Sujet :

la Chine maîtrise son rapport à la mondialisation

Xuan
   Posté le 11-09-2014 à 00:13:47   

La Chine maîtrise son rapport à la mondialisation


Nous avions déjà rapporté ici en février 2013 le point de vue de Samir Amin :

Selon le Pr Samir Amin, contrairement au discours dominant, le succès chinois ne résulte pas d’une bonne insertion dans la mondialisation. « L’Egypte et le Mali sont intégrés dans la mondialisation de façon inconditionnelle – et c’est là l’origine du désastre – alors que la Chine est insérée dans ce processus mais d’une manière conditionnelle par elle-même, et c’est la clé de son succès » .
En d’autres termes, les Chinois ont conditionné leur entrée dans la mondialisation par la mise en place d’un projet national souverain, contraignant les Occidentaux à s’adapter à leurs besoins de développement. Alors que l’Egypte et le Mali n’ont pas de projet national.


Ce jugement trouve aujourd’hui une éclatante confirmation dans les jérémiades des économistes bourgeois.
Dans le sujet "Poursuite de la lutte contre la corruption", je cite l'article du Monde La Chine boude les alcools français, les exportations encaissent le coup, montrant comment la lutte contre l'hédonisme dans le PCC avait porté un coup aux industries de luxe.

Les Echos publient une série d’articles sur les contraintes imposées par la Chine aux compagnies étrangères :

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Chine : l’industrie automobile craint de nouvelles sanctions

Pékin pourrait légaliser les importations dites "parallèles" pour faire baisser les prix des berlines allemandes.


Dans l’industrie automobile, les perquisitions menées cet été par les autorités antitrust chinoises et les menaces de sanctions ont suscité de vives inquiétudes. La Chambre de commerce de l’Union européenne en Chine s’est fait l'écho de "nombreux récits anecdotiques alarmants" de la part de certaines entreprises visées et de "tactiques d’intimidation" utilisées pour les pousser à accepter les sanctions.

Tout a commencé fin juillet par une annonce de Jaguar Land Rover sur une baisse des prix dans les pièces détachées de 10%. Dans les jours qui suivent, Audi, Mercedes, Chrysler, BMW, tout comme les japonais Toyota et Honda, ont emboîté le pas. Pour apaiser les autorités, Audi s’est même dit prêt à accepter une amende, qui pourrait atteindre, d’après les analystes, jusqu’à 290 millions de dollars. Il s’est avéré que la Chine enquêtait depuis un an et demi au moins sur les pratiques des constructeurs, au nom de la loi antimonopole de 2008.

Légaliser les importations "parallèles"

Si cette démarche des autorités chinoises inquiète autant les dirigeants de l’automobile , ce n’est pas uniquement parce que les procédures sont perçues comme inéquitables, favorisant davantage les constructeurs locaux face aux Occidentaux. Les industriels craignent aussi qu’il ne s’agisse que de la "partie émergée de l’iceberg" , avant une nouvelle série d’investigations sur un marché réputé très rentable pour les constructeurs étrangers. Avec en toile de fond la volonté de Pékin de promouvoir les marques locales, toujours à la peine. Après s’être attaquées au prix des pièces détachées, les autorités pourraient ainsi s’en prendre aux véhicules d’importation.

Selon les analystes de Bernstein Research, le gouvernement pourrait par exemple légaliser les importations dites "parallèles". Une façon de pousser les constructeurs haut de gamme allemands à baisser leurs prix. Comment ? D’après Bernstein Research, entre 80.000 et 100.000 voitures seraient expédiées de façon illégale en Chine, c’est-à-dire par le biais direct des concessionnaires, en échappant au contrôle du constructeur. La plupart viennent des Etats-Unis, car c’est le marché où les voitures allemandes sont les moins chères. En légalisant ces importations "parallèles", Pékin espérerait ramener le prix des berlines allemandes dans la moyenne des pays occidentaux, où elles sont de 10 à 30 % moins chères. Toute la question est de savoir si, au final, les prix sont plus élevés en Chine à cause de pratiques commerciales anticoncurrentielles, ou parce que la demande est très forte.

Quant à la démarche de Pékin, elle est à double tranchant : si le prix des voitures étrangères baisse, cela pourrait intensifier d’autant plus la concurrence pour les marques chinoises.

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Chine : les raisons de l’offensive protectionniste

Les enquêtes pour pratiques anticoncurrentielles visant des groupes étrangers montent en puissance. Elles procureraient à Pékin un avantage politique et économique.

Libérale, la Chine de 2014 ? En 2013, les dirigeants du pays avaient promis de donner au marché un rôle « décisif » . Près d’un an plus tard, certaines réformes commencent à être ébauchées, dans le secteur financier par exemple. Mais le spectacle que donne le pays en ce qui concerne sa réglementation antitrust semble plutôt indiquer une direction opposée . Dans ce domaine, les interventions de l’Etat sont de plus en plus fréquentes… et presque à sens unique.

Même si certains veulent y voir le signe d’une mauvaise gestion, on ne peut pas exclure qu’il s’agisse d’une stratégie délibérée. Laquelle résulterait de la complexité de l’équation économique que doit résoudre actuellement la Chine. Pris en tenaille entre un impératif de désendettement et une croissance qui diminue, le pouvoir chinois n’a guère de marge de manœuvre en termes de pilotage économique. Dans ce contexte, s’en prendre aux groupes étrangers présenterait, aux yeux de Pékin, un double avantage.

Un avantage politique, d’abord. En mettant en cause les pratiques tarifaires des sociétés étrangères, Pékin obtient, souvent à peu de frais, des baisses de prix immédiates sur des produits parfois importants pour les classes moyennes, tels que le lait en poudre, tout en mettant la pression sur les entreprises locales. Pour les ménages, le bénéfice est immédiatement perceptible, et le régime en retire donc un gain politique évident. Il faudrait être naïf pour ne pas remarquer, en outre, que la mise en cause de sociétés étrangères va dans le sens d’un regain de nationalisme. Un nationalisme qui se manifeste dans l’attitude de la Chine au plan diplomatique autant que dans sa méfiance vis-à-vis de l’influence culturelle de l’étranger. Et qui constitue pour Pékin, en plein ralentissement économique, un autre moyen de s’assurer la solidarité de sa population.

Pousser les consommateurs vers le made in China

L’autre avantage que voit le pouvoir chinois est économique. La mutation que doit piloter la Chine consiste à diminuer le poids de l’investissement dans l’économie, en laissant la consommation des ménages prendre le relais. On voit le risque que cela implique : si les consommateurs doivent monter en puissance, rien ne permet de garantir que leurs préférences vont se porter sur le made in China. Dans l’automobile par exemple, c’est le contraire qui se produit actuellement . Quand l’investissement, souvent public, tire l’économie, rien n’est plus facile que d’orienter l’activité vers des groupes chinois. Quand la consommation le remplace, le pouvoir perd cette maîtrise.

En instaurant un climat d’incertitude pour les sociétés étrangères, difficile de ne pas imaginer que Pékin cherche aussi à dissuader les moins téméraires de trop s’investir sur ce marché. Une façon de dégager un espace pour les sociétés chinoises et d’aider à la constitution de champions nationaux.

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Pékin veut assainir le marché de la santé pour réduire les inégalités


Les produits innovants étrangers sont bien rémunérés, même si le système réglementaire est lourd.
"La santé occupe une place stratégique dans la politique de développement de la Chine pour les prochaines années" , explique Philippe Sans, directeur général de Mérieux NutriSciences, qui vient de réaliser deux acquisitions dans ce pays. L’objectif essentiel des dirigeants étant la stabilité politique, ils doivent absolument réduire les inégalités les plus criantes, parmi lesquelles figure l’accès aux soins, aux médicaments et aux technologies médicales. Et pour bien montrer à la population que les autorités agissent en faveur d’un assainissement des pratiques commerciales, rien de tel qu’une action contre les groupes étrangers, beaucoup plus spectaculaire que le limogeage de fonctionnaires véreux. Novartis, Sanofi, Eli Lilly et surtout GSK en ont fait les frais, sachant que le versement de commissions était une pratique très répandue, les médecins, mal payés, attendent de l’industrie pharmaceutique un complément de rémunération.

Au-delà de ces opérations spectaculaires , "les laboratoires pharmaceutiques occidentaux sont confrontés à une préférence des autorités pour la production locale, sachant que les produits chinois représentent en valeur 75 % d’un marché évalué à 60 milliards de dollars" , explique un industriel français implanté sur place. Mais l’industrie pharmaceutique nationale n’a pas encore atteint le degré de maturité de l’industrie indienne. Elle fabrique essentiellement des génériques ou des produits de médecine traditionnelle chinoise. Or, il y a une demande croissante de la population pour des produits innovants, aujourd’hui encore essentiellement issus des laboratoires occidentaux.

Système réglementaire complexe
C’est cette carte que peuvent jouer ces derniers en dépit des lourdeurs administratives. Le système réglementaire est en effet complexe. Il faut en moyenne cinq ans pour obtenir une autorisation de mise sur le marché, et si les essais cliniques réalisés n’ont pas inclus suffisamment de patients chinois, il faut en recommencer d’autres. "En revanche, reconnaît l’industriel, les Chinois rémunèrent l’innovation et il n’y a pas de discrimination sur les prix." Ceux-ci diminuent ensuite au fil du temps comme en Occident, jusqu’à l’apparition de génériques..

Au total, il s’agirait donc moins d’un développement du protectionnisme que d’une volonté d’assainir le marché en éliminant la corruption. "Pour continuer à faire partie du jeu, il faut trouver les bons partenariats et les bonnes approches" ,conclut Philippe Sans.

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Egalement :
Les groupes étrangers s'inquiètent de la tentation protectionniste chinoise
Le supplice chinois des géants américains de la high-tech


Edité le 11-09-2014 à 00:19:26 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-09-2014 à 23:50:35   

Un article du Quotidien du Peuple mis en ligne par Réveil Communiste et en lien sur le pcf.fr


La Chine et les monopoles étrangers


Aucune « immunité » anti-monopole pour les entreprises étrangères

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )
17.09.2014 17h19

Depuis près de deux mois, les enquêtes menées par le gouvernement chinois en matière de monopoles sur les prix est en passe de devenir un des sujets les plus discutés à l’intérieur du pays comme à l'étranger, et il n’y a pas qu’un certain nombre de lobbies commerciaux internationaux qui s’en plaignent ; les gouvernements de certaines puissances occidentales ont également commencé à se mêler à cette affaire.

Selon le Wall Street Journal du 15 septembre, Jacob Lew, Secrétaire au Trésor des Etats-Unis a en effet récemment envoyé une lettre au vice-Premier ministre chinois Wang Yang ; selon ceux qui ont pu prendre connaissance du contenu de la lettre, celle-ci contient une mise en garde disant que la série d'enquêtes anti-monopoles conduites par la Chine à l’encontre des entreprises étrangères pourrait avoir un impact sérieux sur les relations sino-américaines. Toutefois, les entreprises à capitaux étrangers en Chine peuvent-elles vraiment devenir des sortes de « zones administratives spéciales » s’affranchissant des lois anti-monopole chinoises ? La réponse est non !

Dans le monde, plus de 100 pays ou régions ont adopté des lois anti-monopoles qui, dans les économies de marché matures se sont vues qualifiées de « constitution économique ». A l’instar de la réglementation antitrust des autres grandes économies, les dispositions de la « loi anti-monopole » chinoise définissent le comportement monopolistique par les trois critères suivants : un accord de monopole conclu par les acteurs du marché ; un abus de position dominante sur le marché de leur part ; une concentration des acteurs ayant pour effet d’exclure ou de pouvoir restreindre la concurrence.

La position dominante de monopole sur un marché provient généralement d’avantages en matière de circulation ou de production ; du fait d’un système de propriété intellectuelle moderne de plus en élaboré, mais aussi de plus en plus partial, un nombre croissant d'entreprises monopolistiques ont commencé à utiliser ce puissant système de propriété intellectuelle pour créer et préserver leur monopole. Elles engrangent des profits aussi élevés que prédateurs, s’opposent à la concurrence, ne s'engagent pas dans l'innovation, mais en même temps ne permettent pas aux concurrents d'acquérir un avantage concurrentiel en matière d'innovation ; ce genre d’aléa moral est devenu le principal effet du système moderne de la propriété intellectuelle, et a fait de la Chine, première puissance manufacturière du monde, la principale victime des entraves mises par les grandes sociétés multinationales aux brevets.

La société qui a le plus d’impact en la matière est Qualcomm Incorporated, une entreprise américaine, avec un système de droits brevets recourant aux prétextes les plus divers pour se comporter comme une véritable sangsue. La société affirme que du fait de l’établissement en mars 2001 de son modèle commercial de « vente de brevets » concernant les trois normes internationales de communications mobiles de troisième génération (3G), toute entreprise engagée dans la production et la vente liées à la 3G, doit signer un contrat de licence de brevet avec Qualcomm. Cette entreprise ne vend que des puces pour téléphones mobiles, mais depuis de nombreuses années, elle exige des redevances représentant un certain pourcentage du prix de l'ensemble du terminal ; donc, depuis l'écran, la coque, la batterie, la caméra, les écouteurs …et même jusqu’aux diamants incrustés dans le téléphone, tout cela donne lieu à la perception de redevances pour la puce de Qualcomm.

En conséquence, non seulement à cause de cela le consommateur paye un prix élevé, les deux types de normes de téléphonie mobile 3G WCDMA et CDMA2000 ont aussi vu leur prix augmenter de 200-300 Yuans, mais en plus les fabricants de téléphones mobiles chinois ont également dû utiliser la moitié de leurs bénéfices faits dans la 3G pour payer des redevances à Qualcomm, ce qui a eu pour conséquence de diluer plus encore leurs maigres profits. L’industrie chinoise du téléphone mobile risque de devenir une « fleur aux fruits amers », Qualcomm a fait 49% de son chiffre d'affaires en Chine, avec des bénéfices en hausse de 60%. En 2013, elle possédait 54% du marché mondial des puces de téléphone mobile, d'une valeur de 123 milliards de Dollars US.

Ce genre de comportement monopolistique a fait payer un lourd tribut aux consommateurs et aux entreprises étrangères à ces pratiques monopolistiques. Les pays en développement sont aussi concernés par la lutte contre les monopoles mis en œuvre par ces cartels internationaux (groupes d'intérêts monopolistiques), parce que ceux qui ont été sanctionnés pour pratiques monopolistiques se ont globalement grandi en même temps sur les marchés développés et en développement, et c’est sur ces derniers qu’ils obtiennent leurs rendements prédateurs les plus élevés. Mais cette lutte contre les pratiques monopolistiques, les enquêtes et la perception d’amendes, qui a pris de l’ampleur depuis quelques années, a surtout lieu dans les pays développés, et les milliards de Dollars, voire les dizaines de milliards de Dollars d'amendes ont alimenté la trésorerie des gouvernements européens et américains, alors que les pays en développement impliqués et qui ont subi de graves dommages n’ont eux perçu aucune indemnité, même si les organismes antitrust des pays développés, quand ils fixent les amendes frappant ces géants multinationaux, les déterminent en fonction de leurs revenus dans le monde entier.

Tout comme pour les autres organismes de régulation, la lutte contre les monopoles est une sorte de chasse qui ne cesse de gagner en importance, un combat sans fin.

En elles-mêmes, les lois sur la concurrence occupent une place relativement élevée parmi les lois et règlements économiques, elles exigent une main-d'œuvre, des ressources financières et un soutien puissants pour leur mise en œuvre et pour passer de la théorie à la pratique.

Dans les pays en développement, les autorités de régulation, ces « chiens de garde » n’en sont qu’à leurs balbutiements, leur réglementation n’est généralement pas aussi bonne que celles des « chiens de chasse » étrangers, leur sens de l'odorat n’est pas aussi sensible.

Mais ce n’est pas le cas de la Chine, un pays aussi grand, deuxième économie du monde, première puissance manufacturière et commerciale ; ce n’est qu’une question de temps pour que les régulateurs chinois, ces « chiens de garde » rattrapent les « chiens de chasse » occidentaux : depuis le début de l'année 2013, de l’affaire des écrans LCD à la récente tempête anti-monopole, tout nous montre que ce mouvement est en cours.
Xuan
   Posté le 10-02-2015 à 23:34:11   

Les Echos

[extrait]

Une amende de près d’un milliard de dollars pour Qualcomm en Chine


Après avoir été invitées à investir massivement en Chine dans les années 1990 et 2000, nombre de grandes multinationales occidentales se heurtent à une nouvelle sévérité des autorités de Pékin qui les accusent dorénavant d’avoir abusé de leur taille sur certains marchés pour violer les règles sur la concurrence.

A l’issue d’un bras de fer de plus d’un an, le fabricant américain de semi-conducteurs Qualcomm vient ainsi d’annoncer qu’il avait dû accepter, pour ne pas perdre ses positions dans le pays, de payer une amende record de 975 millions de dollars à des institutions chinoises.

Ces derniers jours, des dirigeants du groupe négociaient à Pékin avec les responsables de la Commission nationale pour le développement et la réforme (CNDR) qui lui reprochaient, depuis 14 mois, d’avoir imposé aux acteurs locaux de la téléphonie mobile des tarifs anormalement élevés sur un bouquet de licences d’utilisation de plusieurs de ses brevets.

Le géant américain ne vend, en effet, pas seulement des puces à la plupart des grands fabricants de smartphones et de tablettes de la planète mais contraint aussi ses clients à lui payer ensuite régulièrement d’importantes redevances pour utiliser les technologies embarquées dans les semi-conducteurs de chaque appareil.

D’importantes redevances sont ainsi collectées sur les téléphones équipés de puces Qualcomm offrant la 4G. C’est cette pratique, dénoncée par plusieurs fabricants chinois, qui agaçait Pékin.

Désormais, Qualcomm, qui réalise près de la moitié de son chiffre d’affaires global en Chine, va modifier certaines de ses pratiques commerciales dans le pays, concernant notamment l’octroi de licences d’utilisation pour ses brevets de téléphonie mobile.

Certaines de ces licences essentielles, autrefois imposées en bloc, pourront être acquises séparément d’autres licences du groupe.

Qualcomm a aussi accepté de ne plus conditionner ses ventes de certaines puces à la signature d’un accord de licences dont les conditions seraient jugées «déraisonnables» par la NDRC.

Si le groupe s’est déclaré «déçu» par la taille de l’amende qui lui est imposée, il a expliqué qu’il était soulagé qu’une issue soit finalement trouvé à ce différend qui inquiétait ses actionnaires. «Cela supprime une source importante d’incertitude pour notre entreprise et nous permet de réellement participer pleinement à la croissance du marché sans fil en Chine» , a expliqué à Reuters le directeur général de Qualcomm Steve Mollenkopf. «Nous sommes heureux d’en avoir fini.»
Xuan
   Posté le 10-02-2015 à 23:42:56   

Sur BFMTV un article de la même teneur, ajoutant que Microsoft est aussi visé par l'autorité chinoise de la concurrence. Je ne reproduis que les infos complémentaires


Une nouvelle muraille de Chine, sous la forme d'une politique antitrust punitive, se dresserait-elle pour les géants de la high tech américaine? Qualcomm, puissant acteur des puces télécoms pour smartphones a écopé d'une amende de 975 millions de dollars, à la suite d'une enquête antitrust en Chine. C'est la plus importante condamnation pécuniaire jamais infligée à une firme étrangère ou chinoise, pour ses pratiques de marché.

[...]

"Nous sommes satisfaits que cette résolution dissipe l'incertitude entourant notre activité en Chine, et nous nous concentrerons maintenant pleinement sur le soutien de nos clients et partenaires en Chine" , a commenté le directeur général de Qualcomm, Steve Mollenkopf.

Microsoft, également dans le viseur de la Chine

Pour le fabricant de puces, un accord avec les autorités de Pékin était vital. La Chine est un marché stratégique puisqu'il y a réalisé la moitié de son chiffre d'affaires total 2014, de 26,5 milliards de dollars. Qualcomm fait, par ailleurs, l'objet d'une enquête de la Commission européenne portant sur pratiques commerciales sur les ventes de ses composants aux fabricants de téléphone.

Outre Qualcomm, les autorités chinoises ont lancé depuis l'an dernier une série d'enquêtes contre les pratiques commerciales de grands groupes étrangers. Un autre grand nom du secteur technologique américain, Microsoft, est notamment visé.

Au cours de 2014, l'éditeur américain a dû subir la visite de responsables de l’Administration pour l’industrie et le commerce. Ses locaux ont été contrôlés dans quatre villes chinoises : Pékin, Shanghai, Guangzhou et Chengdu. Selon des médias officiels chinois, l'enquête des autorités chinoises de la concurrence visant Microsoft concernerait le "monopole de facto" du géant américain sur le marché des systèmes d'exploitation.

Par ailleurs, toujours en 2014, l'administration chinoise a décidé de bannir Windows 8 des ordinateurs de ses fonctionnaires alors que Windows XP y reste très utilisé.

Écrit par Frédéric Bergé


Edité le 10-02-2015 à 23:44:50 par Xuan