Sujet :

Les communistes à l’avant-garde contre le covid-19

Xuan
   Posté le 19-03-2020 à 14:22:59   

Les communistes à l’avant-garde dans la lutte contre le covid-19



Le covid- 19 n’est pas politique, mais la lutte contre lui l’est. La lutte contre le covid-19 est une autre forme de la lutte de classe. Xi Jinping a parlé en Chine de « guerre populaire » et déclaré le 27 janvier « La Chine doit s'appuyer sur son peuple pour remporter la bataille contre l'épidémie du nouveau coronavirus » . Je ne m’étends pas sur la théorie criminelle avancée et appliquée en Grande Bretagne, de "l’immunité collective" . Elle consiste à laisser le peuple démuni face au virus en particulier par l’absence de prévention.

La France heureusement a mis en place bien que très en retard le confinement. Mais la bourgeoisie ne peut pas s’appuyer sur le peuple pour combattre le coronavirus, comme le peuple ne peut pas lui faire confiance. Après avoir claironné que « tout est prêt » , prétendu que « c’est comme une grippe » et temporisé pour « retarder l’épidémie » , il s’avère que le matériel de protection n’a pas été renouvelé depuis 2011 et manque cruellement pour les soignants.

La CGT – UFMICT appelle à signer une pétition.

Mais la protection du peuple par la prévention n’est pas assurée de façon proactive. 100 000 policiers ont été mobilisés pour taxer ceux qui s’autorisent à sortir sans s’être préalablement autorisés à sortir ! Mais nulle part on ne mesure la température des passants lors de leurs déplacements et les policiers n’ont ni masque de protection ni gants et la place Beauveau leur annonce que le masque « n’est pas indispensable » . Castaner leur répond que « leur métier comporte une part de risque » et leur assure « qu’il n’y a pas de risque » .

Au sujet des masques, une campagne de propagande criminelle, uniquement justifiée par l’absence de masques, nous a seriné « qu’ils ne servent à rien » . Certains pseudos spécialistes comme Michel Cymes et d’autres s’y sont largement employés sur les écrans ou sur leur site youtube.

En fait tous les masques peuvent servir à se protéger contre les gouttelettes, mais surtout pendant la période d’incubation on peut transmettre le virus sans le savoir.
Par conséquent on doit porter ces masques y compris si on n’a pas de signe évident d’infection.
Je vous invite à regarder le témoignage émouvant et révoltant du jeune journaliste du ‘média indépendant’ , quelques heures avant d'avoir été pris en charge par le personnel soignant et transporté à l'hôpital. Il dénonce la situation réelle, l'absence de prévention, l'arrêt des tests sauf dans les cas graves, l'absence de prise en charge et l'abandon des malades jusqu'à un stade avancé de l'infection. Il appelle à se protéger, et nous conjure de mettre des masques.

Nous devons mettre des masques, et non écouter les mensonges de ces godillots qui ont aussi affirmé « c’est comme une grippe » . Il existe des tutoriels sur internet pour en fabriquer soi-même puisque les magasins de bricolage sont fermés.
« Testez, testez, testez ! » rappelle le directeur de l’OMS . Il faut des kits de test !

Il faut aussi vérifier la température des passants, regardez comment la Chine Populaire effectue ces vérifications lors des voyages sur cette vidéo. Et comment les lieux publics sont désinfectés.

Nous devons réclamer la distribution des masques, la présence de gel hydro alcoolique dans tous les lieux publics encore ouverts, la désinfection, la prise de la température frontale lors des déplacements, la production ou l’achat en grande quantité de kits de test, l’enquête proactive auprès de la population de tous ceux qui présentent des signes, au lieu d’attendre des troubles respiratoires graves. Et ceci afin d’isoler ceux qui sont faiblement atteints dans des hôpitaux de campagne.

Une pétition de tous les communistes devrait être lancée publiquement pour exiger ces mesures sanitaires indispensables et qui ont fait leur preuve en Chine Populaire.
Plaristes
   Posté le 19-03-2020 à 15:05:45   

https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/coronavirus-les-communistes-a-lavant-garde-pour-lapplication-des-mesures-barrieres-individuelles-et-collectives-indispensables-a-la-sante-publique-mais-en-meme-temps/


https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/covid-19-quelques-explications-scientifiques-sur-lepidemie-de-sars-cov-2-et-ses-traitements/


https://youtu.be/n4J8kydOvbc


https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/covid19-cuba-a-lavant-garde-mondiale-de-la-mobilisation-contre-la-pandemie-de-coronavirus/

Et surtout :

Les complotistes aux conclusion hâtives n'avaient pas 100% tords :
https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/buzyn-avoue-tout-limmense-mascarade-face-au-coronavirus-video-covid-19/
Xuan
   Posté le 19-03-2020 à 15:40:14   

Je parle de mesures concrètes et immédiates que je ne retrouve pas dans les textes du PRCF.
Plaristes
   Posté le 19-03-2020 à 17:37:33   

Techniquement on peut faire de la prévention et on en fait tous à l'échelle individuel, mais le nombre de masque de catégorie 3 n'est pas suffisant.

Le PRCF réclame de faire pression pour faire ce qui aurait du être fait avant la crise.

"7. Nationalisation des labos pharmaceutiques sans indemnités pour les actionnaires incapables d’approvisionner correctement le pays en médicaments."

Selon eux les rapports de force s'y prêtent.


Edité le 19-03-2020 à 17:39:06 par Plaristes


pzorba75
   Posté le 19-03-2020 à 18:13:44   

Xuan a écrit :

Je parle de mesures concrètes et immédiates que je ne retrouve pas dans les textes du PRCF.

Fake news ou réalité?
Je viens de lire sur un site d'inspiration révisionniste que Honeywell ferme son usine de masques respiratoires et licencie les 38 salariés de cette usine avant de délocaliser en Tunisie.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article163074
À vérifier mais honteux si avéré!
Xuan
   Posté le 19-03-2020 à 19:29:29   

Grave en effet le cas Honeywell, mais le cas de Bellaciao ne l'est pas moins.

Il y a déjà eu des délocalisations sur plusieurs années, sur les sites de Condé-sur-Noireau en 2012 et Plaintel en 2018. La délocalisation de l'usine de masques en Tunisie était déjà annoncée en 2018.
Le 17 mai 2018, la fermeture était confirmée.

On lit :

Après Condé-sur-Noireau et le licenciement de 323 salariés en 2013, « le groupe Honeywell a annoncé la fermeture du site de Plaintel. L’usine fabriquait des masques respiratoires jetables depuis 44 ans. La production est délocalisée en Tunisie, afin d’augmenter les profits du groupe. Les 38 salariés sont tous licenciés » craint l’intersyndicale CGT et CFDT. Ou bien ils devront accepter une mutation.
Depuis septembre 2010, date du rachat de l’entreprise Spérian par le groupe Honeywell, où le site comptait presque 300 salariés, les plans sociaux se sont multipliés. « En huit ans, Honeywell a mis en place cinq plans de réductions d’effectif » .

Pression continuelle
Et, selon les syndicats, "les profits de ce groupe ont doublé sur cette période. » Ils reprochent à la société de ne pas avoir investi pour moderniser les produits et les installations du site.
« De ce fait, aujourd’hui, les masques produits à Plaintel sont vieillissants, donc difficilement vendables. Honeywell a absorbé massivement les deniers publics par l’utilisation de dizaines de milliers d’heures de chômage partiel. La société a maintenu une pression continuelle sur les employés, afin d’encourager les départs volontaires…"
Nous n’avons pas pu contacter la direction du groupe.
Ouest-France


C'est mot pour mot l'article de Bellaciao, qui est daté du 17 mars 2020 !!
Je trouve le procédé digne de la presse bourgeoise. Le minimum d'honnêteté consistait à dire que cette délocalisation date de deux ans au lieu de laisser entendre qu'elle coïncide avec la pandémie, même s'il existe un lien entre l'abandon de cette fabrication et le manque de matériel.

_____________________


Plaristes a écrit :

Techniquement on peut faire de la prévention

On peut se bricoler un masque et rester chez soi, je ne parle pas de ça mais d'une prévention collective organisée par l'Etat.

C'est comme les protections individuelles et les protections collectives dans les entreprises. Les employeurs se défaussent toujours de la sécurité en responsabilisant les salariés à porter des protections individuelles, mais ne font rien pour les protections collectives.
Ici l'Etat ne met pas à disposition les masques et les gels d'une part.

D'autre part il ne mène pas une prévention en direction de la population en effectuant systématiquement les contrôles de température, de sorte que les déplacements de personnes entraînent le déplacement du virus sans aucun contrôle.
De même pour les kits de test qui font défaut et devraient être utilisés systématiquement en cas de doute sur une infection.
Au contraire on ne teste que lorsque la maladie est déclarée, voire gravement installée, de sorte qu'on a perdu beaucoup de temps pour la soigner et que les cas sont plus graves, nécessitant des soins plus lourds, la ventilation, etc.
Si on ne teste pas systématiquement on ne sait pas qui est malade et le virus peut continuer à se propager.
Xuan
   Posté le 19-03-2020 à 19:32:40   

Je reproduis l'appel du directeur de l'OMS :

(COVID-19) L'OMS appelle à intensifier les tests de dépistage de coronavirus


GENEVE, 16 mars (Xinhua)

-- Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé lundi à tous les pays dans le monde d'intensifier les tests de dépistage de coronavirus comme meilleur moyen de ralentir la progression de la pandémie de COVID-19.

"Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés. Testez, testez, testez" , a souligné M. Tedros lors d'un point de presse à Genève, précisant qu'il fallait "tester chaque cas suspect de COVID-19" .
"S'ils sont positifs, isolez-les et découvrez avec qui ils ont été en contact étroit jusqu'à deux jours avant l'apparition des symptômes et testez également ces personnes" , a-t-il insisté.
L'OMS souligne avoir constaté, au cours de la semaine dernière, "une escalade rapide" des cas de COVDI-19. "Nous avons constaté une escalade rapide des mesures de distanciation sociale, comme la fermeture d'écoles et l'annulation d'événements sportifs et autres rassemblements. Mais nous n'avons pas vu d'escalade assez urgente dans les tests, l'isolement et la recherche de contacts, qui sont le pilier de la réponse face au virus" , a dit M. Tedros.

"C'est la crise sanitaire mondiale la plus importante de notre époque" , a-t-il estimé, ajoutant que les jours, les semaines et les mois à venir seront "un test de notre détermination, un test de notre confiance dans la science et un test de solidarité" . Selon lui, l'OMS a expédié près de 1,5 million de tests dans 120 pays, "pour augmenter la disponibilité des tests pour ceux qui en ont le plus besoin" .
Le coronavirus a tué 6.470 personnes dans le monde et le nombre de cas de contamination s'établissait lundi après-midi à 164.837. Par ailleurs, il y a désormais plus de décès recensés ailleurs dans le monde (3.252) qu'en Chine (3.218 morts) qui semble avoir désormais enrayé la propagation du virus (27 nouvelles contaminations dimanche).
Xuan
   Posté le 19-03-2020 à 19:41:30   

L'article du PRCF LES COMMUNISTES À L’AVANT-GARDE POUR L’APPLICATION DES MESURES-BARRIÈRES INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES INDISPENSABLES À LA SANTÉ PUBLIQUE ; MAIS « EN MÊME TEMPS », UNION ET ACTION POUR UNE COOPÉRATION INTERNATIONALE AFFRANCHIE DES HORREURS DE L’EURO-MONDIALISATION CAPITALISTE !
dit :

...Les mesures annoncées ce 12 mars par Emmanuel Macron pour freiner le coronavirus sont, pour certaines, nécessaires (« mesures-barrières » individuelles et collectives), même si elles interviennent trop tardivement et davantage dans la réaction que dans la planification (par ex. l’indispensable fermeture des établissements scolaires).
Par ailleurs, à supposer qu’il faille absolument maintenir le calendrier des municipales, quelles mesures contraignantes seront-elles prises par les autorités nationales et locales, dans les bureaux de vote, pour protéger les électeurs et ne pas surexposer à la contagion les présidents de bureau et autres assesseurs, tous partis confondus ?...


C'est-à-dire que le PRCF ne réclame aucune "mesure-barrière" particulière mais reproche leur retard et leur côté improvisé. A l'exception du confinement déjà réalisé (mais qui n'est pas généralisé à toutes les industries non liées à la santé et à l'alimentation), le PRCF ne préconise aucune mesure de prévention.
Quant aux municipales il ne dénonce pas leur maintien mais leurs conditions de réalisation.
Je ne prétend pas que réclamer une prévention collective soit un mot d'ordre insurrectionnel, mais là comme "avant-garde", c'est plutôt timoré .

--------------------


L'article du PRCF "quelques explications scientifiques..." reprend ce que nous avons déjà entendu cent fois aux informations, sans se différencier le moins du monde des consignes officielles et sans la moindre critique : "se laver les mains ave cle gel et le savon, éternuer dans son coude, éviter les contacts directs et porter un masque si on est malade" , en ajoutant la désinfection.


"Q. Comment faire alors pour limiter la contagion ?

M. R. – Le virus se transmet essentiellement par les gouttelettes émises par une personne contagieuse. Chez les patients infectés, on a retrouvé du virus dans les sécrétions de la bouche et du nez et dans les selles, sans que l’on sache d’ailleurs si le virus présent dans les selles possède un potentiel contagieux. Pour que la quantité de particules virales transmises soit suffisante pour vous contaminer, il faut entrer en contact direct avec la personne (une poignée de main, un baiser) ou rester en proximité (moins d’un mètre) dans un endroit confiné. Autrement dit, croiser une personne dans la rue ne présente pas de danger, mais discuter ou déjeuner en tête-à-tête, si.
D’autre part, le virus peut subsister sur les surfaces et les objets, et on ne sait pas combien de temps pour l’instant : quelques heures, 9 jours ? On ne sait pas. On ne sait pas non plus si l’épidémie sera saisonnière ou non.
Donc les gestes barrières se déduisent assez facilement. Se laver les mains soigneusement toutes les heures environ, pendant 20 secondes au moins avec du savon, et, si on n’en a pas, avec une solution hydro-alcoolique. Éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter. Éviter les contacts directs de personne à personne. Porter un masque si on est malade. Et, autant que possible, désinfecter régulièrement les surfaces dont le contact pourrait faciliter la contagion entre personnes.


--------------------


L'exposé du Dr Eric Raoult sur le traitement à la chloroquine
"Coronavirus : diagnostiquons et traitons ! Premiers résultats pour la chloroquine"
est très instructif et humoristique en même temps, ce qui ne gâte rien.

On voit qu'il insiste comme l'OMS sur la nécessité de faire des tests

On notera "On vient de sortir un papier, vous voyez le 9 mars dans le Lancet, ce sont les Chinois, ça énerve beaucoup les Parisiens que ce soient les Chinois, n'empêche que ce sont les Chinois qui font la science actuellement pour les virus, en particulier pour celle-là..."

Le document explique que hors traitement on porte le virus pendant 20 jours, et qu'on est contagieux pendant 20 jours, ce qui anéantit le principe de 14 jours d'isolement.
Ceci renforce la nécessité de porter un masque y compris quand la maladie n'est pas avérée : il est faux de prétendre qu'ils doivent être réservés aux "malades".

La suite de son exposé du 16 mars porte sur les traitements à la chloroquine.
Raoult rapporte que l e site du Monde avait qualifié ses recherches de "fake news", comme le site du Ministère de la Santé .
Trois jours plus tard la télé daigne présenter ses travaux tout en insistant sur l'étroitesse de l'échant à 24 personnes, mais sans jamais parler des traitements à la chloroquine en Chine, ni des 25 000 patients qu'il avait lui-même soignés par le passé contre des affections virales respiratoires, ni de la diminution de la charge virale au bout de 6 jours : 90 % des patients non traités restent porteurs, contre 25 % des patients traités.

"Faut-il que les gens restent chez eux jusqu'à ce qu'ils aient une détresse respiratoire, ou bien les tester d'abord et si nécessaire les traiter ? "
Montre la nécessité de pratiquer des tests de façon systématique.


Edité le 19-03-2020 à 20:56:49 par Xuan


Finimore
   Posté le 03-04-2020 à 07:59:34   

Déclaration commune des partis communistes et ouvriers : mesures immédiates pour protéger la santé et les droits des peuples

Les partis communistes et ouvriers se positionnent avec responsabilité devant nos peuples. Nous sommes ici! Nous sommes présents à l’avant-garde de la lutte pour prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé et sauvegarder les droits de la classe ouvrière et des couches populaires partout!
Nous remercions du fond du cœur les médecins, les infirmières, le personnel hospitalier et sanitaire qui mènent cette bataille face à de grandes difficultés.
Nous exprimons notre solidarité avec les personnes touchées par la pandémie de CoVID-19 et leur souhaitons un prompt rétablissement de la maladie.
Nous saluons les pays qui développent des actions de solidarité avec les pays les plus touchés, comme l’envoi de matériel de protection et de professionnels de la santé de pays comme la Chine, Cuba et la Russie, actions qui contrastent fortement avec l’absence de l’Union européenne.
La pandémie de CoVID-19 prouve tragiquement les énormes pénuries de systèmes de santé dans tous les pays capitalistes qui étaient connues avant l’épidémie du coronavirus. Ces pénuries ne se sont pas produites par accident, elles sont le résultat de la politique anti-populaire menée par les gouvernements au service des grandes capitales pour commercialiser et privatiser la santé, pour soutenir la rentabilité des groupes monopolistiques. Cette politique sape les grandes capacités scientifiques et technologiques disponibles aujourd’hui pour répondre à tous les besoins de prévention et de soins de santé de la population.
L’expérience d’aujourd’hui révèle la nature antisociale et parasitaire du capitalisme et met en évidence la supériorité et l’actualité du socialisme et la planification scientifique centrale basée sur les besoins populaires, qui peuvent garantir les soins de santé primaires et la prévention, les hôpitaux, le personnel médical et infirmier, la médecine, les laboratoires, les examens médicaux et tout le reste nécessaire pour répondre aux besoins de santé constants et urgents de la population.
Le ralentissement préexistant de l’économie mondiale est maintenant encore renforcé par la propagation du coronavirus et l’augmentation du risque d’une nouvelle crise dans la période à venir. Malgré la propagande sur “l’unité”, les gouvernements au service de la grande capitale concentrent leurs mesures financières sur le soutien des groupes monopolistiques et chercheront une fois de plus à porter le fardeau de la crise sur les travailleurs et les autres couches populaires. Les travailleurs et les peuples ne peuvent et ne doivent pas payer à nouveau!
La “responsabilité individuelle” ne peut pas être utilisée comme prétexte pour couvrir la responsabilité des États et des gouvernements. Aujourd’hui, prendre les mesures nécessaires passe également par la lutte des peuples contre la politique de soutien aux groupes monopolistiques, qui sacrifie la satisfaction des besoins et la santé des peuples au pied de la rentabilité capitaliste.
Les partis communistes et ouvriers demandent que toutes les mesures nécessaires soient prises immédiatement pour lutter contre l’épidémie, notamment:
Renforcement immédiat des systèmes de santé publique par le financement de l’État, recrutement de personnel médical et infirmier à plein temps bénéficiant de tous les droits du travail. Répondre à tous les besoins des unités de soins intensifs (USI) et à l’infrastructure nécessaire au fonctionnement complet des services publics de santé et de recherche.
Mise à disposition immédiate de tous les moyens de protection nécessaires (masques, gants, antiseptiques, etc.) par l’Etat au peuple et lutte contre le profit. Fourniture de toutes les mesures de protection à tout le personnel de santé donnant cette bataille aux hôpitaux avec des sacrifices et à leurs propres frais.
Protection des revenus et des droits des couches populaires ouvrières. Pour mettre un frein à l’impossibilité de rendre compte du capital qui, sous le couvert de l’épidémie de CoVID-19, entraîne des licenciements massifs et tente de fouler aux pieds les droits salariaux, le temps de travail, les congés et d’autres droits du travail. Action immédiate pour protéger les travailleurs sur le lieu de travail.
Non à toute restriction des droits démocratiques des peuples sous le prétexte du coronavirus.
Mettre fin à toutes les sanctions et mesures d’exclusion économique qui, dans cette situation, sont encore plus injustes et criminelles et rendent la vie des peuples des pays contre lesquels elles se retournent encore plus difficile. Prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé et la vie des peuples.
Nous disons non aux interventions impérialistes et aux exercices militaires, comme ceux de l’OTAN, et demandons que les ressources publiques soient réorientées pour répondre aux besoins des peuples, comme le financement des systèmes de santé publique et de sécurité sociale.
Parties de la liste SolidNet
Parti communiste d’Albanie
Parti communiste d’Argentine
Parti communiste d’Arménie
Parti communiste d’Australie
Parti du travail d’Autriche
Parti communiste d’Azerbaidjan
Parti communiste du Bangladesh
Parti communiste de Belgique
Parti communiste brésilien
Parti communiste britannique
Nouveau Parti communiste britannique
Parti des communistes bulgares
Parti communiste du Canada
Parti communiste du Chili
Parti socialiste des travailleurs de Croatie
Parti communiste de Cuba
AKEL, Chypre
Parti communiste de Bohême et Moravie
Parti communiste au Danemark
Parti communiste égyptien
Parti communiste de Finlande
Parti communiste unifié de Géorgie
Parti communiste allemand
Parti communiste de Grèce
Parti des travailleurs hongrois
Parti communiste de l’Inde
Parti communiste de l’Inde (marxiste)
Parti Tudeh d’Iran
Parti des travailleurs d’Irlande
Parti communiste d’Irlande
Parti communiste d’Israël
Parti communiste italien
Parti communiste (Italie)
Parti communiste jordanien
Mouvement socialiste du Kazakhstan
Parti des travailleurs de Corée
Parti socialiste (Lituanie)
Parti communiste de Malte
Parti communiste du Mexique
Parti socialiste populaire – Association politique nationale, Mexique
Parti communiste du Népal
Parti communiste de Norvège
Nouveau Parti communiste des Pays-Bas
Parti communiste du Pakistan
Parti du peuple palestinien
Parti communiste palestinien
Parti communiste paraguayen
Parti communiste de Pologne
Parti communiste portugais
Parti communiste des Philippines [PKP 1930]
Parti socialiste roumain
Parti communiste de la Fédération de Russie
Parti des travailleurs communistes russes
Parti communiste de l’Union soviétique
Nouveau Parti communiste de Yougoslavie
Communistes de Serbie
Parti communiste de Slovaquie
Parti communiste sud-africain
Parti communiste d’Espagne
Parti communiste des travailleurs d’Espagne
Communistes de Catalogne
Parti communiste du Swaziland
Parti communiste de Suède
Parti communiste soudanais
Parti communiste syrien
Parti communiste syrien – Unifié
Parti communiste de Turquie
Parti communiste d’Ukraine
Union des communistes d’Ukraine
Parti communiste américain
Parti communiste du Venezuela
Autres partis
Union des communistes de Bulgarie
Pôle de renaissance communiste en France
Parti communiste de Porto Rico
Parti communiste, Suisse

sources: https://www.initiative-communiste.fr/
Finimore
   Posté le 03-04-2020 à 08:17:13   

infos du site :
https://www.sitecommunistes.org/index.php/23-monde/810-international-le-corona-virus-n-empeche-pas-l-imperialisme-de-frapper-les-peuples

International : Le corona virus n’empêche pas l’impérialisme de frapper les peuples

Palestine : Le Parti Communiste d’Israël informe que malgré la crise croissante due au corona virus et les mesures d’isolement qui sont imposées à la population, l’administration israélienne fait saisir des tentes destinées à une clinique de campagne empêchant la mise en place de structures destinées à la lutte contre le virus, dans la dernière semaine les colons ont attaqué à plusieurs reprises des palestiniens ainsi que leurs biens en Cisjordanie occupée.
Le samedi 28 mars, pour la deuxième journée consécutive, des colons ont attaqué le village d'Al-Tuwani, au sud de la ville d'Hébron en Cisjordanie. Fo'ad Amour, un militant local des droits de l'homme, a déclaré à l'agence de presse palestinienne Wafa que des colons de la colonie illégale voisine de Havat Ma'on ont attaqué le village, jetant des pierres sur des bergers et d'autres civils à la vue des soldats israéliens qui n'ont rien fait pour arrêter l'attaque. Pendant ce temps, les deux compères : Nétanyahou et Gantz ont commencé à préparer le partage du pouvoir avec comme feuille de route la poursuite et l’accélération de la colonisation.
Syrie : À Hassaké L’armée d’occupation turque, bras armé de l’OTAN dans la région et ses mercenaires terroristes ont coupé à nouveau l’eau dans la ville et dans les banlieues périphériques, après avoir arrêté le pompage de l’eau depuis les puits d’Aluk dans la banlieue de Ras Ain, menaçant ainsi la vie d’environ un million de personnes. A noter que c’est la 3e fois au cours du mois de mars que l’armée de l’occupation turque et ses mercenaires des terroristes coupent l’eau potable.
Venezuela : En pleine pandémie de Coronavirus, sur la base d’allégations sans fondement, les États-Unis ont inculpé le président Nicolas Maduro et plusieurs de ses proches pour « narcotrafic ». Ils sont même allés encore plus loin et ont mis sa tête à prix 15 millions de dollars (13,5 millions d'euros environ). Les USA et ses vassaux continuent à imposer un blocus économique criminel au Venezuela, comme à Cuba et à l’Iran; ils agissent tous les jours par la violence et la préparation d’un coup d’État permanent visant à liquider les acquis de la révolution bolivarienne.
Afrique subsaharienne : La France au lieu d’aider des populations largement démunies face à l’épidémie continue son intervention impérialiste affirmant éliminer chaque jour une centaine de « terroristes »…
Réfugiés : Des centaines de milliers de réfugiés de par le monde, fuyant les guerres impérialistes et la misère sont en danger aggravé avec l’épidémie de corona virus. Loin de leur porter assistance, les conditions d’accès aux pays « d’accueil » sont encore plus restreintes. La Turquie a ainsi décidé de « parquer » les réfugiés massés à sa frontière avec la Grèce, du fait de l’ingérence turque en Syrie, dans des camps de rétention où rien ne garanti leur protection sanitaire.
Pendant ce temps, Cuba apporte son aide à des dizaines de pays : Déjà en 2014, des milliers de médecins cubains ont été répartis dans plus de 60 pays lors de l’épidémie Ebola. Ses médecins ont également combattu le choléra à Haïti, après le tremblement de terre. Suite à la politique hostile de Donald Trump avec Cuba, des pays ont décidé de renvoyer les médecins à la Havane, dont la Bolivie, l'Equateur, le Salvador ou encore le Brésil.
Ce qui n’a pas empêché de nombreux pays, en difficulté avec la propagation fulgurante du nouveau coronavirus, de faire appel à la Havane. Samedi dernier, Cuba a envoyé 39 médecins et infirmiers vers la principauté d'Andorre, deuxième pays européen auquel l'île apporte son renfort après l’Italie. Les services médicaux cubains sont aussi présents dans 11 pays d'Amérique latine et des Caraïbes, dont le Venezuela, le Nicaragua et Haïti.
Avec le groupe envoyé à Andorre, Cuba a envoyé ces dix derniers jours 508 médecins et infirmiers dans d'autres pays pour aider à lutter contre le coronavirus. Des brigades médicales se trouvent également à Grenade, au Surinam, en Jamaïque et à Belize.
La France a également eu recours à l’aide médicale cubaine. Du personnel soignant a été envoyé en Guyane, un département en difficulté.
Plaristes
   Posté le 05-04-2020 à 21:14:24   

https://img.over-blog-kiwi.com/1/44/00/64/20200402/ob_55ae37_descarga.png#width=1250&height=1098


Effectivement..... le corona virus n'a pas endigué l’impérialisme.. Il suffit aussi de voir comment certains planifient d’utiliser le continent africain comme grande air de test pour développer des contre mesure au corona virus.

On en revient au problème d'éthique médicale contre éthique de recherche au passage.


Edité le 05-04-2020 à 21:15:51 par Plaristes


Xuan
   Posté le 07-04-2020 à 09:12:51   

Le coronavirus n'endigue pas l'impérialisme mais il accentue les contradictions en son sein et avec les pays émergents et accélère leur résolution, malheureusement à travers un passage antagonique qui pourrait être la guerre.

Le principal problème est la faiblesse des partis communistes, tant sur le plan numérique que sur le plan de la ligne politique. La ligne révisionniste est encore bien présente dans les directions des PC.
Mais là aussi le coronavirus doit accélérer les changements. La réalité de la lutte contre la pandémie montre que la Chine a protégé son peuple tandis que le libéralisme a provoqué des morts plus nombreuses. Il suffit de comparer l'action cohérente et déterminée du PCC avec celle des gouvernements occidentaux, l'aide de la Chine et l'égoïsme des USA.

D'autre part la Chine montre un nouveau visage celui d'un pays socialiste, et ceci ne manquera pas de décomplexer et déconstiper les partis communistes, de les faire sortir du "dépassement du capitalisme" et revendiquer la nécessité du socialisme.
pzorba75
   Posté le 07-04-2020 à 09:47:45   

Pour les parisiens, le résultat visible du socialisme chinois, ce sont surtout les riches touristes chinois qui fourmillent aux Galeries Lafayette et dans les boutiques de luxe des Champs Elysées ou de l'avenue Montaigne.
Cette situation risque d'être modifiée après la crise sanitaire et ses conséquences économiques, elle ne facilite pas la mobilisation des personnes souhaitant l'arrivée du socialisme, serait-il inspiré des réussites en Chine. Evidemment, le socialisme soviétique ne fait plus partie du paysage, comme il n'a jamais fait germer des espoirs d'un monde nouveau.
Plaristes
   Posté le 07-04-2020 à 13:42:24   

Le socialisme est le dépassement du capitalisme. Il est marqué par ce derniers et comporte des résidus de ce dernier, mais il est dépassement. Je vous invites à étudier uen certaine période de 1798 à 1848 pour voir ce que je veux dire.

@pzorba75
Si on regardes la psyché collective le socialisme Russe fait beaucoup plus rêver que el socialisme chinois.
Finimore
   Posté le 07-04-2020 à 16:19:36   

Tous ensemble avec les personnels soignants contre le coronavirus!

Non à l'union sacrée derrière Macron MEDEF et l'UE. Déclaration commune PRCF et RC.

http://cercles.communistes.free.fr/rcc/publi.php?idArticle=2020_04_02_covid19
Finimore
   Posté le 07-04-2020 à 16:23:39   

Covid19 : ne rien lâcher contre le Capital !

https://www.pcrf-ic.fr/Covid19-ne-rien-lacher-contre-le
Plaristes
   Posté le 08-04-2020 à 13:52:24   

Ceci dit le PRCF, envisage un union nationale derrière une coalition communiste faisant office de parti classe et de masse, contre l'union sacrée de macron.
Finimore
   Posté le 19-04-2020 à 07:31:35   

Socialisme - capitalisme: Deux systèmes à l'épreuve d'une crise sanitaire majeure

http://cercles.communistes.free.fr/chb/publi.php?
idArticle=2020_04_15_covid19


Brochure du Cercle Henri Barbusse (RC) en libre téléchargement

http://cercles.communistes.free.fr/chb/publi/tracts/2020_04_15_covid19.pdf
pzorba75
   Posté le 19-04-2020 à 07:36:47   

Finimore a écrit :

Socialisme - capitalisme: Deux systèmes à l'épreuve d'une crise sanitaire majeure

http://cercles.communistes.free.fr/chb/publi.php?
idArticle=2020_04_15_covid19



Le lien ne fonctionne pas correctement, il faut repasser par l'accueil du site et chercher l'article auquel tu penses, mais lequel parmi la liste? Peux-tu vérifier? Ou donner des précisions pour s'y retrouver.
Salutations confinées.
Finimore
   Posté le 20-04-2020 à 10:04:33   

C'est pourtant simple dans la page

http://cercles.communistes.free.fr/chb/

tu as Avril 2020 chb : Socialisme - capitalisme: Deux systèmes à l'épreuve d'une crise sanitaire majeure

http://cercles.communistes.free.fr/chb/publi.php?idArticle=2020_04_15_covid19

Mais tu peux aussi faire une recherche avec : Socialisme - capitalisme: Deux systèmes à l'épreuve d'une crise sanitaire majeure

voilà voilà !
Finimore
   Posté le 20-04-2020 à 10:07:47   

Un très intéressant article qui remet un peu les pendules à l'heure, qui évoque la question des nationalisations en régime capitaliste, la question du CNR, les erreurs du PCF, l'unité des marxistes-léninistes.

Après le COVID-19 devrions -nous nationaliser ou collectiviser ?

par Jimmy DALLEEDOO sur le site du Grand Soir

https://www.legrandsoir.info/apres-le-covid-19-devrions-nous-nationaliser-ou-collectiviser-36007.html

La question de la nationalisation s’est imposée eu égard aux circonstances. En e?et, la crise du COVID-19 a démontré l’incapacité du capitalisme à protéger le peuple, mais aussi sa fragilité, son obsolescence. Nationaliser nos moyens et instruments de production changerait-il quelque chose à l’a?aire ? Pourquoi ne pas collectiviser les moyens et instruments de production et non pas les nationaliser puisque l’État représente une minorité dominante, exploiteuse d’une majorité exploitée. Dans cet article, nous allons essayer de di?érencier la nationalisation de la collectivisation et leurs conséquences. Pour comprendre cette question nous ferons un passage via 1917 en Russie. Ensuite, nous reviendrons dans la France du passé et actuelle. La crise du COVID-19 a démontré que la propriété privée des moyens et instruments de production est un obstacle qui doit être balayé immédiatement. Mais la nationalisation dans un État tel que nous le connaissons ne changera rien à nos existences. Pourquoi ?
1- Les bases universelles pour une nationalisation judicieuse (plan extérieur)
« Ce qui caractérise le communisme, ce n’est pas l’abolition de la propriété en général, mais l’abolition de la propriété bourgeoise ». (Marx et Engels, Manifeste du Parti communiste).
Pour réussir l’insurrection, celle-ci ne doit pas s’appuyer sur un complot, mais sur une classe d’avant-garde. C’est le premier point. L’insurrection doit s’appuyer sur l’élan révolutionnaire du peuple. Second point. L’insurrection doit surgir à un point nodal de l’histoire dans laquelle est palpable l’essor des idées révolutionnaires et où les activés de l’avant-garde sont efficientes. Troisième point. L’insurrection doit surgir lorsque les hésitations chez l’adversaire sont les plus fortes. Quatrième point. L’insurrection est un art. Elle n’est pas « j’ai envie de tout casser ». Bref, l’insurrection est une destruction créatrice.
Le peuple russe de 1917 avait été orienté sur les chemins de l’insurrection. Le parti Bolchevik jouissait d’une légitimité dans le cœur des innombrables masses de la Russie. La révolution de février avait été provoquée par une série de conditions objectives et subjectives que Lénine dénommait « des conditions de première importance dans l’histoire mondiale ». La révolution de février 1917 illustrait la continuité rationnelle de la lutte des classes en Russie tsariste. En e?et, elle avait été précédée par trois années de lutte de 1905 à 1907 (durant lesquelles les innombrables masses de la Russie avaient acquises une expérience de la lutte des classes). Les luttes de 1905 à 1907 étaient en Russie tsariste ce que les Gilets jaunes ont été pour la France du XXIe siècle. La première guerre impérialiste fut, comme le disait Lénine, « le régisseur » tout-puissant, l’accélérateur du cours de l’histoire mondiale.
Lénine terminait sa première « lettre de loin » sur ces mots : « « la seule garantie de la liberté et de la destruction complète du Tsarisme est dans l’armement du prolétariat, la consolidation, l’extension, le développement du rôle, de l’importance et de la force du Soviet des députés ouvriers et soldats ».
Il continuait en affirmant : « La liberté sera invincible en Russie, la monarchie impossible à restaurer, la République assurée ».
Il concluait par cette exhortation : « Ouvriers ! Vous devez accomplir des prodiges d’organisation prolétarienne et populaire pour préparer votre victoire dans la seconde étape de la révolution ». Lénine confirmait ainsi le caractère historique de la révolution, mais aussi sa portée sociale, économique, politique et idéologique. Il avait compris que les conditions matérielles avaient atteint un tel degré de développement qu’elles posaient la révolution comme une nécessité immédiate. Les Soviets devenaient l’embryon d’un type d’État nouveau. Le Soviet était alors un pouvoir fondé sur la poussée des idées révolutionnaires. Il s’appuyait sur la levée des masses populaires qui avaient été plongées depuis des décennies dans les méandres funestes de l’exploitation capitaliste.
Le Soviet était un pouvoir du même type que celui de la Commune de Paris de 1871. Ce pouvoir embryonnaire devait encore mûrir dans la continuité du développement des conditions matérielles et donc de la conscience. Lors de la période de coalition l’atmosphère politique se réchau?ait. Les contradictions de classes s’aiguisaient encore un peu plus. Les traîtres au prolétariat que furent les socialistes-révolutionnaires, les Mencheviks, furent décapités politiquement par le parti Bolchevik. Ces événements avaient démontré que dans une révolution, il faut vaincre les classes ennemies, briser le pouvoir d’État défendu par ces classes exploiteuses.
On ne doit pas uniquement briser Sarkozy, Hollande ou Macron, mais nous devons détruire leur classe sociale exploiteuse. L’état capitaliste français doit être remplacé par un état ouvrier et populaire à la fin du confinement. Le COVID-19 est une donnée de la nature qui a accéléré cette nécessité historique. Mais la nationalisation est une question erronée si elle est posée alors que l’État demeure un état bourgeois capitaliste. Souvenons-nous de ce magnifique début du 20ème siècle en Russie pour comprendre pourquoi.
Lénine a indiqué le chemin de la période de coalition en écrivant : « Les tâches du prolétariat reproduisent le type d’État élaboré par la Commune de Paris, et que Marx a appelé la forme politique enfin trouvée où peut s’accomplir l’a?ranchissement économique des travailleurs ». La période de coalition a jeté les bases d’un véritable démocratie prolétarien sur la base de ce principe de lutte doté d’une universalité dépassant les bornes étriquées du « nous ne sommes pas dans la même époque » !
En e?et, les idées, les principes de lutte ne sont pas limités par un cadre spatial et temporel : ce qui a été e?ectué par le prolétariat de 1917 doit s’accomplir aujourd’hui (s’accélérant après le confinement lié au COVID-19). Dans son ouvrage très célèbre « l’État et la révolution » qui a été écrit à la veille de la révolution d’octobre, Lénine a donné les caractéristiques d’un nouveau type d’État : de la di?érence entre l’état prolétarien et l’état bourgeois. Il prenait exemple sur l’expérience de la Commune de Paris : suppression de tous les privilèges pécuniaires des hauts fonctionnaires et abaissement du salaire de tous les fonctionnaires d’État au niveau du salaire de l’ouvrier.
Une transition permettant de passer de la démocratie des oppresseurs à la démocratie des classes opprimées, de l’État comme force spéciale destinée à réprimer une classe déterminée à la répression des oppresseurs par la force générale de la majorité du peuple, des ouvriers et des paysans. Les bases objectives et subjectives pour une nationalisation se précisent. La question de l’organisation de la production est alors posée. Les Bolcheviks se sont basés sur la production (bases matérielles) qui avait été créée par le capitalisme, mais en s’appuyant sur l’expérience de la classe ouvrière.
Le développement du capitalisme prépare les conditions économiques pour l’organisation de l’économie socialiste. Ce mode de production capitaliste engendre de lui-même le mécanisme de la société socialiste. Un mécanisme techniquement supérieurement organisé. La « main de fer de la classe ouvrière » sera alors à même de broyer la « machine bureaucratique de l’État contemporain ». Lénine déclarait : « Voilà la base économique de l’État qu’il nous faut. Voilà ce que donnera la suppression du parlementarisme, voilà ce qui débarrassera les classes laborieuses de ces institutions prostituées par la bourgeoisie ».
Dès les premiers jours de la révolution de février, les Bolcheviks ont conduit la classe ouvrière vers le combat pour la transformation de la révolution démocratique bourgeoise en une révolution socialiste. En e?et, l’état bourgeois capitaliste est un mensonge, une violence organisée. Il est une violence camouflée par le mensonge « démocratique » tels sont l’alpha et l’oméga de la dictature de la bourgeoisie impérialiste. La nationalisation ne peut pas être une solution dans ce cadre économique, social et politique.
2- La nationalisation concrète
La contradiction antagoniste entre Capital et Travail dans une société d’exploitation doit être utilisée consciemment par le prolétariat. La question du pouvoir est une question vitale pour le marxisme révolutionnaire. La revendication de la nationalisation ne peut pas se poser si la question de la prise du pouvoir par la classe ouvrière et les couches populaires n’a pas été prise en compte. C’est après la prise du pouvoir par le prolétariat que fut entreprise la nationalisation des monopoles capitalistes en Union Soviétique. La nationalisation avait transféré à toute la société ses moyens et instruments de production : usines, banques, commerces, terres, etc...
Le pouvoir prolétarien et populaire avait alors garanti que la nationalisation conserverait un caractère de propriété sociale. La prise du pouvoir est le point nodal qui permet de di?érencier une nationalisation en régime capitaliste de la nationalisation socialiste en qualité de transition vers après LA révolution. La nationalisation en Union Soviétique avait confirmé que les moyens de production cessaient d’appartenir à la classe capitaliste. L’ensemble des richesses qui ont été générées n’ont pas été appropriées ou détournées par les classes possédantes.
Il en sera de même si nous collectivisons nos moyens de production en nous appuyant sur une possible révolution qui sera fluidifiée par l’e?ondrement du capitalisme que nous vivons actuellement (aggravé par le COVID-19). Dans les années 1930, en Union Soviétique, plus de 99% des moyens de production industrielle avaient été nationalisés. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les produits du travail appartenaient à tous les membres de la société et non à une classe possédante, une bande de voleurs. Le chômage fut liquidé en 1928, mais elle sera réintroduite après la contre-révolution impulsée par Khroutchev.
La propriété sociale avait réparti le revenu national d’une manière cohérente et c’est ainsi que les travailleurs avait atteint un niveau de vie jamais vu. La propriété bourgeoise fut abolie, la classe bourgeoise capitaliste fut expropriée, liquidée, mais la propriété individuelle demeurait préservée concernant les produits de consommation. Exemple : imaginons que nous collectivisions les moyens de production et d’échange après le confinement. Dans ce cas, notre portable resterait une propriété individuelle, mais les moyens et instruments de production permettant de fabriquer nos portables appartiendraient à la société tout entière ! Bref...
Nous savons que sous le capitalisme, la journée de travail est composée de deux parties. La première concerne le temps de travail nécessaire à la production de la force de travail (selon les pays, elle est de trois heures environ) qui correspond au salaire journalier. La deuxième est le surtravail (travail gratuit donc) qui va générer la plus-value (le profit) qui est accaparée par la classe capitaliste. Cette manipulation physique et psychologique permet au patronat d’adopter un train de vie luxueux, tandis que la masse des salariés peine à subvenir aux besoins élémentaires du quotidien.
Les rapports de production nouveaux qui ont été engendrés par la nationalisation (dans la continuité de la révolution russe de 1917) vont décomposer la journée de travail d’une manière di?érente, rationnelle elle-aussi. La première partie de la journée de travail était un travail pour soi (salaire donc), mais la deuxième partie consistait en un travail pour LA SOCIÉTÉ : il en a résulté un développement économique fulgurant ! On a pu ainsi constater que la nationalisation de l’économie était indissociable du pouvoir de la classe ouvrière, des couches populaires et leurs alliés.
Dans notre XXIe siècle, la question de la nationalisation est commentée par les acteurs sociaux-démocrates (LFI ou PCF). Ils prétendent améliorer les conditions du peuple travailleur, changer la politique du pays, mais sans cependant toucher à la propriété bourgeoise capitaliste. C’est d’ailleurs dans ce sens que les sociaux-démocrates évoquent « le partage des richesses » puisque la classe bourgeoise capitaliste continue de s’approprier les richesses produites : ce qui est inévitable dans le système capitaliste ! Ils sont ainsi des opposants acceptables pour la classe bourgeoise capitaliste.
Les sociaux-démocrates s’avèrent donc au service du capital et comme les premiers ennemis de la classe ouvrière et des couches populaires. Parce que sous leurs phrases pseudos-gauchistes, ils subordonnent le peuple travailleur à la classe bourgeoise capitaliste ! La nationalisation après la révolution Russe de 1917 était liée au processus de construction du socialisme. On ne peut la comprendre si on la détache de la question de la lutte des classes, du pouvoir ouvrier, du socialisme.
Dans le mode de production socialiste, nous dépassons les bornes très limitées de la production anarchique. La di?érenciation des salaires allait de pair avec l’engagement dans les branches vitales de l’économie de cette Russie du début du 20ème siècle : métallurgie, mines, pétrole, constructions mécaniques, régions stratégiques où le climat était particulièrement di?cile. Des fonds importants alloués par l’état avaient été débloqués grâce à la collectivisation des moyens de production et d’échange : santé, éducation, transport, logement, culture, etc...
La nationalisation de l’économie, additionnée à une politique salariale judicieuse, ont permis la répartition judicieuse et non anarchique des marchandises, de la main d’œuvre selon les besoins de la société : et non selon les besoins d’une poignée de voleurs ! Les syndicats étaient chargés de gérer les assurances sociales (santé et retraites par exemple). Ils veillaient au respect des normes définissant les conditions de travail, l’organisation et la rémunération du travail. Les syndicats avaient été engagés dans la lutte pour l’émulation socialiste et l’innovation technique.
3- la nationalisation concrètement en France (plan intérieur)
La France a connu des nationalisations de type bourgeois (dans l’intérêt du capital). Elles furent e?ectuées dans des périodes où le capital monopoliste avait besoin que les investissements soient assurés et garantis par l’état bourgeois capitaliste. Ce type de nationalisations correspondait à une politique de CME (capitalisme monopoliste d’État ) qui transfère l’argent des travailleurs en aides publiques et à l’ensemble du capital. Chez Arcelor-Mittal, la social-démocratie avait annoncé, par la voix d’Arnaud Montebourg à l’époque, « une nationalisation temporaire d’Arcelor-Mittal dans l’attente d’un repreneur ».
A l’époque, cette proposition avait été relayée par les élus de l’UMP (actuellement LR) et du PS. Il s’agissait ici de l’une de ces nationalisations de type bourgeois dans la logique monopoliste. A l’époque, le premier ministre Ayrault affirmait : « il faut des circonstances exceptionnelles », c’est-à-dire qu’il faut l’aval du capital pour ces nationalisations de type bourgeois lorsque la faillite menace. En e?et, c’est l’argent public qui prend le relais pour réamorcer l’accumulation des capitaux. Finalement, le gouvernement avait cédé devant les menaces de la patronne du Medef de l’époque qui parlait de pur scandale » et de « vol de la propriété » : dans tout les cas le peuple travailleur était perdant.
Les révolutionnaires ne sont pas opposés la question de la nationalisation. Il ne doit pas y avoir de dogme, car c’est l’analyse de la situation concrète qui peut alors fournir les réponses. Dans les pays qui ont été libérés du colonialisme et de l’impérialisme, la nationalisation est un moyen d’assurer l’indépendance nationale, de prendre possession, de contrôler les entreprises aux mains du capital international (Cuba par exemple). Après la Seconde Guerre mondiale, le programme de la CNR (Conseil National de la Résistance) prévoyait « le retour à la nation des trusts ». C’est ainsi que de 1945 à 1947 furent engagés une série de nationalisations en France. Mais dans la France d’après-guerre, il existait un rapport de force instable entre la bourgeoisie monopoliste a?aiblie par son aile collaboratrice et le prolétariat qui avait représenté une force puissante dans la résistance.
Le mouvement des communistes révolutionnaires, en France, a commis des erreurs que nous ne devons pas reproduire :
1- Dans le mouvement communiste révolutionnaire français, il y a eu une sous-estimation de la nature de classe de l’État. Une nation bourgeoise sous le pouvoir de la bourgeoisie monopoliste est régie par la contradiction capital/travail. Les nationalisations de type bourgeois ont été confrontées aux limites du CME et à l’anticommunisme en puissance. La nationalisation doit être liée à une stratégie révolutionnaire de renversement du pouvoir d’état capitaliste avec instauration d’un pouvoir ouvrier et populaire.
2- En 1945-47 il existait dans le PCF une tendance à confondre les démocraties populaires avec la situation en France. Oui, le PCF de l’époque était le premier parti, mais l’État restait entre les mains de la classe capitaliste. La lutte extra-parlementaire aurait été alors décisive, mais le PCF a dévié en refusant cette lutte nécessaire.
3-Lors de la résistance, le PCF a orienté la lutte pour chasser « l’occupant fasciste », ce qui était nécessaire évidemment. Mais de 1945 à 1947 la bataille des nationalisations n’avait pas été connectée à une stratégie révolutionnaire pour le passage au socialisme. Nous nous souvenons encore de ces phrases du PCF baignées d’un parfum de collaboration, affirmant que « le socialisme n’était pas à l’ordre du jour » ! La question de la nationalisation implique une bataille contre les forces du capital !
Actuellement la stratégie pour les révolutionnaires s’articule autour de deux axes :
1- Remettre en cause la propriété des moyens de production et d’échange qui appartient actuellement à une minorité, l’oligarchie financière. Par un processus historique de luttes qui nous orienterait vers la révolution socialiste, pour ensuite organiser le transfert de cette propriété à l’ensemble des travailleurs via la collectivisation.
2- Comprendre l’état comme le pouvoir exclusif d’une classe sociale dominante : la bourgeoisie monopoliste. S’engager dans un processus historique qui s’orienterait vers le renversement du capitalisme et de son État. Briser la domination instaurée sur la majorité des travailleurs, afin de redonner le pouvoir aux ouvriers et aux masses populaires.
Pour accomplir cette double tâche historique dont les conditions objectives paraissent mûres, le facteur subjectif doit progresser quantitativement et qualitativement : une organisation révolutionnaire exige d’apparaître enfin ! La question de la transition vers la révolution est vitale, car elle amorcera les conditions nécessaires pour que la nationalisation puisse se poser d’une manière rationnelle. Mais la transition n’est pas une étape préalable (étapisme) dans laquelle les révolutionnaires dilueraient momentanément leur but final.
Dans le cadre de l’impérialisme cette étape intermédiaire entre la dictature du capital et la dictature du prolétariat est une collaboration de classe en réalité. Doit-on d’ores et déjà poser cette revendication de nationalisation immédiatement et ceci même si l’État ouvrier et populaire n’existe pas encore ? Dans ce cas cette revendication immédiate se présenterait ainsi : « nationalisation sans indemnisation des monopoles casseurs d’emplois et avec contrôle ouvrier » ! Cette revendication avait été posée il y a quelques années par une organisation qui s’appelait URCF (Union des Révolutionnaires Communistes de France), mais qui n’existe plus aujourd’hui.
Peut-être que cette revendication avait-elle été prématurée ? Je laisse à l’opinion publique répondre à cette interrogation et en débattre...
Il est certain que durant des décennies les bourgeois capitalistes se sont enrichis de la plus-value générée par la classe ouvrière et les couches populaires. Avec le mécanisme du CME (capitalisme monopoliste d’état), ils ont reçu des aides publiques. Nous devons comprendre que l’économie capitaliste est un « cadre fatal », la fin de l’histoire et que la classe ouvrière, les couches populaires peuvent diriger le pays sans recourir à l’aide de cette bourgeoisie monopoliste.
La nationalisation des années 1945-47 recelait une autre défaillance relativement grave de conséquences. En e?et, aucun contrôle ouvrier n’avait été établi pour vérifier la gestion de l’entreprise ou mobiliser les travailleurs. La nationalisation se doit d’être animée par une orientation de classe irréductible ! Autrement, nous reproduirons ce qui a existé dans le passé et le peuple travailleur n’aura pas avancé d’un liard. Les grandes conquêtes sociales ont été le fruit des luttes passées : grèves, grèves générales, manifestations massives. Elles sont le fruit de séquences historiques au cours desquelles la balance a penché du côté du Travail contre le Capital (contradiction Capital/Travail).
Les conditions objectives et subjectives sont-elles les mêmes dans la France actuelle que dans la Russie soviétique du début du 20ème siècle ? Absolument pas...
La France est un pays impérialiste. En d’autres termes, elle est un capitalisme parvenu au « stade suprême » de son développement. L’impérialisme français est doté d’un capital financier (fusion entre les capitaux bancaires et les capitaux industriels monopolisés) tout puissant,
subordonnant jusqu’à l’État lui-même. Cela ne signifie évidemment pas que l’État bourgeois français serait « exploité » par ces monopoles capitalistes !
L’État bourgeois français est une continuité naturelle de ces monopoles capitalistes. L’État bourgeois français s’avère donc un organe permettant de « dérouler le tapis rouge » à ces monopoles capitalistes sous couvert d’une « démocratie représentative » qui n’a jamais existé.
La nationalisation via un État bourgeois ne représente donc pas une « avancée sociale ». Au contraire, elle est un outil permettant d’entretenir l’exploitation de la classe ouvrière et des couches populaires par la classe capitaliste.
Admettons qu’il y ait une nationalisation après la crise du COVID-19. La nationalisation réamorcerait ainsi la rotation du capital, l’accumulation des capitaux, le processus de concentration. Cette nationalisation serait une forme de capitalisme monopoliste d’État temporaire. L’argent qui nourrirait ce processus de développement des capitaux viendrait de la sphère publique : l’argent du peuple travailleur donc !
Le peuple travailleur ne percevrait rien de ce processus de développement des capitaux ainsi réamorcés. Pire ! C’est lui qui paierait ! En e?et, la somme totale de l’argent généré par cette nationalisation retournerait par après dans les poches de la classe capitaliste. Rien de neuf sous le soleil. Le profit qui serait généré via la nationalisation dans la France actuelle serait alors un profit étatisé. Le profit n’est jamais distribué à la classe ouvrière, aux couches populaires : qu’il soit privé ou étatisé. Puisque c’est l’exploitation de la force de travail dans les processus de production capitaliste qui génère le profit.
La nationalisation demeure confuse dans la tête de certaines personnes. Cette confusion découle de cette réalité que la classe ouvrière, les couches populaires n’ont pas de parti ou d’organisation révolutionnaire : elles sont orphelines !
Les formations révolutionnaires ne sont que des églises dogmatiques figées dans le passé. Elles sont inactives et les opportunistes en leur sein y règnent depuis 50 ans. En conséquence, le facteur subjectif de conscientisation s’y vérifie gravement défaillant. La crise du COVID-19 confirme que les conditions objectives ont été réunies pour une révolution, mais non les conditions subjectives. Cette confusion de compréhension de ce qu’est la nationalisation se situe dans la continuité de cette « défaillance » puisqu’elle prend sa source dans l’abandon de l’analyse matérialiste de l’État !
4- L’organisation du prolétariat
Dans l’arène de la lutte des classes, on remarque uniquement des groupes isolés, divisés, dogmatiques. Le degré de conscience ne permet pas ou di?cilement de distinguer la bourgeoisie du prolétariat en tant que classe sociale. Pourtant, lorsque que la lutte des classes atteindra un haut degré de développement, nous assisterons à une lutte entre deux armées : l’armée du prolétariat contre l’armée de la bourgeoisie. Une armée doit agir de manière organisée, elle est dotée de son avant-garde qui la précède et lui éclaire la route.
La théorie se fonde sur l’expérience du mouvement ouvrier de tous les pays prise sous sa forme générale. La théorie est sans e?et si elle n’est pas liée à la pratique révolutionnaire. De même que la pratique est aveugle si elle n’est pas éclairée par la théorie révolutionnaire. Il doit s’établir un lien indissociable entre les deux.
Lénine affirmait : « Sans théorie révolutionnaire, il ne peut y avoir de mouvement révolutionnaire ».
Le parti est le détachement d’avant-garde de la classe ouvrière. Le parti doit absorber les meilleurs éléments de la classe ouvrière, leur expérience, leur esprit révolutionnaire, leur dévouement à la cause du prolétariat. Il ne doit pas se borner à enregistrer ce qu’éprouvent et pensent les masses (enregistrement des a?ects, même si cela est une nécessité). Il ne doit pas rester en arrière du mouvement spontané. Il doit surmonter l’indi?érence, l’inertie politique du mouvement spontané. Ses prérogatives d’avant-garde doivent l’amener à s’élever au-dessus des intérêts momentanés du prolétariat.
Le parti doit être doté d’une tactique (avec ses étapes) et d’une stratégie inébranlable. Le parti se doit d’être à l’avant-garde de la classe ouvrière, il doit en faire partie intégrante, être un détachement de celle-ci. La distinction entre détachement d’avant-garde et masses populaires n’aura plus lieu d’être lorsque les classes sociales auront disparu. Le parti ne peut s’entendre que comme un détachement organisé de la classe ouvrière. La lutte des classes nécessite d’être menée sur le front intérieur et extérieur. Le parti doit ainsi mener l’armée du prolétariat à l’o?ensive lorsque la situation objective lui est favorable, mais aussi l’amener à battre en retraite (un pas en avant, deux pas en arrière ) lorsque l’adversaire est trop puissant.
Les gilets jaunes, le mouvement contre la retraite à point, la crise du COVID-19, l’e?ondrement de l’économie capitaliste en cours confirment que nous vivons une séquence de flux révolutionnaire : Il nous faut donc passer à l’o?ensive. Le parti doit être égal à la somme totale des organisations du prolétariat. Il doit incarner le système unique de ces organisations, leur union formelle dans un tout unique et armé. Doté d’un centralisme démocratique, il ne doit toutefois pas s’enfermer dans un fonctionnement bureaucratique ou dans un formalisme étroit.
Il incombe au parti d’incarner la forme suprême du prolétariat. La somme totale des organisations du prolétariat qui inclinent contre le capital (syndicats, coopératives, union des femmes, presses, organisations culturelles et éducatives, union des jeunes, etc...) doivent être amenées judicieusement à s’engager dans la lutte des classes. Certaines de ces organisations sont sans parti. Elles doivent devenir des ramifications du parti. Le parti est alors la courroie de transmission de cette unité de volonté incompatible avec l’existence de fractions.
Il faut que le prolétariat prenne en main son avenir politique : cela suppose de prendre le pouvoir. L’État doit personnifier un État ouvrier jouissant du soutien des couches populaires. L’existence de fractions engendre une division de la volonté unique, une désagrégation du chemin commun menant vers l’émancipation de la classe ouvrière et des couches populaires. Sommes-nous incapables de comprendre que les victimes de nos divisions sont la classe ouvrière et les couches populaires elles-mêmes ? Bref...
5 - Le front uni des révolutionnaires en tant que nécessité immédiate et urgente
Pour construire et consolider ce front, il nous faut cerner, mais aussi surmonter nos divergences. Notre premier terrain de convergence sera défini par notre attitude quant aux rapports que nous entretenons avec la social-démocratie que représentent les formations du PCF et de LFI. Ces sociaux-démocrates sont des « relais » du capital. Leur rôle est d’établir un lien entre la classe ouvrière, les couches populaires et la classe bourgeoise capitaliste (donc leur subordination aux monopoles capitalistes). Si nous brisons politiquement les sociaux-démocrates, nous briserons alors ce lien entre le Capital et le Travail. Nous orienterons ainsi la classe ouvrière, les couches populaires vers la porte de sortie qu’est le socialisme.
Du degré de rupture avec le PCF/LFI découlera notre rupture avec le révisionnisme et l’opportunisme. En e?et, pour ces formations politiques, la démocratie se présente sans aucune caractérisation de classe. Ils ont abandonné le marxisme-léninisme comme guide idéologique. Ils ont adhéré à ce concept nauséabond du « dépassement du capitalisme » qui voudrait donner un « visage humain » au capitalisme ! Ce qui est utopiste...
Ils ont adhéré à ce concept « d’euro- communisme » qui voudrait transformer le capitalisme par une accumulation de réformes ! Une plaisanterie ? Malheureusement, non ! D’ailleurs, nous sommes à même de constater la véritable orientation de classe de ces formations politiques lorsque nous constatons dans leurs textes l’omission significative de termes tels que : capitalisme, impérialisme, révolution, socialisme... Ce n’est ni un hasard, ni un oubli de la part de leurs auteurs. Nous devons réarmer idéologiquement le prolétariat en tirant les leçons de notre histoire :
1- Rupture totale avec les sociaux-démocrates réformistes que sont le PCF/LFI, mais en appelant les militants révolutionnaires (s’ils existent encore dans ces formations politiques) à rejoindre la véritable lutte des classes. Sans rupture avec le Mencheviks, les SR, les Bolcheviks n’auraient pas pu faire la révolution d’octobre 1917.
2- La dictature du capital, le pillage impérialiste ont pour finalité d’intégrer les chefs syndicalistes aux secteurs et partis bourgeois et réformistes. Sans la praxis, nous nous transformerons en gestionnaires du système capitaliste.
3- Notre travail militant doit s’orienter vers le prolétariat en priorité, dans les entreprises pour construire des brigades révolutionnaires. Permettant ainsi à l’avant-garde (qui elle aussi doit être construit) de prendre la tête du mouvement ouvrier et populaire.
4- Le prolétariat ne peut pas s’émanciper sans une large alliance avec les couches populaires.
Nous devons créer des comités ouvriers et populaires d’entreprise, de quartier, etc...
5- Dans les états impérialistes nous devons poser immédiatement la revendication de la collectivisation des moyens et instruments de production : ce qui est di?érent de la nationalisation via un état bourgeois qui est un non-sens. Nous devons développer le facteur subjectif de conscientisation en partant du mécontentement face aux politiques d’austérité du capital, des restrictions des libertés démocratiques qui seront jetées à la poubelle dès la fin du confinement.
6- Ce front des révolutionnaires devra s’engager à analyser les forces motrices de la révolution. Il devra analyser les axes transitoires conduisant au socialisme.
Quelques exemples de ces axes transitoires :
1- Rupture avec l’UE, mais sans la dissocier de la lutte des classes, de la lutte pour le passage au socialisme. Sortir du capitalisme de l’UE pour revenir uniquement à un « capitalisme national » ne servirait à rien ! Au-delà de l’UE, c’est la politique du capital que nous devrons abattre.
2- Le combat pour sauver les emplois et du tissu industriel passera par l’exigence de la collectivisation des moyens et instruments de production. Nous rencontrerons alors deux obstacles :
la propriété privée bourgeoise
la question de l’État comme dictature de classe des monopoles
L’assemblée générale des travailleurs doit devenir une instance dirigeante dans les entreprises.
3- La lutte contre le système impérialiste mondialisé, les guerres impérialistes de l’OTAN et de l’impérialisme français.
Le front uni des révolutionnaires doit inclure tous les révolutionnaires. Le fait qu’ils aient appartenu à diverses formations idéologiques n’est pas une raison pour s’opposer à la nécessité d’un front uni. En e?et, ces révolutionnaires jouissent très souvent de conditions d’existence matérielle quasiment similaires. Leurs idées devraient donc y trouver matière à penser. Des conditions d’existence matérielle di?érentes engendrent des idées différentes : à chaque classe lui correspondent ses idées.
Il est impossible d’envisager le monde de la même façon lorsqu’on habite dans une luxueuse villa sur la Côte d’Azur ou dans un HLM du 93 ! Même si les révolutionnaires ont eu des formations idéologiques di?érentes, combien d’entre nous sommes-nous à vivre dans le luxe ? Nos divisions ne trouvent donc pas pour origine ces données matérielles nécessaires à notre analyse. Si divisions il y a, elles se logent dans la tour d’ivoire d’une forme d’égocentrisme idéologique, une forme d’égoïsme archaïque étroit.
Le ciment permettant de développer, de consolider le front uni des révolutionnaires est l’exploitation obscène de la classe ouvrière, des couches populaires par la classe capitaliste. Le ciment : panique, peur et vengeance que nous imposerons à la classe capitaliste lors de la révolution. Seul ce ciment sera à même de consolider notre unité de volonté sur la base de notre volonté d’unité.
Nous divergeons quant aux moyens de parvenir à la révolution....c’est exact. Nous divergeons quant à ce que nous édifierons après la révolution....c’est exact. Mais, actuellement, les conditions objectives pour une révolution sont mûres. Nous sommes dans l’obligation de prendre nos responsabilités en tant qu’éclaireurs de la conscientisation des masses. En d’autres termes faisons la révolution tous ensemble et nous déciderons ensuite : le peuple travailleur le mérite !
Tous ensemble, nous accomplirons la collectivisation des moyens de production et d’échange. C’est une revendication qui se pose d’une manière immédiate !
Notre dénominateur commun doit être notre lutte contre l’abjecte exploitation du peuple travailleur ! Nous briserons les forces du capital !

A bas le capital ! A bas le capital ! A bas le capital !
Xuan
   Posté le 20-04-2020 à 21:15:12   

Tu devrais laisser des lignes d'intervalle entre les paragraphes et mettre les sous-titres en gras, parce que le pavé là il reste coincé quelque part entre le pharynx et l'oesophage
pzorba75
   Posté le 21-04-2020 à 05:08:27   

La présentation du texte le rend complètement imbuvable. Les idées ne sont pas nouvelles, mais l'histoire de se répète pas, au mieux elle bégaie.
Finimore
   Posté le 21-04-2020 à 06:32:18   

pzorba75 a écrit :

La présentation du texte le rend complètement imbuvable. Les idées ne sont pas nouvelles, mais l'histoire de se répète pas, au mieux elle bégaie.


tu peux aussi le lire avec sa présentation (photos, titres sous-titres, chapitres) sur le lien d'origine :
https://www.legrandsoir.info/apres-le-covid-19-devrions-nous-nationaliser-ou-collectiviser-36007.html

et aussi tu peux l'écouter directement ou en mp3 avec le logiciel gratuit Balabolka (transforme les fichiers textes, doc et pdf en mp3).
pzorba75
   Posté le 21-04-2020 à 08:00:20   

Finimore a écrit :


tu peux aussi le lire avec sa présentation (photos, titres sous-titres, chapitres) sur le lien d'origine :
https://www.legrandsoir.info/apres-le-covid-19-devrions-nous-nationaliser-ou-collectiviser-36007.html

et aussi tu peux l'écouter directement ou en mp3 avec le logiciel gratuit Balabolka (transforme les fichiers textes, doc et pdf en mp3).


Effectivement, le texte d'origine est plus lisible.

La conclusion de l'article n'ouvre aucune voie pour réussir une révolution populaire en France où les militants dissertent sur l'échec de la révolution en Russie sans proposer de formation et d'organisation susceptible de réussir une nouvelle révolution. Et recopier celle de 1917 un siècle après est un échec garanti, les adversaires sont trop agiles, pour parler moderne.
Finimore
   Posté le 22-04-2020 à 05:55:02   

pzorba75 a écrit :

[citation=Finimore]
tu peux aussi le lire avec sa présentation (photos, titres sous-titres, chapitres) sur le lien d'origine :
https://www.legrandsoir.info/apres-le-covid-19-devrions-nous-nationaliser-ou-collectiviser-36007.html

et aussi tu peux l'écouter directement ou en mp3 avec le logiciel gratuit Balabolka (transforme les fichiers textes, doc et pdf en mp3).


Effectivement, le texte d'origine est plus lisible.

La conclusion de l'article n'ouvre aucune voie pour réussir une révolution populaire en France où les militants dissertent sur l'échec de la révolution en Russie sans proposer de formation et d'organisation susceptible de réussir une nouvelle révolution. Et recopier celle de 1917 un siècle après est un échec garanti, les adversaires sont trop agiles, pour parler moderne.[/citation]

La conclusion est effectivement un des points les plus faible du texte. Cependant, le reste du texte me parait intéressant, notamment sur la question des nationalisations.