| | | | | | | | Xuan | | Grand classique (ou très bavard) | | 18377 messages postés |
|  Posté le 06-10-2008 à 23:57:31   
| De Charybde en Scylla
Personne n’est dupe des propos rassurants des journalistes destinés à calmer les rentiers. Eux-mêmes n’y croient plus et les envoyés spéciaux sortent des places boursières avec des mines effarées.
Les centaines de milliards « injectées » par les banques centrales sont aussitôt avalées par les requins de la finance. Chacun d’entre eux observe le moindre signe de faiblesse d’un concurrent pour le dévorer. Chaque fois qu’une Lehman Brothers s’effondre, une Merrill Lynch lui tend la main…après lui avoir coupé les jarrets ; et les journalistes applaudissent le geste salvateur .
Mais surtout, la perspective de manquer de « sang neuf » fait l’effet d’un seau d’eau sur une fourmilière et déclenche chaque fois un nouveau lundi noir.
Les réserves du Congrès sur le plan Paulson font chuter les bourses, l’échec du mini sommet européen provoque un effondrement.
Aucun Etat n’est prêt en Europe à soutenir son voisin. Au contraire chacun des « ténors » veut profiter de l’occasion pour prendre la tête de l’association.
Pendant ce temps la crise économique va de mal en pis.
Des cataplasmes sur une jambe de bois
Sarkozy et Parisot tapent du tambour sur les « parachutes dorés » des grands patrons. Mais il n’est pas nécessaire d’être abonné à Capital pour deviner que l’arbre cache la forêt.
Sous le titre « CAPITALISTES ils gagnent bien plus que les P-DG salariés et sont moins taxés », ce magazine démontrait en 2005 que les dix plus gros dividendes s’étalaient entre 39 et 185 millions d’€ tandis que les dix plus gros revenus patronaux allaient de 4.6 à 7.7 millions d’€.
L’indexation des « parachutes dorés » sur les résultats de l’entreprise n’est pas une mesure de moralisation du capitalisme, mais un effet de la rapacité des actionnaires à l’encontre de leurs propres serviteurs. Une petite histoire de famille.
Tandis qu’Attali s’apprête à rejoindre Pasqua sur les bancs de l’Angolagate, le blog de Jean-François Couvrat dans la version électronique du Monde du 1er octobre lui taille un costar pour l’hiver :
http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2008/10/01/jacques-attali-expert-en-tout-ou-presque/
Sous le titre « Jacques Attali, expert en tout ou presque » le rapport éponyme du sus mentionné est ainsi épinglé :
« Jacques Attali, expert en fragilité financière, avait prévu la crise il y a belle lurette. Expert en communication, il avait d’ailleurs trouvé le mot juste : « un tsunami financier », dit-il, décrivant les vagues successives qui submergeraient les emprunteurs insolvables, puis les banques prêteuses, enfin les entreprises, que le gel total du crédit allait priver d’oxygène.
[…]
Et puis il y a la page 218, qu’un expert en escamotage serait probablement tenté d’éclipser aujourd’hui. Elle propose de « favoriser l’émergence de fonds de pensions à la française ». […]
Ainsi, en janvier dernier, Jacques Attali annonçait un tsunami financier, tout en recommandant d’enrôler les salariés dans des plans d’épargne retraite en actions. On est expert ou on ne l’est pas. »
A présent, les socialistes se taisent. L’heure est grave et il n’est plus question de taquiner Sarkozy, car les profits sont en danger. La seule question qui se pose c’est comment rentrer dans les rang sans se faire remarquer.
Les révisionnistes sont également bien embarrassés, car il n’est pas question pour eux non plus de mettre en danger le capitalisme. Derrière l’apparence d’une auberge espagnole le P « C »F défend essentiellement l’idée qu’un nouveau capitalisme est possible, où la finance serait encadrée et mise au profit de « l’économie réelle ».
Quant à Besancenot, après avoir abandonné son ex nouvelle recrue Jean Marc Rouillan à la meute des médias bourgeois, il préconise de créer "un service bancaire unifié" placé "sous le contrôle des salariés, des usagers, des consommateurs".
Pendant que ces tristes sires mijotent leurs potions magiques, les masses font face aux fermetures d’entreprise, aux licenciements, au chômage technique, aux dettes qui s’accumulent.
Nous devons partout où nous le pouvons dénoncer les solutions réformistes, défendre le point de vue indépendant de la classe ouvrière, renforcer l’instinct de classe prolétarien et appeler les masses à s’unir contre le capital.
La crise capitaliste séparera inévitablement les amis et les ennemis du peuple et aidera également les marxistes-léninistes à s’unir.
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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| | Xuan | | Grand classique (ou très bavard) | | 18377 messages postés |
| Posté le 21-10-2008 à 21:49:11
| Ci-dessous un article tiré de la presse économique :
France: les défaillances d'entreprises au plus haut cet été depuis 1997
[ 21/10/08 - 18H37 - actualisé à 18:36:00 ]
En raison notamment du resserrement du crédit bancaire, elles ont augmenté de 17% par rapport au trimestre précédent avec 11.407 procédures. Elles touchent désormais aussi les grandes entreprises. Tous les secteurs sont touchés.
Les défaillances d'entreprises ont augmenté de 17% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent avec 11.407 procédures, un niveau jamais atteint depuis onze ans, et touchent désormais aussi les grandes entreprises, selon une étude publiée mardi. "L'été 2008 renoue avec un niveau de faillites jamais atteint depuis 1997", où 12.600 défaillances d'entreprises avaient été recensées, souligne cette étude réalisée par la société Altares. "Les entreprises se sont trouvées confrontées à de graves problèmes de trésorerie après l'été en raison notamment du resserrement du crédit bancaire" du fait de la crise financière, a expliqué à l'AFP Thierry Millon, responsable des études chez Altares.
Hormis l'agriculture, l'ensemble des secteurs d'activité sont dans le rouge au troisième trimestre. Sur cette période, les défaillances progressent de 23% dans l'industrie, de 22% dans les services aux particuliers, de 13% dans le bâtiment, de 11% dans le commerce et explosent dans le transport (+49%). Sur le trimestre, l'immobilier est totalement sinistré avec une hausse des faillites de 55%, principalement dans les activités d'agences immobilières (+87%).
Alors qu'elles touchaient d'abord les jeunes entreprises en 2007, les défaillances se propagent aux PME depuis le début 2008 et touchent désormais les grandes entreprises, relève aussi l'étude. L'augmentation des défaillances est ainsi de 80% pour les entreprises de plus de 100 salariés, de 59% pour celles de 50 à 99 salariés, de 26% pour les entreprises de 10 à 19 salariés et de 40% sur celles de 20 à 49 salariés. Sur neuf mois, le nombre de défaillances en France s'élève à 40.220.
"Les plus grandes entreprises sont davantage orientées à l'international et sont donc davantage touchées par la détérioration de la conjoncture mondiale, notamment aux Etats-Unis", a expliqué M. Millon. De leur côté, "les petites entreprises ne se sont pas bien préparées aux difficultés et auraient dû renforcer leurs fonds propres", a précisé M. Millon.
Dans le détail, 7.694 des défaillances au troisième trimestre (67%) sont des liquidations directes, 3.680 des redressements judiciaires auxquels s'ajoutent 162 procédures de sauvegarde (en hausse de 34% sur le trimestre), selon l'étude.
La morosité gagne toutes les régions à l'exception de la Basse-Normandie où les défaillances reculent encore (-6%). S'agissant des perspectives économiques, M. Millon estime que "plusieurs clignotants sont au rouge". "Les défaillances d'entreprises vont appauvrir le tissu local, aggraver le chômage et avoir des conséquences sur la consommation", ajoute-t-il. (source AFP)
Ces chiffres confirment que les milliards versés aux banques (et ceux à venir) n'ont aucun effet sur la crise de surproduction du capitalisme mondial.
En fait c'est cette crise qui est à l'origine des subprimes aux Etats Unis, et qui menace également tous les pays impérialistes.
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| Posté le 06-11-2008 à 23:00:52
| récession annoncée depuis le mois de juillet
Cet article paru le 10 juillet 2008 dans les Echos donne un peu de recul sur l'historique de la crise économique et montre en même temps combien les facilités de crédit faites aux banques ne peuvent absolument pas la résoudre.
Bien au contraire, les baisses successives des taux directeurs sont mises à profit par les banques pour augmenter les dividendes en maintenant des conditions draconiennes pour le crédit.
Les solutions bancaires démocratiques préconisées par la pseudo gauche apparaissent pour ce qu'elles sont : du verbiage réformiste.
Il en est de même des spéculations sur l'économie réelle prétendument victime de la bulle spéculative, selon les théoriciens du parti révisionniste.
En réalité la récession est due à la paupérisation des masses.
L’automobile entraîne la production industrielle dans sa chute
L’annonce mercredi d’exportations industrielles en net recul en mai le laissait craindre. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) l’a confirmé hier : la production industrielle s’est enrayée en mai, en repli de 2,6 %,après une hausse de 1,5% en avril. Une performance qui la ramène à son plus bas niveau depuis plus d’un an, si bien qu’« il y a de très fortes chances pour que la production industrielle ait reculé » sur l’ensemble du deuxième trimestre, estime Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. Crainte partagée par Clemente de Lucia, de BNP Paribas, pour qui la « tendance sous-jacente, mesurée par le taux de variation sur six mois, est
clairement orientée à la baisse ».
La production manufacturière, qui exclut énergie et agroalimentaire, a évolué dans les mêmes proportions, en baisse de 2,5%, après une hausse de 1,7%en avril.
L’explication saillante est à chercher du côté de l’automobile, dont la production a chuté de 8%. Une tendance d’autant plus inquiétante que le patron de Renault, Carlos Ghosn, affirmait récemment s’attendre à une forte dégradation du marché français à la rentrée. Et que si l’automobile représente à peine 10% de la production manufacturée,
elle entraîne dans son sillage d’autres secteurs, au nombre desquels la métallurgie et la chimie, qui se sont respectivement tassées de 1,5% et 3,6% en mai.
Toutes les composantes de la production manufacturée se sont d’ailleurs dégradées en mai, des biens intermédiaires (−2,4) aux biens d’équipement (− 1,1%), en passant par les biens de consommation
(− 1,3%), qui pâtissent d’un report de consommation sur les besoins essentiels en forte inflation, à savoir énergie et produits agroalimentaires. Secteurs eux mêmes affectés par une demande en berne, et dont la production a reculé de,respectivement, 4,8%et 0,9%. Hors indice de l’Insee, la construction commence également à plier, en retrait de 1% sur un mois.
« Ralentissement généralisé »
Les indices convergent pour indiquer que l’activité a touché un point bas au deuxième trimestre, comme l’estiment désormais nombre de conjoncturistes. La production industrielle a d’ailleurs baissé en mai, dans les mêmes proportions, en Allemagne et en Espagne, et dans une moindre mesure en Italie, signe pour Alexander Law, économiste au Xerfi, «qu’il s’agit bien d’un ralentissement généralisé et non pas d’un simple accident de parcours ».
La seule note positive émane, selon lui, des équipements de transports
professionnels, en hausse de 0,3%, car « le savoir-faire français en la matière constitue une protection assez importante contre les vents contraires internationaux ».
Vincent de Longueville
Edité le 06-11-2008 à 23:11:07 par Xuan
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