| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 12-04-2019 à 20:41:07
| Doubles normes dans l'arrestation d'Assange Source: Global Times Publié le 2019/4/12 19:43:40 http://www.globaltimes.cn/content/1145706.shtml Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a été arrêté à Londres jeudi. L'Équateur a révoqué son asile de sept ans et l'ambassade de l'Équateur à Londres a "invité" la police britannique à le traîner à l'extérieur. Assange pourrait être extradé aux États-Unis pour y être jugé. Assange a fondé WikiLeaks en 2006 et divulguait les documents secrets de ses pays. Le site Web est devenu bien connu après avoir publié des centaines de milliers de fichiers secrets du gouvernement américain en 2010. Washington l'avait poursuivi en justice en vertu de la loi sur l'espionnage et le gouvernement suédois l'avait accusé de viol. Au cours de son stage de probation en 2012, il s'est réfugié à l'ambassade de l'Équateur à Londres. Les États-Unis ont accusé Assange de complot en vue de tenter d'accéder à des ordinateurs du gouvernement américain. Quand Assange a été traîné hors de l'ambassade, le jeune homme de 47 ans avait l'air âgé, avec des cheveux et une barbe gris. Il peut faire face à de grandes difficultés. Assange a causé des problèmes à de nombreux gouvernements. Malheureusement, il a apporté la plupart des problèmes aux États-Unis. Lorsque de nombreux pays ont envisagé leur attitude envers Assange, Washington s'est présenté et l'a qualifié de cyber criminel. Les accusations américaines de violation de la liberté de la presse et de répression des dissidents visent toujours des pays non occidentaux. Si WikiLeaks cible des pays comme la Chine, la Russie et l'Iran, les États-Unis et leurs principaux alliés se réjouiront en choeur et associeront à Assange un héros qui s'oppose à l'autocratie. Cependant, Assange n'a pas d'esprit politique. C'est un anarchiste idéaliste, moins intelligent que les dissidents des pays non occidentaux. Bien qu'ils aient tous divulgué des informations, certains d'entre eux peuvent se voir attribuer le prix Nobel de la paix en prison. Assange, cependant, était chassé par les pays occidentaux. Il est devenu le plus grand perdant parmi les dissidents du monde. La tragédie d'Assange montre qu'aucun pays n'autorisera les activités Internet d'avoir un impact sur l'ordre juridique. La liberté absolue d'information n'est pas probable dans le monde d'aujourd'hui. Cela montre également que l'attitude des gouvernements à l'égard de la liberté de la presse est fondée sur leurs intérêts politiques. Ce n'est pas décidé par la morale ou la justice, mais par les jugements de valeur pour la gouvernance de l'État. En quoi Edward Snowden était-il était différent d’Assange ? Leurs révélations ont affecté l’image nationale des États-Unis. Bien que figurant sur la liste des personnes recherchées aux États-Unis, Snowden est également considéré comme un héros dans de nombreux pays. Lorsque Assange et Snowden ont divulgué des informations, ils ont également révélé la vérité du système de valeurs actuel du monde. Nous ne commenterons pas si les États-Unis extraderaient Assange. Mais Washington devrait abandonner ses doubles standards : un jour minute, il poursuit ceux qui contestent les vues des États-Unis, puis il loue les voix dissidentes des pays non occidentaux. Si les attitudes des pays occidentaux peuvent être plus cohérentes, il y aura moins de chaos dans le monde.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 12-04-2019 à 20:47:06
| [Soulignée par Xuan une phrase en bleu] Pour Julian Assange par Serge Halimi https://www.monde-diplomatique.fr/2018/12/HALIMI/59366 Fier comme Artaban, souriant, entouré d’une cinquantaine de photographes et de cadreurs, Jim Acosta a opéré, le 16 novembre dernier, son retour en fanfare à la Maison Blanche. Quelques jours plus tôt, il avait perdu son accréditation de correspondant de Cable News Network (CNN), mais la justice américaine a obligé le président Donald Trump à annuler la sanction. « C’était un test, et nous l’avons passé avec succès, a fanfaronné Acosta. Les journalistes doivent savoir que, dans ce pays, la liberté de la presse est sacrée, et qu’ils sont protégés par la Constitution [pour] enquêter sur ce que font nos gouvernants et nos dirigeants. » Fondu enchaîné, musique, happy end… Réfugié depuis six ans à l’ambassade d’Équateur à Londres, M. Julian Assange n’a sans doute pas pu suivre en direct sur CNN un dénouement aussi émouvant. Car son existence à lui ressemble à celle d’un prisonnier. Interdiction de sortir, sous peine d’être arrêté par les autorités britanniques, puis, sans doute, extradé vers les États-Unis ; communications réduites et brimades de toutes sortes depuis que, pour complaire à Washington, le président équatorien Lenín Moreno a résolu de durcir les conditions de séjour de son « hôte » (lire « En Équateur, le néolibéralisme par surprise » ). La détention de M. Assange ainsi que la menace de quelques dizaines d’années de prison dans un pénitencier américain (en 2010, M. Trump avait souhaité qu’il soit exécuté ) doivent tout au site d’information qu’il a fondé. WikiLeaks est à l’origine des principales révélations qui ont indisposé les puissants de ce monde depuis une dizaine d’années : images des crimes de guerre américains en Afghanistan et en Irak, espionnage industriel des États-Unis, comptes secrets aux îles Caïmans. La dictature du président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali fut ébranlée par la divulgation d’une communication secrète du département d’État américain qualifiant cette kleptocratie amie de Washington de « régime sclérosé » et de « quasi-mafia ». C’est également WikiLeaks qui révéla que deux dirigeants socialistes français, MM. François Hollande et Pierre Moscovici, s’étaient rendus, le 8 juin 2006, à l’ambassade des États-Unis à Paris pour y regretter la vigueur de l’opposition du président Jacques Chirac à l’invasion de l’Irak. Mais ce que la « gauche » pardonne moins que tout à M. Assange, c’est la publication par son site des courriels piratés de la campagne de Mme Hillary Clinton. Estimant que cette affaire a favorisé les desseins russes et l’élection de M. Trump, elle oublie que WikiLeaks a alors dévoilé les manœuvres de la candidate démocrate pour saboter la campagne de M. Bernie Sanders durant les primaires de leur parti. À l’époque, les médias du monde entier ne s’étaient pas privés de reprendre ces informations, comme ils l’avaient fait pour les précédentes, sans pour autant que leurs directeurs de publication soient assimilés à des espions étrangers et menacés de prison. L’acharnement des autorités américaines contre M. Assange est encouragé par la lâcheté des journalistes qui l’abandonnent à son sort, voire se délectent de son infortune. Ainsi, sur la chaîne MSNBC, l’animateur-vedette Christopher Matthews, ancien cacique du Parti démocrate, n’a pas hésité à suggérer que les services secrets américains devraient « agir à l’israélienne et enlever Assange » … Serge Halimi
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