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 classe contre classe !

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Xuan
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   Posté le 05-02-2009 à 23:40:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

On se demande pourquoi les dirigeants syndicaux attendaient comme le messie l’homélie de Sarkozy puisque le premier ministre avait déjà annoncé sans broncher la poursuite des réformes antipopulaires.
S’attendaient-ils à autre chose de la part du Président de l'Etat bourgeois ?
Même son de cloche dans la « gauche » révisionniste et réformiste qui implorait un « changement de cap »
Rien d’étonnant donc si Sarkozy traite par le mépris l’hostilité des masses lors des manifestations du 29 janvier et entend mordicus poursuivre « au même rythme » son train de réformes.

Les lèche-culs qui l'ont questionné n'ont même pas dit un mot de la grève générale en Guadeloupe et lui-même s'en est bien abstenu.
https://humaniterouge.alloforum.com/vive-lutte-travailleurs-guadeloupe-t2743-1.html

Quelques heures auparavant, L. Parisot en remettait déjà une couche en précisant les desiderata des patrons, annonçant que "la période" imposait d'"aller plus loin" dans la "réforme structurelle du marché du travail" et qu’il fallait "améliorer la réactivité des entreprises pour faire face aux incertitudes incroyablement nombreuses", "tout en approfondissant, en poursuivant la (...) sécurisation des parcours professionnels des salariés".
Bref, faciliter le licenciement des salariés pendant la mévente en promettant de les réembaucher ensuite, quand ça ira mieux...

Concernant les banques : 10,5 milliards de recapitalisation en échange de 1,4 milliard d’intérêts promis en mesures sociales, tel est le calcul de la bourgeoisie. Calcul d’autant plus cynique que les intérêts des banques sont le fruit de l’exploitation capitaliste.
La crise sert encore de prétexte pour exonérer les entreprises de 8 milliards de taxes professionnelles, c’est-à-dire grever ultérieurement le budget des collectivités locales et alourdir les taxes et impôts locaux.

Tandis que les médias et les journalistes bourgeois ne tarissent plus d'éloges sur le tournant "à gauche" et sur les mesures "sociales", les masses constatent que l'Etat bourgeois continue d'enrichir le Capital au détriment du Travail.

Classe contre classe !
Non aux licenciements ! Non au chômage partiel ! Augmentez les salaires !



Edité le 06-02-2009 à 23:00:11 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Finimore
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Finimore
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   Posté le 11-02-2009 à 08:26:00   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Pour infos voici un communiqué de la CC

Communiqué sur la situation politique

Suites du 29 janvier:

Sarkozy gagne du temps et les directions syndicales proposent une nouvelle mobilisation..... le 19 mars !

A quand en France un mouvement de grève générale prolongée comme en Guadeloupe et en Martinique ?

Le 29 janvier a été un succès: 2,5 millions de manifestants dans tout le pays, des milliers d’arrêts de travail, notamment dans le privé. Pas simplement des manifestants qui exprimaient, face à la crise, leur « inquiétude » - pour reprendre l'expression tant entendue de la droite au Medef voire dans la gauche réformiste syndicale et politique – (une inquiétude au demeurant légitime), mais des manifestants qui exprimaient un ras-le -bol, une volonté de lutte face aux plans de licenciements, au chômage partiel, aux salaires au rabais: des manifestants qui exigeaient une intervention de l'Etat contre le "laisser faire - laisser passer" libéral qui a conduit et conduit à ce que les grands patrons et les banquiers spéculent, jouent avec les subprimes, réduisent leurs effectifs pour restaurer leurs « marges bénéficiaires » (c’est à cela que sert le « plan de relance »), tout cela au détriment de l'emploi et des salaires.

La réponse de l'Etat sarkoziste fut de gagner du temps et de tendre la main aux organisations syndicales: show télévisé le jeudi 05 février, annonce d'un « sommet social » avec les organisations syndicales le 18 février. Sur le fond, une seule annonce forte : un nouveau cadeau de 8 milliard d’euros pour les patrons avec la suppression de la taxe professionnelle, ce qui entraînera un manque à gagner pour les collectivités locales (cette taxe représente près de 50% de leurs ressources) et donc une nouvelle hausse des impôts locaux en perspective !

Mais aucune réponse concrète aux revendications sur l'emploi et le pouvoir d'achat: il amalgame « classe moyenne » et SMIC pour les catégories de travailleurs comme il amalgamait « nationalité française » et « carte de séjour » pour les sans-papiers ; il avance tout au plus quelques "idées" comme les mesures complémentaires en matière de chômage partiels, idées qui seront - ou pas - présentées aux syndicats le 18, ou qui seront renvoyées à des discussions ultérieures entre « partenaires sociaux »…. Sarkozy, lors de son intervention télévisée, a explicitement annoncé que le 18 février ne serait que le début de discussions pouvant durer « trois mois, six mois ».

Sarkozy joue la montre et les directions syndicales tombent dans le piège

La stratégie gouvernementale est claire : gagner du temps, essayer de calmer le jeu en emmenant les organisations syndicales sur le terrain de discussions interminables, discussions qui seront probablement séparées en plusieurs thèmes, avec des calendriers spécifiques.

En face, les organisations syndicales n’apportent pas une réponse à la hauteur des attentes des travailleurs et se laissent enfermer par le calendrier gouvernemental. Certes l’annonce dès aujourd’hui d’une nouvelle « journée de mobilisation » en mars peut apparaître comme un moyen de pression avant le « sommet social » du 18 février….. mais cette date du 19 mars est bien tardive, alors que si pression il fallait exercer c’était dès le 18 février, au minimum ! De plus, Maryse Dumas, n° 2 de la CGT , interviewée à la télé le soir du 9 février a refusé d’employer le terme de « grève ».

Il s’agit en fait d’un alignement sur les dirigeants de la CFDT champions de la collaboration de classe: au nom de « l’unité » avec la CFDT , toutes les autres directions syndicales dont celle de la CGT (mais aussi celle de SUD), s’alignent sur le plus petit dénominateur commun.

Ainsi, le matin même de la réunion des organisations syndicales ce lundi 9 février, Chérèque, le chef de la CFDT , donnait le « la » dans le journal Libération, en expliquant ce qu’il allait proposer l’après-midi à ses partenaires :

« Si le 29 janvier a été un succès, c’est aussi que l’on a pris le temps de faire de la pédagogie. Nous sommes reçus le 18 février par le Président : cela ne sert à rien de nous mobiliser avant. Autour du 15 mai, nous allons organiser dans plusieurs pays européens des manifestations. Entre ces deux dates, tout est ouvert. Une nouvelle journée d’action, sous des formes peut-être différentes [c’est nous qui soulignons] peut très bien être organisée à la mi-mars. »

Et à la question du journaliste se demandant si la « protestation syndicale » n’était pas « en train de devenir une mobilisation anti-Sarkozy », Chérèque répondait nettement: « Le risque existe, et ce serait une erreur. Si ce mouvement devient une protestation politique, il s’affaiblira. Notre démarche est uniquement syndicale. »

Le « syndicalisme » politique de Chérèque consiste à interdire aux grévistes et manifestants de dénoncer le responsable politique de la catastrophe sociale qui frappe le monde du travail !

Suivons la voie ouverte par les Guadeloupéens !

Au lieu des tergiversations des directions syndicales réformistes, les Guadeloupéens nous donnent des leçons ! Cette colonie française est en grève générale depuis près de 3 semaines contre la vie chère. Une grève structurée (animée par le bien nommé « collectif contre l’exploitation »), déterminée, qui traduit aussi une aspiration à la dignité d’un peuple méprisé par la bourgeoisie blanche de « métropole » et la bourgeoisie béké (descendants des esclavagistes) qui possède toujours 90% de l’économie guadeloupéenne. Quand on pense que Sarko, lors de son show télévisé, n’a pas dit un mot sur la situation en Guadeloupe !... et qu’alors qu’il s’occupe toujours de tout, quand il faut « prendre les choses en main » c’est Jego, simple secrétaire d’Etat, puis Fillon qui est envoyé en première ligne.

Sarkozy a surtout peur que le mouvement s’étende en France, et s’il pouvait circonscrire le mouvement à cette île des Antilles ce serait pour lui un semi-échec. Mais la Martinique a lancé à son tour un mouvement de grève générale prolongée depuis une semaine et la Guyane commence à s’organiser.

Ils nous montrent la voie ! C’est cela qu’il nous faut, un mouvement général prolongé, avec des revendications chiffrées contre la crise qui parlent à tout le monde (les Guadeloupéens réclament 200€ d’augmentation pour les plus bas salaires). S’il y a des spécificités dans ces mouvements antillais dues à la double oppression (non seulement oppression sociale mais aussi oppression raciale/coloniale), il y a un point commun : la lutte contre la vie chère face à une crise du système capitaliste qui nous appauvrit ! Comme le dit Elie Damota, dirigeant du LKP (Collectif contre l’exploitation) : « En une heure, Nicolas Sarkozy a trouvé 360 milliards d’euros pour les banques. » C’est contre ça qu’ils luttent ! Et nous aussi, ici, nous sommes confrontés à cette même politique ! Agissons de la même façon !

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Coordination Communiste 59/62
pour la reconstruction d'un parti communiste révolutionnaire
membre du Rassemblement des Cercles Communistes
www.rassemblementcommuniste.org

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Xuan
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   Posté le 16-04-2009 à 00:44:40   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les masses penchent du côté de la classe ouvrière


55% des Français estiment justifiées les attitudes de radicalisation sociale de ces dernières semaines.
C’est ce que révèle l’enquête mensuelle de l’institut BVA, France Info et Les Echos, BPI sur la politique économique du gouvernement pour le mois d'avril.
[sondage par téléphone les 10 et 11 avril auprès d'un échantillon de 1.014 personnes âgées de 15 ans et plus et selon la méthode des quotas]
L'agence AFP et France Info indiquent que :
Seulement 39% des interrogés ont désavoué « les actions sociales radicales, voire violentes comme des blocages d’usines, de routes ou même des séquestrations de cadres et de patrons ».
Mieux encore, 64% des personnes interrogées estiment que la justice ne doit pas sanctionner ce type d’actions, qui se sont d’ailleurs multipliées ces derniers jours, arguant qu’“elles sont souvent le seul moyen dont disposaient les salariés pour se faire entendre”. 50% des sympathisants de droite contre 45% partagent cet avis. A croire que les Français sont désormais prêt à s’opposer à la loi qui punit de vingt ans de réclusion criminelle “le fait, sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi, d’arrêter, d’enlever, de détenir ou de séquestrer une personne”.

Un désaveu pour Nicolas Sarkozy. En déplacement dans les Bouches-du-Rhône la semaine dernière, le chef de l’État avait fortement condamné la pratique. “Qu’est-ce que c’est que cette histoire d’aller séquestrer les gens ? On est dans un Etat de droit, je ne laisserai pas faire les choses comme cela”. “Il faut faire respecter la loi” avait-il déclaré.
La politique économique du gouvernement est également jugée "mauvaise" par 60% des Français.


Pour mémoire, ont été séquestrés récemment en particulier :
Le PDG de Sony France
Les cadres de Caterpillar
Le directeur de l’usine 3M de Pithiviers
Le directeur de Scapa Europe, celui de Scapa France, la directrice des ressources humaines et le directeur financier

Ces faits sont significatifs du passage à l'offensive de la classe ouvrière , parce que le capital ne lui laisse aucune possibilité de repli dans le contexte de la crise économique.
L'appui des catégories intermédiaires de la population souligne ce que nous avions souvent indiqué dans le forum : le rôle dirigeant de la classe ouvrière ne dépend pas de sa supériorité numérique mais de sa place dans les rapports de production.

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Xuan
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   Posté le 30-04-2009 à 00:08:49   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La séquestration des cadres inquiète l’appareil d’Etat bourgeois


Suite aux récentes actions de classe aboutissant à la séquestration des cadres dirigeants d’entreprise, Sarkozy ainsi que Lagarde et consorts sont montés aux créneaux pour stigmatiser ces actions.

Or l’exaspération des ouvriers n’est que le résultat des mensonges répétés des directions, exigeant sans cesse de nouvelles concessions pour « sauver l’entreprise », de la prise en otage des salariés, menacés de se retrouver licenciés dans une situation où seuls ceux qui disposent d’un métier pourront retrouver un emploi, après plusieurs mois de galère, et certainement dans des conditions de travail et de salaire très dégradées.

Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Luc Chatel, a déclaré mercredi à l'AFP que l'abandon des poursuites après le saccage de la sous-préfecture de Compiègne (Oise) par des salariés de Continental était "inenvisageable".

Cet acharnement haineux démontre publiquement que l’Etat bourgeois, dont la Justice et la police, est l’instrument d’oppression de la classe des capitalistes.
La prétendue « séparation des pouvoirs », un des fondement des démocraties occidentales, apparaît ici clairement comme une imposture.

Individuellement, les ouvriers qui ont dû se défendre face à la Justice bourgeoise contre leur employeur - notamment aux Prud’hommes – savent que sans avocat leur cause, aussi légitime soit-elle, a peu de chance d’être reconnue. Et ils qualifient souvent cette Justice de « maffia ».
Mais ici, cette expérience est vécue par les ouvriers dans la lutte collective, et la justice de classe de la bourgeoisie montre son véritable visage sous les yeux des masses.

Cela démontre aussi que la révolte contre des dirigeants d’entreprise est perçue comme une menace pour toute la classe bourgeoise , sans égards pour les circonstances ni pour le sort des salariés licenciés.

Tout d’abord ces actions sont aux antipodes du syndicalisme de collaboration de classe , et ruinent en un instant les années d’efforts et les millions investis par la bourgeoisie pour instaurer un « contrat social » avec des syndicats jaunes et des dirigeants syndicalistes corrompus.

Ensuite, elles préfigurent également la dictature du prolétariat contre ses exploiteurs, tout comme l’occupation des usines préfigure la transformation des rapports sociaux de production, puisque le droit de propriété des exploiteurs y est bafoué.
La séquestration met en relief ceci : l’appropriation des moyens de production par la classe des capitalistes est le fondement de la dictature exercée sur la classe ouvrière. En effet, la propriété privée des moyens de production permet aux capitalistes de jeter l’ouvrier à la rue et de le transformer en clochard en situation de crise économique. A l’inverse, les cadres dirigeants responsables de licenciements massifs et d’arnaques financières sont remerciés avec beaucoup d’égards et de confortables rentes.
Cette dictature est visible tous les jours ; il suffit de lire le règlement intérieur des entreprises pour s’en convaincre. Mais elle apparaît désormais publiquement.
Face à elle, le prolétariat n’a pas d’autre solution que d’exercer lui aussi une contrainte, c’est-à-dire sa propre dictature, afin d’inverser le rapport des forces.
Cette évidence apparaît aux yeux des masses qui approuvent ces actions, et la bourgeoisie n’en est pas inconsciente.

De surcroît, il apparaît aussi que la classe ouvrière, remisée un peu rapidement par les « penseurs » et « théoriciens » bourgeois au placard des siècles révolus et de la machine à vapeur, est la classe la plus déterminée face à la bourgeoisie .
Là encore le peuple de notre pays, inquiet de son avenir face à la crise du capitalisme, trouve l'occasion de comprendre la situation des classes en France et de reconnaître la classe la plus révolutionnaire.

Enfin, les ouvriers des autres pays européens voient dans les actions de leurs camarades français un exemple , et cela bien entendu est "inenvisageable" pour l'Europe capitaliste.

Il ne manque à la classe ouvrière qu’un parti pour assumer son rôle dirigeant.

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   Posté le 01-05-2009 à 21:35:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les Continental résistent aux menaces

Face à l'attaque concertée du patronat et de l'appareil d'état destinée à les intimider, les conti ne baissent pas les bras.
Ci-dessous un article du "Courrier Picard" du 28 avril, cité aussi dans "ouvalacgt" :

Continental : "les voyous, c'est pas nous !"


Lundi, sept salariés ont reçu leur convocation pour leur action présumée dans le saccage de la sous-préfecture de Compiègne. Solidaires, 500 ouvriers se sont rendus au commissariat de Creil pour demander la suspension des poursuites.

Debout sur le banc, face à 800 ouvriers, il tient à la main une feuille. En haut, au milieu, un logo bleu-blanc-rouge qui laisse peu de doute sur le contenu de la missive. « Je suis convoqué par un lieutenant de police judiciaire, mardi 28 avril, à 9 heures au commissariat de Creil, dans le cadre de l'enquête sur les dégâts commis à la sous-préfecture. Cette lettre est une provocation », résume le syndicaliste CGT, Xavier Mathieu. Comme lui, six autres salariés ont reçu le même courrier.

Dans l'intersyndicale, la réaction est immédiate. « Nous allons au commissariat de Creil, maintenant, pour déposer une motion demandant la suspension des poursuites envers nos collègues et leur annoncer qu'ils ne répondront pas à la convocation. » Un vote à main levée plus tard, le convoi de voitures prend la direction de Creil. Au rendez-vous sur la place Carnot, ils sont 500 à 600 ouvriers, reconnaissables à leurs autocollants orange.

« Les voyous, c'est pas nous »

Derrière la banderole « Continental, ça fait mal », le cortège prend la direction du commissariat dans le calme et les klaxons des voitures. Dans la foule, le maire de Creil, Jean-Claude Villemain. Devant l'hôtel de police, il sert de médiateur et permet à une délégation de rencontrer, pendant trois quarts d'heure, le commissaire principal, Thibault Dubois. Dehors, les ouvriers scandent « les voyous, c'est pas nous ».

À la sortie, les leaders syndicaux ont gagné une bataille, mais pas la guerre. « Ils ont accepté de suspendre les poursuites jusqu'à la réunion tripartite de mercredi. Nous avons demandé que ce soit repoussé à la fin des négociations, on attend toujours une réponse », détaille Didier Bernard de la CGT. « L'arrêt des poursuites est un préalable désormais à toute discussion avec l'État ou la direction de Continental », ont rappelé les ouvriers dans la motion déposée.


AGNÈS BRIANÇON

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   Posté le 02-05-2009 à 11:20:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

article paru dans le blog de Jacques Tourtaux :

http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/


HORTEFEUX RIDICULISE DE DOCILES ET PITOYABLES DIRECTIONS SYNDICALES !



Hortefeux donne rendez-vous aux syndicats et au patronat "à l'été"




PARIS (AFP) — Le ministre du Travail Brice Hortefeux donne rendez-vous "à l'été" aux partenaires sociaux pour évaluer les mesures prises face à la crise, dans un entretien au Figaro paru samedi, au lendemain des mobilisations syndicales unitaires du 1er mai.

"Nous ferons à l'été avec les partenaires sociaux l'évaluation des mesures prises, et nous en tirerons ensemble les conséquences", déclare M. Hortefeux.

"Il faut du temps pour que les nombreuses mesures déjà prises se déploient et que leurs bénéficiaires en perçoivent les effets. Mais le sarkozysme, c'est la réactivité. Si la crise perdure ou s'intensifie, nous nous adapterons", ajoute le ministre.


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   Posté le 05-06-2009 à 23:50:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les VMC en lutte saluent la mémoire de Pierre Maître








Aujourd'hui, à 10 h 30, les ouvriers de VMC commémorent le 32e anniversaire de l'assassinat de Pierre Maître, ouvrier gréviste des VMC abattu d'une balle dans la tête par un nervi de la CFT, syndicat de droite aujourd'hui dissous.

Reims
Blocage des VMC / « On ira plus loin »


146 salariés sont concernés par la fermeture des VMC (Verreries mécaniques de Champagne).
Demain, la société Lesieur sera en rupture de stocks. Les pots fabriqués dans l'usine rémoise resteront sur le parc. Les ouvriers durcissent le blocus.


[Source : L'Union]

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   Posté le 05-08-2009 à 20:33:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un directeur de Molex se fait secouer les puces à la sortie de l'usine



[agence Reuters]
TOULOUSE - Le directeur du développement de la firme américaine Molex a été agressé mardi soir à la sortie de l'usine du groupe située à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), a annoncé mercredi le ministère de l'Industrie.
Une version des faits qui est contestée par les syndicalistes de l'entreprise de fabrication de composants électroniques, qui affirment qu'il n'y a eu que quelques jets d'oeufs et une légère bousculade, mais aucun blessé.
Markus Kerriou, directeur général de Molex France, a en revanche affirmé qu'Eric Doesdurg avait été "réellement frappé par une quarantaine d'ouvriers à la sortie du site."
"Il a été protégé par deux gardes du corps qui ont réussi a l'extraire. Un constat médical a permis ensuite de constater ces blessures et nous avons décidé de porter plainte", a-t-il dit à Reuters par téléphone.
Dans un communiqué, le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, "condamne fermement ces actes de violence exercés par une minorité, qui desservent la cause des salariés et rendent encore plus difficiles les négociations." Eric Doesburg a été "agressé mardi soir à la sortie de l'entreprise et le médecin qui l'a examiné lui a interdit tout déplacement", dit le texte.
"Je condamne la violence quelle qu'elle soit", a déclaré ensuite le ministre, en marge d'une visite dans une usine de produits pharmaceutiques à Porcheville, dans les Yvelines.
"Que ceux-là prennent pour l'ensemble de leurs camarades", a-t-il ajouté à propos des agresseurs présumés, précisant qu'il s'entretiendrait dans l'après-midi avec le président américain de Molex, Martin Slark.
Christian Estrosi avait demandé à recevoir le directeur du développement après l'annonce de la décision de Molex de renoncer à toute discussion sur l'opportunité d'une cession de son site de Villemur-sur-Tarn. Ce rendez-vous, qui devait avoir lieu mercredi, a été reporté en raison de l'agression.
Le communiqué précise que Christian Estrosi recevra Eric Doesburg "dans quelques jours".

Guy Pavan, délégué CGT de l'entreprise, a contesté la version des faits fournie par Molex et le ministère..
"Il n'y a eu aucun blessé à ma connaissance à la suite des incidents qui ont éclaté mardi soir entre des salariés et deux directeurs de Molex", a-t-il dit à Reuters
"C'est vrai qu'à 18h30 puis vers 21h00, à la sortie de deux des dirigeants français de Molex, il y a eu quelques petits incidents. Essentiellement des jets d'oeufs et peut-être une légère bousculade. Mais il n'y a eu aucun blessé", a t-il ajouté.
Pour Guy Pavan, les dirigeants sont "repartis normalement".

La direction du groupe américain avait annoncé au début de la semaine aux salariés, en grève depuis le 7 juillet, la rupture des négociations avec un éventuel repreneur de l'usine.
"Il faut comprendre la colère des salariés qui venaient d'apprendre de la direction la cessation des pourparlers avec un éventuel repreneur et le rejet de toutes nos propositions de poursuite d'activité" , a ajouté Guy Pavan.

Nicolas Fichot, avec Gérard Bon à Paris et Véronique Tison à Porcheville, édité par Gilles Trequesser

Evidemment Estrosi est contre la violence faite aux patrons mais celle exercée contre les salariés ne l'émeut pas.

"Que ceux-là prennent pour l'ensemble de leurs camarades"

Que la haine de classe d'Estrosi reste gravée sur son front.


Edité le 05-08-2009 à 22:39:09 par Xuan




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   Posté le 01-09-2009 à 23:14:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Xavier Mathieu et ses camarades sont condamnés par la justice de l'Etat bourgeois à la prison avec sursis pour avoir cassé la game boy du préfet

lu sur le blog :


NOUS SOMMES TOUS DES CONTI !
Mardi 1 septembre 2009

Ras le bol ! Ras la casquette ! Ras le cul ! Marre !
Oui, j' m'agace les copains ! Et y a de quoi ! C'est une véritable provocation contre le monde du travail, le prolétariat, ceux qui triment, bossent, suent, meurent !
Putain, j' m'en étrangle d'indignation ! Vite, une mousse Machin !

Mais de quoi que je cause Gégé ? Mais... Nom d'un chien, jamais t'ouvres un journal, jamais t'écoutes la radio ou regardes la télé ! Faut arrêter de lire les journaux people ou de regarder Secret story ! Faut ouvrir les yeux, garçon ! Xavier Mathieu et les Contis ? Non ? Ca te dit rien ? Ah ? Tu regardes le journal de TF1 où on te raconte l'histoire du dernier sabotier vivant en Ardèche ! Continue Gérard, continue, et surtout prie pour qu'y nous arrive rien !
Alors tu sais pô que dans ce pays on condamne à de la prison des ouvriers dont le seul crime est d'avoir été jetés comme des kleenex en temps de pandémie ?
Quoi ? C'est que du sursis, tu me dis Robert ! Putain, tu manques pô d'air ! Et la dignité, le fait d'être debout, d'être un Homme tu sais ce que c'est ?
Alors je m'en vas t'espliquer , bout d'homme : ce matin, le tribunal correctionnel de Compiègne a prononcé des peines de trois à cinq mois de prison avec sursis contre six des sept ouvriers de l’usine Continental de Clairoix poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril . Et Xavier a chargé grave : 5 mois ! Et comme si ça suffisait pô comme ça, ils seront de nouveau jugés le 4 novembre pour les dégâts causés et estimés à 50 000 €. 50 000 €, tu sais, c'est la primette que leur a laissé Continental pour les foutre dehors. Et encore, 50 000 € arrachés grâce à la lutte, et notamment grâce au combat qu'a mené Xavier contre l'exploiteur, et qui plus est, parfois contre son propre syndicat, la Cégète, qui est train d'abandonner toute idée de lutte, et celle de lutte des classes, pourtant clairement établie dans son préambule.

Comment ça je fais des phrases trop longues ? ' z'avez qu'à suivre ce que je dis ! Tiens Machin, remets leur une p'tite giclée !
Mais je continue : à l’audience, le 17 juillet, Xavier Mathieu avait reconnu un «dérapage» qui n’avait «pas été prémédité». Lui ce qu'y voulait, c'était que les Conti soient relaxés. On voit que c'est pô le cas aujourd'hui ! C'est pour ça que Xavier a déclaré que c'est un «bel exemple de matraquage de l'État qui veut empêcher la classe ouvrière de s’exprimer. C’est dégueulasse, il n’y a pas de justice dans ce pays. J’ai de la rancœur, on s’est battu dignement et le gouvernement a décidé de faire un exemple». Bordel ! Pourtant, comme les Conti l'ont dit dans une manif improvisée à Compiègne, « les voyous, c'est pas nous ». Et bien sûr que non que les voyous c'est pas eux, mais bien Continental et tous les autres qui licencient à tour de bras , et qui ruinent ainsi non seulement des familles, mais des territoires entiers.

Le pire ! Le pire de l'injustice, tu veux savoir ? C'est qu'il existe deux justices dans ce pays : faut juste se rappeler du saccage du bureau de VOYNET, alors Ministre de l'Amènagement du Territoire et de l'Environnement, par les militants de la FNSEA, le syndicat agricole proche de la droite, en 1999 ! Et là bizarrement, rien ! Pas une condamnation, pas un euro à verser. Rien ! Nada ! Que dalle ! Que tchi ! Ballepeau ! Pourtant c'est le bureau d'un ministre ! Ça pète quand même plus haut qu'un préfet un ministre non ?
Què qu' tu dis Robert ? En 99 on parlait encore en francs ? J' t'emmerde Robert ! Tu vois mon ami, au lieu de bavasser et d' te moucher dans ton verre de fine, faudrait trouver 50 000 bonhommes avec des couilles en béton comme celles de Xavier, et à 1€ chacun de ses 50 000 bonhommes, les Conti y seraient plus emmerdés. Ca montrerait à ces Messieurs les salonnards, qu'une solidarité prolétarienne est train de naître et qu'une sourde colère gronde...
Rhô... Allez, Bob, fais pô la gueule, et bois un ch'ti canon avec moi ! Machin ! C'est pour moi !
On s'rait en Corée du Nord, j' comprendrais !


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Tandis que Thibault faisait part de ses inquiétudes à Sarkozy, la justice de l'Etat capitaliste condamnait X. Mathieu et ses camarades.
La responsabilité des révisionnistes ne se limite pas à cette apparente indifférence.
Ci-dessous un extrait du commentaire de Jacques Tourtaux après le jugement des Conti :

[...]Je m'insurge une fois de plus contre l'attitude scandaleuse d'une direction confédérale CGT qui trahit nos idéaux, nos fondamentaux, qui trahit la classe ouvrière. Des larves, des collabos sont à la tête de notre CGT.
Quelques jours avant le procès peu glorieux intenté à Xavier MATHIEU et ses camarades, l'UD CGT de l'Oise et la Fédération CGT de la Chimie dont on dit qu'elle est combative, ont publié un communiqué assassin contre notre camarade Xavier MATHIEU.

Par ailleurs, l'UD CGT Oise et la Fédération de la Chimie CGT ne pouvaient ignorer que leur prise de position publique condamnant les propos de Xavier ne pouvaient que lui nuire ainsi qu'à nos camarades.

Ancien CDH, je condamne la décision des "Amis de l'Humanité" de rejeter notre camarade Xavier Mathieu qu'ils avaient pourtant invité à un colloque à la fête de l'Huma. Ces bobos, ces aristos de la pôlitique politicienne reprochent à Xavier d'avoir causé comme un prolo. Parmi ces amis qui n'en sont pas, combien de socialistes, combien de verdâtres et d'écolos à la José BOVE. A qui faut-il que je m'adresse pour dire MERDE aux "Faux-culs des Amis de l'Huma" et à Charles SILVESTRE?


Jacques Tourtaux

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gorki
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   Posté le 02-09-2009 à 02:12:14   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Bonjour Xuan ! Bonjour à tous,

C’est toujours la même histoire, chaque fois que la classe ouvrière ou des fractions de celle-ci relèvent la tête, c’est pour découvrir qu’elle n’a pas d’amis dans la classe des politiciens carriéristes de gauche social démocrate dans son ensemble (le PCF n'étant plus un parti révisionniste dans le sens théorique du terme) ou d’extrême gauche principalement trotskiste, (elle intéressée à prendre la relève pour poursuivre le dévoiement des luttes) et c’est tant mieux.

VIVE LES PRISES DE CONSCIENCE SALUTAIRES DE LA CLASSE OUVRIÈRE QUANT BIEN MÊME DEVRAIENT ELLES ÊTRE DOULOUREUSES…..

Pour tous ces salopards, les « contis » ne sont pas un bon exemple ils ne suivent pas la voie de la collaboration, mieux il l’a dénonce.

Maintenant attendre de la justice de la bourgeoisie quelle se comporte autrement que comme elle l’a fait c’est encore entraîner à des illusions ; et cela, quant bien même la direction Cgt aurait manifesté une volonté quelconque d’aider les « conti »… Dans la situation de dégénérescence du syndicalisme de lutte (ne pas confondre avec la syndicalisme de classe qui suppose l’autonomie syndicale organisationnelle de la classe ouvrière) de la CGT actuelle, fallait pas s’attendre à autre chose.

Pour conclure, une autre « vérité » se dégage des huit, dix, derniers mois que nous avons vécus, dans une situation pourtant propice de crise du système: c’est l’incapacité de l’opposition dite de « classe » ,de l’intérieur du syndicalisme français, à se présenter être une alternative crédible, aux directions syndicales complètement embourbées dans la cogestion. Ce qui implique qu'il est grand temps que les éléments authentiquement ouvrier, les plus avancés, les plus résolus, reprennent la mains dans l'unité sur ce dossier aussi...

A+


Edité le 02-09-2009 à 10:02:01 par gorki


Xuan
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   Posté le 15-09-2009 à 22:26:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

ci-dessous l' intervention de Xavier Mathieu à la fête de l'Huma .
En rappelant au passage qu'il a bien failli ne pas y être invité...



"Tout d’abord je tiens à remercier les Amis de l’Humanité de nous avoir offert cette tribune pour parler de la lutte des 1120 travailleurs de Continental-Clairoix.

Cette lutte, démarrée le 11 mars dernier, n’est aujourd’hui malheureusement toujours pas terminée. Elle a pris un nouvel élan avec la condamnation de 6 d’entre nous par le tribunal de Compiègne à de lourdes peines. Cette condamnation infamante, qui vise à présenter comme des voyous les travailleurs qui défendent leur droit à la vie, est une basse vengeance de la part du gouvernement et de l’Etat pour les reculs que les travailleurs de Continental en lutte leur ont imposé, à eux et à nos patrons. Mais ce jugement est aussi une menace contre l’ensemble du mouvement ouvrier, ses militants et les travailleurs dans les manifestations et grèves du futur. En effet, ce jugement réinstaure la loi anticasseurs abrogée en 1981. En effet, alors qu’il y avait présents plusieurs centaines de manifestants, on a pris 6 salariés désignés par la direction de Continental, pour leur faire supporter, à eux six, l’ensemble des dégâts, évalués de façon totalement fantaisiste pour aboutir à des sommes considérables.

Nous savons que le public de la fête de l’Humanité, militants ou sympathisants communistes, militants ou sympathisants de gauche ou d’extrême gauche, syndicalistes, comprendront que ce combat contre la répression anti-ouvrière est notre combat commun et qu’il va falloir le mener ensemble au coude à coude. Il en va des droits des travailleurs et de la garantie des libertés publiques pour les luttes d’aujourd’hui et de demain.

Et je voudrais aussi en profiter pour faire en préalable une mise au point par rapport aux polémiques publiques, parfois vives et rudes, qui ont pu être rapportées ici ou là. Notre combat contre les licenciements est et a été un combat dur, où dès le départ nous avons eu à affronter les attaques d’un groupe très puissant, la multinationale Continental, 150 000 salariés dans le monde, avec à ses côtés le gouvernement, l’Etat, la justice, en France et en Allemagne. Nous avons pu bénéficier du soutien et de la sympathie de très nombreux travailleurs dans le pays. Nous avons eu également le soutien et l’appui de nombreux élus locaux communistes, socialistes, de gauche ou simplement attachés à la cause de notre combat. Et, face à la répression et au procès que voulait nous faire l’Etat, tous les partis de gauche et d’extrême gauche ont répondu présents quand nous les avons sollicités, en nous apportant leur soutien public par la voix ou la présence de leurs dirigeants nationaux : parti communiste, parti socialiste, Lutte Ouvrière, NPA, parti de gauche et enfin les Verts. Et je peux vous dire que tous les travailleurs rassemblés dans nos assemblées générales et nos manifestations ont été très sensibles à ce soutien. Ce qui a été insupportable pour les 1120 travailleurs et tous les militants syndicaux des cinq confédérations syndicales représentées dans l’usine, c’est l’absence de réponse et le silence absolu de l’ensemble des dirigeants des confédérations CGT-CFDT-FO-CFTC-CFE-CGC à l’appel pressant que nous leur avions fait et refait par écrit. Et cela, alors que plusieurs d’entre nous risquaient, et risquent toujours dans l’appel que nous avons introduit, des peines de plusieurs années de prison ferme. Ce silence est d’autant plus incompréhensible et injustifiable que, de leur côté, les syndicats allemands, dont IG-BCE regroupant plus d’un million de syndiqués, nous ont apporté leur soutien constant, ce qui a été décisif dans l’issue de notre combat. Et cela malgré leurs divergences avec certaines de nos actions, y compris ce qui s’était passé à la sous-préfecture de Compiègne.

Voilà ce qui peut expliquer les tensions du passé. Ce que nous espérons, c’est que le rassemblement pour la défense des droits ouvriers et des libertés publiques pourra se mener, cette fois avec les confédérations syndicales, en plus des partis de gauche et des associations attachées aux libertés. Nous leur avons demandé une nouvelle fois, nous espérons encore une réponse positive.



Si la lutte des 1120 travailleurs de Continental a fait la une de l’actualité pendant plus de quatre mois, si des centaines de milliers de travailleurs dans le pays et au-delà l’ont suivie avec sympathie, c’est qu’il ne s’est pas passé de semaines sans que nous soyons mobilisés massivement, toujours à plus de 500, souvent à 800 et même à plus de 1000, pour réclamer notre dû. Oui, je le dis sans avoir la grosse tête, mais parce que c’est la vérité, nous sommes fiers d’avoir relevé le gant et d’avoir montré que les travailleurs pouvaient et savaient se battre face aux agressions patronales. La lutte des travailleurs de Continental est malheureusement restée isolée. Pourtant nous savions que seule une lutte commune, nous rassemblant par dizaines de milliers, et même beaucoup plus, pourrait être en mesure de mettre en échec les plans patronaux en leur imposant par la force, le seul moyen réaliste, l’interdiction des licenciement collectif et la réquisition de la fortune amassée par les actionnaires pour garantir le salaire et l’emploi de tous. A chaque fois, nous avons tout fait pour tendre la main aux autres travailleurs. Malheureusement nous avons été réduits au bout du compte à nos seules forces et nous avons dû fixer les objectifs maximums qu’une lutte de 1120 travailleurs pouvait obtenir. Et ces objectifs nous les avons atteints, à cent pour cent, et de cela aussi, je dois vous le dire, nous sommes fiers : pour l’emploi, nous avons obtenu le maintien de tous les contrats de travail pendant 27 mois au-delà des dates de licenciements prévus dans le plan de la direction, jusqu’en 2012. C’est à dire que nous avons contraint la direction internationale de Continental à respecter les engagements qu’elle avait pris en 2007. Nous avons obtenu que les salariés de plus de cinquante et un ans demi, soient amenés à la retraite par des garanties spécifiques. Et enfin, ce qui a fait le plus de bruit, mais qui n’était pas à la une de nos revendications, nous avons obtenu au titre de l’indemnisation, en plus du doublement de l’indemnité conventionnelle, une prime de 50 000 euros pour tous les salariés, y compris pour ceux embauchés le jour de l’annonce de la fermeture de l’usine. Ce qui fait une moyenne de 80 000 euros par salarié et jusqu’à 100 000 pour les ouvriers de fabrication les plus anciens et 150 000 euros pour les techniciens et la petite maîtrise.

Pour en arriver là il a fallu beaucoup de ténacité et l’unité sans faille du personnel. Nous sortions d’une situation difficile, faite de chantage permanent à l’emploi. Dans un climat de démoralisation où la CFTC majoritaire et la CFE-CGC avaient signé un accord de retour aux 40 heures, en abandonnant les 35 heures en échange de la garantie de l’emploi jusqu’en 2012.

A l’annonce de la fermeture, le personnel se sentant trahi et voulant se battre, il nous est revenu à nous, la CGT, pourtant jusque-là minoritaire, de nous retrouver à la tête de la lutte. Mais nous avons refusé d’en faire une bagarre de boutique, conscients qu’il fallait, pour avoir une chance de succès, veiller à rassembler les 1120 salariés de l’usine dans un combat commun, quelle que soit leur étiquette et leur catégorie. D’ailleurs sans cette démocratie totale et permanente, sans imposer que notre combat soit le combat de tous, jamais nous n’aurions pu arriver là où nous sommes parvenus.

De mars à juillet il y eut une assemblée générale du personnel tous les jours. C’est là où toutes les décisions ont été prises devant 600 personnes au minimum et jusqu’à 800 et 900 personnes, soit à chaque fois la majorité des salariés de l’usine. La direction a tout fait pour briser cette unité, en vain. Elle a même fini par tenter le tout pour le tout en fermant l’usine par un lock-out à partir du 22 avril. Rien n’y a fait, les assemblées générales quotidiennes ont continué. Mais pour que pour cette lutte soit l’affaire de tous, pour la diriger, l’organiser, la mise sur pied d’un comité de lutte a été proposée, réunissant syndiqués et non-syndiqués, élus par l’assemblée générale et sous son contrôle, s’engageant à proposer des actions, soumises à l’approbation de cette même assemblée. Ce comité de lutte a réuni plus de 80 personnes, dont la quasi-totalité des responsables des syndicats y compris les cadres. Et c’est ainsi, sous la direction incontestée du comité de lutte, qu’a été construit une unité syndicale sans faille, au grand désespoir de la direction et du gouvernement, même s’il y eut, comme c’est normal, des divergences tranchées démocratiquement par les assemblées du personnel.

Et c’est grâce à cette organisation qu’ont pu être mis sur pied toutes les manifestations en particulier les plus délicates et les plus éloignées. Je ne vais pas les énumérer ce serait fatiguant et sans intérêt aujourd’hui. Plus de trente au total. Un des moments le plus fort est d’avoir décidé de tendre la main à nos camarades allemands, car la fermeture de l’usine de Stöcken, 800 salariés, près de Hanovre en Allemagne avait été annoncée en même temps que celle de Clairoix. Les syndicats allemands nous ont répondu d’accord pour une manifestation commune à Hanovre contre les licenciements. Ils ont maintenu leur accord malgré les incidents à la sous-préfecture de Compiègne. Et plus de mille travailleurs de Clairoix, avec des banderoles franco-allemandes se sont rendus là-bas par train spécial, pour rejoindre près de quatre mille manifestants qui nous attendaient à la gare et affirmer ensemble la solidarité internationale des travailleurs par delà les frontières artificielles que nos dirigeants essayent de dresser entre nous. Les syndicats allemands, leurs fédérations, et la confédération DGB étaient présents ce jour là, pour la première manifestation internationale de ce genre depuis Renault Wilvorde en 1996. Malheureusement, il y avait des absents de marque, les fédérations et confédérations françaises.

Quant au prétendu saccage de la sous-préfecture qui avait eu lieu deux jours avant, cette explosion spontanée de colère était due au refus de l’Etat de tenir ses engagements de mettre sur pied une négociation tripartite, Continental-Etat-salariés, et au jugement honteux du tribunal de Sarreguemines qui déboutait les salariés en déclarant que Continental avait le droit de violer les lois. Mais il aura fallu cette colère pour que, moins de deux heures après, le porte-parole du gouvernement annonce la mise sur pied de la négociation promise depuis six semaines.

Il aura fallu encore bien des manifestations pour arriver au but. En particulier il aura fallu que nous allions à près de 700 occuper l’autre usine française de Continental pour avoir le rendez-vous pour une négociation avec la direction internationale du groupe à Hanovre et pour que s’enclenche le processus des reculs. La négociation nous l’avons imposée avec un réel rapport de force et c’est pourquoi la direction de Continental a accepté de donner satisfaction à nos revendications.

Dans l’accord signé par les trois parties, il y avait l’engagement réciproque d’abandonner toutes les poursuites engagées les uns contre les autres. Malgré cela et les promesses solennelles du ministère de la Justice, la procureure a requis des peines sévères et l’Etat s’est porté partie civile en réclamant de sommes énormes, et cela au nom d’une responsabilité collective qui n’existe pas dans la loi.

Ce qui gène le gouvernement c’est que la lutte des Continental a montré à tous les travailleurs de ce pays que la lutte paye, à partir du moment où elle est menée démocratiquement et avec détermination. Ils voudraient faire un exemple. Eh bien nous leur avons montré que nous ne lâchions pas prise, malgré les vacances et six mois de lutte, nous étions encore plus de 600, lundi dernier à l’assemblée qui a décidé d’agir pour soutenir notre appel et participé massivement à la manifestation à la Bourse à Paris le 17 septembre.



Certains nous reprochent de ne pas nous être pas battus pour l’emploi. C’est un grossier mensonge, l’emploi nous l’avons protégé pour 27 mois et pour 1120 salariés. Bien des salariés des entreprises, même à forte implantation syndicale, voudraient bien avoir cette garantie écrite que personne ne soit licencié avant 27 mois en particulier les centaines de milliers d’intérimaires qui ont été jetés à la rue du jour au lendemain depuis des mois. Ce ne sont pas les militants du terrain, confrontés avec cette dure réalité, qui vont nous dire le contraire. Ils font ce qu’ils peuvent, comme on dit, avec les moyens du bord.



Pendant notre lutte Continental a fermé deux autres usines en France, Rambouillet et Asnières en région parisienne. Les travailleurs n’ont pratiquement rien eu. Je suis un militant syndical depuis bien longtemps, je sais que faire face aux agressions patronales c’est très dur, et encore plus quand il faut se battre contre les licenciements. Renault a pu fermer Billancourt, l’ancienne citadelle ouvrière et ses 25 000 salariés, fief de notre syndicat, sans pouvoir l’empêcher.



Pour sortir de l’impasse et empêcher les licenciements, je ne crois pas qu’on puisse l’obtenir en réclamant au patronat et au gouvernement Sarkozy une autre politique industrielle. Les patrons continueront à mener celle qui leur rapporte le plus, mais il faudra leur arracher par la lutte l’interdiction réelle de tous les licenciements collectifs. Pour y arriver, il nous faudra briser l’isolement dramatique des luttes entreprise par entreprise, secteur par secteur, il nous faudra être nombreux, très nombreux, réunis dans une lutte commune, avec la détermination de la mener jusqu’au bout, jusqu’à la victoire. Car le seul argument que nos patrons comprennent, c’est la trouille que nous pouvons leur inspirer. C’est bien pourquoi d’ailleurs, aux côtés d’autres travailleurs, en particulier ceux du secteur automobile, avec les camarades de Goodyear qui sont à l’origine de cette initiative, et qui y viendront très nombreux, nous participerons à plusieurs centaines à la manifestation du 17 septembre à la Bourse contre les licenciements et contre la répression anti- ouvrière, et pour l’arrêt des poursuites contre les 6 condamnés de Continental. Nous espérons que beaucoup nous y rejoindrons.



Et il est bien évident que face à la situation difficile à laquelle nous sommes confrontés, nous appelons à la solidarité sous toutes ses formes, y compris la solidarité financière pour nous aider à faire face aux demandes exorbitantes de l’Etat. Merci d’avance.
Vive la lutte et la solidarité de tous les travailleurs"


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Xuan
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   Posté le 17-09-2009 à 23:09:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

manifestation des salariés de l'automobile à la Bourse :


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   Posté le 22-09-2009 à 22:21:58   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pour l’arrêt des poursuites contre les 6 salariés de Continental.



La condamnation de 6 salariés de Continental le 1er septembre par le tribunal de Compiègne est bien sûr une vengeance à froid des responsables de l’Etat par rapport aux concessions importantes que la lutte des 1120 salariés de Clairoix leur ont arraché.


Mais ce jugement dépasse très largement la lutte des seuls salariés de Continental. En effet, la lourde condamnation, les dommages et intérêts astronomiques demandés, a été faite au nom d’une responsabilité collective qui n’existe pas dans la loi. La procureure de la république avait réclamé cette condamnation au nom de l’Etat en déclarant : «peu importe ce que les ouvriers inculpés ont fait réellement chacun, le jour de la manifestation, en y ayant participé ils sont responsables collectivement de ce qui a été fait ».


Ce sont tous les salariés qui se battent contre les licenciements et pour leurs revendications, tous ceux qui participeraient à une manifestation, qui sur cette base pourraient se retrouver condamnés demain au nom de cette « responsabilité collective » réinventée par le jugement du tribunal de Compiègne.


En fait, ce jugement, réintroduit la loi anti casseurs abrogée il y a 28 ans et qui était considérée comme une menace sur les libertés publiques par tous les syndicats, partis et associations, attachés aux libertés ouvrières et démocratiques. Et cette menace est d’autant plus pressante qu’une des hautes personnalités de l’UMP a réclamé que le jugement contre les salariés de Continental fasse jurisprudence et s’applique dans tout le pays dans toutes les situations.



En défendant les 6 salariés de Continental condamnés on défend le droit des travailleurs à se défendre et les libertés publiques menacées.
C’est pourquoi nous appelons les confédérations CGT/CFDT/FO/CFTC/CFE-CGC /Solidaire/FSU/UNSA/FSU/SUD à se joindre à nous au :


Rassemblement pour la défense des libertés publiques et l’arrêt des poursuites contre les 6 salariés de Continental
le samedi 26 septembre à 15H00 devant l’usine de Clairoix.



( Barbecue - Rafraichissements à partir de 12h30 sur place )

Intersyndicale et comité de lutte.



POUR LE SOUTIEN FINANCIER INDISPENSABLE POUR ASSURER LA DEFENSE DE NOS 6 CAMARADES, ADRESSEZ VOS DONS A L’ORDRE DE :

« SOLIDARITE CONTINENTAL » - 35 RUE DU TOUR DE VILLE – 60280 CLAIROIX


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   Posté le 23-09-2009 à 20:50:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   


SOLIDARITE AVEC LES PHILIPS DE DREUX


Après des mois de lutte, la direction de l'usine Philips de Dreux annonce la fermeture.
Les salariés ne désarment pas.
Des mois durant la CGT des Philips a lié leur combat contre les licenciements au combat de toute la classe ouvrière.
C'est à notre tour de leur tendre la main et de leur manifester notre solidarité.


Philips: fermeture annoncée de l'usine de Dreux, 218 licenciements


L'usine Philips EGP va fermer "prochainement" son usine à Dreux (Eure-et-Loir), entraînant 218 licenciements, a-t-on appris mardi auprès des syndicats qui dénoncent une "casse industrielle" délibérée.

Ce nouveau plan social vient pénaliser un bassin d'emplois à cheval entre les départements des Yvelines, de l'Eure et de l'Eure-et-Loire, qui après avoir profité de la proximité avec Paris, est maintenant sinistré par la crise avec des restructurations annoncées notamment par Klarius (automobile) et GlaxoSmithKline (pharmacie).

"Les membres du comité d'entreprise sont convoqués le 8 octobre au siège de Suresnes pour évoquer la mise en place des mesures de fin d'activité industrielle sur le site de Dreux, lors d'un comité central d'entreprise", a annoncé Manuel Georget, délégué CGT. "Le lendemain, un comité d'entreprise extraordinaire est déjà programmé à Dreux", a-t-il ajouté.

Jointe par l'AFP, la direction de Philips EGP à Dreux s'est refusée à tout commentaire "pour le moment". "Nous évoquerons le sujet dans la semaine", a indiqué Richard Woods.

L'entreprise spécialisée dans la fabrication de téléviseurs à écran plasma avait déjà supprimé 350 emplois en 2005 et 279 l'an passé.

Une autre filiale du groupe, Philips LG, spécialisée dans la fabrication de tubes cathodiques avait fermé ses portes en 2006 à Dreux. 1.300 emplois entre 2004 et 2006 avaient été supprimés.

La CGT a dénoncé une "casse industrielle", estimant que Philips avait "organisé la faillite du site, uniquement au profit des actionnaires".

"Nous demandons aujourd'hui une réindustrialisation du site par le groupe, dont les activités sont diverses", a déclaré M. Georget, citant notamment "le secteur médical" ou encore "l'éclairage".

Chez les premiers salariés mis au courant de la nouvelle, c'était l'abattement. "On savait que ça allait nous tomber dessus prochainement. Seulement vendredi dernier, lors d'une visite de la direction, on nous a félicités pour notre travail et indiqué que nous allions devoir accélérer les cadences", a témoigné une salariée.

Les procédures judiciaires auprès des prud'hommes, entreprises par les salariés touchés par la dernière vague de licenciements l'an passé, ne sont toujours pas achevées.

(AFP)



Le communiqué de la CGT Philips :

Fin de l'activité industrielle chez PHILIPS EGP DREUX



La nouvelle est tombée : la direction de PHILIPS FRANCE convoquera le 8 octobre 2009 à Suresnes les membres du Comité Central d'Entreprise afin de leurs signifier la fin de l’activité industrielle sur le site de Philips EGP Dreux.

Il faut dès maintenant organiser la lutte pour être capable de présenter une alternative à cette annonce et de défendre au mieux l'ensemble des salariés afin de garantir une activité industrielle PHILIPS sur le site de Dreux.

Ce n'est que la continuité de la stratégie que mène le groupe depuis 1997 sur le site « délocalisation de l'outil de production, baisse des volumes ainsi que des effectifs » Cette décision de politique de casse industrielle, vise à satisfaire les actionnaires au détriment de la vie de milliers de salariés.

Philips est un grand groupe, il a les moyens de garantir l’emploi a tous ses salariés !!

Ne soyons pas résignés, luttons contre le dictat capitalisme !!!

Par CGT PHILIPS EGP DREUX


Edité le 23-09-2009 à 20:54:13 par Xuan




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   Posté le 05-10-2009 à 13:30:35   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

[article publié sur le blog de J. Tourtaux]
TOULOUSE : LES FORCES DE L'ORDRE LIBERENT LE PATRON DE FREESCALE SEQUESTRE...


Toulouse, les forces de l’ordre libèrent le patron de Freescale sequestré…
Hier, 150 grévistes retenaient le Directeur de l’usine Freescale (entreprise américaine de semi-conducteurs) et deux autres personnes, dans une salle de réunion…

Vers 21 heures, les forces de l’ordre sont intervenues pour les libérer, ils ont quitté l’entreprise en voiture une demi-heure plus tard avec l’aide des policiers…

Pas de blessés, mais seulement quelques bousculades… et des personnes choquées !

Selon les grévistes qui ont tenu aussitôt une AG, pour décider de la suite à donner, " l’intervention n’aurait pas été autorisée par une décision judiciaire," d’après ce qu’écrit La Dépêche.

Pourtant l’après midi avait bien commencée par une négociation avec les syndicats, après 25 jours de grève. (Rappelons que mille emplois devraient être supprimés d’ici 2011 !). La négociation se serait « tendue » après que la direction ait proposé aux syndicats une prime de départ de 60 000 euros minimum pour un départ immédiat…

Selon les syndicats, il ne s’agissait pas « d’une séquestration », ils voulaient seulement que la réunion continue jusqu’à ce qu’elle aboutisse à un résultat. La Direction a pour sa part contacté le préfet qui a réquisitionné aussitôt les forces de l’ordre…

Reste à savoir si les négociations pourront reprendre mardi prochain…

(source La Dépêche)
Lu sur : lepost.fr/article/2009/10/03/


Edité le 05-10-2009 à 13:32:17 par Xuan




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   Posté le 05-10-2009 à 23:26:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La réalité du conflit aux T.C.L. (Transports en Commun Lyonnais)



Ci-dessous une vidéo du 12/31 de FR3 sur l'interview de Jean Gros, secrétaire général CFDT des TCL, le 29/09/09 :
http://www.france3.fr/common/playerVideo.php
Le syndicaliste n'est pas un exemple de la lutte classe contre classe loin de là, il est plutôt mou du genou. Mais on notera que les questions du journaliste sont franchement hostiles. En outre le site de FR3 a édité de nombreux liens sur les "usagers en colère".


Soutien au combat des traminots lyonnais !

Depuis plus d’un an la direction de la société Kéolis , groupe privé filiale de la SNCF, auquel a été confiée par la mairie la gestion des transports en commun lyonnais autrefois sous gestion publique, remet en cause la convention collective qui définissait les relations entre l’employeur et les employés de l’entreprise .

Ce n’est donc pas une simple grève pour les salaires comme veulent le faire croire les journaux et le maire Colomb, ce dernier apportant son aide (en tant que « socialiste » ?) au groupe Kéolis et non aux salariés. Il peut bien dire que le salaire d’un conducteur se monterait à « 1800 ou 2000 euros », tous les salariés des TCL savent que cela est faux .

Ce qui reste en jeu est encore plus grave. La remise en cause de la convention collective c’est en fait la remise en cause de l’ensemble des articles de cette convention :

-Suppression des compensations pour des journées morcelées en plusieurs plages (jusqu’à 4 !)
-Suppression des Indemnités pour le travail du samedi/dimanche
-Révision de la récupération des heures de nuit et des jours fériés.
-Révision de la grille salariale (pour baisser les salaires d’entrée et geler toute l’évolution)
-Suppression de la mutuelle des TCL gérée par les syndicats et remplacement par mutuelle privée du groupe Kéolis. -Révision à la baisse du financement du comité d’entreprise
-Suppression du complément de salaire alloué par l’entreprise en cas de congé maladie : supprimé.
-Les agents deviendraient polyvalents sur tous les postes de l’entreprise, sur n’importe quelle ligne
-Révision du système de retraite et de la participation de Kéolis à la caisse complémentaire
-Remise en cause du maintien du salaire jusqu’à la retraite en cas d’invalidité
-Baisse des heures de délégation syndicales
-Flexibilité à outrance permettant à Kéolis de récupérer l’équivalent de 3000 euros par agent par an.

On voit que l’attaque est globale et qu’elle ressemble étrangement à ce qui est fait dans toutes les entreprises à l’encontre de tous les salariés. On voit également qu’un épais silence règne sur ces attaques. Il est d ‘ailleurs de la responsabilité des traminots et de leurs organisations syndicales d’informer largement la population et d’appeler à son soutien.

Et cette situation intervient alors que les roulants des TCL ont déjà subi des dégradations importantes de leurs conditions de travail avec entre autre un décret du Ministre des transports Perben (celui qui voulu un jour être maire de Lyon). Aujourd’hui, si un agent veut des RTT, il doit rouler plus de 8 heures par jour. Des journées peuvent aller jusqu’à 12 h et l’agent pourra être rappelé après sa pause pour 3 ou 4 heures de conduite !! Qui le dit ? Que font nos moralisateurs de capitalisme ? Que font nos journaux (Le progrès en tête) si pointilleux sur le droit d’être transportés en temps de grève mais pas sur les conditions dans lesquelles nous sommes transportés ?

Alors les salariés des TCL sont en grève, dans des conditions difficiles, car il faut savoir que la très sociale mairie paie à travers le SYTRAL 15 jours de grève à Kéolis, ce qui rend la grève indolore financièrement pour celle-ci avant le 15ème jour. Il y va dans ce combat, du sort des salariés des TCL, mais il concerne les autres salariés également, car la question des conventions collectives est posée partout, notamment avec la renégociation des 35 heures.

Le collectif « Tous Ensemble » Rhône-Alpes, qui regroupe des non syndiqués et syndiqués de toute obédience, apporte son soutien total à la grève des salariés des TCL. Cette grève ne pourra être victorieuse que si nous recherchons et si les organisations syndicales des TCL recherchent le lien et l’unité avec les travailleurs des autres secteurs. Nous n’obtiendrons satisfaction que si nous nous organisons pour l’unité la plus large entre nous et avec nos organisations pour préparer le mouvement d’ensemble pour en finir avec cette politique et tous ceux qui la soutiennent.

Le collectif « Tous Ensemble » combat pour l’unité pour la grève générale pour en finir avec ce gouvernement et sa politique, car il n’y a pas d’autre chemin aujourd’hui.
source : tous ensemble lyon
El Diablo


Edité le 05-10-2009 à 23:29:35 par Xuan




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Rohm and Haas à Semoy : les salariés séquestrent leur directeur


Publié le 05 octobre 2009 - La République du Centre

Les salariés en grève bloquent l'accès au site et s'apprêtent à y passer la nuit. La fenêtre de droite du bâtiment est celle du bureau du directeur, Christian Siest, que les grévistes retiennent depuis 16 heures dans l'enceinte de l'usine.



La situation s'est tendue lundi à Semoy, près d'Orléans, sur le site de Rohm and Haas, où les salariés retiennent leur directeur depuis 16 heures.


La situation s'est brusquement tendue sur le site de Semoy de Rohm and Haas, près d'Orléans, lundi après-midi.

Trois jours avant le comité central d'entreprise prévu à Paris jeudi et vendredi prochains, les salariés, en assemblée générale, ont décidé de réclamer l'ouverture d'un plan social spécifique au site, condamné au 31 décembre 2010, et une prime "spéciale préjudice" de 100.000 euros par salarié. 97 emplois sont concernés par le plan de licenciement national annoncé par l'entreprise de chimie : 79 licenciements et 11 mutations à Paris, les sept autres postes étant des contrats d'apprentissage.

Ils ont donné jusqu'à 16 heures à leur directeur pour apporter une réponse positive à leur demande. Cette réponse n'étant pas venue, ils ont décidé de retenir leur patron à l'intérieur même de l'usine, où il est cependant libre de se déplacer, mais sans pouvoir en sortir, évidemment. Ils ont également arrêté toute production.

Michel Varagne

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lu sur le blog de J. Tourtaux :

VENDREDI A CHALONS EN CHAMPAGNE LES "CULS-TERREUX" VONT BLOQUER LA VILLE PREFECTURE


Châlons-en-Champagne


Les agriculteurs prévoient de bloquer Châlons vendredi

A partir de 10 h 30, vendredi, les agriculteurs bloqueront les cinq entrées de la ville de Châlons.
Ils s'y préparent depuis des semaines. Vendredi, les agriculteurs de toute la région prendront d'assaut la ville de Châlons.

LE 16 octobre 2009 promet de faire date chez les agriculteurs. Dans toute la France, dans chaque région en même temps, céréaliers, cultivateurs ou encore éleveurs vont se mettre en marche pour une démonstration de force qui s'annonce impressionnante.
En Champagne-Ardenne, le point de ralliement est la ville-préfecture de la Marne. Venus des Ardennes, de Haute-Marne, de l'Aube et bien sûr de la Marne, les agriculteurs se rassembleront à Châlons-en-Champagne à l'appel de la FRSEA et des Jeunes agriculteurs.
« Nous tablons sur au moins 500 tracteurs et un peu plus de 1.000 personnes », confiait hier Joël Hospital, le président de la FRSEA. Pas question de jouer l'effet de surprise, l'opération est clairement affichée. Avec les tracteurs, les manifestants vont bloquer, à partir de 10 h 30, les cinq entrées de la ville que sont l'échangeur de la 44 (route de Suippes), le rond-point de la route de Sainte-Ménehould, la sortie de Saint-Memmie direction Vitry, l'entrée via Fagnières et la route de Montmirail.
Prise d'otages
Le blocus de la ville devrait durer toute la matinée, les tracteurs ne prévoyant de se mettre en marche que vers 12 h 15 pour converger vers la Porte Sainte-Croix. Ils s'y rassembleront alors tandis qu'une délégation sera reçue par le préfet de région. Histoire de ne pas rester les bras ballants, une partie des manifestants se rendront place Foch afin de distribuer gratuitement du lait aux Châlonnais. Du côté de la Porte Sainte-Croix, pas question non plus de rester inactifs. Toutes sortes « d'animations » sont ainsi prévues. « Entre 14 et 17 heures, nous allons sans doute brûler quelques personnages à l'effigie de personnes célèbres, écarteler un mannequin entre quatre tracteurs et procéder au bâchage de la Porte Sainte-Croix », indique Joël Hospital.
Si l'opération semble cadrée, les organisateurs ne peuvent exclure tout débordement. « Vendredi, c'est une action d'urgence. A ce jour, nous ne savons pas comment nous passerons le cap de 2010. Il faut apporter un ballon d'oxygène aux exploitants qui en ont besoin, leur permettre de respirer pendant dix à douze mois », insiste le prédisent de la FRSEA. A la colère des producteurs laitiers vient en effet s'ajouter le désarroi des autres catégories de producteurs. Les céréaliers ? « Ils ont vu la tonne de blé passer de 160 voire 180 euros à 90 euros. Et pendant ce temps, les charges continuent d'augmenter ! » Les producteurs de légumes de plein champ ? « La pomme de terre était à 110/130 euros, elle est tombée à 60 ! » Pour faire face à ces baisses de coûts, les exploitants réclament, à court terme, la remise des cotisations et taxes auxquelles ils sont assujettis. A plus long terme, ils veulent que la crise agricole soit prise en compte au même titre que celle de secteurs tels que la banque ou l'automobile. Pour se faire entendre, ils ont choisi la manière forte. « Nous allons prendre les Châlonnais en otage pendant quelques heures et nous nous en excusons dès maintenant, plaide Joël Hospital. Les gens ne sont pas responsables de ce qui se passe et subissent eux aussi la crise c'est pourquoi nous entendons être respectueux des biens et des personnes.»


Stéphanie VERGER
Source L'UNION


Commentaire de J. Tourtaux :

A l'appel de la FNSEA, syndicat de droite dont le président départemental de la Marne n'est autre que le frangin d'une certaine Nicole Notat, ancienne patronne de la CFDT nationale à laquelle a succédé Chérèque, un autre faux cul, les culs-terreux venus de toute la région Champagne-Ardenne ont décidé de bloquer les issues principales de la ville préfecture de la Marne.
Rassurez-vous, braves gens, même s'ils cassent une paire d'ordinateurs à la préfecture, ils ne seront pas inquiétés, ni traînés en justice car la justice de classe ne fonctionne qu'à sens unique, donc forcément contre la classe ouvrière. Demandez donc au militant CGT Xavier Mathieu et à ses camarades des "Conti", ils sont bien placés pour vous en causer puisqu'ils en paient le prix fort, la taule avec sursis et ce n'est pas fini.
Certes parmi le millier de manifestants et leurs 500 tracteurs attendus, il y aura des petits pécores herbagers qui défendront leurs terres mais, rien de comparable avec les gros hobereaux céréaliers qui tirent les ficelles et votent UMP à chaque élection.
Une idée me traverse soudain l'esprit. Pourquoi la petite paysannerie ne s'unirait-elle pas aux travailleurs des usines, des chantiers, des bureaux, des écoles, aux retraités, à la jeunesse étudiante, lycéenne et des quartiers populaires pour bloquer l'ensemble du pays, à l'instar de nos amis du LKP en Guadeloupe ?
Que cela plaise ou non aux carriéristes des confédérations, peu importe, que la base bloque toutes les issues, retienne gentiment quelques Dassault, Bolloré, et autres clampins de cette espèce de truands du patronat en plein essor, l'important est qu'ouvriers et petits paysans s'unissent dans le même combat de classe contre un Sarkozy à qui nous devons sans tarder faire ravaler sa morgue, ses sarcasmes, ses humiliations et son mépris.

Jacques Tourtaux
Cheminot retraité CGT
Membre du CA du FSC


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   Posté le 22-10-2009 à 23:04:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

22 octobre : deux manifs imbriquées l'une dans l'autre


Source : http://ouvalacgt.over-blog.com/
article publié sur le blog de J. Tourtaux sous le titre :

22 OCTOBRE A PARIS : DECALAGE CROISSANT ENTRE LA BASE MILITANTE ET LA DIRECTION CONFEDERALE CGT


Du monde, pas mal de monde aujourd'hui. Peut-être pas les 30 000 revendiqués par la Conf', mais pas mal de monde.
Du monde des quatre coins de la France, de toutes les usines. Un cortège ouvrier, populaire. Une multitude de banderoles d'entreprises, touchées le plus souvent par un plan de restructuration. Mais pas vraiment de gros cortège significatif. Les cortèges sortaient du cadre habituel des délégués, mais quelques dizaines de personnes au plus par entreprise. Les Freescale étaient une trentaine, un peu comme les Ford, les diverses entreprises de Renault etc. Seuls les Conti étaient assez nombreux, avec deux autocollants de lutte, l'un contre la répression, l'autre pour l'interdiction des licenciements... et ils ont aussi retapissé le lion de Denfert d'autocollants des pneus dont ils ont manifestement récupéré le stock, très joli pelage jaune et noir pour la bestiole qui avait pris une nouvelle jeunesse ! [on espère vous mettre bientôt une photo en ligne..]

Mais une impression bizarre dans cette manif, surtout si on la compare à celle du 17 septembre. Ce jour-là, c'était clair et net, une manifestation de lutte de classe, dure, offensive, optimiste.
Aujourd'hui, bien différent. D'un côté, le volet traditionnel des journées bidon de la CGT. Le cortège qui avance par régions, bien calibré par les voitures sonos éparpillées au fil de la manif pour scander les mots d'ordre confédéraux (défense de l'industrie etc...) mots d'ordre que personne ne reprend. Et qui va permettre à la direction confédérale de plastronner dans les médias.

De l'autre B. Thibault qui se fait huer, siffler, couvrir par les pétards en rafale, une véritable bronca pendant son discours [et pas seulement du fait des Conti comme le rapporte la presse, on ne citera pas de nom, mais on était là !], à tel point que le service d'ordre (la quarantaine de gros bras et petites têtes habituels, tous en noir crâne rasés - carrément style mafieux) doit littéralement " l'exfiltrer " à la fin du discours pour éviter la rencontre avec des manifestants particulièrement remontés... On a bien entendu "Thibault démission" haut et fort repris par tous les premiers rangs !
Et puis dans tous les cortèges, entre les voitures sono confédérales, les cortèges d'entreprise avec banderoles "interdiction des licenciements", "non aux licenciements" et toutes les variantes qui expriment au fond la haine croissante de la classe ouvrière contre la règle du jeu du capital, alors que les milliards coulent à flot pour les banques et les patrons.

On sentait de manière palpable le décalage croissant entre la base militante et la direction confédérale , mais aussi que ce décalage ne produisait pas encore de rupture nette.
Par exemple, le projet de banderole unique pour regrouper tous les secteurs en lutte et combatifs autour du mot d'ordre "Interdiction des licenciements", proposé initialement par les camarades de la CGT GM Strasbourg n'a pas pu se faire.
Pourquoi ? A notre avis, parce qu'il aurait fallu assumer ouvertement "d'aller au baston" contre la direction confédérale. Si une telle banderole reste "tolérable" pour une entreprise isolée, le fait d'apparaître regroupés, en opposition ouverte avec la direction confédérale est encore impossible pour nombre de camarades.

Alors, bien sûr tout au long de la manif, on a vu la répétition du mot d'ordre. Mais éparpillés, isolés, les uns à côté des autres.
Et l'heure est au regroupement, à marcher au combat en rangs serrés et organisés contre la direction réformiste qui nous fait tant de mal. Il ne s'agit pas de faire pression, il s'agit de s'affronter : "des ennemis qui se cachent, pas des amis qui se trompent", c'est notre formule. Il ne s'agit pas seulement de siffler Thibault (ce qui ne fait pas de mal par ailleurs !!!), mais de se regrouper pour proposer une orientation syndicale de classe face à la direction confédérale.

C'est ce que font les camarades de Continental.
C'est ce qu'on fait les camarades de la SEVA sur l'emploi industriel.
C'est ce qu'on fait les camarades de Saint-Gobain pour les sans-papiers.
C'est dans ce sens qu'il faut aller, et c'est de cela qu'il faut discuter à la réunion syndicale de ce Samedi 24 Octobre, à 14h, au CICP, 21ter rue Voltaire 75011 PARIS.


Edité le 22-10-2009 à 23:07:26 par Xuan




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   Posté le 23-10-2009 à 20:35:23   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

manifestation du 22 octobre

"La crise a bon dos", "Usines mortes, merci patrons", "Pas question de payer leur crise", pouvait-on lire sur des panneaux et des banderoles brandies par les manifestants armés de sifflets, de tambours et de pétards.
On dénombrait 30.000 manifestants , des milliers de personnes venues de toute la France défiler jeudi à Paris à l'appel de la CGT pour la sauvegarde de l'emploi dans l'industrie, un secteur particulièrement touché par les plans sociaux.

Colère et ras-le-bol dominaient parmi les salariés d'entreprises comme Nexans, ArcelorMittal ou Continental, qui ont accusé de mollesse les confédérations s'en prenant aussi au leader de la CGT Bernard Thibault.

Drôle d'atmosphère, drôle de cortège, une cassure : celle d'une CGT réformiste et d'une autre appelant à la grève générale afin d'en finir avec cette politique capitaliste.

"Une telle journée est utile, mais si elle est sans lendemain, cela nous conduira directement dans le mur", selon les délégués du syndicat CGT PHILIPS Dreux présents à Paris ce 22 octobre 2009 !!

Par CGT PHILIPS EGP DREUX

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Vendredi 23 octobre 2009
CHAUNY : LES NEXANS EXPRIMENT LEUR COLERE EN REPONSE LA DIRECTION VA PORTER PLAINTE



Le coup de sang des Nexans à Clichy

Le siège social de Nexans, rue Mozart à Clichy, était méconnaissable, après le passage des Chaunois.
CHAUNY (Aisne). Vitres explosées et tags explicites : les Nexans ont marqué à leur manière, hier, leur passage au siège de Clichy. La direction va porter plainte.

La dernière fois, le rendez-vous avait capoté volontairement à la toute dernière minute. Les Nexans se savaient attendus par les forces de l'ordre, quadrillant la rue Mozart à Clichy (92), siège de Nexans France (notre édition du 1er octobre). Toujours est-il qu'ils avaient fait une promesse : ils reviendraient !
La parole a été tenue, hier matin. Partis à 7 heures de l'usine de Chauny, près de 50 salariés ont retrouvé, en milieu de matinée à Clichy, une centaine d'autres camarades des sites de Fumay (Ardennes) et Lyon, eux aussi, touchés par le plan de restructuration de Nexans, prévoyant en France la suppression de 387 emplois, dont 220 à Chauny.

« Les CRS étaient prêts à charger »
Une manifestation, tout d'abord bruyante qui a viré au gros coup de colère, avec quelques bris de glace du siège social de la société et des « souvenirs » peinturlurés sur la devanture, où les auteurs des petits mots ont fait étalage d'un vocabulaire à ne pas mettre dans la bouche des enfants.
La rue Mozart s'était transformée, pendant une heure, en cour de recréation… sous le nez d'un important dispositif policier qui n'a pas bronché. Il était quand même moins deux.
« Les CRS étaient prêts à charger . Quand on a senti le coup venir, on a rejoint illico le car pour rejoindre Paris et la manifestation nationale pour le développement industriel et l'emploi » , racontait le cégétiste, Christophe Stevens.

« La colère s'est exprimée »
Une montée de pression qui était prévisible. « Cela fait un mois, depuis l'annonce du plan social, qu'on tient les collègues, la colère s'est exprimée aujourd'hui » , indiquait David Quillet, délégué CGT, qui n'était pas présent à Clichy.
Il faut bien le reconnaître, jusqu'à présent, les Chaunois avaient été bien dociles au regard des enjeux !
Si le PDG de Nexans, Norbert Bluthé, était, hier, en déplacement à l'extérieur (« un rendez-vous prévu de longue date », indique le service communication de Nexans), l'état-major de la société, lui, a eu le droit à la bronca.
« Aucune intrusion dans les locaux n'a été constatée. En revanche, huit protections de vitrage ont été détériorées aux 1er et 2e étage. Les locaux atteints étaient inoccupés au moment des faits. Le rez-de-chaussée du bâtiment a été recouvert de tags » indiquait la chargée de communication.
Des dégradations qui feront l'objet d'une plainte au commissariat de police de Clichy. Le prochain Comité central d'entreprise (CCE), prévu le jeudi 29 octobre, s'annonce plutôt tendu.
On y abordera le volet social du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE)… dans ces mêmes locaux de Clichy !

Ludovic

BARBAROSSA
Source : L'UNION

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   Posté le 31-10-2009 à 23:14:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

AMIENS : DIX SALARIES GREVISTES CONDAMNES EN REFERE

Samedi 31 octobre 2009
AMIENS Des Dunlop condamnés en référé




Les pneux ont continué à brûler devant l'usine Dunlop.


JULIE RONSIN écrit dans le Courrier picard :

Dix salariés grévistes et syndiqués de Dunlop ont été condamnés à 1 000 € d'astreinte par jour, s'ils ne laissaient pas la voie libre aux camions. Tous ont décidé de faire appel.
Une procédure de référé au déjeuner. Dix salariés de Dunlop, certains syndiqués Sud, d'autres anciens délégués syndicaux FO, CGT et Unsa, ont été assignés devant le tribunal hier après-midi, après avoir reçu la convocation le matin même. Motif ? Dégradations volontaires et accès de l'usine bloqué aux camions, les 28, 29 et 30 octobre.


La direction prétend que « Cela rend quasi impossible l'accès au travail pour la majorité des ouvriers, qui doivent faire face aux insultes, aux intimidations et aux agressions. De plus, il y a eu pénétration illégale dans l'usine et dégradations notables ».

Les grévistes répondent que la majorité des ouvriers sont les intérimaires et les chefs d’équipe, les camions sont bloqués par les flics, quant aux dégradations elles ont eu lieu durant la nuit en l’absence des grévistes.

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   Posté le 17-01-2010 à 22:25:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Philips à Dreux sur la voie des LIP


Le blog ouvalacgt publie un article sur la lutte des Philips à Dreux, qui ont pris le contrôle de la production la semaine dernière.



Un extrait de l'article :
"(...) il faut soutenir les camarades de Philips, et leur expérience originale : il s'agit non seulement de construire un rapport de forces le plus solide possible, mais en même temps, de montrer l'inhumanité et l'impasse totale du capitalisme, et d'ouvrir la porte et les esprits à un espoir, celui d'une société dirigée par les travailleurs, à leur service, selon leurs besoins et leurs priorités.

Pour autant, il ne faut pas rêver et imaginer plus loin que la société ne peut le permettre. Nombreux parmi les soutiens aux Philips, alternatifs, libertaires, réformistes de gauche, crient au génie, au contrôle ouvrier, à la mise en place d'une coopérative ouvrière comme solution au capitalisme. Nous le disons haut et fort : ce n'est qu'une illusion.
Le contrôle ouvrier mis en place par les camarades de Philips doit être soutenu pour ce qu'il est : une arme de lutte radicale, porteuse de l'idée d'un avenir différent et surtout meilleur. Mais il ne doit pas laisser croire qu'on pourrait ainsi réformer le capitalisme. Les SCOP (qui reviennent bien à la mode) sont des entreprises capitalistes comme les autres, soumises au marché et à la concurrence, où la division du travail est parfaitement capitaliste."


"(...)En attendant, c'est de partout que nous devons soutenir les camarades, ils montrent la voie pour transformer toute la société !"
Messages de soutien : cgt.pegp@aliceadsl.fr

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aile de dragon
l homme ne sera pas homme tant qu il n aura pas tr
Pionnier
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   Posté le 03-02-2010 à 04:43:44   Voir le profil de aile de dragon (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à aile de dragon   

LE PROBLEME DE CES ACTIONS EST QU ELLES NE SONT PAS APPLIQUES AU NIVEAU NATIONALE ET QUE LEURS INTENSITES EST FAIBLE LE PCF AURAIT DU ORGANISEUNE JOURNNEE VIOLENTE DURE POUR LE GOUVERNEMENT POUR QU IL SOIT OBLIGE DE NEGOCIER IL FAUDRAIT PROUVER AU GOUVERNEMENT QUE NOUS SOMMES UNE TERRIBLE FORCE DE PRESSION

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POUR LA REVOLUTIONHUMAINE
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