| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
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| Posté le 28-04-2020 à 23:23:34
| La «principale menace de notre époque»? Le Parti communiste chinois, selon Mike Pompeo 30 janv. 2020, 22:38- Avec AFP © Luisa Gonzalez Source: Reuters Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a qualifié ce 30 janvier le Parti communiste chinois de «principale menace de notre époque». Ces propos s'inscrivent dans un contexte conflictuel entre Washington et le fabricant téléphonique chinois Huawei. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a fait feu de tout bois contre la Chine ce 30 janvier, lors d'une rencontre avec son homologue britannique Dominic Raab. «Le Parti communiste chinois représente la principale menace de notre époque» , a déclaré Mike Pompeo devant la presse. Cette déclaration intervient sur fond de tensions entre Londres et Washington après le feu vert accordé par les autorités britanniques au groupe chinois Huawei, pour participer à la mise en place d'un réseau 5G dans le pays. Le constructeur téléphonique chinois Huawei est soupçonné par le gouvernement américain d'espionnage pour le compte de Pékin. Maniant l'art du «et en même temps», Mike Pompeo a déclaré : «[La Chine] est une économie énorme à laquelle l'économie américaine est intimement liée. C'est une opportunité énorme pour nous de faire des affaires.» , avant d'ajouter : «Mais le Parti communiste chinois sous le président Xi a des objectifs qui ne sont pas cohérents avec les valeurs [occidentales].» Le secrétaire d'Etat américain n'en est pas à sa première déclaration incendiaire contre Pékin. En octobre 2019, il avait déjà accusé la Chine d'être «ouvertement hostile» aux Etats-Unis. Un mois plus tard, il avait accusé le pays de promouvoir une «nouvelle vision de l'autoritarisme». Pékin l'avait alors appelé à «abandonner ses préjugés idéologiques et sa mentalité de guerre froide dépassée» . sur RT France : https://francais.rt.com/international/70901-principale-menace-epoque-parti-communiste-chinois-selon-mike-pompeo
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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| Posté le 28-04-2020 à 23:33:19
| Présentation et extraits : « La Chine n'est plus communiste » : la rumeur s'est répandue, comme une évidence. Mais ne serait-ce pas le plus grand malentendu de notre époque ? Malgré l'ouverture économique de 1978, les mesures d'internationalisation des entreprises d'État, l'établissement de relations diplomatiques avec les puissances occidentales, la Chine demeure fidèle à ses racines rouges. « Le communisme est un idéal vers lequel nous devons tous tendre » affirment aujourd'hui encore les cadres du Parti. Renforcé par l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2013, le Parti communiste chinois s'infiltre au quotidien dans toutes les strates de la société : politique et économique, bien sûr, mais aussi culturelle, artistique, éducative, sociale ou religieuse, et ambitionne d'étendre cette influence à l'international. Il fallait bien sept années d'observation et plus de 400 entretiens menés par Alice Ekman auprès de hauts cadres du Parti et fonctionnaires, diplomates, représentants d'entreprises, chercheurs et étudiants pour parvenir à comprendre la Chine contemporaine, son fonctionnement, ses évolutions récentes et sa stratégie de puissance, dans un contexte périlleux de tensions avec les États-Unis et de rapprochement avec la Russie. Car, alors que l'idéal libéral est de plus en plus contesté, la Chine cherche désormais à s'imposer comme une puissance de référence, une « solution » pour le monde, selon les propres mots de Xi Jinping, pour un jour parvenir à la « disparition ultime du capitalisme et la victoire finale du socialisme » . [...] Le XIXe Congrès, en octobre 2017, marque une nouvelle étape dans le renforcement du pouvoir de Xi Jinping et du Parti communiste chinois (PCC) : depuis, et peu avant l’amendement de la Constitution en mars 2018 mettant fin à la limite de temps du mandat présidentiel, le vocabulaire est devenu plus violent. Xi Jinping a par exemple appelé à « racler l’os pour en éliminer le poison » ou encore à « retourner la lame du couteau contre soi-même », confirmant la vague de séances de critiques et d’autocritiques lancées au début de sa présidence. [...] Certes, il faut se garder de tout parallèle hâtif : chaque événement et période de l’histoire est unique, comme l’était la Révolution culturelle (1966-1976). Le contexte national, mais aussi international, est différent. Toutefois, au regard de ces campagnes et des développements analysés dans ce livre, la présidence de Xi Jinping apparaît clairement d’inspiration maoïste, notamment depuis le XIXe Congrès du Parti. Outre la campagne anticorruption, certains mécanismes de contrôle rappellent dans une certaine mesure ceux employés pendant la Révolution culturelle – même s’ils n’ont aujourd’hui pas atteint les niveaux de violence de l’époque – tels que le renforcement du « cadrage idéologique » des universités, le renforcement de la censure des médias, le nettoyage des contenus laissés par les « traîtres idéologiques » présents dans le pays. Xi Jinping lui-même revendique cette inspiration de plusieurs façons, en faisant notamment référence, dans ses discours les plus importants, aux grands événements et mouvements directement liés à Mao Zedong, tels que la Longue Marche des années 1934-1935 ou le mouvement des Cent Fleurs de 1957. Dans son discours au XIXe Congrès – dans la partie consacrée à la culture et intitulée « Renforcer la confiance dans notre culture et favoriser l’épanouissement de la culture socialiste » –, Xi Jinping fait ainsi référence au mouvement des Cent Fleurs : Il faut suivre les principes suivants : servir le peuple et le socialisme ; « que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent » ; et réaliser une transformation créative et un développement innovant, pour assurer un nouveau rayonnement splendide de la culture chinoise . [...] La formation traditionnelle des cadres et de l’élite du Parti communiste chinois met toujours l’accent sur l’idéologie marxiste-léniniste, et sur la légitimité et la centralité du Parti. La promotion des cadres du PCC est en partie conditionnée par leur « pureté idéologique ». Il existe un système de vérification de la loyauté des cadres au fur et à mesure de leur progression, à travers un processus d’évaluation et de formation continue. Ces dernières années, ces mesures envers les cadres ont été renforcées, et plus généralement le recadrage envers l’ensemble des membres du Parti (insistance sur l’idéologie marxiste et la « pensée de Xi Jinping », avec séances d’apprentissage et de révision collectives, campagnes d’éducation, etc.). [...] Le gouvernement chinois actuel semble considérer que l’étape du capitalisme, même partiel, n’était qu’un détour pour l’économie chinoise, limité dans le temps, pour mieux revenir aujourd’hui au « socialisme », qui demeure la voie naturelle et légitime à emprunter par la Chine. C’est clairement ce qu’expriment les cadres du Parti aujourd’hui. Leurs propos font directement écho à ceux prononcés par Lénine lorsqu’il avait instauré la nouvelle politique économique (NEP) en 1921 pour tenter de redresser le pays, qui faisait face à la famine. Il s’agissait alors de « faire au capitalisme une place limitée pour un temps limité » . Diverses réalités, même discours : certains cadres du PCC expliquent que la parenthèse capitaliste de Deng Xiaoping peut désormais, progressivement, être fermée pour mieux revenir au socialisme, ou tout du moins à une économie moins libéralisée qu’elle ne l’était dans les années 1980. Les cadres interrogés ces dernières années s’accordent à dire, selon la ligne validée par le Parti, que des éléments d’ouverture capitaliste étaient nécessaires pour sortir le pays de la pauvreté mais que le capitalisme n’est absolument pas une fin en soi. Au contraire, il est désormais temps de s’en détourner, maintenant que la Chine se trouve en meilleure situation économique, pour reprendre pleinement le droit chemin du socialisme et chercher à parvenir à l’idéal communiste que Pékin n’a jamais perdu de vue. Le discours a ainsi fortement évolué sur ce sujet au cours des dix dernières années. On peut, entre autres, l’expliquer par l’ascension économique rapide et continue du pays depuis l’ère de réforme lancée par Deng Xiaoping en 1978, mais surtout par l’assez bonne résistance de la Chine face à la crise économique et financière mondiale de 2008 qui a consolidé son statut de puissance économique. En devenant, en 2010, la deuxième puissance économique mondiale, la Chine a renforcé son positionnement international, mais aussi, avant tout, sa confiance en son propre système politique et économique. [...] « [Nous devons] construire un socialisme qui est supérieur au capitalisme, et poser les bases d’un avenir où nous gagnerons cette initiative et occuperons la position dominante. » Xi Jinping aux membres du comité central, janvier 2013 [...] « Pendant une assez longue période, le socialisme – dans son étape primaire – existera aux côtés d’un système capitaliste plus productif et plus développé. Pendant cette longue période […], nous devons faire face à une réalité : des gens utiliseront les forces des pays occidentaux, développés, pour condamner le développement socialiste de notre pays. Ici nous devons témoigner d’une grande détermination stratégique, résolument rejeter tous les faux arguments qui nous disent que nous devons abandonner le socialisme. Nous devons consciencieusement corriger les multiples idées qui ne sont pas en accord avec notre étape actuelle. » Xi Jinping aux membres du comité central, janvier 2013 [...] « Le socialisme aux caractéristiques chinoises a captivé le monde avec ses incroyables succès, démontrant la supériorité du système socialiste émergent. D’un point de vue mondial, le succès du socialisme aux caractéristiques chinoises fournira au mouvement socialiste de nouvelles opportunités, de nouvelles possibilités, et de nouveaux horizons. » Ru Xin, ancien vice-président de l’Académie des sciences sociales de Chine, 2013 [...] « Le marxisme s’est répandu dans le monde, inégalé dans l’histoire des idéologies autant par la profondeur que par l’étendue de son influence. […] Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un nombre important de pays socialistes ont été établis […]. Parmi eux, la République populaire de Chine, dont la fondation a beaucoup renforcé la force socialiste dans le monde. […] Il peut y avoir des contretemps dans le développement du socialisme dans le monde, mais la tendance générale pour le développement de la société humaine n’a pas changé, et ne changera jamais. […] Marx a révélé le caractère inévitable du communisme. […] La pensée et la théorie de Marx […] sont l’essence de l’esprit de toute l’humanité. […] Le marxisme est la théorie scientifique qui révèle les règles du développement de la société humaine de façon créative. » Xi Jinping, à l’occasion du 200e anniversaire de la naissance de Marx, mai 2018 [...] « Les faits nous ont montré à maintes reprises que les analyses de Marx et Engels sur les contradictions fondamentales des sociétés capitalistes ne sont pas obsolètes, et la vision du matérialisme historique qui considère que le capitalisme est voué à disparaître et le socialisme voué à gagner n’est pas obsolète non plus. Il s’agit de la direction inévitable du développement social et historique. Mais le chemin est tortueux. La disparition ultime du capitalisme et la victoire finale du socialisme vont requérir un long processus historique avant d’arriver à terme. Pendant ce temps, nous devons savoir apprécier la capacité du capitalisme à s’auto-corriger, et dresser une évaluation complète, objective, des réels avantages de long terme engrangés par les nations occidentales développées dans les domaines économiques, technologiques et militaires. Ensuite, nous devons nous préparer avec application à la longue période de coopération et de conflit entre les deux systèmes de société dans chacun de ces domaines. » Xi Jinping, janvier 2013
Edité le 28-04-2020 à 23:57:29 par Xuan
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