| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 10-12-2016 à 09:08:03
| Un article du JDD éclaire un peu les divisions qui se profilent dans la bourgeoisie, face à à la recomposition du rapport des forces entre l'hégémonisme US et les pays du Moyen Orient, et après le défaite des terroristes, notamment AL-Nosra soutenu par les socialos en Syrie. Tandis que la droite cherche à composer avec Bachar al Assad parce que le rapport des forces a changé, les socialos font des pieds et des mains pour défendre la cause des terroristes "rebelles". Cohn Bendit réitère son idée lumineuse "foutre le bordel à Pékin" en appelant Hollande à servir d'abri anti-bombe à Alep. Ces tentatives désespérées vont à contre-sens de l'histoire et sont vouées à l'échec. La gauche se mobilise pour Alep… et contre la droite Une délégation parlementaire française, pilotée par l'écologiste Cécile Duflot, se rendra en début de semaine à Alep, en Syrie, pour constater les ravages de la guerre civile et apporter son soutien à la population locale. Si quelques élus de droite en font partie, l'initiative mobilise surtout la gauche qui veut combattre Bachar el-Assad. En parallèle, les députés LR ont réclamé une saisine du Conseil de sécurité de l'ONU pour recentrer le combat contre Daech. Cécile Duflot et Aurélie Filippetti pourraient se rendre à Alep la semaine prochaine, alors que le secrétaire d'Etat Matthias Fekl dénonce les exactions du régime de Damas. (Sipa) A chacun son combat. Les parlementaires français sont en train de se diviser sur la situation à Alep, et notamment sur les priorités de la diplomatie française dans le dossier syrien. Pour la gauche, il faut s'attaquer à Bachar el-Assad, dont l'armée régulière reprend le contrôle d'Alep en massacrant une partie de la population civile. La droite française, elle, veut d'abord protéger les populations chrétiennes en Syrie et en Irak et dénoncer les exactions de l'Etat islamique. En quelques jours, alors que la bataille d'Alep semble prendre un tournant décisif, ce clivage s'est accru. Des parlementaires français la semaine prochaine à Alep? C'est Anne Hidalgo, la maire PS de Paris, qui a enclenché le mouvement. Mardi, elle a reçu à l'Hôtel de ville le "maire" d'Alep-libre, Brita Hagi Hasan, l'un des principaux opposants politiques à Bachar el-Assad. Dans la foulée, la députée écologiste Cécile Duflot a mobilisé ses réseaux à l'Assemblée nationale. Mercredi, elle a envoyé une missive à tous les députés pour leur demander de constituer une délégation parlementaire pour se rendre à Alep la semaine prochaine. Cécile Duflot s'est rendue vendredi à Istanbul avec certains de ses collègues écologistes et compte poursuivre le voyage à Alep la semaine prochaine. Ils seront rejoints par certains élus socialistes, dont Alexis Bachelay et Patrick Mennucci. La députée PS Aurélie Filippetti, invitée de notre émission politique ".Pol", a confirmé au JDD son intention d'y participer : "J'ai été contactée mercredi, ça s'est fait très vite. Nous devons faire un point vendredi après-midi au vu de la situation." En effet, si la Russie a annoncé jeudi un arrêt des frappes sur la ville d'Alep, de violents bombardements ont tout de même eu lieu vendredi matin sur les quartiers tenus par les rebelles. Plus surprenant, deux parlementaires de droite prendront aussi l'avion : l'UDI Stéphane Demilly et, surtout, le Républicain Hervé Mariton. Ce dernier, joint par le JDD, confirme : "Je prends l'avion dimanche soir. L'idée, c'est de se rendre à Gaziantep (Turquie) lundi, puis de traverser la frontière pour se rendre à Alep." Le député LR de la Drôme est conscient toutefois d'être un élément isolé au sein de son camp : "Je n'écarte pas automatiquement ce genre de demande. Je ne donne de leçon à personne, mais c'est dans notre mission de parlementaire d'agir quand on peut le faire." "L'indignation sélective" des députés de droite Pourtant, la majorité du groupe LR de l'Assemblée nationale a fait un autre choix. Jeudi, 70 députés LR ont déposé une résolution appelant à la reconnaissance du "génocide" commis par l'Etat islamique en Irak et en Syrie à l'encontre des minorités religieuses, à commencer par les chrétiens d'orient. Leurs collègues socialistes ont aussitôt regretté que leur mention exclue totalement les massacres perpétrés par le régime syrien de Bachar el-Assad. "Notre indignation ne peut être sélective [...] Depuis plus de cinq ans, le régime de Damas commet lui aussi des crimes contre l'humanité et est responsable d'une politique d'extermination" , a affirmé de son côté le secrétaire d'État Matthias Fekl qui représentait le Quai d'Orsay dans les débats. Certains candidats à la présidentielle ont aussitôt profité du créneau pour critiquer la droite. Ainsi, Emmanuel Macron, invité vendredi matin sur Sud Radio, a proposé que l'ONU délivre plutôt un mandat "pour une intervention humanitaire sur Alep et toutes les autres zones". "Je pense que la France ne doit plus faire de la destruction de Bachar Al-Assad un préalable à tout" , a toutefois nuancé l'ex-ministre. Hollande lui aussi dans le viseur de la gauche Benoit Hamon, candidat lui à la primaire de la gauche, est aussi sur cette position médiane. "Moi Président, je considère que la solution politique passe d'une manière ou d'une autre par une discussion avec le régime syrien, en tout cas des représentants du régime syrien, a-t-il expliqué jeudi soir dans L'Emission politique sur France 2. Mais il n'y a aucune solution politique ou aucun avenir envisageable avec Bachar al-Assad pour la Syrie derrière." Et de glisser une pique non pas à la droite, mais à… François Hollande : "Si j'étais président de la République aujourd'hui : j'irai là-bas. J'irai là-bas. J'irai là-bas comme François Mitterrand avait été à Sarajevo." "Je trouve qu'un voyage du président français - et je suis sûr que les Russes et Assad n'oseraient pas bombarder Alep -, pour un appel à la trêve, pour un couloir humanitaire est une bonne idée" , avait déjà estimé Daniel Cohn-Bendit sur Europe 1 mardi dernier. "Ça aurait un sens pour l'humanité, d'intérêt pour les souffrances humaines, pour témoigner et même faire pression" , renchérit l'ex-ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner vendredi sur le site de L'Obs. L'Elysée, joint par l'hebdomadaire, a toutefois indiqué que ce n'était pas à l'ordre du jour. Gaël Vaillant - leJDD.fr
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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