" class="p15" target="_blank" rel="nofollow">https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/7088828-jean-luc-melenchon-la-lutte-finale.html Ainsi que la sortie de « La Meute – enquête sur la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon » , qui le traitait de gourou et son groupe de secte. Par Olivier Pérou et Charlotte Belaïch - https://editions.flammarion.com/la-meute/9782080428714 Le 7 mai, Samuel Hayat répond à la fois à l’émission et au livre dans Le Club de Médiapart « Ce que les succès (et les critiques) de la France Insoumise révèlent de la situation » . https://blogs.mediapart.fr/samuel-hayat/blog/070525/ce-que-les-succes-et-les-critiques-de-la-france-insoumise-revelent-de-la-situation Puis Roger Martelli s’en inquiète le 12 mai, sur regards.fr: « La France insoumise face à son destin : vivre ou mourir comme le PCF » . https://regards.fr/la-france-insoumise-face-a-son-destin-vivre-ou-mourir-comme-le-pcf/ Bien évidemment les médias bourgeois ont exploité ces polémiques pour propulser un nouveau pantin comme Glucksmann, voire directement un grand patron comme Leclerc, mais les communistes, adhérents ou non du PCF, devraient s’intéresser à la question : de quelle mort et de quel néant s’agit-il ? Commençons par Hayat, nous verrons ensuite ce qu’en dit Martelli.
1 - Hayat légitime un parti prétendument « inspiré du léninisme », coupé des masses et non démocratique
Lorsque Thomas Piketty fut promu « Marx du XXIe siècle », on a pu croire que l’escroquerie intellectuelle et la confusion avaient atteint un sommet. On n’avait pas encore osé Mélenchon en Lénine d’aujourd’hui. Mais il faut reconnaître que de Piketty à JLM il n’y a qu’un saut de puce dans le réformisme, et comme nous le verrons un peu plus loin, Hayat ne désavoue pas le réformisme.
Hayat : [Mélenchon] a choisi plutôt un modèle inspiré du léninisme, tel que développé dans Que faire ? (1902). Il s'agit de construire non pas un parti démocratique, mais une avant-garde de révolutionnaires professionnel-les, et à côté, subordonné à cette avant-garde, un mouvement de masse sans pouvoir propre, mais mobilisable. […] « LFI, un mouvement « gazeux », sans adhérent-es, mais avec des « soutiens » collectés sur Internet, structuré en petits groupes dénués de pouvoir ». « le 1er cercle se trouve épuré, et Mélenchon nomme des jeunes cadres, à l'expérience militante réduite, parfois tout juste sorti-es de Sciences po, sans ancrage local, dont la légitimité est entièrement conférée par la direction. Résultat : LFI devient une machine politique médiatiquement et électoralement efficace, certes non démocratique, mais solide et unie, dont les membres de la direction doivent tout à Mélenchon, et appuyée sur un mouvement aux contours flous, mais mobilisable électoralement »
Le 14 mai, Hayat revient sur le sujet et précise : « Le manque d'ancrage local de LFI. It's not a bug, it's a feature” « un choix délibéré de la part de la direction de la France insoumise de sacrifier le niveau local et l'ancrage local pour l'action nationale, ce qui se voit d'ailleurs aussi dans le fait que les député-es de la FI sont souvent plus présent-es à l'Assemblée que les élu-es d’autres partis qui labourent leur circonscription. Le niveau local est considéré non seulement comme secondaire, mais aussi comme porteur d’un risque pour l’appareil. » Voilà un appareil menacé par le contact avec le peuple… Nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Une caricature du léninisme Disons d’emblée que ce modèle n’a strictement rien à voir avec le parti de type léniniste qui était tout sauf gazeux. Précisions aussi que le « Que faire ? » fut écrit dans les conditions de la censure, de la répression autocratiques de la police tsariste, et d’une nécessaire clandestinité. Lénine sépare en effet le parti révolutionnaire des organisations syndicales trade-unionistes. Et une des raisons, pas la seule, c’est la clandestinité et la sécurité de ses membres. Mais ceux-ci doivent impérativement se lier aux masses, faire corps avec elles, ce qui constitue aussi une protection contre la police tsariste.
Hayat en vient alors à ce paradoxe : chez Mélenchon, ce n’est pas la répression, l’autocratie du régime, la censure, la guerre ou la clandestinité qui justifient le centralisme, c’est le droit de vote, c’est l’électoralisme qui justifie l’absence de démocratie ! « Il existe sûrement une voie pour renouveler un militantisme de terrain, horizontal, divers et démocratique ; mais la pression que met la centralité de l’épreuve électorale, et la force qu’y confère l’unité stratégique, fût-elle autoritaire, rend cette voie plus longue très coûteuse, sûrement trop, face à l’urgence des combats pour la paix, contre le changement climatique, contre le fascisme ». En définitive c’est la nature « gazeuse » de LFI qui la rend cette anti démocratique, parce qu’elle s’interdit d’organiser le peuple avec ce « militantisme de terrain ».
Si le parti léniniste n’est pas un parti de masse, il ne recrute pas ses cadres à Science po comme Mélenchon, mais comprend nécessairement des ouvriers, les plus avertis et les plus conscients d’entre eux, et non des zombies suivant un gourou, et il doit impérativement se lier aux masses : « Les organisations ouvrières pour la lutte économique doivent être des organisations professionnelles. Tout ouvrier social-démocrate doit, autant que possible, soutenir ces organisations et y travailler activement » . [IV: le travail artisanal des économistes et l'organisation des révolutionnaires - c) l'organisation des ouvriers et l'organisation des révolutionnaires]
En retour les masses elles-mêmes collaboreront activement : « La centralisation des fonctions clandestines de l'organisation ne signifie nullement la centralisation de toutes les fonctions du mouvement. Loin de diminuer, la collaboration active de la masse la plus large à la littérature illégale décuplera lorsqu'une “dizaine” de révolutionnaires professionnels centraliseront entre leurs mains l'édition clandestine de cette littérature. Alors, et alors seulement, nous obtiendrons que la lecture des publications illégales, la collaboration à ces publications et même, jusqu'à un certain point, leur diffusion, cesseront presque d'être conspiratives » . [id] De sorte que les masses populaires engendrent d’elles-mêmes les révolutionnaires ; : « La concentration de toutes les fonctions clandestines entre les mains du plus petit nombre possible de révolutionnaires professionnels ne signifie nullement que ces derniers “penseront pour tous”, que la foule ne prendra pas une part active au mouvement. Au contraire, la foule fera surgir ces révolutionnaires professionnels en nombre toujours plus grand. » [id] Le parti léniniste organise ses propres membres en cellules d’entreprise, et le peuple en organisations de masse. C’est un militantisme de terrain.
La raison essentielle du caractère distinct, d’avant-garde du parti révolutionnaire c’est, qu’il ne doit pas se limiter au combat économique, qui est comme le rocher de Sisyphe, mais qu’il doit voir au-delà et devancer l’action spontanée du prolétariat pour le guider vers la révolution. Sinon l’actualité récente nous montre encore comment les gilets jaunes ont poussé vainement leur rocher de Sisyphe des mois durant, jusqu’à l’épuisement et l’abandon.
Hayat nous dit que « de tous les cadres de partis de la gauche de gouvernement, les seul-es à être là de manière systématique dans les luttes sont ceux et celles de la France insoumise » . Non seulement c’est parfaitement faux, mais les luttes dont il parle ne sont pas des luttes de la classe ouvrière et de peuple contre la bourgeoisie : « dès qu’il y a un mouvement universitaire, on sait qu’on peut compter sur LFI pour a minima s’y intéresser. Il en va de même pour les luttes en faveur des étranger-e-s, pour les luttes antiracistes, féministes, etc. » Il ne s’agit nullement d’unir le peuple – hommes, femmes, jeunes, vieux, français et immigrés - contre le grand capital, mais d’additionner des colères disparates et de les orienter contre le personnel politique pour le remplacer, en appelant ça « renverser la table ». Nous verrons plus loin en quoi consiste ce renversement.
Enfin la référence au « Que faire ? » de Hayat est borgne sur l’essentiel : le « Que faire ? », n’est pas une injonction de Lénine à des groupies mais la lutte d’idées qu’il menait dans le POSDR, et qui s’est poursuivie dans le PCbUS. Cette lutte d’idées était l’expression même de la démocratie, associée au centralisme. C’était la forme même du centralisme démocratique, et non du centralisme tout seul pratiqué par Mélenchon
Révolution citoyenne et Canada Dry Lénine explique dans le « Que faire ? » que pour faire la révolution il faut un parti révolutionnaire. Mais le projet de Mélenchon évoque la révolution comme la réclame pour le Canada Dry évoquait l’alcool : « Canada Dry est doré comme l'alcool, son nom sonne comme un nom d'alcool… mais ce n'est pas de l'alcool » . Et Hayat ne le dissimule pas : « Tout cela permet à LFI de fonctionner en interne comme un parti révolutionnaire, ultra-hiérarchisé, au service d’une grande cause. C’est tout de même étonnant, étant donné que ce mouvement n'a rien de révolutionnaire dans ses objectifs. C'est du léninisme organisationnel, mais au service d'un projet social-démocrate, avec une doctrine très légère, et changeante selon les volontés de Mélenchon et de sa garde rapprochée.»
Son livre « Faites mieux ! Vers la révolution citoyenne » formule un « appel à l’insoumission permanente contre un ordre du monde injuste et destructeur ». En 2022 il avait déclaré à la fête de l’Humanité « Faites mieux c’est faire mieux que ma génération qui n’est arrivée à rien ! Abattez la citadelle, faites mieux, abattez ce système ! » Mais contester ou ne pas se soumettre c’est juste refuser l’ordre existant. De là à le renverser pour en créer un nouveau il y a de la marge. Pour les communistes, l’objectif final c’est le communisme, une société sans classes et sans Etat ; et dans un premier temps instaurer à la place du capitalisme une société socialiste. Or une révolution « citoyenne » n’abat pas le capitalisme, c’est même l’antithèse de l’instauration du socialisme.
Qui sont les « citoyens » ? Mélenchon ne se cache pas d’avoir pompé cette expression dans les slogans naïfs des gilets jaunes et le Référendum d’Initiative Citoyenne. « On peut dire que la phase haute en France a commencé avec le mouvement Gilets jaunes » . Et il ne cache pas non plus que cette révolution s’oppose au socialisme : C’est ceux que nous avions nommés « révolution citoyenne ». Le terme visait à les distinguer à la fois quant à leur forme et à leur contenu avec les révolutions dites « socialistes » dans le monde de la guerre froide ». [https://melenchon.fr/2023/04/19/revolution-citoyenne-en-france/]
Pourquoi des slogans naïfs ? Parce que dans une société divisée en classe, les citoyens ne sont pas le peuple. Au départ, ce sont les citoyens libres, qui ne sont pas des esclaves ou des immigrés sans papiers. Ce sont ceux aussi que les fascistes opposaient à la « finance cosmopolite et enjuivée », afin de blanchir les capitalistes de notre pays et promouvoir l’Union Sacrée. Pour faire court, aujourd’hui les citoyens sont ceux qui votent. Ils ne sont ni le prolétariat ni le peuple parce que les plus grands capitalistes de notre pays sont eux aussi des citoyens.
Rappelons que le RIC n’est pas tombé des nues mais qu’il fut inventé par Etienne Chouard. Il prétendait qu’en tirant au sort les représentants du peuple, il n’y aurait plus de conflit d’intérêt. L’élaboration d’une nouvelle Constitution populaire devait être confiée à tous les quidams, et elle se voulait citoyenne sans empreinte de classe. Alain Soral qui l’avait embrigadé et noyauté son fan club de fascistes patentés, avait parfaitement compris que ce Topaze moderne entrait dans le moule de l’Union Sacrée avec sa Constitution citoyenne. Il avait disait de lui « dans un premier temps on prend le pouvoir par la force puis après on fait le tirage au sort…pour pouvoir faire le tirage au sort il faut d’abord faire une dictature…Il n’y a qu’un despote éclairé [donc Soral] qui peut imposer le tirage au sort. C’est le paradoxe que Chouard arrive pas à réaliser parce qu’il est trop gentil, c’est que jamais aucun acteur politique par le jeu démocratique ou dans cette logique là n’amènera le tirage au sort ».
Quel programme pour la révolution « citoyenne » ? « Le mot révolution vient nommer une réorganisation générale du cadre juridique et politique du pouvoir (nouvelle hiérarchie des normes, nouveau régime de la propriété notamment par un nouveau statut public des biens communs, nouvelle constitution politique). » Dans cette description très abstraite de la « réorganisation », la nature de classe de la révolution est soigneusement évitée, et on trouve des absurdités du genre «nouvelle hiérarchie des normes », « nouveau régime de la propriété », « nouveau statut public des biens communs », mais rien sur les rapports sociaux de production, le statut des plus grandes sociétés capitalistes de notre pays en particulier, encore moins sur les premières mesures destinées à empêcher un coup d’état violent réactionnaire ou simplement le mur d’argent. Le flou entretenu sur ces objectifs n’est pas innocent. Il n’engage à rien, comme la profession de foi « anti capitaliste » de Mitterrand ou celle contre la finance de Hollande. Aucun n’a évoqué le socialisme. C’est hors de question.
2 - Ce qui tord le foie de Roger Martelli
Ce n’est pas que la dictature gazeuse de Mélenchon soit - comme dit Hayat - « au service d’un projet social-démocrate »… « étant donné que ce mouvement n'a rien de révolutionnaire dans ses objectifs » . Pas du tout. Martelli s’en moque et même ça lui convient parfaitement nous allons voir pourquoi.
Ce qui l’angoisse c’est que la France Insoumise de Mélenchon puisse, selon le diagnostic erroné d’Hayat, se transformer en parti « léniniste » et péricliter. LFI ne deviendra jamais un parti léniniste mais Martelli y voit la cause de tous les dangers et en particulier « mourir comme le PCF». En fait sa réponse à Hayat n’est pas tant la critique du sectarisme de LFI, c’est la critique du parti de type bolchévique, du léninisme et du stalinisme. « ce qui, par touches successives, au nom de la « force des choses » ou du réalisme politique, fit glisser le bolchevisme vers quelque chose – le stalinisme – qui en fut certes le contraire, mais qui s’appuyait sur des fragilités initiales »
Le stalinisme parlons-en justement. Il n’a échappé à personne que les bourgeoisies occidentales célèbrent la Libération de la France par les USA, y compris lorsqu’ils essorent et taxent l’économie de leurs « alliés ». Par contre c’est le silence radio sur les 27 millions de morts soviétiques et sur la victoire décisive sur le nazisme de l’Armée Rouge dirigée par Staline. De même les progrès évident de l’URSS, la réalité du développement soviétique sous Staline qui est tout le contraire d'un échec ou d'un drame... Pour des millions de soviétiques, le développement de l'URSS stalinienne est extraordinaire, elle rejoint en 1960 l'occident pour l'espérance de vie, elle développe une agriculture biologique à grande échelle, invente l'agroforestation qui conduit à des "forêts Staline" plantées après guerre et qui provoquent des mobilisations aujourdh'ui quand des projets d'autoroute les détruisent. Le stalinisme n'est pas le contraire du projet léniniste, mais sa concrétisation aux plans économiques, scientifiques, culturels. Il faut s’interroger maintenant sur le choix des principaux intéressés : la population moscovite, qui a plébiscité la restauration du bas-relief dédié à Staline dans le métro de Moscou.(https://histoireetsociete.com/2025/05/16/pour-les-90-ans-du-metro-de-moscou-un-bas-relief-dedie-a-staline-fait-sa-reapparition/ ) Martelli n’en dit pas un mot, au contraire, il n’est pas loin ici d’assimiler communisme et nazisme … « La démesure totalitaire était cohérente avec la doctrine des fascismes de l’entre-deux-guerres »
Il fait aussi le procès de l’acte fondateur des partis communistes, les 21 conditions d’adhésion à la IIIe internationale : « en 1920, la douzième condition d’adhésion à l’Internationale communiste dira d’elle qu’elle « confine à la discipline militaire» . Martelli oublie de citer le début de cette 12e condition : « Les Partis appartenant à l’Internationale communiste doivent être édifiés sur le principe de la « centralisation » démocratique. À l’époque actuelle de guerre civile acharnée... » Car il s’agit bien d’appliquer la relation contradictoire entre centralisme et démocratie et non le centralisme seul. Et nous sommes alors « à l’époque de la guerre civile acharnée », à la fois contre la réaction intérieure et contre la coalition des belligérants de 1914, dont le but est de détruire la république soviétique et de noyer dans le sang toute tentative de révolution, comme l’ont fait les socialistes en Allemagne. Les partis communistes auraient-ils survécu sans discipline ?
D’où vient le reflux des partis communistes ? Cela a commencé précisément lorsque Khrouchtchev a enterré Staline dans son fameux « rapports secret », qui a brisé l’unité » du mouvement communiste international. Puis le coup de grâce a été porté lorsque Gorbatchev a brisé le parti soviétique et ouvert les portes du capitalisme en détruisant quatre principes :
La voie du socialisme La direction du parti communiste La dictature du prolétariat Le marxisme-léninisme
C’est l’abandon de ces quatre principes qui a engendré la contre-révolution en URSS, la « fin de l’histoire » selon Fukuyama. Et ce sont ces mêmes abandons qui ont entraîné l’effondrement du PCF. Le révisionnisme des principes a submergé le PCF, qui espérait avec ces renoncements gagner la victoire d’une gauche dirigée par les socialos. Ceux-ci se sont employés à détruire les racines du PCF tout en le discréditant par leur politique anti sociale. Lui-même s’était transformé en parti de colleurs d’affiches au seul profit du PS, jusqu'à reproduire comme un autre rocher de Sisyphe dans ces farces répétées une union de la gauche désarmant le monde du travail, gauche plurielle, collectif antilibéraux, Front de Gauche, Nupes, NFP, farces dans lesquelles Mélenchon a construit son mouvement gazeux sur l'affaiblissement général du mouvement populaire En traînant ce boulet le PCF a perdu le soutien du peuple.
Martelli se sert de l’analyse d’Hayat, non pas pour égratigner ses « camarades insoumis », mais pour critiquer tout ce qui peut encore rattacher le PCF à ses racines léninistes.
- Mais si un parti communiste ne dirige pas la révolution, quel parti dirigera les masses, et dans quelle direction ?
- Il reproche au parti léniniste de ne pas accepter « d’autre morale que celle de l’impératif révolutionnaire ». Mais quelle devrait être cette autre morale qui ne soit pas révolutionnaire ? Et quel impératif devrait-elle viser si ce n’est pas la révolution, le socialisme et le communisme ?
- « En fait, tout a découlé d’un malentendu : les bolcheviks russes croyaient en 1917 qu’ils s’emparaient d’un État qui, en fait, n’existait plus. Du coup, une fois au pouvoir, ils en bâtirent un de toutes pièces et c’est cet État monstrueux qui s’est emparé d’eux et du communisme du 20ème siècle par la même occasion » . Il n’y a aucun malentendu pour les léninistes. Lénine entendait bien « briser la machine d’Etat » et la remplacer pat l’Etat du prolétariat et du peuple. Sinon on ne fait que changer le numéro de la République bourgeoise. Tel est bien l’objectif de Mélenchon et de Martelli.
- « La dictature du prolétariat devait être impitoyable, mais était présentée comme temporaire. Le problème est que l’on sait quand on entre dans le temporaire, mais on ne sait jamais quand on doit en sortir » . Pourquoi ne sait-on pas quand on doit sortir de la dictature du prolétariat ? Parce qu’elle doit faire pièce à la contre-révolution, et que celle-ci peut ressortir comme le chiendent quatre-vingt ans après la prise du pouvoir. Elle ne disparaît pas rapidement comme le prétendait Khrouchtchev.
En définitive Martelli coche toutes les cases de la trahison de Gorbatchev et de la destruction des quatre principes : la direction du parti communiste, la voie du socialisme, la dictature du prolétariat et le marxisme-léninisme. La mort et le néant du PCF c’est la destruction de ses principes et sa liquidation par les réformistes, pseudos communistes comme Martelli et ses amis « révolutionnaires citoyens ».
Le PCF n’est pas mort.
C’est un nouveau chapitre de l’histoire qui s’ouvre. A l’échelle internationale, la Chine Populaire a relevé le drapeau rouge, le socialisme est redevenu un espoir et non plus une honte, et c’est l’impérialisme qui s’isole et se qui divise. La liquidation du PCF a échoué et la lutte d’idées en son sein n’est pas achevée. Le 38e congrès a marqué un sursaut pour sortir de la zone de confort d’une pseudo gauche unie, en fait un mouroir, et barré la route à la liquidation. Les cellules d’entreprise commencent à renaître. S’appuyer sur le peuple et connaître ses besoins est la condition pour redonner vie au centralisme démocratique, et rendre au PCF sa place d’avant-garde révolutionnaire. Le communisme ne meurt jamais tant qu’il n’a pas accompli sa tâche historique.
A l’inverse la ligne de Martelli et consorts finit sa course en se pendant aux basques d’un réformiste rejeton de la social-démocratie, et en essayant de recoller les morceaux de cette gauche fondamentalement divisée, atlantiste et discréditée. Avant même de voir le jour, leur projet est déjà condamné. « Voila les feuilles sans sève qui tombent sur le gazon »
Edité le 01-06-2025 à 16:08:05 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
pzorba75
Grand classique (ou très bavard)
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Posté le 26-05-2025 à 04:44:46
Ce texte est illisible, les lignes mesurent "un mètre de long", il faut déplacer l'affichage à chaque ligne, la mise en page est lamentable. Pouvez-vous replacer ce texte au contenu intéressant dans un nouveau fil qui de dépassera pas la largeur d'un écran normal?
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Xuan
Grand classique (ou très bavard)
18509 messages postés
Posté le 01-06-2025 à 16:09:50
Mauvaise présentation et post publié trop vite, ça devrait aller mieux comme ça, le dernier lien est à l'origine du problème, je l'ai remplacé par un autre plus court.
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
pzorba75
Grand classique (ou très bavard)
1184 messages postés
Posté le 01-06-2025 à 18:18:34
Texte maintenant lisible sans déplacement latéral, et bien optimiste quand à la capacité des communistes de remettre un parti communiste en état de marche débarrassé des illusions électorales et d'union de la gauche!
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Xuan
Grand classique (ou très bavard)
18509 messages postés
Posté le 01-06-2025 à 20:40:02
Il y a du chemin en effet
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Mengistu
Militant de valeur
490 messages postés
Posté le 15-06-2025 à 00:14:31
Xuan a écrit :
1 - la révolution n'est pas le renversement de Macron, c'est le renversement de la bourgeoisie. Et dire "on est là" ne renverse rien. 2 - je maintiens que les GJ ne sont pas organisés, il s'en défendent d'ailleurs 3 - la révolution citoyenne de Mélenchon fait excpicitement référence aux GJ 4 - il ne s'agit pas d'esthétique baroque. Un langage scientifique ne nuit pas. Par contre le jargon révolutionnariste est à bannnir, il faut partir des faits 5- soit en créer un autre...je parle de notre pays, c'est cela notre expérience. Le score électoral de partis trotskistes ne vaut rien sinon que le PCF a chuté. Ce n'est pas la création d'un autre parti communiste. La tentative de créer le PCMLF a échoué d'une part parce qu'il a été envahi d'élements petit-bourgeois et surtout d'une tête de pont socialiste radicale (type Mélenchon justement). Après c'est la foire des chapelles scissionnistes qui ont dérivé vers le trotskisme. Par contre la ligne huiste n'a pas triomphé dans le PCF et la lutte de ligne se poursuit.
il faut vraiment apprendre à lire mon commentaire qui a été vraiment précis déjà il déplorait la répétition de poncis mais là ya répétition de la répétition sans tenir compte de mon explicitation totale et du rappel des faits (par ex que "révolution citoyenne" était le slogan de la campagne de 2012 de mélenchon)
je te rappelle qu'ils ont créé le syndicat des gilets jaunes qui est reconnu par l'Etat comme syndicat et qui cherche à agir dans des boites notamment amazon où ils ont reçu à créer un vrai syndicat efficient
enfin bref sur la première phrase je vais pas répété ce que j'ai déjà dis vu la limpidité de mon commentaire mais vraiment ta première phrase est complètement fausse comme si la révolution de février 1917 n'était pas une révolution
-------------------- Voici ma revue en ligne : sartanroujo.art.blog
Xuan
Grand classique (ou très bavard)
18509 messages postés
Posté le 20-06-2025 à 12:26:19
L'intérêt des salariés est UN syndicat et pas 36. Et UN parti communiste.
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit