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 dix aspects de la situation internationale

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Xuan
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   Posté le 21-01-2014 à 22:55:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Quotidien du Peuple met en ligne :

Les dix aspects de la situation de sécurité internationale en 2014





21.01.2014 à 16h57

Des risques de troubles difficiles à éliminer

Les conflits fondés sur la race, les sectes religieuses, et les groupes d'intérêt sont difficiles à concilier. Le nouveau gouvernement du Soudan du Sud est faible et les luttes intestines entre les tribus Dinka et Nuer se révèlent difficiles à calmer. Bien que la crise puisse s'atténuer, le problème fondamental est difficile à résoudre. Le Soudan du Sud est confronté au risque de nouveaux troubles.

Depuis la Seconde Révolution égyptienne en 2013, l'armée a essayé de garder la situation sous contrôle. Naturellement, les Frères musulmans ne renonceront pas si facilement. Ils construisent leur base de pouvoir en vue de la recherche d'opportunités pour relancer la bataille. L'Egypte aussi aura du mal à éviter les turbulences et le chaos dans le court terme. Si le parti au pouvoir en Turquie, qui est proche des Frères Musulmans, continue de mettre en œuvre des politiques fondées sur la religion, cela pourrait aggraver la situation en Egypte.

D'autres pays comme le Yémen et la Libye traversent des phases de transition difficiles. Le processus d'établissement de la stabilité sera perturbé par de la violence et des troubles.

En 2014, les forces terroristes vont continuer à étendre leur influence en Asie de l'Ouest et en Afrique du Nord. Les organisations terroristes, comme Boko Haram au Nigeria, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le Parti de la Jeunesse Somalienne (Shebab) vont renforcer leurs liens et faire de la région Asie de l'Ouest-Afrique du Nord un nouveau foyer d'extrémisme et un centre d'activités terroristes.

Al-Qaïda va renforcer sa pénétration et ses tentatives de création de troubles dans les pays où son influence est présente. En outre, les activités terroristes au Kenya, au Nigeria, en Libye, au Yémen et d'autres pays sont susceptibles de dégénérer.




10.01.2014 à 17h41

En 2014, l'utilisation de la force par les États-Unis contre la Syrie est encore possible ? Après le retrait des forces américaines, la situation en Afghanistan va-t-elle redevenir hors de contrôle ? Après l'affaire Snowden, les États-Unis vont-ils se montrer plus modérés, de sorte que le réseau se montrera plus rassurant ? Il y a beaucoup de questions de ce genre, que l'on peut résumer en une phrase : par rapport à 2013, 2014 sera-t-elle plus sûre ?

États-Unis

Une « stratégie de rééquilibrage » aussi difficile qu'importante


Sur le plan intérieur, l'économie américaine enregistre une modeste reprise, mais l'ombre de la crise financière plane encore. Lors des élections américaines de mi-mandat de 2014, les partis républicain et démocrate continueront à s'affronter sur des affaires intérieures. Suivant la tendance de ces dernières années, la montée de l'isolationnisme américain a fait qu'Obama va accorder plus d'attention aux affaires intérieures, limitant lors de la nouvelle année son action à la promotion de la « stratégie de rééquilibrage » en Asie-Pacifique.

Sur le front diplomatique, les Etats-Unis n'abandonneront pas leurs efforts pour le « rééquilibrage » de la région Asie-Pacifique, parce que cette région est le moteur de l'économie mondiale et le pivot de la sécurité internationale. Leurs nouvelles actions comprendront :

Tout d'abord, continuer à renforcer leurs relations avec leurs alliés. Pour « équilibrer » la région Asie-Pacifique, les États-Unis se doivent de renforcer leurs alliances et de consolider de nouveaux partenariats. Face au désir de constitutionnalisation de l'auto- défense et du renforcement militaire du Japon, les États-Unis ont adopté une attitude bienveillante. Cependant, ils ont aussi exprimé une déception inhabituelle face à la visite faite le 26 décembre de l'année dernière par le Premier ministre Shinzo Abe au sanctuaire de Yasukuni, montrant que les États-Unis ne veulent pas laisser Abe aller trop loin et mettre à mal leurs intérêts en Asie-Pacifique.

Deuxièmement, s'efforcer de faire fonctionner le système de défense de l'Asie-Pacifique, renforcer la coopération militaire entre les pays de la région, et chercher des points d'appui ; déployer une variété d'armements et d'équipements en Asie-Pacifique, organiser les troupes en place d'une manière ordonnée.

La troisième action consistera à assurer la domination du système américain en Asie-Pacifique. En poussant à la mise en œuvre du partenariat transpacifique, le but des Etats-Unis est d'empêcher la formation d'un bloc commercial unifié en Asie, de s'impliquer pleinement dans le processus d'intégration régionale et de s'assurer de leurs intérêts géopolitiques et économiques.

La dernière, enfin, consistera à réparer les relations endommagées entre grandes puissances en raison de ce « rééquilibrage ».




15.01.2014 à 14h48

L'utilisation par l'Occident de la force contre la Syrie ne peut pas être exclue

Lorsque le conflit a éclaté en Syrie en 2011, les États-Unis et leurs alliés sont intervenus immédiatement. L'objectif était de soutenir l'opposition pour renverser le Gouvernement Assad et ainsi briser l'alliance stratégique Iran-Syrie.

En août 2013, le Gouvernement Assad se trouvait dans une situation critique, quand les États-Unis l'ont accusé d'avoir tué des centaines de civils dans des attaques aux armes chimiques. Prêts à utiliser la force militaire contre la Syrie, les Etats-Unis et la France se sont alors préparés à déployer des troupes. Au moment critique, la proposition de la Russie visant à « échanger les armes chimiques contre la paix » a été acceptée à la fois par le gouvernement Assad et les Etats-Unis. Les Etats-Unis et la Russie ont ensuite trouvé un consensus pour convoquer une deuxième réunion à Genève pour réaliser la transition politique en Syrie.

L'évolution de la crise syrienne a donné au monde l'espoir que le problème sera résolu par un accord politique. Cependant, il y a des conditions à cela : le Gouvernement Assad doit démissionner, ce qui est au cœur de la « transition politique » prônée par les Etats-Unis et l'UE.

La destruction des armes chimiques syriennes n'empêchera pas les États-Unis d'utiliser la force contre ce pays. L'intervention a simplement été reportée. Pourquoi ? Tout d'abord, le transfert des armes chimiques syriennes est considéré comme une « victoire morale » pour les Etats-Unis et élimine également tout souci quant à leur utilisation future.

Deuxièmement, l'armée syrienne se bat contre des forces religieuses extrémistes et des groupes d'Al-Qaïda, et les États-Unis aimeraient voir une situation perdant-perdant. Troisièmement, il n'y a pas de « bons » dirigeants dans les rangs des rebelles syriens.

Par conséquent, si Assad venait à être réélu président de la Syrie, cela deviendra une incitation majeure pour l'utilisation de la force par les États-Unis. Les prétextes peuvent inclure : affirmer que la Syrie cache encore des armes chimiques ; faire pression sur la Cour pénale internationale pour qu'elle accuse le Gouvernement Assad d'utiliser des armes chimiques contre des civils, en donnant un délai irréalisable à Assad pour effectuer le transfert. Sinon, les États-Unis pourraient aussi simplement utiliser la force pour soutenir les rebelles pour renverser le Gouvernement Assad.




16.01.2014 à 15h46

La reconstruction de l'Afghanistan est marquée par de nombreuses incertitudes

Après plus d'un an de tractations, les États-Unis et l'Afghanistan ont récemment conclu un accord sur le texte final d'un accord bilatéral de sécurité.

Toutefois, le président afghan Hamid Karzaï a à nouveau demandé le report de la signature de l'accord. Les États-Unis ont répondu en menaçant de retirer toutes leurs troupes et de couper l'aide à l'Afghanistan, à moins que M. Karzaï ne signe l'accord le plus tôt possible.

D'une part, Hamid Karzaï estime que les États-Unis n'abandonneront pas l'Afghanistan, dans l'espoir de se battre pour davantage de droits et, d'autre part, il a besoin de se débarrasser d'une réputation entachée, étant considéré comme un « traître ». La probabilité est que les deux parties vont signer l'accord, mais si les Etats-Unis commencent à mettre en œuvre leur retrait complet d'Afghanistan, il y aura une intensification des troubles dans le pays.

L'élection présidentielle afghane aura lieu le 5 avril 2014. Dans la situation actuelle, pour ce qui est de savoir si les élections auront lieu dans les délais prévus, si elles conduiront à des troubles, et qui en sortira vainqueur, tout cela est sujet à interrogation. Et les résultats de l'élection devront être reconnus par la majorité de la population, sinon ils déclencheront une nouvelle flambée de troubles civils.

Avec le retrait des États-Unis, l'armée et la police nationale afghane devront assumer progressivement une responsabilité indépendante de la sécurité, et leur capacité sera mise à l'épreuve.

La puissance des talibans afghans s'est considérablement réduite, il est désormais moins probable qu'ils puissent revenir, mais leur capacité à faire dérailler la reconstruction du pays ne doit pas être sous-estimée. Pour obtenir plus d'espace politique après le retrait des États-Unis, des pourparlers de paix avec les talibans modérés sont le choix le plus réaliste -les talibans durs sont eux plus enclins à attendre leur heure, jusqu'au « vide de sécurité » après le retrait américain. Il ne sera pas facile de parvenir à une paix et une stabilité durables en Afghanistan, dans la mesure où les pourparlers de paix entre le gouvernement afghan et les talibans n'ont même pas encore




20.01.2014 à 17h18

En 2013, en ce qui concerne les océans qui entourent la Chine, la situation a été caractérisée par « la tension dans l'Est et la stabilité dans le Sud ». En 2014, cette tendance va se poursuivre.

Cette année, la priorité politique du Premier ministre japonais Shinzo Abe pourrait passer de l'économie aux problèmes de sécurité et il va persister dans ses tentatives de réécriture de la constitution et de développement de l'armée japonaise. M. Abe a dit qu'il n'acceptera pas le « condominium sino-japonais sur les îles Diaoyu ». Certains politiciens japonais ont même menacé de soumettre les activités d'exploration pétrolière et gazière de la Chine en Mer de Chine Orientale à l'arbitrage international. En outre, la récente visite de M. Abe au temple Yasukuni a également créé de nouveaux obstacles aux relations sino-japonaises. Ainsi, les possibilités de rétablir de bonnes relations entre la Chine et le Japon des relations sino-japonaises sont-elles limitées.

Aucune des deux parties ne souhaite provoquer un conflit ouvert, mais le risque de dérapage accidentel demeure.

La coopération en Mer de Chine Méridionale est sur une tendance à la hausse, et les accords signés devraient être mis en œuvre ; la portée Route de la Soie Maritime du 21e siècle sera élargie ; des plans détaillés pour le fonds de coopération maritime Chine-ASEAN devraient être mis en place ; les parties concernées iront de l'avant de façon constante avec les négociations sur la « conduite des parties en Mer de Chine Méridionale ».

Bien sûr, la situation en Mer de Chine Méridionale continuera à créer des vagues, mais il ne devrait y avoir aucune zone de conflit majeure. Même ainsi, les États-Unis et le Japon pourraient renforcer leur intervention dans les questions de la Mer de Chine Méridionale et utiliser la situation comme tremplin dans leurs efforts pour freiner la poursuite de ses intérêts légitimes par la Chine.


Edité le 21-01-2014 à 22:59:15 par Xuan




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   Posté le 23-01-2014 à 22:05:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les dix aspects de la situation de sécurité internationale en 2014 (suite)





23.01.2014 à 17h06

Des perspectives menacées par les forces extrémistes

Depuis sa prise de fonction, le Secrétaire d'Etat américain John Kerry a fait tous les efforts possibles pour promouvoir les pourparlers de paix israélo-palestiniens, et il a poussé les deux parties à relancer le processus de paix en juillet 2013. Le règlement final devait être atteint dans les 9 mois. Pour éviter les interférences internes et externes, les entretiens se sont déroulés en secret. La communauté internationale espère une percée en 2014.

Dans la promotion de la reprise des négociations entre la Palestine et Israël, la préoccupation des Etats-Unis est de désamorcer la crise syrienne de plus en plus pressante et inextricable, et de régler la question nucléaire iranienne. Il leur faut pour cela recourir à des pourparlers de paix pour créer une impression d'influence, et compenser l'influence régionale croissante de la Russie.

Cependant, les initiatives américaines destinées à améliorer les relations avec l'Iran a déclenché une défense psychologique des Israéliens et provoqué une forte réaction de ce pays. Les pourparlers de paix israélo-palestiniens sont actuellement en crise et font face à un effondrement possible. Confinés aux relations bilatérales actuelles, même si la Palestine et Israël parviennent à un accord dans le futur, ceux-ci sont malgré tout susceptibles de se terminer par un échec en raison de l'opposition des forces extrémistes internes.

Quand on envisage le conflit israélo-palestinien dans son ensemble, on voit qu'il perd peu à peu son terrain fondamental de résolution.

Tout d'abord, Israël est devenu une nation de pouvoir solide et puissante après plusieurs guerres. Son vrai problème, ce sont les questions de propriété et de sécurité juives du pays. Israël a l'intention de renforcer les liens avec les Palestiniens dans les domaines de l'économie et de la sécurité, tout en affaiblissant les fonctions d'État de ce dernier.

Deuxièmement, après que le Hamas ait pris la bande de Gaza par la force, la Palestine s'est retrouvée divisée avant même de commencer à exister en tant qu'Etat. La solution à deux Etats a perdu son sens originel.

Enfin, dans la situation actuelle -celle d'un grave déséquilibre de pouvoir entre les deux parties et l'absence d'élan vers la paix- si les négociations veulent progresser, des forces extérieures solides et durables sont une condition préalable nécessaire. Mais, ces dernières années, les États-Unis se sont montrés plus préoccupés par la mise en œuvre de leur stratégie de rééquilibrage en Asie-Pacifique que par leur rôle d'intermédiaire de la paix au Moyen-Orient, ce qui fait que les pourparlers de paix israélo-palestiniens ont été progressivement marginalisés.




22.01.2014 à 16h04

L'interaction positive est essentielle

Il y a eu de nouvelles incertitudes dans les affaires intérieures tant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) que de la Corée du Sud en 2013, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les politiques étrangères et les relations bilatérales.

Le soutien de l'opinion à la Président sud-coréenne Park Geun-hye a plongé de 70% au début de son mandat à 40% à la fin de 2013. L'incapacité d'atteindre l'objectif de réforme économique est la cause directe de la baisse de son taux d'approbation. En outre, des problèmes concernant le processus électoral présidentiel et la lutte en cours entre les dirigeants et les partis d'opposition ont également réduit le taux de soutien à Mme Park.

Les analystes estiment la Corée du Sud va encore durcir sa politique envers la RPDC afin de transférer la pression sur le parti au pouvoir.

Dans le même temps, l'interaction positive entre la RPDC et la Corée du Sud demeure. En termes d'évaluation des performances de Mme Park en 2013, les relations avec la RPDC bénéficient d'un taux d'approbation relativement élevé. Face à une situation extrêmement difficile, Mme Park n'a pas renoncé au « processus de confiance » basé sur le dialogue, une approche qui est considérée par le public comme adhérant à de bons principes et contribuant à stabiliser la situation à la fois.

En outre, Mme Park s'est rendue à Pyongyang avant son arrivée au pouvoir et a réussi à trouver un consensus avec l'ancien dirigeant de la RPDC Kim Jong Il. Au vu de ses expériences et de ses convictions, nous pouvons nous attendre à ce qu'elle continue à chercher des ouvertures dans les relations Nord-Sud dans sa politique future.

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   Posté le 11-09-2015 à 13:49:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il est temps pour les Etats-Unis de changer de politique antiterroriste





BEIJING, 11 septembre (Xinhua) -- Quatorze ans après avoir lancé leur guerre contre le terrorisme suite aux attentats du 11-Septembre, il semble aujourd'hui que les Etats-Unis soient toujours incapables d'écarter la menace de nouveaux actes terroristes.

Alors qu'un flot de réfugiés fuient leur pays en partie en raison des menaces de persécution de l'Etat islamique (EI), la politique antiterroriste américaine est de plus en plus critiquée.

D'un côté, les Etats-Unis combattent les terroristes d'une façon grossière et simpliste, déclenchant des guerres et s'immisçant dans les affaires internes d'autres pays. De l'autre, ils pratiquent une politique antiterroriste de deux poids deux mesures, uniquement conforme à leurs propres intérêts nationaux.

Tant la guerre en Afghanistan en 2001 que celle en Irak en 2003 reflètent cette mentalité américaine qui ne craint pas de voir "une tyrannie remplacer l'autre". Un excès de confiance en leur capacité à reconstruire ces deux pays ont empêtré les Etats-Unis dans un bourbier politico-militaire au Moyen-Orient.

Ainsi, Arturo Munoz, un politologue chevronné du laboratoire d'idées RAND, pense que Washington aurait dû soutenir dès décembre 2001 la main tendue du président afghan Hamid Karzaï vers les talibans. "Un processus de paix inter-afghan était envisagé à l'époque, mais les Américains l'ont rejeté", écrit-il dans une analyse sur les décisions américains post-11-Septembre.

Aujourd'hui, selon Munoz, ce que les Américains font en Afghanistan marcherait beaucoup mieux s'ils adaptaient leurs actions politiques et militaires aux us et coutumes afghanes. Cela passerait ainsi par moins de soldats sur place et plus de confiance dans les formes de gouvernance tribales ou traditionnelles, privilégiant ainsi la recherche du consensus.

Bien sûr, les Etats-Unis ont enregistré des succès dans leur lutte antiterroriste, comme le déclin significatif d'Al-Qaïda qu'illustre la mort d'Oussama ben Laden ou encore un système de renseignements performant qui a permis de déjouer des projets d'attentats. Mais pour parvenir à ces fins, Washington en a payé le prix politiquement, économiquement, militairement et diplomatiquement.

Selon une étude du Service de recherche du Congrès américain (CRS), le coût des toutes les opérations militaires depuis le 11-Septembre a atteint 1.600 milliards de dollars en 2014.

De telles dépenses sont inutiles et les Etats-Unis mangent aujourd'hui les fruits amers de l'arbre qu'ils ont eux-même planté, comme la guerre en Irak qui n'avait aucun lien avec l'antiterrorisme et qui a été lancée obstinément par pur intérêt égoïste.

En 2003, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont outrepassé le Conseil de sécurité des Nations Unies et lancé une attaque unilatérale sur l'Irak, affirmant que ce pays dissimulait des armes de destruction massive et soutenait des groupes terroristes. Leur réelle motivation était de renverser le régime de Saddam Hussein.

Quelque 162.000 Irakiens ont perdu la vie dans cette guerre et des millions d'autres ont dû fuir en Jordanie et en Syrie, contribuant indirectement à la crise des réfugiés d'aujourd'hui en Europe.

De plus, l'inefficacité du nouveau régime irakien conjuguée à l'instabilité sociale ont créé le terreau parfait pour la croissance de groupes extrémistes tels que l'EI, qui a ensuite étendu ses bases à la Syrie. Mais la stratégie américaine consistant en de simples frappes aériennes et le recours au sol à des supplétifs locaux ne peut conduire qu'à une guerre antiterroriste prolongée.

Alors que cette guerre a lamentablement échoué dans ses objectifs, Washington devrait comprendre que la lutte contre le terrorisme est un défi mondial et qu'aucun pays ne peut le relever seul. Il est grand temps pour les Etats-Unis de repenser et de modifier leur stratégie, en coopérant et en se coordonnant avec d'autres pays dans une lutte commune contre le terrorisme.

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