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 Badinguet en remet une couche

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Xuan
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   Posté le 14-01-2015 à 22:48:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Badinguet* en remet une couche !


"Je continue de regretter (...) que la communauté internationale n'ait pas agi en temps voulu pour faire cesser les massacres en Syrie et empêcher les extrémistes de gagner plus de terrain encore" F. Hollande

Hollande sait pertinemment que les ingérences françaises en Syrie et sa déstabilisation ont précisément abouti à renforcer Daech. Tous les pays le savent et nombre d'entre eux l'ont fait remarquer.
Il faut rappeler ce que disait le 13 septembre 2013 le Quotidien du Peuple au moment ou la France voulait intervenir ouvertement en Syrie :

« La Grande-Bretagne a abandonné l'idée de l'usage de la force contre la Syrie. Il s'agit là d'une décision responsable dont il faut se féliciter. Mais quid de la France ? Face à l'initiative " les armes chimiques contre la paix ", une partie des réactions françaises sont allées dans le sens contraire du courant qui se dessine. Le 11 septembre, le président français François Hollande a ainsi persisté à dire que, bien que la communauté internationale essayait de résoudre la crise en Syrie par des moyens diplomatiques, la France était toujours prête à user de la force contre la Syrie. Il semble que la France n'ait pas renoncé à son ancienne façon de penser, trouver une solution aux problèmes par la guerre.

La France, se souvenant probablement des lauriers faciles de l'action punitive en Libye, pense qu'il en ira de la Syrie comme de la Libye, que ce sera aisé. La France commettrait alors une grosse erreur. Comme nous le savons tous, la Syrie est la poudrière du Moyen-Orient. C'est le point de rencontre de toutes sortes de contradictions et de divers intérêts. Un proverbe chinois dit " tirez un cheveu, et le corps entier bougera ". Si la guerre civile continue en Syrie, non seulement le peuple syrien continuera à souffrir, mais la tranquillité des pays voisins sera rompue, et les intérêts français auront à en pâtir. »


La déclaration de Hollande est ainsi particulièrement crapuleuse mais elle n'a pas été prononcée par hasard.
Après le massacre des dessinateurs de Charlie Hebdo, l'Iran, la Syrie, la Chine ont non seulement exprimé leur condamnation et leurs condoléances, mais invité la France à se joindre réellement à la lutte anti terroriste, en respectant les règles internationales c’est-à-dire l’indépendance nationale de chaque pays.
Hassan Rohani a déclaré que l'Iran condamnait "la violence et le terrorisme" que ce soit au Proche-Orient, en Europe ou aux Etats-Unis
Un officiel syrien a présenté des condoléances, ajoutant que « la Syrie avait tant averti des dangers du soutien du terrorisme qui reviendra à ses souteneurs et que les menaces et les événements survenus dans plusieurs pays européens confirment le manque de discernement des politiques européennes qui assument la responsabilité des sangs qui s’étaient coulés en Syrie »
Il avait aussi « réitéré l’appel de la Syrie à corriger les politiques erronées et à s’engager à la lutte contre le terrorisme sous ses différentes formes suivant la légalité internationale. »

Visé dans sa responsabilité l'impérialisme français essaie ainsi de se justifier.

Le Quotidien du Peuple préconisait récemment encore :
d’ « apaiser le conflit en Syrie entre les forces de l'opposition armée modérée et le gouvernement, et ne pas laisser à l'Etat Islamique et la branche d'Al Qaida en Syrie la possibilité de se développer, est le but principal de la lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient. La France devrait jouer un rôle actif à cet égard. »

La déclaration de Hollande signifie donc qu'il se refuse à collaborer avec les pays en butte au terrorisme. Mais cette position de funambule ne pourra pas être tenue longtemps. Elle contribue à isoler la France sur le plan international et à la fragiliser face au terrorisme.
Ce dernier ne pourra jamais être contenu simplement avec une surveillance intérieure. L'unité internationale contre Daech est la seule voie possible.

Cette déclaration est aussi provocatrice que la couve du nouveau Charlie Hebdo, octroyant charitablement son pardon à un milliard et demi de musulmans pour les crimes commis par trois terroristes, mais à condition que les musulmans se convertissent à la ligne éditoriale de Charlie Hebdo !
Gonflé d’orgueil en se croyant soutenu par le peuple, Hollande se croit autorisé à singer ce canard autoproclamé « irresponsable » .

La réalité est que la diplomatie française est aussi irresponsable que lui et qu’elle roule désormais dans le même caniveau.

[*Badinguet : surnom satirique de Napoléon III]


Edité le 14-01-2015 à 23:33:21 par Xuan




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   Posté le 06-02-2015 à 22:41:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   



Badinguet allant à la guerre !!! / Badinguet revenant de la guerre !!!






Edité le 06-02-2015 à 22:45:51 par Xuan




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   Posté le 07-02-2015 à 22:25:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

À qui profite cette nouvelle guerre de cent ans ?



sur réseau international

http://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2015/02/Guerres-R%C3%A9volutionnaires-1728x800_c.jpg

Le 13 janvier 2015, présentant ses voeux à l’Assemblée nationale, Claude Bartolone , son président, avait notamment déclaré revendiquer pour la France…

« Un État fort en guerre contre la barbarie et le terrorisme, mais aussi un État influent, dont la voix porte en Europe et dans le monde. »
Ce qui m’avait permis d’écrire :

« La guerre pour l’influence en Europe et dans le monde : ce sont les vœux 2015 du président de l’Assemblée nationale française !... »
Le même 13 janvier, rendant hommage aux victimes des attentats qui avaient eu lieu les jours précédents à Paris, c’est encore Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, qui déclare : « Nous sommes bel et bien en guerre contre le terrorisme et la barbarie. Faire vivre et grandir nos valeurs, cela réclame des mots mais aussi des actes. Nul angélisme ni excuse sociologique devant les pousses-au-crime et les professionnels de la mort, aguerris ou apprentis. Et nulle complaisance à l’égard de ceux qui tenteront tous les raccourcis, tous les amalgames. »

Redisons ici que ce compliment peut être aussitôt retourné contre ceux qui n’ont pas hésité à engager la France contre la Libye, contre la Syrie et contre l’Irak. De quel droit ?

De ce droit qui est, à nouveau, proclamé par monsieur Bartolone : faire la « guerre » au « terrorisme et à la barbarie« … et cela sans s’embarrasser d’aucun « angélisme« , ni d’aucune « excuse sociologique« … Ce qui se résume à tirer dans le tas sans aucun état d’âme : c’est bien ce qui a été amplement démontré en Libye, en Syrie et en Irak. Nous en entendons parler tous les jours depuis longtemps… Cela fait du sang et du malheur, comme à plaisir. Nous le savons aussi.

Est-ce à dire que nous allons en redemander longtemps encore ? C’est fort possible.

Dans ce cas, il nous faut des hommes de la trempe de Claude Bartolone … Ça y est : il est tout chaud !

À l’entendre le 13 janvier 2015, on se serait cru au lendemain de la prise de la Bastille :

« L’État républicain sera le glaive levé contre ceux qui défient ce que nous sommes et ce que nous entendons perpétuer : cet art de France du vivre ensemble. Et cela vaut aussi en Europe où notre pays se doit de porter l’étendard de la lutte pour la Liberté. »
Vivre ensemble à coups de fusils à l’extérieur… C’est bien trouvé ! Il s’agit en effet d’une tradition qui nous vient des Girondins et qui a produit notre grand homme : Napoléon Ier ! Et puis quelques centaines de milliers de morts un peu partout, ici ou là ! C’est ce que nous réalisons en toute tranquillité d’esprit au Moyen-Orient… chez des musulmans.

Après la Révolution, c’est justement comme cela que se sont constituées les grandes fortunes bourgeoises et les superbes brochettes de maréchaux d’Empire, avec, bientôt, au bout du fusil, les conquêtes coloniales.

Notre Claude est tellement bouleversé, qu’il en perd presque la raison :

« Nous, fils et filles de France, grand pays patiné par l’Histoire, nous voyons d’où nous venons. Nous sentons qui nous sommes. Plus encore depuis le 11 janvier, la Marseillaise aux lèvres, nous savons ce que nous voulons. »
Vraiment, sous les bombes occidentales, n’y a-t-il que des terroristes ? des islamistes radicaux ? des djihadistes ? qui périssent, ou qui se font écharper ?… Ni voyons-nous pas quelquefois des enfants ? des bébés ?

Et alors ! Qu’est-ce que ça change ? Non, Claude Bartolone , nous l’a bien dit – et il ne faut surtout pas hésiter à le répéter pour s’en convaincre définitivement :

« Nul angélisme ni excuse sociologique devant les pousses-au-crime et les professionnels de la mort, aguerris ou apprentis. Et nulle complaisance à l’égard de ceux qui tenteront tous les raccourcis, tous les amalgames. »

Lui n’amalgame rien du tout !… Il faut tout raser : Mahomet reconnaîtra les siens !…

C’est bien ce que démontre depuis tant d’années déjà le train d’enfer que les pays capitalistes occidentaux font mener au monde arabo-musulman… redisons-le : en Irak, en Libye, en Syrie… Chaque jour, le même crime se poursuit… tandis que des fortunes se font… tandis que d’autres fortunes, naissantes ou plus anciennes, se préparent à entrer dans la danse infernale… et qu’on nous vante à nouveau et de plus en plus clairement les mérites d’un… Voltaire.

Vas-y, l’Éducation nationale !…

Sur la danse infernale organisée pour les peuples : http://capitaltravail.canalblog.com

Sur Voltaire et ce que rapportent les guerres : http://voltairecriminel.canalblog.com

Michel J. Cuny

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Xuan
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   Posté le 12-02-2015 à 23:08:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

« L’esprit du 11 janvier » ou les guerres françaises à l’ombre de Charlie


Publié le 8 février 2015 par
bouamamas

Said Bouamama

7 février 2015
La conférence de presse de François Hollande du 5 février 2015 a été l’occasion pour le Président de la République de donner sa lecture de « l’esprit du 11 janvier ». Cette étrange expression reprise en boucle par tous les médias lourds vise à asséner l’idée d’une « unité nationale » devenue possible et nécessaire d’une part, souhaitable et souhaitée par les citoyens français d’autre part. Depuis un mois, la méthode Coué et son principe « la répétition fixe la notion » sont devenus le leitmotiv du gouvernement et des médias : la France est en guerre, cette guerre exige des interventions militaires extérieures et des mesures de surveillance intérieures, celles-ci imposent une « unité nationale », elles exigent également une offensive idéologique confiée à l’école de la république pour repérer ceux « qui ne sont pas Charlie », etc. Tel est le contenu (sans cesse répété pour qu’il soit fixé dans toutes les consciences) de « l’esprit du 11 janvier » que François Hollande veut « prolonger » (1). L’esprit du 11 janvier pour Hollande est un esprit guerrier.



PRÉPARER L’OPINION A DE NOUVELLES GUERRES EN AFRIQUE

La France n’a pas attendu les derniers attentats pour s’engager dans de nouvelles stratégies guerrières en Afrique notamment. Ceux-ci constituent cependant une aubaine politique formidable pour le gouvernement afin de légitimer sa stratégie guerrière. «L’esprit du mois de janvier 2015, c’est l’unité de la République » (2) rappelle-t-il dans sa conférence de presse. Tous ceux qui s’opposeraient aux mesures militaires internes ou externes sont ainsi assignés à l’extérieur de la République. L’imposition d’un consensus sur les guerres présentes et à venir, telle est l’origine de l’instrumentalisation de l’émotion suscitée par les attentats du mois dernier.
La séquence historique actuelle est celle du redoublement de la concurrence pour le contrôle des matières premières stratégiques : entre grandes puissances impérialistes d’une part et entre celles-ci et les pays émergents d’autre part. Cette concurrence est encore renforcée par les progrès technologiques permettant la découverte et l’exploitation de nouveaux gisements. L’ensemble du continent africain est de ce fait l’objet de nouvelles découvertes pétro-gazières et en minerais stratégiques. L’ONG OXFAM utilise l’expression pertinente de « malédiction des ressources » pour désigner les conséquences de « la découverte de nouveaux gisements de fer, de pétrole, de gaz, d’or et de charbon – pour une valeur estimée à 11 milliards de dollars rien qu’en Guinée, au Ghana, au Libéria, en Tanzanie et au Mozambique » . (3)

Dans les pays où la France est engagée militairement, la situation est identique. Au Mali, les découvertes nouvelles concernent essentiellement l’or, l’uranium, le pétrole et le gaz. C’est en fait toute la région du Sahel qui devient un « nouvel eldorado » pour les multinationales occidentales :
« Le français Total et l’algérien Sonatrach sont sur le pont de plusieurs projets au Sahel. Les deux groupes pétroliers se jouent des coudes pour avoir le plus de projets au Mali et au Niger, apprend-on auprès d’un ancien cadre de Sonatrach. En fait, les découvertes récentes de richesses minières, dans le bassin de Taoudéni large de 1,5 million de kilomètres carrés, partagé entre le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger, provoquent un vif intérêt pour cette région, naguère sans importance. En effet, les dernières informations rapportées par des médias et attribuées à Jean François Arrighi de Casanova, directeur Afrique du Nord de Total, font état d’immenses découvertes gazières freinant la progression du puits vers la zone pétrolière, en Mauritanie . » (4)
C’est ce contexte qui explique la fin des opérations Serval (5), Sabre (6) et Epervier (7) et leur remplacement par l’opération Barkhane lancée le premier août 2014. Il ne s’agit pas d’un simple changement de nom mais du passage d’opérations légalement temporaires à une intervention durable s’étendant désormais sur l’ensemble du Sahel. Désormais ce sont 3000 soldats qui sont en permanence présents au Sahel.

La situation n’est guère différente pour la Centrafrique, autre pays où nos soldats se « battent pour la liberté et les droits de l’homme » . Il a suffi qu’Areva annonce la suspension de la mine de Bakouma au nord-est de la République Centrafricaine, pour que se multiplient les analyses déniant toutes bases économiques à l’intervention militaire française. Les dirigeants d’Areva précisent pourtant eux-mêmes qu’il s’agit d’une suspension « d’un ou deux ans » liée à la baisse des coûts de l’uranium sur le marché mondial suite à la catastrophe Fukushima au Japon. L’observatoire du nucléaire souligne pour sa part qu’il « Il va y avoir très probablement des problèmes d’approvisionnement assez importants (…) on a d’abord exploité les gisements les plus faciles à exploiter et les plus riches et donc maintenant, plus ça va et plus c’est difficile et plus il faut d’efforts pour sortir de l’uranium » . (8) Si des exploitations de mines peuvent ainsi être momentanément gelées compte tenu des fluctuations mondiales, le contrôle de ces gisements exploitables dans l’avenir reste stratégiquement essentiel. C’est de nouveau ce soubassement économique couplé à la place géostratégique de la Centrafrique qui explique l’opération Sangaris qui dure depuis décembre 2013 avec 1600 soldats français qui « resteront « aussi longtemps que nécessaire » . (9)
Avec 3000 soldats au Sahel et 1600 en Centrafrique, la France est effectivement en guerre en Afrique mais celle-ci est une guerre pour les richesses pétro-gazières et pour les minerais stratégiques. C’est la poursuite de cet « esprit de guerre » à laquelle nous invite François Hollande en l’appelant « esprit du 11 janvier ».



L’ESPRIT DE GUERRE AU MOYEN-ORIENT

L’Afrique ne remplace pas le Moyen Orient quant aux enjeux en matières premières, elle s’y ajoute. Les nouvelles découvertes de gisements de pétrole, de gaz et de minerais stratégiques en Afrique, élargissent à l’ensemble du continent l’enjeu déjà analysé pour l’Afrique australe par le spécialiste des ressources en matières premières Gérard A Montifroy :
« On est tenté de faire un parallèle entre le Sud de l’Afrique et le Moyen-Orient, le premier représentant, pour les matières premières minérales stratégiques, ce que le second constitue pour le pétrole ; les problèmes politiques internes qui agitent la partie sud de l’Afrique pourraient être comparés aux problèmes palestinien et chiite qui secouent aujourd’hui la péninsule Arabo-Persique . » (10)
En Afrique australe, cela s’est traduit, entre autres choses, par le génocide au Rwanda et la déstabilisation permanente et meurtrière du Congo, au Sahel et en Afrique Centrale. Les mêmes causes débouchent sur de nouvelles guerres dans d’autres endroits du continent. Ces causes sont également à l’origine des guerres qui perdurent au Moyen Orient dans lesquelles la France est particulièrement active. De nouveau, la lutte contre le « djihadisme » couvre la poursuite de la guerre pour le gaz et le pétrole.

La France a été partie prenante de la guerre en Afghanistan de 2001 à décembre 2014 avec un contingent comptant jusqu’à 4000 hommes au plus fort de l’engagement français. La situation géostratégique du pays (aux frontières de la Chine et de l’Iran, sur les routes des pipelines de la région) n’est pas la seule raison de la guerre. Le New York Time du 14 juin 2010 dévoilait l’ampleur des gisements encore inexploités de pétrole, de gaz et surtout de lithium. « Une note interne du Pentagone, par exemple, stipule que l’Afghanistan pourrait devenir l’« Arabie Saoudite du lithium », une matière première essentielle à la fabrication de batteries pour ordinateurs portables et BlackBerry ». (11) A ceux qui pensent que nous étions en Afghanistan pour « lutter contre l’obscurantisme », il n’est pas inutile de rappeler les propos du Président de la République Fédérale Allemande le 22 mai 2010 concernant les raisons de la guerre :
« A mon avis, la société dans son ensemble est en train d’accepter progressivement (…) que, dans le doute et en cas de nécessité, un engagement militaire peut être nécessaire pour protéger nos intérêts, par exemple la liberté des voies commerciales, par exemple en empêchant l’instabilité dans des régions entières qui aurait des effets négatifs sur nos échanges, nos emplois et nos revenus . » (12)

Pour avoir imprudemment rendu public les réels buts de guerre en Afghanistan, le Président allemand Horst Köhler est contraint à la démission. En Irak, les annonces de nouveaux gisements de pétrole se succèdent. En Janvier 2013, un nouveau gisement dans la province de Missane près de la frontière irakienne est évalué à un milliard de barils (13). En octobre 2013 (14), le groupe pétrolier Total annonce la découverte d’un nouveau gisement de pétrole et de gaz dans le Kurdistan irakien. Total est installé dans cette région depuis 2012 avec l’accord des autorités de la région autonome et sans l’accord de Bagdad. En décembre 2014 (15), le même groupe annonce la découverte d’un autre gisement dans la même province.
Quant à la Syrie, le journal Le Figaro résume comme suit son importance pour les multinationales du pétrole et du gaz : « Plus que ses réserves de pétrole et de gaz, c’est la position géostratégique du pays qui lui permet de jouer un rôle clé dans le transit de l’énergie dans la région . » (16)

Et nous qui pensions, conformément à « l’esprit du 11 janvier » interprété par Hollande, que nos soldats nous défendaient là-bas contre le « djihadisme ». « L’esprit du 11 janvier » a permis à Hollande d’avoir un blanc-seing pour la poursuite de la guerre en Irak le 13 janvier 2015 dans la même séance que celle consacrée aux attentats. A l’assemblée nationale, ce sont 488 députés avec seulement 13 abstentions (essentiellement du Front de Gauche) et un seul contre. Au Sénat, ils sont 327 sénateurs sur 346 à approuver la guerre, les autres s’abstenant ou ne prenant pas part au vote. Quel beau consensus guerrier !
Au Moyen-Orient comme en Afrique les guerres en cours restent des guerres pour le pétrole et pour les minerais quoiqu’en dise François Hollande.



LA GUERRE INTÉRIEURE DE VALLS

Si Hollande bombe le torse pour les guerres à l’extérieur du territoire, Valls s’attache lui à préparer l’arrière par un discours sur la « guerre intérieure ». Dans un langage digne des plus éminents jésuites, Valls s’oppose à l’adoption de « mesures d’exception » mais se déclare favorable à des « mesures exceptionnelles ». Quant à ces mesures exceptionnelles qui ne sont pas d’exception, le premier ministre en a donné une liste non définitive : déploiement de 10 000 soldats en France, renforcement des moyens de sécurité intérieure, échange européen sur les passagers aériens, nouveau fichier pour les « personnes condamnées à des faits de terrorisme ou ayant intégré des groupes de combat terroristes », quartiers spécifiques en prison pour les détenus jugés « radicalisés », création d’une unité de renseignement au sein de la Protection Judiciaire de la jeunesse (PJJ), facilitation des écoutes téléphoniques par le futur projet de loi sur le renseignement. Toutes ces mesures ne sont, bien sûr, déployées que pour nous protéger car nous sommes vraiment en « guerre intérieure ».

Le discours sur la « guerre intérieure » dans un contexte d’émotion de masse instrumentalisée vise à imposer une vision binaire des débats dans laquelle une des options est « républicaine » et l’autre est « anti-française », « antirépublicaine », anti-démocratique », etc. : pour ou contre Charlie devenant pour Charlie ou pour les « djihadistes », pour ou contre la guerre devenant pour la guerre ou pour les « djihadistes », pour ou contre les restrictions aux libertés devenant pour la sécurité ou contre la sécurité, etc. Cette imposition médiatique et politique d’une binarité des positions tend à produire une chasse au suspect et un encouragement à la délation.

Il n’est pas étonnant dans ce contexte que nous ayons eu ces dernières semaines une banalisation de la délation : des enfants dénoncés par des enseignants, des proviseurs et d’autres personnels de l’éducation nationale convoqués pour audition dans un commissariat de police ; des agents municipaux dénoncés pour la même raison par un supérieur hiérarchique comme à Lille, avec comme résultat une mise à pied ; un délégué syndical dénoncé par des salariés avec en conséquence une procédure de licenciement, etc. A chaque fois l’accusation est identique : « apologie du terrorisme ». L’encouragement de la délation s’est même drapé du discours de la prévention. Il s’agirait de prévenir la radicalisation en en détectant les signes précoces. Changer d’habitudes alimentaires, changer de manière de se vêtir, ne pas écouter de musique, etc., autant de signes devant nous alerter.
L’absence de réaction massive à ces pratiques de délation et à cette « prévention » souligne que l’accoutumance au mal est largement enclenchée. C’est ainsi que l’on s’habitue petit à petit à l’oppression.

Il est temps de réagir avant que, de renoncement en renoncement, un seuil qualitatif ne soit franchi. Le fascisme surgit rarement brusquement. Il est généralement précédé d’un processus long dans lequel des libertés démocratiques sont rognées de plus en plus et des répressions de plus en plus importantes sont développées pour « assurer notre sécurité ». Le fascisme lui-même continue de se légitimer par l’impératif de sécurité. Comme le disait Joseph Goebbels, ministre du Reich à l’éducation du peuple et à la propagande : « Vous n’avez rien à craindre si vous n’avez rien à cacher » . Nous n’en sommes bien sûr pas là mais l’opération Charlie a réellement affaibli nos anticorps démocratiques. Il est temps de reprendre l’initiative.

Notes :
(1) « Cet esprit-là, je dois le prolonger avec le gouvernement » déclare le chef de l’Etat lors de sa conférence de presse, dépêche AFP du 5 février 2015.
(2) Ibid.
(3) Winnie Byanyima, directrice générale d’Oxfam, La lutte contre la « malédiction des ressources » en Afrique a atteint un tournant », http://www.oxfam.org/fr/salle-de-pr…
(4) Le Sahel, nouvel Eldorado de l’or noir ?, http://archiveslepost.huffingtonpos…,
(5) L’opération Serval est officiellement lancée en janvier 2013 pour protéger Bamako des « djihadistes ». Elle prend fin en juillet 2014. Les forces militaires qui l’ont mené sont intégrées dans l’opération Barkhane. toujours l’éradication des « groupes djihadistes ».
(6) L’opération Sabre est le nom de code de l’intervention du « Commandement des Opérations Spéciales » (COS) déclenchée en août 2012 dans plusieurs pays du Sahel (Mauritanie, Niger, Burkina). Officiellement l’objectif est encore et ressources.html
(7) L’opération Epervier est la plus ancienne. Déclenchée en février 1986 AU Tchad officiellement pour s’opposer à « l’agression libyenne » contre ce pays.
(8) Stéphane Lhomme, cité in L’extraction d’Uranium, http://controverses.sciences-po.fr/…
(9) François Hollande, dépêche AFP du 7 décembre 2013.
(10) Gérard A Montifroy, L’Europe entre défis économiques et mythes culturels, in Odile Wattel de Croizant et Gérard A Montifroy, (Coord.), l’Age de l’homme, Lausanne, 2007, p.38
(11) James Risen, U.S. Identifies Vast Mineral Riches in Afghanistan, New York Times du 14 juin 2010, U.S. Identifies Vast Mineral Riches in Afghanistan – NYTimes.com,
(12) Le Monde du 31 mai 2010, http://www.liberation.fr/monde/2010…,
(13) Irak : Découverte d’un important gisement pétrolier dans le sud,http://www.lemaghrebdz.com/?page=de…
(14) Total : découverte importante d’hydrocarbures en Irak, Le Figaro du 30 octobre 2013,http://www.lefigaro.fr/flash-eco/20…
(15) Anne Feitz, Total réalise une découverte au Kurdistan irakien, les échos du 2 décembre 2014, http://www.lesechos.fr/journal20141…
(16) Hayat Gazzane, La Syrie, pays de de transit énergétique, Le Figaro du 5 septembre 2013, http://www.lefigaro.fr/conjoncture/…

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A lire sur ce sujet, sur réseau international l'article de MJ Cuny :

Le troufion arabo-musulman et le chevalier du ciel occidental…


En sa qualité de président de la commission des affaires étrangères du Sénat, Jean-Pierre Raffarin a synthétisé le 14 janvier 2015, en présence de Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, les éléments essentiels qui devaient permettre à la Haute Assemblée d’autoriser, à la quasi-unanimité, la prolongation de l’intervention des forces armées en Irak. Nous pouvons donc y lire notre avenir en lettres de sang…

La guerre est une affaire certaine, et les Françaises et Français, selon l’ancien premier ministre, la veulent, quelle qu’elle soit :

« Les Français ont tragiquement mesuré que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Devons- nous poursuivre cette guerre ? À cette question, les Français ont répondu dimanche en envoyant un message pour la liberté. »
La « guerre » n’est-elle pas qu’un mot ? Va-t-elle vraiment faire des morts ? Oui. La guerre engagée est une vraie guerre :

« Toute guerre est haïssable, bien sûr, mais la sécurité est un bien précieux.«
Or, « l’intervention militaire de la France contre le terrorisme en Irak est légitime et doit être poursuivie. »

Ne s’agit-il pourtant que de l’Irak ? Non, bien sûr :

« La stabilité régionale est menacée, le Liban, la Jordanie, Israël sont en danger. La défense de l’avant et la sécurité de l’arrière – notre territoire national – sont plus que jamais liés.«
Israël… et puis « notre territoire national« … C’est bien la même guerre. Le drame de la supérette parisienne l’a illustré à sa façon…

Jean-Pierre Raffarin aborde ensuite, et de façon plutôt elliptique, un aspect essentiel de technique militaire :

« Le tout aérien s’explique surtout par le traumatisme de l’expérience de 2003… Il faudra une bataille de Mossoul, d’Alep, mais qui conduira la coopération au sol ?«
L’apparition de ces trois points de suspension dans la transcription officielle fournie par les services du Sénat nous procure un certain malaise, mais essayons tout d’abord de nous débrouiller par nous- mêmes… Que pouvons-nous déduire de ces deux phrases ?…

Mossoul était effectivement, avant 2003, la deuxième ville irakienne (près d’un million et demi d’habitants). À la suite de l’invasion américaine, elle était devenue un bastion sunnite, tandis que s’éloignait d’elle, selon les responsables locaux, quatre-vingt-dix pour cent de la minorité chrétienne qui y vivait jusqu’alors… Voilà donc ce que pourrait être le traumatisme de l’expérience de 2003 évoqué par le petit père Raffarin…

Mais ce n’est pas ça, du tout. Prenons le compte rendu officiel pour ce qu’il est : rien qu’un piège. Et recourons à la vidéo de la séance… Voici le petit bout de texte qui a été soigneusement coupé : « …avec ses quatre mille cinq cents morts américains que par les nécessités de l’action, car, comme chacun le sait, les terroristes savent se protéger des raids aériens.«

Du propos de Jean-Pierre Raffarin, il est possible de déduire qu’il faut éviter de mêler idéologiquement l’intervention aérienne occidentale et l’action des troupes locales au sol, de façon à ne pas faire courir de risques inutiles aux occidentaux, en les transformant en un abcès de fixation un peu trop facile pour la conscience arabo-musulmane… Mais la technique militaire envisagée oblige tout de même à établir une liaison entre le ciel et la terre, ce qui implique de glisser quelques forces spéciales occidentales dans les meutes arabo-musulmanes à conduire là où il faut… Quels pays consentiront à assumer la charge de cette délicate manoeuvre ?

Pour mieux comprendre cette question essentielle et la place qu’elle va prendre dans les guerres qui s’annoncent au menu de la France des prochaines années, ouvrons le numéro 23 (2013) des Études de l’IRSEM (Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire) qui va nous fournir, sous le titre Réflexions sur la crise libyenne, une Introduction plus qu’instructive, rédigée par son directeur, Pierre Razoux. En effet, pour lui, la guerre en Libye de 2011 est maintenant un véritable cas d’école :

« La crise libyenne a donné lieu à une intervention militaire majeure qui a combiné les moyens aériens et navals les plus sophistiqués des États-Unis, du Canada, de certains pays européens (au premier rang desquels la France et le Royaume-Uni) et même de deux États du Golfe (Émirats arabes unis et Qatar), avec les moyens terrestres les plus rustiques des forces rebelles (pick-up, blindés légers, lance-roquettes, artillerie sommaire). » (page 5)
Comme on le voit, il y a les Occidentaux et quelques rares chevaliers du ciel arabo-musulmans. En dessous, la proportion s’inverse très largement : les forces spéciales n’ont pas même besoin d’être citées…

Suivons le raisonnement de Pierre Razoux un peu plus loin :

« Toute la difficulté fut donc de coordonner ces moyens et ces acteurs que rien ne prédisposait à agir ensemble, de limiter au maximum les risques d’erreurs et de dommages collatéraux, et d’accroître l’efficacité des forces rebelles en les entraînant, en améliorant leur arsenal (notamment en missiles antichars) et en facilitant leur manoeuvre logistique. » (page 5)
Mais la disproportion technologique entre la terre et le ciel ne doit pas faire perdre de vue qu’en fait, c’est bien ce qui se passe sur terre, et dans la permanence que cela comporte, qui constitue l’essentiel. Ainsi donc, comme le souligne le directeur de recherches chargé du domaine « sécurité régionale » à l’IRSEM :

« Contrairement à bien des idées reçues, il ne s’est donc pas agi d’une simple opération de frappes aériennes (à l’instar de ce qui s’était passé au Kosovo en 1999), mais bien d’une complexe opération combinée mêlant tous les engins volants (chasseurs bombardiers, avions de guerre électronique, avions de transport, ravitailleurs en vol, hélicoptères de combat, drones) avec des navires de guerre (du porte-avions au sous-marin nucléaire d’attaque – ou « frappeur » pour l’US Navy) et des forces terrestres légères sur lesquelles les planificateurs n’avaient que très peu de prise. » (page 5)
Comme on le voit : il s’agit de disposer de troupes au sol suffisamment nombreuses et aguerries, mais terriblement limitées dans leur armement, et de les tenir à sa main… Tiens, Daesh… Tiens, les jeunes arabo-musulmans de nos banlieues, lancés, malgré eux, dans la recolonisation militaire de l’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et… de l’Afrique…

Pour les éléments militaires de haute technologie : http://www.micheljcunysitegeneral.sitew.fr

Michel J. Cuny – Réseau international


Edité le 12-02-2015 à 23:21:27 par Xuan




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L’impérialisme français jouerait-il son rang dans le monde sur un coup de poker ?


14 février 2015 Guerres Réseau International




Sous la férule états-unienne, l’impérialisme mondial est un système qui hiérarchise les différents États capitalistes. Pour ne prendre qu’elles, l’Allemagne et la France sont constamment occupées à jouer des coudes dans un univers sauvage où la concurrence pour conserver sa part du fromage, ou l’accroître, revêt toutes sortes de formes, dont les deux principales sont, l’une, économique, l’autre, militaire.

Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre, maintenant président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat est sans doute l’un des meilleurs porte- parole de la France bourgeoise de ce début du XXIème siècle.

Grâce aux documents désormais accessibles sur Internet, nous pouvons le saisir dans le feu de l’action… guerrière.

J’ai eu précédemment l’occasion de montrer ici même (http://reseauinternational.net/le-troufion- arabo-musulman-et-le-chevalier-du-ciel-occidental/) le décalage saisissant qui existe entre les comptes rendus écrits des débats parlementaires et ce que révèlent les vidéos correspondantes. Certains passages essentiels sautent.

Prenons la séance qui a eu lieu le 14 janvier 2015 au Sénat, en présence de Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, venu demander, de la part du gouvernement, l’autorisation de prolonger l’intervention de l’armée française en Irak.

Selon la transcription officielle, voici ce qu’aurait déclaré Jean-Pierre Raffarin :

« Nous partons sur une stratégie de moyen terme. La France déploie 8 500 militaires dans une vingtaine d’Opex. C’est un effort considérable. »

Traduisons aussitôt : par « Opex« , il faut entendre « opérations extérieures« , ou encore « guerre étrangère« .

En nous rangeant entre les premiers mots (« nous partons« ) et le dernier (« considérable« ) de cette prétendue citation, voyons ce que révèle la vidéo correspondante. Quantitativement et qualitativement, la différence est ahurissante. Voilà ce que cela donne :

« Nous partons donc dans un engagement de moyen terme à l’issue incertaine, et avec une posture qui n’est pas si modeste, puisque, outre nos moyens aériens, il est question de déployer le porte- avions et son groupe aéro-naval dans le golfe Arabo-persique. Au-delà du théâtre irako-syrien, c’est bien la question plus large de la soutenabilité dans le temps de nos opérations extérieures qui nous est aujourd’hui posée par le vote sur l’opération Chammal. La France déploie actuellement 8 500 militaires en opérations extérieures dans une vingtaine d’Opex. C’est un effort, chers collègues, considérable.«

L’original est, en volume, quatre fois plus important que le texte officiellement publié…

Y a-t-il un(e) seul(e) député(e), un(e) seul(e) sénateur(rice) qui puissent ignorer le caractère constant de cette manipulation des sources ? Non, bien sûr.

C’est qu’en France, nous ne sommes même pas dans une république, je veux dire : une république bourgeoise. Nous sommes dans un Empire. Ne l’ignorent que celles et ceux qui n’ont encore rien compris, ni à la personnalité vraie d’un Charles De Gaulle, ni à ce que c’est que la Constitution de 1958 (révisée 1962), dont je répète qu’elle peut, sans aucune modification institutionnelle (et grâce à l’article 16) se transformer immédiatement en dictature civilo-militaire.

Revenons au contenu, terrible en réalité, du vrai propos de Jean-Pierre Raffarin :

« Nous partons« … « issue incertaine« … « posture pas si modeste« , « moyens aériens« , « porte-avions« , « groupe aéro-naval« , « question plus large de la soutenabilité dans le temps de nos opérations extérieures« .

Il y a comme un petit coup de poker dans l’air…

Laissons-nous maintenant endormir par cet autre passage du compte rendu officiel :

« Plus d’opérations, moins de dépenses, quel paradoxe ! Bercy n’est pas innocent de la guerre ; la sécurité doit être exemptée des restrictions budgétaires. »

Et réveillons-nous en sursaut à lire la version originale :

« Plus d’opérations, moins de crédits budgétaires, c’est un paradoxe. Une demande de sécurité forte, massivement exprimée par le peuple français qui, dimanche, embrasse ses policiers et ses gendarmes, et en face nous lui proposons des solutions financières improvisées dont on se demande quelle est vraiment leur crédibilité. Bercy n’est pas innocent de la guerre : la sécurité doit être à l’extérieur du périmètre des restrictions budgétaires. »

Joli, ce sandwich, avec son jambon Charlie au beau milieu !… Alors, camarades, citoyennes et citoyens ! Qui se moque de qui ?

Devrons-nous, longtemps encore, nous laisser amuser par cette bourgeoisie criminelle qui nous conduit à la catastrophe ?…

Avant de venir en dire plus ici, je poserai une question : ces 24 Rafale, prétendument vendus à l’Egypte par la firme Dassault, c’est du lard ou du cochon ?

Pour De Gaulle, ce sera ici : http://youtu.be/Jo2hIRYoRW0

Il y a urgence !

Michel J. Cuny


Edité le 15-02-2015 à 10:05:50 par Xuan




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   Posté le 23-02-2015 à 23:06:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article de M-J Cuny :


La grande recomposition stratégique


http://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2015/02/12256.rubik-s-cube-plus-vite-la-premiere-face.w_1280.h_720.m_zoom.c_middle.ts_1315221285.-1728x800_c.jpg

À sa façon, le 14 janvier 2015 aura été une date historique pour la bourgeoisie française. Alors que Laurent Fabius , ministre des affaires étrangères et du développement international , était venu demander, de la part du gouvernement, l’autorisation de poursuivre les opérations militaires en Irak, les représentants des différents groupes parlementaires ont établi le bilan de ce qui leur sautait à la face comme un désastre pour l’Occident : le surgissement de Daesh.

Il faut dire qu’en France, depuis De Gaulle , nous avons donné carte blanche à nos différents présidents de la république, pour faire la guerre là où ils veulent, quand ils veulent, et avec des moyens que nous leur offrons d’année en année, et tout spécialement pour entretenir une force de frappe qui semble parfois leur offrir quelques aises… J’ai écrit « qui semble« , car, effectivement, il est certain que cette fameuse « bombinette » n’est pas tout aussi indépendante des États-Unis qu’elle peut le paraître aux yeux des électrices et électeurs français. Jamais l’Allemagne, à commencer par celle de Konrad Adenauer , n’aurait pu l’admettre sans crier très fort.

De plus, elle connaissait bien son De Gaulle , c’est-à-dire pas celui de la légende :

Vidéo Et De Gaulle...combien de morts

Dans (http://reseauinternational.net/pourquoi-cette-panique-a-propos-de-daesh/), j’ai montré le bilan établi par le porte-parole de l’Union des démocrates et indépendants , Aymeri de Montesquiou . Il s’achevait sur ce cri : « Il faut détruire Daesh pour faire cesser le massacre des minorités, les viols et le commerce de petites filles, mais aussi pour des raisons de sécurité intérieure. »

Gros morceau, à ce qu’il paraît ! D’autant plus inquiétant, soulignait l’orateur, que les forces organisées sous la houlette des Occidentaux en Irak ou en Syrie se sont révélées à peu près inutilisables, tandis que les Britanniques sont « épuisés« , les États-Uniens d’Obama craintifs, et les Français à bout de ressources…

Manifestement désempéré, Aymeri de Montesquiou s’engouffre dans la seule direction qui lui paraisse encore disponible :

« Pour éliminer Daesh, nous devons remettre en cause un certain nombre d’a priori […]. »

De quoi peut-il bien s’agir ? Mais, tout simplement, d’un renversement complet du système d’alliance dans la région intéressée par les activités de Daesh.

Voici comment, selon Aymeri de Montesquiou , le problème se pose depuis le désastre de Mossoul, c’est-à-dire dans un contexte où il va falloir reprendre le problème par le début : la guerre terrestre. Où sont les forces qui pourront la faire ? Réponse :

« Quelles sont les forces qui peuvent se battre au sol ? Les Kurdes… Nous aidons en armes lourdes et conseillons les Kurdes d’Irak, les peshmerga. Ils sont en phase de reconquête de leur territoire, mais depuis 2003, ils sont en état de paix, et ont perdu, hormis la garde présidentielle, une partie de leur efficacité.«

Comme nous le constatons, cette nouvelle revue d’effectifs commence très mal… Considérons la suite :

« En effet, sous la poussée de Daesh, après la prise de Mossoul, Erbil aurait pu et aurait dû tomber. C’est la garde présidentielle du président Barzani, appuyée par le PKK, renforcée par les armes lourdes iraniennes et les frappes américaines qui ont brisé l’offensive. Ce sont eux aussi qui ont évité, avec leur branche syrienne du PYD que Kobané ne soit prise.«

Le PKK !!!… Instant de stupeur. Le parti des travailleurs du Kurdistan ! Une organisation terroriste d’origine marxiste-léniniste !

Or, manifestement, ce n’est pas cela qui pourra arrêter Aymeri de Montesquiou. Il poursuit sa démonstration :

« Le PKK est la force la plus efficace sur le terrain, mais nous ne coopérons avec lui que de façon occulte, car il est considéré comme une organisation terroriste. Depuis trente ans, un conflit très meurtrier oppose le gouvernement turc et le PKK. Il a provoqué près de 45 000 victimes : des soldats turcs, des membres du PKK, mais aussi la destruction de 4 000 villages kurdes. »

Comme on l’imagine, le PKK n’est pas l’ami de la Turquie… Mais, désormais, il y a Daesh… Il y a eu Mossoul… Il paraît qu’en Libye… Et toute une partie de la bourgeoisie française prend peur.

Aymeri de Montesquiou avec elle, qui cherche des bras secourables là où il paraît y en avoir :

« Le terrible danger que représente Daesh et notre objectif d’efficacité doivent amener notre diplomatie à œuvrer pour que les négociations pour la paix qui se déroulent entre le PKK et la Turquie aboutissent. Nous devons aussi convaincre la Turquie de participer activement, ne serait-ce que du fait de sa longue frontière avec les théâtres d’opération. Ce sont là des éléments majeurs pour venir à bout de Daesh. »

Il faut se pincer pour s’assurer de ne pas être assommé par cette conclusion momentanée :

« Ayons en mémoire, pour contribuer à sortir le PKK de la liste des organisations terroristes, que la frontière entre résistant et terroriste s’efface souvent dans le temps.«

S’agirait-il de rejouer Munich à l’envers ? D’accepter d’entrer dans une guerre étrangère en compagnie d’un parti représentatif de la classe ouvrière ? Ce à quoi la bourgeoisie française s’était refusée en 1938… pour pouvoir conduire, à sa guise, notre pays vers la déroute de 1940…

Une question revient nous marteler l’esprit : Daesh est-il donc si dangereux ?

Immédiatement suivie d’une autre. Les vrais pères fondateurs de ce nouveau monstre, Sarkozy en Libye, Hollande en Syrie, nous ont-ils vraiment condamné(e)s à entrer dans une nouvelle guerre coloniale de grande dimension ?

N’y aurait-il pas, pour eux et leurs complices, un prix à payer ? Et lequel ?

Pour la Libye, je redonne : http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr

Pour la grande bidouille qui a entraîné la défaite de 1940, je renvoie à mon ouvrage : « Quand le capital se joue du travail – Chronique d’un désastre permanent« , Éditions Paroles Vives 2012. http://capitaltravail.canalblog.com

Michel J. Cuny

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   Posté le 07-05-2015 à 00:03:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Tandis que Hollande fomente une alliance contre l'Iran, avec les royaumes arabes qui financent le terrorisme, les autres pays occidentaux le laissent se mettre hors jeu.

Sur Slate

Electricité: une compagnie allemande a signé un contrat avec la Syrie de Bachar el-Assad


Signe des temps qui changent ou manœuvre médiatique, le régime de Bachar el-Assad a signé un mémorandum d'entente avec une société allemande pour la construction d'une centrale électrique en Syrie.

Après l'annonce par le secrétaire d'État américain, John Kerry, le 15 mars, de la disposition de son pays à négocier avec Bachar el-Assad, suivie, début avril, de déclarations tunisiennes laissant penser à un dégel des relations diplomatiques avec Damas, et de la récente «déferlante» médiatique, notamment l'entretien de France 2 avec l'un des dictateurs jusque-là des plus infréquentables, le secteur privé semble emboîter le pas.

Une société allemande a, en effet, signé début avril un protocole d'entente avec le gouvernement syrien pour la construction d'une centrale électrique dans le pays, ravagé par quatre ans de guerre, rapporte The Syria Report (sur abonnement).

Le 2 avril, Richard Wagner, directeur général de Power International, spécialisée dans l'énergie et basée à Bleckede, à moins de 100 km de Hambourg, a conclu un accord avec Damas pour livrer une usine de 360 ​​mégawatts (MW) qui serait alimentée au gaz, précise la publication, selon laquelle aucun détail sur l'emplacement, le coût, le financement ou le calendrier de livraison n'a été communiqué.

Il s'agit d'un «cas très rare» , sinon le seul depuis 2011, précise The Syria Report.
Les sanctions européennes, qui concernent notamment le secteur financier, n'interdisent pas de manière explicite les investissements dans le secteur de l'énergie ou des contrats avec le gouvernement syrien. The Syria Report s'interroge néanmoins sur l'utilité du projet, face à «l'absence de pénurie» énergétique (en termes de capacité potentielle de production, non d'alimentation en gaz ou en fioul, qui se fait désormais rare), ainsi que sur la capacité financière des autorités syriennes, et la portée médiatique de l'accord, aussi bien du côté du régime que de celui de la société.

Le régime syrien a bénéficié ces dernières années de plusieurs aides substantielles, notamment en provenance de son allié iranien, qui a ouvert deux lignes de crédit d'un total de 4 milliards de dollars depuis le début du conflit.

Ce mémorandum d'entente intervient au moment où un décret présidentiel, signé le 3 mai, autorise, pour la première fois depuis plus de quarante ans, la privatisation de la gestion des villes syriennes. Cela devrait paver la voie à l'entrée de nouvelles sociétés privées sur le marché, et déblayer le terrain, par ailleurs, pour le lancement de l'éventuel chantier de reconstruction, en cas d'arrêt permanent des hostilités.

Le conflit en Syrie a déjà occasionné des pertes abyssales, qui pourraient atteindre 240 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, selon une étude de la commission économique des Nations unies pour l'Asie de l'Ouest (Cesao).

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   Posté le 08-05-2015 à 22:39:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article de Communistes n° 402
Il est notoire que cette rencontre avait pour but une alliance belliciste régionale contre l'Iran. Qu'elle regroupe les pays les plus impliqués dans le financement et l'armement du terrorisme en dit long sur le double langage de Hollande.


____________________



Hollande invité d’honneur des monarchies du golfe


C’est son 4ème voyage en Arabie Saoudite depuis son élection. Il est invité à participer au sommet à huis-clos du Conseil de Coopération du Golfe qui regroupe les pétrochimies de la région. Ce Conseil est un des grands pourvoyeurs des groupes islamistes comme DAESH qui propage l’idéologie wahhabite cette mère nourricière de tous les djihadistes de la planète qu’il soutient aussi Al-Nosra (branche syrienne de la Qaida) et tout particulièrement « l’Etat islamique » (EI).

Le gouvernement Hollande déploie une grande activité politique et militaire au Moyen-Orient. Particulièrement en pointe dans les initiatives visant à la déstabilisation des régimes qui n'acceptent pas la domination impérialiste, il soutient le contrôle de la région par les États du Golfe et Israël.
Sous l'égide des USA et de l'OTAN la France participe au développement d'un chaos politique extrêmement dangereux dans cette région, un chaos qui annihile l'existence des États laissant le champ libre aux multinationales qui exploitent les richesses minérales et assurent le contrôle des grandes routes maritimes et terrestres. Cette théorie du chaos comme moyen de domination n'est pas nouvelle, elle a été largement développée par les dirigeants US depuis R. Reagan. Elle implique obligatoirement la présence d'un énorme ensemble militarisé permettant d’assurer le maintien de la domination impérialiste.

On sait le rôle capital que joue Israël dans ce domaine, mais on voit aujourd'hui en même temps se profiler nettement l'idée d'une « force arabe de défense commune » qui serait une sorte d' OTAN Moyen-Oriental organisé autour de l'entité sioniste et des États du Golfe, en particulier l'Arabie Saoudite et le Qatar. Le tout bien entendu sous le contrôle des USA.
Cette militarisation accélérée ouvre un champ important pour tous les pays fournisseurs d'armements. Deux exemples : L'Arabie Saoudite vient d'augmenter son budget militaire de 13 milliards de dollars, soit une augmentation de 17%, les États du Golfe financent les achats d'armements militaires à hauteur de 12 milliards de Dollars pour permettre, par exemple, à l’Égypte de commander les « Rafales » français et d'autres équipements.

Le voyage de Hollande au Qatar n’est rien d’autre que l'affirmation que la France soutient et entretient la stratégie américaine en grappillant les miettes que lui concéderont les multinationales US. L'inter-opérabilité des équipements vendus par la France avec les matériels US est déjà testée dans l'OTAN et par les opérations conjointes en Afrique et au Moyen-Orient. Il est significatif que le porte-avions français « Charles de Gaulle » soit passé pour une période d'essai et de manœuvres dans le Golfe sous commandement direct américain.

La presse souligne d'abord les « succès commerciaux » dans la vente d'avions de combat « rafales » vendu à l’Égypte, au Qatar et bientôt à l'Arabie Saoudite. Notons que ces ventes sont la partie visible du commerce des armes dans cette région. Elles soulignent le rôle croissant que joue la France comme puissance impérialiste pour son contrôle.

La guerre n'est donc pas celle des civilisations comme le disent les dirigeants de l'UMP du PS et du FN, la guerre contre « l'islamo-fascisme », mais bel et bien la guerre impérialiste pour la domination des richesses mondiales et l’exploitation des peuples.

Une déclaration commune franco-saoudienne portant sur une « feuille de route » politique, économique, stratégique et militaire a été signée ce mardi entre Hollande et le roi Salman. Leurs « convergences de vue sur la situation régionale » ont été affirmées. Forts de ce soutien de la France, les dirigeants des monarchies du Golfe se rendront le 12 mai à Camp David à l’invitation de B. Obama.


Edité le 08-05-2015 à 22:41:18 par Xuan




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   Posté le 08-05-2015 à 23:04:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une information qui mériterait d'être confirmée.
Sur le site de Mondafrique :


LES FORCES SPÉCIALES FRANÇAISES INTERVIENNENT AU YÉMEN
CONFIDENTIELS - PAR LA RÉDACTION DE "MONDAFRIQUE"
-

Publié le 06 Mai, 2015

Mondafrique est en mesure de révéler, d'après des sources bien informées, que la France vient d’engager quelques forces sur le front de la guerre du Yémen. Depuis quelques jours, venus de Djibouti et d’Abu Dhabi, où ils ont des bases permanentes, des soldats des Forces Spéciales tricolores appuient leurs collègues saoudiens à la frontière avec le Yémen. On trouve donc, dans cet engagement, des membres de la 13ème Demi-brigade de Légion étrangère implantée à "Zayed Military City", à 65 km d’Abou Dhabi. Quant aux militaires venus de Djibouti ils appartiennent au 5e Régiment interarmes outre-mer (5e RIAOM)

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   Posté le 08-05-2015 à 23:10:18   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Xuan a écrit :

Une information qui mériterait d'être confirmée.
Sur le site de Mondafrique :


LES FORCES SPÉCIALES FRANÇAISES INTERVIENNENT AU YÉMEN
CONFIDENTIELS - PAR LA RÉDACTION DE "MONDAFRIQUE"
-

Publié le 06 Mai, 2015

Mondafrique est en mesure de révéler, d'après des sources bien informées, que la France vient d’engager quelques forces sur le front de la guerre du Yémen. Depuis quelques jours, venus de Djibouti et d’Abu Dhabi, où ils ont des bases permanentes, des soldats des Forces Spéciales tricolores appuient leurs collègues saoudiens à la frontière avec le Yémen. On trouve donc, dans cet engagement, des membres de la 13ème Demi-brigade de Légion étrangère implantée à "Zayed Military City", à 65 km d’Abou Dhabi. Quant aux militaires venus de Djibouti ils appartiennent au 5e Régiment interarmes outre-mer (5e RIAOM)


l impérialisme francais veut écraser l insurrection chiite yemenite des Houthis,pour hater la prochaine guerre...celle contre la république Islamique d Iran!

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