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| Posté le 14-01-2011 à 20:30:09
| Après trois semaines de manifestations et plusieurs dizaines de morts, Zine el-Abidine Ben Ali tentait de tergiverser à l'aide de quelques concessions et de quelques promesses dont l’opposition bourgeoise semblait se satisfaire. Cependant la révolte s'est poursuivie dans la rue, réclamant toujours sa démission. Fidèle à ses principes, la bourgeoisie française par la voix de MAM proposait son aide pour "rétablir l'ordre". Abdelwaheb Abdallah, dit "AA", incontournable conseiller du président Ben Ali, devait se rendre à Paris le 25 janvier. Ce matin même, l'armée nationale sortait des casernes. Ben Ali a dû céder et se retirer au profit de son premier ministre, devant la pression populaire. Quel que soit son remplaçant, il s’agit bel et bien d’une victoire. La lutte pour l’indépendance nationale et la démocratie pour le peuple sont intimement liées. Nous saluons cette victoire du peuple tunisien après de longues années d'oppression. Une fois de plus la vie montre que le peuple uni n'est pas vaincu par les balles. Ceci constitue pour nous-même une très grande leçon.
Edité le 14-01-2011 à 21:05:06 par Xuan
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| Posté le 30-01-2011 à 18:38:46
| « Les peuples ne devraient pas craindre leur gouvernement, c'est le gouvernement qui devrait craindre le peuple... » Cette phrase n'a jamais été aussi vrai, c'est une leçon que nous a donné le peuple tunisien et une bonne claque pour notre gouvernement. Espérons que les régimes algérien et égyptien connaitront un sort similaire.
-------------------- Si nous vivons, nous vivons pour marcher sur la tête des puissants… car les puissants ne travaillent qu’à marcher sur nos vies. |
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| Posté le 30-01-2011 à 20:24:24
| Voici une déclaration du ROCML sur la Tunisie. Elle insiste justement sur "la deuxième vague des soulèvements des peuples du Maghreb et d’Afrique Noire contre le néocolonialisme et les dictatures à leur solde" . Cette vague a ébranlé le Maghreb et rien ne sera comme avant. Il revient au peuple tunisien de définir le rôle exact des différentes fractions de la bourgeoisie tunisienne et d'agir en conséquence. Il lui revient de se doter aussi du parti révolutionnaire qui lui permettra d'arracher la victoire décisive. L'impérialisme française s'est gravement discrédité dans l'opinion publique tunisienne en soutenant ouvertement Ben Ali. L'impérialisme US se pose en défenseur des libertés mais sa volonté est clairement de remplacer l'impérialisme français en s'appuyant sur certains politiciens bourgeois tunisiens. Les intégristes islamistes souhaiteraient également prendre le train en marche. Mais aujourd'hui c'est la volonté inébranlable du peuple qui domine la scène et la bourgeoisie tunisienne doit faire des concessions pour conserver le pouvoir. Il sera intéressant d'observer aussi quelles seront les conséquences de cette révolte dans le conflit israélo-palestinien, dans la politique extérieure des pays du Maghreb. Prenons exemple sur le combat magnifique des peuples du Maghreb, il fait trembler nos propres exploiteurs et réduit au silence la bourgeoisie française. la déclaration du ROCML : SALUT ET SOUTIEN AU PEUPLE TUNISIEN Ben Ali, le despote mafieux qui a imposé sa dictature au peuple tunisien pendant vingt trois ans, qui durant ces longues années a pillé les richesses de la Tunisie pour le compte d’une bourgeoisie d’Etat compradore liée à l’impérialisme français, s’est enfui, comme un voleur qu’il est, le 14 janvier 2011. La Voix des Communistes salue cette grande victoire du peuple tunisien et de sa jeunesse héroïque qui ont osé affronter jour après jour durant près d’un mois les balles de la police fasciste du tyran, jusqu’à sa fuite honteuse en Arabie Saoudite. La misère, le chômage, l’absence d’avenir pour la jeunesse et la répression policière ne pouvaient plus durer. Le 19 décembre 2010, à Sidi Bouzid, l’immolation par le feu d’un jeune diplômé au chômage contraint de vendre quelques marchandises pour survivre et dont le petit étal venait d’être détruit par la police, fut l’étincelle qui entraîna la révolte générale. Désormais, avec la date du 19 décembre, le nom de Mohamed BOUAZIZI restera dans l’histoire du peuple tunisien comme celui du premier martyr de la révolte populaire qui a chassé Ben Ali de Tunisie. Après Mohamed BOUAZIZI, des dizaines d’autres martyrs sont tombés sous les balles et sous les coups des bandes armées de la dictature. La Voie des Communistes honore leur mémoire. Maintenant, l’histoire de la Tunisie est à la croisée des chemins. Devant la force du peuple, Ben Ali a déguerpi avec sa famille et ses proches. Mais cette victoire ne doit pas masquer les manœuvres de la bourgeoisie bureaucratique compradore pour garder le pouvoir et maintenir sa domination économique et sociale sous des formes plus « démocratiques », encouragée en cela par leurs conseillers impérialistes français. L’appareil d’Etat est intact. L’armée, la police et les nouveaux représentants du pouvoir politique restent en place. Fouad MEBAZAÂ, le président du parlement qui fait maintenant office de président de la république, est le chef du parti de Ben Ali, le RCD, le Rassemblement Constitutionnel Démocratique ( ! ). La mission de MEBAZAÂ est de tenter de perpétuer par la carotte et le bâton le régime de Ben Ali sans Ben Ali. La carotte, c’est l’installation d’une démocratie plus ouverte aux partis dits d’opposition ( opposition bourgeoise social-démocrate bien sûr ) et des promesses d’amélioration des conditions d’existence des masses. Le but escompté : gagner du temps et apaiser la colère du peuple. Ils peuvent compter pour cela sur la collaboration de tous les partis opportunistes réhabilités. Le bâton, c’est la répression au cas où la carotte ne marcherait pas, au cas où le peuple ne serait pas dupe de la manœuvre et se fixerait comme nouvel objectif la chute du nouveau pouvoir et l’instauration d’une démocratie véritable, c’est-à-dire un pouvoir populaire. Dans quel sens les masses vont-elles orienter l’avenir proche ? Vers une pause ? Vers une reprise rapide du mouvement revendicatif et politique ? Nous ne pouvons pas le prédire. Quoi qu’il en soit, une brèche a été ouverte dans la dictature. Il s’agit de l’élargir et d’utiliser toutes les possibilités nouvelles pour préparer les prochaines luttes du peuple, celle de demain ou d’après demain, pour construire et renforcer l’organisation révolutionnaire du prolétariat et des masses populaires sous la direction des communistes marxistes léninistes de Tunisie. Après celle de la deuxième moitié du vingtième siècle, la deuxième vague des soulèvements des peuples du Maghreb et d’Afrique Noire contre le néocolonialisme et les dictatures à leur solde est en marche. Aucune force réactionnaire ne pourra l’arrêter. Rassemblement Organisé des Communistes Marxistes Léninistes - France- le 15 Janvier 2011
Edité le 31-01-2011 à 00:12:11 par Xuan
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| Posté le 31-01-2011 à 13:45:24
| Commentant l'arrivée de l'opposant El Baradeï en Egypte, et ses tentatives de médiation avec Hosni Moubarak pour réaliser un gouvernement de transition, Israël info accuse El Baradëi de soutenir l’Iran : Mohammed El Baradei, un démocrate douteux Du coup, la presse occidentale, qui se réjouissait de voir au pouvoir un "prix Nobel de la Paix", se ravise et Le Point s'aperçoit que Au Caire, Mohamed ElBaradeï ne fait pas l'unanimité
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| Posté le 02-02-2011 à 21:20:01
| Ci-dessous un intéressant article du Petit Blanquiste intitulé « Les combats de la classe ouvrière tunisienne » . Il porte entre autres sur l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens et son histoire. On trouve aussi des indications sur le portail de l’UGTT. Le 18 janvier, l’UGTT annonçait son retrait des différentes instances gouvernementales : « L'UGTT déclare à ce propos la démission de ses ministres du gouvernement d'union ainsi que la démission des syndicalistes de la chambre des députés, de la chambre des conseillers et des conseils municipaux outre le gel de l'affiliation de ses représentants au sein du conseil économique et social et des hauts conseils » Le 27 janvier les membres de la Commission administrative nationale de l’UGTT « Appellent à continuer la consultation avec l’UGTT sur la formation d’un gouvernement transitoire sous la présidence de M. Mohamed Ghannouchi, en tant que Premier ministre.» Au fil de ses déclarations, accompagnant les développements de l’insurrection tunisienne, on observe que la direction de l’UGTT essaie de raccrocher ses wagons au mouvement populaire. L'article du Petit Blanquiste :
___________________________________ 02/02/2011 LES COMBATS DE LA CLASSE OUVRIERE TUNISIENNE DURANT L'OCCUPATION COLONIALE Le mouvement ouvrier tunisien a joué un rôle de premier plan pour mettre un terme à la domination coloniale de la France. Dès 1920, se constituent des syndicats regroupant la fraction la plus démunie du prolétariat et, en décembre 1924, est créée la Confédération générale des travailleurs tunisiens (CGTT) - première centrale autonome de l'empire colonial français. En novembre 1925, les autorités coloniales interdisent la CGTT et arrêtent ses dirigeants mais cela ne suffit pas à empêcher d’importantes grèves dans tout le pays en 1928. En février 1937, ce sont les émeutes de la faim qui secouent le bidonville de Mellassine dans la banlieue de Tunis, tandis qu’en mars, une grève de mineurs lancée par la CGTT reconstituée vire à l’émeute à Métlaoui et Jérissa et fait de nombreux morts abattus par l'armée française. Durant la guerre, le régime de Vichy interdit les syndicats en France et dans tous les territoires de l'empire. Mais, en Tunisie, peu à peu des syndicats de base se reconstituent. Le 20 janvier 1946, ils fusionnent dans une nouvelle confédération : l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT). Dirigée par Farhat Hached, elle compte rapidement 100.000 adhérents. Le mouvement syndical alliant lutte anti-patronale et lutte pour l'indépendance nationale prend de l'ampleur. Le 4 août 1947, à Sfax, l'UGTT lance une grève générale visant à obtenir un salaire minimum pour les ouvriers tunisiens. Des émeutes éclatent. Les forces de la police coloniale ouvrent le feu, faisant 26 morts et plusieurs dizaines de blessés. 1952 : Répression coloniale au Cap Bon En 1952, suite à l’arrestation par les autorités coloniales de dirigeants indépendantistes, des émeutes éclatent dans toute la Tunisie. La répression menée par l’armée française est féroce. Elle fera plus de 200 morts et donnera lieu à des actes d’atrocité : viols, tortures... C’est dans ce contexte que, le 5 décembre 1952, Farhat Hached - secrétaire général de l'UGTT - est assassiné par un commando des services secrets français agissant sous couvert d’une organisation secrète dénommée La Main rouge. Il s'ensuit de nouvelles manifestations, des émeutes, des grèves...
APRES L'INDEPENDANCE Le 20 mars 1956, après 85 années de domination française, la Tunisie accède enfin à son indépendance. Aux côtés du parti Néo-Destour, représentant essentiellement la bourgeoisie et la petite-bourgeoisie, par leur propre combat, la classe ouvrière et ses syndicats ont contribué à la victoire contre le colonialisme. L’indépendance acquise, face au nouvel Etat, l’UGTT se devait de préserver son autonomie et faire de la défense des travailleurs tunisiens son principal objectif. En considérant, comme l’avait proclamé Farhat Hached lui-même, que « l’indépendance politique sans progrès social et sans souveraineté de la justice sociale et sans changement des principes économiques et sociaux du régime actuel est un leurre et une utopie dangereuse » . Mais pour le Néo-Destour et son leader Habib Bourguiba, l’action du mouvement syndical devait être subordonnée aux nécessités de la construction d'une société libérée des entraves coloniales mais qui laissait l'essentiel de l'économie dans les mains du capital international. Durant une trentaine d'années, l’UGTT parvient donc difficilement à jouer son rôle. Ses libertés d'action et d'expression sont sans cesse menacées. Quand, en janvier 1978, elle appelle à un mouvement de grève générale, le pouvoir tente de s'y opposer et des émeutes éclatent à Tunis. La répression conduite par le général Ben Ali, alors ministre en charge de la sécurité, fait de nombreuses victimes (de 50 à 200 morts, selon les sources). En décembre 1983, c'est la répression sanglante des « émeutes du pain » et l’arrestation de Habib Achour, dirigeant de l’UGTT. Après le coup d’Etat du général Ben Ali, le 7 novembre 1987, on assiste à une caporalisation totale de l'UGTT qui conduit la direction de la confédération à servir davantage les intérêts du nouveau régime que ceux des travailleurs - jusqu'à soutenir Ben Ali lors des élections présidentielles de 2004 et 2009. [1] Désormais, la direction nationale de l'UGTT n'impulse plus de mouvements revendicatifs de grande ampleur et n’apparaît aux travailleurs que comme un instrument du pouvoir. Quand, en janvier 2008, de jeunes chômeurs se soulèvent dans la ville de Redeyef, le gouvernement lance une répression brutale qui fait au moins trois morts et des dizaines de blessés. Le bureau exécutif de l’UGTT ne protestera pas mais sanctionnera les syndicalistes qui ont soutenu le mouvement en les qualifiant de « fauteurs de troubles » . 2008 : Répression de la police de Ben Ali à Redeyef L'INSURRECTION DE 2011 Ces dernières décennies, la situation sociale n'a cessé de se dégrader en Tunisie. Le taux de chômage moyen est de 14%, mais il atteint 31,2% chez les 15-29 ans et 22% chez les jeunes diplômés. Dans la ville minière de Metlaoui, l’UGTT locale recense 40% de chômeurs parmi la population active. [2] C'est dans ce contexte qu'a éclaté, le puissant mouvement de protestation qui, en quelques jours, a contraint Ben Ali à abandonner le pouvoir. La force de la révolte et le positionnement d'avant-garde de certaines de ses organisations locales et régionales ont contraint la direction nationale de l'UGTT à prendre en compte les revendications sociales et démocratiques du mouvement. Mais, ce n’est pas sans ambiguïté. Ainsi, tout en se voulant une « sorte de contre-pouvoir », elle n'exclut pas de participer, sous certaines conditions, au gouvernement de Mohamed Ghannouchi, ancien premier ministre de Ben Ali. Réunion de l'Union locale de l'UGTT dans la ville de M'saken L’implication de l’UGTT dans les manifestations et les grèves qui viennent de secouer la Tunisie montre que la combativité et le pluralisme des syndicalistes du rang ont survécu à la mise sous tutelle de sa direction nationale. Ce rôle de la classe ouvrière n’est pas suffisamment mentionné par la plupart des médias occidentaux qui ne veulent voir dans la révolution en cours qu'un acte contre une dictature personnelle. Ouvriers de la Compagnie tunisienne de meubles (CTM) à M'saken Or, en Tunisie, comme en Egypte, la question qui est au cœur des manifestations est celle de la dégradation des conditions sociales dans un contexte de crise économique mondiale : le chômage, la pauvreté et l'inégalité sociale généralisés. C'est une question de classe qui supplante les questions de religion, d'ethnie et de nationalité, et que des élections - fussent-elles démocratiques - ne suffiront pas à régler. JPD
______________________ [1] Bien que certaines structures régionales, plusieurs fédérations (dont celles de l'enseignement supérieur et de la santé ) et des syndicats nationaux aient été hostiles à ce soutien. [2] Données fournies par Olivier Piot, envoyé spécial, Le Monde diplomatique, février 2011.
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| Posté le 08-02-2011 à 09:39:34
| DSK n'avait pas pris un avion privé lui : http://www.youtube.com/watch?v=xEA9X6j7b_U La vidéo a été vue plus de 300 000 fois mais on peut faire mieux
Edité le 08-02-2011 à 09:42:33 par Xuan
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| Posté le 09-02-2011 à 14:50:20
| publié sur le blog de J. Tourtaux Radio Kalima Algérie Les émeutes reprennent en Algérie : Naciria, El harrouch, Sidi Amar, Boumerdes... mis en ligne mercredi 9 février 2011 par jesusparis Dans plusieurs localités du pays à travers quatre wilaya, des émeutes localisées ont repris. Des jeunes réclamant une vie digne, des emplois, des logements et plus de justice sociale dressent des barricades, bloquent des routes et affrontent les forces de l’ordre. Naciria (Bouira) De violentes émeutes ont éclaté ce mardi 8 février entre les forces de l’ordre et les chômeurs de la localité de Naciria, à 45 km à l’est de Boumerdès. Les affrontements ont débuté vers 14h, après l’intervention des forces de l’ordre qui ont tenté vainement d’ouvrir la RN12, fermée par de jeunes chômeurs. Ces derniers réclament des postes d’emploi dans le cadre du nouveau dispositif de contrat de formation et d’insertion (CFI). La circulation automobile y a été bloquée durant plusieurs heures. Des dizaines de passagers ont été contraints de faire un détour via les routes de Boumraou et Tizi n’Ali n’Slimane pour rejoindre leur destination. Les échauffourées se sont déroulées dans un premier temps sur la RN12, avant de se propager vers d’autres quartiers de la ville. El Harrouch (Skikda) De violents affrontements entre des jeunes manifestants et des gendarmes ont eu lieu ce lundi 7 février à Toumiate, un village d’El Harrouch, à 30 km au sud de Skikda. Le premier bilan de ces accrochages fait déjà état de 13 gendarmes et de 3 citoyens blessés. Plusieurs manifestants ont également été interpellés. Ces événements ont eu lieu après le blocage de la RN3 qui relie Skikda et Constantine par des manifestants qui formulaient des doléances en relation avec leur quotidien. Suite à l’échec des pourparlers engagés, les gendarmes ont chargé les manifestants en usant de bombes lacrymogènes pour les disperser et en interpellant plusieurs d’entre eux. La route a été rouverte à la circulation vers 14h 30 et les lieux vivaient encore un calme précaire. Sidi Amar (Annaba) Des centaines de chômeurs de la commune de Sidi Amar, dans la wilaya d’Annaba, ont repris possession de la voie publique mardi 8 février en début d’après midi pour demander de l’emploi. A 13h00, les deux principales voies d’accès à Chaïba à proximité du siège du groupe Sider et celle de la nouvelle cité AADL, dans la même commune, étaient fermées à la circulation automobile. Les manifestants ont bloqué les routes à l’aide d’objets hétéroclites et incendié des pneumatiques usagés. Il était pratiquement impossible d’accéder en voiture à cette agglomération forte de 70.000 habitants. Bordj Menaïel (Boumerdes) Près de 200 jeunes au chômage ont bloqué, hier, de 12 h à 15 h, la route nationale reliant Alger à Tizi Ouzou à hauteur de Bordj Menaïel, pour réclamer des emplois durables, a-t-on appris sur place. Les manifestants, qui ont utilisé des pierres et allumé des pneumatiques usagés, veulent des emplois durables et rejettent la formule du pré emploi, qu’ils jugent sans avenir. Des responsables de la mairie de Bordj Menaïel ont réussi à convaincre ces chômeurs de mettre fin à leur mouvement, avec la promesse de prendre en charge leur revendication. Tazmalt (Bejaïa) A Bejaïa, des travailleurs de la laiterie « la Vallée » de Tazmalt ont fermé à la circulation la route reliant Bejaia à Alger au niveau de la localité d’Allaghen en signe de protestation contre la compression des effectifs dans leur entreprise. En effet, cette laiterie a décidé de se séparer d’une quarantaine de salariés en raison de la baisse de sa production, due à la réduction de son quota de poudre de lait. Synthèse Radio Kalima avec informations de presse.
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| Posté le 09-02-2011 à 22:49:50
| Sur la situation en Egypte on peut lire l'intéressante analyse de Thierry Meyssan : L'Egypte au bord du sang
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| Posté le 19-02-2011 à 00:04:25
| L’agence Xinhua relate sans la commenter l’extension des révoltes en Afrique du nord. Partout on observe qu’elles ont pour principales causes le chômage, la corruption et la répression du peuple, même si les conditions diffèrent d’un pays à l’autre. En même temps la situation est rendue confuse par les tentatives de subversion impérialistes, notamment l’offensive de charme menée par Obama et Hillary Clinton en direction des intellectuels et des classes aisées de ces pays. Mise à jour 18.02.2011 11h19 Le vent de contestation qui s'est levé en Tunisie souffle maintenant sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord Dans la foulée de la révolte populaire en Tunisie ayant fait chuter le mois dernier le régime du président Zine El Abidine Ben Ali, les mouvements de contestation se succèdent les uns aux autres au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, déclenchant des affrontements violents qui font de plus en plus de victimes. Bahreïn, un petit pays du Golfe, est secoué depuis lundi par la colère des manifestants qui réclament entre autres des réformes politiques, à l'instar des revendications des protestataires en Tunisie et en Egypte. Au moins deux personnes ont été tuées jeudi dans un affrontement entre policiers et manifestants survenu Place de la Perle à Manama, capitale de Bahreïn, théâtre de récentes protestations déclenchées par la mort de deux manifestants plus tôt dans la semaine, a rapporté la chaîne de télévision Al-Jazira. Un mouvement de contestation similaire a également gagné la Libye, où au moins 38 personnes ont été blessées mardi dans des heurts survenus dans la ville de Benghazi, selon le journal Quryna. Les autorités libyennes ont attribué la violence à certains "saboteurs" parmi les manifestants, qui s'étaient rassemblés devant le siège de la police, scandant des slogans contre les "dirigeants corrompus du pays". Les militants anti-gouvernementaux ont appelé la population à observer une "journée de colère" jeudi, dans l'espoir de suivre le chemin tracé par leurs confrères tunisiens et égyptiens pour mettre fin au règne de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 41 ans. Au Yémen, au moins deux manifestants ont été tués par balles et 14 autres blessés à travers le pays mercredi durant les rassemblements anti-gouvernementaux et les affrontements qui ont suivi avec les force de police. Le président yémenite Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis 33 ans, a désigné ceux qui réclamaient sa démission comme des "éléments" instigateurs du "coup d'Etat", les accusant d'avoir tenté de semer le chaos à travers le pays. "Le temps des coups d'Etat et du chaos est terminé [...] Quiconque souhaite prendre le pouvoir doit le faire par les urnes, et non par le chaos dans les rues", a souligné M. Saleh. En Iran, des échauffourées ont eu lieu mercredi entre des étudiants pro-gouvernementaux et des partisans de l'opposition à Téhéran, lors d'une procession funéraire pour Sanee Zhaleh, tué par balles dans les manifestations lundi. Des partisans du gouvernement ont appelé à poursuivre en justice et à exécuter les chefs de l'opposition, et certains responsables ont accusé les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux d'ingérence dans les affaires intérieures de l'Iran. En Irak, des milliers de personnes sont descendues dans les rues à travers le pays ces deux dernières semaines. Mercredi, deux personnes ont été tuées et 24 autres blessées lorsque des centaines d'Irakiens furieux ont investi des locaux du gouvernement dans la ville de Kut, dans la province de Wasit (est du pays), en signe de protestation contre le manque de services publics, le chômage et les prix alimentaires élevés. Les manifestants s'en sont également pris à la maison du gouverneur de la province Latif Hamad al-Turfah, à laquelle ils ont mis le feu. En Algérie, récemment secouée elle aussi par une vague de protestations, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a annoncé mercredi que l'état d'urgence imposé depuis 19 ans serait levé d'ici fin février, promettant d'adopter une série de mesures relatives au logement, à l'emploi et aux services publics. La coalition au pouvoir a également exprimé son indignation envers ce qu'elle a appelé une "ingérence étrangère" dans les affaires intérieures de l'Algérie. En Egypte, des ouvriers et des fonctionnaires ont poursuivi leurs grèves et manifestations mercredi, au mépris des appels répétés des autorités au pouvoir qui demandent de mettre fin à l'agitation. Parmi les divers mouvements de protestation survenus dans le pays, l'un d'entre eux s'est produit dans la ville industrielle de Mahalla el-Koubra, dans le delta du Nil, où environ 20.000 travailleurs d'une entreprise textile ont afflué dans les rues, réclamant des augmentations de salaires et une enquête sur la corruption. Pendant ce temps, le Conseil suprême des forces armées, qui assume l'intérim après l'éviction de l'ancien président Hosni Moubarak, a déclaré mardi qu'il transférerait le pouvoir d'ici six mois à une autorité civile à l'issue d'élections libres et équitables. Au moins 365 personnes ont été tuées et 5.500 autres blessées dans les protestations des dernières semaines en Egypte, sans compter les victimes de la police et des forces de sécurité, a fait savoir le ministère égyptien de la Santé. Selon des sources du ministère de l'Intérieur, 32 policiers sont morts et 1.079 ont été blessés lors des manifestations. En Tunisie, qui a été le point de départ de la vague de contestation qui a ensuite déferlé sur l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, les autorités ont levé le couvre-feu nocturne, imposé le 13 janvier à la veille de la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali vers l'Arabie saoudite. Cependant, l'état d'urgence, en vigueur depuis le 14 janvier, sera maintenu jusqu'à nouvel ordre, selon l'agence de presse TAP. La vie dans ce pays méditerranéen a pour l'essentiel repris son cours normal. Le gouvernement intérimaire cherche avant tout à stabiliser le pays, en prévision des élections qui seront organisées plus tard cette année. Source: xinhua
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| Posté le 23-02-2011 à 20:22:30
| Des navires iraniens franchissent pour la première fois le Canal de Suez depuis 1979 Une conséquence des bouleversements au Moyen Orient et au Maghreb est l'ouverture du canal de Suez aux bâtiments de guerre iraniens.
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| Druze | Le prolétariat règnera ! | Jeune Communiste | | 73 messages postés |
| Posté le 23-02-2011 à 21:46:18
| lemonde.fr a parlé du délire...enfin du discours de Kadhafi qui se targue d'être un révolutionnaire: Une étonnante logorrhée : Kadhafi a livré un discours de plus d'une heure très violent, mais aussi largement improvisé et souvent confus, ponctué de répétitions, de coups d'œil à des feuilles de notes et de silences de plus en plus nombreux, si bien que la majorité des chaînes de télévision ont cessé sa diffusion en direct avant la fin. Si la forme peut surprendre, elle n'est cependant pas nouvelle : invité pour la première fois à la tribune de l'ONU, en septembre 2009, il avait monopolisé la parole plus d'une heure trente, au lieu des quinze minutes autorisées, vitupérant contre l'organisation internationale et se perdant dans les feuilles de son discours. La rhétorique de la révolution. Kadhafi s'est présenté à de nombreuses reprises comme un "révolutionnaire", brandissant le "Livre vert" dans lequel, en 1976, il a théorisé sa "troisième voie", celle d'un "socialisme islamique", alternative au capitalisme et au communisme, via la "démocratie directe". C'est parce qu'il estime l'avoir appliquée, ne conservant pour toutes fonctions que celle de "Guide de la révolution", qu'il a affirmé ne pas pouvoir démissionner comme un président. "En Libye, on ne manifeste pas dans les rues, on va aux comités populaires", a-t-il lancé, avant de déclarer qu'il prenait la tête d'une "révolution populaire". La référence au Bédouin. Le colonel s'est présenté comme un "Bédouin", peuple d'éleveurs nomades du désert dont il est issu. Il en portait, comme souvent lors de ses apparitions publiques, la tunique traditionnelle, appelée gandoura. Et c'est dans une tente bédouine qu'il reçoit, ou qu'il réside lors de ses déplacements à l'étranger. Le dirigeant libyen a toujours préféré le désert à la ville, et tenta un temps une ambitieuse "décentralisation" de Tripoli. L'islamisme accusé. Le dirigeant libyen a dénoncé, derrière les manifestations, "un barbu, qui se présente comme un calife". Lui-même musulman fervent – il s'exprimait d'ailleurs sous une bannière proclamant "Allah Akbahr" (Dieu est grand) –, Kadhafi a toujours été un farouche adversaire des islamistes, qui lui reprochaient de leur côté d'envoyer les filles à l'école et à l'armée. Il a précocement dénoncé Al-Qaida et a aidé les Etats-Unis dans leur combat contre le terrorisme après le 11 septembre 2001. Tian Anmen, Falloujah et Waco pour menaces. Dans sa volonté d'intimidation, Kadhafi a cité plusieurs exemples de révoltes terminées dans le sang. Il a notamment cité le mouvement des étudiants chinois Place Tian Anmen, expliquant qu'ils avaient été écrasé par les chars parce que "Deng [Xiaoping] leur avait dit que l'unité de la Chine valait bien plus que ce groupe sur la place". Amnesty International fera état d'au moins 1 300 morts. Il a aussi évoqué le bombardement de Falloujah, en 2004 en Irak, estimant que si l'armée américaine l'avait effectué au nom de la lutte contre le terrorisme, lui-même pouvait faire de même à Darna, aux mains de la rébellion. La reprise en main de ce bastion sunnite coûta la vie à 4 000 à 6 000 civils, selon les organisations humanitaires. Il a aussi évoqué le massacre de Waco, en 1993 aux Etats-Unis : 86 membres d'une secte périrent dans l'incendie qu'ils déclenchèrent lors de l'assaut de leur ferme-forteresse par le FBI.
Edité le 23-02-2011 à 21:47:49 par Druze
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| Posté le 23-02-2011 à 23:36:57
| Les déclarations anti-impérialistes et anti-sionistes de Khadafi ne doivent pas nous abuser sur les intérêts qu'il défend dans son propre pays. Une des caractéristiques de la lutte nationale anti-impérialiste est que la bourgeoisie nationale peut y adhérer. Ceci ne préjuge pas de son attitude envers le peuple. Tandis que pour les marxistes-léninistes la libération nationale et l'émancipation des masses dans les anciennes colonies vont de pair. Aujourd'hui Obama et Sarkozy agitent le drapeau de la "liberté" et s'indignent des massacres. Ils s'en moquent éperdument, aucune "dictature" ni aucun massacre ne les dérange, sinon ils auraient été plus bavards lors du bombardement de Gaza. Leur seul objectif est de prendre le train en marche, leur seul souci c'est l'accès au pétrole et le prix du baril, quitte à intervenir militairement pour garantir leurs intérêts au nom de la protection du peuple. Mais le nouveau visage du Moyen Orient et du Maghreb risque de leur causer bien des déconvenues. Les objectifs des manifestants à Tien An Men et les intérêts bourgeois qu’ils représentaient ne sont pas comparables à ceux des peuples arabes actuellement en lutte. Les événements de Tien An Men s'inscrivaient dans l'offensive de l'impérialisme occidental des années 80-90, qui s'est poursuivie par les révolutions colorées , jusqu'à l'échec de la subversion au Tibet en 2008 et en Iran en 2009. Au contraire, la révolte des peuples arabes de 2011 correspond au déclin de l'impérialisme occidental, à la crise du capitalisme mondial et à ses graves répercussion dans le Tiers Monde. En particulier – et malgré de grandes disparités de revenu - le niveau de vie des chinois a effectivement progressé. Tandis qu'au Maghreb le chômage des jeunes instruits est particulièrement élevé et coïncide à un pic démographique. En 2009 et selon les chiffres officiels, le taux de chômage de la Libye était proche de 21 %, soit le pourcentage le plus élevé parmi les cinq pays du Maghreb. Voir l’article de lesafriques et le post suivant publié dans forum algérie sur le chômage dans le Maghreb en 2009. Al Jazeera publie ici un intéressant article sur Khadafi (pour anglophones ou avec la traduction…)
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| Posté le 25-02-2011 à 13:57:24
| Le petit blanquiste publie mercredi cet article sur l'insurrection tunisienne, sous le titre « Il faut du pain à la révolution ». Tandis que les médias occidentaux essaient de tirer la couverture à eux sur le thème de la "liberté", la misère et le chômage qui sont les causes premières des insurrections perdurent. Tunisie : « Il faut du pain à la révolution » Les médias et les politiciens français se sont enflammés avec l’arrivée récente de quelques milliers de migrants tunisiens sur les cotes italiennes. En fait, l’immigration clandestine des Tunisiens vers l’Europe, via l’Italie, n’est pas nouvelle. Nombreux sont ceux qui, depuis des années, tentent la traversée sur des embarcations de fortune au risque de leur vie. Ce sont des pauvres et des sans emplois, majoritairement jeunes, souvent diplômés d’une université. On les appelle les « Harragas ». [1] L’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 stipule : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien ». Quant au Conseil de l’Europe, en 1991, dans l’euphorie qui - en Occident - a succédé à la chute du mur de Berlin, il se félicitait que « des changements politiques permettent à présent de se déplacer librement à travers l’Europe ». Aujourd’hui, les discours ont changé. La liberté de circulation des personnes n’est plus revendiquée. Le mur de Berlin n’existe plus mais d’autres se sont élevés entre les Etats-Unis et le Mexique, aux frontières de l’Europe, à l’intérieur de la Palestine occupée... L’Union européenne, à coup de milliards d’euros, s’est employée à faire en sorte que les gouvernements d’Afrique interdisent eux-mêmes l’émigration de leurs populations nécessiteuses. Et, en Tunisie, elle pouvait compter pour cela sur la brutalité des forces de répression et sur les camps d’internement secrets de Ben Ali. Profitant du renversement de ce dernier et de la désorganisation de l’Etat tunisien, quelques milliers de candidats à l’émigration clandestine se sont engouffrés dans la brèche. On les comprend. Et il n’y a pas de quoi emboucher les trompettes du Front national. « Du pain, il faut du pain à la révolution », écrivait Pierre Kropotkine en 1888 [2]. Ce précepte s’applique sans aucun doute à la Tunisie d’aujourd’hui. Observant les révolutions en France, Kropotkine ajoutait : « L’idée bourgeoise a été de pérorer sur les grands principes, ou plutôt les grands mensonges. L’idée populaire sera d’assurer du pain à tous. Et, pendant que les bourgeois et travailleurs embourgeoisés joueront les grands hommes dans les parlotes ; pendant que les gens pratiques discuteront à perte de vue sur les formes de gouvernement, nous « les utopistes », nous devrons songer au pain quotidien. Nous avons l’audace d’affirmer que chacun doit et peut manger à sa faim, que c’est par le pain pour tous que la révolution vaincra ». On ne peut manquer d'observer la lucidité de cette analyse au moment où les médias et les gouvernements occidentaux s'en tiennent à broder sur le thème de la liberté recouvrée - ce qui reste à confirmer - tout en ignorant que la situation sociale qui sévit en Tunisie mériterait une autre révolution. JPD Source : Alain Morice et Claire Rodier, Comment l’Union européenne enferme ses voisins, Le Monde diplomatique, juin 2010 : http://www.monde-diplomatique.fr/2010/06/MORICE/19190 [1] Harraga : mot originaire de l'arabe nord-africain « qui brulent » (les papiers) présent aussi en espagnol sous cette forme ; migrant clandestin qui prend la mer depuis l'Afrique du Nord, la Mauritanie, le Sénégal avec des pateras (embarcations de fortune) pour rejoindre les côtes andalouses, Gibraltar, la Sicile, les îles Canaries, les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, l'ile de Lampedusa ou encore Malte. Terme très présent dans le vocabulaire journalistique nord-africain. [2] Pierre Kropotkine, La conquête du pain, Ed. du Sextant, 2006.
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| Posté le 28-02-2011 à 22:58:35
| Sur ce lien : le programme affiché par le Front du 14 janvier http://www.businessnews.com.tn/Tunisie---Pr%C3%A9cisions-sur-la-composition-et-les-objectifs-du--Front-du-14-janvier-,520,23372,1 le Front du 14 janvier regroupe : la Ligue de la gauche travailliste, le Mouvement des unionistes nassériens, le mouvement des nationalistes démocrates (Al-Watad), le Courant baâsiste, la Gauche indépendante, le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) et le parti du travail patriotique et démocratique (PTPD),
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| Posté le 12-03-2011 à 21:50:27
| Ci-dessous un article du PC maoïste de France sur la question du soutien aux mouvements démocratiques arabes. Il présente notamment l’intérêt de dénoncer les visées bellicistes de l’impérialisme en Libye. Personnellement j’émettrai quelques réserves. Les situations de tous les pays cités sont très différentes et n’ont pas produit le même résultat. Elles sont aussi assez complexes et le rôle toujours ambigu des bourgeoisies nationales doit être étudié avec circonspection, en particulier leur comportement envers Israël. En ce qui concerne la Chine, qui est aussi un pays du Tiers Monde, l'écho des "révolutions démocratiques" a ému une poignée d'étudiants dissidents comme la presse occidentale l'a elle-même reconnu. L'orientation du nouveau plan quinquennal actuellement en cours de validation par l'Assemblée Populaire et la Conférence Consultative est aux antipodes du népotisme et de l'affairisme qui ont provoqué la révolte des peuples arabes. Ensuite le soutien à ces mouvements ne doit pas être confondu avec la direction de ces mouvements. Nous pouvons souhaiter que d’authentiques partis communistes prennent la tête des révolutions arabes mais nous ne pouvons pas nous exprimer sur la meilleure façon de conduire ces luttes, même avec les meilleures intentions. L’émancipation des peuples arabes ne peut être conçue et réalisée que par eux-mêmes.
___________________________ Contre l'opportunisme de droite et de gauche dans le soutien aux mouvements démocratiques arabes ! L’opportunisme de gauche part du fait que les révolutions démocratiques arabes ne sont pas des révolutions ouvrières, qu’elles seront de toute façon récupérées par la réaction décidée à se maintenir en lâchant un peu de lest et faire le jeu de l’impérialisme qui conservera ses intérêts économiques et stratégiques. Ces remarques ne font que constater l’évidence que les impérialistes et les bourgeoisies qui travaillent la main dans la main ne sont pas prêts à se suicider. Rien de plus ! Le mouvement parti de Tunisie, s’est étendu à l’Egypte, en Lybie, au Yémen, à la Jordanie, en Algérie, à Bahreïn, au Maroc, à l’Irak, à Oman, à l’Iran et jusqu’en Chine et peut s’étendre en Europe au cœur de l’impérialisme où les classes dirigeantes et réformistes s’inquiètent d’un risque de déstabilisation. C’est pourquoi ils agitent l’épouvantail de l’immigration et de l’Islam pour diviser la classe ouvrière et les couches populaires. Les impérialistes sont prêts à intervenir en Libye (où ailleurs) militairement si le mouvement se développe. Le cas échéant, la révolution démocratique deviendra une lutte de libération nationale (c’est ce qui peut se passer en Irak) où les armées d’occupation soutiennent les « chiens de garde » contre lesquels se dressent les masses populaires. En ce qui concerne les révolutions démocratiques arabes ils avancent prudemment. Il n’y a pas encore d’intervention militaire directe, mais des aides humanitaires par ONG interposées. Le vieil adage du « Sabre et du Goupillon » est remplacé par « Menace militaire et humanitarisme ». Ceci est inévitable, fait partie de la lutte de classe entre prolétariat et peuples d’un côté et impérialisme et « chiens de garde » de l’autre. Les opportunistes de droite sont prêts à accepter n’importe quelle solution de démocratie bourgeoise et s’en tenir là. Ils ne sont pas d’accord pour transformer la révolution démocratique bourgeoise de type ancien en révolution démocratique de type nouveau dirigée par le prolétariat organisé à la tête des masses populaires dans un Front populaire révolutionnaire regroupant toutes les couches du peuple laborieux. Cette démocratie nouvelle est ininterrompue et ouvre la voie au socialisme. Ces deux positions (l’opportunisme de gauche et de droite) se rejoignent, car elles rendent impossible la marche en avant de la révolution dans les pays où sévissent les « chiens de garde » serviteurs des impérialistes. Au fond, ces positions confortent l’impérialisme et renforcent l’islamisme radical. Le soulèvement des peuples arabes commence à effriter les positions de l’impérialisme. Le renversement des anciens pouvoirs est le premier pas. Le second est de lutter pour la démocratie la plus large à la seule condition que la bourgeoisie accepte que les communistes soient libres d’organiser le prolétariat et les masses populaires. La constitution de fronts unis seuls ne peut conduire à la prise du pouvoir par le prolétariat et les autres couches du peuple. Ce n’est que sous la direction du prolétariat que la démocratie nouvelle ouvrant la voie au socialisme peut être envisagée. Pour cela il faut renforcer les comités populaires qui ont vu le jour, faire connaître l’objectif et la stratégie révolutionnaire pour conquérir tout le pouvoir. Au cours d’une lutte prolongée (pacifique et non pacifique) se mettent en place les embryons du pouvoir populaire, se constitue le front révolutionnaire, s’organise la défense populaire. C’est la seule façon d’en finir une fois pour toute avec la domination de la bourgeoisie et les restes du féodalisme. C’est la seule voie pour mener une lutte conséquente contre l’impérialisme. PC maoïste de France - Mars 2011 http://drapeaurouge.over-blog.com/article-contre-l-opporunisme-de-gauche-et-de-droite-dans-le-soutien-aux-mouvements-democratiques-arabes-69142915.html
Edité le 12-03-2011 à 22:04:47 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 17-08-2011 à 14:57:50
| Manifestations et heurts avec la police en Tunisie 16 août 2011 source : jura libertaire Tunisie : journée de colère anti-gouvernement, heurts avec la police De nouvelles manifestations contre le gouvernement provisoire tunisien ont eu lieu lundi, la police dispersant avec du gaz lacrymogène des manifestants dans le centre de la capitale, dont certains exigeaient la démission de l’équipe gouvernementale. Une autre manifestation anti-gouvernementale s’est déroulée sans incident devant le Palais de Justice, pas loin de la Kasbah, qui avait abrité de longs sit-in dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, le 14 janvier. Une marche syndicale autorisée a également eu lieu dans la capitale. Quels que soient l’endroit, les protestataires ont exprimé leur colère contre les autorités de transition, certains appelant à la chute du gouvernement de Béji Caïd Essebsi. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une manifestation au cœur de Tunis, au moment où la marche de protestation autorisée rassemblait sans incident quelque 2.000 Tunisiens à l’appel de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT, centrale syndicale unique sous Ben Ali). La police anti-émeute a encore chargé des manifestants qui tentaient de se regrouper sur l’Avenue de Carthage, dans le centre de la capitale, dans l’après-midi. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur Mohamed Hichem Meddeb a indiqué à l’AFP que la police avait chargé « lorsqu’un des manifestants a jeté une bombe lacrymogène en leur direction ». Les premiers protestataires qui avaient commencé à se rassembler en fin de matinée sur l’artère centrale Habib Bourguiba ont été empêchés de progresser vers le ministère de l’Intérieur, une dizaine de blindés de la police barrant la voie. Des colonnes de fumée s’étaient élevées de la place Ibn Khaldoun, devant la cathédrale jusqu’à la porte de France, à l’entrée de la Médina, alors que des manifestants criaient « nouvelle révolution », « ministère de l’Intérieur terroriste », « le peuple veut la chute du système », « fidèles à l’âme de nos martyrs » . Repoussés sur la place d’accès à la Médina, des jeunes manifestants se sont heurtés à la police jetant des projectiles de toutes sortes. Des commerçants et marchands ambulants ont rapidement déserté les lieux. En revanche, la marche pacifique à l’appel de l’UGTT sous le slogan : « fidèles aux âmes des martyrs et pour la réalisation des objectifs de la révolution » s’est déroulée sans incident. Quelque 2.000 personnes, selon la police, ont défilé sur l’artère Mohamed V, encadrées par un important dispositif policier. Les protestataires ont crié « Indépendance à la justice », « purge des magistrats et avocats corrompus », « Tunisie libre, les voleurs dehors ». « Le peuple veut le départ du gouvernement », « Le peuple ne doit plus être humilié » , ont-il scandé, dénonçant le gouvernement de transition et la cherté du coût de la vie en plein ramadan. Des représentants du parti islamiste Ennahda et d’autres formations politiques ont participé à cette marche de l’UGTT y compris d’anciens membres du gouvernement de transition. « Il est capital que la magistrature soit indépendante, nous devons résoudre nos problèmes pour réussir l’élection » d’une élection constituante le 23 octobre, a déclaré à l’AFP l’ancien ministre des Transports Yassine Brahim qui a intégré un nouveau parti politique. Lors du soulèvement du 14 janvier qui balayé le régime de Ben Ali après 23 ans de pouvoir sans partage, l’UGTT avait joué un rôle de premier plan. Certains de ses dirigeants se sont joints brièvement au gouvernement de transition, mais la centrale se pose désormais en gardien contre « toute récupération du mouvement révolutionnaire » . Leur presse (Agence Faut Payer), 16 août 2011. Tunisie, la manifestation de l’UGTT tourne aux affrontements avec la police Plusieurs manifestations ont démarré ce matin du centre-ville de Tunis, pour se rejoindre à midi à l’avenue Habib Bourguiba. Celle organisée par l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT) a pris comme point de départ, la place Mohamed Ali en compagnie de partis tels que Ennahdha. Une autre manifestation qui rassemble les avocats et juges avec quelques partis comme le PCOT, a pris son départ à Bab Bnet, devant le palais de la justice. Un troisième groupe est sorti de la Place d’Afrique à l’Avenue Mohamed 5, avec entre autres, Ettakattol, et Afek Tounes. A midi, alors que ce dernier groupe prenait à peine son départ, les autres étaient déjà arrivés sur l’avenue Habib Bourguiba, du côté de la porte de France. Les slogans qu’ils brandissaient dénonçaient la justice de deux poids deux mesures, exigeaient une justice indépendante et impartiale, et réclamaient justice pour les martyrs de la révolution ainsi que la chute du régime. Plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblés criant leurs revendications, quand un gaz lacrymogène a été lancé au milieu de la foule. « On a vu des tirs de pierres vers le siège du ministère de l’Intérieur. C’est pour ça que la police a riposté » , a dit un manifestant qui prenait la fuite par la rue du Caire. Dans la foulée, d’autres tirs de gaz se sont élevés sur toute l’avenue Habib Bourguiba et la police s’est faite de plus en plus présente. Des agents de la circulation aux agents d’intervention rapide y compris la brigade anti émeutes, sillonnaient l’avenue et intimaient l’ordre aux manifestants de vider les lieux. Les manifestants n’ont pas longtemps résisté. Les foules se sont dispersées dans un grand mouvement de panique où plusieurs personnes avaient eu des malaises à cause des émanations de gaz. Les évènements se sont très vite succédé, les magasins des rues adjacentes ont presque tous baissé leurs stores, et les commerçants pontois scrutaient l’horizon. « Il y en a marre de ces histoires. Ce sont les gamins des rues qui font la loi maintenant ? Il ne faut pas que la police recule. Il faut remettre un peu d’ordre » , crie le tenancier d’un magasin de vêtements. De l’autre côté du boulevard, une bande de jeunes se met à casser la devanture d’une banque. La police rapplique en moto et en camions, les bombes lacrymogènes fusent, et les jeunes se rabattent du côté de rue de Rome, où ils continuent à lancer des pierres vers les agents de l’ordre. Quelques temps plus tard, l’attaché de presse du ministère de l’Intérieur, contacté par une radio locale, dit que la première bombe lacrymogène avait été lancée par un manifestant. « Des bombes qui ont été subtilisées durant les évènements, ce qui a provoqué la colère de la foule qui a commencé à attaquer la police. » Au même moment, à la place Barcelone, et en plein milieu des heurts, un homme saute du 4e étage d’un immeuble. Il est mort sur le coup. Ils souffriraient de troubles mentaux. (sic) Solidarité ouvrière, 16 août 2011. Série de manifestations antigouvernementales en Tunisie Une série de manifestations antigouvernementales ont réuni lundi des milliers de personnes en Tunisie pour réclamer la démission du gouvernement intérimaire accusé de laxisme envers les dirigeants de l’ancien régime Ben Ali. Dans la capitale, les forces de sécurité ont dispersé les manifestants à coups de matraque et de gaz lacrymogène. Plusieurs centaines de personnes tentaient de se rassembler devant le siège du ministère de l’Intérieur, sur l’avenue Bourguiba dans le centre-ville, lorsque la police est intervenue, a rapporté un journaliste de Reuters. La Tunisie s’est soulevée en janvier contre le président Zine ben Ali, contraint de fuir le pays pour se réfugier en Arabie saoudite. Ce mouvement de contestation a lancé la vague du « printemps arabe », qui a également chassé du pouvoir le président égyptien Hosni Moubarak et a ébranlé le régime en Syrie et au Yémen. « Il nous faut une nouvelle révolution car rien n’a changé » , a déclaré un manifestant à Tunis, Mounir Troudi. « Il faut que le gouvernement s’en aille, et tout de suite ». « Regardez l’Égypte. Moubarak se retrouve devant la justice avec ses fils et les symboles de son régime » , a ajouté une manifestante, Meriam Nafti. « Pourquoi donc en Tunisie, d’où est partie la révolution, de telles choses ne se produisent-elles pas ? » « Ben Ali est en Arabie saoudite et son clan est toujours ici ! » , ont scandé des manifestants devant le ministère de l’Intérieur. Une manifestation a également rassemblé un millier de personnes à Sfax, à 250 km au sud de la capitale, pour demander la démission du Premier ministre Béji Caïd Essebsi et de son gouvernement. Des habitants de Sidi Bouzid, la petite localité du Centre-Ouest d’où est partie « la révolution de jasmin » après l’immolation par le feu en décembre d’un jeune chômeur diplômé, ont fait état d’un rassemblement de protestation devant le palais de justice. « Personne ne peut se taire face à cette parodie de justice » , a déclaré à Reuters par téléphone Mahdi Horchani, qui a participé à la manifestation de Sidi Bouzid. « Il faut établir la justice dans ce pays » . Des vidéos mises en ligne sur Facebook montrent d’importantes manifestations dans d’autres villes de Tunisie, dont Bizerte et Beja dans le Nord, Monastir, la ville natale de Habib Bourguiba, sur la côte Est, et sur l’île de Djerba, dans le Sud frontalier de la Libye. Leur presse (Reuters), 15 août 2011. Lu dans le blog de J. Tourtaux
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