune d'esprit" a ouvert à la Chine les portes de l'économie de marché A partir du 14 avril 2003, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Malaisie, la Thaïlande et le Kirghizistan ont successivement reconnu la place de l'économie de marché en Chine. Comme le souhaitait une personne âgée chinoise, l'économie de marché est devenue la voie à suivre inébranlablement par la Chine. "Connu sous le nom de concepteur général de la politique de réforme et d'ouverture sur l'extérieur de la Chine, Deng Xiaoping avait proposé une série de politiques et mesures importantes, telles que faire de l'institution de l'économie socialiste de marché l'objectif de la réforme du système économique. Celles-ci n'ont été mises en application qu'après une tournée dans la Chine du Sud en 1992, au cours de laquelle il a tenu une série de propos célèbres" explique Ding Chun, docteur en sciences économiques de l'Université Fudan. "L'économie de marché n'est pas synonyme de capitalisme, le socialisme possède lui aussi un marché. La planification n'est pas synonyme de socialisme puisque le capitalisme connaît aussi la planification.» Ces opinions, que Deng Xiaoping a exprimées en 1992 dans ses propos tenus lors de sa tournée dans le Sud, sont devenues le dernier mot sur la question savoir si la Chine doit développer l'économie de marché. Sauf à accepter l’idée d’une troisième voie spécifique chinoise, entre le capitalisme et le socialisme j’ai dû me résoudre à aller chercher chez Lénine l’explication nécessaire à comprendre cette nébuleuse théorie nouvelle Xiaopingnesque. « Traduit en clair, cela veut dire que le développement du capitalisme en est arrivé à un point où la production marchande, bien que continuant de "régner" et d'être considérée comme la base de toute l'économie, se trouve en fait ébranlée, et où le gros des bénéfices va aux "génies" des machinations financières. A la base de ces machinations et de ces tripotages, il y a la socialisation de la production; mais l'immense progrès de l'humanité, qui s'est haussée jusqu'à cette socialisation, profite... aux spéculateurs ». Lénine Donc une révolution prolétarienne reste à produire en chine nouvelle. LE QUOTIDIEN DU PEUPLE EN LIGNE Quand le quotidien du peuple applaudi aux louanges du représentant de la première puissance impérialiste mondiale ! Deng Xiaoping a une place très importante dans l'histoire de la Chine et du monde (ex-président américain) Dans une interview écrite à Xinhua à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de Deng Xiaoping, M. Bush s'est déclaré convaincu que la transformation de la Chine initiée par M. Deng lui assure "une place très importante dans l'histoire de la Chine comme dans celle du monde". M. Bush a été témoin de changements considérables en Chine au cours des deux dernières décennies depuis que M. Deng avait initié la politique de réformes et d'ouverture vers le monde extérieur. Il a eu l'occasion de se promener en vélo à Beijing avec sa femme Barbara alors qu'il était chef du Bureau de liaison des Etats-Unis en Chine. "La Chine enfermée où j'ai vécu en 1974 et 1975 est complètement différente de celle d'aujourd'hui ouverte, en pleine expansion et libre, et je pense que Deng Xiaoping a fait beaucoup pour ce changement énorme", a affirmé M. Bush dans son interview. "Sa volonté de faire avancer la Chine vers une économie de marché qui libère ainsi la créativité des entrepreneurs chinois grands ou petits, a apporté au peuple chinois beaucoup de liberté ainsi que davantage de prospérité", a estimé M. Bush. "Je suis convaincu que M. Deng aura une place très importante dans l'histoire de la Chine comme dans celle du monde", a-t-il affirmé. LE QUOTIDIEN DU PEUPLE EN LIGNE Les idées nébuleuses de Deng appliquées à l’agriculture Quelle que soit la couleur d'un chat, pourvu qu'il attrape des souris ? Citation de Deng Xiaoping. C'est lors d'une cérémonie officielle en 1962 que Deng Xiaoping a formulé pour la première fois cette importante idée. Lors d'une discussion sur l'adoption d'un système dit de "fixation d'un quota de production par foyer paysan" en vue de développer l'agriculture, Deng a exprimé clairement son soutien à cette pratique en déclarant ce qui suit : "Pour redresser l'agriculture, bon nombre de gens ont proposé de distribuer les champs aux paysans. En se basant sur une enquête qu'il avait menée à ce sujet, le camarade Chen Yun a expliqué la nécessité d'adopter une telle pratique et son point de vue est pour l'essentiel positif? On constate maintenant que parmi tous les modes de production agricole, seule l'exploitation individuelle s'avère effectivement rentable . A mon avis, pour pouvoir attraper des rats, on fera mieux de ne pas regarder aux couleurs du chat. Pendant la période de transition que nous traversons actuellement, il nous faudra adopter toutes les pratiques qui profiteront au redressement de l'agriculture? Bref, nous devons avoir l'esprit réaliste au lieu de nous tenir à des formules figées." Il doit certainement parler de la collectivisation de l’agriculture développée sur la base des communes populaires ? LE QUOTIDIEN DU PEUPLE EN LIGNE Interprétation de l'"Héritage politique" de Deng Xiaoping - interview de Yan Jianqi, responsable du Centre d'Etudes de la Documentation du Comité central du PCC « Vent du Sud » : Est-ce que Deng Xiaoping a prévu l'évolution future de la réforme ? Du point de vue actuel, sa conception de la nature du socialisme s'adapte-t-elle toujours à la réalité ? Yan : Deng Xiaoping ne pouvait évidemment pas tout prévoir. Il n'a certes pas prévu, par exemple, le développement actuel de l'industrie informatique ni la vogue de la mondialisation. Pendant les années 1980, de peur de provoquer la bipolarisation qui risquait de perturber l'équilibre de la société chinoise, il a dit par exemple : "Dans notre pays, il n'est pas question de laisser apparaître des millionnaires". Or, à l'heure actuelle, même l'existence de milliardaires n'a plus rien d'extraordinaire en Chine. Et qui va oser le contester ? DE CHINE INFORMATION : Première d'une série de privatisations, elle préfigure la volonté de Pékin de nettoyer son secteur bancaire. La Banque de Chine a fait hier une entrée fracassante à la Bourse de Hongkong. La valeur des actions vendues par la banque a atteint 9,7 milliards de dollars ¬ le montant le plus important au monde pour une première introduction en Bourse depuis le début du siècle. Le prix de l'action de cette gigantesque banque d'Etat, désormais en partie privatisée, a grimpé de 16 %. Un succès de bon augure pour les autres institutions financières chinoises, qui devront aussi privatiser une partie de leurs avoirs en raison de l'ouverture prochaine du marché bancaire. Celle-ci doit intervenir en décembre, au terme des accords signés entre Pékin et l'Organisation mondiale du commerce. La Chine populaire cherche avant tout à nettoyer son secteur bancaire, qui étouffe sous le poids de ses prêts non performants. La présence d'actionnaires dans le capital rationalisera les méthodes de gestion, espère Pékin. La Banque de Chine, qui possède 11 600 succursales dont 600 à l'étranger, est d'ores et déjà l'une des institutions les mieux assainies. Elle a bénéficié d'une bonne partie des 400 milliards de dollars injectés par le gouvernement depuis 1998. Des subventions destinées à compenser les pertes énormes provoquées par l'inexpérience de la bureaucratie et les détournements de fonds perpétrés par des officiels corrompus. En juillet 2005, le vice-président de la branche hongkongaise de la Banque de Chine, Liu Jinbao, a été condamné pour détournement. DE L’AMBASSADE DE CHINE EN FRANCE : Chine : la Bourse s'avère prospère à Shanghai (01-2004) 2004-05-10 Les échanges du marché boursier à Shanghai ont atteint près de 8 300 milliards de yuans (1 000 milliards de dollars) en 2003, le volume des transactions quotidiennes s'établissant à 34,4 milliards de yuans (4,16 milliards de dollars) La valeur totale des actions cotées en bourse s'est installée à 2 980 milliards de yuans (environ 34,7 milliards de dollars) l'an dernier, soit une augmentation de 17,5% en base annuelle. L'indice composite de la bourse de Shanghai a augmenté a atteint mercredi 1 479,04 points à la clôture, en hausse de 10,27%, alors que l'indice des actions B a chuté de 7,55% pour tomber à 104,94 points. Jusqu'au 31 décembre 2003, un total de 780 sociétés ont été inscrites à la bourse de Shanghai, en hausse de 10% par rapport à l'an précédent, avec 824 actions, soit une progression de 8,6% en base annuelle. Le nombre des intervenants à la Bourse de Shanghai s'est élevé à 36,43 millions à la fin de l'an 2003. Détente: les occupants japonais seraient-ils partis en tenant leurs promesses ! « En outre l’occupant promet de rendre aux capitalistes chinois les biens qu’ils possédaient et de les convertir en actions sous forme d’apport de capital voir extraits ci-dessus » (Mao œuvres choisies) Laissons la conclusion a Engels, extrait de : Socialisme utopique et socialisme scientifique " ni la transformation en sociétés par actions, ni la transformation en propriété d'État ne supprime la qualité de capital des forces productives. Pour les sociétés par actions, cela est évident. Et l'État moderne n'est à son tour que l'organisation que la société bourgeoise se donne pour maintenir les conditions extérieures générales du mode de production capitaliste contre des empiétements venant des ouvriers comme des capitalistes isolés. L'État moderne, quelle qu'en soit la forme, est une machine essentiellement capitaliste : l'État des capitalistes, le capitaliste collectif en idée. Plus il fait passer de forces productives dans sa propriété, et plus il devient capitaliste collectif en fait, plus il exploite de citoyens. Les ouvriers restent des salariés, des prolétaires. Le rapport capitaliste n'est pas supprimé, il est au contraire poussé à son comble. Mais, arrivé à ce comble, il se renverse. La propriété d'État sur les forces productives n'est pas la solution du conflit, mais elle renferme en elle le moyen formel, la façon d'approcher de la solution". EN SOMME EN CHINE LA REVOLUTION PROLETARIENNE RESTE A PRODUIRE GORKI (1) en vert par moi Gorki |
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Xuan a écrit :
Merci d’abord pour ton «intrusion ». Tout comme les interventions de CMC, elle est à verser au débat initié par CMC. La question socialisme ou pas – voire impérialisme ou pas – ne peut pas être éludée, mais un sujet spécifique doit lui être dédié. Je le créerai rapidement parce qu’il s’impose. Tu relies l’orientation de la Chine et celle du Vietnam ou de Cuba si j’ai bien compris, bref des derniers pays qui se réclament du socialisme. Tu n’as pas mentionné le fait que ce sont tous des pays du Tiers Monde. A mon avis c’est une donnée essentielle. L’orientation de la Chine a des implications internationales majeures mais elle concerne d’abord les communistes chinois. Cela ne nous interdit pas d’en parler mais de nous mettre à leur place et de parler en leur nom. C’est un deuxième aspect qui me semble important. Actuellement, la campagne antichinoise répond aux objectifs de démembrement de l’impérialisme US. L’équilibre mondial s’est transformé, aussi la position de cet impérialisme n’est-elle plus tout à fait la même qu’envers Teng Siao Ping. On pourrait également reconsidérer la position de l’impérialisme français. Il reste une puissance du second monde mais ses intérêts sont particulièrement menacés en Afrique et au Proche Orient. La question qui est posée dans cet sujet c’est hurler avec les loups ou défendre la Chine …ou bien se tenir à l’écart. A mon sens on ne peut pas se tenir à l’écart et il faut soutenir la Chine, y compris si on considère qu’elle n’est pas socialiste. Je reprends sur ce sujet le point 8 de la lettre en 25 points dans la rubrique pour un nouveau parti communiste . Consacré à l'attitude des communistes envers la lutte des peuples et des nations opprimées, le point 8 et son commentaire sont ici : https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-2647-1.html |
_______________________________________________________ réponse de Gorki :
gorki a écrit :
Bonjour Xuan |
Xuan a écrit :
Merci d’abord pour ton «intrusion ». |
gorki a écrit :
Quant je parlais d’intrusion, je faisais allusion à ma longue absence du forum pour raison de travail militant au profit de mon organisation et qui requiert beaucoup de mobilisation obligeant à faire des choix. |
Xuan a écrit :
Tout comme les interventions de CMC, elle est à verser au débat initié par CMC. |
gorki a écrit :
Non erreur, sûrement involontaire ! À verser aux opinions authentiquement ouvrière sur le sujet ! |
Xuan a écrit :
La question socialisme ou pas – voire impérialisme ou pas – ne peut pas être éludée, mais un sujet spécifique doit lui être dédié. Je le créerai rapidement parce qu’il s’impose. |
gorki a écrit :
Je n’élude rien du tout ! Ouvrier, je reste victime et observateur des conditions de vie et de misère faites à l’ensemble de notre classe ouvrière sans sentimentalisme outrancier ni attaches particulières à des étiquettes Frauduleuses. |
Xuan a écrit :
Tu relies l’orientation de la Chine et celle du Vietnam ou de Cuba si j’ai bien compris, bref des derniers pays qui se réclament du socialisme. Tu n’as pas mentionné le fait que ce sont tous des pays du Tiers Monde. A mon avis c’est une donnée essentielle. |
gorki a écrit :
Réfléchi Xuan ! si cette notion de pays du tiers monde, restant attachée aux valeurs de développements économiques politiques de l’économie de marché pour juger du niveau de bien-être d’un peuple ou des capacités d’un états ouvriers à égaler les niveaux de vie des pays capitalistes avancés, demeurent l’étalon sur lesquel repose l’idée que tu te fais des destinés du genre humain, faut que tu t’interroges plus sérieusement sur tes fondamentaux et quel programme communiste pour la classe ouvrière internationale. Comme il te faudra repenser le contenu politique de tes protestations, quant tout les thuriféraires des modèles de démocratie bourgeoise pointe du doigt les pays dits socialistes pour leur manquement « aux droits de l’homme », et adopter a l’égale d’un Besancenot (dans ses péroraisons pour un socialisme du XXI siècle) l’idée que finalement le multipartisme à beaucoup de vertu. Parce qu'en conclusion, ces expériences socialistes qui commencent par des phases de révolutions démocratiques bourgeoises interminables, (partant de système politiques économiques féodaux ou bien pas) qui conduisent des décennies durant a simplement maintenir le niveau vie des travailleurs à légal des conditions de vie des travailleurs des pays du tiers monde, tu devras avouer qu’ils n’y à pas de quoi là pavoiser sur la supériorité du modèle socialiste face au capitalisme, et que les trotskistes vont en avoir encore pour des décennie à persifler sur les tentatives infructueuses d’instauration du socialisme dans un seul pays. Et puis ! La chine, le Vietnam, cuba, pays du tiers monde ? Pour quelle classe ? pour les 106 milliardaires chinois officiellement recensés ? les nouveaux riches vietnamien ? et les « camarades investisseurs cubain » ? . . . |
Xuan a écrit :
L’orientation de la Chine a des implications internationales majeures mais elle concerne d’abord les communistes chinois. Cela ne nous interdit pas d’en parler mais de nous mettre à leur place et de parler en leur nom. C’est un deuxième aspect qui me semble important. |
gorki a écrit :
Là je suis tout à fait d’accord pas d’ingérence dans les affaires intérieur des « camarades chinois » mieux vaut être plus prudent et ce contenter de citer leur presse. . . . . Non je déconne . |
Xuan a écrit :
Actuellement, la campagne antichinoise répond aux objectifs de démembrement de l’impérialisme US. L’équilibre mondial s’est transformé, aussi la position de cet impérialisme n’est-elle plus tout à fait la même qu’envers Teng Siao Ping. On pourrait également reconsidérer la position de l’impérialisme français. Il reste une puissance du second monde mais ses intérêts sont particulièrement menacés en Afrique et au Proche Orient. La question qui est posée dans ce sujet c’est hurler avec les loups ou défendre la Chine …ou bien se tenir à l’écart. A mon sens on ne peut pas se tenir à l’écart et il faut soutenir la Chine, y compris si on considère qu’elle n’est pas socialiste. |
gorki a écrit :
Et donc si elle n’est pas socialiste nous prendrons garde de ne pas afficher l’attitude béate des. . . « bonnes gens (qui) oublient souvent l’atmosphère de cruauté, de férocité qui est celle de la guerre impérialiste mondiale. Atmosphère qui n’admet pas la phrase, se moque des vœux naïfs et douceâtres. Il n’est qu’un, et un seul internationalisme véritable : il consiste à travailler avec abnégation au développement du mouvement révolutionnaire et de la lutte révolutionnaire dans son propre pays, à soutenir (par la propagande, la sympathie, une aide matérielle) cette même lutte, cette même ligne, et elle seule, dans tous les pays sans exception. Tout le reste n'est que mensonge et optimisme béat. » LENINE LA SITUATION DANS L'INTERNATIONALE SOCIALISTE A plus Gorki |
____________________________________________________ Réponse de Xuan :
gorki a écrit :
Je n’élude rien du tout ! Ouvrier, je reste victime et observateur des conditions de vie et de misère faites à l’ensemble de notre classe ouvrière sans sentimentalisme outrancier ni attaches particulières à des étiquettes Frauduleuses. |
Xuan a écrit :
Trop vite Gorki : je parlais pour moi. |
gorki a écrit :
Réfléchi Xuan ! si cette notion de pays du tiers monde, restant attachée aux valeurs de développements économiques politiques de l’économie de marché pour juger du niveau de bien-être d’un peuple ou des capacités d’un états ouvriers à égaler les niveaux de vie des pays capitalistes avancés, demeurent l’étalon sur lesquel repose l’idée que tu te fais des destinés du genre humain, faut que tu t’interroges plus sérieusement sur tes fondamentaux et quel programme communiste pour la classe ouvrière internationale. |
Xuan a écrit :
Concernant la lutte des peuples et nations opprimées, je m’en tiens au point 8 de la lettre en 25 points. « Les révolutions nationales et démocratiques de ces régions constituent une partie intégrante importante de la révolution mondiale prolétarienne de notre époque. » Quant à la Démocratie Nouvelle dont tu citais un paragraphe, ce n’est pas l’alpha et l’oméga du programme communiste y compris chez Mao Tsé Toung. Seulement après avoir acquis l’indépendance, le développement économique des pays du Tiers Monde ne peut se réaliser que contre les intérêts de l’impérialisme . C’est en cela qu’il constitue aussi « une partie intégrante importante de la révolution mondiale prolétarienne de notre époque ». |
gorki a écrit :
Comme il te faudra repenser le contenu politique de tes protestations, quant tout les thuriféraires des modèles de démocratie bourgeoise pointe du doigt les pays dits socialistes pour leur manquement « aux droits de l’homme », et adopter a l’égale d’un Besancenot (dans ses péroraisons pour un socialisme du XXI siècle) l’idée que finalement le multipartisme à beaucoup de vertu. |
Xuan a écrit :
Le multipartisme n’a de sens que dans le cadre d’une alliance de classes, mais dans tous les cas il n’y a qu’une classe qui dirige. |
gorki a écrit :
Parce qu'en conclusion, ces expériences socialistes qui commencent par des phases de révolutions démocratiques bourgeoises interminables, (partant de système politiques économiques féodaux ou bien pas) qui conduisent des décennies durant a simplement maintenir le niveau vie des travailleurs à légal des conditions de vie des travailleurs des pays du tiers monde, tu devras avouer qu’ils n’y à pas de quoi là pavoiser sur la supériorité du modèle socialiste face au capitalisme, et que les trotskistes vont en avoir encore pour des décennie à persifler sur les tentatives infructueuses d’instauration du socialisme dans un seul pays. |
Xuan a écrit :
Je regrette, le peuple chinois et le peuple tibétain peuvent effectivement pavoiser quant au progrès accompli et leur situation n’est pas la même qu’en Inde du reste. Que le chemin soit sinueux , soit. On ne va pas les blâmer parce que la révolution démocratique bourgeoise a mis quelque temps à vaincre la féodalité chez nous. Quant à la révolution socialiste, on est mal placés pour leur en parler. Tu parles des trotskystes ?...non, là c’est moi qui déconne . |
gorki a écrit :
Et puis ! La chine, le Vietnam, cuba, pays du tiers monde ? Pour quelle classe ? pour les 106 milliardaires chinois officiellement recensés ? les nouveaux riches vietnamien ? et les « camarades investisseurs cubain » ? . . . |
Xuan a écrit :
Relis donc « la Démocratie Nouvelle » que tu as cité, il en est question. |
gorki a écrit :
Et donc si elle n’est pas socialiste nous prendrons garde de ne pas afficher l’attitude béate des. . . « bonnes gens (qui) oublient souvent l’atmosphère de cruauté, de férocité qui est celle de la guerre impérialiste mondiale. Atmosphère qui n’admet pas la phrase, se moque des vœux naïfs et douceâtres. Il n’est qu’un, et un seul internationalisme véritable : il consiste à travailler avec abnégation au développement du mouvement révolutionnaire et de la lutte révolutionnaire dans son propre pays, à soutenir (par la propagande, la sympathie, une aide matérielle) cette même lutte, cette même ligne, et elle seule, dans tous les pays sans exception. Tout le reste n'est que mensonge et optimisme béat. » LENINE LA SITUATION DANS L'INTERNATIONALE SOCIALISTE |
Xuan a écrit :
Ta citation est abusive parce qu’elle ne s’applique pas à la situation actuelle, mais à l’internationale socialiste en 1914… |
________________________________________________________ [citation=gorki]Bonjour Xuan J’ai lu ta réponse et je me suis dit qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne voulait rien entendre, ni pire aveugle que celui qui ne voulait rien voir. Pour conclure cet échange, Tu vois Xuan je vais te donner raison, ma dernière, citation est effectivement en décalage sur la forme par apport au contexte politique internationale dans lequel Lénine l’écrivait ; mais pas sur le font et cela je pensais que tu le comprendrais. Seulement j’avais effectivement oublier que pour en accepter le contenu idéologique intemporel ayant trait à l’attitude qu’un ouvrier communiste, (vivant l’époque de la pérennisation et de la constitution de grandes puissances impérialiste de leur rivalité et de leur alliances de toutes natures économiques politiques militaire) devait observer pour donner un véritable sens à ce qu’ils lui faille entendre dans ce concept d’internationalisme prolétarien, encore fallait-il effectivement que l’on s’entende sur la nature politique du régime chinois et de son modèle économique. Là-dessus je pense que l’on ne te fera pas bouger d’un iota, et que tu t’en tiendras encore pour quelques décennies à la lettre en 25 points écrite elle aussi dans un contexte international bien particulier ; où le camp socialiste d’un point de vue stratégique marquait l’importance du soutien a apporter aux luttes de libérations nationales, et autres soutiens à apporter au mouvement des non alignés etc… SEULEMENT IL SERAIT TEMP D’EN DRESSER LE BILAN POUR LA CLASSE OUVRIERE PARTOUT DANS LE MONDE ! Pour toi, et s’en vouloir t’offenser, j’ai trouvé une petite perle que ne renierait pas un conseiller en communication d’un ministère des affaire étrangères d’une grandes puissance impérialiste, tout y est nous y retrouvons en filigrane tout les critères d’appréciations politiques économiques qui devrait t’éclairer un peu sur la véritable nature politique économique du régime chinois. Maintenant quant à hurler ou pas avec les loups, je trouve quant même la formule un peu pousser du bouchon et je la pense aussi, en peu destiné à faire taire par le recours à un sentimentalisme outrancier ( nous avons déjà connu cela, les révisionnistes à l’époque de la condamnation du social-impérialisme en ont fait abus immodéré )celles et ceux de notre classe qui ont eux ouvert les yeux sur la véritable nature du régime chinois et qui savent encore distinguer de ce qui relève de l’anti-communisme ou bien pas dans les attaques menées actuellement contre la chine. Chine qui pour des questions de prestige de grande puissance, c’est attaché à défendre la venue sur le sol chinois de la grande fête du sport suant par tous ses pores la nauséabonde odeur de l’argent. Ce que par ailleurs un communiste authentique devrait dénoncer, sauf bien sur s’il arbore avec fierté le fait qu’ elle se déroule dans un pays ""socialiste."" Dessous la perle : Qui nous vient tout droit du consulat général de la république populaire de Strasbourg, LA CHINE ET L'AFRIQUE CONCLUENT UN NOUVEAU PARTENARIAT SUR LA BASE DE LEUR AMITIÉ ANCIENNE Par Chang Ailing En Chine, beaucoup de quarantenaires connaissent l'Afrique à travers le chemin de fer Tanzanie-Zambie construit avec l'aide de la Chine dans les années 1970, et à travers les médecins volontaires chinois partis travailler en Afrique dans les années 1960. Zhou, 44 ans, s'imagine l'Afrique comme un désert avec une économie tiers-mondiste, mais il a changé d'avis en 2004 quand il a été nommé chef d'équipe d'un projet visant à concevoir et à fabriquer un satellite pour le Nigeria, le premier satellite géostationnaire à quatre fréquences d'Afrique. "J'ai eu de la chance de visiter Abuja pour livrer le satellite au Nigeria après qu'il a été lancé en Chine en 2007, et testé", a dit Zhou. "Abuja est très bien con?ue et les gens que j'ai rencontrés là-bas étaient professionnels et curieux d'apprendre. J'ai été étonné par la vitalité et l'ambition du pays", a-t-il dit. "Après plus de deux décennies de réformes et d'ouverture, la Chine est en mesure de satisfaire aux besoins des pays africains, notamment pour les technologies sophistiquées, à un coût relativement bas, et d'apporter son expérience de réduction de la pauvreté et de développement économique", a dit Liu Naiya, chercheur de l'Académie des sciences sociales de Chine spécialisé dans les affaires africaines. "Le projet de satellite est un bon exemple. Nous avons la technologie et les Nigérians ont un besoin. Une telle coopération est bénéfique pour les deux pays", a-t-il dit. Par rapport aux technologies occidentales, celles de la Chine ne sont pas forcément plus avancées mais les services que fournit la Chine sont plus rentables. En plus, comme la Chine est prête à transférer plus facilement ses technologies, cela rend ses produits de haute technologie plus accessibles que les produits occidentaux. Dans le projet de satellite, la Chine a non seulement conçu, construit et lancé le satellite, mais aussi mis en place deux stations de contr?le sur sol et formé 50 techniciens nigérians, selon Zhou. "La formation, qui va des connaissances de base au contr?le et au design du satellite, a duré 15 mois", a dit Zhou. "Les Nigérians ont affirmé, dans un rapport d'évaluation rédigé après la formation, que 'les Chinois sont très désintéressés' et que la formation est 'complète'". Selon les statistiques du ministère chinois du Commerce, les échanges entre la Chine et l'Afrique sont passés à 55 milliards de dollars en 2006 avec 2,1 milliards de déficit commercial du côté chinois contre 12 millions de dollars en 1950. L'Afrique est devenue le troisième plus grand partenaire commercial de la Chine. En 2006, les investissements directs de la Chine en Afrique ont atteint 6,64 milliards de dollars, comprenant les projets de télécommunications, de stations électriques, de protection des eaux, de transport, d'agriculture et d'industrie. La Chine a instauré en juin 2007 un Fonds de développement sino-africain doté d'un capital de départ d'1 milliard de dollars, et qui va passer à 5 milliards de dollars. Le fonds, dont le plus grand pourvoyeur est la Banque de développement de Chine (BDC), vise à aider les entreprises chinoises à investir et à commercer en Afrique, a dit Gao Jian, président du Fonds de développement sino-africain et vice-président de la BDC. Le président chinois Hu Jintao a souligné que la coopération économique était bénéfique des deux cités, lors de la visite rendue dans huit pays africains au début de l'année. "Le gouvernement chinois n'encourage pas ses entreprises à prendre les marchés dans d'autres pays dans le seul et unique but d'augmenter la quantité de ses exportations", a-t-il dit. Lors du sommet du Forum de coopération sino-africaine qui a eu lieu en novembre àBeijing, le président Hu a annoncé 8 mesures pour consolider "un nouveau type de partenariat stratégique" entre la Chine et l'Afrique, y compris l'ouverture du marché chinois aux exportations des pays africains les moins développés. Les autres mesures prévoient de faire passer le nombre de produits non taxés de 190 à 440, d'établir 3 à 5 zones de commerce et de coopération économique en Afrique dans les trois ans à venir, de créer un prêt préférentiel de 3 milliards de dollars et un crédit préférentiel de 2 milliards de dollars pour les acheteurs des pays africains et de dispenser une formation de 15 000 professionnels africains. Concernant les soup?ons de "néo-colonialisme" de la Chine soulevés par certains pays qui avaient libre accès aux marchés africains, le ministre chinois du Commerce Bo Xilai a dit lors de la session parlementaire annuelle en mars 2006: "La Chine a été autrefois victime du colonialisme, mais elle n'a jamais eu l'intention de coloniser les autres pays". "Selon les statistiques, 36 % des exportations de pétrole africain sont allées vers l'Europe en 2006, 33 % aux Etats-Unis et 8,7 % seulement en Chine. Si l'on considère 8,7 % comme un pill
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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