" class="p14" target="_blank" rel="nofollow">Cevipof 2014 – sociologie des adhérents socialistes]
Le directeur de recherche du CEVIPOF Henri Rey note : «tandis que l’assimilation des membres du Parti socialiste au milieu enseignant apparaît de moins en moins fondée (18 % des adhérents), la part des cadres, non compris les enseignants, ne cesse de s’accroître» . Ils seraient aujourd’hui, parmi les adhérents actifs, 50% des répondants à se dire «cadre ou profession intellectuelle supérieure» , contre 20% de «professions intermédiaires» , 15% d’employés et 3% d’ouvriers. Cette année-là un rapport du think tank* socialo Terra Nova conseillait carrément de laisser tomber la classe ouvrière, ce qui avait révolté quelques âmes vertueuses dans ce parti. Finalement ils n'ont pas eu à choisir, ce sont les prolos qui ont pris la tangente. [*Think Tank : réservoir d'intelligents]
Après ses coups tordus répétés contre la classe ouvrière, on savait que l'électorat ouvrier du PS l'avait depuis longtemps abandonné, à telle enseigne que ce parti présentait entre 0 et 1 % d'ouvriers aux départementales de février, mais décrochait la timbale avec les cadres et professions libérales :
A l’inverse les affinités voire l’osmose entre PS et grand patronat laissent pantois. Une petite liste non limitative en précisant que certains ont soutenu indifféremment l’UMP et le PS :
Pascal Beaufret, directeur financier adjoint d’Alcatel Jean Louis Beffa, Saint-Gobain Pierre Bergé, Maison éponyme, La Vie-Le Monde, Courrier International, Télérama, Têtu, Sidaction, Act’Up, SOS Racisme, et président de la « maison chinoise de la démocratie » après la tentative de subversion libérale à Tien An Men. Christian Blanc, RATP, Air France, Merryl Lynch Vincent Bolloré, du groupe éponyme Philippe Calavia, directeur général délégué d’Air France, conseiller technique à Matignon de 1984 à 1986 Patrick Careil, PDG de la banque Hervé Jean-Pierre Clamadieu, ex PDG de Rhodia puis Administrateur de Solvay, d'AXA et de Faurecia, Président de la Commission du Développement Durable du MEDEF, President du CEFIC (Conseil Européen de l'Industrie Chimique) et membre du conseil de l'ICCA (Conseil International des Associations de la Chimie), membre du Cercle de l'industrie, de l'AFEP (porte-parole), de l'ERT et du Siècle. Jean-Dominique Commolli, PDG de la SEITA, ancien chargé de mission à Matignon Philippe Crouzet PDG de Vallourec, Charles-Henri Filippi, directeur général du CCF Louis Gallois, ancien président d'EADS Paul Hermelin, adhérent au PS et intime de François Hollande, patron de Capgemini et éminence rose de l’AFEP Denis Kessler, (ex aile gauche de la CFDT) bras droit d’Ernest-Antoine Seillière au MEDEF et patron de sa branche “ assurances ” FFSA et SCOR, protégé de Claude Bébéar et partisan du « libéralisme intégral ». Denis Kessler est le théoricien de la “ refondation sociale ”, avec son ami François Ewald, philosophe ancien militant de la Gauche Prolétarienne. Anne Lauvergeon, Alcatel, Cogema, Areva Jean-Bernard Lévy, Vivendi Emmanuel Macron, banquier d’affaires chez Rothschild Christophe de Margerie, Total Gérard Mesrallet, GDF-Suez Guillaume Pepy, la SNCF Mathieu Pigasse, le Monde, Les Inrockuptibles, The Huffington Post, directeur délégué Lazard Patrick Ponsolle, PDG d’Eurotunnel, ancien directeur adjoint du cabinet de Laurent Fabius Pierre Pringuet, directeur général de Pernod-Ricard, Stéphane Richard, France Télécom, Louis Schweitzer, PDG de Renault (ex directeur de cabinet de Fabius) Jean Cyril Spinetta, président d’Air France KLM Bernard Spitz, président de la FFSA (Fédération des sociétés d'assurances), Édouard Stern, président d’International Real Returns Serge Weinberg, président du directoire de Pinault-Printemps-La Redoute et président de Sanofi, chef de cabinet de Fabius. Lionel Zinzou, associé-gérant chez Rothschild et Cie
La transformation du PS en groupuscule bourgeois se traduit par un naufrage inévitable. Comment les dirigeants révisionnistes peuvent-ils encore s'accrocher à une telle épave ? Leur recrutement dans les cadres territoriaux explique sans doute pour une large part la nécessité de poursuivre une politique de "soutien critique " à seule fin électoraliste, mais la voie est sans issue.
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit