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 Le Dalaï Lama, la Chine, les USA...

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Finimore
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   Posté le 19-02-2010 à 06:46:25   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Lu sur http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2563:quattend-le-dalai-lama-de-la-chine-&catid=6:articles&Itemid=11

Qu’attend le dalaï-lama de la Chine ?
Jean-Paul Desimpelaere
Le président américain Barack Obama a l’intention de recevoir le dalaï-lama à la Maison-Blanche au cours du mois de février. Les Chinois ne veulent pas en entendre parler. Ils considèrent le dalaï-lama comme un séparatiste. Est-ce le cas ? Le dalaï-lama dit quand même qu’il ne désire pas l’indépendance du Tibet, mais tout simplement davantage d’autonomie, non ? Les Chinois sont-ils donc obstinés à ce point ?

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Les États-Unis et l’Europe insistent souvent auprès du gouvernement chinois pour qu’il négocie avec le dalaï-lama à propos du retour de ce dernier au Tibet et d’une « réelle autonomie » pour le peuple tibétain. Depuis les années 1970 déjà, des négociations sont en cours entre Beijing et des représentants du dalaï-lama. Les dernières discussions ont eu lieu en janvier de cette année. Une fois de plus, elles tournaient autour du Mémorandum que le dalaï-lama avait fait connaître en novembre 2008. Pour le dalaï-lama, ce programme constitue la base des négociations.

Résumons les exigences de ce Mémorandum :

1. Les frontières provinciales chinoises doivent être modifiées de sorte que puisse se constituer un Grand Tibet correspondant au royaume tibétain du 8e siècle.

2. Pour protéger la culture tibétaine, on doit instaurer dans la région du Tibet un arrêt de l’immigration des autres groupes de population chinois. Les non-Tibétains, qui y habitent depuis des générations, constituent une menace pour la culture autonome.

3. Le Grand Tibet doit avoir sa propre législation, sans ingérence du gouvernement central chinois.

4. Le caractère unique de la culture et de l’identité tibétaines ne peut prospérer que sous une administration tibétaine.

5. L’enseignement de l’État dans le Grand Tibet sera remplacé par un enseignement religieux bouddhiste.

6. La première langue dans le Grand Tibet doit être le tibétain.

7. La propriété de la terre appartient à la nationalité tibétaine, qui doit pouvoir en disposer librement (la louer, la vendre).

8. La Grand Tibet doit devenir autosuffisant le plus rapidement possible ; les subsides de l’État central chinois doivent cesser afin de pouvoir garantir une réelle autonomie.

9. Le Tibet est devenu une catastrophe écologique. Les pâturages et les bois disparaissent. Jadis, les Tibétains ont toujours vécu en harmonie avec la nature. Il faut qu’il en soit ainsi à nouveau.

10. Toutes les forces de l’ordre doivent être constituées de Tibétains ethniques. (Il n’est pas spécifié s’il s’agit de la police ET de l’armée mais, dans d’autres textes, il est stipulé que l’armée nationale chinoise doit disparaître du Grand Tibet.)

11. Le gouvernement régional du Tibet doit pouvoir participer en toute indépendance à toutes les organisations internationales, sans pour cela avoir un siège aux Nations unies.


La réponse chinoise à ces 11 exigences :

1. Après la 8e siècle, la Grand Tibet n’a jamais été une entité politique. Les actuelles frontières provinciales n’ont plus bougé depuis le 18e siècle. Le territoire que réclame le dalaï-lama est deux fois plus grand que la province du Tibet et il représente un quart du territoire de la Chine. Dans le territoire revendiqué pour l’extension, divers peuples cohabitent pacifiquement. La culture tibétaine n’y est pas la seule.

2. La Chine est un État multiethnique, où il existe une protection des caractéristiques propres des minorités. Dans de nombreuses régions, il y a un mélange de minorités. Fermer les frontières internes et expulser les non-Tibétains, c’est de l’épuration ethnique.

3. Une législation spécifique existe déjà pour le Tibet, mais elle a été édictée en concertation avec le gouvernement central. L’unité du pays est une garantie pour l’autonomie tibétaine. Si l’unité du pays n’est pas garantie, il faut alors parler d’indépendance. Dans ce cas, le Tibet tomberait bien vite aux mains d’une grande puissance et il ne resterait plus rien de cette autonomie.

4. Septante pour cent des cadres politiques et des fonctionnaires au Tibet sont déjà des Tibétains, aujourd’hui. Le gouverneur et le président du Parlement régional sont des Tibétains. Trois des quatre postes les plus élevés du parti au Tibet sont aux mains des Tibétains.

5. Faire reposer l’enseignement sur le bouddhisme est en contradiction avec la constitution chinoise, qui prévoit un réseau d’enseignement unique et non religieux.

6. Dans l’intérêt de l’unité de la Chine, le Tibet a été décrété par loi zone bilingue : le tibétain et le chinois. Dans la proposition du dalaï-lama, le chinois n’est plus cité comme seconde langue possible. C’est une incitation à la lutte linguistique. Quid des millions de personnes vivant dans la région revendiquée pour l’extension du Grand Tibet et qui parlent une autre langue que le tibétain ?

7. Selon la Constitution chinoise, tous les terrains sont propriété de l’État central, ils ne sont en aucun cas des propriétés privées et ne constituent certainement pas une question ethnique.

8. Les subsides de l’État central au Tibet constituent 90 pour cent du budget régional et passent dans l’infrastructure, l’écologie, l’enseignement, le logement, les soins de santé et la lutte contre la pauvreté. L’économie tibétaine est encore en grande partie une économie de survie. Sans aide extérieure, le Tibet ne pourrait sortir de son état de sous-développement.

9. En raison de la croissance économique et sociale, de meilleures conditions de vie et d’une qualité plus élevée des soins de santé, le nombre de Tibétains au Tibet a presque triplé. Il en va de même pour le cheptel. Celui-ci exerce une pression sur les zones herbeuses vulnérables. En raison du changement climatique, le Tibet devient aussi plus chaud et plus sec. Des sommes énormes sont nécessaires pour lutter contre la désertification. Qui va les fournir ?

10. L’armée chinoise est en mesure de défendre la totalité du territoire. Le Tibet y compris. Le corps de la police, au Tibet, est déjà tibétain.

11. Les représentants tibétains peuvent avoir une place au sein des délégations chinoises, lors des rencontres internationales, dans l’intérêt de l’unité du pays.

12. La Chine demande aussi au dalaï-lama de ne pas accorder de soutien aux activités séparatistes ni d’approuver la violence au Tibet même ou contre les ambassades de la Chine à l’étranger. Jusqu’à ce jour, le dalaï-lama n’a pas acquiescé à cette demande.

Le dalaï-lama et son administration en Inde accusent le gouvernement chinois de ne pas vouloir abonder sérieusement dans le sens des exigences formulées. Le gouvernement chinois de son côté qualifie ces exigences de forme déguisée d’indépendance. Il ajoute que le dalaï-lama, à ce propos, reçoit le soutien d’une « grande puissance », sans toutefois citer nommément les États-Unis. Le gouvernement dit toutefois explicitement que « l’an dernier, le Congrès de cette grande puissance a donné 16,7 millions de dollars de soutien financier au dalaï-lama et à son entourage ». La dernière tournée de négociations de janvier 2010 n’a pas rapproché les deux camps d’un pouce.

Placer la Chine sous un éclairage défavorable

L’attitude des États-Unis envers le dalaï-lama et la question du Tibet est restée assez constante depuis 1949. Avant cette date, les États-Unis reconnaissaient l’intégrité territoriale de la Chine. Tibet y compris. Officiellement, c’est toujours le cas aujourd’hui, mais cela n’empêche nullement les États-Unis d’utiliser régulièrement la question du Tibet pour épingler la Chine. En avril 1949, le ministère américain des Affaires étrangères en expliquait ainsi le pourquoi : « La reconnaissance du Tibet en tant que pays indépendant n’est pas pour nous la véritable question. Ce dont il retourne, c’est de notre attitude vis-à-vis de la Chine. S’il y avait un gouvernement tibétain en exil, la politique tout indiquée des États-Unis serait de le soutenir sans reconnaître le Tibet en tant que pays indépendant. » C’est aussi ce qui s’est passé dans la réalité : le dalaï-lama a finalement pris le chemin de l’exil, on en a fait un martyre de toutes pièces, on a ainsi trouvé une sorte de bâton pour frapper la Chine aux moments où cela sert bien les intérêts américains.

Dans les années 1950 et 1960, les États-Unis ont formé, entraîné, organisé et financé la résistance armée des séparatistes tibétains. Avec l’aide du dalaï-lama et de son administration. À partir des années 1970, les États-Unis développent et financent un réseau de groupes d’appui en faveur de l’indépendance du Tibet. Motif : continuer insuffler une nouvelle vie à la propagande contre la Chine et placer la Chine sous un éclairage défavorable. Les gens qui donnent le ton, ici, c’est la Campagne international pour le Tibet avec, comme président exécutif Lodi Gyari, un religieux, représentant du dalaï-lama aux États-Unis.

Les dernières décennies, le dalaï-lama a été plusieurs fois l’invité des présidents américains. Obama entend bien remettre ça lui aussi. La Chine proteste contre la chose parce que Beijing considère le dalaï-lama comme un séparatiste. Beijing veut bien discuter avec l’homme, mais les autorités chinoises considèrent un accueil par un État étranger comme une ingérence dans leurs affaires intérieures.


Source: Infochina

Blog de l'auteur: infortibet.skynetblogs.be

Texte intégral du Mémorandum du dalaï-lama réponse chinoise sur le site Internet de l'administration tibétaine tibet.net

Relire l'article de Michel Collon sur la photo des soldats chinois déguisés en moines tibétains + le test-média réalisé par Investig'Action

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   Posté le 19-02-2010 à 06:52:00   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Le Dalaï Lama et Obama : La rencontre entre deux Prix Nobel du mensonge

par Domenico Losurdo

La nouvelle est à présent officielle. Sous peu le Dalaï Lama sera reçu par Obama à la Maison Blanche. La rencontre entre ces deux âmes jumelles était inévitable : à vingt ans d’écart l’un de l’autre (1989 et 2009), tous les deux ont reçu le Prix Nobel pour la paix, et tous les deux ont reçu cette distinction ad maiorem Dei gloriam, ou, pour plus d’exactitude, pour la plus grande gloire de la « nation élue » par Dieu. 1989 était l’année où les Usa obtenaient le triomphe dans la guerre froide et s’apprêtaient à démanteler l’Union soviétique, la Yougoslavie et aussi –comme ils l’espéraient- la Chine. Dans ces conditions, celui qui allait être couronné champion de la paix ne pouvait être que le moine intrigant qui depuis trente ans déjà, encouragé et financé par la Cia, se battait pour détacher de la Chine un quart de son territoire (le Grand Tibet).

En 2009, la situation avait radicalement changé : les dirigeants de Pékin étaient arrivés à éviter la tragédie qu’on voulait infliger à leur pays ; au lieu d’être renvoyés aux décennies terribles de la Chine, opprimée, humiliée et souvent condamnée en masse à la mort par inanition, à la « Chine crucifiée » dont parle les historiens, un cinquième de la population mondiale avait connu un développement prodigieux, tandis que s’avéraient clairement le déclin et le discrédit qui frappaient la superpuissance solitaire qui en 1989 avait cru avoir le monde dans ses mains. Dans les conditions qui avaient émergé en 2009, le Prix Nobel pour la paix couronnait celui qui, grâce à son habileté oratoire et sa capacité de se présenter comme un homme nouveau et venant d’en bas, était appelé à redonner quelque lustre à l’impérialisme étasunien.

En réalité, la signification authentique de la présidence Obama est à présent sous les yeux de tous. Il n’est de zone au monde dans laquelle ne se soient pas accentués le militarisme et la politique de guerre des Usa. Dans le Golfe Persique a été envoyée une flotte, équipée pour neutraliser la riposte possible de l’Iran aux bombardements sauvages qu’Israël prépare fébrilement grâce aussi aux armes fournies par Washington. En Amérique Latine, après avoir encouragé ou promu le coup d’état au Honduras, Obama installe sept bases militaires en Colombie, relance la présence de la IVème flotte, profite de l’urgence humanitaire en Haïti (dont la gravité est aussi la conséquence de la domination néocoloniale que les Usa y exercent depuis deux siècles) pour occuper massivement le pays : avec un déploiement de forces qui est aussi un lourd avertissement aux pays latino-américains. En Afrique, sous prétexte de combattre le « terrorisme », les Usa renforcent leur dispositif militaire par tous les moyens : sa tâche réelle est de rendre le plus difficile possible l’approvisionnement en énergie et matières premières dont la Chine a besoin, de façon à pouvoir l’étrangler au moment opportun. En Europe même, Obama n’a pas du tout renoncé à l’expansion de l’OTAN à l’Est, et à l’affaiblissement de la Russie ; les concessions sont formelles et ne visent qu’à isoler le plus possible la Chine, le pays qui risque de mettre en question l’hégémonie planétaire de Washington.

Oui, c’est en Asie que le caractère agressif de la nouvelle présidence états-unienne émerge dans toute sa clarté. Il ne s’agit pas seulement du fait que la guerre en Afghanistan a été étendue au Pakistan, avec un recours aux avions sans pilotes (et sa suite de « dommages collatéraux) nettement plus massif qu’à l’époque de l’administration Bush junior. C’est surtout ce qui arrive à Taïwan qui est significatif. La situation allait s’améliorant nettement : entre la Chine continentale et l’île, les contacts et les échanges ont repris et se développent ; les rapports entre le Parti Communiste Chinois et le Kuomindang ont été rétablis. Avec la nouvelle vente d’armes, Obama veut atteindre un objectif bien précis : si vraiment on ne peut pas démanteler le grand pays asiatique, du moins faut-il en empêcher la réunification pacifique.

Et c’est en ce point là qu’annonce son arrivée à Washington une vieille connaissance de la politique du containment et du démantèlement de la Chine. Voici qu’au moment opportun entre de nouveau en scène Sa Sainteté qui, avant même de mettre les pieds aux Usa, bénit à distance le marchand de cannons qui siège à la Maison Blanche. Mais le Dalaï Lama n’est-il pas universellement connu comme le champion de la non-violence ? Je me permets, à propos de cette manipulation raffinée, de renvoyer à un chapitre de mon livre (La non-violence. Une histoire hors du mythe), que l’éditeur Laterza (Bari-Rome, NdT) sortira en librairie le 4 mars prochain . Pour le moment je me borne à anticiper un seul point.

Des ouvrages ayant pour auteur ou co-auteur des ex-fonctionnaires de la Cia révèlent une vérité qui ne doit jamais être perdue de vue : la non-violence est un « écran » (screen) inventé par le département des services secrets étasuniens majoritairement engagé dans la « guerre psychologique ». Grâce à cet « écran », Sa Sainteté était plongé dans une aura sacrée, alors que depuis longtemps, après sa fuite hors de Chine en 1959, il a promu au Tibet une révolte armée, alimentée par les ressources financières massives, par la puissante machine organisatrice et multi médiatique et par l’immense arsenal états-uniens ; révolte qui a cependant échoué à cause du manque d’appui de la part de la population tibétaine. Il s’agissait d’une révolte armée –écrivent encore les ex-fonctionnaires de la Cia- qui a permis aux Usa d’accumuler de précieuses expériences pour les guerres en Indochine, c’est-à-dire pour des guerres coloniales –c’est moi qui ajoute, cette fois- qui sont à ranger parmi les plus barbares du XXème siècle.

Maintenant, le Dalaï Lama et Obama se rencontrent. C’était dans la logique des choses. Cette rencontre entre les deux Prix Nobel du mensonge sera plutôt affectueuse comme seule peut l’être une rencontre entre deux personnalités liées entre elles par des affinités électives. Mais elle ne promet rien de bon pour la cause de la paix.

Domenico Losurdo

Domenico Losurdo enseigne l’histoire de la philosophie à l’Université d’Urbino. Il dirige depuis 1988 la Internationale Gesellschaft Hegel-Marx für dialektisches Denken, et est membre fondateur de l’Associazione Marx XXIesimo secolo « Rievoluzione »

( voir : http://www.pdcitv.it/video/2644/Associazione-Marx-XXI—Domenico-Losurdo ).

Parmi ses nombreux ouvrages, sont (entre autres) disponibles en français :

Fuir l’histoire ? La révolution russe et la révolution chinoise aujourd’hui. (Le temps des Cerises-Delga, 2007),

Démocratie ou bonapartisme, triomphe et décadence du suffrage universel. (Le temps des Cerises

Le péché originel du 20ème siècle. (Aden, 2007)

Le révisionisme en histoire. Problèmes et mythes. (Albin Michel, 2005) Gramsci. Du libéralisme au « communisme critique » (Syllepse, 2006) Nietzsche, philosophe réactionnaire. Pour une biographie politique (Delga, 2008).

Contre-histoire du libéralisme, Le Langage de l’Empire. Lexique de l’idéologie états-unienne (Laterza editori), sont en cours de traduction.

Staline. Histoire et critique d’une légende noire, paraîtra au printemps 2010 chez Aden.

Article original sur le blog de l’auteur :www.domenicolosurdo. it Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

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