| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 18-07-2009 à 22:13:47
| à propos du syndicalisme en Chine Cet article de mars 2009 est extrait du blog de l'Université de Montréal. Il n'est pas favorable au PCC ni à son rôle dirigeant sur les syndicats chinois. Je le reproduis tel que, étant entendu que le point de vue de l'auteur - pour un syndicalisme "indépendant" - n'est pas le notre évidemment. Cela dit, cet article s'appuie sur des éléments d'enquête intéressants et éclaire davantage la ligne du PCC sur la question syndicale.
La syndicalisation de Wal-Mart et l’évolution du rôle de l’ ACFTU en Chine http://hst3571.blogspot.com/2009/03/la-syndicalisation-de-wal-mart-et.html [université de Montréal] 26 mars 2009 Au départ, le but de mon intervention de cette semaine était d’en apprendre plus sur la supposée syndicalisation des employés des magasins Wal-Mart en Chine par une unité syndicale indépendante. Mes recherches n’ont malheureusement pas permis de confirmer cette hypothèse. En fait, bien que la compagnie Wal-Mart ait vu ses 108 magasins chinois se syndiquer au cours des deux dernières années, cette syndicalisation s’est faite sous l’égide de la centrale du Parti, la « All-China Federation of Trade Union » ou ACFTU[1], et non pas par une centrale indépendante. Qu’à cela ne tienne, il importe tout de même souligner l’effort, lorsque nous savons avec quelle férocité Wal-Mart mène son combat contre la syndicalisation en Amérique du Nord. Qu’a-t-il bien pu se passer pour que Wal-Mart accepte un tel compromis? En fait la syndicalisation de Wal-Mart en Chine s’inscrivit dans une vaste campagne de syndicalisation dirigée par Pékin. Cette campagne ne visait rien de moins qu’à syndiquer les 500 plus grosses multinationales installées en Chine, pour ultimement syndiquer la totalité des entreprises, à l'exception des entreprises d'État, d'ici 2010. À l’heure actuelle, 90% de ces entreprises auraient déjà cédé aux revendications de Pékin. Pour ce qui est de l’ACFTU, il semblerait que la centrale envisage une redéfinition de son rôle en Chine. Du rôle de pantin au service des entreprises trop souvent décrié, la centrale pourrait éventuellement jouer un rôle plus proactif au sein de la société chinoise. En effet, lors d’une conférence qui eut lieu le 15 juillet 2008, Chen Weiguang, président de la division de Guangzhou, affirmait pour la première fois depuis la création de cet organisme en 1949, que le syndicat n’avait dorénavant comme unique but que de représenter et de défendre l’intérêt des travailleurs. Chen Weiguang ajouta que le rôle du syndicat devait impérativement changer pour promouvoir activement la mobilisation des travailleurs et non plus se limiter exclusivement à persuader les patrons. À cet égard, la fédération célébrait l’adoption du terme « négociation collective » (jiti tanpan), opposé au terme « consultation collective » (jiti xieshang) jadis employé. Déjà, nous pouvons nous demander si ce changement d’attitude commence à porter fruit. Au cours des dernières semaines, plusieurs compagnies locales et étrangères, basées dans le Guangdong, commencèrent à se plaindre auprès de Pékin. Selon elles, la nouvelle loi du travail ainsi que le prix croissant de la main d’œuvre en Chine les forceraient à fermer boutique pour relocaliser leur production dans d’autres pays. Étonnamment, les syndicats et les responsables gouvernementaux de la province réagirent énergiquement à cette menace en soulignant que les salaires de Guangzhou n'avaient même pas suivi le cours de l'inflation ainsi que le taux de croissance global de la production industrielle. Pour cette raison, les salaires devraient en fait être augmentés davantage. Par ailleurs, ils ajoutèrent que l’état poursuivrait dorénavant une politique de poursuite systématique envers les employeurs accusés de défaut de paiement. Le 18 février dernier, Liu Xiaogang, président de la fédération syndicale de Guangzhou, fit un plaidoyer en faveur de l’indexation systématique des salaires en fonction de la croissance de l’indice des prix à la consommation. Toujours dans le même ordre d’idée, le 8 mars dernier, lors d’une conférence de presse du National’s People Congress, le gouvernement central affirmait son refus définitif de modifier la loi sur les travailleurs (Labour Contract Law[2]). « Le salaire minimum est une mesure importante qui vise la sauvegarde des droits des travailleurs et ne sera pas revu à la baisse ». Sondage à la main, l’ACFTU renchérissait en arguant que l’augmentation du salaire minimum survenu le premier janvier 2008 n’avait pas augmenté le budget des entreprises de plus de deux pourcent, et que cet élément était donc un facteur négligeable au sein des difficultés que traversent les entreprises en Chine. Alors, quel est le vrai visage de l’ACFTU ? Tigre en papier ou organisme réellement dédié à servir le droit des travailleurs? À cet égard, je crois qu’il importe d’éviter de tomber dans les stéréotypes statiques qui sont monnaie courante dans les médias occidentaux et prétendent que « les syndicats affiliés à la Fédération Chinoise réclament rarement des augmentations de salaire ou de meilleurs dispositifs de sécurité, […] que les syndicats locaux sont souvent dirigés par une personne issue de la direction même de l'entreprise […] que le rôle des syndicats d'état n'est pas de canaliser le mécontentement pour obtenir des avancées réalistes ; mais de le contenir pour le bénéfice des employeurs[3]. » Bien que cela représente une partie de la réalité, des avancées substantielles ont bel et bien lieu et il importe d’en rendre compte. Le fait que ce soit la crise économique qui force probablement Pékin à mettre en œuvre ces actions défensives importe peu. L’essentiel est que les travailleurs puissent aujourd’hui bénéficier d’une meilleure protection et de meilleurs outils pour faire valoir leurs droits. Malgré tout, la lutte s’annonce difficile… en témoigne l’article : « Union chair resigns over the imposition of collective contracts at Wal-Mart », disponible au : http://www.china-labour.org.hk/en/node/100310. Sources : - Official pledges no change to Labour Contract Law (http://www.china-labour.org.hk/en/node/100410) - A Turning Point for China’s Trade Unions (http://www.china-labour.org.hk/en/node/100294) - Tom Mitchell , “Wal-Mart in pay deals with Chinese unions” Financial Times 24-07-2008 Charles Hudon [1] ACFTU est sous l’autorité communiste et représente près de 200 millions de travailleurs en Chine. [2] Le texte intégrale traduit (en anglais) du Labour Contract Law est disponible au : http://tradeinservices.mofcom.gov.cn/en/b/2007-06-29/7279.shtml [3] Harold Meyerson, “Wal-Mart Adore les Syndicats” Washington Post, 1-12-2004
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 13-09-2009 à 00:23:03
| Xinhua le 11.09.2009
La Chine et le Vietnam souhaitent une coopération plus étroite entre les syndicats Les syndicats chinois et vietnamiens doivent renforcer leur coopération pour faciliter le développement harmonieux du mouvement syndical international, a indiqué jeudi Wang Zhaoguo, président de la Fédération nationale des syndicats de Chine (FNSC). Il a fait cette remarque lors d'une rencontre avec le dirigeant des syndicats vietnamians Dang Ngoc Tung à Beijing. En tant qu'organisations de masse, les deux syndicats sont sous la direction de leur parti communiste respectif, a indiqué Wang en soulignant que les syndicats devaient jouer un rôle important dans la sauvegarde des droits légaux des travailleurs tout en favorisant le développement. Des échanges plus étroits entre les syndicats pourraient renforcer les liens entre les deux peuples, a ajouté Wang, également vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire national (APN, parlement chinois). Dang Ngoc Tung, vice-président de la Confédération générale du travail du Vietnam, est en visite en Chine sur l'invitation de la FNSC, visite qui vise à faire avancer les relations entre les deux syndicats et les deux peuples.
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