| | | | | Plaristes | Communiste et Français ! | Militant expérimenté | 867 messages postés |
| Posté le 13-07-2020 à 16:32:46
| Le marxisme analytique, comme toutes les théories analytiques et les visions anglo-saxonnes en général, ont tendances à réduire l'activité politique et collective à la visée d'une morale individuelle calculante, d'un idéal perché dans les nuages (propre de l'idéalisme que marx et engels critiquaient). Cette vision escamote totalement la définition de marx du capitalisme, comme ensemble de RAPPORTS SOCIAUX, d'où émergent des classes à intérêts contradictoires du fait d'une asymétrie dans les rapports de production. Le débat Foucault Chomsky est par ailleurs la démonstration pure et parfaite de la vision anglo-saxonne idéaliste vs la version marxiste matérialiste : «Les prolétaires veulent faire la révolution car ce sera pour eux le premier moment dans l'histoire où ils exerceront le POUVOIR» éventuellement coercitif, et pas un idéal de justice morale redistributive des biens portants vers les malades, vers les pauvres. Le communisme c'est pas la charité morale des bonnes sœurs de l'église. C'est un mode de production, une organisation du travail, activité collective. En effet, il y a du registre normatif en politique mais ce n'est pas réduit exclusivement à du normatif moral, Bezos et Arnault ne rendront pas les clés par effet d'une bonne volonté, on va donc éventuellement les contrarier, et si contrarier ça veut dire leur passer dessus, on va forcément déranger la morale pour inscrire l'ordre social dans des droits et non une éthique à respecter. La plupart des communistes n'en veullent pas moralement aux capitalistes, ils jouent le jeu, dire que ce sont des méchants et que s'ils étaient gentils et moraux ils redistribueraient les richesses, c'est le degré 0 de la politique. Marx était fasciné par le capital, il reconnaissait la classe bourgeoise comme révolutionnaire, enjoignant (registre normatif) la classe prolétarienne elle aussi à subvertir la production par la révolution Ces bourgeois n'étant pas vu comme des gros méchants pas bo pas gentils et injuste (morale). De ce point de vue, difficile de faire mieux que Bernard Friot qui démoralise la notion de travail en le sortant de la vision de contribution morale issue du contractualisme anglosaxon. «Tout est contribution, du coup, plus rien n'est regardé comme contribution et nous sortons de la morale de contribution individuelle.»
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 13-07-2020 à 16:56:44
| Lorsqu'un DRH licencie des centaines de salariés au nom du profit, les salariés s'en prennent à lui et le traitent de salaud, déchirent sa chemise, etc. et ceci quelle que soit sa morale, sa gentillesse personnelle et toutes les qualités morales qu'on peut imaginer. Et cette colère est légitime parce qu'il est la voix de l'exploitation et des capitalistes.
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Plaristes | Communiste et Français ! | Militant expérimenté | 867 messages postés |
| Posté le 14-07-2020 à 04:25:33
| Cela (comportement des ouvriers) se comprend, peu importe la moraline, de toute façon moraline ou pas nous sommes du bon côté de l'histoire, ceux qui ont vraiment besoin de la moraline sont les idéologues, qui veulent faire du capitalisme le bien absolu et du socialisme le mal absolu, d'où le myteh des jumeaux totalitaires. Je en suis pas là pour juger les hollandais et leur crimes dans l’océan indien, et l'accumulation primitive du capital. Je sais juste que ce qui est criminel c'est de maintenir un mode de production obsolète. J'en ai limite rien à foutre des conneries de pédocriminalité. Je ne suis pas la proie des passions, comme tout être humain tout mon raisonement consiste en dernière instance à cèder au sentiment, mais j'essaye d'être foi et calculateur d'instrumentalisé les passions. Je me suis préparé à la révolution, et à la guerre qui va suivre, un champ de bataille physique, mais aussi bien médiatico-culturel, une guerre d'information. Je sais à qui j'ai affaire et je crois au blitzkrieg.
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